Questions et Réponses - I

QUESTIONS ET RÉPONSES – I

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Question. Maître, pourquoi Gœthe dit-il dans son œuvre « Faust » qu’à l’intérieur de l’être humain il existe deux Âmes : une qui nous attire vers la lumière, une autre qui nous attire vers les passions animales ?

Maitre. Quand l’Âme Divine s’unit à l’Intime, en suivant les enseignements que nous donnons dans cette œuvre, une mer très vaste et grandiose s’ouvre à nous parce que nous devons alors racheter l’Âme animale.

L’union avec l’Intime signifie que nous avons complété l’évolution de la période terrestre, mais cela ne signifie pas que nous ayons complété totalement l’évolution. Chacun de nos corps internes devra atteindre la perfection absolue avant que la Conscience de chacun des quatre corps intérieurs ne soit assimilée par l’Intime.

Notre Terre dense deviendra subtile et éthérique dans ce que l’on appelle « l’Âge de Jupiter ». Plus tard, notre Terre sera faite du même matériau que celui qui compose notre corps astral ; bien plus tard, notre Terre sera faite de la même matière que celle de notre corps mental. Ainsi, l’humanité ne pourra avoir un corps éthérique absolument parfait qu’à la fin de cette époque éthérique de notre future Terre et notre corps astral n’atteindra la perfection qu’à la fin de l’époque où notre Terre sera faite de Matière astrale ; et enfin, le mental humain d’aujourd’hui n’en est qu’à l’aurore de sa naissance ; il n’atteindra la perfection absolue qu’à la fin de l’Époque mentale de notre planète.

La Conscience animique de chacun de ces instruments devra être extraite et assimilée par l’Intime quand les véhicules auront atteint la perfection ; alors, l’homme se sera réalisé en tant que Hiérophante des Mystères Majeurs.

La première Initiation Majeure, c’est-à-dire celle de la Haute Initiation, n’est que l’union de l’Âme purement spirituelle avec l’Intime. Cette Âme purement spirituelle est la somme totale de tous les fruits de nos expériences millénaires au travers des innombrables réincarnations, et celui qui reçoit la Haute Initiation achève seulement son apprentissage concernant la période terrestre et, naturellement, il récolte ses fruits millénaires sous la forme de pouvoirs et d’un extrait divin. Celui-ci, c’est l’Âme de Diamant de l’Intime.

La Seconde Initiation des Mystères Majeurs permet à l’adepte de récolter tous les fruits de la future perfection du corps éthérique de l’Homme.

La Troisième Initiation des Mystères Majeurs permet à l’adepte de récolter toutes les perfections du corps mental de l’Homme. Il y a une cinquième Initiation des Mystères Majeurs que l’on ne doit pas révéler car nous ne pouvons la comprendre. C’est ainsi que nous libérons notre Âme animale de la boue de la terre et de la douleur. Nous nous serons alors libérés des quatre corps de Péché et nous serons des Dhyan-Chohans, c’est-à-dire des Dieux ineffables, vivant dans l’immensité de l’infini.

Avec chacune de ces Initiations des Mystères Majeurs, nous acquérons la sagesse correspondant à chacune des grandes périodes cosmiques du futur. L’humanité commune et courante suit ce même processus de perfectionnement au travers d’éternités de douleurs et d’amertumes.

Chacune de ces cinq grandes Initiations des Mystères Majeurs a aussi neuf degrés analogues aux neuf Arcades (ou Initiations) des Mystères Mineurs, auxquelles font référence la majorité des Maîtres d’enseignement de mystères.

Un grand nombre d’étudiants en occultisme, tels que les théosophes, les spirites, les rose-croix, etc., pensent que pour devenir un Adepte ou Mahatma, il est indispensable d’abandonner le monde et de se retirer sur les sommets enneigés de l’Himalaya pour vivre une vie ascétique, loin, très loin de toute relation sexuelle et humaine. Ce que font de tels modèles de sagesse, à travers leurs fantaisies morbides, c’est chercher des échappatoires à la vie réelle et des formes de consolation pour leurs piétismes et leurs vaines élucubrations mentales, parce qu’en réalité, l’homme ne peut s’unir à son Intime qu’en ayant une vie intensément vécue et en pratiquant la Magie Sexuelle avec son Épouse-prêtresse.

Quand nous disons que le sexe est l’Éden même, nous ne voulons pas parler d’une manière symbolique, mais d’une manière littérale et sans métaphores d’aucune sorte. La Lumière Édénique inonde les espaces interplanétaires d’une couleur rose vif, remplie d’atomes de très haut voltage qui transforment, et quand nous nous connectons à l’Épouse-prêtresse, nous attirons vers notre atmosphère individuelle cette très puissante Lumière Édénique qui nous immerge alors dans son océan ineffable appelé Éden.

Nous pénétrons ainsi dans ce magnifique jardin dont nous parle la Bible et nous nous convertissons en Anges. La Lumière Édénique est l’agent de toutes les créations cosmiques de l’infini et c’est ce qu’Einstein oublia quand il lança sa « Théorie de la relativité ». La Lumière Édénique est le grand agent universel de vie que les Dieux manipulent pour élaborer leurs créations planétaires.

Question. Maître, quand nous parlons de Dieux, les lecteurs me demandent si nous sommes polythéistes. Que répondez-vous à cette question ?

Maitre. Dis à l’humanité que les Dieux sont des Hommes parfaits et que chaque être humain est un Dieu enchaîné, un Prométhée enchaîné à la dure roche de la matière.

Question. Maître, toutes les religions que nous connaissons considèrent qu’il existe un seul Dieu, éternel et immortel. Que répondez-vous à cela ?

Maitre. Les gens ont raison parce que le Système Solaire dans lequel nous vivons, nous nous déplaçons et avons notre Être n’est que l’écaillé du Serpent Igné d’un grand Être auquel nous vouons la même adoration que celle que tous les atomes de nos propres corps individuels vouent à l’Être Réel de l’Homme, c’est-à-dire à l’Intime.

Question. Maître, pourquoi la majorité des gens, quand ils parlent avec quelqu’un, cela les intéresse tant de savoir si cette personne croit ou non en telle ou telle chose ?

Maitre. Les gens posent ainsi des questions par peur de perdre leurs propres croyances à l’intérieur desquelles sont emprisonnés les mentals de si nombreux mystiques maladifs, remplis d’un piétisme et d’une bigoterie très ancienne. Aujourd’hui, il ne s’agit pas de croire ou ne pas croire en telle ou telle chose ; ce qu’il faut, c’est comprendre ou discerner avec le scalpel de la critique pour dénuder les choses de leurs valeurs et voir ce qu’elles ont de réel. Les croyances sont des formes mortes, des croûtes dures auxquelles s’attachent les bigots et les faibles.

Question. Maître, pourquoi est-ce que j’entends de nombreuses personnes parler de la manière suivante : « Eh bien, mon père, ma mère et tous mes ancêtres ont appartenu à ma religion, donc, pourquoi me mettrais-je à penser à d’autres systèmes pour chercher Dieu » ?

Maitre. Ne vous préoccupez pas de cela, mon ami, car cela m’indique clairement que vous êtes encore dépendant du qu’en dira-t-on. Ces pauvres gens dont vous me parlez doivent mériter votre compassion, car ils ne sont pas coupables de leur paresse mentale ; ce qui se passe, c’est que ces pauvres gens vivent une vie purement instinctive et la seule chose qui les intéresse, c’est de manger, de dormir et de se divertir. Ils ne pensent pas encore et ils s’accrochent à ces traditions familiales précisément pour s’éviter le travail de penser ; ils vivent tranquillement, contents de leur vie purement instinctive et animale.

Question. Maître, pourquoi vous présentez-vous d’une manière si humble que cela va même jusqu’à attirer mon attention, car je suis habitué à une vie sociale différente ?

Maitre. Vous vous trompez, mon ami, dans votre question, parce que je ne me suis jamais présenté humblement devant qui que ce soit, ni je ne me présente non plus avec orgueil, vanité ou ostentation ; ce qui arrive, c’est que je vis une vie simplement naturelle, sans artifices d’aucune sorte, car je suis extrêmement occupé à travailler à mes propres réalisations internes et, par conséquent, il ne me reste pas de temps pour me préoccuper du qu’en dira-t-on.

Question. Maître, ne vous est-il pas difficile d’aborder le thème sexuel de façon si dépouillée ? N’avez-vous pas honte qu’on vous taxe de pornographe ?

Maitre. Celui qui devrait avoir honte, c’est vous, pour me poser cette question. Cette question me révèle clairement que vous devez être un fornicateur, car pour le pur tout est pur et pour l’impur tout est impur. Si j’avais honte de parler des problèmes sexuels, cela dénoterait clairement que je serais aussi sale internement, mais comme je suis propre, je parle avec le naturel d’un enfant sur ce qui est naturel.

Question. Maître, beaucoup de gens souhaiteraient vous voir en prison à cause de ce que vous enseignez.

Maitre. Pauvres gens, mon ami, ils ne savent pas ce qu’ils ont entre leurs mains : mes œuvres sur « Le Mariage Parfait » et « La Révolution de Bel » servent à former une race de Dieux. Avec elles, je remets à l’humanité ce que personne ne lui avait jamais remis : les clés mêmes de l’Éden. Mais vous voyez bien, mon ami, que tous les rédempteurs meurent crucifiés. L’ingratitude est la monnaie avec laquelle paie le Démon. Tous les Grands Frères de l’humanité ont reçu les pires infamies comme paiement de leurs sacrifices : le Christ est mort crucifié, Socrate empoisonné avec de la ciguë ; Apollonius de Thyane, emprisonné ; Jeanne d’Arc brûlée sur le bûcher ; Simon Bolivar, libérateur de cinq républiques de notre continent, a passé les derniers jours de sa vie presque dans l’indigence, triste et déçu, et aucun des Colombiens pour lesquels il s’était sacrifié ne l’a hébergé dans sa maison, mais il l’a été précisément par l’un des ennemis contre lesquels il avait combattu. Gandhi, le grand Mahatma, libérateur de l’imposante et majestueuse Inde, est mort assassiné par balle par l’un de ses propres compatriotes, par l’un de ceux qu’il avait libérés.

Ainsi, mon ami, pour moi ce serait un honneur d’aller en prison et même jusqu’à l’échafaud, si c’était nécessaire, pour sauver le monde de la douleur et de l’amertume. Sachez que je suis disposé à me sacrifier pour l’humanité, jusqu’à donner la dernière goutte de mon sang, dans le but d’initier la Nouvelle Ère du Verseau.

Question. Maître, le Communisme vous plaît-il ?

Maitre. Mon ami, comprenez que votre question est captieuse. Avec elle, vous tentez de deux choses l’une : soit confirmer vos opinions politiques, si vous êtes communiste, soit chercher une arme politique pour me combattre, si vous n’êtes pas communiste.

Vous devez savoir que la véritable félicité ne se trouve dans aucun système politique. Le communisme, comme essai du mental embryonnaire de l’humanité actuelle, accomplira uniquement sa mission embryonnaire ; mais quand le mental humain cessera d’être embryonnaire et mûrira, alors le communisme échouera totalement comme ont échoué tous les systèmes politiques de l’humanité.

Vous verrez bientôt comment la Russie, après avoir gagné la grande bataille, se divisera elle-même par une révolution politique intérieure, et c’est ainsi que les fondations de l’édifice communiste seront ébranlées et que l’édifice s’écroulera.

Question. Pardon de vous interrompre, Maître, mais cela me laisse perplexe : qu’est-ce que cela signifie quand vous dites que la Russie gagnera l’actuelle bataille politique et tombera ensuite, en se divisant elle-même, après avoir triomphé ?

Maitre. Monsieur, il semblerait que vous n’ayez pas étudié l’Histoire universelle. Lisez César Cantu pour vous instruire un peu.

Est-ce que ce ne fut pas, par hasard, dans la vieille Égypte des pharaons, berceau d’une puissante civilisation, que burent Solon, Pythagore, Héraclite d’Éphèse, Aristote, Plotin, Parménide, et bien d’autres ? L’Égypte ne fut-elle pas, par hasard, la lumière de la Grèce, de la Perse, d’Assyrie, de Rome, de Troie, de Carthage, de Phénicie, de l’Attique, de la Macédoine, etc. ? Et cependant, étant le berceau de cette ancienne civilisation du signe zodiacal du taureau, étant la pierre fondamentale ou fondation de cette très ancienne culture, qui datait d’une époque très lointaine, ne vous rappelez-vous pas de l’événement de Marc Antoine et de Cléopâtre ? Ignorez-vous la décadence qui rongea les fondations de cette civilisation archaïque ? L’Égypte ne se divisa-t-elle pas elle-même ? Sa chute ne se forgea-t-elle pas à l’intérieur d’elle-même par des luttes intestines ? Ses propres fils ne furent-ils pas ceux qui corrompirent leur propre peuple ? Ne furent-ils pas ceux qui inconsciemment préparèrent l’entrée de Darius, roi de Perse ?

Et Jérusalem, la cité chérie des prophètes, l’empire du vieux Salomon, ne fut-ce pas, par hasard, elle-même qui lapida ses propres prophètes et qui se ruina elle-même par des guerres intestines entre les douze tribus d’Israël, après avoir fondé une puissante civilisation dans les pays du Croissant de Lune, la Perse, l’Éthiopie, avec ces idées lumineuses qui jaillissaient des cimes de Sion ?

Croyez-vous peut-être, mon ami, que Nabuchodonosor, le puissant roi de Babylonie aurait pu prendre d’assaut la ville sacrée des prophètes et le temple de Salomon si les fils de Judée eux-mêmes n’avaient pas été corrompus ?

Croyez-vous peut-être, mon ami, que le roi Darius de Perse aurait pu détruire Babylone et tuer Balthasar, fils de Nabuchodonosor, si celui-ci et son peuple n’avaient pas été corrompus ?

Oh, mon ami, vous êtes ignorant en histoire, mais je vous dirai que le « Mene, Mene, Phares Upharsin » (c’est-à-dire le « Mene Tekel Phares » comme il figure dans les écritures) qu’écrivit l’Ange sur la toile du mur, derrière les resplendissants chandeliers d’or et d’argent, dans le somptueux banquet de Belsasar, pourrait aussi s’appliquer à la Russie et à Rome. Vous verrez bientôt, mon ami, que cette prophétie se vérifiera dans quelque temps.

Question. Mais dites-moi, Maître, comment définirait-on alors réellement le communisme ?

Maitre. Le communisme n’est rien d’autre qu’un pont pourri entre deux ères : une qui agonise et une autre qui veut naître.

Question. Bon, Maître, que gagnez-vous à vous mettre à dos la moitié du monde ?

Maitre. On dirait que l’ami a une mauvaise situation économique et c’est pour cela qu’il me pose cette question. Moi, à mon tour, je pourrais vous demander : que gagnez-vous à me poser cette question ?

Question. Eh bien, réellement, je ne gagne rien avec cette question ; et si je l’ai posée, c’est parce que j’admire le fait que, connaissant à fond l’humanité, vous travailliez autant pour elle.

Maitre. Mon ami, vous n’avez aucune raison de vous mettre dans mon for intérieur. Vous ne gagnez rien à savoir ce que moi je gagne ; ce qui est important pour vous, c’est de savoir ce que vous gagnez avec mes enseignements. Je vous assure, mon ami, que celui qui donne reçoit et que plus on donne, plus on reçoit : c’est une loi que vous pouvez vous appliquer à vous-mêmes.

Question. Maître, pourquoi les gens, quand ils lisent vos enseignements, la seule chose qu’ils ne comprennent pas, c’est pourquoi, avec vos enseignements qui sont si admirables, vous indiquez que les Mantras ou vocalisations de sons servent à éveiller des centres internes endormis, et c’est pour cela qu’ils se moquent de ces enseignements ?

Maitre. Mon ami, ces pauvres gens sont ignorants et vous devez très bien savoir que l’ignorance est insolente.

Question. Maître, pourquoi les gens se préoccupent-ils plus de la vie urbaine (la vie à la ville) que de celle dont vous parlez et que vous enseignez ?

Maitre. Ces pauvres gens ont raison, parce que la vie urbaine leur offre des commodités, de l’argent, des plaisirs, des vices, des jeux, des amitiés, une vie sociale, d’entendre parler mal des autres, et enfin tout ce qui leur est agréable. Par contre, dans mes enseignements, je ne leur offre rien de cela ; c’est pour ça que le chemin noir est plus facile et plus commode, parce qu’il est large et rempli de vices et de plaisirs. Précisément, la question même que vous me posez nous explique clairement pourquoi l’évolution humaine a échoué et que l’humanité est tombée dans l’abîme de douleur et d’amertume.

Question. Maître, pourquoi guérissez-vous et connaissez-vous si bien la médecine ?

Maitre. Parce que je connais l’anatomie, la biologie, la physiologie, la chimie occulte et les pathologies des sept corps de l’homme, alors que la science officielle connaît seulement le corps le plus grossier de l’homme. De plus, personne ne peut être médecin sans avoir auparavant été oint par Dieu. Sachez que je suis d’accord avec le Maître Paracelse quand celui-ci affirme : « Ni les universités, ni les Papes, ni les rois ne pourront donner à l’homme le pouvoir de guérir s’il n’a pas été auparavant oint par Dieu ». Mon livre qui établira la science médicale sur une nouvelle base est précisément en vente ; cette œuvre s’intitule : « Traité de médecine occulte et de Magie Pratique ».

Question. Maître, s’il est vrai que vous savez tant de choses, pourquoi ne vivez-vous pas à Paris, Londres ou New York, plutôt que parmi nous qui comprenons à peine ce que vous nous dites ?

Maitre. On dirait que l’ami aime beaucoup les poses d’acteur et l’exhibitionnisme, le spectaculaire, mais aucun des membres de la Loge Blanche ne recherche ces exhibitionnismes. Au contraire, nous aimons la modestie et même vivre anonymes et inconnus, mais, par contre, en nous sacrifiant pour l’humanité !

Question. Maître, les gens ne croient pas à vos enseignements ?

Maitre. Cela ne m’intéresse pas qu’ils croient à mes enseignements, ce qui m’intéresse, c’est qu’ils les comprennent et, s’ils ne les comprennent pas ni ne veulent les comprendre, c’est dû au fait que les gens n’ont pas le temps de les étudier, puisque tout le monde est très occupé dans le travail d’exploiter ses semblables et dans la satisfaction de ses plaisirs bestiaux les plus dégradants. Nous devons ressentir de la compassion pour ces gens, mon ami, car ils tomberont tous dans l’Avitchi, dont nous parle la Maîtresse

  1. P. B. dans son sixième volume de « La Doctrine Secrète ».

Question. Maître, pourriez-vous me dire qui a individualisé le mental humain ?

Maitre. Bien volontiers, mon ami, et votre question va même jusqu’à me plaire, car je vois par là que vous avez certaines inquiétudes spirituelles.

Je crois que vous avez entendu parler d’Hermès Trismégiste, le Dieu Ibis de Thot, adoré par les Égyptiens. Et à ce propos, je me souviens maintenant qu’en Égypte il y a un bas-relief sur lequel apparaît le Dieu Ibis de Thot avec le membre viril en érection, et à côté une inscription qui dit : « donneur de raison ».

Ne vous semble-t-il pas étrange que l’on relie Hermès à la raison et au membre viril ?

Question. Oui Maître, cela me semble étrange, mais je n’ai pas compris.

Maitre. Le symbole parle clairement, mon ami. L’atome maître du mental réside dans le système séminal de l’homme et celui qui donna cet atome à l’homme fut Hermès Trismégiste, le Messager du Dieu Mercure. Cet atome est celui qui donne à l’homme toute la Sagesse de la Nature et celui qui l’instruit dans la Sagesse Occulte quand l’homme, à force de pratiquer la Magie Sexuelle avec son épouse-prêtresse, le fait monter à la tête.

Question. [Le spiritualiste dit :] Merci, Maître, pour votre explication ; mais je voudrais que vous m’expliquiez qui est ce Dieu Mercure dont vous parlez, et pardonnez mon impertinence.

Maitre. Ne vous inquiétez pas, mon ami, c’est avec grand plaisir que je vais répondre à votre question. Le Dieu Mercure est un Homme parfait ; sa présence est réellement sublime ; il ressemble à un vénérable vieillard à la longue barbe, au visage rosé et couleur de feu ; il a sa demeure dans un Temple du Cœur de la planète Mercure et il porte toujours pour sceptre le Trident du mental qui est le même que celui qu’utilisent les brahmanes de l’Inde orientale.

Le Trident symbolise le triple jeu de force des atomes transformateurs du mental. Le Dieu Mercure est un Ange Stellaire et l’Étoile de Mercure est son propre corps physique ; c’est lui qui envoya Hermès sur la Terre.

Question. Excusez-moi, Maître, de vous interrompre à nouveau, mais je veux vous demander quelque chose de très important : pourrait-on obtenir de l’aide en invoquant le Dieu Mercure ?

Maitre. Les Dieux sont toujours disposés à aider l’homme quand ce qu’il demande est juste.

Question. Maître, moi, avant tout, je veux avoir un mental ferme et puissant. Serait-il possible que le Dieu Mercure m’aide ?

Maitre. Demandez au Dieu Mercure de vous donner « la Mère du Poisson ». Concentrez-vous sur le Dieu Mercure de tout votre cœur et de toute votre Âme, en prière profonde durant une heure, en lui demandant de vous remettre cette substance mentale pour vous donner de la « fermeté dans le mental » et soyez assuré, mon ami, que si le Maître considère que votre demande est juste, il accourra à votre appel et placera dans votre corps mental une boule blanche formée de la substance racine du corps mental qui réside dans le mental igné de l’Intime.

Cette substance monadique vous donnera une fermeté mentale que vous n’aurez vous-même jamais pressentie, mais si votre pétition n’est pas juste, un million de demandes ne vous serviront à rien.

Cette substance monadique s’appelle « la Mère du Poisson » et cela nous rappelle le poisson Oannes et le prophète Jonas, vomi par un poisson. Le poisson symbolise l’Intime, la force mère de « Manas » (le mental). Celui qui la possède devient puissant dans le monde du mental ; mais il faut être très digne et très méritant pour avoir l’honneur de la recevoir.

L’indigne pourrait appeler un million de fois et il ne sera pas écouté. « Pour l’indigne, toutes les portes sont fermées sauf celle du repentir ».

Question. Maître, ce que dit Max Heindel est-il vrai, qu’aussitôt que Jésus-Christ expira, il n’y eut pas des ténèbres, comme le dit la Bible, mais beaucoup de lumière ? Et le Maître répondit :

Maitre. Max Heindel n’a pas atteint la Haute Initiation et c’est pourquoi il n’a pas pu bien expliquer ceci, mais un Maître des Mystères Majeurs, par contre, peut vous l’expliquer : la Bible, en nous racontant l’événement du Golgotha et en affirmant qu’au moment où le Seigneur expira la Terre se remplit de ténèbres, nous dépeint simplement un fait spirituel, réel et véritable qui se répète dans tout Initié qui atteint la Haute Initiation : à l’instant où l’homme s’unit à son Intime, il est plongé dans la profonde ténèbre de l’infini, s’éclairant avec sa propre Huile spirituelle.

La Lumière qui, auparavant, l’éclairait dans tous les plans cosmiques et dans tout l’infini lui était prêtée ; cette lumière dont il se nourrissait était la lumière des Dieux ; ils étaient ses Pères spirituels et ils le nourrissaient de cette lumière. Maintenant, il doit nourrir d’autres personnes avec sa propre lumière.

Les Dieux l’alimentaient, le soignaient, l’éclairaient et le nourrissaient de la même manière qu’une mère le fait avec le fruit de ses entrailles, pendant que celui-ci grandit et devient apte à travailler et à être un citoyen conscient, mais une fois que celui-ci est capable de se suffire à lui-même, il n’a plus besoin de ses « Parents ».

Ainsi, celui qui s’unit à son Intime est un Grand Frère capable de s’illuminer lui-même avec sa propre Huile spirituelle extraite de l’Arbre de la Science du Bien et du Mal, et alors, les Dieux lui enlèvent la lumière avec laquelle ils l’ont nourri durant son état de gestation spirituelle dans le sein de la Bénie Déesse Mère du Monde.

Mais, en naissant à la vie spirituelle, l’Homme devient vraiment un citoyen conscient du Cosmos et il doit alors s’éclairer avec sa propre Huile spirituelle.

Durant les premiers jours de la Haute Initiation, le Maître ressent cette nostalgie du jeune homme qui, abandonnant pour la première fois son foyer paternel, se sent immergé dans les grandes villes, à la recherche d’un travail pour gagner son pain. À présent, il n’y a plus pour lui de considérations, seulement des visages étrangers où « chacun est chacun », où chacun doit se suffire à lui-même. Maintenant, je crois que l’ami a bien compris la signification occulte de sa propre question.

Question. Maître, et le Golgotha de la Haute Initiation, où se passe-t-il ?

Maitre. Le Golgotha de la Haute Initiation se passe en chair et en os, mon ami, et il n’y manque jamais un Judas, ni une Madeleine, ni un Pierre ; et, en plein calvaire, le disciple se sent abandonné de son propre Intime et le monde ne revêt plus pour lui aucune attraction. L’Initié s’exclame alors, rempli de douleur : « Mon Père, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

L’Initié doit vivre son propre Golgotha et répéter la vie du Christ en lui-même, et il ressuscitera dans les Mondes Internes quand l’Âme s’unira à l’Intime. Ce processus de l’Initiation est très minutieux et délicat, et c’est pourquoi je ne peux juste vous donner qu’une réponse synthétique et sommaire, puisqu’il faudrait des heures entières et même des années entières pour vous raconter le processus de la Haute Initiation. De plus, l’ésotérisme interdit de révéler les grands secrets de la Haute Initiation au profane. C’est pourquoi je me limite seulement à vous dire que le Golgotha de la Haute Initiation se passe en chair et en os, et que la Résurrection est interne.

Je crois qu’avec cela vous m’aurez compris ; le reste, devinez-le, mon ami. L’initiation est ta propre vie ! L’Initiation est un accouchement de la Nature et tout accouchement est douloureux !

Question. Maître, vous m’avez dit que le Golgotha se passe en chair et en os, et même si je passe pour un impertinent, je veux savoir quelque chose de concret sur le vôtre : qui fut votre Judas et qui furent vos accusateurs ?

Maitre. Je vous ai déjà dit qu’avec les détails de la Haute Initiation, on remplirait un volume entier, mais je réponds à votre question avec grand plaisir : mon Judas fut un disciple très cher et la plus grande partie de mes accusateurs, ça me fait mal de le confesser, furent les spiritualistes de Colombie, les ennemis de mon œuvre « Le Mariage Parfait » ; ils ont tous protesté contre moi et contre mon œuvre et, dans l’astral, ils m’accusaient devant un Mage noir qui fut mon Pilate.

Si vous, mon ami, voulez arriver à la Haute Initiation, vous devrez vivre toute la tragédie du Golgotha en chair et en os. Je vous ai déjà dit que l’Initiation est votre propre vie, mais je ne pourrais jamais livrer au profane les secrets ésotériques de la Haute Initiation parce que ce serait les profaner. Vous aurez aussi votre Judas, votre Pilate et vos accusateurs quand vous déciderez de monter à votre propre Golgotha.

Question. Maître, croyez-vous que, par amour pour Dieu, on doit supporter les impertinences de son prochain ou doit-on s’en défendre ?

Maitre. Mon ami, chacun se défend avec ce qu’il a de plus fort : le rustaud en donnant des coups de pieds et le sage avec sagesse. Le sage sait pardonner et il écoute avec résignation le rancunier, le faisant bénéficier de sa magnanimité. On raconte que Bouddha, ayant été insulté grossièrement par un pervers qui avait entendu dire que Bouddha ne bronchait devant rien ni personne, lui dit après avoir reçu l’insulte :

  • Mon fils, si tu amènes un présent à une personne et qu’elle ne l’accepte pas, à qui ce présent appartient-il ? Et le rancunier répondit :
  • Eh bien, à moi, à qui d’autre ? Le Bouddha, satisfait, lui répondit :
  • Je te remercie pour ton présent, mais je ne peux l’accepter.

Question. Maître, qu’entendez-vous par réincarnation ?

Maitre. Mon ami, j’entends par Réincarnation « changer de vêtement ».

Question. Maître, mais je change hebdomadairement mes vêtements, et cependant, je ne comprends pas à quel vêtement vous faites référence.

Maitre. Pourriez-vous me dire qui vous êtes ?

Question. Je suis un homme de chair et d’os qui a une Âme immortelle.

Maitre. Sapristi, mon ami, je suis surpris que vous pensiez à l’envers.

Question. Maître, dites-moi pourquoi je pense à l’envers.

Maitre. Mon ami, parce que vous vous confondez avec l’habit. Ne savez-vous pas que vous êtes une Âme qui a un corps et non un corps qui a une Âme ?

Question. Comment cela, Maître, je n’avais jamais porté attention à ce fait ?

Maitre. Mon ami, nous sommes des Âmes, et le corps de chair et d’os n’est qu’un habit de peau fait par deux tailleurs des deux sexes : ton père et ta mère, c’est-à-dire le vêtement de peau dont nous parle la Bible. Or, mon ami, si l’un des habits que vous utilisez s’abîme, que faites-vous une fois qu’il est usé, c’est-à-dire lorsqu’il ne vous sert plus ?

Question. Eh bien, je le jette simplement à la poubelle.

Maitre. Et si tu veux remettre un autre habit, que peux-tu faire ?

Question. Eh bien, je vais chez le tailleur pour qu’il m’en fasse un nouveau avec lequel je me sens comme neuf.

Maitre. Et si ton habit de peau s’abîme, que fais-tu ?

Question. Eh bien, Maître, il va au cimetière ; ça, tout le monde le sait.

Maitre. Et si tu veux te remettre cet habit de peau, où iras-tu ?

Question. Cela, par contre, je ne le sais pas, Maître, à moins que vous me le disiez.

Maitre. Mon ami, je vous ai déjà dit que vous êtes une Âme et que votre corps est votre habit, et qu’il est nécessaire de changer de vêtement constamment ; ainsi donc, si vous voulez remettre ce vêtement de peau, vous devrez aller chez une autre paire de tailleurs pour qu’ils vous confectionnent un autre habit de chair et d’os, bien fait et à votre mesure.

Question. Mais Maître, cela me semble bizarre, comment peuvent-ils me faire un autre habit de chair et d’os ? Expliquez-moi.

Maitre. Mon ami, de quelle manière ont-ils fait l’habit de chair et d’os que vous avez à présent… L’ami est malicieux [rires dans l’auditoire] ; de la même manière que deux êtres humains, un homme et une femme, confectionnèrent votre vêtement de chair et d’os actuel, ainsi et de manière semblable, un autre homme et une autre femme vous confectionneront un autre habit de chair et d’os, bien fait et à votre mesure.

Question. Maître, je le ferais tout de suite, mais comment faire pour en être conscient après ma mort ?

Maitre. Mon ami, quand vous quittez votre habit, que ce soit pour vous laver ou simplement pour vous changer, quand vous êtes sans habit, n’avez-vous pas conscience de vous-même ?

Question. Bien sûr que si, Maître, parce que je me rends compte que je suis sans habits.

Maitre. Vous êtes une Âme, mon ami, je vous l’ai expliqué et je ne me lasserai pas de vous l’expliquer, et le corps est seulement votre habit de peau ; ainsi donc, il n’y a pas de mort, mais simplement un changement d’habit, un changement de vêtement, parce que le véritable Homme, c’est l’Âme, et l’Âme est toujours consciente de sa propre existence, et pour elle, le processus de naître et de mourir n’est rien d’autre qu’un changement d’habit ; ainsi, toute femme enceinte porte dans son ventre l’Âme d’un défunt ; ainsi, tout enfant qui naît est un mort qui ressuscite.

Nous, les gnostiques chrétiens, nous savons entrer et sortir du corps de chair et d’os de manière consciente et à volonté ; c’est pourquoi nous n’avons pas peur de la mort. C’est de là que vient notre sagesse, précisément parce que nous nous rappelons nos expériences de toutes nos vies passées. C’est pour cela que nous provoquons de l’étonnement chez ceux qui vivent dans les ténèbres.

Question. Maître, et combien de fois change-t-on d’habits ?

Maitre. Dites-moi, combien de fois avez-vous changé d’habits dans votre vie ?

Question. Des milliers de fois ; si souvent que je ne m’en souviens pas.

Maitre. Il se passe la même chose avec l’habit de peau, mon ami. Si tu pouvais te rappeler tous les habits de peaux avec lesquels tu t’es vêtu ou dévêtu depuis que le monde est monde, tu pourrais former une montagne de cadavres avec tous ces vêtements.

De la même manière, si tu pouvais ramasser tous les vêtements que tu as utilisés depuis que tu es né jusqu’à la date d’aujourd’hui, tu formerais aussi avec eux une véritable montagne de vêtements et de vieilles nippes ; cependant, tu es le même, tu n’as pas changé malgré l’innombrable quantité d’habits que tu as utilisés.

Nous, les gnostiques, nous nous rappelons toutes nos vies passées et nous connaissons toutes nos vies futures et nous savons nous vêtir et nous dévêtir à volonté.

Question. Maître, et jusqu’à quand doit-on se vêtir et se dévêtir avec un habit de peau ?

Maitre. Jusqu’à ce que nous atteignions la parfaite Sainteté.

Question. Maître, ce que vous me dites me fascine, mais il m’est très dur d’abandonner mon système sexuel parce que j’y suis bien habitué.

Maitre. C’est ce que dit « tout un chacun » et c’est que « l’habitude fait la mode », mon ami. L’humanité a pris l’habitude de forniquer depuis qu’elle est sortie du Paradis et si elle veut retourner de nouveau au Paradis, elle doit prendre l’habitude de ne pas forniquer.

Question. Maître, mais comment faire pour ne pas forniquer ? Moi, pendant un temps, j’ai « résisté » sans femme et alors, la nuit, il me venait des rêves pornographiques et des pollutions nocturnes qui me décalcifiaient horriblement et si j’avais continué avec mon abstinence sexuelle, j’aurais atterri au cimetière ou dans un asile d’aliénés.

Maitre. Mon ami, vous avez raison ; je connais aussi le cas d’un religieux de Cúcuta qui s’est totalement soumis à son vœu de chasteté et, comme conséquence, ses glandes sexuelles s’enflammèrent parce qu’elles se remplirent exagérément de sperme.

Vous comprendrez que l’être humain mange, boit, assimile et, par conséquent, ses vaisseaux séminaux se remplissent de sperme et nous nous expliquons alors le cas du religieux de Cúcuta ; et comme le religieux n’avait pas de pollutions nocturnes car il était véritablement chaste, les médecins durent l’opérer pour lui extraire l’excès de sperme.

Mais, si ce religieux avait connu la chasteté scientifique, il serait devenu un véritable Surhomme, un génie de Dieu, avec cette quantité de matière séminale emmagasinée dans ses glandes.

Mais, malheureusement, ces connaissances sur la chasteté scientifique ont été oubliées par les religieux de l’époque actuelle ; et je dis qu’ils les ont oubliées parce que les prêtres du christianisme primitif, de cette religion chrétienne gnostique que Pierre fonda à Rome et à laquelle ont appartenu tous les princes de l’Église gnostique catholique, tels que : Tertullien, saint Ambroise, Irénée, saint Thomas d’Aquin, saint Augustin, Origène, Carpocrates (qui fonda plusieurs couvents en Espagne), le Patriarche Basilide, Marc (qui s’occupa de l’Onction Gnostique), Cerdon et bien d’autres chrétiens primitifs, connurent à fond le christianisme et ses secrets, ils pratiquèrent à fond la chasteté scientifique, c’est-à-dire la Magie Sexuelle que nous prêchons, divulguons et diffusons, pour le bien de l’humanité et pour la plus grande gloire de Dieu.

Question. Maître, je voudrais que vous me disiez quelle relation existe-t-il entre les sept Chakras du corps astral et les sept Églises ?

Maitre. Les sept Chakras du corps astral, les glandes endocrines et leurs correspondances éthériques et mentales, sont seulement les représentants purement animaux des sept Soleils de l’Intime. Ces sept Soleils de l’Intime demeurent dans son Âme de Diamant.

Ainsi, quand nous disons que la Kundalini ouvre les sept Églises sous la direction de l’Intime, nous parlons de la christification de l’Âme de Diamant. Celle-ci doit allumer ses sept Soleils et se christifier totalement pour pouvoir fusionner avec l’Intime.

L’œil de Brahmâ a l’aspect d’une étoile blanche resplendissante que le Maître porte sur son front divin. L’oreille de Brahmâ est un soleil blanc jaune que le Maître porte dans son larynx créateur. Le cœur de Brahmâ brille avec une couleur blanche et un bleu divin, dans le cœur du Maître. Et dans le nombril de Brahmâ resplendit le feu solaire, et, en dernier, les trois autres centres de Brahmâ brillent comme des Soleils ineffables.

L’Intime a sept Églises dans son Âme de Diamant et les Chakras Astraux ne sont que leurs représentants animaux ; un peu comme l’ombre des sept Soleils de l’Intime.

Nous, les gnostiques, ne sommes pas intéressés par le psychisme inférieur ni par les Chakras astraux de l’Âme animale ; seuls nous intéressent l’Âme de Diamant et l’Intime.

Nous sommes seulement intéressés par les pouvoirs superlatifs de la Conscience ; nous devons mettre un terme au processus de l’Âme animale et extraire avec héroïsme les substances animiques de nos corps inférieurs pour assimiler ces substances animiques dans notre Âme de Diamant et nous réaliser chacun comme un Brahmine, comme un Dhyan-Chohan, comme un Pitri Solaire.

L’Âme de Diamant est le corps bouddhique ou intuitionnel, c’est le corps de l’Esprit de Vie, c’est l’Âme-Esprit, c’est Bouddhi, la Conscience superlative de l’Être, et même si les sept Chakras astraux tournent et resplendissent, ils ne sont rien d’autre que de simples et misérables bougies de cire comparées à la splendeur ineffable des sept Églises que l’Intime possède dans son Âme de Diamant ; heureux celui qui se libère des corps de Péché !

Question. Dites-moi, Maître, en synthèse, qu’est-ce que l’évolution ?

Maitre. L’Évolution est la spirale de la vie en progression infinie. Nous sommes des « foyers » de conscience qui aspirons à être de plus en plus grands à l’intérieur de la grande Conscience.

Question. Maître, je ne comprends la vie que sous forme de chiffres ; ainsi, du point de vue mathématique, pourriez-vous me dire ce qu’est la mort ?

Maitre. « La mort n’est rien d’autre qu’une soustraction ».

Ce monsieur pourrait-il nous dire ce qu’il reste après que l’on ait fait une soustraction ?

Question. Il reste des valeurs !

Maitre. Voilà la mort, mon ami. Une fois que le corps physique de l’homme est mort, il reste les Valeurs de la Conscience qui, une fois additionnées, forment l’Âme de l’homme.

Question. Maître, je possède un pouvoir hypnotique formidable, j’ai même réussi à mettre beaucoup de gens en état de catalepsie. Avec ma force hypnotique, j’ai brisé une ampoule et j’ai fait des merveilles. Que pensez-vous de mes pouvoirs ?

Maitre. Mon ami, cette force vitale que vous gaspillez tristement en ces déplorables spectacles qui ne mènent à rien, vous devriez plutôt l’utiliser pour pratiquer la méditation intérieure et pour faire des efforts de dépassement incessant. Ces phénomènes sont les œuvres du psychisme inférieur de l’Âme animale. Vous devez savoir qu’aucun disciple intelligent des Maîtres ne s’occupera jamais de ces choses.

Nous avons deux Âmes : une divine et une autre animale. La première nous attire vers l’Intime ; la seconde, vers les passions purement animales et vers le psychisme inférieur, l’hypnotisme, le mesmérisme, etc.

Question. Maître, vous me surprenez. Alors, que me conseillez-vous ?

Maitre. Je vous conseille, mon ami, de faire un inventaire complet de tous vos défauts particuliers et ensuite d’en finir avec tous, l’un après l’autre, en dédiant deux mois à chaque défaut, car celui qui tente d’en finir avec tous ses défauts en même temps ressemble au chasseur qui veut chasser dix lièvres à la fois ; alors, il n’en chasse aucun.

Cet effort de purification incessant, associé aux pratiques quotidiennes de Magie Sexuelle et de méditation intérieure, vous conduira au Golgotha de la Haute Initiation où vous vous unirez à votre Intime et vous convertirez en Ange.

Ce labeur d’auto-exaltation spirituelle et de perfectionnement supérieur est bien plus important que de cultiver les pouvoirs ténébreux de l’Âme animale et du psychisme inférieur. Ces pratiques d’hypnotisme, de mesmérisme, de spiritisme, etc., ne conduisent qu’à la ruine et à la dégénérescence morale de celui qui les pratique.

Un Logos Solaire est le résultat de purifications millénaires, et chacun de nous est appelé à être un Logos Solaire, un Dieu.

Question. Maître, c’est que je désire avoir de grands pouvoirs ; alors, comment je fais ?

Maitre. Ne désirez pas de pouvoirs, ce sont les fleurs de l’Âme qui naissent quand nous nous sommes totalement sanctifiés. « Cherchez le royaume de Dieu et sa Justice ; tout le reste vous sera donné de surcroît ». Cette question de chercher des pouvoirs a mené beaucoup de personnes à la Magie Noire et à l’asile de fous. Nous, les gnostiques, nous ne désirons pas de pouvoirs, nous nous préparons à les recevoir grâce à d’incessantes purifications.

Question. Maître, quel est le mantra pour éveiller l’intuition ?

Maitre. Le mantra pour éveiller l’intuition s’écrit ainsi : Om Mani Padme Jum et il se prononce ainsi : OM MASI PADME YOM. C’est-à-dire en prononçant chaque lettre ainsi : OOOMMM MMMAAASSSIII PAAADMMMEEE YOOOMMM et il signifie : « Je suis en toi et tu es en moi. Je suis le joyau du lotus et en lui je demeurerai ». C’est une prière à l’Intime. Il est notre Père qui est en secret, notre Esprit individuel, notre Être réel.

En langage chrétien, Om Masi Padme Yom pourrait s’exprimer comme la septième phrase que le Maître prononça sur le Golgotha : « Mon Père, je remets mon Esprit entre tes mains ! ». Om Masi Padme Yom doit se prononcer avec le cœur et plongé dans un profond recueillement, en adorant l’Intime, en aimant l’Intime, en méditation profonde. Et ainsi l’intuition s’éveillera et le chrétien apprendra à converser avec son Père qui est en secret.

Question. Le Maître pourrait-il m’expliquer quelque chose sur la venue de l’Esprit Saint et la Pentecôte ?

Maitre. Avec grand plaisir, mon ami : en observant avec soin la Bible, nous verrons que l’événement de la Pentecôte durant lequel les apôtres reçurent l’Esprit Saint vient après le sacrifice du Golgotha et ceci est très significatif.

Une fois que le gnostique est passé par le Golgotha de la Haute Initiation, il doit continuer à pratiquer la Magie Sexuelle avec son épouse-prêtresse pour deux raisons : la première, pour maintenir l’harmonie de son foyer, car la relation sexuelle entre mari et femme est indispensable, et cela, toute personne qui a une vie conjugale le comprend ; et l’autre, pour recevoir l’Esprit Saint de Pentecôte.

Le feu de la Kundalini est le feu de l’Esprit Saint, et celui-ci sort à l’extérieur après s’être ouvert un passage par la partie supérieure du crâne, à travers un certain orifice éthérique qui reste toujours fermé chez les personnes communes et courantes.

Quand le feu de la Kundalini sort hors du corps humain au moyen de suprêmes efforts de Magie Sexuelle, il prend alors l’aspect d’une blanche colombe au milieu d’une flamme de couleur bleue.

Cette colombe blanche est l’Esprit Saint qui nous illumine avec l’omniscience du feu Sacré de la Kundalini ; j’ai déjà expliqué que la Kundalini est le feu même de l’Esprit Saint. En recevant l’Esprit Saint, la Kundalini se convertit en l’instructeur omniscient du Maître, elle le guide sagement et le Maître est Fils de l’Esprit Saint parce qu’il est Fils de la Magie Sexuelle ; c’est pourquoi l’Esprit Saint est apparu sous la forme d’une colombe au-dessus du Christ à l’instant où celui-ci fut baptisé dans le Jourdain et c’est pourquoi il dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection ».

Cette colombe blanche flotte sur la tête de tout Maître, elle l’instruit et le guide avec son omniscience, et la Kundalini se convertit ainsi en Instructeur quand nous avons totalement dominé la bête. Quand le feu de la Kundalini sort du corps physique, Jéhovah remet au Maître un joyau sacré profondément symbolique :

Voyons les versets 1, 2, 3, 4 du chapitre 2 des Actes des Apôtres :

« Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu ».

« Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis ».

« Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et elles se posèrent sur chacun d’eux ».

« Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer ».

Ces langues de feu sur chaque apôtre sont la Kundalini de chaque apôtre ; c’est la Force Sexuelle, c’est le Feu sacré de la chasteté ; ce sont les atomes de l’omniscience.

Ainsi donc, le Maître est Fils de l’Esprit Saint ; il est Fils de la Force Sexuelle ; il est Fils du Serpent Igné de la Kundalini.

Quand le feu de l’Esprit Saint allume les atomes du langage situés dans la région séminale, le Maître reçoit le don des langues et il parle alors toutes les langues du monde.

Nous, les grands clairvoyants, pouvons voir que sur la tête de tout Maître il existe une flamme de couleur bleue, et au milieu de cette flamme, la figure d’une blanche colombe.

Les atomes omniscients de l’Esprit Saint, ou énergie sexuelle appelée « Kundalini » en Orient, revêtent le bel aspect de la blanche colombe pour illuminer et guider le Maître.

Ainsi, le Maître est Fils de la Kundalini. Le Maître est Fils de l’énergie sexuelle. Le Maître est Fils de l’Esprit Saint. Et celui-ci s’exclama : « Celui-ci est mon Fils bien aimé en qui j’ai mis toute mon affection ».

Question. Maître, je suis avant tout un homme pratique et ce dont j’ai surtout besoin, c’est d’argent, parce que j’ai la conviction que sans argent on ne peut pas vivre. J’accepterais votre enseignement s’il me servait à gagner de l’argent et encore plus d’argent.

Maitre. Je ne comprends pas comment ce monsieur ose se qualifier lui-même « d’homme pratique » par le fait d’aimer tant l’argent. Peut-on, par hasard, se qualifier de « pratique » en se créant tant de problèmes ?

Question. Maître, mais avec l’argent il n’y a pas de problèmes ?

Maitre. Si l’argent ne crée pas de problèmes, alors pourquoi le monde a-t-il tant de problèmes quand il y a tant d’argent ? Peut-il s’appeler « homme pratique » celui qui passe sa vie à accumuler de l’argent pour finalement ne pas pouvoir l’emmener dans sa tombe, et que ce trésor serve plutôt à amener un conflit entre ses héritiers ? Ne sait-il pas que l’argent que l’on accumule avec tant d’acharnement et de privations meurt avec son propriétaire, puisqu’il passe au pouvoir d’autres mains, de gens qui l’ont généralement regardé avec une grande convoitise et qui le gaspillent ensuite avec dédain ? Peut-on qualifier ça de pratique ?

Question. Maître, j’aime toujours ce qui me rend joyeux et me divertit, et vos enseignements, franchement, ne me distraient ni ne me divertissent, car si je veux rire, je vais au cinéma voir Cantiflas ; si je veux connaître les informations du moment, je lis la presse ; si je veux m’instruire, je lis le dictionnaire encyclopédique ; ainsi je me distrais, je m’informe et je m’instruis. Alors pourquoi voudrais-je vos enseignements ?

Maitre. Monsieur, je comprends que ce qui vous intéresse, c’est de vous divertir ; et au sujet des distractions, je vois que vous n’êtes pas un expert, car si vous étiez un expert en distractions, vous auriez déjà découvert derrière toutes ces poses de comédiens, le truc qui sert de base à tout cela ; par conséquent, vous ne ririez plus, mais vous sentiriez plutôt de la compassion pour la personne qui vous offre des pitreries en découvrant qu’à l’intérieur de l’Âme de ce comique est renfermée la douleur qui accompagne tout être humain et que les poses qu’il vous offre n’ont pas d’autre but – et Dieu seul le sait – que l’argent que tout acteur recherche pour résoudre tous les problèmes et tous les drames de sa vie privée.

Vous voyez bien que vous n’êtes pas un expert en distractions et que vous ne savez pas vous divertir. Car si vous saviez vous divertir, vous vous distrairiez avec la musique de Chopin, avec celle de Beethoven ou celle de Liszt et vous vous régaleriez vraiment en lisant le « Hamlet » de Shakespeare, le « Faust » de Gœthe ; alors oui, vous seriez un expert en distractions, car vous apprendriez à sourire avec les boutades de Méphistophélès ou avec le bossu de Paris ou avec celles de Molière et ses caricatures, alors que maintenant vous savez seulement rire aux éclats, comme dit le grand poète Julio Flores : « Comme un fou à lier, comme un idiot ».

Question. Maître, la vie spirituelle est très belle. Mais, avec cette vie si difficile et si dure, on doit tout d’abord s’occuper de sa femme et de ses enfants, et cela ne nous permet pas de nous dédier à la vie spirituelle que vous prêchez.

Maitre. L’ami est en train de commettre une très grave erreur en voulant établir un abîme entre la vie spirituelle et la vie matérielle ; et c’est parce que ce monsieur ne se rend pas compte que la vie quotidienne, avec son travail brutal, est précisément l’atelier où travaille l’Intime et la merveilleuse école où l’Âme acquiert et perfectionne toutes ses facultés. Celui qui méprise cette merveilleuse école n’est pas un spiritualiste.

Question. Pourquoi, à la page 29 de ton livre « Le Mariage Parfait », dis-tu qu’il y a des Âmes perdues ? Moi je te dis que si Dieu avait créé des Âmes pour qu’elles ne soient pas sauvées, ce Dieu serait mauvais, et il n’en est pas ainsi. Comme tu vois, ton affirmation est très erronée.

Maitre. Mon ami, un Maître expose ses expériences, c’est-à-dire ce qu’il voit, touche et palpe afin que d’autres fassent la même chose que lui. Vous avez vos raisons et vous les exposez et vous pouvez même convaincre des milliers d’auditeurs sur ce que vous affirmez, mais le monde continue à être le même, il ne change en rien, sous prétexte que vous et ceux qui vous suivent croient avoir raison ; moi, pour le moment, je me borne à vous dire que la « raison » est un instrument de l’Âme animale et que, comme telle, elle présente des arguments et des formes concluants qui semblent vrais.

Le réel est ce que l’on expérimente. Personne ne peut expérimenter des raisonnements ni des théories, ni le vain bavardage sans substance d’une conversation ambiguë ; le Maître est une pierre inébranlable ; par conséquent, il expose la vérité et il garde le silence, laissant aux autres la tâche de méditer et même de combattre ce qu’il affirme.

L’intellectuel joue avec les raisonnements et les mots, comme un enfant avec ses jouets, mais la Pierre de la vérité ne joue pas, elle est la base fondamentale de la sagesse.

La Vérité est la Pierre Philosophale et la Pierre Philosophale est l’Intime de l’Homme ; c’est pour cela que le Christ a dit à Pierre : « Pierre tu es pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église ».

Le Christ n’a pas dit qu’il fonderait son Église sur les corps astral ou de désir, vital, physique, ni intellectif qui appartient au corps mental, mais « sur la Pierre » c’est-à-dire sur l’Intime.

Maintenant, si vous voulez confirmer (je ne veux pas dire mettre en évidence, parce que vous n’avez pas encore éveillé positivement vos facultés internes) ce que j’affirme à la page 29 du « Mariage Parfait », cherchez les documents des Saintes Écritures. Voyons les versets : 23, 24, 25, 26, 27 et 28 du chapitre 13 de Saint Luc : « Et quelqu’un lui demanda : Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui seront sauvés ? Jésus leur répondit : efforcez-vous d’entrer par la porte étroite car, je vous le dis, beaucoup essayeront d’entrer et ne le pourront pas ».

« Quand le maître de maison se sera levé et aura verrouillé la porte, et que vous vous trouverez dehors, vous vous mettrez à frapper à la porte et à dire : Seigneur, ouvre-nous ; et en réponse, il vous dira : je ne sais pas d’où vous êtes ».

« Alors, vous commencerez à dire : nous avons mangé et bu avec toi, tu as enseigné dans les rues de notre ville. Il vous dira de nouveau : je vous dis que je ne sais pas d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez le mal. C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu et que vous serez jetés dehors ».

L’interprétation que nous donnons à ce document digne de foi est sagement corroborée par la Maîtresse Blavatsky dans les dernières pages du sixième volume de la « Doctrine Secrète », quand elle nous parle de l’Avitchi.

Question. Maître, je voudrais que vous me disiez clairement : quand les âmes perdues tombent à l’abîme, qu’est-ce qui parvient à être sauvé ?

Maitre. C’est avec un grand plaisir que je vais répondre à votre question : quand les âmes démons tombent à l’Abîme, seul l’Être réel, formé par Atman-Bouddhi, est sauvé ; mais le Moi psychologique se désintègre dans l’Abîme à travers les Aeons et les siècles, d’une manière lente et terrible, endurant les angoisses les plus épouvantables parmi les pleurs et les grincements de dents ; voilà l’horrible fin des âmes infernales.

La fin des âmes mauvaises est horrible : ténèbres, pleurs et désespoir, voilà leur désastreuse fin. De cette horrible disgrâce, seul l’Intime est sauvé, c’est-à-dire l’Esprit, Atman-Bouddhi (pour parler en langage oriental).

Ces deux principes supérieurs de l’homme sont éternels, mais, actuellement, il existe en chair et en os beaucoup d’âmes infernales déjà totalement séparées de leur Être réel et un grand nombre de ces âmes mauvaises ont un intellect très brillant.

Il existe des dames d’une beauté extraordinaire et des messieurs très distingués de la haute société déjà totalement séparés de leurs Intimes ; ce type de personnes iront à l’Abîme immédiatement après leur mort, sans aucune considération ; c’est la seconde Mort dont nous parle l’Apocalypse. Et les neuvaines ne leur serviraient à rien, ni les messes de Requiem, parce que l’Abîme est l’Abîme.

Question. Maître, pourquoi pour écrire ne consultez-vous aucun livre ni dictionnaire encyclopédique, ni ne possédez-vous aucune bibliothèque ?

Maitre. Parce que je ne suis pas un intellectuel et je ne veux pas en être un. L’intellect, comme faculté cognitive, est totalement déficient. L’intellect se nourrit des perceptions sensorielles subjectives, et avec ces sensations, il élabore ses concepts (ce que ses sensations contiennent).

Si l’être humain avait tous ses sens développés, il abandonnerait l’intellect, parce qu’il se rendrait exactement compte que l’information intellective est limitée et qu’elle se base seulement sur cinq des douze sens que l’homme possède. Mais comme l’homme est encore un embryon, il utilise l’intellect comme source d’information cognitive ; mais nous, qui avons déjà développé les sept sens restants, nous n’avons nullement besoin de l’intellect et nous regardons avec pitié les intellectuels ; ils sont, pour nous les gnostiques occultistes, quelque chose comme les écoles d’enseignement primaire, comme le parfum du passé, comme les confuses images de nos aïeux.

Question. Maître, dans vos enseignements, vous donnez la sensation que la véritable histoire de tout ce qui arrive dans le grand théâtre de l’Univers reste écrite dans la lumière astrale et qu’avec notre corps astral, nous pouvons le vérifier. Est-ce ainsi ?

Maitre. Réellement, la Lumière astrale est le dépôt de toutes les formes passées, présentes et futures de la Nature et nous pouvons, bien sûr, le vérifier si nous apprenons à nous déplacer consciemment avec le corps astral ; mais ces choses, mon ami, ne sont réellement pas pour notre époque, parce que les gens de notre époque ne croient qu’en la viande, la graisse et le beurre, parce qu’ils les achètent et les vendent. Ils regardent avec mépris le corps astral et le considèrent comme un reste du passé, comme une chose sans importance.

Question. Et vous, qu’en dites-vous Maître ?

Maitre. La Nature ne fait rien d’inutile, mon ami. Véritablement, cela donne de la honte de considérer comment ces gens qui se disent spiritualistes méprisent les magnifiques œuvres du créateur. En Inde, par exemple, il y a des ascètes morbides qui demeurent dans les forêts les plus profondes et torturent leur corps physique, le méprisent et deviennent même eunuques, pour ne pas sentir ainsi de désirs passionnels ; d’autres mystiques morbides se jettent dans le Gange et périssent noyés et d’autres se lancent sous les grandes roues des chars des Dieux pendant les processions de Shiva, Vishnou et Brahmâ, soi-disant par mépris pour le corps physique et pour ainsi, de cette manière négative, se libérer. Quant aux écoles d’Occident, elles commettent de manière analogue ces mêmes erreurs en méprisant leur organisme astral.

Nous, les gnostiques, sommes réellement positifs et nous savons que la Nature ne fait rien d’inutile et nous prenons soin, perfectionnons et développons les sept merveilleux instruments de l’Homme pour en extraire le plus grand profit et la plus profonde sagesse sous forme d’extraits animiques.

Question. Sur quelle révélation ou théosophie basez-vous votre Doctrine ?

Maitre. Ce monsieur a la réponse dans la question qu’il formule, car ma doctrine se base sur la connaissance révélée que tout le monde peut obtenir de son Maître intérieur (l’Intime).

Cette Connaissance divine s’appelle « Théosophie » c’est-à-dire sagesse divine. « Théo » signifie « Dieu » et « Sophia », « Sagesse ».

La méditation constitue notre technique, et celui qui devient un athlète de la méditation peut obtenir la Connaissance révélée ou Théosophie. Et c’est dans ce type de connaissance intérieure que je fonde ma doctrine, laquelle peut être directement obtenue par tout un chacun qui entreprend de développer les facultés superlatives de l’Être, grâce à la technique scientifique de la méditation. Il ne faut pas confondre la « Théosophie » sur laquelle je fonde ma doctrine avec le théosophisme scolastique et morbide.

Cette « Théosophie ou Sagesse divine » n’est pas ma propriété exclusive et chacun peut l’acquérir pour son propre compte et sans avoir besoin de mon intervention personnelle, parce qu’elle est cosmique et universelle, et l’Intime de chaque personne est le gardien zélé de cette sagesse archaïque. L’important, c’est de se convertir en athlète de la méditation pour recevoir cette connaissance directement du propre Maître intérieur de chacun, c’est-à-dire de son Intime.

Question. De quelle autorité prêchez-vous de tels enseignements ?

Maitre. Monsieur, tant que l’homme actionnera son mental avec le complexe d’autorité et de tradition, il sera un esclave. Ces complexes sont des entraves qui empêchent le mental de comprendre la vie libre en son mouvement. L’autorité et la tradition constituent des bancs pierreux auxquels s’ancre le bateau du mental et il devient incapable de penser par lui-même, de se comprendre lui-même et il devient même inapte en tant qu’instrument conscientif de l’Être.

Tant que le mental de l’être humain sera pris dans des complexes d’autorité et de tradition, l’homme sera esclave du passé et il ne pourra pas comprendre l’instant éternel de la vie libre en son mouvement.

L’autorité est exploitation, et si ce monsieur défend une autorité et la préconise, en cela il y a exploitation. Celui qui développe l’intuition, celui qui éveille les facultés superlatives de la Conscience reçoit la Connaissance divine et n’a pas besoin pour cela de s’affilier aux bancs désuets de prétendues autorités.

Question. Comment expliquez-vous la création même de Dieu et de l’Univers, puisque les âmes furent créées par l’Être suprême et qu’elles ne peuvent pas être des particules de divinité puisque le créé ne peut être le Créateur ?

Maitre. Ce monsieur confond l’Âme avec l’Esprit. On a une Âme et on est un Esprit. Il serait mieux d’affirmer que l’Esprit est un fragment ou une particule d’une divinité particulière, puisque le premier se base solidement sur la Conscience cosmique, laquelle est inhérente à la vie, comme l’humidité est inhérente à l’eau, tandis que le second serait une anthropomorphisation du divin sous la forme d’un Dieu particularisé, ce qui serait de l’idolâtrie.

Les Âmes n’ont jamais été créées par un Être suprême ; elles sont simplement le résultat d’expériences millénaires que l’Esprit a acquises au cours des âges, c’est-à-dire l’extrait conscientif de toutes les expériences acquises par l’Esprit à travers des formes de plus en plus parfaites à l’intérieur d’un éternel instant.

Ce monsieur fait, dans sa question, une distinction entre création et créateur, ce qui est manifestement absurde, parce que créer signifie faire quelque chose de nouveau et Salomon dit : « Nil novi sub sole » (il n’y a rien de nouveau sous le soleil). Il n’existe pas de création ; ce qui existe, c’est une transformation. Chaque fragment de l’Absolu, en nous, aspire à se connaître lui-même ; et cette autoconnaissance de soi-même se réalise grâce aux expériences incessantes de la vie au moyen desquelles l’Esprit acquiert la conscience de lui-même, c’est-à-dire : une Âme. Et quand cette Âme a atteint le summum de toutes les perfections, elle est alors absorbée par l’Intime et celui-ci se convertit, pour cette raison, en un Maître du Cosmos.

Question. Dites-moi, les Valeurs de la Conscience appartiennent-elles au principe vital ou à la Conscience animique ? Je veux que vous m’expliquiez cela.

Maitre. Monsieur, les biologistes connaissent la biomécanique des phénomènes organiques, mais. que savent-ils du fond vital ? Nous, par contre, nous connaissons à fond les principes vitaux de l’organisme humain et les fonctionnalismes les plus divers de la Conscience ; nous ne confondons jamais les principes vitaux avec les valeurs de la Conscience ; mais nous connaissons à fond les relations entre les valeurs de la Conscience, les principes vitaux et les hormones. Par exemple : une personne amoureuse exalte son énergie intérieure ou principes vitaux en agissant au moyen d’eux sur les substances des glandes endocrines, produisant une grande quantité de gènes et de chromosomes, lesquels se convertissent, pour finir, en spermatozoïdes.

La personne amoureuse, à cause de l’exaltation de son énergie intérieure, stimule, de façon subconsciente, ses glandes endocrines vers une super-fonction dont le résultat est une grande production hormonale.

Nous voyons donc ainsi très souvent un vieillard décrépit se remplir de vigueur et de vitalité après être tombé amoureux et cela est dû à la surproduction d’hormones qui sont entrées dans la circulation sanguine grâce à l’exaltation de ses principes vitaux, durant l’euphorie des Valeurs transcendantales de la

Conscience de l’Âme d’une personne amoureuse. Les valeurs de la Conscience appartiennent donc à l’Âme et non aux principes vitaux qui animent l’organisme.

Question. Quand l’espèce humaine s’éteint par refroidissement du soleil ou par la collision de la terre avec un astre, où vont les Âmes, comme particules de Dieu, puisqu’elles ne sont pas réincarnées ?

Maitre. Monsieur, les scientifiques affirment que le soleil est en train de refroidir, raison pour laquelle viendra le jour où la terre se refroidira totalement et où la race humaine s’éteindra. Mais il n’en est rien, le soleil n’est pas en train de refroidir : ce qu’il fait, c’est qu’il devient éthérique et subtil simultanément avec la Terre, puisque celle-ci est aussi en train de devenir éthérique et subtile, avec tous les êtres vivants qui vivent sur elle. Les éleveurs et les agriculteurs, qui vivent en contact plus étroit avec la nature, le savent. Le bétail d’aujourd’hui n’a pas le même poids ni le même volume qu’il y a 50 ou 100 ans en arrière, et les régimes de bananes ou autres produits agricoles n’ont plus le même volume.

Quand le Christ désincarna sur le Golgotha, il pénétra jusqu’au cœur de la Terre et il la prit pour corps, et ce fut la cause du tremblement de terre de ce Vendredi Saint, parce que le corps astral du Christ heurta le corps astral de la Terre, et le résultat fut le tremblement de terre. Depuis ce jour, Il est en train de rendre la Terre éthérique et subtile avec les rayons électromagnétiques de l’Aurore boréale. La Terre est le corps du Christ.

Ces rayons sortent du cœur de la Terre et ce sont les rayons du Christ. L’Éther inondera l’air et alors tout ce que je prône aujourd’hui deviendra visible et tangible dans l’air aux yeux du monde entier.

Le bleu du ciel et le bleu que nous voyons dans les montagnes lointaines, c’est l’Ether. Dans cet élément de la nature sont en train de se transmuter les roches dures et les gigantesques montagnes, les vallées profondes et les mers immenses. Le corps même de l’homme et les corps de toutes les espèces qui peuplent la planète deviennent totalement éthériques et c’est pour cela que l’apôtre Jean, dans l’Apocalypse, nous parle de la Jérusalem Céleste. Cette Jérusalem Céleste sera notre Terre éthérique du futur qui aura la même couleur bleue que nous voyons dans les montagnes lointaines.

« Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient disparu et il n’y avait plus de mer ».

« Et moi, Jean, je vis la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, qui descendait du ciel, envoyée par Dieu, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son mari ». (Apoc. 21 : V : 1-2)

Et alors, la lumière du soleil sera inutile pour nous, parce que chacun s’éclairera avec sa propre Huile spirituelle.

« Il n’y aura plus de nuit, et ils n’auront besoin ni de la lumière d’une lampe, ni de celle du soleil parce que le Seigneur Dieu (l’Intime) répandra sur eux sa lumière et ils régneront à tout jamais ». (Apoc. 22 : V : 5).

La Terre est donc le corps physique d’un grand Génie (le Christ). Maintenant, le monsieur qui m’a posé cette question comprendra pourquoi il est impossible que la Terre entre en collision avec un autre corps céleste dans l’espace.

Tout astre dans l’espace est l’organisme physique et matériel d’un Ange stellaire ; c’est pourquoi il est impossible que la Terre entre en collision ; si c’était possible, elle l’aurait déjà fait depuis bien des millions d’années.

Question. Où vont les âmes mauvaises après la mort ? Jésus a dit : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui même tu seras avec moi dans le Paradis ». Il dit aussi : « Et toi, aux ténèbres extérieures ». Jésus renie ainsi la réincarnation. Qu’en pensez-vous, Maître ?

Maitre. Une telle mort n’existe pas et les âmes ne vont nulle part. Cette problématique de « l’au-delà » a été un casse-tête pour beaucoup et à cause de ce problème ont surgi d’innombrables sectes religieuses avec toutes leurs plus diverses formes d’exploitation.

Cet « au-delà » n’existe pas ; l’infini et l’éternité sont à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant. La vie est toujours un éternel instant et ni le temps ni l’espace n’existent. C’est nous-mêmes qui avons divisé l’éternel instant de la vie entre un passé et un futur.

L’espace est aussi une autre illusion parce que tout se trouve à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant. Monsieur Emmanuel Kant, le grand philosophe allemand, a dit dans sa « Critique de la raison pure » : « L’extérieur est l’intérieur ».

Ainsi donc, philosophiquement parlant, je peux répondre à votre question en vous disant que les âmes mauvaises se submergent dans la Lune Noire, puisque rien n’est au-dehors de nous, tout est à l’intérieur de nous-mêmes. « L’extérieur est l’intérieur ».

Quand une Âme abandonne le corps, elle ne fait pas autre chose que pénétrer en elle-même, ici et maintenant ; quand la chimie des rayons solaires rendra l’Éther visible dans l’atmosphère, alors les Âmes des morts seront visibles et tangibles pour tout le monde et, par conséquent, les affaires fructueuses à l’ombre du problématique « au-delà » seront démodées.

Quand le Christ, sur le Golgotha, a dit au bon voleur : « Assurément, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis », il ne prit nullement en compte le concept temps inventé par les hommes.

Pour pouvoir comprendre cette réponse que le Christ donna au bon voleur, voyons dans les versets 15 et 16 du Chap. 11 de l’Apocalypse la réponse que nous cherchons :

« Puis le septième ange sonna de la trompette. Des voix fortes se firent entendre dans le ciel ; elles disaient : les royaumes du monde sont devenus les royaumes de notre Seigneur et de son Christ et il régnera à tout jamais ».

« Et les vingt-quatre anciens qui étaient assis devant Dieu sur leurs trônes se prosternèrent face contre terre et adorèrent Dieu ».

Pour comprendre le sens de la prière faite par le bon larron, voyons le verset 42 du chapitre 23 de saint Luc : « Puis il dit à Jésus : « souviens-toi de moi quand tu entreras dans ton royaume ».

Le bon larron dit : « tu entreras dans ton royaume » ; il n’a pas dit : « quand tu iras a ton royaume » mais quand « tu entreras dans ton royaume ». À quel royaume le bon larron faisait-il référence ?

« En disant : nous te rendons grâces Seigneur Dieu tout puissant qui es, et qui étais et qui seras, de ce que tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton royaume ». (Apoc. 11 : V : 17).

Par ces versets bibliques, nous nous rendons exactement compte des paroles du bon larron : « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu entreras dans ton royaume » et de la sage réponse du Maître : « Je te le dis, en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ». Le bon larron prouve ainsi qu’il connaissait la réincarnation et qu’il n’ignorait pas que le Maître reviendrait en corps éthérique dans son royaume : la terre éthérique du futur.

Nous appelons temps la transition d’un état de conscience à un autre ; mais les états de Conscience se succèdent les uns aux autres dans un éternel maintenant.

Le bon larron connaissait la lumière de la réincarnation et il savait que le Christ devait revenir dans son « royaume » : la Terre éthérique, « la Nouvelle Jérusalem », et c’est pourquoi il demanda de l’aide au Maître.

Si nous faisons abstraction du concept temps, le fait même de se repentir totalement signifie être « aujourd’hui même dans le Paradis ». Nous pouvons retourner « aujourd’hui même au Paradis ».

Le retour, la réincarnation ou réincorporation fut connue de tous les peuples anciens et le Christ l’enseigna en secret à ses 70 disciples et il la confirma publiquement dans les versets 10, 11 et 13 du chapitre 17 de saint Matthieu. Voyons :

« Les disciples lui firent cette question : pourquoi donc les scribes disent-ils qu’Elie doit venir d’abord ? » (Matt. 17 : V : 10).

Par cette question, nous pouvons comprendre que les scribes attendaient de nouveau Elie, c’est-à-dire qu’ils attendaient qu’Élie se réincorpore ou se réincarne à nouveau ; c’est-à-dire que les scribes connaissaient la lumière de la réincarnation comme cela ressort du verset en question :

« Et Jésus répondit : il est vrai qu’Élie viendra d’abord et qu’il rétablira toutes choses ».

« Mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, qu’ils ne l’ont pas reconnu et que, au contraire, ils ont fait de lui ce qui leur a plu. De même, le Fils de l’Homme souffrira de leur part ».

« Les disciples comprirent alors qu’il leur parlait de Jean-Baptiste » (Matt. 17 : 11-13).

Par ces versets, nous nous rendons compte précisément que les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean-Baptiste, c’est-à-dire que le Christ leur expliqua qu’Élie était déjà revenu et que c’était Jean-Baptiste. Jean-Baptiste est donc Élie lui-même réincarné à nouveau.

Le monsieur qui m’a posé cette question n’a donc aucune base solide pour sa question. Je suis mathématique dans l’investigation et exigeant dans l’expression.

Question. Si les âmes, comme particules ou parties de Dieu, sont châtiées, alors Dieu se châtie lui-même. L’âme fait partie de Lui, il lui donne le libre arbitre et châtie ses mauvaises actions. Comment voyez-vous ces autochâtiments ?

Maitre. Monsieur, Dieu veut le bonheur de ses enfants et comme il ne veut pas qu’ils soient esclaves, il leur donne le libre arbitre. Mais quelle est la faute de Dieu, par exemple, si vous prenez un bain de soleil et que vous attrapez pour cela une insolation ? Quelle est la faute de Dieu si ce monsieur prend quelques bières et qu’ensuite, ivre, il tombe et se fracture une jambe ? Quelle est la faute de Dieu si vous vous baignez trop longtemps et que vous vous enrhumez ?

La violation de toute loi naturelle amène de la douleur, et Dieu n’est pas coupable du fait que ses fils violent ses lois. Toute cause produit son effet inévitable et les mauvaises causes produisent de mauvais effets.

L’homme même vit en se conditionnant quotidiennement lui-même avec ses propres actes et chaque réincarnation est une répétition de la réincarnation précédente, avec, en plus, les bonnes et les mauvaises conséquences des actes et des pensées passés. Personne ne trace notre destin, nous sommes les auteurs de notre destin et les « Agents du Gouvernement mondial » ou Seigneurs du Destin sont seulement les Juges de la Loi.

Question. J’ai vu beaucoup de Dieux. C’est du polythéisme. Dieu a dit : « Tu n’auras pas d’autre Dieu que moi ». Isis, Mars, Mercure et d’autres sont des Dieux de fables gréco-latines. Si Mercure est un Dieu, la Terre pourrait être une déesse.

Maitre. Monsieur : j’ai déjà dit que la Terre est le corps d’un Grand Être qui est le Christ. J’ai aussi affirmé que chaque astre du firmament est le corps physique d’un Ange stellaire ou Dieu planétaire. Et cette même loi, nous pouvons l’appliquer aussi à l’atome puisque chaque atome est un trio de matière, énergie et conscience, de même que chaque astre de l’espace.

« Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » : la Loi des Correspondances et des Analogies entre le macrocosme et le microcosme règne dans tout l’univers.

Ainsi donc, chaque atome, chaque homme et chaque étoile a un corps, une Âme et un Esprit ; c’est une Loi Cosmique ; la Trinité est la base de ce qui est Cosmique.

L’atome veut être homme et l’homme veut être étoile et ainsi vit la vie dans un éternel progrès infini, à l’intérieur d’un éternel présent. Nous sommes des « foyers » de Conscience aspirant à être de plus en plus grands dans la grande Conscience.

Je vois que ce monsieur parle avec dédain des mythes sans les avoir jamais analysés ni encore moins compris. Un mythe est un coffre sacré où sont renfermées de grandes Vérités Cosmiques. Mars, Mercure, Jupiter, Vénus, Saturne, la Lune et le Soleil sont simplement les corps de sept Esprits qui sont devant le trône de Dieu (le Logos de notre système solaire).

« Jean, aux sept Églises qui sont en Asie : que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était, et qui vient, et de la part des sept Esprits qui sont devant son trône ». (Apoc. 1 : V : 4).

« Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée acérée, à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force ». (Apoc. 1 : V : 16).

Et ces sept Anges, nous les appelons « Dieux », puisqu’ils sont infiniment supérieurs à l’homme, bien qu’ils aient été aussi des Hommes dans d’autres manifestations cosmiques.

Question. Toute religion a son corps de doctrine : le christianisme a le Credo et, comme prière, le Notre Père. Quel est le corps de doctrine de votre religion ?

Maitre. Monsieur, je ne suis venu fonder aucune religion, et le corps de doctrine que je prône est l’homme même et la doctrine que j’enseigne se trouve à l’intérieur même de l’homme. J’ai déjà remis deux livres à l’humanité : « Le Mariage Parfait » et « La Révolution de Bel ». Celui qui se livre patiemment aux pratiques que je remets dans ces livres pourra voir et toucher tout ce que j’enseigne publiquement, parce que la doctrine que je prône est à l’intérieur même de l’homme. Malheureusement, l’homme ne pense qu’à exploiter ses semblables et personne ne pense à s’exploiter soi-même. L’homme qui apprend à s’exploiter lui-même se convertit en un Dieu.

Cette doctrine vous est envoyée par la Loge Blanche. Moi, Samael Aun Weor, je suis un Maître et un Messager de la Loge Blanche qui est un Collège d’Initiés auquel appartiennent « Les Grands Frères de l’humanité » : le Christ, Bouddha, Mahomet, Gandhi, François d’Assise, Antoine de Padoue, Lao Tseu, Rama, Krishna, Jeanne d’Arc, le Comte de Saint Germain, Paracelse, Kuthumi ou Pythagore, Platon, Aristote, etc.

Question. Le Maître pourrait-il me donner son opinion sur l’astrologie ?

Maitre. Avec grand plaisir, monsieur : l’astrologie n’est que le corps physique de l’Astrothéurgie. L’astrologie est, par rapport à l’Astrothéurgie, ce que le corps physique est à l’Intime. Jamblique, le grand théurge, invoquait les Dieux planétaires et les matérialisait dans le plan physique pour parler avec eux.

Dans le cœur de toute étoile ou planète, il existe un Temple où demeure et travaille l’Ange stellaire ou Dieu planétaire, puisque chaque étoile est le corps physique d’un Ange stellaire. Et si le gnostique veut apprendre à converser avec les Dieux planétaires, il lui faut éveiller les Pouvoirs superlatifs de la Conscience au moyen des plus sévères pratiques de méditation intérieure.

Dharana ou concentration, Dhyana ou méditation et Samadhi ou extase, sont les trois échelons de l’Initiation.

À travers l’auguste contemplation intérieure, nous actualisons les pouvoirs de notre Principe bouddhique ou intuitionnel et ainsi, dépouillés de l’Âme animale, nous pénétrons dans le temple des Dieux planétaires desquels nous apprenons la Sagesse sidérale et l’Astrochimie qui permet aux Dieux de travailler dans le grand laboratoire alchimique de la Nature, en transmutant des forces et en actualisant des événements cosmiques à l’intérieur de l’horloge sidérale.

Les astrologues savent comment marchent les Dieux stellaires, mais ils ne savent pas comment travaillent les Dieux stellaires.

Les astrologues et les femmes sont totalement superficiels, parce qu’autant les uns que les autres, ils ne savent que surveiller les pas d’autrui et l’extérieur des autres. Mais que savent les astrologues des pouvoirs divins des Anges stellaires ? Mais que savent les astrologues sur la chimie des rayons sidéraux qui transmute l’essence et provoque des changements et des événements ?

Que les astrologues le sachent et qu’ils le sachent maintenant : nous, les Maîtres de la Fraternité Blanche, nous travaillons dans cette grande usine de Dieu sous la direction personnelle des Dieux planétaires, et les événements qui arrivent dans le monde physique ne sont que le résultat de la Théurgie et de l’Astrochimie que nous manipulons dans les mondes internes pour impulser l’évolution en spirale de la vie.

Moi, Samael Aun Weor, je suis le grand Avatar du Verseau, mais je dois obéir strictement aux ordres d’un grand Ange planétaire qui demeure dans le temple cœur d’une étoile du firmament ; sans lui, je ne pourrais rien faire. La hiérarchie est la base de l’ordre.

L’Apocalypse nous parle clairement de cet Ange sidéral qui est en train de transformer le monde dans les versets suivants :

« Et je vis un ange qui se tenait dans le soleil. Et il cria d’une voix forte, disant à tous les oiseaux qui volaient au milieu du ciel : « venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu, afin de manger la chair des rois, la chair des chefs militaires, la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands ». (Apoc. 19 : V : 17-18).

Cela s’appelle la « guerre », cela s’appelle « l’abîme », c’est la fin de cette fausse civilisation du XXe siècle ; et le cavalier au cheval blanc, du chapitre 19 de l’Apocalypse, accomplit fidèlement les ordres de cet Ange sidéral.

Question. Maître, vous dites que l’homme a deux Âmes, une spirituelle et une autre animale ; vous nous dites aussi que dans la Haute Initiation, l’Âme spirituelle s’unit à l’Intime. Alors, je voudrais savoir que devient l’Âme animale ?

Maitre. Quand l’Âme spirituelle s’unit à l’Intime, il se présente à nous la tâche la plus terrible et épuisante qui est celle de racheter l’Âme animale ; il faut libérer et extraire avec héroïsme le Summum de toutes les essences animiques de l’Âme animale ; il faut extraire la quintessence la plus fine de chaque corps de péché, et ce travail est extrêmement ardu parce que le mal humain a des racines si profondes qu’il faut les plus sévères ordalies pour éteindre totalement ces profondes racines du mal qui vivent en nous.

Ce labeur minutieux et difficile se réalise au cours des grandes Initiations des Mystères Majeurs où seule règne la terreur d’Amour et de Loi. L’état humain a laissé en nous des traces si profondes, si anciennes et si mauvaises qu’il faut réellement les purifications les plus terribles pour extirper totalement de nous jusqu’aux plus fines et profondes racines du mal, afin d’extraire avec héroïsme les quintessences animiques les plus fines et délicates de notre pauvre Âme animale. Et je dis « pauvre Âme animale » parce qu’elle mérite réellement de la compassion, bien qu’elle soit très intellectuelle et s’exprime avec élégance ; elle est toujours « l’âne » sur lequel le Christ entre à Jérusalem et elle souffre l’indicible et elle souffrira jusqu’à ce que nous la libérions des corps de péché et de la douleur. Sachez, mon ami, que l’intellect et les appétences appartiennent à l’Âme animale.

À présent, je crois que vous comprendrez pourquoi nous n’accordons pas d’importance à l’intellect, ni à l’intellectualisme. « L’âne » est l’animal qui souffre le plus, mon ami ; c’est pourquoi je dis : « pauvre Âme animale ». « L’âne » symbolise toujours l’Âme animale. Pour parler symboliquement, je vous dirais que pour nous unir à l’Intime, nous devons monter sur « l’âne », et que pour nous unir au « Glorian », nous devons convertir « l’âne » en Homme ; « Là il y a de la sagesse et que celui qui a de l’entendement entende ! ».

Question. Maître, le divin Rédempteur nous dit : « Dieu utilisera pour vous la mesure que vous employez pour les autres ». Pourriez-vous nous dire de quelle manière paie-t-on les mauvaises actions ?

Maitre. Il y a toujours eu un « Grand Gouvernement Mondial » pour diriger les destins du monde et ce Gouvernement Mondial a sa constitution et ses lois. La constitution de ce gouvernement mondial est la Sagesse divine, et ses lois sont les lois de la nature qui constituent le code de justice le plus parfait. Ce Grand Gouvernement Mondial est la Loge Blanche et ses décrets sont irrévocables.

Les cours de justice de ce Grand Gouvernement châtient et récompensent en conformité avec la justice cosmique ; et tout le mal que l’on fait se paie.

Les nations, les peuples et les hommes sont sévèrement surveillés par les Agents de ce grand Gouvernement Mondial.

Question. Maître, je n’ai pas été méchante et, cependant, j’ai beaucoup souffert. Pourquoi ?

Maitre. Mon amie, dans votre précédente réincarnation, vous avez commis des fautes très graves et maintenant vous n’avez pas d’autre solution que de les payer ; les Agents du Gouvernement Mondial ont trouvé des fautes dans votre livre.

Tous les actes de notre vie sont rigoureusement notés dans les livres du Gouvernement Mondial et, après notre mort, nous n’avons pas d’autre solution que d’endurer le poids de la justice et en nous revêtant à nouveau d’un corps de chair et d’os, nous devons supporter le poids de la Justice divine. Mes auditeurs comprendront à présent pourquoi de nombreuses personnes souffrent.

Question. Maître, mais pourquoi dois-je payer ce qu’un autre a fait ?

Maitre. Ainsi l’ami, parce qu’il change de vêtement, ne paie plus l’argent qu’il doit et il se sent un autre. Mon ami, l’Homme véritable, c’est l’Âme ; et le corps n’est rien de plus qu’un vêtement de peau. Avec la mort, ce qui arrive, c’est que nous nous dévêtons ; et avec la nouvelle naissance, nous nous revêtons. Nous sommes des défunts ressuscités et nous n’avons pas d’autre solution que de payer ce que nous devons. La mort comme telle n’existe pas, mon ami ; ce qu’il y a, c’est un changement d’habit. La vie se déroule en se reproduisant de partout et chaque enfant qui naît est un mort qui ressuscite, c’est l’Âme d’un défunt vêtu d’un corps d’enfant et il vient payer les comptes qu’il doit, parce qu’il ne peut faire autrement.

Nous vivons en nous conditionnant quotidiennement avec nos propres actes. C’est ce que l’on appelle le « Karma » en Orient. Mais aussi grave que soit notre Karma, nous pouvons nous libérer de cette chaîne au moment où nous nous fusionnons à l’Intime, parce que quand une « loi inférieure est transcendée par une loi supérieure, la loi supérieure lave la loi inférieure ».

Question. Maître, je suis dans une très grave situation, car j’ai deux femmes et j’ai des enfants avec les deux. Qu’est-ce que je fais ?

Maitre. Mon ami, aucun disciple de Maîtres ne peut être adultère et, en plus, il doit être sincère avec lui-même. Aucun homme ne peut aimer deux femmes en même temps. Mais, généralement, on confond la compassion avec l’amour ; dans ces cas, l’adultère repenti doit distinguer ce qu’est la compassion de ce qu’est l’amour.

Et si vous voulez sortir du problème moral dans lequel vous vous trouvez, je vous conseille d’arranger votre foyer avec la femme que vous aimez et de continuer à être compatissant avec celle pour qui vous sentez de la compassion. Celle que vous aimez, convertissez-là en Prêtresse-épouse, et l’autre, aidez-la économiquement et continuez à maintenir avec elle les mêmes devoirs économiques que vous avez créés vous-même. Mais soyez compatissant, mon ami, aidez-là, mais ne la trompez pas ; c’est mieux que vous la déceviez une fois pour toutes et non que vous continuiez à « l’assassiner » à coups de couteau.

Dans ces cas, une aide de loin est généralement meilleure, parce que la rencontre de deux êtres qui ont eu de la tendresse l’un pour l’autre est douloureuse ; mais si la personne pour laquelle vous sentez de la pitié a des ressources économiques suffisantes pour bien vivre, alors ne continuez pas à lui faire du tort, mon ami. Dans ce cas, vous êtes libre ; retirez-vous et arrangez votre foyer avec la femme que vous aimez.

Question. Maître, vous nous dites que, dans la Haute Initiation, l’Âme spirituelle s’unit à l’Intime ; une Connaissance Occulte ne serait-elle pas nécessaire pour cette Âme spirituelle ?

Maitre. L’Âme spirituelle ou Âme de Diamant est notre Conscience exaltante et dignifiante, c’est le véhicule des plus divers fonctionnalismes de la Conscience dont l’instrument physique est le cœur, c’est l’intuition divine. Il est nécessaire de préparer et d’actualiser les plus divers fonctionnalismes de la Conscience superlative de l’Être ; cela s’obtient grâce aux pratiques de méditation intérieure sur l’Intime.

Concentration, méditation et adoration sur l’Intime sont les trois échelons qui conduisent à l’actualisation des Pouvoirs superlatifs de l’Âme de Diamant ou Âme spirituelle. Elle est la promise de l’Intime et il faut la préparer pour la « Grande Noce » en pratiquant la méditation intérieure, la Magie Sexuelle et la Sainteté parfaite.

Le disciple, après s’être entraîné en corps astral, doit alors apprendre à fonctionner comme Âme spirituelle, libre des corps de péché. Ces corps de péché sont les véhicules inférieurs de l’Âme animale. Alors, il sera nécessaire que le disciple apprenne à se détacher volontairement de ses corps : astral, mental et de la volonté, pour fonctionner librement comme Âme spirituelle dans les Mondes supérieurs de Conscience.

La clé pour cela est très simple : le disciple, déjà expérimenté, abandonne momentanément son corps physique pour se déplacer dans l’astral ; en corps astral et une fois dans ce plan, il devra abandonner tout désir et se sentir comme un enfant, et ensuite, armé d’une volonté robuste, ordonner ainsi à son corps astral : « corps astral, sors en dehors de moi ».

Cet ordre devra être accompagné de l’action, et le disciple agira énergiquement en se détachant de ce véhicule et en le jetant hors de lui par la colonne vertébrale, c’est-à-dire vers l’arrière, et effectivement, le corps astral sortira hors du disciple par certaines portes atomiques situées dans la colonne vertébrale.

Ce même procédé sera appliqué ensuite au corps mental et ensuite au corps de la volonté. Et ainsi, l’Âme spirituelle, libérée des corps de péché, pourra fonctionner heureuse et consciente dans tous les plans de Conscience, visiter le Nirvana et se préparer rapidement pour la « Grande Noce ».

Le disciple, en plus de ses pratiques ésotériques, devra se soumettre aux plus sévères et successives purifications ; il devra se sanctifier totalement et se sacrifier complètement pour l’humanité, car, dans le cas contraire, il ne ferait aucun progrès.

Ceux qui ont de la difficulté pour voyager en corps astral, qu’ils pratiquent pleinement les exercices de méditation intérieure, jusqu’à ce qu’ils arrivent à l’Éveil de la Conscience et à l’actualisation des Pouvoirs superlatifs de l’Âme de Diamant et ainsi, ils apprendront aussi à se déplacer à volonté dans leur Âme de Diamant, libres des corps de Péché et de l’Âme animale qui s’exprime en eux.

L’Âme de Diamant doit apprendre à se déplacer dans les cieux étoilés d’Uranie, libérée des corps de péché. OM MASI PADME YOM (« Tu es le joyau du lotus et je demeurerai en toi ». « Je suis en toi et tu es en moi »). C’est le mantra de l’intuition, c’est le mantra de l’Âme de Diamant, c’est le mantra de la méditation intérieure de l’Être.

L’Âme spirituelle est la belle Sulamite que nous devons éveiller et revêtir pour la « Grande Noce Nuptiale » de la Haute Initiation dans laquelle l’Âme fusionne avec l’Intime.

L’Âme de Diamant est l’épouse de l’Intime, c’est la belle Sulamite du Cantique des Cantiques, c’est l’éternelle Promise, et l’Intime l’aime et l’adore et la loue de la manière suivante :

« Tu es belle, mon amie, comme Tirça, charmante comme Jérusalem, imposante comme des troupes en ordre ».

« Détourne de moi tes yeux, car ils me fascinent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres que l’on voit à Galaad ».

« Tes dents sont comme un troupeau de brebis, qui remontent de l’abreuvoir ; toutes portent des jumeaux, aucune d’elles n’est stérile ».

« Tes tempes sont comme des moitiés de grenade, derrière tes mèches ».

« Il y a soixante reines, quatre-vingt concubines, et des jeunes filles sans nombre ».

« Mais une seule est ma colombe, ma parfaite ; elle est l’unique de sa mère, la préférée de celle qui lui donna le jour ».

« Les jeunes filles l’ont vue, et l’ont dite bienheureuse ; les reines et les concubines aussi et elles l’ont louangée ».

« Qui est celle qui apparaît comme l’aurore, belle comme la lune, lumineuse comme le soleil, imposante comme des troupes en ordre de bataille ? ».

« Au jardin des noyers je suis descendu, pour voir les fruits de la vallée, pour voir si la vigne bourgeonne, si fleurissent les grenadiers ».

« Je ne le savais pas, mais mon désir m’a jeté sur les chars d’Amminadab ».

« Reviens, reviens Sulamite ! Reviens, reviens, et nous te regarderons ! ».

« Qu’avez-vous à regarder la Sulamite comme la réunion de deux campements ? » (Cantique des Cantiques, Ch. 6 : V : 4-13).

C’est ainsi que l’Intime célèbre sa promise et que celle-ci, à son tour, remplie d’amour, loue son bien-aimé (l’Intime) par les versets suivants :

« Mon bien-aimé est descendu à son jardin, aux parterres d’aromates, pour faire paître son troupeau dans les jardins, et pour cueillir des lys ».

« Je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est à moi ». (Cantique des Cantiques, ch. 6 : V : 2-3).

Et la belle Sulamite (l’Âme spirituelle ou Âme de diamant) continue en louant l’Intime (son bien-aimé) dans les versets suivants :

« Mon bien-aimé est blanc et vermeil ; il se distingue entre dix mille ».

« Sa tête est comme de l’or très pur ; ses boucles crépues, noires comme le corbeau ».

« Ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux, se baignant dans le lait, et disposés avec perfection ».

« Ses joues sont comme un parterre d’aromates, comme des plantes odorantes ; ses lèvres sont comme des lys, d’où découle la myrrhe ».

« Ses mains sont des anneaux d’or, sertis de chrysolithes ; son ventre est de l’ivoire poli, recouvert de saphirs ».

« Ses jambes sont des colonnes de marbre, posées sur des bases d’or pur. Son aspect est celui du Liban ; choisi comme les cèdres ».

« Son palais n’est que douceur, et tout en Lui n’est que charme. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, ô, filles de Jérusalem ! ». (Cantique des Cantiques, Ch. 5 : V : 10-16).

Le Cantique des Cantiques tout entier parle des amours de l’Âme spirituelle ou Âme de Diamant avec son Intime. Salomon est l’Intime de chaque être humain et la belle Sulamite est l’Âme spirituelle, l’Âme de Diamant ; c’est pourquoi le Sage dit : « Unique est ma colombe, ma parfaite ». Et le Maître termina en demandant aux auditeurs : ne vous semble-t-il pas, messieurs, que nous, les spiritualistes, allons par un meilleur chemin ?

Nous cultivons l’Âme spirituelle et les intellectuels cultivent l’Âme animale. Tous les intellectuels sont grandement fornicateurs et passionnels et très souvent ils tombent dans les vices les plus répugnants, parce qu’ils ont seulement développé l’Âme animale avec toutes ses capacités intellectuelles et bestiales, puisque tant la fornication que l’intellect appartiennent à l’Âme animale. La culture de l’Âme spirituelle est l’œuvre la plus grande que nous puissions réaliser dans notre vie.

L’Intime est la Voix du Silence qui appelle son Âme de Diamant pour la « Grande Noce » : « Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite, car ma tête est couverte de rosée, mes boucles, des gouttes de la nuit ». (Cantique des Cantiques, Ch. 5 : V : 2).

Mais l’Âme des êtres humains n’a pas voulu écouter la voix de l’aimé, ni ne veut ouvrir les portes de sa chambre ; sa réponse est toujours dure :

« J’ai ôté ma tunique ; comment la remettrais-je ? J’ai lavé mes pieds ; comment les salirais-je ? ». (Cantique des Cantiques, Ch. 5 : V : 3).

Et ainsi les Âmes, emmêlées dans les religions, écoles, croyances, etc., n’ouvrent pas la porte au bien-aimé, ni n’écoutent la Voix du Silence.

Question. Maître, si, comme vous dites, les Âmes qui évoluent depuis le début du monde sont les mêmes, d’où un si grand nombre est-il sorti puisque le monde a de plus en plus d’habitants ?

Maitre. Monsieur, j’ai déjà dit que « la mort est une soustraction » et si vous voulez résoudre ce problème, faites une grande soustraction de toute l’humanité entière. Que reste-t-il après avoir fait cette soustraction ? Eh bien, les valeurs de la Conscience de tous les êtres humains qui font partie de l’humanité. Ces valeurs de Conscience sont les valeurs humaines, et où étaient-elles auparavant et comment s’exprimaient-elles ?

Question. Maître, cela, par contre, je ne le sais pas.

Maitre. Ces valeurs de Conscience (Âmes humaines) étaient dans les mondes suprasensibles de la Nature et elles s’exprimèrent au moyen des grandes races du passé ; ainsi donc, les mathématiques nous prouvent qu’il n’y a pas eu cette augmentation d’âmes comme vous le concevez ; ce qu’il y a, de votre part, c’est de l’ignorance, une interprétation erronée des enseignements bibliques, puisque Adam ne fut jamais un seul homme, ni Ève une seule femme.

Ces noms sont génériques et non individuels : Adam comprend le sexe masculin de l’époque lémurienne et Ève le sexe féminin de cette même époque. Ainsi, Adam représente tous les hommes de cette époque et Ève représente toutes les femmes de la même époque. Les fils de ce couple, qui figurent dans la Bible sous les noms de Caïn et Abel, ne sont pas non plus des noms individuels, mais Abel est l’humanité du continent lémurien et Caïn est l’humanité du continent atlante.

La Bible dit que « Abel était berger et que Caïn était chasseur » ; parce que les hommes de la Lémurie étaient réellement des bergers et des agriculteurs, ils se nourrissaient du lait de leurs animaux et des graines de la terre. Ils ne tuaient pas d’animaux pour se nourrir, ils étaient strictement végétariens, comme le redeviendront les hommes de la dernière race qu’il y aura dans le monde, puisque « la fin est toujours égale au début, avec l’expérience du cycle en plus ».

Caïn symbolise l’humanité de l’époque atlante jusqu’à l’actuelle, dans laquelle chaque frère se dresse contre chaque frère et dans laquelle chaque être humain est un Caïn pour son semblable, c’est-à-dire pour son frère. Caïn est toujours fratricide, parce qu’il donne la mort à ses semblables, et chasseur parce qu’il se nourrit des cadavres des animaux, tel que le fait notre race actuelle.

Question. Maître, mais la Bible dit que Dieu créa un seul homme qui fut Adam et qu’il le fit à son image et à sa ressemblance et qu’il sortit Ève de sa côte. Alors, comment expliquez-vous ce que vous dites ?

Maitre. « Dieu le fit à son image et à sa ressemblance ; homme et femme il les fit ». Ici, la Bible nous dit symboliquement que l’homme primitif était hermaphrodite (tel que Dieu) puisqu’il avait les deux pôles (positif et négatif) en lui-même, c’est-à-dire sa force sexuelle qui devient créatrice au moyen de la parole. Et pour preuve de cela, nous avons les mamelles de l’homme qui sont des glandes mammaires atrophiées, et le clitoris de la femme qui est un membre viril atrophié.

Ainsi donc, toutes les âmes actuelles étaient revêtues de corps physiques hermaphrodites dans ces âges très lointains de la Terre.

Et ce furent les quatre Trônes, les jardiniers qui arrosèrent les semences des corps humains, sur le limon de la terre, dans un âge très ancien que nos plus grands historiens ignorent totalement. Ces semences germèrent au fil de plusieurs éternités jusqu’à arriver à notre état actuel.

Ainsi donc, quand on dit dans la Bible que « Dieu créa l’homme », on veut symboliser que les troupes d’Elohim créèrent l’homme tout au long d’éternités successives ; et les formes par lesquelles l’humanité est passée durant toute cette immensité de temps sont récapitulées durant les neuf mois de grossesse de chaque mère, à cause du fait que la nature vit toujours en récapitulant ses précédents cycles évolutifs et qu’elle ne commence jamais une nouvelle activité sans avoir récapitulé ses précédentes activités.

Quand on dit qu’Ève est sortie de la côte d’Adam, on veut symboliser l’époque dans laquelle l’humanité se sépara en sexes, en suivant un processus biologique qui dura aussi plusieurs éternités puisque « Natura non facit saltus » (la Nature ne fait pas de bonds).

Je crois maintenant que l’ami se rendra exactement compte qu’il n’y a pas eu une augmentation d’Âmes, ni une augmentation de la population humaine, parce que les Âmes d’aujourd’hui sont les mêmes que celles du passé qui ont formé les races primitives. Nous sommes les Lémuriens, les Atlantes, mais maintenant avec des déguisements. Cela indique pourquoi l’Esprit possède la sagesse des âges et qu’il est notre Maître interne.

Je vous dirai aussi qu’il n’y a pas eu une augmentation de la population ; ce qu’il y a, c’est une diminution, parce que la plus grande partie des Âmes humaines est en train de se perdre par ses méchancetés. Elles sont toutes en train d’être écartées de l’actuelle vague évolutive de l’humanité.

Question. Le Maître pourrait-il m’apprendre à prononcer le mantra AUM ?

Maitre. Avec grand plaisir, mon frère : le mantra AUM se prononce AOM. Il faut bien ouvrir la bouche avec la voyelle A, l’arrondir avec le O et la fermer avec le M. Et entre chacune de ces lettres, on doit compter sept secondes, ainsi : AAAAAAAOOOOOOOMMMMMMM. AOM est la somme totale de tous les Tattvas en fonction créatrice. Les étoiles et tout ce qui vit est engendré avec le « A », se geste dans la matrice « O » et aboutit avec le « M ».

Des milliers d’occultistes se sont servis du mantra AUM, mais aucun n’avait enseigné comment le prononcer. Bien sûr, ce mantra s’écrit AUM, mais il se prononce AOM et son nombre kabbalistique est 666. Toute bonne pensée, vocalisée avec AOM, se cristallise mathématiquement.

Question. Maître, quelle différence y a-t-il entre les pouvoirs psychiques et les dons spirituels ?

Maitre. Les pouvoirs psychiques appartiennent à l’Âme animale et les dons spirituels appartiennent à l’Esprit Saint. Le Feu de l’Esprit Saint (Kundalini) ouvre les sept Églises de l’Âme de Diamant.

« Cependant, il y a diversité de dons, mais c’est le même Esprit ». (L’Esprit Saint ou Kundalini)

« Diversité de ministères, mais c’est le même Seigneur ». (Chaque Maître a son ministère).

« Diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu qui opère tout en tous. Or à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée en vue du bien commun ».

« En effet, à l’un c’est une parole de sagesse qui est donnée par l’Esprit ; à un autre, une parole de science selon le même Esprit, à un autre la foi par le même Esprit, et à un autre le don de guérison, par le même Esprit ; à un autre, le don d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, les diverses sortes de langues ; à un autre, l’interprétation des langues ».

« Mais toutes ces choses, c’est le seul et même Esprit qui les opère (c’est-à-dire le Feu Sexuel de l’Esprit Saint), les distribuant à chacun en particulier comme il veut ». (1er Cor. Ch. 12 : V : 4-11).

Quand le Feu de l’Esprit Saint réussit à s’ouvrir un passage à travers le crâne, il sort à l’extérieur en assumant la forme picturale de la blanche colombe de l’Esprit Saint ; alors cette colombe mystique se convertit en l’Instructeur du Maître et elle lui confère les dons spirituels.

Chaque Maître, en s’unissant à son Intime, reçoit deux choses dans les mondes suprasensibles : un Trône et un Temple, et ainsi nous sommes tous appelés à être des rois et des prêtres de l’univers. Les dons que l’Esprit Saint confère au Maître dépendent du Rayon du Maître, puisqu’il existe sept Rayons d’Évolution Cosmique. N’oubliez pas, monsieur, que les dons de l’Esprit Saint sont les pouvoirs de l’Intime s’exprimant à travers la personnalité du Maître.

« Et si quelqu’un n’obéit pas à ce que nous disons par cette lettre, notez-le, et n’ayez point de communication avec lui, afin qu’il éprouve de la honte ». (2 Thess. 3:14).

Voilà le nouveau commandement que moi, Samael Aun Weor, je remets à mes disciples : restez fermes dans la Parole du Seigneur et gardez-vous bien du mal, des soi-disant « écoles spiritualistes ».

Ne confondez pas les sept chakras du corps astral avec les sept Soleils de l’Intime où résident tous les dons de l’Esprit Saint qui s’expriment ensuite à travers la personnalité du Maître. Celui qui gravit les trente-trois degrés reçoit le Bâton des Patriarches, mais celui qui reçoit la colombe de l’Esprit Saint et le Joyau sacré reçoit la verge ineffable du Maître des Mystères Majeurs. « Et ici il y a de la Sagesse, que celui qui a des oreilles entende, et que celui qui a de l’entendement comprenne ! ». Seuls ceux qui ont le cœur pur peuvent recevoir la Haute Initiation et l’Esprit Saint.

Le Collège d’Initiés travaille dans le laboratoire de la Nature sous la direction des Dieux planétaires et chaque Maître travaille dans son Ministère.

Aussi érudit en spiritisme, en théosophie ou en rosicrucisme que soit un individu, il n’atteindra jamais ces dons, parce que seuls ceux qui ont atteint la Sainteté parfaite et la Chasteté la plus absolue reçoivent ces dons.

Certains croient qu’ils peuvent entrer en contact avec les très purs Esprits stellaires sans avoir reçu les dons de l’Esprit Saint, sans s’être sanctifiés ni purifiés et sans avoir reçu la Haute Initiation, ni le trône, ni le Temple, ni la Verge, ni le Joyau, ni l’Épée. Ceux-là, qui ont une apparence super-transcendée, sont des candidats certains pour les asiles d’aliénés.

Les apôtres du Christ étaient de pauvres analphabètes et d’humbles pêcheurs, mais ils purent recevoir les dons de l’Esprit Saint par leur Sainteté et leur Chasteté parfaites.

Quand l’Intime fusionne avec son Âme de Diamant ou corps bouddhique, alors naît l’authentique Homme Cosmique, l’Homme Céleste qui n’a nullement besoin des corps mental, astral, vital, physique ou Volitif, et de tous les véhicules inférieurs. L’Homme Cosmique en extrait seulement leurs substances, leurs Essences sacrées, puis il abandonne ces véhicules.

Ainsi donc, seul celui qui est né comme Homme Cosmique (Homme Céleste) peut recevoir les dons de l’Esprit Saint, et seuls ceux qui sont déjà nés comme Hommes Cosmiques peuvent être les disciples des Anges stellaires ; et les dons de l’Esprit Saint n’ont rien à voir avec le spiritisme, ni avec la théosophie ou le rosicrucisme, ni avec les pouvoirs des chakras astraux.

Les Intimes qui n’ont pas encore fusionné avec leur Âme de Diamant ne sont pas encore nés comme Hommes Célestes ; ce sont donc des « embryons spirituels » et aucun « embryon » ne peut jamais être un disciple des Anges stellaires, aucun « embryon » ne peut jamais s’affilier au Temple-Cœur d’une étoile. Seuls nous, les Grands Frères de la Fraternité Blanche, pouvons être des disciples des Anges stellaires.

Nous, les Grands Frères, nous travaillons sous les ordres directs des Anges stellaires en accord avec les plans cosmiques, mais chacun de nous a déjà fusionné avec son Âme de Diamant ou Principe bouddhique, chacun de nous a déjà reçu l’Esprit Saint et les dons spirituels, chacun de nous est déjà né comme Homme Céleste avec la fusion d’Atman-Bouddhi.

Quand l’Intime (Atman) fusionne avec son Âme de Diamant (corps bouddhique), il naît alors comme Homme Céleste et, rempli de la grandiose euphorie solennelle du cosmos, il s’empare de tous ses véhicules et les domine tous en contrôlant le larynx et en s’exprimant à travers la Parole Créatrice.

Alors, en effet, il a le droit d’être un disciple des Dieux stellaires ; mais celui qui veut être un disciple de ces Esprits planétaires sans s’être réalisé à fond, la seule chose qu’il obtiendra, ce sera de communiquer avec des larves ou des démons qui tôt ou tard le conduiront à un asile d’aliénés.

En parlant en langage oriental, nous dirons que le maître, c’est-à-dire Atman-Bouddhi fusionnés, s’empare, euphorique et solennel, du Manas supérieur et du Manas inférieur, c’est-à-dire du mental supérieur et du mental inférieur, et du Kamas (le corps de désirs), du Linga Sarira (le corps vital) et du Stula Sarira (le corps physique) pour avoir le droit solennel d’être un disciple des Esprits stellaires.

Question. Maître, nous avons encore un peu de tranquillité dans le monde, mais quand les choses seront en forte recrudescence et que la vie deviendra totalement invisible, comment se développera l’humanité et de quelle façon, de quelle manière sortira-t-elle de ce chaos ?

Maitre. Cher frère, la Nouvelle Ère est un accouchement de la nature et tout accouchement est douloureux. Le Christ, en parlant de la nouvelle Ère et de l’état actuel dans lequel nous vivons, nous dit ce qui suit :

« Quand vous entendrez parler de guerres et de rumeurs de guerres, ne soyez pas troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin ».

« Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume ; et il y aura des tremblements de terre en divers lieux, il y aura des famines. Ce ne sera que le commencement des douleurs ». (Marc. Chap. 13 : V : 7-8).

C’est l’époque actuelle dans laquelle nous vivons, et tout ce siècle sera rempli de guerres, d’épidémies, de tremblements de terre et d’amertumes. Le communisme et le capitalisme se combattront pour dominer le monde et finalement la masse humaine abandonnera la vie urbaine et retournera à la campagne pour vivre en accord avec les Lois de la Nature.

La Russie gagnera la guerre et le communisme n’est qu’un pont pourri entre deux ères : une qui agonise et une autre qui veut naître. Après son triomphe, le communisme se divisera en de nombreuses sectes politiques et, finalement, l’homme, déçu des partis politiques et de la vie urbaine, s’installera à la campagne et il transformera ses armes en charrues.

Alors, viendra l’éveil de l’intelligence et la flambée de l’entendement éclairera la face de la Terre. Et l’avenir de l’homme se trouvera au sein de la Nature ; dans les champs, les pluies constantes rendront fertile toute la terre et les villes seront détruites. Le Christ nous a laissé par écrit ce que nous devrons faire en ce temps-là : « Car ce seront des jours de châtiment où tout ce qui a été écrit devra s’accomplir ». (Luc. Chap. 21 : V : 22).

« Et quand vous verrez Jérusalem (qui symbolise toute la Terre encerclée d’armées) investie par des armées, sachez alors que sa dévastation est proche. Alors, que ceux qui seront en Judée s’enfuient dans les montagnes, que ceux qui seront au milieu de Jérusalem en sortent, et que ceux qui seront dans les campagnes n’entrent pas dans la ville ». (Luc. Ch. 21 : V : 20-21).

Nous voyons ainsi que les villes seront détruites et que tous les mauvais de la terre périront, avant que ne commence l’Âge du Verseau. L’avenir de l’homme se trouvera dans les campagnes. Les drapeaux rouges et bleus sont remplis de préjugés, ils appartiennent au passé. La pensée sera la flamme évocatrice du nouvel Âge et le Drapeau Blanc du Christ flottera victorieusement. Hommes du Verseau ! Profitez du temps maintenant que les Âmes mauvaises sont enfermées dans l’Abîme.

Question. Je voudrais que vous m’expliquiez, Maître, quelle différence il existe entre la Résurrection et l’Ascension.

Maitre. Avec grand plaisir, mon frère. La Résurrection appartient à l’Âme et non au corps. Voyons les versets 44, 45 et 50 du chapitre 15 de la 1ère Épître aux Corinthiens :

« On sème un corps animal, il ressuscitera un corps spirituel. Il y a un corps animal (le corps de chair et d’os), et il y a un corps spirituel (le corps de l’Esprit) ».

« C’est pourquoi il est écrit : le premier homme, Adam, a été fait âme vivante (c’est l’homme de la rue, l’homme commun et courant). Le dernier Adam en Esprit vivifiant (c’est l’homme fusionné avec son Intime en Esprit vivifiant) ».

« Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu, ni la corruption hériter de l’incorruptibilité ».

Avec ces versets, l’apôtre Paul enseigna que la Résurrection est interne. L’homme, par la fornication, a connu la mort et la douleur, et avec la chasteté et la foi en le Christ, il connaîtra la Résurrection et la vie.

Les êtres humains sont morts et ils ont besoin de ressusciter ; vous êtes les fils de la fornication de vos parents et nous, membres de la Grande Fraternité Blanche, nous sommes les fils de la Résurrection, parce que nous avons fusionné avec notre Intime ; c’est cela la Résurrection.

« Et de même que tous meurent en Adam (l’homme commun et courant), de même aussi tous revivront dans le Christ ». (lère Cor. Ch. 15 : V : 22).

Après la Résurrection (la Haute initiation), tout Maître se prépare pour l’Ascension décrite par la Bible.

« Après avoir dit ces choses, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le reçut et le déroba à leurs yeux ». (Act. Ch. 1 : V : 9).

Ce nuage blanc et resplendissant est le « Glorian » qui, rempli de joie, fait vibrer ses cloches victorieuses dans les espaces infinis.

Quand le Maître s’unit à son « Glorian », il se convertit en un Dieu resplendissant de l’Infini, mais, pour atteindre ces cimes ineffables, il faut passer par les cinq grandes Initiations des Mystères Majeurs.

« La mort a été engloutie dans la victoire. Ô mort, où est ton aiguillon ? Ô sépulcre, où est ta victoire ? ». (l Cor. Ch. 15. Y : 54-55).

Après que le Maître ait répondu à toutes les questions que les uns et les autres lui formulaient, il parla de la manière suivante :

Mes amis, jusqu’à présent vous avez connu la Doctrine du Nazaréen historique, mais l’important, c’est que vous aussi vous vous transformiez en Nazaréens ; le Chemin du Golgotha doit être vécu par chacun de vous et vous tomberez très souvent sous le poids de la croix, mais ne vous affligez pas, soyez courageux et jetez la croix sur vos épaules avec une volonté forte et puissante, même si le fouet de la douleur et du repentir vous blesse les chairs après chaque chute.

À la fin, vous parviendrez au Golgotha solennel de votre vie et la Résurrection fera de vous des Fils de Dieu, parce que vous serez Fils de l’Esprit Saint. Cette force sexuelle que vous gaspillez à présent dans vos fornications, totalement transformée en feu, assumera sur vos têtes la figure symbolique de la blanche colombe de l’Esprit Saint, et ainsi elle vous enseignera et vous instruira avec ses atomes d’omniscience dans l’authentique Sagesse de Dieu.

La femme est le chemin, « c’est la porte étroite et resserrée qui conduit à la lumière » ; c’est pourquoi le Maître (le Christ) a dit : « Étroite est la porte et resserré le chemin qui conduit à la lumière, et très rares sont ceux qui le trouvent ».

La femme est la porte de l’Éden et la porte de l’Éden est toujours étroite. La femme est la Prêtresse de la Lumière et le Temple sacré du Chérubin de l’Eden. La femme est ce qui est, et le démon est son ombre.