La Résurrection à travers le Baptême

LA RÉSURRECTION À TRAVERS LE BAPTÊME

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

…Toute la Nature. Le Feu est l’AGNUS DEI, l’AGNEAU IMMOLÉ depuis le commencement du monde pour notre bien.

Si nous frappons une pierre avec une autre, nous voyons jaillir le Feu. Celui-ci se trouve latent en tout ce qui est, en tout ce qui a été et en tout ce qui sera. C’est le CHRESTOS COSMIQUE, le « GRAND SACRIFIÉ ».

Ainsi donc, nous, nous devons réfléchir profondément.

Cela dit, le « BAPTÊME POUR LES MORTS » ne nous servirait à rien si nous ne ressuscitions pas. Nous serions alors complètement perdus ; vains seraient nos efforts, vains seraient nos travaux.

Cependant, pour le bien de la Grande Cause, nous pouvons et devons ressusciter. Il est clair que « le corruptible » ne peut pas se rendre « incorruptible » (c’est ce qui est écrit), que « le mortel » ne peut pas se rendre « immortel », mais si « le corruptible » se revêt de « l’incorruptible », et si « le mortel » se revêt de « l’immortel », alors se réalise une métamorphose à l’intérieur de nous-mêmes et nous pouvons parvenir à la Résurrection.

Le pacte du Baptême, le « Baptême pour les Morts », a un but qui est la RÉSURRECTION DES MORTS. Il est clair que pour pouvoir réussir cette Résurrection, il nous faut – avant tout – accomplir le Pacte du Baptême. C’est pour cela que, tant le père que la mère de la créature que l’on a baptisée, contractent un devoir envers eux-mêmes et envers la Grande Cause, qui est d’enseigner à la créature le Sentier du Fil du Rasoir, afin que, plus tard, elle puisse transmuter l’EAU PURE DE VIE en le VIN DE LUMIÈRE de l’Alchimiste.

Depuis l’aube de la vie (sous sa forme humaine) sur la Terre, nous avons commis l’erreur de tomber dans la « génération animale ». En d’autres temps, l’acte sexuel était considéré comme un Sacrement et il se réalisait seulement à l’intérieur des temples de Mystères, dans le Continent Mu ou Lémurien, il y a quelques 18 millions d’années ; personne n’osait, à cette époque-là, réaliser l’union sexuelle en dehors du temple ; alors n’existait pas la passion animale. Mais quand le sexe se convertit en un vice, quand naquit donc le désir, lorsque, mus par les IMPULSIONS LUCIFÉRIENNES, les êtres humains commencèrent à copuler hors des temples, le résultat fut la naissance en nous de la « LIBIDO SEXUELLE ». Cette libido infecta complètement les cinq cylindres de la machine organique, et il est clair qu’advinrent, dans ces centres, des dysfonctionnements qui n’existaient pas auparavant.

Lorsque la libido infecta le Centre Intellectuel, situé dans le cerveau proprement dit, le résultat fut que naquirent diverses formes mentales morbides (produit de cette même morbidité), et que, […] de plus, elles volèrent et gardèrent, disons emprisonnées – dans ces formes – quelques fractions de Conscience ; alors elles se constituèrent – ces formes – en « Mois » de type mental, intellectuel.

Lorsque la libido toucha le Centre Émotionnel situé dans le plexus solaire, le système nerveux grand sympathique, le cœur, etc., ce Centre s’altéra, et, comme résultat, surgirent des « Mois » déterminés de type émotionnel, brutal, infrasexuel, libidineux.

Lorsque la libido (cette même « libido » dont nous parla le Patriarche de notre Église Gnostique, Saint Augustin) toucha le Centre Moteur, situé dans la partie supérieure de l’épine dorsale, le résultat fut qu’il y eut une dysfonction dysharmonique dans ce Centre, qui engendra, par conséquence ou corollaire inévitable, toute une série de Mois subjectifs, personnifiant des habitudes, donnant naissance à des coutumes, à des manières d’agir plus ou moins arythmiques, en pleine dysharmonie, en pleine arythmie avec le Cosmos Infini.

Lorsque la libido affecta le Centre Instinctif, situé dans la partie inférieure de l’épine dorsale, il en résulta que les instincts se mirent tous au service de celle-ci, aboutissant à l’avilissement complet des créatures humaines et à la réapparition, dans leur psyché, de milliers de Mois subconscients, submergés, inhumains.

Le Centre Sexuel détient, quant à lui, le plus grand pouvoir de libérer l’homme, et aussi le pire pouvoir de rendre l’homme esclave. Le Centre Sexuel est un centre de gravitation, autour duquel tourne l’humanité entière ; tout ce qui est, tout ce qui a été, tout ce qui sera.

Si la force sexuelle déviée, convertie en libido, engendre donc tous ces « Mois » qui, dans leur ensemble, constituent le Moi-Même, le Soi-Même, cette même FORCE ÉROTIQUE, correctement transmutée et sagement utilisée, peut désintégrer tous les ÉLÉMENTS INHUMAINS, l’Égo que nous portons en nous, et libérer l’Essence.

Ainsi donc, frères, le BAPTÊME est un PACTE DE MAGIE SEXUELLE ; il symbolise la TRANSSUBSTANTIATION. Nous devons convertir l’EAU en VIN, comme le fit Jeshua Ben Pandira aux NOCES DE CANA ou de CHANAAM.

Auparavant, le « Fils de l’Homme » vivait en nous. Rappelez-vous, frères, que l’OISEAU PHÉNIX a été témoin du cours des âges. Il a vu les Âmes dorées de l’Âge d’Or se transformer en Âmes d’argent, de cuivre et de fer, et cependant, il reste le même.

L’Oiseau Phénix, toujours connu avec une couronne d’or, avec ses yeux qui semblent des étoiles, regardant toujours l’espace infini inaltérable, avec son vêtement tout de pourpre divin, et son poitrail bleu, et sa longue queue verte où se reflètent les étoiles de l’inaltérable infini, et ses pattes d’or, et ses ongles de couleur rouge, il meurt et il vit.

Lorsqu’il veut se renouveler lui-même, il fait une espèce de tumulus et il y met de l’aloès, de la myrrhe et de l’encens, des branches de toutes espèces sacrées et il s’incinère. La Nature entière se remplit d’une indicible terreur, mais à la fin, un jour, il ressuscite de ses propres cendres, plus fort, plus puissant qu’avant, pour réjouir l’infini.

Oui, frères : cet Oiseau Phénix met bas un petit « PHÉNIXITO », et si l’Oiseau Phénix meurt pour ressurgir de ses propres cendres, son petit « Phénixito » fait de même.

Je veux que vous compreniez l’allégorie : cet OISEAU PHÉNIX est le TROISIÈME LOGOS, notre Logos particulier, individuel ; l’.Esprit Saint très sacré, au nom duquel nous faisons toujours les Baptêmes Gnostiques. C’est le Seigneur, c’est le Roi de l’Alchimie, l’Hiram Abiff de la Maçonnerie occulte, qui maintenant est mort, mais qui doit naître en chacun de nous, qui doit ressusciter en chacun de nous. Quant au petit « PHÉNIXITO », c’est le FILS DE L’HOMME, le Tiphereth de la Kabbale Hébraïque, qui a besoin de venir au monde pour travailler dans le Grand Œuvre du Père.

Le Baptême Gnostique a pour objet de préparer l’avènement du Fils de l’Homme. Si nous accomplissons ce Pacte de Magie Sexuelle, si nous allumons le Feu Sacré, le Fils de l’Homme pourra un jour venir en nous. Il naîtra dans « l’ÉTABLE DE BEL », c’est-à-dire dans notre Temple de Feu intérieur (entre parenthèses, rappelez-vous, frères, que le village de Bélen (Bethléem), aux temps de Jésus de Nazareth, Jeshua Ben Pandira, n’avait pas encore été fondé ; « Bélen » vient du mot « Bel », qui signifie « TOUR DE FEU »). Chacun de nous, au moyen du Feu, doit se convertir en Temple du Très-Haut, et c’est possible en accomplissant le Sacrement du Baptême.

Quand le Fils de l’Homme vient, il naît comme tout enfant : beau, innocent, pur. Au début, on ne remarque même pas sa présence ; mais au fil du temps, l’enfant va grandir, va se développer à mesure qu’il va soumettre toutes les choses au Père, à celui qui l’a envoyé. Il doit soumettre le Royaume intérieur au Père ; il doit ÉLIMINER, avec l’aide de sa Divine Mère, les « ANIMAUX DE L’ÉTABLE » qui ont tant sali le lieu saint. À mesure qu’il travaille dans le Grand Œuvre, il se déploie, se développe et se manifeste.

Il est écrit qu’après le Baptême, il commence sa mission. Les Prêtres le repoussent ; les Pharisiens ne le veulent pas, parce que c’est un révolutionnaire à cent pour cent ; les Scribes, ou encore les intellectuels de l’époque, se moquent de lui, ne l’acceptent pas ; les Pharisiens le haïssent, tous voudraient le tuer ; il ne manque jamais un Hérode pour le rechercher ; mais à la fin, frères, il va croître. Cependant, il doit vivre le Drame Cosmique, il doit devenir le personnage central du Drame ; il doit prier sur le Mont des Oliviers et dire : « Mon Père, éloigne de moi ce calice, mais que se fasse non pas ma volonté mais la tienne ». Il doit être crucifié, il doit mourir par la mort de la croix. Quand je dis « mort », vous devez me comprendre ; le Fils de l’Homme doit être mort, car tous les « éléments inhumains » en lui doivent mourir.

Rappelez-vous que la croix est composée de deux « tiges » : l’une horizontale, qui est féminine, l’autre verticale, qui est masculine : dans l’union des deux se trouve la clé de tout pouvoir. Au sommet de la croix, il y a le « INRI » : Ignis Natura Renovatur Integra (le Feu renouvelle intégralement la Nature). L’empreinte des TROIS CLOUS en fer, dans le bois, signifie les TROIS PURIFICATIONS par lesquelles nous devons passer, mes chers frères, avant la Résurrection. Il ne faut pas oublier que Jonas resta trois jours dans le ventre d’une baleine. Après, celle-ci le vomit sur les plages de Ninive, et là, il prêcha la parole pour appeler l’humanité au repentir.

Le Fils de l’Homme reste toujours trois jours dans le Saint Sépulcre, avant la Résurrection. Ces trois jours symbolisent, je le répète, les Trois Purifications par lesquelles nous devons passer avant de ressusciter.

La BALEINE représente, quant à elle, tous les « MOIS » que nous avons à l’intérieur de nous. Une fois, je demandais au Maître Moria quelque chose de très important. Il arriva qu’en un lieu quelconque, je dus m’entretenir avec le Grand Maître ; il ne trouva pas d’inconvénient à me dire qu’un « certain Maître (dont il ne mentionna pas le nom ou je ne m’en souviens pas en cet instant) avait éliminé je ne sais combien de milliers de Baleines ». Je ne comprends pas, dis-je au Maître Moria, ce que tu veux dire par là. Et au moment où je baisais sa main pour me retirer, c’est là que j’eus la réponse : sa main était devenue squelettique. Alors, je compris et remerciai.

Évidemment, mes chers frères, la Baleine représente le Moi psychologique, le Moi-Même, le Soi-Même, et lorsqu’on dit que « le Maître Untel a éliminé mille et quelques Baleines », cela signifie « mille et quelques Mois psychologiques ».

Il y a des Maîtres qui ont pu éliminer plus de « dix mille Baleines ». Quand on dit que Jonas fut trois jours dans le ventre d’une Baleine, qu’est-on en train d’affirmer avec ça ? Qu’il passa par les TROIS PURIFICATIONS, avant de pouvoir se libérer de la GRANDE BALEINE.

Quelques sectes dogmatiques, voulant « se mettre en vue », sans avoir compris ce qu’est la signification de la Baleine, ont altéré le texte biblique, et maintenant, au lieu de « Baleine », ils mettent « Poisson ». Mais, en réalité, la signification ésotérique de ce que je suis en train de dire est « Baleine » – comme c’était écrit dans la Bible antique.

Une fois que le Fils de l’Homme est « vomi sur les plages de Ninive », une fois que le Fils de l’Homme se lève du Sépulcre – après avoir éliminé complètement ces « Mois » formés avec la libido – vient la Résurrection. L’œuvre posthume du Fils de l’Homme, c’est également de vaincre la mort même et de la mettre à son service.

La RÉSURRECTION du petit « Phénixito » est GRANDIOSE : il ressuscite en le Grand Phénix, et le Grand Phénix ressuscite en lui et, en fin de compte, l’Oiseau Phénix ressuscite, se lève de ses propres cendres pour parler le VERBE TRÈS PUR DE LA LANGUE DIVINE qui, comme un fleuve d’or, court sous l’épaisse forêt du Soleil. « A celui qui sait, la parole donne pouvoir ; personne ne l’a prononcée, personne ne la prononcera, sinon celui seul qui l’a incarnée ».

Le Baptême est donc, frères, quelque chose de grandiose. Nous BAPTISONS LES MORTS, dans le but de RESSUSCITER. À quoi servirait le Baptême, si nous ne ressuscitions pas ? Christ est ressuscité et doit ressusciter en chacun de nous. « La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Sépulcre, où est ton aiguillon ? Ô Mort, où est ta victoire ? ».

L’Oiseau Phénix, en ressuscitant de ses propres cendres, fait du sépulcre un berceau. C’est ce qui est grandiose : il convertit la Mort en Mère, en Nourrice !

Celui qui ressuscite d’entre les morts, ici et maintenant, se convertit en un FILS DU SOLEIL qui a toujours le droit de signer avec l’ÉTOILE à SEPT POINTES. Seuls les Fils du Soleil, les MAÎTRES RESSUSCITÉS ET IMMORTELS, sont les véritables Recteurs de la Nature.

Il est donc nécessaire de comprendre chacune de ces paroles, de devenir conscient de tout cela. Il nous faut travailler dans le Grand Œuvre, si nous voulons vraiment parvenir à la Résurrection.

Maintenant, frères, si quelqu’un a quelque chose à demander, il peut le faire avec la plus entière liberté.

Question. Maître, je voudrais savoir si, en plus de baptiser ma fille, il est aussi nécessaire de la confirmer ?

Maitre. Avec le Baptême, c’est suffisant. La CONFIRMATION, elle la fera elle-même, quand elle sera dans le Grand Œuvre.

Maintenant faisons notre grande chaîne.