Le Processus de l’Hypnose dans l’Animal Intellectuel
LE PROCESSUS DE L’HYPNOSE DANS L’ANIMAL INTELLECTUEL
Conférence de Samaël Aun Weor
Le Cinquième Évangile
Le fait est que l’être humanoïde n’est certes pas vraiment humain, au sens le plus complet du terme. Si nous examinons profondément l’humanoïde, nous découvrons avant tout son Corps Physique, c’est-à-dire son Corps Planétaire. Ce véhicule a une assise vitale : je veux me référer de manière emphatique au Lingam Sarira des hindous, c’est-à-dire au véhicule Thermo-électro-magnétique ou partie supérieure du Corps Physique. Ce véhicule sert de fondement à tous les processus biochimiques, physiologiques, luminiques, calorifiques, etc. Cependant, au fond, ce véhicule n’est rien de plus que la partie supérieure du Corps Physique.
Au-delà du corps planétaire avec sa base vitale ou mécanique, la seule chose que nous puissions trouver, ce sont malheureusement les agrégats psychiques qui constituent, dans leur ensemble, le moi-même, le soi-même. À l’heure de la mort, le corps dense va au sépulcre ; son assise vitale ou Lingam Sarira se décompose lentement près de la fosse sépulcrale, en même temps que le Corps Planétaire, une fois mis dans la fosse sépulcrale (je me réfère à l’ex-personnalité). Personne ne naît avec une personnalité définie : la personnalité est fille de son temps ; elle naît en son temps ; elle meurt en son temps ; il n’existe aucun lendemain pour la personnalité du mort ; cette personnalité se forme pendant les sept premières années de l’enfance et elle se renforce avec le temps et l’expérience.
La personnalité est énergétique. Dans le processus de décomposition organique, c’est le Corps Planétaire qui se dissout d’abord, accompagné par le Vital ; l’ex-personnalité se dissout de façon plus lente. Cependant, durant les premiers jours de la dissolution, cette ex-personnalité est rejetée par la matière visible et tangible dans le monde physique.
Ces temps-ci, j’ai été témoin oculaire de quelque chose d’insolite. Vous connaissez tous Madame Calvita qui est une personne âgée, n’est-ce pas ? Un de ses fils est mort ; ça s’est produit il y a six mois. Cependant, ces jours-ci, de façon inhabituelle, quelqu’un a téléphoné à la maison de son époux ; celui qui appelait était précisément le représentant d’une entreprise : il avait des références sur le défunt José Luis. L’époux répondit : « Mais, comment ? Il est mort il y a six mois ! » « Comment ? – répondit celui qui appelait – je vous parle de l’entreprise…, il y a deux jours, il s’est présenté ici pour demander du travail parce qu’actuellement il est sans travail. Il m’a donné le numéro de son téléphone, il nous a dit que vous pourriez nous donner des références ». « Nous regrettons – lui répondit-il – mais il est mort il y a six mois ». « Impossible ! – dit celui qui téléphonait – je vous appelle grâce au papier sur lequel il m’a donné la référence, je ne peux pas croire que vous soyez en train de plaisanter avec moi ». « Monsieur, c’est comme je vous l’ai dit, il est mort ».
Celui qui appelait resta perplexe, il était étonné ; et, au téléphone, sa frayeur s’amplifia, je crois, jusqu’à la panique. Cela, nous le savons, c’est simplement à cause de l’ex-personnalité du mort qui a, pendant les premiers jours du trépas et plusieurs mois après, beaucoup de pouvoir, comme le fait de se rendre visible et tangible dans le monde physique.
Vous connaissez déjà l’autre cas de la dame qui dansa toute une nuit dans une fête, c’est écrit quelque part dans un livre, mais il n’est pas superflu de s’en rappeler, cela parait opportun. À trois heures du matin, quand s’arrêtent plus ou moins les « bamboulas », quand les gens ont envie d’aller dormir, il fait assez froid, surtout par ici le matin ; alors la demoiselle manifesta l’envie de se retirer, vu que cela se terminait, mais elle se plaignait d’avoir très froid, car elle n’avait pas amené de vêtement. Les jeunots de la nouvelle vague commençaient à être si enthousiasmés en voyant la belle jeune fille, qu’elle ne manquait naturellement pas d’admirateurs, et l’un d’eux lui offrit sa veste ; elle l’accepta très volontiers et, étant donné qu’il agissait si gentiment et qu’il avait une voiture, rien ne s’opposa à ce qu’il l’emmenât jusque chez elle. Cependant, après l’avoir laissée à sa porte, il se souvint qu’il ne lui avait pas demandé de lui rendre sa veste, mais il la lui réclamerait une autre fois.
Il est certain qu’un autre jour une automobile arriva à la porte de cette demeure ; le fameux jeune homme frappa à la porte d’une manière très naturelle, sans soupçonner ce qui allait se passer. Grande fut sa surprise quand, devant lui, une vieille dame sortit ; il lui demanda sa veste. La dame lui répondit : « La jeune fille à qui vous avez prêté votre vêtement est morte il y a un an ou un peu plus. Vous voulez votre veste ? La seule solution qui vous reste, c’est d’aller au cimetière, il se peut que vous la trouviez là-bas ». Le jeune resta alors surpris ; c’était une chose inhabituelle sur laquelle il ne comptait pas et il dit : « Mais, ce n’est pas possible ! J’ai dansé avec elle cette nuit, elle nous a accompagnés à la fête et j’étais si content ! ». La dame lui répondit : « Si vous ne le croyez pas, allez au cimetière ». Réellement, le jeune homme se dirigea immédiatement vers le cimetière indiqué par la vieille dame et, assurément, il chercha le tombeau sur lequel était inscrit sur la pierre le nom et même le prénom de la défunte. Il ne resta donc plus de doute au jeune homme. Voyez donc comment une ex-personnalité peut se rendre à ce point physique, à ce point matérielle ! C’est stupéfiant, n’est-ce pas ?
Cependant, l’ex-personnalité n’est jamais immortelle et, à la fin, elle se dissout. Ce qui continue, ce qui ne va pas dans la fosse sépulcrale, c’est l’Égo. Comme je vous l’ai déjà dit, ce n’est rien de plus qu’un ensemble d’agrégats psychiques. Lorsque quelqu’un, un investigateur ésotériste, fait des recherches sur ces agrégats dans la Cinquième Dimension de la Nature et du Cosmos, ceux-ci ne possèdent absolument pas les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être, comme le soutiennent les diverses organisations pseudo-ésotériques ou pseudo-occultistes, toutes deux étant incohérentes.
Les silhouettes des humanoïdes désincarnés, les divers agrégats se pénétrant et se compénétrant mutuellement, de tels spectres revêtent des formes gigantesques qui n’ont rien d’agréable ; lorsqu’un des agrégats psychiques qui constituent le moi-même agit indépendamment de l’ensemble total, alors il prend cette silhouette animale, plus ou moins grande, plus ou moins petite, basse, haute, imprécise, abominable.
Si un chercheur compétent examine un décédé dans la région moléculaire, cet Égo ne possède pas une authentique personnalité, dans un sens. La personnalité, cette personne que nous avons connue dans le monde, parfois très bonne et très aimée, chérie par nous, est morte, c’est vrai, elle a cessé d’exister ; mais, ce qui continue n’est absolument pas la personne.
Si ce qui continue pouvait avoir une personnalité définie, nous ne dirions pas que la personne est devenue immortelle, c’est-à-dire qu’elle maintient une personnalité définie. De quoi est faite sa mortalité ? Les agrégats psychiques ne sont pas la personne, ils sont un ensemble de défauts psychologiques ou, pour mieux dire, animalesques, infrahumains ; nous pourrions dire aussi, comme un compendium de souvenirs, comme le résultat de beaucoup d’hier.
L’immortalité est quelque chose de différent, c’est une chose qu’il faut obtenir, il faut alors tuer le mort. En effet, l’occultiste peut être mort de péché, d’Égo. Mais, si nous sommes dans le monde tridimensionnel, nous dirons : il faut tuer le vivant ; dans la région des morts nous dirons : il faut tuer le mort ; mais dans la région des vivants nous dirons : il faut tuer le vivant pour que le mort, c’est-à-dire ce qui est authentique, légitime et réel ressuscite dans le monde tridimensionnel d’Euclide ; tuer le vivant pour ressusciter le mort. Le vivant c’est l’Égo, le mort c’est l’Être.
À les contempler, tant dans la vie qu’après la mort, les humanoïdes sont absolument irresponsables, ce sont des machines contrôlées par les divers agrégats : ceux-ci se disputent la suprématie, chacun veut contrôler les centres principaux de la machine, c’est la crue réalité. Dans ce sens, tous les humanoïdes sont irresponsables.
Les agrégats psychiques sont le résultat des conséquences de l’abominable Organe Kundartisseur. Nous avons dit aussi que la Conscience se trouve embouteillée dans l’Égo et qu’elle agit en fonction de son propre conditionnement. Or, si l’Égo est le résultat des mauvaises conséquences de l’abominable Organe Kundartisseur, cela signifie que la Conscience est hypnotisée par cette force hypnotique universelle. Car tous les humanoïdes sont victimes de cette force hypnotique, mais les gens ne se rendent pas compte de la crue réalité, à part quand ils croisent cette énergie hypnotique avec une plus grande rapidité et qu’elle peut être montrée de manière concentrée, comme dans les séances d’hypnotisme. Mais, si nous observons minutieusement les humanoïdes, nous voyons qu’ils sont hypnotisés, qu’ils commettent des centaines d’erreurs mises sur la balance de l’équilibre, c’est vrai, mais nous les attribuons au caractère, à la chanson psychologique des personnes, nous cherchons cent cinquante mille justifications, etc.
Observons un individu commun et ordinaire dans une séance d’hypnotisme, un individu passif, un individu hypnotisé : il fera tout ce que l’hypnotiseur lui demande ; si l’hypnotiseur lui dit qu’il doit traverser une rivière de part en part, il le fera. Peu importe qu’il soit entouré de beaucoup de gens, si l’hypnotiseur lui dit qu’on est en train de l’attaquer, il essaiera de fuir, terrorisé. Pourquoi ? Parce qu’il fait ce que l’hypnotiseur lui demande et il croit ce que l’hypnotiseur lui dit. Maintenant, si nous observons la vie courante des personnes, nous verrons leurs extravagances insolites, terribles, mais nous pouvons dire qu’il y a des justifications pour tout : la mode des hippies, l’extravagance dans la façon de s’habiller ; que quelqu’un fasse quelque chose hors du commun, comme on dit, ce sont des caprices ; il y a une justification pour tout.
Mais, la crue réalité des choses, c’est qu’ils sont tous hypnotisés et ne le savent pas. La force hypnotique provient – je le répète – de l’abominable Organe Kundartisseur, c’est la vérité, l’Égo provient de l’abominable Organe Kundartisseur et, comme il est subjectif, celui-ci agit à l’intérieur de l’Égo de façon subjective, ce qui veut dire qu’il est hypnotisé, il est victime d’une hypnose, l’hypnose produite par l’abominable Organe Kundartisseur ; nous devons donc répéter ce que l’on a dit dans le cours précédent, il est nécessaire que cela soit ainsi. Maintenant, nous comprendrons à quoi est dû le manque de responsabilité de beaucoup de personnalités.
On l’a observé aussi à plusieurs endroits (je parle de villages qui surgirent durant l’époque de la première Sous-Race après la grande catastrophe qui altéra fondamentalement la croûte géologique de notre monde Terre). On fit alors des études de fond sur les actes irresponsables des humanoïdes hypnotisés. Malheureusement, après que ces pays furent détruits par la chaîne de déserts de cette époque, les organismes humains avaient la même confusion, à l’inverse.
Quand un homme de cette époque voulut ressusciter cette ancienne science, il fut terriblement critiqué, il n’eut pas le temps de la confisquer, de la refaire, ils détruisirent pratiquement son travail. Les physiciens, les grands vauriens de l’Intellect, qui se trouvent en état d’hypnose profonde, ne peuvent jamais accepter des individus ou des opinions qui sortent du cercle vicieux dans lequel ils se trouvent ; mais, quand l’un d’eux veut rompre ce cercle, ils lui tombent dessus, comme on dit, ils le détruisent. Ce même homme pressentait qu’il existait une double Conscience dans l’être humain, la vraie et la fausse ; il étudia ce processus de l’hypnose collective, mais, par contre, ses expérimentations furent détruites.
Mais oui, mes chers frères, nous devons reconnaître l’état dans lequel se trouvent les humanoïdes ; le plus grave c’est qu’ils croient qu’ils sont des humains, et il y a des ombres sur l’écran de télévision qui s’enorgueillissent avec le mot homme. Ils disent : « L’homme qui est arrivé sur la Lune ». Mais, quel homme ? Je me le demande. « L’homme est en train de conquérir le Pôle Nord ». Mais, lequel ?
Où est l’homme ? Ceux qui marchent de par le monde avec des allures d’humanoïdes sont-ils par hasard des hommes ? Ce sont des humanoïdes, mais ce ne sont pas des hommes ! Ce sont des mammifères intellectuels, mais jamais des hommes. Quelle est la condition pour arriver à être un homme ?
Je vous avertis que je suis en train de parler – comme on dit – avec le cœur sur la main. Cependant, malgré tout, je vous ai dit que peut-être, dans l’Université même où vont les étudiants à Mexico, ils disent en toute franchise : « Nous sommes des mammifères rationnels ». Bon, c’est déjà quelque chose, n’est-ce pas ? Mais, ils n’ont pas besoin du mot homme, ils disent que l’homme est un mammifère rationnel, mais ils se croient encore des hommes, et pourtant ils disent qu’ils sont des mammifères rationnels. Qu’est-ce que cela veut dire ? Ou bien ce sont des mammifères rationnels ou bien ce sont des hommes ; ils confondent « la gymnastique avec la magnésie », c’est regrettable et c’est très triste.
Pour être un homme, il faut faire avant tout un inventaire de soi-même en éliminant ce que nous avons d’inhumain, d’animal, pour mieux dire, et créer à l’intérieur de nous les facteurs humains. Mais, nous faisons valoir le titre d’hommes comme ça, c’est absurde à cent pour cent. Pour être des hommes, en plus d’avoir éliminé les éléments inhumains, il faut créer les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être. Il est urgent, avant tout, de comprendre comment on doit créer de tels corps, quel est le système, la méthode, le procédé à suivre. En cela, nous devons agir avec précautions, être analytiques et aller au fond de la question.
Par rapport à l’Alchimie, on parle du Mercure de la Philosophie Secrète. Quel est ce Mercure ? C’est l’Âme Métallique du Sperme Sacré. Combien d’aspects a le Mercure ? Trois. Quels sont-ils ?
Le Mercure original brut est le vif argent brut. Qu’est-ce que le vif argent brut ? Le Mercure Minéral, pour parler en termes rigoureusement alchimiques, le chaos métallique, le chaos ; mais peu importe, nous savons que notre corps est sorti du chaos ; n’importe quelle plante a son chaos d’où elle pousse ; l’organisme humain naît aussi du chaos. Mais, de quel chaos ? Du Sperme Sacré, de l’Ens-Seminis, comme le dit très bien Théophraste Bombast Von Hohenheim, Paracelse, dans lequel se trouve l’Ens-Virtutis du feu ; de ce Sperme métallique doivent sortir les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être. Et je le répète, il a trois aspects :
- L’original brut qui est le sperme brut.
- L’Âme Métallique de ce sperme, résultat des transmutations sexuelles.
- Ce sperme ou ce Mercure fécondé par le Feu Sacré, par le Soufre, qui est le Feu.
Mais, nous affirmerons, par contre, dans les termes de notre érudition contemporaine, qu’il est évident qu’en se transformant en énergie, le sperme passe par de nombreux processus, et que cette énergie qui monte par les cordons Ida et Pingala est le second aspect du sperme ; et lorsque les courants solaires et lunaires – de ce Mercure – fusionnent avec le feu pour monter par le canal Sushumna, ou canal médullaire spinal, nous obtenons le troisième aspect du Mercure, un Mercure fécondé par le Soufre ; je veux que vous arriviez à me comprendre.
Pensez, en premier, aux sécrétions sexuelles ; pensez à ce verre liquide, flexible, malléable. Deuxièmement, au résultat de sa transmutation, c’est-à-dire à l’énergie créatrice s’élevant par les cordons Ida et Pingala, jusqu’au cerveau – c’est le deuxième aspect du Mercure -. Pensez au troisième aspect : au pôle positif et au pôle négatif de ce Mercure, fusionnés et mélangés à la base de l’épine dorsale, intégrés au feu sacré et solaire de la Kundalini s’élevant par le canal médullaire spinal pour ouvrir les sept sceaux de l’Apocalypse de saint Jean ; voilà le troisième aspect du Mercure. Il est évident que ce troisième aspect du Mercure, convenablement fécondé par le Soufre qui est le feu, en vient à créer les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être.
Le premier corps qui se forme avec ce Mercure fécondé par le Soufre est le Corps Kedsjano. C’est un corps merveilleux ; normalement, on l’appelle Corps Sidéral, ou aussi Eidolon ou Astral. On lui donne plusieurs noms. Or, ce corps est exactement une réplique du Corps Physique.
Si quelqu’un désincarne après avoir créé le Corps Kedsjano, il pourra se voir dans ces régions avec une personnalité immortelle, c’est-à-dire qu’il aura créé une nouvelle personnalité de type immortel. Celui qui a créé le Corps Kedsjano est immortel dans le monde des 24 lois, c’est-à-dire dans le monde astral. Ce n’est donc pas un fantôme, ce spectre formé par les agrégats psychiques, non, c’est une créature immortelle, quelqu’un qui, après la mort, est vivant et conscient dans la région moléculaire. Ce n’est donc pas un défunt de plus, commun et ordinaire, comme tout le monde. Non, c’est quelqu’un qui a un corps, un véhicule, et qui, par conséquent, est immortel.
Le Corps Astral ou Corps Kedsjano (car c’est son véritable nom) a aussi du sang. Le sang du Corps Kedsjano a un nom : on l’appelle l’Hambledzoin. Ainsi, comme notre corps physique élabore son sang grâce aux aliments que nous mangeons et à l’eau que nous buvons, le Corps Astral élabore aussi son sang. Et de quelle manière l’élabore-t-il ? Il se trouve que les astres du Système Solaire se mélangent, se pénètrent et se compénètrent mutuellement sans se confondre.
L’astrochimie est extraordinaire, merveilleuse, formidable ; les substances élaborées par l’astrochimie entrent en nous à travers la respiration et par les pores ; ces substances en viennent à se convertir, au-dedans du Corps Kedsjano, en ce que l’on nomme l’Hambledzoin, c’est-à-dire le sang de ce véhicule, de cet instrument. Ainsi, le Corps Astral est un merveilleux corps de chair qui ne provient pas d’Adam, et de sang qui ne provient pas d’Adam, mais c’est bien un corps de chair et d’os qui a la chair et le sang, mais pas la chair ni le sang d’Adam, qui a besoin de l’Hambledzoin pour son perfectionnement, pour sa nutrition, pour son développement. Celui qui a un Corps Kedsjano peut l’utiliser. De la même façon que nous savons que nous avons des mains, parce que nous pouvons les utiliser, celui qui possède un Corps Sidéral, le Corps Kedsjano, peut l’utiliser à volonté, voyager avec lui à travers l’espace, traverser du verre – de part en part – sans le rompre ni le souiller, etc.
Mais, une fois que nous avons fabriqué le Corps Kedsjano, il est nécessaire de fabriquer le véhicule mental, c’est-à-dire de développer en nous la Raison Objective. C’est l’Anskoano Sacré. Pendant le processus de l’Anskoano Sacré, le Mercure de la Philosophie Secrète se coagule sous la forme extraordinaire et merveilleuse du Corps du Mental. Quelqu’un arrive à savoir qu’il possède le véhicule mental, quelqu’un arrive à savoir qu’il a développé harmonieusement tout l’Anskoano sacré quand il peut utiliser ce véhicule, quand il voyage avec lui de sphère en sphère, quand il peut faire volontairement des études dans le monde du mental.
Ainsi ce véhicule mental est extraordinaire ; ce véhicule a aussi besoin de son sang. Je pourrais dire que l’Hambledzoin, ou substance sanguine du Corps Mental, est à l’octave supérieure de l’Hambledzoin qui circule dans les veines du Corps Kedsjano. Et cela, mes chers frères, est très important.
Quand quelqu’un a créé les Corps Kedsjano Astral et Mental, il a besoin d’entamer un développement de niveau supérieur ; il a besoin de créer la faculté, disons, Égoaitoorasienne de l’Être ; c’est-à-dire de fabriquer le Corps de la Volonté Consciente ou, en d’autres termes, le Corps Causal. Il est évident que celui qui possède la volonté Égoaitoorasienne de l’Être n’est plus victime des circonstances ; il peut déterminer les circonstances à volonté. Ce véhicule ne peut être créé que grâce au Mercure de la Philosophie Secrète.
Le véhicule de la Volonté Consciente, c’est-à-dire de la volonté Égoaitoorasienne de l’Être, a aussi son sang spécifique, défini, son Hambledzoin, et c’est quelque chose que nous devons comprendre. Cet Hambledzoin est l’Ayasakadana Sacré. Comment l’Ayasakadana Sacré ou l’Hambledzoin de l’Être se forme-t-il ? Vous voyez que je suis en train de parler de plusieurs Hambledzoin. Je parle avant tout, de l’Hambledzoin qui circule dans les veines du Corps Kedsjano ; je parle de l’Hambledzoin qui circule dans les veines du Corps de la Raison Objective, défini par l’Anskoano Sacré ; mais maintenant on en vient à parler d’un nouvel Hambledzoin ; ce n’est plus celui du Corps Astral ou du Corps Mental ; maintenant, je suis en train de parler de l’Hambledzoin de l’Être, qui est différent, n’est-ce pas ? Pourquoi ? Parce que l’Astral n’est pas l’Être, le Mental n’est pas l’Être ; l’Être est plus en profondeur.
En effet, l’Âme Humaine est l’Être ; l’Âme Spirituelle ou Bouddhi est l’Être ; Atman est l’Être. Quand je dis l’Hambledzoin de l’Être, l’Ayasakadana Sacré, je cite un nouveau type de sang qu’il faut créer pour alimenter le Corps de la Volonté Sacrée ou de la Volonté Consciente, la volonté qui peut déterminer ou définir les circonstances : la Volonté Égoaitoorasienne. Avec quoi se forme ce sang, ce Hambledzoin de l’Être ? Avec les émanations du Soleil Sacré Absolu. Et comment un mystique arrive-t-il à attirer ces émanations du Soleil Sacré Absolu à son Corps Causal ? De quelle façon pouvons-nous attirer l’Ayasakadana Sacré ? C’est, simplement, grâce à la contemplation, à la méditation et à la prière. Alors, ces émanations se transforment en sang du Causal, en Hambledzoin de l’Être.
Une fois que nous possédons les Corps Physique, Astral, Mental, Causal ou, pour parler en termes plus ésotériques, une fois que nous avons créé le Corps Kedsjano, le véhicule de la Raison Objective et le Corps de la Volonté Consciente ou faculté Égoaitoorasienne, alors, que se passe-t-il ? Que pouvons-nous incarner ? Alors ? Le principe animique, c’est-à-dire l’Être en soi-même, pour nous convertir en ce qu’on appellerait en Kabbale : le Fils de l’Homme. Ils se ressemblent par les traits physiques, mais, si nous observons sa conduite, sa façon d’être, nous constaterons qu’il est différent ; l’Homme n’a rien de commun avec le mammifère intellectuel. C’est un peu dur, n’est-ce pas, de penser que toutes les créatures qui peuplent le monde sont des humanoïdes ! C’est la vérité ! La mission spécifique que l’on m’a confiée est de créer des Hommes ; ces propos semblent apparemment excentriques, n’est-ce pas ? C’est étrange mais c’est vrai, parce que ceux qui suivent les enseignements de ce type se convertissent en Hommes, alors je suis en train de créer des Hommes ; j’ai eu la satisfaction d’en avoir déjà créé quelques-uns et je continuerai à créer des Hommes.
Si un individu suit l’ensemble de l’Enseignement, cela lui coûte du travail, à cause du fait qu’il est hypnotisé ; le plus grave, c’est qu’il ne se rend pas compte qu’il est en état d’hypnose, c’est le plus grave ; je vous ai déjà expliqué ce qui est arrivé à la Conscience ; malheureusement, elle fonctionne maintenant avec deux systèmes au lieu d’un. Ce qui arrive, c’est qu’en émergeant, comme je le disais dans ma conférence précédente, nous apportons toutes les données dont nous avons besoin pour nous convertir en Hommes véritables, mais nos parents, les membres de notre famille, nos maîtres d’école, nos amis, sont dans un état d’inconscience qui se projette dans notre psyché ainsi que toutes les fascinations de l’état dans lequel ils se trouvent, leur manque de culture, leurs fameuses écoles primaires qui n’ont pas de valeur, leurs écoles secondaires qui les font tant pérorer, des choses pour les endormis, etc.
Si nous sommes induits en erreur au niveau mental et dans notre mémoire, avec tout ce que nous enseignent nos parents à la maison, les maîtres d’école, nos copains dans la rue, etc., en plus de nous créer une personnalité absurde, nous sommes déséquilibrés par les fausses données de ceux qui ont leur Conscience réelle en état d’hypnose, au point que notre Conscience réelle est délaissée, elle est sous-estimée ; en elle se trouvent, par exemple, les attributs de la foi authentique, de l’espérance réelle et de l’amour légitime ; en elle se trouvent la religion, la sagesse, et aussi ces particules de douleur du Père qui est en secret, qui souffre à cause de nos erreurs ; mais ces données vont être reléguées, remisées dans nos profondeurs, simplement cataloguées à tort par les fameux psychologues contemporains comme subconscient, et certains la définissent comme l’infraconscience humaine, prenant pour Conscience réelle le résultat de toutes les informations que nous avons reçues pendant nos premières années ; cela forme une Conscience artificielle, fausse, qui est celle qui récolte, celle qui retire, celle qui en impose de toutes parts.
Voilà donc, mes chers frères, une Conscience divisée en deux : une Conscience authentique et une fausse Conscience. Aussi, la circulation du sang est comme la conséquence de cette erreur ; nous savons que le système des vaisseaux sanguins fonctionne d’une façon durant l’état de veille et d’une autre façon durant le sommeil. Pendant l’état de veille, certains vaisseaux du système général se remplissent et, pendant la nuit, d’autres vaisseaux de ce système se remplissent. Ces systèmes donnent un total divisé en deux et avec deux systèmes de circulation, ce qui résulte entièrement de notre erreur.
La nature elle-même a dû s’adapter à nos aberrations (que me pardonnent les frères qui se consacrent à la Pédagogie). J’ai dû faire une exception pour moi-même.
J’ai dû commencer par définir quelle était ma vraie Conscience et quelle était la fausse. J’ai dû commencer par me débarrasser de cette fausse Conscience qu’avaient formée les membres de ma famille, mes maîtres d’école, de collège, les élèves, et je remettais à flot mon authentique Conscience, celle que les livres avaient fait régresser et que je nommais à tort subconscience. Éliminer ce que j’avais appris, la fausse Conscience que je m’étais forgée pendant la vie, remettre à flot l’authentique Conscience, se débarrasser de la fausse : il est clair que ce travail a été très difficile. Éliminer le corps des impressions qui étaient déposées en moi, celles que j’avais reçues pendant ma vie dans le monde sensoriel.
C’est fou de savoir qu’un tel système est divisé en deux systèmes de circulation, c’est absurde, n’est-ce pas ? Donc, mes frères, analysons cela. Mais, si nous nous rendons compte de la nécessité de nous convertir en Hommes, une fois convertis en Hommes légitimes, authentiques et véritables, nous devrons perfectionner la partie supérieure de l’Être.
Dans le monde, les gens se réjouissent de l’argent, des vanités, mais nous autres, nous ne devons pas nous réjouir de ça. Les joies sont, pour nous, de réussir les réévaluations de l’Être ; l’Être est l’Être et la raison d’être de l’Être est l’Être lui-même.