Le Petit Monde Limité Dans Lequel Nous Vivons

LE PETIT MONDE LIMITÉ DANS LEQUEL NOUS VIVONS

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Il est indubitable que nous avons besoin de réfléchir un peu sur nous-mêmes… On nous a dit que nous sommes le Microcosme du Macrocosme, mais nous vivons réellement dans les parties inférieures de nos cinq centres (nous savons bien que nous avons cinq centres : l’Intellectuel, l’Émotionnel, le Moteur, l’Instinctif et le Sexuel).

Il est indiscutable que ce microcosme auquel nous appartenons est contrôlé par tous nos intérêts de type personnel ; c’est pour cette raison que nous ne nous rendons même pas compte de ce qu’est réellement la planète Terre. Nous pourrions dire que nous vivons dans notre propre Microcosme (petit cosmos infinitésimal), mais étant donné que nous sommes complètement bloqués par nos sens externes, je le répète, nous ne pouvons même pas être sûrs que nous vivons réellement sur la planète Terre.

Nous vivons dans notre Microcosme particulier, mais pas sur la planète Terre. Pourquoi ? Parce que notre mental, nos sentiments, nos désirs, nos émotions vivent en nous, à l’intérieur de notre petit monde ; les intérêts mesquins nous contrôlent, nous n’avons pas le temps de penser à autre chose qui ne soit pas en rapport avec nos intérêts égoïstes, nos passions, etc.

Par conséquent, franchement, nous ne vivons pas vraiment sur la planète Terre (ceci paraît paradoxal, mais c’est certain). Qui pourrait se vanter de connaître réellement la planète sur laquelle nous vivons ? C’est un monde avec Sept Dimensions. Qui le connaît ? Nous savons que dans la mer, surtout dans certaines zones profondes et isolées du Pacifique et de l’Atlantique, il y a des phénomènes extraordinaires, il y a des lieux où les bateaux ne peuvent pas avancer : « des eaux mortes », comme on dit, pour lesquelles il n’existe pas d’explication.

Si nous frottons une allumette dans le but d’obtenir du feu, il est évident qu’avec le frottement apparaît le feu ; mais, avant le frottement, le feu était dans l’allumette à l’état latent ; avec le frottement, la seule chose que nous ayons obtenue est de permettre que le feu s’échappe. Toutefois, les gens croient qu’avant le frottement le feu n’existait pas dans l’allumette ; alors, si le feu n’existait pas, d’où est sorti le feu ? Rien ne peut sortir de rien. C’est pourquoi le feu existait avant l’allumette. Et quelle est la nature du feu ? Sur cela, on n’a rien pu expliquer ; les scientifiques se limitent à dire que « c’est le produit des combustions », c’est-à-dire qu’ils s’échappent en prenant la tangente ; un tel concept n’est rien de plus qu’un emplâtre pour masquer leur ignorance.

Ils étudient la mécanique des phénomènes, mais que savent-ils de la vie ? Les scientifiques peuvent connaître toute la mécanique de la vie, mais que savent-ils sur le Fond vital ? Rien ! Il y a quelques mois s’est propagée, dans un journal, la nouvelle qu’on pouvait faire sortir des enfants d’un laboratoire. Chose absurde ; fils de simple laboratoire, « bébé éprouvette » ! A-t-on jamais vu pareille stupidité ? Et pourquoi tout ce tapage ? Eh bien, ils avaient simplement réussi à unir un spermatozoïde masculin, bien sûr, avec un gamète féminin, c’est-à-dire avec un ovule ; et, une fois unis, ils les ont placés à l’endroit approprié à l’intérieur de l’organisme, et il est évident que s’est produite la gestation. Cela n’a rien de nouveau (c’est la fameuse « insémination artificielle », c’est certain) ; mais eux pensaient qu’ils étaient en train de créer la vie.

Si nous mettons les matières chimiques dont sont faits un spermatozoïde et un ovule, et que nous demandons aux scientifiques de faire une paire de gamètes masculin et féminin, je suis sûr qu’ils le feront ; mais si, ensuite, nous leur demandons qu’après avoir unis ces gamètes artificiels ils les déposent à l’endroit approprié, dans le corps féminin, pour qu’il en résulte un enfant, ou simplement qu’ils les mettent dans un « bac » très spécial, je suis sûr qu’il ne sortira rien de là.

Un jour, un matérialiste athée, ennemi de l’Éternel, discutait avec un homme très religieux et ils en vinrent à discuter sur cette histoire classique : « Qui a été le premier : la poule ou l’œuf ? » (C’est une histoire qui n’en finit pas, évidemment). Qui a pondu l’œuf ? La poule. Et la poule, d’où est-elle sortie ? De l’œuf. Et l’œuf, d’où est-il sorti ? De la poule… Bref, cette question n’a jamais de fin. Mais bon, après avoir tant discuté et discuté et discuté, le religieux mit alors le matérialiste au défi de faire un œuf, pour voir s’il se sentait vraiment capable d’en faire sortir un poussin. Le matérialiste dit qu’il le ferait et il le fit (un œuf très bien fait). Après qu’il l’eut fait, le religieux lui dit : « Bon, nous allons donc le mettre maintenant sous une poule pour qu’un poussin puisse en sortir ». Et ils le mirent sous une poule, mais rien n’en sortit (c’était un œuf mort, sans vie). Ceci nous rappelle beaucoup Don Alfonso Herrera, ce grand sage mexicain, qui est arrivé à faire une cellule vivante (je dirais plutôt une cellule, mais pas vivante ; une imitation de vie, mais une cellule telle qu’elle est) ; mais ça a toujours été une cellule morte, elle n’a jamais eu vraiment de vie, et pourtant la cellule était parfaite : avec son noyau, sa membrane, etc., mais c’était une cellule qui n’a jamais eu de vie (une cellule morte, je le répète).

Par conséquent, nous vivons sur une planète que nous ne connaissons pas ou, pour mieux dire, nous ne vivons pas sur la planète, nous vivons dans notre petit monde ; chacun de nous est conditionné par ses propres intérêts, passions, désirs, préoccupations, etc. À proprement parler, nous ne vivons pas sur la planète Terre.

On nous a dit qu’il existe des sens internes, nous ne le nions pas ; il est évident qu’il y a plus de sens internes que de sens externes. Différentes écoles ont des méthodes pour développer des pouvoirs, pour développer les sens intimes, les sens internes, mais, en vérité, mes chers frères, je vous dis que si nous voulons développer les sens internes, nous devons commencer par développer le sens de l’observation de soi-même, c’est-à-dire de l’Auto-observation. Ce sens-là est latent en chacun de nous, mais il faut le développer ; ce développement n’est possible qu’à force de pratique ; à mesure que nous allons utiliser un tel sens, celui-ci finira par se développer de lui-même et, au fur et à mesure que nous progresserons dans l’observation de nous-mêmes, d’autres sens vont aussi se manifester et, enfin, le jour où, au moyen de l’Auto-observation intime, nous nous connaîtrons à fond, intégralement et dans tous les départements du mental et du cœur, les multiples sens internes que nous possédons se manifesteront, se développeront merveilleusement. Voilà pourquoi on nous a dit : « NOSCE TE IPSUM » « Homme connais-toi toi-même » (et tu connaîtras l’Univers et les Dieux).

À mesure que nous devenons plus réfléchis, nous comprenons aussi l’état lamentable dans lequel nous nous trouvons… Étant donné que les gens ne vivent que dans le petit monde qu’ils portent en eux, et cela dans les étages les plus bas de leur machine, il est clair qu’ils ne comprennent pas les choses qui sont en rapport avec le Cosmos ou avec les Cosmos et que ça ne les intéresse même pas ; c’est quelque chose qui est bien au-delà d’eux-mêmes. La seule chose qui intéresse les gens, ce sont les affaires mesquines, la pleine satisfaction de leurs vices, de leurs passions, des intérêts qu’ils se sont créés, de leurs préoccupations et de leur égoïsme, l’argent et davantage d’argent, la fornication, l’alcool, etc. (C’est ça l’humanité). Mais quand on parle aux gens des SEPT COSMOS et qu’on essaye de leur faire commencer à étudier les lois et leurs principes, alors, franchement, ils ne ressentent pas beaucoup d’intérêt pour cela, parce que c’est bien au-delà d’eux-mêmes, ça ne fait pas partie de leurs préoccupations mesquines ; c’est la crue réalité des faits.

Nous avons besoin d’étudier la Gnose profondément ; c’est pour cela qu’il y a les livres, c’est pour cela qu’il y a les conférences, etc. ; mais la simple lecture des œuvres ne suffit pas, il faut aller plus loin, mes frères.

Il n’y a pas de doute qu’au début nous avons besoin de lire, d’écouter les enregistrements, de venir aux cours, de prendre des notes dans nos carnets ou nos cahiers et d’apprendre cela de mémoire ; la mémoire est le principe formatif, mais ce n’est pas tout. Si nous confions toujours tout à la mémoire, à long terme cela ne nous servira à rien, parce que la mémoire n’est pas fidèle à cent pour cent ; ce qui est confié à la mémoire se perd tôt ou tard. Si nous voulons vraiment profiter de ces enseignements, nous devons déposer ces connaissances dans la Conscience, c’est évident. Au début, je ne nie pas que nous ayons besoin de la faculté formative, c’est-à-dire de la mémoire, mais la connaissance ne doit pas en rester là.

Lorsqu’au moyen de la méditation nous essayons de connaître le sens intime de ce que nous avons déposé dans la mémoire, alors ces connaissances qui y sont déposées passent aux parties supérieures du centre intellectuel et si nous essayons d’être plus conscients de l’enseignement, ce qui arrivera, à la fin, c’est que cette connaissance sera définitivement absorbée par le centre émotionnel, qui n’est plus l’intellectuel (nous devons faire la différence entre le centre émotionnel et le centre intellectuel).

Quand la connaissance est devenue émotionnelle, quand elle a été déposée dans le centre émotionnel, elle est absorbée finalement dans l’Essence, c’est-à-dire dans la Conscience, et la connaissance qui retourne à la Conscience n’est jamais perdue, pas même avec le décès du Corps Physique, parce qu’en revenant nous la ramenons à la Conscience. Mais ce qui est déposé exclusivement dans la mémoire est perdu tôt ou tard ; c’est pour ce motif, mes chers frères, qu’il est conseillé de déposer la connaissance dans la Conscience.

Je répète : il faut d’abord étudier ; puis déposer toute l’information dans le centre formatif (la mémoire) ; essayer ensuite de capter, d’appréhender le sens intime de ce que nous avons déposé dans notre mémoire. Quand nous le faisons, nous ressentons pour cette connaissance quelque chose de sentimental, pour ainsi dire, ou d’émotif ou, pour être plus clairs, d’émotionnel, parce qu’elle passe alors à la partie émotionnelle du centre intellectuel, c’est-à-dire qu’elle sort de la mémoire et passe à la partie émotionnelle du centre intellectuel. Mais, si nous insistons en essayant d’appréhender ou de capter l’essentiel de la connaissance, elle deviendra une émotion, une émotion vécue, elle passera, pour ainsi dire, au centre émotionnel et, en faisant de nouvelles méditations, elle deviendra consciente ; cela arrivera lorsque finalement la connaissance émotionnelle sera submergée dans l’Essence, dans la Conscience. C’est donc le processus par lequel doit passer la connaissance, afin qu’elle devienne consciente.

Les gens communs et ordinaires vivent bloqués par leurs sens externes ; toutefois, il y a des gens qui ont déjà établi, en eux-mêmes, un CENTRE de GRAVITÉ PERMANENT ; ce sont des personnes qui, dans des vies précédentes, ont suivi ces études ; ces personnes chercheront cet enseignement, elles le désireront, elles sentiront qu’au-delà du monde des sens il y a quelque chose et elles ne se trompent pas. Bien au-delà des sens avec lesquels nous nous mettons en contact avec le monde extérieur, nous trouvons l’Essence. Il n’y a pas de doute que les personnes qui possèdent un Centre de Gravité Permanent aspirent vraiment à quelque chose de distinct, de différent. Malgré toutes les contingences de l’existence, je crois comprendre que leur Essence est restée immuable, disons qu’elle n’a pas été détériorée ou altérée.

Par conséquent, l’Essence est ce que nous possédons de meilleur en nous ; l’Essence est la Conscience, c’est ce qui est le plus décent, le plus digne de notre Être.

Il existe deux courants de pensées en chacun de nous : l’un vient de la Personnalité, l’autre de l’Essence. Nous pouvons aussi dire que les pensées qui viennent de la Personnalité cultivée sont donc, en apparence, plus brillantes ; mais, bien que leur contenu soit dense, les pensées qui viennent de l’Essence sont, au fond, de type supérieur ; toutefois, on a besoin d’une bonne capacité d’observation pour les distinguer les unes des autres.

Comme les pensées de l’Essence sont plus simples et celles de la Personnalité plus compliquées, il pourrait nous arriver de nous tromper et de croire que les pensées de cette dernière, c’est-à-dire de la Personnalité, sont de qualité supérieure à celles de l’Essence ; mais une telle confusion est basée spécialement sur l’ignorance. Les pensées de l’Essence, même si elles n’ont pas beaucoup d’érudition, même si elles sont très simples, sont indiscutablement de qualité supérieure.

Quand quelqu’un commencera, dans la vie, à se soucier un peu de sa situation dans cette existence, quand il se rendra compte, donc, qu’il n’est rien de plus qu’un habitant de la Terre qui, elle, est trop petite ; quand il pensera que la Terre est un fragment de Soleil, une partie détachée du Soleil ou une particule de Soleil, cela indiquera indubitablement que son Essence a, disons, des inquiétudes, qu’elle désire, qu’elle a quelque chose de type supérieur.

Il est évident que des pensées de ce type, bien que très simples, n’intéressent pas les gens qui vivent dans leur petit monde minuscule, celui du Microcosme, les gens qui vivent dans le monde infinitésimal des sens ordinaires. Ils ne ressentent pas le désir de savoir si la Terre est un morceau de Soleil et si le Soleil appartient à la Voie Lactée, à moins que l’Essence ne fasse surgir en eux, dirons-nous, une telle préoccupation ou une telle aspiration ; c’est l’Essence qui a cette qualité de pensées, simples, mais au fond grandioses.

Par conséquent, il est nécessaire que les frères comprennent que ce que nous avons de plus important à l’intérieur de nous c’est l’Essence, c’est-à-dire la Conscience.

Beaucoup de gens se préoccupent des pouvoirs magiques ; moi, je vous dis que l’ESSENCE ÉVEILLÉE possède, en elle-même, de très belles facultés. Ce dont nous avons besoin est de développer l’Essence ; et on ne pourra pas la développer sans travailler sur soi-même. Quand nous nous préoccupons vraiment d’éliminer, de notre nature intime, nos défauts psychologiques : colère, avidité, luxure, envie, orgueil, paresse, gourmandise, etc., l’Essence, naturellement, commence à se développer merveilleusement.

Normalement, l’Essence est embouteillée, comme je l’ai déjà dit tant de fois, dans ces multiples « éléments inhumains » que nous portons à l’intérieur de nous (je me réfère aux défauts psychologiques). Au fur et à mesure que nous allons désintégrer ou pulvériser ces « éléments », l’Essence va se dégager, se désembouteiller, s’émanciper, et, quand nous aurons obtenu l’annihilation totale de tous les « éléments indésirables » que nous portons à l’intérieur de nous, alors l’Essence sera absolument libre, complètement éveillée, avec une spontanéité précieuse dans ce monde de la manifestation.

Donc, à mesure que nous allons annihiler l’Égo, c’est-à-dire le « Moi » de la psychologie, le « moi-même », l’Essence se libérera. Avec la mort radicale du « Moi », du « moi-même », du « soi-même », l’Essence sera absolument libre et une Essence libre, en se manifestant à travers un corps humain, à travers un cerveau (ou trois cerveaux, parce qu’en réalité non seulement nous avons le cerveau intellectuel, mais nous avons aussi le cerveau émotionnel et le cerveau moteur), sera une Essence naturellement très précieuse et, en elle, resplendiront les pouvoirs de la clairvoyance, de la clairaudience, de la télépathie, les facultés pour le dédoublement astral et beaucoup d’autres sens intimes qu’il serait trop long d’énumérer.

C’est ainsi que le chemin pour obtenir des pouvoirs est celui de la mort ; ce n’est pas pour rien qu’on a dit « Si le germe ne meurt pas, la plante ne naît pas ». Quand nous mourons en nous-mêmes, quand ce « cher Égo » que nous portons en nous redevient poussière, les pouvoirs affleurent parce que l’Essence surgit (l’Essence libre surgit) ; l’Essence libre jouit de très nombreuses facultés, de sens précieux, de capacités étonnantes.

Il existe aussi de multiples organisations ; diverses organisations, écoles, etc., pour développer les « Chakras », pour obtenir des pouvoirs magiques ; certaines de ces institutions enseignent, en définitive, des pratiques que nous pourrions qualifier de « NOIRES ». En vérité, nous pouvons affirmer, mes chers frères, que si nous ne nous préoccupons que de développer des pouvoirs et que nous n’annihilons pas le « moi-même », le « soi-même », le « Moi » de la psychologie, ce qui pourrait nous arriver, en plus, c’est que nous nous convertissions en MAGES NOIRS. Les Saintes Écritures en ont parlé très clairement, l’Évangile a dit : « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa Justice, et tout le reste vous sera donné de surcroît ».

Voyez comme un nouveau-né est beau ! La seule chose qui s’exprime à travers cet enfant (dans cet enfant) c’est l’Essence (mais, je le répète, je parle d’un nouveau-né). Ceux qui pensent qu’un nouveau-né se trouve en état d’inconscience, endormi, se trompent profondément. Un nouveau-né vous regarde avec pitié, il est plus éveillé que vous. Si vous croyez qu’il ne se rend pas compte de votre vie, vous vous trompez parfaitement ; non seulement il se rend compte de la manière dont vous vivez, mais, ce qui est pire, des horreurs que vous portez en vous ; et c’est ce qui est le plus lamentable.

Je ne veux pas dire que 100 % de l’Essence s’exprime dans un nouveau-né ; non, évidemment, dans l’enfant qui est venu, dans celui qui est revenu à l’existence (je veux dire qui s’est réincorporé dans un nouvel organisme humain) s’exprime seulement une fraction minime d’Essence, mais cette minime fraction libre (qui peut s’exprimer chez l’enfant parce qu’elle est libre), est aussi, indiscutablement, éveillée et autoconsciente. Il est regrettable que la totalité de l’Essence ne puisse pas s’exprimer ; pratiquement 3 % environ d’Essence s’expriment chez un nouveau-né, mais l’ensemble de ces 3 % est libre, auto-éveillé et conscient ; par conséquent, il a beaucoup de sens intimes en pleine activité.

Il est évident qu’au fur et à mesure que le temps passe, tout se met à changer ; cet enfant va s’endormir, spécialement à cause des grandes personnes ; il commence à imiter les gestes de ses aînés, leurs émotions inférieures, etc., jusqu’à ce qu’il finisse aussi par être endormi, en faisant la même chose.

Étant donné que le « Moi » est multiple, un véritable Illuminé qui se propose d’observer un nouveau-né pourra voir ce qui suit : un enfant éveillé dans son berceau ; une fraction minime d’Essence qui s’exprime, qui est complètement autoconsciente, éveillée ; mais il voit aussi, autour du berceau, des créatures qui essaient de se manifester, différents Égos, différents « Mois », certains avec de belles formes, d’autres avec des formes horripilantes, qui vont et viennent, qui entrent et sortent de cette chambre où dort l’enfant, qui tournent autour du berceau, etc. Ce sont les « Mois » qui attendent de s’exprimer ; à l’intérieur de ces « Mois » est réparti le reste de l’Essence, c’est-à-dire les 97 % de l’Essence qui sont, dirons-nous, embouteillés dans chacun de ces « Mois » (dans un « Moi » est embouteillée une certaine quantité d’Essence, dans un autre « Moi », une autre quantité, etc.).

Et ces multiples « Mois » tournent autour du berceau ; ils voudraient s’exprimer, se manifester, se mettre dans le petit corps de l’enfant, mais ils ne le peuvent pas. Et ce qui arrive, c’est qu’au fur et à mesure que le temps passe, la nouvelle personnalité du nourrisson se forme peu à peu ; elle se forme avec l’exemple des plus grands, de l’école, etc. ; de sorte qu’à mesure que va se former la nouvelle personnalité, les « Mois » vont avoir aussi l’occasion de s’exprimer lorsque la fontanelle frontale des nouveau-nés se ferme (vous avez parfaitement observé chez les enfants que le pariétal supérieur des enfants est légèrement ouvert ; c’est ce qu’on appelle « la cervelle » ; nous disons, techniquement, la fontanelle frontale des nouveau-nés).

Tant qu’elle est ouverte, tout marche bien ; mais, au fur et à mesure que cette fontanelle frontale se ferme, la personnalité se développe également et la capacité pour que les « Mois » commencent à intervenir devient de plus en plus grande ; alors on commence à voir chez les enfants certaines manifestations de colère (spécialement vers l’âge de trois et quatre ans) ; ils commencent à devenir irascibles et peu à peu les « Mois » ont l’opportunité de s’exprimer, jusqu’à ce qu’ils finissent tous par se manifester définitivement. C’est intéressant d’observer les nouveau-nés.

Comme ce serait bien – je vous le dis – si l’Essence n’était pas embouteillée, mêlée à tous les « Mois » ; comme ce serait bien si l’enfant grandissait sans qu’aucun « Moi » ne prenne place en lui, si la totalité de son Essence était en lui pendant toute sa vie ! Alors les cylindres de la machine : intellect, émotion, mouvement, instinct et sexe, seraient tous les cinq sous le contrôle de l’Essence et ils fonctionneraient en harmonie avec l’Infini ! Malheureusement, 97 % de l’Essence est embouteillé dans les divers « éléments » qui constituent l’Égo, le « Moi ». Il est nécessaire de développer l’Essence, de la désembouteiller, de la dégager ; quand nous y arriverons, de multiples pouvoirs divins, naturels, s’exprimeront en nous, avec toute leur beauté et avec toute leur puissance. Nous n’avons donc pas besoin « de nous donner de la peine » pour obtenir des pouvoirs, nous devons nous « donner de la peine » pour mourir en nous-mêmes, ici et maintenant, parce que « ce n’est qu’avec la mort qu’advient le nouveau ».

Observez la vie des grands mystiques chrétiens : ils ne se sont pas souciés d’obtenir des pouvoirs, ils se sont seulement souciés de la sainteté, d’éliminer chacun de leurs défauts psychologiques, de mourir en eux-mêmes et, au fur et à mesure qu’ils y arrivaient, de multiples facultés supranormales s’exprimaient en eux. On les a toujours connus comme des « saints » et beaucoup d’entre eux ont les origines les plus diverses, soit d’Orient, soit d’Occident. C’est donc la sainteté qui est le plus important, mes chers frères… Ma conférence est terminée. Si quelqu’un a quelque chose à demander, il peut le faire avec la plus entière liberté.

Question. Maître, vous nous avez expliqué le processus par lequel doit passer la connaissance afin qu’elle devienne consciente. Voici ma question : la nature de la Vérité est-elle de caractère émotionnel ou de caractère instinctif ?

Maitre. La Vérité est quelque chose qu’on ne peut pas définir, parce que si on la définit on la déforme. Mais nous pouvons dire que les étapes pour que la connaissance devienne consciente sont tracées de la manière suivante : d’abord on étudie, pour qu’ensuite la connaissance soit déposée dans la mémoire. Seconde étape, on médite dans le but de capter le sens profond de la connaissance déposée dans la mémoire ; quand on y arrive, la connaissance (grâce à la méditation) passe à la partie émotionnelle du centre intellectuel, et ceci, il faut l’expliquer.

Le centre intellectuel a trois parties : la partie intellectuelle supérieure, la partie émotionnelle et la partie motrice. Nous pouvons dire que la connaissance passe à la partie émotionnelle du centre intellectuel ; alors nous commençons à ressentir une certaine saveur par rapport à ce que nous avons déposé dans la mémoire. À un stade plus avancé de la méditation, cette connaissance abandonne définitivement le centre intellectuel, pour être déposée strictement dans le centre émotionnel et, ultérieurement, grâce à la technique de la méditation, nous arriverons enfin à ce que cette connaissance passe du centre émotionnel à l’Essence. C’est dans l’Essence, donc, qu’est déposée cette connaissance, c’est-à-dire la Vérité ou les Vérités que nous pouvons amener à l’Essence ; pour parler plus clairement, elles ont une saveur plutôt émotionnelle (je ne parle pas d’émotions inférieures, mais d’émotions de type supérieur).

L’émotion supérieure permet à toute Vérité de passer à l’Essence où elle finit par rester déposée ; mais l’intellect froid et analytique d’un Aristote, par exemple, est complètement boiteux ; il ne permettrait jamais à la connaissance de devenir consciente ; il resterait déposé strictement dans la mémoire et c’est tout… C’est pourquoi nous disons qu’entre les systèmes aristotéliciens (qui ne sont que des raisonnements purs et froids) et les systèmes platoniciens ou de Porphyre, je préfère Platon. Les méthodes néoplatoniciennes ou les Écoles de Jamblique et de Porphyre sont émotionnelles et elles permettent d’amener la connaissance à la Conscience, c’est-à-dire qu’elles permettent à la connaissance de devenir consciente, ce qui ne serait jamais obtenu avec le froid raisonnement d’un Aristote ; c’est tout ! Y a-t-il une autre question ?

Question. Vénérable Maître, comment faire pour que les enfants, au fur et à mesure que leur nouvelle personnalité se forme, ne se laissent pas attraper par les « Mois » ?

Maitre. La Vérité est ce qu’elle est (VERBUM EST CODEX). Il est donc évident que chez un nouveau-né se trouve une minime fraction d’Essence qui s’exprime à travers lui ; c’est pourquoi nous disons qu’il est beau et sublime. Malheureusement, et c’est le pire, tôt ou tard (surtout après que la fontanelle frontale des nouveau-nés se soit fermée), les Mois commencent à s’exprimer, ils commencent à s’introduire dans le petit corps, parce qu’ils n’ont pas été dissous… Si nous pouvions orienter les enfants depuis l’enfance, nous devrions vraiment leur enseigner le chemin de la Gnose, leur montrer ce qu’est l’Égo, etc. Mais ceci serait, disons, un chapitre à part, ce serait l’objet d’un autre entretien, et ce serait très long de parler de l’éducation des enfants ; je me limite uniquement à dire que tant que les Mois existent, ils tendront à s’exprimer.

Ce qui est souhaitable, c’est que nous désintégrions les Mois pour que l’Essence reste libre. En revenant, en retournant, en nous réincorporant dans un nouveau véhicule, nous reviendrions alors complètement éveillés et nous suivrions avec fermeté « le Chemin en Lame de Rasoir », nous serions différents.

Malheureusement, quand nous nous réincorporons, tôt ou tard les Mois commencent à se manifester et, quand ils commencent réellement à entrer dans le corps, à s’exprimer à travers nous, évidemment, nous perdons cette beauté propre au nouveau-né… Ce n’est pas pour rien que le Christ a dit : « Tant que vous ne serez pas comme des enfants, vous ne pourrez pas entrer dans le Royaume des Cieux ».

Il nous faut reconquérir l’innocence dans le mental et dans le cœur. Beaucoup de gens croient que l’innocence nous rend plus faibles, plus idiots ; que quelqu’un peut nous exploiter misérablement ; que comme on est innocent, tout le monde « nous marche sur les pieds ». Mais c’est un faux concept émis par l’Égo, parce que l’Égo se croit fort, omnipotent et puissant, alors qu’en réalité il ne l’est pas ; mais il croit qu’il est très fort… La Vérité, c’est que lorsqu’on désintègre l’Égo, on crée l’innocence, mais avec de la sagesse, parce que la désintégration de chaque « élément » nous donne de la sagesse.

Observons ce qu’est le processus de la colère. Combien y a-t-il de situations de colère ? Il y en a de multiples, n’est-ce pas ? On peut avoir de la colère dans une attaque de jalousie, on peut avoir de la colère parce que nous sentons qu’on nous a trompés, on peut avoir de la colère par amour-propre, parce que quelqu’un a blessé notre amour-propre, etc. Bien, étudier la colère est très intéressant : comment la colère s’est-elle produite ? Pourquoi une telle situation de colère ? Comment a-t-elle explosé ? C’est ainsi ; lorsque nous dissolvons un « Moi » de la colère, c’est parce que nous l’avons préalablement compris et, par le fait de « l’avoir compris », nous avons acquis une sagesse formidable, unique.

Si vous voulez le PAIN de la SAGESSE, vous devez comprendre chacun des « éléments indésirables » que vous allez désintégrer et, au fur et à mesure que vous les comprendrez, vous acquerrez de la sagesse. Bref, quand on désintègre la totalité de l’Égo, qu’on a libéré l’Essence, on devient innocent mais avec de la Sagesse, et la Sagesse, la Sapience, nous protège parce qu’elle nous permet de connaître non seulement le bon et le mauvais, mais le mauvais du bon et le bon du mauvais.

Question. Maître, est-il vrai que les Égos, au fur et à mesure qu’on les dissout, deviennent de plus en plus petits, de plus en plus minces et qu’ils cessent d’avoir une forme horrible pour devenir beaux, pour ainsi dire ?

Maitre. C’est ainsi ! Les Mois ont des formes variées. Il y a des Mois monstrueux qui ressemblent à de véritables bêtes horripilantes ; tout clairvoyant qui les observe est horrifié… Avez-vous remarqué que les nouveau-nés ont généralement peur, qu’ils se mettent soudain à crier sans aucun motif. Donc, c’est dû au fait qu’ils voient certains de leurs propres Mois qui passent près du berceau et ceci leur cause de la frayeur. Si cela arrive aux nouveau-nés, pourquoi cela n’arriverait-il pas aux gens qui vivent dans l’abîme ? Ils ont leurs propres Mois sous leurs yeux et cela leur produit des effrois et des horreurs indescriptibles. Mais, à mesure qu’on va, ici, dans le monde, dissoudre les Mois, ceux-ci vont devenir de plus en plus petits.

Supposons que nous voulions dissoudre un Moi de l’envie ; au début, ce sera un monstre horrible, mais, au fur et à mesure que nous le travaillerons, il perdra du volume ; il va devenir de plus en plus petit et il va s’embellir ; finalement il prendra la forme d’un enfant et l’enfant se mettra à rapetisser de plus en plus, jusqu’à ce que finalement il se désintègre, transformé alors en poussière cosmique. Même là, on accomplit ce que dit le Christ : « Tant que vous ne serez pas comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux ». Ainsi, il nous faut donc désintégrer tous les Mois pour que l’Essence demeure libre et qu’elle s’exprime en nous avec toute sa beauté, avec tout son naturel, avec toute sa spontanéité.

Je vous ai déjà dit que nous avons plus de sens internes qu’externes et que nous devons commencer par utiliser, développer ce sens de l’observation de nous-mêmes ; au fur et à mesure que nous l’utiliserons, d’autres sens internes se mettront aussi à se développer, c’est évident… Par conséquent, mes chers frères, il est nécessaire de travailler intensément sur soi-même. Un autre frère désire-t-il poser une question ?

Question. Vous nous disiez, Vénérable Maître, que certaines personnes possèdent un Centre de Gravité Permanent établi en elles-mêmes et que leur Essence reste immuable, qu’elle n’a pas été détériorée ou altérée. Ceci se réfère-t-il aux Maîtres tombés, aux Bodhisattvas ?

Maitre. Bon, le Centre de Gravité Permanent se trouve chez toute personne qui a suivi des études de ce type dans des vies précédentes, dans ses existences précédentes, qui a travaillé auparavant sur elle-même. Les personnes de ce type forment leur Centre de Gravité, un Centre de Gravité ; certaines personnes l’auront plus fort et d’autres moins fort. Quand une personne a un Centre de Gravité spécifique, parce qu’elle a travaillé dans des vies précédentes, indiscutablement, à son retour dans le monde, tous les éléments dont elle a besoin pour son avancement parviennent à cette personne : livres, instructeurs, etc., tout vient à elle, c’est tout.

Question. Maître, nous qui avons tous fréquenté des petits enfants, nous savons très bien qu’à certaines occasions, il se produit chez eux certaines expressions de contrariétés, comme ce que nous appelons « être en rogne ». Pourrait-on considérer de telles manifestations comme des expressions du « Moi » pluralisé ou d’un certain « Moi » spécifique ?

Maitre. C’est ainsi ! Ces Mois s’expriment librement et, au fur et à mesure que l’enfant grandit, l’opportunité ou les opportunités pour que s’expriment ces divers Mois sont de plus en plus grandes, jusqu’à ce que finalement tout le Moi pluralisé s’exprime définitivement en lui et c’est ce qui nous rend laids, horribles. Si seule l’Essence s’exprimait en nous, nous jouirions de la beauté de Dieu ; d’une telle beauté émane, à son tour, ce qui s’appelle « l’AMOUR ».

Pourquoi y a-t-il tant de confusion dans le monde ? Vous voyez que les « humanoïdes » ne se comprennent pas les uns les autres. Je vais vous donner un cas concret. Une dame, par exemple, décide soudain de s’occuper d’un monsieur parce qu’elle « le trouve bien », parce qu’elle « le trouve » très sympathique, etc. Elle peut le faire de façon désintéressée ; une telle dame n’a, disons, aucune pensée de luxure, elle n’est pas amoureuse du monsieur ; uniquement, il semble être une bonne personne et elle veut l’aider dans ses nécessités, etc. Mais, qu’arrive-t-il ? Le monsieur a l’Égo et l’Égo contrôle les cinq cylindres de la machine. Donc, comme l’Égo contrôle les cinq cylindres de la machine, il interprète les choses à sa guise ; et les bonnes manières de la dame, au lieu de passer, disons, dans le centre émotionnel, passent donc dans un autre cylindre : dans le centre instinctif-sexuel et alors la luxure apparaît chez ce monsieur.

Il est clair que le Mental est contrôlé par le sexe, comme on le voit toujours, et le monsieur dit : « Cette dame est amoureuse de moi, il est probable que je lui plais bien ». Quelque temps après, il commence à lui faire des propositions de type sexuel ; la dame est surprise et dit : « C’est impossible, je me suis occupée de lui de façon désintéressée et ce monsieur a mal interprété mes bonnes façons, mes bonnes manières ». Oui, il les a mal interprétées. Pourquoi les a-t-il mal interprétées ? Parce qu’il a l’Égo et que l’Égo contrôle les cinq cylindres de la machine ; mais si ce monsieur n’avait pas eu l’Égo, si seule l’Essence avait contrôlé les cinq cylindres de la machine, les attentions de cette dame seraient passées dans le centre émotionnel et celui-ci se serait exprimé avec une pure amabilité et une véritable beauté ; il n’y aurait donc pas eu de mauvaise interprétation.

Et l’exemple que je vous ai donné, dans ce sens, peut être étendu à beaucoup d’autres sens. Nous disons un mot et quelqu’un d’autre l’interprète mal. Pourquoi l’interprète-t-il mal ? Parce qu’il ne l’interprète pas avec le centre correspondant, il l’interprète avec un centre qui ne correspond pas. Nous émettons un concept intellectuel, par exemple, et il se peut que le centre émotionnel (non pas le supérieur, mais l’inférieur) reçoive ce concept intellectuel et qu’il l’interprète mal ; il pense qu’on est en train de blesser son amour-propre ; qu’avec ce concept, cet individu lui a lancé une ironie, de façon à ce qu’il réagisse contre elle. Bref, nous ne nous comprenons pas les uns les autres. Pourquoi ? À cause de l’Égo et ce dernier est une véritable « Tour de Babel ». Et nous, les êtres humains, nous ne pourrons pas nous comprendre, sur la face de la Terre, tant qu’il y aura l’Égo. Tant que nous ne dissoudrons pas l’Égo, il y aura des guerres et des rumeurs de guerres, il y aura des grèves, il y aura de la violence, de la haine, etc. L’Égo nous a tous rendus horribles, nous ne jouissons pas de la véritable beauté ; c’est à cause de ça, parce que nous avons l’Égo, que nous sommes laids, épouvantablement laids.

Si vous voyiez comme les Essences libérées de l’Égo sont belles ; on est rempli d’extase, par exemple, quand, avec nos facultés supérieures, on pénètre dans un jardin et qu’on voit les « élémentaux » des fleurs, innocents, dépourvus d’Égo ; les « élémentaux » des arbres, comme des enfants pleins de beauté, dépourvus d’Égo (ils n’ont pas d’Égo ; il n’y a pas de problèmes entre eux ; ils vivent dans un véritable paradis, un de ces paradis élémentaux de la nature, et ils jouissent de précieuses facultés, les facultés libres de l’Essence).

Par conséquent, mes Frères, tant que nous resterons tels que nous sommes, il nous sera impossible de jouir du véritable bonheur ; mais le jour où nous parviendrons à l’innocence, le jour où nous mourrons en nous-mêmes, nous pourrons converser merveilleusement, avec les créatures innocentes de toute cette création et vivre avec elles dans les paradis, dans les différents paradis élémentaux. Mais pas avec l’Égo ! Ainsi, avec l’Égo, les princes du feu, de l’air, des eaux et de la terre nous ferment les portes… Nous sommes des monstres horribles !

Quand je suis en méditation, mes frères, et que soudain quelqu’un vient me rendre visite, je m’en rends compte, car les vibrations horribles, sinistres du visiteur parviennent jusqu’à moi. Je me rends compte que celui qui arrive porte l’Égo. Avec qui pourrait-on comparer quelqu’un qui a l’Égo ? À Frankenstein ? Non, parce que Frankenstein est une fiction qui n’a aucune valeur scientifique… Alors à qui ? Au Comte Dracula ! C’est le type de vibrations que porte toute personne qui a l’Égo. Maintenant, vous comprendrez pourquoi les créatures des éléments sont horrifiées quand elles voient quelqu’un qui a l’Égo et qu’elles s’enfuient, épouvantées… M’avez-vous compris ?

Bon, ici s’achève la conférence, mes chers frères.