La Saveur Travail et la Saveur Vie

LA SAVEUR TRAVAIL ET LA SAVEUR VIE

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Nous allons commencer en préparant, naturellement, l’ambiance avec cette conférence de type ésotérique et ensuite nous continuerons avec tout le reste. J’espère donc que les frères y porteront toute leur attention.

Il est nécessaire de comprendre la nécessité d’APPRENDRE À VIVRE. Les expériences de la vie quotidienne sont très utiles ; malheureusement, les gens les refusent, les jugent, les détestent, etc. Beaucoup se plaignent d’eux-mêmes et des autres et il est étonnant de voir comment les gens sous-estiment les expériences.

Nous autres, nous devons agir à l’inverse : profiter des expériences pour notre propre Autoréalisation ; ce sont elles qui peuvent nous offrir le matériel didactique suffisant pour le développement de l’Essence ou, en d’autres termes, POUR LA CROISSANCE ANIMIQUE.

Ainsi donc, LES EXPÉRIENCES S’AVÈRENT CERTAINEMENT MAGNIFIQUES dans tous les cas de figure ; il est impossible de tirer du matériel didactique pour le développement de la Conscience de tout autre lieu que celui des expériences ; c’est pour cette raison que ceux qui les refusent ou ceux qui protestent contre les douloureuses expériences de la vie, se privent évidemment du meilleur : ils se privent, précisément, de la source vive qui peut les conduire au renforcement de la vie animique.

Lorsque quelqu’un prend les expériences comme matériel didactique pour son Autoréalisation, il découvre ses propres défauts psychologiques, car c’est dans la relation avec l’humanité, c’est dans la relation avec nos proches, c’est dans la relation avec nos compagnons de travail (à l’usine, à la campagne, etc.), qu’avec les expériences, nous parvenons à l’Autodécouverte.

Il est évident que ce sont les expériences qui FONT AFFLEURER nos propres ERREURS. En présence de personnes qui nous insultent, par exemple, affleure le Moi de la colère ; en présence du vin, affleure le Moi de l’ivrognerie ; en présence de personnes de l’autre sexe, si nous ne sommes pas alertes et vigilants comme la sentinelle en temps de guerre, affleure la luxure.

Ainsi donc, les expériences s’avèrent utiles pour nous connaître nous-mêmes. Évidemment, le principal est de NE S’IDENTIFIER à rien de ce qui nous arrive, à aucun événement, à aucune circonstance. Nous devons apprendre à voir les différents événements et circonstances sans nous identifier avec ceux-ci. Nous devons profiter de chaque expérience, aussi douloureuse soit-elle, pour l’Autodécouverte.

Quand on s’auto-observe soi-même, on voit à quel point les expériences sont utiles. Si nous nous retirions dans une caverne solitaire sans nous être autodécouverts, sans nous être connus nous-mêmes, sans avoir dissous l’Égo, le résultat serait l’échec le plus complet. Dans l’Himalaya, beaucoup d’anachorètes vécurent dans des cavernes et développèrent même quelques « SIDDHIS », c’est-à-dire des pouvoirs. Ces ermites, à force de disciplines ésotériques rigoureuses, réussirent à atteindre le SAMADHI et en jouirent alors, pénétrant dans l’ALAYA de l’Univers et se perdant même, pendant quelques instants, dans le SUPRÊME PARABRAHATMA.

Ce qui arriva réellement, c’est que, entraînés aux plus diverses disciplines du mental, ces cénobites réussirent à désembouteiller l’Essence, la Conscience et celle-ci, en l’absence de l’Égo, en vint à expérimenter CELA qui n’appartient pas au temps, Cela qui est bien au-delà du corps, des sentiments et du Mental.

Alors, enivrés par le SOMA du Samadhi, ils se crurent des Mahatmas ; ils ne travaillèrent jamais sur l’Égo ; ils ne se préoccupèrent jamais de désintégrer les différents agrégats psychologiques ; ils se spécialisèrent seulement dans le YOGA DE LA MÉDITATION.

Une fois désincarnés et étant donné qu’ils étaient indubitablement devenus des athlètes de la Science du Dyani, ou Méditation, l’Essence put momentanément pénétrer jusque dans les « PLANÈTES DU CHRIST », flotter dans l’atmosphère de ces planètes (qui sont de nature spirituelle), sans pouvoir, malheureusement, retourner dans les Corporations de ces mondes.

Passée l’extase, l’Essence retourna une fois de plus dans l’Égo, à l’intérieur du moi-même. Ensuite, ils revinrent, ils retournèrent, ils se réincorporèrent et, à l’heure actuelle, ils sont dans le monde occidental, des personnes vulgaires, communes et ordinaires, et, cependant, tant en Orient qu’au Tibet, on continue encore à les vénérer comme des Saints.

Il faut comprendre la nécessité de désintégrer l’Égo et cela ne sera pas possible si nous ne profitons pas des dures expériences de la vie.

Il y a également des personnes qui, après avoir effectué un travail d’observation constant avec les différents événements de l’existence, oublient ce travail ; alors, les expériences sont à nouveau prises comme auparavant.

Quand quelqu’un prend les expériences de la vie comme un moyen pour atteindre un but, comme un moyen pour l’Autodécouverte, comme un moyen pour l’Auto-observation, il peut les savourer (LA SAVEUR DU TRAVAIL est quelque chose de merveilleux ; elle nous procure une douceur ineffable).

Lorsque quelqu’un DÉCOUVRE qu’il a tel ou tel DÉFAUT PSYCHOLOGIQUE ET QU’IL L’ÉLIMINE, alors IL EN VIENT À SAVOURER LE TRAVAIL (c’est une « saveur » unique en son genre) ; mais lorsque quelqu’un, après avoir travaillé, ABANDONNE LE TRAVAIL sur lui-même et recommence à prendre les expériences de la vie comme auparavant, c’est-à-dire en vient à réinverser le sens des expériences, alors, indubitablement, IL SENTIRA À NOUVEAU la même saveur de la routine quotidienne, la même SAVEUR DE LA VIE de tous les jours. Il faut donc faire une nette différence entre LA SAVEUR TRAVAIL et LA SAVEUR DE LA VIE routinière.

C’est pourquoi je vous le dis, mes chers frères, ne fuyez pas les expériences de la vie, profitez même de la plus simple expérience pour l’Autodécouverte.

Tout événement, aussi insignifiant soit-il, permet l’Autoconnaissance ; car c’est précisément dans la relation avec des personnes différentes que l’on parvient à s’autodécouvrir, à découvrir ses propres erreurs ; celles-ci affleurent toutes seules si spontanément qu’il suffit d’être en État d’Alerte pour les voir.

Tout défaut découvert doit être travaillé, doit être JUGÉ, doit être analysé correctement, doit être COMPRIS par la technique de la Méditation. Plus tard, vient l’exécution, la dissolution ; tout agrégat psychique peut être DISSOUS à l’aide de DEVI KUNDALINI SHAKTI, notre Mère Divine. Si nous la supplions d’éliminer de notre intérieur l’agrégat psychique que nous avons compris, elle agira ainsi, elle le désintégrera et nous serons libérés de ce défaut.

Comme on se sent heureux lorsqu’on élimine de nous-mêmes un défaut ; c’est comme si on nous avait débarrassé d’une charge écrasante ! Quel bonheur ! Et à mesure que les différents agrégats psychologiques sont désintégrés, l’Essence, la Bouddhata se libère peu à peu et lorsque tous les agrégats ont été réduits en poussière cosmique, LA CONSCIENCE ÉGOÏQUE DISPARAÎT et seule reste LA CONSCIENCE PROPRE DE L’ÊTRE, la Conscience primitive, originelle.

Par conséquent, pour nous, cela vaut bien la peine de profiter des expériences pratiques de la vie pour l’Autodécouverte ; sans elles, l’Autodécouverte ne serait pas possible.

Ces ermites du temps jadis, qui s’enfermaient dans les cavernes pour méditer, se nourrissant d’herbes, de racines de la forêt, réussirent à devenir des athlètes du Samadhi ; quelques-uns parvinrent même jusqu’au Satori ; le Vide Illuminateur fit irruption dans leur mental, mais ils ne purent jamais réaliser en eux-mêmes le Vide Illuminateur (mes chers frères, expérimenter le Vide Illuminateur est une chose et autre chose est, en vérité, je vous le dis, réaliser en nous-mêmes le Vide Illuminateur).

En Orient, il y eut des saints, des mystiques, des ermites, qui expérimentèrent le Vide Illuminateur ; mais, étant donné qu’ils ne travaillaient pas sur eux-mêmes, étant donné qu’ils n’éliminaient pas les agrégats psychiques, ils ne purent réaliser en eux-mêmes le Vide Illuminateur.

Expérimenter la nature du Vide Illuminateur est utile, mes chers frères, très utile ; mais si nous restons seulement dans cet état de l’Être, si nous N’AUTORÉALISONS PAS INTÉRIEUREMENT LE VIDE ILLUMINATEUR, nous aurons perdu notre temps lamentablement ; nous ne pourrons pas véritablement réaliser en nous-mêmes le Vide Illuminateur si, auparavant, nous ne travaillons pas à la désintégration de l’Égo, du moi-même, du soi-même. Ainsi donc, il vaut la peine de réfléchir profondément à toutes ces choses.

À mesure que nous désintégrerons en nous-mêmes l’Égo, la Conscience se libérera peu à peu ; et lorsque nous serons vraiment parvenus à la désintégration absolue du moi-même, la Conscience sera totalement libérée ; dès lors, le Vide Illuminateur aura été réalisé en chacun de nous.

Seuls ceux qui ont réalisé en eux-mêmes le Vide Illuminateur peuvent vivre dans les Planètes du Christ. Sachez qu’autour de chaque soleil qui nous illumine gravitent les Planètes du Christ ; elles sont de nature spirituelle, pas matérielle.

IL Y A DEUX NATURES : L’UNE EST INSTABLE, passagère, périssable (c’est la nature du MONDE PHYSIQUE) ; mais il y a une autre nature : LA NATURE DES « PLANÈTES DU CHRIST » qui est immortelle, IMMUABLE, impérissable, terriblement divine ; sur ces Planètes vivent les Humanités Divines et dans chaque créature de ces planètes demeure le Christ (le Christ resplendit en chaque créature).

Mais, essayer de se convertir en habitant des « Planètes du Seigneur » sans avoir éliminé l’Égo est absurde ; vouloir éliminer l’Égo en renonçant aux expériences de la vie ou en protestant contre celles-ci ou en se désespérant ou en s’identifiant à chaque événement est stupide, parce que le matériel didactique pour l’Autoréalisation ne vient de nulle part, sinon des expériences de la vie.

Ainsi donc, prenons chaque expérience, aussi douloureuse soit-elle, avec joie ; pensons qu’elle nous donne le matériel didactique suffisant pour l’Autoréalisation. Ne commettons pas l’erreur de nous identifier à un quelconque événement. Ne commettons pas non plus l’erreur de refuser un événement quelconque. Chaque expérience de la vie est utile.

Lorsque nous aurons dissous la totalité de l’Égo, notre Mental Intérieur se sera ouvert. Je vous ai déjà dit qu’il y a trois types de « mental » et aujourd’hui je vous le répète. Le premier, nous pouvons l’appeler le « MENTAL SENSORIEL » (en lui se trouve le « LEVAIN DES SADDUCÉENS », gens grossiers et matérialistes) ; le second est le « MENTAL INTERMÉDIAIRE » et le troisième est le « MENTAL INTÉRIEUR ». Dans le « mental intermédiaire » se trouvent les croyances des différentes religions, c’est le « LEVAIN DES PHARISIENS ».

Jésus Christ dit : « Méfiez-vous du levain des Sadducéens et des Pharisiens », c’est-à-dire « méfiez-vous des doctrines des Sadducéens matérialistes et des Pharisiens hypocrites » (ce sont les paroles de l’Évangile du Seigneur).

Que peut savoir le MENTAL SENSORIEL à propos du Réel, à propos de la Vérité ? Rien ! Pourquoi ? Parce qu’il élabore ses concepts exclusivement avec les données apportées par les cinq sens.

Le MENTAL INTERMÉDIAIRE, lui non plus, ne sait rien du Réel ; là se trouvent « les Doctrines des Pharisiens » et nous savons bien que ces derniers se rendent aux Temples pour que les autres les voient ; ils assistent à leurs Saints Offices ou Rites pour que les autres disent d’eux le meilleur, mais ils ne travaillent jamais sur eux-mêmes ; ils fondent leur religion exclusivement sur les croyances et c’est absurde.

Avec la mort de l’Égo, le « MENTAL INTÉRIEUR » s’ouvre et celui-ci est différent ; celui-ci fonctionne avec les ressorts de la Conscience ; celui-ci reçoit les données de la Conscience Superlative de l’Être et, avec ces données, il élabore ses concepts.

Étant donné que la Conscience Transcendantale et Superlative de l’Être a le pouvoir d’expérimenter le Réel, la Vérité, manifestement, le « Mental Intérieur », étant ainsi informé, détient de bonnes données pour élaborer ses concepts (c’est pour cette raison que le Mental Intérieur s’appelle « LA RAISON OBJECTIVE » et c’est pour cette raison que le Mental Sensoriel s’appelle « LA RAISON SUBJECTIVE »).

Celui qui a développé le Mental Intérieur connaît le Réel, la Vérité ; il connaît Cela, qui est bien au-delà du corps, des sentiments et du mental ; il connaît les Mystères de la Vie et de la Mort, non parce que d’autres lui en ont parlé ou ont cessé de lui en parler, mais bien par Expérience Mystique Directe.

Celui qui a développé la Raison Objective est un ILLUMINÉ ; mais il y a SIX DEGRÉS de développement DE LA RAISON OBJECTIVE ; on reconnaît ces six degrés aux TRIDENTS qui existent sur les CORNES. À quelles « cornes » est-ce que je me réfère ? Aux CORNES D’ARGENT des Hiérophantes, aux CORNES DE LUCIFER (ce Lucifer n’est pas autre chose que la RÉFLEXION DU LOGOS en nous, l’ombre du Seigneur, située à l’intérieur de nous-mêmes, dans notre Univers Intérieur, pour notre bien…).

Pourrions-nous, par hasard, monter jusqu’au Golgotha du Père, par un autre chemin qui ne soit pas le corps de Lucifer, les épaules de Lucifer ? Impossible ! Quelqu’un pourrait-il, par hasard, travailler dans la Forge des Cyclopes sans l’impulsion de Lucifer ? Impossible ! Lucifer donne l’impulsion ; si nous savons planter la lance dans son côté, nous le vaincrons. Une fois LE DRAGON VAINCU, NOUS GRIMPERONS en utilisant son dos comme escalier. « La tentation est feu, le triomphe sur la tentation est lumière ».

Si nous parvenons à vaincre Lucifer, nous monterons de degré en degré sur son dos ; chaque triomphe sur Lucifer implique, en fait, un échelon dans notre ascension et ainsi, d’échelon en échelon, nous arriverons AU SOMMET DE L’ÊTRE, nous monterons SUR LA MONTAGNE DE L’ÊTRE. Les Six Degrés de développement de la Raison Objective sont sur les Cornes de Lucifer.

Oui, voilà la base. Tant qu’on n’a qu’un Trident sur ces Cornes, on n’est monté que d’un degré ; si l’on possède deux Tridents, cela indique un second degré de développement dans la Raison Objective ; et celui qui en possède trois a perfectionné son Mental jusqu’au Troisième Degré de sa Raison Objective.

Mais, celui qui détient les Six Degrés, les SIX TRIDENTS sur ses Cornes, aura atteint LA PERFECTION ABSOLUE dans la Raison Objective de l’Être ; il aura atteint l’ANKLAD SACRÉ et pourra y demeurer ; il sera parfait et tous les CHŒURS DES ÉGOTISMES de cet Univers, les quatre grands chœurs ou groupes leur obéiront et les vénéreront, ou plutôt, lui obéiront, le vénéreront.

Avoir les Six Degrés de la Raison Objective, c’est avoir atteint l’Illumination Absolue, la Connaissance Objective Absolue (sans lacune) des Mystères de la Vie et de la Mort, des Mystères du Logos, des Mystères de l’Abîme et du Ciel ; c’est avoir ouvert complètement son Mental au Réel ; c’est pourquoi celui qui arrive au Sixième Degré peut se reposer dans l’Anklad Sacré. Celui qui arrive au Sixième Degré, se trouve seulement à Trois Degrés de l’INFINI QUI SOUTIENT TOUT et cela, il faut savoir le comprendre. Je veux donc que les frères réfléchissent profondément à cela.

On a beaucoup parlé sur les « CHAKRAS », « disques » ou « roues magnétiques » du Corps Astral. Sont-ils utiles ? Oui, ils sont utiles ; mais toutes ces « roues », chakras ou disques magnétiques, etc., malgré qu’ils soient si merveilleux (car ils nous permettent les Perceptions Extra-sensorielles), sont, en vérité, telles de misérables bougies de suif face à la Raison Objective de l’Être. La Clairvoyance, par exemple, peut être très belle. Qui nierait les pouvoirs intrinsèques des chakras ? Qui nierait les pouvoirs intrinsèques du Chakra Ajna ? Mais ceux-ci, en eux-mêmes, sont comme la flamme d’une allumette comparée à la lumière du soleil ; voilà ce qu’ils sont si nous les comparons à l’Illumination que donne la Raison Objective de l’Être.

De cette manière, quel est le maximum ou les pouvoirs maximums que l’anachorète gnostique peut obtenir ? Sont-ils dans les chakras ? Où sont-ils ? En vérité, mes frères, je vous le dis : ils ne sont pas dans les chakras. Alors où sont-ils ? En vérité, je vous le dis : ils sont dans la Raison Objective de l’Être. Mais, perfectionner la Raison Objective de l’Être requiert l’élimination des éléments subjectifs des perceptions ou, en d’autres termes, l’élimination des différents Mois.

Ensuite, si nous procédons ainsi, si nous nous décidons à passer par « l’ANNIHILATION BOUDDHIQUE » que ces messieurs de la Théosophie craignent tant, alors, et seulement à ce moment-là, nous pourrons vraiment nous reposer dans l’Anklad sacré.

Il y a DEUX PSYCHISMES : l’INFÉRIEUR qui est en relation avec les chakras et le SUPÉRIEUR qui appartient à la Conscience Superlative et Transcendantale de l’Être, aux Valeurs Éthiques du Divin, du Transcendantal ; à la Culture Universelle Spirituelle Divine.

Le Psychisme Inférieur ne remplit-il pas quelques finalités ? Il serait absurde de le nier : oui, il remplit quelques finalités. Dire que le développement des chakras est inutile ? Je ne dis pas cela, je ne le pense pas ; c’est utile jusqu’à un certain point, mais ce n’est pas tout.

Lorsque quelqu’un a éveillé sa Conscience et a véritablement ouvert sa Raison Objective et que sa raison objective ou mental intérieur peut servir d’instrument à sa Conscience, alors l’Illumination de l’Être est absolue et elle dépasse tous les chakras ; elle va bien au-delà des chakras ; elle entre dans le domaine du Surhomme, du Bouddha, du Bouddha Illuminé.

Je veux que les frères comprennent cet aspect intrinsèque, si profond ; je veux qu’ils comprennent également, pour cette raison, la nécessité de passer par L’ANNIHILATION BOUDDHIQUE. S’ils agissent ainsi, ils ne le regretteront pas : ils ouvriront leur Mental Intérieur et arriveront à posséder l’Illumination.

Je ne veux pas dire que l’expérience du Vide Illuminateur ne soit pas possible avant ; elle est possible, mais, comme je vous l’ai déjà dit, une chose est l’expérience du Vide Illuminateur et autre chose la réalisation intime du Vide Illuminateur.

N’importe quel anachorète peut expérimenter le Vide Illuminateur, mais ceci n’implique pas forcément l’Autoréalisation Intime du Vide Illuminateur. Personne ne pourra réellement Autoréaliser le Vide Illuminateur en lui-même tant qu’il n’aura pas éliminé ou désintégré tous ces agrégats psychiques inhumains que nous portons à l’intérieur de nous. Il vaut donc la peine que nous comprenions tout ceci et que nous réfléchissions profondément.

Lors du processus de désintégration de l’Égo, nous devons saigner abondamment et « nous devons laver nos pieds avec le sang du cœur » si nous voulons rester complètement purs.

L’Autoréalisation Intime de l’Être est très grave, extrêmement grave ; on doit passer par des tortures épouvantables : bien des fois, il faut renoncer à ce que nous aimons le plus ; il faut toujours être prêts à perdre ce que nous chérissons le plus et, je le répète, « laver nos pieds dans le sang du cœur ».

Nous devons nous convertir en quelque chose de différent, en quelque chose de distinct ; ON DOIT PERDRE JUSQU’À NOTRE PROPRE IDENTITÉ PERSONNELLE. Ceci veut dire qu’un jour nous aurons à chercher notre propre identité actuelle et, cependant, nous ne la trouverons pas, elle sera perdue pour nous-mêmes, car nous serons devenus quelqu’un de différent. Nous devons devenir distincts, différents, changer radicalement. Mais, comment pourrions-nous changer totalement si nous conservons notre identité actuelle ?

Sur ce chemin, mes chers frères, il y a des processus douloureux, très douloureux. Celui qui désire COMMENCER AVEC SUCCÈS doit commencer PAR QUELQUES SACRIFICES PHYSIQUES, DISCIPLINAIRES.

J’ai commencé, dans mon existence actuelle, en parcourant quelques pays entiers à pied, sans le moindre centime en poche, en dormant dans les montagnes, enveloppé dans mes propres « chiffons » pour panser mes plaies, arrivant dans des villages sans argent ou bien me couchant là, sous les auvents des maisons (lorsque les maisons possédaient de tels toits ou auvents, car, à l’heure actuelle, les constructions sont devenues si cruelles que si quelqu’un se trouve sous la pluie, il n’a pas d’autre solution que de la supporter ; voilà la cruauté de notre époque !).

Et je ne regrette pas d’avoir parcouru des pays entiers sans argent ; je ne regrette pas d’avoir souffert la tourmente et les ouragans ; je ne regrette pas d’être arrivé dans des villages où personne ne me connaissait, sans un centime en poche.

C’est ainsi que j’ai commencé et ça m’a beaucoup servi. J’ai commencé d’une manière naturelle ; mon père qui est en secret a voulu que je commence ainsi et ainsi j’ai commencé. À d’autres, il leur est arrivé de commencer ainsi, car leur gourou l’avait établi ainsi pour leur bien.

Je connais le cas d’un gourou aux yeux noirs pénétrants et à la moustache noire, qui a organisé une caravane avec ses disciples. Il a parcouru des pays entiers pour arriver en Perse depuis la Russie ; hommes et femmes cheminaient dans la neige, quelques-uns avec les pieds nus, ensanglantés, dormant dans les montagnes, exposés aux loups, mais fermes dans la discipline. Et, ils sont arrivés comme ça, dans ce pays de Perse, simplement pour trouver une maison inoccupée où vivre.

« Sottises », me direz-vous ! « Comment est-il possible de voyager à travers les montagnes et dans le froid avec un groupe de personnes qui souffrent, en dormant la nuit dans les forêts, exposées aux loups et à l’hiver ? Dans quel but ? (cela peut sembler incongru !) Pour arriver finalement dans une maison qu’ils ont louée ? Pour faire cela, on n’a pas besoin de tout ceci ; pour ça, le voyage aurait pu se faire dans une merveilleuse automobile ou en avion ».

Le gourou savait ce qu’il faisait : si le disciple virait à droite, le gourou tirait à gauche ; et si le disciple tirait à gauche, le gourou lui tirait les rennes, comme à un cheval, pour qu’il vire vers la droite. Et, en souffrant un peu, ses disciples se forgèrent, dès le début, dans la dure discipline, et ils s’avérèrent remarquables.

À moi aussi, il m’appartint de me forger, au début, dans cette dure discipline ; mon Père qui est en secret le voulut ainsi. Je ne l’avais pas compris ; j’ai compris bien plus tard, avec le temps, qu’il avait suivi avec moi le même processus qu’ont suivi tous les « Gurujis » des temps jadis qui, avant tout, soumettaient les étudiants à ces dures épreuves ; et il ne fait aucun doute que les étudiants qui sont passés par ces mêmes épreuves ont été remarquables.

Ainsi, mes chers frères, nous devons peu à peu éliminer de nous-mêmes beaucoup de coutumes désastreuses (habitudes acquises) dont nous ignorons nous-mêmes l’existence : des mouvements mécaniques sans signification, etc. Nous devons devenir conscients de tous nos gestes et attitudes et éliminer ce qui ne sert pas ; tout cela requiert une observation très rigoureuse de nous-mêmes.

Au début, il est bon d’appliquer CETTE DURE DISCIPLINE des voyages douloureux et sanglants, des tortures du chemin, AFIN DE SE FORGER dès le début COMME ON DOIT SE FORGER : DANS LA LUTTE !

Nous ne devons donc pas nous décourager sur ce point de l’Auto-Observation Psychologique. À mesure qu’on s’auto-observe, on découvre peu à peu combien de Mois on possède, des Mois dont on ignorait l’existence (on reste soi-même étonné lorsqu’on s’autodécouvre).

Que dirions-nous d’un homme honnête, sincère, travailleur, un citoyen honorable, irréprochable, incapable de voler un centime à quelqu’un, qui découvre soudain, au fond de lui-même, qu’il possède quelques Mois voleurs ? « Impossible, me direz-vous, impossible ». Non, en cela il n’y a rien d’impossible.

Et que dirions-nous d’une dame honnête, une magnifique épouse, vertueuse, dévouée à son foyer, qui, tout à coup, en s’auto-explorant profondément, découvrirait au fond d’elle-même toute une légion de Mois de prostituées ? « C’est incongru » – diraient beaucoup de gens, en entendant l’explication de tout ceci – « C’est illogique, quel paradoxe ! ».

Mais, dans le domaine de la psychologie profonde, tout cela est possible. Au fond de chacun de nous, il y a une création ambiguë : des Mois des temps anciens, des Mois qui personnifient des erreurs épouvantables ; le plus grave est qu’à l’intérieur de ceux-ci est embouteillée la Conscience, toujours enfermée, toujours procédant en vertu de son propre embouteillement.

Et quel est le PIRE OBSTACLE qui existe POUR LA DISSOLUTION DE L’EGO ? Quel est le pire inconvénient ? La LUXURE, oui (c’est un mot terrible). Mais, qui ne l’a pas ? Quelqu’un, ici présent, pourrait-il dire qu’il n’a jamais eu de luxure ? Comme c’est difficile de la déraciner de soi-même !

Lorsque nous analysons n’importe quel Moi de luxure, nous arrivons à mettre en évidence qu’il AGIT dans chacun des TROIS CERVEAUX D’UNE MANIÈRE DIFFÉRENTE. Dans le Cerveau, disons purement Émotionnel, il s’exprime comme l’Amour ; dans le Cerveau purement Moteur-Instinctif-Sexuel, il s’exprime à travers l’érotisme ; dans le Cerveau exclusivement Intellectuel, il s’exprime par des plans, des projets en relation avec l’amour ou avec l’être que l’on aime ou que l’on croit aimer. Cependant, tous ne sont rien d’autre que des phénomènes d’un même Moi qui s’appelle « luxure ».

Mais, voyez de quelle manière distincte il se manifeste dans le Cerveau Intellectuel, comment il prend forme dans le cœur et, enfin, quel est son modus operandi dans le Centre Moteur-Instinctif-Sexuel. Je répète : dans le Centre Moteur-Instinctif-Sexuel, il s’exprime comme une passion animale ; dans le cœur, la luxure prend une autre forme que nous pourrions appeler « Amour » ; et dans l’Intellect, il prend une autre forme (comme des projets en relation avec cet « Amour », comme des souvenirs de cet « Amour »). Chaque Moi possède ses Trois Cerveaux : l’Intellectuel, l’Émotionnel et le Moteur-Instinctif-Sexuel, c’est évident.

Ainsi, à l’intérieur de notre personne, il y a donc des milliers de personnes et chacune d’entre elles est organisée avec ces trois cerveaux ; donc notre personnalité n’est rien d’autre qu’une marionnette manipulée par des fils invisibles.

Et il y a des Mois très difficiles à arracher de soi-même, à désintégrer, des Mois qui se confondent avec la spiritualité et l’amour. Nous devons avoir, pourrait-on dire, « un œil clinique », pour nous voir nous-mêmes, toujours disposer de ce bistouri extrêmement fin de l’AUTOCRITIQUE pour percer tout ce que nous avons en nous et faire la dissection de nos Valeurs. C’est seulement ainsi que nous pourrons réellement savoir ce que nous avons vraiment. IL FAUT BEAUCOUP D’OBSERVATION, mes chers frères !

Nous sommes épouvantablement faibles et nous nous croyons très forts ; nous sommes des créatures fragiles, excessivement faibles. Nous ne pourrions rien faire si nous n’avions pas l’aide, que manifestement nous avons : nous pouvons compter sur le pouvoir du Serpent Sacré, de la DIVINE MÈRE KUNDALINI ; ELLE SEULE PEUT véritablement NOUS ASSISTER pour désintégrer les Mois.

Elle seule, avec ses flammes, peut réduire n’importe quel Moi en poussière cosmique. Mais, essayer de désintégrer les Mois sans compter sur l’aide de Devi Kundalini Shakti, c’est se condamner soi-même à l’échec et c’est regrettable.

Quelqu’un, dont je ne mentionnerai pas le nom, a commis l’erreur d’attribuer au SERPENT ASCENDANT toutes les caractéristiques sinistres et funestes du SERPENT DESCENDANT.

Il y a deux serpents : celui qui monte et celui qui descend. Celui qui monte est LA KUNDALINI ; elle se fraie un passage par le canal SUSHUMNA à l’intérieur de la moelle épinière dorsale et arrive jusqu’au cerveau et, plus tard, au cœur ; l’autre, qui descend, se précipite depuis le coccyx vers les Enfers Atomiques de l’homme, est l’abominable ORGANE KUNDARTISSEUR ; oui, l’abominable Organe Kundartisseur ou SERPENT PYTHON, qui rampait dans la boue de la terre, a eu le pouvoir de nous faire tomber dans l’erreur ; l’autre, le serpent ascendant, est différent ; il a le pouvoir de nous libérer de l’erreur.

Il est clair que, par le passé, certains Individus Sacrés se trompèrent et implantèrent, dans la nature de l’être humain, l’abominable Organe Kundartisseur. Mais, comment ferons-nous pour devenir des saints ? Nous devrons implanter dans l’organisme humain un autre organe comme le « Kundartisseur », mais qui soit positif, lumineux, son antithèse, l’opposé du « Kundartisseur ».

Il existe, bien sûr, et c’est la Kundalini. Le mot lui-même le dit : « Kunda-lini », « KUNDA » nous rappelle l’abominable Organe Kundartisseur, « LINI » signifie « fin » (« fin de l’abominable Organe Kundartisseur »), voilà : avec l’ascension du Serpent Kundalini, l’abominable Organe Kundartisseur se retrouve réduit en poussière cosmique.

Dans la « Genèse », apparaît le SERPENT TENTATEUR DE L’ÉDEN, l’horrible Python à sept têtes, qui rampe dans la boue de la terre et qu’Apollon, irrité, blessa de ses dards ; c’est l’abominable Organe Kundartisseur. Mais, dans la Sagesse antique, apparaît également MOÏSE et le SERPENT D’AIRAIN qui s’enroulait autour du TAU ou LINGAM GÉNÉRATEUR (c’est la Kundalini).

Gurdjieff commit l’erreur de confondre la « Kundalini » avec le « Kundartisseur », le serpent qui monte avec celui qui descend et il attribua à celui qui monte tous les sinistres pouvoirs ténébreux du serpent qui descend. Voilà son erreur et voilà la raison pour laquelle ses disciples ne réussirent pas à dissoudre les Mois ; ce fut une grande erreur !

À partir de la simple compréhension, il n’est pas possible de dissoudre les Mois. Je ne nie pas qu’avec LE COUTEAU DE LA CONSCIENCE, en comprenant réellement n’importe quel Moi, nous puissions LE SÉPARER de nous-mêmes, de notre psyché ; mais cela, mes chers frères, n’est pas suffisant, car le Moi, séparé de notre psyché, continuera à vivre ; il ne se résignera pas à demeurer loin de sa maison ; il essayera maintes et maintes fois de revenir occuper sa place, il se convertira en un DÉMON TENTATEUR.

Il faut DÉSINTÉGRER le Moi que nous avons séparé de nous-mêmes grâce au COUTEAU DE LA CONSCIENCE et personne ne peut le désintégrer avec un autre pouvoir que le pouvoir de la Mère Divine Kundalini ; elle seule peut le réduire en cendres, en poussière cosmique.

Ainsi, mes chers frères, ce qui est donc fondamental, c’est de MOURIR EN SOI-MÊME définitivement, pour pouvoir ouvrir le Mental Intérieur et jouir de la Raison Objective qui est Cognition Véritable du Réel, Expérience Intime de l’Être, Vision Bouddhique Transcendantale, Divine, au-delà du corps, des attachements et du mental subjectif.

À mesure que vous allez digérer tout ceci, vous comprendrez également la nécessité de vivre, alertes et vigilants, comme la sentinelle en temps de guerre, en travaillant toujours de manière constante. Parce que tels que vous êtes, tels que vous vous trouvez en ce moment précis, vous ne servez à rien : vous possédez une création erronée qui se manifeste à travers une Fausse Personnalité ; SPIRITUELLEMENT, VOUS ÊTES MORTS, vous n’avez aucune réalité. Vous devez tous cesser d’exister tels que vous êtes, car si vous continuez d’exister tels que vous êtes, vous devrez rentrer dans l’INVOLUTION MINÉRALE des entrailles de la terre. Tels que vous êtes, vous êtes morts spirituellement ; vous ne possédez pas la Raison Objective de l’Être ; vous n’avez pas atteint l’Illumination ; vous gisez comme des ombres parmi les profondes ténèbres.

Quelle est votre réalité ? Des ombres et rien de plus que cela : des ombres ! Vous devez ouvrir le Mental Intérieur, mais, pour cela, vous devez cesser d’exister comme des ombres misérables, vous devez devenir impitoyables envers vous-mêmes, parce que, pour le moment, vous vous aimez beaucoup trop vous-mêmes ; VOUS VOUS AUTOCONSIDÉREZ TROP.

Mais, qu’est-ce que vous aimez ? Votre cher Égo, votre nudité, votre misère intérieure, les ténèbres dans lesquelles vous vous trouvez ? Est-ce cela que vous aimez tant ? Non, mes frères, réfléchissez profondément ; réfléchissez !

Vous devez vous dédier à travailler intensément sur vous-mêmes ; vous devez comprendre le processus de la luxure, qui est le pire ennemi de l’élimination de l’Égo, le pire ennemi de la dissolution. Qui ne l’a pas ? Qui ne l’a pas eue ? Cependant, il faut la réduire en cendres.

Un frère a-t-il quelque chose à demander ? Parle, ma sœur.

Question. Vénérable, on appelle Gurdjieff « Maître ». A-t-il travaillé dans la Neuvième Sphère ou a-t-il seulement travaillé dans la dissolution de l’Égo au moyen de la compréhension ?

Maitre. Il a travaillé dans la Neuvième Sphère, a fabriqué les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être, mais IL N’A PAS RÉUSSI LA DISSOLUTION TOTALE DE L’EGO PARCE QU’IL A REJETÉ SA MÈRE DIVINE. Comment l’enfant ingrat peut-il dissoudre l’Égo ? L’enfant ingrat ne progresse pas dans ces études. Avant tout, avant d’arriver au Père, nous devons arriver à la Mère, c’est évident. Un autre frère a-t-il quelque chose à demander en relation avec ça ?

Question. Maître, pourquoi Gurdjieff, étant l’un de vos disciples, ne savait-il pas que l’unique chemin pour la dissolution de l’Égo est celui de la Divine Mère Kundalini ?

Maitre. Il a oublié sa Mère. Dans d’anciennes existences, j’ai été son instructeur ; mais, dans sa dernière existence, étant donné qu’il était loin de moi, IL A OUBLIÉ SA DIVINE MÈRE. Voilà son erreur ! Sans ce pouvoir fohatique, personne ne peut désintégrer les agrégats psychiques ; parce que tout seul on n’arrive à rien. Le couteau de la Conscience nous permet de séparer les Mois que nous avons compris, de les séparer de notre psyché, mais ça ne signifie pas dissolution. Je le répète : ces Mois lutteront sans cesse pour revenir s’installer dans notre machine organique.

Y a-t-il un autre frère qui ait quelque chose à demander ? Je ne veux pas que vous arrêtiez de demander, car si on ne demande pas, on ne comprend pas ; quelquefois, il est nécessaire de demander. Ainsi, Parsifal, quand il est arrivé pour la première fois au château du Montsalvat transcendant, ne parvint pas à être Roi du Graal, pour n’avoir pas demandé la cause des douleurs d’Amfortas ; de sorte qu’il faut toujours demander. Parle, mon frère.

Question. Maître, quel est le nombre d’étapes requises pour arriver à acquérir la Raison Objective de l’Être ?

Maitre. POUR ATTEINDRE LA RAISON OBJECTIVE, IL Y A SIX DEGRÉS. Manifestement, la raison objective possède six degrés, mais le plus élevé des six degrés appartient à l’Anklad Sacré et il se situe à trois pas de l’Infini qui soutient tout. Maintenant, combien d’étapes, dis-tu ? Il faut d’abord MOURIR complètement en toi-même ; si tu ne désintègres pas l’Égo, tu ne développeras pas la Raison Objective. Mais, à mesure que tu vas avancer profondément dans la destruction du moi-même, la Raison Objective de l’Être va s’ouvrir ; lorsque tu auras réussi à dissoudre l’Égo à 100 %, la Raison Objective de l’Être aura atteint en toi-même la Plénitude de la Perfection ; dès lors, tu seras illuminé, absolument illuminé et tu connaîtras, par expérience vécue, directe, tous les Mystères de l’Univers. Tu n’ignoreras rien et tu posséderas tous les Pouvoirs du Cosmos. Cela se trouve bien au-delà des chakras ; les chakras, je le répète, ne sont que de pâles lueurs face à la lumière du soleil. Ils sont utiles, mais très balbutiants.

Une autre question, mes frères ?

Question. Maître, ces Tridents dont vous parlez, ont-ils une relation avec la […] ?

Maitre. C’est un point à part ! Ne mélangeons pas les différentes sciences, parce que nous nous convertirions en iconoclastes. Qu’est-ce qu’un « iconoclaste » ? Un homme qui fait la dissection de tout, qui revient sur tout et qui ne reste sur rien. Nous, nous ne sommes pas des iconoclastes, laissons chaque matière d’étude à sa place, sans revenir aux choses. « Ne confondons pas le gymnase avec la magnésie ». Une autre question, mes frères ?