Questions sur le Processus du Maitre

QUESTIONS SUR LE PROCESSUS DU MAITRE

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Maitre. …Quand quelqu’un obtient « l’Élixir de Longue Vie », il peut parfaitement vivre mille ans […] (ce qui est la normale de tout être humain). Quand l’être humain était gouverné par PRINCIPE FULASNITANIEN (qui est celui des hommes), il vivait plus ou moins mille ans en moyenne. Lorsque l’abominable « organe Kundartisseur » le détériora complètement, il fit surgir, dirions-nous, les agrégats psychiques, sa Conscience demeura embouteillée dans ces agrégats et il resta alors soumis à une autre loi : celle du PRINCIPE ITOKLANOS (qui est le principe animal) et sa vie devint de plus en plus courte. Aujourd’hui, c’est à peine si on vit 50 à 65 ans. C’est à cet âge que meurent les gens, selon ce que disent les statistiques.

Alors, si quelqu’un reçoit le principe Fulasnitanien, eh bien, cette personne peut évidemment avoir le droit de vivre sa vie normale d’environ mille ans. C’est la normale chez tout Être Humain Réel, c’est la normale chez les HOMMES RÉELS. L’Homme Réel est libéré du principe Itoklanos et il reste sous le principe Fulasnitanien. (Quels petits noms étranges n’est-ce pas ? Mais c’est ainsi qu’on les appelle). Alors, une fois sous le principe Fulasnitanien, il peut vivre mille ans. Au bout de mille ans, il en demande mille autres et on les lui donne, et s’il supplie, chaque fois qu’il en demande, on lui en donne et il peut vivre des millions d’années.

Question. Maître, quelle est la raison pour laquelle un Maître garde son corps physique pendant un million d’années ?

Maitre. POUR TRAVAILLER POUR UNE PLANÈTE, POUR UNE HUMANITÉ… Ce n’est pas mal… Pour travailler pour une humanité.

Question. Dans un autre jour cosmique, vous avez gardé votre corps pendant des millions d’années. Pas vrai, Maître ?

Maitre. OUI, DANS CE MÊME JOUR COSMIQUE, AVEC MON CORPS LÉMURE ou Lémurique, j’ai reçu l’Élixir de Longue Vie, la Pierre Philosophale et la Médecine Universelle, c’est-à-dire que j’ai vécu des millions d’années. J’ai vécu dans l’Atlantide et dans la Lémurie, et j’ai vécu dans l’Atlantide avec le même corps avec lequel j’avais vécu dans la Lémurie, et j’ai vécu dans l’Atlantide comme citoyen atlante. Une fois l’Atlantide détruite, j’ai continué à vivre encore dans la race aryenne avec le corps Lémure. C’était déjà exceptionnel ! Je vivais depuis des millions et des millions d’années et, cependant, j’avais une apparence jeune, je ne semblais pas avoir plus de 25 ou 30 ans environ, j’avais un grand corps d’environ quatre mètres de haut et ma glande pituitaire sortait de mon corps lémure. Bien sûr, j’ai perdu ce véhicule quand j’ai jeté ma Pierre Philosophale à l’eau, quand je l’ai dissoute, surtout pour l’avoir jetée « un samedi ».

Question. Expliquez-nous cela, Maître.

Maitre. Ah ?

Question. Un peu plus clairement.

Maitre. On castre l’enseignement !

Question. Devons-nous méditer sur cela ?

Maitre. Il faut comprendre, parce que, dans le cas contraire, NOUS CASTRONS L’ENSEIGNEMENT et il ne faut pas castrer l’enseignement.

Question. Oui, très bien, Maître.

Maitre. Je l’ai jetée « un samedi » et la Pierre s’est liquéfiée. Je suis alors retourné sous l’influence d’Itoklanos, j’ai évidemment perdu mon corps physique lémure, il est mort. Une fois sous le principe Itoklanos, je suis devenu comme tout un chacun.

Il y a eu une exception très curieuse (cela, ce sont les merveilles du Père) et c’était en Égypte : j’ai réussi à faire toute la Première Montagne en Égypte et le Père a fait appel à cette ancienne science qui précède la catalepsie et qui porte un nom très étrange […] ancienne. Alors, ce corps est resté comme mort, là-bas, dans un sarcophage, et il a été mis dans une crypte souterraine où j’ai un groupe d’amis, des compagnons de sépulcre (environ douze… onze ; avec moi, nous sommes douze).

Question. Douze momies ?

Maitre. Douze. Mes compagnons et moi AVONS LAISSÉ NOS CORPS VIVANTS dans des sarcophages et dans une crypte souterraine, en un lieu secret.

Question. Vous ne nous dites pas dans quelle partie, au cas où nous irions en Égypte ?

Maitre. Secret d’État !

Question. Maître, votre Père intérieur, votre Être réel, a tout préparé. Ah ! Comme il sait tout, il savait que vous alliez avoir besoin maintenant de cette momie, n’est-ce pas ? Et c’est pour ça qu’il a fait cela ?

Maitre. Pour ça ! Parce que la Sagesse du Père est si grande que, depuis la dynastie du pharaon Khephren (il y a plus de 4 000 ans), il savait que j’allais avoir besoin de ce véhicule et il l’a préparé. C’est pourquoi ce corps n’est pas mort, il l’a laissé en catalepsie, sur le sol d’Égypte, il est resté dans un lieu sûr, un lieu que la pelle des archéologues n’a, jusqu’à présent, pas atteint et qu’elle ne pourra jamais atteindre.

Question. Est-il fermé, conjuré ?

Maitre. Tout a été arrangé pour que la pelle des archéologues n’arrive jamais là-bas, au grand jamais.

Question. Maître, mais ces douze momies sont-elles dans le monde tridimensionnel ou sont-elles dans la quatrième Coordonnée ?

Maitre. Non monsieur, dans le monde physique ! (Nous parlons du monde physique tridimensionnel d’Euclide), dans ce monde où nous nous déplaçons, dans celui-ci [coups sur la table] et elles sont dûment placées dans la crypte.

Question. Maître, ici, dans les pyramides, y a-t-il des momies de Maîtres, à l’intérieur ? Dans quelque lieu de Teotihuacan ?

Maitre. Non, ILS NE SE SONT PAS SPÉCIALISÉS EN CELA. En Égypte, par contre, nous nous sommes spécialisés dans ces études. De sorte que le Père a donc préparé cela et c’est pourquoi ce corps a été mis dans son sarcophage. À présent, je suis en train de me réincarner dans ce corps.

Question. Maître, vous nous dites que vous avez terminé la Première Montagne et que le Père a laissé le corps en catalepsie. Alors, en abandonnant ce véhicule, votre âme a-t-elle pris un autre nouveau corps ?

Maitre. BEAUCOUP D’AUTRES CORPS, des milliers ! (Pas des milliers, non, mais beaucoup), pris dans divers lieux, ce corps-ci de mon existence actuelle incluse ! […] Ce qui est merveilleux dans cette réincarnation, c’est un échange atomique qui est très difficile. Il s’effectue sans cesse un échange atomique, de jour comme de nuit, à toute heure, pour que je puisse changer de véhicule. Mais c’est très difficile et très douloureux, parce qu’il y a une sorte de désordre dans mon corps. Actuellement, une sorte de désordre atomique bouillonne pour changer ce qui est mort et le faire passer par là où il doit passer pour que ce qui est vivant occupe sa place, et les organes sont tous dans un état d’ébullition, c’est-à-dire qu’en ce moment, il y a un chaos dans mon organisme, et que, de ce chaos, doit émerger un corps physique complètement fort, sain, apte, transformé. Mais ce chaos est douloureux : un processus de transformation de substances, d’atomes, tout cela.

Supposons qu’un atome sorte de mon cœur. En sortant, cet atome laisse une place vide, n’est-ce pas ? Où se dirige-t-il ? Eh bien, vers un atome quelconque, pour occuper la même place dans le cœur du CORPS ÉGYPTIEN, et du corps égyptien sort aussi un atome, du même endroit, qui laisse sa place vide, pour que celui qui part d’ici occupe une place là-bas et que celui qui vient de là-bas croise celui qui part d’ici, et qu’ils arrivent au même moment. Mais il y a tant de millions d’atomes (c’est tout un infini microcosmique) qu’un échange de ce type dure très longtemps, plus longtemps (dirais-je) que la formation d’un fœtus. Cependant, il suit les processus normaux de l’enfant qui naît.

Question. Neuf mois ?

Maitre. Eh bien oui. Par exemple, actuellement, on dit que JE SUIS AU COMMENCEMENT DU COMMENCEMENT, j’ai de un à deux ans. Quand j’en aurai sept, ce sera plus manifeste, quand j’en aurai quatorze, encore plus, et quand j’en aurai vingt et un, je serai donc majeur.

Question. Et ceci se déroulera-t-il au cours d’environ neuf mois, plus ou moins ?

Maitre. Oui et on notera certains aspects psychologiques semblables à ceux de chaque âge. Si vous observez, par exemple, actuellement, IL Y A CHEZ MOI CERTAINS ASPECTS DE L’ENFANCE.

Question. De l’enfance ! Oui, bien sûr que oui, Maître, une innocence infantile… étrange même.

Maitre. Une innocence infantile dont je me rends moi-même compte, n’est-ce pas ? Parfois… Les as-tu remarqués ?

Question. Oui, maître !

Maitre. Lesquels, dis-moi ?

Question. Bon, je me souviens de la fois où […]

Maitre. Oui !

Question. Et aussi, quelquefois, dans votre manière de sourire et d’expliquer certaines choses.

Maitre. Ce sont des états psychologiques qui se répètent à chaque âge : à trois, quatre, cinq, six, quand j’aurai sept ans, quand j’en aurai quatorze, quand j’en aurai vingt et un, tous ces aspects apparaîtront. Quand j’atteindrai trente ans, je serai un homme […] Ce sont les changements qui s’observeront suivant l’âge, et actuellement l’âge […] À la fin, il restera la totalité du corps […] égyptien […] et ce corps-ci, le corps terrestre de cette existence, restera dans le sarcophage, à la place de la momie.

Question. Pensez-vous l’utiliser par la suite, Maître ?

Maitre. Le Père saura.

Question. Il a déjà ses plans ?

Maitre. Lui sait, il sait tout ! Il a tant de sagesse qu’il voit toutes les choses […] Et pour lui, un million d’années, c’est comme un battement de cils pour nous. C’est lui qui sait ! […] Mais […] il y a onze autres frères de plus là-bas, dans la crypte.

Question. Ont-ils le même processus ?

Maitre. Non, non, nous le regrettons ! La seule qui suive ce processus, c’est une sœur en laquelle j’ai espoir qu’elle sera la prochaine à se réincarner dans son corps. Elle visite très souvent son sépulcre, son sarcophage. C’est une compagne de crypte ou, en d’autres termes, une amie de sépulcre. Quelles amies étranges, n’est-ce pas ? Quelles amies étranges !

Question. Mais est-elle ici, au Mexique, vit-elle ici, au Mexique ?

Maitre. Elle vit aux États-Unis et un jour, elle s’est présentée à moi ici, dans ma présente existence. Nous nous sommes mis à parler et quand nous étions en train de parler. Bon, ah, je lui ai dit :

– […] comme je m’ennuie, je voudrais mourir. Et elle me dit alors :

– Si tu pouvais mourir, que Dieu le veuille ! Mais NI TOI NI MOI NE POUVONS MOURIR !

Ces paroles me laissèrent pensif.

– Mais, que dis-tu ? Elle me dit alors :

– En quelle année es-tu né ?

– Je suis né le 6 mars 1917, en Colombie.

– C’est ce que tu dis, mais ce n’est pas vrai. Ne te souviens-tu pas qu’en 1919 tu vivais au nord du Mexique ? Et ne te souviens-tu pas de ces petites sommes d’argent que je te donnais quand tu allais à Los Angeles ? Que tu voyageais chaque mois pour encaisser mes traites ? […] que tu travaillais […]

– Alors, ce n’est pas vrai que je suis né à Bogotá, ni en Colombie, et que j’ai cet âge ? Alors, quel est mon âge ? Je fus surpris, perplexe, plein d’interrogations ! Qu’est-ce que tout cela ? Elle me dit :

– Ce que je t’ai dit est un secret […] après je restai perplexe, plein d’interrogations ! : « Alors, quel est mon âge ? Et d’où est-ce que je viens ? » […] Je suis resté très perplexe durant longtemps, jusqu’à ce qu’un jour, me trouvant dans la Troisième Chambre, en méditation, en quelques millièmes de seconde, je me suis vu dans mon sarcophage égyptien […] Bon, j’ai regardé en haut et j’ai vu la dame (la dame qui m’avait rendu visite). Je l’ai saluée avec le symbole de l’ésotérisme :

– Comment vas-tu ma sœur ! Comment vas-tu ?

– Très bien, je suis ici, mon frère ! (Nous sommes tous deux des compagnons de sépulcre). Enfin, Samaël ! Alors, j’ai vraiment compris : là-bas dans le sépulcre, placé dans le corps de la momie, vivant […] tout droit. C’est qu’à cette époque-là, on m’avait permis, après ma désincarnation en tant que MAJOR DANIEL CORONADO, d’utiliser un peu le corps égyptien (on nous le permet, de temps en temps, pour entretenir toutes ses fonctions et les conserver toujours actives) et j’ai amené ce corps ici, au Mexique.

De sorte que je m’occupais simultanément de deux véhicules : je m’occupais du véhicule qui était né récemment là-bas, en Amérique du Sud, et je m’occupais de celui-ci. Jusqu’au moment où l’on m’a interdit de continuer à l’utiliser, où l’on m’a demandé d’accorder plus d’attention à ce corps. Alors, je l’ai mis dans le sarcophage, il est resté à nouveau dans son sarcophage. Mais j’ai fini par le comprendre au bout d’un certain temps.

Question. Et la sœur adepte est-elle en train de travailler intensément dans l’Œuvre ?

Maitre. Eh bien, bien sûr que oui ! Parce qu’elle rend très souvent visite à son sépulcre égyptien et un proverbe dit […] « Il n’y a pas de fumée sans feu », « quand quelques petites gouttes d’eau commencent à tomber, nous savons que la tempête arrive ». Ainsi, je pense aussi que très bientôt […] va porter.

Question. Maître, qui remet l’enseignement à toutes ces sœurs adeptes ? Est-ce le Père, dans les mondes internes, et travaillent-elles en secret avec leurs époux ? Ou bien d’où le ramènent-elles ? Leur sagesse est-elle innée ?

Maitre. LEUR SAGESSE EST INNÉE. Nous qui avons des MOMIES VIVANTES, nous sommes tous un groupe de frères absolument conscients, nous n’oublions rien. Bon […] les gens communs et courants, mais nous, nous n’oublions rien et nous changeons de corps comme on change de chemise.

Nous sommes des membres anciens, aussi anciens que le monde […] De sorte qu’il n’existe pas en nous ce que vous appelez « l’oubli ». C’est à peine si je vous comprends. Cela me demande beaucoup d’efforts […] Mais, je vous le dis, là-bas, dans le sépulcre, nous sommes douze.

Un jour, j’étais avec M. LEADBEATER. As-tu entendu parler de M. Leadbeater, l’anglais ?

Question. Non, Maître.

Maitre. Eh bien, c’était un frère, un bon clairvoyant, qui a écrit une série d’œuvres, beaucoup de livres, par exemple : « Les Maîtres et le Sentier », « La Vie Interne », « Les dernières […] c’était un théosophe, n’est-ce pas ? Mais subtilement très évolutionniste, on note encore le dogme de l’Évolution dans ses œuvres. Cependant, il n’est pas trop marqué, non ? Il n’est pas trop marqué, et ses œuvres sont élémentaires, simples, mais M. Leadbeater est un grand Maître, un grand Maître illuminé et autoconscient.

Je me rappelle qu’il y a de très nombreuses années, il y a très longtemps, j’ai rencontré M. Leadbeater dans le monde astral. Je le revois encore avec sa barbe jusque-là (une barbe blanche). Puis il s’est assis et quand il était assis, dans un lieu étrange, M. Leadbeater m’a dit :

– Ici, nous sommes en train de vous aider […] pour que dans le monde physique vous puissiez amener les enseignements que l’on va vous donner à vous, comme AVATAR DE L’ÈRE DU VERSEAU, pour que vous puissiez remettre au monde physique ces enseignements qu’on va vous donner dans ces mondes de l’espace, c’est pourquoi nous sommes maintenant en train de vous donner la didactique […] nous, c’est-à-dire tous les membres de la FRATERNITÉ BLANCHE. Je me souviens que je lui ai dit :

– Merci beaucoup, M. Leadbeater. (Il y a de très nombreuses années de cela). Puis je lui dis : bon, vous avez écrit quelques œuvres […] mais ces petits livres me semblent très élémentaires. Alors, j’ai capté intuitivement qu’il allait de nouveau prendre un corps et qu’il écrirait un enseignement supérieur. Il m’a dit ensuite :

– Concentrez-vous sur moi !

Je me suis concentré sur lui. Instantanément, je me suis vu en Égypte, dans mon sarcophage, dans ma crypte. Là-bas, j’ai alors rencontré un groupe de Maîtres qui étaient les propriétaires de ces corps. Ils étaient là, dans leur sarcophage, sous terre, dans la crypte. Il y avait là tous les propriétaires de ces corps : de vénérables Anciens, avec leurs barbes blanches, impeccables, tous des Égyptiens, avec leurs tuniques. J’ai parlé avec eux.

Alors, quand je suis revenu de nouveau (puisque je voyageais en corps mental), je suis rentré dans mon corps astral. M. Leadbeater m’attendait.

– Oh, M. Leadbeater – lui dis-je –, tu as un grand pouvoir : tu m’as dédoublé dans le mental et j’ai pu voyager en Égypte ! ».

Bon, j’ai pris congé du vénérable Ancien, puis il est parti dans les rues de Londres avec son corps astral […] M. Leadbeater est un vieillard éveillé, autoconscient, rayonnant, illuminé. M. Leadbeater est un grand Maître et il va prendre de nouveau un corps, et j’ai compris que c’était pour écrire beaucoup d’œuvres d’ésotérisme.

Bon, j’ai reçu toutes ces informations à cette époque, il y a de nombreuses années, et ensuite le processus d’échange atomique a commencé.

J’ai voulu me désincarner et le Père m’a grondé, il m’a réprimandé parce que je voulais me désincarner.

Question. Parce que vous vouliez abandonner votre corps physique ? Pourquoi ?

Maitre. J’étais très fatigué avec ce corps. Et c’est ce j’ai dit à l’Ancien, face à face, je lui ai dit :

– Seigneur, je suis las de ce corps physique. Je me sens mieux.

Question. Vous aviez besoin d’un petit repos, Maître ?

Maitre. Un petit repos… Eh bien oui, d’UNE REMONTRANCE DU PÈRE :

– Pourquoi protestes-tu ? Je t’ai donné tout ce dont tu avais besoin : de la nourriture, des vêtements et un refuge. Te souviens-tu comment tu as passé tes derniers jours, dans ton existence passée, au Mexique, errant dans toutes les rues du District Fédéral, les souliers usés ou pieds nus, tes habits en haillons, vieux et malade ? Où es-tu mort ? N’est-ce pas par hasard dans une baraque immonde ? J’étais alors absent.

Voilà ce qu’il m’a dit […] De sorte qu’il ne m’a même pas donné l’espoir de désincarner. Ensuite, l’échange atomique a commencé et je me trouve actuellement dans cet échange. De sorte que les Adeptes de la Loge Blanche m’ont dit : « Tu es en train de te réincarner ! »

Question. C’est cela une véritable réincarnation, n’est-ce pas ?

Maitre. Certes ! Et la « Grand-Mère » a demandé aux Adeptes, là-bas, dans le sépulcre, dans le sarcophage :

– Le visage, la face, va-t-elle ressembler à celle qui est ici, dans le sépulcre ? Sera-t-elle la même là-bas, dans le physique ? Et ils lui ont répondu :

– Comme elle est ici, dans ce sarcophage, de même elle sera là-bas. (Ils lui ont fait comprendre qu’elle serait conforme à l’archétype de ce corps).

Bon, c’est là l’échange atomique qui fait que chaque fois qu’un atome se détache, il se produit un son électrique, comme une sorte de petit tintement (tiiinnn) : l’atome sort par la quatrième Verticale, poussé par l’électricité, et il rencontre en chemin l’autre qui vient. L’un s’en va et un autre arrive. C’est ainsi toute la journée et toute la nuit, et bien sûr, mon corps physique, en ce moment, est en train de passer par cet échange. On remarque alors du désordre dans tout mon organisme, n’est-ce pas ? Et c’est très intense, jusqu’à ce qu’il se trouve complètement avec le corps égyptien.

Question. Ce corps est-il basané ?

Maitre. Bon, il est brûlé par le soleil du désert ! J’ai déjà la plus grande partie des atomes de la tête et quelques autres parties du corps, mais ce que j’ai le plus, ce sont ceux de la tête. Tout le reste, tous les autres viscères doivent changer de lieu. Dans cet échange travaillent différentes parties autonomes et autoconscientes de l’Être : la Minerve particulière (qui est une partie de l’Être) dirige tout avec sagesse. Le Lion de la Loi aide à changer les viscères. L’Anubis particulier (une autre partie de l’Être) aide à détacher les genoux, il travaille sur les jambes, sur tout le corps. Chacune des parties de l’Être travaille.

Question. Maître, le Maître Anubis… À quelle époque avait-il un corps physique sur la Terre ?

Maitre. C’est un Maître très ancien, en Égypte.

Question. Il n’a pas laissé de momie ?

Maitre. Je n’ai pas fait d’investigations à son sujet.

Question. Et lui, pourquoi ne montre-t-il pas son visage, Maître ? Que peut-on faire pour voir son visage, pour qu’il enlève son masque ?

Maitre. Quand il veut le montrer, il le montre. En tout cas, nous avons aussi notre Anubis particulier qui est une partie de l’Être.

Question. Est-ce la Loi en nous ?

Maitre. C’EST LA LOI EN NOUS, c’est une partie de notre Être, c’est notre Anubis particulier. Et en fin de compte, LE SEIGNEUR DU TEMPS nous ramène la mémoire, nos souvenirs. Ainsi, chacune des parties de l’Être travaille.

Par exemple, le corps vital que possède ce véhicule, je ne l’ai plus, il est déjà là-bas, il est passé à la momie, et le corps vital de la momie est venu ici, il est ici. Cette personnalité que l’on possède, la personnalité humaine. N’allez pas penser que je possède la personnalité de Victor Manuel Gomez, non ! Elle se trouve en Égypte, rattachée à la momie.

Question. Elle ne se désintègre pas, Maître ?

Maitre. Non, elle ne se désintègre pas. Celle que j’ai ici, c’est la personnalité égyptienne avec laquelle je suis en train de vous parler, je parle comme un égyptien. Si vous devenez un peu réceptifs, vous pouvez alors remarquer que ma personnalité semble sortie de sépulcres anciens.

Question. Oui, on le remarque sur votre visage, Maître, c’est sûr… dans le regard et en tout, c’est sûr que oui.

Maitre. C’est la personnalité égyptienne.

Question. Ah, bien sûr ! Cette personnalité de Victor Manuel Gomez ne peut pas mourir parce que son corps est vivant ?

Maitre. Son corps est vivant. L’autre jour, Victor Manuel Gomez a voulu venir me déranger. J’étais en train de donner une conférence. Je me trouvais en Troisième Chambre quand j’ai vu Victor Manuel Gomez qui venait donner des conférences et tout cela, et j’ai dû dire, là-bas même : « Frères, fermez la chaîne ». J’ai dégainé mon épée et avec mon épée : « SSSSSSSS. Retourne à ton sépulcre, va-t’en (il venait prendre sa place et donner une conférence), hors d’ici – lui dis-je – retourne au sépulcre, en Égypte ! ». Et il est parti. Ainsi, JE NE SUIS PLUS VICTOR MANUEL GOMEZ. Pour moi, Victor Manuel Gomez est une réincarnation passée. Il y a encore des gens qui m’envoient des lettres au nom de Victor Manuel Gomez. Ils devront les envoyer en Égypte.

Question. Et s’ils appellent par téléphone ?

Maitre. Eh bien, ils devront l’appeler en Égypte, parce que Victor Manuel Gomez se trouve dans un sarcophage, il est mort. Victor Manuel Gomez n’existe plus.

Question. Maître, pour parler des antithèses, on dit que quand il y a un Maître qui enseigne la magie blanche, il a une contrepartie qui enseigne la magie noire. Y a-t-il quelqu’un qui a le même corps que vous, qui a le même aspect que vous et qui enseigne la magie noire ? Ou comment nous expliquez-vous cela ?

Maitre. Bon, je sais QUE MON ANTITHÈSE EXISTE, mais je sais qu’elle est désincarnée, et cette antithèse enseigne donc le contraire de ce que j’enseigne. Un Mage Noir enseigne le contraire, exactement le contraire.

Question. Alors, à mesure que l’Adepte va grandir en sagesse blanche, cette antithèse va-t-elle grandir en sagesse noire ?

Maitre. Oui, en sagesse noire.

Question. Et tout être humain a-t-il son antithèse ?

Maitre. Oui, c’est cela : la Lumière et les Ténèbres de la manifestation. Donc, en bref, vous voyez que j’ai la personnalité égyptienne, celle de l’Égypte des pharaons !

Question. Oui, Maître, on remarque cette magnificence, et parfois, avec la tunique, on vous voit totalement transfiguré.

Maitre. Je n’ai plus la personnalité que j’avais, elle est partie en Égypte. Maintenant, j’ai la personnalité égyptienne, et le corps vital que je possède, qui soutient mon corps physique, est égyptien, c’est celui du corps égyptien. Ainsi, je suis maintenant avec ce corps vital, et celui-ci attire plus fortement les atomes qui sont là-bas, il les attire et les attire, il les réclame, il les demande. De sorte qu’ils ne cessent d’arriver et d’arriver, de jour comme de nuit, mais comme je passe par une transition, c’est toujours très dur, n’est-ce pas ? Dur dans le sens physique, parce que je suis en train d’abandonner un corps et d’en prendre un autre en même temps. J’abandonne un corps qui est déjà pratiquement un cadavre et je prends un autre corps qui est vivant en Égypte, et c’est un échange.