Les Sept Joyaux du Dragon Jaune

LES SEPT JOYAUX DU DRAGON JAUNE

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Il y a bien des siècles, j’étais réincarné en Chine, durant l’époque historique de la dynastie Chou. Je m’appelais alors CHOU LI et j’étais affilié à l’ordre du Dragon Jaune. Le béni Logos m’a ordonné d’enseigner à l’humanité de cette époque, les SEPT JOYAUX DU DRAGON JAUNE. J’enseignais ceux-ci à mesure que je rencontrais des individus qui les comprenaient. Voilà donc le point difficile de la question.

À cette époque, nous, les ascètes, nous travaillions intensément dans la salle de méditation. Nous savions alors très bien qu’il existe 49 NIVEAUX SUBCONSCIENTS dans le mental.

Nous voulions tous arriver à la QUIÉTUDE et au SILENCE absolu du MENTAL. Nous travaillions intensément pour expérimenter le VIDE ILLUMINATEUR. Et nous n’ignorions pas que « pour pouvoir monter, il faut descendre, et que toute exaltation est toujours précédée d’une terrible et épouvantable humiliation ». Le fait d’amener le mental à la quiétude et au silence est généralement, mes chers frères, assez difficile. IL NE S’AGIT PAS DE METTRE LE MENTAL EN BLANC, comme le supposent quelques personnes superficielles. La chose va plus loin.

À quoi servirait-il, par exemple, que nous donnions l’ordre à ce groupe de mettre le mental en blanc et qu’ensuite les petits frères s’exclameraient en eux-mêmes : « Ça y est ! J’ai le mental en blanc ! »

Ce serait vraiment stupide, n’est-ce pas ? Ce ne serait pas intelligent. Parvenir à la quiétude et au silence du mental est une chose très différente de ce qu’on appelle « mental en blanc ». Il est nécessaire, avant tout, de travailler dans les 49 niveaux du subconscient. C’est assez difficile, n’est-ce pas ?

Tenez compte du fait qu’à l’intérieur de chacun de nous, dans notre propre corps planétaire, nous avons une somme D’AGRÉGATS PSYCHIQUES inhumains. Ceux-ci contrôlent complètement l’organisme et se succèdent les uns aux autres.

Maintenant, chacun de vous comprendra pour quelle raison « l’animal intellectuel », injustement appelé « Homme », change à chaque instant, à chaque moment : celui qui, aujourd’hui, jure un amour éternel à la Gnose est remplacé, demain, par un autre qui n’a rien à voir avec ce serment. Celui qui jure un amour éternel à une femme est remplacé, plus tard, par un autre agrégat inhumain qui n’a rien à voir avec ce serment, et alors la personne s’en va. Ce que nous pensons aujourd’hui n’est pas la même chose que demain : aujourd’hui nous avons une idée, demain une autre.

À mesure que les divers agrégats psychiques inhumains contrôlent la machine de « l’animal intellectuel », celui-ci passe par divers changements. C’est la crue réalité de tout ceci.

Ainsi donc, « l’animal intellectuel » est une machine qui est maintenant contrôlée par un certain agrégat et qui, peu après et plus tard, est contrôlée par un autre. Il n’y a donc pas d’individu responsable chez « l’animal intellectuel ».

Il n’est pas superflu de vous rappeler que ces agrégats personnifient nos défauts de type psychologique. Et les défauts sont si nombreux que « même si nous avions des gorges d’acier et mille langues pour parler, nous n’arriverions pas à tous les énumérer en détail ».

Donc, parvenir à la quiétude et au silence du mental est évidemment difficile, n’est-ce pas ? Il faut que tous les agrégats psychiques inhumains restent tranquilles. Et croyez-vous que ce soit une tâche facile ?

Supposons que nous arrivions à les tranquilliser au niveau purement intellectuel. Ce ne serait pas tout, ce ne serait pas suffisant pour pouvoir parvenir au SATORI bouddhiste, ce ne serait pas suffisant pour arriver à expérimenter le TAO et ce ne serait pas suffisant pour arriver à expérimenter, en nous-mêmes, le Vide Illuminateur.

Ainsi donc, le travail est, je le répète, exigeant : il est nécessaire de réussir à apaiser le mental dans tous et chacun des 49 niveaux.

Mais quand je parle de mental, il faut savoir le comprendre, parce qu’il existe l’erreur grossière de supposer que « l’animal intellectuel », injustement appelé « Homme », a déjà un MENTAL INDIVIDUEL, un MANAS concret, complètement organisé, et c’est absolument faux.

« L’animal intellectuel », le bipède tricérébré ou tricentré, n’a pas de mental individuel. Il a des mentals et ceci est différent. Chacun des agrégats psychiques inhumains qui se trouve à l’intérieur de lui est assurément un mental en lui-même. Ainsi, les mentals que l’humanoïde possède se comptent par milliers.

Mais je vais vous parler de quelque chose de concret pour que vous me compreniez bien : quand vous avez juré que vous aimiez quelqu’un, vous l’avez fait sincèrement, n’est-ce pas ? Cependant, je ne vous prends pas non plus pour des petits saints. Parfois, il se peut que vous ne l’ayez pas fait très sincèrement, mais vous avez juré, peu importe comment, vous avez juré un amour éternel !

À ce moment-là, vous vous êtes sentis vous-même. À ce moment-là, vous avez pu dire : « Je t’aime, je te jure un éternel amour », etc., mais après, qu’est-ce qui se passe ? Quand celui qui a juré a été remplacé par un autre agrégat psychique qui n’a rien à voir dans cette affaire, que reste-t-il du serment, des mots d’amour ?

Mais quand celui qui jurait, jurait, vous sentiez que ce Moi qui jurait c’était vous, et vous pouviez, à ce moment-là, affirmer qu’il n’y avait aucun autre Moi qui jurait. Vous sentiez que vous étiez le premier et le dernier des Mois, l’authentique et le légitime. Mais ensuite, vous avez remarqué que celui qui jurait n’était pas un seul mais un parmi d’autres, n’est-ce pas ?

Celui qui pensait tant de merveilles quand il jurait n’est pas le même que celui qui l’a remplacé ensuite ; ce n’est pas le même qui jura ensuite son amour à une autre personne différente. Ce n’est pas le même et il n’a rien à voir avec ce serment.

Cependant, à cette occasion, celui qui jurait, jurait et pensait à sa manière. Alors, il est évident que nous avons beaucoup de mentals, qu’il n’existe pas un mental réellement individuel, qu’il faut le créer (c’est autre chose), et il est évident qu’on peut le créer grâce à la transformation de L’HYDROGÈNE SEXUEL SI-12.

Grâce à d’incessantes transmutations, on peut s’offrir le luxe de se créer un mental individuel pour notre usage personnel. Mais, généralement, les gens n’ont pas un mental individuel. Chacun de leurs agrégats psychiques (ou, en d’autres termes, chacun de leurs Mois) à son propre mental. Ainsi donc, « l’animal intellectuel » a beaucoup de mentals.

Pensez à ce que cela représente de tranquilliser autant de mentals et de les amener au silence complet dans les 49 régions. Croyez-vous que ce soit une chose facile ? C’est difficile, n’est-ce pas ?

Dans chacun de ces agrégats psychiques, ou plutôt, dans chacun de ces mentals est embouteillée l’ESSENCE, la CONSCIENCE. Il est urgent de la dégager, de la désembouteiller, de l’émanciper pour qu’elle puisse expérimenter, par elle-même, le Vide Illuminateur. Alors, il faut le faire, comment ?

À cette époque (durant la dynastie Chou, en Chine), nous avions l’aide d’un instrument musical très spécial. Malheureusement, cet instrument a disparu. Cet instrument jouait les 49 NOTES musicales (en synthèse, il formait le SON NIRIOONOSIANO DE L’UNIVERS).

Le musicien, l’artiste, celui qui jouait de cet instrument, faisait résonner chaque note séparément. Quand vibrait la note correspondant au deuxième département du subconscient, nous travaillions alors dans ce deuxième département. Et quand il faisait résonner la note qui correspondait au troisième département du subconscient, nous travaillions avec celui-ci. Et quand il faisait résonner la note 20, nous travaillions avec cette zone. Et quand il arrivait à la région 49 (avec la dernière des notes), nous effectuions le dernier travail et le mental restait tranquille, en profond silence.

C’est-à-dire que nous descendions tout d’abord avant de monter. Ainsi, les 49 niveaux restaient absolument tranquilles. Si le mental, dans les 49 régions, restait suspendu, évidemment l’Essence se dégageait, s’émancipait, et, libérée de tous types d’attaches, elle pénétrait dans le Vide Illuminateur.

Il est bon que vous sachiez que c’est là le SAINT OKIDANOCK lui-même, Omnipénétrant, Omniscient, Omni-compréhensif. Si les Lois de la Nature se trouvent dans ce Vide Illuminateur, alors ici, dans ce monde physique, nous voyons seulement une succession de causes et d’effets.

Mais les Lois en elles-mêmes, les Lois de la Nature, nous ne pourrons les découvrir telles qu’elles sont que dans le Vide Illuminateur. Ici, nous ne voyons pas les choses comme elles sont vraiment, mais, dans le Vide Illuminateur, nous connaissons les choses en elles-mêmes, « la chose en soi », comme dirait le grand philosophe de Königsberg, Monsieur Emmanuel Kant…, « la chose en soi ».

Dans le Vide, l’Essence perçoit avec les FACULTÉS particulières de l’Être et tout ce qu’elle perçoit est transmis à la personnalité humaine.

Il est intéressant de savoir qu’à ce moment-là, les CENTRES MOTEUR et ÉMOTIONNEL s’unissent à L’INTELLECTUEL pour devenir réceptifs. Alors, ce que l’Essence (en elle-même) expérimente dans Cela qu’est le Réel, dans Cela qui est au-delà du temps, dans Cela qui est au-delà du corps, des affections et du mental, vient jusqu’à la personnalité humaine, jusqu’au centre intellectuel.

Et quand s’achève l’EXTASE, le Satori des saints, le Samadhi, quand l’Essence retourne au corps physique, au corps planétaire, tous les souvenirs restent donc dans le mental, dans l’entendement.

Le problème pour réussir à expérimenter Cela qu’est le Réel, pour arriver à expérimenter ce qu’est le Vide Illuminateur se trouve précisément dans le fait de savoir tranquilliser le mental, savoir l’amener au silence.

Évidemment, on commence à travailler avec une attitude réceptive. Divers souvenirs de l’Égo arrivent à l’entendement : des passions, des trahisons, des affections, des attachements, des tragédies, etc., et il faut les comprendre point par point. Il faut voir, observer, comprendre.

Quand la procession s’achèvera, le mental restera tranquille au niveau intellectuel. Alors un nouvel effort nous fera descendre à la deuxième région du subconscient. On va vivre de nouvelles scènes, de nouveaux souvenirs, etc. Travailler deviendra indispensable, nécessaire, pour comprendre chacune de ces représentations et arriver à la quiétude et au silence du mental.

Un troisième effort nous mènera à la troisième région du subconscient et, par ce chemin, nous descendrons des gradins, disons, symboliques de 49 marches jusqu’à atteindre la véritable quiétude, le silence authentique.

Si nous croyons que nous sommes déjà arrivés à la quiétude et que, cependant, rien de nouveau ne survient, c’est parce que nous n’y sommes pas arrivés. Dans ce cas, nous devons descendre dans nos propres enfers atomiques et gronder le mental, le récriminer. Tout d’abord, il faut lui faire comprendre, mais s’il ne comprend pas, il faut le récriminer, le gronder, l’obliger à obéir. (Dans ce mot « mental », je synthétise tous les mentals rassemblés, tout ce qui constitue le moi-même).

Si l’on atteint la véritable quiétude profonde dans les 49 régions du subconscient, l’Extase sera inévitable, le SATORI viendra. En ces instants, immergés dans le grand Vide Illuminateur, nous nous sentirons comme une goutte qui s’enfonce dans l’océan et l’océan dans une goutte.

La Conscience s’étendra de plus en plus, comme s’étend une goutte d’eau quand elle tombe dans la mer […] de plus en plus profondes.

Nous nous sentirons comme l’oiseau qui vole, le ruisseau chantant qui glisse sur son lit de roches, la petite fleur agitée par le vent, l’arbre solitaire qui pousse dans la plaine, la comète qui glisse rapidement comme une goutte de feu tombant dans un abîme sans fin, la Lune qui tourne autour de son centre de gravitation, l’atome, la molécule, l’oiseau qui tente de s’envoler à l’aube, le soleil qui naît à l’orient et qui, ensuite, se couche sur son lit de feu, à l’Occident. Tout sentiment de SÉPARATIVITÉ DISPARAÎTRA. Nous vivrons, pour ainsi dire, dans un océan de lumière qui n’a pas de rives. La Conscience s’étendra de plus en plus. Quelques vagues se détacheront de cet océan d’une infinie variété de couleurs : les Dieux saints.

Mais comme la Conscience tend à s’étendre de plus en plus dans le grand Vide, dans le Saint Okidanock, on est pris de terreur et on perd le Samadhi, l’Extase. Il est nécessaire de nous préparer à l’avance pour ne pas arriver à sentir une telle frayeur. Il convient d’éliminer à l’avance le Moi de la peur pour ne jamais arriver à avoir peur, car il serait lamentable de perdre le Samadhi, l’Extase. S’il n’y a pas de peur, il se produira un changement transcendantal.

Nous verrons que ce grand Vide Illuminateur, ce Saint Okidanock, a un CENTRE DE GRAVITATION, un centre de gravité qui n’est autre que le SOLEIL SACRÉ ABSOLU, le Sacré Absolu Solaire duquel émane réellement le très Saint Okidanock, Omnipénétrant, Omniscient et Omnimiséricordieux.

Puis viendra quelque chose de merveilleux : transformés en lui, ou en fusion avec l’AÏN SOPH PARANISHPANA (qui n’est autre que l’ÉTOILE ATOMIQUE INTÉRIEURE qui nous a toujours souri), nous vivrons heureux dans le resplendissant SOLEIL SPIRITUEL DE MINUIT. Et ce sera là, précisément, et non ailleurs, que nous connaîtrons la Vérité finale.

Dans ce grand Soleil Absolu, on dit que LE TEMPS EST 49 FOIS PLUS RAPIDE que dans ce monde. Je vous invite à réfléchir. Il est clair, mes chers frères, qu’ici le temps est 49 fois plus lent, pourquoi ? Parce qu’il existe 49 départements subconscients et le temps est complètement subconscient, subjectif. Quand j’affirme que le temps est 49 fois plus rapide dans le Soleil Sacré Absolu, alors il est évident que dans le Soleil Sacré Absolu il n’y a pas de temps, n’est-ce pas ?

Car s’il est 49 fois plus lent ici et qu’ensuite, dans le Soleil Sacré Absolu, nous enlevons 49, il reste zéro, n’est-ce pas ? (je parle de calcul). Alors, dans le Soleil Sacré Absolu, assurément, LE TEMPS N’EXISTE PAS. Là-bas, le passé et le futur fraternisent en un éternel présent. Là-bas, nous voyons l’univers avec tous ses fameux âges de manière intégrale, comme un éternel instant. Et c’est une chose extraordinaire. Il est certain que, dans ce monde physique, nous sommes victimes de Maya (l’illusion).

Il s’avère que cet autre univers […] intégral, unitotal, dans le Sacré Absolu Solaire.