L’Abominable Organe Kundartisseur

L’ABOMINABLE ORGANE KUNDARTISSEUR

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

J’estime que le plus important est d’éveiller la Conscience. L’Humanité Primitive Paradisiaque était éveillée. Malheureusement, à cause d’une erreur de certains individus sacrés, la comète CONDOOR frappa la planète Terre. Et, comme conséquence ou corollaire, les couches géologiques devinrent instables. Des tremblements de terre incessants et des raz-de-marée épouvantables secouèrent les entrailles du Continent MU ou LÉMURIEN. La vie organique sur la face de la Terre était en danger.

Ce fut alors qu’arriva dans notre monde une commission d’individus sacrés. Parmi eux se trouvait le très respectable et très vénérable Archange SAKAKY. Ils étudièrent le problème et arrivèrent à la conclusion qu’il fallait donner à l’humanité l’abominable ORGANE KUNDARTISSEUR. Cet organe est l’appendice de l’épine dorsale projeté vers le bas, tel que nous le voyons chez les simiens, les singes, les orangs outans, les gorilles, etc.

Indubitablement, comme l’organisme humain est une machine, elle recueille les ÉNERGIES COSMIQUES DU MÉGALOCOSMOS, elle les transforme automatiquement et les retransmet, par la suite, aux couches inférieures de la Terre. Ainsi, la Terre se nourrit, tel un organisme vivant, de tous les types et sous-types d’énergies cosmiques.

Il n’y a pas de doute que les plantes servent aussi de canal pour les énergies qui proviennent du Mégalocosmos. Nous pouvons dire la même chose des différentes espèces bicérébrés et unicérébrés ; mais indubitablement, le type d’énergies que recueillent les tricérébrés est plus utile encore aux entrailles de notre monde, la Terre.

Mais, comme il y avait une modification organique, LES FORCES qui pénétraient alors dans l’organisme humain se modifièrent également : ELLES DEVINRENT LUNAIRES à cause de l’abominable organe Kundartisseur et, comme conséquence ou corollaire, elles stabilisèrent les couches géologiques de la Terre.

Cela signifie que les tremblements de terre qui étaient si fréquents à cette époque et les raz-de-marée qui se produisaient sans cesse au fond du Pacifique restèrent en suspens.

Malheureusement, les erreurs ne font jamais défaut. Et si la collision des mondes est due à l’erreur de certains INDIVIDUS SACRÉS, il n’est pas moins certain également que l’Archange Sakaky et sa très haute commission SE TROMPÈRENT DANS LEURS MATHÉMATIQUES TRANSFINIES, sur le temps imparti à l’abominable organe Kundartisseur.

Le très respectable Archi-Séraphin LOÏSOS se rendit compte du problème et intervint pour enlever cet organe si néfaste à l’humanité. Mais, en vérité, il était déjà trop tard.

Cette nouvelle erreur fut néfaste à toute l’humanité souffrante : quand cet organe disparut de l’anatomie humaine, les CONSÉQUENCES de ce dernier restèrent dans les CINQ CYLINDRES de la machine organique. Ces cinq cylindres sont : 1 CENTRE INTELLECTUEL, 2 CENTRE ÉMOTIONNEL, 3 CENTRE MOTEUR, 4 CENTRE INSTINCTIF, 5 CENTRE SEXUEL.

Le premier se trouve localisé dans le crâne, dans le cerveau purement intellectuel. Le deuxième, dans le cœur et les centres nerveux spécifiques du grand sympathique. Le troisième, évidemment, dans la partie supérieure de l’épine dorsale. Le quatrième, dans la partie inférieure de cette dernière. Le cinquième, dans les organes de reproduction.

Déduisez quelles allaient être ensuite les conséquences de l’organe cité. Bien sûr, les AGRÉGATS PSYCHIQUES inhumains (qui existent encore aujourd’hui dans toutes les créatures humaines qui peuplent la Terre) furent la cristallisation de ces lourdes conséquences.

L’Égo, en soi-même et par soi-même, est une somme de tous ces agrégats ou conséquences de l’abominable organe Kundartisseur. De tels agrégats psychiques sont dûment classifiés en Psychologie Expérimentale ; il n’y a pas de doute que les sept principaux sont : la Colère, la Cupidité, la Luxure, l’Envie, l’Orgueil, la Paresse et la Gourmandise.

Évidemment, si nous en faisions la liste, nous serions stupéfaits ; comme disait si bien Virgile, le poète de Mantoue : « Même si nous avions mille langues pour parler et un palais d’acier, nous n’arriverions pas à énumérer entièrement tous nos défauts ».

Il est bon que vous compreniez que ces défauts ou agrégats psychiques étaient connus de l’Égypte des Pharaons sous le qualificatif de « Démons Rouges de Seth ». Ainsi, en vérité, à cause de ce problème, LA CONSCIENCE humaine est restée enfermée, emboutie, embouteillée dans ces lourdes conséquences de l’abominable organe Kundartisseur.

Si, auparavant, la Conscience se trouvait éveillée intégralement, à cent pour cent, condition fondamentale pour jouir de l’État Paradisiaque ou Édénique, en restant embouteillée, indubitablement, elle se retrouva conditionnée et tomba dans le processus hypnotique du rêve.

En vérité, aujourd’hui, les êtres humains sont soumis à une HYPNOSE COLLECTIVE ; je veux dire, de manière emphatique, que la Force Hypnotique de la Nature influence fortement tous les êtres humains. Malheureusement, nous nous rendons compte de l’Hypnotisme exclusivement quand la Force Hypnotique se propage précipitamment, comme dans le cas d’une session d’Hypnose.

Mais, il est certain et tout à fait vrai que l’Hypnotisme se propage n’importe où. Dans l’antiquité, on représentait le Coq des Abraxas avec une double patte de Serpent ; cela nous invite à penser au « OD » et au « OB » du très distingué Chevalier de REICHENBACH.

« Il y a DEUX SERPENTS », nous dit Eliphas Lévi. L’un est celui qui monte par la VERGE D’ESCULAPE, le Dieu de la Médecine. L’autre est l’horrible PYTHON à sept têtes qui se traînait dans la boue de la terre et qu’Apollon, irrité, blessa de ses dards.

En langage rigoureusement biblique, nous dirons que le premier est le SERPENT DE BRONZE qui soignait les Israélites dans le désert, celui qui s’enroulait dans le Lingam Générateur ou dans le Tao du Moïse biblique et le second est le SERPENT TENTATEUR de l’Éden.

Ainsi, quand il monte par l’épine dorsale, il nous illumine, nous transforme et revit totalement. Nous savons que, bien que le CHRIST soit notre Rédempteur Intime, conformément à la Philosophie du SALVATOR (Sauveur) SALVANDUS, l’Adorable ne pourrait rien faire sans le Serpent ; il est le résultat des transmutations de la Libido, qui a tant préoccupé […] et qu’analysera plus tard Sigmund Freud dans sa Psychanalyse.

L’aspect négatif du Serpent Igné de nos pouvoirs magiques est, évidemment, le Serpent Tentateur de l’Éden, l’abominable organe Kundartisseur, l’horrible Python.

À l’époque antique lémurienne, en ces temps où des rivières d’eau de vie émanaient lait et miel, le Serpent Sacré montait victorieusement le long de l’Arbre de Vie (ceci est représenté dans notre organisme par l’épine dorsale de l’ascète gnostique).

Malheureusement, à cause de la méprise assez déplorable de ces Cosmocrates qui, à cause d’une erreur, furent à l’origine du choc de la comète Condoor avec notre planète Terre, des mesures terribles furent prises pour implanter ensuite l’abominable organe Kundartisseur à l’espèce humaine.

Indiscutablement, DES RITES NÉFASTES associés au PÉCHÉ ORIGINEL, déclenchèrent Python, depuis son os coccygien jusqu’aux Enfers de l’homme. Si cela n’avait pas eu lieu, les très mauvaises conséquences de cette abomination n’auraient pas surgi dans notre nature. Alors, nous aurions maintenant la Conscience Objective Éveillée.

Cette pauvre humanité a été victime de la méprise de certains individus sacrés, et cela s’avère regrettable. Il est clair que ceux-ci devront subir les conséquences de leurs erreurs et, dans un futur Mahamanvantara, ils paieront leurs dettes.

Ils ne sont pas pervers, ni rien de ce style ; il faut tenir compte du fait que le très respectable et très vénérable Archange Sakaky est l’un des QUATRE TÉTRASUSTENTATEURS […] nous regrettons qu’il soit venu trop tard ; sinon, le sort de cette humanité aurait été très différent.

Au jour d’aujourd’hui, nous devons accepter les choses comme elles sont ; la Conscience est endormie, c’est évident ; elle est emboutie dans l’Égo et cela est terrible.

Les habitants de la Terre SONT ANORMAUX : ils ont une psyché subjective, incohérente, imprécise. Vous pourrez en déduire maintenant les conséquences.

Il est difficilement possible qu’un couple humain (mari et femme) soit heureux ; il est difficilement possible que règne la paix entre les nations ; il est difficilement possible que les gens aient une conduite droite. L’état d’inconscience humaine est épouvantable, et par conséquent, l’anormalité est totale.

Nous avons cité Sept Péchés Capitaux ; observez le déséquilibre qu’ils génèrent ; observez attentivement un sujet en COLÈRE : les yeux saillants, prononçant des paroles incohérentes, disant des bêtises ; serrant les poings, grinçant des dents. Un tel individu, dans un monde plus avancé, serait sans conteste conduit non pas dans une prison, mais dans une clinique, ce qui est différent ; il s’agit d’un malade mental, d’un anormal.

Voyez un homme CUPIDE : il désire démesurément une poignée d’argent, peut-être une maison ; avec le temps, il doit devenir riche, courageux […] ou un morceau de terre qu’il n’a jamais fabriquée ; il est anormal. Il arrive […] entre frères, peut-être à cause des préoccupations ; quand il travaille […] dans une grande entreprise, en général il finit par acquérir dans son organisme des ulcères à l’estomac ; il est rempli de terreur devant la possibilité d’une vente manquée, etc.

Regardez maintenant un LUXURIEUX : il agit comme les bêtes et peut-être pire ; parce que vous n’avez jamais vu un taureau chercher sexuellement la femelle quand celle-ci est grosse ou qu’elle a ses menstruations. Le luxurieux est capable de tout cela et même plus. Il peut se transformer en violeur et, dans ce cas, il est pire que les brutes, c’est quelque chose d’impossible à décrire avec des mots, un dément satyrique, le produit de ces créatures s’avère toujours un échec.

Dans le domaine de la Littérature, nous avons « Le Satiricon », œuvre qu’écrivit alors Pétrone, à l’époque de la décadence romaine. Une fois, j’ai étudié ce livre, pas en entier, mais je suis arrivé jusqu’à la moitié et je l’ai jeté avec un grand dégoût. Cependant, cette œuvre fut très appréciée à l’époque de Néron par les rhétoriciens de Rome ; les érudits de la Littérature Classique ne l’ignorent pas.

Et que dire des ENVIEUX ? Comme ils souffrent à cause du bien des autres ! S’ils ont une automobile, ils pleurent et se désespèrent en voyant leur voisin avec une plus belle voiture ; et s’ils ont une humble maison, ils se tirent les cheveux, ils se tordent les lèvres, ils souffrent même l’indicible en sachant que leur ami « untel » possède une maison plus belle : « Comment est-ce possible que lui ait une maison plus belle alors qu’il était mon camarade de classe ? D’où lui vient tant de chance ? ». Puis vient la calomnie : « Sans avoir eu de doctorat, comment est-ce possible qu’il soit si bien ? ». Que de souffrances étranges pour le bien d’autrui ! Que de douleur d’une manière.

Et lorsque j’eus à pénétrer dans ces Archives Akashiques (citées par M. Leadbeater, Annie Besant ou Blavatsky), je trouvai parmi ces dernières celui qui dans la vie avait été connu sous le nom de Napoléon Bonaparte. Cet homme demeurait toujours dans la Région des Sacrements. Il était vêtu de son manteau d’empereur, il marchait, de manière imposante ; son regard était celui d’un somnambule, convaincu qu’il gouvernait.

– Qui es-tu ? Lui dis-je

– Je suis l’Empereur Napoléon Bonaparte, l’Empereur de France, Roi de Rome, répondit-il.

Son ORGUEIL était insupportable. Indiscutablement, dans l’Espace Psychologique, l’orgueil le rendait ridicule au sens le plus complet du terme, épouvantablement ridicule.

L’orgueilleux peut être blessé mortellement par le juste ; l’orgueilleux tombe avec fracas devant la parole du juste. Le pire ennemi de l’orgueil s’appelle « Justice ».

Quel anormal est l’orgueilleux ! Il voit tout le monde très petit. Que son comportement est étrange, qu’il est ridicule ! Il se croit très grand, alors qu’en réalité il est extrêmement insignifiant. Quels regards, quelles poses, chez l’orgueilleux ! Ce n’est pas une personne normale. Quelle attitude, quelle façon de marcher, quelle façon de procéder avec ses semblables ! Il délire et se croit colossal, parfaitement normal.

Et que dire du PARESSEUX ? C’est un anormal ; il ne veut pas travailler. En lui règne l’inertie ; il ne fait rien pour vivre. Dans le domaine de l’agriculture, il ne fait rien. Dans les endroits où les agriculteurs sont paresseux, il y a la faim et la désolation ; et dans tous les domaines de la vie pratique, il y aura forcément stagnation.

Quelle que soit l’urgence de son activité, il se repose dans son hamac ; il ne fait rien de ce qu’il devrait faire ; Il veut manger sans travailler ; il veut exister, mais ne fait rien pour sa propre existence. Il est quelque chose qui a de la vie mais n’en a pas, quelque chose qui est un fardeau pour la société, un parasite qui se nourrit de la vie des autres ; quelque chose d’anormal.

Et que dire du GLOUTON ? Observez que les personnes très obèses, très grosses (sauf quelques exceptions dues à des problèmes de thyroïde), sont pour la plupart gloutonnes. Elles mangent à chaque instant ; ces sujets veulent avoir une panse difforme, pourquoi ? Comme elles sont horribles ! Elles mangent et mangent sans cesse ; elles se regardent dans le miroir sans se rendre compte qu’elles sont épouvantablement laides et elles continuent à manger. Voilà le glouton.

Je n’ai cité que les Sept Péchés Capitaux, et vous vous rendrez compte que l’Égo nous rend anormaux ; la psyché des êtres humains est anormale. La Conscience embouteillée dans les agrégats psychiques procède en vertu de son propre embouteillement, c’est évident. Alors, que faut-il faire de toute urgence ?

Il est irréfutable qu’avant tout nous devons nous éveiller. L’ÉVEIL EST URGENT ; nous avons besoin de l’Éveil. Serait-ce possible, par hasard, que la Conscience s’éveille sans que nous éliminions auparavant les agrégats psychiques ? Il est évident que non.

« L’animal intellectuel » erronément appelé « Homme » n’a que 3 % de Conscience […] enfin, il y a des gens qui n’en ont même pas 1 %. Ce sont des automates, absolument ; c’est lamentable.

Est-ce que, par hasard, la mort du corps physique peut résoudre ce problème ? Pensez-vous que peut-être un quelconque credo religieux, avec ses promesses post mortem, peut générer l’Éveil de la Conscience dans un Au-delà ? Je dois vous dire catégoriquement que cela n’est pas possible.

LA MORT en soi, du point de vue rigoureusement mathématique, est une SOUSTRACTION DE FRACTION. Si nous effectuons cette soustraction, qu’est-ce qui continuera une fois l’opération mathématique terminée ? L’une des personnes présentes ici peut-elle me répondre ?

Les valeurs continuent dans l’Espace Psychologique. Celles-ci sont à la fois positives et négatives. Nul doute que les agrégats psychiques positifs pourraient être qualifiés de « bons », bien qu’ils ne sachent jamais faire le bien, et bien que leurs bonnes actions nous conduisent toujours à l’erreur.

Ostensiblement, les agrégats psychiques négatifs peuvent et doivent être qualifiés de « mauvais », c’est évident. Les Valeurs, dans l’Espace Psychologique et dans l’état post mortem, s’attirent et se repoussent conformément à la Loi de l’AIMANTATION UNIVERSELLE. Plus tard, en accord avec la grande Loi connue sous le nom de RETOUR, elles reviennent, elles se réincorporent dans un nouvel organisme humain, dans ce Monde Tridimensionnel d’Euclide.

Alors, les différents événements de la vie antérieure se répètent, conformément à la LOI DE RÉCURRENCE. Les comédies, les drames et tragédies de toujours réapparaissent sur scène.

Cela nous invite à comprendre que nous sommes en train de répéter notre vie antérieure. Ceux qui sont présents ici, qui m’écoutent, sont venus pour m’écouter et je suis là pour leur parler. Serait-ce par hasard la Loi de Récurrence ? Oui, sans aucun doute.

Vous devez comprendre que vous m’avez également écouté dans votre existence passée ; ce n’était pas ici, dans cet édifice, mais assurément dans un coin quelconque de la ville. Telle est la Loi de Récurrence, de sorte que Retour et Récurrence travaillent en mutuelle coordination.

Vos vies, à vous tous, SONT RÉCURRENTES ! C’est grave, mais je le dis : pourquoi ne vous souvenez-vous pas de moi ? À quoi cela est-il dû ? Quelqu’un pourrait-il me donner une réponse satisfaisante ?

Question. Parce que nous avons la Conscience endormie.

Maitre. C’est clair ! Si vous l’aviez déjà éveillée, vous m’auriez reconnu ; il est possible qu’en me reconnaissant, vous m’auriez donné une accolade ou peut-être que vous vous seriez retirés précipitamment. Car nous nous sommes rencontrés plusieurs fois ; à cette époque, il était (celui qui vous parle ici) un Bodhisattva tombé qui enseignait sous une forme plus grossière, cependant il enseignait, et c’est ce qui est intéressant.

Je ne vous parle pas, maintenant, de phénoménologie ; je l’ai déjà fait, de cette façon, dans votre existence passée. Maintenant, JE VOUS INVITE À VOUS ÉVEILLER. Mais, pour que vous soyez venus, il a fallu que je vous parle, auparavant, de phénoménologie ; cela a produit un impact dans votre psychologie et maintenant vous êtes revenus. C’est ainsi, mes amis, que travaille la Loi.

Je veux que vous vous éveilliez, et c’est possible si vous apprenez à « perforer ». Il faut désintégrer quelque chose, recevoir quelque chose ; QUELQUE CHOSE DOIT MOURIR en vous et QUELQUE CHOSE DOIT NAÎTRE en vous. Vous devez apprendre à MANIER LE RAYON DE LA KUNDALINI (ces termes impressionnent épouvantablement les sots de certaines organisations). Vous avez besoin de manier le Rayon et pour cela il faut une certaine discipline intérieure, connaître la technique de la MÉDITATION.

Il est urgent de développer un sens : je me réfère, de manière concrète, au Sens de l’AUTO-OBSERVATION PSYCHOLOGIQUE. Rappelez-vous qu’un organe qui n’est pas utilisé s’atrophie. Vous possédez ce sens, mais il est à l’état latent, il est atrophié ; vous devez le développer, et c’est possible grâce à l’Auto-observation quotidienne. Le Sens de l’Auto-observation Psychologique, celui auquel je fais allusion, est extraordinaire.

Je dis : vous pouvez l’endurcir et le rendre vigoureux. Je suis venu vous remettre une technique pour l’endurcir, je viens aujourd’hui vous remettre une clé : prenez l’habitude de vous auto-observer vous-mêmes.

Vous ne devez jamais oublier que dans la relation avec notre famille, dans la rue, au bureau ou à la campagne, les défauts qui sont cachés en nous affleurent spontanément et, si nous sommes alertes et vigilants comme la vigie en temps de guerre, alors, nous les voyons.

Un défaut découvert doit être travaillé. Quand on trouve en soi-même un certain défaut, on doit l’ouvrir avec le bistouri de l’AUTOCRITIQUE pour voir ce qu’il a vraiment. On doit aussi le soumettre à l’AUTORÉFLEXION évidente de l’Être. On doit LE COMPRENDRE intégralement, dans tous les recoins du Mental. Une fois que vous l’avez compris, vous êtes prêts pour la DÉSINTÉGRATION.

Le Mental, à lui seul, ne peut altérer fondamentalement aucun défaut. Il peut l’étiqueter sous différents qualificatifs ou noms, substantifs, mais en aucune manière l’altérer radicalement ; il peut le faire passer d’un Département de l’entendement à un autre, se le cacher à lui-même ou aux autres, le justifier ou le condamner, mais jamais, je le répète, l’altérer réellement.

Il faut un Pouvoir qui soit supérieur au Mental. Heureusement, ce pouvoir existe en chacun de nous : je veux me référer de manière emphatique au SERPENT IGNÉ de nos pouvoirs magiques.

Peu importe le nom que nous lui donnons. Les Alchimistes l’ont appelé « Stella Maris » (la Vierge de la Mer), les Égyptiens l’ont intitulé « Isis », les Crétois […] les Hébreux « Marah », les anciens Nahuas « Tonantzin », etc.

Elle seule peut réduire en cendres n’importe quel élément psychique indésirable. Il est évident qu’il faut s’adresser à Devi Kundalini-Shakti tout à fait spontanément, de la même manière que nous nous adressions, auparavant, à notre divine petite mère terrestre.

Nul besoin de formalités pour s’adresser à l’auteur de nos jours, il suffit de le faire d’un cœur tranquille et elle nous aidera, en désintégrant cet agrégat psychique que nous avons préalablement compris dans tous les Niveaux du Mental.

Quand celui-ci sera changé en poussière, le pourcentage de Conscience qui s’y trouve embouteillé sera libéré. Par ce chemin, en travaillant avec Devi Kundalini, nous aurons, un jour, brisé la totalité des éléments psychiques indésirables, et alors la Conscience s’éveillera.

Quand la Conscience s’éveille, nous pouvons voir, entendre, toucher et palper les Mystères de la Vie et de la Mort. Quand la Conscience s’éveille, nous pouvons nous rappeler nos existences antérieures et voir nos vies futures, par anticipation, dans l’Akasha Pur, grâce à la Méditation profonde. Quand la Conscience s’éveille, nous sommes préparés pour le SUNYATA (l’expérience directe du Vide Illuminateur).

En réalité, en Orient, la Conscience […] absolument éveillée et développée, reçoit comme nom un terme qui est un substantif et qui, au fond, s’avère être aussi un qualificatif, bien que ce soit en Sanskrit : « BODHICITTA ».

La Bodhicitta doit être créée, en nous et à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant. Avant que quelqu’un puisse se convertir en Bodhisattva, il devra se convertir en Bodhicitta.

Un BODHISATTVA est évidemment quelque chose de très grand. Dans le monde oriental, on connaît deux types d’individus sacrés. Le premier est celui des Bouddhas PRATYEKAS et SRAVAKAS ; le deuxième est celui des Bodhisattvas de COMPASSION.

Les Bouddhas Pratyekas ne travaillent jamais pour l’humanité, c’est évident ; ils ne se préoccupent que de leur développement intérieur, ils ne seraient jamais capables de monter à l’échafaud pour donner leur vie pour l’espèce humaine. Les Sravakas sont de simples aspirants aux Bouddhas Pratyekas.

Les Bodhisattvas sont différents : ils se sacrifient pour l’humanité ; ils donnent leur vie pour tous les êtres qui vivent ; ils se lancent dans la foule pour apporter la parole de Vérité.

Dans notre mouvement gnostique, les Missionnaires suivent le Chemin des Bodhisattvas : ils donnent la préférence au Troisième Facteur qui s’appelle « SACRIFICE POUR L’HUMANITÉ ».

Les Bodhisattvas, au cours des Mahamanvantaras successifs, se sacrifient pour les humanités planétaires et, à la fin, ils reçoivent un jour l’Initiation Vénuste. C’est assurément dans cette Initiation que le Bodhisattva INCARNE LE CHRIST INTIME.

Mais les Bouddhas Pratyekas et les Sravakas (ou aspirants) ne l’incarneront jamais. Il est bon de savoir que celui qui l’incarne devient un Christifié. « À celui qui sait, la parole donne pouvoir, personne ne l’a prononcée, personne ne la prononcera à part celui qui l’a incarnée… ».

Cela vaut la peine de suivre le Chemin des Bodhisattvas ; mais avant que le Bodhisattva ne surgisse en nous, il faut créer la Bodhicitta, c’est-à-dire éveiller la Conscience.