Pratique pour que la Conscience puisse se Libérer de l’Égo

PRATIQUE POUR QUE LA CONSCIENCE PUISSE SE LIBÉRER DE L’ÉGO

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

L’Alchimiste doit, avant tout, s’efforcer d’éveiller sa Conscience pour vérifier les choses par lui-même, pour faire, par lui-même, des investigations sur toutes ces grandes vérités de la Pierre Philosophale. On dit que la Science du Grand Œuvre ne peut être comprise que lorsqu’on reçoit le Donum Dei, c’est-à-dire le Don de Dieu. Il y a, de plus, un proverbe juste qui dit : « Aide-toi, le ciel t’aidera ». Si on veut réussir à devenir un investigateur de la vie dans les mondes supérieurs, si on veut réussir à obtenir le Donum Dei qui permet de comprendre les mystères du Grand Œuvre, indiscutablement, il est nécessaire de faire quelque chose pour éveiller sa Conscience. Il est clair que ce n’est qu’en détruisant l’Égo qu’on obtient l’éveil de la Conscience et que nous avons aussi besoin de certaines aides utiles pour le processus de l’éveil.

Il y a un Ordre ésotérique en Orient qui s’appelle « Epoptae ». Cet Ordre est extraordinaire et il n’a pas de représentations dans le monde physique. Mais si une personne se concentre sur cet Ordre (qui est plutôt Tibétain), elle peut obtenir qu’ils la fassent sortir consciemment de son corps et qu’ils lui apprennent à voyager dans les régions astrales et mentales. Les instructeurs de cet Ordre ne ménagent pas leurs efforts dans ce sens ; leur pouvoir conscient se transfère aux mentaux qui pensent à eux, aux « Epoptae » ; ils peuvent venir initier une personne aux pratiques de sortie du corps pour qu’elle voyage consciemment dans lesdites régions. L’Ordre des « Epoptae » est un Ordre Blanc qui n’a pas de temple dans le monde physique ni rien de ce genre ; il se trouve totalement dans les mondes supérieurs. En premier lieu, ce que fait cet Ordre (lorsqu’on se concentre sur eux), c’est de nous enseigner à voyager consciemment et positivement dans les régions astrales et mentales ; en second lieu, c’est de conduire les hommes et les femmes qui n’ont pas d’époux ou d’épouse à l’Autoréalisation intime de l’Être.

Je vous ai dit que dans cet Ordre, il y a des éléments (certains Maîtres) qui personnifient complètement Shiva et d’autres qui sont polarisés de manière féminine et qui représentent totalement Shakti, Isis ou l’Éternel Principe Féminin. Il est clair que si un homme n’a pas de prêtresse, après avoir été éveillé par l’ordre des « Epoptae », par les membres de cet ordre, il peut recevoir, comme conjointe, une Dakini totalement polarisée avec la Shakti ou l’Éternel Principe Féminin ; en travaillant ésotériquement avec elle, on peut obtenir la création des Corps Existentiels Supérieurs de l’Être (si on ne les a pas encore) ou, si on les a, on peut restaurer le feu dans ces véhicules. De son côté, une femme qui n’a pas de conjoint, peut recevoir un Deva pour son travail ésotérique. Ainsi, l’Ordre Epoptae est de type complètement suprasensible et il vaut bien la peine de se mettre en contact avec ses membres pour qu’ils nous entraînent au maniement des pouvoirs de l’Astral et du Mental.

Mais il convient de se coucher toujours la tête au Nord. Si vous observez attentivement l’aiguille d’une boussole, vous verrez qu’elle s’oriente toujours vers le Nord. Il existe un courant magnétique qui coule du Sud au Nord et qui, lorsqu’on en profite dûment, en se concentrant, en plus, sur l’Ordre des Epoptae, peut nous aider au processus de l’éveil (il accélère ce processus). Lorsqu’on avance dans les études en relation avec le Grand Œuvre, on comprend la nécessité du « Donum Dei » pour savoir où l’on va dans les Mondes Supérieurs, car il est lamentable de devoir avancer en aveugle sur des chemins méconnus. Il est clair que si l’on éveille sa Conscience, tout change.

On reçoit le Donum Dei, mais il est bon aussi de faire des efforts pour pouvoir le recevoir. Dans les textes tibétains, on parle beaucoup du « Phova » (qui se prononce proprement Fovou), c’est-à-dire le transfert de la Conscience. Nous avons besoin d’apprendre à transférer notre Conscience vers d’autres régions, vers d’autres mondes du cosmos. Est-ce possible de transférer notre Conscience ? Oui, c’est possible, mais dans ce cas, par où s’échappe notre Conscience, quelle est sa porte de sortie ? Sa porte de sortie est le « Brahmaranda ». Qu’est-ce que le « Brahmaranda » ? La fontanelle frontale des nouveau-nés, située à l’endroit qui s’appelle « la petite cervelle » des enfants. Vous savez très bien que ces os du pariétal sont les derniers à se refermer ; eh bien, il y a là une porte par où l’on doit apprendre à sortir avec sa Conscience ou son Essence, et cela s’avère très intéressant, car la Conscience libérée de l’Égo, peut fonctionner, réellement éveillée, dans les Mondes Internes. Pour que la Conscience puisse sortir de l’Égo, s’échapper du corps sans Égo (sans ce petit problème de l’Égo), on a besoin du « Phova » ; on doit se mettre en état de méditation profonde, en demandant à la Conscience elle-même de s’échapper par la fontanelle frontale des nouveau-nés, par « Brahmaranda » (c’est ainsi qu’on la nomme ésotériquement). Il est indispensable de ne pas s’identifier davantage, c’est-à-dire d’être capable de suspendre toutes les associations mécaniques du mental et du désir, de se rappeler à soi-même, de demander de l’aide à la Divine Mère Kundalini pour que ce soit elle qui sorte la Conscience par « Brahmaranda ». Il est nécessaire que la méditation soit très profonde, et je suis sûr que la Mère Divine nous donnera l’aide nécessaire, qu’elle pourra faire sortir la Conscience par « Brahmaranda ». Lorsque la Conscience sort par « Brahmaranda », l’éveil est magnifique, car par « Brahmaranda » l’Égo ne peut pas sortir, alors ce qui s’échappe c’est la Conscience totalement libre.

La Conscience libre connaît les mystères de la vie et de la mort. Par exemple, en Orient, elle guide (la Conscience éveillée) beaucoup de défunts qui ont résolu de suivre le Sentier Bref (je crois que vous avez entendu parler une fois du Sentier Bref et de la Claire Lumière). Il y a des défunts qui décident de se retirer de la scène de ce monde (certains, définitivement, et d’autres, durant le passage de cet Âge de Fer). Ils travaillent alors le plus possible à la dissolution de l’Égo pendant qu’ils sont incarnés, et, une fois morts, ils continuent leur travail dans les Mondes Supérieurs jusqu’à ce qu’ils réduisent l’Égo en poussière et, pour finir, ils s’absorbent dans le Grand Océan. Mais, il est clair qu’il est très difficile de ne pas retourner ; pour cela il est nécessaire « d’apprendre à fermer une matrice », car les matrices veulent nous attraper et il est nécessaire d’apprendre à être suffisamment forts pour apprendre à les fermer et à s’échapper ; on doit résister aux hurlements de l’ouragan, car, par exemple, beaucoup de défunts fuient, épouvantés, et vont se cacher dans une grotte, pour éviter la tourmente et l’ouragan, et leur Cordon d’Argent se retrouve amarré à cette grotte.

Qu’est-ce que cette grotte ? Cette grotte est une matrice. D’autres, terrorisés, « retournent » devant les hurlements de l’ouragan incarnant, d’autres, devant les épouvantables visions démoniaques, d’autres, enfin, ne résistent pas aux épreuves du Père et Mère, et ils retournent et vont aboutir dans une matrice. Si l’on sait rester serein et si l’on est aussi aidé, si l’on se souvient de l’Omnimiséricordieux ou du Seigneur de toute compassion, etc., on arrive finalement à entrer dans un Règne Moléculaire Supérieur où l’on peut être instruit par les Devas. Alors, notre Mère Divine nous aidera à dissoudre les éléments indésirables qui seront restés, jusqu’à ce qu’on soit finalement devenu un grand élémental sur la scène cosmique. Dans ces régions de félicité, on peut demeurer pour toujours ou simplement pendant cet Âge de Fer, et revenir à l’Âge d’Or (d’une future race) où l’on pourra entrer dans une école de Mystères et s’autoréaliser.

Voilà le Sentier Bref. Au Tibet, ces athlètes du « Phova », c’est-à-dire de la Science du Transfert de la Conscience, aident ceux qui suivent le Sentier Bref ; ils les aident en les guidant, en les animant, etc. Il n’y a pas de doute que le « Phova », en dernière instance, nous confère, entre autres attributs, ce Donum Dei ; il nous permet de connaître la Science du Grand Œuvre.