L’Énigme de l’Homme : Connaissance de Soi-Même

L’ÉNIGME DE L’HOMME : CONNAISSANCE DE SOI-MÊME

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Mesdames et Messieurs, très bonne soirée. Nous allons maintenant étudier le thème en rapport avec l’ÉNIGME DE L’HOMME. L’heure est venue d’investiguer, de nous renseigner, d’enquêter sur nous-mêmes. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Quel est le but de notre existence ?

En réalité, nous ne nous connaissons pas nous-mêmes. Un jour, je parlais avec un monsieur assurément très distingué. Il s’agissait d’un érudit, avec de grandes connaissances. Quand je lui dis, d’une manière emphatique, qu’aucun d’entre nous ne se connaît lui-même, il objecta en disant :

– Si, moi je me connais, je sais qui je suis.

– Monsieur – lui dis-je -, excusez-moi de vous déranger, mais dites-moi, savez-vous, par hasard, combien d’atomes a un poil de votre moustache ? Réponse :

– Je ne sais pas.

– Alors, si vous ne savez pas combien d’atomes contient un poil de votre moustache et que vous ne connaissez même pas un seul poil de votre organisme, encore moins devez-vous vous connaître vous-même.

L’homme ne put rien moins que garder le silence. Réellement, l’énigme de l’homme est terrible : les gens naissent sans savoir pourquoi ; ils meurent sans savoir à quelle heure. Qu’existait-il avant la naissance ? Où étaient ceux qui sont ici présents avant de naître ? Où étaient-ils il y a environ 500 ans ? Qu’y aura-t-il après la mort ? Mystères !

On a fait beaucoup d’expériences de type psychique. Quelques-unes de ces expériences se sont avérées remarquables : il y a quelques années, à Naples, se produisit un événement réellement insolite. En présence d’une femme ordinaire appelée EUSAPIA PALADINO, survinrent des faits insolites : des tables qui étaient sur le sol flottaient dans l’air ; d’étranges visages apparaissaient et disparaissaient ; des mains invisibles jouaient d’instruments musicaux, etc.

Des savants vinrent de toute l’Europe dans le but de démasquer la fraude, comme ils disaient. Évidemment, tous ces scientifiques qui vinrent à Naples étaient, dans le fond, sceptiques à cent pour cent. On soumit Eusapia Paladino de Naples à des examens médicaux : on lui examina l’urine, le sang, le cœur, le foie, etc. Il en résulta que c’était une femme normale.

On organisa tout un laboratoire pour les expériences. On fit asseoir Eusapia Paladino sur une chaise d’acier dûment fixée au sol avec des vis sécurisées ; on mit des fils électriques dans les trous de ses oreilles ; on entoura tout son corps physique de fils électriques ; même les doigts des mains furent vraiment entourés de fils métalliques. Ainsi, toute fraude qu’elle aurait tentée de faire aurait suffi à faire immédiatement sonner une alarme.

Deux scientifiques la surveillaient étroitement (l’un d’un côté, et l’autre, de l’autre côté) ; pourtant, les phénomènes survinrent. En présence d’Eusapia Paladino, et devant les savants stupéfaits, une table qui se trouvait face à elle, violant la Loi de Gravité, s’éleva doucement dans l’espace.

On prit des photos. Si les scientifiques eurent des hallucinations, les plaques photographiques n’en eurent pas et ce fait concret fut enregistré. Une mandoline qui se trouvait sur le sol flotta soudain dans l’air ambiant, suspendue par des mains mystérieuses, et de douces harmonies remplirent l’espace du laboratoire.

On prit des empreintes en plâtre de mains, de visages, etc. La mère de BOTACCI, morte 25 ans auparavant, se rendit visible et tangible en plein laboratoire et, avançant au milieu des scientifiques, elle embrassa son fils. Celui-ci la reconnut : elle était la même, sa même petite mère morte depuis quelque temps !

« Mon fils ! » – dit la défunte -, et le fils, ému, l’attira sur sa poitrine et tous deux pleurèrent terriblement.

Ceci resta enregistré sur des plaques photographiques. Botacci qui était sceptique, qui n’y croyait pas, cessa évidemment de l’être.

Ainsi les scientifiques d’Europe purent constater, par eux-mêmes, qu’au-delà de cette Région Tridimensionnelle d’Euclide, il y a de la vie ; cela a été démontré et est resté ainsi enregistré sur les plaques photographiques.

Un instrument musical, enfermé dans une caisse en acier, résonna délicieusement avec une mélodie cosmique qui fit trembler les cœurs de tous ; et pourtant, cette caisse métallique était chargée d’électricité à haute tension. Quiconque aurait seulement tenté de toucher physiquement cette caisse aurait été immédiatement électrocuté ; des balances, qui se trouvaient dans le laboratoire, enregistrèrent des poids étranges de corps étranges. Le cas d’Eusapia Paladino ébranla toute l’Europe.

Beaucoup plus tard, quelque chose survint à Merville, aux États-Unis : dans une étrange demeure coloniale, des pierres tombèrent. On chercha partout l’origine de ces corps et on ne trouva pas. Une plainte fut déposée à la police ; cette dernière ne vit aucun inconvénient à occuper les domiciles voisins, mais rien ! On ne trouva pas l’origine de ces pierres.

Le pire de tout, c’est que ces pierres entraient par une fenêtre et ressortaient par l’autre (mouvement rare, hors du commun ; mouvement qui échappe aux lois physiques connues).

En plus de tout cela, vivaient à Merville deux demoiselles très intéressantes. Quand les phénomènes de cette maison avaient lieu, elles tombaient en transe médiumnique. WILLIAM CROOKES, cet homme qui présenta la Matière Radiante dans ses tubes à essai, face au verdict solennel de la conscience publique, cet homme qui avait ébloui les savants de son temps, décida de créer un laboratoire pour faire des expériences avec les DEMOISELLES FOX à Merville.

À cet effet, il n’est pas superflu de vous dire, mesdames et messieurs, que le Dr William Crookes mit les deux demoiselles dans une chambre spéciale et (comme dans le cas de la fameuse Eusapia Paladino) il procéda aussi de façon similaire : il mit des fils électriques dans les trous des oreilles de ces deux jeunes dames, il les fixa à des poteaux d’acier, pour éviter qu’une fois cachées, dans un éventuel moment d’inattention, elles ne s’échappent pour réaliser quelque fraude (de nos jours, l’humanité sceptique ne pense vraiment qu’aux fraudes).

Les pieds, le corps entier des deux demoiselles, furent aussi entourés de fils de cuivre. Ainsi, si elles avaient tenté, de quelque manière que ce soit, de faire un trucage quelconque, indiscutablement, une sonnette aurait immédiatement résonné.

Tout était donc sûr ; et, cependant, en présence de tous les scientifiques qui vinrent d’Europe, également toujours sceptiques à cent pour cent, « résolus à démasquer – comme ils disaient – une fraude », KATIE KING se matérialisa physiquement. C’était une dame morte bien des années auparavant.

À l’évidence, elle semblait d’une singulière beauté ; son corps nubile resplendissait le mystère. Son visage était beau, son nez aquilin, ses yeux bleus, ses oreilles petites et bien attachées ; elle ressemblait à une nordique. Elle captivait les hommes de son regard. Tout en elle était harmonieux. Quand elle parlait, sa parole ressemblait à une symphonie, chaque lettre dans son larynx créateur résonnait comme la note délicieuse d’un merveilleux piano. Ainsi était Katie King.

Elle se rendit visible et tangible durant trois ans. Les scientifiques firent de profondes investigations : ils prirent des photos en quantité, ils la soumirent à des expériences scientifiques. Ces incrédules voulaient seulement découvrir une fraude, mais Katie King était là, devant tous ! Ils pouvaient la voir, la toucher, la palper, il ne s’agissait pas d’une quelconque supercherie ; cette dame ineffable ressemblait à une personne réelle en chair et en os, et elle resta parmi ces savants pendant trois ans ; ils se relayaient pour leurs investigations.

À la fin, une fois ce temps passé, la dame ineffable dit : « Maintenant, j’ai accompli ma mission : je vous ai démontré qu’il existe bien quelque chose au-delà du sépulcre ; je vous ai démontré la réalité de l’Au-delà. Me voici, prenez les photos que vous voulez parce que je m’en vais ».

Et, en présence de tous, elle se dématérialisa lentement. Elle embrassa ses amis, pleura avec eux, et, de plus, pour comble, elle laissa dans le laboratoire une boucle de ses cheveux dûment matérialisée.

Une fois passés ces événements extraordinaires, il ne resta aucun doute quant à leur réalité ; Katie King n’avait été le résultat d’aucune hallucination. Tout était resté enregistré sur les plaques photographiques, il n’y avait rien de plus à faire. Les faits sont les faits, et devant les faits nous devons nous incliner !

En ces temps de crise mondiale et de banqueroute de tous les principes, les recherches scientifiques se rapportant aux aspects transcendantaux de la psyché se poursuivent également ; maintenant, on parle d’UNIVERS PARALLÈLES, et ceux-ci ont pratiquement été démontrés.

Les scientifiques ont pu découvrir que les MÉSONS-K ne se comportaient pas assurément comme ils devraient se comporter. Ils échappent aux règles de la Physique, ils ne fonctionnent pas en accord avec la Loi de la Parité ; on a trouvé une force qui intervient donc dans le cas des MÉSONS-K. Et avec des appareils optiques très perfectionnés, on commence à perforer la QUATRIÈME VERTICALE.

Avant peu, la Quatrième Dimension sera un fait concret pour tous les hommes de science. Au nom de la vérité, nous dirons qu’il y a des régions du monde qui attirent, qui fascinent, par exemple, le « TRIANGLE DES BERMUDES » ; on a découvert une porte d’accès à la Quatrième Verticale. Beaucoup d’avions, de bateaux, etc., se perdent dans cette région, disparaissent, on ne sait rien sur eux. Qu’il existe là-bas une entrée dans la Quatrième Dimension, c’est déjà de notoriété publique. Et à mesure que l’on avance dans le domaine de la Science, la Quatrième Dimension devient de plus en plus claire pour nous, pour notre compréhension.

Les scientifiques russes ont inventé un appareil grâce auquel il est possible de voir le SIÈGE VITAL de l’organisme humain ; ce corps a été baptisé du nom de « CORPS BIOPLASTIQUE ». C’est avec cet appareil qu’on a pu vérifier la réalité du Corps Vital, le Linga Sharira des Hindous.

Assurément, le corps physique n’est pas tout. Notre corps physique est composé d’organes, les organes sont faits de cellules, les cellules sont composées de molécules et les molécules sont composées d’atomes ; et si nous fractionnons un atome, nous découvrons des ions, des électrons, des protons, etc., et, en ultime synthèse, nous libérons de l’énergie atomique.

Au-delà du corps physique purement tridimensionnel, nous avons un Siège Vital organique, un NEXUS FORMATIVUS grâce auquel l’existence du corps physique est possible. Ce Nexus Formativus n’est autre que le Corps Vital.

Autrefois, lorsqu’on parlait du Corps Vital, beaucoup de scientifiques souriaient, sceptiques ; ils croyaient que le corps physique pouvait exister uniquement grâce aux principes de la cohésion moléculaire, ou grâce aux processus biochimiques, physiologiques, chimiques, catalytiques, etc. Aujourd’hui, grâce à l’appareil des Russes, le Corps Vital est accepté.

On est en train de l’étudier, soit en relation directe avec les organes physiques soit en dehors des organes physiques. On a pris des photos extraordinaires du Corps Vital, de sorte qu’il n’est maintenant plus possible de le nier. Ceux qui le nient marchent indubitablement sur le chemin de la sottise ou de la […] qui signifie « négation de la Science ».

Il est nécessaire de continuer toutes ces recherches pour connaître notre origine ; il est nécessaire de dévoiler l’énigme de l’homme.

De nos jours, on a inventé de puissantes fusées qui traversent l’espace infini et descendent sur la Lune. Actuellement, on essaie de faire descendre un vaisseau spatial sur la planète MARS. On a réussi quelques photos magnifiques. Cependant, les savants ne savent toujours rien de la vie sur la planète Mars.

De puissants navires traversent l’océan ; des bombes atomiques peuvent faire voler en éclats les cités en quelques secondes (comme cela s’est produit à Hiroshima et Nagasaki) ; d’immenses gratte-ciel, à New York, frappent les touristes d’étonnement ; des avions supersoniques traversent l’espace ; mais il paraît incroyable que l’on n’ait pas encore pu inventer une simple semence artificielle capable de germer.

De merveilleuses expériences se font en laboratoire : une amibe peut être divisée, et une partie de cette amibe peut servir à une autre partie de n’importe quel autre micro-organisme. Alors le savant s’exclame : « Eurêka ! Eurêka ! Eurêka ! Nous sommes en train de créer la vie dans les laboratoires ! ». Mais il ne se rend pas compte qu’il est seulement en train de faire une expérience avec ce que la Nature a fait ; et c’est réellement regrettable.

Il existe l’insémination artificielle ; on peut faire passer la semence d’un lieu à un autre. Au moyen de l’insémination artificielle, on peut féconder une matrice. Cela amènera beaucoup de savants prétentieux à dire : « Nous sommes des Dieux, nous sommes en train de créer des hommes ! ». Mais ils ne se rendent pas compte qu’ILS SONT EN TRAIN DE JOUER AVEC CE QUI EST DÉJÀ FAIT.

Si nous mettons sur une table de laboratoire les substances chimiques d’un quelconque spermatozoïde et d’un ovule ; si nous disons aux scientifiques d’élaborer une paire de gamètes, masculin et féminin, je suis sûr qu’ils pourraient l’élaborer ; ils détiennent les formules chimiques précises, c’est indéniable, indubitable, mais est-ce que, par hasard, il pourrait sortir de là une créature ? Jamais !

Ce spermatozoïde artificiel et ce gamète féminin seraient seulement des corps morts ; ils n’auraient jamais de vie. Nous, les Mexicains, nous avons eu parmi nos paysans et nos compatriotes, des hommes très savants. Rappelons-nous de Don Alfonso Herrera qui découvrit la Plasmogénie ; il élabora une cellule artificielle, mais en réalité, cette cellule n’eut jamais de vie. C’était une cellule pareille à n’importe quelle cellule organique, mais ce fut toujours une cellule morte, Don Alfonso ne put jamais l’animer.

C’est pourquoi, malgré les puissantes fusées que nous lançons vers d’autres mondes, nous ne savons pas même encore créer une simple semence végétale et encore bien moins humaine.

Un jour, un sceptique parlait avec un religieux. Le thème était celui (bien connu) de la poule et de l’œuf : « Qui a été le premier, la poule ou l’œuf ? Si c’est l’œuf, alors d’où est-il sorti ? Eh bien de la poule ; et si c’est la poule, d’où est-elle sortie ? Eh bien de l’œuf ». Bref, par ce chemin, on n’arrive jamais à aucune conclusion. Mais ce qui est intéressant dans tout ça, mes chers amis, c’est que soudain le religieux dit à l’incrédule :

– Pourriez-vous créer un poulet ?

– Bien sûr que oui, bien sûr que oui ! – dit l’incrédule -, je suis sûr que je peux le créer.

– Bon alors, commencez par créer un œuf.

– Bien sûr que je vais le créer !

Et il le créa : dans son laboratoire, il fit un œuf tout à fait pareil à n’importe quel œuf naturel. Mais en réalité, c’était un œuf mort. Quand le religieux pria instamment le scientifique de mettre cet œuf à couver dans un bac de laboratoire, disons, dans un endroit quelconque, le […] il se trouve qu’il n’en sortit aucun poulet. C’était un œuf mort comme tous ceux qu’on fabrique aujourd’hui, dans certains pays d’Europe. Un œuf synthétique, mais mort !

On fait des greffes végétales extraordinaires et il en sort des fruits si merveilleux que c’est une vraie fête pour les yeux, comme la […] et vraiment, la seule chose qu’on est en train de faire, c’est de jouer avec ce qui est déjà fait et c’est tout. Ainsi, de quelle autorité les matérialistes nient-ils la crue réalité du Divin s’ils ne sont pas capables de démontrer par des faits concrets ce qu’ils préconisent ?

Évidemment, la Religion (et je parle de celle-ci d’une manière transcendantale et supérieure, du point de vue œcuménique – divin) est à la base de tout ce qui est, de tout ce qui a été et de tout ce qui sera. Regardons une fleur. Qu’elle est belle ! Là nous trouvons non seulement les processus purement […] mais, de plus, la Géométrie de celle-ci, les Mathématiques vivantes, etc.

Est-ce que, par hasard, la Géométrie pourrait exister sans géomètre ? Est-ce que, par hasard, les Mathématiques pourraient exister sans mathématicien ? Indubitablement non ! Parce que les Mathématiques ne sont pas le produit du hasard ; l’existence de toute Mathématique implique, en fait, l’existence d’un « ESPRIT MATHÉMATIQUE ». Je ne crois pas que les opérations mathématiques soient un jour possibles sans une Intelligence de type mathématique ; que cette Intelligence, nous la dénommions ALLAH, BRAHMA ou DIEU, peu importe. La crue réalité des faits est que cette Intelligence se manifeste dans toute la Création.

C’est évident : ce qui est Réel, la Divinité, le Divin, est le fondement même de la Nature. La Divinité est contenue dans la Nature, la Divinité est contenue dans ce Grand Laboratoire de la Nature ; mais approfondissons un peu plus. Si c’est le Divin qui est le Réel, quel est le lieu qui nous est réservé au-delà de ce qu’on appelle « la mort » ? Où aboutirons-nous, finalement, au-delà de la tombe ?

Pour beaucoup, toutes ces considérations sembleront des sujets utopiques ou fantaisistes de peu d’importance, surtout pour les érudits, les disciples de Marx ou de Huxley ; mais pour ceux qui ont des inquiétudes spirituelles, ces études renferment sans aucun doute des vérités transcendantales et transcendantes.

Si nous voulons savoir ce qui nous attend au-delà de la tombe, nous devons commencer par savoir ce que nous sommes nous-mêmes, d’où nous venons, où nous allons, quel est le but de notre existence.

Les savants ont pu constater la réalité de la vie d’outre-tombe ; aujourd’hui, nous voulons lever le voile, percer l’énigme de l’homme ; nous voulons, une fois pour toutes, savoir ce qui nous attend au-delà de la mort, savoir où nous étions avant la naissance.

Vous avez vécu une vie intense, vous avez lutté ; chacun de vous doit travailler pour exister sous la lumière du Soleil ; nous avons des liens de famille, des amours, des douleurs, des tragédies, nous souffrons, nous désirons, nous pleurons et, cependant, nous ne savons pas pourquoi nous devons vivre. C’est très douloureux de ne pas même savoir pourquoi ou dans quel but on doit vivre.

Si on doit tant souffrir pour gagner le pain de chaque jour, qu’au moins nous soit dévoilée l’énigme de notre existence, que nous sachions une fois pour toutes dans quel but nous devons exister. Quand nous frappons à une […] il y a des écoles qui exaltent le […] avec les savants qui vénèrent le Moi.

Il y en a qui disent qu’il existe en nous un MOI SUPÉRIEUR et un autre INFÉRIEUR. Il y en a qui pensent que le Moi Supérieur doit dominer l’Inférieur. Certains philosophes nous parlent de l’Alter Égo. Chacun est libre de penser ce qu’il veut sur tel ou tel Moi. Cependant, des Sages […] nous parlent de la « DOCTRINE DES MULTIPLES » […] l’existence d’un seul Moi à l’intérieur de nous. Les […] disent qu’en chacun de nous il existe beaucoup de Mois.

En parlant de ces questions, il me vient à l’esprit des réminiscences étranges du temps de ma jeunesse […] cet homme herculéen jouait devant une table ; il entra soudain en état de transe médiumnique et dit d’une voix étrange : « Je suis JUAN HURTADO, LE GRAND, je suis ici, j’ai le pouvoir de me manifester dans 1500 matières, c’est-à-dire à travers 1500 médiums ».

Cet étrange personnage d’outre-tombe continua de parler de choses insolites à travers le larynx du forgeron. Faisant des efforts inhabituels, nous avons réussi à ramener à lui le bonhomme, à lui faire retrouver son état normal, et lorsque nous l’avons interrogé sur ce personnage nommé « Juan Hurtado, le Grand », il nous dit avec beaucoup de considérations que « cet esprit d’outre-tombe était si puissant qu’il pouvait réellement s’exprimer à travers 1500 individus, à travers 1500 cerveaux, et que, par conséquent, c’était un véritable « Esprit Divin », un « Dieu ». Je laissai là le bon forgeron, dans sa forge, et je continuai mon chemin.

Assurément, ce qui s’exprimait à travers le bon forgeron n’était qu’un des nombreux Mois de ce défunt, connu sous le nom de « Juan Hurtado, le Grand ». Quelque temps après, j’ai su que ce même défunt s’exprimait par l’intermédiaire de multiples personnages. Il s’agissait évidemment de la MULTIPLICITÉ DU MOI.

Chacun de nous a un Moi multiple : la colère, par exemple, est un Moi ; la convoitise est un autre Moi ; la luxure, un autre ; l’envie, un autre, etc. Chacun de nos défauts psychologiques correspond à un Moi, appartient à un Moi différent. Ainsi, en chacun de nous, il n’y a pas de Moi stable, permanent, mais plutôt une multitude de Mois.

C’est la Doctrine des Multiples enseignée par les lamas tibétains. Il n’y a aucun doute que GURDJIEFF a connu ce Corps de Doctrine au Tibet. Les Égyptiens nous parlaient des Démons Rouges de Seth et ils nous incitaient toujours à annihiler ces démons.

Pour prolonger ces considérations, nous dirons qu’à l’intérieur de notre personne il y a beaucoup de personnes. Si un défaut correspond à un Moi, combien de personnes y aura-t-il en nous ? Virgile, le poète de Mantoue, a dit : « Même si nous avions mille langues pour parler, et un palais d’acier, nous n’arriverions pas à énumérer entièrement tous nos défauts ».

La crue réalité des faits, c’est qu’en chacun de nous existent beaucoup de personnes ; le « Moi de la haine », le « Moi de l’envie », le « Moi de la jalousie », sont des personnes différentes dans notre psyché. Maintenant, vous vous expliquerez le pourquoi de tant de CONTRADICTIONS PSYCHOLOGIQUES.

Si nous pouvions nous regarder de la tête aux pieds dans un miroir et nous voir tels que nous sommes, en fait, nous fuirions, terrorisés. Nous sommes remplis d’épouvantables contradictions.

Soudain, le Moi stomacal dit : « Je veux manger » ; mais le Moi intellectuel intervient et dit : « Moi je ne veux pas manger, je veux lire le journal » ; plus tard, un troisième entre ensuite en conflit, le Moi du mouvement, et il dit : « Je vais sortir pour marcher un moment, ensuite je reviendrai ». Conclusion : nous sommes remplis de contradictions ; nous essayons, d’une certaine façon, de trouver un équilibre ; sans aucun doute, nous essayons par tous les moyens de nous leurrer nous-mêmes, pour ne pas nous rendre compte de nos propres contradictions.

Or, chacun de ces Mois que nous portons à l’intérieur de nous possède un Centre Intellectuel, Émotionnel et Moteur ; c’est une personne complète. Chacun de ces Mois que nous portons à l’intérieur de notre corps a indubitablement ses propres critères, ses propres idées, ses propres opinions, ses propres émotions et passions. C’est pourquoi nous ne sommes pas, en vérité, des personnes responsables.

Et qu’arrive-t-il à l’heure de la mort ? « La mort est un reste de fractions. L’opération mathématique terminée, la seule chose qui continue, ce sont les Valeurs ». Et que sont les Mois ? Les VALEURS PSYCHOLOGIQUES que nous portons à l’intérieur. Il y en a des bonnes, il y en a des mauvaises ; il y en a d’utiles, il y en a d’inutiles. Tous ces Mois que nous portons à l’intérieur de nous se disputent pour la suprématie ; chacun d’entre eux veut être le maître, le seigneur.

Le Moi psychologique qui, aujourd’hui, contrôle la machine et jure à une femme un éternel amour est remplacé, plus tard, par un autre qui n’a rien à voir avec ce serment ; alors la Personne se retire et la pauvre dame est déçue.

Le Moi qui, aujourd’hui, jure loyauté envers une cause, est plus tard remplacé par un autre qui n’a rien à voir avec ce serment, et l’individu s’en va, laissant ses compagnons déconcertés. Nous sommes réellement des machines contrôlées par de multiples Mois.

« La mort, je le répète, est un reste de fractions ; une fois l’opération mathématique terminée, la seule chose qui continue, ce sont les Valeurs » (positives et négatives). Ce sont ces Mois, ces valeurs qui continuent ; ils s’immergent dans l’Éternité, ils s’immergent dans la Dimension Inconnue, l’Éternité les engloutit.

Sans aucun doute, dans l’Éternité, les valeurs s’attirent et se repoussent en accord avec les Lois de l’Aimantation Universelle. L’Éternité engloutit ces valeurs psychologiques et, après, elle les expulse de son sein. Conclusion : il est évident que ces valeurs reviennent pour reconstruire une nouvelle personnalité ; c’est ainsi que ces valeurs de la Nature reviennent à l’existence.

On nous a dit, à juste titre, que « nous continuons dans la semence de nos descendants ». Ainsi, l’existence que nous possédons actuellement n’est pas la seule. Dans le passé, nous avons eu une autre existence. Beaucoup plus en arrière dans le temps, nous avons eu DIFFÉRENTES EXISTENCES. Si nous ne nous souvenons pas de nos vies passées, cela est dû au fait que « nous avons toujours été en dehors de notre maison ».

Il faut faire la différence, mes chers amis, entre LE MOI et L’ÊTRE. Le Moi ou les Mois, pour être plus clair, et l’Être, SONT DIFFÉRENTS. « L’Être est l’Être, et la raison d’être de l’Être est ce même Être ».

Nous avons l’Égo, c’est-à-dire les Mois, qui sont présents ; l’Être est absent. Et étant donné que l’Être est le Réel et qu’il est absent, alors, évidemment, il n’est pas témoin de ce qui arrive dans notre maison. Ainsi, comment pourrions-nous nous souvenir de nos vies passées si nous sommes toujours hors de notre maison ?

Quand quelqu’un ÉVEILLE SA CONSCIENCE, il peut se souvenir de ses vies antérieures ; il peut alors vérifier par lui-même la LOI DE L’ÉTERNEL RETOUR de toute chose. Chaque année, le printemps, l’été, l’automne et l’hiver reviennent ; les jours, les mois et les années reviennent, tout revient ! La Terre revient à son point de départ originel ; dans la molécule, les atomes reviennent à leur point de départ originel ; la Loi de l’Éternel Retour est la Loi de […] toutes les choses.

Pourquoi les défunts ne devraient-ils pas revenir ? Eux aussi reviennent ; nous qui sommes ici présents, nous sommes revenus beaucoup de fois, et nous nous retrouvons ici. Évidemment, nous avons eu beaucoup d’existences dans le passé ; si nous ne nous en souvenons pas, c’est parce que nous sommes endormis, nous avons la Conscience endormie.

Il est certain que la Conscience se trouve encastrée dans les différents éléments inhumains qui constituent le Moi-même, le Soi-même, c’est-à-dire, pour clarifier, la Conscience est plongée dans les différents Mois qui constituent en nous ce qu’on appelle l’Égo. Si nous désintégrions ces Mois, si nous les réduisions en poussière cosmique, notre Conscience s’éveillerait.

Ainsi, par ce chemin, nous nous rappellerions toutes nos vies antérieures. Il est indispensable de désintégrer ces Mois. Pour ce faire, nous avons besoin d’une didactique. Cette didactique existe et elle peut être expliquée avec une dialectique profonde, exacte et mathématique.

Évidemment, c’est sur le terrain de la vie pratique que nous pouvons découvrir la totalité de nos propres erreurs psychologiques. Si nous voulons désintégrer précisément ces erreurs, ces agrégats psychiques, ces Mois qui personnifient nos défauts, nous aurons indubitablement besoin d’un GYMNASE PSYCHOLOGIQUE.

Ce gymnase existe ici et maintenant : c’est précisément dans les relations avec nos semblables que nous pouvons NOUS AUTODÉCOUVRIR, dans les relations avec nos parents, ou dans la rue, ou avec nos collègues de travail, ou à l’école, au temple, etc. Les défauts que nous portons, et qui sont cachés, affleurent de façon spontanée et naturelle, et si nous sommes alertes et vigilants, comme la sentinelle en temps de guerre, alors nous pouvons les voir.

UN DÉFAUT DÉCOUVERT correspond à un Moi. Un défaut découvert DOIT ÊTRE ANALYSÉ judicieusement, il doit être ouvert avec le BISTOURI DE L’AUTOCRITIQUE et il doit être jugé, critiqué, dans le propos évident de le comprendre profondément, dans tous les domaines du Mental. Tout défaut qu’on a préalablement COMPRIS DOIT ÊTRE immédiatement ÉLIMINÉ.

Le Mental, par lui-même, ne peut altérer fondamentalement aucun défaut psychologique ; il peut étiqueter les différents Mois, les faire passer d’un Département de la Compréhension à un autre, les fortifier ou les affaiblir, les condamner ou les justifier, etc., mais jamais les éliminer. Nous avons besoin d’un pouvoir qui soit supérieur au Mental, d’un pouvoir capable de désintégrer les erreurs psychologiques, d’un pouvoir capable de les réduire en poussière cosmique.

Si nous-mêmes, nous n’ignorions pas ce pouvoir, je suis absolument sûr que nous éliminerions n’importe quel défaut de type psychologique ; ce pouvoir a été appelé « KUNDALINI SHAKTI » par les Hindous de la Terre Sacrée des Vedas ; en Égypte, on le nomme ISIS, la MÈRE DIVINE ; ici, dans notre ancien pays, le Mexique, on l’appelait TONANTZIN ; chez les Grecs, c’était la CHASTE DIANE.

Ainsi, ce grand pouvoir n’est autre que l’Éternel Féminin, Dieu-Mère. Il existe à l’intérieur de nous, oui ! Il existe dans notre psyché ; il se trouve là, à l’état latent. Si nous nous concentrons intensément sur Dieu-Mère, sur cet Éternel Féminin, si nous l’invoquons judicieusement dans le but qu’Elle désintègre un défaut psychologique que nous avons préalablement compris, je suis sûr que nous serons assistés ; et la puissance magnétique de Kundalini Shakti, la superpuissance didactique de type très spécial qui peut être expliquée avec une Dialectique Transcendantale et Transcendante […] à cent pour cent et profondément divine.

Dieu-Mère est ce qui est, ce qui a toujours été et ce qui toujours sera. Des mystiques de toutes les époques ont rendu un culte à la Mère Cosmique, mais ils n’ont jamais pu comprendre que ce Principe Divin Éternel réside au-dedans de nous-mêmes. Ce qui est important, c’est de faire appel à cette Mère Divine dans le but de désintégrer les Mois que j’ai cités dans cette conférence.

C’est par cette voie et en continuant avec cette didactique que nous pouvons éliminer de notre Mental tous ces agrégats psychiques que nous portons à l’intérieur de nous. Lorsqu’un agrégat psychique, c’est-à-dire lorsqu’un de ces Mois se désintègre, l’ESSENCE, c’est-à-dire la CONSCIENCE plongée, encastrée dans ce Moi, s’émancipe, SE LIBÈRE.

Normalement, les gens ont 3 % de Conscience éveillée et 97 % […] mais en désintégrant ces Mois, ces agrégats […] Gautama, le BOUDDHA Sakyamuni (qui mourut en Asie, empoisonné par ses ennemis), a eu aussi cent pour cent de Conscience Cosmique. Et que dire de QUETZALCÓATL, le Christ mexicain ? Il a joui évidemment d’une Conscience splendide, il a joui aussi de cent pour cent de Conscience éveillée.

Lorsque quelqu’un éveille sa Conscience, il peut voir, entendre, toucher et palper les grandes réalités des Mondes Supérieurs ; lorsque quelqu’un éveille sa Conscience, il peut connaître immédiatement et de façon directe les Mystères de la Vie et de la Mort ; lorsque quelqu’un éveille sa Conscience, il peut entrer directement en contact avec les Êtres Ineffables qui vivent au-delà du sépulcre ; lorsque quelqu’un éveille sa Conscience, il peut se mettre directement en contact avec le Roi du Monde.

Je vous dis, mes amis, qu’il existe véritablement un Roi du Monde. Je veux me référer expressément à, « MELCHISÉDECH, Roi de Salem, sans père ni mère, ni aucune lignée connue, qui demeure prêtre à tout jamais ». Cet homme vit dans l’Agartha, à l’intérieur de la Terre. « Fantaisies ! – diront les profanes et les profanateurs -, utopies, absurdités de cet homme qui parle en pleine conférence ».

Mais le Grand Kabîr Jésus ne pensait pas ainsi. Il rendit témoignage de Melchisédech, et en parla avec une profonde vénération. L’histoire dit que « Quand Abraham, le Prophète, rentra de la défaite des Rois de Sodome et Gomorrhe, il rencontra Melchisédech. Celui-ci habitait – dit-on dans l’histoire – dans une forteresse. Plus tard, à l’endroit où se trouvait cette forteresse militaire, se dressa Jérusalem, la cité chérie des Prophètes ». Abraham célébra l’Onction Gnostique, c’est-à-dire le partage du Pain et du Vin, avec Melchisédech, et il lui donna aussi les Prémices. Melchisédech remercia Abraham en lui offrant une coupe merveilleuse : LE SAINT GRAAL !

Cette coupe fut emmenée, beaucoup plus tard, par Abraham en d’autres lieux ; la Reine de Saba la posséda, et la tradition raconte que « La Reine de Saba l’apporta au Roi Salomon ; mais voulant avant tout connaître la Sagesse de ce Sage, cette Reine le soumit à des épreuves ». Salomon sortit vainqueur de toutes les épreuves.

Une épreuve fut décisive : un jour, la Reine amena 25 jeunes, hommes et femmes, tous pareillement vêtus, pareillement apprêtés, et du même âge. Les jeunes hommes étaient bien rasés et même maquillés ; bref, on ne savait qui était qui (qui étaient les hommes, qui étaient les femmes). La Reine de Saba exigea de Salomon, comme condition de base, qu’il distingue immédiatement les hommes des femmes.

Salomon, avec une terrible Sagesse, comme toujours, ordonna aux 25 jeunes de se laver les mains, et à la façon dont chacun se lavait les mains, il les reconnaissait et disait : « Celui-ci est un homme, celle-ci est une femme », etc. C’est ainsi que le sage Salomon sortit vainqueur et qu’il reçut la sainte coupe.

La tradition raconte que « ce fut dans cette coupe bénie que Jeshua Ben Pandira – c’est-à-dire le Grand Kabîr Jésus – célébra la Dernière Cène ». Évidemment, après, durant la crucifixion, il arriva quelque chose d’insolite. Joseph d’Arimathie […]