Le Faux Sentiment du Moi

LE FAUX SENTIMENT DU MOI

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Présentateur de la cassette. Conférence dictée en Troisième Chambre par le Vénérable Maître Samaël Aun Weor, le 4 mai 1977.

Nous commencerons notre homélie. Aujourd’hui nous avons deux mariages, non ? C’est un ou deux ?

Disciple. Deux.

Maître. Deux couples. C’est bien. Nous avons deux Mariages Gnostiques. Nous donnerons premièrement l’homélie en Troisième Chambre pour préparer donc, l’ambiance, amener l’Enseignement jusqu’au cœur de chacun. Et ensuite, donc évidemment, nous aurons le Rituel pour les deux mariages.

Nous allons parler aujourd’hui un peu du Sentiment de soi-même. Cela vaut la peine que nous réfléchissions à cette question du Sentiment de soi-même. Il convient que nous comprenions à fond la question du FAUX SENTIMENT DE L’ÉGO.

Tous ici, au fond de notre cœur, nous avons toujours le Sentiment de nous-mêmes. Mais il convient de savoir si ce Sentiment est correct ou erroné : il est donc nécessaire de comprendre ce qu’est ce Sentiment du JE. Avant tout, il est urgent de comprendre que les gens seraient disposés à abandonner l’alcool, le cinéma, les fêtes, etc., mais pas leurs propres souffrances.

Les gens adorent leurs propres douleurs, leurs souffrances. Ils se détacheraient plus facilement d’un moment de joie que de leurs propres souffrances ; toutefois, il paraît paradoxal que tous se prononcent contre ces mêmes souffrances, qu’ils se plaignent de leurs douleurs ; mais quand il faut véritablement les abandonner, d’aucune manière ils sont disposés à un tel renoncement.

Assurément, nous avons une série de photographies vivantes de nous-mêmes : des photographies de nous lorsque nous avions 18 ans, des photographies de nous lorsque nous étions des enfants, des photographies de nous lorsque nous étions des hommes de 21 ans, des photographies de nous à 28 ou 30 ans, etc., etc., etc.

À chacune de ces PHOTOGRAPHIES PSYCHOLOGIQUES correspond toute une série de souffrances, c’est ostensible ; et nous avons plaisir à examiner de telles photographies et nous nous délectons à raconter aux autres les souffrances de chaque âge, les douloureuses époques par lesquelles nous sommes passés, etc.

Il y a une saveur, assez exotique, bohème, pour ainsi dire, quand nous racontons aux autres nos douleurs, quand nous leur disons que nous sommes des gens d’expérience ; quand nous leur contons nos aventures d’enfant ; la manière dont nous avons dû travailler pour gagner le pain de chaque jour : l’époque la plus douloureuse de notre existence, quand nous allions, ici ou là, à la recherche de centimes pour subsister : que de douleurs, que de tourments ! En tout cela, nous nous réjouissons.

Quand nous faisons ce type de narrations, nous sommes véritablement bohèmes, enthousiastes : au lieu de nous délecter, dans ce cas, d’alcool ou de cigare, nous nous délectons de l’historiette, du roman, de ce qui nous est arrivé, de ce que nous avons dit, de ce que l’on nous a dit, de la manière dont nous avons vécu, etc., etc.

C’est une espèce de bohème, assez exotique, qui nous plaît. Il semble que d’aucune manière nous soyons disposés à abandonner nos propres souffrances ; elles sont donc le narcotique qui plaît à tous, le délice qui est agréable à tous. Et plus une vie est accidentée, plus nous nous sentons exotiques, bohèmes, avec nos douleurs ; chose absurde, c’est certain.

Mais observez qu’À CHAQUE SITUATION CORRESPOND UN SENTIMENT, UN SENTIMENT DU JE, du moi-même : nous sentons que nous « sommes », nous sentons que nous existons.

En ce moment, vous êtes réunis ici, en train de m’écouter et je suis en train de vous parler ; vous sentez que vous sentez (vous avez ici, dans le cœur, le sentiment de vous-mêmes), mais êtes-vous sûrs que ce sentiment soit correct ?

Il est possible que oui, vous soyez sûrs de cela. Et ce sentiment que vous avez en ce moment (le sentiment d’exister, le sentiment d’être et de vivre) est le véritable ? Ou ce serait un faux sentiment ?

Il convient que nous réfléchissions un peu à ces questions. Quand nous allons quelque part, peut-être dans les bars, ou quand nous allons dans les cabarets, avons-nous un sentiment ? Oui, il est évident que nous en avons un, mais est-ce le bon ?

À chaque âge correspond un sentiment ; car l’un est le sentiment de quelqu’un qui a 18 ans, et l’autre de celui qui a 25 ans ; un autre est le sentiment de celui qui a 30 ans et un autre est à celui qui a 35 ans et il est indubitable qu’un vieillard de 80 ans aura son propre sentiment : lequel de ces sentiments est le véritable ?

C’est quelque chose de bien terrible, cette question du Sentiment de soi-même. Parce qu’on sent qu’on sent, on sent qu’on existe, on sent qu’on vit, on sent qu’on est, on sent qu’on sent ; on a un cœur et on sent, et on dit : « JE, JE et JE… ». Ils sont nombreux les « JE » ! Lequel de ces sentiments est-il donc le sentiment exact ? Réfléchissez un peu à cette question, pensez ! Cela vaut la peine d’essayer de comprendre cette question.

Si quelqu’un désintègre un JE quelconque, prenons le JE du ressentiment contre quelqu’un : il est satisfait de l’avoir désintégré ; mais si ce même sentiment continue, il y a quelque chose qui est en train d’échouer dans le travail ; tout simplement, cela nous indique que ce JE que nous croyions avoir désintégré ne s’est pas désintégré puisque le sentiment de celui-ci continue.

Si nous pardonnons à quelqu’un et plus encore, si nous supprimons la douleur que cette personne nous a provoquée, mais que nous continuons avec ce même sentiment, alors cela indique que nous n’avons pas annulé l’offense ou le mauvais souvenir ou la mauvaise action que quelqu’un a provoquée en nous. Le JE du ressentiment continue à être vivant.

Nous sommes en train de toucher un point très délicat puisque nous sommes tous dans le TRAVAIL DE SOI-MÊME et SUR SOI-MÊME.

Combien de fois avons-nous cru, par exemple, que nous avions désintégré un JE de vengeance, supposons ; mais ce sentiment que nous avions continue. Ceci indique alors que nous n’avons pas réussi à désintégrer ce JE : c’est évident.

De cette manière donc qu’en nous existe autant de sentiments que d’agrégats psychiques ou de JE que nous avons en nous. Si nous avons 10 000 agrégats psychiques, indubitablement nous aurons 10 000 sentiments de nous-mêmes. Chaque JE a son propre sentiment. Ainsi donc, une règle à suivre dans notre Travail sur nous-mêmes, c’est cette question du Sentiment.

Intellectuellement nous pourrons avoir annihilé le JE de l’Egoïsme, mais continuera-t-il d’exister en nous le Sentiment de l’égoïsme, ce Sentiment de d’abord Moi, ensuite Moi et toujours Moi ?

Soyons sincères avec nous-mêmes : et si un tel Sentiment continue d’exister, c’est parce que le JE de l’égoïsme existe encore.

Ainsi donc, aujourd’hui, je vous ai invité à comprendre cette question du Sentiment. Cela coûte beaucoup de travail aux personnes, en fait, de se décider à comprendre la nécessité de désintégrer l’Ego, mais cela leur coûte encore plus de travail de comprendre ce qu’est le Sentiment. C’est généralement tellement fin que ça nous échappe ; c’est tellement subtil. En tout cas dans ce travail sur soi-même, mes chers frères et sœurs, il y a trois règles que nous devons comprendre :

1) Le TRAVAIL SUR SOI-MÊME, dans le but de désintégrer les agrégats psychiques que nous portons à l’intérieur de nous, vive personnification de nos erreurs.

2) LE TRAVAIL AVEC LES AUTRES. Il est nécessaire d’apprendre à gérer nos relations avec les autres et…

3) L’AMOUR du TRAVAIL ; le Travail pour le Travail lui-même.

Ce sont les trois lignes à suivre. Si une personne, par exemple, dit qu’elle est en train de travailler et croit qu’elle travaille sur elle-même, mais qu’aucun changement n’apparaît chez cette personne, si le Sentiment erroné du JE continue, si sa relation avec ses semblables reste la même, alors cela démontre que cette personne n’a pas changé ; et si elle n’a pas changé, c’est donc qu’elle ne travaille pas sur elle-même correctement, c’est évident.

Nous avons besoin de changer ; mais si, après un certain temps de travail, le Sentiment du JE reste le même, si notre attitude envers les gens reste la même, pourrons-nous alors affirmer que nous avons changé ? En vérité non. Et le but de ces études consiste à changer. Le CHANGEMENT DOIT ÊTRE RADICAL, car nous DEVONS ARRIVER À PERDRE jusqu’à NOTRE PROPRE IDENTITÉ en elle-même.

Un jour, par exemple, A. cherchera A., car A. n’existera plus ; lui-même l’aura perdu, c’est clair. Un jour U. dira : « Qu’est devenu U. » ? Il n’existera plus ; il aura disparu pour U.

Donc en réalité et en vérité, jusqu’à l’Identité elle-même on doit être perdue pour soi-même. Nous devons devenir absolument différents.

Je connais, ici même, parmi les frères et sœurs, j’en connais certains, dont je ne mentionnerai pas le nom, qui depuis des années et des années étudient ici avec moi ; je vois qu’ils sont toujours pareils : Ils n’ont pas changé. Ils ont la même conduite, ils commettent les mêmes erreurs ; comme ils les ont commises il y a 20 ans, ils les commettent aujourd’hui : les mêmes ! Ils ne montrent, ni n’accusent aucun changement ; il n’y a rien de nouveau en eux.

Comment sont-ils ? Comme ils étaient il y a 20 ans, il y a 10 ans ou il y a 50 ans. Changement ? Aucun. Alors qu’est-ce que ces gens sont en train de faire ? Que font-ils ici ? En fait ils perdent leur temps misérablement, n’est-ce pas ?

Car l’objet de nos études est de CHANGER PSYCHOLOGIQUEMENT, nous convertir en des êtres différents. Mais si nous continuons à être les mêmes, si untel est le même qu’il y a 10 ans, eh bien alors il n’a pas changé, ni ne fait rien ; il est en train de perdre son temps ; c’est évident.

Je vous invite tous à cette réflexion. Voulez-vous changer ou ne voulez-vous pas changer ? Si vous continuez à être toujours les mêmes, alors qu’êtes-vous en train de faire ? Dans quel but êtes-vous réunis ici, dans la Troisième Chambre, pour quoi faire ? Il faut être plus réfléchi..(pas de s).

Un guide à suivre est cette question du Sentiment du JE. Le Sentiment du JE est toujours erroné, il n’est jamais correct. Nous devons faire la distinction entre le SENTIMENT du JE et le SENTIMENT de l’ÊTRE.

« L’Être est l’Être et la Raison d’être de l’Être est ce même Être ». Le Sentiment de l’Être est toujours correct, mais le Sentiment du JE est un sentiment erroné, un faux sentiment. Pourquoi les frères et sœurs se réjouissent avec leurs photos, avec les Photos Psychologiques d’il y a 20 ans, 30 ans ou 50 ans ? Que leur arrive-t-il ?

Chaque Photo Psychologique est accompagnée d’un sentiment différent : eh oui, le sentiment du jeune de 18 ans qui se saoule, le sentiment du garçon de 20 ans qui va avec sa jeune fiancée ou suit les chemins de la perversité, etc. Lequel de ces sentiments est-t-il correct ? Celui que nous avions quand nous étions des jeunes de 18 ans ou celui que nous avons aujourd’hui à l’âge de 50 ou 60 ans ? Quel est le vrai ?

Eh bien, aucun de ces sentiments n’est véritable ; aucun d’eux n’est correct ; ils sont tous faux. FAUX quand on se sent un homme de 18 ans qui a le monde devant lui et à qui sourient les petites amies ; FAUX celui de ce petit jeune de 20 ans qui croit qu’avec sa bonne mine il va dominer le monde ; FAUX celui du jeune de 25 ans qui va de balcon en balcon. Tout cela est FAUX ! Lequel de ces sentiments est-il réel ? SEULE LA CONSCIENCE PEUT NOUS DONNER UN SENTIMENT RÉEL.

N’oubliez pas qu’entre la Conscience et l’Être il n’y a pas autant de distance qu’on le dit. Les aspects de la Vie sont au nombre de trois : l’ÊTRE (le SAT en Sanskrit), la CONSCIENCE (CHIT) et la FELICITÉ (ANANDA) ; mais la Conscience Réelle de l’Être (qui n’est pas très éloignée de l’Être lui-même) se trouve embouteillée parmi toute cette multiplicité d’agrégats psychiques qui personnifient nos erreurs et qu’en notre intérieur nous portons.

Seule la Conscience peut nous donner un Sentiment correct ; mais ce sentiment est cruel pour les autres, parce que les autres sont embouteillés dans de faux sentimentalismes qui n’ont rien à voir avec le véritable Sentiment de l’Être.

Le Sentiment de la Conscience Objective, Réelle est ce qui compte, ce qui est important ; mais pour nous permettre d’avoir ce Sentiment véritable de la Conscience Réelle et Objective, nous avons besoin avant tout de DÉSINTÉGRER les AGRÉGATS PSYCHIQUES.

À mesure que nous désintégrerons les divers agrégats (vives personnifications de nos défauts), la VOIX de la CONSCIENCE se fera de plus en plus forte ; le SENTIMENT de l’ÊTRE, c’est-à-dire de la Conscience, se fera ressentir de manière de plus en plus intense ; et à mesure que nous allons ressentir avec la Conscience, nous nous rendrons compte que le Faux Sentiment du JE nous conduit à l’erreur.

Mais cela est extrêmement subtil, extrêmement délicat, car dans la vie nous avons tous trop souffert, c’est évident.

Aussi nous avons marché sur le chemin de l’erreur ; cela est pathétique. Et dans tous les aspects de notre vie, à chaque processus, à chaque instant, nous avons ressenti, dans notre cœur, quelque chose, quelque chose… qui s’appelle « Sentiment ».

Ce « quelque chose » nous l’avons toujours considéré comme la « Voix de notre Conscience » ; nous l’avons considéré comme le « Sentiment de Soi », comme le « Sentiment Réel » auquel nous avons obéi, comme l’unique chose qui ait pu nous conduire sur le Droit Chemin, etc. Mais malheureusement, nous étions dans l’ERREUR, mes chers frères et sœurs !

La preuve de notre erreur, c’est que plus tard nous avons eu un autre sentiment complètement différent, totalement distinct ; et beaucoup plus tard un autre sentiment encore plus distinct. Alors lequel des trois était le vrai ? Alors, nous avons tous été victimes d’une autotromperie.

Toujours nous avons été guidés… ou toujours nous avons confondu le Sentiment du JE avec le Sentiment de l’Être. Nous avons été VICTIMES d’une AUTOTROMPERIE. Et ici, je ne peux faire d’exception ; même moi, j’ai marché sur le chemin de l’erreur quand je croyais que le Sentiment du JE était le Sentiment de l’Être. Il n’y a pas d’exceptions, nous avons tous été victimes de l’autotromperie !

Arriver à ressentir vraiment, arriver à avoir un Sentiment précis, c’est quelque chose de terrible. Ce Sentiment précis est celui de la Conscience Superlative de l’Être.

En tout cas, nous devons marcher sur le chemin de l’ARISTOCRATIE de l’INTELLIGENCE et de la NOBLESSE d’ESPRIT. À mesure que nous avancerons sur ce Sentier si difficile de l’Autoconnaissance et de l’Auto-observation de nous-mêmes, de moment en moment, nous allons apprendre aussi à ressentir correctement. Nous allons apprendre à connaître le Sentiment Authentique de la Conscience Superlative de l’Être.

L’Être, pour nous, est ce qui compte, ce qui est important ; et le SENTIMENT JOUE UN GRAND RÔLE DANS CETTE QUESTION DE L’ÊTRE, un rôle très profond. Combien de fois avons-nous cru que nous marchions bien sur le chemin de la vie, guidés par le sentiment vif d’une authentique réalité ? Il se trouve que nous allions alors plus mal qu’avant, car nous guidait un Faux Sentiment : celui du JE.

Il y a des personnes qui ne sont pas capables de se détacher du Faux Sentiment du JE, jamais ! Elles ont une série de photographies d’elles-mêmes qu’elles n’abandonneraient pour rien au monde, ni pour tous les trésors du monde. Elles se réjouissent de leurs douleurs et y renoncer serait pire que la mort même. Les gens vivent en se plaignant, et se réjouissent de leurs complaintes, et jamais ils n’abandonneraient leurs douleurs.

C’est terrible ce que je suis en train de vous dire, douloureux, mais c’est la vérité. POUR UN FAUX SENTIMENT DU JE, NOUS POUVONS PERDRE TOUTE NOTRE EXISTENCE, intégralement. Car si nous passons 20 ans, 30 ans, 40, 50, et 60 ans, et que nous arrivons à 80 ans (si jamais nous y arrivons, car beaucoup meurent avant 80 ans) avec ce même faux concept ou ce même Faux Sentiment du JE, pour être plus clair. Et ce Faux Sentiment que nous avons du JE, nous embouteille complètement dans l’Ego et finalement nous mourons sans avoir fait un seul pas en avant.

En général les gens, en affrontant la vie, NE REÇOIVENT PAS LES EXPÉRIENCES DIRECTEMENT DANS LA CONSCIENCE, non ; ils ont une série d’idées préconçues, de préjugés terribles dans le mental. Quelconque menace est alors immédiatement, dirons-nous, repoussée par quelque préjugé ou idée préconçue. Tout ce qui nous arrive dans la vie ne parvient pas directement à la Conscience, mais à toute cette multiplicité de préjugés que nous avons en nous, à toute cette diversité de sentiments erronés et contradictoires, mais jamais à la Conscience. Et par conséquent donc, nous restons endormis toute la vie.

Voyons un vieil homme neurasthénique par exemple, de 80 ans, aux pensées surannées et maladroites, embouteillé dans un certain dogme. Il a un Sentiment de lui-même totalement erroné. Quand quelque chose lui arrive, cela ne touche pas sa Conscience, tout ce qui lui arrive parvient à son Mental. Et comme ce dernier est rempli de tant de préjugés, coutumes, habitudes mécaniques, etc., alors il réagit en accord avec son propre conditionnement : il réagit violemment, lâchement, etc., etc., etc.

Observez vous-mêmes un vieillard de 80 ans en train de réagir, on peut tout prévoir, les mêmes réactions. Pourquoi ? Parce que tout ce qui arrive à son Mental ne touche jamais sa Conscience ; tout arrive à son Mental, et ensuite, le Mental l’interprète à sa façon. Le Mental juge tout à sa manière, comme il est habitué à juger, comme il croit que c’est vrai et le Faux Sentiment du JE approuve la manière erronée de penser. Total : celui qui a un Faux Sentiment du JE perd son existence misérablement.

Il nous faut parvenir au Correct Sentiment, mais c’est celui de la Conscience. Personne ne pourrait arriver à ce Correct Sentiment sans avoir auparavant désintégré les agrégats psychiques.

À mesure qu’on va désintégrer les agrégats psychiques, le Correct Sentiment va se manifester. Quand la désintégration est totale, le Correct Sentiment est lui aussi total.

Mais en général, le Correct Sentiment de soi-même est en lutte contre le Faux Sentiment du JE. C’est que le Correct Sentiment de la Conscience est, donc, au-delà de tout code d’éthique, au-delà de tout code moral établi par une quelconque religion, etc. Donc en général les CONCEPTS MORAUX établis par les différentes religions, au fond S’AVÈRENT FAUX.

Comme la Conscience humaine est de nos jours tellement endormie, il en découle que l’on a inventé différents systèmes pédagogiques, sociaux, éthiques, éducatifs et moraux, pour nous faire marcher sur le droit chemin, mais rien de cela ne sert à quoi que ce soit. Il y a une ÉTHIQUE PROPRE À LA CONSCIENCE, mais celle-ci s’avère immorale pour les faux-saints des divers courants religieux.

Il existait un livre, celui des « PARAMITAS », au Tibet Oriental, dont l’éthique ne cadrerait jamais avec aucun culte, car elle provient de la Conscience ; et je ne suis pas en train de me prononcer contre une quelconque forme religieuse, uniquement contre certaines formes ou contre certaines carcasses oxydées, pour ainsi dire, dans lesquelles sont embouteillés de nos jours le mental et le cœur ; certaines structures caduques et dégénérées de fausse morale conventionnelle ; c’est contre cela que je me prononce.

Dans ces études, il ne s’agit pas de suivre ou de vivre en accord avec certaines formes pétrifiées de morale, ici on doit DÉVELOPPER la CAPACITÉ de COMPRÉHENSION.

Nous devons constamment nous juger nous-mêmes dans le but de SAVOIR CE QUE NOUS AVONS et CE QUI NOUS MANQUE. Il y a beaucoup que nous devons éliminer et beaucoup que nous devons acquérir, si nous voulons vraiment marcher sur le Droit Chemin. Mais le Sentiment erroné du JE ne permet pas à beaucoup de gens d’avancer sur le difficile Sentier de la Libération ; on confond toujours le Sentiment erroné du JE avec le Sentiment de l’Être.

Et, si « nous n’ouvrons pas bien les yeux », comme on dit, le Sentiment erroné du JE peut tous nous faire échouer dans la présente existence.

L’Être est ce qui compte, mais il est au plus profond, très profond. Réellement, l’Être en soi-même, est la MONADE INTÉRIEURE. Rappelons-nous Leibniz et ses célèbres « Monades ». La Monade en soi-même, est ce que nous pourrions appeler en hébreu « MESHMAH », c’est-à-dire Atman-Bouddhi.

ATMAN ? Qui est Atman ? L’Intime, l’Être. À ce propos, les « Dieux Atomiques » nous dit justement : « Avant que la fausse aurore n’apparaisse sur la Terre, ceux qui survécurent à l’ouragan et à la tourmente ont loué l’Intime et leur sont apparus les Hérauts [Messagers] de l’Aurore ».

Neshamah, c’est-à-dire Atman-Bouddhi, est la Monade citée par un Leibniz et sa « Philosophie Monadique ». Donc, Atman est l’Intime, BOUDDHI est l’Âme Spirituelle, la Conscience Superlative de l’Être ; les deux intégrés, constituent la Monade ; c’est évident.

La Monade à son tour s’est dédoublée en l’Âme Humaine qui est le MANAS SUPÉRIEUR des Orientalistes. Cette Âme Humaine, en principe, est complètement germinale, mais d’elle, par dédoublement, a résulté l’ESSENCE qui est la seule chose que les « animaux intellectuels » ont en eux, incarné. Cette Essence est embouteillée dans les divers agrégats psychiques qu’en notre intérieur nous portons.

En hébreu, « Neshamah » est précisément Atman ; Atman dans sa partie ineffable. Bouddhi est « RUACH » et Atman-Bouddhi se dit « Ruach » en général.

« NEPHESH » est l’Âme Humaine ou l’Âme Causale d’où dérive précisément l’Essence que chacun possède en son intérieur. Cette Essence il faut la réveiller, c’est la part de Conscience que nous avons en nous. Cette Essence, nous devons la mettre en activité ; malheureusement elle est endormie ; elle est enfermée dans les agrégats psychiques inhumains que nous portons en notre intérieur, par malheur.

Il est nécessaire de comprendre que quand quelqu’un travaille sur lui-même, il s’engage sur le Chemin de la RÉVOLUTION de la CONSCIENCE, il aspire à recevoir un jour ses PRINCIPES ANIMIQUES et SPIRITUELS, c’est-à-dire à se convertir en Temple de la Monade Intérieure ; parce qu’il est évident qu’une Essence développée, dégagée, éveillée, s’intègre, fusionne complètement avec l’Âme Humaine dans le Monde Causal.

Beaucoup plus tard advient le meilleur : le MARIAGE, l’Intégration de cette Âme Humaine avec la Monade ; quand cela arrive, le Maître s’est AUTORÉALISÉ totalement.

Par conséquent ce que nous possédons, qui est l’Essence, doit être travaillé. Nous devons commencer par la désembouteiller, par la libérer ; c’est une fraction d’Âme Humaine en toute créature et il faut la réveiller, parce qu’elle est endormie dans chacun des agrégats psychiques qu’en notre intérieur nous portons.

Cette Essence a son propre Sentiment Correct, qui est différent, complètement différent du Faux Sentiment du JE. Cette Essence, réellement, avec son Sentiment, émane de la véritable ÂME CAUSALE ou ÂME COSMIQUE ; ainsi, le Sentiment de l’Essence est le même que celui de l’Âme Cosmique ; le même qui existe dans l’Âme-Esprit, le même qui existe dans l’Intime ou Atman.

Quand on s’engage sur ce Chemin, on découvre qu’on se trouve sur le Chemin de la Révolution de la Conscience ; et la Révolution de la Conscience est terrible, parce qu’elle entraîne en fait, avec elle, la RÉVOLUTION INTELLECTUELLE et la RÉVOLUTION PHYSIQUE. La Révolution de la Conscience provoque une série de Révolutions Intellectuelles extraordinaires et, à son tour, comme résultat apparaît la Révolution Physique.

Dans l’Alchimie, par exemple, on parle de la RÉINCRUDATION du corps physique, de l’INVULNÉRABILITÉ et de la MUTATION. Il est évident que celui qui est parvenu à l’Éveil total, celui qui a obtenu l’Illumination, peut se nourrir de l’Arbre de Vie et, de ce fait, son corps physique, s’il le veut, peut devenir invulnérable, mutant ; et ceci, il l’obtient au moyen de la Réincrudation Alchimique.

Un Illuminé sait très bien comment réaliser la RÉINCRUDATION. Ainsi, il y a Trois Révolutions en une : celle de la Conscience qui entraîne avec elle la Révolution Intellectuelle et l’autre, la Révolution Physique.

Les grands Adeptes de la Conscience, ceux qui ont obtenu véritablement l’Éveil, sont Illuminés ; beaucoup d’entre eux sont immortels. Rappelons-nous rien moins que SANAT KUMARA, « L’Ancien des Jours », le fondateur du Collège d’Initiés de la Fraternité Blanche. Il a amené son corps physique à la Terre, il est venu depuis Vénus.

Ce Grand Maître, ayant passé au-delà de toute nécessité de vivre dans ce monde, y est resté pour aider ceux qui marchent sur le Rocailleux Sentier qui conduit à la Libération Finale.

Sanat Kumara est quelqu’un qui peut se submerger totalement dans l’Océan de la Grande Lumière, mais qui a renoncé à toute félicité pour rester ici avec nous ; et il est avec nous, par Amour pour nous.

Sur ce Chemin que nous parcourons, il est urgent de comprendre comment être en relation correcte avec nos semblables ; si nous travaillons sur nous-mêmes, nous devons aussi LEVER LA TORCHE POUR ILLUMINER LE CHEMIN DES AUTRES, pour montrer à d’autres le Sentier ; ce que font précisément les Missionnaires Gnostiques : montrer à d’autres le Sentier de la Libération.

En Orient on parle clairement de deux catégories d’Êtres qui marchent sur le Chemin : les premiers, que nous pouvons appeler les SRAVAKAS, et les BOUDDHAS PRATYEKAS. Évidemment, ce sont des ascètes ; ils savent que le Faux Sentiment du JE conduit à l’échec ; ils le comprennent. Ils s’attachent à travailler intensivement sur eux-mêmes ; ils ont fait des vœux ; certains d’entre eux ont même dissous l’Ego, mais ils ne travaillent pas pour les autres, ils ne font rien pour leur prochain.

Ces Bouddhas Pratyekas et Sravakas jouissent évidemment d’une certaine Illumination et d’une certaine Félicité, mais ils ne sont jamais arrivés en vérité à être de véritables Bodhisattvas au sens le plus strict du terme.

Il y a DEUX SORTES de BODHISATTVAS : ceux qui ont la BODHICITTA à l’intérieur d’eux et ceux qui ne l’ont pas. Qu’entend-on par « Bodhicitta » ou « Bodhicitto » ? Simplement grâce à divers renoncements et de Kalpas entiers se manifestant dans les mondes, et en renonçant à tout degré de Félicité, ils travaillent pour l’humanité. Ils ont les Corps Existentiels en Or Pur, car cela est la Bodhicitta : les CORPS EXISTENTIELS SUPÉRIEURS de l’ÊTRE et la SAGESSE et l’EXPÉRIENCE acquises à travers de successives éternités.

La Bodhicitta d’un Bouddha est, à proprement dit, un Bodhisattva dûment préparé qui peut parfaitement réaliser, efficacement, tous les travaux que le Bouddha Intérieur lui a confiés.

Croyez-vous, par hasard, que le Bodhisattva qui en vérité s’est développé, disons, sur le terrain vivant de la Bodhicitta, pourrait par hasard fracasser dans les travaux qu’il doit effectuer ? Bien sûr que non, puisqu’il y est dûment préparé !

On entend par « Bodhicitto », précisément, toutes ces Expériences, toutes ces Connaissances acquises à travers les âges, les Véhicules d’Or Pur, la Sagesse patente de l’Univers.

Évidemment, le Bodhisattva, pourvu d’une telle « Bodhicitto », se manifeste à travers différents Mahamanvantaras et, à la longue, il en vient à se convertir véritablement en un ÊTRE OMNISCIENT. L’Omniscience est quelque chose qu’il faut obtenir qu’il faut réussir, qui en aucune façon ne nous est donnée en cadeau ; c’est le produit de différentes manifestations cosmiques et d’incessants renoncements.

Le Bodhisattva qui possède donc en lui le « Bodhicitto », c’est-à-dire toutes ces sommes de Connaissances, Expériences et Véhicules en Or, etc., ne se laissera jamais guider par un Faux Sentiment du JE.

Mais ce Faux Sentiment du JE en général se raffine épouvantablement. Il y a des individus qui ont obtenu beaucoup de raffinements spirituels et qui, cependant, sont encore victimes du Faux Sentiment du JE. Comprendre cela est de base dans le Grand-Œuvre, c’est fondamental.

Tous nous avons le droit d’ASPIRER à l’ILLUMINATION, mais nous ne devons pas non plus convoiter l’Illumination. Avant de la convoiter, nous devons nous occuper de la DÉSINTÉGRATION DES AGRÉGATS PSYCHIQUES qu’en notre intérieur nous portons ; SURVEILLER de manière intensive ce Faux Sentiment du JE, l’annihiler, parce qu’il peut nous faire stagner, il peut nous amener à l’autotromperie, il peut nous faire croire que nous allons très bien. Il peut nous faire croire qu’il est la Voix de la Conscience alors qu’en réalité, c’est la voix de l’Ego.

Je veux que vous compreniez, clairement, qu’un jour… vous devrez fabriquer au-dedans de vous-mêmes le « Bodhicitto », c’est-à-dire élaborant cette expérience, élaborant cette connaissance que va vous apporter le Travail sur vous-mêmes. Avec une telle connaissance, avec une telle expérience, vous n’échouerez pas.

Au fur et à mesure que vous allez désintégrer les agrégats psychiques qui vous donnent le Faux Sentiment du JE, vous allez vous nourrir du PAIN de la SAGESSE, du PAIN TRANSUBSTANTIEL venu d’en Haut. Car chaque fois qu’on désintègre un agrégat psychique, on libère un pourcentage de Conscience et on acquiert, en fait, une vertu, une connaissance nouvelle, quelque chose d’extraordinaire.

À propos de VERTUS, je dois vous dire que celui qui n’est pas capable, par exemple, d’apprécier les gemmes précieuses, ne pourra pas non plus connaître la valeur des vertus. La valeur de celles-ci, en elles-mêmes, est précieuse, mais il n’est pas possible d’acquérir quelconque vertu si, auparavant, nous ne désintégrons pas le défaut antithétique.

Par exemple, nous ne pourrions pas acquérir la vertu de la CHASTETÉ si nous ne désintégrions pas le défaut de la Luxure. Nous ne pourrions pas acquérir la vertu de la MANSUÉTUDE, si nous n’éliminions pas de nous-mêmes le défaut du Ressentiment. Nous ne pourrions pas acquérir la vertu de l’ALTRUISME, si nous n’éliminions pas le défaut de l’Egoïsme.

Ce qui importe, donc, c’est que nous arrivions à comprendre la nécessité d’éliminer les défauts ; c’est ainsi seulement que naîtront en nous les gemmes précieuses des Vertus.

En tout cas, l’objectif de cette conférence d’aujourd’hui a été d’attirer votre attention sur le Faux Sentiment du JE. Vous devrez apprendre à sentir la Conscience, à avoir un Correct Sentiment de la Conscience Superlative de l’Être. Cette Conscience Superlative émane ou vient, à l’origine, d’Atman l’Ineffable, c’est-à-dire de l’Intime, de l’Être.

Ainsi, mes chers frères et sœurs, nous allons finir cette conférence, si l’un de vous veut poser une question par rapport à ce thème, il peut le faire avec la plus entière liberté.

Question. Vénérable Maître, quelle relation entre les sensations et le sentiment ?

Maitre. Les SENSATIONS sont des sensations, et il y en a des Positives et des Négatives. Toute sensation, par exemple, est le résultat d’une certaine radiation ou impression externe. Par exemple : il nous vient une sensation de douleur qui a été produite par quelqu’un, que ce soit avec la parole ou simplement parce qu’on nous a donné un « coup » ; nous avons alors une sensation de douleur. Et nous avons une sensation de joie quand quelqu’un nous traite bien ou quand nous sentons un parfum délicieux.

En tout cas, les sensations sont des sensations ; mais le SENTIMENT, on le porte dans le cœur ; c’est différent ; il va dans le Centre Émotionnel : et on ne doit jamais confondre le Sentiment Authentique de l’Être, de l’Atman, de la Monade, de l’Essence, etc., (de l’Être en général), avec le Sentiment du JE. Chaque JE a un type de sentiment et, en général, ces Sentiments du JE nous mènent à l’échec. Une autre question ? Vous pouvez tous poser des questions, qu’aucun ne reste avec des doutes. Tu as la parole, frère.

Question. Vénérable Maître, à chaque âge ou étape d’un individu, y a-t-il certains JE caractéristiques qui se manifestent ?

Maitre. Bien sûr que oui, en accord avec la Loi de Récurrence. Parce que si dans l’existence passée vers 30 ans, nous avons eu une querelle dans un bar, le JE de cette bagarre reste au fond de nous-même, en attendant le moment de nos 30 ans pour sortir une nouvelle fois. Quand on arrivera à cet âge, il sortira alors, il cherchera un bar dans le but de rencontrer l’individu avec lequel il s’est querellé. Ce dernier en fera autant et à la fin ils se retrouveront tous les deux au bar et se querelleront à nouveau ; telle est la Loi de Récurrence.

Et si à l’âge de 25 ans nous avons eu une aventure amoureuse, alors à ce même âge, le JE qui se trouvait donc là, à attendre tout au fond de nous, ressortira à la surface, contrôlera l’Intellect, contrôlera le cœur et ira chercher la bien-aimée de ses rêves. Elle fera de même et tous deux se rencontreront de nouveau pour répéter l’aventure. Ainsi, le ROBOT HUMAIN EST PROGRAMMÉ PAR LA LOI DE RÉCURRENCE. Une autre question ?

En tout cas, l’Être, le Véritable Être ne s’exprime pas dans « l’animal intellectuel » ; il vit normalement dans la Voie Lactée ; il se déplace dans la Voie Lactée. Ce qui agit dans ce monde, c’est le robot programmé par la Loi de Récurrence.

Il est nécessaire de désintégrer l’Ego et d’éveiller la Conscience pour que la Monade, Atman-Bouddhi, le RUACH-ELOHIM qui selon Moïse « labourait les eaux au commencement du Monde », le ROI-SOLEIL, revienne naturellement pour s’exprimer en nous, vienne à la manifestation, s’intègre dans notre personne humaine. Lui seul peut faire. Les gens croient qu’ils font mais ils ne font rien. Ils agissent en accord avec la Loi de Récurrence ; ce sont des machines programmées, et c’est tout.

Question. Vénérable Maître, à propos de ce que vous avez dit sur la Loi de Récurrence, j’ai lu dans un magazine (dans l’éditorial) que vous avez fait… : « en 1385 a eu lieu la Bataille de Tlatelolco (le Seigneur de Tlatelolco avec le Seigneur d’Azcapotlan). Et la bataille qui a eu lieu en 1958 fut la même que celle qui avait eu lieu cette année-là… ».

Maitre. Eh bien, oui, il est clair que c’est ainsi ! Et TOUT SE RÉPÈTE TOUJOURS en accord avec la Loi de Récurrence, c’est vrai. La Seconde Guerre Mondiale n’a pas été autre chose que la répétition de la première ; et la Troisième ne sera que la répétition de la Seconde. Une autre question ?

Question. Vénérable, peut-on avoir, disons, le sentiment de croire qu’on a éliminé un défaut (l’individu a éliminé un défaut), étant donné qu’il se trouve en suspens à cause de l’âge ou de l’étape […] vivant en soi ?

Maitre. Oui, on peut croire qu’on a éliminé tel ou tel défaut psychologique, mais SI LE SENTIMENT DE CE MOI CONTINUE EN NOUS, CELA SIGNIFIE QU’IL N’A PAS ÉTÉ ÉLIMINÉ. De sorte que voilà un moyen par lequel cette connaissance nous permet de savoir si nous avons éliminé tel ou tel JE. C’est un étalon de mesures qui nous permet de découvrir si nous avons ou n’avons pas éliminé tel ou tel agrégat psychique.

Question. Maître, comment pouvons-nous expliquer le fait qu’Adonaï ait du Karma ? Dans ce cas […].

Maitre. Bon, ADONAÏ, le Fils de la Lumière et de la Joie, N’A PAS DE KARMA QUE JE SACHE. S’il a mis du temps à éliminer un quelconque élément indésirable, alors, c’est du passé.

Question. J’avais cru comprendre que son Karma, c’était les mémoires de l’Âme… […]

Maitre. Bon, mais CELA EST UNE CONJECTURE ; nous devons nous baser sur les faits. Moi je ne crois pas qu’Adonaï ait du Karma ; du moins, je n’ai pas été informé de cela ; voilà la crue réalité. À ma connaissance il n’a pas de Karma. Il a maintenant un corps physique, il vit en Europe ; c’est un Adepte merveilleux ; il appartient au Cercle Conscient de l’Humanité Solaire qui opère sur les Centres Supérieurs de l’Être ; il vit comme un inconnu en Europe, en France. Y a-t-il une autre question ? Voyons, A.

Question. Maître, dans ma question il y a plusieurs interrogations. À part Sanat Kumara, y a-t-il d’autres Kumaras ? Car j’ai aussi pu comprendre que tout Maître qui a quelque chose de base, à Iod-Heve (le Père-Mère), se rapproche du Kumara ?

Maitre. Par « KUMARA », on entend TOUT INDIVIDU RESSUSCITÉ ; que ce soit untel ou untel, s’il est ressuscité, c’est un Kumara. Évidemment, les Kumaras comme les PITRIS sont ceux qui ont aidé à créer, à donner la vie à la forme physique ou humaine que nous avons.

Me paraissent plus intéressants encore que les Kumaras, les AGNISHVAITAS qui sont des DIEUX SOLAIRES ; ils sont assez intéressants.

Il est certain que les Dieux Solaires qui ont gouverné, par exemple, la Terre, l’humanité de la Première Race, sont retournés au Soleil. Ils étaient venus du Soleil et sont retournés au Soleil et, DANS LA FUTURE SIXIÈME GRANDE RACE RACINE, NOUS AURONS LA VISITE DES DIEUX SOLAIRES. Ils viendront du Soleil et vivront dans l’humanité et ils établiront la Sixième Race Racine sur la face de la Terre. Ils gouverneront les peuples, les nations et les langues, ce sont des Gouvernants.

Parmi les Douze Constellations du Zodiaque, évidemment, la plus importante est celle du LION. Le Soleil a son trône dans le Lion. Les Dieux Solaires viennent périodiquement sur la Terre chaque fois qu’une nouvelle Race commence…

Mais bon, ne nous écartons pas trop aujourd’hui de la question que nous avons proposée. Nous devons garder à l’esprit la nécessité de nous étudier un peu plus nous-mêmes, de porter notre attention sur cette question du SENTIMENT DU JE. Et jusqu’ici mes paroles. Nous allons maintenant célébrer le mariage gnostique avec sa Liturgie.