Sixième Chaire d’Anthropologie Gnostique

SIXIÈME CHAIRE D’ANTHROPOLOGIE GNOSTIQUE

Conférence de Samaël Aun Weor

Le Cinquième Évangile

Mes frères, nous allons commencer notre chaire de ce soir. Il est irréfutable que l’humanité terrestre est passée par différentes phases de développement, et nous devons analyser cela judicieusement.

On parle de l’évolution mécanique de la nature, de l’homme et du cosmos. Du point de vue anthropologique, il nous faut comprendre qu’il existe DEUX TYPES D’ÉVOLUTION : la première a débuté, de toute évidence, avec la coopération sexuelle dûment comprise dans tous ses aspects.

La deuxième est différente : indubitablement, au début, la race humaine se multipliait de la même façon que les cellules se multiplient. Nous savons bien que le noyau se divise en deux à l’intérieur de la cellule vivante et qu’il emploie une certaine quantité de cytoplasme et de matières inhérentes pour former de nouvelles cellules. Les deux cellules se divisent à leur tour en deux autres et ainsi, grâce à ce processus fissipare de division cellulaire, les organismes se développent, les cellules se multiplient, etc.

Si, au début, les ANDROGYNES se divisaient en deux ou en trois individus, pour se reproduire, plus tard, tout cela a changé et l’organisme eut alors à se préparer pour se reproduire ultérieurement au moyen de la coopération sexuelle.

C’est évidemment dans la Lémurie (continent situé naguère dans l’océan Indien), que se sont accomplis les principaux aspects liés à la reproduction.

Au commencement, les organes créateurs, le LINGAM-YONI, ne se trouvaient pas encore complètement développés. Il fallait que ces organes de l’espèce se cristallisent totalement et se développent, afin que plus tard, en temps voulu, la reproduction de l’espèce humaine puisse s’effectuer concrètement au moyen de la coopération sexuelle.

À mesure donc que ces organes (masculins-féminins) se développaient, non plus dans l’être humain purement androgyne, mais HERMAPHRODITE, des faits assez intéressants se produisirent, du point de vue biologique et psychosomatique.

La cellule fertilisante, par exemple, arrivait à entrer en contact avec l’ovule et ainsi, cette cellule-atome se détachait de l’organisme du Père-Mère pour croître et se développer. Et, comme conséquence ou corollaire, grâce à des processus très délicats, elle devenait ensuite une nouvelle créature.

Le second aspect de cette question est aussi assez intéressant. S’il est bien certain qu’au début, des germes vivants se détachaient, comme une radiation atomique, pour se développer extérieurement et se convertir en de nouvelles créatures, dans un deuxième temps, il y eut un certain changement favorable. On pourrait dire que l’œuf fécondé (l’ovule que normalement le sexe féminin expulse de ses ovaires chaque mois) avait une consistance extraordinaire, c’était déjà un œuf en lui-même, dans sa constitution intrinsèque ; un œuf du Père-Mère, fécondé intérieurement, à l’intérieur de l’Hermaphrodite ; un œuf qui, en venant au monde extérieur, pouvait se développer ou être incubé jusqu’à ce qu’enfin il s’ouvre pour laisser sortir une créature, une créature qui s’alimentait aux seins du Père-Mère, et ceci en soi, est assez intéressant.

Beaucoup plus tard dans le temps, on remarqua que certaines créatures venaient au monde avec un organe sexuel plus développé que l’autre. Finalement, vint le moment où l’humanité se divisa en sexes opposés. Lorsque ceci arriva, on eut besoin de la COOPÉRATION SEXUELLE pour créer et recréer.

Les généalogies de Haeckel, en ce qui concerne l’origine possible de l’homme, de même que nos trois races primordiales – qui ne cadrent pas avec cette Anthropologie matérialiste qui, de nos jours, envahit malheureusement le monde – sont vraiment la risée des anthropologues matérialistes, ennemis du divin.

Ils se moquent tout autant de la généalogie de Haeckel – ou des généalogies, pour parler au pluriel – que des lignées d’Homère. Rappelez-vous clairement Achille, l’illustre guerrier, fils de Mars, Agamemnon, fils de Jupiter, celui qui commande de loin, etc., des phrases ou paroles poétiques de cet homme qui a chanté, en d’autres temps, la vieille Troie et la colère d’Achille, le guerrier.

Nous devons parler très clairement dans toutes ces questions anthropologiques, c’est évident. Les scientifiques de notre époque devront se décider entre Paracelse, le Père de la Chimie, et les élucubrations mythologiques de Haeckel. En tout cas, il nous reste encore beaucoup de choses à analyser et à rechercher dans le domaine exclusivement anthropologique.

Si l’on niait la division de la cellule vivante ou le processus de reproduction originel ou primordial, il faudrait aussi nier, de ce fait, la reproduction de la MONÈRE, l’atome de l’abîme aqueux de Haeckel, qui se divise lui-même pour se multiplier.

Vraiment, en réalité, la science ne pourrait en aucune façon se prononcer scientifiquement contre ce système primitif de reproduction par division cellulaire, c’est-à-dire au moyen de l’acte fissipare.

Cependant, nous nous rendons compte clairement que ces deux théories exposées concernant la façon dont la reproduction a commencé – que ce soit la théorie de la reproduction par la coopération sexuelle ou celle qui dit que les organes créateurs ont dû se développer avant que l’éventuelle coopération ait pu commencer – sont très discutables et épineuses.

Toutes les THÉOGONIES RELIGIEUSES, depuis la théogonie orphique, qui est très ancienne, jusqu’à celle de la Bible chrétienne, nous parlent d’un commencement au moyen de la coopération sexuelle : c’est plutôt symbolique. Ceci pourrait être interprété à la lumière de l’alchimie, mais non d’un point de vue scientifico-anthropologique, parce qu’un processus d’évolution par coopération sexuelle ne peut commencer quand les organes créateurs n’ont pas encore été créés, c’est évident.

Il est évident qu’il a dû y avoir une période de préparation pour la reproduction par coopération, une période pendant laquelle les organes créateurs ont dû croître et se développer dans la physiologie organique de l’être humain.

Les écritures religieuses, tant en Orient qu’en Occident, ont été très altérées, excepté celle du Vishnu Purana, par exemple, où l’on dit que Dattatreya, après avoir donné aux êtres humains la capacité de se reproduire par la coopération, a déclaré : « Bien avant que l’être humain puisse posséder cette capacité, bien avant que la coopération sexuelle ait existé entre hommes et femmes, il existait d’autres moyens de reproduction ». Il se réfère à des étapes antérieures à la formation des organes créateurs chez l’être humain.

Je ne vais pas jusqu’à affirmer, de manière emphatique, que ces systèmes antérieurs à la coopération n’avaient aucune relation avec l’énergie créatrice. Je pense clairement que l’énergie sexuelle proprement dite possède d’autres formes de manifestation et, avant que les organes créateurs se fussent développés dans l’espèce humaine, cette énergie a eu d’autres modes d’expression pour créer et recréer.

Il est lamentable que les Écritures Sacrées de toutes les religions aient été falsifiées. Nous savons bien qu’Esdras lui-même n’a pas manqué d’altérer le Pentateuque de la Bible hébraïque. Mais, il est indispensable que nous continuions d’analyser et de réfléchir à tout cela.

Où les différentes races se sont-elles développées ? Nous avons déjà dit plusieurs fois que cette histoire du NÉOPITHÈQUE est passablement absurde, de même que le Cynocéphale avec queue, le singe sans queue et l’homme arboricole ; tout cela relève de la simple utopie et n’a aucune espèce de fondement.

Nous nous sommes déjà assez moqués de l’élucubration mythique de Haeckel, de cette espèce de singe capable de parler, quelque chose comme le chaînon manquant entre le singe et l’Homme.

Mais, il est nécessaire de savoir où ces races se sont développées, sur quelles scènes se sont déroulées ces évolutions et involutions de l’humanité. C’est ce que nous devons réellement connaître, car il serait impossible de dissocier les races humaines de leur milieu ambiant, de leurs continents respectifs, de leurs îles, de leurs montagnes et de leur cadre naturel.

Ce qui appelle tout particulièrement notre attention – comme je l’ai déjà dit un jour – c’est le fait que, malgré qu’il y ait eu d’énormes reptiles dans le MÉSOZOÏQUE, l’humanité est pourtant toujours vivante, tandis que les autres espèces ont disparu de la surface de la Terre. Comment est-il possible que tous les monstres antédiluviens aient péri et que l’humanité soit toujours vivante ? Nous avons beaucoup insisté sur ce point et il est nécessaire d’y penser davantage.

Que l’être humain soit en relation avec son milieu, c’est quelque chose qu’on ne peut nier. Qu’il ait existé d’autres formes de reproduction, différentes de la coopération sexuelle, est également indéniable.

Mais, il convient de connaître le milieu où les différentes races se sont développées, il est urgent que nous étudions peu à peu les différentes scènes de la nature.

Nous ne nions absolument pas qu’il y ait des faits que les astronomes ne connaissent vraiment pas. Que savent-ils, par exemple, des changements ou des modifications de l’AXE DE LA TERRE par rapport à l’obliquité de l’écliptique ?

Laplace, celui qui a inventé la fameuse théorie qui existe toujours aujourd’hui et qui affirme que « tous les mondes sortent de leur nébuleuse correspondante » (fait qui n’a jamais été vérifié), va même jusqu’à dire fanatiquement que « la déclinaison de l’axe de la Terre par rapport à l’obliquité de l’écliptique est presque nulle et qu’il en a toujours été ainsi dans les siècles passés ».

La géologie, incontestablement, va jusqu’à un certain point à l’encontre de ces conceptions astronomiques. Il est évident que la déviation de l’axe de la Terre dans l’obliquité de l’écliptique ou son inclinaison, pour être plus clair, indique des périodes pour ainsi dire glaciaires qui se succèdent toujours au cours des âges.

Si nous devions nier les PÉRIODES GLACIAIRES, nous affirmerions des choses absurdes, parce que les glaciations ont été entièrement démontrées et sont basées précisément sur la déviation de l’axe de la Terre, sur son inclinaison dans l’obliquité de l’écliptique.

Alors, cette déviation que nient les astronomes, a été démontrée avec certitude grâce aux études géologiques. La géologie et l’astronomie se trouvent donc opposées sur cette question. Il y a des preuves de terribles glaciations. Magellan notait déjà qu’il y avait eu dans l’Arctique certaines périodes de chaleur atypique, accompagnées simultanément de glaciations et de froid intense dans l’Antarctique. Nous sommes arrivés à un point assez intéressant, celui des glaciers. Il semble incroyable que dans le sud de l’Europe et dans le nord de l’Afrique il y ait eu, autrefois, de terribles glaciations. En Espagne, par exemple, on a pu savoir qu’à l’Époque Silurienne il y a eu de sévères glaciations. Et cela, toutes les études de Paléontologie le démontrent.

En effet, personne ne pourrait plus nier, aujourd’hui, que l’on a découvert, par exemple en Sibérie, et plus spécialement à l’embouchure de certains fleuves comme l’Ob et d’autres, des cadavres momifiés d’animaux antédiluviens. Cela signifie que la Sibérie, qui est si froide, fut à une autre époque une région tropicale avec une forte chaleur, de même que le Groenland, la péninsule Scandinave, la Suède et la Norvège, et jusqu’à l’Islande et toute cette zone en fer à cheval qui entoure totalement le pôle Nord.

Qu’il ait fait chaud dans ces régions ? « Impossible ! », dirait n’importe qui. Et pourtant la paléontologie l’a confirmé. Des créatures très intéressantes ont été découvertes précisément à l’embouchure des fleuves que j’ai cités, que j’ai mentionnés et ceci nous invite tous à la réflexion.

Pendant l’époque de l’Atlantide, les PÔLES NORD et SUD ne se trouvaient pas où ils sont actuellement. Le pôle Nord, l’Arctique, était alors situé sur la ligne équatoriale, au point le plus à l’est de l’Afrique. Et l’Antarctique, le pôle Sud, se trouvait exactement sur la même ligne équatoriale, à l’opposé, dans un endroit spécifique de l’océan Pacifique.

Il y a eu d’autres grands changements dans la physionomie du globe terrestre. Les véritables CARTES D’AUTREFOIS sont inconnues des savants de notre époque. Dans les cryptes secrètes des Lamas, dans la chaîne de l’Himalaya, il y a des cartes de la Terre antique, des cartes (géographiques) qui démontrent que notre monde avait une autre physionomie dans le passé.

Pensons à la LÉMURIE, à ce gigantesque continent situé alors dans l’océan Indien. Il était uni à l’Australie, car l’Australie est une partie de la Lémurie, de même que toute l’Océanie.

L’Arctique se trouvait situé au point le plus oriental de l’Afrique, sur la ligne équatoriale. Tout était différent, distinct… complètement distinct.

À cette époque, il y eut une immense glaciation. Cette glaciation s’est étendue précisément depuis le pôle Arctique, situé en Afrique, jusqu’à l’Arabie, c’est-à-dire vers le sud-ouest de l’Asie. Elle a aussi recouvert complètement ou presque complètement la Lémurie. Toute cette zone s’est remplie de glaces, mais cette glaciation ne parvint pas à dépasser la Méditerranée.

Il s’avère intéressant de savoir qu’il y a des époques au cours desquelles notre monde, la Terre, passe par des glaciations, où la glace envahit certaines zones et où des millions de créatures meurent. Tout cela est dû, réellement, à l’inclinaison de l’axe de la Terre par rapport à l’obliquité de l’écliptique.

L’être humain a dû se développer sur DIFFÉRENTES SCÈNES, et nous devons connaître à fond quelles sont ces scènes. Comment l’Amérique a-t-elle surgi ? Comment l’Europe est-elle apparue ? Comment la Lémurie a-t-elle sombré ? Comment l’Atlantide a-t-elle aussi disparu ?

La Lémurie était acceptée par Darwin et elle existe toujours au fond de l’océan Indien. Au cours de conférences successives, nous étudierons toutes ces scènes où s’est développée la race humaine.

Évidemment, les organismes sont passés par divers changements morphologiques dans tel ou tel cadre. Si nous disions, par exemple, que « l’animal intellectuel » erronément appelé « homme », a pour ancêtre la fameuse souris, dont parlent maintenant tellement les anthropologues matérialistes, ou en d’autres termes, le « runcho » cité par les Sud-américains, franchement, ce serait falsifier la vérité.

Cette souris énorme, ce « runcho » des Sud-américains, nous savons qu’à l’origine, elle provient de l’Atlantide de Platon et que, bien avant que l’Atlantide ait existé, l’Homme existait déjà ; donc l’Homme est antérieur au fameux « runcho » atlante ou à la souris, comme on l’appelle à notre époque.

Si nous affirmions que l’Homme provient originellement de certains primates, et plus tard de certains hominidés de l’ancienne terre lémurienne, acceptée par M. Darwin, nous fausserions également la vérité. Parce qu’avant que les singes aient existé, bien avant que les primates ou les hominidés si célèbres soient apparus, l’Homme existait déjà. Bien plus, avant que le mode de reproduction des espèces par coopération sexuelle se soit développé, l’Homme existait déjà. L’Homme est encore très antérieur à la Lémurie elle-même, admise par M. Darwin.

Évidemment, nous devons reconnaître que cette race humaine qui a été étudiée de façon superficielle par les anthropologues matérialistes, et qui est passée depuis les temps monolithiques par les étapes de l’Éocène, du Miocène et du Pliocène, est plus vieille encore que les continents Atlante et Lémurien.

Mais, il conviendra, je le répète, de poursuivre l’étude des différentes scènes de notre monde pour mieux comprendre les divers processus d’évolution et d’involution des différentes races humaines.

Pour l’instant, je veux vous dire que nous autres, les Gnostiques, nous sommes sûrs de nos conceptions et que si nous avions à choisir entre un Paracelse, comme Père de la chimie moderne, ou un Haeckel, comme créateur de cette fameuse créature mythique, nous opterions franchement pour le premier, pour le grand savant Paracelse.

Ce soir, je termine sur ces paroles. Paix Invérentielle.