L’Antéchrist
L’ANTÉCHRIST
Conférence de Samaël Aun Weor
Le Cinquième Évangile
Il convient que nous approfondissions un peu plus ce qui concerne notre psyché. Nous avons beaucoup parlé de l’Égo, du Moi, du Moi-même, du Soi-même, mais aujourd’hui nous allons pénétrer dans d’autres aspects encore plus profonds.
Nous avons vu dans notre conférence précédente, que dans la Perse antique on rendait un culte à AHRIMAN. Indubitablement, ce culte n’était pas propre aux Aryens, il venait plutôt d’un certain groupe de gens qui étaient les survivants de l’Atlantide submergée. Je veux faire allusion, de façon plus précise, aux TOURANIENS. Incontestablement, pour eux, Ahriman était le centre vital de leur culte. Steiner parle des « FORCES AHRIMANIQUES » et beaucoup d’autres auteurs étudient ces forces.
Nous disions aussi dans notre précédente conférence, que Lucifer est l’Archange FAISEUR DE LUMIÈRE, qu’il n’est pas cette créature anthropomorphe que nous présente le clergé dogmatique. Assurément, chacun de nous possède son propre Lucifer ; celui-ci, en lui-même, est la RÉFLEXION DU LOGOS ou de notre LOGOÏ INTÉRIEUR, au fond de notre psyché ; il est l’ombre de notre Logoï, dans les profondeurs de notre propre psyché.
Il est clair que lorsque nous n’étions pas tombés, lorsque nous vivions encore dans l’Éden, ce LUCIFER INTÉRIEUR resplendissait glorieusement dans nos profondeurs ; mais lorsque nous avons commis l’erreur de manger de ce fruit dont on nous avait dit : « Vous n’en mangerez pas », alors notre Lucifer intime est tombé et il s’est converti en le DIABLE dont nous parlent les Théogonies. Qu’il nous faille maintenant « BLANCHIR LE DIABLE » ! C’est vrai, en mourant en soi-même, ici et maintenant ! Lorsque nous réussissons à dissoudre le Moi, de manière radicale, ce Diable des mythologies se blanchit ; il redevient resplendissant ; il se convertit en Lucifer, en « Faiseur de Lumière » ; lorsqu’il se mêle à notre Âme et à notre Esprit, il nous transforme, pour cette raison, en Archanges glorieux.
AHRIMAN est quelque chose de très différent, mes chers frères ; IL EST LE REVERS DE LA MÉDAILLE DE LUCIFER, il est son aspect négatif et il s’exprime sous cette forme (ce Feu Ahrimanique) des anciens Touraniens de Perse ; il représente la fatalité, les pouvoirs ténébreux de ce monde.
Au sens propre, Ahriman est même bien au-delà de l’Égo lui-même. Nous disions, lors de notre dernière réunion, qu’il était l’Égo ; mais aujourd’hui, en progressant didactiquement, nous pouvons dire qu’il est la base de l’Égo, le fondement, qu’il est au-delà du « Moi-même ». Il est L’INIQUE dont nous parle Paul de Tarse dans les Saintes Écritures, l’« HOMME DE PÉCHÉ », l’antithèse ou le revers de la médaille, en relation précisément avec le « FILS DE L’HOMME » : L’ANTÉCHRIST.
Dans l’Apocalypse de saint Jean, on parle de la « BÊTE À SEPT TÊTES ET DIX CORNES ». Ces « sept têtes » sont les SEPT PÉCHÉS CAPITAUX : la colère, la convoitise, l’envie, la luxure, l’orgueil, la paresse et la gourmandise, avec tous leurs dérivés. Quant aux « dix cornes », elles représentent la « ROUE DU SAMSARA ». Cela signifie que cette Roue tourne incessamment ; c’est pourquoi on dit « qu’elle monte de l’abîme et va à la perdition » ; cela correspond à la « Roue de Fortune du Tarot ». Nous devons réfléchir profondément à cela.
On parle d’une autre « Bête » qui « possède deux cornes », et on dit que « la première a reçu une blessure à l’une de ses sept têtes (une blessure par l’épée), mais qu’elle a guéri » et que « les multitudes seront toutes émerveillées du pouvoir de la Bête qui a été blessée et qui a survécu ».
Il faut comprendre qu’on peut en finir avec les « éléments » qui constituent l’Égo et que cependant « ils ressuscitent dans la Bête », dans l’Antéchrist, dans le monstre à sept têtes.
Lorsqu’on a totalement annihilé les démons de la colère, c’est comme si l’on avait blessé l’une des têtes de la Bête, mais ensuite ce défaut se renforce dans cette tête et la Bête vit. C’est comme si on en finit totalement avec la convoitise dans les quarante-neuf régions du Subconscient et que, lorsqu’on annihile les éléments inhumains de la convoitise, celle-ci revit de même, avec plus de force, dans une autre des têtes de la Bête, et ainsi de suite.
Lorsqu’un homme est parvenu à mourir totalement en lui-même, il reste la Bête. C’est pour cela, mes chers frères, que l’on a dit qu’« avant que vienne le Christ, vient l’Antéchrist » ; avant que le Christ ressuscite en l’homme, se manifeste l’Antéchrist, la Bête qui doit mourir.
L’Apocalypse dit bien que « Celui qui tue par l’épée, mourra par l’épée » ; que « Celui qui conduit les autres en captivité est aussi conduit en captivité » ; que « Les saints doivent faire preuve de patience ». On veut dire par là qu’avec une infinie patience, l’Antéchrist en nous peut mourir ; mais cela requiert PATIENCE et TRAVAIL.
Incontestablement, l’Antéchrist fait des miracles et des prodiges trompeurs : il invente des bombes atomiques (c’est ainsi qu’il fait « pleuvoir le feu du ciel »). Il est sceptique par nature et par instinct, terriblement matérialiste. Quand a-t-on entendu dire qu’Ahriman était mystique ? Jamais ! C’est pourquoi les Touraniens, voulant dominer le monde, ont établi le culte d’Ahriman, c’est-à-dire le culte de l’Antéchrist.
Il existe deux sciences, de toute éternité : l’une est la SCIENCE PURE que seuls les Parfaits connaissent ; l’autre est CELLE DE LA BÊTE, CELLE DE L’ANTÉCHRIST, terriblement sceptique et matérialiste ; elle se fonde sur un raisonnement subjectif ; elle n’accepte rien qui ressemble à Dieu ou que l’on adore ; elle est épouvantablement grossière.
Si vous jetez un coup d’œil sur le monde actuel, vous verrez partout la science de l’Antéchrist. Et il a été dit par les plus grands Prophètes de l’antiquité que « viendrait le jour de la GRANDE APOSTASIE où l’on n’accepterait rien qui ressemble à Dieu ou que l’on adore ».
Ce jour est arrivé ; nous y sommes. Après la « grande Apostasie » dans laquelle nous sommes, qui a augmenté et qui augmentera encore plus, viendra le CATACLYSME FINAL. Ainsi est-ce écrit par tous les grands Prophètes du passé. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une compréhension suffisante pour ne pas suivre LA BÊTE.
Malheureusement, chacun de nous la porte au fond de sa psyché. Si seulement la Bête était externe, comme le supposent quelques-uns, le problème ne serait pas grave ; mais ce qui est grave, mes frères, c’est que CHACUN DE NOUS L’A EN LUI et qu’elle a une force terrible ; observez-vous vous-mêmes et vous la découvrirez.
Si vous êtes sincères envers vous-mêmes et que vous méditez ; si vous vous concentrez sur votre intérieur, en essayant de vous auto-explorer, vous pourrez constater la présence de DEUX ASPECTS parfaitement définis : l’un, sincère, celui de la MYSTIQUE VÉRITABLE, celui qui désire ardemment, qui veut vraiment s’autoréaliser, se connaître lui-même ; mais il y a un autre aspect que vous-mêmes avez senti et dont vous savez qu’il existe : CELUI DE LA BÊTE qui rejette ces choses, qui s’oppose à ces aspirations et qui fait que, bien qu’un homme soit très dévot et sincère, il a des moments où, bien qu’étant ainsi, très sincère, il s’étonne d’avoir en lui quelque chose qui s’oppose farouchement aux aspirations spirituelles. Et, plus encore, qui va jusqu’à rire de telles aspirations.
De sorte qu’il y a une lutte entre les deux parties de la psyché : celle qui aspire vraiment à la Vérité et qui est l’ESSENCE PURE, et celle de LA BÊTE qui se moque de toutes ces choses, qui est grossièrement matérialiste, qui ne les accepte pas.
Si vous êtes sincères envers vous-mêmes et que vous vous auto-explorez, vous pourrez vous rendre à l’évidence de la réalité de ce que je vous dis. C’est que la Bête, Ahriman, l’Antéchrist, n’est pas intéressée par les questions spirituelles. Assurément, la seule chose qui l’intéresse, c’est la matière physique, dense, grossière. Précisément, l’Athéisme Marxiste-Léniniste, le Matérialisme soviétique a pour fondement Ahriman.
Mais, je vous le dis, il faut être sincères envers vous-mêmes ; il y a en vous une partie qui est FOI et qui fait que vous ressentez dans votre psyché une aspiration profonde, mais il y a une autre partie que vous-mêmes n’aimez pas, mais qui existe, même si vous ne l’aimez pas, c’est le SCEPTICISME.
Ça n’existe pas, et pourtant ça existe. C’est l’antithèse de ce que vous voulez et, le plus grave, c’est que vous êtes, vous aussi, cette antithèse. Évidemment, cette antithèse, c’est l’Antéchrist, c’est Ahriman.
Vous savez, par exemple, que la morbidité, la luxure, est répugnante, abominable ; mais il y a quelque chose dans votre psyché qui SE MOQUE DE VOS DÉSIRS de Chasteté, qui réussit parfois à gagner la partie, qui se moque de vous, c’est Ahriman, la Bête.
Vous savez que la colère, par exemple, est dégoûtante, car à cause de la colère nous perdons la clairvoyance, nous la détruisons. Vous avez l’intention de ne plus vous mettre en colère, mais à n’importe quel moment, vous « tonnez » et « lancez des éclairs ». Évidemment, vous ne doutez pas qu’il s’agisse de certains Mois et vous réussissez même à les contrôler jusqu’à un certain point, mais quelque chose surgit dans le fond, derrière ces Mois, qui se rit de vos bonnes intentions.
Un homme pourrait en finir avec la colère et, cependant à un moment quelconque, il pourrait la ressentir même s’il en a fini avec elle, car n’importe quelle tête de la Bête, tranchée par le fil de l’épée, peut se régénérer à nouveau : vous voyez le pouvoir de la Bête ! C’est pourquoi tous s’inclinent devant la Bête et l’adorent. C’est l’Antéchrist !
Ceux qui supposent que l’Antéchrist est né quelque part en Asie, qu’il se dirige vers l’Occident et qu’il apparaîtra en telle année, faisant des merveilles et des prodiges, sont complètement dans l’erreur. CHACUN PORTE L’ANTÉCHRIST À L’INTÉRIEUR DE LUI ; c’est la Bête, c’est Ahriman, c’est l’envers de la médaille de l’Homme causal, qui est formé par toutes ces causes ancestrales, criminelles, que nous avons créées de vie en vie depuis les temps anciens ; c’est l’aspect négatif de l’Homme causal.
Ainsi donc, si nous sommes sincères, si nous sommes honnêtes envers nous-mêmes, si nous avons le courage de nous auto-explorer soigneusement, nous allons découvrir qu’en réalité « l’Inique », dont nous parle Paul de Tarse dans les Saintes Écritures, c’est chacun de nous.
Tout ce qui a « odeur de Dieu », tout ce que l’on adore, est un motif de raillerie pour « l’Inique ». Observez-vous vous-mêmes : vous avez vos moments de mysticisme, de prière, de dévotion (ce sont des moments délicieux) ; mais de toute façon, à l’heure où vous vous y attendez le moins, surgit l’Inique qui rit de toutes ces choses. Lorsque vous le voyez, il est déjà trop tard, il s’est déjà moqué.
Donc, chacun le porte à l’intérieur de lui et il est très fort, très puissant : il fait des miracles et des prodiges trompeurs ; il a inventé toute cette Fausse Science. Et tous ces soi-disant savants des laboratoires de chimie, de physique, de mécanique, de biologie, qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et qui disent avec un orgueil et un cynisme déconcertants : « Cela ? Ça n’existe pas, ce n’est pas démontré ! », « Cela ? Bof ! Ce sont des légendes de gens ignorants d’autrefois », voilà la science de l’Inique, de l’Antéchrist !
Il y a une autre Bête, devant l’Inique, qui possède deux cornes : c’est le Moi, l’Égo, le Moi-même à qui il a été donné de faire toutes sortes de « merveilles et de signes » devant l’humanité et qui défend l’Inique et est dotée d’un grand pouvoir. Ce sont les DEUX BÊTES de l’Apocalypse de saint Jean. Il y en a plusieurs qui réussissent à détruire la première Bête : ils se soumettent aux ordalies de l’Initiation et ils y parviennent, mais très rares sont ceux qui réussissent à annihiler l’Inique, l’Antéchrist.
« Il n’y a rien comme la Bête », dit l’humanité, et elle s’agenouille totalement devant la Bête. Elle fait des avions supersoniques, des fusées qui traversent l’espace à des vitesses énormes ; elle crée des sérums, des médicaments, elle élabore des armes atomiques de tout type, elle se manifeste à travers l’intellectualisme éblouissant, les leaders politiques, etc.
Qui pourra détruire l’Inique ? Qui sera assez fort pour le détruire en lui-même ? Quelques-uns ont réussi, oui, mais ensuite ils ont commis un délit. La Bête a une telle force qu’elle peut être morte et ressusciter.
Évidemment, le FILS DE L’HOMME, lorsqu’il vient au monde, est toujours soumis à l’ignominie, exposé à toutes sortes de vexations. Mais qui le vexe, qui le soumet à l’ignominie ? LA BÊTE ! Lorsqu’il vient en ce monde, il doit entrer dans la Bête, et la Bête se moque de lui et le soumet à l’ignominie ; elle est sa prison, sa geôle. Si Lui est courageux, la Bête est lâche ; alors il est soumis à l’ignominie. Si Lui est chaste, la Bête ne l’est pas et il souffre l’indicible. Mais lorsque la Bête est morte, lorsqu’elle est précipitée dans le « Lac ardent de feu et de soufre » qu’est LA SECONDE MORT, le « Fils de l’Homme » ressuscite d’entre les morts et il vit.
Vous avez vu comment on représente le VISAGE DIVIN, la tête couronnée d’épines du « Fils de l’homme ». Ces têtes abondent en différents lieux du monde ; elles viennent de l’Âge de Bronze ; le visage du « Fils de l’homme » est ruisselant de sang à cause des vexations qu’il subit ; étant introduit dans la Bête, il doit souffrir jusqu’à ce que la Bête soit morte.
Il est écrit, donc, qu’« avant que vienne le Christ, vient l’Antéchrist » en chacun de nous. Et pour parler de manière collective, je dirai qu’avant qu’arrive l’Âge d’Or, l’Antéchrist sera devenu tout-puissant sur la face de la terre. « La Science se multipliera » dit Daniel (la science matérialiste de l’Antéchrist), elle entrera en chacun de nous et tous s’agenouilleront devant la Bête. Ainsi est-ce écrit.
« Le Faux Prophète qui fait des signes devant la Bête », c’est l’Égo, le Moi, le Moi-même, le Soi-même, et la Bête monte sur la « Grande Prostituée ». Laquelle de ces Bêtes ? L’abominable « Organe Kundartisseur », le « Serpent Tentateur de l’Éden ». Ainsi donc, mes frères, nous devons comprendre ce qu’est la Bête ; elle détient des pouvoirs terribles, énormes. Quand on comprend cela, on s’efforce alors de faire en soi-même une NOUVELLE CRÉATION.
Comme dit Paul de Tarse (et c’est vrai) : « Être circoncis ne vaut rien ; ne pas être circoncis ne vaut rien ; l’important, c’est de faire une nouvelle création ». Quelle est cette nouvelle création ? La fabrication des CORPS EXISTENTIELS SUPÉRIEURS DE L’ÊTRE.
Et qu’est-ce que la « marque du Christ » ? Les STIGMATES, LES SIGNES DU MERCURE avec lequel nous travaillons (pour parler en termes rigoureusement alchimiques). Mais, si l’on ne fait pas, mes frères, une nouvelle création, rien n’est fait.
Dans les anciens Mystères de l’Égypte, lorsque l’Initié allait recevoir sa PREMIÈRE INITIATION, il entrait dans un sarcophage, dans un sépulcre rempli de textes et il demeurait allongé là, pendant trois jours et trois nuits, comme mort. Alors, hors de son corps physique, il se retrouvait face à face avec sa Mère Divine (ISIS) qui portait un livre dans sa main droite (le LIVRE DE LA SAGESSE grâce auquel il est possible de s’orienter pour réaliser le Grand Œuvre).
Et quel est le Livre de la Sagesse ? L’APOCALYPSE. Qui le comprend ? Celui qui travaille dans le Grand Œuvre ; celui qui ne travaille pas dans le Grand Œuvre ne pourra pas le comprendre, car c’est « le Livre de toute Création ». Une fois les trois jours passés, l’Initié ressuscitait d’entre les morts car il revenait à la vie. Certes, ce n’était pas la GRANDE RÉSURRECTION, non ; mais une PETITE RÉSURRECTION, car dans chaque Initiation, quelque chose meurt et quelque chose ressuscite en nous.
Ainsi, sur ce chemin, nous allons mourir et ressusciter peu à peu. Ces trois jours sont les TROIS PURIFICATIONS par lesquelles nous devons passer : trois purifications par le Fer et par le Feu. La Grande Résurrection n’est possible qu’après la GRANDE MORT.
Lorsque nous ressuscitons totalement, lorsque nous passons par la GRANDE RÉSURRECTION, Ahriman est mort, il ne reste plus rien de l’Antéchrist, ni de la Bête, ni du Faux Prophète ; pour eux, le « Lac ardent de Feu et de soufre » qu’est la Deuxième Mort. Alors se lève le fils de l’Homme, il ressuscite en le Père et le Père ressuscite en le Fils, car le Fils et le Père sont un.
Ainsi donc, tout est à l’intérieur de nous et c’est à l’intérieur de nous-mêmes qu’il nous faut travailler. Tels que nous sommes actuellement, nous sommes un échec ; il faut que l’Égo meure et, lorsqu’on y est parvenu, il est nécessaire que meure la Bête, Ahriman, le « Monstre aux sept têtes et aux dix cornes », l’envers de l’Homme Causal.
C’est ainsi seulement, mes chers frères, qu’il est possible de ressusciter un peu plus tard. Avant cela, nous devrons nous contenter de petites morts et de petites résurrections ; mais la RÉSURRECTION FINALE n’est pas possible avant la mort de la Bête.
Toutes les Écoles nous disent que l’Initié demeure trois jours dans un sépulcre et qu’après cela, il sort transformé. Certaines écoles prennent cela littéralement, crûment ; elles croient qu’il s’agit vraiment de trois jours où on est couché, mis dans un cercueil, et qu’ensuite on se lève « devenu Dieu ». Elles ne comprennent pas la réalité des choses ; elles ne veulent pas comprendre que ces trois jours sont les Trois Purifications par le Fer et par le Feu. Pour y arriver, il faut toute une vie de sacrifices. Zoroastre (Zarathoustra) a commencé très jeune, et il était un vieillard quand il y est parvenu. Il y en a qui commencent dans l’âge mûr ou même vieux ; évidemment, ils n’arriveront pas à le faire en une seule existence, mais ils peuvent avancer beaucoup et, dans des existences futures, ils pourront terminer le Grand Œuvre. Mais IL N’EST PAS POSSIBLE, je le répète, DE PARVENIR À LA RÉSURRECTION SUPRÊME SANS LA MORT DE L’ANTÉCHRIST.
Ici se termine la conférence de ce soir, mes chers frères. Quelle heure est-il ? Onze heures ?
Question. […]
Maitre. Bon. Nous ferons notre chaîne et nous.
Question. […] D’après le cours de l’autre jour […] au point de voir un être démoniaque. Je veux vous demander comment est-il possible et pour quelle raison le Maître Jésus lui-même fut tenté par le Diable ?
Maitre. TOUS les êtres qui sont SUR LE CHEMIN ÉSOTÉRIQUE, sans excepter Jésus de Nazareth, ONT ÉTÉ ET SERONT TENTÉS. Incontestablement, il nous faut transformer le Diable, le convertir en Lucifer ; « blanchir le Diable », le faire briller en nous.
Question. Maître, mais […] Lui ne l’avait plus, il l’avait déjà « blanchi », il était déjà… il n’avait pas besoin de cette Réflexion du Logos parce qu’il l’avait pour le moins déjà blanchi ?
Maitre. Bien pensé !
Question. Je dis…, je pense.
Maitre. C’est ce que tu pensais ?
Question. Je suppose qu’Il l’avait déjà blanchi !
Maitre. Tous les êtres, y compris lui, ont eu à le « blanchir » ; s’il n’avait pas réussi à le blanchir totalement, IL A DÛ LE BLANCHIR après à travers l’Initiation.
En tout cas, le Drame Cosmique de l’Initiation est hautement symbolique ; les Évangiles sont des livres à clés ; ils ont été rédigés par des Initiés et pour des Initiés ; il faut toute une vie d’études hermétiques pour arriver à comprendre les Évangiles et c’est une fois arrivés à la vieillesse que nous parvenons à les comprendre.
On doit avoir « blanchi ses cheveux » dans la Sagesse, pour pouvoir arriver à comprendre ce que sont les Évangiles.
Bon, mes frères, nous allons maintenant.