Les Différents Mondes ou Régions de l’Univers

LES DIFFÉRENTS MONDES OU RÉGIONS DE L’UNIVERS

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Aujourd’hui, nous allons parler des différents Mondes ou Régions de l’Univers.

La Théosophie Orientale, tout comme les diverses Écoles de type Pseudo-Ésotérique et Pseudo-Occultiste, nous parlent des « Plans Suprasensibles ». Indiscutablement, le terme « plans » nous semble assurément un peu confus ; il suggère l’idée fausse d’une surface au-dessus d’une surface, à la manière d’un escalier.

C’est précisément à cause de cela que nous avons franchement résolu de ne pas utiliser ce terme dans notre nomenclature gnostique ; nous préférons parler de « RÉGIONS » ou de « MONDES SUPÉRIEURS » situés dans différentes Dimensions de la Nature et du Cosmos. Ainsi, la Connaissance devient plus intelligible, plus claire.

Le MONDE PHYSIQUE TRIDIMENSIONNEL d’Euclide n’est pas tout ; au-dessus et en dessous, il existe d’autres Régions de l’Univers. Il est indiscutable qu’au-dessus de la Région Tridimensionnelle d’Euclide nous avons les DIMENSIONS SUPÉRIEURES ; il est indubitable qu’en dessous de la dite Région Tridimensionnelle, nous avons les INFRADIMENSIONS naturelles dûment situées à l’intérieur de l’organisme planétaire sur lequel nous vivons.

Si nous examinons attentivement le MONDE PHYSIQUE qui nous entoure, nous verrons de multiples phénomènes de type mécanique, bioélectrique, physiologique, métabolique, catalytique, chimique, calorique, etc., qui doivent avoir, indiscutablement, une base, un fondement.

Il serait complètement absurde, par exemple, de supposer qu’un organisme vivant, formé exclusivement de molécules chimico-physiques, ait la capacité de parler, de penser, de ressentir et d’agir. S’il en était ainsi, nous pourrions construire des organismes similaires.

On pourrait nous objecter que « les robots font des merveilles ». Nous ne nions en aucune manière cela, mais, évidemment, aucun robot ne pourrait, par exemple, fonder une École de Pensée, aucun robot ne serait capable d’écrire une œuvre ésotérique transcendantale. J’aimerais savoir quel est le robot qui pourrait écrire une œuvre aussi merveilleuse que « la Doctrine Secrète » d’Helena Petrovna Blavatsky.

Donc, les robots ont une action, oui, mais limitée ; ils fonctionnent en accord avec leurs limites mécaniques, ils ne pourraient pas eux-mêmes agir ou penser au-delà des limites qu’on leur a fixées. Ainsi, nous n’avons pas trouvé, jusqu’à présent, ne serait-ce qu’un « Frankenstein » qui puisse imiter un être humain (il n’y en a pas). Tout cela nous invite à comprendre tout-à-fait clairement que le Monde Physique Tridimensionnel d’Euclide n’est pas tout.

Incontestablement, la Région Chimico-Physique a besoin d’un « NEXUS FORMATIVUS », d’un fondement sur lequel elle puisse fonctionner. Si nous examinons n’importe quel organisme, nous verrons qu’il a les processus d’assimilation, d’élimination, de reproduction, de perception, de sensation, des calories, etc. Cela nous indique à l’évidence qu’au-delà des molécules purement chimiques, il existe des structures, des fondements que la Science officielle ignore.

Incontestablement, nous savons que tous les phénomènes chimico-physiques sont soutenus par le CORPS VITAL de la Planète Terre. C’est donc le Monde Vital, la Quatrième Coordonnée, la Quatrième Verticale du Monde Physique. C’est le MONDE ÉTHÉRIQUE, la zone tétradimensionnelle de cette planète sur laquelle nous vivons, nous évoluons et avons notre Être. Bien au-delà de ce Monde Vital, il y a d’autres régions ; mais examinons bien le Monde Vital.

Indiscutablement, notre Terre a son double, sa copie exacte, son Principe de Vie, et celui-ci est le Corps Vital. Dans l’organisme humain, comme dans n’importe quel autre organisme animal, il existe quatre modalités de l’Éther. Le premier, nous pouvons parfaitement le dénommer « ÉTHER CHIMIQUE » : c’est celui qui est en relation avec les processus d’assimilation et d’élimination organique. Le second est l’« ÉTHER DE VIE » qui est en relation avec les processus de reproduction ; le troisième est l’« ÉTHER LUMINEUX » qui permet, à tous les organismes, les perceptions sensorielles externes, ainsi que le développement de calories ; et il y a le quatrième Principe Vital, l’« ÉTHER RÉFLECTEUR », en relation avec l’Imagination et la Volonté de toutes les créatures.

Si nous voyons une fleur, nous pouvons admirer en elle non seulement ses formes géométriques et ses pétales merveilleux, mais aussi sa couleur. Indubitablement, ces couleurs naturelles sont en intime relation avec l’ÉTHER LUMINEUX de la Création.

L’œil de l’aigle stupéfie par son acuité ; il est bien connu qu’il perçoit depuis les nuages n’importe quel oiseau, n’importe quel reptile, et qu’il se précipite immédiatement pour le chasser. C’est son aliment, c’est clair, mais cet œil de l’aigle nous indique l’Éther Lumineux. Il ne serait pas possible qu’existent des perceptions sans l’Éther Lumineux.

Nous admirons la Force de la Volonté des grands génies et elle est en relation avec l’ÉTHER RÉFLECTEUR. Lumière, chaleur, couleur et son peuvent se cristalliser dans toute la création au moyen des Quatre Éthers Universels.

Lorsque l’Ésotériste (avec ses Éthers Lumineux et Réflecteur complètement absorbés dans son corps astral) visite les zones édéniques ou paradisiaques du Monde Éthérique, il découvre de véritables merveilles, de véritables beautés. Là, les montagnes sont transparentes comme du verre, elles sont d’un bleu ineffable. Nous trouvons, là aussi, les temples de la Nature.

Toutes les créatures du Règne Animal sont organisées. Les Essences qui se réincorporent sans cesse dans les différents organismes animaux s’appellent « ÉLÉMENTAUX ». Ils se rendent à leurs Temples secrets et ceux-ci sont situés dans le « Paradis », c’est-à-dire dans la Quatrième Verticale.

Les Élémentaux des plantes (car chaque plante a le sien) sont ORGANISÉS EN FAMILLES. L’une, par exemple, est la famille des orangers, une autre est celle de la Menthe, une autre celle des pins, et toutes ces Familles Végétales ont leurs temples dans le Monde éthérique ; elles sont instruites, là, par les DEVAS. Ces créatures aspirent à se convertir, un jour, en êtres humains.

Dans l’Éden, c’est-à-dire dans le Monde Éthérique, dans le « Jardin des Hespérides » (comme dirait Monsieur Mario Roso de Luna, l’insigne écrivain Espagnol), dans la « Terre Promise » de Moïse où « des rivières d’eau pure de vie, jaillissent lait et miel », existent des beautés réellement incalculables.

On reste en extase lorsqu’on contemple les GNOMES parmi les rochers, ces petites créatures citées par Philippe Théophraste Bombast de Hohenheim (Auréole Paracelse).

On se sent anéanti lorsqu’on voit, dans les flammes, les SALAMANDRES (ces créatures qui ressemblent à des petits lézards domestiques animent réellement l’Élément Feu).

On ne peut rien moins que s’émouvoir lorsqu’on contemple les SYLPHES joueurs du Monde Éthérique donnant des formes capricieuses aux nuages.

Réellement, on ne peut que s’extasier en voyant les NÉRÉIDES de la mer immense, construisant leurs palais au fond des mers. On nous a dit que lorsque l’une d’elles s’amourache d’un être humain, elle l’emmène dans sa maison, dans le fond sous-marin, pour fonder un foyer avec lui. Il est évident que l’humain se désincarne, car il s’est marié avec une Néréide.

Dans le Monde Éthérique, nous trouvons des créatures insignifiantes, mais d’un pouvoir immense : il y a certains « petits animaux » de ces régions qu’il suffit de toucher avec le fil de l’épée flammigère pour que se déclenche une tempête ou bien pour qu’elle cesse ou s’arrête. D’autres ont un pouvoir sur les volcans en éruption.

Dans le Monde Éthérique, travaillent les ANGES DE LA VIE. Ceux qui ont la mission grandiose de doter d’un Corps Vital tout être humain qui retourne, qui revient ou se réincorpore. Ces Dévas ont évidemment pouvoir sur les EAUX AMNIOTIQUES et, en général, sur toute la matière.

Au-delà du Monde Vital, nous avons le MONDE ASTRAL. On est émerveillé lorsqu’on contemple cette région. La Lumière Astrale est « l’AZOTH » et la « MAGNÉSIE » des anciens Alchimistes, c’est le « DRAGON VOLANT » de Médée, « l’INRI » des Chrétiens, le « TAROT » des Bohémiens ; c’est le FEU détaché du halo lumineux du Soleil et fixé sur la Terre par la force de gravité et le poids de l’atmosphère.

On est surpris en contemplant l’immense région du Monde Astral. Les Théosophes le dénomment « KAMALOKA » ; il est certain qu’il contient Sept Régions que les Théosophes appellent « Sous-plans ». Nous, sincèrement, nous disons que ce monde possède SEPT TONALITÉS, car, comme je l’ai déjà dit, le terme « Plan » ou « Sous-plans », nous l’avons écarté de notre lexique gnostique.

Dans le Monde Astral, nous trouvons deux sections parfaitement définies : l’une, nous pourrions l’appeler « ASTRAL SUPÉRIEUR » et l’autre (comme disent les hindous), le « KAMALOKA INFÉRIEUR ». Dans le Monde Astral, nous trouvons les ÂMES DES MORTS, des défunts, de ceux qui ont laissé leur enveloppe corporelle.

Nous rencontrons là aussi les DÉVAS de la Nature. Dans le Monde Astral, nous pouvons invoquer les Dieux Créateurs de l’Univers et ils viendront à notre appel. Dans le Monde Astral, il existe beaucoup de TEMPLES DE MYSTÈRES ; dans ceux-ci se réunissent les Maîtres de la Fraternité Blanche Universelle. Nous avons des méthodes et des moyens pour entrer dans ce monde à volonté.

Il n’existe rien qui n’ait sa contrepartie astrale ; et même la planète Terre, elle-même, a sa contrepartie dans le Monde de l’Astral.

Bien au-delà du Monde Astral, nous avons le MONDE DU MENTAL COSMIQUE. Les Théosophes assurent que cette région est le « DEVACHAN » et que : « après leur mort, les désincarnés passent là un moment heureux avant de retourner ».

Nous insistons sur l’idée que s’il est bien certain que la partie supérieure du Monde Mental est extraordinairement belle, ce n’est pas pour autant que tous les êtres humains ont accès à cette partie supérieure ; ce qui est normal, c’est qu’ils retournent, qu’ils reviennent sans avoir profité des délices du Devachan.

Nous trouvons là beaucoup de TEMPLES où sont décrites les œuvres d’Hermès Trismégiste, où sont cités ses miracles, ses merveilles et ses grands faits, etc.

Au-delà du Monde du Mental se trouve le MONDE CAUSAL. C’est ainsi qu’on l’appelle, car là-bas les CAUSES et les EFFETS se déroulent sans cesse dans un éternel maintenant, dans un éternel présent.

Les différents auteurs de Théosophie Orientale assurent que : « après la mort, la majeure partie des êtres humains entre dans le Monde Causal ». Ce concept est erroné, car s’il est bien difficile d’entrer seulement dans le Monde Mental Supérieur, il l’est d’autant plus pour le Monde Causal.

Ce monde est d’un BLEU INTENSE, profond, extraordinaire. Le corps causal resplendit merveilleusement ; là-bas, on voit les montagnes d’une teinte bleue, ineffable. C’est un monde de causes et d’effets ; nous y voyons le KARMA en action : Nous y voyons comment chaque cause a ses effets, comment chaque effet a sa cause ; et comment est induit le processus de causes et d’effets à l’intérieur de l’éternel instant de la vie. Le Monde Causal est un Monde de vagues, d’actions et de conséquences ; là-bas, les PRINCIPAUTÉS manient le Karma avec une grande sagesse.

Et laissant cette région, nous passerons au MONDE BOUDDHIQUE OU INTUITIONNEL. Le Corps Bouddhique ou Intuitionnel de l’Univers est grandiose, sublime ; il embrasse tout le système solaire et beaucoup plus. On dit « Intuitionnel » parce que, là-bas, nous sommes puissamment intuitifs ; c’est au moyen de l’Intuition que l’on peut apprendre (dans cette région) la Connaissance Transcendantale, Divine.

Derrière cela, dans le fond, se trouve ATMAN « l’ineffable ». Le Monde d’Atman, évidemment, est un Monde d’une extraordinaire beauté.

Au-delà du Monde d’Atman, bien au-delà, nous trouvons le NIRVANA. Le Nirvana est la Région de la Suprême Félicité ; dans le Nirvana se déroule la vie libre en son mouvement, à l’intérieur d’un éternel instant, à l’intérieur d’un éternel présent, à l’intérieur d’un éternel maintenant. Les habitants du Nirvana sont infiniment heureux ; ils sont au-delà du Bien et du Mal.

Il existe des NIRVANIS AVEC RÉSIDUS et DES NIRVANIS SANS RÉSIDUS. Qu’entend-on par « Nirvanis avec résidus » ? Comprenez par « Nirvanis avec résidus » ceux qui ont encore quelques « éléments » de l’Égo. Non pas qu’ils pénètrent dans le Nirvana avec l’Égo, mais ils laissent ici, dans le Monde Sensible, des « éléments » de l’Égo, des « éléments » qu’ils n’ont pas dissous.

Et qu’entend-on par « Nirvanis sans résidus » ? Ce sont ceux qui ont dissous absolument tout élément indésirable, qui n’ont rien de subjectif, qui n’ont laissé dans ce monde aucun agrégat psychique inhumain, qui sont, pour ainsi dire, « bien morts ».

Mais le Nirvana n’est pas tout ; au-delà du Nirvana se trouve le MONDE DU PARANIRVANA où le bonheur augmente de manière extraordinaire ; et, bien au-delà du Paranirvana, se trouve le MAHAPARANIRVANA ; et, finalement, nous entrons dans le MONDE ADIQUE et, en dernier, dans le MONADIQUE.

Qu’est-ce que le « Monde Monadique » ? LE MONDE DU TROISIÈME LOGOS, la région ineffable et extraordinaire où SHIVA, le Troisième Logos, vit et palpite.

Dans cette région, chacun d’entre nous a son SHIVA PARTICULIER, divin, son ROI qui doit, un jour, entrer ici, dans l’existence sensible, qui doit, un jour, s’incorporer dans ses organismes, qui doit, un jour, se recouvrir de sa présence.

Il existe des régions bien supérieures, comme celles du CHRIST COSMIQUE et celles du PÈRE.

Bien, mes frères, ce que nous citons grosso modo est décrit dans beaucoup de volumes de type théosophique, pseudo-rosicrucien, etc. Nous allons étudier cela, mais d’une manière plus détaillée et à la lumière de la KABBALE HÉBRAÏQUE.

Nous devons comprendre, mes chers frères, que derrière tout ce scénario universel, derrière toute cette série de mondes que nous avons décrits grosso modo, se trouve la SÉITÉ INCONNAISSABLE devant laquelle tous, Hommes et Dieux, se prosternent avec une grande humilité.

Si nous demandions à n’importe quel Adepte de la Fraternité Blanche Universelle quelque chose sur lui-même, il dirait : « je suis seulement sur les bords d’une mer très vaste et grandiose ».

La Kabbale hébraïque nous parle des « ÉMANATIONS SÉPHIROTIQUES », mais d’où surgissent ces émanations ? Quelles sont ces « émanations » ? (j’ai parlé grosso modo de Mondes ou Régions ; c’est seulement ainsi que la Connaissance devient plus compréhensible, plus concrète, plus parfaite…)

D’où surgirent ces mondes, qui ne sont rien d’autre que les SEPHIROTHS elles-mêmes ? Comment sont-ils venus à l’existence ? Elles émanent de Cela, de l’ABSOLU. Quoi ? Les Séphiroths ! De quoi avons-nous parlé en citant les diverses Régions Universelles ? De la même chose : des Séphiroths. Cela veut dire que MONDES SUPRASENSIBLES et SEPHIROTHS sont la même chose.

Du Monde de l’Absolu émanent les Séphiroths. On nous a dit que le premier qui en émane est le KETHER, « l’Ancien des Jours », mais nous devons comprendre qui est cet « Ancien », qui est cette « Grande face ».

La Kabbale hébraïque nous dit que c’est « l’Occulte de l’occulte, la Miséricorde des miséricordes, la Bonté des bontés ».

Indiscutablement, Jésus le spécifia avec un mot qui est « ABBA » (Père). C’est, bien sûr, notre Père qui est en secret ; « et il y a autant de Pères dans le Ciel que d’hommes sur la Terre », dit la grande Maîtresse Helena Petrovna Blavatsky.

Et c’est ainsi : chacun de nous a son Père qui est en secret, son Père qui est dans les Cieux (Kether, le Vieillard de tous les Âges, l’Ancien des jours, la Grande Face) ; en lui sont contenues toutes les autres Séphiroths.

À l’aurore de la vie, il n’existe que l’Ancien des Jours, mais de lui émane tout le reste, de lui émanent toutes les autres Séphiroths (Mondes ou Régions, comme nous l’avons déjà dit) qui viennent à la manifestation.

De lui émane, en second lieu, CHOKMAH, le Christ, mais pas le Christ en tant que personnage qui vivait exclusivement en Terre Sainte, non ! Le Christ est quelque chose de plus grand : LE CHRIST EST UN PRINCIPE UNIVERSEL ET ÉTERNEL qui existe au-delà du Moi, au-delà de la Personnalité, bien au-delà de l’Individualité.

Ainsi, le premier qui surgit à la manifestation, le premier qui vient à l’existence (nous l’avons déjà dit) c’est l’Ancien des Jours ; il se dédouble en le Christ, mais le Christ n’est pas un individu, non ! C’est le Principe Universel, oui, et qui se manifestera en tout Homme qui est dûment préparé, mais il est nécessaire que vous sachiez le comprendre : nous n’essayons pas de sous-estimer le Grand Maître JESHUA BEN PANDIRA, Jésus de Nazareth, non !

Nous savons bien que ce Grand Maître est parfait, qu’il fut éduqué (comme tout le monde le sait) en Égypte. Il est certain aussi qu’il fut initié dans les Mystères de Chaldée, de Perse, de Grèce et qu’il a acquis le meilleur de ses Principes Ésotériques au Tibet ; il y a encore là-bas un Monastère où on lui rend un culte (tout cela, nous le savons) ; lorsqu’il vint en Terre Sainte, il était dûment préparé.

Mais, le Christ Cosmique ne s’exprime pas seulement au travers de Jeshua Ben Pandira ; le Christ Cosmique s’exprime aussi vivement en JEAN BAPTISTE ; c’est pourquoi on disait de Jean qu’il était un « Christus »…, un « Christus ».

Personne n’ignore qu’en Terre Sainte il y eut des disputes entre les Gnostiques eux-mêmes. Certains affirmaient que « Jésus de Nazareth n’avait été que l’un de ceux qui avaient décidé de suivre Jean » et que « le véritable Oint était Jean ». La réalité, c’est que tous les deux, aussi bien Jean que Jésus, avaient incarné le Christ.

Longtemps avant, ce fut HERMÈS TRISMÉGISTE, le trois fois grand Dieu Ibis Thot, qui incarna le Christ. En Inde, ce fut KRISHNA, la vivante manifestation du Crestos Cosmique. Parmi les Incas du Pérou, ce fut MANCO-CAPAC, le Christ Cosmique incarné ; et ici, nous avons eu QUETZALCÓATL, le Christ Vivant manifesté dans un Homme.

Ainsi, le Seigneur, le Christ, se manifeste quel que soit l’endroit, là où existe un Homme dûment préparé. Le Christ est un Principe Universel ; c’est le VISHNU de cette Terre Sacrée de l’Inde, c’est l’OSIRIS des Égyptiens, le DIEU-SOLEIL des peuples de l’antiquité, l’AHURA MAZDA de Zarathoustra, etc.

LA RÉGION DU CHRIST EST L’UNITÉ, c’est la Région de Chokmah. Dans cette région, nous sommes tous un ; là-bas, la diversité est l’unité.

Lorsque j’ai voulu étudier Jean, j’ai dû passer par une surprise extraordinaire ; lorsque j’ai voulu aussi étudier le Christ Cosmique, je fus aussi, pour ainsi dire, sidéré par ce que j’ai appris.

À cet instant, des souvenirs insolites me viennent en mémoire : un jour, étant en profonde méditation, j’entrai dans l’état que nous pourrions appeler « Nirvikalpa-Samadhi ». J’abandonnai alors tous les véhicules et pénétrai dans le Monde du Crestos, de Vishnu, au-delà de l’Individualité, de la Personnalité et du Moi.

J’essayai de faire des recherches sur la vie de Jésus, au moment de son Baptême, et quelque chose d’étrange m’arriva : moi qui suis une créature aussi imparfaite que n’importe quelle autre, il m’arriva le fait (inouï, certes) de me voir converti en Jésus, faisant des miracles et des merveilles.

Lorsque j’arrivai au Jourdain, voilà que Jean, précisément, m’attendait. Il était paré de son Habit Sacré de Grand Sacerdote ; il se trouvait au fond du Sanctuaire. Il m’invita à entrer, ce que je fis, et, près de l’Autel, il s’exclama : « Jésus, quitte tes vêtements ! ».

C’est ce que je fis, laissant mon corps recouvert uniquement d’un « bandage » ou cordon de chasteté. Ensuite, à l’intérieur d’une fontaine, je vis le Baptiste ; il sortit (d’un meuble) cette huile sacrée avec laquelle on oint les Initiés et je fus baptisé. Il m’ordonna ensuite de m’asseoir dans un fauteuil et je vis alors le symbole des TROIS LOGOS (Brahma, Vishnu et Shiva) resplendissant, glorieux, dans l’espace infini.

Lorsque le Samadhi passa, lorsque je retournai de nouveau à la forme humaine, je m’exclamai : « Mais moi, moi converti en un Jésus ; moi qui ne suis même pas digne de délacer les sandales du Maître, ni même de laver la poussière de ses chaussures, converti en Jésus ? Comment est-ce possible ? ». Alors, je me dis : « Je vais maintenant faire des investigations sur Jean ; maintenant, ce ne sera plus Jésus sur lequel je vais faire des investigations, mais sur Jean ».

J’entrai de nouveau en état d’extase ou méditation, j’abandonnai tous les véhicules et je restai dans le Monde du Crestos ; dans cette région, j’essayai alors de rechercher Jean. Quand je le fis, le panorama changea et je ne me vis plus converti en Jésus de Nazareth, mais en Jean. La même scène se représenta, mais cette fois en sens inverse. Alors moi, Jean, je parlai à Jésus, lui disant : « Quitte tes vêtements, je vais te baptiser ! ».

Je sortis l’huile de là où elle était conservée et je l’oignis. En revenant au corps physique après le Samadhi, je compris tout : ce qui se passe, c’est que, dans le Monde du Crestos, la Personnalité n’existe pas, ni l’Individualité, ni le Moi ; Là, nous sommes tous un ; là, nous sommes le Christ ; là, nous sommes le Bouddha ; là, nous sommes Mahomet ; là, nous sommes tout.

Si, au lieu d’essayer de m’informer dans ces Régions sur le Christ ou sur Jean, j’avais essayé de m’informer sur n’importe lequel d’entre vous, qui êtes ici en train de m’écouter, je me serais vu converti en n’importe lequel d’entre vous, je me serais senti comme l’un d’entre vous, j’aurais fait ce que vous avez fait, j’aurais dit ce que vous disiez, etc.

Là-bas, il n’y a pas de Personnalité, là-bas nous sommes tous un ; c’est pourquoi on a dit que « la variété est l’unité ». Chokmah est donc le Monde du Christ.

La Troisième Émanation est BINAH, l’Esprit Saint. Les Kabbalistes assurent que Chokmah est masculin et que Binah est féminin. Cette affirmation s’avère un peu erronée, car il est certain que Binah peut se polariser de manière MASCULINE OU FÉMININE.

Dans la Région de Binah, nous trouvons donc le TROISIÈME LOGOS, le Shiva particulier de n’importe lequel d’entre nous, notre authentique ÊTRE RÉEL. C’est pourquoi on a dit et on dit toujours que « Shiva est le Premier-né de la Création ».

Il se dédouble lui-même en la DIVINE MÈRE KUNDALINI ; c’est ce qui fait penser à beaucoup de Kabbalistes que Binah est féminin. Mais non, il est masculin et féminin. Dans sa forme masculine, il est Shiva, et dans sa forme féminine, il est « Durga » ou « Kali », la Shakti Potentielle de l’Univers ; et chacun de nous a son Shiva particulier et sa Shakti ou Divine Mère spéciale, individuelle.

Ainsi, mes frères, les Trois Séphiroths Supérieures sont : celle du PÈRE bien aimé, celle du FILS très adoré et celle de l’ESPRIT SAINT très fort, très sage.

On discute beaucoup par rapport aux qualités de chacune d’elles ; l’expérience m’a enseigné que le Père est SAGESSE, que le Fils est AMOUR et qu’en l’Esprit Saint, il y a le POUVOIR (sans écarter non plus, c’est clair, la Sagesse). Ces TROIS SUPRÊMES forment la GRANDE COURONNE SÉPHIROTIQUES, mais tout provient de l’ANCIEN DES JOURS, du Père qui est en secret.

Évidemment, ces Trois Régions Supérieures constituent l’AZILUTH Kabbalistique, le MONDE DES SPLENDEURS où la Félicité est extraordinaire, au-delà du Bien et du Mal.

Mais de cette Couronne Séphirotique, émane, à son tour, vient à la manifestation CHESED, qui n’est autre qu’ATMAN, l’Intime, la RÉGION D’ATMAN, l’Ineffable.

Dans cette Région, il y a un BONHEUR incalculable. Atman, en nous, c’est l’Intime, et le « Testament de la Sagesse Antique » a dit : « Avant que la fausse aurore n’apparaisse sur la Terre, ceux qui avaient survécu à l’ouragan et à la tourmente, louèrent l’Intime et leur apparurent les Hérauts de l’Aurore ».

L’Intime est puissant ; dans le Monde d’Atman, on connaît la crue réalité du monde. Ici, dans ce Monde Physique, nous voyons, par exemple, cet Autel sur lequel il y a ces livres ; dans le Monde Éthérique, nous pouvons trouver la contrepartie de cet Autel ; dans le Monde Astral, nous voyons ce même Autel ; là, il brille encore un peu plus, mais il est là ; dans le Monde Mental, nous pouvons connaître jusqu’au contenu de ces livres ; et, dans le Causal, nous allons plus loin : nous pouvons connaître la partie animique de ces livres ; dans le Monde Bouddhique ou Intuitionnel, nous voyons instantanément l’Autel et les livres, oui, et par Intuition nous connaissons leur profonde signification ; mais, dans le Monde d’Atman, TOUT SE TROUVE RÉDUIT À DES NOMBRES, aux mathématiques ; là-bas, nous savons combien d’atomes a cet Autel ; là-bas, nous connaîtrons les atomes de Sagesse qui caractérisent chacune des paroles qui sont écrites dans ces œuvres, et, finalement, là-bas, tout se retrouve réduit à des nombres.

Alors, le Monde d’Atman est un Monde d’un réalisme épouvantable. Lorsque quelqu’un n’a pas pénétré, avant, dans le Monde d’Atman, il se sent là-bas comme dans un monde étrange, vague, Divin ; quelque chose que l’on ne peut décrire, un « je ne sais quoi » ; mais il est réellement surpris lorsque, pour la première fois, il entre consciemment dans une telle région, car il se retrouve avec le plus CRU RÉALISME. Là-bas, on trouve non seulement ce temple tel que nous le voyons, mais nous savons avec exactitude quelle quantité d’atomes existe dans ce temple. Et non seulement cela, mais quelle qualité, et nous synthétisons tout en mathématiques. C’est donc un Monde d’une réalité épouvantable.

Si, avec le Véhicule Atmique, il nous vient à l’idée d’entrer dans la cuisine de n’importe quelle maison, nous verrons non seulement les aliments, mais aussi nous saurons exactement quelle quantité d’atomes a chaque aliment, quelles vitamines, quels principes, quel est le degré de Conscience de chaque molécule, quels en sont les élémentaux et quel est leur avancement, etc.

Nous trouvons un dédoublement plus grand d’Atman dans le MONDE BOUDDHIQUE ou Intuitionnel. Pour nous, les hommes, c’est un grand bonheur de rencontrer là-bas, par exemple, notre WALKYRIE, la SULAMITE de Salomon, cette ÂME FÉMININE, Divine, la BELLE HÉLÈNE de Troie. De même pour les femmes : là-bas, elles trouveront leur BIEN-AIMÉ, leur SALOMON, leur ÉPOUX ÉTERNEL.

Ainsi, c’est dans le Monde Bouddhique ou Intuitionnel que l’on rencontre sa véritable conjointe (c’est une région aux splendeurs extraordinaires).

Les Kabbalistes disent que « Geburah est la rigueur et que cette rigueur est gouvernée par Mars ». Ils ont toujours assigné à Atman la planète Jupiter, le Père des Dieux. C’est ce que disent les Kabbalistes, mais je sais qu’ATMAN est gouverné par MARS-GUERRIER, car il doit lutter pour la libération. Quant à la Bouddhi, Geburah, on a toujours voulu l’associer à Mars.

Un certain Kabbaliste, dont je ne mentionnerai pas le nom, se plaignait par-là qu’« en essayant de se concentrer pour méditer sur Geburah-Mars, il n’avait pas réussi ; il avait réussi, par contre, lorsqu’il avait voulu se concentrer sur YESOD, mais pas sur Geburah-Mars ».

Bien sûr, comment pourrait-il avoir triomphé ? Impossible ! N’est-ce pas ? Ne voyez-vous pas qu’il se concentre sur Mars-Geburah et cela s’avère absurde ? Car la Région de GEBURAH est le Monde Bouddhique ou Intuitionnel (où nous avons notre Walkyrie et les femmes leur bien-aimé), et elle n’est pas gouvernée par Mars, mais par le SOLEIL.

Mais lorsqu’il n’y a pas d’expérience directe avec ces Séphiroths, les Kabbalistes font alors appel à des questions purement intellectives et ils se trompent. Le schéma froid ne suffit pas, il faut l’expérimentation.

Je suis en train de vous parler en me basant sur l’expérience, car dans la Séphiroth Geburah, s’il est bien certain qu’il existe le LION DE LA LOI, il n’est pas moins certain que nous trouvons la MISÉRICORDE, l’AMOUR. C’est à juste titre que Salomon chanta (dans « Le Cantique des Cantiques ») à sa Belle Sulamite.

Le Monde Bouddhique ou Intuitionnel est un monde où nous sentons réellement l’Unité de la vie, où nous communions, pour ainsi dire, avec tout le système solaire d’Ors.

Si nous continuons, par dédoublement, Geburah se dédouble en TIPHERETH. Ce Tiphereth n’est autre que le MONDE CAUSAL, un Monde où tout flue et reflue, monte et descend, croît et décroît. Dans cette Région existent une systole et une diastole (la SYSTOLE et la DIASTOLE UNIVERSELLES) et toutes les systoles et diastoles de ce grand Univers.

Dans le Monde Causal, les PRINCIPAUTÉS travaillent intensément ; là-bas nous voyons les ARCHONTES DE LA LOI. C’est un Monde, je le répète, où les causes et les effets s’enlacent dans un éternel maintenant, dans un éternel présent.

On dit très clairement que l’Âme Humaine (Tiphereth) est complètement Christique et que c’est en Tiphereth que nous allons éliminer jusqu’aux derniers « éléments » du Moi. C’est ainsi, car là-bas nous en finissons avec les CAUSES mêmes de l’Égo, du moi-même, du soi-même.

Où, mieux que là, pourrions-nous en finir avec ces causes qui sont à l’origine des différents Mois que nous avons à l’intérieur de nous ? Évidemment, c’est dans le Monde des Causes Naturelles, en Tiphereth.

Là-bas, dans ces régions, l’Âme Humaine aime et est aimée ; l’Âme Humaine doit épouser son conjoint dans le Monde Bouddhique ou Intuitionnel.

Tiphereth est le SAUVEUR, car si nous remportons la Triade Séphirotique Supérieure, la Grande Couronne de Kether, Chokmah et Binah, nous avons en synthèse le Père Unique, Indivisible, Intégral ; mais le Second Triangle, celui d’Atman-Bouddhi-Manas, ou pour parler de manière plus Kabbalistique : Chesed, Geburah et Tiphereth, devient le FILS en nous. C’est pourquoi lorsque Philippe dit à Jésus :

– « Montre-nous le Père. » Alors le Grand Maître lui répondit :

– « Celui qui a vu le Fils, a vu le Père. » Et c’est ainsi !

Lorsque j’étais en train de travailler intensivement dans le Monde de Tiphereth, après avoir terminé un travail ésotérique spécial, CHOKMAH entra en moi en tant qu’Âme Humaine et je me sentis transformé.

Qui ne s’est pas senti transformé lorsque le Crestos a pénétré en lui ? Mais, il est curieux que ce fût précisément en Tiphereth, dans le Monde du Sauveur, que je pus vérifier cette réalité.

Le Premier Triangle a toujours été appelé la « Couronne Séphirotique » ou le « TRIANGLE LOGOÏQUE », mais on a toujours appelé le Second le « TRIANGLE DU FILS » ou « TRIANGLE ÉTHIQUE », car nous savons, là-bas, ce qu’est le Bien et le Mal. Vient ensuite le Troisième Triangle (le « MAGIQUE »). Tiphereth se dédouble à son tour en NETZAH (qui est le Monde du Mental) et celui-ci se dédouble aussi en HOD.

Dans le MENTAL UNIVERSEL, il y a de tout, car s’il est bien sûr que dans le Mental Inférieur, nous voyons la contrepartie ou la forme mentale de toute cette civilisation caduque et perverse, il n’est pas moins sûr que dans la partie supérieure du Monde Mental (nommé « Devachan » par la Théosophie Orientale), nous trouvons le Mental Pur.

Mais, il faut faire un grand travail dans le fond de Netzah. Dans le Monde du Mental, il faut éliminer de notre entendement toute particule indigne, tout élément inhumain, toute perversité.

C’est à juste titre qu’Helena Petrovna Blavatsky, dans sa grande œuvre intitulée « La Voix du Silence », s’exclama : « Avant que la flamme d’Or puisse brûler d’une lumière sereine, la lampe doit être gardée à l’abri de tout vent. Les pensées terrestres doivent tomber, mortes, aux portes du Temple ». Avec cela, vous pourrez peu à peu comprendre. Comment pourrait briller le Feu de l’Esprit à l’intérieur de nous si le Mental est plein de poussière cosmique ? Il est urgent, il est pressant de purifier l’Entendement.

Dans le Monde de Netzah, nous comprenons combien nous devons travailler pour pouvoir arriver véritablement à l’Illumination. On appelle Netzah le « MONDE DE LA VICTOIRE ». Pourquoi ? Parce qu’on doit triompher et se libérer du Mental, atteindre la Victoire. Et le plus difficile, c’est de l’atteindre.

Dans le Chemin Secret, celui qui a travaillé dans les augustes Mystères qui gisent cachés dans l’Arche de tous les âges est averti des centaines de fois, au bord du Chemin : « Jusqu’ici tu as bien réussi, mais maintenant que tu vas travailler avec le Mental, rappelle-toi que tous ceux qui l’ont tenté ont échoué. Rares sont ceux qui n’ont pas échoué, car le Mental est réellement pervers, dangereux ».

Vous êtes en train de m’écouter dans cette enceinte, vous êtes précisément venus m’écouter et je suis ici pour vous dire de grandes vérités. Mais voilà ce qui est grave : sommes-nous sûrs que demain vous serez ici, avec nous ? Vous-mêmes avez été témoins que beaucoup de ceux qui venaient auparavant ne viennent plus maintenant. Certains suppliaient même d’entrer en Troisième Chambre ; on le leur a permis et ils ne sont pas revenus par la suite. Le Mental est ainsi !

Maintenant, vous pourrez vous expliquer pourquoi la Libération Finale est difficile. Vous pourrez aussi comprendre, en ce moment, pour quel motif on nomme le Monde de Netzah « Victoire », la « Région de la Victoire », car il est clair que si nous réussissons à sortir victorieux du Mental, nous avons triomphé. Celui qui arrive à se libérer du Mental est un victorieux, C’EST UN BOUDDHA.

Dans le Monde du Mental, il y a des temples extraordinaires où nous voyons la contrepartie des mers profondes et des continents. Avec le corps mental, nous pouvons voyager dans tout le système solaire et même plus : nous pouvons nous transporter là-bas.

Dans ce véhicule, les mélodies du DEVACHAN résonnent miraculeusement, comme une harpe de merveilles dans l’espace infini. Les Temples d’Hermès, avec ses portes de gloire, resplendissent à travers le Feu de tout l’Univers. C’est là où nous pouvons nous informer sur toutes les grandes œuvres que ce Maître a faites.

Netzah, à son tour, se dédouble en le Monde de HOD des Kabbalistes, en le MONDE ASTRAL. Évidemment, la Région Inférieure de Hod est le « Kamaloka Inférieur » dont parlent les hindous. Dans la Région Supérieure, nous trouvons beaucoup de MAHATMAS, beaucoup d’ANGES splendides et heureux ; dans la section inférieure, nous pouvons trouver tous les Sabbats du Moyen Âge, tous les Temples de la MAGIE NOIRE, les « ÂMES EN PEINE », les créatures souffrantes, tous ceux qui gémissent et pleurent et aussi tous les pervers.

Un dernier dédoublement nous montre YESOD, le MONDE ÉTHÉRIQUE, où se trouve le dépôt des Forces Sexuelles Universelles. Cette PIERRE CUBIQUE DE YESOD est le Sexe. Indiscutablement, la Région de Yesod est (comme nous l’avons déjà dit) le Monde Éthérique. Ainsi donc, Netzah, Hod et Yesod constituent le « Triangle Magique ».

Nous nous trouvons ici, dans le MONDE PHYSIQUE, dans la Séphiroth tombée, dans MALKUTH. Nous sommes ici : nous étudions, nous nous préparons, nous travaillons, mais Malkuth n’est pas seulement le Monde Physique. Rappelons-nous qu’à l’intérieur de la Terre, dans les INFRADIMENSIONS, se trouvent les KLIPHOS, et ceux-ci appartiennent à Malkuth.

Il existe Neuf Infradimensions savamment symbolisées par Dante dans « La Divine Comédie » ; dans ces Neuf Infradimensions involuent différents êtres humains. Beaucoup entrent au Royaume des Kliphos (à cause de leur perversité exagérée) avant d’avoir terminé leur cycle de manifestation, mais il y en a d’autres qui entrent au Royaume des Kliphos parce que leur temps s’est achevé.

Il a été dit (et c’est vrai) qu’à chacun de nous sont assignées 108 EXISTENCES, que lorsque le Cycle de Manifestation est réalisé ou accompli, NOUS DESCENDONS DANS LE MONDE DES KLIPHOS, même si nous ne sommes pas mauvais, ni pervers.

Je connais par ici quelqu’un, dont je ne mentionnerai pas le nom, qui vit toujours sur la surface de la Terre, dont les yeux reflètent encore la douce lumière du jour. C’est un bon fils et il étudie la médecine ; ses parents l’aiment. Il y a peu de temps, il a eu un accident de la route, il fut renversé par une automobile ; il me vint alors à l’esprit de faire des recherches sur lui dans les Régions du Monde Invisible. Il est certain que je le trouvai (et je le dis au nom de la vérité) non pas dans les Zones Supérieures du Monde Tridimensionnel, mais dans le monde des Kliphos, dans la Première Sphère que nous poumons appeler « Sublunaire », dans le Premier Cercle Dantesque.

– Comment ? Me diriez-vous – s’il vit encore !

Oui, c’est certain, mais il a atteint les 108 existences et, bien qu’il soit un bon fils, un bon citoyen, son cycle de manifestation est terminé et puisque dans aucune de ses existences passées, il n’a fait quoi que ce soit pour sa propre Autoréalisation, la Roue a tourné (la Roue du Samsara) et maintenant il involue dans le Royaume Minéral submergé.

Je connais une autre personne (une dame) ; elle vit encore sur la surface de la Terre, mais elle demeure déjà dans le Troisième Cercle Dantesque. Évidemment, elle a abusé de l’Énergie Créatrice du Troisième Logos et a suivi le Chemin Noir. Lorsqu’elle se désincarnera, elle continuera sa vie dans cette région, dans le Troisième Cercle.

Une autre est dans le Cinquième Cercle, mais elle est déjà désincarnée ; et il existe des créatures si perverses qu’en laissant leur corps elles pénètrent immédiatement dans le Neuvième Cercle.

Que dirions-nous de ces extorqueurs, de ces assassins qui ravissent des personnes et qui prennent ensuite leur rançon et même les assassinent, comme nous le lisons dans les journaux que la presse nous a fournis et continue à nous fournir dans tous les pays du monde ? Les monstres de cette espèce sont indiscutablement des candidats pour le Neuvième Cercle.

Serait-il possible qu’au travers des naissances successives (ce sur quoi ont tant insisté les membres des différentes Institutions Pseudo-Ésotériques et Pseudo-Occultistes), les créatures évoluent jusqu’à la Libération Finale ? Bien sûr que non ! Car il est démontré (et les faits parlent d’eux-mêmes) qu’au lieu d’évoluer, nous avons involué.

Si vous jetez un coup d’œil sur le panorama actuel de l’humanité, vous pouvez remarquer cela dans ces millions d’êtres qui peuplent la surface de la Terre. Ces multitudes sont-elles, par hasard, pures et belles ? Ces êtres sont-ils les innocents de l’antique Arcadie ? Sont-ils ceux qui adoraient le Soleil et les Esprits du Matin, à l’époque où notre Terre était belle dans toute sa splendeur ? Croyez-vous que ceux qui vivent maintenant pourraient entrer dans l’Éden ? Où sont les perfections de tous ces millions d’êtres ? Nous ne les avons pas trouvées, n’est-ce pas ? Est-ce là « l’évolution » ? En réalité, on a involué.

Je ne sais pas sur quoi se basent les fanatiques du DOGME DE L’ÉVOLUTION pour assurer que tout est en train de progresser, alors que l’être humain a tout perdu : ses sens ont dégénéré, il est devenu monstrueux, horrible ; alors que nous ne sommes pas à cette époque où des rivières d’eau pure de vie jaillissaient lait et miel ; nous ne sommes pas à l’époque où la lyre d’Orphée résonnait dans tous les lieux de l’univers ; nous ne sommes pas au temps où nous rendions un culte aux Dieux Saints. Dans les rues, nous voyons des gens apparemment très innocents, comme ceux du Jardin d’Éden (que d’ingénus n’est-ce pas ?), et qui se tiennent par la main (avec quelle affection !) avec une apparente innocence, mais si nous allons voir au fond de tout cela, que de fornications, que de perversités ! Le monde est ainsi de partout !

Ainsi, le Dogme de l’Évolution s’avère faux ; assurer que nous sommes tous en train d’évoluer pour devenir des Dieux est un mensonge, car les faits démontrent le contraire.

Où sont, en ce moment, les Pyramides avec leurs Mystères Grandioses ? Oui, elles sont là à Teotihuacan : mortes et froides ! Où sont les Pyramides d’Égypte avec leurs Hiérophantes ? Ces tas de pierres sont là, brûlés par le soleil, supportant le poids des siècles ! Mais leurs Hiérophantes, que sont-ils devenus ? Maintenant ils sont là, en train de déambuler, tombés, échoués dans la boue de la terre.

Il y a quelques jours, je dus faire une précieuse investigation qui m’a laissé perplexe : nous avons beaucoup parlé ici de SAINT JACQUES, le Béni Patron du Grand Œuvre ; l’Épître Universelle du grand Apôtre est ici, elle est encore debout, mais quelque chose me laissa perplexe : je suis allé dans les Mondes de Conscience Cosmique et, dans cette Région de la Séphiroth de Hod, je voulus savoir quelque chose.

Je découvris que l’une de ses existences antérieures n’a été rien moins que l’un de ces fameux « HUIRACOCHAS ». Mais voyez quelle différence, n’est-ce pas ? Le saint Jacques de la Terre Sainte apparaît en Espagne et, beaucoup plus tard, dans un autre endroit. C’était un Immortel, c’est évident. Mais si tout en était resté là, il n’y aurait rien de surprenant. Ce n’est pas cela qui fut grave, mais c’est qu’il TOMBA et perdit aussi l’Immortalité de son véhicule. Mais que LE BÉNI PATRON DU GRAND ŒUVRE TOMBE ? Impossible ! Dirons-nous ; mais il est tombé et il vit maintenant par ici ; en ce moment, il est au Brésil ; il est dans notre Mouvement Gnostique et il est en train de travailler pour l’humanité, il s’efforce, en effet, de se racheter une nouvelle fois. Mais, vous voyez : les Immortels tombent aussi !

En général, mes chers frères, à notre époque, tout est ténèbres profondes : Anges chutés, Sanctuaires profanés, Initiés vaincus, douleur, amertume.

Peut-on dire que cela est Évolution ? Non ! Si même les grands ont chuté, que dire de ceux qui n’ont jamais réussi à être des Hiérophantes ni rien de ce style ? Que dire de toutes ces multitudes, de tout cet ensemble bigarré de personnes qui vont et viennent par ces rues de Dieu ? Ils accomplissent leur Destin, ils terminent leur cycle de manifestation et ils vont dans le monde des Kliphos pour leur bien à eux et pour le bien de tous !

Mais quel sort nous attendrait si les perdus ne s’enfonçaient pas toujours dans le Monde des Kliphos ? Imaginez : s’il n’y avait pas de Principe Supérieur, si une Force naturelle ne désintégrait pas le soi-même, le Moi, si on lui permettait de croître, où cela nous mènerait-il ?

Heureusement, la Roue tourne sans cesse : lorsque quelqu’un ne s’est pas Autoréalisé, il descend dans les entrailles de la Terre pour son bien, parce qu’en dernière instance, ce que veut la Divinité, c’est notre bien.

Il est vrai qu’en descendant dans ces régions nous souffrons ; mais après la SECONDE MORT, nous sortons de là, purs, innocents et beaux, pour entrer dans le « Paradis » (oui, dans les Paradis Élémentaux du Monde de Yesod, du Monde Éthérique) et pour RECOMMENCER un nouveau voyage COMME DE SIMPLES ÉLÉMENTAUX, comme des Gnomes du Règne Minéral.

Comme ils sont précieux les Paradis de ces régions de la Nature ! Que c’est beau de pénétrer dans les Paradis du Monde Végétal où il y a des beautés inconcevables, de continuer ensuite comme des êtres végétaux et animaux, et de reconquérir, en dernier, l’État d’Humains purs, innocents, avec des possibilités merveilleuses !

De sorte que, bien qu’il y ait de la douleur dans ces régions, c’est pour nous libérer, c’est pour notre bien. La Miséricorde Divine est grandiose et tout mal, aussi grand soit-il, a son châtiment ; mais tout châtiment, à son tour, a sa limite, c’est-à-dire que personne ne peut payer plus que ce qu’il doit ; aussi grave que soit le délit, son châtiment a une limite.

Ainsi, bien que cette humanité soit perverse, indubitablement son châtiment aura une limite : elle se désintégrera avec la Seconde Mort dans les entrailles de la Terre, et, à la fin, les Essences libres continueront dans de nouveaux processus évolutifs grandioses, harmonieux.

Il faut comprendre tout cela, mes chers frères, en nous rendant conscients de ce que sont les Séphiroths, de ce que sont les Kliphos, de ce qu’est l’Évolution, de ce qu’est l’Involution.

Celui qui tente véritablement de passer au-delà de tous ces processus évolutifs et involutifs des Séphiroths doit se placer sur le SENTIER DU MILIEU, sur l’OCTUPLE SENTIER, sur le Chemin Étroit qui nous mène vers la Libération Finale, car les Séphiroths ont une Évolution et une Involution.

Au commencement, tout se trouve à l’intérieur du Logos, à l’intérieur de l’Ancien des Jours. Dans le Monde d’Aziluth, le Logos manie tout directement, mais lorsque le Logos se dédouble en toutes ces Séphiroths, lorsqu’il produit toutes ces Séphiroths, tout change : elles tombent dans le Monde de la Manifestation, jusqu’au Monde Physique. Mais, qu’entend-on par cela et qu’est-ce que le « MONDE d’Aziluth ? ». Le « MONDE D’AZILUTH » est le « Monde des SPLENDEURS », le « Monde de la COURONNE SÉPHIROTIQUES », le « Monde de la GRANDE FÉLICITÉ ».

Qu’est-ce que le « MONDE DE BRIAH » ? C’est le « MONDE DE L’ESPRIT ». C’est là que se trouve l’Atman-Bouddhi-Manas de la Théosophie Orientale ou le Chesed, Geburah et Tiphereth de la Kabbale hébraïque. De sorte que ces quatre mondes : Aziluth, Briah, Yetzirah et Assiah se déroulent intelligemment. Quel est le Monde le plus grandiose ? C’est, je le répète, le Monde d’Aziluth.

Et qu’est-ce que « YETZIRAH ? ». En Yetzirah nous trouvons le MONDE MENTAL et le MONDE ASTRAL. Et enfin nous trouvons le « MONDE DE ASSIAH » : c’est le MONDE PHYSIQUE avec ses Régions Submergées ou Demeures des KLIPHOS.

Mais, au début, toutes ces émanations se trouvent dans l’Ancien des Jours, dans la Bonté des Bontés ; tout vient de lui. Le Logos manie directement toutes les Séphiroths (directement, je répète), car déjà dans le monde suivant, dans le monde de Briah, il se manifeste par le biais des Hiérarchies Divines ; c’est pareil dans le Monde de Yetzirah et dans le Monde d’Assiah, c’est à dire le Monde Physique : il se manifeste à travers les chakras de la planète Terre, les Signes Zodiacaux, les planètes du système solaire et même à travers les Tattvas ou Vibrations. Lui seul peut agir directement, sans intermédiaires, dirons-nous, dans le Monde d’Atman.

Il est intéressant de savoir à propos de MALKUTH, ce Monde Physique dans lequel nous vivons (qui est une SEPHIROTH TOMBÉE), qu’un jour, il fût précisément dans l’Ancien des Jours et qu’il finit, par émanation, par prendre la forme qu’il a en ce moment (c’est merveilleux !) et qu’enfin un jour viendra où ce Malkuth passera par des transformations successives jusqu’à ce qu’il retourne à la source originelle, à la Région de Kether ou de l’Ancien des Jours.

Ainsi, les Dix Séphiroths involuent et évoluent ; cependant, le plus intéressant dans les Séphiroths, ce n’est pas leurs involutions, ni leurs évolutions, mais leurs RÉVOLUTIONS. On peut faire la révolution des Séphiroths en soi-même, ici et maintenant, en foulant le Sentier du Fil du Rasoir qui doit nous conduire jusqu’à l’Autoréalisation Intime de l’Être.

En tous cas, n’oubliez pas que, de l’union grandiose de SHIVA ET SHAKTI, c’est-à-dire de notre PÈRE qui est en secret et de notre DIVINE MÈRE dans la Pierre Cubique de Yesod, il advient quelque chose d’extraordinaire. Je me réfère à la Séphiroth DAATH, qui n’est autre que la CONNAISSANCE TANTRIQUE. Il nous faut utiliser cette Connaissance ; il nous faut réaliser en nous cette Connaissance, car c’est au moyen du Tantrisme que nous obtiendrons l’ASCENSION DU FEU SACRÉ dans l’épine dorsale. C’est au moyen de la Connaissance Tantrique, c’est-à-dire au moyen de la Séphiroth Daath, qu’un jour nous pourrons nous transformer de nouveau en l’Ancien des Jours, être nous-mêmes l’Ancien des Jours. En un mot, il nous faut INTÉGRER les DIX SEPHIROTHS à l’intérieur de nous, ici et maintenant. Elles sont à l’intérieur de nous, mais nous devons les intégrer pour nous convertir en Dieux.

Une fois cela fait, nous aurons le droit de frapper à la PORTE ONZE, mais avant, nous devons absolument nous être intégrés. Une fois intégrés et parfaits, nous pourrons frapper à cette porte de prodiges et elle s’ouvrira (en elle se trouve le Troisième Aspect du Grand Absolu). En suivant ces développements cosmiques, nous pourrons arriver un jour à frapper à la PORTE DOUZE qui est celle de l’AÏN-SOPH ; et enfin, heureux celui qui réussit à frapper à la PORTE TREIZE, celle de l’AÏN, car celui-ci se convertira en un SAT-KUN, vive manifestation de l’Absolu, ici et maintenant, en un Dieu au-delà du Bien et du Mal. Rappelez-vous, mes chers frères, que le NOMBRE TREIZE EST SAINT. Jésus et ses douze disciples formèrent treize personnes, un groupe de treize personnes. Ils étaient aussi treize dans le Conseil des Anciens qui gouvernaient la terre bénie d’Anahuac ; le Calendrier Aztèque est basé sur le treize.

On nous a dit, dans « La Doctrine Secrète de l’Anahuac », qu’il existe Treize Cieux et cela nous invite à réfléchir. Les Mondes qui s’accordent avec les Treize Séphiroths sont treize, car l’Ancien des Jours, la « Bonté des Bontés », la dixième des Séphiroths, n’est pas tout : elle vient d’une Séphiroth Supérieure, qui est la Onzième ; la Onzième, à son tour, vient de la Douzième et la Douzième vient de la Treizième.

Il y a Treize Cieux, Treize Mondes. Notre système solaire a treize planètes ; je peux vous les énumérer : Terre, un ; Mercure, deux ; Vénus, trois ; Soleil, quatre ; Mars, cinq ; Jupiter, six ; Saturne, sept ; Uranus, huit ; Neptune, neuf ; Pluton, dix ; Vulcain, onze ; Perséphone, douze ; et Clarion, treize. Ces Treize Mondes caractérisent les Treize Séphiroths qui forment les Treize Cieux de la Sagesse Nahuatl. Ainsi, mes chers frères, il est vital d’autoréaliser, à l’intérieur de nous, toutes les Séphiroths de la Kabbale, si nous voulons nous convertir en Dieux. Toute la Doctrine que nous enseignons ici conduit à cela.

C’est ici que se termine maintenant notre conférence de ce soir. Cependant, je suis disposé à répondre aux questions que les frères aimeraient poser en relation avec ce thème. Si vous voulez poser des questions, allez-y.

Question. En vous écoutant, Vénérable Maître, je me rappelle d’une conférence d’une personne des États-Unis qui se faisait appeler « Swami ». Voudriez-vous nous expliquer l’origine de ce mot « Swami » en rapport avec le thème des Séphiroths ?

Maitre. Bien, indiscutablement, mes chers frères, on a beaucoup abusé de ces termes sanscrits. Le terme « SWAMI », par exemple, est très exigeant. SWAN, CHOAN ou YOAN est très sacré. Le CYGNE (Choan ou Swan) est le TROISIÈME LOGOS ; le Cygne serait celui qui est ressuscité en lui-même. Lorsque le Cygne, l’Oiseau Phénix, ressuscite de ses propres cendres, lorsque notre Roi se lève de son Sépulcre en verre et vient ici, dans le monde, pour voir avec les yeux de chair et toucher les choses physiques, il est, sans nul doute, un Swami ; mais accommoder ce titre ainsi, capricieusement, « comme ça », l’utiliser comme on l’utilise tant en Inde et même dans le Monde Occidental, c’est un blasphème, une profanation, une insulte au Troisième Logos.

C’est la même chose pour des termes comme celui de « SARAJRU ». Comprenez par « Sarajru » celui qui a frappé et qui est entré dans la SALLE 13, c’est-à-dire la manifestation la plus digne de foi de l’Absolu en un corps humain : Un Dieu, un Jésus de Nazareth. Que quelqu’un, peu importe qui (je ne vise pas une personne déterminée, car ce n’est pas bien de nommer quelqu’un), par simple caprice, se fasse appeler ainsi « Sarajru » ? C’est un délit, car aucun de nous n’est digne de nettoyer ne serait-ce que la poussière des chaussures d’un Sarajru. Nous, devant un Sarajru, nous ne sommes rien de plus que des vers de la boue de la terre, mais en ces temps de crise mondiale et de banqueroute de tous les principes moraux, on profane les noms les plus sacrés. C’est ainsi ! Y a-t-il une autre question, mes chers frères ?

Question. Le père se dédouble en la Divine Mère, mais, selon votre explication, Binah aussi, le Troisième Logos, fait sortir de lui sa Divine Épouse. Alors, je ne comprends pas, Maître.

Maitre. C’est un point très abstrait avec lequel se sont embrouillés, pour ainsi dire, beaucoup d’étudiants de tous les temps, de toutes les époques. Ces TRIMURTIS sont super difficiles pour le Mental et c’est seulement à l’aide de beaucoup d’Intuition et d’Expérience Mystique Directe que l’on peut véritablement les comprendre.

Il y a différentes Trimurtis. Par exemple, celle du Père, du Fils et de l’Esprit Saint, ou en termes sanscrits : Brahma, Vishnu et Shiva ; c’est une Trimurti, et toutes les Trimurtis sont les mêmes et sont différentes. Il faut beaucoup d’intuition et beaucoup d’expériences directes pour ne pas les confondre. Il est indubitable que le Premier Triangle est le Logoïque, tout comme le Triangle Éthique est le Second et le Triangle Magique est le Troisième. Le Triangle Logoïque : Père, Fils et Esprit Saint, est indivisible, est unitaire, intègre. Ainsi, il n’est pas nécessaire de tant le subdiviser. Père, Fils et Esprit Saint s’appellent en général uniquement « PÈRE », et ainsi je le précise : « PÈRE », et c’est tout !

Ce Père (si nous disons ainsi, dans le fond, nous ne sommes pas en train de mentir, nous sommes en train de dire une grande vérité) se dédouble lui-même en la Shakti, et des deux résulte le Fils, l’Esprit Divin de tout homme qui vient au monde. Cet Esprit Divin est le Fils de son Épouse ; elle le conçoit par œuvre et grâce de son Époux, le Troisième Logos.

Maintenant, lorsque nous arriverons à incarner totalement en nous l’Esprit Divin, qu’il naîtra complètement en nous, nous comprendrons les Trimurtis. Je ne sais pas où est la difficulté ; je ne vois donc pas comment il peut y avoir confusion, car c’est clair. La question est de ne pas tant diviser, ni subdiviser le Premier Triangle, car Père, Fils et Esprit Saint sont un seul, intègre, unitotal, et, en général, on l’appelle « Père ». On appelle le Second Triangle « Triangle Éthique », avec un point focal qui a été étudié par tous les Kabbalistes, qui n’est rien moins que la Séphiroth Tiphereth, l’Âme Humaine, le Sauveur, le Christ en nous.

Et le Troisième est le Triangle Magique, formé de Netzah, Hod et Yesod. Netzah est le Mental, Hod est l’Astral et Yesod est le Sexe. Ce Triangle a un centre de gravité basique qui est Yesod, la Pierre Cubique, le Sexe. Ainsi, c’est dans cette Pierre que se trouvent Shiva et Shakti ; ils s’unissent dans la Région du Sexe, dans la Neuvième Sphère, et, de cette union, résulte Daath, la Connaissance Tantrique, grâce à laquelle nous pouvons faire monter le Feu Sacré par l’épine dorsale pour nous convertir en Maîtres. Et Malkuth est une Séphiroth tombée (nous le savons bien), c’est le Monde Physique. De sorte que si nous faisons alors appel à chacun des aspects du Triangle Logoïque Supérieur qui sont là-haut : Père, Fils et Esprit Saint, on peut les appeler ainsi, mais il n’est pas bon de trop les schématiser, car, en fin de compte, le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont intègres, unitotaux. Le Premier Triangle est indivisible et, en général, on l’appelle « le Père ». Que la Troisième Séphiroth, Binah, se dédouble en la Shakti Potentielle ? C’est vrai, c’est son Épouse, mais ce Binah avec Chokmah et Kether, tous ensembles, c’est le même Père, l’Époux de la Mère Divine. Y a-t-il une autre question ? Tu peux demander, mon frère.

Question. Les personnes qui vivent encore dans la Région Tridimensionnelle mais qui sont déjà dans les Mondes Infernaux, vont-elles au Premier Cercle, pour ensuite descendre aux suivants, ou vont-elles directement au Cinquième, au Neuvième ou à un autre ?

Maitre. Bon, on ENTRE DIRECTEMENT DANS LA RÉGION AVEC LAQUELLE ON EST LE PLUS EN AFFINITÉS. Je connais une certaine dame, dont je ne mentionnerai pas le nom, qui a même bon cœur, mais qui a accompli ses 108 Existences et qui se trouve, en ce moment, dans la Première Région, dans la Région Sublunaire, la Première Infradimension ou Premier Cercle Dantesque.

Elle aime, naturellement, les choses du monde et s’identifie, bien sûr, avec ce cercle, étant donné qu’elle a là-bas une vie très semblable à celle qui existe ici, dans ce Monde Physique. Je connais un autre cas très différent, de quelqu’un qui est très colérique, qui a tendance à se battre à tout moment, qui a fait de l’argent sa religion et qui n’aspire à aucun Principe Spirituel.

Celui-ci se trouve actuellement dans la Cinquième Région, Submartienne ou Inframartienne, dans le Cinquième Cercle Dantesque. Ainsi, il y en a d’autres qui sont si pervers qu’ils pénètrent d’un seul coup dans le Neuvième Cercle (ce sont les pervers). Je n’ai pas réussi à bien spécifier ce détail dans mon livre « Oui, il y a l’Enfer, Oui, il y a le Diable, Oui, il y a le Karma », mais dans une seconde édition qui sortira de ce livre, j’amplifierai ce détail qui est assez important. Bon, y a-t-il une autre question ?

Question. Maître, les pervers sont dans le Neuvième Cercle Dantesque, mais comme c’est là-bas que l’Égo se convertit en poussière cosmique, le Moi de chacun d’entre-eux doit-il aussi descendre de Sphère en Sphère, comme celui des autres « Âmes perdues » ?

Maitre. Bien, en accord avec la Loi de la Gravitation des Mondes, nous savons que tout descend vers le centre de gravité de quelque chose, que tout tombe jusqu’au centre même de la Terre. De sorte que si quelqu’un, par exemple, entre au Premier Cercle Dantesque, il descendra peu à peu, de Sphère en Sphère, jusqu’à atteindre le Neuvième, et c’est dans le Neuvième Cercle qu’on se convertit en poussière cosmique, que l’on passe par la Seconde Mort dont nous parle « l’Apocalypse » de saint Jean. Indiscutablement, dans le Huitième Cercle, commencent déjà les processus les plus graves de destruction de l’Égo. Il y a un miracle qui est étonnant : on nous a dit que « le diable a une queue » et il faut savoir comprendre cela. L’abominable ORGANE KUNDARTISSEUR est assurément le Feu précipité depuis le coccyx jusque dans les Enfers Atomiques de l’homme ; mais, lorsque nous analysons ce type de « Fohat », nous découvrons quelque chose d’étonnant ; c’est que la Divine Mère, dans le monde souterrain, se polarise négativement (c’est épouvantable !), elle se manifeste dans la fameuse « QUEUE DES DÉMONS » et dans le Huitième Cercle. Voyez « la Divine Comédie », vous y trouverez de la documentation. Ce « SERPENT » qui forme la queue des Démons engloutit l’entité perdue, il en fait un banquet, IL LA DÉVORE POUR DÉTRUIRE L’EGO, pour le réduire en poussière, et il le détruit complètement dans le Neuvième Cercle ; là-bas, ont lieu les dits processus de la destruction totale. Et pour quelle raison le détruit-il totalement ? Pour que l’Essence, le fils, sorte de là-bas. C’est la forme qu’elle prend pour sauver ses créatures. Une autre question ?

Question. Est-il possible que l’une de ces entités absolument perverses puisse encore se révolutionner, même dans le Neuvième Cercle ?

Maitre. La qualifier « d’absolument perverse » est plutôt grave, n’est-ce pas ? Sans doute, si nous disons « absolu » de manière relative, oui ! Il y a des gens si pervers qu’ils n’ont pas même un atome d’Essence ; c’est évident. Mais que les pervers puissent se révolutionner ? Non, ils n’en sont pas capables, car il s’avère que plus on est fort dans le Mal, plus on est faible aussi à l’intérieur de la Terre. Là-bas, ils involuent ou, en d’autres termes, ils marchent en arrière ; là-bas, les progrès sont à l’envers.

Un homme, par exemple, dans les Régions Submergées, à mesure qu’il va descendre de plus en plus, il va devenir de plus en plus faible, et lorsqu’il arrive à l’INITIATION 13, il passe par la Seconde Mort, il cesse d’exister en tant que Démon ; l’Essence se retrouve libre.

N’oublions pas que, dans l’Abîme, la Vérité se déguise de Ténèbres. S’il est bien certain que dans les Mondes Supérieurs existent les Initiations de la Fraternité Universelle Blanche, il n’est pas moins certain que dans les Mondes Infernaux existent les Initiations de la Fraternité Noire. Celui qui arrive, par exemple, à l’Initiation 13 dans les entrailles de la Terre, il se désintègre, il redevient poussière. À mesure qu’il tombe, ce sujet devient de plus en plus faible. Bien plus : il ne veut pas progresser.