La Fête des Morts

LA FÊTE DES MORTS

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Nous sommes donc arrivés au moment d’une fête annuelle assez importante pour nous et pour le monde entier et il est clair que nous ne pouvons pas laisser passer cette fête sans en parler. Je me réfère, de manière claire, à LA FÊTE DES MORTS. Elle a lieu demain et il faut donc que nous expliquions certaines choses sur les Mystères de la Vie et de la Mort.

Avant tout, mes chers frères, vous savez très bien que le Chemin est assez difficile. C’est pourquoi Jésus-Christ nous a parlé du CHEMIN SECRET en disant : « Étroite est la porte et resserré le chemin qui conduit jusqu’à la Lumière et très rares sont ceux qui le trouvent ».

Hermès Trismégiste (le trois fois grand Dieu Ibis Thot, vive incarnation du Dieu Osiris) nous a légué la science merveilleuse de l’Alchimie. Au Moyen Âge, cette science hermétique est passée du monde arabe jusqu’aux terres d’Europe, et depuis, partout s’est éveillé un enthousiasme pour cet art hermétique. Dans cette Doctrine d’Hermès sont contenues, aussi bien par essence qu’en puissance, les plus grandes clés et la pure connaissance qui nous permettent de parcourir « l’Étroit Chemin » dont nous a parlé Jeshua Ben Pandira, Jésus-Christ. (Nous savons que le Grand Kabîr, dans son existence passée, avant l’accomplissement de la mission qu’il a eue en Terre Sainte, fut Josué, fils de Nun).

Indubitablement, « il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus ». Assurément, on peut compter sur les doigts de la main ceux qui ont de la continuité de propos pour atteindre le but. Heureusement, nous avons le corps de Doctrine, les principes, les fondements, qui, dûment étudiés et expérimentés, nous permettent, de fait et de droit propre, de parcourir le Sentier du Fil du Rasoir.

Ceux qui nous ont amené la Doctrine furent toujours de grands Avatars, des cristallisations logoïques, car il n’est pas possible de concevoir un Messager qui viendrait d’en haut autrement que comme une émanation, une cristallisation ou une manifestation du Logos dans notre monde. Ayant donc les bases, il est nécessaire de travailler ; c’est ainsi seulement qu’il est possible d’arriver à la LIBÉRATION FINALE.

Indubitablement, mes chers frères, l’espèce humaine est soumise à la Loi de L’ÉTERNEL RETOUR. Nous vous avons répété beaucoup de fois que chaque cycle de manifestation, chaque cycle de l’État Humain est formé de 108 EXISTENCES. On nous donne toujours, on nous assigne 108 existences ; si avec cela, nous ne nous autoréalisons pas, il est évident que nous restons alors soumis à cette autre Loi citée par le grand Avatar de l’Inde Krishna (qui a vécu il y a quelques milliers d’années avant Jésus), je me réfère donc à la Loi de la TRANSMIGRATION DES ÂMES ou MÉTEMPSYCHOSE de Pythagore.

Ceux qui ne s’autoréalisent pas durant les 108 existences devront indiscutablement régresser dans le Règne Minéral submergé, jusqu’à la Neuvième Sphère. Là, ils se transforment en poussière cosmique, c’est-à-dire qu’ils passent par la « SECONDE MORT » dont nous a parlé, avec tant de sagesse, le Grand Kabîr Jésus.

Après la Seconde Mort, c’est-à-dire après la mort de tous les éléments inhumains que nous portons en nous, l’Essence, l’Âme ou Principe Immortel s’échappe, sort à la surface, à la lumière du Soleil, pour recommencer la journée, pour initier une nouvelle ÉVOLUTION qui doit commencer, indubitablement, depuis la pierre, qui doit continuer dans le végétal et se poursuivre, plus tard, dans l’état animal, jusqu’à reconquérir complètement l’état humain ou, pour mieux dire, « humanoïde », qu’elle avait perdu autrefois.

Quand nous retournons une autre fois à cet état humain ou « humanoïde », on nous assigne de nouveau 108 existences. Si nous nous autoréalisons dans ce nouveau cycle d’existences, c’est magnifique ; si nous échouons, il est évident que le processus continuera à se répéter.

Et ainsi, mes chers frères, il nous appartient tous de nous autoréaliser ou de continuer à errer dans cette Vallée du Samsara, établis dans cette GRANDE ROUE fatale qui tourne toujours 3000 fois. Il est évident qu’après le dernier tour, les opportunités se referment, et ceux qui ne sont pas parvenus à l’Autoréalisation, à l’Adeptat, devront s’immerger dans l’ESPRIT UNIVERSEL DE VIE, mais SANS MAÎTRISE. Ils auront la félicité, mais sans l’Adeptat ; ils trouveront le Bonheur, mais n’atteindront pas l’Autoréalisation. Ils se convertiront simplement en Élémentaux de l’Univers et c’est tout !

Il n’y a pas de doute, mes chers frères, que les 3 000 tours de la Roue s’avèrent douloureux. Ceux d’entre nous qui ont étudié à fond la Doctrine qui est en relation avec l’Autoréalisation Intime de l’Être arrivent à la conclusion logique que les êtres humains ne sont pas tous capables de s’autoréaliser.

Il est également certain et tout à fait vrai que les Monades ou Étincelles Divines qui ont émané du sein de l’Esprit Universel de Vie ne portent pas toutes un intérêt à la Maîtrise. LORSQU’UNE ÉTINCELLE VIRGINALE DÉSIRE véritablement atteindre L’ADEPTAT, ELLE TRAVAILLE SON ÂME, son Essence, et elle lutte pour l’obtenir.

Dans le monde, nous voyons beaucoup de personnes, des millions d’êtres humains qui ne portent aucun intérêt à l’Autoréalisation Intime de l’Être. On pourrait nous faire des objections en disant que ces personnes ne connaissent pas la Gnose, le Corps de Doctrine. C’est valable jusqu’à un certain point, car, en réalité, en vérité, lorsque nous diffusons l’Enseignement de partout, certains répondent à l’appel, d’autres demeurent indifférents, et c’est malheureusement la majorité.

Ainsi donc, nous connaissons, nous savons lorsqu’il y a une inquiétude, une aspiration. Si quelqu’un désire, avec certitude, atteindre l’Adeptat, il travaille. Lorsque quelqu’un a cette aspiration, il est indubitablement remué depuis son for intérieur le plus intime, il est travaillé en secret, il est troublé. Mais, qui le travaille ? Sa propre Étincelle Divine, son Être Réel, car celui-ci, en lui-même, désire atteindre la Maîtrise. Mais, je le répète : LES ÉTINCELLES VIRGINALES N’ASPIRENT PAS TOUTES À LA MAÎTRISE.

Quand arrive le « Jour des Morts », il est nécessaire que nous réfléchissions un peu. La Grande Loi n’abandonne ni ceux qui n’aspirent pas à la Maîtrise, ni non plus ceux qui luttent pour l’atteindre et qui ne l’atteignent pas. L’Omnimiséricordieux veille sur toutes les créatures et n’abandonne personne. Dans les temps anciens, on accordait une importance spéciale aux Mystères Funéraires. En Égypte, ils ont beaucoup progressé pour les embaumements, pour les momifications ; il n’y a pas de doute que les MOMIES d’Égypte sont merveilleuses. Ils ont également réussi à conserver les CORPS VIVANTS, non en « hibernation », mais par une sorte de « momification » (corps qui ont pu survivre durant des milliers d’années).

Dans la terre des Pharaons, il existe encore dans le sous-sol (soit sous les pyramides, soit dans des lieux réservés et secrets) des corps vivants de Maîtres qui datent de 3000, 4000, 5000 et même 10 000 ans avant Jésus-Christ. En leur temps, ces Maîtres retourneront dans leur corps physique qui dort sous terre, pour surgir de nouveau à la lumière du Soleil, tel que c’est écrit dans le « Livre des Morts », et initier dans le monde une Nouvelle Ère Neptunienne-Amentine.

Pour approfondir davantage cette question, autant les Égyptiens que les Tibétains, les Aztèques et les Mayas enseignèrent qu’IL EST POSSIBLE DE SE LIBÉRER après la mort pour ne pas revenir plus longtemps dans ce monde affligé. Ceux qui procèdent ainsi, le font évidemment SANS AUTORÉALISATION ; cependant, comme ceux qui peuvent s’autoréaliser sont peu nombreux, il est toujours préférable de s’échapper de la douloureuse Vallée du Samsara.

Ce n’est pas une obligation, ce n’est pas indispensable d’attendre le 3 000e tour de la Roue du Samsara ; ceux qui désirent la Libération peuvent le faire même s’ils n’atteignent pas l’Adeptat, car les êtres humains ne naissent pas tous pour être Adeptes, ni pour être Mahatmas, ni pour être Logos ; et il existe toujours UNE PORTE DE SORTIE pour ceux qui ne se sentent pas capables de réaliser le Grand Œuvre.

Évidemment, si après le 3 000e cycle, nous devons retourner au sein de l’Esprit Universel de Vie en tant que simples Élémentaux de la Nature sans aucune Autoréalisation (ceci, bien sûr, dans le cas où nous n’aurions pas travaillé réellement), alors, il est préférable de nous libérer une fois pour toutes de cette Roue fatale ; nous éviterons ainsi la descente aux Mondes Infernaux après chaque cycle de manifestation et les terribles souffrances de cette douloureuse vallée de larmes.

Il y a donc deux manières de nous émanciper, deux manières de nous évader de la Vallée du Samsara : l’Une, en devenant des êtres AUTORÉALISÉS, des Mahatmas ou Logos ; l’autre, comme de simples ÉLÉMENTAUX, SANS AUTORÉALISATION Intime.

Chacun doit réfléchir par lui-même et choisir son chemin. Et en le choisissant, nous avons besoin d’être sérieux, car une fois que nous avons fait un pas sur le Chemin Secret, il n’est pas possible de revenir en arrière.

C’est pourquoi, dans les Mystères Tibétains, lorsque quelqu’un va recevoir l’Initiation, les Prêtres font sonner leurs trompettes (formées d’os de cadavres) au moment où ils avertissent le néophyte :

– Arrête-toi, voyageur ; n’essaie pas de suivre le chemin qui est au-delà de ce seuil ; rappelle-toi que le Chemin de l’Initiation est rempli de larmes, de douleurs, de souffrances ! Tu peux être heureux avec la Religion que l’on t’a enseignée et vivre dans les Paradis de la Nature, dans la terre des Devas, des Dieux Saints, etc. ! Pourquoi persistes-tu à prendre le Chemin Secret ? Si, malgré tout, le néophyte dit :

– Rien ne peut m’arrêter, je parcourrai le Sentier en Fil de Rasoir ; je vais sur le Sentier de l’Autoréalisation Intime, rien ne pourra me faire dévier ! Il recevra évidemment l’Initiation. Mais s’il faiblit, il devra alors forcément chercher l’émancipation commune par la compréhension, ce type de Libération sans Autoréalisation. Il ne pourra pas être un Soleil, mais il se contentera d’être une étoile.

Le Chemin de l’Émancipation par la compréhension ne nous convertit pas en Dieux ; il nous permet uniquement de nous échapper comme Élémentaux pour vivre définitivement dans l’Océan de l’Esprit Universel de Vie.

On n’est pas forcé d’arriver jusqu’au 3 000e cycle de tour de la Roue du Samsara. Ceux qui ne veulent plus vivre, ceux qui sont fatigués de la vie, ceux qui ont bu le calice de toutes les amertumes et qui ne se sentent absolument pas assez préparés pour fouler le Sentier qui doit les convertir en dieux, au-delà du bien et du mal, peuvent fouler le sentier du moindre effort : celui qui nous convertit seulement en Élémentaux ou en petits « BOUDDHAS ÉLÉMENTAUX » ; celui qui nous permet de retourner pour toujours au sein de la Grande Réalité.

Évidemment, ceux qui ne peuvent pas s’autoréaliser et qui terminent leur cycle de manifestation doivent normalement descendre dans les entrailles de l’abîme et souffrir beaucoup pour pouvoir atteindre la Seconde Mort. Après celle-ci, vient l’émancipation de l’Essence Élémentale. Celle-ci, convertie en Élémental, commencera une nouvelle Évolution.

Naturellement, ce que nous devons faire ou ce que la Nature doit faire pour nous, à l’intérieur des entrailles de la Terre, nous pouvons le faire à volonté, ici et maintenant, et éviter la descente dans les entrailles de l’Abîme. Si la Nature doit désintégrer l’Égo, le moi-même, le soi-même, nous pouvons le faire ici et sans qu’il soit nécessaire de devoir nous enfoncer dans ces abîmes épouvantables du Règne Minéral Submergé.

Si nous devons nous convertir en Élémentaux après la Seconde Mort, il est mieux de nous convertir en Élémentaux ici et maintenant, sans passer par cette amertume.

Ainsi donc, IL Y A UNE MISÉRICORDE ; l’Éternel Père Cosmique Commun, l’Omnimiséricordieux, n’abandonne jamais personne.

Dans la mort, il existe des mystères extraordinaires. Celui qui veut réellement s’émanciper et ne jamais revenir doit commencer par connaître la Doctrine (il est indispensable de dissoudre l’Égo, le Moi, le moi-même, le soi-même).

On ne pourra exiger d’une créature humaine qu’elle atteigne l’élimination parfaite et radicale de l’Égo, ici et maintenant, si elle n’est pas préparée. Mais n’importe quelle créature peut, si elle se le propose, si elle veut s’émanciper, éliminer, donc, l’Égo, le Moi, bien que ce ne soit qu’en partie ; après la mort, elle continuera le reste du Travail.

Mais (et ici vient le « mais »), si nous avons la Conscience endormie, nous devrons de toute manière revenir. Alors, comment faire pour ne pas revenir dans cette vallée de larmes ? ÉVEILLER LA CONSCIENCE.

Mais, quand devons-nous l’éveiller, après la mort ou maintenant ? Il est clair que c’est ici même que nous devons travailler pour éveiller la Conscience ! Existe-t-il une science qui nous permette l’éveil de la Conscience ? Oui, il en existe une, et nous l’avons enseignée, et nous continuerons à l’enseigner dans nos diverses conférences. Celui qui s’éveille peut choisir son chemin ; celui qui s’éveille pourra travailler après la mort et, s’il ne veut pas revenir, il ne reviendra pas. Mais, comment un endormi peut-il éviter le retour à cette vallée d’amertumes ? Impossible, n’est-ce pas ? Il faut d’abord s’éveiller. Une fois éveillés, nous pourrons travailler après la mort.

Il est évident que ce défunt sera soumis à des épreuves, s’il ne veut pas revenir. En premier lieu, après la mort, on passe par un évanouissement de trois jours (une espèce de syncope), après quoi, on se sent alors réconforté, réanimé.

Si le défunt se trouve alerte et vigilant, si véritablement il n’a pas la Conscience endormie, s’il en a véritablement le désir, il pourra éviter le retour à cette vallée d’amertumes. Je le répète : S’IL NE DÉSIRE PAS REVENIR, IL SERA ÉPROUVÉ.

Sa Mère Divine et son Père qui est en secret (ou LE PÈRE-MÈRE dans sa totalité, car chacun a son Père qui est en secret et sa Divine Mère Kundalini) le soumettront à une épreuve ; ils prendront devant lui, par exemple, à un moment donné, une figure terrible, surhumaine, dans le but d’éprouver le défunt ; mais si celui-ci reste ferme comme l’acier, il est clair qu’il en sortira victorieux ; mais ce n’est pas l’unique épreuve, il y en a beaucoup d’autres.

Le défunt qui ne veut pas revenir ne doit pas se laisser attirer par sa famille, par son attachement aux frères, sœurs, fils, filles, etc., car il se nuit à lui-même. Attiré par ces êtres chers qu’il a laissés dans le monde, il est clair qu’il reviendra, se réincorporera de nouveau. Si on veut ne pas revenir, on doit perdre (après la mort) tout attachement à ceux que nous avons laissés dans cette vallée de larmes.

Une fois que nous avons laissé notre corps, la Nature a de multiples moyens, des systèmes pour nous faire revenir ou nous réincorporer et nous devons comprendre.

Avant tout, il n’est pas superflu que vous sachiez qu’après la mort, nous devons réviser la vie qui vient de se terminer ; nous commencerons par le dernier instant, par celui qui a précédé notre agonie ; nous aurons tendance à vivre dans la même maison où nous sommes morts, à parcourir les mêmes rues où nous avons marché autrefois ; en un mot, nous allons REVENIR SUR NOS PAS, et nous y reviendrons à mesure que nous allons revivre les différents âges de l’existence qui vient de s’achever.

Il est clair que cette rétrospection n’est pas purement intellectuelle ; après la mort, on vit de nouveau tous les faits, tous les succès, tous les événements de la vie qui est passée ; à mesure qu’on va les revivre, on va prendre aussi l’aspect qu’on a eu à chacun de ces âges : si on meurt âgé, on se verra vieux ; puis on se verra comme une personne mûre, ensuite comme un jeune, après comme un adolescent, et enfin comme un enfant ; on revivra ainsi toute son existence dans le but de « régler ses comptes », de faire un bilan de ses bonnes et mauvaises actions.

Je veux que vous sachiez, mes chers frères, que l’Être est formé de beaucoup de parties. Chacun de nous a son propre Être. Celui-ci est formé de différentes parties. En nous, il existe, par exemple, à l’intérieur de nous-mêmes, dans l’Être (ou dans une partie de l’Être), quelque chose que nous pourrions appeler le « BON ANGE » ; il existe aussi quelque chose que nous pourrions dénommer le « MAUVAIS ANGE », non qu’il soit mauvais, non, mais parce qu’il se charge de faire les comptes, de noter toutes nos erreurs personnelles. Le « bon Ange » se préoccupe de noter nos bonnes actions.

Mais le « Bon Ange » et le « Mauvais Ange » ne sont pas des personnes étrangères, non, ce sont des parties de notre propre Esprit Individuel, de notre propre Être Intime. Après la mort, par exemple, le « GÉNIE DU BIEN » comptera avec des petites pierres la quantité de bonnes œuvres que nous avons faites, et nous verrons aussi le « PETIT GÉNIE DU MAL » (ce n’est pas qu’il soit mauvais, mais simplement il notera nos erreurs, car c’est une autre partie de notre Être) comptant avec des petites pierres noires nos mauvaises actions ; mais ce compte se réalisera après avoir repassé notre vie, avoir l’avoir revécue internement, de manière rétrospective.

Ainsi, toute l’existence qui est passée va se trouver réduite à des nombres, à des sommes de bonnes et de mauvaises actions. Évidemment, à la fin de la rétrospection, et après que notre propre Être ait fait le bilan, l’inventaire, pour ainsi dire, de nos bonnes et de nos mauvaises actions, les SEIGNEURS DU KARMA rendront la justice et détermineront l’existence qui nous attend dans un futur.

Mais, si nous ne désirons pas revenir, si nous nous sommes préparés à cela durant toute notre existence, si nous sommes éveillés, nous pourrons nous défendre, nous pourrons demander à notre Mère Kundalini le pardon de nos erreurs, nous pourrons nous concentrer sur une autre partie de notre Être qui s’appelle « LE GRAND MISÉRICORDIEUX », et nous obtiendrons de l’aide… il aura pitié.

Mais si notre karma a été trop mauvais, si nous avons été exagérément pervers dans notre vie, nous devrons évidemment revenir dans l’INVOLUTION SUBMERGÉE des mondes Infernaux, et il n’y aura pas de remède ou, du moins, nous devrons nous réincorporer contre notre volonté.

Mais si le karma n’a pas été trop mauvais, s’il y a eu plus de bonnes actions que de mauvaises, si, réellement, nous nous sommes employés, dans notre vie, à la dissolution du Moi, du moi-même, du soi-même, si nous avons été charitables, nous aurons le droit de nous défendre, avec du CAPITAL COSMIQUE en notre faveur. Cependant, il est nécessaire de ne pas nous laisser attirer par les matrices humaines. L’Esprit humain peut traverser une montagne de part en part et rien ne l’arrête ; l’unique chose qui peut l’arrêter est une matrice (voilà le problème).

Le vent du karma hurlera (un ouragan froid arrivera jusqu’au défunt), de multiples apparitions d’êtres terribles tenteront de l’effrayer, mais s’il reste ferme dans le désir de ne pas retourner, il pourra triompher ; mais s’il ressent encore le danger de tomber dans n’importe quelle matrice humaine, il devra apprendre à « FERMER LES MATRICES » (et il y a beaucoup de systèmes).

Dans les Mondes Internes, le défunt ressent soudain qu’il pleut, qu’il tonne et qu’il y a des éclairs, que la foudre tombe, qu’il y a beaucoup de pluie : c’est la Loi du Karma qui cherche la façon de l’arrimer à une matrice ; s’il demeure serein, immuable, « il ferme la matrice ».

L’inexpérimenté courra se cacher dans une caverne pour essayer d’éviter la tempête et, en essayant de s’éloigner, il sentira que quelque chose… qu’on l’a lié à quelque chose dans cette caverne ; oui, il s’est retrouvé lié à une matrice, à un germe ; cette caverne était une matrice. De sorte qu’il doit apprendre à « fermer les matrices » s’il ne veut pas revenir.

Les défunts qui désirent ne pas retourner verront beaucoup de créatures (hommes et femmes) en train de copuler ; s’ils sont soudain attirés vers telle ou telle maison et qu’ils ressentent de la sympathie pour l’un des deux du couple et de l’aversion pour l’autre, ils devront évidemment revenir là.

Le défunt qui ressent de la sympathie, par exemple, pour l’élément féminin d’un couple, il naîtra, là, bien sûr, avec UN CORPS MASCULIN, et vice-versa : s’il ressent de la sympathie pour l’élément masculin du couple et de la répugnance pour l’élément féminin, il naîtra là, évidemment, avec UN CORPS FÉMININ.

Ainsi, nous sommes attirés vers certains lieux ou foyers, en accord avec la Loi du Karma ; si nous passons au-delà de la sympathie et de l’antipathie, si nous nous sommes entraînés dans la vie pour cela, nous n’entrerons dans aucun germe humain, nous ne pénétrerons dans aucune matrice.

Un autre système pour éviter de tomber dans une matrice est la MÉDITATION PROFONDE, apprendre à atteindre la quiétude et le silence du mental, atteindre l’irruption du VIDE ILLUMINATEUR en nous-mêmes et à l’intérieur de nous-mêmes ; si nous parvenons à nous maintenir dans le Vide Illuminateur, nous réussirons à éviter l’attirance de n’importe quelle matrice, « nous fermerons la matrice ».

Dans la vie, ceux qui aspirent à se libérer, même si c’est dans un état d’Élémental sans Autoréalisation, doivent être instruits avec cet objectif : lutter pour la dissolution de l’Égo, du Moi, du moi-même, du soi-même, marcher sur le Chemin Direct, fouler le SENTIER DE LA SANCTIFICATION, éveiller la Conscience, apprendre à vivre conscients dans les Mondes Supérieurs.

Et pour éveiller la Conscience, il faut travailler ici et maintenant. Nous avons enseigné la Science pour éveiller la Conscience ; c’est écrit dans mes livres ; vous l’avez lu ; l’important est de le mettre en pratique.

Ceux qui parviennent à éviter l’attirance de la vallée du Samsara pourront renaître après la mort, non avec un corps physique, mais renaître, par exemple, dans un Paradis, dans un Royaume de type supérieur, soit dans le Royaume du Bouddha Gautama Sakyamuni, soit dans celui d’Amitabha, ou dans celui de Maitreya, ou dans celui des Cheveux Longs, ou dans celui de la Suprême Félicité ; c’est la NAISSANCE SUPRANORMALE.

Il y a aussi ceux qui renaissent en Enfer ; c’est le cas de ceux qui ont terminé leur cycle de naissances et de morts ; mais ceux qui aspirent à la Libération doivent naître de manière Supranormale dans l’un de ces Royaumes des Mondes Supérieurs.

En naissant dans l’un de ces Royaumes, nous nous consacrerons complètement à travailler intensément à l’élimination des éléments inhumains que nous portons en nous, dans le but d’arriver à ce que l’Essence devienne propre, transparente comme le cristal, sans adhérence de poussière terrestre. Il est évident que ceux qui aspirent à cela doivent être passés, au préalable, par une préparation ésotérique, ici, dans le Monde Physique.

Il est écrit que ce qu’un Maître fait en grand pour parvenir à l’ADEPTAT, pour se convertir en Dhyan-Chohan, en Kumarat, en Mahatma, celui qui n’aspire pas à l’Autoréalisation, mais qui veut simplement s’évader de la vallée du Samsara le fait en miniature.

Il est écrit que le Sentier se divise en quatre grandes étapes ; c’est ce qu’affirme la puissante Sagesse orientale. La première, nous pouvons la nommer « celle du CHÉLA » ou « du DISCIPLE » ; la seconde, « celle de l’INITIÉ », celle de l’individu qui « s’initie » ; la troisième « celle de l’ARHAT » ou de « l’HOMME PARFAIT » ; et la quatrième « celle du MAHATMA » ou « de la GRANDE ÂME ». Ces QUATRE ÉCHELLES sont représentées dans beaucoup de Temples et de monuments anciens ; nous les voyons même dans la PYRAMIDE DU SOLEIL, à Teotihuacan, etc.

Ce que le Maître fait à grande échelle, celui qui veut s’évader de cette vallée du Samsara, de cette vallée de larmes le fait en miniature. Si le Maître se convertit en GRAND BOUDDHA, en Dieu, celui qui veut s’évader de cette tragique vallée peut se convertir en BOUDDHA ÉLÉMENTAL. Si le Système Solaire existe dans le Macrocosme, il existe aussi dans une molécule, n’est-ce pas ? Car, qu’est-ce qu’une molécule ? N’est-ce pas, par hasard, un Système Solaire en miniature ?

Ainsi, ce que fait l’Adepte au moyen de l’Autoréalisation, en se convertissant en COSMOCRÉATEUR, en Dhyan-Chohan, en Fils de la Flamme, en Kumarat, le Dévot le fait en miniature, en se convertissant en Bouddha Élémental et en parcourant les Quatre Étapes de façon infime.

Ainsi, l’Essence marchera dans cet état de progression, après s’être libérée de la poussière de la terre, à travers Quatre Étapes :

L’une, on pourrait la nommer « NIRMANAKAYA » (cela ne veut pas dire pour autant qu’un « Élémental » soit un « Nirmanakaya » qui a renoncé au Nirvana de manière consciente et positive, ni rien de ce style, mais qu’il vivra dans une espèce de « Vide Illuminateur », semblable à celui du Nirmanakaya, et qu’il se développera dans cette ambiance).

La seconde, qui, même si nous pourrions l’appeler « SAMBHOGAKAYA » (un « Vide » bien plus illuminé, plus profond, accompagné de Sagesse), ne jouira pas d’un Corps de Sambhogakaya, car elle ne l’a jamais fabriqué, mais elle passera par un état analogue ou similaire, dans son retour à la Grande Réalité.

La troisième : « ADDIKAYA », une Intelligence illuminée par l’Esprit (ce ne sera pas l’Intelligence d’un Logos, ni d’un Hermès Trismégiste, ni d’un Kumarat, mais celle d’un « Élémental » innocent).

La quatrième : elle aura la récompense que l’on donne aux DHARMAKAYAS et, à la fin, cette Essence très pure, fusionnée avec la « Monade », s’immergera pour toujours dans le Suprême Parabrahman, c’est-à-dire dans le Grand Océan de l’Esprit Universel de Vie, dans l’Alaya très Pur de l’Univers.

Ce ne sera pas un Dieu, mais une ÉTINCELLE DE L’ÉTERNEL ; elle se trouvera libérée de la Roue des Naissances et des Morts, bien qu’elle ne soit pas autoréalisée ; elle sera une Étincelle de la Divinité sans Autoréalisation, sans Maîtrise, mais elle sera heureuse ; et c’est tout.

Ainsi, nous ne sommes pas tous véritablement préparés à nous engager sur le Chemin resserré, étroit et difficile qui conduit à la Lumière ; et c’est une chose à laquelle nous devons réfléchir.

Ceux qui ne sont pas prêts, ceux qui ressentent dans leur Conscience qu’ils n’en sont pas capables, qu’ils se dédient alors à la Dissolution du Moi et à l’éveil de leur Conscience, et qu’ils se consacrent sérieusement à fouler le sentier de la sainteté.

La dernière pensée du moribond est définitive : si ce moribond ne désire pas revenir, ne veut pas revenir, il peut s’échapper et ne pas revenir, à condition que le karma ne soit pas trop mauvais, car il y a des gens qui ont un karma si dur, à cause de leurs perversités, que, naturellement, ils devront revenir.

Le plus grave, c’est que la majorité devra descendre au lieu de renaître, de revenir dans ce monde ; ils devront naître, transférer leur existence, qu’ils le veuillent ou non, dans les Mondes Infernaux, et ils sont la majorité, malheureusement.

Ainsi, mes chers frères, cette nuit, veille de la « Fête des Morts », nous devons réfléchir, nous devons mettre la main droite sur notre cœur et nous demander : « Est-ce que je veux vraiment fouler le Sentier du Fil du rasoir et travailler à l’Autoréalisation Intime de l’Être ? ».

Si je n’en suis pas capable, si ce n’est pas mon aspiration, si mon désir est de m’en aller pour toujours, il faut alors prendre une résolution : commencer aussi à éveiller la Conscience, à travailler avec nos systèmes pour atteindre cet auto-éveil, à dissoudre l’Égo grâce à l’enseignement que nous avons donné de façon claire et positive.

Nous sommes donc devant un dilemme : ou nous suivons le Sentier du Fil du Rasoir qui doit nous conduire à l’Autoréalisation Intime de l’Être, ou nous ne le suivons pas ! Si nous ne sommes pas disposés à le suivre, si nous ne nous en sentons pas capables, mieux vaut nous résoudre à ne pas revenir dans cette vallée de larmes. C’est nous-mêmes qui devons choisir le chemin ; personne ne peut le choisir pour nous !

Ici s’arrête cette conférence. Si quelqu’un veut poser une question, il peut le faire avec la plus entière liberté. Voyons, mon frère.

Question. Vénérable Maître, le fait que le corps physique soit incinéré ou non a-t-il quelque chose à voir avec […] ?

Maitre. Eh bien, non. Même s’il est souvent PRÉFÉRABLE D’INCINÉRER LE CORPS, parce que n’importe quelle attraction qu’on peut ressentir pour le corps après la mort est coupée lorsque le corps physique a été incinéré.

Cependant, ce n’est pas un facteur très grave. Certains peuvent ressentir une certaine attraction pour leur corps : ils iront ici et là pour chercher leur corps, ils désireront se mettre à l’intérieur de lui, ils se lamenteront de l’avoir perdu ; il est clair que ceux-ci sont des candidats pour revenir au monde.

D’autres ne ressentent aucune attraction pour leur corps physique et préfèrent s’en aller définitivement ; cela dépend de la vie que nous avons eue.

Mais, cependant, souvent, il est préférable d’incinérer le corps ; ainsi se perdent (avec le véhicule) jusqu’aux plus insignifiantes attractions ; toute attraction subtile qu’on peut ressentir pour le corps est, de fait, coupée lorsque le corps est brûlé. Y a-t-il une autre question, mes frères… Parle, ma sœur.

Question. Au sujet des femmes, qu’arrive-t-il […] ?

Maitre. Il y a un facteur qui influence beaucoup la question du sexe, et c’est ce qui s’appelle « ANTIPATHIE » et « SYMPATHIE ». C’est ce qui arrive à définir beaucoup, à définir pratiquement, disons, le sexe qu’on doit avoir dans une nouvelle naissance.

Par exemple, après la mort, nous nous sentons attirés par un foyer déterminé (en général, c’est souvent le foyer de notre propre famille, de nos descendants, etc.). Quand nous nous approchons donc de l’un de ces couples (dont nous nous sentons attirés par la Loi du Destin, du Karma et tout spécialement à l’instant où ils sont en train de copuler), nous sentirons, ou le défunt sentira, pour parler plus clairement, une attraction spécifique envers un élément déterminé.

S’il ressent de l’attraction pour la femme qui est en train de copuler, il peut naître là, il se trouve attrapé là, il est relié à cette semence et il viendra prendre un corps masculin.

Mais s’il ressent plus d’attraction, plus de sympathie, de l’amour pour l’homme et de l’antipathie pour la femme qui est ici, alors, en étant relié à cette semence, il prendra évidemment un corps féminin.

Observez que les enfants mâles ressentent plus d’attraction pour leur mère ; vous voyez, d’une manière très spéciale, que les filles aiment plus leur père.

Cette question de sympathie et d’antipathie, cette sympathie que vous voyez chez les filles pour leur père et chez les garçons pour leur mère est ce qui a déterminé leur sexe. Cette sympathie n’existe pas seulement après la naissance, elle existait déjà avant la naissance et c’est ce qui les a amenés à l’existence. Lorsqu’il y a une sympathie spécifique pour la mère, on naît avec un corps masculin. Et si on ressent plus spécialement de la sympathie pour le père, on naît avec un corps féminin.

De sorte que si un défunt désire ne pas revenir, il devra savoir passer au-delà des sympathies et des antipathies ; s’il désire ne pas revenir. Il y a une autre question, mes frères.

Question. Vénérable Maître, dans votre livre sur les plantes, vous dites que le cimetière est un salon de Magie Noire et que nous ne devons pas y ensevelir nos proches, alors, c’est la même question qu’a posée le frère Ramos, c’est toujours préférable de les faire incinérer ?

Maitre. OUI, IL EST PRÉFÉRABLE DE LES INCINÉRER. Et, naturellement, dans les cimetières, il y a dans les Dimensions Supérieures, dans la Cinquième Dimension, dans la Région Moléculaire, certains antres de Magie Noire et des personnages de la « Main Gauche », des ténébreux, qui habitent généralement dans les cimetières et qui utilisent même les spectres des morts pour faire du mal aux vivants.

Il se passe beaucoup de choses dans les cimetières, et j’en ai parlé dans ce livre de « médecine occulte ». Il y a une autre question, mon frère […]