Les Germes de l’Homme Solaire

LES GERMES DE L’HOMME SOLAIRE

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Frères gnostiques, nous allons maintenant étudier ce qui est en relation avec l’être humain.

Il y a quelque temps, au Tibet Oriental, dans le Monastère du DALAÏ LAMA, je dus « faire la queue » avec quelques moines dans le but d’avoir une entrevue personnelle avec ledit Maître. Comme il y avait beaucoup de moines qui voulaient s’entretenir avec le Dalaï, j’allais devoir évidemment faire preuve de patience et c’est ainsi que je procédai. Mais en vérité, je peux vous dire, mes frères, qu’il ne me fut pas nécessaire d’attendre longtemps ; le Dalaï me prit à part et, bien sûr, il s’occupa de moi en premier (je veux me référer expressément, non à l’actuel Dalaï Lama, qui est réfugié dans le Nord de l’Inde, mais à son prédécesseur le Treizième).

Bien sûr, il n’est pas superflu de vous dire que certains moines chuchotaient entre eux en disant : « Nous aussi, nous sommes des Hommes ; comment est-ce possible qu’on fasse passer celui-ci avant nous ? ». J’arrivai à percevoir leurs paroles et le Dalaï aussi, et je lui fis ce commentaire :

– Ces moines croient qu’ils sont des Hommes, mais tu sais très bien que les HOMMES SOLAIRES sont les Bouddhas. Le Dalaï me dit en souriant :

– Oui, c’est sûr, mais il faut se taire ; nous ne devons rien leur dire.

Dans le patio du Monastère, nous avons parlé de beaucoup de choses importantes avec ce grand Maître.

Beaucoup d’années ont passé depuis cette époque et maintenant, ici avec vous, je ne peux moins faire que me souvenir de cet événement.

La dénomination « Homme » est plutôt grave. Il me vient en mémoire le cas de ce DIOGÈNE de la Grèce antique, qui s’en fut en plein jour dans les rues d’Athènes, avec une lampe allumée, à la recherche d’un Homme ; mais il ne le trouva pas. Il entra dans les maisons des plus grands philosophes mais il ne le trouva pas ; il rendit visite aux grands scientifiques et ne trouva pas d’Homme ; chez les éminences, chez les politiciens, etc., nulle part, il ne trouva l’Homme.

– Que cherches-tu, Diogène ? Lui demandait-on ; et il répondait :

– Je cherche un Homme !

– Mais les rues d’Athènes sont pleines d’hommes ; alors que cherches-tu ? Et Diogène répondait :

– Ce ne sont pas des Hommes, ce sont des bêtes : ils mangent, ils dorment, ils vivent comme des bêtes.

Assurément, Diogène ne trouva d’Homme nulle part dans Athènes.

Maintenant, il convient que tous ceux qui sont ici présents réfléchissent un instant : l’Homme existe-t-il réellement ? Êtes-vous sûrs d’être parvenus à l’état humain ? Vous sentez-vous des Hommes ? Ce sont des interrogations énigmatiques, difficiles. Où sommes-nous, par hasard, plus sages que Diogène Laërce, l’insigne orateur, philosophe de la Grèce antique ?

Au nom de la vérité, nous devons dire qu’il y a bien des Hommes sur la face de la Terre, mais qu’on peut les compter sur les doigts de la main. Je connais un groupe d’Hommes ; il s’agit d’UN CERCLE ÉSOTÉRIQUE DIVIN ; ils sont tous immortels. Leur âge est indéchiffrable ; chacun d’entre eux a un âge qui dépasse les mille, deux mille ou trois mille ans. Parmi eux, je connais deux dames de race blanche, celtique ; elles restent jeunes et remplies d’une beauté extraordinaire. Ce sont des Hommes, je les connais et j’en donne témoignage, ici, devant vous ; des Hommes en chair et en os ; des Hommes au sens le plus complet du terme.

Je connais le COMTE DE SAINT GERMAIN ; cet Homme sait transmuter le plomb en or et, en vivifiant le charbon, il peut créer des diamants de la meilleure qualité. Le Comte de Saint Germain est bien connu dans toute l’histoire du monde ; son nom sacré nous rappelle l’Égypte des Pharaons.

Évidemment, Saint Germain joua un rôle en Europe, aux XVe, XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles et même jusqu’au XIXe siècle. Je le connais. Au début du XXe siècle, il disparut d’Europe et se rendit en Himalaya. Il revint en Europe en 1939, précisément lorsque se déclencha la Seconde Guerre Mondiale. Je le connais, je me suis entretenu avec lui personnellement dans une tranchée en Autriche.

– Aujourd’hui, m’a-t-il dit, nous devons travailler de bas en haut ; auparavant, nous travaillions de haut en bas.

C’est ainsi ; le grand Maître retourna au Tibet Oriental ; c’est là qu’il se trouve, c’est là qu’il vit dans un Monastère secret et il retournera une nouvelle fois en Europe en 1999. C’est un Homme et il doit revenir à cette époque, car il est écrit que cette année-là il y aura un événement extraordinaire.

Il est évident qu’en 1999 il y aura une grande éclipse et que celle-ci amènera de terribles conséquences. Le grand Astrologue NOSTRADAMUS assure qu’HERCOLUBUS (ce géant de l’espace, six fois plus grand que Jupiter) traversera un angle du système solaire, pendant l’année 1999.

Nostradamus met une grande emphase pour dire que : « la Terre sera alors sortie de son orbite » et que « il y aura une grande obscurité » ; « Hercolubus sera vu en plein jour » et « il ressemblera à un second Soleil, éclipsant ce Soleil qui nous éclaire et nous donne la vie ».

Ainsi parle Nostradamus. Évidemment, Hercolubus entraînera LA RÉVOLUTION TOTALE DES AXES DE LA TERRE : les pôles deviendront l’Équateur et l’Équateur deviendra les Pôles. Lorsque cela aura lieu, le feu (annoncé par tous les Prophètes depuis les temps anciens) se répandra partout, depuis les régions du Septentrion, et l’eau changera de lit ; alors, ces continents disparaîtront au fond des océans.

Vous tous, vous avez ici, sur la surface de la Terre, sur l’épiderme de ce monde, de très beaux édifices, de somptueuses résidences, des avions supersoniques, des sous-marins atomiques, des navires rapides qui traversent l’océan, etc., mais en vérité, je vous le dis mes frères, ce que vous avez ne vous servira à rien, car tout disparaîtra avec la GRANDE CATASTROPHE et « de Babylone la Grande, la mère de toutes les fornications et abominations de la Terre, il ne restera pas pierre sur pierre ».

Saint Germain, avant de se séparer de ses amis, au siècle passé, dit : « Je vais à Londres pour perfectionner mon invention ». Il se référait, à cette époque, aux bateaux à vapeur et aux chemins de fer. Et il dit aussi : « Les saisons changeront ; surtout le Printemps et l’Été ; ce seront les premières qui devront passer par quelques transformations ».

Et nous sommes en train de le voir : les climats se sont modifiés ; en ce moment, la Terre est en pleine agonie et ceci, personne ne peut le nier. L’humanité s’est précipitée sur le chemin de l’involution et de la dégénérescence totale et, indiscutablement, elle est amplement mûre pour le KARMA FINAL.

Saint Germain est venu accompagner l’humanité il y a bien longtemps et il reviendra pour le point critique de 1999. De grands événements approchent : partout, il y aura des guerres et des révolutions. Dans les dix années qui viennent, vous verrez bains de sang, beuveries et révolutions.

Pour continuer plus avant, je dois vous dire que l’Homme Véritable n’existe pas encore ; les quelques Hommes qui sont sur la face de la Terre comme le COMTE DE SAINT GERMAIN, CAGLIOSTRO, RAYMOND LULLE ou NICOLAS FLAMEL forment un cercle ésotérique à part.

Qu’est-ce qui existe alors ? Le « bipède tricérébré » ou « tricentré », erronément appelé « homme ». Cela veut dire que nous n’avons pas encore compris l’Homme.

Il est grave de savoir que tous ceux qui sont ici présents croient être des Hommes (et dans la terminologie « Homme », j’inclus aussi, naturellement, leurs compagnes, les femmes). Réellement, et bien que cela vous blesse, je dois être un peu cruel : vous n’êtes pas encore parvenus à l’état humain ; vous êtes des « humanoïdes intellectuels » ; en d’autres termes – et ne vous offensez pas, s’il vous plait – des « mammifères rationnels ».

Et de la même façon que dans la chrysalide se forme le papillon, ainsi dans « l’humanoïde » peut aussi se former l’Homme. Mais pour que l’Homme se forme, pour que l’Homme naisse dans « l’humanoïde », il faut que se développent LES GERMES DE L’HOMME dans chaque « humanoïde ». FRIEDRICH NIETZSCHE commet une erreur très grave en nous parlant du Surhomme. Il dit dans son œuvre « Ainsi parlait Zarathoustra » : « L’heure du Surhomme est arrivée. L’Homme est, pour le Surhomme, ce qu’est l’animal pour l’Homme : une douloureuse honte, un éclat de rire, un sarcasme, et rien d’autre ».

Ô combien Nietzsche se trompait en cela : en nous parlant du Surhomme, alors que l’Homme n’est même pas encore né !

HITLER suivit Nietzsche « au pied de la lettre » ; la mystique de l’Allemagne d’alors était celle de Nietzsche. À cette époque, n’importe quel policier, n’importe quel soldat se sentait un Surhomme. Nietzsche commit une grave erreur en parlant du Surhomme en ces termes. Il n’y a pas de doute que cette mystique servit de fondement à la Seconde Guerre Mondiale. Nous sommes à une époque où nous devons être analytiques et réfléchir profondément. Si nous croyons être déjà des Hommes, nous nous trompons beaucoup. Pour être des Hommes, il faut posséder un corps astral, un corps mental et un corps causal, en plus du corps physique.

Lorsque nous examinons minutieusement « l’humanoïde », nous voyons qu’il a une ASSISE VITALE, un LINGA SARIRA (comme disent les hindous) qui sert de fondement à la mécanique de la cellule vivante, mais qu’il ne possède pas les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être.

Mais au-delà du corps physique et vital, l’unique chose qui existe dans « l’humanoïde », c’est l’ESSENCE. C’est la chose la plus digne, la plus décente, que nous possédons en nous. Mais l’Essence se trouve emprisonnée, emboutie, embouteillée dans les divers « éléments » qui constituent l’Égo, le moi-même, le soi-même, le Moi.

Si nous plaçons un « humanoïde » et un Homme face à face, ils se ressemblent par les traits de leurs physionomies, mais si nous observons leur conduite, nous verrons qu’ils sont différents. Ainsi donc, il est douloureux de dire ce que je suis en train de dire, mais c’est la vérité : on ne confond pas « l’humanoïde intellectuel » avec l’Homme.

La Doctrine Secrète de l’Anahuac dit que « les Dieux créèrent les hommes en bois et, après les avoir créés, ils les firent fusionner avec la Divinité ». Mais elle ajoute ensuite : « Tous les hommes ne réussirent pas à fusionner avec la Divinité » ; c’est grave.

Nous avons besoin de créer un corps astral, nous avons besoin de créer un corps mental et nous avons besoin de créer le corps de la Volonté Consciente. On sait qu’on a un CORPS ASTRAL, lorsqu’on peut l’utiliser. On sait qu’on a des mains, car on peut les utiliser ; on sait qu’on a des pieds, car on peut marcher avec eux ; ainsi, on sait également qu’on a un corps astral, car on peut entrer et sortir de son corps physique à volonté, pour voyager à travers l’espace infini.

On sait qu’on a un CORPS MENTAL, car on peut aussi l’utiliser à volonté, car on peut, avec ce corps, voyager dans le Monde du Mental, se rendre dans d’autres planètes du système solaire ou de la galaxie, entrer dans les temples sacrés de l’Entendement Universel et acquérir, grâce à ce corps, des connaissances transcendantales.

On sait qu’on a le CORPS DE LA VOLONTÉ CONSCIENTE, car on peut alors, avec ce véhicule, vivre dans le Monde Causal. Évidemment, l’Homme véritable est l’HOMME CAUSAL.

Lorsqu’on a créé un corps astral, lorsqu’on s’est donné le luxe de fabriquer le corps du Mental, lorsqu’on s’est donné le luxe de fabriquer, pour son usage personnel, le corps de la Volonté Consciente, on reçoit alors, à l’intérieur, les PRINCIPES ANIMIQUES ET SPIRITUELS et on se convertit en Homme. L’Homme véritable est le ROI DE LA CRÉATION.

Souvenez-vous, il y a quelque temps, du grand événement de New York : la fameuse « panne ». Tout New York resta alors dans les ténèbres ; de partout il y eut d’innombrables désordres. On fit des recherches avec tous les systèmes techniques actuels pour découvrir d’où provenait la « panne », mais tout fut inutile : New York resta dans les ténèbres pendant une heure.

Des avions de la Force Aérienne des États-Unis se lancèrent contre certains vaisseaux cosmiques qu’ils avaient vus (pas plus de deux). L’un d’entre eux s’en alla vers l’inaltérable infini ; l’autre se posa sur une tour de contrôle et ce fut la « panne ».

« Voilà le talon d’Achille des États-Unis, déclarèrent les Généraux de l’État-Major, il suffit d’enlever aux États-Unis leur pouvoir électrique et leurs meilleures armes ne servent plus à rien ».

Une poignée d’Hommes (peut-être trois ou quatre), pilotant un vaisseau cosmique, plongea les États-Unis d’Amérique du Nord dans les ténèbres. Rien d’autre qu’une petite poignée d’Hommes, je le répète.

On prit des photographies qui confirmèrent que c’était bien des vaisseaux cosmiques qui avaient fait irruption dans le ciel des États-Unis. C’est alors qu’on prit au sérieux cette affaire de vaisseaux cosmiques ; c’est alors qu’on créa vraiment un Département d’État pour faire des recherches dans ce domaine.

Ainsi donc, ce sont eux, les Hommes. L’Homme est le Roi de la Création. Il a pouvoir sur le feu, sur l’air, sur l’eau, sur la terre. Un groupe d’Hommes, trois ou quatre, domina les États-Unis.

Mais comment quelqu’un pourrait-il s’appeler « Homme », s’il n’a pas pouvoir sur le feu, sur l’air, sur l’eau et sur la terre ? L’Homme est Roi et, s’il n’est pas Roi, il n’est pas Homme. « Mais les hommes, dit La Doctrine Secrète de l’Anahuac, ne réussirent pas tous à fusionner avec la Divinité ».

Il faut créer les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être pour nous convertir en Hommes, et ce n’est possible qu’en TRANSMUTANT LE SPERME EN ÉNERGIE SEXUELLE ; ce n’est qu’au moyen de la transmutation sexuelle qu’il est possible de faire cette création.

L’énergie sexuelle est une force très subtile, puissante ; elle a son propre système de canaux merveilleux. Lorsque cette énergie sort de ses canaux respectifs, elle peut occasionner une catastrophe. Mais si cette énergie circule par les conduits qui lui conviennent, si elle réussit à monter jusqu’au cerveau à travers ses canaux, alors par induction, elle arrive à éveiller une Troisième Force qui est surprenante. Je veux me référer, de manière emphatique, à KUNDALINI, le Serpent Igné de nos pouvoirs magiques. Celui qui éveille ce pouvoir extraordinaire peut se convertir en Homme Véritable ; celui qui éveille ce pouvoir peut se sortir d’une boîte hermétiquement fermée ; celui qui éveille ce pouvoir peut déchaîner des ouragans et faire trembler la terre ; celui qui éveille ce pouvoir peut déchaîner la foudre et le tonnerre ; celui qui éveille ce pouvoir peut se maintenir vivant durant des millions d’années, comme le Comte de Saint Germain ou comme cet autre Homme extraordinaire nommé Cagliostro.

Oui, mes frères, l’heure est venue de comprendre que dans la force sexuelle se trouve la clé de tous les pouvoirs et la clé de tous les empires. La force sexuelle est réellement une force qui peut aussi bien libérer l’être humain que l’asservir. Si on l’emploie comme il convient, si on la transmute, si on l’élève jusqu’au cerveau, elle peut nous conférer tous les pouvoirs ; mais si on la gaspille dans la fornication, dans la luxure, elle peut nous transformer en bêtes terriblement malignes.

Nous, ici présents, nous sommes réunis grâce à la force sexuelle : nos parents nous ont fourni ce corps de chair et d’os que nous avons.

C’est évidemment avec cette force que nous pouvons nous donner le luxe de créer un corps astral. C’est évidemment avec une telle force que nous pouvons nous donner le luxe de créer, pour notre usage particulier, le corps mental. C’est indiscutablement avec cette force que nous pouvons créer le corps de la Volonté Consciente ou corps causal.

Avec ce jeu de véhicules, nous pouvons recevoir, comme je l’ai déjà dit, nos Principes Éthiques et nous convertir véritablement en Hommes. Mais celui qui dépense bassement l’Énergie Créatrice ne pourra pas fabriquer les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être.

Si vous voulez arriver à connaître les plus grandes clés qui sont nécessaires pour la création des Corps Existentiels Supérieurs de l’Être, vous devez étudier mon œuvre « Le Mariage Parfait ». Il conviendrait que vous étudiiez aussi cette autre œuvre intitulée « Le Mystère de la Fleuraison d’Or ». Avec ces livres, vous aurez les techniques nécessaires pour l’utilisation de l’Énergie Créatrice.

Ainsi, il est donc nécessaire de créer des Hommes ; c’est pourquoi il faut ÊTRE DISPONIBLE POUR L’HOMME.

Dans nos glandes endocrines sexuelles, il existe les germes des Corps Existentiels Supérieurs de l’Être. Ces germes peuvent se développer si nous coopérons ; mais il est aussi possible que ces germes se perdent (ils ne pourraient pas se développer) si nous ne coopérons pas.

Le SOLEIL est en train de faire un GRAND ESSAI : il a créé cette race dans le but de créer des Hommes. C’est ainsi que si nous ne coopérons pas avec le Soleil, les germes pour l’Homme se perdent.

Je veux que vous sachiez que nous sommes des chrysalides : à l’intérieur de nous doit se former l’Homme, le Roi, le Seigneur de la Création, le Maître. Jusqu’à présent, nous ne sommes que de misérables créatures, de pauvres « animaux pensants », condamnés à la peine de vivre.

L’heure est venue de créer l’Homme ; il faut aussi comprendre la nécessité de MOURIR. « Si le germe ne meurt pas, la plante ne naît pas » ; il est nécessaire que le germe meure pour que la plante naisse. Nous pourrions même nous donner le luxe de créer l’Homme à l’intérieur de nous-mêmes, mais si nous n’éliminons pas tous ces éléments indésirables que nous portons à l’intérieur de nous, nous nous convertirons en HANASMUSSEN, avec un double Centre de Gravité.

Il y a quelques années, je fis une expérience notable ; je me proposai alors d’investiguer à fond cette fameuse « CONJURATION DES SEPT » de Salomon.

Je me rappelle et il me vient encore en mémoire le cas d’ANDRAMÉLECK. Je l’ai appelé depuis une caverne profonde ; je l’ai appelé avec le grand « Appel de Pierre d’Aban ». Objectif : Investigation. Finalement, après un long moment, Andraméleck se présenta en prenant la forme d’un personnage ténébreux. Il paraissait entièrement rempli de ténèbres ; c’est alors qu’Andraméleck parla et il dit :

– Je ne savais pas que c’était toi qui m’appelais ; si je l’avais su, je serais venu plus tôt. Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?

– Serre-moi la main, Andraméleck.

Il me la serra. Ensuite, il se retira et je me retirai. Quelque temps plus tard, (avec un autre Bodhisattva et un groupe de frères), nous fîmes un appel ésotérique, magique, en faisant une chaîne dans une pièce. Un ouragan froid et sombre arriva jusqu’à la salle. Le « M » résonnait comme une voyelle et, finalement, Andraméleck apparut sur le seuil. Son corps était gigantesque, énorme. Je le présentai à tout le monde : « Voici Andraméleck ». Le Bodhisattva qui appelait avec moi s’enfuit, terrorisé.

Andraméleck avait le front haut, ample ; son nez était droit, ses lèvres fines et délicates, ses oreilles petites et massives ; dans ses yeux bleus se reflétait le firmament étoilé ; ses mains étaient comme celles de François d’Assise ou de Jésus de Nazareth ; il tenait dans la main droite le Bâton de la Magie Blanche et sur son cœur brillaient des ailes d’aigle. Il portait une tunique noire, et une bande blanche traversait cette tunique en enveloppant son corps.

Il salua harmonieusement tous ceux de la Grande Chaîne ; son port était tout à fait merveilleux. Il s’assit au bureau de l’endroit et me permit de prendre la parole. Il me donna quelques sages conseils.

– Mets-toi, me dit-il, dans une atmosphère la meilleure qui soit ; rappelle-toi que nous sommes tous des anges et que nous n’avons aucune raison de traîner dans la boue.

Je conversai ainsi avec Andraméleck ; mais malgré son port harmonieux, on sentait dans le fond une présence étrange, il semblait souffrir. C’était un TRÔNE, certes, d’une beauté splendide, mais il y avait une autre personnalité qui lui correspondait, une PERSONNALITÉ TÉNÉBREUSE qui, à l’évidence, lui causait de la douleur. Plus tard, lorsque je cherchai mon ami le Bodhisattva, je lui dis :

– Pourquoi t’es-tu enfui ? Réponse :

– Je n’ai pas pu résister à la force hypnotique d’Andraméleck.

Cet homme est-il un MAGE NOIR ou est-il un MAGE BLANC ? Mystère ! Nous avons réfléchi toute une journée, en tant qu’Initiés, pour savoir quel type d’homme il pouvait être. Il figurait dans la « Conjuration des Sept » du Sage Salomon. Il était extraordinaire, merveilleux, mais quel type d’homme était-il réellement ? Nous pûmes vérifier seulement plus tard que c’était un Hanasmussen, avec un double Centre de Gravité, un Trône en partie Homme-Ange, en partie Diable.

J’ai raconté cela pour vous dire que les Hommes ne réussissent pas tous à fusionner avec la Divinité. Si l’un de nous crée les Corps Existentiels Supérieurs de l’Être, mais n’élimine pas l’Égo, il se convertit en Hanasmussen avec un double centre de gravité, en AVORTON DE LA MÈRE COSMIQUE.

SECONDE PARTIE

Chers frères gnostiques, chères sœurs, je vous quitte aujourd’hui en disant simplement à plus tard.

Au nom de la vérité, nous devons dire que « nous disons à plus tard », car nous reviendrons. Chaque année, nous ferons une tournée. Et ces tournées sont bien nécessaires pour pouvoir remettre à tous les groupes gnostiques de notre chère patrie mexicaine cette Sagesse Ésotérique Christique.

L’heure est venue de comprendre la nécessité de CRÉER L’HOMME. Friedrich Nietzsche a dit : « Je viens vous parler du Surhomme ; l’homme n’est qu’un pont tendu entre l’animal et le Surhomme, un dangereux pas sur le chemin, un dangereux regard en arrière, tout en lui est dangereux ».

Nietzsche a oublié l’Homme. Avant de pouvoir parler du SURHOMME, il faut parler de l’Homme. En réalité, vraiment Nietzsche a cru que l’Homme existait déjà et que nous devrions nous convertir immédiatement en Surhommes.

Nous avons enseigné à tous les frères gnostiques le Chemin de la Révolution de la Conscience. Ce n’est qu’au moyen de la Révolution Intérieure Profonde qu’il est possible de créer l’Homme ; nous avons indiqué les TROIS FACTEURS de la Révolution de la Conscience : MOURIR, NAÎTRE et SE SACRIFIER POUR L’HUMANITÉ.

Nous avons dit beaucoup de fois, de manière emphatique, que l’homme n’existe pas encore et qu’il faut le créer à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant.

En réalité, pour que l’Homme existe vraiment, il faut que les GERMES qui sont déposés en lui soient dûment travaillés.

C’est au-dedans de l’Homme que se trouve la semence de l’homme (je veux dire à l’intérieur de l’homme-animal), c’est-à-dire qu’à l’intérieur de l’Animal Intellectuel se trouvent les germes pour l’Homme, mais il faut la DISPONIBILITÉ À L’HOMME.

Lorsque nous transmutons le SPERME SACRÉ en ÉNERGIE CRÉATRICE, lorsque nous sublimons cette force merveilleuse qui est contenue dans les glandes endocrines sexuelles, alors le germe pour l’homme se développe et croît.

Il faut que l’Homme naisse en nous et c’est possible exclusivement en sublimant cette force merveilleuse qui existe en chacun de nous.

J’ai déjà dit bien des fois qu’en ce moment le SOLEIL est en train de faire une grande expérimentation : il veut CRÉER DES HOMMES !

À l’époque d’Abraham, le Soleil réalisa quelques créations ; dans les premiers siècles du Christianisme, le Soleil réussit à faire aussi quelques créations ; en ces instants précis de crise mondiale et de banqueroute de tous les principes, le Soleil est en train de faire une nouvelle expérimentation : il veut créer des Hommes ! Mais il est nécessaire que nous coopérions avec le Soleil ; c’est seulement ainsi que l’Homme pourra surgir à l’intérieur de nous… l’Homme.