La Psychologie Révolutionnaire

LA PSYCHOLOGIE RÉVOLUTIONNAIRE

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

C’est avec le plus grand plaisir que je m’adresse à vous tous, ce soir, afin que nous discutions un peu de questions psychologiques. Nous allons parler de Psychologie Révolutionnaire.

Avant tout, nous devons savoir qui nous sommes, d’où nous venons, où nous allons, quel est le but de notre existence, pourquoi nous existons, pour quelle raison nous existons.

Travailler pour manger est, assurément, nécessaire, mais ce n’est pas tout. Dans quel but devons-nous manger ? Nous avons besoin de manger pour vivre, mais pourquoi devons-nous vivre ? Dans quel but ?

Vivre pour vivre, sans savoir pourquoi nous devons vivre, s’avère assez absurde. Nous avons besoin de connaître le motif de notre existence, pourquoi nous sommes dans ce monde, pour quoi faire nous sommes dans ce monde.

Si nous observons une personne, cela ne veut pas dire que nous la connaissons. Nous avons besoin de la connaître.

Le corps physique est composé d’organes, les organes de cellules, les cellules de molécules, les molécules d’atomes. Si nous décomposons un atome, nous libérons de l’énergie ; c’est évident.

De sorte qu’en dernière synthèse, le corps physique se résume à différents types et sous-types d’énergie. Qu’y a-t-il au-delà du corps physique ? Existe-t-il quelque chose ou sommes-nous seulement un tas de chair, de sang et d’os ? Impossible, nous sommes quelque chose de différent, ou nous avons quelque chose de distinct, mais quoi ? C’est ce que nous allons étudier ce soir.

Évidemment, les scientifiques connaissent la mécanique des cellules vivantes, mais ils ne savent rien sur le Fond Vital. Jusqu’à présent, ILS N’ONT PAS PU CRÉER LA VIE.

Si nous mettons sur la table d’un laboratoire les substances chimiques nécessaires pour créer un ovule et un spermatozoïde, c’est-à-dire une paire de gamètes masculin et féminin, nous ne doutons pas qu’ils puissent les créer.

Mais si on unit ce spermatozoïde (créé par eux, par les scientifiques) et cet ovule, nous sommes absolument sûrs que jamais de tels gamètes ne pourraient donner la vie. Nous ne connaissons réellement aucun Frankenstein, excepté dans les films.

On a fait des avions puissants qui volent d’un lieu à un autre de la Terre, mais on n’a pas pu créer une simple semence végétale capable de germer.

Une fois, un matérialiste athée discutait avec un homme religieux ; il s’avéra que le matérialiste athée était très intellectuel. Le problème était très simple ; le premier dit :

– « Lequel des deux fut le premier, l’œuf ou la poule ? Si c’est la poule, alors de quel œuf est-elle sortie ? Si c’est l’œuf, qui l’a pondu, si ce n’est pas la poule ? ».

Bref, c’est un cercle vicieux qui n’a jamais de fin. Aussitôt, le religieux s’adressa au scientifique et lui dit :

– « Pourriez-vous créer un œuf ? ». Le scientifique répondit :

– « Oui, oui, je peux ; je peux le faire ».

– « Alors, faites-le ! »

Étant donné que ce matérialiste athée était chimiste, il fit un œuf. Un œuf parfait, artificiel, plus qu’admirable. Une fois qu’il l’eut fait, le religieux lui dit (pas l’autre) :

– « Mettons-le maintenant dans un incubateur pour voir s’il en sort un poussin ». Et ils le mirent dans un incubateur, mais aucun poussin n’en sortit. Vous voyez, la science n’a pas pu créer la vie. Soudain, apparut un savant disant : « Eurêka, Eurêka, nous sommes en train de créer une vie, nous avons réussi à créer une vie ». Le public répondit par un grand éclat de rire. Réellement, ce qu’ils ont fait, c’est de partir d’une pauvre amibe, de l’unir à un autre morceau d’organisme et de le maintenir pendant quelques heures ; et pour ça, que de bruit !

Tant de bruit pour un morceau d’amibe associé à un autre morceau d’une autre créature ! Mais, créer la vie ? Voyons si c’est vrai qu’ils créent ; donnons-leur les substances chimiques pour qu’ils nous montrent s’ils peuvent le faire. Jouer avec ce que la Nature a fait n’a aucune valeur. Ce qui est intéressant, ce serait de créer la vie et jusqu’à présent ils ne l’ont pas créée. Alors, ce que connaît la Science, c’est uniquement la mécanique de la cellule vivante, mais elle ne sait pas manipuler la vie ; LE FOND VITAL ORGANIQUE, c’est le fondement de la vie.

Les scientifiques peuvent faire sur nous des transplantations, mais ils ne peuvent pas créer le Fond Vital. Dans ce domaine, ils jouent avec ce qui est déjà fait, mais ils ne sont pas capables de faire.

Ils pourraient, par exemple, effectuer l’insémination artificielle et, par exemple, insérer une paire de gamètes à une femme stérile pour que se forme un enfant dans sa matrice ; mais, ils ne sont pas capables de faire les gamètes ; ils attendent que la Nature les leur fasse ; ils jouent avec ce qui est déjà fait.

Ils font, par exemple, des greffes végétales et ensuite, il en sort de gros fruits, merveilleux, mais avec des principes vitaux adultérés ; mais ils ne sont pas capables de faire, par exemple, une branche végétale artificielle pour l’insérer dans une branche vivante et, par ce procédé, effectuer un changement dans toute la plante ; cela, ils ne le font pas.

Alors, sur quelle autorité se basent-ils pour nier la Divinité ? Avec quelles preuves veulent-ils que tout le monde croit fermement à la Dialectique Matérialiste ? Ils ne peuvent pas le démontrer ; mais le religieux, lui, peut le démontrer : il dit que « Dieu est le fondement de tout ce qui existe » et il le démontre. La Nature entière sert de preuve au religieux : de partout apparaissent des créatures, la végétation surgit, tout cela par l’œuvre du Divin.

Les scientifiques matérialistes pourraient-ils, par hasard, réfuter cela face au religieux ? En aucune manière ils ne pourraient le réfuter. Ils sont incapables de faire ne serait-ce qu’une simple semence végétale qui ait la possibilité de germer.

Mais, s’ils ne font même pas une semence végétale qui ait la possibilité de germer, alors sur quoi fondent-ils leurs dogmes matérialistes ? Sur quelles bases osent-ils nier le DIVIN ?

Évidemment, ils n’ont pas de bases. Et la Science actuelle […] et les religieux ont gagné la bataille ; c’est évident, parce que les religieux, eux, peuvent démontrer, mais les scientifiques matérialistes ne démontrent rien, ils n’ont pas pu remplacer la Divinité.

Mais, allons un peu plus loin, après cette brève digression. Le Fond Vital Organique s’avère intéressant. Il y a peu de temps, en Russie, les scientifiques ont inventé une lentille qui leur permet de voir le Fond Vital ; maintenant, ils l’appellent « CORPS BIOPLASTIQUE ». Les photographies du Corps Bioplastique, qui est étudié par rapport à l’organisme et qui est étudié à part de l’organisme, sont intéressantes.

Il est évident que la découverte du Corps Bioplastique a anéanti la Dialectique Matérialiste. Actuellement, en Russie, on commence à expérimenter la PARAPSYCHOLOGIE de façon intensive. Il n’y a pas de doute que la plus grande production de matériel didactique parapsychologique nous vient de la Russie ; c’est l’information que donnent les statistiques. Alors, cela signifie que la Russie est en train de sortir de ce Matérialisme et d’entrer dans une ère religieuse. Il est clair que cela tracasse le nouveau régime de la Chine communiste ; et celle-ci a déjà appelé la Russie ou a donné aux Soviétiques le qualificatif de « religionisable ».

Je veux que vous sachiez que si on extrayait le CORPS VITAL d’une personne, elle mourrait ; c’est évident. Toutefois, le Corps Vital n’est pas le Moi, c’est seulement le siège de la vie organique ; si nous photographions le Corps Vital, nous découvririons que c’est le siège de la vie, une espèce de double organisme, parce que chaque atome du Corps Vital ressemble totalement à chaque atome du Corps Physique, mais ce Corps Vital ou Corps Bioplastique (comme l’appellent les Russes) n’est pas le Moi.

Quand quelqu’un frappe à une porte on lui demande :

– « Qui est-ce ? ». Il répond :

– « C’est moi ! ». Bien, mais qu’est-ce que le Moi, mes chers amis ?

Certaines écoles supposent qu’il y a deux MOIS : l’un, elles l’appellent « SUPÉRIEUR » ; elles en font l’éloge, elles l’adorent et lui rendent un culte, etc. L’autre est qualifié d’ « INFÉRIEUR » ; de telles Écoles pensent que le Moi Inférieur doit évoluer jusqu’à ce qu’il réintègre le Moi Supérieur.

On a beaucoup parlé aussi du Moi Subliminal de la peur ; toutefois, nous devons dire que le Moi Supérieur et le Moi Inférieur ne sont que la section supérieure et la section inférieure d’une même chose. Prenons une table quelconque ; elle a deux sections : l’inférieure et la supérieure ; ainsi est le Moi.

Évidemment, tant de divisions entre supérieur et inférieur s’avèrent, au fond, complètement absurdes, parce que le Moi est le Moi et c’est tout.

Bien, nous sommes ici présents et chacun de nous a son « Cher Moi ». Il est nécessaire que nous sachions ce qu’est ce Moi. Serait-ce de la Matière ? Serait-ce de l’Esprit ? Qu’est-ce que ça peut bien être ? Ou bien serait-ce Matière et Esprit à la fois ? C’est ce que nous devons connaître.

Quelques philosophes nous ont parlé de l’ALTER EGO ; rappelons-nous de l’Alter Égo de Cicéron.

Chacun est libre de penser ce qu’il veut par rapport au Moi : les Matérialistes penseront que le Moi est simplement de la Matière.

Il me semble que cette position a déjà été écartée par la nouvelle pensée russe qui est différente : en Russie, on donne maintenant une préférence spéciale, comme je l’ai déjà dit, à la Parapsychologie. La Dialectique Marxiste Matérialiste appartient déjà au passé, elle est devenue obsolète, elle est passée de mode. On a besoin d’une nouvelle façon de penser dialectique. Maintenant, dans la Nouvelle Ère, nous entrons probablement dans le domaine de l’Énergétisme.

En tout cas, le Moi est énergie et cela la Physique elle-même peut le démontrer : quand on décompose un atome, on libère de l’énergie, évidemment ; si nous fractionnons un atome d’amidon, de fer, d’aluminium ou de tout organisme quel qu’il soit, y compris de l’homme, nous libérons de l’énergie. De sorte que l’organisme se résume, en dernière synthèse, à différents types et sous-types d’énergie.

Par ce chemin, indiqué par Aristote sous le nom « d’ENTELEQUIA », nous arrivons indubitablement à l’Énergie Organique et aux valeurs […] Le Moi, indubitablement, est cela : une énergie ; une énergie déterminée et déterminative d’anciennes et de nouvelles modalités ; une énergie déterminée et déterminative de nouvelles ondulations vibratoires et cela est démontré par tout appareil susceptible de capter les vibrations du terrible Égo.

L’énergie est l’énergie ; qui pourrait nier l’énergie ? Le corps humain pourrait aussi redevenir poussière (et, en fait, il redevient poussière), mais sommes-nous sûrs de pouvoir détruire l’énergie ? Et y aurait-il quelqu’un qui ait découvert un certain système pour pouvoir annihiler l’énergie ? Cette personne ne serait-elle pas présente ici, dans cet auditoire, car j’aimerais la connaître ; si c’est le cas, que celui qui est parvenu à mettre fin à l’ÉNERGIE UNIVERSELLE ait la bonté de se lever ; on voudrait connaître ce colosse, ce titan ; mais je vois qu’il n’apparaît nulle part.

La mort de l’individu ne résout pas non plus le problème. « La mort n’est qu’une soustraction de fractions » : si nous faisons l’opération, qu’est-ce qui devrait continuer ? Les VALEURS n’est-ce pas ? (Et cela, tout mathématicien le sait). Les valeurs continuent donc et elles sont énergétiques ; ces valeurs continuent dans l’Espace Psychologique ; ces mêmes valeurs constituent l’Égo, le Moi, le moi-même, le soi-même.

Un Organisme Physique peut être détruit (peu importe la race à laquelle il appartient), mais ce que nous ne pourrions pas détruire seraient les Valeurs Énergétiques : ce qui continue au-delà de la mort, ce sont ces valeurs.

En regardant les choses sous un autre angle, nous pourrions dire que nous sommes des POINTS MATHÉMATIQUES dans l’espace, que nous pouvons servir de véhicule à des sommes déterminées de valeurs ; de sorte que « la mort n’est rien qu’une soustraction de fractions ».

Chacun de nous, ici présent, je le répète, est un Point Mathématique qui sert de véhicule à des sommes déterminées de Valeurs Énergétiques et l’énergie est démontrée ; donc l’Égo est une énergie – c’est évident – déterminée et déterminative ; c’est indiscutable.

Mais nous devons approfondir un peu plus la question des valeurs : la colère, par exemple, serait une valeur, l’avidité une autre valeur, la luxure une autre, l’envie une autre, l’orgueil une autre, la paresse une autre, la gourmandise une autre ; ces différents types de valeurs pourraient être analysés plus profondément et c’est ce que nous voulons faire.

En Orient, on donne un nom aux différents types et sous-types de valeurs : on les appelle « AGRÉGATS PSYCHIQUES ». Ces agrégats peuvent être visibles et tangibles au moyen de techniques ou de lentilles spéciales. Par exemple, au Brésil, il y a actuellement des plaques photographiques très spéciales avec lesquelles on a étudié différentes formes d’Énergie qui s’échappent de l’organisme humain : on a pu, par exemple, photographier une pensée, on a déjà pu photographier l’Aura humaine (il n’y a pas de doute qu’autour du corps humain existe l’Aura, c’est indubitable).

Dans le futur, les appareils seront encore plus perfectionnés et on pourra photographier les Valeurs Énergétiques de n’importe quel organisme ; on pourra mesurer ses vibrations, etc.

Nous avançons dans le domaine de l’Énergétisme : on invente tous les jours des lentilles de plus en plus puissantes ; nous sommes arrivés à photographier le MÉSON K ; nous avons découvert que le Méson K ne se comporte pas en accord avec la Loi de la Parité. Nous avons compris que l’activité d’un Univers Parallèle, situé dans une QUATRIÈME VERTICALE, interfère directement dans les zones du Méson K.

Donc, on avance dans le domaine de l’Optique et n’ayez pas de doute que très bientôt les Valeurs Énergétiques seront photographiées.

Les Égyptiens, pendant leurs diverses dynasties, ont connu à fond les Valeurs Énergétiques ; ils ont appelé ces valeurs « les DÉMONS ROUGES de SETH » ; c’est ainsi qu’ils les qualifiaient (chacun est libre de penser comme il veut). Les Tibétains appellent ces valeurs « AGRÉGATS PSYCHIQUES » (que chacun pense ce qu’il veut). En tout cas, cela nous laisse…, il nous laisse plutôt pensifs ce passage de l’Évangile Christique, dans lequel on dit que Jésus de Nazareth a réussi à expulser du corps de Marie Madeleine SEPT DÉMONS : colère, convoitise, luxure, envie, orgueil, paresse, gourmandise, etc.

En regardant les choses de ce point de vue, je crois que les Égyptiens ont raison de qualifier les agrégats psychiques de « Démons Rouges de Seth ».

Si nous approfondissons un peu plus ceci, en pensant à ces agrégats ou Démons Rouges de Seth ou valeurs (ou comme on veut appeler les diverses parties du Moi, de l’Égo), nous arrivons à la conclusion que l’Égo, en lui-même, n’est pas complètement individuel.

Je veux dire simplement qu’il n’existe pas un Moi permanent dans l’organisme humain. Indubitablement, l’existence de ces valeurs, que nous les appelions « Démons Rouges de Seth » (comme les anciens Égyptiens) ou simplement « agrégats psychiques » ou « démons » (comme dit l’Évangile Christique), nous fait découvrir véritablement qu’en réalité nous n’avons pas qu’un seul Moi, mais toute une multiplicité de Moi. Dans ce cas, chacun de nos défauts psychologiques serait un Moi.

Je me rappelle en ce moment que Virgile, le poète de Mantoue, a dit, bien clairement, ce qui suit :

« Même si nous avions mille langues pour parler et un palais d’acier, nous n’arriverions pas à énumérer complètement tous nos défauts psychologiques ».

Alors, il existe en nous une multiplicité de Moi, c’est évident. Quand Jésus de Nazareth interroge le possédé de l’Évangile Biblique et qu’il lui demande son nom, il répond : « Mon nom est Légion ». Le nom de chacun de nous serait-il alors Légion ? Si nous avons de multiples Mois, vives personnifications de nos défauts, nous sommes au fond, en regardant bien les choses, comme des possédés. Serait-ce possible que nous soyons des possédés ?

C’est ce que nous devons analyser. Nous avons un groupe de personnes très cultivées qui sont réunies ici, des hommes, des femmes, qui ont le désir ardent de savoir, qui essayent de découvrir ce qui existe en eux-mêmes, etc., et il me semble qu’il vaut la peine que nous tous, ici réunis, nous essayions de comprendre ; c’est fondamental.

Que cherchons-nous ? Qu’est-ce que le Moi, le moi-même, le soi-même ? Qu’avons-nous à l’intérieur de nous, dans notre chair, dans notre sang, dans nos os ?

Nous ne sommes pas Matérialistes et nous devons investiguer. Plus encore, les Matérialistes d’aujourd’hui ne sont plus comme ils étaient auparavant, c’est pourquoi je comprends qu’ils se soient convertis en dévots de la PARAPSYCHOLOGIE et de la PSYCHOLOGIE EXPÉRIMENTALE. Ces époques où le Matérialisme Dialectique s’était transformé en un dogme inébranlable sont révolues ; nous sommes entrés, maintenant, dans une Ère Nouvelle, que nous poumons appeler « Ère de l’Énergétisme ».

Nous sommes ici, assurément, dans une conférence de type psychologique, mais ce n’est pas une Psychologie réactionnaire, ce n’est pas une Psychologie simplement conservatrice ou retardataire ; nous parlons de PSYCHOLOGIE RÉVOLUTIONNAIRE, rebelle, et nous avons besoin d’être révolutionnaires si nous voulons réellement nous connaître nous-mêmes.

Et cette question du Moi est très grave ; au fond, nous avons beaucoup de Moi ; comme conséquence ou corollaire, ceux-ci font de l’organisme humain une espèce de marionnette manipulée par différents Moi (il est évident que le corps humain est l’instrument de différents Moi) ; ceux-ci se combattent mutuellement entre eux pour la suprématie ; chacun d’eux veut être le maître, le seigneur : quand un Moi arrive à contrôler la totalité de la machine organique, il se sent unique, mais il est bien vite remplacé par un autre et la lutte, au fond, continue.

Avez-vous vu une personne colérique, courroucée […] ? Je crois que oui : les yeux lui sortent de la tête, son visage devient rougeâtre ou plutôt rouge, elle serre les poings, ses cheveux se dressent […] c’est à dire qu’elle est dans un état de frénésie délirante, épouvantable. Une personne dans cet état devrait être emmenée dans une clinique, n’est-ce pas ? Elle est malade et un malade est digne de considération.

Avez-vous vu un jaloux ? Dans ce cas, le Moi de la jalousie a contrôlé totalement les centres principaux de la machine organique. Le pauvre souffre terriblement. Chaque regard de sa bien-aimée est pour lui quelque chose d’effrayant : il lui semble que lorsqu’elle regarde une autre personne, il croit que cette autre personne va la lui enlever, il a peur de la perdre, etc. Si elle s’approche d’une fenêtre et […] il sort immédiatement dans la rue avec un pistolet ; il croit qu’elle va sortir par la fenêtre ; il est fou, terriblement fou.

Avez-vous vu un glouton ? Comme c’est terrible ! Je connais un tas de gens vraiment obèses. Il y a peu de temps, je me suis trouvé dans un restaurant très élégant et là j’ai vu un glouton. Je peux vous dire que son ventre était terriblement gros, rebondi et il exhibait sa « courbe du bonheur ».

Eh bien, quand je suis entré, le pauvre homme était en train de manger et, quand je suis sorti, il continuait à manger. Combien d’heures a-t-il encore continué à manger ? Je ne sais pas.

Pour moi, simplement, cet homme me paraissait trop gros ; tellement gros que déjà l’une de ses jambes flanchait (la pauvre jambe… devoir résister au poids écrasant d’un corps si énorme !).

Je l’ai observé attentivement : il mangeait et mangeait et mangeait à chaque instant, à chaque seconde, à chaque moment. « Pauvre homme ! – me suis-je dit – ne lui est-il jamais arrivé de se regarder dans un miroir ? Quelle laideur ! ». Le glouton est ainsi.

Avez-vous vu un envieux ? Comme il souffre ! Il est digne de pitié ! S’il possède une petite voiture quelconque, une humble carriole et que soudain, apparaît un ami de jeunesse qui passe par là dans une voiture flambant neuve, dernier modèle, il la regarde et le malheureux pleure presque et dit : « Un jour, moi aussi, j’aurai une autre voiture comme celle-là ; ce n’est pas juste que je continue avec cette « carriole », et il pleure terriblement… Plus tard, que se passe-t-il ? Il ouvre le radiateur et l’eau monte comme un jet jusqu’aux nuages et le pauvre souffre et se rend la vie terriblement amère.

Une femme envieuse, l’avez-vous vue ? Comme elle pleure ! Si elle en voit une autre qui passe par là dans la rue, exhibant une belle robe, un collier de perles, des bagues ravissantes, elle la regarde des pieds à la tête et de la tête aux pieds ; elle se voit elle-même avec une humble robe et dit : « J’ai tant travaillé et pourtant, voyez quelle sorte de vêtements je porte, je ne sais pas pourquoi je suis si malheureuse ! Pauvre de moi ! Aïe, Aïe, Aïe ! » La pauvre souffre, se torturant toute seule dans la vie ; personne ne lui provoque ça, c’est elle qui se tourmente.

Avez-vous vu, mes chers amis, un avare ? Comme il souffre et souffre le malheureux ! Il y a peu de temps, dans une grande ville, existaient trois frères très avares ; ils tenaient un commerce sur la voie publique. […] Les pauvres économisaient l’argent, ils ne le dépensaient même pas pour s’empoisonner. Eh bien, un jour comme tant d’autres, ils ont été assassinés. Qui les a tués ? On ne sait pas.

La police se rendit dans la vieille bicoque où ils vivaient et, sous le matelas, ils ont trouvé rien moins que l’« insignifiante » somme de trois millions de pesos […] ils avaient un aspect horrible ! : Ils se déguisaient de multiples manières, mettaient des tenues bizarres, s’asseyaient devant les portes des temples, déambulaient dans les rues en se faisant passer pour des aveugles, tout sales, déguenillés, ils étaient horribles à voir ! C’était des gens anormaux, c’est évident !

Et que dire d’un paresseux ? Vous en avez vu de nombreuses fois : un individu fainéant, qui ne fait rien (ici, on l’appelle comme vous savez ; je ne le dis pas parce que cela me fait de la peine) et indubitablement il est anormal, c’est un parasite : il veut avoir une épouse et ne travaille pas […] la femme, elle, travaille et alors il vit confortablement « au crochet » de sa femme, en se grattant la panse ; croyez-vous que ce soit normal ? Il est ainsi, le pauvre !

Évidemment, les défauts psychologiques nous convertissent en personnes anormales, c’est-à-dire que les gens ont une PSYCHÉ ANORMALE, ils sont fous, terriblement fous, mais ils ne se rendent pas compte de cela ; comment se trouve leur propre Conscience ? Elle est embouteillée dans tous ces agrégats psychiques qui, dans leur ensemble, constituent l’Égo, le soi-même, le moi-même. Ces gens pensent qu’ils sont éveillés, mais ils se trompent, ils dorment profondément : ils conduisent des voitures avec la Conscience endormie, ils travaillent en étant endormis, marchent dans les rues en étant endormis, vivent en étant endormis, mais ils croient qu’ils sont éveillés.

Avez-vous vu parfois, dans la vie, une session d’hypnotisme ? L’hypnotiseur, s’adressant à celui qui est hypnotisé, lui dit : « Déshabillez-vous, car nous sommes devant une rivière et vous devez la traverser » ; celui qui est hypnotisé se déshabille et, si c’est une pauvre petite femme à qui l’hypnotiseur ordonne de se déshabiller, elle y réfléchira à deux fois, se réveillera probablement et peut-être ne se déshabillera pas. Quand on dira à l’hypnotisé « qu’il est ivre », il parlera donc comme un ivrogne ; si on lui dit « qu’un verre rempli d’eau est un verre de vin et qu’il doit le boire, mais qu’il va s’enivrer ! », il croira vraiment que c’est un verre de vin et s’enivrera ; de sorte que celui qui est hypnotisé croit ce qu’on lui dit ; il est fou, terriblement fou, mais personne ne lui dit qu’il est fou ; franchement, comment pourrait-on le lui dire ? Quand, plus tard, on le réveille, il a joué un rôle assez ridicule.

Toutefois, je vais vous dire, à vous, quelque chose qui est terriblement vrai : tous les êtres humains, sans exception de race, de credo, de caste ou de couleur, sont HYPNOTISÉS ; ils ont la CONSCIENCE ENDORMIE, totalement embouteillée à l’intérieur du Moi.

Maintenant, vous vous expliquerez le pourquoi de l’inconscience humaine. Si les gens avaient 10 % de CONSCIENCE ÉVEILLÉE, il n’y aurait plus de guerres dans le monde. Malheureusement, l’humanité n’a que 3 % de Conscience éveillée ; cela signifie qu’un pourcentage de 97 % de la Conscience dort profondément.

Pourquoi l’humanité ne peut-elle connaître par elle-même, de manière directe, les Mystères de la Vie et de la Mort ? Pourquoi les gens ne savent-ils pas d’où ils viennent, ni où ils vont ; pourquoi ne connaissent-ils pas le but de leur existence ? Simplement parce qu’ils dorment profondément, mais ils ignorent qu’ils dorment.

Vous croyez que vous connaissez le monde ? L’avez-vous vu une fois tel qu’il est ? Vous vous trompez.

Le jour où vous éveillerez votre Conscience, vous verrez que le monde n’est pas comme vous le croyez. Ce monde a un certain […] que vous, vous n’avez pas vu […] et vous êtes parfaitement fanatisés par le Dogme Tridimensionnel d’Euclide. Celui qui éveille sa Conscience voit le monde comme il est en réalité et non comme il est en apparence.

Il y a des méthodes qui nous permettent d’éveiller notre Conscience et c’est fondamental. Avant tout, celui qui veut s’éveiller doit développer, en lui-même, le SENS de l’AUTO-OBSERVATION PSYCHOLOGIQUE : nous devons vivre, alertes et vigilants, comme la vigie en temps de guerre ; nous devons comprendre que dans la vie en commun existe la possibilité de l’AUTODÉCOUVERTE ; il est très probable que si nous apprenions à nous auto-observer de moment en moment, d’instant en instant, nous découvririons nos erreurs psychologiques.

Jusqu’à présent, nous ne nous connaissons pas nous-mêmes ; nous avons un concept totalement erroné sur nous-mêmes. Les autres, probablement, nous voient de manière différente, mais nous, nous croyons nous voir tels que nous sommes, alors qu’en réalité nous ne nous connaissons pas vraiment.

Il est nécessaire de nous autodécouvrir au contact des personnes qui nous entourent : que ce soit à la maison, dans la rue, à la campagne, au temple ou à l’école, etc. ; les défauts cachés affleurent spontanément, ils remontent à la surface et, si nous sommes en train de nous auto-observer, alors nous les voyons.

Un défaut découvert doit être étudié par nous-mêmes. Nous devons l’ouvrir avec le bistouri de l’AUTOCRITIQUE ; nous avons besoin d’ouvrir de telles valeurs pour savoir ce qu’elles valent vraiment.

Une fois que nous avons compris complètement un défaut, il est évident que nous sommes prêts et préparés pour l’élimination. Cependant, nous devons d’abord l’avoir compris et c’est possible à partir d’une analyse rigoureuse.

Le Mental, par lui-même, ne peut jamais comprendre entièrement un défaut ; on a besoin de l’AUTORÉFLEXION plus profonde, afin que la Lumière de l’Esprit nous permette DE LE COMPRENDRE ; une fois que nous l’avons compris, alors nous devons l’ÉLIMINER. L’élimination est possible, en effet, quand nous faisons appel aux pouvoirs les plus Divins qui existent dans notre intimité.

Tous les peuples anciens ont adoré DIEU-MÈRE : on lui a parfois donné le nom de « Nut » en Égypte ; « Rhéa » ou « Cybèle » sous d’autres latitudes de la Terre ; « Adonia » chez les Hébreux ; « Diane » chez les Grecs ; « Mara » ou « Marie » chez les Hébreux ; « Tonantzin » dans notre patrie mexicaine.

En vérité, peu importe réellement le nom qu’on lui donne, cette Tonantzin si étrange pour […] qui sont venus d’Europe, est une partie de notre propre Être, mais dérivée. Cela signifie que si nous nous concentrons sur notre Tonantzin Intime (ce Pouvoir Flammigère qui existe dans notre psyché) et la prions de désintégrer […] et même plus, pour travailler sur notre psyché et provoquer de manière extraordinaire l’Éveil de la Conscience.

Toutes les Religions du monde parlent de l’ILLUMINATION INTÉRIEURE PROFONDE. Par exemple, les Bouddhistes, en Asie, ont la nostalgie de l’Illumination ; ils veulent l’Illumination ; toutefois, ce n’est pas possible tant que l’on n’a pas obtenu l’ÉVEIL de la CONSCIENCE ; une Conscience éveillée est une Conscience illuminée, une Conscience révolutionnaire, rebelle, tendre, sublime, terriblement divine.

Mes amis, il est urgent de comprendre que tous les êtres humains sont hypnotisés ; il y a une Force Hypnotique dans toute la nature qui plonge l’humanité dans l’hypnotisme. L’Éveil est urgent ! Et pour cela, il est nécessaire de nous auto-observer profondément. C’est seulement sur cette base qu’est possible l’élimination de l’Égo, du Moi, du moi-même, du soi-même.

Le corps humain est une machine et nous ressemblons tous à des machines. Qu’est-ce que la guerre ? À quoi servent les guerres ? Très souvent, dans le Cosmos, il y a une catastrophe : un monde en heurte un autre, ou il tombe un […] dans un Soleil, etc., c’est-à-dire qu’un quelconque phénomène cosmique est suffisant pour que certains types de vibrations parviennent à la planète Terre ; les machines humaines captent ces vibrations et alors des millions de machines endormies se lancent dans la guerre contre d’autres millions de machines endormies, sur les champs de bataille.

Sur les bannières brillent des devises admirables ; chacun justifie la guerre à sa façon, sans que ces pauvres machines humaines ne se rendent compte qu’elles ont été victimes de la vibration provenant d’une planète de l’espace, que ce soit un choc de masses ou tout autre événement cosmique ; des millions d’êtres humains endormis, inconscients, vivant dans un monde douloureux, se tourmentent les uns les autres misérablement, réagissent sans cesse et souffrent amèrement.

Mes amis, l’heure est venue de s’éveiller ; il est nécessaire de vous éveiller pour connaître réellement cette planète sur laquelle vous vivez. Rappelez-vous qu’il existe autour de vous beaucoup de PHÉNOMÈNES PHYSIQUES que vous ne connaissez pas vraiment : de tous les phénomènes physiques qui se passent autour de vous, vous n’en percevez que le millionième. Cela veut dire que vous ne connaissez pas la plupart des phénomènes physiques qui se passent autour de vous. Vous êtes terriblement endormis !

Le corps humain est une marionnette manipulée par des fils invisibles. Ceux qui la manipulent sont tous ces agrégats psychiques que nous portons à l’intérieur de nous. Il y a une lutte entre ces agrégats ; il n’existe pas de corrélation harmonieuse entre eux ; ils se battent pour la suprématie ; ils veulent tous contrôler les principaux centres de la machine organique. C’est pourquoi, comme dirait le possédé de l’Évangile Christique : « Nous sommes légions ! ».

Le moment est arrivé pour nous de lutter pour acquérir une véritable INDIVIDUALITÉ CONSCIENTE. Ceux qui enseignent que nous sommes déjà des individus se trompent ; souvent, un Moi, par exemple, s’enthousiasme pour une femme qu’il aime ; il est prêt à conquérir le ciel pour le mettre à ses pieds et lui fait de multiples promesses ; mais, aussitôt, un autre Moi contrôle la machine organique et dit : « Au diable cette femme ! » ; et l’individu s’en va tranquillement, en laissant la pauvrette déçue, terriblement déçue.

Le Moi qui, aujourd’hui, fait un serment d’amour pour une grande cause, est remplacé plus tard par un autre Moi complètement différent et alors l’individu se retire. Combien de fois, par exemple, une personne entre dans une école, une religion, une secte (quelle qu’elle soit) ; l’enthousiasme dure jusqu’à ce qu’arrive un autre Moi qui dit : « Cela ne m’intéresse pas ! » ; il contrôle notre machine organique et on s’en va.

Il n’y a donc pas, en nous, mes chers amis, une authentique Individualité ; les différents Moi que nous avons se battent pour la suprématie. Je veux que vous compreniez que ce « pauvre animal intellectuel » erronément appelé « Homme » est une marionnette manipulée par différents Moi.

Si nous parvenons à désintégrer tous ces agrégats psychiques, il restera en nous l’authentique Individualité Consciente ; nous nous convertirons réellement en INDIVIDUS SACRÉS.

Un Individu Sacré connaît vraiment les Mystères de la Vie et de la Mort ; un Individu Sacré peut expérimenter Cela qui est la Vérité. La Vérité n’est pas une question de théories, ni de concepts ; les théories que nous pouvons nous forger concernant la Vérité ne sont pas la Vérité ; l’idée que nous avons concernant la Vérité n’est pas la Vérité ; une opinion, aussi sérieuse soit-elle, concernant la Vérité, n’est pas la Vérité ; nous avons besoin d’EXPÉRIMENTER LA VÉRITÉ directement, comme lorsqu’on met le doigt sur le feu et qu’on se brûle. Ainsi, mes amis, en désintégrant le Moi, en en finissant avec les Démons Rouges de Seth, avec nos agrégats psychiques, avec ces Valeurs Énergétiques dont nous avons parlé ce soir, nous pourrons expérimenter Cela qui ne relève pas du temps, Cela qui est au-delà du corps, des affections et du mental, Cela qui est la Vérité.

Voilà l’état dans lequel nous nous trouvons : en chaque personne vivent beaucoup de personnes psychologiques ; on peut appeler l’une « colère », l’autre « convoitise », l’autre, plus loin, « envie », etc. Chacune de ces Personnes Psychologiques a ses Trois Cerveaux : l’Intellectuel, l’Émotionnel et le Moteur-Instinctif-Sexuel ; chacune de ces personnes a ses propres idées et ses caprices.

[…] parlent beaucoup du Mental ; différentes Écoles veulent nous enseigner à manipuler le Mental, mais à quel mental se réfèrent les partisans de ces organisations les plus diverses ? En nous, il y a des milliers de Mentals : on doit tenir compte du fait que chacun de nos agrégats psychiques a son propre mental, ses propres idées, ses propres mystères, ses propres pensées.

On a écrit beaucoup de livres de Psychologie sur le Pouvoir de la Volonté ; mais à quelle volonté veut-on se référer ? Nous ne devons pas oublier qu’en nous-mêmes il y a des milliers de volontés, que chacun des Démons Rouges de Seth a sa propre volonté ; et alors ?

Les volontés se heurtent aux volontés, à l’intérieur de nous-mêmes, et les nombreux mentals se heurtent aux mentals ; nous vivons en nous-mêmes un éternel conflit ; nous sommes remplis de terribles contradictions ; si nous pouvions nous voir de la tête aux pieds devant un miroir, tels que nous sommes, nous fuirions affolés.

Nous sommes REMPLIS de TERRIBLES CONTRADICTIONS : le Moi, par exemple, du Centre Intellectuel dit, à un moment donné : « Je vais étudier un livre ». Soudain, intervient le Moi du Centre du Mouvement qui s’exclame : « Non, ouvrir des livres à cette heure ? Non, il vaut mieux que j’aille faire une promenade, quelque part, en bicyclette ! » Le Moi […] alors que l’individu est prêt à prendre sa bicyclette, surgit un autre Moi (celui de l’estomac) qui dit : « Non, non, non, je vais manger ; manger d’abord, ensuite viendra tout le reste ».

C’est-à-dire que nous sommes remplis de terribles contradictions : soudain, nous disons à la femme que nous aimons : « Je t’adore ma chérie et j’irais jusqu’à donner ma vie pour toi, mon amour… » Et ensuite, plus tard, nous disons la même chose à une autre dame ; alors, que décidons-nous ? La dame se […] quelques heures plus tard, peut-être qu’elle est en train de sourire aussi à un prétendant, alors quoi ? Que de terribles contradictions ! Parfois, nous donnons notre parole dans une affaire et brusquement nous nous ravisons : « Non, ma maman a dit qu’il ne vaut mieux pas ».

Nous n’avons pas de CONTINUITÉ de PROPOS, mes chers amis : à un moment donné, nous pensons à une chose et, à un autre instant, à autre chose. Nous regardons le journal pour savoir quel film on va passer et nous nous préparons même pour aller au cinéma et au théâtre, mais il se trouve que quelqu’un nous dit […] c’est mieux, alors nous n’allons pas où nous devions aller, mais nous prenons notre petite voiture et nous allons ailleurs. Un patient arrive chez un médecin et dit :

– « Docteur, j’ai une douleur ici, du côté du cœur, mais c’est comme s’il ne me faisait pas mal ; c’est le foie qui me fait mal et c’est comme s’il ne me faisait pas mal ; je sens une douleur ici, mais parfois je la sens par-là ».

Alors le docteur lui répond :

– « Prenez ce remède et faites comme si vous ne le preniez pas ».

C’est ainsi que nous sommes tous, mes chers amis, remplis de contradictions épouvantables ; nous n’avons pas de continuité de propos : nous commençons à étudier à l’Université pour devenir ingénieur ; très heureux, nous allons aux premiers cours avec un livre sous le bras, avec les étudiants d’Ingénierie […] et alors, à un moment donné, nous disons : « Finalement, non, je préfère être médecin », nous nous inscrivons alors à la Faculté de Médecine et nous commençons à étudier très sagement la Médecine ; un jour parmi tant d’autres, en nous rendant chez nous, nous disons à notre père et à notre mère : « Non, je ne suis pas fait pour être médecin ! Faire une autopsie sur des cadavres n’a vraiment rien d’agréable et le pire est que j’ai dû manger sur la panse d’un mort ».

Conclusion, mes chers amis : nous ne serons pas médecin non plus ; et ainsi, nous finirons par être employé de bureau (si nous avons de la chance), ou derrière le comptoir d’une humble boutique.

Quelles terribles contradictions nous avons, mes chers amis ! Tout ça par manque de continuité de propos. Mais, à quoi sont dues ces terribles contradictions ? Simplement à la MULTIPLICITÉ DES MOIS que nous avons en nous. En nous, il y a des Mois médecins, des Mois ingénieurs, des Mois licenciés, des Mois négociants et jusqu’à des Égos d’apprentis. Quelles sortes de Moi demeurent en nous ?

Nous avons une espèce de jardin zoologique ambulant. Ce n’est pas du tout agréable ce que je suis en train de vous dire, n’est-ce-pas ? Mais c’est ainsi !

Il est urgent, mes chers amis, de nous auto-explorer et de commencer le travail de DISSOLUTION DU MOI. Quand nous y arriverons, vous verrez comme nous serons différents : Une Conscience Éveillée nous convertira en véritables Individus Sacrés, en Individus Conscients.

Mais, à présent, nous sommes vraiment […] à commencer par mon insignifiante personne qui ne vaut rien. On dirait que nous avons tous été taillés avec les mêmes ciseaux : certains ont leurs défauts qui vont dans une direction et d’autres en ont qui vont dans une autre direction. « Ils vont là où abondent les noix de coco », comme on dit ici.

L’heure est venue de comprendre que nous devons passer par une transformation radicale ; c’est urgent, inéluctable, impératif.

Mes amis, la vie en elle-même est vraiment comme un film et si nous ne travaillons pas notre propre vie, croyez-moi, nous perdons notre temps misérablement. Quand se termine notre vie, quand elle arrive à sa fin, nous sommes simplement revenus au point de départ originel ; alors nous enroulons notre film et retournons avec lui dans l’Éternité, dans la Dimension Inconnue, car, comme je l’ai déjà dit, l’Égo continue dans l’ESPACE PSYCHOLOGIQUE.

Ensuite, plus tard dans le temps (en accord avec une autre Loi qui existe ici-bas et qu’on appelle la « LOI de l’ÉTERNEL RETOUR de TOUTES CHOSES »), les valeurs retournent, reviennent, se réincorporent dans un nouvel organisme.

Comme je vous l’ai déjà dit, chacun de nous est un Point Mathématique dans l’espace qui vient servir de véhicule à une somme déterminée de valeurs. Avant que les valeurs ne se réincorporent, indubitablement, elles continuent dans l’Espace Psychologique ; ce sont des Valeurs Énergétiques qui s’attirent et se repoussent en accord avec la LOI du MAGNÉTISME UNIVERSEL.

Actuellement, on invente des appareils très intéressants. J’ai entendu parler ici d’un prêtre catholique qui est arrivé à fabriquer un appareil fascinant ; cet homme s’est mis en tête de capter les ONDES SONORES des temps anciens et il est arrivé à faire cette invention.

Ces ondes (je me réfère indubitablement aux Ondes Sonores) se décomposent en ONDES de LUMIÈRE et, au moyen de ces appareils, les Ondes de Lumière arrivent alors à devenir visibles sur certains écrans.

Les expériences que ce bon prêtre a effectuées me semblent magnifiques : il est arrivé, dit-on, à « objectiver », à présenter sur un écran l’image de Jésus de Nazareth ; on dit qu’il a recueilli cette Onde Sonore et l’a décomposée en Onde de Lumière ; cette Onde de Lumière est devenue visible sur l’écran et alors il a photographié le visage de Jésus au moment de sa mort.

Il n’y a pas de doute qu’avec de telles expériences on pourrait, par exemple, photographier des personnalités d’un passé lointain. Il ne serait pas étrange, par exemple, qu’on puisse décomposer les paroles de nos Personnalités passées (car chacun de nous a une Personnalité passée) et les décomposer en Ondes de Lumière ; alors, nous les rendrions visible sur l’écran la Personnalité que nous avons eue dans une existence précédente ; cela est possible, nous allons dans cette direction !

Il n’y a pas de doute que ce prêtre est en train d’effectuer des expériences vraiment remarquables. Malheureusement, il n’a pas voulu livrer l’appareil aux scientifiques, parce qu’il dit que « les gens ne sont pas prêts et ils l’utiliseraient pour le mal ». Nous espérons que ce bon prêtre aura un peu de compassion pour nous et nous livrera l’appareil ; ça pourrait faire beaucoup de bien ; il est possible de mal l’utiliser, nous ne le nions pas, mais je crois qu’en l’utilisant bien, ça vaudrait la peine de l’avoir ; c’est ce qu’il me semble et je crois que vous partagez vous aussi mon avis.

En tout cas, je vous dis, en effet, que les valeurs qu’on a eues (ou que le mort a eues, ou que la personne a eues dans sa vie et qui, ensuite, est morte) continuent dans l’Espace Psychologique et se réincorporent plus tard dans un nouvel organisme. Elles alimentent de nouvelles cellules avec leurs perceptions et leurs sensations.

Ainsi, nous qui sommes ici, nous avons vécu, indubitablement, dans un passé ; si nous sommes maintenant vivants, c’est que dans un lointain passé, probablement dans un siècle précédent, nous avons aussi été vivants. Ce […] à vous, c’est que personne ne peut se souvenir de ses existences passées, si, auparavant, on n’a pas éveillé la Conscience ; en éveillant la Conscience, nous arrivons à constater le fait concret que ce n’est pas la première fois que nous existons, que nous existions déjà dans le passé et à des époques passées et aussi dans des temps anciens.

Quand on retourne, quand on revient dans le monde, on oublie naturellement l’EXISTENCE PASSÉE, mais cela ne signifie pas que nous n’ayons pas eu une existence passée.

Quand nous retournons, quand nous revenons, une autre Loi, que l’on appelle « RÉCURRENCE », entre en action c’est-à-dire que nous répétons à nouveau notre propre vie, telle qu’elle advint, avec notre ancienne Personnalité. Nous rapportons le même film de notre existence passée et nous le projetons de nouveau sur l’écran de ce monde.

La même Récurrence fait que nous devons répéter les mêmes comédies, les mêmes drames, les mêmes tragédies du passé.

Il est urgent, mes chers amis, de dissoudre les acteurs de ces drames, de ces comédies et de ces tragédies ; c’est possible au moyen de l’AUTO-OBSERVATION PSYCHOLOGIQUE et de la COMPRÉHENSION INTÉGRALE DE FOND ; si on n’élimine pas les acteurs de ces comédies, de ces drames et de ces tragédies, nous répéterons exactement la même chose que dans l’existence précédente.

Pensez, mes chers amis, à votre vie actuelle, rappelez-vous quand vous êtes nés, votre vie pendant votre enfance, votre vie pendant votre jeunesse, votre vie pendant votre adolescence, votre vieillesse, etc., croyez-vous que ce soit très agréable de la répéter de nouveau exactement de la même façon ? Je crois que non, ce n’est pas agréable ; et, cependant, nous devons la répéter en accord avec la Loi de Récurrence.

Tout ce que nous faisons maintenant, nous l’avons déjà fait dans notre existence passée et tout ce que nous avons fait dans l’existence passée, nous l’avons fait aussi dans celle d’avant. On assigne 108 EXISTENCES à chacun de nous ; et il est évident que dans chacune d’elles nous continuons à répéter les mêmes erreurs du passé, les mêmes drames, les mêmes comédies et les mêmes tragédies.

Il est urgent, mes chers amis, d’en finir avec les acteurs de ces comédies, de ces drames et de ces tragédies ; comment s’appellent-ils ? Ce sont tous les Égos : la colère, la convoitise, la luxure, l’envie, l’orgueil, la paresse, la gourmandise, etc. Ces Mois qui personnifient nos erreurs sont les auteurs de ces drames, comédies et tragédies. Nous avons besoin de les désintégrer, nous avons besoin de les convertir en poussière cosmique. Si nous y arrivons, si nous brisons tous ces agrégats psychiques, notre Conscience sera éveillée, individualisée, nous aurons alors fait de notre vie une œuvre maîtresse.

Mais continuer ainsi à vivre sans travailler notre propre vie (ce qui est la chose la plus importante) signifie, en réalité et en vérité, perdre notre temps misérablement.

Regardez, par exemple, ce qu’est votre vie. Nous devrons faire de notre vie une œuvre maîtresse.

Mes amis, nous avons longuement parlé, ce soir, au sujet de l’Égo, du Moi, du moi-même, du soi-même. Je veux terminer cette conférence avec des questions et des réponses et donner l’opportunité, à tous ceux qui sont ici, de poser des questions, à la seule condition de ne pas sortir du sujet.

Question. […] vous nous avez dit […] alors de quelle manière casser ces Récurrences ?

Maitre. La question faite par ce jeune homme me semble merveilleuse et je m’empresse d’y répondre : il est certain que nous répétons actuellement, en accord avec la Loi de Récurrence, notre vie précédente.

Ce jeune homme me demande comment faire pour changer cela, car ce n’est pas du tout agréable de répéter toujours la même chose, et je lui dis ceci : dans une scène de jalousie, par exemple, intervient toujours un triangle : un jaloux, la personne qui fait l’objet de la jalousie et un concurrent, n’est-ce pas ?

Il est certain qu’il n’est pas du tout agréable d’avoir un concurrent dans ce domaine de l’amour et de l’affection ; mais ce problème, ce n’est pas la première fois qu’il apparaît ; dans une ancienne existence, la même scène s’est aussi produite. Que faut-il faire pour changer cela ?

Simplement, nous devons désintégrer le Moi de la jalousie ; quand on le désintègre, la scène se termine ; pourquoi ? Parce qu’au cas où la femme que nous aimons serait demandée par un autre homme, alors nous n’oserions plus mettre de pistolet à la ceinture et sortir chercher ce type, etc., et j’en passe. Nous dirions ceci : « Si ce « gars » lui a plu, alors qu’elle aille avec son « gars » et moi je trouverai bien quelqu’un qui m’aimera… »

Mais, on ne va pas prendre cette sorte de résolution si on n’en a pas fini avec le Moi de la jalousie. Entre-temps, tant qu’on n’en a pas fini avec le Moi de la jalousie, on doit souffrir épouvantablement.

Maintenant, prenons une scène, non pas de jalousie mais de colère : dans une existence précédente, par exemple dans un bar, supposons que nous ayons eu une querelle avec un autre homme ; dans la nouvelle existence, le Moi de la colère ou de la dispute est au fond même de notre psyché depuis que nous sommes nés, attendant qu’on arrive à l’âge de la querelle ; et lorsqu’on arrive à cet âge-là, on va alors au bar, on trouve là une personne avec laquelle on s’est querellé dans le passé et on répète la bagarre telle qu’elle s’est déjà produite.

Mais si nous nous consacrons à travailler sur le Moi de la colère, à le comprendre profondément, si nous l’analysons, si nous l’ouvrons pour voir ce qu’il contient vraiment et ensuite faisons appel à Dieu-Mère, Tonantzin ou Isis (ou comme on veut l’appeler), pour qu’elle réduise en poussière cosmique un tel Moi, l’événement ne pourra plus se produire, parce que l’auteur de la scène se sera simplement désintégré.

Supposons que dans une existence passée, nous ayons eu un procès pour des questions de biens et que ce procès ait eu lieu lorsque nous avions 40 ans ; il est évident qu’à notre naissance ce Moi sera au fond de nous-mêmes, attendant que nous ayons 40 ans ; et quand nous arriverons à cet âge-là, il affleurera, il remontera à la surface et cherchera l’individu avec lequel on a eu le procès pour le répéter à nouveau.

Mais si, auparavant, nous avons désintégré ce Moi du procès, quel est celui qui ira chercher cette personne ? Celui-ci n’existant plus, alors la scène n’existera pas.

Tenez compte, mes chers amis, de ceci : quand un enfant naît, il se passe la chose suivante : il a réellement 3 % de Conscience Éveillée ; ces 3 % prennent en charge l’organisme de l’enfant. Les 97 % qui sont formés par des agrégats psychiques vont tourner autour du berceau, en essayant de pénétrer dans l’organisme humain, mais ils ne le peuvent pas ; pour que les agrégats psychiques puissent entrer dans l’organisme humain, il est nécessaire de créer une nouvelle Personnalité.

Cette Personnalité se crée pendant les sept premières années de l’enfance et elle se renforce avec le temps et les expériences. Les trois ou quatre premières années de l’enfant sont très belles : seule l’Essence, la Conscience, s’exprime à travers l’enfant et c’est pourquoi il est autoconscient, éveillé.

Les adultes croient que l’enfant est endormi et ils se trompent lamentablement ; ce sont les adultes qui sont endormis. N’avez-vous pas vu comme les enfants sourient tout à coup avec ravissement ? N’avez-vous pas vu comme les enfants sont tout à coup terrorisés, effrayés quand ils sont seuls ?

Ils sourient avec ravissement quand ils contemplent, dans l’espace psychologique, les […] des Mondes Supérieurs. Ils crient et sont effrayés en contemplant leurs propres agrégats psychiques qui luttent pour pénétrer à l’intérieur d’eux, mais qui ne le peuvent pas.

C’est seulement lorsque la personnalité a été formée que les agrégats psychiques commencent à pénétrer lentement dans l’organisme de l’enfant. Et ces agrégats psychiques qui ont été la cause de tant de disputes, d’actes de luxure, de jalousies, de haines, etc., dans des vies précédentes, restent là en attendant l’instant, l’âge approprié, le moment pour entrer en action.

C’est ainsi que chacun naît avec un DESTIN et ce destin est formé par la Loi de Récurrence. Dire que la Loi de Récurrence se fonde précisément sur la Loi du Retour est un fait : nous revenons tous pour répéter nos actes passés ; le destin est la répétition même de nos actes passés. La répétition de nos actes passés constitue la mécanique de notre propre destin.

C’est pourquoi je dis : nous devons désintégrer les acteurs de chaque comédie, de chaque drame et de chaque tragédie ; ils sont en nous-mêmes ; et si nous les désintégrons, il ne reste en nous que la Conscience Éveillée, l’Individu Sacré, Illuminé, avec une entière connaissance des Mystères de la Vie et de la Mort.

Quand l’Égo est réduit en poussière cosmique, il reste alors à l’intérieur de nous la joie, la félicité, la beauté intime de l’Être… Y a-t-il quelqu’un qui veuille poser une autre question ?

Question. Il y a une question que pose une dame et nous considérons qu’il est urgent de l’éclaircir ; elle est pour le Maître Samaël Aun Weor ; et c’est celle-ci : vous dites qu’il existe Sept Dimensions et que nous n’en connaissons que trois. Lesquelles connaissons-nous et lesquelles ne connaissons-nous pas ?

Maitre. C’est avec le plus grand plaisir que je vais répondre à la dame distinguée qui m’a posé cette question. L’humanité est embouteillée dans le Dogme Tridimensionnel d’Euclide : longueur, largeur et hauteur. Vous voyez cette table ? Il y a, ici, la longueur, la largeur et la hauteur ; ce sont les trois dimensions ; mais depuis combien de temps le charpentier a-t-il fabriqué cette table ? Il y a là une Quatrième Dimension. Ainsi, mes chers amis, la QUATRIÈME DIMENSION est un fait ; mais on dit que c’est le Temps.

Au-delà de la Quatrième Dimension, il existe une CINQUIÈME VERTICALE (l’Éternité) ; et, bien au-delà de la Cinquième Verticale, il y a une SIXIÈME DIMENSION (c’est ce qui est au-delà de l’Éternité et du Temps) ; et, finalement, il existe une DIMENSION ZÉRO ou Septième Dimension, inconnue ; je veux me référer au Monde de l’Esprit Pur.

Au total, il y a Sept Dimensions ; le monde a Sept Dimensions, mais l’humanité, étant donné l’état hypnotique dans lequel elle se trouve, ne perçoit malheureusement que Trois Dimensions ; et c’est pourquoi l’humanité est embouteillée dans le dogme (dont on a déjà suffisamment parlé) de la Géométrie Tridimensionnelle d’Euclide.

Question. Je […] mais je me réfère à cela […] mais dans les Sept Plans qui existent, dans chaque Récurrence que nous avons, avons-nous la possibilité de pouvoir nous élever vers chacun de ces plans et de parvenir à une Conscience Universelle ?

Maitre. Je vais répondre à ce que ce jeune intellectuel lui-même a demandé. Au nom de la vérité, je dois vous dire ce qui suit : les agrégats psychiques sont traités sur sept niveaux, cela est évident. Étant donné que nous allons travailler sur nous-mêmes pour désintégrer les agrégats psychiques, il est évident que nous allons passer à des niveaux d’Être de plus en plus élevés.

Nous ne pouvons pas nier que les niveaux les plus élevés de l’Être sont les Niveaux Six et Sept ; ils sont très difficiles ; toutefois, sur la base de TRAVAUX CONSCIENTS et de PÉNITENCES VOLONTAIRES, il est possible de désintégrer les agrégats psychiques que nous avons dans les Sixième et Septième Niveaux. Celui qui y arrivera, parviendra, en fait, à l’Illumination absolue, totale, à l’Éveil le plus complet de la Conscience.

Il n’est pas superflu d’éclaircir ce qui suit : il existe le MÉCANISME de la RELATIVITÉ, dans lequel nous vivons tous. Il est évident que c’est très douloureux. On peut se rendre compte que dans la Relativité existe la LOI de CAUSE et d’EFFET. Telle cause engendre tel effet ; il ne peut exister d’effet sans cause, ni de cause sans effet. Les Orientaux appellent cette loi « KARMA » ; ils disent que « toute action a sa conséquence : une bonne action aura une bonne conséquence et une mauvaise action, disent les Orientaux, aura une mauvaise conséquence ». Bref, nous vivons dans un monde de causes et d’effets, d’actions et de conséquences.

Si nous arrivions (comme a dit le jeune homme qui a posé la question) à éliminer tous les agrégats psychiques dans les Sept Niveaux de l’Être, nous obtiendrions alors l’Illumination Parfaite. Un homme comme cela serait […] pour tomber immédiatement dans le VIDE ILLUMINATEUR.

Il y a, donc, deux aspects grandioses dans l’Univers : l’un est le Monde de la Relativité, l’autre le Vide Illuminateur. Évidemment, le Vide Illuminateur est au-delà du corps, des affections et du mental ; c’est une Félicité inépuisable, une Joie inconcevable. Toutefois, au-delà du Mécanisme épouvantable de la Relativité (dans lequel nous nous trouvons tous) et bien au-delà du Vide Illuminateur, se trouve la GRANDE RÉALITÉ, la « Tellité », la Vérité, Cela qui ne relève pas du Temps.

Celui qui souhaite vraiment arriver à la LIBÉRATION FINALE devra désintégrer tous les agrégats psychiques qui existent dans les Sept Niveaux de l’Être. Ainsi […] qui nous permet de nous immerger au sein de la Grande Réalité, au sein de la Vie Libre dans son mouvement, au sein du Bonheur le plus grand de tout l’Univers… Une autre question ? Voyons, d’abord […] demandez ici, le […]

Question. Qu’y a-t-il au-delà des Niveaux de l’Être ? Je veux dire de ces Sept Niveaux, parce que, d’après les mathématiques, il y a un nombre infini de Dimensions, n’est-ce pas ? Un, deux, trois, quatre, jusqu’à l’infini, au-delà du nombre sept qui est mentionné.

Maitre. Je vais répondre avec beaucoup de plaisir. Nous avons parlé des Sept Dimensions fondamentales ; si nous nous proposions, ce soir, de parler des multiples Dimensions de l’Univers, nous devrions simplement rester tous ici ; demain matin, on nous apporterait le petit déjeuner et on nous le mettrait là, derrière la porte, et dans 20 ans nous n’aurions pas terminé. Parce qu’il est vrai que l’Univers est toute une succession de sommes et de soustractions, de multiplications et de divisions de Dimensions, cela nous ne pouvons pas le nier.

Limitons-nous […] Heptaparaparshinock ; à notre époque, on parle en synthèse, c’est ce qui convient devant un vaste public. Mais, au-delà des Sept Dimensions fondamentales, il n’y a pas de doute qu’existe le Vide Illuminateur. Le Vide Illuminateur contient tout ce qui est, tout ce qui a été, tout ce qui sera.

La Relativité existe par le Vide Illuminateur. Si le Vide Illuminateur n’existait pas, les corps de la Relativité, les formes de la Relativité (tout ce qui est conditionné) n’existeraient pas.

Cependant, en regardant les choses du point de vue d’une Philosophie Védantine, on arrive à la conclusion que l’Univers est illusoire, parce qu’en dernière synthèse il doit se dissoudre et la seule chose qui devra rester, c’est ce qui a toujours été et ce qui sera toujours, c’est-à-dire le Vide Illuminateur.

Toutefois, je le répète, au-delà du Vide Illuminateur, il y a la « Tellité », c’est-à-dire la Grande Réalité et ce qui nous intéresse, nous autres, c’est précisément la Libération Finale, la Vérité ; je conclus donc ainsi, vous comprenez ? Et si quelqu’un d’autre veut poser une question qu’il le fasse avec la plus entière liberté. Je vois là une dame […]

Question. […]

Maitre. Je vais répondre à ce monsieur avec le plus grand plaisir. Nous n’avons jamais nié la PSYCHOPHYSIOLOGIE. Je comprends que les processus psychologiques sont accompagnés, en parallèle, par des processus physiologiques, c’est évident ; le nier, c’est rejeter la Psychophysiologie et il y a beaucoup de recherches en ce qui concerne la question de la Psychophysiologie.

Mais au sujet des agrégats psychiques, pour parler en synthèse, nous dirons que l’ANALYSE est fondamentale ; il est nécessaire d’utiliser le bistouri de l’AUTOCRITIQUE pour ouvrir les valeurs, afin de savoir ce qu’elles contiennent vraiment.

Que ces valeurs soient en relation, d’une certaine manière, avec les différents organes du corps, nous ne pouvons pas le nier. Vous savez très bien, par exemple, que si on a un accès de colère pendant le repas […]