Étude Gnostique sur la Matière

ÉTUDE GNOSTIQUE SUR LA MATIÈRE

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

C’est, en réalité, une conférence de Troisième Chambre ; il convient que les frères qui sont ici la comprennent. En réalité, ceux qui sont admis dans cette Troisième Chambre doivent déjà avoir une certaine préparation pour la comprendre.

On m’a quelques fois suggéré l’idée de faire cette conférence plus simple et à la portée de tous, mais ce n’est pas nécessaire car il existe des conférences plus simples : celles de la Deuxième et de la Première Chambre et aussi celles de l’Antichambre. J’avertis que ceux qui viennent ici, à cette Troisième Chambre, doivent être préparés pour la comprendre, car ici on parle, disons, d’une forme d’enseignement de type supérieur.

Bien, après ce préambule, nous allons commencer notre Troisième Chambre.

Avant tout, mes chers frères, il y a un point très important que j’ai exposé à Guadalajara et aussi à Durango. Je veux me référer à la question du concept de la matière.

Je disais évidemment et je dis dans toutes ces conférences que la matière est quelque chose que les matérialistes ne connaissent pas ; il est indéniable qu’il s’avère très empirique d’appeler tout « matière » de la même façon.

Nous pourrions affirmer, avec emphase, que la matière est un morceau de fer, mais que dire alors du cuivre, de l’argent, de l’or, du platine, d’un morceau de coton ou de glace ? Est-ce que c’est aussi de la matière ?

Si un chimiste, dans un laboratoire, appelait « phosphore » tous les éléments chimiques qui se trouvent dans ce laboratoire, une telle affirmation ne serait-elle pas absurde, par hasard ? Il n’est pas moins absurde d’appeler « matière » n’importe quel élément, n’importe quelle substance « per se » (en latin cela signifie en soi). Ceux qui font ainsi sont empiriques mais pas scientifiques dans le sens transcendantal du terme.

Indubitablement, cette matière pour laquelle se sont passionnés tant d’individus polarisés négativement est une terra incognita pour la science officielle, mais elle a ses pontifes, ses dogmes inébranlables et ses bibles. « La Dialectique » de Karl Marx (je me réfère expressément à la dialectique matérialiste) serait la bible des partisans du « Dieu-Matière » ; c’est indubitable.

Avec tout cela et ce que nous affirmons avec emphase, je dis que ce qu’on appelle « matière » ou ce qu’on dénomme « matière », en tant que substance, est inconnaissable « per se » (en latin, je veux dire en soi).

Bien sûr, les fanatiques de la dialectique matérialiste, furieux, tenteront de nous réfuter, en se basant sur ce dogme inébranlable du Marxisme qui rejette les affirmations catégoriques d’Emmanuel Kant concernant ce qu’on dit « en soi » ou en « soi-même », etc.

Marx veut embouteiller le mental dans ce dogme inébranlable et fermer le passage à la dialectique. Il est indiscutable que nous sommes dialectiques et, par conséquent, nous n’admettons pas les dogmes, qu’ils soient de type matérialiste ou de type spiritualiste. Nous ne sommes pas contre la dialectique, puisque nous sommes dialectiques ; nous utilisons la dialectique dans l’analyse et dans l’exposé doctrinal.

Si nous disons que Monsieur Emmanuel Kant avait la mauvaise habitude de parler des « choses en soi », nous procéderions de manière dogmatique. Rendez-vous compte que « la chose en soi » est quelque chose que, précisément, les pontifes de la dialectique matérialiste ne connaissent pas.

En avançant, donc, sur ce chemin des analyses philosophiques, nous pénétrons dans des domaines vraiment surprenants. Ceux qu’on appelle les partisans du matérialisme dialectique n’ont assurément qu’UNE SEULE CLÉ pour interpréter la Nature, mais nous, les Gnostiques, nous sommes différents, nous possédons SEPT CLÉS et c’est pourquoi, dans le domaine tant inductif que déductif, en relation avec l’investigation, nous avons un avantage surprenant par rapport au dogmatisme matérialiste.

Il y a encore des révolutionnaires qui pensent qu’au-delà de la vitesse de la lumière, il ne peut exister aucun atome. Cela sent le « cléricalisme » de type matérialiste, car il y a des vitesses étonnantes, telles que la force de gravité. Nous savons bien que les ondes gravitationnelles sont encore beaucoup plus rapides que les ondes de la lumière.

Ainsi, ceux qui pontifient, de manière dogmatique, sur la « substance en soi » ou ce qu’on appelle la « matière » ferment la voie à la dialectique, et nous, nous sommes dialectiques et révolutionnaires, nous ne pouvons pas accepter de dogmes.

Mais la « substance en soi » doit incontestablement se manifester de façon multidimensionnelle. Rejeter les dimensions multiples, c’est rejeter la « théorie de la relativité » et la théorie de la relativité d’Einstein est démontrée mathématiquement.

Nous ne devons pas penser uniquement à l’ESPACE EXTÉRIEUR ou à l’espace supérieur. Il convient de penser à l’ESPACE INTÉRIEUR ou plutôt aux différents espaces intérieurs.

On pontifie toujours en affirmant que la Nature tend à s’épuiser. Apparemment, cela pourrait s’avérer axiomatique lorsque nous observons les processus involutifs de la Nature, mais vous devez tenir compte que l’ÉVOLUTION et l’INVOLUTION fraternisent et qu’elles constituent l’axe mécanique de toute l’existence universelle.

Ce qui se passe, c’est qu’en plus de l’Évolution et de l’Involution, il y a une autre loi complètement différente. Je veux parler de cette loi de l’Espace intérieur, cette loi qui s’échappe de l’Évolution et de l’Involution, qui passe par une transformation révolutionnaire, radicale, qui s’introduit, disons, dans les dimensions supérieures par la RÉVOLUTION.

Si nous considérons les choses du point de vue de la mécanique évolutive, un jour la Nature sera épuisée, c’est évident, ou apparemment épuisée, c’est indiscutable. Mais ce qui se produira, c’est qu’au lieu de poursuivre ses processus évolutifs et involutifs, la Nature elle-même se sera transférée dans une autre dimension de type supérieur.

La matière physique pourra se désintégrer, mais en tant que « SUBSTANCE EN SOI » ou « pour soi » (à la lumière des postulats d’un Kant et de sa « Critique de la Raison Pure »), elle devra évidemment passer de dimension en dimension, comme sur une sorte d’échelle multidimensionnelle, jusqu’à ce qu’elle parvienne donc à cet état que nous pourrions qualifier d’homogène, de divin (si ce terme est possible ici), au-delà des simples conceptions du Chaos de toute Genèse.

Et, finalement, cette Terre, une fois déposée comme si elle était une semence, en substance, dans l’Espace profond, attendra, comme une semence, le moment où elle devra être réveillée pour une nouvelle activité.

Pensons à un arbre : il meurt, après avoir donné ses fruits, il se transforme en un tas de bois, mais, à la fin, il laisse ses germes et, dans le GERME, CONTINUE, pour cet arbre, la possibilité de répéter son existence. La même chose se passe avec la planète Terre (ou avec n’importe quel monde de l’espace ou n’importe quel Soleil de l’infini) : un jour elle cessera d’exister, mais elle continuera comme un simple germe dans l’espace profond, unique en son genre, au sein de l’Esprit Universel de Vie ou du Grand Alaya de l’Univers, attendant le moment d’une nouvelle manifestation.

ÉVIDEMMENT, lorsque cet instant arrivera, la FORCE ÉLECTRIQUE, l’ouragan électrique, le tourbillon électrique, polarisera de nouveau cette substance et, pour finir, naîtra un nouveau CHAOS, et c’est le FEU ou le LOGOS qui fécondera ce Chaos. Ce Chaos, nous pourrions l’appeler le LIMBUS ou le MYSTERIUM MAGNUM. Ce Chaos, en lui-même, appartient à cette Matière, dont on vous parlera un autre jour, appelée ILIASTER (les Orientaux l’appellent « SABABATH »).

Il n’y a pas de doute que ce germe, après qu’il ait été différencié par l’impulsion électrique, ou polarisé ou bipolarisé, est ou sera fécondé par le Feu, et alors, de ce Chaos naîtra une nouvelle vie, surgira l’ANIMA MUNDI sous une nouvelle forme, qui descendra de dimension en dimension à travers des cristallisations successives, pour apparaître comme un monde nouveau. À ce moment-là, notre Terre actuelle ne sera plus qu’une écorce géologique, un cadavre, une nouvelle Lune qui tournera autour de ce nouveau monde du futur.

Bien, je fais cet exposé pour vous dire qu’il n’y a pas de doute que ce monde substantiel, homogène, pur, se polarise au fur et à mesure qu’il se cristallise et, finalement, il apparaît physiquement bipolarisé. La partie positive, nous l’appellerons « ESPRIT » ; la partie négative, nous pourrions l’appeler « MATIÈRE », même si les gens ne savent pas ce que c’est.

Ceux qui s’identifient avec le pôle positif de cette substance homogène (pleinement bipolarisée), sont dits « spiritualistes » ; ils forment des courants religieux, des écoles, des sectes de type mystique. Et ceux qui s’identifient avec le pôle négatif sont dits « matérialistes ».

Les premiers adorent un DIEU-ESPRIT anthropomorphe ; les seconds adorent un DIEU-MATIÈRE. La religion des premiers les relie donc, ou essaie de les relier à la Divinité, au moyen de leurs croyances. La religion des seconds croit qu’il est possible de se relier au Dieu-Matière à travers leurs sectes ou également leurs croyances. Ils sont aussi religieux les uns que les autres. Ce sont deux courants opposés qui se détruisent mutuellement.

Nous avons besoin de suivre la TROISIÈME FORCE. La force positive est utile, elle accomplit son travail ; la force négative aussi est utile, mais nous avons besoin d’une troisième force, la force neutralisante. Celle-ci résout la lutte des opposés en sautant à la synthèse. La troisième force est neutralisante, la troisième force est intérieure, profonde, elle nous conduit jusqu’à l’Être.

Nous devons nous auto-explorer pour nous autoconnaître et découvrir en nous Cela qui est la Vérité.

Les spiritualistes croient en un Dieu anthropomorphe ; les matérialistes croient en leur cher Dieu-Matière ; les deux sont des croyants, mais ni les uns ni les autres ne connaissent la Vérité.

La Vérité ne peut être connue qu’au moyen de la Troisième Force (qui se trouve à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant, je me réfère à la force neutre). Celle-ci nous conduira donc, au moyen de l’exploration intime, psychologique, jusqu’à l’expérience vécue de Cela qui est au-delà du corps, des affects et du mental, de Cela qui est la Vérité. Ni les matérialistes ni les spiritualistes ne connaissent la vérité.

« GNOSIS » est un terme qui signifie « Connaissance », « Sagesse », c’est la sagesse, la « Sophia » dont nous avons besoin et nous ne la trouverons pas en-dehors de nous-mêmes, mais à l’intérieur de nous-mêmes.

Nous devons nous écarter des courants de l’extrême droite et de l’extrême gauche et marcher par la RÉVOLUTION DU CENTRE, profondément, vers l’intérieur, afin d’expérimenter le Réel. Nous devons nous autoconnaître ; c’est ainsi seulement qu’il est possible de parvenir à l’expérience véritable de Cela qui est au-delà du temps. Ainsi donc, oubliant les luttes et les conflits qu’il y a entre l’extrême gauche et l’extrême droite, nous nous auto-explorons de façon directe pour nous autoconnaître et découvrir, à l’aide de l’expérience du Réel, Cela que les partisans des diverses écoles de gauche et de droite ne connaissent pas : la Vérité.

Le Grand Kabîr Jeshua Ben Pandira a dit : « Connaissez la Vérité et elle vous rendra libres ». Seule l’expérience mystique de la Vérité peut nous donner réellement l’authentique liberté ; par conséquent, il est urgent de nous auto-explorer.

Avant tout, comment pourrons-nous parvenir à l’expérience du Réel si nous ne nous connaissons pas nous-mêmes ? Il est écrit : « NOSCE TE IPSUM » (Thalès de Milet a inscrit cette phrase sur le fronton du Temple). Nous devons nous connaître profondément nous-mêmes et dans tous les niveaux du mental.

Un jour, je conversais avec un monsieur à la moustache retroussée ; il me disait qu’il se connaissait lui-même. Je lui dis :

– Monsieur, si vous vous connaissez vous-mêmes, dites-moi combien d’atomes possède un poil de votre moustache ? L’homme resta stupéfait, il avait des sueurs froides.

– Je ne sais pas ! Je lui dis :

– Mais si vous ne connaissez pas un simple poil de votre moustache, comment pouvez-vous prétendre vous connaître totalement vous-même ?

Réellement, il ne pouvait, en aucune façon, rejeter ce que je lui disais. Il aurait aimé, naturellement, me répondre face au verdict solennel de la conscience publique, mais mon argument était assurément convaincant et il ne pouvait absolument pas le rejeter.

Thalès de Milet fut donc, avant tout, un grand Initié dans l’ancienne Grèce ; c’est quelqu’un qui s’est distingué par sa sagesse. On l’a appelé le « Philosophe du Feu », parce qu’il a vraiment beaucoup approfondi la Sagesse du Feu ; il a réussi à s’élever là où beaucoup ne sont pas encore parvenus.

Le FEU est quelque chose qui, aujourd’hui, est encore méconnu par l’humanité. On l’utilise, comme on utilise l’électricité, mais personne ne peut dire ce qu’est le Feu ; il demeure encore complètement ignoré.

Pour poursuivre ce thème, cette analyse, je dois vous dire ceci : avant tout, il est urgent, impératif (comme je vous l’ai déjà dit dans une autre réunion) de CHANGER NOTRE FAÇON DE PENSER ; il faut apprendre à penser de manière nouvelle, de façon différente, car la Gnose est une connaissance qui, malgré qu’elle soit très ancienne, est pourtant nouvelle.

Et dans l’Évangile du Christ, il est écrit : « Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres, car le vin nouveau (et c’est ce qui est écrit) fait éclater les vieilles outres ». Il est dit également dans l’Évangile du Christ : « Personne ne couperait un morceau de tissu dans un habit neuf pour rapiécer un vieil habit qui ne sert plus, un habit inutilisable ». (Ce serait absurde en tous sens de faire une chose pareille). Pensez à ce que cela signifierait : couper une pièce d’étoffe dans un habit neuf pour rapiécer un vieil habit ! Totalement absurde !

Ainsi, en réalité et en vérité, mes chers frères, il nous faut apprendre à penser d’une façon complètement nouvelle, nous avons besoin d’une transformation mentale.

Mais approfondissons un peu plus. Il existe quatre types de Conscience ou quatre états de Conscience qu’il faut que vous compreniez profondément.

Le premier est celui de la personne qui est profondément ENDORMIE DANS SON LIT. Dans ces circonstances, l’Égo déambule, se promène en dehors du corps physique, mais on est COMPLÈTEMENT INCONSCIENT, en état de coma. Il est bon de comprendre que les défunts, après avoir quitté leur corps physique, vivent dans les mondes internes avec la Conscience complètement endormie ; en général, ils s’y promènent, en rêvant, totalement, complètement, intégralement inconscients. La même chose se passe dans cette « petite mort » qu’est le sommeil ordinaire : tandis que le corps physique dort, l’Égo déambule, inconscient, endormi.

Le second état est appelé « ÉTAT DE VEILLE ». Ce qui arrive, c’est que lorsqu’un individu revient à l’état de veille, il continue de rêver, aussi endormi qu’il l’était avant de s’éveiller, à la différence près que son corps physique est maintenant actif pendant ses rêves, et, par conséquent, plus dangereux.

C’est une chose que le corps soit passif pendant les rêves (il n’y a alors pas autant de danger), mais c’est tout autre chose quand le corps est actif pendant les rêves : alors, le danger est plus grand. Dans ce qu’on appelle « l’état de veille », le corps physique est actif pendant les rêves, et c’est alors que l’on commet des erreurs de toutes sortes. Toute l’humanité vit dans ces deux états de Conscience.

Il est nécessaire de passer au troisième état de Conscience et nous ne pourrions passer à ce troisième état de Conscience, qui est celui du « RAPPEL DE SOI », que si nous commençons par changer notre façon de penser. Car si nous venons ici, dans ce Lumitial, pour recevoir des enseignements, et qu’après, dans la rue, nous sommes encore une fois comme nous étions auparavant, quel changement s’est effectué dans notre façon de penser ?

À quoi sert de recevoir ici ces enseignements si, à la maison, dans la rue ou au travail, nous continuons comme toujours avec nos émotions négatives, avec nos réactions devant les impacts du monde extérieur, avec la même jalousie de toujours, avec les mêmes haines habituelles, etc. ?

Il est clair qu’il faut changer notre façon de penser, apprendre à penser en fonction des enseignements que l’on reçoit ici, car si l’on reçoit ces enseignements et que notre même façon mécanique de penser continue comme toujours, alors où est le changement ?

Il ne sera pas possible de passer au troisième niveau ou troisième état de Conscience (qui est celui du rappel de soi) si nous ne changeons pas auparavant notre façon de penser.

Incontestablement, si nous désirons un changement, nous devrons commencer par CHANGER NOTRE ASPECT INTELLECTUEL ET NOTRE ASPECT ÉMOTIONNEL. Cela signifie que nous devons éliminer de nous-mêmes tout cet automatisme intellectuel inconscient qu’était le nôtre, tous les processus du mental raisonneur, toutes ces jalousies, toutes ces anciennes habitudes, toute cette colère, toute cette haine.

Le changement radical dans l’intellect est urgent si nous voulons vraiment passer à un niveau d’être supérieur, c’est-à-dire si nous voulons passer au troisième état de Conscience qui est celui du rappel de soi.

Quand quelqu’un est en train de s’identifier à une personne qui l’insulte, il continue à ce moment-là à penser comme avant (si on l’insultait, il insultait, si on le frappait, il frappait). De toute évidence, il continue à agir de la même façon, il n’a pas changé sa manière de penser.

Si un homme est jaloux et qu’après être venu ici pour recevoir ces enseignements, il est encore jaloux de sa femme, alors il n’a pas changé. Il porte simplement la Gnose dans sa mémoire, comme un ornement de plus, comme quelqu’un qui met un habit neuf, mais sa manière de penser continue d’être la même. Quand une personne est pleine de luxure, c’est qu’elle n’a pas changé, elle continue d’être ce qu’elle était avant. Comment pourrait-elle alors passer au troisième état de Conscience ? Et pourquoi est-on luxurieux ? Parce qu’on a certains agrégats psychiques de luxure. Plus encore, celui qui s’identifie avec une scène de luxure S’OUBLIE évidemment LUI-MÊME ; c’est à ce moment-là qu’il se révèle luxurieux ; il donne aux Mois de la luxure l’opportunité de faire ce qu’ils veulent.

Celui qui s’oublie lui-même, celui qui s’oublie devant une coupe de vin et finit par devenir ivre, celui qui s’oublie devant une personne du sexe opposé et finit par forniquer avec elle, celui qui s’oublie lui-même devant une personne qui l’insulte et finit par l’insulter aussi, celui-là, en vérité, n’est pas encore prêt à passer au troisième état de Conscience qui est celui du rappel de soi.

Car il serait contradictoire de supposer qu’un homme qui est passé au troisième état de Conscience puisse s’oublier lui-même, étant donné que le troisième état est, précisément, le rappel de soi. Ainsi donc, ou il est passé ou il n’est pas passé au troisième état ; en cela, il ne peut y avoir aucune espèce d’ambiguïté.

Bien, mes frères, poursuivons maintenant ces analyses. Il faut TRAVAILLER sur LE CENTRE INTELLECTUEL de même que sur LE CENTRE ÉMOTIONNEL. Il n’y a pas de doute que les émotions négatives nous rendent menteurs (comme je vous l’ai déjà dit un jour) ; les émotions négatives nous rendent violents, les émotions négatives nous font nous oublier nous-mêmes.

Un individu jaloux, par exemple, porté par l’émotion négative de la jalousie, devient donc violent, il peut tuer une autre personne et, par conséquent, aller en prison ; il peut peut-être maltraiter sa femme injustement, etc. De sorte que les émotions négatives peuvent transformer quelqu’un en calomniateur, en faux, en violent, en pervers.

Mais il est vraiment très difficile de réussir à contrôler les émotions négatives. À un moment donné, nous sommes tranquilles, et il se peut que l’instant suivant, nous ne le soyons plus. Supposons que nous sommes ici, vraiment en sainte paix, en train d’écouter cette conférence, et que soudain quelqu’un nous apporte une nouvelle : il nous dit qu’un parent ou l’un de nos frères a été durement frappé par un tel ou qu’il a été blessé.

Il est évident que si nous n’avons pas de contrôle sur nous-mêmes, nous sortons comme un fou, abandonnant aussitôt ce Lumitial, nous protestons à l’intérieur de nous, nous rencontrons quelqu’un dans la rue et nous lui racontons rapidement ce qui est arrivé et il se peut qu’en arrivant sur le lieu où on nous a dit que s’est passée la tragédie, nous constations qu’il ne s’est rien passé, que c’était une fausse alarme. Alors, qu’est-il arrivé ?

Premièrement, nous avons quitté la salle de conférence ; deuxièmement, nous avons calomnié quelqu’un ; troisièmement, nous avons eu des attitudes violentes ; enfin, ce qui est pire, nous avons renforcé les Mois que nous avons dans la partie négative de notre centre émotionnel, au lieu de les désintégrer.

Vous voyez quels dommages peuvent nous causer les émotions négatives ! À cause d’une émotion négative, nous pouvons devenir des assassins ; à cause d’une émotion négative, nous pouvons devenir pervers ; à cause d’une émotion négative, nous pouvons calomnier notre prochain ; à cause d’une émotion négative, nous pouvons porter de faux jugements sur notre meilleur ami, etc. Et cependant, nous avons cette tendance marquée à toujours nous laisser emporter par les émotions négatives, nous n’avons pas appris à être austères, impassibles, sereins, mesurés.

Ainsi donc, introduire la Gnose dans notre façon de penser, pour changer, et l’introduire dans notre centre émotionnel, cela coûte un peu de travail ; mais si nous pensons à ce que sont les centres de la machine organique, par exemple le centre intellectuel (qui possède quelque chose du centre émotionnel et quelque chose du centre du mouvement), comment pourrions-nous obtenir que notre centre émotionnel inférieur reste totalement sous notre contrôle ? Si nous disons : « Je vais avoir de la force de volonté, je ne vais à aucun moment me laisser emporter par des émotions violentes, négatives », il peut se produire qu’à la première occasion nous échouions lamentablement. Nous devons introduire la Gnose dans notre mental, ressentir l’émotion supérieure que produit la Gnose et, avec le peu de volonté que nous avons acquis, plus la Gnose et l’émotion supérieure, cela nous permettra de contrôler totalement nos émotions inférieures négatives.

En tous cas, IL FAUT CONTRÔLER L’ÉMOTION INFÉRIEURE PAR L’ÉMOTION SUPÉRIEURE. L’émotion supérieure se trouve dans le centre intellectuel. Contrôlons donc l’émotion inférieure par la supérieure, introduisons la Gnose dans notre cerveau, pour que notre façon de penser change et que nous vivions en accord avec les principes et les règles du Gnosticisme universel.

Modifions donc le processus de notre pensée et il y aura une espèce d’émotion intellectuelle dans notre tête. Cela, plus un petit peu de volonté, nous permettra de contrôler l’émotion inférieure.

Bien sûr, la destruction totale des émotions négatives n’advient qu’avec l’annihilation de ces éléments psychiques indésirables qui sont en relation, précisément, avec le côté des émotions inférieures. Mais, entre-temps, et jusqu’à ce que ces éléments soient éliminés, nous devons contrôler notre centre émotionnel inférieur avec la partie émotive de l’intellect, un intellect éclairé par la mystique gnostique. Voilà le chemin évident qu’il faut suivre ; c’est par ce chemin seulement que pourra vraiment s’accomplir en nous un changement qui est tellement nécessaire.

Ce qu’il faut, précisément, c’est changer peu à peu ; il est possible de changer peu à peu si nous introduisons les règles gnostiques, la Sagesse du Gnosticisme Universel, dans notre pensée, dans notre mental.

Mais, comme je vous l’ai déjà dit, il faut donc modifier complètement notre mental. Nous avons besoin d’UN NOUVEAU MENTAL pour penser, parce qu’avec notre vieux mental, avec ce mental décrépit, avec ce mental détérioré, avec ce mental habitué à tout ce train de vie que nous menons normalement, il est impossible de provoquer un changement en nous-mêmes.

Ainsi, nous devons travailler sur le centre mental et le centre émotionnel avec les règles gnostiques, avec les enseignements que nous avons donnés, si nous voulons vraiment un changement définitif dans notre manière d’être et de sentir. Nous devons penser d’une façon nouvelle, sentir d’une façon nouvelle, agir d’une façon nouvelle.

Que cherchons-nous à travers tout cela ? De toute évidence, nous cherchons quelque chose d’extrêmement important : nous cherchons vraiment à PURIFIER LA CONSCIENCE COSMIQUE qui est embouteillée en nous.

Il existe une grande Conscience (je me réfère à la Conscience Cosmique). Malheureusement, la Conscience Cosmique est embouteillée dans l’Égo. Il n’est possible de purifier la Conscience cosmique qu’en annihilant l’Égo ; celui qui ne se résout pas à passer par l’ANNIHILATION BOUDDHIQUE ne pourra jamais obtenir la purification de la Conscience.

Il est évident qu’avec l’ANNIHILATION BOUDDHIQUE, l’éveil de la Conscience devient un fait. Une Conscience éveillée est une Conscience purifiée au moyen de l’annihilation de l’Égo, c’est indiscutable.

En tous cas, le processus didactique (psychologique, dirions-nous) de la libération de la Conscience en nous a naturellement un nom dans le bouddhisme oriental : on l’appelle ALAYA-VIJNANA. Cet « Alaya-Vijnana » conserve une certaine relation avec le CORPS DE LA LOI qui est le DHARMAKAYA.

Le Dharmakaya en lui-même, comme « SUBSTANCE-ÊTRE », est immortel, divin. Le Corps-Loi du Dharmakaya nous accorde ce que nous pourrions appeler l’OMNISCIENCE. Si le corps de la Loi est appelé Dharmakaya, c’est parce qu’il est le résultat de formidables travaux effectués sur nous-mêmes et au-dedans de nous-mêmes, ici et maintenant.

Que le corps du Dharmakaya puisse s’immerger dans le « VIDE ILLUMINATEUR », et plus encore, qu’il puisse atteindre l’état de « TELLITÉ » qui est au-delà du Vide Illuminateur lui-même, c’est indéniable.

Celui qui possède le corps de Dharmakaya a atteint le BONHEUR RÉEL et la VÉRITÉ ULTIME. Mais il serait impossible d’arriver à posséder ce corps si nous ne travaillions pas sur la Conscience cachée en nous, sur cette Conscience qui se trouve enfermée dans l’Égo. Il est nécessaire de la désengorger, la désencombrer, la désembouteiller, par un travail sur nous-mêmes et il est impossible de provoquer un changement, en travaillant sur nous-mêmes, si nous n’avons pas auparavant commencé à changer notre façon de penser et de sentir.

Un individu qui reçoit cet enseignement et qui continue d’être embouteillé dans ses anciens processus intellectuels et émotionnels ne pourra engendrer aucun changement. Les changements sont nécessaires pour arriver au CHANGEMENT SUPRÊME. Vous devez comprendre que les agrégats psychiques de l’Égo agissent dans sept niveaux de l’Être.

Indiscutablement, le corps de Dharmakaya n’est que pour ceux qui ont atteint la partie la plus élevée de l’Être, pour ceux qui ont désintégré de façon absolue tous les agrégats psychiques ou tous les éléments inhumains qui existent dans les sept niveaux de l’Être. Seul un tel individu peut avoir le corps de Dharmakaya.

Mais il faut bien différencier ce qu’est réellement l’Alaya-Vijnana et ce qu’est le SUNYATA. L’Alaya-Vijnana nous maintient dans les processus purement psychologiques, dans le travail psychologique que nous devons accomplir sur nous-mêmes et à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant. Tant que quelqu’un est à l’intérieur des processus psychologiques de l’Alaya-Vijnana, il pourra, en l’absence du « cher Égo » (entre parenthèses, il n’a rien de « cher » du tout), expérimenter ce qui ne relève pas du temps, ce qui est au-delà du corps, des affects et du mental, ce qu’on appelle, en Orient, le « Vide Illuminateur ». Mais cette expérience ne signifie pas pour autant (je tiens à le préciser) que nous ayons vraiment réalisé en nous-mêmes le Vide Illuminateur.

Le Sunyata, c’est différent. Lorsque quelqu’un possédant le corps de Dharmakaya (qui est un degré au-delà de la Conscience absolument éveillée) s’immerge, non seulement dans le Vide Illuminateur, mais qu’il réussit à entrer dans la Tellité, il sait indubitablement ce qu’est, en soi, le Sunyata.

Donc, l’Alaya-Vijnana est un concept purement PSYCHOLOGIQUE. Le Sunyata est indubitablement un concept ONTOLOGIQUE. En tous cas, je veux que vous compreniez clairement, à travers ces réflexions, que cette épouvantable et terrible machinerie de la relativité est une chose, et que le Vide Illuminateur est une autre chose, absolument différente.

Tant que le mental logique continuera avec ses confrontations, à l’intérieur de cette terrible machinerie de la relativité, nous ne serons pas heureux. Pensons qu’une chose est le concept psychologique, en tant qu’Alaya-Vijnana, et autre chose le concept ontologique de Sunyata.

La Conscience, embouteillée dans les confrontations logiques de la « théorie de la relativité », ne pourra pas trouver le vrai bonheur, parce que ce n’est pas dans la logique que nous pourrons trouver le bonheur mais dans le Sunyata.

Lorsqu’on distinguera donc le concept psychologique du concept ontologique, on pourra peut-être penser à ce qui est ÉPISTÉMOLOGIQUE ou à l’ÉPISTÉMOLOGIE ou PENSER ÉPISTÉMOLOGIQUEMENT.

Arriver à se défaire, à s’affranchir de la pensée logique pour reposer dans le Vide Illuminateur, c’est l’aspiration suprême que nous avons. Mais je précise qu’aujourd’hui nous définissons des buts, et que tant que nous serons embouteillés dans les confrontations logiques, nous ne pourrons vraiment pas savoir ce qu’est le Sunyata, car l’Alaya-Vijnana n’est pas le Sunyata.

De façon similaire, je dirais ceci : je vous ai enseigné ce qu’est la méditation ; je vous ai dit, par exemple, que nous pouvons, pendant notre vie, expérimenter, en l’absence de l’Égo, ce qui ne relève pas du temps ; je vous ai même donné un mantra pour que vous travailliez avec lui, c’est évident.

Un jour quelconque vous pourrez atteindre cet état de bonheur. Parce que si notre Conscience se trouve dans une taverne, c’est là que nous serons ; si notre Conscience est sur la Place du Zocalo, à Mexico, c’est là que nous serons, et si nous déposons notre Conscience dans le Vide Illuminateur, c’est là que nous serons, évidemment.

Mais, avant de parvenir à expérimenter le Vide Illuminateur auquel nous aspirons tous (naturellement, si nous travaillons), nous nous trouvons dans le monde des confrontations logiques. Mais, une chose est le CONCEPT DU VIDE ILLUMINATEUR et autre chose l’EXPÉRIENCE DU VIDE ILLUMINATEUR.

Vous pouvez vider votre mental de toutes sortes de pensées, par exemple, pour faire le vide dans votre mental, LE VIDE TOTAL, le « zéro » radical absolu (si vous le pouvez ; si vous le voulez, vous le pouvez) mais tant qu’il y a dans votre mental, pendant la méditation, l’idée que vous voulez le Vide Illuminateur, alors le Vide continuera d’être pour vous un concept et rien de plus qu’un concept ; vous continuerez à fonctionner strictement à l’intérieur de l’Alaya-Vijnana.

Le jour où vous obtiendrez le VIDE DU VIDE dans votre propre mental (qui n’est pas le « RIEN » comme le croient beaucoup d’ignorants instruits qui nous critiquent), alors vous serez vraiment parvenus de façon certaine et directe à l’expérience de Cela, de Cela qui est au-delà du corps, des affects et du mental.

Mais tant que le Vide continuera d’être pour vous un simple concept ou un désir ou une idée ou une chose à laquelle vous aspirez, vous ne l’expérimenterez pas. Cependant, lorsque vous parviendrez au Vide du Vide, dans cet état où vous ne vous rappellerez même plus que vous êtes en train de méditer, mais que vous aurez vraiment fait le Vide et que vous aurez oublié l’idée même du Vide, ce qui est bien différent, alors vous aurez expérimenté le Sunyata.

Pourquoi est-ce que je vous expose toutes ces remarques aujourd’hui ? D’abord, puisqu’il n’est pas possible, pour le moment, que vous puissiez vous immerger au sein du Vide Illuminateur, je voudrais que vous connaissiez au moins le point où vous vous trouvez.

En réalité et en vérité, vous vous trouvez (épistémologiquement parlant) dans l’Alaya-Vijnana, travaillant pour atteindre un jour, grâce à l’annihilation bouddhique, la libération finale dans le Sunyata. C’est tout.

Cela demande, naturellement, beaucoup d’attention, car nous voulons vraiment que vous réussissiez tous un jour cette annihilation et que vous sortiez de tout ce qui est purement conceptuel pour entrer dans l’expérience de ce qui est Réel.

Une annihilation totale, absolue, est nécessaire. Il nous faut sortir, un jour, des confrontations purement logiques et expérimenter concrètement ce qui ne relève pas du temps.

De même que dans la vie, par exemple, nous devons épargner nos énergies pour créer le DEUXIÈME CORPS PSYCHOLOGIQUE (qui est le Corps Astral, car si nous gaspillons nos énergies, la création du deuxième corps sera tout à fait impossible), de même nous devons, à travers cette didactique de l’Alaya, du GRAND ALAYA UNIVERSEL ou Alaya-Vijnana, annihiler peu à peu les agrégats psychiques. Au fur et à mesure que nous les annihilerons, les énergies s’accumuleront en nous et, assurément, ces énergies nous permettront ensuite la création du corps de Dharmakaya.

Ceux qui assimilent le corps de Dharmakaya à une sorte « d’Égo-substance » marchent sur le chemin le plus erroné que l’on puisse imaginer. Il est IMPOSSIBLE DE CRÉER LE CORPS DE DHARMAKAYA tant que nous avons l’Égo vivant ; il faut l’annihiler pour que la création du Dharmakaya devienne possible, grâce à l’économie des énergies, car chaque agrégat psychique implique un gaspillage d’énergie.

Celui qui réussit à créer le corps de Dharmakaya connaît incontestablement la Vérité ; il l’expérimente, non en dehors de lui-même, ni à droite ni à gauche, mais au centre et profondément ; non dans un espace supérieur ou dans un espace inférieur, mais dans un espace intérieur encore plus profond.

Celui qui forme, qui fabrique le corps de Dharmakaya, au moyen du travail intérieur sur lui-même, au moyen de la désintégration de l’Égo, parviendra indubitablement à expérimenter le bonheur de vivre, il obtiendra l’authentique félicité qui n’appartient pas au temps, car le corps de Dharmakaya est un CORPS- ÊTRE et non un Égo-Être, comme le prétendent beaucoup d’ignorants instruits.

Ainsi, mes chers amis, il me semble donc que si, au lieu de nous incliner soit vers le courant de droite, soit vers le courant de gauche, nous faisons appel à la force neutralisante, à la troisième force qui est à l’intérieur de nous, celle-ci nous permettra d’arriver à la synthèse, à la LIBÉRATION FINALE, à la VÉRITÉ ULTIME et à la création du corps de Dharmakaya en chacun de nous.

Vous voyez donc dans quel but j’insiste sur la nécessité de changer la façon de penser et de sentir. Cela n’a qu’un seul objectif : provoquer un changement intérieur profond, grâce au travail ésotérico-gnostico-christique ; et, à mesure que ce changement s’effectuera, nous approcherons de plus en plus du bonheur des Dharmakayas. En dernière analyse, je désire que chacun de ceux qui sont ici présents travaillent sur eux-mêmes et fabriquent intérieurement, très profondément, le corps de Dharmakaya.

Ici se termine cette conférence, mais les portes restent ouvertes, en ce moment, aux questions que vous avez à poser. Ainsi donc, nous demandons aux frères de poser leurs questions. Mais ne posez pas de questions de Seconde Chambre, ni de Première Chambre, ni de l’Antichambre. N’oubliez pas que nous sommes en Troisième Chambre et les questions doivent être à la hauteur de celle-ci. Ainsi donc, celui qui veut poser des questions, qu’il en pose avec la liberté la plus totale. Parle, frère.

Question. […] lorsque le corps physique est endormi. Ma question est celle-ci : lorsqu’on est en état de sommeil […] et l’Égo voyage dans l’inframonde ; nous pénétrons dans notre propre pays psychologique et, naturellement, les impressions de ce pays psychologique sont celles qui nous induisent à agir dans l’état de veille, c’est-à-dire que nous serons donc dans les mêmes circonstances, n’est-ce pas ?

Maitre. En réalité, chacun vit dans son pays psychologique et chacun se trouve psychologiquement à un certain endroit. Quelques-uns se trouveront dans une maison close et d’autres dans une église ; chacun, psychologiquement, est situé dans son lieu. De même que, dans le monde physique, nous sommes situés à un endroit précis, de même, psychologiquement, nous pouvons nous trouver à tel ou tel endroit de notre pays psychologique, c’est évident. Que les impressions du subconscient influencent la vie humaine, c’est certain ; mais une chose est cet état appelé abusivement l’état de « veille », et autre chose l’état dans lequel le corps se trouve passif pendant les rêves.

Lorsque le corps physique se trouve passif pendant les rêves, les impressions subjectives qui peuvent parvenir au cerveau à travers l’Antakarana (qui est le « Cordon d’Argent » avec sept aspects parfaitement définis) NE SONT PAS DANGEREUSES, PARCE QUE LE CORPS EST PASSIF PENDANT LES RÊVES ; ces impressions deviennent DANGEREUSES (et là je suis d’accord avec toi) QUAND LE CORPS EST ACTIF pendant les rêves, car alors ces impressions, déposées dans le cerveau, deviennent actives physiquement, et l’individu actif peut commettre des erreurs très graves, c’est évident. Y a-t-il une autre question ?

Question. Le concept de Dharmakaya est-il l’équivalent du Maître de Perfection ?

Maitre. Le terme Dharmakaya implique incontestablement la PERFECTION DE L ‘ADEPTE ou du SERVITEUR DU GRAND ŒUVRE, car nous ne pourrions concevoir un Adepte de Perfection sans le corps de Dharmakaya. Mais celui qui possède ce corps doit savoir vivre sur cette « ligne géométrique » qui sépare la Tellité de la mécanique de la Relativité : SAVOIR VIVRE EN PARFAIT ÉQUILIBRE ENTRE LA TELLITÉ ET LA MÉCANIQUE DE LA RELATIVITÉ.

J’ai mentionné ce terme « Tellité » pour la raison suivante : la mécanique de la Relativité et le Vide Illuminateur s’avèrent opposés, mais il y a une synthèse qui les concilie tous les deux et c’est la Tellité ; la Tellité se trouve bien au-delà du Vide Illuminateur : c’est la Grande Réalité. Je sais cela pour en avoir fait directement l’expérience mystique pendant la méditation intérieure profonde. Je le sais aussi grâce au degré d’intuition Prajna-Paramita qui est le degré intuitionnel profond le plus élevé.

Il est difficile de pouvoir passer au-delà du Vide Illuminateur pour parvenir au sein de la Tellité ; mais je spécifie, je concrétise ma réponse en disant : si quelqu’un a acquis le Corps de Dharmakaya, non seulement il doit s’absorber au sein de la Tellité, mais il doit apprendre à vivre dans cette « ligne géométrique » ou sur cette « ligne géométrique » qui sépare la Tellité de la mécanique de la relativité. Il doit donc apprendre à vivre dans l’action, dans le plus parfait équilibre. Y a-t-il une autre question ?

Question. Vénérable Maître, quelle relation y a-t-il entre le Dharmakaya et l’Aïn Soph Aur ?

Maitre. Bon, évidemment que celui qui a obtenu… celui qui possède le Corps de DHARMAKAYA, il a non seulement incarné en lui-même l’AÏN SOPH AUR (en tant qu’Étoile divine bien au-delà de l’Ancien des Jours), mais, en vérité, il est parvenu à retourner dans l’ÆON 13 avec PISTIS SOPHIA. Seul celui qui est vraiment parvenu à s’immerger dans l’Æon 13 possède donc le Corps de Dharmakaya. Une autre question, frères ?

Question. Vénérable Maître, quel phénomène s’opère dans la psychologie d’une personne qui, bien qu’elle ait la sagesse gnostique et qu’elle l’ait comprise, ne sait pas l’appliquer sur chacun de ses défauts ?

Maitre. Bon, avant tout, je veux que vous sachiez une chose. Nous avons commencé cette conférence en disant que si quelqu’un possède la connaissance, les règles précises du Gnosticisme Universel pour travailler directement sur lui-même, eh bien, il doit indubitablement (et c’est clair) les appliquer pour changer sa façon de penser.

Nous vous avons dit aussi que si on ne change pas sa façon de penser, bien qu’on ait reçu des instructions précises pour le faire, eh bien, simplement, ON EST EN TRAIN DE PERDRE MISÉRABLEMENT SON TEMPS, parce que pour pouvoir vraiment provoquer un changement, il faut, avant tout, changer sa façon de penser. On doit introduire ces enseignements, ces idées dans son mental et dans son cerveau, et penser conformément à ces idées, à ces enseignements, penser conformément au Corps de Doctrine.

Car si on ne pense pas selon le Corps de Doctrine, mais selon les systèmes déjà révolus qu’on utilisait avant d’entrer dans la doctrine, on est en train de perdre son temps, on ne fait rien, on s’autotrompe soi-même et, par conséquent, on est sur le chemin de l’échec. C’est tout. Une autre question ? Oui, frère.

Question. Vénérable Maître, vous nous avez annoncé quatre états de Conscience : celui de l’endormi qui est dans son lit avec son Égo qui erre inconsciemment ; le mal-nommé état de « veille » ; et le troisième état, celui du rappel de soi-même. Vénérable Maître, seriez-vous assez aimable pour nous dire concrètement le nom du quatrième état de Conscience et pour nous parler de lui.

Maitre. Bon, le QUATRIÈME ÉTAT DE CONSCIENCE est l’état de celui qui A ATTEINT L’ÉVEIL LE PLUS ABSOLU. Pour parler de façon épistémologique, il est passé bien au-delà des confrontations logiques. IL POSSÈDE LE CORPS DE DHARMAKAYA ; il peut se mouvoir librement sur cette « ligne géométrique » qui sépare le Vide Illuminateur de la mécanique de la relativité ; c’est, pour finir, un individu qui A ATTEINT L’OMNISCIENCE.

Je n’ai pas beaucoup abordé ce sujet ou je ne l’ai pas spécifié dans cette conférence, attendu que j’ai porté plus d’attention au prochain pas que vous avez tous à faire, parce que tous ceux que je vois ici sont dans le second état, ils se meuvent entre le premier et le second état. Mais je n’en vois pas un ici qui soit dans le troisième état (qui est celui du rappel de soi-même). Je n’en vois pas. J’en cherche un, mais je n’en vois pas. Il y en a quelques-uns qui donnent de l’espoir, mais rien de plus.

Or, si vous n’êtes pas encore dans le troisième état, comment seriez-vous dans le quatrième ? Cependant, un jour, si vous vous proposez de travailler sur vous-mêmes, non seulement vous atteindrez le troisième état, mais vous atteindrez aussi le quatrième. Pour atteindre le troisième état, je vous l’ai déjà dit, vous devez mettre ces enseignements dans votre mental et apprendre à penser selon ces enseignements. Votre vieille façon de penser désuète, obsolète, doit être définitivement supprimée.

Mais on doit non seulement apprendre à penser selon ce Corps de Doctrine ici, dans cette salle de cours ou lorsque nous sommes en train de transmettre l’instruction à un groupe, mais à chaque heure, à chaque instant, de moment en moment, dans notre vie domestique, dans la rue, sur la place du marché et où que ce soit. M’avez-vous compris ? Bon, une autre question, mes frères ?

Question. Maître, pourriez-vous nous indiquer l’ordre des autres Kayas, c’est-à-dire si les trois autres sont après celui du Dharmakaya ou avant ?

Maitre. Évidemment, les quatre Kayas sont indispensables. Cependant, je préfère penser selon la DOCTRINE DES TROIS CORPS ; je pense, ou j’aime mieux penser en termes de « Paramartha » (en termes de « Sunyata », il y a une synthèse).

Il est évident que les trois Corps, par exemple LE CORPS DE TRANSFORMATION (comme nous appelons celui du NIRMANAKAYA), sont grandioses, parce qu’ils nous permettent de nous transformer, de renoncer complètement à toute félicité pour penser en fonction de nos semblables.

Il y a, par exemple, de grands Arhats (nous ne pouvons le nier), des Bouddhas de Contemplation que nous appelons « Pratyekas » qui se préoccupent de leur perfectionnement intérieur, mais qui sont cruels, qui ne travaillent pas pour l’humanité, qui ne font rien pour le monde. Cela n’est pas le chemin de l’authentique perfection.

Si nous travaillons non seulement en nous-mêmes et pour nous-mêmes, mais que nous travaillons aussi comme missionnaires en amenant l’enseignement de porte en porte, nous nous sacrifions pour l’humanité, nous suivons le chemin des Nirmanakayas qui est le même que celui des Bodhisattvas de Compassion.

Question. Celui des Nirmanakayas ?

Maitre. C’est évident ! Tenez compte du fait que les Bodhisattvas adoptent le Corps de Nirmanakaya pour travailler pour l’humanité. C’est pourquoi on appelle le Corps de Nirmanakaya « Corps de Transformation » ; c’est un Corps de Perfection.

Autre chose est le CORPS DE SAMBHOGAKAYA ou CORPS DE JOUISSANCE. Le Corps de Jouissance est réellement beau ; il nous permet de jouir de la vie libre en son mouvement, de sentir le bonheur de l’univers en chacun de nous ; il nous donne un état de béatitude extraordinaire.

Bien au-delà de ce corps de jouissance, nous avons le CORPS DE DHARMAKAYA. Le corps de Dharmakaya est, en réalité, LE CORPS-LOI, le corps de celui qui s’est sacrifié pour l’humanité, le corps de celui qui, dans le monde, pourrait être appelé « ADEPTUS EXEMPTUS » car il a annulé tout karma, il a expérimenté le Sunyata, il est sorti des processus de l’Alaya-Vijnana (qui sont des processus purement psychologiques), il est passé au-delà de la psychologie, il est entré dans le domaine de l’Ontologie.

Ainsi, mes chers frères, il vaut bien la peine de continuer à travailler sur nous-mêmes, sur notre propre Conscience intérieure qui est la Conscience Cosmique embouteillée. Mais, que nous devions purifier cette Conscience intérieure ? C’est un fait. On la purifie grâce à la désintégration des éléments psychiques inhumains que nous portons en nous. Quelqu’un d’autre a-t-il quelque chose à demander ?

Question. Lorsqu’on forme le Corps du Dharmakaya, l’élément qui conduit à la maîtrise, à la perfection, lorsqu’on forme ce corps, juste quand on commence à former ce corps, y a-t-il une transposition atomique du processus de momification ou est-ce que ce n’est pas à ce moment-là, mais à un autre moment, plus tard ?

Maitre. Bon, c’est complètement différent de la question que tu poses, parce qu’UNE CHOSE est cette question de LA MOMIFICATION égyptienne ou inca (ou n’importe laquelle) et AUTRE chose sont LES VÉRITÉS ONTOLOGIQUES ou PSYCHOLOGIQUES. Dans ma conférence, je n’ai pas précisément fait allusion au véhicule physique ; j’ai préféré traiter uniquement de l’Ontologie à la lumière de Sunyata et avec une explication complète de l’Alaya-Prajnana, qui est différent.

Ainsi donc, il vaudra mieux que nous nous bornions à ces deux bases : l’Ontologie et la Psychologie. Il convient aussi que nous apprenions à connaître ce que sont les limites de la confrontation logique. Si nous cherchons la paix authentique à l’intérieur des confrontations logiques, nous ne la trouverons pas, c’est indiscutable. Celui qui veut expérimenter la Vérité doit sortir de la logique, peu importe que cette dernière soit bien structurée.

Quand on étudie Emmanuel Kant, le philosophe de Königsberg, on est émerveillé par les confrontations logiques et les processus proposés par lui en matière de raisonnement ; mais ni les syllogismes les plus parfaits, ni les prosyllogismes les mieux structurés, ni les « es-syllogismes » les plus grandioses ne pourront nous offrir l’authentique paix de la profonde vérité.

Si nous voulons expérimenter la vérité, il nous faut indubitablement sortir de la logique, parce que la logique n’est pas vraiment une demeure parfaite pour l’Être.

Nous avons besoin de quelque chose de plus que les confrontations logiques, de quelque chose de plus que les processus inductifs ou déductifs ; nous avons assurément besoin du CORPS DU DHARMAKAYA, de ce Dharmakaya qui expérimente et qui peut expérimenter directement le Sunyata à l’heure où il veut, et qui, cependant, malgré tout, se maintient sur cette « ligne géométrique » (authentique et parfaite) qui marque, disons, le CHEMIN-CENTRE entre cette mécanique de la relativité et le Vide Illuminateur (ce qui ne relève pas du temps).

Question. Je ne sais pas si la question que je vais poser, Maître, ne sera pas un peu déplacée, mais il me vient à l’idée de vous demander (avec ma logique élémentaire et formelle) une petite explication sur le processus que vous venez de nous expliquer. Vous nous avez expliqué une partie, disons, supérieure, de logique supérieure, pourrions-nous dire (bien que nous ne soyons pas prêts à vous comprendre), mais j’aimerais connaître de quelle manière simple on pourrait comprendre le processus entre la Troisième Coordonnée et la Quatrième Coordonnée, quand vous expliquez la formation de […] qu’on est en train de désintégrer et à qui on permet de passer d’un domaine à un autre domaine. Ne pourriez-vous m’expliquer mieux ?

Maitre. Bien sûr ! Je comprends ce qu’est le processus multidimensionnel, c’est évident. C’est clair et nous ne pouvons pas laisser cette question sans explications. Si nous vivons donc dans un monde à trois dimensions (longueur, largeur et hauteur, comme nous le savons), il est indiscutable que la Quatrième Coordonnée est différente. Cette QUATRIÈME COORDONNÉE ou Quatrième Verticale PARVIENT MÊME À INTERFÉRER réellement avec le MÉSON K, ou avec les régions où agit le Méson K.

On a pu trouver, par l’intermédiaire des scientifiques chinois, que le Méson K est altéré par des forces d’un univers parallèle, de sorte que la science officielle elle-même est en train de parvenir à la question de la Quatrième Verticale.

Le Méson K, par exemple, ne se comporte pas exactement selon les lois de la Troisième Dimension, car il N’AGIT PAS EN ACCORD AVEC LA LOI DE LA PARITÉ (qui est vitale dans un monde tridimensionnel), mais il se meut de façon différente, soumis à l’interférence parfaite d’un univers parallèle, qui est l’univers de la Quatrième Verticale.

On dit que cette Quatrième Verticale est reliée, d’une certaine façon, au temps, puisque nous pouvons voyager en deçà et au-delà du temps.

Or, précisément pendant ce voyage que nous avons fait à Durango, j’ai été en contact avec un homme assez intéressant (un physicien en physique atomique). Cet homme, bien qu’il soit un génie de la physique nucléaire, a appris à se mouvoir dans le temps avec son corps physique, il voyage en deçà et au-delà du temps. De sorte que lui qui est un physicien, en physique atomique strictement (qui va établir une station à Veracruz, une station atomique), il est cependant parvenu à dominer la Quatrième Verticale et il voyage, je le répète, dans le temps.

Un peu au-delà du temps, nous avons la Cinquième Coordonnée qui est l’éternité. Au-delà de la Cinquième Coordonnée, se trouve la Sixième Verticale qui ne relève ni du temps ni de l’éternité ; elle se trouve au-delà du temps et de l’éternité. De sorte que vous devez faire attention à ceci : le monde à trois dimensions (longueur, largeur et hauteur) est le monde dans lequel nous nous mouvons, compris ? Le monde de la Quatrième Verticale est le temps. Le monde de la Cinquième est l’éternité. Le monde de la Sixième est ce qui est au-delà de l’éternité et du temps. Et, pour finir, la dimension zéro, inconnue. Voilà la présentation concrète.

Mais nous, ce qui NOUS INTÉRESSE (au cours de notre travail qui doit s’effectuer sur sept niveaux pour désintégrer les éléments psychiques indésirables que nous portons à l’intérieur de nous), c’est d’ATTEINDRE LA DIMENSION ZÉRO inconnue et de nous immerger plus tard DANS LA TELLITÉ (au sein de la grande réalité). Mais ce travail a un contenu important, profond, didactique et dialectique, il demande de connaître les techniques de base au sujet de la méditation profonde.

Question. Vénérable Maître, maintenant qu’on a abordé ces thèmes des dimensions, de la relativité et du feu, j’ai quelques inquiétudes à ce sujet. Si le mouvement (dont on parle beaucoup, mais on ne sait pas réellement ce que c’est) a son origine dans le feu… et les inquiétudes : est-ce que réellement l’espace, dans les différentes dimensions, tout en étant un, a différents mouvements ?

Maitre. Ta question est intéressante mais elle est obsolète. Il fait partie du passé, ce XVIIIe siècle où on parlait de « force et matière », où on discutait sur cela et où les gens s’épuisaient à discuter sur cela.

On disait aussi que la matière est un mode de mouvement et que « l’esprit est un autre mode de mouvement », n’est-ce pas ? CE CONCEPT EST OBSOLÈTE. Il faut être plus profond dans la façon de penser, c’est trop superficiel.

Nous devons approfondir davantage la question intérieure profonde, n’est-ce pas ? Et comprendre que CE QUI EST INTÉRESSANT POUR NOUS, C’EST UN MONISME, PAS UN DUALISME. Si nous apprenons à penser de façon moniste, au-delà des dualismes conceptuels et des confrontations logiques (bien que celles-ci appartiennent au « Tertium Organum » style Ouspensky), indiscutablement, nous pouvons vraiment penser mieux, transformer notre mental, et ainsi, par ce chemin, produire des changements plus profonds ; parce qu’il est indéniable que les idées sont nécessaires, mais il faut savoir les utiliser.

Les idées monistes nous mènent à un changement intégral, total, car LE DHARMAKAYA EST MONISTE. Les Dharmakayas ne sont jamais dualistes, ils sont toujours monistes. C’est pourquoi un Dharmakaya ne s’affiliera jamais à une école d’extrême droite ou d’extrême gauche ; il est révolutionnaire ; il marche sur LE CHEMIN DU CENTRE qui est LE CHEMIN DE LA SYNTHÈSE.

La question multidimensionnelle est indéniable, mais sur la question des dimensions multiples de l’espace, il y a beaucoup d’additions et de soustractions. Il s’agit de questions purement mathématiques et c’est ce qui est fondamental : savoir que les entités qui gouvernent cet Univers de la Relativité sont des Nombres Vivants. Entrons donc dans le domaine des mathématiques. Une autre question, frères ?

Question. Maître, vous nous dites que pour faire le changement radical.

Maitre. Comment ?

Question. Vous nous dites que pour faire le changement radical, il faut mettre la Doctrine dans l’intellect et dans l’émotion de l’intellect et vivre sur la base de cette Doctrine. Mais je demande un éclaircissement : ce « point géométrique », où se meut un Dharmakaya (qui est entre le Vide Illuminateur et la confrontation psychologique), serait-ce l’état de conduite d’un Surhomme qui pourrait être au-delà du bien et du mal et que ne peuvent interpréter les multitudes. Parce que nous pourrions penser, Maître, que, de façon flagrante, la Doctrine (mal interprétée) nous amènerait à la bigoterie et que de ne pas appliquer la Doctrine, cela nous amènerait alors sur le chemin de l’erreur. Parvenir à ce stade du « point géométrique », est-ce comme d’arriver à un équilibre comme celui que possède un Surhomme ?

Maitre. Bon, il est évident que le Surhomme est terriblement divin, qu’il est au-delà du bien et du mal. Mais, au nom de la vérité, je dois dire que LE DHARMAKAYA SE TROUVE AU-DELÀ des conceptions qu’on peut avoir au sujet du Surhomme.

Plus encore, je veux dire ou affirmer avec une plus grande clarté que le Dharmakaya (celui qui peut effectivement utiliser le « Corps-Loi ») transcende le Surhomme même ; il est au-delà du degré de Surhomme. Le Dharmakaya en lui-même et par lui-même EST SUBSTANCE-ÊTRE. Être en Substance.

Le Dharmakaya ou celui qui possède le Corps de Loi est indubitablement passé au-delà de l’Individualité même, car, si on veut se convertir en Dharmakaya, l’Individualité doit être complètement dissoute. Tenez compte du fait que le Dharmakaya se trouve à un pas au-delà de la Conscience.

La Conscience, nous avons besoin de l’éveiller (c’est évident) au moyen du travail direct sur soi-même, mais, finalement, elle doit s’intégrer à la Tellité, à la Grande Réalité. C’est une goutte qui doit tomber dans l’Océan de la Grande Vie libre en son mouvement. C’est évident.

Si la Conscience est une partie de l’Âme du Monde en nous, que nous avons besoin de la purifier pour la ramener à son état de pureté primitif, originel, elle doit évidemment s’intégrer à la totalité, c’est-à-dire, à la Tellité, à la grande réalité de la vie libre en son mouvement, et c’est ainsi que nous passons bien au-delà de l’Individualité.

Maintenant, tenez compte du fait que je suis en train de parler de « Conscience », mais le Dharmakaya se trouve à un pas au-delà de la Conscience, il s’est absolument intégré à la Grande Réalité, il a transcendé l’Individualité. De sorte que le Surhomme, aussi grandiose qu’il soit, doit donc s’incliner avec révérence devant le Dharmakaya.

Question. Pourrions-nous penser que l’ultime aspiration est de se perdre comme une goutte d’eau dans l’Océan de la Vie libre en son mouvement ?

Maitre. C’est comme cela ! C’est comme cela ! Ce qui est intéressant, c’est précisément d’arriver à récupérer la Conscience Cosmique, de l’extraire (car elle est embouteillée dans l’Égo), de la faire sortir de l’Égo. Si la Conscience est capable de résister à la terrible épreuve du « Sunyata », dans le Vide Illuminateur, elle est prête (en parlant cette fois en termes très humains) à entrer dans la Tellité. Je répète : la Tellité est au-delà du Vide Illuminateur et au-delà de la mécanique de la relativité ; mais, celui qui parviendra à s’intégrer à la Tellité aura transcendé toute individualité : c’est ce qui est, ce qui a toujours été et ce qui toujours sera ; son Corps, est le « Corps-Loi », le Corps de Dharmakaya.

Question. Maître […] le Dharmakaya est-il supérieur au Paramartha-Satya ? […]

Maitre. Bon, PARAMARTHA-SATYA et DHARMAKAYA sont similaires, ce n’est qu’une question de quelques degrés.

Question. Maître, par rapport, donc, à cet état de Vide ou de Dharmakaya, à cet état qui est celui de l’Unité, du Zéro radical, un Disciple X qui aspire à cet état doit-il avoir l’assistance de sa partie divine, s’il désire y arriver par lui-même et que le désir concentré ne le lui permet pas parce qu’il s’est trop éloigné de cette connaissance, de cette vérité ? Le disciple a-t-il besoin de renoncer à ce que nous appellerions « un triomphe » et renoncer à ce que nous appellerions « une défaite », c’est-à-dire d’en finir avec la peur de triompher ou d’échouer pour que là, alors, la Conscience Universelle vienne à son aide ?

Maitre. Évidemment. Et même sans être encore arrivé à avoir le Corps de Dharmakaya. Indiscutablement, par exemple, celui qui atteint le Troisième état de Conscience (qui est celui de l’intime rappel de soi-même) change, quant à ses idées […] troisième état de Conscience, CE QUI, POUR BEAUCOUP, EST IMPORTANT, NE L’EST PAS POUR LUI ; il devient différent, complètement distinct.

De sorte que les gens qui sont (par exemple) dans le premier et le second Niveau d’Être ne pourraient pas comprendre quelqu’un qui a atteint le troisième niveau d’Être, le troisième état de Conscience. Comment pourraient-ils le comprendre ? Ce qui serait important, par exemple, pour une personne qui se trouve dans le premier et le second état de Conscience, n’a aucune importance, pour celui qui est dans le troisième état de Conscience (pensez à ce que cela signifie).

Maintenant, que dire d’un Dharmakaya ? Le Dharmakaya a atteint le quatrième état de Conscience, et même plus, il a transcendé le quatrième état, car le « Corps-Loi », le Corps-Substance, est inséparable de l’Être. Celui qui parvient à de telles hauteurs a une autre façon de comprendre.

Dans ces études, nous ne devons pas oublier la didactique. Il est clair que CHACUN de nous PORTE EN LUI, LE MYSTÈRE DE SA PROPRE AUTORÉALISATION. Chacun a son propre Mystère particulier, différent. La manière dont quelqu’un peut résoudre son propre Mystère peut être différente de la manière dont quelqu’un d’autre résout le sien. Chacun a en charge son propre Mystère Intérieur. Nous pouvons donner, par exemple, les lois générales, pour que vous travailliez, mais les détails, les processus spécifiques individuels (très intimes), eh bien, ils constituent le Mystère de chacun et chacun a son propre Mystère de l’Autoréalisation, un Mystère différent, c’est évident.

Pour toutes ces raisons, il convient qu’en réalité, nous prenions la Gnose au sérieux et que nous nous consacrions au travail sur nous-mêmes. Une autre question ?

Question. Maître, pourrions-nous penser, en général, que la matière est la partie la plus […] de la substance ou, en ultime instance, que la substance est la partie supérieure de la matière ?

Maitre. Bon, en réalité, CE QU’ON NOMME « MATIÈRE » EST DE LA SUBSTANCE CRISTALLISÉE. Car, lorsque cette substance se désintègre, elle passe à des dimensions supérieures, elle suit son processus dans sept niveaux, avant de tomber finalement (devenue un simple germe) dans le chaos d’où elle est sortie un jour ; c’est évident. Là, elle dort dans le chaos, pendant Sept Éternités, jusqu’à l’aube d’un nouveau grand […]

Question. Vénérable Maître, vous nous avez parlé des Maîtres […] et qui avaient réussi à se libérer du karma […] beaucoup de Bodhisattvas qui étaient tombés ont causé de grands dommages psychologiques à l’humanité en la transformant négativement […] mais […] Être supérieur et parviennent à la Maîtrise et ils se sacrifient pour l’humanité ; mais il y a une grande disproportion entre transformer une personne positivement ou l’aider avec l’Enseignement et qu’elle […] et la réalise, à la transformer négativement […] Alors, comment est-il possible de réussir à se libérer du karma si ce n’est par le pardon et l’amour ?

Maitre. Bon, avant tout, la question est mal posée, parce qu’en réalité, PERSONNE NE PEUT TRANSFORMER PERSONNE. Tu peux, par exemple, recevoir les préceptes qu’on donne ici (ça c’est correct, c’est bien !), les techniques pour le travail, mais rien de plus ; c’est toi qui dois travailler. N’importe quel adepte peut montrer le chemin aux autres, mais c’est le disciple qui doit parcourir le chemin. Le Corps de Doctrine qu’on reçoit est une chose, et le travail qu’on doit faire sur soi en est une autre.

Quelqu’un, par exemple, peut très bien être informé ou recevoir une aide, par exemple, sur son Trait Principal (et nous savons bien que chacun, psychologiquement, a un Trait Caractéristique Principal) ; nous pourrions indiquer à untel : « Ton Trait Principal est la luxure », à un autre : « Ton Trait Principal est l’égoïsme », à un autre : « Ton Trait Principal est l’envie ». Que ferions-nous ? Du bien ou du mal ? Peut-être du mal, car nous ne le laissons pas découvrir par lui-même son Trait Principal, à travers un déroulement naturel et didactique. Le fait que nous lui ayons indiqué quel est son Trait Principal ne veut pas dire qu’il l’ait découvert lui-même ; nous lui avons probablement porté préjudice. Il vaut mieux qu’il le découvre par lui-même, à travers son propre autodéveloppement intérieur profond. Ainsi, en réalité, aucun adepte ne peut transformer personne ; la seule chose qu’il peut faire, c’est de remettre les techniques pour que les autres travaillent sur eux-mêmes et se transforment. Mais si quelqu’un reçoit ces techniques, ces données, ces illustrations et qu’il ne travaille pas sur lui-même, alors, il perd misérablement son temps, et (c’est évident) il fait également perdre son temps à l’adepte.

Question. Je me référais, Maître, c’était l’exemple d’un individu […] était la cause que d’autre individus de niveau inférieur fassent des transformations négatives […] du tort psychologiquement aux individus. Je me référais à la façon de se libérer du Karma sans que ce soit par le pardon et par l’amour.

Maitre. Eh bien, en vérité, UN BODHISATTVA TOMBÉ EST UN INDIVIDU COMME UN AUTRE. Pourquoi devons-nous le signaler spécialement ? Nous devons comprendre ce qu’est un Bodhisattva tombé ou un Bodhisattva, en général, avant son éveil. Précisément, C’EST UNE SEMENCE ; il porte une semence, un germe à l’intérieur de lui, un germe qui arrive cristallisé d’en haut, UN GERME QUI PEUT OU NON SE DÉVELOPPER. De sorte que ce n’est pas la grande personne que vous essayez de me dépeindre. C’est un germe qui peut ou non se développer. De même, le germe d’un pin, s’il tombe sur une terre stérile, peut ne pas germer ; il est possible que ce germe se perde.

Ainsi donc, un Bodhisattva, n’est autre qu’un individu X, un individu quelconque qui porte, dans son organisme, un germe qui pourrait se perdre. Est-il obligatoire qu’il se développe ? Si ce germe se développe à l’intérieur de l’organisme, c’est bien, car, en se développant dans l’organisme, il se cristallise alors, d’en haut, un Être, un Individu Sacré ou plutôt qui peut faire quelque chose pour l’humanité.

Mais tant que le Bodhisattva est tombé, bien qu’il porte ce germe en lui, c’est n’importe qui et non la grande personne que tu es en train de me présenter. Par conséquent, le Karma qu’il peut avoir est le même que celui que peut porter Joseph, Jean ou Jacques.

Si ce dénommé Bodhisattva s’enivre, s’il est en train de profiter de la vie avec des femmes et je ne sais quoi encore… qui est ce type ? C’est un type comme les autres ; il n’est ni plus, ni moins ; c’est un élément qui sert les desseins de la Nature, qui est la transformation de forces nécessaires pour l’économie de la Terre. Réellement, c’est « monsieur tout-le-monde ».

Peut-être porte-t-il un germe ? Bon, mais qui a dit que parce qu’il porte le germe d’un individu sacré, ce germe va se développer ? Et s’il ne se développe pas, alors quoi ? En attendant qu’il se développe, c’est Monsieur X, c’est untel, un sot comme n’importe lequel d’entre nous. C’est la crue réalité des faits !

Question. Maître, je m’y référais parce que […] dans d’autres conférences […] qu’il y a des Maîtres sublimes […] qui jettent la Pierre Philosophale à l’eau […] et qu’ensuite ils vont se lever […] plus avant […]

Maitre. Je te le répète à nouveau : il se peut que ce soit un individu qui porte la « petite semence » d’un Dieu de la Constellation de Sirius ou des choses de ce style, que ce soit un disciple de Sirius, mais dans la vie, cet individu est un corps, il a un corps qui capte un certain type d’énergies et qui les transforme et les retransmet aux couches inférieures de l’organisme planétaire sur lequel nous vivons, où nous existons ; c’est un fait, mais il n’y a rien de plus.

Parce qu’il porte un germe dans ses glandes sexuelles… QUI POURRAIT SE DÉVELOPPER, MAIS QUI POURRAIT NE PAS SE DÉVELOPPER. Vivant comme n’importe quel homme, comme n’importe quel type commun, ordinaire, c’est un homme quelconque. Pourquoi aurait-il un karma si spécial ou pourquoi serait-il une spécialité de l’univers ? C’est un pauvre sot comme je le suis, comme peut l’être n’importe qui. C’est la crue réalité des faits. Situons-nous dans le domaine des réalités et SORTONS DE LA MYTHOMANIE, parce que cela porte préjudice et que c’est en train de porter préjudice au Mouvement Gnostique. Voyons, une autre question ?

Question. […]

Maitre. […] la seule chose qui reste à faire, en réalité, c’est d’utiliser intelligemment la partie émotionnelle du Centre Intellectuel pour dominer les émotions inférieures de la partie négative du Centre Émotionnel et utiliser les connaissances que nous avons ici, dans le mental, bien les introduire là pour contrôler cela.

Avec un mental bien instruit et une émotion de type superlatif, avec un petit peu de volonté (parce que nous ne pouvons pas penser que tout le monde a une grande volonté), on commence ainsi à contrôler ce qui est là pour travailler correctement et non incorrectement.

Voyons quel autre frère a une question. Posez des questions correctes car nous devons tous sortir de nos doutes. Je vois que vous êtes très silencieux.

Question. Une façon pratique et effective pour pouvoir faire ces pratiques […] ?

Maitre. Pour faire la pratique de penser correctement ? ÉTUDIER LES ENSEIGNEMENTS que nous vous remettons, mais étudier et mettre ensuite le Corps de Doctrine à l’intérieur du processus de la pensée ; apprendre à PENSER D’UNE NOUVELLE MANIÈRE. C’est une question de travail, d’étude. Voyons, frère.

Question. Vénérable Maître, un Corps Mental supérieur est-il un instrument plus adapté, alors, pour le travail, qu’un Corps Astral ?

Maitre. C’est merveilleux d’avoir un Corps Mental ! Mais comment pouvons-nous fabriquer un Corps Mental si nous gaspillons la totalité de nos énergies, qu’elles soient de type sexuel ou qu’elles soient intellectuelles ou volitives ou purement sentimentales ? Avant tout, si on veut créer le Troisième Corps (non plus le second, mais le troisième, le Troisième Corps Psychologique), il faut apprendre à économiser nos énergies. Si on ne sait pas économiser ses forces motrices, vitales, émotionnelles, intellectuelles, volitives, etc., comment pourra-t-on créer un corps, si on ne garde pas ses énergies pour la création, si on les dilapide ?

Ainsi donc, AVANT TOUT, IL FAUT APPRENDRE À ÉCONOMISER SES ÉNERGIES pour pouvoir s’offrir le luxe de créer un mental individuel, d’avoir un mental réellement individuel, puisque les gens n’ont pas de mental individuel ; ils ont une collection de « mentals » ; chacun porte une collection de « mentals », mais pas un mental assurément individuel.

Question. Maître, comment pourrait-on utiliser une technique pour vider le mental, une technique spécifique pour vider le mental ?

Maitre. Bon, il faut, avant tout, absolument RELAXER LE CORPS. Deuxièmement : VIDER LE MENTAL de toutes sortes de pensées (phrase que n’aime pas monsieur Krishnamurti, mon grand ami Krishnamurti que j’apprécie, mais qui n’aime pas ça. Je vous avertis que je ne le critique pas ; je l’apprécie très sincèrement, mais il faut vider le mental bien que lui n’aime pas ça). Troisièmement : le MANTRA que je vous ai tous appris en Troisième Chambre. Voyons lequel de vous sait le chanter ? Chante-le !

Question. (Il récite le mantra, mais en le parlant)

Maitre. Très mal, très mauvais ! Voyons quelqu’un d’autre ? Voyons, ma sœur, chante le mantra, chante, voyons.

Question. (Elle chante) : GATE, GATE, PARAGATE, PARASAMGATE, BODHI, SWAHA.

Maitre. Correct, correct ! Très bien, elle mérite un applaudissement de tous (il y a des applaudissements et des rires). Correct ! C’est ainsi ! (S’adressant à la première personne qui a récité le mantra) : pourquoi n’en as-tu pas été capable ?

Question. C’est que je n’ai pas compris qu’il fallait chanter.

Maitre. Ah ! Mais vous pensez que les mantras se prononcent ainsi, sèchement ? Il faut apprendre à les chanter.

Question. Oui, Maître.

Maitre. C’est évident.

Question. Est-ce qu’on ferme le travail avec ce mantra ?

Maitre. Oui, avec LE VERBE SILENCIEUX, LE MENTAL VIDE ET LE CORPS RELAXÉ, on travaille jusqu’à ce qu’un jour, en absence de l’Égo, on réussisse à expérimenter le Vide Illuminateur, c’est la vérité. Celui qui réussit à expérimenter la Vérité reste renforcé pour travailler sur lui-même. Pourquoi les petits frères n’ont pas de force pour travailler sur eux-mêmes ? Que se passe-t-il ? Ce qui leur manque, c’est l’expérience de la Vérité. Ce qu’on dit à quelqu’un : « Le chemin pour arriver à la Vérité est celui-ci ou celui-là » est une chose, mais autre chose est d’expérimenter la Vérité.

Celui qui veut expérimenter la Vérité doit donc indéniablement relaxer son corps, vider son mental et épeler le mantra des Prajna-Paramitas. Un jour, il obtiendra l’expérience de Cela qui ne relève pas du temps, de Cela qu’est la Vérité. Et celui qui expérimente la Vérité commence à travailler vraiment avec des aspirations sur lui-même.

J’ai expérimenté la Vérité quand j’étais un jeune de 18 ans. J’ai réussi à expérimenter le Vide Illuminateur et je ne l’ai jamais oublié. Et ce qui me maintient ici, à parler devant vous avec tant d’énergie, est dû à cette expérience. Si je n’étais pas passé par cette expérience, j’aurais renoncé pour toute mon existence. Voyons, frère.

Question. Excusez-moi, mais comme il s’agit pour moi de voyager en Colombie, je voudrais écouter ce mantra de vos propres lèvres.

Maitre. Avec beaucoup de plaisir.

Question. Pour pouvoir le faire connaître aussi.

Maitre. Correct! Tu peux approcher cela: GAAAATEEEE, GAAAATEEEE, PARAGAAAATEEEE, PARASAMGAAAATEEEE, BOOOOODHIIIIII, SWAAAAA, HAAAAA.

Très bien, alors nous allons donner l’Onction Gnostique et nous continuerons plus tard avec un peu de méditation. Paix Invérentielle !