Le Pentalphe ou Pentagramme Ésotérique

LE PENTALPHE OU PENTAGRAMME ÉSOTÉRIQUE

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Si nous analysons à fond le Pentalphe, nous pouvons voir dans l’angle supérieur un « 4 ». C’est le symbole de Jupiter, le Père des Dieux, le symbole de l’Esprit Divin de toute créature qui vient au monde, le symbole de l’Éternel Dieu Vivant.

En dessous de ce « 4 », vous verrez des YEUX toujours ouverts. Ce sont précisément les Yeux de la Divinité, de Dieu. Les colonnes des Anges et des Démons tremblent devant ce symbole de Jupiter, avec les yeux de l’Esprit toujours ouverts. Ce symbole fait fuir (terrorisés) les ténébreux.

Le Pentalphe s’ouvre avec ses bras, de façon extraordinaire, tel un homme debout, avec les jambes et les bras ouverts. Mais, si nous observons attentivement les bras ouverts du Pentalphe, nous y verrons le signe de MARS, la planète de la guerre, et nous savons bien que l’OCCULTISME MARTIEN est terrible. Dans les Sphères, non pas supérieures mais inférieures de Mars, nous rencontrons de terribles Magiciens Noirs qui tremblent devant ce terrible signe du Pentalphe.

Évidemment, ce signe Martien placé sur les bras de l’Étoile à cinq pointes (qui est l’homme), nous donne de la force. Pas de la force physique, qui est une force d’un type très inférieur, non ; il nous donne la FORCE DE L’ESPRIT pour vaincre les mauvais.

Les deux angles inférieurs ouverts, qui sont les deux jambes de chacun de nous (quand nous sommes debout, avec les jambes ouvertes), portent la signature de SATURNE ; et nous savons ce qu’est l’aspect négatif de la Sphère de Saturne, ce qu’est la terrible Magie Noire. À l’évidence, les ténébreux la comprennent : si ce signe est placé avec les jambes vers le bas, si en haut, nous avons Jupiter avec les Yeux de l’Esprit toujours ouverts, il est évident que les ténébreux, en voyant cela, frémissent d’horreur, ils ne peuvent résister, ils se retirent.

Du côté droit, en plaçant l’image face à nous, nous voyons la LUNE et, à gauche, nous voyons le SOLEIL. Cependant, si nous plaçons l’image non pas face à nous, mais à côté de nous, le soleil sera évidemment à droite, n’est-ce pas ? Et la Lune sera à gauche.

Le soleil est représenté par un cercle, avec un point au centre. Ce soleil radiant de l’Esprit nous éclaire le Chemin. À gauche se trouve la Lune. Le Soleil représente les Forces Solaires, les Forces Positives, Masculines. La Lune représente les Forces Négatives, Féminines.

Au centre apparaît le CADUCÉE DE MERCURE, précisément sous le signe de MERCURE. Ce Caducée de Mercure est très important ; et au-dessus se trouve le signe de la PLANÈTE MERCURE.

Il est évident que Mercure est le Messager des Dieux, c’est la planète la plus proche du Soleil, c’est le Ministre du Soleil. Sans Mercure, il ne serait pas possible d’arriver à l’Autoréalisation Intime de l’Être.

Sous Mercure, précisément, apparaît son Caducée, avec les Ailes de l’Esprit toujours ouvertes. Ce Caducée se trouve dans l’Épine Dorsale de l’homme, dans notre Moelle Épinière, dans cette paire de cordons sympathiques connus en Orient sous le nom d’IDA et PINGALA : une paire de cordons qui s’enroulent comme vous le voyez sur le Caducée de Mercure. L’Énergie Créatrice monte jusqu’au cerveau par cette paire de cordons nerveux.

Maintenant, après cette explication sommaire, nous allons développer un peu plus.

Nous avons ici aussi, dans ce Pentalphe, le Bâton des Patriarches, la Perche d’Aaron, la Canne de Bambou (à sept nœuds), le Sceptre des Rois, la Perche de Joseph (fleurie), qui est l’Épine Dorsale.

C’est évidemment par le Canal de la Moelle Épinière que doit monter le Feu Sacré jusqu’au cerveau, pour passer de là au Temple cœur. Dans le Pentalphe, apparaît aussi l’ÉPÉE FLAMMIGÈRE, qui n’est autre que le Feu Sacré en chacun de nous. Sans l’Épée Flammigère, nous ne serions pas de véritables disciples. Lorsqu’un Ange perd son Épée, cet Ange a chuté et il est alors précipité dans les Enfers Atomiques.

Dans la partie supérieure du Pentalphe apparaît aussi le CALICE. De sorte que nous voyons le Calice, le Bâton et l’Épée. Ce Calice, indubitablement, représente la YONI (c’est-à-dire l’Utérus), de même que le Bâton représente le PHALLUS, le principe masculin, et l’Épée, le Feu Sacré.

Nous devons apprendre, indubitablement, à manier le Bâton et l’Épée, et nous devons travailler aussi avec le Vase d’Hermès, si nous voulons réaliser le Grand Œuvre.

Le terme « TETRAGRAMMATON » est assez intéressant. « TETRA » est la Trinité à l’intérieur de l’Unité de la vie. « TETRAGRAMMATON » est donc le Saint Quatre. Parce que le Père est le numéro Un, le Fils est le Deux, l’Esprit Saint est le Trois, mais les trois émanent de l’AÏN SOPH, c’est-à-dire de l’ÉTOILE ATOMIQUE INTÉRIEURE qui nous a toujours souri. Et les trois émanés de lui, de l’Aïn Soph, forment le Quatre : le Tetragrammaton. Ce terme « Tetragrammaton » est mantrique.

Une fois, j’ai voulu faire une expérience avec le Tetragrammaton : je l’ai vocalisé dans les Mondes Supérieurs de Conscience Cosmique et alors beaucoup d’Ineffables des Neuf Cercles (Lune, Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune) apparurent pour voir ce qui se passait et c’est comme s’ils me disaient : « Pourquoi avez-vous prononcé en vain le nom de l’Éternel ? ». Je me sentis moi-même perplexe, confus.

Si nous plaçons le Pentagramme de cette façon, c’est-à-dire avec l’angle supérieur vers le bas et les deux angles inférieurs vers le haut, nous avons le signe de la Magie Noire : au lieu que ce soient les colonnes d’Anges qui accourent à nos invocations, ce sont les colonnes de Démons qui accourent.

Quand un Initié tombe, quand il renverse le Vase d’Hermès Trismégiste, alors il est foudroyé par l’ARCANE 16 de la Kabbale et il tombe la tête en bas et les pieds en haut, à la façon du PENTALPHE INVERSÉ. C’est ainsi que sont tombés les grands Initiés.

Si, à l’entrée de notre chambre, nous peignons avec un charbon le signe du Pentalphe, avec l’angle supérieur vers l’intérieur et les deux rayons inférieurs vers l’extérieur, les ténébreux fuiront de notre chambre. Mais, si nous la peignons avec l’angle supérieur vers l’extérieur et les deux rayons inférieurs vers l’intérieur, les ténébreux viendront dans notre chambre.

Quand on met le Pentagramme derrière une vitre (c’est-à-dire dans un sous-verre), cela effraie terriblement les méchants. Et si on le peint sur du verre, cela les fait fuir également, épouvantés ; et si nous le mettons sur notre poitrine, en or ou en argent, nous serons bien protégés contre les Forces des Ténèbres. Le Pentagramme a donc un pouvoir magique réellement surprenant.

Sur les bras, nous voyons plusieurs lettres hébraïques : IOD-HE-VAU-HE. Ce mot « IOD », comme Principe Masculin ou Particule Divine ou plutôt comme Étincelle Virginale, est terrible.

« IOD-HE » c’est l’aspect masculin et féminin de la Divinité. « IOD », principe masculin divin ; « HE », principe féminin divin ; « VAU », principe masculin sexuel (c’est-à-dire le LINGAM) ; « HE », la Yoni féminine.

Il y a une façon de prononcer les lettres hébraïques IOD-HE-VAU-HE, mais elle est terriblement divine, et on ne doit pas chanter en vain ces mantras, parce que ces quatre lettres font vibrer la Divinité Intérieure (on dit que c’est le nom de l’Éternel) et on ne doit pas le prononcer en vain. Cela nous invite à réfléchir.

D’autres lettres hébraïques apparaissent là pour nous rappeler certains processus de la Divinité, mais sur eux, nous garderons maintenant le silence.

Il y a des nombres qui apparaissent comme pour nous rappeler la Trinité à l’intérieur de l’Unité (le Tetragrammaton), mais ce n’est pas obligatoire qu’ils soient ici ; ceux-ci sont parfaitement conventionnels. L’important, c’est qu’il y ait le Tetragrammaton, car nous savons bien qu’il est la Trinité à l’intérieur de l’Unité de la Vie (le Saint Quatre).

Incontestablement, mes chers frères, le Pentagramme est l’être humain, le Microcosme à l’intérieur duquel (je l’ai dit) se trouve l’Infini.

Il faut travailler avec ce Caducée de Mercure qui apparaît dans le Pentalphe, c’est-à-dire qu’il faut TRANSMUTER LE SPERME EN ÉNERGIE, pour éveiller le Feu Sacré et le faire monter par l’Épine Dorsale jusqu’au cerveau. Ainsi seulement sera-t-il possible de développer toutes nos facultés et tous nos pouvoirs ! Il faut travailler avec ce « Caducée de Mercure » que nous avons dans notre Épine Dorsale.

Évidemment, lorsque nous savons transmuter le Sperme en Énergie, lorsque nous ne commettons pas le crime de renverser le « Vase d’Hermès Trismégiste », alors le Sperme (non éjaculé) se transforme en Énergie Séminale. Cette Énergie, à son tour, se bipolarise en ATOMES SOLAIRES ET LUNAIRES de très haut voltage qui montent par deux cordons nerveux qui s’enroulent sur l’Épine Dorsale, les deux cordons qui apparaissent sur le « Caducée de Mercure ».

Plus tard, les Atomes Solaires et Lunaires entrent en contact dans le TRIVENI, près du coccyx, et alors, par induction, s’éveille une Troisième Force. Je veux me référer, de façon emphatique, au FEU SACRÉ de l’Épine Dorsale, au Feu de la Pentecôte, au Feu Jéhovistique, au Feu Sexuel. Ce Feu, en montant lentement de vertèbre en vertèbre, éveille différents pouvoirs dans l’homme.

Il faut travailler, indubitablement, avec le Soleil et la Lune (les principes masculin et féminin), c’est-à-dire l’homme avec sa femme, la femme avec l’homme. C’est la seule manière possible d’éveiller ce Feu Sacré qui doit nous transformer radicalement.

Il faut apprendre à manier le Bâton et l’Épée ; il faut apprendre à manier le « Vase d’Hermès », la Coupe Sacrée. C’est ainsi seulement qu’est possible la transformation totale.

Lors de ma dernière conférence, je disais que lorsqu’un homme se marie avec une femme qui ne lui appartient pas comme épouse, mais qu’il la prend capricieusement, violant la Loi, il est facile de la reconnaître parce que, le jour de son mariage, elle apparaît CHAUVE (dans le Monde Astral). Inconsciemment, elle couvre ses cheveux avec son voile de telle façon qu’ils ne se voient réellement plus ; elle apparaît comme si elle n’avait pas de cheveux (chauve).

Naturellement, toutes les femmes ne savent pas cela. Si elles savaient cela, elles chercheraient la façon de ne pas se montrer chauves, et que leur chevelure sorte de tous côtés. Alors, on dit que l’homme est marqué par une ÉTOILE FATALE SUR LE FRONT, c’est-à-dire, avec le Pentalphe inversé, avec le feu luciférien.

Lorsqu’un homme est infidèle à son épouse, à l’épouse que la Grande Loi lui a donnée, alors il tombe, comme le Pentalphe inversé, la tête en bas et les deux pieds vers le haut et il portera sur le front le symbole fatal de l’Étoile inversée.

Au Moyen Âge, il existait les grands Mystères Ésotériques Gnostiques. Le néophyte qui était candidat à l’Initiation était conduit, les yeux bandés, jusqu’à une grande salle. Là, on lui enlevait le bandeau. La première chose qui se présentait à ses yeux était le BOUC DE MENDÈS, LE DIABLE […] en ordre parfait : l’angle supérieur vers le haut et les deux angles inférieurs vers le bas.

On donnait l’ordre au néophyte de baiser le postérieur du Diable. Si le néophyte tremblait, s’il n’obéissait pas, on lui remettait le bandeau et on le faisait sortir par une autre porte. Il ne savait jamais par où il était entré ni par où il était sorti. Mais s’il obéissait, des jambes mêmes du Diable qui était assis sur ce cube, de cette Pierre Cubique où on le voyait assis, sortait une jolie demoiselle qui le recevait, à bras ouverts, avec un baiser de paix. Alors, il était reçu par toute la confrérie et accepté comme CHEVALIER GNOSTIQUE.

C’était les Gnostiques Rose-Croix qui connaissaient véritablement les Mystères de la Rose et de la Croix. Je ne veux pas dire qu’ils étaient de véritables Rosicruciens parce que le terme “Rose-Croix” est grandiose. Les Rosicruciens existent seulement là-haut, dans les Mondes Supérieurs ; ici-bas, il n’y a que des aspirants Rosicruciens. Pour arriver à appartenir à l’authentique Ordre Rose-Croix, il faut être Gnostique.

Mais, qu’est-ce que la Rose ? N’est-ce pas, par hasard, le symbole du Logos Divin ? Qu’est-ce que la Croix ? Nous savons bien qu’elle est absolument sexuelle. Savez-vous ce qu’il faut faire pour que la Rose fleurisse sur cette Croix ? LE LOGOS ARRIVE À FLEURIR EN NOUS (AU MOYEN DU TRAVAIL SEXUEL) : savez-vous ce que signifie ceci ? C’est une chose vraiment terrible, indicible ! C’est seulement quand nous parvenons à cela que nous sommes des Rose-Croix, des Gnostiques Rose-Croix. Auparavant, nous pouvons être des aspirants à la Rose-Croix.

Personne ne pourra entrer dans la ROSE-CROIX D’OR sans être Gnostique, sans le “G” de la génération. Comment, de quelle manière, s’il est nécessaire que la Rose fleurisse en nous par moyen du travail sexuel ? Qu’est-ce que la Rose ? Nous l’avons déjà dit : le Logos. Mais que le Logos fleurisse dans le sexe et par moyen du sexe, avez-vous vu quelque chose de plus terrible ?

Il existe un merveilleux tableau de Cungat, du Moyen Âge : on y voit le Christ crucifié, mais ce qui est important : avec le phallus en érection, fait Lumière. C’est seulement ainsi qu’il est possible d’être Gnostiques Rose-Croix.

Au Moyen Âge, je le répète, les aspirants Rosicruciens étaient acceptés (dans ces Temples Gnostiques) après cette Initiation. Mais, ce que signifiait indiscutablement ce Bouc de Mendès en lui-même, c’était évidemment le TYPHON BAPHOMET ! “Je crois en le Mystère du Baphomet !”, déclare le Gnosticisme Universel. C’est parce que le BAPHOMET-LUCIFER est l’une des différentes parties de notre Être.

Notre Être Intime a plusieurs particules ; l’une d’entre elles est Lucifer : la Réflexion du Logos, l’ombre de notre propre LOGOÏ INTIME projetée en nous-mêmes et à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant, pour notre propre bien. Voilà « le Mystère du Baphomet et de l’Abraxas ». Le « Coq » des Abraxas est tellement Gnostique, qu’il vaut bien la peine de nous le rappeler (il représente, indubitablement, la RÉSURRECTION).

Cependant, la résurrection serait-elle par hasard possible sans Lucifer ? Impossible, n’est-ce pas ? Ceci, même les Nahuatls le savaient : le LUCIFER NAHUATL tant vénéré dans le Temple de Chapultepec par les Gnostiques Rose-Croix, le XOLOTL existe en chacun de nous. C’est le Feu Vivant et Philosophal qui gît dans les profondeurs de nos Eaux Séminales, dans les vives profondeurs de notre CHAOS MÉTALLIQUE sexuel. À la racine de tout sperme. Pourrait-on travailler sans Lucifer ?

INRI, disent les Gnostiques ! Cet INRI est placé sur la croix du Sauveur du Monde. Mais où se trouve cette croix ? Je répète encore que le LINGAM et la YONI (PHALLUS-UTÉRUS) connectés sexuellement forment une croix. Alors, chacun de nous porte sa croix et nous devons travailler avec la croix parce que c’est là que se trouve l’INRI et INRI est : IGNIS NATURA RENOVATUR INTEGRA (par le Feu, la Nature est renouvelée entièrement).

Ainsi donc, Lucifer-Nahuatl (Xolotl), le Bouc de Mendès caché au fond de notre système séminal, est ce Feu Vivant et Philosophal grâce auquel nous pouvons nous transformer radicalement.

Dans la Cathédrale de Notre-Dame de Paris, on voit une statuette très intéressante : un CORBEAU qui regarde vers un coin et, dans ce coin, il y a une petite pierre : la « PIERRE DU CENTRE » (disent-ils), « LA PIERRE SUPÉRIEURE DE L’ANGLE », la « PIERRE MAÎTRESSE », le DIABLE. Mais, comme ce Diable de la Cathédrale de Notre-Dame est étrange : c’est là que tous les fidèles éteignent leurs bougies, après leurs rites et leurs prières. Oui, voilà réellement la PIERRE PHILOSOPHALE.

Les anciennes Sibylles disaient : « Le Véritable philosophe est celui qui sait préparer le Vase ». Mais quel Vase ? Eh bien, le Vase d’Hermès Trismégiste. Où est ce Vase ? Il figure ici, dans le Pentagramme : c’est le Calice Sacré ; c’est le Calice dans lequel a bu le Christ durant la Dernière Cène. Oui, c’est le Saint Graal, sur lequel il y a tant et tant de littérature chevaleresque. Il y en a un qui resplendit là-bas, dans le Temple de Montserrat (en Catalogne, en Espagne). Nous en avons une copie dans le Temple de Chapultepec.

Ce « Vase d’Hermès Trismégiste », il faut le préparer : c’est ce Vase qui contient la matière première du Grand Œuvre, le « Vase d’Hermès », qui contient le Sperme Sacré, l’Ens Seminis.

Malheur à celui qui renverse le « Vase d’Hermès », parce qu’il tombe alors comme le Pentalphe inversé : avec l’angle supérieur vers le bas et les deux rayons inférieurs vers le haut ! Il tombe ainsi au fond de l’Abîme et ceci est réellement douloureux, mes chers frères.

Poursuivons maintenant avec le SCEAU DE SALOMON qui apparaît aussi ici, dans ce dessin magistral du Pentalphe avec les deux triangles enlacés.

Il est évident que pour pouvoir le comprendre nous devons être Alchimistes. Comment pourrions-nous le comprendre sans l’Alchimie sacrée, de quelle manière ?

Il me vient en mémoire, en ce moment, des événements transcendantaux de ma présente réincarnation. J’étais encore très jeune et elle s’appelait « URANIE » (l’Infini). J’étais toujours amoureux d’Uranie, de ce ciel peuplé d’innombrables Galaxies, de tourbillons de mondes qui, comme des gouttes d’or, se précipitent dans l’abîme sans fin.

Un jour, en état de « Samadhi », j’abandonnai tous mes véhicules pour m’immerger totalement dans le « PARACLET UNIVERSEL », au-delà du bien et du mal, bien au-delà du corps, des attachements et du mental. En état, dirions-nous, de Félicité supranirvanique, heureux dans cette région immaculée de l’Esprit Universel de Vie ; je dus pénétrer par les portes du Temple. Alors, j’ouvris le Grand Livre de la Nature et j’étudiai ses Lois.

L’extase augmentait d’instant en instant, de moment en moment (il n’y a pas de plus grande joie que de sentir son Âme libre, parce qu’alors le passé et le futur fraternisent dans un éternel présent).

Lorsque je revins de ce « Samadhi », lorsque je retournai à ce corps physique, lorsque je pénétrai à l’intérieur de mon véhicule par cette glande pinéale, tant citée par Descartes comme étant la « Porte de l’Âme », je reçus une visite extraordinaire : certaines Dames Adeptes, surgies de ce Paraclet Universel se rendirent visibles et tangibles pour moi dans le monde de la forme dense.

L’une d’entre elles, remplie d’une extraordinaire douceur, en passant à l’annulaire de ma main droite un anneau avec le Sceau de Salomon, s’exclama : « Vous avez passé l’ÉPREUVE DU SANCTUAIRE ; très peu d’êtres humains ont pu passer cette terrible épreuve ». Elle me bénit et partit, l’anneau restant à l’annulaire de ma main droite.

Je me levai, plein de joie et, à partir de ce moment-là, je me sentis heureux. À chaque fois que je réussissais à m’échapper de ce corps dense, je voyais à ma main droite l’anneau prodigieux, formé, bien sûr, de cette substance immaculée (d’une très grande blancheur et divine) de cette région du Paraclet Universel où le temps n’existe pas.

J’ai vécu une série d’événements transcendantaux et transcendants. Durant une de ces nuits de mystère, après m’être trouvé dans un jardin rempli de fleurs sublimes, vive représentation allégorique des Vertus Divines, j’eus le bonheur de pénétrer dans un Temple de Beauté. Dans l’arôme qui s’échappait des brûle-parfums, je flottais, heureux, avec mon Véhicule Sidéral. La Musique des Sphères faisait vibrer le Cosmos Infini et chaque mélodie me faisait intimement tressaillir.

Soudain, m’arrêtant devant l’Autel Sacré, face au Mahatma de ce lieu divin, dans cette antre de l’Amour, je regardai l’anneau (il était là), et je le touchai de la main gauche, rempli d’une grande curiosité. Alors, le Mahatma s’exclama : « À présent, cet anneau ne vous sert plus, car vous l’avez touché avec la main gauche. Cependant, je vais le consulter ! ».

Après, il me donna quelques explications sur celui-ci. Il me dit que « cet anneau est la vive représentation du Logos du Système Solaire », que « les Forces Sexuelles, Masculines et Féminines, y travaillent », que « les six pointes sont masculines, que les six profondes ouvertures d’une pointe à l’autre sont féminines… ». Il m’expliqua que « les six pointes et les six profondes ouvertures entre deux pointes forment DOUZE RADIATIONS », et que « les Douze Radiations viennent se cristalliser, grâce à l’Alchimie Logoïque, dans les DOUZE CONSTELLATIONS du Zodiaque, qui est pour notre système solaire, une véritable Matrice Cosmique ».

Puis, le Mahatma garda le silence et se retira. Le temps passa et je ne vis jamais plus mon anneau à la main droite. J’enquêtai, je recherchai, je réclamai toujours cet anneau. J’ai écouté les commentaires de divers ésotéristes, mais personne sur la face de la Terre ne pouvait me donner une explication satisfaisante. Quand devais-je reconquérir le prodigieux anneau ? Les années passèrent et, à la fin, je compris.

Mes amis : le triangle supérieur représente le SOUFRE de la Philosophie Secrète, le Feu Vivant des Alchimistes. Le triangle inférieur, enlacé dans le triangle supérieur, c’est le MERCURE.

J’avais réalisé le Grand Œuvre, là-bas, dans le Continent « Mu » ou « Lémurie » (qui s’est enfoncé dans les vagues déchaînées du Pacifique, il y a environ dix-huit millions d’années). J’avais alors réussi l’intégration complète du Soufre et du Mercure, j’avais réalisé en moi-même la Pierre Philosophale. C’est pour cette raison qu’on m’avait remis l’anneau prodigieux. En ces temps lointains, j’avais passé l’Épreuve du Sanctuaire.

En effet, j’avais réalisé le Grand Œuvre, celui qu’a réalisé Nicolas Flamel, le même qu’a réalisé Raymond Lulle, Jeshua Ben Pandira, Kuthumi, Saint-Germain, l’énigmatique et puissant Comte Cagliostro, Quetzalcóatl et bien d’autres.

Mais, il est vrai et très certain qu’après avoir réalisé le Grand Œuvre, c’est-à-dire après avoir passé l’Épreuve du Sanctuaire, après avoir étudié le GRAND LIVRE et détaché ses SEPT SCEAUX, je commis l’erreur de le toucher avec la main gauche, il y a de cela peut-être plus ou moins un million d’années (non pas « peut-être », mais sûrement qu’il y a un million d’années).

C’est-à-dire qu’après avoir obtenu l’union des deux triangles (l’intégration du Soufre et du Mercure), je fis cela : je me lançai comme le Pentalphe inversé, la tête vers le bas et les pointes vers le haut. Le sexe m’était interdit et je commis l’erreur du comte ZANONI : retourner à la sexualité.

Si le comte Zanoni tomba amoureux de Viola, la grande napolitaine, moi aussi je commis l’erreur de tomber amoureux d’une très belle demoiselle de la Première Sous-Race de la Cinquième Race Racine, sur le Plateau Central de « ASSIAH », l’Asie actuelle.

C’est alors que je perdis l’anneau prodigieux. Cela se produisit lorsque survint en moi la RÉDUCTION MÉTALLIQUE ; et ainsi, comme bodhisattva tombé, je marchais d’existence en existence jusqu’à ce que je décide, dans la présente existence, de me mettre debout une nouvelle fois, pour servir d’instrument au Père, parce que c’est Lui qui initie la Nouvelle Ère du Verseau, dans l’auguste tonnerre de la pensée.

Mes amis, ce Soufre est le Feu Sacré qu’il faut éveiller pour déchirer les Sept Sceaux du Grand Livre de la Sagesse, du Grand Livre de la Nature. Que ce Livre soit mentionné dans “l’Apocalypse” du voyant de Patmos, c’est vrai !

Lorsqu’on défait le Premier Sceau, un grand événement se produit, de même qu’avec le Second, le Troisième, le Quatrième Sceau, le Cinquième, et ainsi de suite, mais quand on rompt le Septième Sceau, ce sont des éclairs, des coups de tonnerre, de la grêle et de grands tremblements de terre. Chacun de nous a l’obligation de déchirer les Sept Sceaux du Grand Livre, au moyen du Feu Sacré.

De façon résiduelle, élémentaire, nous disons que les Sept Sceaux se déchirent à mesure que la Kundalini monte par l’Épine Dorsale (mais ceci est élémentaire, n’est-ce pas ?).

Nous disons que le Premier Sceau se déchire quand s’ouvre l’ÉGLISE D’ÉPHÈSE, le Chakra Coccygien, qui nous donne des pouvoirs sur les Gnomes de la terre. Et lorsque le Feu Sacré monte à la hauteur de la PROSTATE, nous disons que nous avons déchiré le Second Sceau, qui nous donne le pouvoir sur les eaux de la vie. Et lorsque le Feu Sacré monte à la hauteur du PLEXUS SOLAIRE, nous disons que nous avons déchiré le Troisième Sceau, qui nous donne le pouvoir sur le Feu Flammigère. Et lorsqu’il monte à la hauteur du CŒUR, nous disons que nous avons déchiré le Quatrième Sceau, qui nous donne le pouvoir sur les créatures de l’air. Et lorsqu’il monte à la hauteur du LARYNX CRÉATEUR, nous disons que nous avons déchiré le Cinquième Sceau, qui nous confère le pouvoir sur l’Akasha Pur et la Clairaudience. Et lorsqu’il parvient à la hauteur de l’ENTRE-SOURCILS, il ouvre ce merveilleux lotus qui nous permet de voir les grandes réalités des Mondes Supérieurs (nous disons alors que nous avons déchiré le Sixième Sceau). Et le Septième, c’est lorsque le Feu parvient à la GLANDE PINÉALE, parce que nous acquérons la Polyvoyance et plusieurs autres facultés. Déchirer les Sept Sceaux de façon magistrale est quelque chose de plus terrible, bien plus terrible.

Étant donné que ceci appartient à l’Alchimie, je vais au moins vous donner quelques notions sur ce qui est terrible.

On dit, mes chers frères, en langage alchimiste, que nous devons passer par TROIS CALCINATIONS et ceci est représenté par le vivant symbole de la SALAMANDRE.

La PREMIÈRE CALCINATION appartient à la Montagne de l’Initiation. Qu’est-ce que nous « calcinons » là-bas ? Qu’allons-nous « cuire » et « recuire » et « recuire à nouveau » ? Le SEL ROUGE (nous a-t-on dit), qui n’est autre que DU FEU PÉTRIFIÉ, DU SOUFRE PÉTRIFIÉ, parce que le Feu, dans l’Alchimie, est représenté par le Soufre. Ce Sel Rouge, ce sont les « éléments inhumains » que nous portons à l’intérieur de nous et qui doivent être réduits en cendres. Voilà la Première Calcination.

La SECONDE est plus avancée. Elle appartient à la DEUXIÈME MONTAGNE : il faut calciner à nouveau les CENDRES DE CE SEL ROUGE, pour en tirer divers éléments spirituels. Cela est fort intéressant : là, on travaille avec les sphères de la Lune, de Mercure, de Vénus, du Soleil, de Mars, de Jupiter, de Saturne, d’Uranus et de Neptune.

La TROISIÈME CALCINATION va plus loin : il faut RETOURNER À CE SEL ROUGE, aux cendres qui sont restées, les reprendre et les recuire, pour en extraire enfin le SEL MÉTALLIQUE, INCOMBUSTIBLE et FUGACE, c’est-à-dire les Éléments Divins, plus profonds, qui sont normalement embouteillés dans l’Égo. Une fois extraits, ils fusionnent avec la Conscience pour qu’elle resplendisse, ardente, dans le sein de l’Univers.

C’est seulement après la Troisième Calcination que chante le COQ DE LA PASSION qui représente la Résurrection. C’est pourquoi le Christ a dit : « Avant que le coq ne chante, tu me renieras trois fois ».

La Première Négation correspond à la Première Calcination de l’Alchimie, la Première Cuisson du Sel Rouge, parce que nous devons plonger dans les Mondes Infernaux (pour travailler, évidemment), parce que c’est le « PALAIS DE L’ALCHIMIE ». On dit alors que « nous avons renié le Christ », parce que dans les Mondes Infernaux, nous devons travailler comme des Démons, vivre comme des Démons, mais en détruisant nos éléments inhumains.

Avec la Seconde Calcination, on dit que « nous avons renié le Christ pour la seconde fois », parce qu’il nous incombe de retourner aux Mondes Infernaux pour travailler, pour continuer à désintégrer les défauts psychologiques que nous portons en nous et qui sont très submergés dans nos propres […]