L’Involution dans les Mondes Infernaux

L’INVOLUTION DANS LES MONDES INFERNAUX

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

…À l’intérieur de la Terre. Là-bas vivent les… lorsqu’on a accompli nos 108 Existences, alors on ne nous donne plus de corps physique, on entre dans l’INVOLUTION SUBMERGÉE des Mondes Infernaux. Là on involue dans le temps, jusqu’à ce qu’on soit parvenu à la Seconde Mort.

Je répète : DANTE n’était pas fou. Et celui qui ose dire que Dante était fou est réellement un idiot. Le monde a reconnu Dante et il continuera de reconnaître l’auteur de « La Divine Comédie », le bon disciple de Virgile, le poète de Mantoue.

Ainsi, le Dante florentin, je le répète, n’était pas fou. IL A DÉCRIT CES MONDES INFERNAUX de façon symbolique, il n’en a pas parlé ouvertement, il ne l’a pas dit explicitement, parce qu’à cette époque, on ne pouvait pas parler comme nous le faisons aujourd’hui.

S’il en avait parlé clairement, vous pouvez être sûrs qu’on l’aurait brûlé vif sur le bûcher de l’Inquisition. Il a su faire les choses, il a su écrire intelligemment pour ceux qui étaient capables de comprendre. Il nous a montré comment, à l’intérieur de la Terre, les condamnés sont réduits en pièces, réduits en poussière ; c’est ce qu’il a dit et c’est écrit et vous, lisez-le : c’est là.

Les Religions ne sont pas folles non plus, messieurs. Croyez-vous, par hasard, que l’enseignement de la religion chrétienne parle de l’Enfer simplement par dogme ou croyez-vous que l’enseignement de la Religion de Mahomet ou de celle des Bouddhistes parle de l’Enfer simplement par bêtise ? Si toutes LES RELIGIONS PARLENT D’UN ENFER, cela veut dire que l’Enfer existe.

Mais ce sont des MONDES INFERNAUX, des mondes à l’intérieur d’autres mondes, situés dans les Neuf Dimensions de la Nature et du Cosmos.

Si les gens y croient, qu’ils y croient, et s’ils n’y croient pas, qu’ils n’y croient pas ; car ce qui est, est. On pourrait nier que le Soleil existe, dire qu’il n’existe pas, mais il continuera d’exister ; on pourrait dire que les Mondes Infernaux n’existent pas, mais ils continueront d’exister ; on pourrait dire que ce vase n’existe pas, mais il continuera d’exister ; on pourrait dire ce qu’on veut, mais ce qui existe, existe. On peut le nier, mais ce qui existe continue d’exister.

Une manière de vérifier : celui qui réussit à ÉVEILLER SA CONSCIENCE peut visiter les Mondes Infernaux ; maintenant, si on apprend à sortir à volonté de son corps physique (comme je vous l’ai enseigné ce soir et hier soir), on pourra donc aussi s’offrir le luxe de visiter ces mondes pour pouvoir les toucher, les voir, constater, vérifier leur réalité.

Lorsqu’on a épuisé ses 108 Vies, on pénètre alors dans ces régions et on passe par un processus de « mort » jusqu’à la désintégration : c’est la « SECONDE MORT » dont a parlé Notre Seigneur Jésus-Christ dans les Saints Évangiles et dont a aussi parlé le Voyant de Patmos.

Après la Seconde Mort, l’Âme enfin libre, sans l’Égo, sans le Moi, sans ces Mois, est capable de sortir à la surface, à la lumière du Soleil pour entrer dans les Paradis Élémentaux de la Nature. Elle passe alors de nouveau par ces extraordinaires PROCESSUS ÉVOLUTIFS : elle monte du minéral jusqu’au végétal, du végétal jusqu’à l’animal, et de l’animal jusqu’à l’homme ; lorsqu’elle atteint l’État Humain, on lui assigne 108 VIES, pour qu’elle S’AUTORÉALISE, pour qu’elle se divinise, pour qu’elle parvienne à la Maîtrise, pour qu’elle atteigne l’état angélique.

Mais si elle ÉCHOUE de nouveau, alors le processus se répète et, en fin de compte, il y a 3 000 de ces CYCLES ou Âges. Si quelqu’un arrive au 3000e tour de Roue sans être jamais devenu un Maître, sans être jamais parvenu à devenir un Adepte de la Fraternité de la Lumière Intérieure, son Âme, son Essence pure, sans Égo, sans rien de cela, S’IMMERGE finalement DANS L’OCÉAN DE LA GRANDE RÉALITÉ. C’est une « Étincelle » de Dieu qui pourra jouir de la Félicité, ce ne sera pas un Maître mais ce sera une « Étincelle » de la Divinité.

Je veux donc que vous sachiez que nous pouvons ÉVITER DE DESCENDRE au Mictlan, à l’Averne, et c’est possible EN DÉTRUISANT dès maintenant tous CES MOIS que nous avons à l’intérieur de nous ; il faut que nous changions radicalement.

Un homme est ce qu’est sa vie. Si un homme ne change pas sa vie, s’il ne la transforme pas, s’il ne travaille pas pour la modifier, il perd misérablement son temps. La mort est le retour au commencement, au point de départ originel.

Lorsqu’on meurt, on emporte sa propre vie de l’autre côté et lorsqu’on la ramène, on la projette de nouveau sur le tapis de l’existence.

Ainsi, il nous faut savoir qu’en réalité, lorsque nous revenons, nous ne faisons rien d’autre que répéter les mêmes événements du passé.

La Loi de RÉCURRENCE est donc associée à la Loi du RETOUR, du fait que tout se déroule de nouveau tel que cela s’est passé. À cela, il y a une explication ; je vais vous la donner. Supposons que nous ayons eu une bagarre dans un bar, supposons cela, il est clair que le Moi de la bagarre est donc vivant à l’intérieur de nous. Au moment de la mort, que se passe-t-il ? Tous les Mois, y compris celui de la bagarre, entrent dans la Cinquième Dimension.

Lorsque nous retournons, lorsque nous revenons dans ce monde, le Moi de la bagarre se trouve là aussi ; et lorsque nous naissons, il se peut que ce Moi entre alors dans notre corps après un certain temps, mais à l’âge où a eu lieu la bagarre dans notre précédente existence, à cet âge-là, nous aurons une bagarre, pourquoi ?

Si l’incident est survenu alors que nous avions 30 ans, le Moi de la bagarre, de toutes manières, est vivant et il attendra qu’on atteigne l’âge où s’est produit l’incident dans notre vie précédente, c’est-à-dire qu’il attendra que nous ayons 30 ans pour ressortir et provoquer une bagarre ; et lorsque nous aurons 30 ans, il va chercher un bar et il va chercher l’individu avec lequel il s’est battu. Il se met en contact télépathique avec le Moi de l’individu avec lequel il s’est battu dans l’existence précédente et il se retrouve de nouveau avec cet individu dans un autre bar similaire et la bagarre se répète.

Supposons qu’un individu ait eu, à l’âge de 30 ans, une aventure amoureuse avec une dame. Ce Moi de l’aventure est vivant et, à l’heure de la mort, ce Moi de l’aventure entre dans le Monde Invisible ; au moment où l’individu renaît, ce Moi de l’aventure revient aussi à l’existence et il attend dans les profondeurs de cet individu qu’arrivent ses 30 ans, qu’arrive son heure.

Lorsqu’arrive son heure, il va chercher télépathiquement la femme de l’aventure, et le Moi de la femme de l’aventure fait de même et, à la fin, ils se retrouvent et le processus se répète ; c’est la MÉCANIQUE DE LA LOI DE RÉCURRENCE : tout se déroule de nouveau tel que cela s’est déjà passé, plus les conséquences, bonnes ou mauvaises.

La Loi de Récurrence existe, certains auteurs en ont parlé, mais ils sont réellement peu nombreux ou, disons plutôt, rares sont ceux qui savent décrire la mécanique de la Loi de Récurrence. Cette Loi existe. Nous vivons en répétant exactement les mêmes erreurs, et nous commettons l’erreur de répéter les mêmes erreurs. Nous sommes donc chargés d’erreurs à l’intérieur de nous-mêmes. La vie est faite de comédies, de drames et de tragédies. Pour chaque comédie, pour chaque drame, pour chaque tragédie, il faut des « acteurs » : il y a l’acteur de la jalousie, il y a celui de la convoitise, il y a celui de l’envie, il y a celui de l’orgueil, etc., mais si LES « ACTEURS » MEURENT, qu’adviendra-t-il des comédies, des drames et des tragédies ?

Si nous réussissons à désintégrer ces « acteurs » (que sont les Mois), que reste-t-il de toutes ces comédies, ces drames et ces tragédies ? Quand cela se produit, LA RÉPÉTITION DEVIENT IMPOSSIBLE. Alors, nous nous affranchissons de la Loi de Récurrence, nous nous rendons libres et souverains, nous nous libérons, nous devenons des Êtres Ineffables.

Ainsi, nous devons travailler sur notre propre vie, la transformer. Il est urgent que nous fassions de notre vie une œuvre maîtresse.

L’AUTO-OBSERVATION PSYCHOLOGIQUE directe permet de nous autoconnaitre, de nous autodécouvrir. Il ne s’agit pas ici d’adhérer à telle ou telle théorie ou de défendre telle ou telle École, non ! Il s’agit de nous auto-observer directement, pour nous autoconnaitre, pour savoir qui nous sommes, ce que nous avons à l’intérieur de nous, ainsi seulement pourrons-nous réellement travailler sur nous-mêmes et nous transformer.

Aujourd’hui, dimanche, je termine sur ces paroles. [Applaudissements].

Question. Bien, puisque maintenant j’ai l’opportunité […]

Maitre. Mais elle naît exactement lorsque commence l’Ère du Capricorne. Et nous savons que le Verseau a commencé le 4 février 1962, entre 2 et 3 heures de l’après-midi ; et si nous prenons en compte que chacune de ces ères dure 2160 ans et quelques minutes et fractions de secondes, évidemment, l’Ère du Verseau va se terminer après l’année 4 000, en l’an 4 000 et quelques, c’est-à-dire entre 4 000 et 4 500, en considérant les fractions de minutes et de secondes et… Y a-t-il une autre question ?

Question. […]

Maitre. Quel nombre de vies ?

Question. […]

Maitre. Bon, en ce qui me concerne, au niveau personnel, je considère que ma vie personnelle n’a réellement aucune valeur. Car cela ne servirait à rien de savoir à quel nombre de vies j’en suis. Il serait plus intéressant pour chacun de vous de savoir à quel nombre de vies vous en êtes, et ce n’est possible qu’en vous auto-explorant pour vous autoconnaitre. Car tu ne gagneras rien, mon frère, à savoir à quel nombre de vies j’en suis, ce qui importe, c’est de travailler sur toi-même, que tu saches à quel nombre de vies tu en es, ça, par contre, ce serait intéressant.

De nos jours où.

Question. […]

Maitre. Non ! Tu y arriveras en éveillant ta Conscience. De nos jours, au nom de la vérité, je peux te dire en toute certitude, avec le cœur sur la main, que tous les êtres humains sont arrivés à LA FIN DE LEUR CYCLE d’existences : certaines personnes se trouvent à la 108e, d’autres à la 107e, d’autres à la 106e, etc., de nos jours, elles sont arrivées à la fin de leur cycle d’existences. Vous comprenez maintenant pourquoi les temps de la fin sont arrivés ; et ce que je suis en train de vous dire est général : c’est pour tout le monde.

Question. […]

Maitre. Eh bien, individuellement, lorsqu’on arrive à la 108e, l’Égo se précipite évidemment de manière définitive dans le Règne Minéral Submergé, il involue dans les entrailles de la Terre, jusqu’à ce qu’il soit totalement désintégré.

Maintenant, si les êtres humains parviennent massivement au terme de leur cycle d’existences, il est indéniable qu’ils vont entrer massivement (en grande quantité) dans ce Règne Minéral Submergé. Et je dois dire, au nom de la vérité, et il n’est pas superflu de vous le déclarer, qu’en ce moment même, il y a beaucoup de gens qui ont accompli leur 108 existences, qui ont déjà terminé leurs 108 vies. Ces gens VIVENT DANS LES MONDES INFERNAUX BIEN QU’ILS AIENT TOUJOURS UN CORPS PHYSIQUE ; en fait, ils se trouvent déjà dans les Mondes Infernaux et quand ils abandonneront leur Corps Dense (à l’heure de la mort du Corps Dense), ils constateront qu’ils sont déjà des habitants de ces Mondes Infernaux, qu’ils vivent déjà dans ces Infradimensions de la Nature et du Cosmos.

On a beaucoup parlé, par exemple, de ce qu’il y a au-delà. Il est certain que chaque personne a un TRAIT CARACTÉRISTIQUE PSYCHOLOGIQUE particulier. À l’heure de la mort ou au cours de notre vie, selon le Trait Psychologique que nous possédons, nous nous trouvons dans tel ou tel PAYS PSYCHOLOGIQUE intérieur.

De sorte qu’il vaut bien la peine de savoir OÙ NOUS NOUS TROUVONS. Nous savons que nous sommes ici, dans cette très sérieuse Maison de la Culture, que nous sommes entre personnes cultivées, nous savons cela, mais ce que nous ignorons, c’est où nous nous trouvons dans le domaine psychologique.

Il est évident que chacun de nous est situé, vit dans un lieu psychologique qui lui est propre. Le colérique vivra dans le « pays » de la colère, l’envieux demeurera dans le « pays » de l’envie, et le luxurieux, dans le « pays » de la luxure. Cela correspond à des zones, des régions ou demeures qui existent dans les Dimensions Supérieures de la Nature et du Cosmos. Vous comprendrez maintenant pourquoi Jésus-Christ a dit : « Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures ».

Je vous dis aussi, au nom de la vérité, qu’il y a beaucoup de demeures dans les MONDES INFERNAUX, dans les Neuf Cercles Dantesques. Indiscutablement, chacun ira vers la demeure qui lui correspond.

Dante Alighieri nous raconte, dans sa « Divine Comédie », le cas d’un moine vindicatif. Celui-ci s’était querellé avec tous les membres de sa famille et il décida de planifier une vengeance : il les invita à un repas sous prétexte de se réconcilier avec eux et, pendant le banquet, au moment du dessert, il les empoisonna tous, tous mangèrent du poison car le poison se trouvait dans le dessert.

Dante nous dit, dans la « Divine Comédie », qu’à cet instant précis, l’Égo, le Moi… les conditionnent, et bien sûr, ces autres par d’autres, et nous jouons tous un rôle dans le fait de tisser et détisser le destin des êtres humains. Mais vous voyez comment il vira vers le Neuvième Cercle Dantesque.

Il n’y a pas de doute que ce type de crimes aussi horribles se paie de cette manière. Les coléreux iront donc indiscutablement jusqu’à la Cinquième Région, au Cinquième Cercle ; les fornicateurs, naturellement, seront entraînés vers le Sixième Cercle. Mais, la crue réalité, c’est qu’ils existent déjà dans les Mondes Infernaux. Là-bas, les choses physiques existent.

Moi, je suis pratique. J’ai fait des investigations sur ces mondes, je les ai explorés. J’ai vu par exemple, que si là-bas on prend un vase comme celui-ci, il est beaucoup plus dense, plus lourd qu’ici ; là-bas la matière est plus grossière. Une table, ici, est donc plus légère par rapport à une table dans les Mondes Infernaux. Dans les Mondes Infernaux on retrouve toutes les choses d’ici-bas, mais sous une forme beaucoup plus grossière. Ce sont les Infradimensions de la Nature et du Cosmos.

Il y a peu de temps, s’est désincarné un jeune que nous aimions bien. Ce jeune n’était pas à proprement parler une mauvaise personne ; il aimait beaucoup la bagarre, il était toujours en train de se battre. Mais, malheureusement, un jour, il a eu un accident : il voyageait dans une Volkswagen sur la route de Toluca et il semble qu’il ait voulu éviter de heurter un animal, un chien (selon les dires de certains) ; ce qui est certain, c’est que sa voiture s’est retournée, il s’est tué.

Ce bon jeune se désincarna et comme il avait accompli ses 108 vies, il entra dans le Cinquième Cercle Dantesque où il vit en se bagarrant sans cesse ; il était bagarreur, donc, il vira vers le monde des bagarres, vers son monde. C’est là qu’est son Centre de Gravité et il y vit en se battant ; bien sûr qu’il devra involuer avec le temps jusqu’à ce qu’il parvienne à la Seconde Mort, à la désintégration.

Si on n’est pas capable de désintégrer l’Égo, la Nature vient à notre aide ; et bien que l’entrée dans les Mondes Infernaux paraisse criminelle, ce n’est pas le cas. Au fond, elle a un seul objectif : pouvoir LIBÉRER L’ESSENCE, pouvoir libérer la Conscience, pouvoir libérer l’Âme, pour qu’elle ressorte libre et puisse entrer dans les Paradis Élémentaux de la Nature.

Il n’y a aucun crime, aussi grave soit-il, qui n’ait son châtiment approprié. Mais on ne pourrait payer plus que ce que l’on doit, on paie ce que l’on doit, mais jamais plus que ce que l’on doit. Dans les Mondes Infernaux, on paie ce que l’on doit, et lorsqu’on a fini de payer, on n’a alors plus de raison d’être là, et la Divinité, la justice divine nous sort de là.

Dieu n’est pas injuste, Dieu ne va pas nous retenir là éternellement pour un crime que nous avons commis. Si on a commis un crime, celui-ci a son prix et on doit le payer ; mais si on a fini de le payer, pourquoi continuer là-bas ? DIEU EST JUSTICE, Dieu est AMOUR ; et chaque délit, aussi grave soit-il, a un prix.

Question. Maître, je voudrais vous poser une question au nom des auditeurs et c’est celle-ci : qu’arrivera-t-il à une personne qui a accompli son cycle de 108 vies, mais qui décide de prendre le Chemin Parfait, de la Perfection, lui arrivera-t-il la même chose, ou continuera-t-elle à vivre ?

Maitre. Bon, si la personne a accompli ses 108… mais prenons le pire des cas, supposons qu’elle a accompli ses 108, mais qu’elle a écouté les Enseignements et qu’elle s’est résolue à détruire l’Égo. Évidemment, en commençant à détruire l’Égo, cette personne va alors se libérer de tous ses agrégats. Car, qui va dans les Mondes Infernaux ? Ne serait-ce pas l’Égo par hasard ? Mais si nous détruisons l’Égo, si nous en finissons avec tous ces Mois, qui va aller dans les Mondes Infernaux ? Celui qui aurait dû y aller n’existe plus. Alors, qui envoie-t-on ?

Ainsi, l’important c’est de détruire l’Égo, et nous devons le faire ici et maintenant. Il y a des formes de Vertus qu’il faut réellement comprendre ; beaucoup de gens, par exemple, désirent être chastes, ils disent : « Le mieux c’est l’abstinence »… mais, ils sont embrasés, à l’intérieur, par les flammes de la luxure, c’est-à-dire qu’ils imitent la chasteté mais ne sont pas chastes ; IMITER UNE VERTU EST UNE CHOSE ET AVOIR UNE VERTU EN EST UNE AUTRE.

Il y a des personnes qui disent « je vais en finir avec la colère, je vais être serein »… mais avoir réellement la vertu de la sérénité est une chose et imiter la vertu de la sérénité est autre chose.

Une personne peut dire « je vais cesser d’être cruelle », et cependant continuer d’être cruelle, car cesser avec ce Moi de la cruauté est une chose, et posséder la vertu de la pitié, réellement, c’est autre chose. C’est-à-dire que lorsqu’on en finit avec un défaut, naît une vertu, mais il faut en finir avec le défaut.

Si on dit : « je ne vais plus me mettre en colère ; maintenant, je me retiens quoi qu’on me dise, je ne vais plus me battre avec personne ». Et on se retient, on contrôle sa colère, bien qu’à l’intérieur de soi nos boyaux se tordent, mais on n’a pas vraiment encore acquis la vertu de la sérénité. Le Moi de la colère reste vivant, et le jour où on y pense le moins, ce Moi sort et on explose, on déchire ses vêtements, on tonne et on lance des éclairs.

De sorte que je vous conseille de ne pas imiter les vertus, ce que vous devez faire, c’est TUER LES DÉFAUTS, en finir avec les Mois, car si vous désintégrez les Mois, naissent à leur place les gemmes précieuses des vertus. Y a-t-il une autre question ? Vous pouvez parler, le jeune.

Question. […]

Maitre. D’abord, je réponds à cette question, ensuite tu pourras en poser une autre. Pour l’instant, je vais d’abord répondre à celle-là ; je crois qu’il faut procéder de façon ordonnée, n’est-ce pas ? Bon, tu peux t’asseoir, mon frère. En tout cas, je vais vous dire la chose suivante : nous devons comprendre que le Christ est, en lui-même, au-delà de la personnalité, au-delà du Moi, au-delà de l’Individualité. Le Christ est le Logos, l’Unité Multiple Parfaite.

Le CHRIST COSMIQUE s’exprime à travers tout Homme qui est préparé comme il se doit. Un jour, il s’est exprimé à travers le Grand Kabîr Jésus ; une autre fois, il a resplendi à travers Gautama, le Bouddha Sakyamuni ; nul ne peut nier que Jean-Baptiste fut aussi une manifestation du Seigneur ; personne ne peut nier qu’il s’est exprimé avec toute sa vigueur, qu’il s’est manifesté avec toute sa puissance chez Hermès Trismégiste, le trois fois grand Dieu Ibis Thot. Nous, les Mexicains, nous avons aussi ici notre Christ Historique, je veux me référer de manière emphatique à Quetzalcóatl.

Lorsqu’un homme travaille véritablement sur lui-même, de façon intime, il reçoit la NATIVITÉ DU COEUR. Il est inutile que le Christ soit né à Bethléem, s’il ne naît pas aussi dans notre cœur ; il est inutile qu’il soit mort et ressuscité, s’il ne meurt et ne ressuscite aussi en nous. (Jésuschristus).

« Jésus » se dit, en hébreu, « Jeshua », et « Jeshua » signifie « SAUVEUR ». Il est évident que Paul de Tarse mentionne rarement le Grand Kabîr ; Paul de Tarse parle toujours du Jésus-Christ Intérieur, du Christ lui-même, qui est notre Sauveur Intérieur profond.

Lorsqu’un Homme, je le répète, travaille sincèrement sur lui-même, il passe par la Nativité du Cœur. Lorsqu’un Homme reçoit l’INITIATION VÉNUSTE, il passe par la Nativité du Cœur.

Alors, le Christ Intime, le Jésus-Christ Intérieur – parce que le Christ est Jeshua Sauveur – se manifeste à l’intérieur de cet Homme, il naît comme un enfant dans cette « étable » que nous avons en nous, pleine de Mois et de désirs, et à mesure que cet enfant va grandir à l’intérieur de nous, il va se manifester de plus en plus.

À l’intérieur de nous, le Seigneur prend en charge nos propres pensées, il prend en charge nos propres sentiments, nos processus sexuels et volitifs. Le Seigneur, le Sauveur, en luttant à l’intérieur de nous, devient un Homme parmi les hommes.

Le Seigneur, luttant à l’intérieur de nous-mêmes, doit subir toutes les tentations. Il doit éliminer les Mois en lui-même, il doit vaincre les ténèbres en lui-même. Et à mesure qu’il va grandir et se développer, il va mieux s’exprimer.

Et vient enfin le moment où le Seigneur doit vivre en nous tout le DRAME COSMIQUE ; le Seigneur doit vivre en nous tout le Drame des Évangiles ; le Seigneur, à l’intérieur de nous-mêmes, doit subir les supplices de la Passion. Le JUDAS DU DÉSIR le trahit sans cesse ; le DÉMON DU MENTAL (qui est le Second Traître) s’en lave sans cesse les mains. Qui n’essaie pas de se justifier ? Qui n’essaie pas de fuir ses erreurs ? Qui ne cherche pas toujours des excuses ? Et le DÉMON DE LA MAUVAISE VOLONTÉ, que chacun de nous porte à l’intérieur, déteste toujours, sans cesse, le Seigneur.

Ainsi, le Christ Intime doit être trahi par ces Mois pervers que nous portons à l’intérieur de nous ; et ce sont ces Mois qui crient : « Crucifiez-le, crucifiez-le, crucifiez-le ! ». Et le Christ Intime monte finalement au Calvaire.

Le Christ Intime doit être couronné d’épines et il doit recevoir des coups de fouet à l’intérieur de nous, et il monte pour nous au Calvaire. Tout cela se passe dans nos profondeurs, dans le fond vivant de notre Conscience Superlative.

La dernière chose que fait le Seigneur avec sa mort, c’est de TUER LA MORT, c’est pourquoi il est écrit : « La mort a été engloutie dans la victoire ! Où est-il, ô mort, ton aiguillon ? Où est-elle, ô mort, ta victoire ? ».

Ainsi, le Christ Intime, le Jésus-Christ Intime est notre Jeshua, notre Sauveur ; qui d’autre peut nous sauver ? Nous avons besoin d’aide. Qui d’autre peut nous la donner ? C’est ainsi que le Christ vient nous sauver : il nous sauve de l’intérieur.

Nous continuons à vénérer le Grand Kabîr Jésus, qui est venu en Terre Sainte il y a environ deux mille ans, car c’est Lui qui nous a apporté cet Enseignement. Il s’est référé au Jésus-Christ Intime de chacun de nous ; n’est-il pas certain, par hasard, que le Bouddha Gautama ait aussi enseigné aux Hindous tout ce qui concerne le Bouddha Intime ? Ainsi, Jésus-Christ, ce Grand Kabîr, nous a enseigné aussi la Doctrine du Jésus-Christ Intime de chacun de nous, du Christ Cosmique en nous, de notre Christ Secret.

Il vient à nous lors de l’Initiation Vénuste ; pour employer le langage de la Kabbale, je dirai : il vient à nous au moment de l’INITIATION DE TIPHERETH. Mais il faut travailler, travailler beaucoup. Il faut fouler le SENTIER DE LA CHASTETÉ ; il faut transmuter nos énergies créatrices, afin de recevoir l’avènement du Feu.

C’est ainsi seulement, en transmutant nos énergies créatrices, en foulant le Sentier de Perfection, en étant vraiment chastes en pensées, en paroles et en œuvres, que nous pourrons véritablement recevoir l’Initiation Vénuste.

Voilà l’explication en ce qui concerne le Grand Kabîr Jésus et la raison pour laquelle nous le respectons. Comment ne respecterions-nous pas notre Maître, celui qui a enseigné cette Doctrine ? L’un de vous pourrait-il se prononcer contre son Maître ou serait-il assez ingrat pour le jeter aux oubliettes ?

Il est l’INSTRUCTEUR DU MONDE. Le Christ Intime est l’Instructeur du monde. Car c’est le Christ Intime qui parle à travers les Prophètes, c’est lui qui parle à travers les Avatars, c’est lui qui se manifeste à travers ceux qui nous ont montré le Chemin de la Libération. Ici, notre frère.

Question. Je veux faire cet éclaircissement : j’ai étudié aussi le Christianisme, le Catholicisme et je me rends compte de ce que le monde admire et vénère ; le monde a connu le Christ historique. Il est clair que ce Seigneur, qui fut Jésus, a parlé à travers les Évangiles et les Traditions.

ICI, NOUS ALLONS CONNAÎTRE LE CHRIST INTERNE qui existe et palpite au fond même de nos propres énergies créatrices. Quelque chose de totalement dissocié de ce Christ historique que nous connaissons. C’est celui que vous allez connaître là, c’est notre propre Sauveur, c’est celui qui nous change, celui qui nous transforme !

Alors comme ça, la confusion c’est que les gens parlent du Christ historique, alors que nous nous parlons du CHRIST INTERNE VIVANT qui existe en chacun de vous et qui est latent dans le Pouvoir Sexuel. De sorte que c’est l’éclaircissement qui va plus ou moins montrer la différence entre les deux aspects.

Maitre. Une autre opinion ? Vous pouvez poser une question, mon frère.

Question. Bon, je veux poser une question sur l’Esprit Saint. Est-ce la Conscience éveillée ?

Maitre. L’Esprit Saint est le Troisième Logos ; il représente Binah dans la Kabbale. Indiscutablement, l’Esprit Saint est sous-jacent au fond de l’énergie sexuelle. Il vient en nous, il arrive en nous au fur et à mesure que nous foulons le Sentier de la Chasteté. Lorsque nous le recevons, il nous illumine et nous transforme radicalement ; c’est tout.

Question. […] En plus de cela, il existe une certaine réalité […] dans ses Principes Magnétiques, dans ses Principes Vitaux, parmi eux, celui de la Polarité qui nous dit qu’en tout il y a deux pôles […] que l’amour et la haine sont une même chose […] comment savoir quel est le véritable chemin : celui du Bien ou celui du Mal ? Car étant donné qu’elles sont une même chose, selon le Principe de Polarité […] si nous sommes à un extrême, nous pourrons vivre celui du Bien ou celui du Mal […] le contraire du Bien est le Mal, le contraire du Positif est le Négatif. Comment savoir quel est le chemin véritable : Celui du Bien ou celui du Mal ? […] car s’il est certain que le Christ fut un Maître, dans un sens, le Marquis de Sade aussi fut un Maître, dans un autre sens, et les deux cherchaient leur cause de Perfection, étant sur des chemins si dissemblables, et cependant […] celui du Bien ou celui du Mal ?

Maitre. Je répondrai avec le plus grand plaisir à cette question. Évidemment, Jésus-Christ nous a montré le Chemin de la Libération, il nous a enseigné la Doctrine du Jésus-Christ Intérieur, qui est la base fondamentale des Épîtres de Paul de Tarse.

Nous ne nions pas que dans ses œuvres le Marquis de Sade (qui est l’Antithèse du Christ) enseigne, évidemment, le « chemin de la libération » à travers le Mal. Le Marquis de Sade voulait enseigner la perversité et il la pratiquait ; le Marquis de Sade croyait qu’au moyen du Mal, on parviendrait à épuiser le désir. C’est-à-dire l’épuisement du désir par la satisfaction du vice […] nous dirions, pour illustrer ce que dit le Marquis de Sade, qu’il est clair que le pervers s’immerge dans les Mondes Infernaux et qu’il passe ainsi par la Seconde Mort. Ensuite, l’Essence ressort sans Égo.

Mais cette Essence libérée n’est pas une Essence maîtresse car elle n’a pas atteint la Maîtrise. Elle est devenue un Élémental de la Nature mais elle n’est pas devenue un Maître.

De sorte que la Doctrine du Marquis de Sade NE NOUS CONDUIT PAS À L’ADEPTAT, elle nous conduit à l’échec.

Mais, plaçons-nous sur le plan du Jésus-Christ Intime et du Grand Kabîr Jésus. Il est incontestable qu’à l’intérieur de nous existent des Mois du Mal, c’est clair. Mais cela ne veut pas dire qu’à l’intérieur de nous n’existent pas non plus de Mois du Bien. Il y a des Mois qui savent peindre de beaux tableaux, il y a des Mois qui ont une conduite sublime, il y a des Mois qui savent faire la charité, il y a des Mois qui savent soigner, etc. Et après ?

Il est nécessaire de DISSOUDRE LES MOIS DU MAL, mais il est aussi nécessaire de DISSOUDRE LES MOIS DU BIEN. Car les Bons Mois font le Bien, mais ils ne savent pas quand on doit le faire. Bien des fois, on fait le Bien alors qu’on ne doit pas le faire, et il faut savoir faire le Bien.

Rappelons-nous que le feu, dans la cuisine, est utile, c’est une bonne chose ; mais, en dehors de la cuisine, si le feu se répand dans le salon pour brûler les rideaux, il est mauvais. Rappelons-nous que l’eau dans le lavabo est une bonne chose, mais que l’eau qui envahit le séjour est mauvaise.

De sorte que le « Bien », c’est tout ce qui est à sa place ; le « Mal », c’est tout ce qui n’est pas à sa place. Nous avons besoin, en fin de compte, d’éliminer les Mois du Bien et du Mal, afin de nous libérer tant du Bien que du Mal, de passer au-delà du Bien et du Mal.

Nous devons empoigner l’épée de la Justice cosmique et nous transformer en êtres terriblement divins, au-delà du Bien et du Mal.

Un jour, un ami qui avait une fabrique de pantalons m’a dit :

– Bon, si je dissous le Moi qui sait faire des pantalons, qui est un Moi utile, alors, qu’adviendra-t-il de ma fabrique, qui fera les pantalons ? J’ai répondu :

– Crois-tu peut-être que l’Être est inutile ? L’Être comprend de nombreuses parties, et si ce Moi qui confectionne des pantalons est éliminé, il sera remplacé par l’une des parties autonomes et indépendantes de l’Être qui sait faire les pantalons et qui les fera encore mieux.

Ainsi, lorsqu’on dissout les Mois, on ne reste pas désarmé et inutile. Car l’Être, avec ses diverses parties, n’est pas inutile, il est parfait.

Or, il est nécessaire de nous affranchir du Bien et du Mal, nous devons éliminer les Bons Mois et les Mauvais Mois, devenir autoconscients, nous éveiller ; c’est évident.

Malheureusement, les gens oscillent toujours entre ces deux opposés de la Philosophie. Rappelons-nous que la vie est gouvernée par la Loi du Pendule : à l’une des extrémités du pendule peut se trouver le Bien, à l’autre extrémité du pendule se trouve le Mal.

Il ne s’agit pas de nous mettre dans ce mouvement pendulaire. Nous devons NOUS PLACER AU CENTRE, ET LE CENTRE C’EST L’ÊTRE ; et l’Être nous dit quand nous devons faire le Bien et quand nous ne devons pas le faire. Faire l’aumône, par exemple, à un drogué pour qu’il achète de la Marijuana est absurde ; ou faire l’aumône, par exemple, à un ivrogne pour qu’il continue dans son ivrognerie est une chose stupide.

Ainsi, nous ne devons pas vivre dans l’oscillation du pendule, nous devons nous placer au centre, où se trouve le Bâton de la Justice, le Bâton de la Droiture, qui est l’Être.

Il nous faut comprendre que la Loi du Pendule (qui nous emmène de côté et d’autre) nous occasionne de la douleur ; elle ne nous conduit nulle part.

Indiscutablement, si on se met au centre, on se rend indépendant autant du Bien que du Mal.

À une extrémité du Pendule, vous pouvez rencontrer toutes les écoles de type spirituel, pseudo-ésotérique, pseudo-occultiste (ou comme vous voulez les appeler) ; à l’autre extrémité du Pendule se trouvent les athées, les ennemis de l’Éternel, les matérialistes. Mais, la Vérité, où est-elle ?

La Vérité ne se trouve à aucune des deux extrémités du Pendule. Ce que les gens disent ou cessent de dire, ce qu’ils écrivent ou cessent d’écrire ne doit pas nous intéresser. Nous, la seule chose qui doit réellement nous intéresser, c’est l’Être.

Nous devons nous immerger dans l’Être, dans la Force Neutre qui est au fond de chacun de nous, cette Force Neutre, la Force de l’Esprit Saint.

Nous devons nous immerger dans l’Être. L’Être nous instruira, l’Être nous enseignera. C’est pourquoi nous devons désintégrer les Mois pour établir des relations correctes avec l’Être, car seul l’Être peut nous donner la véritable Sagesse.