Moyen Âge et Ésotérisme Gnostique

MOYEN ÂGE ET ÉSOTÉRISME GNOSTIQUE

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Nous sommes à une époque où, heureusement, on peut parler de sujets ésotériques publiquement, à la lumière du jour ou dans les ténèbres de la nuit.

Cela n’a pas toujours été le cas. Pensons, par exemple, au Moyen Âge avec sa fameuse Inquisition que certains attribuent à Grégoire IX et d’autres à Saint Dominique. En tous cas, l’Inquisition fut épouvantable.

Cela ne veut pas dire qu’au Moyen Âge il n’y ait pas eu d’Ésotérisme ; il y en a eu et du très grand. Rappelons-nous de CORNELIUS AGRIPPA, de Philippe Théophraste Bombast de Hohenheim (AURÉOLE PARACELSE) et aussi, du non moins célèbre Docteur FAUST (enchanteur et magicien). Ces trois hommes furent les disciples du très respectable et vénérable grand Maître ABBÉ TRITHÈME. Cet abbé enseignait l’Ésotérisme en plein monastère médiéval ; c’est un miracle qu’il n’ait pas fini sur le bûcher.

Ainsi, à côté de l’horrible Inquisition et des bûchers allumés par l’Église de Rome, par l’Église catholique, il y avait de l’Ésotérisme à l’intérieur des monastères même. Alors, on ne pouvait pas parler de manière publique comme nous le faisons aujourd’hui ; celui qui le faisait était jugé comme hérétique ou sorcier et brûlé vif sur la place publique.

On a beaucoup parlé de l’Inquisition et il vaut bien la peine de revoir un peu toutes ces choses afin de les illustrer.

On affirme que la fille d’un Comte était quotidiennement séquestrée par des gens du SABBAT et emmenée précisément dans leur Sabbat. C’est arrivé aux environs du XVe siècle ; ce fut alors que l’Église catholique alluma ses bûchers avec une fureur épouvantable et des milliers de personnes accusées de sorcellerie furent brûlées vives, ce qui est lamentable, n’est-ce pas ?

Parmi tous ceux qui ont écrit sur l’Inquisition et le « Saint Office », certains ne se sont pas fait faute d’exposer avec une minutie de détails les tortures inquisitoriales. Rappelons-nous cet auteur qui disait : « Puisque les sorcières qui étaient jetées à l’eau ne s’enfonçaient pas, qu’elles flottaient car le démon les aidait, alors il fallait les soumettre à d’autres tortures. Certains de ces inquisiteurs conseillaient d’amarrer à la chaire, avec un câble, toute femme ou tout homme, accusé de sorcellerie et d’hérésie ; on leur attachait les mains par derrière et on les lâchait pour qu’ils flottent au bout de la corde ».

Pensez à ce que signifie ce martyre : les mains attachées dans le dos, par derrière, et en plus, soutenues ou liées à la chaire par une corde. Que de douleurs épouvantables devait ressentir cette victime !

Cet inquisiteur affirmait donc que « c’était un système magnifique, car, dans ces circonstances, le sorcier ou la sorcière revenait de lui-même (au moyen de sa sorcellerie et à l’aide du démon) se placer sur la chaire et alors il “chantait”, c’est-à-dire qu’il confessait son délit ».

L’Inquisition arriva aussi en Turquie, étant donné que les Turcs sont avant tout mahométans ; et là, un de ces écrivains inquisitoriaux disait : « Enlever les ongles des sorcières et des sorciers, et leur enfoncer des clous pour qu’ils ressentent une grande douleur ; les emmener à la tour du martyre ou dans un puits ; leur brûler les pieds, etc., tout cela faisait partie de la justice divine et humaine ». Pensez à cette criminalité, à ce sadisme si épouvantable de l’Inquisition.

Ils accusèrent un pauvre curé qui commit l’erreur de confesser qu’il avait… il y a environ 40 ans, effectué la copulation sexuelle avec une femme-démon. Le vieil homme avait déjà 90 ans, mais malgré son âge, il atterrit sur le bûcher.

Et quelqu’un a dit, au sujet d’un autre moine : « qu’il était toujours accompagné d’un démon femelle invisible et que, il y a des années, il avait aussi copulé avec celui-ci » ; cette déclaration fut suffisante pour qu’il soit brûlé vif sur l’un de ces terribles bûchers de l’Inquisition.

Parmi tous les actes de foi de l’Inquisition, il y en a un sur lequel on disait ceci : « Il y a eu un individu, en Allemagne qui, marchant dans un pré, dans une forêt, rencontra un groupe de gens qui faisaient un Sabbat. Lorsque ces personnes se sentirent découvertes, elles s’immergèrent bien sûr complètement dans la QUATRIÈME VERTICALE et disparurent, en laissant sur place une coupe sur laquelle figuraient différents noms de personnes renommées ».

Bien sûr, on ne pouvait faire moins : la coupe fut remise à l’Inquisition et les personnes qui figuraient sur la coupe finirent au bûcher !

On disait : « Le Pape Sylvestre, Léon le Grand étaient considérés comme des sorciers, etc. », et beaucoup d’autres choses. En tous cas, les bûchers de l’Inquisition, en pleine fureur, furent terribles.

Nous ne nions pas qu’il y ait eu des sabbats ; mais on brûla vif aussi beaucoup de gens pour « hérésie » ; beaucoup de gnostiques furent brûlés vifs : prenons les ALBIGEOIS, qui furent envoyés aussi sur le bûcher, ainsi que différentes communautés ésotériques ; les TEMPLIERS, jugés aussi pour « hérésie » et « sorcellerie », persécutés ; mais les Chevaliers Templiers continuèrent en secret.

Parmi ce qu’on disait au Moyen Âge, figure l’histoire que le Diable apparaissait alors (devant les gens du sabbat, devant les « harpies » et les « paresseux ») sous l’apparence d’un bouc, d’un chat noir ou d’un fantôme ; ceux qui lui rendaient un culte avaient alors le droit de participer à ces « sabbats ».

Aujourd’hui, parler de cela en plein XXe siècle (qu’on considère comme le Siècle des Lumières, bien que ce ne soit pas le cas) s’avère un peu hors de propos, comme démodé, comme on dit, surtout à l’époque où on parle de l’atome, des rayons Alpha, Bêta et Gamma, du rayon laser et qu’on est en une demi-seconde sur la Lune, etc., mais la sorcellerie a réellement existé.

Il y eut un Pape qui tonnait et fulminait, c’était Grégoire IX ; il lançait ses anathèmes contre les sorciers ; il disait que « le haut clergé était rempli de sorcellerie. Les sorciers lançaient des éclairs, faisaient pleuvoir la grêle, endommageaient les récoltes, etc. », résultat : au bûcher avec tous les autres !

Lorsqu’il y avait une tempête très forte, on les tenait aussi pour responsables, et si une personne était soupçonnée de sorcellerie, elle se retrouvait ni plus ni moins sur le bûcher !

Ainsi moururent chaque année des milliers de personnes ; toute l’Europe fut endeuillée. Il s’avéra que tous étaient des sorciers, et même le fameux Docteur Bacon fut jugé comme sorcier ; s’il est bien certain qu’il ne fut pas brûlé vif, pour le moins on lui ôta la liberté : il échoua dans une prison, il mourut dans un cachot de l’Inquisition.

Je n’ai toujours pas compris comment le Docteur Faust ne tomba pas dans ce coup de filet, étant aussi connu qu’il l’était. Mais il se moquait de l’Inquisition ; évidemment, le Docteur Faust possédait des pouvoirs extraordinaires.

Quant à CORNELIUS AGRIPPA, il ressemblait à un vagabond, errant toujours de ville en ville. Accusé d’être sorcier, hérétique et je ne sais quoi encore, il ne put pas être attrapé non plus par les messieurs du « Saint Office ».

En Allemagne, il a existé un sorcier qui, à ce qu’on dit, s’élevait au-dessus du sol en pleine journée, en flottant, il se mettait dans la Quatrième Verticale devant l’humanité entière, devant le verdict solennel de la conscience publique. Sa femme essayait même de le retenir par les pieds, et les gens étaient furieux et dégainaient leurs épées, mais ni sa femme, ni les épées n’arrivaient à lui causer un quelconque dommage. Que faisait ce sorcier ? Personne ne le sait !

Il existait de très célèbres Alchimistes. Rappelons-nous le très célèbre, le grandiose NICOLAS FLAMEL qui écrivit de magnifiques œuvres, qui fit tant pour l’humanité. Nicolas Flamel enseigna, de façon détaillée, toutes les étapes du Grand Œuvre. Il ne tomba pas aux mains de l’Inquisition, et c’est un miracle.

Ne tombèrent pas non plus les SENDIVOGIUS, ni le très célèbre RAYMOND LULLE ; ce Raymond Lulle mourut car il fut lapidé dans le monde Arabe ; il était parti donner des enseignements aux Maures, avec le désir de leur apporter le CHRISTIANISME ÉSOTÉRIQUE ; s’il avait enseigné aux Soufis, rien ne lui serait arrivé, mais, malheureusement, il s’adressa à un peuple fanatique qui ne savait rien de l’Ésotérisme et ils le tuèrent à coup de pierres.

Sur Nicolas Flamel, célèbre alchimiste médiéval, je vais vous dire qu’il vit toujours et qu’il jouit d’une parfaite santé, d’une longue vie. Je répéterai donc ici, afin que reste gravé ce que je suis en train de vous dire, que Nicolas Flamel, le célèbre Alchimiste médiéval, vit encore aujourd’hui et jouit d’une parfaite santé. Je dirai qu’il réside en Inde, avec son ancienne épouse PERNELLE. Il possède l’ÉLIXIR DE LONGUE VIE, la MÉDECINE UNIVERSELLE et la PIERRE PHILOSOPHALE ; il a réalisé tout le GRAND OEUVRE, c’est un immortel.

Ainsi, bien que ce que je vous dise paraisse étrange, de la poussière des siècles, de toutes les fosses sépulcrales de l’époque inquisitoriale, surgissent des Maîtres qui vivent encore avec le même corps physique qu’ils avaient alors.

Le COMTE DE SAINT-GERMAIN est un grand Mahatma immortel. Il assista une fois à une danse du Sabbat, non parce qu’il était venu là pour danser, loin de là, mais dans le but de faire des investigations, d’observer, d’étudier, ce qui est différent.

En ce qui concerne la sorcellerie, il y a eu tant de persécutions qu’il n’est pas étonnant, alors, qu’ils aient été jusqu’à accuser JÉSUS DE NAZARETH lui-même d’être « sorcier » et qu’ils l’aient crucifié, d’autant plus que c’est LUCIFER qui amena Jésus à la partie supérieure du Temple, et que c’est ce même Lucifer qui l’emmena aussi au sommet d’une montagne.

Cela démontre donc que ce Lucifer (qui n’est autre que la Réflexion du Logos en chacun de nous) possède de terribles pouvoirs.

Il ne put éviter qu’ils l’accusent aussi de sorcellerie et qu’ils le fassent passer par le Golgotha. C’est ainsi qu’a toujours été l’humanité et qu’elle sera toujours.

C’est pourquoi je vous dis qu’aujourd’hui, malgré cette ère de ténèbres dans laquelle nous sommes et de ce scientisme ou pseudo-scientisme ultramoderne et subjectif, on peut parler publiquement de sujets ésotériques, et cela, en soi, est un bénéfice, car avant on ne pouvait pas.

Pour continuer cette discussion, je vous dirai qu’il est important de devenir un chercheur de la vie dans les Dimensions Supérieures de la Nature et du Cosmos. Lorsqu’on apprend à SORTIR DU CORPS PHYSIQUE À VOLONTÉ, on peut alors voir, entendre, toucher et palper les grandes réalités des Mondes Suprasensibles. Lorsqu’on apprend à sortir intentionnellement du corps dense, on peut se mouvoir dans la Région Inconnue, dans la CINQUIÈME DIMENSION, et connaître directement les Mystères de la Vie et de la Mort. L’important, c’est de le faire.

En réalité, toute personne commune, ordinaire, abandonne son corps physique durant les heures du sommeil normal. On sait qu’à l’instant où nous dormons, les différents Mois que nous possédons rompent les connexions avec les cinq centres de la machine organique, ils se donnent alors le luxe de voyager hors de leur corps dense.

Évidemment, si on prêtait attention à ce processus psychologique qui existe entre la veille et le sommeil, on pourrait donc, par soi-même, sortir directement et à volonté de son corps physique pour voyager véritablement dans les Mondes Suprasensibles.

La CLÉ est simple : elle consiste à profiter de l’état de transition entre la veille et le sommeil. Au moment où on est en train de s’endormir, on peut s’échapper du corps physique à volonté. Si on procède ainsi, on entre dans la Région Suprasensible.

Il ne s’agit pas d’un processus intellectif ; ce que je suis en train de dire doit se traduire en termes pratiques : lorsque nous affirmons qu’il faut se lever du lit au moment de nous endormir, nous ne voulons pas que cela se fasse mentalement, mais que cela s’effectue avec autant de naturel que lorsqu’on se lève le matin (après avoir dormi), pour aller à son travail ou prendre son petit déjeuner.

Se lever lors de l’état de transition entre la veille et le sommeil est important. Si l’on fait ainsi, les connexions avec le corps physique, les connexions avec les cylindres de la machine, se retrouvent, en fait, désamorcées, rompues. Et alors, en procédant de cette manière, le corps dense reste dans le lit, mais l’Essence se retrouve dehors (bien qu’elle soit embouteillée dans l’Égo), pour voyager à travers le temps et l’espace.

À d’autres époques, lorsqu’on enseignait ce secret aux gens, ils y parvenaient immédiatement. Malheureusement, l’involution humaine est entrée dans son cycle le plus destructif, dans la descente finale du KALI YUGA, et les corps sont très dégénérés, de même que la psyché des personnes, et c’est pour ce motif et à cause de cette détérioration psychologique que cela coûte maintenant plus d’efforts, à ceux qui écoutent cette doctrine, de pouvoir sortir du corps dense à volonté.

Si nous réfléchissons un peu à ce sujet de la sortie à volonté, nous découvrirons que ce n’est qu’une QUESTION D’ATTENTION, car tout le monde, en s’endormant, rompt, je le répète, les connexions avec les cylindres de la machine et se retrouve hors du corps dense, mais involontairement.

Si on fait attention et qu’on imite fidèlement la Nature en faisant ce qu’elle fait, cela résout le problème, on le fait alors volontairement. Ce qu’on avait toujours fait dans un état inattentif, on va le faire dans un état attentif. Ce qu’on avait fait de manière involontaire, on le rend volontaire, c’est le même processus, je ne vois pas de difficultés à ce sujet ; pour sortir maintenant du corps physique, il ne faut pas s’hypnotiser.

Ceux qui disent que « le dédoublement de la personnalité humaine est dangereux », que « l’on peut, tandis qu’on est absent, perdre son corps, car un autre vient l’envahir », etc., se trompent bien, car il s’avère que ceux qui parlent ainsi sortent toutes les nuits de leur corps : aussitôt qu’ils s’endorment ils sont hors du corps.

Se dédoubler intentionnellement équivaut à se rendre compte de ses propres fonctions naturelles. Je ne vois pas pourquoi il serait « dangereux » de se rendre compte de ses fonctions naturelles et de coopérer avec la Nature. LE DÉDOUBLEMENT NE PEUT JAMAIS ÊTRE DANGEREUX.

Un des avantages du dédoublement volontaire consiste en ce qu’on peut, par soi-même, connaître directement les Mystères de la Vie et de la Mort, et cela, en soi, est assez intéressant.

Il y a des gens qui croient qu’ils savent beaucoup de choses parce qu’ils ont lu, mais, dans la pratique, ils ne savent rien. Vous pouvez vous mettre une bibliothèque dans la tête, la déposer dans la mémoire, vous pouvez être absolument sûrs que si vous ne vous rendez pas conscients de ce que vous accumulez dans la mémoire, vous n’avez rien fait, car, au moment de la mort, vous perdez ce type de connaissances purement intellectuelles.

Voulez-vous une preuve de ce que je suis en train de dire ? Observez bien que lorsqu’on vient au monde, on doit retourner à l’école et commencer à lire, et apprendre à écrire de nouveau, retourner à l’école primaire et retourner au secondaire, etc.

Et si, dans une existence passée, on était par exemple, avocat, comme c’est le cas de notre frère Alejandro Salas Linares, qui était, dans sa précédente existence, le licencié Honorato Rayon, dans la présente existence, il a dû retourner étudier et aller à l’université pour être reçu comme « professionnel » ; alors, cela veut dire que ce qu’on a déposé uniquement dans la mémoire se perd : réellement, seul reste en soi ce qu’on a déposé dans sa Conscience, n’est-ce pas ?

Cela naît avec nous quand nous revenons au monde. Quand on parle de connaissances innées, on se réfère exclusivement aux Principes qui ont été déposés dans la Conscience.

Il existe des gens qui parlent merveilleusement bien de la Doctrine de la Réincarnation, il y a des gens qui sont experts en […] pour pouvoir expliquer à fond les Lois de l’Éternel Retour de toutes les choses ; et ces personnes croient que si, par exemple, elles sont informées intellectuellement, elles sont déjà la « maman des poussins » ou le « papa de Tarzan » ; mais ce n’est pas ainsi. Sur le Karma et la Loi du Retour, etc., ils ne savent rien. Pourquoi ?

Parce qu’à l’heure de la mort, avec ce type de connaissances accumulées seulement dans la mémoire, il ne reste rien, on a perdu son temps misérablement.

On doit rendre les connaissances conscientes. Si on apprend à sortir du corps physique à volonté, dans la Cinquième Dimension, on peut s’offrir le luxe de repasser ses vies antérieures ; c’est quelque chose qui reste dans la Conscience. Si on apprend à sortir du corps physique à volonté, dans les Mondes Supérieurs, on pourra converser avec les Elohim et apprendre d’eux de sublimes vérités.

Certains croient que, du fait d’avoir étudié toute la doctrine en relation avec le karma, ils sont aptes à ce type d’enseignement, mais jamais de la vie ils n’ont pénétré consciemment dans le PALAIS D’ANUBIS. S’ils n’ont jamais négocié volontairement, intentionnellement, leur propre karma dans ce Temple, s’ils n’ont pas vérifié leurs livres, que savent-ils réellement de la Loi du Karma ? Rien, absolument rien. Ainsi, de manière […]

Voilà ce qui est vital, fondamental. Heureusement, je le répète, que nous sommes à cette époque ; une conférence de ce type, donnée en plein Moyen Âge et à l’époque où l’Église avait répandu ses bûchers furieux, terribles, c’était plus que suffisant pour que nous tous qui sommes ici, dans ce lieu, soyons emmenés, en fait, devant les tribunaux du « Saint Office ».

Donc, s’il est bien certain que nous sommes actuellement à une époque d’obscurantisme, on peut au moins parler publiquement de ces choses sans que personne ne nous accuse de sorcellerie ; nous devons alors profiter de cette brillante opportunité que nous avons pour éveiller notre Conscience. C’est basique, tant qu’une personne ne s’éveille pas, réellement elle ne sait rien. Que pourrait savoir un endormi ? Sortir à volonté du corps physique est très intéressant, car cela implique, en fait, une impulsion vers l’éveil.

Qu’en des temps anciens, avant le Moyen Âge, il y ait eu des gens qui mettaient leur corps dans la Quatrième Verticale (comme le démontra JÉSUS DE NAZARETH marchant sur la Mer de Galilée), cela n’a rien d’étrange ; si Jésus avait réalisé ce prodige au Moyen Âge, on l’aurait emmené devant le tribunal du « Saint Office ».

Il est certain, également, qu’après avoir appris à sortir du corps physique à volonté, on peut s’offrir le luxe de passer à un état plus avancé de cette connaissance. Bien que cela paraisse difficile ou étrange à beaucoup de gens, si quelqu’un, hors de son corps physique, demande à l’ANGE GARDIEN de lui amener son corps qui est étendu, endormi dans le lit, vous pouvez être tout à fait sûrs que vous serez assistés, et que l’ange pourra réellement vous amener votre véhicule matériel à l’endroit où vous vous trouvez.

Alors, ce véhicule pénétrant à l’intérieur de nous et nous-mêmes à l’intérieur de lui, on peut se mouvoir avec son corps dense dans la Cinquième Dimension et retourner un peu plus tard chez soi et dans son lit. Mais il n’y a pas de danger, comme à une certaine époque inquisitoriale, où un mari offensé ne vit aucun inconvénient à dénoncer sa petite femme : on disait alors que ce bon seigneur, en s’endormant, ne soupçonnait rien d’elle, mais en s’éveillant, il la cherchait et ne la trouvait pas. Au début, il pensait franchement qu’elle était en train de lui mettre une bonne paire de cornes, et bien sûr, l’homme était offensé.

La femme voyant donc que cet homme se rendait compte de ses escapades nocturnes, et que, le pire, il la jugeait de façon erronée, lui confessa, bien sûr, qu’elle assistait au Sabbat et lui enseigna quelques formules pour emmener son corps. L’homme, en bon apprenti sorcier, fit ainsi : il emporta son corps (à cette époque, il y avait plus de foi, on ne peut le nier, et la foi est fondamentale) ; il assista véritablement au Sabbat – disent les chroniques inquisitoriales -, avec son épouse ; il n’y a pas de doute que l’homme fut très content du festin des sorcières, qui pourrait le nier ? Le plus grave vint ensuite : en revenant chez lui, épouvanté, horrifié, il présenta une dénonciation formelle devant le tribunal du « Saint Office », et pour la pauvre femme, ce fut le bûcher.

Donc, mes frères, j’ai parlé de tout cela pour vous faire voir qu’à d’autres époques, on enseignait l’Ésotérisme avec beaucoup de difficultés et beaucoup de secrets, mais aujourd’hui on peut parler publiquement.

Bien sûr, IL Y A DEUX TYPES DE JINAS : ceux de la main gauche qui sont les TÉNÉBREUX, les « Harpies » (citées par Virgile, le poète de Mantoue, dans son « Énéide »), et il existe aussi un autre type différent de Jinas. Je me réfère, de manière emphatique et objective, à ces JINAS LUMINEUX (si bien expliqués par Monsieur Mario Roso de Luna, l’insigne écrivain espagnol), ces TUATHA DE DANANN, par exemple, qui apportèrent en Irlande (parmi d’autres choses précieuses) quatre symboles extraordinaires : l’un était la LANCE EN ACIER, ou la Lance de Longin, ou la haste de Minerve, symbole phallique extraordinaire ; l’autre, une grande COUPE symbolisant la Yoni ; la PIERRE MERVEILLEUSE DE LA VÉRITÉ, et l’ÉPÉE FLAMMIGÈRE. On dit que ce type de Jinas fonda en Europe quatre villes magiques.

Personne ne peut nier qu’ils s’enfuirent d’Irlande, mais lorsqu’ils retournèrent sur cette île, ils s’engagèrent dans une bataille formelle contre les mages des Ténèbres et ils triomphèrent. Après la submersion de l’Atlantide, on n’a plus rien su de ces JINAS BLANCS. Je comprends qu’ils sont définitivement restés dans la QUATRIÈME VERTICALE, avec leur corps physique et tout. Je connais personnellement une merveilleuse race de Jinas qui vivent avec leur corps physique dans la Quatrième Verticale ; les hommes et femmes de cette race sont d’une grande beauté, ils forment de merveilleux foyers, ils ont des enfants, etc.

C’est une race humaine qui se trouve très près de nous, qui est de partout, car si nous vivons ici, dans ce monde à Trois Dimensions, cette race vit dans la Quatrième Verticale ; et ils ont un corps en chair et en os, je le répète ; ils mangent, ils boivent, ils se reproduisent, ils sont heureux, ils ne sont pas sortis du « Paradis », ils vivent dans un état paradisiaque. C’est ce que nous pourrions appeler des « Jinas blancs ».

Donc, si on apprend à sortir du corps physique à volonté, c’est bien pour pouvoir étudier directement les Mystères de l’Univers, ou « le Rituel de la Vie et de la Mort, pendant qu’arrive l’Officiant ». Si on apprend à emmener son corps physique en ÉTAT DE JINAS, c’est encore mieux, car le corps physique a beaucoup de facultés qui, une fois développées, font de ce véhicule quelque chose de merveilleux. Avec ce corps, on peut se mettre en contact avec des races ou des gens qui vivent dans la DIMENSION INCONNUE. Mais si nous ne faisons que nous embouteiller dans des théories et encore des théories, si nous ne réalisons rien de pratique, si nous ne nous rendons pas Conscients de ce que nous étudions, si nous le laissons exclusivement dans la mémoire, cela se perdra indubitablement.

La mémoire est le principe formatif du Centre Intellectuel. Lorsqu’on aspire à quelque chose de plus, lorsqu’on désire, à travers la Méditation, SE RENDRE CONSCIENT DE CE QUI EST DÉPOSÉ DANS LA MÉMOIRE, de la dernière conférence que nous avons donnée, du dernier livre ésotérique, etc., alors ces « Valeurs » passent dans la phase émotionnelle de ce Centre Intellectuel ; et lorsqu’on veut connaître la profonde signification de ces connaissances et qu’on se livre pleinement à la Méditation avec une profonde émotion et une grande aspiration, ces connaissances passent évidemment au Centre Émotionnel proprement dit, qui est dans le cœur, on arrive à LES SENTIR AU FOND DE SON ÂME.

Et si on veut vraiment approfondir plus, si notre désir est très profond, et qu’on arrive – disons – à LES EXPÉRIMENTER intimement, ces valeurs connaissables restent finalement déposées dans l’Essence, c’est-à-dire dans la CONSCIENCE. Alors, elles ne se perdent jamais plus, plus jamais ; l’Essence va se trouver enrichie avec ces connaissances. Voilà donc la façon de nous rendre conscients des propres connaissances gnostiques que nous allons acquérir.

La Méditation s’avère donc formidable pour nous rendre conscients des connaissances elles-mêmes ; mais ne commettons pas l’erreur, je le répète, de laisser les connaissances se déposer exclusivement dans la mémoire, car si nous procédons ainsi, nous les perdons à l’heure de la mort. C’est indispensable de méditer sur cela, de le comprendre, d’y réfléchir.

Bien, mes frères, nous allons maintenant passer à notre chaîne de guérison. Bien sûr, je vous donne l’opportunité de poser quelques questions ; tu peux parler, frère X :

Question. Dans ce que vous venez d’exposer à cet instant, je pense que cela constitue, au fond, le processus qui intègre les idées de la Connaissance du Gnosticisme […] a-t-il une relation quelconque avec la perception à laquelle se réfère Kant dans la « Critique de la Raison Pure » ?

Maitre. Kant, dans son œuvre « la Critique de la Raison Pure » fait une totale DIFFÉRENCIATION entre ce que sont, à proprement parler, LES CONCEPTS (élaborés directement avec ces informations recueillies par les cinq sens), ET CE QUE SONT LES INTUITIONS. Évidemment, ces dernières descendent « d’en haut », du Ciel d’Uranie, pour devenir les ressorts sur lesquels va se baser directement la Raison Pure. Il est clair que la RAISON PURE, en soi, est la RAISON OBJECTIVE, si différente du Rationalisme Subjectif ; avec le Rationalisme Subjectif, nous ne pouvons pas connaître la « chose en soi », dont a parlé Monsieur Emmanuel Kant, le philosophe de Königsberg ; mais, au moyen des Intuitions et avec la Raison Pure, il est possible de connaître naturellement la « chose en soi ».

Si nous faisons une analyse à partir de ce point de vue, nous voyons que lorsqu’une connaissance quelconque devient consciente, elle se convertit évidemment en une Intuition qui va servir de fondement à la Raison Pure. Cette Raison Pure nous donne la perception extraordinaire de la « chose en soi ». C’est ainsi qu’on doit donc comprendre cela à la lumière de la Philosophie Kantienne.

Avec cela, j’ai tout dit. Y a-t-il un autre frère qui a quelque chose à demander ? Bon, je n’entends pas d’autres questions ; nous allons faire notre chaîne ésotérique.