Nos États d’Âme
NOS ÉTATS D’ÂME
Conférence de Samaël Aun Weor
Le Cinquième Évangile
Nous allons parler de questions ayant trait à nos états d’âme, nos idées, nos émotions, etc.
Le Chemin Ésotérique est resserré, étroit et difficile. Normalement, nous vivons dans un monde d’expériences sensorielles, qui est le Monde Physique. Au moyen des Perceptions Sensorielles Externes, nous formons ce que nous appelons les concepts avec lesquels nous raisonnons.
Par conséquent, le raisonnement que nous utilisons normalement n’a pour fondement que les assemblages sensoriels. Puisqu’il a pour base de tels assemblages, ce type de raisonnement, c’est évident, se trouve précisément conditionné par eux.
La RAISON est donc à tout point de vue SUBJECTIVE, HYPOTHÉTIQUE, puisqu’elle se base sur les informations que nous offrent les sens. Alors, si avec ces perceptions des sens nous formons des concepts et si, ensuite, nous distribuons ces concepts sous une forme ou une autre, ils nous donnent le raisonnement logico-formel, commun et courant. Croyez-vous, par hasard, que ce type de raisonnement (basé uniquement, exclusivement, sur les Perceptions Sensorielles Externes) pourrait nous permettre la vérification du Réel ?
Si les concepts sont élaborés précisément avec les données que nous ont fournies les Sens Physiques, il est évident que de tels concepts ne peuvent aller au-delà du SENSORIEL-MYSTIQUE. Nous comprendrons alors pourquoi on appelle le raisonnement commun et courant « RAISONNEMENT SUBJECTIF ».
Que pourrait savoir le Raisonnement Subjectif sur le Réel, sur la Vérité, sur Dieu, sur la vie au-delà du tombeau, sur ce qui existe au-delà du monde des sens, sur ce qu’il y a au-delà de la mort ?
Évidemment, ce raisonnement, qui n’a pour seul fondement que les concepts élaborés avec les données que les Sens Physiques nous ont fournies, ne peut se mouvoir qu’à l’intérieur de son propre conditionnement, il ne peut agir que sur le terrain du sensoriel-mystique ; il ne pourra jamais aller au-delà des concepts avec lesquels il s’est formé. Alors, comment arriver à l’EXPÉRIENCE DU RÉEL, DE LA VÉRITÉ ? Il existe différentes techniques dans la MÉDITATION, etc., mais, avant tout, il est nécessaire de posséder ce que l’on nomme « la Foi ».
Les Dogmes Orthodoxes enseignent que « la foi est la croyance en ce que nous ne voyons pas ». Ce type de foi orthodoxe n’est pas la Foi authentique. LA FOI, en elle-même, EST UN POUVOIR SOLAIRE. Mais, comment obtenir un tel Pouvoir ? Voilà donc le problème.
Serait-il possible d’acquérir la Foi ? Les Sens Physiques ne peuvent nous la fournir ; ils nous fournissent des données avec lesquelles (je le répète) nous élaborons nos concepts, indispensables pour le raisonnement, c’est tout ! Mais, la Foi de type Solaire, celle qui va au-delà du simple Raisonnement Subjectif, celle qui a un pouvoir si extraordinaire qu’elle pourrait nous faire déplacer des montagnes, celle qui, combinée avec la Méditation, nous amène à l’Illumination, il n’est pas possible de l’acquérir avec les seules informations que nous donnent les Sens Physiques.
Certains demandent la Foi, ils réclament la Foi. C’est bien de prier, mais comme le dit le dicton : « Aide-toi, le Ciel t’aidera ». Alors, que faire ? Vraiment, pour acquérir la Foi, il faut, avant tout, la fabriquer ! La Foi n’est pas quelque chose que l’on peut acquérir de manière empirique. Je le répète : IL FAUT LA FABRIQUER. Et comment se fabrique-t-elle ? À base d’ÉTUDE et d’EXPÉRIENCE. Il va de soi que grâce à l’étude et à l’Expérience Directe, à travers la technique de la Méditation, nous arriverons à COMPRENDRE, et, de cette Compréhension, surviendra spontanément ce que l’on appelle « LA FOI ».
La Compréhension, en elle-même, n’appartient pas au Mental ; elle est la propriété exclusive du TROISIÈME LOGOS, du SEIGNEUR SHIVA, de BINAH (le Grand Séphiroth, l’un des Trois Séphiroths Suprêmes), de l’Esprit Saint.
Si nous sommes en train d’expérimenter à travers la Méditation, si nous sommes en train d’étudier quelque chose, un thème transcendantal, si nous nous efforçons de le comprendre, il est évident que ce que nous aurons en premier, ce sera l’Expérience Mystique (comme résultat de l’étude et de la Méditation) ; ensuite viendra la Compréhension, cette étincelle de Lumière que nous donne le Troisième Logos. Il nous vient en aide pour nous donner la Compréhension et de cette Compréhension découle la Foi.
La Compréhension (je le répète, pour que l’on me comprenne bien) a son fondement dans le Troisième Logos, c’est d’elle que provient la Foi. Donc, si la Compréhension a son fondement dans le Troisième Logos et que d’elle provient la Foi, il est évident que la racine même de la Foi est dans le Troisième Logos, c’est-à-dire dans l’Esprit Saint.
Mais, pour ce qui est d’acquérir la Foi, il y a des degrés et des degrés, des échelles et des échelles, des systèmes et des systèmes. Évidemment, mes chers frères, quand je fais allusion à « des systèmes et des systèmes », je me réfère aux questions hiérarchiques : aux Systèmes Solaires, aux Mondes, aux Univers, aux Systèmes Atomiques, etc. Quant au moyen, ou système pratique, pour acquérir la Foi, ce n’est rien d’autre que ce que j’ai déjà dit.
J’insiste sur l’idée qu’il y a des degrés et des degrés, parce que la Connaissance est multiple, elle a de multiples facettes. Par exemple : supposons que nous ignorons ce qu’est la LOI DE L’ÉTERNEL RETOUR ; on nous en informe mais, nous ne savons rien. Que faire ? Comment arriver à avoir Foi en cette Loi ? Il faudra étudier, avant tout, la Doctrine de l’Éternel Retour de toutes les choses.
Grâce à l’information intellectuelle, nous arriverons à savoir qu’après de nombreuses années les astres retournent à leur point de départ ; que les atomes, à l’intérieur de la molécule, retournent toujours à leur point de départ originel ; que le Soleil décrit une ellipse qui, chaque année, retourne vers le Sud et revient vers le Nord. Grâce à l’information, nous pourrons savoir que les jours et les nuits reviennent, que les saisons et les âges reviennent, etc.
Nous pourrons aussi savoir, grâce à l’information, que la Loi de l’Éternel Retour nous permet de revenir, de nous réincorporer, d’avoir un nouveau corps après avoir perdu celui que nous avions. C’est évident, mais ça ne va pas plus loin !
Nous avons besoin de quelque chose de plus : nous avons besoin d’arriver à NOUS RAPPELER NOS VIES PASSÉES, c’est évident ! Tant que nous n’avons pas le souvenir de nos vies antérieures, nous ne pouvons pas dire que nous savons ! Nous aurons la théorie accumulée dans le Mental ; mais, cela n’est pas le véritable SAVOIR.
Alors, que faire ? Avant tout, il nous faut l’investigation. Il y a des systèmes pour se rappeler nos vies antérieures. Gautama le Bouddha, a enseigné la méthode de la RÉTROSPECTION et c’est merveilleux. Mais, comment arriver à avoir Foi, par exemple, dans cette méthode enseignée par le Bouddha Gautama ? Il n’y a qu’une façon. Laquelle ? Premièrement, ÉTUDIER ; deuxièmement, PRATIQUER. De l’étude et de la pratique advient la Compréhension ; ensuite, comme résultat, surgit la Foi ; et avec la Foi nous réussirons totalement à pratiquer l’exercice rétrospectif.
Cet exercice est facile, simple : on commence, donc, couché dans son lit, avec le corps relaxé. On doit se rappeler, se concentrer sur les derniers événements de la journée, sur les avant-derniers, les avant-avant-derniers ; et ainsi, de façon rétrospective, se rappeler, revivre tous les événements importants de la journée.
Ensuite, nous poursuivrons avec les événements de la journée précédente, également de manière rétrospective. Puis nous continuerons à essayer de nous rappeler ce que nous avons fait l’avant-dernier jour et, en procédant ainsi, nous essaierons de nous rappeler les 15 derniers jours de notre vie, les jours avant ces 15 derniers, tout ce que nous avons fait le mois passé et celui d’avant, et ce que nous avons fait durant une année, dix ans, vingt ans.
Nous nous efforcerons de nous rappeler tous les événements de notre vie, toujours de manière rétrospective. Le problème survient en arrivant aux cinq premières années de l’enfance : comment faire pour nous rappeler ce qui nous est arrivé dans la vie lorsque nous avions quatre ans, trois ans, deux ans, un an ? De quelle manière ? Il ne nous reste plus qu’à COMBINER LA MÉDITATION AVEC LE SOMMEIL : à l’instant où nous nous sentirons prédisposés au sommeil, nous pratiquerons l’exercice, en essayant de nous rappeler minutieusement tous les événements de notre vie, quand nous avions quatre ans, trois ans, deux ans, un an. Les souvenirs surgiront, ainsi, sous forme de flashes, d’éclairs, etc.
Ces premiers flashes (souvenirs des premières années de l’enfance) sont le résultat, premièrement, d’avoir eu connaissance de la pratique, de l’étude ; deuxièmement, d’avoir pratiqué l’exercice rétrospectif. Ces souvenirs ou ces éclairs, ces visions, qui sont pour ainsi dire comme des flashes, nous donneront la Foi dans l’exercice (une Foi de type solaire) et plus nous nous rappellerons les événements des premières années de l’enfance, plus la Foi augmentera.
Et quand nous nous serons souvenus de la totalité de notre vie, jusqu’à l’instant même de notre naissance, alors nous pourrons arriver jusqu’au dernier moment (le dernier moment de notre vie antérieure). Si nous arrivons à nous en souvenir, si nous arrivons à nous voir, entourés de nos proches, à notre dernière heure, alors notre Foi sera avivée, elle sera encore plus grande. Nous dirons : « Quel exercice extraordinaire ! Je suis content de cette pratique ! ».
Et, en continuant cet exercice rétrospectif, nous nous souviendrons des dernières années de notre existence passée, des avant-dernières, des avant-avant-dernières, de notre jeunesse, de notre adolescence, de notre enfance, du moment de notre naissance dans notre existence passée. Si nous parvenons à cela, nous aurons une Foi robuste, de type solaire, inébranlable.
Quelqu’un pourrait venir nous dire que « cet exercice ne sert à rien » et nous, nous ririons de celui qui parle ainsi. Le meilleur raisonneur pourrait venir essayer de nous détruire et nous, nous ririons de lui (car nous aurions le soutien de la Foi qui est le produit de l’ÉTUDE et de l’EXPÉRIENCE). Alors nous dirons : « Je connais la Loi de l’Éternel Retour de toutes les choses », mais, nous ne le dirions plus de façon purement empirique ou simplement intellectuelle ou par raisonnement ; car nous en parlerions en connaissance de cause. Nous pourrions dire : « Moi-même, je suis revenu et je suis ici ! » ; et nous en parlerions avec tant d’assurance que nous en ébranlerions beaucoup.
Par conséquent, nous aurions acquis la Foi en l’exercice rétrospectif. Ce procédé, enseigné par Gautama, le Bouddha Shakyamuni, nous permet de nous rappeler toutes nos existences antérieures ; c’est un exercice merveilleux.
Mais écouter une affirmation, une explication, est une chose, et autre chose est la pratique que vous devez réaliser. Quand vous écoutez un exposé sur tel ou tel exercice, vous recevez de l’INFORMATION, vous êtes, en fait, en train d’ÉTUDIER ; mais, en pratiquant, vous êtes en train de PRATIQUER ; et de l’étude et de la pratique découle la Compréhension ; et, comme résultat de la Compréhension, la Foi. Cette Compréhension, c’est le Troisième Logos qui nous la donne ; et le résultat définitif de l’expérimentation, de la vérification et de la Compréhension, c’est la Foi.
Donc, mes frères, il n’y a pas d’autre façon d’avoir la Foi. Mais, si vous arrivez à élaborer, par exemple, la Foi sur l’exercice rétrospectif, la Foi sur la Loi de l’Éternel Retour de toutes les choses (à base d’étude, d’expérience et de Compréhension), ça ne veut pas dire que, pour autant, vous aurez par exemple la PLEINE FOI en d’autres thèmes comme, par exemple, en l’existence de l’Atlantide.
Il se peut que vous ayez entendu parler de l’existence de l’Atlantide, mais que vous n’en soyez pas convaincus ; vous recevez cela comme une information. Peut-être que vous l’acceptez, mais, en réalité, vous n’êtes certains de rien.
De sorte que, pour arriver à savoir si l’Atlantide a existé, vous aurez besoin, avant tout, de vérifier cette information, d’étudier où se situait l’Atlantide. Qu’elle ait été située dans l’océan Atlantique, c’est bien ! Mais quelles preuves physiques, quelles données y a-t-il ? Quelles sont ses légendes, ses traditions, etc.
Une fois en possession de toutes ces données, il nous faut alors les vérifier. Comment le ferons-nous ? Par la technique de la Méditation. Nous devrons nous coucher dans notre lit (si possible la tête au Nord), le corps complètement relaxé, les yeux fermés, au moment où nous nous sentons prédisposés au sommeil, nous devons alors nous concentrer résolument sur l’Atlantide, en combinant l’IMAGINATION et la VOLONTÉ en vibrante harmonie.
Rappelons-nous que l’Imagination est féminine ; il n’est pas superflu de vous dire que la Volonté est masculine et que, dans la combinaison de ces deux polarités, se trouve la clé de tout Pouvoir.
Par conséquent, nous ne devons pas sous-estimer l’Imagination ; il existe une tendance très marquée à sous-estimer l’Imagination. Certains disent : « Ça, ce sont des choses de l’Imagination, je les accepte parce que…, ou c’est une chose de mon Imagination », c’est-à-dire qu’ils ne savent pas apprécier la valeur de l’Imagination.
Faites la différence entre l’Imagination intentionnelle et l’imagination mécanique. L’Imagination Intentionnelle est le « TRANSLUCIDE » qui nous permet de voir les grandes réalités des Mondes Internes. L’Imagination Mécanique est la FANTAISIE formée des résidus de la mémoire.
Nous faisons donc la différence entre l’IMAGINATION et la FANTAISIE. Sous-estimer l’imagination est absurde. Par conséquent, nous devons développer l’Imagination, la cultiver.
Si nous nous concentrons convenablement (je le répète) sur l’Atlantide, avec le corps relaxé, en imaginant vivement le Continent Atlante, si nous unissons la Volonté et l’Imagination en vibrante harmonie (en voulant voir l’Atlantide), si nous pratiquons quotidiennement, en nous imaginant là-bas, dans l’Océan Atlantique, en voyant un groupe d’îles merveilleuses et, parmi elles, celle de Poséidon avec les sept portes en or massif, etc., si nous pratiquons vraiment, qu’arrivera-t-il ? Un jour, parmi tant d’autres, nous verrons l’Atlantide.
À l’évidence, il y a trois Phases dans la Connaissance Initiatique : premièrement, l’IMAGINATION ; deuxièmement, l’INSPIRATION ; troisièmement, l’INTUITION. Imagination, Inspiration et Intuition sont les trois chemins obligatoires de l’Initiation.
Nous nous imaginerons, intensément, dans le Continent Atlante, tel qu’il se trouvait là-bas dans l’océan qui porte son nom (les villes avec leurs remparts, etc.). Et notre Volonté sera de « VOULOIR VOIR » et notre Imagination sera d’ÊTRE EN ATTENTE, DANS UN ÉTAT RÉCEPTIF, pour voir ce qui parvient à l’Imagination.
Un jour ou l’autre, des lueurs de l’Atlantide commenceront à arriver à l’Imagination, et les images de ce vieux continent seront de plus en plus vivantes. Nous verrons ses habitants, ses villes, et, si nous sommes tenaces dans l’exercice, le jour arrivera où nous pourrons voir parfaitement le Continent Atlante dans sa totalité. Ces lueurs nous donneront la Foi, mais cette Foi augmentera lorsque nous passerons au deuxième aspect que l’on appelle « INSPIRATION ».
En étant inspirés, nous sentirons en nous ce que fut l’Atlantide ; nous connaîtrons sa vie et ses tragédies. Un troisième degré nous amènera à l’INTUITION. Et alors, grâce à l’Intuition, nous pourrons donc, non seulement voir de manière clairvoyante et arriver à sentir nous-mêmes les vives émotions des gens, etc., du Continent Atlante, mais aussi nous pourrons alors étudier dans sa totalité la vie de ce continent, de cette humanité, dans les Archives Scellées de la Nature, dans les Registres Akashiques. Quand cela arrivera, nous aurons beaucoup plus de Foi. Ainsi, nous voyons comment la Foi est susceptible de se développer.
Quelqu’un peut avoir « Foi en quelque chose » et ne pas l’avoir pour autre chose. Celui qui veut avoir Foi en tout devra étudier profondément, expérimenter et ensuite, comme résultat de l’étude et de l’Expérience Directe, viendra la Compréhension. Et, comme conséquence ou corollaire de cette Compréhension, adviendra la Foi qui (comme je vous l’ai déjà dit) a évidemment ses racines dans le Troisième Logos. C’est ainsi que la Foi se développe peu à peu, à base d’étude et d’expérience.
J’ai fini de parler. Si quelqu’un a quelque chose à demander, il peut le faire maintenant avec la plus entière liberté.
Question. Maître, la Foi peut-elle se convertir en habitude ?
Maitre. Non ! Indubitablement, la Foi n’est pas quelque chose qui peut se convertir en habitude ! Nos habitudes (que nous devons, en fin de compte, étudier) appartiennent au Centre Moteur ou Centre du Mouvement. Elles sont généralement mécaniques à cent pour cent. Si quelqu’un veut se rendre conscient des activités du Centre Moteur, il doit étudier ses habitudes. Et il est nécessaire de les étudier pour mieux les connaître, parce que nous avons beaucoup d’habitudes que nous-mêmes ne connaissons pas.
Par conséquent, étant donné que les habitudes font partie, simplement, du Centre Moteur, des coutumes établies, des préjugés, du milieu ambiant dans lequel nous avons été élevés, en aucune façon la Foi, qui est objective, ne pourrait se convertir en une chose purement subjective.
Donc, avant tout, la Foi ne peut jamais se convertir en habitude. Deuxièmement, il n’est pas possible que la Foi devienne mécanique, automatique, parce que si la FOI CONSCIENTE devient automatique, elle n’est plus consciente ; ce serait une foi aveugle, comme celle du charbonnier (subjective), mais pas l’authentique Foi Consciente qui est celle que nous recherchons, qui est celle que nous désirons, qui est celle que nous voulons.
Pour pouvoir arriver à avoir la Foi Consciente, il est nécessaire d’être ALERTES, comme la sentinelle en temps de guerre, de ne jamais tomber dans l’aspect mécanique de l’existence, dans l’habitude, dans la coutume, dans l’atavisme.
La Foi Consciente ne peut être uniquement élaborée ou fabriquée (je l’ai déjà dit) qu’à base d’ÉTUDE et d’EXPÉRIENCE DIRECTE. De là provient la Compréhension que nous donne le LOGOS et, comme résultat ultime, la Foi qui a évidemment ses racines dans le Logos.
Donc, la Foi Consciente se développe d’instant en instant, de moment en moment. Il pourrait arriver que tu sois rempli de Foi et, cependant, tu douteras qu’une molécule de cuivre (dans les atomes, par exemple) ait un centre de gravitation très spécial ; que cette molécule serve pour ainsi dire de centre de gravité pour que là, les Forces Cosmiques évoluent et involuent.
Tu pourrais dire : « La théorie est bonne, mais moi je n’en suis pas certain »…, et cependant, être rempli de Foi, mais, dans ce détail-ci, ne pas l’avoir à un moment donné. Alors, il te faudra étudier la constitution de cette molécule de cuivre, mais l’étudier attentivement, du point de vue physique et ensuite l’étudier à travers la Méditation : couché dans ton lit, le corps relaxé, imaginer vivement la molécule, « en voulant la voir », c’est-à-dire unir l’Imagination (qui est féminine) à la Volonté (qui est masculine), pour tenter de découvrir la vie de cette molécule.
À un moment donné, avec l’Inspiration, le jour où tu t’y attends le moins, tu arriveras à voir comment les Forces Cosmiques gravitent dans cette molécule, évoluant et involuant. Résultat : ta Foi augmentera, tu auras une nouvelle Foi Consciente en une chose en laquelle tu n’avais pas Foi, alors que tu avais Foi en beaucoup d’autres choses.
Mais, plus tard, il se pourrait que tu dises : « Oh, les végétaux sont merveilleux, mais il y a des plantes qui soignent et des plantes qui tuent ! Moi, je ne peux pas croire – dirais-tu – qu’une plante qui tue puisse avoir un Élémental innocent et pur. Comment cela serait-il possible ? ». Le doute surgirait donc en toi. « S’il tue, comment l’Élémental peut-il être innocent ? ». Tu dirais : « L’Élémental d’une plante qui ne tue pas est innocent, mais celui d’une plante qui tue ? ».
Alors, tu n’aurais pas Foi en cette plante ; il te faudrait l’étudier, te concentrer, disons sur la ciguë, par exemple, et méditer sur elle ; voir la plante avec l’Imagination, voir ses racines à l’intérieur de la terre, ses feuilles, ses rameaux ; puis essayer, avec ton Imagination, d’apprendre à voir l’Élémental de cette plante.
Un jour ou l’autre, il se peut que, au moment où tu t’y attends le moins, l’Élémental se présente devant toi, cet enfant innocent (tous sont innocents ; ce n’est pas de sa faute si les gens peuvent utiliser son venin pour le mal ; c’est une plante comme n’importe quelle autre et c’est tout). Alors toi, à ce moment-là, tu diras : « Ah oui, j’ai la Foi ! L’Élémental de cette plante est innocent ; maintenant, en effet, je crois qu’il est innocent, j’ai Foi en lui ! ».
Alors apparaît une autre facette de la Foi. Et si nous pensons que la Connaissance est infinie, que la Sagesse Cosmique n’a ni bornes, ni limites, alors nous devons penser que la Foi aussi a un développement infini (c’est évident) d’instant en instant et de moment en moment ; et qu’elle ne peut jamais devenir mécanique, automatique ou faire partie de nos habitudes et de nos coutumes, etc. Compris ?
Question. J’ai un autre doute.
Maitre. Voyons, mon frère.
Question. Kundalini […] Qu’est-ce que vous entendez par le terme « Kundalini » ?
Maitre. Le terme « Kundalini » est composé de deux mots : « KUNDA », qui nous rappelle l’abominable Organe Kundartisseur, cette queue avec laquelle on représente le Satan biblique, et « LINI » qui est un mot atlante qui veut dire « FIN ».
Quand quelqu’un fait monter le Feu Sacré par l’épine dorsale, il met fin aux mauvaises conséquences de l’abominable Organe Kundartisseur. Avec ce Feu, il peut détruire ces mauvaises conséquences dont l’ensemble constitue le « moi-même », le « soi-même ». Ainsi donc, Kundalini et Kundartisseur sont importants. « Kundalini » : Serpent ascendant ; « Kundartisseur » : Serpent descendant. Compris ?
Y a-t-il une autre question ? Voyons, demande, mon frère.
Question. Moi, j’ai une question qui concerne la méthode de la Rétrospection dont vous nous parlez, dans les phases de l’Imagination, l’Inspiration et l’Intuition. Comment ce serait, par exemple, quand nous l’utilisons pour méditer sur l’Atlantide ? Je demande : « Est-ce que, par cette méthode, nous recevons de l’information directement du lieu et des conditions dans lesquelles se trouve actuellement l’Atlantide, ou est-ce que l’information que l’on reçoit provient des archives des Registres Akashiques ? ».
Maitre. Indubitablement, on a besoin, d’abord, d’INFORMATION INTELLECTUELLE : savoir où se trouvait ce continent (aujourd’hui il y a même des cartes de l’Atlantide). Ensuite, on se met au travail par moyen de la Méditation. Couché dans son lit, bras et jambes relaxés, on imaginera intensément l’Atlantide ; on mettra son Imagination en CONDITION RÉCEPTIVE, en CONDITION RÉFLECTRICE.
Une comparaison : par exemple le miroir. Dans le miroir peut se refléter le ciel étoilé. De même, l’Imagination est un miroir dans lequel peuvent très bien se refléter les merveilles de la Nature, y compris l’Atlantide. Mais il faut, avant tout, CONCENTRER L’ATTENTION sur l’Atlantide.
Alors, avec l’Imagination ouverte, en attitude réceptive, il se peut qu’un jour tu perçoives ce Continent. Il est dans les Archives Akashiques, mais il peut se refléter dans l’Imagination, comme dans un miroir et c’est de là alors que vient la CONNAISSANCE DIRECTE. Mais, il faut savoir combiner les pouvoirs : j’ai dit que l’Imagination est féminine, j’ai affirmé que la Volonté est masculine et que dans l’union des deux pouvoirs ou des deux facultés se trouve la clé de tout pouvoir.
Maintenant, le premier aspect de l’Initiation est l’Imagination, après s’ensuit l’Inspiration et, en dernier, l’Intuition. Une première étincelle serait de voir réellement avec l’Imagination ; que l’Atlantide se reflète dans notre Imagination avec ses villes, ses peuples, ses hameaux, etc.
Une impulsion plus élevée nous amènerait à l’Inspiration, à SENTIR en nous comment se déroulait la vie dans ce continent (ce ne serait plus des visages froids, mais nous sentirions les joies et les tristesses et tout le mode de vie de l’Atlantide).
Mais, le troisième aspect serait le plus élevé : celui de l’Intuition, parce qu’avec l’Intuition nous pénétrerions dans un monde totalement Spirituel, dans un MONDE CAUSAL, et alors nous aurions à notre disposition les Archives Akashiques de la Nature. Dans ces Archives, nous pourrions étudier directement toute l’histoire de l’Atlantide ; et c’est ainsi que les grands Maîtres ont toujours procédé. Voilà tout !
Question. Maître, serait-il correct de définir les Elohim comme des « Émanations de l’Absolu » dont les vibrations s’abaissent en se projetant l’une dans l’autre, si bien qu’à l’arrivée, finalement, les émanations se forment, se condensent sous forme de vibrations électromagnétiques qui forment ce que nous nommons ou considérons comme « MATIÈRE » ? Et est-ce que ce sont ces Elohim qui aidèrent Dieu à former l’Homme, vu que dans la Bible Dieu dit : « Faisons l’Homme ! » ? Car il ne le dit pas lui seul, il dit : « Faisons l’Homme ! » ; cela veut-il dire qu’il se référait à d’autres personnages ou à d’autres Forces ?
Maitre. Avant tout il faut analyser le mot « ELOHIM », n’est-ce pas ? « Elohim », en réalité, est un mot féminin avec une terminaison au masculin pluriel (le « H » a un son, il se prononce comme le « J » (espagnol), si bien que sa prononciation exacte est « ELOJIM »). Si le mot « Elohim » est pluriel, c’est parce que les Elohim sont l’ARMÉE DE LA VOIX, formée par des créatures MÂLE-FEMELLE parfaites.
Et justement, Valentin (le fondateur de l’Ordre Gnostique des Valentiniens) exposait déjà le même point de vue : celui « des Elohim, en tant que COUPLES PARFAITS, émanant de l’AGNOSTOS THEOS », c’est-à-dire de la Divinité Inconnaissable, de la Séité Inconnaissable qui est l’Absolu ou, pour mieux dire, l’ESPACE ABSTRAIT ABSOLU.
Il est évident que cet Espace est dépourvu de toute espèce de qualité et qu’il se trouve bien au-delà de toute conception intellectuelle possible : il est le VIDE et la PLÉNITUDE à la fois.
Si nous disions que l’Agnostos Theos, l’Absolu, est seulement un « vide » et rien de plus, nous ne donnerions pas une indication très précise ; mais, si nous disons que l’Agnostos Theos est vide et plénitude à la fois, nous pouvons indiquer (avec précision donc) l’essence même de l’Absolu.
Maintenant, pénétrer au fond de ce qu’est l’Absolu, en soi-même, n’est pas possible par de simples raisonnements spéculatifs, parce qu’il est au-delà de toute spéculation envisageable. Mais « de lui – c’est vrai – émanent, en COUPLES PARFAITS (dit Valentin), les Elohim ». Ces émanations en couples parfaits en arrivent donc à construire l’Univers. Ils sont les COSMOCRATES : androgynes parfaits, les créateurs de l’Univers.
Et quand il est dit : « Faisons l’Homme à notre image et ressemblance », il est évident qu’eux-mêmes, en prenant corps, descendirent dans la Lémurie, tout comme ils descendirent à l’Époque Polaire et à l’Époque Hyperboréenne, où ils vécurent en tant qu’Hommes Parfaits, comme Androgynes.
À l’Époque Polaire, ils étaient simplement des Androgynes qui se reproduisaient grâce à l’acte sexuel FISSIPARE ; à l’Époque Hyperboréenne, des Androgynes qui se reproduisaient grâce au système de BOURGEONNEMENT, et à l’Époque Lémurienne, des Hermaphrodites qui se reproduisaient avec le système de GEMMATION, c’est-à-dire l’Homme même, fait « à leur image et à leur ressemblance », donc, dans le fond, ils étaient eux-mêmes cet Homme.
Qu’ils se soient retirés ensuite du panorama de l’Univers, c’est vrai ! Ils laissèrent donc ces formes de « MATIÈRES REJETÉES » (inutiles pour eux, car divisées en sexes opposés) aux ÉLÉMENTAUX SUPÉRIEURS provenant du Règne Animal.
Par conséquent, cette humanité, ces « bipèdes tricérébrés » ou « tricentrés », proprement dits, furent les ÉLÉMENTAUX ANIMAUX SUPÉRIEURS qui occupèrent les véhicules ou les « FORMES REJETÉES » des Elohim. Ils s’en allèrent, mais ils laissèrent leurs corps (divisés en sexes opposés) pour que les Élémentaux Supérieurs les occupent, et ils les occupèrent ; et à mesure que les Élémentaux Supérieurs les occupaient, ils s’éloignèrent pour finalement s’en aller.
Que quelques Elohim soient tombés, c’est vrai ! (Et cela correspond à la RÉBELLION ANGÉLIQUE). Tous ne tombèrent pas. Mais, il est vrai que beaucoup tombèrent ; et c’est écrit dans toutes les Mythologies : « La Rébellion des Anges », « la CHUTE », cela fait partie de toutes les vieilles Religions de l’antiquité. Ainsi donc, l’Homme Hermaphrodite Parfait a été fait « à l’image et à la ressemblance » des Elohim.
Maintenant, si on se place dans une perspective d’ordre supérieur, la Genèse fait partie de l’Alchimie. S’il est bien certain que grâce à la Genèse s’est produit et développé tout le panorama de l’Univers, il est certain aussi que l’Alchimiste doit travailler avec cette même Genèse et redevenir « à l’image et à la ressemblance » des Elohim, à l’instant où il arrive au « SIXIÈME JOUR de la Création ».
Quelqu’un se retrouve « à l’image et à la ressemblance » des Elohim quand il a été « AVALÉ » PAR LE SERPENT et quand, à son tour, ce dernier a été « dévoré » PAR L’AIGLE. Lorsque quelqu’un s’est converti en QUETZALCÓATL, en MÂLE-FEMELLE, alors un Elohim apparaît une nouvelle fois ; un Homme Parfait qui est devenu « à l’image et à la ressemblance » d’EUX et ELLES ; c’est eux-mêmes, Lui-Elle, DIEU et DÉESSE à la fois. Y a-t-il une autre question, mon frère ? Tu peux demander, ma sœur.
Question. En lisant « La Kabbale Mystique » de Dion Fortune, dans un des chapitres, il est dit que « les Elohim se forment par l’union de Chokmah et Binah ». Je voudrais vous demander, Maître, qu’y a-t-il de vrai dans cela ?
Maitre. Nous ne sommes pas d’accord, parce que lui, ou en d’autres termes, ce Dion Fortune croit précisément que c’est ainsi qu’ils se forment, mais il n’en est rien. Tenez compte que Binah est représenté en Inde par le Seigneur Shiva, le Troisième Logos ; que le Seigneur Shiva a deux épouses ; dans l’hindouisme, ceci est un fait !
L’une d’elles (je l’ai déjà dit) est DURGA et l’autre est KALI. Mais, pensons à Durga seulement, à son épouse […] à sa Mère Divine Kundalini, à notre Mère Divine Kundalini. Binah, nous le voyons ici comme JAKIN et BOHAZ : à lui seul il est masculin et féminin à la fois. C’est cela l’Elohim : masculin et féminin à la fois.
Quant à Chokmah, Chokmah peut habiter à l’intérieur d’un Elohim, si un Elohim l’incarne ; et le Père peut « avaler » Chokmah et Elohim aussi. De cette façon, nous nous convertissons en Êtres terriblement divins. Y a-t-il une autre question, frère ? Parle voyons.
Question. […] Pour fabriquer la Foi il est nécessaire d’étudier […] nous devons travailler avec notre Mère Divine et nous devons pratiquer le Sahaja Maïthuna. La confusion consiste en cela : dans votre livre, dans un passage, vous parlez, vous mentionnez Brutus […] quelque relation […] dit qu’il a pratiqué le Sahaja Maïthuna et malgré cela, il a échoué […] avec lequel je pense, moi, qu’il ne pourra pas y arriver. Alors je demande : « Si nous […] comment puis-je savoir ? ». Si notre Mère Kundalini ne pardonne pas des fautes comme la trahison, l’adultère, la luxure, et tout cela, comment pouvons-nous développer la Conscience sans savoir ce que nous avons fait dans des vies antérieures, pour pouvoir fabriquer la Foi, si nous traînons plusieurs fautes passées qui ne vont pas être pardonnées et qui vont nous empêcher de réussir à fabriquer cette Foi ? Surtout en voyant ce qu’en dernier vous signalez maintenant […] pour être une analyse rétrospective de […]
Maitre. C’est avec le plus grand plaisir que je donnerai une réponse à ta question. Avant tout, pour qu’il y ait un pardon, pour qu’existe un pardon, il est nécessaire qu’il y ait quelqu’un qui demande ce pardon, quelqu’un qui se soit repenti. Comment pourrait-on accorder son pardon à quelqu’un qui ne s’est pas repenti ? Serait-il juste de pardonner à celui qui ne se repent pas d’un délit ?
Mais, si celui qui a commis le délit se repent et demande sincèrement pardon, il peut être pardonné, n’est-ce pas ? Mais, s’il ne se repent pas, ni ne demande pardon, s’il est content de son délit, pourrait-on ou devrait-on réellement accorder un pardon qu’il n’a pas demandé, qu’il ne désire pas ou ne veut pas ? ON NE PEUT DONNER À PERSONNE CE QU’IL NE VEUT PAS.
Plus encore : nous ne pourrions amener personne au Ciel, de force, s’il ne le veut pas. Nous ne pourrions pas enseigner la Gnose à quelqu’un d’autre si cet autre ne l’accepte pas ; nous ne pourrions pas offrir un rafraîchissement à une personne si cette personne n’en veut pas. Nous pouvons le lui offrir, mais si elle ne le veut pas, comment peut-on le lui faire boire de force ?
C’est le cas de BRUTUS. Brutus a trahi son Gourou et non seulement il l’a trahi, mais il ne s’est jamais repenti de sa trahison, il n’a jamais demandé pardon, il n’a jamais souhaité le pardon. Pourquoi devrait-on accorder son pardon à quelqu’un qui n’a pas demandé pardon ? Pourquoi devrait-on pardonner quelqu’un qui ne s’est pas repenti d’un délit ?
Si Brutus commençait à travailler dans la Neuvième Sphère en continuant avec le délit de la trahison, la Divine Mère Kundalini pourrait-elle le récompenser de sa trahison ? Je suis sûr que LA DIVINE MÈRE KUNDALINI NE RÉCOMPENSE PAS LES DÉLITS ; ELLE PEUT LES PARDONNER S’IL Y A REPENTIR, mais elle ne saurait se convertir en complice du délit. Si la Mère Divine pardonnait des délits sans que l’individu s’en repente, sans qu’il implore son pardon, alors elle se convertirait évidemment en complice du délit, elle serait aussi délinquante, et je ne crois pas que Dieu-Mère puisse se convertir en complice du délit, en délinquante.
Si, parce que l’individu a commencé à travailler dans la Neuvième Sphère, la Mère Divine devait forcément lui accorder son pardon pour un délit dont il ne s’est jamais repenti, eh bien non ! Parce que l’ascension du Feu Sacré, l’ascension du Serpent le long de la colonne vertébrale est contrôlée par les MÉRITES DU CŒUR. Les FEUX CARDIAQUES CONTRÔLENT LES FEUX SPINAUX. Quiconque a étudié l’Anatomie Occulte sait cela ; dans le cas contraire, notre Mère Divine se convertirait en complice du délit.
Je connais un cas dont je ne mentionnerai pas le nom. C’est celui d’une dame (dont je ne veux pas maintenant mentionner le nom) qui a deux maris ; elle pratique la Magie Sexuelle avec les deux et elle pense qu’elle va très bien. J’ai dû la retirer du Mouvement Gnostique, l’expulser, mais elle croit qu’elle va très bien. Le premier, un pauvre petit vieux, elle dit qu’elle le garde « par pitié » ; le deuxième, « parce qu’elle l’aime et désire l’aider pour que lui aussi s’autoréalise ».
Croyez-vous par hasard qu’avec une pareille Magie Sexuelle à trois personnes, une « bulle » de trois personnes pratiquant la Magie Sexuelle, ils vont s’autoréaliser ? Croyez-vous, peut-être, que la Mère Divine Kundalini va récompenser cette dame pour son ADULTÈRE ? Que serait la Mère Divine Kundalini, si elle récompensait l’adultère ? Impossible ! N’est-ce pas ?
Si bien que ce que j’ai dit, alors, au sujet de Brutus est vrai. Avant tout, pour que le Serpent Sacré monte, les MÉRITES DU CŒUR sont nécessaires. Chacune des 33 vertèbres de l’épine dorsale correspond à une vertu ou à des vertus.
Le Serpent ne pourrait arriver, par exemple, à la dixième vertèbre si, auparavant, le candidat n’avait pas été testé. Le Serpent ne pourrait arriver à la vingtième vertèbre si le candidat ne remplissait pas les conditions requises pour cette vertèbre. Dans l’épine dorsale se trouve la totalité des trente-trois degrés de la Maçonnerie Occulte et il est impossible que le Serpent monte, passe de degrés en degrés, si les mérites correspondants n’existent pas.
Où irait-on si tous les assassins, les ivrognes, les fornicateurs, les voleurs, etc., devenaient parfaits du fait qu’ils pratiquent la Magie Sexuelle ; si le Serpent montait par leur épine dorsale et s’ils se convertissaient en Dieux ? Quelle sorte de « Dieux » seraient-ils ? Des Dieux voleurs, des Dieux assassins, des Dieux traîtres ? Sur quoi reposerait l’Ordre Cosmique des Mondes ?