Le Véritable Symbolisme de Noël

LE VÉRITABLE SYMBOLISME DE NOËL

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Ce soir, nous nous entretiendrons sur le symbolisme de Noël. Il est clair que c’est un événement merveilleux sur lequel il est urgent de méditer profondément.

Chaque année, le Soleil réalise un voyage elliptique qui commence à partir du 25 décembre. Ensuite, il revient de nouveau vers le Pôle Sud, vers la zone où se trouve l’Antarctique. C’est précisément pour cela qu’il vaut la peine de réfléchir sur sa profonde signification.

C’est à cette époque que commence le froid au Nord, du fait précisément que le Soleil s’éloigne vers les régions australes et que le 24 décembre, le Soleil sera arrivé au point maximum, dans son voyage vers le Sud. Si le Soleil ne revenait pas vers le Nord à partir du 25 décembre, nous mourrions de froid, la Terre entière se convertirait en une masse de glace et toute créature, tout ce qui est vivant périrait réellement. Ainsi donc, il vaut la peine que nous réfléchissions sur l’événement de Noël.

Le CHRIST-SOLEIL doit avancer pour nous donner sa vie et, à l’Équinoxe du Printemps, il se crucifie sur la Terre ; alors, mûrissent le raisin et le blé. Et c’est précisément au printemps que le Seigneur doit endurer sa vie, sa passion, sa mort… pour ensuite ressusciter (la SEMAINE SAINTE se situe au PRINTEMPS).

Le Soleil physique n’est rien de plus qu’un symbole du SOLEIL SPIRITUEL, du Christ-Soleil. Quand les anciens adoraient le Soleil, quand ils lui rendaient un culte, ils ne se référaient pas proprement au Soleil physique, non ; ils rendaient un culte au Soleil Spirituel, au SOLEIL DE MINUIT, au Christ-Soleil.

C’est, sans conteste, le Christ-Soleil qui doit nous guider dans les Mondes Supérieurs de Conscience Cosmique. Tout mystique qui apprend à fonctionner à volonté hors du corps physique est guidé par le Soleil de Minuit, par le CHRIST COSMIQUE.

II est nécessaire d’apprendre à connaître les mouvements symboliques du Soleil de Minuit. C’est lui qui guide toujours l’Initié, c’est lui qui nous oriente, c’est lui qui nous indique ce que nous devons et ne devons pas faire.

Je suis donc en train de parler au sens ésotérique le plus profond, en tenant compte du fait que tout Initié sait sortir à volonté du corps physique (car le fait de ne pas savoir sortir à volonté est le propre des débutants ou des gens qui, actuellement, en sont à leurs premiers pas dans ces études).

À partir du moment où on est sur le Sentier, on doit savoir se laisser guider par le Soleil de Minuit, par le Christ-Soleil ; on doit apprendre à CONNAÎTRE SES SIGNES, ses mouvements : si on le voit, par exemple, s’enfoncer au crépuscule, qu’est-ce que cela nous indique ? Simplement que quelque chose doit mourir en nous. Si on le voit surgir à l’Orient, qu’est-ce que cela nous dit ? Que quelque chose doit naître en nous. Quand nous sortons bien des épreuves ésotériques, il brille à l’horizon dans toute sa plénitude. Le Seigneur nous oriente dans les Mondes Supérieurs et on doit donc apprendre à connaître ses signes.

Dubui et beaucoup d’autres ont étudié le merveilleux événement de Noël. Il n’y a pas de doute (et cela, Dubui le reconnaît) que toutes les Religions de l’antiquité ont célébré Noël.

Ainsi, comme le soleil physique avance vers le Nord pour donner vie à toute la création, le Soleil de Minuit, le Soleil de l’Esprit, le Christ-Soleil, nous donne vie aussi si nous apprenons à accomplir ses commandements.

Dans les Saintes Écritures, on parle, évidemment, de « l’Événement Solaire » (mais il faut savoir lire entre les lignes). Chaque année, dans le Macrocosme, est vécu tout le DRAME COSMIQUE DU SOLEIL (chaque année, je le répète). Rendez-vous compte que le Christ-Soleil doit se crucifier chaque année dans le monde, vivre tout le drame de sa vie, de sa passion et de sa mort, pour ensuite ressusciter dans tout ce qui est, a été et sera, c’est-à-dire dans toute la création. C’est ainsi que nous recevons tous la vie du Christ-Soleil.

De même, il est certain que, chaque année, en s’éloignant vers les régions australes, le Soleil nous laisse tristes (ici, dans le Nord), car il va donner la vie à d’autres endroits. Les longues nuits d’hiver sont fortes ; durant la période de Noël, les jours sont courts et les nuits sont longues.

Nous allons réfléchir sur tout cela, et il convient que nous comprenions, avec certitude, ce qu’est le DRAME COSMIQUE. Il est nécessaire que le Christ-Soleil naisse aussi en nous (il doit naître en nous).

Dans les Saintes Écritures, on parle clairement de « BETHLÉEM » et d’une « ÉTABLE » où il naquit. Cette « Étable de Bethléem » se trouve à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant. C’est précisément dans cette Étable intérieure que demeurent les ANIMAUX DU DÉSIR, tous ces Mois passionnels que nous portons dans notre psychisme ; cela est évident.

« Bethléem » lui-même est un nom ésotérique. À l’époque où le Grand Kabîr Jésus vint au monde, le village de Bethléem n’existait pas. De telle sorte que ceci est complètement symbolique. « BEL » est une racine chaldéenne qui signifie « TOUR DE FEU ». Alors, « Bélen » est, à proprement parler, la « Tour de Feu ». Qui pourrait ignorer que « Bel » est un terme chaldéen qui correspond précisément à la « Tour de Bel », la « Tour de Feu » ? Ainsi donc, « Bethléem » est complètement symbolique.

Lorsque l’Initié travaille avec le Feu Sacré, lorsque l’Initié élimine de sa nature intime les agrégats psychiques, quand il réalise véritablement le Grand Œuvre, il doit indubitablement passer par l’INITIATION VÉNUSTE.

La descente du Christ dans le cœur de l’homme est un événement cosmico-humain de grande transcendance. Un tel événement correspond, en réalité, à l’Initiation Vénuste.

Malheureusement, on n’a pas réellement compris ce qu’est le Christ. Beaucoup supposent que le Christ fut exclusivement Jésus de Nazareth et ils se trompent. Jésus de Nazareth, en tant qu’Homme, ou autrement dit JESHUA BEN PANDIRA, en tant qu’Homme, reçut l’Initiation Vénuste, il l’incarna ; mais il n’est pas le seul à avoir reçu cette Initiation. HERMÈS TRISMÉGISTE, le trois fois grand Dieu Ibis Thot, l’a aussi incarnée. JEAN BAPTISTE (que beaucoup considéraient comme le Christus, l’Oint), reçut incontestablement l’Initiation Vénuste, il l’incarna.

Les Gnostiques Baptistes – en Terre Sainte – assuraient que « le véritable Messie était Jean et que Jésus n’était qu’un Initié qui avait voulu suivre Jean ». En ce temps-là, il y avait des disputes entre les Baptistes et les Gnostiques Esséniens, et d’autres.

Ainsi donc, nous devons comprendre le Christ tel qu’il est, non comme une personne, non comme un individu. Le Christ est au-delà de la Personnalité, du Moi et de l’Individualité ; le Christ (en ésotérisme authentique) est le LOGOS, le LOGOS SOLAIRE, représenté par le Soleil. Nous comprendrons alors pourquoi les Incas adoraient le Soleil ; les Nahuatls rendaient un culte au Soleil, les Mayas de même, tout comme les Égyptiens, etc.

Il ne s’agit pas de l’adoration d’un Soleil physique, non ; mais de ce qui se cache derrière ce symbole physique. On adorait évidemment le Logos Solaire, le Second Logos. Ce Logos Solaire est UNITÉ MULTIPLE PARFAITE (« la diversité est l’unité »). Dans le Monde du Christ Cosmique, l’Individualité séparée n’existe pas ; dans le Seigneur, nous sommes tous Un.

Il me vient en mémoire, à cet instant, une certaine expérience ésotérique, réalisée voilà bien des années. Plongé alors dans une profonde méditation, j’atteignis, assurément, le Samadhi, l’État de Manteya ou Extase, comme on l’appelle en Ésotérisme Occidental.

À cette Époque, je désirais savoir quelque chose sur le Baptême de Jésus-Christ (car nous savons bien que Jean l’a baptisé).

L’état d’abstraction fut profond, j’atteignis le parfait DHARANA (c’est-à-dire la Concentration), le DHYANA (la Méditation), et finalement j’arrivais au SAMADHI (j’oserais dire que ce fut un MAHA-SAMADHI, car j’abandonnai parfaitement les corps physique, astral, mental, causal, bouddhique et même atmique). Je parvins donc à ramener ma Conscience (d’une manière intégrale) jusqu’au Logos.

Ainsi, dans cet ÉTAT LOGOÏQUE (comme un « Dragon de Sagesse »), je fis l’investigation correspondante. Je me vis soudain en Terre Sainte, à l’intérieur d’un Temple ; mais, chose extraordinaire : je me vis moi-même, converti en Jean Baptiste, dans un habit sacré. Je vis Jésus lorsqu’ils l’amenèrent dans son habit blanc, sa tunique blanche. Me dirigeant vers lui, je lui dis :

– Jésus, retire ta tunique, ton habit, car je vais te baptiser.

Ensuite, je pris un peu d’huile dans un récipient (de l’huile d’olive), je le conduisis à l’intérieur du Sanctuaire, je l’oignis avec de l’huile, lui versai de l’eau, récitai les mantras ou rites. Après, le Maître s’assit sur sa chaise, à l’écart. Je rangeai tout de nouveau ; je remis tout à sa place et terminai la cérémonie.

Mais je me vis moi-même converti en Jean. Bien sûr, une fois passée l’Extase, le Samadhi, je me dis : « Mais comment est-ce possible que je sois Jean Baptiste ? Je ne suis pas le moins du monde Jean Baptiste ! ». Je restai plutôt perplexe et je dis : « Je vais maintenant me concentrer de nouveau, mais cette fois je ne vais pas me concentrer sur Jean, je vais me concentrer sur Jésus de Nazareth ». Je choisis alors le Grand Maître Jésus comme objet de concentration.

Le travail fut long et dispendieux ; la concentration devint de plus en plus profonde. Je passai rapidement du Dharana (Concentration) au Dhyana (Méditation) ; et, du Dhyana, je passai ensuite au Samadhi, c’est-à-dire à l’extase. Un nouvel effort suprême me permit de me dévêtir des Corps Physique, Astral, Mental, Causal, Bouddhique et Atmique, jusqu’à ramener ma Conscience ou l’absorber dans le Monde du Logos Solaire.

Et, dans cet état, voulant savoir quelque chose sur Jésus-Christ, je me vis moi-même converti en Jésus-Christ, faisant des miracles et des merveilles en Terre Sainte : guérissant les malades, rendant la vue aux aveugles, etc. Et, pour finir, je me vis revêtu de l’habit sacré, arrivant devant Jean dans ce Temple. Alors Jean s’adressa à moi, il me dit :

– Jésus, retire ton vêtement car je vais te baptiser.

Les rôles changèrent : je ne me voyais plus converti en Jean, mais en Jésus, et je reçus le baptême de Jean, tel que je l’ai dit.

Le Samadhi passé, revenant au corps physique, j’en vins à constater parfaitement, en toute clarté, que, dans le Monde du Christ Cosmique, nous sommes tous Un.

Si j’avais voulu méditer sur n’importe lequel d’entre vous, là-bas, dans le Monde du Logos, je me serais vu converti en l’un d’entre vous, vivant votre vie. Car là-bas, il n’y a pas d’Individualité, ni de Personnalité, ni de Moi. Là-bas, nous sommes tous le Christ, là-bas nous sommes tous Jean, là-bas nous sommes tous le Bouddha, là-bas nous sommes tous Un ; dans le Monde du Logos, il n’existe pas d’Individualité séparée.

Le Logos est Unité Multiple Parfaite, c’est une énergie qui bouillonne et palpite dans tout le créé, qui se trouve sous-jacent au fond de tout atome, de tout électron, de tout proton ; elle s’exprime – vivement – à travers tout Homme qui se trouve dûment préparé. J’ai fait cet éclaircissement, en synthèse, dans le but de mieux préciser l’événement de Bethléem.

Lorsqu’un Homme se trouve dûment préparé, il passe par l’Initiation Vénuste (mais je rappelle qu’il doit être dûment préparé) et, dans l’Initiation Vénuste, il obtient l’incarnation du Christ Cosmique en lui-même, à l’intérieur de sa propre nature.

Il serait inutile que Jésus soit né à Bethléem, s’il ne naissait aussi dans notre cœur, il serait inutile qu’il soit mort et ressuscité en Terre Sainte, s’il ne mourrait, ni ne ressuscitait aussi en nous (c’est la nature du SALVATOR – Sauveur – SALVANDUS).

Le Christ Intime doit nous sauver, mais il doit nous sauver depuis l’intérieur de nous tous. Ceux qui attendent la venue de Jésus de Nazareth dans un futur lointain sont dans l’erreur. Le Christ doit venir maintenant de l’intérieur ; la seconde venue du Seigneur se fera à l’intérieur de nous, du fond même de notre Conscience. C’est pour cela qu’est écrit ce qu’il a dit : « Si vous entendez quelqu’un dire “Le Christ est sur la place publique”, ne le croyez pas. Et s’ils vous disent : “Il est là, prêchant dans le Temple”, ne les croyez pas ». Parce que le Seigneur ne viendra pas cette fois de l’extérieur, mais de l’intérieur ; il viendra du fond même de notre cœur, si nous nous y préparons.

Paul l’explique en disant : « De sa vertu, nous prenons grâce après grâce ». Alors, il y a de la documentation. Si nous étudions attentivement Paul de Tarse, nous verrons qu’il ne fait que de rares fois allusion au CHRIST HISTORIQUE. Chaque fois que Paul de Tarse parle de Jésus-Christ, il se réfère au JÉSUS-CHRIST INTÉRIEUR, au Jésus-Christ Intime qui doit surgir du fond de notre Esprit, de notre Âme.

Tant qu’un homme ne l’a pas incarné, il ne peut se dire qu’il possède la vie éternelle. Lui seul peut sortir notre Âme de l’Hadès, lui seul peut véritablement nous donner vie et nous la donner en abondance. Ainsi donc, nous devons être moins dogmatiques et apprendre à penser au Christ Intime. Ceci est grandiose !

Tout le symbolisme en relation avec la naissance de Jésus est ALCHIMIQUE ET KABBALISTIQUE. On dit que « TROIS ROIS MAGES vinrent l’adorer, guidés par une Étoile ». On ne pourrait franchement pas comprendre ce passage sans connaître l’Alchimie, car il est alchimique. Quelle est cette Étoile et qui sont ces Rois Mages ? Je vous dis que cette Étoile n’est autre que celle du SCEAU DE SALOMON, l’Étoile à six pointes, symbole du Logos Solaire.

Le triangle supérieur représente évidemment Quelque Chose ; il représente le SOUFRE, c’est-à-dire le FEU. Et l’inférieur, que représente-t-il en Alchimie ? LE MERCURE, l’EAU. Mais à quelle sorte « d’eau » se réfèrent les Alchimistes ? Ils disent : « À l’eau qui ne mouille pas, au Nombre Radical Métallique », en d’autres termes, à « L’EXIOHEHARI », au SPERME SACRÉ.

Indubitablement, c’est par la transmutation des Sécrétions Sexuelles que s’élabore cette eau extraordinaire, les EAUX PURES D’AMRITA, le MERCURE DE LA PHILOSOPHIE SECRÈTE.

Cela vaut bien la peine que nous méditions sur le Sceau de Salomon. Vous avez là le triangle supérieur, vive représentation du Soufre ; et l’inférieur, vive représentation du Mercure. Cela veut dire que le FEU SACRÉ, le Feu de l’Esprit Saint, doit féconder (en nous) la MATIÈRE CHAOTIQUE pour que surgisse la vie ; il doit féconder le Mercure de la Philosophie Secrète.

Il s’avère sans doute un peu difficile de comprendre la question de l’Étoile de Bethléem si nous ne faisons pas appel au Sceau de Salomon et à l’Alchimie.

Je le répète : le Mercure est l’Âme Métallique du sperme sacré ; le Soufre est le Feu Sacré de la Kundalini dans l’être humain. Ceci étant compris, nous pouvons éclaircir quelque chose de plus : le Soufre doit féconder le Mercure ; car c’est avec le Mercure, fécondé par le Soufre, que nous pouvons fabriquer les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être. De sorte que si nous ne comprenons pas cela, nous ne comprendrons pas non plus le Sceau de Salomon, ni donc l’Étoile qui apparut aux Rois Mages.

Pour une meilleure explication, nous avons là les trois Mercures :

Premièrement : c’est celui que les Alchimistes appellent « MERCURE BRUT » ou SPERME SACRÉ, proprement dit.

Le second Mercure est précisément l’ÂME MÉTALLIQUE du premier. Grâce à la transmutation du sperme, celui-ci se convertit en Énergie. On appelle cette ÉNERGIE SEXUELLE « l’Âme Métallique du sperme ».

Et le troisième est le plus important. C’est précisément le fameux […] c’est un peu compliqué et difficile à comprendre, mais si vous êtes attentifs, vous pourrez au moins vous faire une idée. Vous me demandez que je vous explique ce qu’est la Nativité et je dois l’expliquer telle qu’elle est ou ne pas l’expliquer.

Incontestablement, ce que nous avons en premier, c’est le Mercure brut, le sperme sacré. Deuxièmement, l’Énergie Sexuelle, résultat de la transmutation du sperme. Troisièmement, le Mercure fécondé par le Soufre ou, en d’autres termes, l’Énergie Sexuelle fécondée par le Feu Sacré, mélange, donc, D’ÉNERGIE ET DE FEU qui monte par l’épine dorsale, pour nous conduire à l’Autoréalisation Intime de l’Être. Ce troisième Mercure est « L’ARCHÉE » des Grecs. Ainsi, dans l’Archée, il y a du SEL, il y a du SOUFRE, il y a du MERCURE ; c’est évident.

Là-haut, dans le Macrocosmos, la NÉBULEUSE, par exemple, est composée de Sel, de Soufre, de Mercure (il y a là l’Archée, c’est l’Archée des Grecs) ; de là sortent les Unités Cosmiques. Ici-bas, nous avons besoin de fabriquer l’Archée. Comment ? Au moyen de la transmutation. Et de cet Archée, qui sera composé de Sel, de Soufre et de Mercure, naîtront les CORPS EXISTENTIELS SUPÉRIEURS DE L’ÊTRE.

Si quelqu’un possède les corps astral, mental et causal, il se convertit véritablement en HOMME (c’est évident) et il reçoit ses PRINCIPES ANIMIQUES ET SPIRITUELS.

Bien sûr, au début, nous n’avons que le Mercure brut qu’il faut transmuter ; c’est-à-dire les sécrétions sexuelles qu’il faut transmuter, sublimer, convertir en énergie. Cette énergie s’appelle « Mercure », « Âme Métallique du sperme ». Cette énergie monte par les cordons spermatiques jusqu’au cerveau.

Par la suite, cette énergie unit ses pôles positifs et négatifs dans le coccyx, près du TRIVENI, et alors surgit le Feu. Le Feu rend féconde cette énergie ; le Feu, mélangé avec cette énergie, monte par la moelle épinière jusqu’au cerveau.

L’excédent de ce Mercure, fécondé par le Soufre, parvient à la cristallisation dans les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être. En premier lieu, se formera le corps astral ; deuxièmement, se formera le corps mental, et troisièmement, se formera le corps causal. Quand quelqu’un possède les corps astral, mental et causal, il reçoit ses Principes Animiques et Spirituels, c’est-à-dire qu’il se convertit en Homme, en Homme véritable.

Ainsi donc, cela est indispensable. Mais créer les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être est une chose, et les amener à la PERFECTION est une chose différente.

Incontestablement, le Sel, le Soufre et le Mercure sont la base de tout. Partout où il y a matière, il y a du Sel ; toute matière se réduit au Sel et tout Sel peut être converti en Or.

Ainsi donc, les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être se trouvent être un mélange de Sel, de Soufre et de Mercure. Le Sel de n’importe lequel de ces corps, grâce à l’action combinée du Soufre et du Mercure, se convertit en Or.

Convertir ces Corps en Or, en FINS VÉHICULES D’OR, voilà qui est indiqué, et c’est là le Grand Œuvre. Mais, ce prodige ne pourrait se réaliser si l’on ne recevait pas une AIDE SUPPLÉMENTAIRE. Cette aide merveilleuse consiste en la NATIVITÉ DU CŒUR. Le Christ doit naître dans le cœur de l’Homme pour que puisse se réaliser ce gigantesque travail qu’est celui de transformer les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être en Véhicules d’Or pur.

Maintenant, situons-nous dans l’un de ces véhicules : le CORPS ASTRAL. Imaginons une personne qui a un corps astral (on sait qu’on a un corps astral lorsqu’on peut l’utiliser, lorsqu’on peut se déplacer avec lui consciemment et positivement, lorsqu’on peut voyager avec ce dernier d’une planète à une autre). Imaginons une personne qui a ce corps astral, mais qui travaille pour le convertir en Véhicule d’Or pur, c’est-à-dire qui veut le perfectionner. Elle ne pourra pas le faire sans éliminer le MERCURE SEC, c’est-à-dire les Mois et le SOUFRE ARSENIQUÉ, c’est-à-dire les atomes sanguinolents de la luxure.

Elle aura évidemment besoin d’aide et, si elle arrive à éliminer le Mercure Sec et le Soufre Arseniqué ou Soufre Vénéneux, son corps astral se convertira alors en Véhicule d’Or.

Mais le travail est difficile. Heureusement, le Christ Intime intervient et aide à éliminer tout ce Mercure Sec et ce Soufre Vénéneux ou Arseniqué ; et, finalement, comme résultat de son travail, le véhicule se convertit en un CORPS D’OR.

Mais, avant de convertir ce corps astral en un Véhicule d’Or précieux, elle devra forcément passer par différentes étapes. La première est symbolisée par la COULEUR NOIRE, par le CORBEAU NOIR, par la FAUCILLE, par SATURNE. Pourquoi ? Parce que l’Initié devra entrer franchement dans un travail de MORT : il devra éliminer, détruire, désintégrer tous les éléments inhumains qu’il porte dans son corps astral (et c’est la mort, la putréfaction), jusqu’à ce qu’il obtienne la COULEUR BLANCHE qui est fondamentale.

Cette couleur blanche est évidemment représentée par la COLOMBE BLANCHE. Les Initiés d’Égypte étaient revêtus du KA ou vêtement de Lin Blanc pour représenter, donc, la Chasteté, la Pureté.

Ensuite, le troisième symbole est l’AIGLE JAUNE (l’Initié reçoit le droit d’utiliser la Tunique Jaune).

Et dans le quatrième, la quatrième phase du travail, l’Initié reçoit alors la POURPRE. Quand il reçoit la Pourpre, son corps astral a été converti en un Véhicule d’Or pur de la meilleure qualité. Mais, le chef de tout ce travail Alchimique, c’est précisément le CHRIST INTIME.

Les sages disent que « le Sel, le Soufre et le Mercure sont les instruments passifs du Grand Œuvre ». « Et le plus important (disent-ils), c’est le « MAGNÉSIUM INTÉRIEUR ». Ce « Magnésium », cité par Paracelse, n’est autre que le Christ Intime, le Seigneur ; en vérité, il doit réaliser tout le Grand Œuvre.

Comme exemple j’ai cité le corps astral, mais il faut faire un labeur identique pour chacun des Corps Existentiels Supérieurs de l’Être. Ce travail, sans le Magnésium intérieur de l’Alchimie, serait une chose plus qu’impossible.

C’est pour cela qu’en commençant le Grand Œuvre, on doit incontestablement incarner le Christ Intime. Il naît dans « L’ÉTABLE » de notre propre corps (nous avons tous là, en nous, les ANIMAUX DU DÉSIR et des passions inférieures) ; il doit croître, se développer à travers l’ascension des degrés, se convertir en un HOMME PARMI LES HOMMES, prendre en charge tous nos processus mentaux, volitifs, sexuels, émotionnels, etc., passer pour un individu parmi tant d’autres. Le Christ qui est un Être si parfait, qui n’est pas pécheur, doit cependant vivre comme un pécheur parmi les pécheurs, un inconnu parmi les inconnus ; c’est la crue réalité des faits. Mais, il va grandir et se développer à mesure qu’il va éliminer, en nous-mêmes, les éléments indésirables que nous portons en nous.

Son intégration avec nous-mêmes est telle que toute la responsabilité repose sur ses épaules ; il s’est converti en un pécheur comme nous (lui qui n’est pas un pécheur), ressentant les tentations dans sa chair et ses os, vivant comme n’importe qui, et ainsi, peu à peu, à mesure qu’il va éliminer les éléments indésirables de notre psyché (non pas comme quelque chose qui est à autrui mais comme quelque chose qui lui est propre), il va se développer et croître à l’intérieur de nous-mêmes : c’est précisément ce qui est merveilleux.

S’il n’en était pas ainsi, il serait alors impossible de réaliser le Grand Œuvre. C’est lui qui doit éliminer tout ce Mercure Sec et tout ce Soufre Vénéneux, afin que les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être puissent se convertir en Véhicules d’Or pur (un Or de la meilleure qualité, bien entendu).

Les Trois Rois Mages qui vinrent adorer l’Enfant représentent les couleurs du Grand Œuvre. La première couleur est le Noir ; lorsque nous sommes en train de perfectionner un corps, je le répète, ceci est symbolisé par le Corbeau Noir de la Mort : c’est l’Œuvre de Saturne, symbolisé par ce ROI MAGE de couleur NOIRE. Car nous sommes alors en train de passer par une MORT : la mort de tous nos désirs et passions, etc., dans le Monde Astral.

La Colombe Blanche vient ensuite, c’est-à-dire qu’au moment même où nous avons désintégré tous les Mois du Monde Astral, nous avons le droit d’utiliser la Tunique de Lin Blanc, la Tunique du Ka Égyptien ou la Tunique d’Isis ; il est clair qu’elle est représentée, comme je l’ai dit, par la Colombe Blanche. C’est le second des Rois, le ROI BLANC.

Et si on est très avancés (vers la perfection du corps astral), apparaît la couleur Jaune dans ce dernier, et le droit d’utiliser la Tunique Jaune. C’est alors qu’apparaît l’Aigle Jaune, et cela nous rappelle le troisième des Rois Mages, celui de RACE JAUNE.

Pour finir, la COURONNE DE L’ŒUVRE est la couleur pourpre. Quand un corps (soit l’astral, le mental ou le causal, etc.) est en Or pur, on reçoit la Pourpre des Rois car on a triomphé. C’est la pourpre que les Trois Rois Mages (en tant que Rois) portent sur leurs épaules.

Ainsi vous voyez que les trois Rois Mages ne sont pas trois personnages, comme beaucoup le croient. Non, ce sont les couleurs fondamentales du Grand Œuvre ! Et Jésus-Christ se trouve dans notre intimité, il est à l’intérieur de nous.

« Jésus », en Hébreu, est « JESHUA », et « Jeshua » est « SAUVEUR » ; et, en tant que Sauveur, notre Jeshua Particulier doit naître dans cette « étable » que nous portons à l’intérieur de nous, pour réaliser le Grand Œuvre. Il est le Magnésium Intérieur du Laboratoire Alchimique. Le Grand Maître doit donc surgir du fond de notre Âme, de notre Esprit.

Le plus dur alors, pour le Christ Intime, quand il est né dans le cœur de l’homme, c’est précisément le Drame Cosmique, son CHEMIN DE CROIX.

Dans l’Évangile apparaissent les multitudes demandant la crucifixion du Seigneur.

Ces « MULTITUDES » ne datent pas d’hier, d’un lointain passé (comme les gens le supposent), de quelque chose qui arriva il y a 1975 ans. Non, messieurs, ces « multitudes » sont à l’intérieur de nous-mêmes, ce sont nos fameux Moi ! Ainsi, à l’intérieur de chaque personne habitent des milliers de personnes : le « Je hais », le « Je suis jaloux », le « Je suis envieux », le « Je suis cupide »… c’est-à-dire autant de défauts que nous avons, et chaque défaut est un Moi différent.

(Je suis en train de parler comme cela, de cette façon, simplement parce que je vois que les frères qui sont ici, dans leur majorité, font partie de l’Institution. Au cas où il y aurait quelques visiteurs et que les visiteurs ne comprennent pas, alors qu’ils m’excusent. Mais, en réalité, comme vous faites tous partie de l’Institution, je peux vous parler de cette façon).

Il est clair que ce sont ces Multitudes Intérieures que nous avons en nous et qui sont nos fameux Mois qui crient : « Crucifiez-le, crucifiez-le ! ».

Quant aux TROIS TRAÎTRES, nous savons bien que, dans l’Évangile Christique, ce sont : JUDAS, PILATE ET CAÏPHE. Qui est Judas ? Le Démon du Désir. Qui est Pilate ? Le Démon du Mental. Qui est Caïphe ? Le Démon de la Mauvaise Volonté. Mais il faut donner quelques explications, il faut préciser cela pour que ce soit compris.

Judas, le DÉMON DU DÉSIR, échange le Christ Intime contre 30 pièces d’argent. 3 + 0 = 3. C’est l’addition kabbalistique. C’est-à-dire qu’il l’échange contre des choses matérielles : pour de l’argent, pour de l’alcool, pour le luxe, pour les plaisirs animaux, etc., il le vend.

Quant à Pilate, c’est le DÉMON DU MENTAL. Il se lave toujours les mains, il n’est jamais coupable (jamais), il trouve une échappatoire pour tout, une justification ; il ne se sent jamais coupable. En réalité, nous vivons toujours en justifiant chaque défaut psychologique que nous possédons dans notre intérieur ; nous ne nous croyons jamais coupables.

Il y a des gens qui m’ont dit : « Monsieur, je crois que je suis une bonne personne. Je ne tue pas, je ne vole pas, je suis charitable, je ne suis pas envieux » (c’est-à-dire un « modèle de vertu » ; ils sont parfaits, d’après eux). « Sans façon, devant tant de perfection, (je dis) good bye ! ».

De cette manière, nous voyons les choses telles qu’elles sont, dans leur crue réalité. Ces « Pilate » se lavent toujours les mains, ils ne se considèrent jamais coupables.

Quant à Caïphe, je considère franchement qu’il est le plus pervers de tous. Pensez à ce qu’est CAÏPHE. Le Christ Intime nomme à plusieurs reprises un Sacerdote, un Maître, un Initié, afin qu’il guide ses brebis, qu’il les fasse patienter ; il lui remet le commandement et le met à la tête d’une congrégation, et ce Sacerdote ou ce Maître ou l’Initié, au lieu de guider son peuple avec sagesse, vend les Sacrements, prostitue l’Autel, fornique avec les dévotes, etc.

En conclusion : il trahit le Christ Intime (c’est ce que fait Caïphe). Est-ce douloureux ? Évidemment, c’est horrible, c’est une trahison, l’une des plus viles qui soit ! Et il n’y a pas de doute que beaucoup de Religions se sont prostituées dans le monde, c’est évident ; nombreux sont les prêtres qui ont trahi le Christ Intime. Je ne me réfère pas à telle ou telle secte, non, mais à toutes les Religions du monde.

Il est donc possible que des Groupes Ésotériques aient été dirigés par de véritables Initiés et que ces Initiés aient été souvent des traîtres : ils ont trahi le Christ Intime ; et tout cela est douloureux, infiniment douloureux. Caïphe est donc l’un des plus vils qui soit. Ces Trois Traîtres mènent donc le Christ Intime au supplice.

Pensez un moment au Christ Intime au fond de chacun de vous, au maître de tous vos processus mentaux et émotionnels, luttant pour sauver n’importe lequel d’entre vous, souffrant horriblement ; vos propres Mois protestant contre lui, le blasphèment, lui mettant la couronne d’épines, le fouettant. Eh bien, c’est la crue réalité des faits : le Drame Cosmique vécu internement.

Enfin, le Seigneur Intime doit évidemment monter au Calvaire et descendre au Sépulcre (PAR SA MORT, IL TUE LA MORT. C’est la dernière chose qu’il fait). Plus tard, IL RESSUSCITE en l’Initié et l’Initié ressuscite en lui ; le Grand Œuvre est alors réalisé, Consummatum Est !

C’est ainsi qu’ont surgi au cours des siècles les Maîtres ressuscités. Pensons à HERMÈS TRISMÉGISTE, pensons à MORIA (Grand Maître de la Force, du Tibet) ; pensons au COMTE CAGLIOSTRO, qui vit toujours, ou à SAINT GERMAIN qui, en l’an 1939, reviendra une nouvelle fois en Europe. Ce Saint Germain a travaillé activement durant les XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, etc., cependant il continue d’exister physiquement : c’est un Maître Ressuscité. Pourquoi ces Maîtres sont-ils ressuscités ? Parce qu’ils ont obtenu la Résurrection grâce au Christ Intime.

De sorte que sans le Christ Intime, la Résurrection ne serait pas possible. Ceux qui supposent que par le seul fait de mourir physiquement, une personne a droit à la « Résurrection des Morts », ces gens sont, en vérité, dignes de compassion, et « non seulement ils ignorent (pour parler, cette fois, dans le style socratique), mais ce qui est pire : ils ignorent qu’ils ignorent ».

La RÉSURRECTION est quelque chose qu’il faut travailler et travailler ici et maintenant. Et c’est ainsi qu’il faut ressusciter : en chair et en os, et vivant. L’IMMORTALITÉ, il faut l’obtenir maintenant même, personnellement. Voilà donc de quelle manière il faut considérer le Mystère Christique.

Tout le Drame Cosmique, en soi-même, est extraordinaire, merveilleux, et il s’initie, en vérité, avec la Nativité du Cœur. Ce qui vient par la suite, en relation avec le Drame, est formidable : il doit fuir en Égypte ; Hérode donne l’ordre de tuer tous les « enfants » et il doit fuir ; tout cela est symbolique, complètement symbolique.

On dit que « Jésus, Joseph, Marie (dans l’Évangile Apocryphe), durent fuir en Égypte et qu’ils restèrent ensuite plusieurs jours en vivant sous un FIGUIER », et que « de ce figuier jaillit une source d’eau très pure ». Il faut comprendre tout cela ; ce figuier représente toujours le SEXE. « Ils se nourrissaient des fruits de ce figuier ». Ce sont les fruits de L’ARBRE DE LA SCIENCE DU BIEN ET DU MAL. « L’eau qui coulait (très pure), qui jaillissait de ce figuier », n’est rien moins que le MERCURE DE LA PHILOSOPHIE SECRÈTE.

Quant aux MASSACRE DES INNOCENTS, on a écrit beaucoup de choses sur cela… Nicolas Flamel laissa ainsi gravés, sur les portes du cimetière de Paris, des scènes sur le « massacre des innocents ». Mais qu’en est-il du « massacre des innocents » ? Symbolique aussi et alchimique… alchimique !

Tout Initié doit passer par le « massacre ». Mais qu’est-ce que le Christ Intime doit massacrer en nous ? Il doit simplement détruire l’Égo, le Moi, le soi-même.

Et ce sang, qui émane alors du massacre, est le Feu, c’est le FEU SACRÉ avec lequel l’Initié doit se purifier, se laver, se blanchir. Tout cela est hautement ésotérique ; rien de cela ne doit être pris au pied de la lettre.

Viennent ensuite les phénomènes miraculeux du Grand Maître : il MARCHE SUR LES EAUX ! Oui, le Christ Intime doit toujours marcher sur les Eaux de la Vie, OUVRIR LES YEUX de ceux qui ne voient pas, prêchant la Parole pour qu’ils voient la Lumière ; OUVRIR LES OREILLES de ceux qui n’entendent pas, pour qu’ils écoutent la Parole (quand le Seigneur a grandi dans l’Initié, il doit prendre la parole et expliquer aux autres ce qu’est le Chemin) ; NETTOYER LES LÉPREUX (tout le monde est « lépreux », tout le monde ; il n’ y a personne qui ne soit pas « lépreux » ; cette « lèpre » est l’Égo, le Moi pluralisé ; c’est « l’Épidémie » que tout le monde porte à l’intérieur ; la « lèpre » dont nous devons être lavés). Tous sont des « paralytiques », ils ne marchent pas encore sur le Sentier de l’Autoréalisation. Alors, le fils de l’homme doit donc SOIGNER LES PARALYTIQUES pour que ceux-ci se mettent à marcher en direction de la Montagne de l’Être.

Il faut comprendre l’Évangile d’une manière plus intime, plus profonde. Cela ne correspond pas à un lointain passé ; il faut vivre cela à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant.

Si nous commençons à mûrir un petit peu, nous saurons mieux apprécier le message que le Grand Kabîr Jésus a apporté sur Terre.

En tous cas, nous avons besoin de passer par TROIS PURIFICATIONS fondées sur le FER et le FEU. Les TROIS CLOUS de la Croix ont cette signification, et la parole INRI en dit long (nous savons que INRI, en ésotérisme, c’est le feu). Nous avons besoin de passer par les Trois Purifications fondées sur le Fer et le Feu, avant d’obtenir la Résurrection. Dans le cas contraire, il ne serait pas possible de parvenir à la Résurrection.

Celui qui ressuscite se transforme radicalement, il se convertit en un DIEU-HOMME, en un Hiérophante de la taille d’un Bouddha, d’un Hermès ou d’un Quetzalcóatl, etc. Mais, il faut faire le Grand Œuvre.

On ne peut pas réellement comprendre les Quatre Évangiles si on n’étudie pas l’Alchimie et la Kabbale, car ils sont alchimiques et kabbalistiques ; c’est évident.

Les Juifs possèdent trois Livres Sacrés. Le premier est le CORPS DE LA DOCTRINE, c’est-à-dire la BIBLE. Le second est L’ÂME DE LA DOCTRINE : le TALMUD, où se trouve donc l’Âme nationale Juive ; et le troisième est L’ESPRIT DE LA DOCTRINE, le ZOHAR, où se trouve toute la Kabbale des Rabbins.

« La Bible », le Corps de la Doctrine, est codée. Si nous voulons étudier la Bible en combinant les versets, nous procédons d’une manière ignorante, empirique et absurde. La preuve de cela est que toutes les Sectes Mortes qui se sont nourries, jusqu’à ce jour, avec la Bible interprétée d’une manière empirique, n’ont pas pu se mettre d’accord. S’il existe des milliers de sectes basées sur la Bible, cela veut dire qu’aucune ne l’a comprise […] ici que sont les codes pour l’interprétation du premier texte. C’est seulement avec le troisième livre, qui est le « Zohar » (écrit par Siméon Ben Jochai, le Grand Rabbin Illuminé), que nous trouvons la clé pour interpréter la Bible.

Alors, il est donc nécessaire d’ouvrir « le Zohar ». Et si nous voulons savoir quelque chose sur le Christ, sur le Fils de l’Homme, nous devons étudier l’Arbre de la Vie, Comment pourrions-nous savoir quelque chose sur le FILS DE L’HOMME, si nous n’étudions pas l’Arbre de la Vie dans « le Zohar » ? Eh bien, ce n’est pas possible ! Lorsqu’on étudie l’Arbre de la Vie, on doit approfondir les DIX SEPHIROTHS de la Kabbale Hébraïque.

Cette fois, je vais parler des dix Séphiroths, non pas de haut en bas, mais en les envisageant de bas en haut (comme me le disait, une fois, le Comte de Saint Germain : « Maintenant, de nos jours, il nous appartient de travailler de bas en haut ». Et c’est vrai ; il ne nous reste pas d’autre remède, car l’humanité s’est trop matérialisée). De sorte que je vais commencer à vous parler de l’Arbre de la Vie, de bas en haut et non pas de haut en bas.

Le premier Séphiroth est donc MALKUTH. Mais ce Malkuth, proprement dit, c’est le MONDE PHYSIQUE (celui dans lequel nous vivons), le Monde Tridimensionnel d’Euclide ; c’est évident.

Les scientifiques peuvent connaître la mécanique des phénomènes, mais que savent-ils du FOND VITAL ? Absolument rien de rien !

Prenons un quelconque corps physique. Nous découvrons qu’il est composé d’organes (voilà pourquoi c’est un organisme). Les organes, à leur tour, sont composés de cellules, les cellules de molécules, les molécules d’atomes, et si nous fractionnons un atome quelconque, nous libérons de l’énergie.

Les scientifiques peuvent jouer avec la biomécanique des phénomènes, mais ils ne peuvent pas créer la vie (impossible !). Si nous mettons, sur la table d’un laboratoire, les substances chimiques avec lesquelles sont composés les gamètes masculins et féminins (c’est-à-dire les spermatozoïdes et les ovules), et si nous disons aux scientifiques de fabriquer ces gamètes, je ne nie pas qu’ils puissent le faire, les fabriquer (c’est possible qu’ils le fassent avec de puissants microscopes), mais ce dont, par contre, nous sommes absolument sûrs, c’est qu’avec ces gamètes artificiels, ils ne créeront jamais un organisme humain.

Ils ont fait, ils ont créé des fusées qui voyagent jusqu’à la Lune, des avions supersoniques qui ont franchi le mur du son, mais les scientifiques n’ont pas été capables de créer une simple semence végétale artificielle ayant la possibilité de germer.

Don Alfonso Herrera, le grand savant mexicain qui a créé la Théorie de la Plasmogénie, a fabriqué la cellule artificielle, mais c’est une cellule qui n’a jamais eu de vie, une cellule morte.

On peut transplanter des semences, par exemple de café, d’une terre à une autre. C’est bien ! On peut aussi transplanter des « semences » d’une personne à une autre, faire des inséminations artificielles. Tout cela est possible ; mais là on est en train de jouer avec ce que la Nature a fait. Parce qu’on va voir si les scientifiques sont capables de fabriquer ces « semences », avec les possibilités de se convertir en quelque chose de vivant (ça, on ne l’a jamais vu et on ne le verra jamais).

Conclusion : la vie est quelque chose de différent ; l’organisme humain a besoin d’un NEXUS FORMATIVUS (comme l’a dit monsieur Emmanuel Kant, le philosophe de Königsberg) pour son soutien. Ce Nexus Formativus est le CORPS VITAL ou LINGAM SARIRA des hindous : l’ASSISE VITALE de la cellule vivante, le YESOD de la Kabbale hébraïque.

Ainsi, comme notre corps physique a son corps vital (pour sa subsistance, son soutien, sa conservation), les plantes et tout organisme qui a de la vie le possèdent aussi ; et, en général, toute la planète Terre le possède. De sorte que tout le monde terrestre a sa propre vitalité, son Fondement Vital, son Yesod. C’est dans ce Yesod du monde terrestre que se trouve la vie de notre monde.

En approfondissant un petit peu plus, nous pourrions citer la question de la CINQUIÈME COORDONNÉE. Évidemment, au-delà du Monde Vital existe le MONDE ASTRAL. Dans le Monde Astral vivent les désincarnés après avoir abandonné le corps physique ; dans le Monde Astral, nous trouvons les colonnes d’Anges et de Démons.

Le Mage peut apprendre à travailler dans le Monde Astral, si telle est sa volonté. Nous enseignons des systèmes grâce auxquels il est possible d’entrer dans le Monde Astral à volonté. Ce Monde Astral est précisément le HOD kabbalistique.

Au-delà du Monde Astral, nous trouvons le MONDE DU MENTAL COSMIQUE, le fameux NETZAH des Hébreux. La Terre a son Mental : le Mental Cosmique ou Mental Planétaire se trouve dans tout ce qui est, a été et sera. Notre propre mental est une fraction du Mental Planétaire, cela est évident. Que ce Mental Planétaire ou Monde Mental soit appelé Netzah, cela n’a rien d’étrange, c’est une question de nom, mais le Monde du Mental a largement été étudié par toutes les Écoles de Régénération.

En poursuivant cette analyse de l’Arbre de Vie, nous entrons dans le Monde des Causes Naturelles, le MONDE CAUSAL. Évidemment, le Monde Causal est réellement le TEMPLE DE LA FRATERNITÉ DE LA LUMIÈRE INTÉRIEURE (jamais érigé par des mains humaines).

Dans le Monde Causal, nous trouvons les différents courants de Causalité Cosmique : « tout effet a sa cause et toute cause a son effet » ; toute cause se transforme en effet et l’effet, à son tour, devient la cause d’un nouvel effet. Ainsi donc, les causes et les effets sont dûment enchaînés.

Dans le Monde Causal, proprement dit, se trouve ce commencement de l’homme connu comme « ÂME HUMAINE » (on l’a appelé « TIPHERETH » et cela est assez intéressant). L’Âme Humaine est en soi masculine, l’Âme Spirituelle est féminine. Mais, dans le Monde de Tiphereth, nous trouvons l’Âme Humaine, ce que nous avons d’humain.

Lorsque le Christ viendra nous apporter son aide (le Christ Intime), il devra alors, évidemment, surgir en nous depuis Tiphereth, c’est-à-dire du Monde Causal, puisque c’est dans le Monde Causal que se trouvent les causes de nos erreurs et que lui doit éliminer les causes de nos erreurs.

Pour que le Christ Cosmique puisse naître en nous, il est nécessaire qu’il S’HUMANISE (car il est une Force Cosmique, Universelle, latente en tout atome de l’Infini). Mais pour s’humaniser, il doit pénétrer dans le ventre de la DIVINE MÈRE KUNDALINI. C’est-à-dire… qu’est-ce que cela pourrait signifier ?

À l’intérieur de nous se trouve notre Père qui est en secret et se trouve aussi notre Mère Divine Kundalini. Donc, quand l’ÉTERNEL MASCULIN DIVIN se dédouble en l’ÉTERNEL FÉMININ, alors surgit la Mère Divine. Elle reçoit le Logos dans son ventre (lorsqu’il descend de sa Sphère élevée) et il naît d’elle ; c’est pourquoi on dit « qu’elle est Vierge avant l’enfantement, pendant l’enfantement et après l’enfantement ». Et c’est d’elle que doit naître cet ENFANT JÉSUS, ce Jésus-Christ Intime ou Jeshua particulier qui doit venir nous sauver.

Il surgit donc dans l’Âme Humaine. Lorsque quelqu’un reçoit l’INITIATION DE TIPHERETH, il vient alors s’exprimer dans l’Âme Humaine, dans le Monde Causal. Il surgit, en fait, de là-bas pour pouvoir éliminer les causes des erreurs qui s’y trouvent.

Bien au-delà du Monde de Tiphereth ou Monde des Causes Naturelles, se trouve GEBURAH, qui est le Monde de l’ÂME SPIRITUELLE (en termes rigoureusement bouddhiques, on l’appelle le « MONDE BOUDDHIQUE » ou « INTUITIONNEL » ; on l’appelle donc aussi « le Monde de l’Âme Esprit »).

Qu’est-ce donc que la Bouddhi ? Dans la Bouddhi se trouve notre ÂME-ESPRIT, la WALKYRIE, la Reine des Jinas (GUENIÈVRE), celle qui verse le vin à Lancelot dans les coupes initiatiques de Sukra et de Manti.

Souvenons-nous de Dante, lorsqu’il parle des DEUX ÂMES : celle qui travaille et cette autre qui se contemple dans un miroir (et qui brille, et tout). De sorte que ce sont deux Âmes : l’une, masculine, et l’autre, féminine.

On nomme aussi Geburah le « MONDE DE LA RIGUEUR », de « LA LOI », de « LA JUSTICE » ; bien au-delà de ce Séphiroth, nous trouvons alors le septième des Séphiroths : c’est « GEDULAH » (on dit aussi « CHESED »). Ce Chesed est le MONDE DE L’INTIME, le MONDE D’ATMAN, l’Ineffable.

Le « Testament de la Sagesse » antique dit : « Avant que la fausse aurore n’apparaisse sur la Terre, ceux qui avaient survécu à l’ouragan et à la tourmente louèrent l’Intime et les Hérauts de l’Aurore leur apparurent »… L’Intime est Atman, l’Ineffable : Chesed.

Ainsi donc, ces sept Séphiroths sont la MANIFESTATION. Bien au-delà de ces sept Séphiroths Inférieurs, viennent les Séphiroths Supérieurs.

BINAH : mais, qui est Binah ? Binah est l’ESPRIT SAINT (oui, l’Esprit Saint en chacun de nous). LE MONDE DE L’ESPRIT SAINT est formidable, merveilleux, extraordinaire. Et, au-delà du Monde de l’Esprit Saint, se trouve le MONDE DE CHOKMAH, c’est-à-dire le MONDE DU LOGOS, du Christ Cosmique ; et beaucoup plus au-delà se trouve le MONDE DE KETHER ou le MONDE DE L’ANCIEN DES JOURS, notre Père qui est en secret.

Chacun de nous a son Père particulier, individuel. « Il y a autant de Pères dans le Ciel que de gens sur la Terre » (et encore plus). Chacun de nous a le sien. Évidemment, personne ne serait capable de voir le Père ni de converser avec lui face à face, sans « mourir ».

C’est-à-dire que L’EGO DOIT D’ABORD MOURIR (pas le corps, mais l’Égo) pour qu’on ait, plus tard, le bonheur de voir le Père et de pouvoir converser avec lui. Dans le cas contraire, ce ne serait pas possible. Ou, pour le moins, si l’on n’a pas encore réussi (l’Initié) à mourir totalement, on doit au moins être mort à 90 % pour pouvoir avoir le bonheur de voir le Père et de converser avec lui, face à face, personnellement. Lui est la Bonté des bontés, l’Occulte de l’occulte, la Miséricorde des miséricordes.

Ainsi, voilà donc l’Arbre de la Vie, les Dix Séphiroths de la Kabbale hébraïque. LE FILS DE L’HOMME est dans le Séphiroth Tiphereth ; c’est là que se trouve le Fils de l’Homme.

Si nous regardons Tiphereth, nous voyons que c’est le cinquième des Séphiroths, c’est-à-dire qu’il se trouve à la moitié des Séphiroths (de ceux d’en haut et de ceux d’en bas). Il doit, en tant que Fils de l’Homme qui est… il devra s’exprimer dans l’Âme Humaine, et il devra réunir les Séphiroths du bas avec ceux du haut, les intégrer en lui-même pour se transformer réellement en ADAM-KADMON, c’est-à-dire en l’ADAM CÉLESTE, en l’ADAM SOLAIRE.

Lorsque cela sera accompli, nous serons parfaits, convertis en Dieux terriblement divins, au-delà du bien et du mal. Mais, sans le Christ (qui vient se manifester en Tiphereth), il ne serait pas possible d’arriver à de si formidables hauteurs. Le Seigneur est donc fondamental pour le Grand Œuvre ; il est le Magnésium Intérieur de l’Alchimie.

Donc, en comprenant l’Arbre de la Vie, nous savons aussi ce qu’est le Fils de l’Homme, tel qu’il figure dans la Bible. Mais, nous ne pourrons pas savoir ce qu’est le Fils de l’Homme, si nous n’étudions pas l’Arbre de la Vie dans « le Zohar ».

Par exemple, on en parle dans les Saintes Écritures (il semble que c’est dans Saint Luc… je ne me souviens pas exactement à quel endroit, mais on parle du Fils de l’Homme), on dit : « Celui qui renie le Fils de l’Homme, celui-là est l’ANTÉCHRIST ».

Il est évident qu’il en est ainsi. Car celui qui renie le Fils de l’Homme (qui se trouve ici, en Tiphereth), c’est-à-dire l’Âme Humaine (qui le renie dans son expression en tant qu’Âme Humaine), ce matérialiste qui renie l’Âme Humaine, qui prive l’être humain de la possibilité d’avoir une Âme Humaine, celui qui, comme Karl Marx, avec sa Dialectique Matérialiste, enlève à l’Humanité les Valeurs Éternelles, il est évident qu’il se convertit en Antéchrist ; car si le Christ s’exprime à travers Tiphereth, celui qui se manifeste contre Tiphereth, l’Âme Humaine ou le Principe Causal, celui qui renie cette Âme (le Matérialiste) est l’Antéchrist.

De sorte que l’Antéchrist de la fausse science […] vit actuellement sur la surface de la Terre. Tous ces scientifiques athées, ennemis de l’Éternel, sont l’Antéchrist à cent pour cent, parce qu’ils renient le Fils de l’Homme.

Réfléchissons à toutes ces questions, mes chers frères, pour arriver à comprendre ce que sont le Christ Intime et la Nativité du Cœur.

BOUDDHA et JÉSUS, ou le Bouddha et le Christ SE COMPLÈTENT à l’intérieur de nous-mêmes. Je vous ai raconté, une fois, le cas (un cas insolite) où j’étais là, un jour, dans un Temple Bouddhiste, au Japon, et où je parlais, à l’intérieur, devant la congrégation, sur le Christ. Il se produisit naturellement une rumeur parmi tous les moines.

J’étais en plein Monastère Bouddhiste ; en fait, les moines s’adressèrent au Maître et lui racontèrent qu’un homme était en train de parler en faveur du Christ. Je m’attendais à ce que ce moine arrive, furieux contre moi, avec des bâtons et qui sait quoi d’autre, n’est-ce pas ? Mais, heureusement, il ne se passa rien. Il me dit :

– Comment se fait-il qu’ici, dans un Temple Bouddhiste, vous parliez en faveur du Christ ? Et je lui répondis :

– Avec le profond respect que cette congrégation mérite, je me permets de vous dire que le Christ et le

Bouddha se complètent. Je vis alors avec étonnement ce Maître acquiescer, ainsi… et il dit :

– C’est ainsi ; Christ et Bouddha se complètent. Je l’affirme devant tous les moines.

Il me parla ensuite avec un Koan pour me faire comprendre que le Christ et le Bouddha sont deux facteurs intimes que l’on porte à l’intérieur de soi. Il fit amener un fil avec lequel il me lia, d’abord le pouce droit, et ensuite le pouce gauche. Je compris le Koan, car je suis habitué à la Dialectique de la Conscience. Il voulut me dire par là que « Christ et Bouddha sont liés à l’intérieur de nous-mêmes, ce sont deux aspects de notre Être lui-même ».

Et cela, je peux vous l’expliquer, ou, en d’autres termes, l’expliquer à la lumière, précisément, de l’Arbre de la Vie : le Bouddha est naturellement formé par ces deux principes : CHESED et GEBURAH. En langage rigoureusement philosophique, nous dirions : ATMAN-BOUDDHI (c’est le BOUDDHA INTÉRIEUR).

Quant au Christ, nous le voyons finalement en CHOKMAH. De sorte que le Christ, à travers BINAH (qui est le Sexe), va rester connecté avec le Bouddha qui est Chesed-Geburah (une partie de notre propre Être : Christ et Bouddha).

Alors, l’avenir ésotérique et religieux de l’humanité de demain aura indubitablement le meilleur de l’ÉSOTÉRISME CHRISTIQUE et le meilleur de l’ÉSOTÉRISME BOUDDHISTE, c’est-à-dire que l’Ésotérisme Bouddhiste et l’Ésotérisme Christique doivent s’intégrer, fusionner (ce sont deux parties de notre propre Être).

Le Bouddha Gautama Sakyamuni est réellement venu nous enseigner la Doctrine de Chesed et de Geburah, c’est-à-dire la Doctrine de l’Intime, la Doctrine du Bouddha Intérieur.

Quant à Jeshua Ben Pandira, il est venu nous enseigner la Doctrine du Christ (Chokmah est le Christ), il est venu nous enseigner la Doctrine de l’Âme Humaine, la Doctrine de Tiphereth, la Doctrine du Christ Intime, la Doctrine du Crestos Intime.

Gautama nous a apporté la Doctrine du Bouddha Intime, et Jésus de Nazareth nous a apporté la Doctrine du Christ Intime. Chacun d’eux nous a apporté un message de notre propre Être. Ainsi donc, Christ et Bouddha se complètent, ils sont à l’intérieur de nous-mêmes ; c’est évident.

Une fois ces questions comprises, mes chers frères, il vaut bien la peine, donc, de travailler pour réussir un jour à recevoir l’INITIATION VÉNUSTE, c’est-à-dire l’INITIATION DE TIPHERETH, la NATIVITÉ DU CŒUR.

Maintenant, je vais me contenter de répondre aux questions. Chacun de vous peut m’interroger en toute liberté. Ce que vous n’avez pas compris, demandez-le moi et je vais vous l’expliquer ; voyons.

Question. […]

Maitre. Eh bien, les gens additionnent et soustraient autant. Mais, s’ils prennent réellement ce […] 1 + 0 + 0 leur donne 1, le nom de l’ÉTERNEL DIEU VIVANT et INCONNU. Évidemment, nous ne pouvons représenter Dieu d’une quelconque manière. Il y a deux unités : la première est l’Unité Immanifestée ; nous l’appellerons : « Ælohim », la Divinité Inconnaissable, l’Omnimiséricordieux, l’Infinitude qui soutient tout. On ne peut la dépeindre, on ne peut la symboliser, on ne peut en faire une allégorie, ni une image. C’est à elle que se référa Moïse, lorsqu’il dit que « Nous ne pouvons utiliser ni images, ni de symboles », mais ce fut pour le symboliser ; comment allons-nous symboliser la Divinité Immanifestée, Inconnaissable, de quelle façon, de quelle manière, si elle est inconnaissable ? Mais, la Seconde Unité, on peut en faire une allégorie. « ELOHIM » est la Seconde Unité.

Elohim n’est pas un individu, comme beaucoup le croient, c’est l’Armée de la Parole, l’Armée de la Voix, c’est une parole.

Question. […]

Maitre. Ce sont des questions de type purement intellectuel, car, en réalité, chacun possède le véritable NOM SECRET de la Divinité dans son intérieur profond. Et dans ce cas, il n’y aurait pas un nom, mais des millions et des millions, car CHACUN A LE SIEN, et le […] de la Divinité […] Par exemple, il faut chercher Dieu à l’intérieur de nous. Par exemple, j’utilise mon nom secret, mon nom intérieur profond « Samaël Aun Weor », et c’est le seul que j’utilise ; je n’utilise pas mon nom profane, pourquoi ? Parce que celui qui est en train d’accomplir la mission ou qui est en train de remettre les Enseignements à l’humanité, c’est mon Dieu Intérieur Profond. De sorte que c’est donc lui qui a le droit de signer les livres avec son nom (mon humble personne ne vaut rien).

Mais […] l’Armée de la Voix. Ælohim, c’est l’Inconnaissable, Elohim, l’Armée de la Parole. C’est bien, mais, « Elohim » en soi-même, est un mot pluralisé ; c’est un mot féminin pluralisé, avec une terminaison masculine. Il signifie « DÉESSES ET DIEUX ». Une Religion sans Déesses, par exemple, est une Religion qui est à mi-chemin de l’Athéisme Matérialiste, puisqu’elle a supprimé la moitié de la Religion.

« Déesses et Dieux », c’est ce que signifie « Elohim » ; ou, en d’autres termes « Elojim », car le « H » se prononce comme un « j ». Ces Elohim (étant donné qu’ils ont leurs deux Principes : leur Âme Spirituelle qui est féminine et leur Âme Humaine qui est masculine) sont des Androgynes Divins, ce sont des Déesses et des Dieux à la fois : l’Armée de la Création, le DÉMIURGE ARCHITECTE.

Quant à Ælohim, c’est différent. Ælohim est l’Innommé. Mais, tout surgit de lui ; ce qui vient à l’existence surgit d’Elohim, soit l’Unité Créatrice, et surgit du Soufre et du Mercure, par des conjugaisons définitives. C’est pourquoi on dit que « le Soleil est son Père, la Lune est sa Mère, le vent le porte dans son ventre et la terre fut sa nourrice ». De sorte que nous distinguons alors Ælohim d’Elohim. Dans le Monde d’Elohim, chacun a son Nom Ésotérique, et Elohim, c’est-à-dire l’Armée de la Parole, à la fin, à l’arrivée de la Nuit Cosmique, devra s’absorber au sein de l’Éternel Père Cosmique : Ælohim. Y a-t-il une autre question ?

Question. L’Absolu crée la Dualité. Comment se crée la Trinité ?

Maitre. Bon, l’Absolu en soi-même, c’est-à-dire Ælohim, l’Éternel Père Cosmique Commun, n’est pas celui qui va créer la Dualité. Nous ne nions pas qu’il ne médite à la création d’un Cosmos. Il peut méditer sur cela, mais c’est tout. Mais, CELUI QUI VA CRÉER LA DUALITÉ EST LA SECONDE UNITÉ ; Elohim ou l’Unité Manifestée va créer, dirions-nous, par conjugaison du Soufre et du Mercure. Alors, du Soufre et du Mercure, provient tout ce qui est, a été et sera. Ce Soufre et ce Mercure, c’est déjà, en soi-même, la Dualité créée naturellement de la Seconde Unité et non de la Première.

Question. Et la Trinité émane-t-elle de la […] ?

Maitre. Quant à la TRINITÉ proprement dite, somme toute, ELLE VIENT SE MANIFESTER AVEC LA SECONDE UNITÉ. Car, au-delà de l’Ancien des Jours (le Vieillard des Siècles, Kether, qui est le dixième des Séphiroths), nous rencontrons l’AÏN SOPH AUR, qui est le Soleil Sacré Absolu et, bien au-delà de l’Aïn Soph Aur, nous trouvons l’AÏN SOPH, qui est le Second Cercle de l’Absolu, et bien au-delà se trouve l’AÏN, l’Absolu Immanifesté. Mais, ce qu’il y a réellement au-delà de l’Aïn, ce qui se cache derrière l’Aïn, c’est-à-dire l’Éternel Père Cosmique Commun, ne pourrait jamais créer la Trinité. Il se dédouble durant la manifestation de l’Aïn Soph Aur.

C’est de l’Aïn que provient le dédoublement de l’Aïn Soph, et ensuite vient l’Aïn Soph Aur ; alors apparaît le Soleil Sacré Absolu. Et du Soleil Sacré Absolu émane le TRÈS SAINT OKIDANOCK, Omniprésent, Omnipénétrant, Omniscient (le très Saint Okidanock est aussi mentionné par Blavatsky, sous le nom de « Grand Souffle »). DU GRAND SOUFFLE, surgit à son tour LA TRINITÉ, LE SAINT TRIAMAZIKAMNO, c’est-à-dire la Sainte Affirmation, la Sainte Négation et la Sainte Conciliation.

Le très Saint Okidanock, bien qu’il pénètre dans les Mondes, ne reste pas inséré dans ces derniers et, pour pouvoir créer, il doit se dédoubler en ses trois Éléments Fondamentaux qui sont la Sainte Affirmation, la Sainte Négation et la Sainte Conciliation. C’est ainsi que surgit la Trimurti : Kether, Chokmah et Binah (Père, Fils et Esprit Saint ; Positif, Négatif, Neutre). Mais cette Trinité émane du très Saint Okidanock. Le très Saint Okidanock émane du Soleil Sacré Absolu. Et elle n’émane pas directement de l’Unité Immanifestée, mais de l’Unité déjà Manifestée. Ainsi, il faut comprendre cela. Une autre question, mes frères ? Voyons.

Question. […]

Maitre. Mais, tu es en train de partir d’un Dieu Anthropomorphe ; ce Dieu duquel tu pars n’existe pas. À quel Dieu te réfères-tu, à ce pantin que peignent certaines sectes mortes ? Celui-ci n’a pas d’existence, c’est une fantaisie à nous. Pensons à l’Unité Manifestée qui est l’Armée de la Parole ; l’Armée de la Parole… toi-même, tu fais partie de cette armée : la partie supérieure (la tienne) de l’Arbre de la Vie (qui est le Kether de la Kabbale hébraïque ou Particule Ignée et Divine), c’est donc un fragment de la Grande Unité Manifestée, qui n’est pas un individu et qui n’a ni tête, ni pieds, mais qui est l’Océan, ce qui est Essentiel dans l’Espace, la Vie libre en son mouvement ; cette Unité Manifestée provient, à son tour, de l’Immanifestée. L’Immanifestée n’a pas de fin. Pourrais-tu mettre une fin à l’Espace ? Car c’est l’Espace lui-même et où vas-tu marquer une fin à l’espace ?

De sorte que si nous pensons ainsi, tu le comprendras mieux. Mais si tu parles d’un Dieu, d’un homme avec une barbe jusqu’ici, jusqu’au nombril, assis sur un trône de blasphème, lançant le tonnerre et les éclairs contre toute cette fourmilière humaine, alors, franchement, je ne l’accepte pas de toi. En ce qui concerne celui-là, par contre, tu pourrais dire : « Qui a fait ce pantin ? ». Car il est clair, que si on le connaissait, un tyran comme ça, il faudrait lui tirer la barbe, n’est-ce pas ? Cela n’existe pas. C’est une fantaisie. Il faut commencer à comprendre que nous sommes seulement (au fond, là-bas, dans le plus profond de notre Être) des particules du Grand Océan de la Vie Universelle et c’est tout.

C’est ainsi, en effet, qu’il faut comprendre Dieu, de cette façon, pas de manière anthropomorphique. Cet anthropomorphisme a causé beaucoup de dommages : beaucoup de Russes (ces astronautes russes, précisément, qui sont allés dans l’espace avec leurs fameuses fusées […] les fameuses fusées russes) ont dit : « Où est Dieu, nous ne l’avons rencontré nulle part ». Pourquoi ? Parce qu’on a enseigné à l’humanité cette idolâtrie ; on lui a enseigné que Dieu est un homme assis quelque part sur un trône de tyrannie, ce qui est faux. Une autre question, mes frères ?

Question. Vous avez parlé des Trois Rois Mages qui reflétaient trois aspects, trois parties de l’Œuvre. Je vais les rappeler : vous avez dit, en premier, le Noir, n’est-ce pas ? Ensuite, le Blanc et ensuite le Jaune, et après se trouvait la Couronne de Pourpre.

Maitre. Le Manteau des Rois !

Question. Le manteau, mais il se trouve que Nicolas Flamel ne parle que des trois couleurs : du Noir, du Blanc et du Rouge.

Maitre. S’il a dit cela, qu’il le dise ; Sendivogius dit autre chose et Raymond Lulle, autre chose encore ; pour ma part, j’accepte les quatre couleurs fondamentales, par expérience directe. Car la première est le Noir, qui correspond à Saturne, la Mort, par exemple quand quelqu’un est en train d’éliminer, supposons, du corps astral, ce qui ne sert pas à ce corps (le Mercure Sec, les Mois).

La seconde couleur est le Blanc, lorsque quelqu’un est déjà arrivé à blanchir ce corps (pour avoir éliminé les Mois). La troisième est le Jaune, lorsqu’on reçoit la Tunique Jaune (qui donne des espoirs pour terminer le Grand Œuvre). Et la quatrième est la Pourpre, lorsque ce corps astral s’est converti en un Véhicule d’Or pur. Par conséquent, que Nicolas Flamel le dise ou ne le dise pas, IL Y A QUATRE COULEURS FONDAMENTALES : la Noire, la Blanche, la Jaune et la Rouge.

Question. Ce serait aussi les Quatre Roses Hermétiques ?

Maitre. Bon, on peut aussi les symboliser par QUATRE ROSES HERMÉTIQUES, c’est ainsi. On pourrait les symboliser aussi par le TRÈFLE À QUATRE FEUILLES. Mais, à l’évidence, c’est très bien symbolisé, dans l’Évangile, par les Trois Rois Mages : ils portent, en dernier, la Pourpre ; voilà les Quatre Couleurs. La Pourpre des Rois ! En fin de compte, en synthèse, tout le Grand Œuvre qu’un Homme doit réaliser pour arriver vraiment à posséder la Pierre Philosophale passe par ces Quatre Couleurs. Leur allégorie est toujours le CORBEAU NOIR de Saturne, qui est la Mort, la COLOMBE BLANCHE de l’Esprit Saint, l’AIGLE JAUNE et le FAISAN ROUGE.

Question. […]

Maitre. Comment ?

Question. Et ces noms des Séphiroths sont-ils en hébreu ou en quoi ?

Maitre. Ici, ils sont EN HÉBREU ! Ce sont les mêmes Mondes ou Régions dont parlent les Théosophes, dont parlent les Écoles Pseudo-Rosicruciennes, dont parlent les Écoles de Yoga, dont parlent les Écoles du Japon, etc., les Lamas, etc. Mais, ils sont déjà ici, à la lumière de l’Arbre de la Vie. Il y a deux Arbres en nous : L’ARBRE DE LA SCIENCE DU BIEN ET DU MAL, qui est le SEXE, et l’autre, cet ARBRE qui est celui DE LA VIE ; et les deux Arbres vont jusqu’à partager leurs racines. De sorte qu’on ne pourra pas monter par ces degrés de l’Arbre de la Vie, par ces branches du Grand Arbre, si on ne travaille pas vraiment à dissoudre l’Égo et, en général, avec l’Arbre du Sexe (qui est l’Arbre de la Science du Bien et du Mal). Ce sont les deux Arbres qui partagent leurs racines ; Ce sont les deux grands Arbres. Quelqu’un d’autre a-t-il une question à poser. Voyons, parle donc, Rébecca.

Question. Quel symbolisme peut avoir le Jaguar ?

Maitre. Le Jaguar ?

Question. Oui.

Maitre. Le Tigre ?

Question. Oui.

Maitre. Eh bien, IL A UN SYMBOLISME TRÈS PRÉCIEUX : le LUCIFER-XOLOTL. Lucifer, il est précieux, Lucifer, parce que […] bon, si LUCIFER EST UNE RÉFLEXION DU LOGOS à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant.

Il vient aussi la question de l’anthropomorphisme. Beaucoup pensent… de même qu’ils peignent un Dieu terrible, sur un trône de tyrannie, de même ils nous mettent un Diable épouvantable, assis sur un trône infernal, avec une fourche trop grande, dans la main droite, des ailes horribles, dominant le monde… eh bien, c’est faux. Parce que la crue réalité des faits, c’est que toute lumière produit son ombre. Regardons le Soleil (le Soleil nous donne la vie). En ce moment, nous sommes du côté obscur, et le Soleil est en train d’éclairer l’autre côté de la Terre. Le jour, le Soleil éclaire une partie, et, par contraste, l’autre côté est dans l’obscurité. Par contraste, en ce moment, ici, nous avons la nuit, et au Japon, ils ont le jour, par contraste. En plein jour, des ombres se forment en dessous des arbres. Si nous levons une main comme ça, par exemple, qu’est-ce que nous voyons ici ?

Question. […]

Maitre. Ah ?

Question. […]

Maitre. Ce n’est pas très bien, mais c’est rare.

Question. (Rires).

Maitre. Voyez, observez-le, c’est le Diable ! De manière qu’ici, c’est le même symbolisme : Père, Fils et Esprit Saint. Trois personnes distinctes en un seul Dieu. Mais, reflété sur le mur, à quoi cela ressemble-t-il ?

Question. […]

Maitre. Bien sûr, c’est le Diable. De sorte que LUCIFER N’EST RIEN D’AUTRE QUE L’OMBRE DE DIEU, l’ombre du Logos Intime à l’intérieur de nous-mêmes ; autrement dit, notre Logos Intérieur Profond, le Christ Intime, projette son Ombre à l’intérieur de nous ; et cette Ombre est utile, nous en avons besoin. Lisez « La Divine Comédie » de Dante et vous verrez comment Virgile et Dante sont descendus par l’Échelle de Lucifer. Chaque poil du corps de Lucifer ressemblait à une poutre, ils sont descendus par là et ils sont aussi montés par là pour arriver en haut, où se trouve « le Golgotha » ; cela est symbolique : « Lucifer est une échelle pour descendre et Lucifer est une échelle pour monter ». Le Christ se déguise en Lucifer pour nous servir d’échelle et nous sortir de l’Abîme, nous amener à la Lumière. De sorte qu’il faut maintenant regarder Lucifer d’un point de vue nouveau. En réalité, ce Lucifer n’est rien de plus que la Réflexion du Logos à l’intérieur de nous-mêmes, son Ombre, et, en outre, il est utile : il donne l’impulsion sexuelle.

Cette impulsion est rebelle en soi, de type luciférien. Mais si on est capable de contrôler cette impulsion animale, on transmute alors le sperme en énergie, on commence le Grand Œuvre et on gagne une bataille contre Lucifer. Chaque fois que l’on réussit, alors, à dominer l’impulsion animale, on monte une marche de l’Échelle de Lucifer ; et ainsi, on va monter de marche en marche, jusqu’à ce qu’on sorte en haut, Autoréalisé et Parfait. De sorte que Lucifer nous sert d’échelle pour monter et vice versa : si on veut descendre, il ne reste pas d’autre remède que de descendre par l’Échelle de Lucifer.

Question. […]

Maitre. Quant au Tigre (Xolotl-Lucifer), c’est le symbole précisément de LUCIFER-NAHUATL ; et c’est ainsi qu’il faut savoir le comprendre. LES CHEVALIERS-TIGRES sont des hommes qui luttaient précisément pour leur Autoréalisation, qui luttaient contre l’Égo animal. À l’origine, les Chevaliers Tigres furent des Initiés. Une autre question, mes frères ? Voyons.

Question. Je n’ai pas bien compris la question du symbolisme de l’Étoile.

Maitre. Eh bien, le symbolisme de l’Étoile est clair et vivant. Ce triangle représente, évidemment, le SOUFRE, et l’autre, le MERCURE… ce triangle représente le Mercure. Incontestablement, le Soufre est le Feu Sacré qu’on doit éveiller dans notre organisme ; et le Mercure est formé par la transmutation des sécrétions sexuelles : celles-ci se convertissent en énergie, et cette énergie est le Mercure. Et il faut faire tout le Grand Œuvre à base de Soufre et de Mercure. Sans le Soufre et le Mercure, on ne réussit pas à réaliser le Grand Œuvre. C’est la crue réalité des faits. Maintenant.

Question. Maître, Pardonnez-moi de vous interrompre ; il y a des gens qui sont dans le Mouvement et d’autres qui sont étrangers, donc, ils ne savent pas ce qu’est l’Arcane.

Maitre. Oui ? Bon, nous allons devoir le leur expliquer et ils devront étudier les œuvres et passer par des explications successives pour pouvoir arriver à comprendre cela.

Question. Je le comprends plus ou moins.

Maitre. Ah ?

Question. Je le comprends plus ou moins.

Maitre. Comment ?

Question. Je le comprends plus ou moins.

Maitre. Alors, c’est mieux. Ici, nous voyons donc que l’ÉTOILE DE SALOMON parle d’elle-même ; elle a six pointes qui sont masculines et six ouvertures profondes entre chaque pointe qui sont féminines. Au total, elle se compose de douze rayons. Ces douze rayons, à leur tour, vont se cristalliser en les DOUZE CONSTELLATIONS DU ZODIAQUE. C’est le symbole du Logos, l’Étoile du Roi Salomon ; et la Pierre Philosophale elle-même va être un mélange de Soufre, de Mercure et de Sel (elle est saline) ; et en elle-même, elle contient du Soufre et du Mercure. De sorte que tout le travail du Grand Œuvre se fonde sur le Soufre et le Mercure.

Les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être, il faut les créer, et ils se créent grâce à la Transmutation Sexuelle : en transmutant et en sublimant l’Énergie Créatrice, on va donner naissance au Mercure de la Philosophie Secrète. Ce Mercure, à son tour, intégré avec le Soufre, sert de base pour créer les corps astral, mental et causal. Celui qui parvient à posséder ces corps reçoit ses Principes Animiques et Spirituels et il se convertit en Homme véritable.

Maintenant, amener ces véhicules à la Perfection est possible avec l’aide du Magnésium Intérieur, c’est-à-dire avec l’aide du Christ Intime. Pour recevoir cette aide supplémentaire, il est nécessaire de passer par l’Initiation Vénuste, c’est-à-dire l’Initiation de Tiphereth. Celui qui ne passe pas par l’Initiation Vénuste, qui ne la reçoit pas, ne peut pas non plus incarner le Christ Intime. La chose fondamentale dans la vie, c’est d’arriver à l’incarner. Il est écrit : « À celui qui sait, la parole donne pouvoir ; personne ne l’a prononcée, personne ne la prononcera, si ce n’est celui qui l’a incarnée ». Une autre question, mes frères ?

Question. Comment arrive-t-on à savoir… où commence-t-on à connaître l’Initiation ?

Maitre. Pour arriver à l’Initiation Vénuste, on doit donc PASSER, AUPARAVANT, par les Initiations Supérieures. On doit avoir passé les Cinq Grandes Initiations du Feu. Seul celui qui a passé les CINQ GRANDES INITIATIONS DU FEU, réussit, en fin de compte, à recevoir l’Initiation Vénuste. C’est très exigeant ; mais, il est évident que si quelqu’un se le propose, il peut, à la longue, l’obtenir. En tout cas, cela va se réaliser de manière graduelle. On doit commencer par le début : par être un BON DISCIPLE, avant de pouvoir aspirer à être un RÉPONSE. Une autre question, mes frères ? Voyons, que personne ne reste avec des doutes.

Bon, je crois qu’il n’y a plus d’autres questions ? Par contre, ceux qui doivent demander, demandez avant que nous ne terminions.

Bon, nous tenons cet entretien pour terminé. Et vous êtes invités, comme toujours, à venir ici pour assister, participer et recevoir les Enseignements Ésotériques. Ceux qui n’étaient pas venus auparavant, sont, en fait, invités à suivre nos études. Cela vaut bien la peine de connaître le Chemin qui doit nous conduire à l’Autoréalisation Intime de l’Être.

Nous, l’unique chose qui nous intéresse c’est l’Autoréalisation Intime de l’Être, rien d’autre ne nous intéresse ; ici, nous ne cherchons rien d’autre à l’intérieur de chacun : l’Autoréalisation, et nous allons vers cela ! Celui qui veut s’autoréaliser, qu’il étudie donc à fond tout le Corps de Doctrine et s’engage dans la pratique.

Nous avons donc terminé cet entretien. Paix Invérentielle !