L’Ère du Verseau

L’ÈRE DU VERSEAU

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Beaucoup de choses ont été dites sur l’Ère du Verseau. Certains l’attendent, d’autres supposent qu’il y a longtemps qu’elle a commencé. Nous, nous nous en tenons aux faits. Le 4 février 1962, entre deux heures et trois heures de l’après-midi, les astronomes du monde entier furent témoins de quelque chose d’insolite : toutes les planètes ont eu à passer, à cette époque, par un alignement de mondes. Toutes les planètes de notre Système Solaire se sont réunies en concile sous la constellation du Verseau. En réalité, un tel événement n’arrive que lorsque survient une Ère.

Ainsi, les faits sont les faits et devant les faits, nous devons nous incliner. Nous ne sommes pas en train de faire des affirmations utopiques. Ce sur quoi nous mettons l’emphase a été dûment vérifié par tous les observatoires astronomiques. Ainsi, à l’évidence, ce fut à cette date que commença réellement l’Ère du Verseau dans l’auguste tonnerre de la pensée.

Beaucoup ont prophétisé un Âge d’Or après l’année 2000. Ils croient certainement que l’Ère du Verseau devra se manifester pleinement, dans toute sa splendeur et sa beauté, au-delà de l’an 2000. On prédit la disparition des frontières. On croit que cette humanité va passer par une transformation radicale après l’an 2000.

Il est évident, mes chers frères, que de telles prophéties échouent, qu’elles restent de simples sophismes. Et, qu’est-ce qu’un sophisme ? Un mur sans fondements, un léger coup suffit pour le transformer en menus sédiments. Indiscutablement, il n’est pas possible que le Moi psychologique des multitudes puisse réellement créer un Âge d’Or. Il serait absurde de supposer que l’Ego collectif puisse générer un âge de lumière et de beauté. C’est à l’intérieur de nous que se trouvent ces facteurs de discorde qui produisent des guerres : l’égoïsme, la haine, la violence, la luxure. Lorsque l’égoïsme et la violence s’expriment collectivement, la guerre apparaît alors sur la scène de la vie. Croyez-vous que dans ces circonstances, l’Ego puisse créer un âge de fraternité et d’amour ? Avec quels travailleurs allons-nous faire l’édifice de l’Âge du Verseau ? Quelles sont les multitudes qui sont capables d’établir sur la face de la Terre l’âge de la splendeur et de l’amour ?

Vous qui connaissez très bien les gens, qui conversez avec vos semblables, qui savez ce qu’est la lutte pour gagner le pain de chaque jour, qui savez ce qu’est l’envie, qui avez souffert et qui avez fait souffrir, pourriez-vous accepter la thèse que ces gens qui vivent avec nous soient capables de démarrer un âge de beauté et de splendeur ? On dit que l’arbre se reconnaît à ses fruits. Ainsi, en réfléchissant sincèrement, de tout cœur, ceux qui prophétisent un âge de beautés et de splendeurs après l’an 2000 se trompent donc. Pour pouvoir créer, il faut détruire. En arrivant à cette partie, il me vient en mémoire divers concepts théosophiques, astrologiques, etc. Nombreux sont les différents théoriciens qui conçoivent qu’une révolution des axes de la Terre sera nécessaire et que cette révolution se produira avant l’âge de lumière.

Ils disent que les eaux envahiront une partie de la Terre, mais pas toute la Terre, et que des millions de gens périront par l’eau. Ils supposent qu’un morceau de la Terre sera alors lancé dans l’espace pour se convertir en une nouvelle Lune. Ils croient que ce morceau qui devra former un nouveau satellite autour de notre Terre se détachera de la région australe. Ils disent qu’ensuite viendra l’âge des splendeurs.

Des concepts très beaux et aussi très tragiques, mais très erronés. Tous ceux qui pensent que les futurs cataclysmes viendront de l’eau se trompent, car si nous acceptons cette thèse, nous devrons brûler la deuxième Épître de Pierre aux Romains, et l’Évangile de Jésus, spécialement cette page du Sermon prophétique. Il existe des détails que vous pourrez voir dans la deuxième Épître de Pierre aux Romains, que la destruction qui nous attend maintenant se fera par le feu. Pierre a dit que l’ancien âge a été détruit par l’eau, il a dit aussi que cette Terre, celle de maintenant, sera détruite par le feu, que les éléments, en brûlant, seront détruits et que toutes les œuvres qu’elle renferme seront brûlées.

Ainsi, celui qui a la foi que le prochain cataclysme se fera par l’eau se trompe. Ce serait une nouvelle répétition de la tragédie atlante. Alors, ce qu’auraient dit les prophètes serait indubitablement détruit, mais il n’en est rien.

À l’évidence, les paroles de Pierre s’accompliront et ce qu’a dit Mahomet s’accomplira aussi. La catastrophe qui attend notre monde se fera par le feu. Les Aztèques ont dit que les Fils du cinquième Soleil périront par le feu et les tremblements de terre, et la prophétie commence à s’accomplir. Nous savons très bien qu’au fond de l’Atlantique et du Pacifique, il existe des fissures très profondes, et certaines sont si profondes qu’elles permettent à l’eau d’entrer en contact avec le feu qui se trouve dans la Terre. Le résultat, c’est que des pressions et des vapeurs augmentent d’instant en instant, de seconde en seconde. La conséquence de cela, c’est que la Terre tremble de toutes parts. Ces pressions et ces vapeurs s’intensifieront de sorte que les tremblements de terre se propageront mondialement.

Il y a peu de temps, nous avons eu des tremblements de terre, et vous avez bien vu la quantité de morts qu’il y a eue. Les tremblements de terre continueront dans tous les coins du monde et les gens continueront à mourir par milliers et par millions. Et la dernière chose qui se produira (cela a été dit aussi par Mahomet), c’est que lorsque la Lune se divisera en deux politiquement, c’est-à-dire lorsque les Tyriens et les Troyens se battront, ce sera le signal de la fin. Les montagnes seront broyées et elles voleront dans les airs, a-t-il dit, et tomberont sur le sol en poussière, et les mers sortiront de leur lit et les rivières aussi ; c’est ce qui a été prophétisé. De sorte que tous les êtres humains mourront, la cinquième race périra. Évidemment, Mahomet a voulu se référer à une collision de mondes.

Le fait que les montagnes soient brisées est quelque chose qui nous fait réfléchir, cela ne peut se produire que par une collision de mondes. Il est certain qu’une planète arrive à travers l’espace, la Planète Rouge, disent-ils, la Planète Froide. Les scientifiques l’ont annoncé, mais ils n’ont pas voulu continuer à en parler pour ne pas provoquer de crise collective. Ils se préparent, ils ont mis au point leurs batteries atomiques contre ce monde qui voyage à travers l’espace, ils désirent l’éloigner, mais cela sera complètement impossible, il s’agit d’un monde gigantesque. Lorsque celui-ci s’approchera au plus près de notre orbite, il se formera des vagues monstrueuses, jamais vues auparavant, elles s’abattront sur les plages et un bruit étrange sortira du fond des mers, les rivières ne pourront pas demeurer non plus dans leurs lits, elles déborderont. Le feu liquide de l’intérieur de la Terre, attiré par cette masse immense, cherchera à sortir, et surgiront, ici et là, d’innombrables volcans ; tout cela sera accompagné de terribles tremblements de terre et d’épouvantables raz de marée. Les villes tomberont en poussière comme des châteaux de cartes et il n’y aura pas de remède. Les gens déambuleront comme des fous dans les rues, les hôpitaux seront débordés, des scènes jamais vues. Je n’exagère pas : ce que j’ai dit, n’importe quel mystique illuminé pourra le vérifier. Je certifie cela sans avoir peur de me tromper, car c’est dans la région des causes naturelles que j’ai étudié ce que je suis en train de vous dire.

Ainsi, mes frères et sœurs, ce sera grave, ces secondes, ces instants où ce monde qui vient nous dévorer s’approchera. Les radiations de ce monde brûleront indubitablement tout ce qui est vivant et on verra une obscurité qui durera trois jours et le feu surgira de toutes parts, le dépôt d’hydrogène terrestre explosera aussi, et alors, comme l’a dit Pierre dans son Épître aux Romains : « Les éléments, en brûlant, seront détruits, et la Terre et toutes les œuvres qu’elle renferme seront brûlées ».

Lorsque la collision de mondes se produira physiquement, elle ne sera plus ressentie par personne, car lorsque les deux masses s’entrechoqueront, tout le monde sera déjà mort, tous auront péris. Ce que je suis en train de dire a été aussi confirmé par des scientifiques qui ont étudié la planète qui s’avance. Ils ont fait des calculs avec lesquels je ne suis pas d’accord. Les hommes de science supposent que l’événement aura lieu en l’an 2400 environ. J’ai été informé par la Grande Loge Blanche qu’il aura lieu en l’an 2500. Beaucoup diront : « À cette époque, je serai déjà mort, que m’importe cela ». Ceux qui pensent ainsi se trompent, car nous serons tous témoins de cet événement cosmique insolite, c’est évident. Même les désincarnés le verront, même les gens qui demeurent dans l’abîme, dans les entrailles de la Terre, le sentiront, il n’y a personne qui ne sera témoin de ce fait, la plupart des gens seront revenus, seront réincorporés dans de nouveaux organismes et devront souffrir et passer par cette grande tragédie.

Ainsi, voilà la crue réalité qui nous attend dans l’Ère du Verseau. Les théologiens ne savent pas interpréter ce sujet. Ils disent : « Verseau est la planète de la science, la planète de l’air, on conquerra les espaces infinis, les frontières tomberont, tout sera amour ». Ainsi, comme ça, parce que le Verseau est arrivé, tout le monde s’est transformé, sans travailler, sans faire d’efforts, sans rien faire ? C’est-à-dire que, de manière mécanique, celui qui était mauvais a cessé de l’être et il est devenu « une âme de Dieu ». Selon eux, il ne sera jamais plus mauvais, comme si l’on pouvait se transformer mécaniquement, comme si l’on ne devait pas lutter en soi-même pour se transformer, en terminer avec ses défauts psychologiques ; c’est quelque chose d’absurde de penser cela. Et sortant de la constellation du Verseau, nous avons le Lion, qui est la constellation de l’amour, qui donne le sceptre aux rois et crée la fraternité. Tout cela est bien, mais s’ils connaissaient la crue réalité des faits, que ce Lion est rien moins que la constellation du feu. Qu’est-ce que cela veut dire ? Que tout cela sera consumé par le feu, que le Lion en finira avec tout, que le Lion de la Loi ne laissera rien en vie, et que tout cela se transformera en cendres ; dans toute cette Grande Babylone, il ne restera pas pierre sur pierre.

Le Verseau amènera le révolutionnaire à un monde terriblement révolutionnaire. Réfléchissez, il est gouverné par la planète Uranus qui est explosive, terrible, atomique ; alors, il doit attendre l’explosion totale, la consommation des siècles, n’est-ce pas ? La révolution radicale et aussi la fin de cette Grande Babylone, c’est une crue réalité, car, de quelle autre manière pourrions-nous nous transformer ? Mécaniquement ? Croyez-vous que, parce qu’est arrivé le Verseau, nous sommes tous, maintenant, des petites âmes de Dieu ? Le Verseau gouverne déjà depuis 1962, et l’un d’entre vous s’est-il amélioré pour autant ? Croyez-vous que les frontières soient déjà tombées ? Non, messieurs ! La réalité est différente et vous verrez bientôt des guerres et encore plus de guerres. La Troisième Guerre Mondiale s’approche à pas de géants, c’est un fait. Ainsi, il convient que nous réfléchissions.

D’autre part, plaçons-nous sur le plan des réalités par rapport à nous-mêmes. Ces jours-ci s’est désincarné un jeune, un bon fils, à ce que disait sa mère, selon son illusion, avec apparemment de nobles sentiments, etc. Après avoir fait des investigations dans les mondes internes, j’ai voulu suivre sa trajectoire post-mortem. Combien grande fut ma surprise quand je l’ai trouvé dans le cinquième cercle dantesque, dans le règne minéral submergé, dans le Tartare grec, dans l’Avitchi Hindou, dans les infra-dimensions de la Terre. Je l’ai trouvé là, il était en train d’involuer dans le temps. Cependant, il avait de bons sentiments, évidemment, il était un bon fils. Bien sûr, sa mère ne le sait pas.

Le cas que je cite ici, je ne dis pas son nom, je me limiterai exclusivement à raconter le fait, sans mentionner le nom de l’individu ; mais il involue là. Mais, pourquoi ? – diront beaucoup – Comment est-ce possible qu’il entre au Tartare ? Comment est-ce possible qu’il se trouve dans la région submergée comme une créature qui involue, alors qu’il était si noble et qu’il avait de si bons sentiments ? Il avait terminé son temps, ses 108 vies et il n’avait jamais eu un seul atome de spiritualité, il n’avait jamais ressenti le désir de l’Autoréalisation de l’Être, il rejetait tout ce qui avait une saveur spirituelle ; son unique religion était l’argent. Une fois accompli son temps, après 108 vies, tout comme n’importe quelle créature du monde, il a involué. On pourrait donc le condamner à vivre là un Mahamanvantara. Comme beaucoup, il restera dans cette région tout au plus sept mille à huit mille ans, jusqu’à atteindre la Seconde Mort.

Il a laissé son cadavre au cimetière. Dans les entrailles de la Terre, il devra laisser un autre cadavre : l’Ego, le Moi, le moi-même. Pour finir, l’Essence parviendra à s’échapper pour commencer à la surface de ce monde (qui sera alors transformé) une nouvelle évolution et elle devra commencer ou recommencer à partir du règne minéral, en passant par le végétal, en poursuivant par l’animal, jusqu’à reconquérir enfin l’état d’humanoïde qu’elle avait perdu autrefois.

Je connais un autre cas similaire, mais celui-là, à la différence de l’individu que j’ai mentionné, n’a pas encore désincarné. Il s’agit d’un jeune qui a été en danger de mort, mais qui n’est pas mort, et il est déjà dans les Mondes infernaux ; cependant il vit, et c’est un bon fils, il aime son père et sa mère, il étudie, etc. Il veut être quelqu’un, monter au sommet de l’échelle, se faire entendre, mais il n’a pas dans son cœur un atome de spiritualité ; il vivra quelques années encore et il laissera son corps, car il est déjà dans l’involution submergée dans les Mondes infernaux ; mais il a un corps, ce sera son dernier corps ; en laissant son corps, il se rendra compte qu’il est un habitant des Mondes infernaux. Ce qui est curieux, c’est que ceux qui entrent dans la région submergée des enfers s’éveillent, non de manière positive, mais négative, pour le mal et dans le mal.

L’individu que j’ai cité ici, qui a désincarné ces jours-ci, s’est déjà éveillé, bien qu’il n’ait pas un atome de spiritualité, mais dans le mal et pour le mal. Il sait qu’il est entré dans les Mondes infernaux, il en est conscient, mais sa réaction n’est pas favorable à la divinité ; au contraire, il est contre la divinité. C’est la crue réalité de ceux qui entrent dans ces régions. Vous, comme la plupart des humains qui vivent à la surface de la Terre, vous avez déjà accompli vos 108 vies ou vous êtes en train de les finir, et il est opportun que vous vous préoccupiez vraiment tous de l’Autoréalisation intime de l’Être, avant qu’il ne soit trop tard. Cela n’a rien d’agréable, mes chers frères et sœurs, d’entrer dans l’involution submergée du règne minéral, de vivre dans les entrailles de la Terre, c’est très douloureux ; les lois se multiplient épouvantablement de cercle en cercle dans ces régions ; dans la région purement superficielle, il existe 96 lois, dans la seconde, nous multiplierons ces 96 par 2, dans la troisième par 3, dans la quatrième par 4 et ainsi de suite ; à plus grand nombre de lois, plus grand nombre de complications et de douleur.

De sorte que les involutions dans les entrailles de la Terre sont épouvantablement douloureuses, on vit là une vie très matérialiste et grossière ; l’unique sortie est la Seconde Mort. Pourquoi dit-on Seconde Mort ? Car ici, sur terre, à peu de profondeur, nous laissons un cadavre, mais celui qui va dans les entrailles de la Terre en involuant dans le temps laisse un cadavre dans cette région, et c’est là la Seconde Mort. Après cette seconde mort, l’Essence se retrouve pure pour recommencer de nouveaux processus évolutifs, mais, entretemps, qu’est-ce qu’on souffre, mes chers frères et sœurs, dans ces régions ! Par exemple, en ce qui concerne la violence, les choses sont inénarrables, il n’y a pas une seconde de paix, les gens se battent tous les uns contre les autres, on entend des paroles très laides, des calomnies épouvantables ; les amertumes, pour cette raison, sont insupportables ; pas une seconde de repos ; je ne désirerais pas pour vous pareille disgrâce.

Ainsi, il convient que nous devenions de plus en plus conscients du Chemin sur lequel nous sommes. Au lieu de perdre notre temps, réfléchissons et travaillons, car ce corps que nous avons, mes chers frères et sœurs, ne durera pas longtemps. À n’importe quel moment, ce corps que nous avons va au cimetière, à n’importe quel moment, ce corps que nous avons sera voilé. Je vous invite à réfléchir avant que nous le perdions, avant que puisse arriver ce fait qui peut se produire à n’importe quel instant, que nous travaillions, car si l’un d’entre vous est déjà dans ses dernières existences, s’il travaille, on lui donnera de nouvelles opportunités, mais si vous ne travaillez pas, si vous ne vous occupez pas de l’Autoréalisation, alors, ces nouvelles opportunités ne viendront pas. C’est pourquoi il vaut mieux travailler, entrer sur le Chemin, ne pas perdre bêtement son temps.

Durant les obsèques auxquels j’étais il y a quelques jours, quelqu’un s’exclama : « Il n’est pas mort, le jour de la Résurrection, nous nous retrouverons tous, nous ne serons plus jamais séparés ». Ces paroles pourraient être interprétées de manière symbolique. Je comprends que celui qui s’est exclamé ainsi appartient à l’une de ces sectes évangéliques ou mormons ou quelque chose du même style ; cette phrase est très subtile, mais beaucoup de mystiques, beaucoup d’anachorètes dans l’erreur supposent que la Résurrection c’est comme de souffler pour faire des bouteilles, que nous allons au sépulcre et qu’à la fin apparaît, un jour, un petit ange jouant de la trompette, et que tout le monde se lèvera du sépulcre parce que l’heure sera venue. Tout cela aura lieu, bien sûr, sur la base de sacrifices.

Lorsqu’on entre dans le domaine, sur le terrain de la Sagesse Hermétique, on sait ce qu’est la Résurrection. Évidemment, la Résurrection, il faut la travailler. Si on l’obtient, ce doit être ici et maintenant, car si le ressuscité est ainsi, il est bien différent. Car, après être ressuscité ici et maintenant, en travaillant dans le Grand Œuvre de l’Alchimie Sexuelle, alors il change et il devient différent. En fait, il est tellement éveillé qu’il peut faire des investigations sur tous les mystères de la mort, il est absolument prêt à réaliser n’importe quel type d’investigation ésotérique ; en fait, il peut se mettre en contact avec tous les désincarnés passés et futurs, avec ceux qui vivent au fond de l’Abîme et ceux qui demeurent dans les régions de l’astral, du mental ou du causal ; il ne se sentira plus séparé d’aucun désincarné, qu’il soit de sa famille ou non. De ce point de vue, on pourrait dire qu’il s’est retrouvé avec l’humanité entière, mais cela c’est pour lui.

Ceux qui n’ont pas ressuscité, ceux qui demeurent dans la Terre vivante des amertumes continueront d’être perdus dans l’Abîme. Ainsi, la Résurrection n’est pas pour tous, mais pour celui qui y travaille. On peut parvenir à la Résurrection au moyen des Trois Purifications par le feu et par le fer.

Si nous regardons la Croix, nous voyons trois clous, et au sommet le mot INRI qui signifie : Ignis Natura Renovatur Integram. Par le feu, la Nature est renouvelée dans son intégralité. Et les 3 clous signifient les 3 purifications par le feu et par le fer. Après les 3 purifications à base de feu et de fer, on obtient la Résurrection ésotérique, ici et maintenant, dans la vie. Ainsi, mes chers frères et sœurs, c’est seulement en ressuscitant que nous retrouverons tous ceux qui sont morts et que nous ne nous sentirons plus séparés de personne. Mais cette Résurrection, il faut y travailler. Il nous appartient de convertir la pierre brute en pierre cubique parfaite, et nous devons la ciseler à coups de ciseau et de marteau pour lui donner la forme qu’elle doit avoir. Une fois que la Pierre Philosophale est autoréalisée, nous aurons le droit de porter à notre main droite, à l’annulaire, le Sceau de Salomon, et ce sera de plein droit, car nous aurons obtenu l’union des deux triangles, le triangle supérieur ou du feu et le triangle inférieur ou du mercure.

Lorsque nous avons obtenu la liaison des deux triangles de Salomon, la Pierre Philosophale s’est autoréalisée. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’advient en nous l’intégration radicale qui nous convertit en Maîtres parfaits, de fait et de plein droit, c’est-à-dire en ressuscités. Beaucoup plus tard dans le temps, nous devrons nous transformer en Grand Élu et Maître Parfait, c’est la plus grande aspiration de tout véritable ésotériste. Je m’arrête là, mes chers frères et sœurs, si quelqu’un a une question, il peut la poser.

Question. Maître, l’humanité entière est condamnée à périr ; à part celui qui obtient l’Autoréalisation intime de l’Être, alors, quelle valeur a eu celui qui est devenu le Sauveur, c’est-à-dire le Christ ?

Maitre. Il est venu, certes, ouvrir le Chemin publiquement, pour ceux qui veulent y entrer, mais il est bien certain aussi qu’il s’est exclamé : « Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus ». Le Maître a dit aussi :

« De deux femmes en train de moudre dans un moulin, l’une sera prise et l’autre laissée. De deux hommes travaillant dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé ». Ainsi, les êtres humains n’atteignent pas tous l’Autoréalisation, c’est également pour cela que dans le livre du Seigneur, dans la « Bhagavad Gita », la grande œuvre de Krishna, il est écrit que « de tous ces êtres qui viennent au monde, il y en a très peu qui cherchent la perfection, très peu qui arrivent à la perfection, et de tous ceux qui arrivent à la perfection, très rare est celui qui me connaît ».

Ainsi, ne nous faisons pas d’illusions : l’Autoréalisation intime de l’Être est pour le petit nombre. Rappelons-nous que la Grande Maîtresse H.P. Blavatsky, en écrivant son œuvre « La voix du Silence », apposa dans la première partie une phrase qui dit : « Pour le petit nombre », parce qu’en réalité les sept entrées du Grand Œuvre qui correspondent aux sept jours de la Création ne sont que pour le petit nombre ; rares sont ceux qui pourraient résister aux épreuves et il y en a très peu qui les ont supportées.

Le Christ les a tous appelés, mais ils ne sont pas tous venus : beaucoup frapperont lorsque le Père de famille se réunira dans la salle, beaucoup frapperont à la porte en disant :

  • Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Et il dira alors :
  • Je ne vous connais pas, d’où êtes-vous ?
  • Mais, Seigneur, vous avez mangé avec nous, vous êtes entré dans notre maison.
  • Je dis que Je ne vous connais pas.

Et vous serez alors jetés aux ténèbres extérieures, où l’on entend seulement des pleurs et des grincements de dents. Ces ténèbres constituent l’Avitchi hindou, le Tartare grec, les Mondes infernaux cités dans les livres des morts, etc. « C’est là qu’est en train de pénétrer toute l’humanité dans sa totalité ».