Les Deux Lignes de la Vie
LES DEUX LIGNES DE LA VIE
Conférence de Samaël Aun Weor
Le Cinquième Évangile
Frères du Mouvement Gnostique Salvadorien, frères du Honduras, frères Guatémaltèques et frères de notre terre Mexicaine : Paix Invérentielle !
Disciples. Paix Invérentielle !
Maitre. Mes frères, vous êtes ici pour m’écouter et je me trouve ici, prêt à vous parler ; entre vous et moi, il doit y avoir un échange mutuel ; entre vous et moi doit exister la Compréhension Créatrice ; seulement ainsi, nous pourrons réellement comprendre le sens pratique de la réunion de ce soir.
Quel est l’objet réel de notre existence ? Pourquoi sommes-nous ici, dans quel but ? C’est quelque chose que nous devons élucider en toute clarté ; c’est quelque chose que nous devons soupeser, analyser, examiner sereinement.
Nous vivons dans le monde : à quelle fin ? Nous souffrons l’indicible : pourquoi ? Nous luttons pour obtenir ce qui s’appelle « pain, vêtement et refuge », et en fin de compte, quoi ? À quoi servent tous nos efforts ? Vivre pour vivre, travailler pour vivre et ensuite mourir, est-ce par hasard quelque chose de merveilleux ? En vérité, mes frères, il est nécessaire de comprendre le sens de notre existence, LE SENS DE LA VIE.
Il y a deux lignes dans la vie : l’une que nous pourrions appeler l’HORIZONTALE et l’autre, la VERTICALE ; et elles forment une croix à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant ; pas une seconde après, pas une seconde avant. Il nous faut objectiver un peu ces deux lignes.
L’HORIZONTALE commence à la NAISSANCE et finit à la MORT ; devant chaque berceau il y a la perspective d’un sépulcre ; tout ce qui naît doit mourir. Dans l’Horizontale se trouvent tous les processus liés à la naissance, la croissance, la reproduction, la vieillesse et enfin la mort ; dans l’Horizontale se trouvent les vains plaisirs de la vie : les beuveries, les fornications, les adultères, etc. ; dans l’Horizontale se trouvent le combat pour le pain de chaque jour, la lutte pour ne pas mourir, pour subsister sous la lumière du soleil ; dans l’Horizontale se trouvent toutes les souffrances intimes de la vie pratique, du foyer, de la rue, du bureau, etc. La Ligne Horizontale ne peut rien nous offrir de merveilleux.
Mais il existe une autre « ligne » totalement différente : je veux me référer avec emphase à la VERTICALE (comme je l’ai déjà dit, l’Horizontale et la Verticale forment une croix). Mais cette Verticale est intéressante. Sur cette Verticale se trouvent les différents NIVEAUX DE L’ÊTRE ; sur cette Verticale se trouvent les POUVOIRS TRANSCENDANTAUX et TRANSCENDANTS de l’INTIME ; sur cette verticale se trouvent les pouvoirs ésotériques, les pouvoirs qui divinisent, la Révolution de la Conscience, etc.
Avec les forces de la Verticale, nous pouvons influer, de manière décisive, sur les aspects horizontaux de la vie pratique ; nous pouvons changer totalement notre propre destin, rendre notre vie différente, distincte, devenir totalement différents de ce que nous avons été, de ce que nous sommes, de ce que nous avons connu dans cette amère existence.
La Verticale est donc merveilleuse, révolutionnaire par nature. Mais il est nécessaire d’avoir quelques inquiétudes.
Avant tout, je me demande et je demande à tous ceux qui sont Ici présents, serions-nous par hasard contents de ce que nous sommes ? Qui d’entre vous, véritablement, heureux au sens le plus complet du terme ? Lequel d’entre vous connaît le bonheur ?
Nous devons être sincères : aucun de nous ne jouit de l’authentique FÉLICITÉ ; aucun de nous ne peut dire qu’il vit en PAIX ; aucun de nous ne peut dire qu’il se trouve dans une oasis de BÉATITUDE. Nous avons des inquiétudes terribles, des ennuis, des anxiétés, des amertumes, nous souffrons beaucoup et notre cœur palpite avec une terrible intensité.
Nous devons sortir de cette fange où nous nous trouvons. Il nous faut vraiment changer radicalement et ce ne sera possible que si nous faisons appel aux Pouvoirs Transcendantaux et Transcendants de la Verticale.
Lorsque celui qui chemine sur l’Horizontale se rappel de lui-même, de son propre ÊTRE, lorsqu’il se demande : qui suis-je ? D’où est-ce que je viens ? Où vais-je ? Quel est le but de l’existence ? Indubitablement il s’engage sur le SENTIER VERTICAL, qui est le SENTIER DE LA RÉVOLUTION, le sentier qui conduit au SURHOMME.
L’heure du Surhomme est arrivée ! « L’animal intellectuel » n’est réellement pas plus qu’un pont tendu entre l’animal inférieur et le Surhomme. Nous devons nous convertir en véritables Rois de la Création, en Maîtres de nous-mêmes, en Seigneurs de tout ce qui est, de tout ce qui a été et de tout ce qui sera.
Il est urgent d’opérer un changement, une transformation totale ; il est urgent de sortir au plus vite de cette jungle, de ce chaos où nous nous trouvons, dans lequel nous nous débattons misérablement.
Les lois de la Terre ne pourront jamais nous offrir la Paix ; les lois de la Terre ne pourront jamais nous offrir l’authentique Félicité qui transforme radicalement ; les lois de la Terre ne pourront jamais nous offrir la Liberté.
Il est urgent, par conséquent, de prendre le CHEMIN VERTICAL que nous portons en nous-mêmes, ici et maintenant. L’heure est venue de la Grande Révolution, de la RÉVOLUTION PSYCHOLOGIQUE, de la Révolution en marche, de la Révolution qui doit nous conduire au Surhomme.
Frères gnostiques ici réunis, je vous invite à réfléchir au Surhomme, je vous invite à penser au changement total, je vous invite vous engager sur ce Sentier Vertical Révolutionnaire qui vous conduira inévitablement vers la LIBÉRATION FINALE.
Vous n’êtes pas heureux, je le sais. Et vous ne serez pas heureux tant que vous n’avancerez pas fermement sur le Sentier Vertical ; vous ne serez pas heureux tant que vous n’aurez pas atteint les hauteurs du Surhomme ; vous ne serez pas heureux tant que vous n’aurez pas libéré votre Conscience du bourbier douloureux de ce monde ; vous ne serez pas heureux tant que vous n’aurez pas expérimenté CELA qui est le RÉEL, Cela qui ne relève pas du temps, Cela qui est la VÉRITÉ.
Ainsi donc, frères, ce soir où vous êtes réunis, je vous invite à la réflexion.
Sur le Sentier Vertical se trouve la Révolution de la Conscience. Lorsqu’on admet qu’on a sa propre « Psychologie », on commence indubitablement à travailler sur soi-même ; alors il est évident qu’on s’engage sur le Sentier Vertical.
Nous sommes une véritable énigme pour nous-mêmes, une énigme qu’il faut déchiffrer, une énigme qu’il faut résoudre, une énigme qu’il faut rompre. Lamentablement, nous ne nous connaissons pas, bien que nous pensons nous connaître. Nous devons être sincères envers nous-mêmes ; nous devons effectuer la dissection du « moi-même », du « soi-même », du JE MÊME.
On admet facilement qu’on a un corps physique, pourvu d’organes, un organisme, mais il y en a peu parmi nous qui comprennent vraiment qu’ils ont une Psychologie particulière. Quand on comprend qu’on a une Psychologie, on commence à travailler sur soi-même, ici et maintenant ; quand on comprend qu’on a une psychologie, on entame le processus de l’AUTO-OBSERVATION PSYCHOLOGIQUE.
Celui qui commence à s’observer lui-même se convertit, de ce fait, en un individu différent, distinct des autres, complètement distinct. Mais les gens ont tendance à n’admettre que la question physique, tridimensionnelle, celle du corps dense, parce qu’ils peuvent le voir, l’entendre, le toucher, le palper. En vérité, rares sont ceux qui acceptent sincèrement qu’ils ont une Psychologie d’un type bien particulier. Quand quelqu’un l’accepte, il commence, en fait, à s’observer et cela le rend différent pour ses proches. S’observer pour se connaître est la meilleure chose qui soit.
Quelqu’un me disait l’autre jour (ou il y a quelque temps, pour être plus précis) « qu’il se connaissait lui-même ». Alors, je ne vis aucun inconvénient à lui dire :
– « Si vous vous connaissez vous-mêmes, dites-moi combien d’atomes a un poil de votre moustache ? ». L’homme dit :
– « Et bien, cela, en effet, je ne le sais pas… »
– « Ah ! – lui dis-je – si vous ne connaissez pas un poil de votre moustache, si vous ne savez pas combien d’atomes il a, vous connaîtrez beaucoup moins la totalité de vous-mêmes… »
Indiscutablement, cet homme n’eut plus qu’à accepter mon affirmation.
Quand on se connaît soi-même profondément, on connaît l’Univers et les Dieux ; sur le Sentier Vertical, nous nous proposons avant tout de nous CONNAÎTRE NOUS-MÊMES, parce que c’est seulement en nous connaissant nous-mêmes que nous pouvons connaître les autres.
Sur le Sentier Vertical, mes chers frères, nous devons faire un inventaire psychologique de soi-même, pour savoir ce que nous avons et ce qui nous manque.
Il y a beaucoup que nous devons éliminer : beaucoup de choses ridicules en notre intérieur ; et nous devons aussi conquérir beaucoup de choses qui nous manquent : nous avons beaucoup en trop ; il nous manque beaucoup. Sur le Sentier Vertical, nous devons faire un inventaire de soi-même pour savoir qui nous sommes, d’où nous venons, où nous allons, quel est le but de notre existence.
Nous autres, qui sommes réunis ici, dans cette salle, nous devons essayer d’enquêter un peu, nous devons essayer de nous autoconnaître. Nous devons véritablement se questionner sur nous-mêmes et mettre ces questions sur le tapis si nous sommes réellement disposés à travailler pour changer totalement.
Sur le Sentier Vertical se trouvent les différents NIVEAUX DE L’ÊTRE ; quand on commence à travailler sur soi-même pour éliminer tel ou tel défaut psychologique, on accède indubitablement, de ce fait et de plein droit, à un Niveau Supérieur de l’Être.
On nous a dit, et c’est une grande vérité, que le Niveau d’Être de chacun ATTIRE SA PROPRE VIE. Un homme est ce qu’est sa vie.
Observez une vache au milieu d’une étable : son propre Niveau d’Être attire sa propre vie. Si nous sortons cette vache de l’étable et l’amenons dans notre chambre, si nous mettons une femme de chambre à son service, la peignons très bien, la saupoudrons de talc, la parfumons, elle ne cessera pas pour autant d’être une vache ; elle continuera à avoir des habitudes de vache et elle fera de notre belle chambre une étable ; elle ne changera pas, parce que le Niveau d’Être de chacun attire sa propre vie.
Si nous sortons de la foule un clochard en haillons et le conduisons au Palais de Buckingham pour qu’il y vive auprès de la reine Elisabeth, au début il sera servi par beaucoup de domestiques, on le considérera comme un « grand seigneur ».
Mais son niveau d’être attirera sa propre vie : bientôt les domestiques de ce palais découvriront chez ce mendiant des habitudes très différentes de celles du palais ; ils verront qu’il est avare ; ils verront qu’il garde l’argent de manière excessive et qu’il ne dépense jamais un centime, même pour aider un ami ; ils se rendront compte de son irritabilité ; ils se rendront compte de son absence de scrupules ; ils se rendront compte de ses commérages ; il se vengera de ses ennemis, etc. du qu’en-dira-t-on Viendra enfin le moment où lui-même se retrouvera seul, en plein Palais de Buckingham ; il devra supplier les domestiques de lui amener ne serait-ce qu’une assiette pour manger parce qu’ils ne voudront plus le servir ; ils l’abandonneront ; et, au sein même du Palais de Buckingham, bien que vêtu le mieux possible, il continuera d’être ce qu’il est : un mendiant.
Le Niveau d’Être de chacun attire sa propre vie ; un homme est ce qu’est sa vie.
Beaucoup de gens se préoccupent d’avoir d’énormes quantités d’argent. Ils disent : « Si je gagnais à la loterie, comme ma vie serait différente ! Avec le gros lot de Noël, je changerais radicalement ». Mais c’est faux, complètement faux, car notre Niveau d’Être attire notre propre vie. Un homme, je le répète, est ce qu’est sa vie.
Il convient que nous réfléchissions sur toutes ces questions : ce n’est pas en gagnant d’énormes quantités d’argent que nous allons transformer notre propre existence, non, ce dont nous avons besoin, c’est passer à un Niveau d’Être Supérieur.
Pour que nous comprenions mieux la question du Niveaux de l’Être, plaçons-nous un instant dans un de ces lieux insolites de la ville, dans une de ces cités perdues, sur un de ces terrains où des « parachutistes » (squatters) se regroupent pour vivre en collectivité, pour ainsi dire infra-humaine.
Je me souviens d’avoir contemplé un groupe de ces « parachutistes », vivant sur un de ces terrains : ils se battaient entre eux tous les jours, ils s’enivraient, se blessaient, s’entre-tuaient, et ce quartier qui, auparavant, avait vécu tranquillement, dût passer par des surprises inouïes : tous les jours, les patrouilles de police faisaient résonner leurs sirènes par là-bas ; on entendait des cris de douleur, de haine, de colère, etc., et ces malheureux continuaient comme toujours, souffrant terriblement. De toute évidence, leur Niveau d’Être attirait leur propre vie.
Si, à un moment, l’une de ces personnes avait réfléchi, ne fut-ce qu’un instant, si elle s’était proposée de s’étudier elle-même, si elle avait découvert ses défauts psychologiques et avait osé s’engager sur le Sentier Vertical Révolutionnaire de la Psychologie, il est indéniable qu’elle aurait pu éliminer quelques défauts : peut-être la colère, possiblement la haine, l’égoïsme, la médisance, etc. Conclusion : elle aurait changé son Niveau d’Être et, en changeant de Niveau d’Être, indubitablement ses mœurs se seraient raffinées. Alors, elle n’aurait plus pu s’entendre avec les gens qui l’entouraient et ceux-ci ne se seraient plus entendus avec elle. Elle se serait vue obligée de nouer de nouvelles amitiés et par la loi des AFFINITÉS PSYCHOLOGIQUES, tout simplement, elle aurait contracté de nouvelles amitiés.
Total : en changeant de Niveau d’Être, elle aurait changé de vie. Ses nouvelles amitiés lui auraient offert sans doute de nouvelles opportunités; grâce à ces relations, l’aspect économique de sa propre existence aurait changé, elle aurait obtenu un travail différent, elle se serait améliorée notablement.
Ainsi donc, le Niveau d’Être de chacun attire sa propre vie et un homme est ce qu’est sa vie.
Sur le Sentier Vertical, nous avons la possibilité de changer notre propre Niveau d’Être. Si nous faisons ainsi, si nous éliminons de nous-mêmes les défauts psychologiques, le résultat sera extraordinaire, parce qu’avec le changement de notre propre Niveau d’Être, changera aussi toute notre vie. Lorsque nous changeons radicalement, tout ce qui nous entoure change aussi.
Ces circonstances fastidieuses de l’existence, les circonstances désagréables de la vie ne sont que de pures projections de ce qui se passe à l’intérieur de nous. Si nous changeons à l’intérieur, les circonstances extérieures changeront aussi ; mais, si nous ne changeons pas intérieurement, les circonstances extérieures ne changeront pas non plus.
Monsieur Emmanuel Kant, le philosophe de Königsberg, a bien dit : « L’EXTÉRIEUR EST L’INTÉRIEUR ». Pour l’expliquer en d’autres termes, nous dirons : « L’extérieur n’est autre que le reflet de ce que nous sommes à l’intérieur ».
Si nous sommes des personnes irascibles, si nous haïssons, si nous sommes jaloux, envieux, pervers, les circonstances qui nous entoureront seront perverses, fatales, sinistres ; elles pourraient même figurer dans la presse à sensation.
Mais, si nous sommes des personnes décentes, si nous vivons en harmonie avec l’Infini, si nous respirons la paix, si nous irradions amour, joie, contentement, les circonstances qui émaneront de nous-mêmes seront belles ; nos relations seront empreintes d’une grande beauté. Nous serons en harmonie avec tous ceux qui nous entourent.
Nombreux sont ceux qui m’écrivent en me racontant leurs problèmes. La femme dit : « Mon mari est parti avec une autre » ; le mari dit : « Ma femme ne veut plus vivre avec moi et elle est partie avec un autre homme », « Comment vais-je faire, comment vais-je résoudre mon problème ? » ; « On me doit de l’argent et on ne veut pas me payer » ; « On m’a intenté un procès et maintenant comment vais-je m’en sortir ? » ; « Aidez-moi à me tirer de ce procès » etc. etc. etc.
Chaque cas, en général, est compliqué, difficile. Ils veulent tous qu’on résolve leurs problèmes ; ils aspirent tous à vivre en paix, connaître une harmonie extraordinaire, dans le bonheur, sans problèmes.
Mais, ceux qui m’écrivent ainsi ne veulent pas se rendre compte que la racine de tous leurs problèmes se trouve à l’intérieur d’eux-mêmes, que ces problèmes ne sont autres que LES PROJECTIONS DE L’INTÉRIEUR, que c’est de l’intérieur d’eux-mêmes que sont sortis les problèmes, parce qu’un homme est ce qu’est sa vie et rien de plus que cela… ce qu’est sa vie !
S’il ne change pas son propre Niveau d’Être, s’il ne change pas sa vie intérieure, rien ne changera ; l’extérieur n’est rien d’autre que la projection de l’intérieur. L’heure est venue de comprendre cela.
Ils veulent la félicité, mais d’où vont-ils la tirer ? Car ils ne veulent pas admettre qu’ils portent en eux-mêmes les erreurs ou, disons, les causes de tout ce qui leur arrive. En effet, chacun porte en lui-même les causes de ses souffrances et tant que ces causes n’auront pas été dissoutes, les souffrances non plus ne se dissoudront pas ; tout effet a une cause et toute cause produit un effet !
Ainsi donc, que ceux qui marchent sur le Sentier Vertical, doivent avant tout être disposés à S’AUTODÉCOUVRIR : connaître leurs propres erreurs pour les extirper, pour les sortir de soi-même, parce que seulement ainsi pourrons-nous changer fondamentalement.
Un homme est ce qu’est sa vie. Si un homme ne travaille pas sa propre vie, sans nul doute, il en train de perdre son temps misérablement. La vie est comme un film qui, apparemment, s’achève avec la mort. La mort est le retour au point de départ originel, avec la possibilité de projeter à nouveau sur le tapis du monde, la même vie.
Dans le Bouddhisme, on nous parle de « VIES SUCCESSIVES » ; mais moi je dis, en vérité, qu’il n’y a pas de vies successives. Ce qu’il y a, ce qui EXISTE réellement, CE SONT DES EXISTENCES SUCCESSIVES ; parce que la vie est la même.
Quand arrive l’heure de la mort, le film s’achève et nous l’enroulons et l’emmenons pour l’Éternité ; là, nous le revivons de manière rétrospective.
N’oubliez pas que, de même qu’il y a un Espace Tridimensionnel, visible et tangible, il existe aussi un ESPACE PSYCHOLOGIQUE et ceci est indéniable, indiscutable, axiomatique.
Dans l’Espace Psychologique, notre propre vie continue ; là-bas, nous la revivons, dis-je, de manière rétrospective. Plus tard, nous retournons, nous revenons dans le Temps, nous nous réincorporons dans un nouvel organisme (c’est la LOI DE L’ÉTERNEL RETOUR DE TOUTES LES CHOSES). Et nous revenons pour projeter à nouveau notre vie même, pour la projeter une autre fois sur le tapis de ce monde.
Ainsi donc, ce qui existe, ce ne sont pas des Vies Successives ; réellement, ce qu’il y a, ce sont des Existences Successives. Faites la distinction entre Vies Successives et Existences Successives) IL N’Y A QU’UNE VIE : celle que nous amenons, celle que nous remportons, celle que nous amenons de nouveau et celle que nous remportons de nouveau, toujours la même !
Des existences, oui ! On assigne à chaque Âme 108 EXISTENCES.
Si je suis en train de faire ces affirmations, c’est parce que je suis devant un auditoire très spécial ; je suis devant un auditoire composé de personnes du Mouvement Gnostique International , de personnes révolutionnaires, rebelles, vraiment disposées à suivre le Sentier Vertical, le Sentier des Transformations, le Chemin qui doit les conduire au Surhomme.
Le moment est venu de réfléchir à ce qu’est notre propre vie. Si nous ne changeons pas ce « film » de la vie (celui que nous amenons, celui que nous remportons), si nous ne le modifions pas, il continuera toujours à se répéter et il se répétera au fil des 108 existences ; et si, malgré tout, nous ne le changeons pas, nous devrons, comme dit le dicton par ici « prendre nos cliques et nos claques » ; nous devrons emmener nous-mêmes notre vie dans le RÈGNE MINÉRAL SUBMERGÉ.
Que ce règne soit une réalité, personne ne peut le nier puisque nous vivons sur l’épiderme de cette pauvre Terre qui voyage avec nous à travers l’espace infini.
Que Dante Alighieri, dans sa « Divine Comédie », ait situé son Enfer dans le Règne Minéral Submergé n’a rien d’étrange ; et cela le savent les Divins et les Humains.
Évidemment, ceux qui fracassent dans la transformation de leur propre vie, ceux qui ne sont pas capables d’éliminer leurs défauts psychologiques, devront INVOLUER dans le Temps, à l’intérieur des Neuf Cercles Dantesques, jusqu’à la SECONDE MORT. Et cela n’a rien d’agréable d’involuer dans le Temps. Moi, personnellement, je n’ai pas peur de l’Enfer. Je ne nie pas sa réalité, je la connais psychologiquement. Mais, je ne le crains pas. Je sais que […].
Indubitablement, dans les Mondes Infernaux, se désintègre l’Ego, le Je, le Moi-même, ce Moi de la Psychologie Expérimentale, ce Moi qu’étudient tous les psychologues de cette planète.
Dans le Règne Minéral Submergé, nous passons toujours par la Seconde Mort ; mais cela n’a vraiment rien d’agréable de se développer de manière involutive dans les Neuf Cercles de Dante Alighieri ; je ne saurais vous recommander de passer par le MICTLAN, avec ses épreuves si terribles.
Précisément ici, dans notre cher Mexique, nos ancêtres d’Anahuac ont parlé du Mictlan ; ce Mictlan n’est rien d’autre que les Mondes Infernaux de Dante avec ses Neuf Cercles Infernaux ; c’est là que se trouvent les terribles épreuves dont parleront les anciens Initiés ; c’est là que se trouve la Sagesse que nous montrera le florentin Dante Alighieri ; c’est là que se trouve la Sagesse que dépeindra Virgile, auteur de « l’Énéide ».
D’inénarrables amertumes attendent ceux qui entrent dans l’INVOLUTION SUBMERGÉE des Mondes Infernaux ; c’est pourquoi il n’est pas conseillé d’involuer dans le Temps. Il est évident que ceux qui passent par ces terribles épreuves, après la Seconde Mort, entrent dans les PARADIS ÉLÉMENTAUX de la Nature ; plus tard, ils évoluent dans les Quatre Règnes pour atteindre de nouveau l’État Humain qu’ils ont perdu jadis.
Dissoudre le Moi est fondamental et il vaut mieux le faire ici et maintenant. Il me vient à la mémoire, en ce moment, un épisode concernant Mahomet. Alors qu’il était très vieux et sur le point de mourir près de la source cristalline d’une oasis, il s’adressa à la foule en disant :
– « Si je dois quelque chose à quelqu’un, qu’il me crache au visage… »
Certainement un homme avança jusqu’à lui et lui cracha au visage. Cet homme sage Mahomet se lava alors le visage à la source cristalline de cette oasis et il s’exclama :
– « Il vaut mieux tout payer en une seule fois dans la vie plutôt qu’après la mort ! »
Car les souffrances qu’on doit endurer dans le Mictlan des Aztèques sont assurément douloureuses. C’est pour toutes ces raisons que nous devons réfléchir.
Il y a des Âmes qui préfèrent se libérer une fois pour toutes et qui pénètrent comme dit la Sagesse de nos ancêtres d’Anahuac, dans le TLALOCAN : il s’agit de régions ineffables, vivement représentées par TLALOC, le Dieu de la pluie.
Il existe des régions ineffables dans le Monde Moléculaire, gouvernées par HUEHUETEOTL, le Dieu du Feu, ou par le Dieu Chauve-Souris, etc., vives représentations de l’Ésotérisme ancien, vives représentations de la Mystique chrétienne et Aztèque transcendante et transcendantale.
En tout cas, tant qu’on n’a pas dissous l’Ego, on n’a pas non plus le droit d’entrer dans ces Régions Ineffables dont nous parlent les anciennes religions ; tant qu’on n’aura pas dissous le Moi-même, tant qu’on ne se sera pas élevé sur la Ligne Verticale où se trouvent les différents Niveaux de l’Être, on n’aura pas le droit non plus à ce que sa CONSCIENCE SUPERLATIVE ET TRANSCENDANTALE entre dans les PARADIS MOLÉCULAIRES.
Ceux qui veulent vraiment essayer d’acquérir l’authentique Félicité devront commencer par s’engager sur le CHEMIN VERTICAL.
Dans la Verticale, on nous a enseigné clairement que nous ne sommes pas encore des Individus Sacrés, que chacun de nous est une PERSONNE-MACHINE et qu’à l’intérieur de notre personne il y a beaucoup de personnes.
En nous, il y a BEAUCOUP DE PERSONNES PSYCHOLOGIQUES : nous avons le Moi de la colère, nous avons le Moi de la haine, nous avons le Moi de la convoitise, nous avons le Moi de la jalousie, nous avons le Moi des commérages, nous avons le Moi de l’ambition, nous avons le Moi de la ruse, etc., etc., etc.
Tous ces Mois que nous avons ne sont pas une pure fiction ; ils sont une terrible réalité pour celui qui a développé le sens de l’Auto-observation Psychologique.
Tous ces MOIS-PERSONNES entrent et sortent de notre corps physique à volonté. Tous ces Mois-Personnes ont aussi TROIS CERVEAUX : chaque Moi-Personne a donc un Cerveau Intellectuel, un Cerveau Émotionnel et un Cerveau Moteur-Instinctif-Sexuel ; chaque Moi-Personne est, par elle-même, une entité complète.
Ainsi, à l’intérieur de notre personne vivent donc beaucoup de personnes qui entrent et sortent librement de notre organisme. Maintenant, vous comprendrez pourquoi nous n’avons pas de jugement entier, pourquoi nous sommes remplis de terribles contradictions : à un moment donné, nous disons une chose, à un autre moment nous affirmons le contraire.
Si nous pouvions nous voir dans un miroir tels que nous sommes, si nous pouvions nous voir de la tête aux pieds (psychologiquement parlant) je peux vous dire, au nom de la vérité, que nous deviendrions fous, que nous fuirions, épouvantés, que nous essayerions d’échapper à nous-mêmes.
Si nous étions une personne responsable, si chacun de nous était un INDIVIDU SACRÉ, s’il était entier, tout serait différent. Mais, nous ne sommes pas entiers, donc nous ne possédons pas ce qu’on appelle « UNICITÉ ».
Nous sommes une MULTIPLICITÉ désordonnée et chaotique ; nous nous croyons vivants et nous sommes morts. En nous vivent beaucoup de spectres de la mort : le « JE déteste », le « J’ai de la jalousie », le « J’ai de l’envie », le « JE suis luxurieux », le « JE suis en colère », etc., etc., etc.
Tous ces Mois-Personnes, je répète, entrent et sortent de notre corps. À l’intérieur de chaque Moi-Personne, en vérité, est embouteillée une fraction de notre propre Conscience. Donc notre Conscience est embouteillée dans toute cette multiplicité de Mois qui constitue le Moi-même ; notre Conscience embouteillée fonctionne en vertu de son propre conditionnement, c’est-à-dire que nous avons la CONSCIENCE ENDORMIE.
De tous les PHÉNOMÈNES PHYSIQUES qui se passent autour de nous (et je dis bien : physiques, et je le souligne) nous ne pouvons percevoir qu’un millionième de ces phénomènes, c’est-à-dire qu’il existe une multitude extraordinaire de phénomènes physiques qui se passent autour de nous et que nous ne sommes pas capables, en vérité, de percevoir.
Nous sommes endormis, mais nous croyons être éveillés ; nous n’admettons pas que nous sommes endormis et même cela nous offense quand quelqu’un nous considère comme tels ; mais, en vérité, NOUS DEVONS NOUS ÉVEILLER.
Les Quatre Évangiles insistent sur la nécessité de « s’éveiller » ; si nous étions éveillés, nous pourrions voir, entendre, toucher et palper les grandes réalités des Mondes Supérieurs ; si nous étions éveillés, la vie serait pour nous complètement différente : nous ne serions pas victimes des circonstances, nous pourrions les manier à volonté. Mais en vérité, nous ne sommes pas éveillés ; nous sommes profondément endormis ; nous dormons profondément ; nous ignorons que nous ignorons.
L’heure est venue de nous préoccuper de notre Éveil ; quand nous nous éveillerons, nous pourrons percevoir parfaitement Cela qui est la Vérité, Cela qui n’appartient pas au Temps, Cela qui est au-delà du corps, des sentiments et du mental.
Quand on expérimente le Réel, on expérimente aussi un « élément » qui transforme radicalement. Il faut que nous expérimentions cet « élément » avec le but de travailler intensément sur nous-mêmes.
Il est nécessaire, avant tout, de DISSOUDRE CES VAINES PERSONNALITÉS que nous avons en nous, dans le but, précisément, d’éveiller notre Conscience. Quand un Moi psychologique, que ce soit celui de la colère, ou bien celui de la haine, etc., est désintégré, la Conscience qui s’y trouve embouteillée est émancipée, libérée ; alors advient l’Éveil.
Normalement les gens ont 3 % de Conscience éveillée ; mais si nous travaillons sur nous-mêmes, si nous éliminons tous ces Mois-Personnes qui en notre intérieur demeurent, nous augmenterons notre pourcentage de Conscience peu à peu.
Si les gens avaient ne serait-ce que 10 % de Conscience éveillée, nous pouvons dire, en vérité, que les guerres disparaîtraient de la surface de la terre, pour toujours ; si les gens parvenaient à acquérir 50 % de Conscience éveillée, la Terre serait un Paradis. Maintenant, arriver à avoir 100 % de Conscience éveillée, c’est seulement pour les Initiés, les Surhommes comme Moïse, Bouddha Gautama, le Christ, etc., etc., etc.
Il nous faut beaucoup travailler, dissoudre ces Mois que nous portons en notre intérieur pour pouvoir changer notre propre vie, pour pouvoir éveiller la Conscience, pour arriver à l’ILLUMINATION, pour expérimenter vraiment Cela qui n’appartient pas au Temps, Cela qui est la Vérité.
Avant tout, comme je l’ai déjà dit, quand on s’engage sur le Sentier Vertical, quand on admet qu’on a une psychologie, on commence à s’auto-observer. Quand on découvre qu’on a le Moi de la colère, on doit le travailler : au début, on doit seulement se limiter à L’OBSERVER ET ENSUITE LE COMPRENDRE à travers l’analyse, à travers la Méditation Profonde et à travers les études directes. Après avoir compris que nous avons tel ou tel Moi-défaut, alors nous passons à la troisième phase : LA DÉSINTÉGRATION, L’ÉLIMINATION.
Le Mental ne peut à lui seul éliminer aucun défaut psychologique ; le Mental peut seulement l’étiqueter sous différents noms, le faire passer d’un niveau à un autre ; le cacher à nous-mêmes ou aux autres, etc., le condamner ou le justifier, mais jamais l’altérer radicalement. Il nous faut un Pouvoir qui soit supérieur au Mental, un Pouvoir qui puisse réellement désintégrer n’importe quel Moi-défaut.
Heureusement, ce Pouvoir, nous le possédons tous en nous-mêmes, ici et maintenant : je veux me référer, avec emphase, au POUVOIR SERPENTIN ANNULAIRE qui se développe dans le corps de l’ascète gnostique, à ce Pouvoir extraordinaire que les Orientaux appellent « KUNDALINI » et que les Alchimistes médiévaux appellent « STELLA MARIS ».
En vérité, Stella Maris est une variante de notre propre Être, dérivée. Stella Maris, le Cobra Sacré, le Pouvoir Serpentin, Devi Kundalini, comme on l’appelle en Inde et au Tibet, peut désintégrer instantanément n’importe quel défaut de type psychologique.
Il est évident que nous avons tous pleinement le droit d’invoquer le Pouvoir de DEVI KUNDALINI SHAKTI ; ce Pouvoir se multiplie, se développe, augmente quand on travaille de façon extraordinaire dans LA FORGE INCANDESCENTE DE VULCAIN, dans la Neuvième Sphère.
Les célibataires aussi peuvent invoquer Devi Kundalini quand ils veulent éliminer telle ou telle erreur psychologique. Mais en vérité, nous devons affirmer, avec emphase, que le Pouvoir merveilleux de Devi Kundalini Shakti se multiplie de manière extraordinaire dans la Neuvième Sphère ; avec ce Pouvoir miraculeux, nous pouvons désintégrer n’importe quel défaut.
Devi Kundalini, Isis, Adonia (cette variante de notre propre Être, cet aspect de DIEU-MÈRE en nous) peut éliminer de nous-mêmes le défaut que nous aurons compris intégralement dans tous les Niveaux de notre Mental.
L’heure est venue de comprendre à fond cette question, de MOURIR D’INSTANT EN INSTANT ; c’est seulement « avec la mort qu’advient le nouveau » ; « si le grain ne meurt, la plante ne naît pas » ; il est nécessaire que nous soyons tous décidés à MOURIR si nous voulons vraiment NAÎTRE SPIRITUELLEMENT.
Rappelons-nous ce paragraphe de Jésus et de Nicodème. Jésus s’exclama : « Il faut que tu MEURES pour pouvoir entrer dans le Royaume des Cieux ».
Il nous faut MOURIR, ici même et maintenant, si nous voulons entrer dans les MONDES SUPÉRIEURS DE CONSCIENCE COSMIQUE complètement éveillés, totalement illuminés, radicalement transformés.
Ainsi, tels que nous sommes, nous ne servons à rien ; nous sommes un échec total ; tels que nous sommes, nous ne sommes que des Egos. Le Moi psychologique ne peut pas créer un Nouvel Âge ; le Moi psychologique ne peut pas initier l’ÈRE DU VERSEAU dans l’auguste tonnerre de la pensée ; le Moi psychologique ne peut pas produire l’ÂGE D’OR.
Ils se trompent, ces faux prophètes qui disent qu’en l’an 2001 ou 2007 commencera l’ÈRE DE LA FRATERNITÉ ET DE L’AMOUR, l’Âge d’Or chanté par Virgile, le poète de Mantoue, dans son œuvre colossale intitulée « l’Énéide » ; ils se trompent, ils mentent, car de quelle façon l’Ego pourrait-il inventer un Âge d’Or ? Croyez-vous, par hasard, que le Moi de la Psychologie Expérimentale, ce Moi ténébreux, ce Moi de la haine, ce Moi de la guerre, des envies, etc., etc., etc., pourrait vraiment créer l’Âge d’Or ?
De toute évidence, nous devons MOURIR EN NOUS-MÊMES, ici et maintenant, si nous voulons vraiment créer l’Âge futur, créer une nouvelle civilisation, créer une nouvelle culture.
Le moment est venu de comprendre que nous ne sommes pas heureux ; l’heure est venue de comprendre que nous sommes malheureux et que nous ne devons pas nous tromper nous-mêmes en nous croyant très « importants », « autoparfaits », « Souverains », « Dieux », « Hommes », et je ne sais quoi encore.
Plaçons-nous sur le plan des crues réalités : chacun de nous doit lutter pour exister, doit lutter pour vivre ; il n’est pas heureux. CHANGER EST FONDAMENTAL !
Dans mes livres, j’ai beaucoup parlé à propos du sexe ; j’ai dit pas mal de choses sur la Forge Incandescente de Vulcain, sur l’ALCHIMIE SEXUELLE. Il est évident que grâce à la transmutation de la Libido Génétique (citée tant de fois par saint Augustin), il est possible de créer en nous les CORPS EXISTENTIELS SUPÉRIEURS DE L’ÊTRE pour nous convertir en Hommes.
Mais à quoi servirait de nous convertir en Hommes authentiques, au sens le plus complet du terme, au sens le plus extraordinaire, si nous n’éliminions pas l’Ego ? Celui qui possède les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être et qui n’a pas éliminé l’Ego se convertit, de ce fait et par droit propre, en un HANASMUSSEN avec un double Centre de Gravité, un échec, un avorton de la Mère Cosmique.
Ainsi donc, travailler dans la Forge Incandescente des Cyclopes est nécessaire, mais si nous n’éliminons pas l’Ego, notre fracas sera retentissant.
Qu’aucun de nous ne se croie parfait, parce que SEUL LE PÈRE qui est dans les Cieux EST PARFAIT ; nous tous, à commencer par moi qui suis en train de faire cette conférence, ici devant vous, je me considère… et nous devons nous considérer, imparfaits !
Il est lamentable que dans le Mouvement Gnostique, il y ait encore des personnalités qui, disons-le, se croient « parfaites » ; il est lamentable que dans le Mouvement Gnostique il y ait encore des MYTHOMANES, des personnes qui se sentent « sublimes », « au sommet de la hiérarchie ».
Moi, en tant que Président Fondateur de ce Grand Mouvement, jamais je ne me sentirai parfait, parce que je suis parfaitement convaincu que seul Lui, le Seigneur, le Père, est parfait.
Mais dans le Mouvement Gnostique, on voit parfois des incongruités stupéfiantes : des personnes pleinement dans l’erreur qui se croient « sages », des personnes qui se sentent très « saintes » alors qu’elles ont les mains pleines de charbon ; des personnes qui se sentent très « élevées hiérarchiquement », transformées en « Hiérophantes », alors qu’en réalité et en vérité, elles n’ont pas même commencé à emprunter le Sentier Vertical Révolutionnaire.
Nous devons nous placer sur le plan des plus crues réalités. En aucune manière, je ne suis venu ici dans le but d’être pessimiste, ni non plus avec le propos de vous remplir le cœur de pessimisme : j’ai voulu seulement mettre sur le tapis des réalités l’état psychologique dans lequel nous nous trouvons tous et chacun de nous.
Tant que nous n’aurons pas éliminé de nous-mêmes tous ces Mois-défauts que nous avons, notre Conscience sera profondément endormie ; nous mourrons sans savoir à quelle heure, nous naîtrons sans savoir comment ni pourquoi ; nous continuerons dans l’Au-Delà comme des somnambules, comme des fantômes. C’est ainsi qu’a été notre vie. Ainsi elle a été et ainsi elle sera, tant que nous n’éliminerons pas de nous-mêmes les Mois-défauts.
Cependant, je dois vous dire que tout n’est pas, comme on le croit, de la pure intellectualisation. Je ne veux pas dire que l’INTELLECTION ILLUMINÉE ne sert pas ; ce que je veux, c’est expliquer que « si l’eau ne bout pas à cent degrés, ce qui doit se dissoudre ne se dissout pas et ce qui doit être cuisiné n’est pas cuisiné ».
Également, de façon similaire, j’affirme avec emphase que « si nous ne passons pas par de fortes crises émotionnelles, intentionnelles et conscientes, nous n’éliminerons pas ce que nous devons éliminer et nous ne cristalliserons pas en nous-mêmes ce que nous devons cristalliser ».
L’Intellect à lui seul n’est pas tout. Dans ce travail il n’est possible d’avancer que sur la base de TRAVAUX CONSCIENTS ET DE PÉNITENCES VOLONTAIRES.
L’Intellect n’est pas tout : nous devons passer par de grandes crises émotionnelles ; l’intellectuel n’est pas tout : le CERVEAU ÉMOTIONNEL doit valoriser le Travail Psychologique qui nous conduit à la transformation en profondeur. L’émotion doit travailler plus que l’Intellect ; l’émotion doit devenir active en nous ; ainsi, par le chemin des émotions authentiques, nous parviendrons à l’ÉVEIL DE LA CONSCIENCE.
En vérité, je me sers de l’Intellect seulement quand je parle avec vous, quand je dois m’adresser à l’Humanité, au monde ; dans ma vie privée, je ne m’en sers pas ; dans ma vie privée, seuls existent le sentiment, l’Amour, la Conscience, la Musique, la Beauté et c’est tout.
Mais, l’Intellect, je dois m’en servir en ce moment pour que vous puissiez me comprendre ; parce que, comme je l’ai dit au début : « Vous êtes venus ici pour m’écouter et je suis venu ici pour vous parler et entre vous et moi il doit y avoir une mutuelle compréhension » ; c’est pourquoi je me vois dans l’obligation de me servir, ce soir, de l’Intellect.
Au nom de la vérité, je dois vous dire qu’il est urgent, avant tout, de ne pas différer la Désintégration du Moi-même. Quand le Moi psychologique est désintégré dans sa totalité, quand il est réduit en cendres, quand l’Ego animal cesse d’exister, la Conscience est totalement illuminée ; on peut voir les ELOHIM, on peut parler avec eux face à face ; on peut voir, toucher et palper les grandes réalités des MONDES SUPÉRIEURS ; on peut visiter le Nirvana, le Paranirvana et le Mahaparanirvana, etc., etc., etc.
Mais tant que la Conscience sera endormie, nous ne serons pas plus que de simples intellectuels condamnés à la peine de vivre et c’est tout.
L’heure des grandes révolutions est arrivée ; l’heure où nous devons nous décider pour l’ÊTRE ou le NON ÊTRE de la Philosophie ; l’heure où nous devons nous lever en armes contre nous-mêmes, contre le monde, contre la Nature, contre le Cosmos, contre tout et contre tous.
L’heure est venue pour nous de rompre nos chaînes et d’abandonner cette prison de misère dans laquelle nous vivons : cette « prison » s’appelle « l’Ego ». Tant que nous ne détruirons pas cette prison misérable, ce cachot immonde, notre Conscience continuera d’y être emprisonnée et elle fonctionnera en vertu de son propre conditionnement, endormie, inerte.
Maintenant vous comprenez pourquoi cela m’intéresse tant, pourquoi je vous ai dit, ce soir, que LE PRINCIPAL EST DE MOURIR. C’est ainsi, ce sera ainsi et ce doit être ainsi ! Malheureusement, l’Ego exerce une fascination extraordinaire sur notre propre Conscience. En m’écoutant, beaucoup d’entre vous diront que je suis trop pessimiste ; ils se mettront la main sur le cœur pour dire : « Eh bien, je suis arrivé à faire quelques progrès ». Chacun cherchera une justification à sa conduite, à sa façon d’être, etc., parce que personne ne veut reconnaître la vérité : reconnaître qu’il est malheureux.
On nous a fait beaucoup de promesses, chacun promet des merveilles ; les politiques promettent de donner au monde la Joie, la Félicité, etc., et alors ? Le monde continue de fonctionner et continuera de fonctionner avec ses amertumes ; et la douleur continuera jour après jour, jusqu’à ce que nous éliminions les causes de la douleur. Ces causes ne sont pas en dehors de nous-mêmes ; ces causes sont en nous-mêmes, ici et maintenant.
Nous devons nous rebeller, je l’ai déjà dit, contre nous-mêmes, contre la Nature et contre le Cosmos ; nous devons nous lever en armes contre tout ce qui existe si nous voulons l’Émancipation, la Libération Finale.
Nous avons besoin de SINCÉRITÉ, de ne plus nous tromper misérablement les uns les autres. Malheureusement, il manque beaucoup de sincérité dans le monde : tous se croient « parfaits », tous se croient « justes », tous se croient « saints », tous se croient « sages ».
Dans les différentes écoles de type pseudo-ésotérique et pseudo-occultiste, il n’y a personne qui se croie ignorant ; tous croient qu’ils vont « attraper Dieu par la barbe ». Ils ignorent et le pire de tout c’est que « non seulement ils ignorent, mais, de plus, ils ignorent qu’ils ignorent ». Ce qui est plus grave.
L’heure des grandes décisions est arrivée ; l’heure est venue pour nous d’emprunter le Sentier de la Révolution en marche, le Chemin resserré, étroit et difficile qui conduit vers la Lumière, LE CHEMIN VERTICAL RÉVOLUTIONNAIRE, le Chemin de la Révolution de la Conscience, le Chemin qui conduit au Surhomme.
Malheureusement, actuellement, nous ne sommes rien que des Animaux Intellectuels condamnés à la peine de vivre ; pour être des HOMMES, il faut avoir dissous l’Ego et avoir créé les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être. Plus encore : s’être sacrifié intensément pour l’humanité.
Ce que je suis en train de dire ici, ce soir, est dur : j’affirme, avec insistance, que nous ne sommes pas encore parvenus à l’état Humain, que nous ne sommes que de simples « animaux intellectuels ». Il est nécessaire, d’abord, d’atteindre l’état Humain et ensuite, plus tard, nous arriverons au SURHOMME.
En étudiant l’un de nos manuscrits d’Anahuac, j’ai lu quelque chose d’extraordinaire. Nos ancêtres Aztèques affirment la chose suivante : « Les Dieux créèrent les hommes en bois ; ils les fabriquèrent en bois et, après les avoir fabriqués en bois, ils les fusionnèrent avec la Divinité ». Mais ensuite, ils concluent en disant « Les Hommes n’arrivent pas tous à fusionner avec la Divinité ».
Bien sûr que si nous nous convertissons en Hommes du fait d’avoir créé les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être, grâce à l’accomplissement du DEVOIR PARLOCK, ça ne veut pas dire, pour autant, que nous aurons triomphé ; pour le triomphe total, il est nécessaire de parvenir à l’INTÉGRATION AVEC LA DIVINITÉ.
Celui qui a atteint l’état Humain authentique et véritable, celui qui y est parvenu, doit avant tout se soumettre à la Dissolution de l’Ego, parce que si un Homme véritable ne dissout pas l’Ego, il se convertit en un Hanasmussen à double Centre de Gravité, un Avorton de la Mère Cosmique, un échec.
Ainsi donc, ce n’est qu’en éliminant la totalité de nos défauts psychologiques, qu’en MOURANT EN NOUS-MÊMES, que nous obtiendrons vraiment l’Intégration avec le LOGOS, avec la Divinité ; alors, nous nous convertirons en KUMARATS, au sens le plus complet du terme.
Un « Kumarat » est un Surhomme ; un « Kumarat » est un LOGOÏ incarné ; un « Kumarat » a pouvoir sur le Feu, sur l’Air, sur les Eaux et sur la Terre ; nous devons nous convertir en Kumarats, en Hommes authentiques, en Êtres Divins, Ineffables, en Individus Sacrés. Mais ainsi, tels que nous sommes, en vérité, nous ne sommes rien de plus que de simples « animaux intellectuels » condamnés à la peine de vivre.
Vous tous, ici présents, je vous invite à vous connaître vous-mêmes, à vous étudier, à enquêter, à vous enquérir, à chercher, à explorer vos profondeurs pour pouvoir arriver à savoir ce que vous avez en surplus et ce qui vous manque. Quand on comprend tout cela, on s’engage sur le Chemin qui conduit au Surhomme.
L’heure est venue, l’heure terrible où les grands cataclysmes approchent : la terre tremble au Guatemala, elle tremble au Nicaragua, des tremblements continueront de toutes parts ; ici même, dans notre Capitale, il y aura un très grand tremblement ; les tremblements de terre se multiplieront aux quatre coins du globe terrestre ; de grands événements cosmiques approchent !
Nous sommes dans l’urgence de dissoudre l’Ego. Il serait lamentable que nous nous désincarnions sans avoir dissous le moi-même…