Les Sept Paroles · Livre
Traité d’Occultisme élémentaire
Première partie
Voici les « sept paroles » que le Christ Jésus a prononcées sur la Croix :
- Mon Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font.
- En vérité, je te le dis, aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis.
- Femme, voici ton fils ; et toi, voici ta mère.
- Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
- J’ai soif.
- Tout est consommé.
- Mon Père, entre tes mains je remets mon Esprit.
Les sept paroles du Christ ne figurent pas toutes dans chacun des Évangiles ; elles se trouvent disséminées dans les quatre récits évangéliques.
Lorsque l’Initié a fait monter la Kundalini du corps astral jusqu’au cœur, il passe alors par la Mort et la Résurrection symboliques de Notre Seigneur Jésus-Christ.
L’Initié vit alors, dans les mondes internes, tout le drame du Golgotha en corps astral.
Son Judas l’assassine, et un fils du Judas cloue dans le cœur de l’Initié la lance avec laquelle Longin a transpercé le flanc du Seigneur. Puis on confie à l’Initié les sept paroles terribles du Calvaire, qui donnent au Maître le pouvoir sur les sept grands plans cosmiques. Ces sept paroles sont écrites en caractères de feu sur les sept colonnes du temple terriblement divin de la Sagesse.
Tout ce drame du Calvaire doit être vécu à l’intérieur du plan astral, lorsque le troisième degré de pouvoir du Feu a été complété.
Les sept paroles correspondent aux sept degrés de pouvoir du Feu et aux sept langues de Feu ardent du Dragon de la Sagesse. Quand le troisième degré de pouvoir du Feu parvient au cœur, celui-ci brille et resplendit comme un soleil d’une extraordinaire beauté.
Le troisième degré de pouvoir du Feu christifie totalement le corps astral et ouvre complètement les chakras du corps astral.
Chez les personnes communes et ordinaires, les chakras ne sont que les sens de l’âme animale, en relation intime avec les fonctions psychobiologiques de l’organisme humain. Les Tattvas entrent dans nos glandes endocrines pour se convertir en hormones, et les chakras astraux son précisément la porte d’entrée pour les Tattvas. Lorsque le troisième degré du pouvoir du Feu christifie le corps astral, les chakras se convertissent alors en les sept églises dont nous parle l’Apocalypse.
Nous disions, dans notre œuvre intitulée La Révolution de Bel, que les sept églises prennent racine dans l’Âme Esprit ou Corps de la Conscience, et il en est bien ainsi mais le troisième degré du pouvoir du Feu ouvre les chakras astraux, lesquels deviennent alors les sept églises elles mêmes. Ils n’étaient avant cela que des sens de l’âme animale.
Celui qui se préoccupe uniquement du développement des chakras, sans travailler à sa Christification, se transforme en un magicien noir.
Le dieu Agni, dieu du Feu, restaure les pouvoirs ignés de chaque corps à travers chacune des sept grandes Initiations des Mystères Majeurs. Quand on le voit par la clairvoyance, le dieu Agni ressemble à un enfant nouveau-né ; il est une Majesté terrible de l’Univers.
L’événement du Golgotha dans notre corps astral convertit ce corps en un Nazaréen vivant, plein de pouvoir et de gloire. C’est pourquoi nous disons, dans notre Rituel : « Je crois au Fils, le Crestos Cosmique, la puissante Médiation astrale qui relie notre personnalité physique à l’immanence suprême du Père Solaire ».
Dans la troisième Initiation des Mystères Majeurs, le corps astral passe par la Mort et la Résurrection symboliques du divin Rabbi de Galilée. Et, par clairvoyance, nous voyons alors le Fils de l’homme, notre Crestos, sur sa Croix, puis nous le voyons entrer dans son Saint-Sépulcre de verre, avant la Résurrection. L’Initié est éprouvé ensuite par une Puissance sidérale et les magiciens noirs, remplis de colère, l’attaquent sans répit. Les sept paroles rendent l’Initié tout-puissant, invulnérable.
Le nom occulte du corps astral est : Zaphnath-Paaneah.
Le premier des deux mots composant ce nom, Zaphnath, est un mantra qui correspond à notre astral inférieur ; le deuxième mot, Paaneah, est le Fils, notre Crestos cosmique qui relie notre personnalité physique à l’immanence suprême du Père Solaire.
Nos disciples doivent acquérir le pouvoir de sortir en corps astral. Ce pouvoir s’acquiert en vocalisant chaque jour, pendant une heure, le mantra sacré Ehipto. La voyelle E fait vibrer la glande thyroïde et confère à l’homme le pouvoir de l’ouïe occulte (la clairaudience). Le H éveille le chakra du foie, et quand ce chakra a atteint son plein développement, l’homme peut alors entrer et sortir de son corps chaque fois qu’il le veut. La voyelle I combinée avec la lettre P développe chez l’homme la clairvoyance et le pouvoir de sortir en corps astral par la « fenêtre de Brahma », qui est la glande pinéale. La lettre T frappe la voyelle O, qui est en relation intime avec le chakra du cœur, et l’éveil de ce chakra confère à l’homme le pouvoir de se dégager de son enveloppe physique pour sortir en corps astral.
Voici la prononciation correcte de ce mantra : Eéééé Hhhhh Iiiii P T Ooooo.
La raison pour laquelle plusieurs n’ont pas encore réussi à sortir en corps astral avec nos clés, c’est qu’ils ne possèdent pas ce pouvoir ; ils doivent donc d’abord l’acquérir en vocalisant quotidiennement pendant une heure le mantra Ehipto. Ce mantra développe complètement les chakras liés au développement du corps astral, et ainsi le disciple acquiert le pouvoir d’entrer et de sortir du corps physique à volonté.
Le mantra égyptien utilisé pour sortir en corps astral est Faraon. Ce mantra doit être vocalisé pendant le moment de transition entre la veille et le sommeil, en gardant le mental fixé sur les pyramides d’Égypte.
La prononciation correcte de ce mantra est la suivante : F Aaaaa Rrrrr Aaaaa Ooooo Nnnnn.
Ce mantra est spécialement pour sortir en corps astral ; on le prononcera, comme nous l’avons dit, durant la phase, de transition entre la veille et le sommeil, en concentrant le mental sur les pyramides d’Égypte ; mais, nous le répétons, les disciples qui n’ont pas le pouvoir de sortir en corps astral doivent d’abord l’acquérir, en vocalisant quotidiennement le mantra Ehipto.
Avec la troisième Initiation des Mystères Majeurs, la Mort, l’Ensevelissement et la Résurrection de notre Crestos s’accomplissent en nous.
Et, au troisième jour, notre Médiateur, notre Corps Astral ou Crestos Cosmique, se lève de son cercueil de cristal (son Saint-Sépulcre). Et il est reçu dans les mondes supérieurs de conscience ; on y célèbre la Résurrection dans une fête solennelle.
Le Maître interne assiste à sa fête solennelle sans véhicule matériel d’aucune espèce. Sublime est la victoire sur la mort !
« Où est, ô Mort, ton aiguillon ? Sépulcre, où est ta victoire ? »
Le mantra Éphraïm a le pouvoir de développer tous les chakras et pouvoirs de notre Crestos Cosmique.
Ce mantra se prononce ainsi : Eéééé P Hhhhh Rrrrr Aaaaa Iiiii Mmmmm.
Avec ce puissant mantra égyptien, tous les pouvoirs occultes du corps astral entrent en activité.
La voyelle H se prononce comme un profond soupir, et la lettre P donne de la force à cette voyelle, comme lorsqu’on souffle de l’air à travers les lèvres serrées.
Un prêtre catholique demanda un jour à un mage aztèque : « Comment appelles-tu Dieu ? » Et le mage aztèque lui répondit en poussant un profond soupir. Ce soupir, c’est la voyelle H, ce H que l’on retrouve dans le mot haleine. Le H est une voyelle, quoi qu’en disent les grammairiens. Le H est l’haleine de la vie, le souffle igné, et lorsqu’on le combine avec la lettre P, comme ceci : « PH », on a comme la sensation de répercuter avec les lèvres le souffle de la vie. Ainsi donc, ce mantra renferme de grands pouvoirs.
La voyelle E développe le chakra de la thyroïde et les pouvoirs du mental. Le PH conduit le souffle igné à tous les chakras du corps astral, pour les éveiller. Le mantra RA fait vibrer tous les chakras du corps astral de l’homme. La voyelle I éveille les chakras de la tête et, combinée avec la voyelle M, ainsi : « I M », elle acquiert un pouvoir terrible qui, se transmettant à tous les chakras astraux, les anime et les enflamme.
La voyelle M se prononce comme un son que l’on sent vibrer dans la bouche mais qui, comme les lèvres sont fermées, doit sortir par le nez. Cette voyelle M renferme des pouvoirs terribles.
Tout le secret de la Résurrection de notre Crestos réside dans la coupe d’argent de Benjamin.
Les Naasséniens utilisaient, comme symbole sacré, un calice. « Ils y prenaient le Semen de Benjamin ; ils disaient que ce Semen était composé de vin et d’eau ».
Benjamin est un symbole qui représente le fond même de notre véhicule astral ; il figure précisément notre Crestos, lequel doit passer par la Mort symbolique de notre Seigneur Jésus-Christ. La coupe d’argent que l’on trouva dans le sac de Benjamin est notre Saint-Graal, notre calice divin, rempli d’énergie séminale, du vin de Lumière, du sang rédempteur. En buvant dans le calice de Benjamin, nous parvenons à la Résurrection de notre Crestos.
En examinant attentivement la Résurrection de notre Crestos ou Médiateur astral, nous pouvons voir par clairvoyance un fondement essentiel, un principe animique indépendant, un Astral supérieur représenté par Benjamin, frère bien-aimé de Joseph, fils de Jacob.
Cet Astral divin demeure pendant trois jours dans son tombeau de cristal ou Saint-Sépulcre. Et au troisième jour il s’unit, se fusionne avec l’Intime, et se lève de sa tombe. Tout cela est le processus initiatique de la troisième Initiation des Mystères Majeurs.
La légende de Joseph, fils de Jacob, décrit le processus initiatique de notre Crestos. Joseph représente le corps astral de l’homme et Benjamin représente cet Astral supérieur, ce Crestos divin, enfermé à l’intérieur du corps astral de l’homme, comme la coupe d’argent dans le sac de Benjamin. Ce sac est le corps astral proprement dit, et la coupe d’argent de Benjamin est notre Crestos, est Benjamin lui-même, est l’Astral supérieur. Et c’est au moyen de cet Astral divin, supérieur, que nous retournons à notre Père. Joseph est retourné voir son père Jacob au moyen de Benjamin.
Si nous observons l’épi de blé, nous le voyons croître, millimètre par millimètre, sous les puissants rayons du soleil, jusqu’à produire le grain ; une fois le grain produit, le reste meurt.
À l’intérieur de notre sac de Benjamin, c’est-à-dire à l’intérieur de notre corps astral, se trouve le calice de notre énergie sexuelle, par le pouvoir de laquelle se forme une espèce d’Astral indépendant et supérieur qui, après trois jours, s’unit et se fusionne avec l’Intime dans la Résurrection.
Ce nouvel Astral est, précisément, notre Crestos ; celui-ci quitte le sac de Benjamin, s’échappe du « sac » astral dans lequel il s’est formé, de la même façon que le papillon s’échappe de sa chrysalide. Et le nouvel Astral s’exclame : « Il est écrit, je demeurerai au milieu de tes lombes ».
La vie s’alimente avec la mort, et la mort travaille pour la vie. Nos vieilles passions meurent pour que surgisse la vie. Ce nouvel Astral est un Plérôme ineffable. Il est un nectar rempli de perfections. Il est le summum de la Sagesse.
Les théosophes, les rosicruciens et les spiritistes parlent beaucoup du corps astral et croient qu’ils le connaissent à merveille. Mais lequel d’entre eux a jamais parlé une seule fois, dans sa vie, du troisième Serpent igné, de l’ultrabiologie et de l’ultraphysiologie de l’Astral supérieur ? Lequel d’entre eux sait qu’à l’intérieur du corps astral se forme un autre corps astral supérieur ? Ces frères sauraient-ils de quelle façon s’élève notre troisième Serpent par le canal médullaire extrêmement fin de notre Benjamin ou Astral supérieur ?
J’ose affirmer que tous les livres qui ont été écrits dans le monde sur la Théosophie, le Rosicrucisme, le Spiritisme, etc., sont aujourd’hui complètement désuets, révolus, dans notre Ère nouvelle du Verseau, et qu’on doit par conséquent les réviser pour en extraire uniquement l’essentiel.
Moi, Samaël Aun Weor, je livre ici à l’humanité l’authentique Message que la Loge Blanche adresse au genre humain pour la nouvelle Ère du Verseau.
Dieu a livré aux hommes la Sagesse du Serpent. Que veulent-ils de plus ? Cette Science n’est pas de moi ; cette Science vient de Dieu. Ma personne ne vaut rien ; l’Œuvre est tout ; je ne suis rien d’autre qu’un émissaire.
Tout le monde ne possède pas l’Astral supérieur. Cet Astral, on doit l’engendrer, et on l’engendre en pratiquant intensément la Magie sexuelle avec sa femme, ou la femme avec son mari. C’est ainsi que l’on forme le Christ en nous. Voilà pourquoi nous, les Gnostiques, nous affirmons qu’il existe deux sortes de naissance : la naissance de la chair, qui provient du coït, et une autre naissance, différente, dans laquelle le coït n’est pas nécessaire. Du premier type de naissance, c’est-à-dire du coït des fornicateurs, sortent des hommes condamnés à la mort, et de la deuxième forme de naissance, c’est-à-dire de la Magie sexuelle ou conception de l’Esprit-Saint, sortent des Anges, sort notre Crestos, sort notre nouveau Corps Astral ou Christ Médiateur.
Ainsi donc, le Sentier du foyer domestique, vécu avec sagesse et amour, nous conduit au bonheur ineffable du Nirvana. La femme est le chemin. La femme est la porte.
Après la Résurrection de notre Crestos, l’Initié doit descendre dans les mondes submergés de l’ennemi secret.
On dit qu’après la Résurrection, le Christ a dû descendre aux enfers pour en faire sortir les âmes de nos premiers parents, d’Abraham, de Jacob, etc. Ceci est un symbole vivant de ce que doit vivre l’Initié après sa Résurrection.
Il est déplorable que la Bible luthérienne ait supprimé du texte original ces passages significatifs, et il ne fait pas de doute que cela est dû à l’ignorance même des sectes protestantes. Bien que les protestants assurent que Luther a fait sa traduction à partir de l’original grec authentique, il n’en est pas ainsi, parce que Martin Luther ne connaissait pas le grec.
Nous, les Gnostiques, nous sommes les seuls à posséder les textes grecs originaux des Saintes Écritures, à l’intérieur de notre Sainte Église Gnostique. La Bible est le livre sacré des Gnostiques et seuls les Gnostiques peuvent la comprendre.
La Bible luthérienne est basée sur les travaux de Saint-Jérôme, lesquels sont intentionnellement incorrects, car Saint-Jérôme, se conformant aux ordres qu’il avait reçus du pape Damase 1er, a dû arranger les choses pour les accommoder aux intérêts du catholicisme romain. Saint-Jérôme est le véritable auteur de la Vulgate latine.
Ainsi donc, avant l’Ascension, le Christ est apparu à ses disciples à plusieurs reprises. Lorsque le Christ apparut aux saintes femmes, il leur dit : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va trouver mes frères et dis-leur : je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Saint-Jean, 20,17).
Avant l’Ascension, l’Initié doit descendre aux mondes submergés pour y détruire les racines les plus intimes du mal. Et l’Initié pénètre alors dans des régions véritablement infernales, impossibles à décrire en mots.
Plus tard, vient l’Ascension, quarante jours exactement après la Résurrection de notre Crestos.
Il serait certainement très difficile d’apporter le souvenir des mondes supérieurs de conscience dans le monde physique, sans l’intervention de notre Astral. L’Astral est notre Médiateur et, comme nous l’avons déjà dit, il est en relation intime avec nos glandes endocrines et avec notre système nerveux grand sympathique.
Tous les sens du Corps Astral se trouvent étroitement reliés aux glandes endocrines ; c’est pourquoi il nous faut de toute urgence arracher le Corps Astral aux mondes submergés et l’enraciner dans le plan des Dieux, puisqu’il est l’instrument que nous possédons pour relier notre personnalité terrestre à l’Homme Céleste.
Ainsi seulement pouvons-nous comprendre sous quelle forme et de quelle manière surgit l’Illumination de l’Esprit-Saint, après l’Ascension. Voyons les versets bibliques concernés : « Mais vous allez recevoir la force de l’Esprit-Saint, qui descendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux confins de la terre ».
« Quand il eut dit cela, ils le virent s’élever ; et une nuée vint l’envelopper et le soustraire à leurs yeux » (Actes des Apôtres, 1, 8-9).
Dans la deuxième Initiation des Mystères Majeurs, nous sommes baptisés avec de l’eau, et dans la troisième Initiation des Mystères Majeurs, nous sommes baptisés avec le Feu de l’Esprit-Saint. Jean nous a baptisés avec l’eau, le Christ nous baptise avec le Feu.
« Car Jean, en vérité, a baptisé avec de l’eau ; mais vous, c’est avec l’Esprit-Saint que vous serez baptisés sous peu de jours » (Actes, 1, 5).
Pendant ces quarante jours qui précèdent l’Ascension, l’Initié doit impérativement se garder de tout contact sexuel, car il doit maintenir son aura totalement lumineuse et sereine, libre de toute onde passionnelle.
C’est après quarante jours seulement que l’Initié peut continuer à pratiquer son rite de Magie sexuelle. Mais pendant ces quarante jours qui précèdent son Ascension, l’Initié doit transmuter son énergie sexuelle au moyen du Mental. Durant ces quarante jours précédant l’Ascension de notre Corps Astral, il nous faut inévitablement descendre à l’abîme, pour y couper définitivement toute racine, tout lien, toute relation avec les créatures du mal.
Là-bas, nous rencontrons tous nos vieux collègues du mal, et ceux-ci se moquent alors de nous et nous attaquent sans cesse. Là-bas, il nous faut vivre ou, pour mieux dire revivre, toutes ces scènes ténébreuses de notre passé. Et ainsi nous coupons les racines qui unissent l’arbre de notre vie aux abîmes du mal. L’Initié comprendra maintenant pourquoi le Maître doit s’abstenir de son rite sexuel avec sa femme pendant ces quarante jours : il est nécessaire que son aura soit brillante et lumineuse, pour qu’il puisse se défendre contre les puissances du mal, et pour rendre plus facile aux Hiérarchies le pénible travail de déraciner notre véhicule astral de la pourriture du mal.
Le dévot du sentier comprendra à présent la signification ésotérique du Carême. Le Carême authentique n’est pas avant la Crucifixion du Maître, mais après sa Crucifixion. Mais l’Église catholique et les autres sectes néo-catholiques, protestantes, adventistes, etc., ont perdu la tradition de tout ceci.
Il est affligeant de voir combien les êtres humains sont profondément enracinés dans l’abîme du mal. Dans ces mondes submergés surgissent devant l’Initié des scènes douloureuses du passé, qu’il doit vivre à nouveau dans l’abîme pour rompre tout lien avec les ténèbres. C’est l’adieu que l’Initié fait aux ténèbres.
Pendant ce Saint Carême, l’Initié, sans être un démon, est entouré de démons. C’est pour cela que lorsque Marie Madeleine, après s’être exclamée : « Rabboni ! Rabboni ! », voulut toucher le Maître, le Christ lui dit : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père. »
Ainsi donc, le Christ dit à Marie Madeleine : « Ne me touche pas », parce que le Corps Astral du Maître était entouré de démons.
Marie Madeleine aimait de toutes ses fibres le divin Rabbi de Galilée, et lorsque, debout, appuyée contre un mur, elle entendit la parole terrible : « Tibo ! Tibo ! Tibo ! » qui condamnait le Christ à passer par le supplice du Golgotha, elle fut remplie d’une indicible terreur.
La mission du Christ est réellement atterrante. Le Seigneur a pris sur ses épaules tout le poids d’une Croix très lourde. C’est la force christique qui nous rachète. C’est le sang de l’Agneau qui nous sauve des abîmes du mal. La doctrine de la Résurrection des morts est la doctrine du Christ.
Pendant ce Carême, l’Initié rompt pour toujours les amarres qui attachent la barque de sa vie au port d’Aodon (l’affliction).
Dans La Révolution de Bel, nous parlons de la Résurrection de notre Conscience divine (la Haute Initiation) et aussi de cette Ascension transcendantale que réalise le Nirvani sans résidus, lorsqu’il fusionne avec son Glorian.
Mais dans ce livre-ci nous nous concentrerons exclusivement sur la Mort, la Résurrection et l’Ascension de notre Corps Astral ou Crestos Médiateur.
Tout ce processus initiatique du Corps Astral est intégralement exposé dans l’histoire symbolique de Joseph, fils de Jacob.
Joseph représente le Corps Astral de l’homme, et Jacob représente le Père qui est aux Cieux, l’Astre-Père. Joseph est vendu par ses propres frères. Tous nos anciens compagnons nous trahissent, nous vendent, quand nous nous décidons à fouler le sentier rocailleux qui nous conduit au Nirvana. Joseph devient le serviteur d’un eunuque, et le Christ a dit : « Il y en a qui se feront eux-mêmes eunuques par amour pour le Royaume des Cieux » (Matthieu, 19,12). Lorsque Joseph se résout à suivre le Sentier de la chasteté, il est tenté par la femme de son maître, puis jeté dans la prison des amertumes, calomnié et diffamé, mais fidèle à son vœu de chasteté.
Et dans la prison de la douleur, nous n’avons d’autre consolation que le pain et le vin de la Transsubstantiation. Le Christ est l’échanson et le boulanger. Alors il n’y a que l’échanson et le boulanger qui souffrent pour nous, c’est-à-dire que notre substance christique rédemptrice nous rachète et nous fait sortir de la prison de la douleur et de l’amertume, jusqu’à nous conduire aux pieds de notre Pharaon interne, de notre Intime sacré, de notre Roi, qui nous fait maître et seigneur de toute la terre d’Égypte.
Nous parvenons ainsi à la Haute Initiation, et nous nous préparons pour la Résurrection de notre Crestos Médiateur. Les douze fils de Jacob, c’est-à-dire le Zodiaque (les douze constellations zodiacales), nous entourent et nous transforment, jusqu’à ce que finalement nous rencontrions notre Benjamin, au moyen duquel nous ressuscitons et retournons embrasser notre Père Sidéral.
Nous avons déjà expliqué, dans nos autres ouvrages, que l’Intime de chaque homme est une flamme détachée de la conscience d’un Génie Sidéral, lequel est notre Père qui est aux Cieux, le Père de notre Intime, notre Jacob.
Le rêve du Pharaon est aussi hautement symbolique, les sept années d’abondance et les sept années de famine symbolisent les sept échelles du pouvoir du Feu, les sept Initiations des Mystères Majeurs, et les amertumes de chacune des sept grandes Initiations des Mystères Majeurs, les douleurs de chacun des sept Portails.
La coupe d’argent de Benjamin est notre Semen, au moyen duquel notre Corps Astral ressuscite d’entre les morts.
La femme de Joseph, Asenath, est le Mental-Christ de l’Arhat, est la belle Hélène qu’Homère a chantée dans son Iliade. Elle est la fille du Prêtre d’ON, notre Intime, notre Être réel.
Les fils de Joseph sont Manassé et Éphraïm. Manassé est un mantra ténébreux dans lequel sont renfermées ces forces du mal qui nous ont éloignés de la maison de notre Père et qui nous ont fait sortir de l’Éden. Éphraïm est ce puissant mantra qui nous rend fertiles dans la terre de l’Affliction, parce qu’il éveille tous les pouvoirs de notre Corps Astral et parce qu’il renferme toutes les forces divines qui nous permettent de retourner à l’Éden.
Notre Joseph, c’est-à-dire, notre Corps Astral, doit se libérer totalement de la prison de la corruption, pour que puisse briller sur sa tête la resplendissante étoile de Jacob.
Lorsque le Corps Astral s’est libéré de l’abîme, il retourne à l’Étoile de son Père, qui lui a toujours souri, c’est-à-dire que le Corps Astral de l’Initié entre dans l’aura stellaire de son Père.
« Benjamin est un loup rapace, le matin il dévore la proie, et le soir il partage le butin » (Genèse, 49, 27). Notre Benjamin nous arrache à l’abîme du mal. Le matin il dévore la proie de la lumière, et le soir il partage le butin, quand il extirpe notre Corps Astral des abîmes du mal.
« Joseph (le Corps Astral) est un plant fécond près de la source, un plant fécond dont les rameaux franchissent le mur.
Les archers lui ont causé de l’amertume, ils lui ont lancé des flèches et l’ont harcelé. Mais son arc est demeuré ferme, et ses bras et ses mains ont été fortifiés par les mains du Fort de Jacob, par le Pasteur et la Pierre d’Israël.
Par le Dieu de ton Père (l’Étoile-Père de l’Intime), qui t’aide, par le Tout-Puissant qui te bénit : bénédictions des Cieux d’en haut, bénédictions de l’abîme qui est en bas, bénédictions du sein et de la matrice.
Les bénédictions de ton Père ont été plus grandes que les bénédictions de mes progéniteurs : jusqu’aux régions des collines éternelles, elles seront sur la tête de Joseph, sur le front du nazaréen, c’est-à-dire, du consacré d’entre ses frères (notre Benjamin, qui nous emporte vers Dieu et vers le Père) » (Genèse, 49, 22-26).
Je n’essaie pas de soutenir que le patriarche d’Égypte appelé Joseph n’a jamais existé ; ce que je veux affirmer ici, c’est que la vie de chaque Initié renferme tout le drame de l’Initiation. C’est ce drame qui est exposé dans l’histoire de Joseph.
Je ne veux pas non plus nier les sept années d’abondance et de disette en Égypte, conformément au rêve prophétique du Pharaon, que Joseph a si judicieusement interprété. Il n’y a pas de doute que ces événements sont réellement arrivés, mais à l’intérieur de tout cela est exprimé le drame initiatique d’un Initié.
Les douze fils de Jacob figurent tout simplement les douze constellations zodiacales, au milieu desquelles nous sommes venus évoluer et involuer.
En vérité, toute « fable » antique renferme de grandes vérités cosmiques. La vie de chaque Initié se trouve reliée à des figures purement symboliques, et c’est seulement entre Initiés que nous pouvons nous comprendre comme il se doit.
L’Initiation est la vie elle-même, c’est pourquoi la vie d’un Initié est le drame même de l’Initiation. Voyons par exemple les versets suivants :
« Joseph ayant été emmené en Égypte, Potiphar, eunuque de Pharaon et commandant des gardes, un Égyptien, l’acheta des Ismaélites qui l’avaient amené là-bas.
Il arriva, après ces événements, que la femme de son maître jeta les yeux sur Joseph et dit : Couche avec Moi ! Mais il ne le consentit pas et dit à la femme de son maître : Avec moi, mon maître ne se préoccupe pas de ce qui se passe à la maison et il a remis entre mes mains tout ce qu’il possède » (Genèse, 39,1, 7-8).
Ces versets confirment qu’il s’agit là d’une narration purement allégorique ; car il est tout à fait inconcevable qu’un eunuque, un castré, puisse avoir une femme. C’est pour cela qu’il faut être gnostique pour pouvoir comprendre la Bible, car la Bible est un livre hautement symbolique, et si nous essayons de la lire à la manière protestante, comme on lit les colonnes d’un périodique, nous tombons dans l’absurdité la plus terrible.
Toute l’histoire de Joseph est un coffre sacré, où est enfermé le drame même du Calvaire.
Pour pouvoir comprendre l’histoire symbolique du patriarche Joseph, il faut être un Initié.
Le troisième chapitre de la Genèse nous enseigne de quelle manière l’homme est sorti de l’Éden ; les chapitres qui racontent l’histoire de Joseph se trouvent aussi à l’intérieur de la Genèse et nous expliquent de quelle façon l’homme est sorti de la maison de son Père et de quelle façon l’homme retourne aux bras de son Père, à la béatitude ineffable de l’Éden, au paradis d’où il est sorti.
La Résurrection du Fils de l’homme est possible seulement si l’on boit dans la coupe d’argent de Benjamin, c’est-à-dire, si l’on pratique intensément la Magie sexuelle avec la femme. Benjamin nous ravit, nous emporte vers Dieu et vers le Père.
Le récit de Joseph renferme le secret pour pouvoir rentrer dans l’Éden, c’est pourquoi cette histoire se trouve à l’intérieur de la Genèse elle-même.
La femme tente Joseph, et Joseph triomphe de la tentation : ce passage renferme la clé de la Magie sexuelle. Que celui qui a des oreilles entende, et que celui qui a de l’entendement comprenne, car il y a ici une sagesse.
Pendant ce Saint Carême qui précède l’Ascension du Maître, le verbe ineffable des grands Illuminés résonne, avec un écho mystérieux, à l’intérieur d’un temple fermé. Ce sont quarante jours d’efforts terribles pour le sacré Collège d’Initiés.
Psalmodiant en langue sacrée des chants mystérieux à l’intérieur du temple clos, les Maîtres extirpent notre véhicule astral, grâce au pouvoir de leur verbe sacré, des profondes racines du mal, de l’abîme, où notre Corps Astral se trouve enraciné depuis les temps anciens. Il nous incombe alors de vivre, ou plutôt de revivre, toutes les scènes ténébreuses du passé, comme pour faire un ultime adieu aux ténèbres.
C’est une loi de la Nature de récapituler les choses passées avant d’amorcer de nouvelles manifestations. Le fœtus humain récapitule, dans la matrice, tous les processus passés de l’évolution humaine, avant sa naissance. La terre chimique récapitule les périodes lunaire, solaire et saturnienne, avant d’entrer dans l’Age de l’Arc-en-ciel.
Ainsi donc, après sa Résurrection, l’Initié doit récapituler tout son passé, au sein de l’abîme, avant son Ascension. L’Initié commence par récapituler les scènes les plus ténébreuses de son passé, dans des sphères véritablement infernales, puis il remonte progressivement à des sphères moins terribles où il revit des scènes moins barbares.
Dans l’abîme, nous revivons toutes les épouvantables perversités de nos réincarnations passées, et nous nous rendons compte alors de ce que signifie le Christ pour nous : réellement, il aurait été impossible de sortir de l’abîme sans l’aide du Divin Sauveur du Monde. La doctrine de la Résurrection des morts est la doctrine du Christ. Tous les êtres humains sont morts, et ce n’est qu’au moyen du sang du Martyr du Golgotha que tous les êtres humains pourront ressusciter.
Quand l’Âme Humaine ressuscite d’entre les morts-vivants, elle devient un Ange, et toutes les merveilles et tous les pouvoirs des mondes subtils s’ouvrent alors à elle Tous les voiles se déchirent, et l’Âme se convertit en un Dieu de l’Univers.
C’est la doctrine que le Christ a enseignée à ses soixante-dix disciples.
« Or, si l’on prêche que le Christ est ressuscité des morts, comment certains parmi nous peuvent-ils dire qu’il n’y a pas de Résurrection des morts ? Car s’il n’y a pas de Résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vaine, vaine aussi est notre foi. Et il se trouve même que nous sommes des faux témoins de Dieu, puisque nous avons attesté par Dieu qu’il a ressuscité le Christ, alors qu’il ne l’a pas ressuscité, s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas.
Car si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine ; vous êtes encore dans vos péchés. Alors aussi, ceux qui se sont endormis dans le Christ ont péri. Si c’est, pour cette vie seulement que nous avons mis notre espoir dans le Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes.
Mais il est de fait que le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis. Car, étant donné que la mort est venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la Résurrection des morts. De même en effet que tous meurent en Adam, tous aussi revivront dans le Christ. » (Première Épître aux Corinthiens, 15,12-22).
Ainsi donc, la doctrine du Christ est vraiment la doctrine de la Résurrection des morts.
Nous, les Gnostiques, entendons par « morts » les morts-vivants, c’est-à-dire, l’humanité tout entière. Et nous appelons tous les êtres humains des morts-vivants pour les raisons suivantes :
- Ils ne voient et n’entendent rien de ce qui se passe dans les mondes internes.
- Ils sont sujets aux maladies et à la mort.
- Ils ne savent pas manier les forces universelles.
- Ils sont sujets à la douleur et à l’amertume.
- Ils n’ont pas de pouvoir sur les mystères de la Vie et de la Mort, et ils ne connaissent pas ces mystères.
- Ils meurent contre leur volonté et naissent contre leur volonté ; et ils ne savent ni comment ils naissent, ni comment ils meurent.
- Ils sont des habitants de l’abîme.
Or, nous, les Gnostiques, nous enseignons que la Résurrection des morts n’est possible que par l’Initiation. La Résurrection des morts est la Résurrection de l’Âme et non du corps physique.
« Mais je vous le dis, frères, la chair et le sang ne peuvent hériter du Royaume de Dieu, ni la corruption hériter de l’incorruptibilité » (I Corinthiens, 15, 50).
Ainsi en va-t-il de la Résurrection des morts : on sème de la corruption, il en ressort de l’incorruptibilité ; on sème de l’ignominie, il en résulte de la gloire ; on sème de la faiblesse, il en résulte de la force.
Ainsi est-il écrit : le premier homme, Adam, a été fait âme vivante ; le dernier Adam est un esprit qui donne la vie.
Mais ce n’est pas le spirituel qui paraît d’abord ; c’est l’animal, ensuite le spirituel ; le premier homme, issu de la terre, est terrestre : le second homme, qui est le Seigneur, est du Ciel. » (I Corinthiens, 15, 42-47).
Ces versets confirment tout à fait que cette Résurrection est celle de l’Âme et non celle du corps. Il serait complètement ridicule de penser que les os se joindront aux os pour ressusciter au son de la grande trompette du Jugement Dernier, comme le croient les protestants, les catholiques, les adventistes, les presbytériens, etc. Il faudrait être bien naïf pour accepter une pareille extravagance.
La Résurrection des morts n’est obtenue qu’au moyen de la sagesse occulte : « Mais nous parlons de la mystérieuse sagesse de Dieu, de la sagesse occulte, que Dieu a prédestinée, dès avant les siècles, pour notre gloire. » (I Corinthiens, 2, 7).
Un Fils de la Résurrection a les pouvoirs suivants :
- Il a le pouvoir de voir et d’entendre dans tous les mondes internes.
- Il a le pouvoir de manier les mystères de la Vie et de la Mort.
- Pouvoir lui est donné de juger les morts-vivants (l’humanité tout entière).
- Il naît à volonté et se désincarne à volonté.
- Il a le pouvoir d’apaiser les tempêtes ou de les déchaîner à volonté.
- Le pouvoir de faire trembler la terre et faire s’enfoncer des continents à volonté.
- Le pouvoir sur le feu et les ouragans, etc.
Deuxième partie
Sanat Kumara, l’Ancien des Jours, le Seigneur du Monde, est le fondateur du « Collège d’Initiés » de la Grande Fraternité Blanche Universelle. Ce grand Être est l’un des quatre Trônes dont parle la Sainte Bible, et il vit en Asie depuis plusieurs millions d’années, avec le même corps physique qu’il a amené sur la terre à l’époque de la Lémurie ; la mort n’a pas eu de pouvoir sur lui et n’en aura jamais parce qu’il est un Fils de la Résurrection et que la mort n’a de pouvoir sur aucun Fils de la Résurrection.
Le Maître Moria, un Maître du Rayon de Mars, habite dans l’Himalaya, au bord d’un chemin ; il vit dans une humble maison, il a de nombreux disciples et son corps actuel est âgé de plus de neuf cents ans ; sur le Maître Moria non plus la mort n’a pas eu et n’aura pas de pouvoir parce que le Maître Moria est un Fils de la Résurrection des morts, et que la mort n’a de pouvoir sur aucun Fils de la Résurrection.
La mort n’a de pouvoir que sur les faibles, sur les lâches, sur les morts-vivants, sur les fils de la Grande Prostituée, qui n’ont pas été capables, qui n’ont pas eu le courage d’en finir avec leur immonde fornication.
Le Maître Kout-Humi est aussi très connu en occident et il appartient au Rayon de la Sagesse. Il est lui aussi d’un âge indéchiffrable, et a son sanctuaire sur les cimes enneigées de l’Himalaya. C’est un autre Fils de la Résurrection, sur lui non plus la mort n’a pas de pouvoir, parce que la mort n’a de pouvoir que sur les sots, sur les fornicateurs et sur les adultères.
Le Maître D.K. (Djwal Khul) est un autre Fils de la Résurrection ; un autre Surhomme qui a su tirer profit de son énergie sexuelle. Ce Maître appartient au rayon de Mercure ; il a aidé la Maîtresse H.P. Blavatsky, en lui dictant une grande partie de La Doctrine Secrète. Il possède aujourd’hui le même corps qu’il possédait en l’an 1675, et la mort n’a rien pu contre lui, parce qu’il est un Fils de la Résurrection.
Quant à Paul de Tarse, ce Maître est incarné actuellement, il est le Maître Hilarion. Il est l’auteur de l’œuvre intitulée La Lumière sur le Sentier. Le Maître Hilarion se développe dans le Rayon de la Science ; c’est un Maître du Rayon de Mercure.
Le Maître Sérapis, un Maître du Rayon de Vénus, est un autre Fils de la Résurrection, et il est d’un âge incalculable ; ce Maître dirige l’Art mondial.
Le Maître Rakoczi, est le même que le Comte de Saint-Germain, Roger Bacon et Francis Bacon. Ce Maître dirige la politique mondiale. Il vit actuellement au Tibet et possède le même corps physique qu’on lui connaissait aux 17 e, 18 e et 19 e siècles, dans toutes les Cours d’ Europe. Les siècles ont passé sur ce Maître sans que la mort ait pu quoi que ce soit contre lui, car il est un Fils de la Résurrection Ce Maître est du Rayon de Jupiter.
Chacun de ces Maîtres appartient à un Rayon déterminé ; il existe sept Rayons d’évolution cosmique :
- le Rayon Lunaire.
- le Rayon Mercurien.
- le Rayon Vénusien.
- le Rayon Solaire.
- le Rayon Martien.
- le Rayon Jupitérien.
- le Rayon Saturnien.
Il est faux d’affirmer, comme le font les théosophes, qu’à chaque Initiation des Mystères Majeurs, l’Initié entre dans un autre Rayon cosmique : chaque Maître évolue et se développe dans son Rayon propre, et ne change jamais de Rayon.
Dans les mondes internes, chacun des sept Rayons a son Temple de Mystères.
Moi, Samaël Aun Weor, Maître du Rayon de Mars, je rends témoignage de ces choses, non parce que je les ai lues dans des livres, comme font les théoriseurs, mais parce que je les ai vécues ; je suis un Fils de la Résurrection, et je témoigne de la Résurrection des morts, parce que moi, Aun Weor, suis ressuscité d’entre les morts-vivants, et mon devoir comme Initiateur de la nouvelle Ère du Verseau, est de rendre témoignage de la sainte doctrine du Divin Rabbi de Galilée, afin que cette sainte doctrine du Sauveur du Monde se répande sur toute la face de la terre, à tous les êtres humains, sans distinction de race, de sexe, de caste ou de couleur.
Chacun de ces Rayons a son Chef, son Régent :
- Le Régent du Rayon Lunaire est Gabriel.
- Le Régent du Rayon Mercurien est Raphaël.
- Le Régent du Rayon Vénusien est Uriel.
- Le Régent du Rayon Solaire est Michaël.
- Le Régent du Rayon Martien est Samaël.
6 Le Régent du Rayon Jupitérien est Zachariel.
- Le Régent du Rayon Saturnien est Orifiel.
Voilà les sept Rayons dont la Théosophie a tant parlé et, auxquels elle a consacré des volumes entiers, sans en avoir jamais fourni une explication exacte et concrète. Les théosophes ont décrit les Rayons d’une façon si vague et si nébuleuse, qu’ils ne répondent vraiment pas aux aspirations intimes de l’Âme. Ce qui manque aux théosophes, c’est l’aspect pratique ; les enseignements de la Société Théosophique ne sont réellement d’aucune utilité pour personne.
Tout être humain peut savoir à quel rayon il appartient, simplement en comptant les lignes transversales de son front.
Ceux qui ont une seule ligne appartiennent au Rayon Lunaire.
Ceux qui ont deux lignes appartiennent au Rayon Mercurien.
Ceux qui ont trois lignes appartiennent au Rayon Vénusien.
Ceux qui ont quatre lignes appartiennent au Rayon Solaire.
Ceux qui ont cinq lignes appartiennent au Rayon Martien.
Ceux qui ont six lignes appartiennent au Rayon Jupitérien.
Ceux qui ont sept lignes appartiennent au Rayon Saturnien.
Tous les Maîtres des sept Rayons sont des Fils de la Résurrection ; nous avons tous traversé les amertumes du Calvaire ; nous avons tous expérimenté, en nous-mêmes, l’Ascension du Seigneur.
Un Maître ne sort jamais de son Rayon ; chaque Maître travaille uniquement dans son Rayon. Le Chef de notre Rayon est notre Père qui est aux Cieux. Un Maître n’abandonne jamais son Père qui est aux Cieux. C’est pourquoi il est impossible qu’un Maître passe d’un Rayon à un autre comme le croient les théosophes.
Moi, Aun Weor, suis fils de mon Père Samaël, et bien que, dans mon passé, j’ai évolué sous la régence de diverses planètes, jamais je n’ai pu sortir du Rayon de Samaël, parce que Aun Weor est une étincelle détachée de la flamme de Samaël ; ainsi donc, de Samaël je suis sorti et à Samaël je suis retourné, et j’ai eu cinq lignes sur le front dans toutes mes réincarnations.
Au cours de l’Ascension du Seigneur, notre Corps Astral se libère de l’abîme et s’élève dans l’aura lumineuse de notre Père qui est aux Cieux.
Lorsque le Maître interne, à genoux sur l’Autel sacré de la troisième Initiation des Mystères Majeurs, reçoit son Initiation, alors au-dessus de l’Autel sacré apparaît, resplendissant et comme s’il descendait de l’azur infini, Sanat Kumara, au nom de qui sont reçues toutes les Initiations.
La sublime prestance de cet Ancien des Jours est indescriptible. Sa chevelure blanche tombe sur ses épaules et semble n’avoir jamais été touchée par des lames de ciseaux. Sa barbe chenue et son visage majestueux nous apparaissent comme la figure de Dieu. Avec son corps semi-dénudé et son bâton à la main, Sanat Kumara a l’air d’un Adamite.
Sanat Kumara est le résultat de purifications millénaires.
Le Maître intérieur reçoit la troisième Initiation des Mystères Majeurs dans les mondes supérieurs de conscience, et il assiste à son Initiation sans véhicule matériel d’aucune sorte.
Toutes les sectes gnostiques des temps anciens, toutes les sociétés initiatiques du passé : Nazaréens, Pérates, Pythagoriciens, etc., ont connu cette vieille doctrine de la Résurrection initiatique. La Résurrection a été cultivée dans les Mystères d’Égypte, de la Grèce, de Rome, de Babylone, de la Syrie, de la Perse, de l’Inde, du Mexique, du Pérou, de Troie, de Carthage, etc.
La Résurrection a été la doctrine des Esséniens, la Résurrection a été la doctrine de tous les sages du passé ; elle est la sagesse des Gnostiques.
Isis vit toujours, ressuscitant continuellement Osiris au moyen du Phallus sacré. La Sagesse du Sexe est le fondement de toute authentique École de Mystères. C’est le Lingam-Yoni des Mystères antiques. La Rédemption réside exclusivement dans la Magie Sexuelle.
Au moyen de la Magie sexuelle et de la sainteté parfaite, tout homme peut se convertir en un Maître des Mystères Majeurs de la Grande Fraternité Blanche Universelle.
Le processus scientifique de l’Ascension engendre, dans le corps de l’Initié, un processus de transformation biologique, dont les symptômes s’expriment sous la forme d’un dépérissement ou d’un affaiblissement organique, spécialement lorsqu’arrive l’heure du crépuscule. Cependant, cela ne signifie pas une maladie ou une faiblesse organique proprement dite ; il s’agit simplement de phénomènes passagers résultant de la transformation du corps astral pendant ces quarante jours de l’Ascension du Seigneur.
Il est logique que toute transformation du corps astral produise une transformation similaire dans les processus catalytiques cellulaires et dans le mécanisme électrobiologique de nos glandes endocrines qui, comme de merveilleux laboratoires, transforment les Tattvas en diverses substances biochimiques, lesquelles, au terme de multiples combinaisons, finissent par se cristalliser en hormones.
Le corps astral a son siège dans le foie. Si nous examinons le mot espagnol « higado » (qui veut dire foie) nous remarquons qu’il comporte les trois voyelles I.A.O.
Diodore déclare, dans l’une de ses poésies : « Sachez qu’entre tous les Dieux, le plus élevé est IAO. Hadès est l’Hiver. Zeus règne au Printemps. Hélios en Été. Et en automne, redevient actif IAO, qui travaille constamment. IAO est Jovis-Pater, est Jupiter, que les Juifs appellent, de façon illégitime, Yahvé. IAO offre le substantiel Vin de Vie, tandis que Jupiter est un esclave du Soleil » (Extrait du livre L’Église Gnostique, du Maître Huiracocha).
Il est nécessaire d’arracher le corps astral des enfers de l’homme.
Dans la chambre ésotérique reliée au signe zodiacal de la Vierge, on nous enseigne que les racines de l’arbre même de l’existence résident dans le ventre. Un examen approfondi des intestins nous permet de corroborer cette affirmation. Qu’on observe la curieuse analogie qui existe entre les racines des arbres et les racines de l’arbre de notre propre vie : ces racines sont nos intestins, lesquels sont en relation intime avec le signe zodiacal de la Vierge.
Tout comme les racines des arbres tirent leur vie du limon de la terre, transformant ce limon en sève nutritive qui se répand partout dans les veines et cellules de l’arbre, ainsi nos racines intestinales extraient savamment des aliments les principes vitaux les plus variés pour en nourrir l’arbre merveilleux de notre propre biologie organique.
De même que les assises profondes des racines des arbres se trouvent dans l’obscur limon terrestre, ainsi, dans les assises profondes de notre bas-ventre et de notre foie nous découvrons les enfers de l’homme, sous forme de strates, de sphères ou de mondes submergés, constitués par les atomes de l’ennemi secret.
Durant ces quarante jours qui précèdent l’Ascension du Seigneur, les Hiérarchies Créatrices doivent dégager notre corps astral de ces enfers de l’homme, où nous revivons et récapitulons toutes les scènes ténébreuses de notre passé. Cette récapitulation commence après la Résurrection de notre Crestos.
Le processus de récapitulation commence par la sphère submergée la plus ténébreuse de l’Univers, qui est couleur de sang ; dans les horribles abîmes de cette sphère vivent tous les monstres et toutes les perversités du monde. Puis, en récapitulant toutes nos scènes ténébreuses, nous nous élevons peu à peu à travers différentes strates, régions ou plans de ces mondes constitués par les atomes de l’ennemi secret.
Dix-neuf jours après la Résurrection de notre Crestos, une certaine couche ou substance atomique de la contrepartie astrale de notre ventre est arrachée par les Hiérarchies. Cette couche, cette enveloppe, semblable à la peau de notre organisme humain, est ni plus ni moins comme la porte des enfers de l’homme, formés par les atomes de l’ennemi secret.
Cette porte close maintient l’Âme humaine prisonnière dans les abîmes du mal. Une fois enlevée cette grossière couche atomique de la contrepartie astrale de notre ventre, les Maîtres doivent soigner cette zone de notre ventre.
Naturellement, toutes ces profondes transformations de notre corps astral doivent inévitablement se répercuter dans notre intime biologie, produisant quelques symptômes de faiblesse organique passagère et des manifestations sporadiques de faim dans le corps physique du Maître.
Si nous décomposons le nombre 19 et additionnons ses deux chiffres : 1 plus 9, cela nous donnera la somme de 10. Or, tout le progrès du dévot du Sentier est basé sur les nombres 1+2+3+4 = 10. Nos disciples comprendront maintenant pourquoi c’est après dix-neuf jours précis que doit être arrachée la porte atomique qui maintient le corps astral prisonnier à l’intérieur des enfers de l’homme.
Il nous faut cependant expliquer à nos disciples que cet état de prisonnier auquel nous faisons allusion, se réfère uniquement au fond vital de notre corps astral, c’est-à-dire, aux racines mêmes de notre merveilleux véhicule astral, enfermées dans les profondeurs de l’abîme ; ces racines constituent la base submergée des racines mêmes de notre arbre organique. Ce sont là les enfers de l’homme, d’où notre corps astral doit être dégagé.
Comme nous l’avons dit, tout le développement de l’étudiant est fondé sur le nombre dix. « L’Arbre Séphirotique » de la Kabbale est aussi fondé sur le nombre dix : il y a dix Séphiroths, qui sont les suivantes :
- Kether : l’Ancien des Jours. Le Mage du premier arcane du Tarot, dont l’hiéroglyphe primitif est représenté par un homme.
- Chokmah : la Sagesse, l’Amour. La deuxième carte du Tarot : la Papesse, la Prêtresse. Planète : la Lune. L’hiéroglyphe primitif est la bouche de l’homme.
- Binah : l’Intelligence, le Pouvoir. La troisième carte du Tarot : l’Impératrice. La planète Vénus. Le symbole primitif est une main dans l’acte de prendre.
Ces trois Séphiroths forment la Couronne Séphirotique. Viennent ensuite les sept Séphiroths inférieures :
- Chesed : la Miséricorde. La quatrième lame du Tarot : l’Empereur. Jupiter, l’Être divin, l’Atman. L’hiéroglyphe primitif : un sein.
- Geburah : la Rigueur. Le Corps Bouddhique de l’homme. La cinquième carte du Tarot : le Pape ou l’Hiérophante. Mars, le Guerrier.
- Tiphereth : la Beauté. L’Amour de l’Esprit-Saint. Vénus. Le Corps Causal de l’homme. La sixième carte du Tarot : l’Amoureux.
- Netzah : la Victoire. L’Éternité du Tout. Le monde mental. La planète Mercure. La septième carte du Tarot : le Chariot.
- Hod : la Splendeur. Le plan astral. La planète Saturne. Le huitième arcane du Tarot : la Justice.
- Jesod : le Fondement. L’Absolu. Le plan éthérique. Le Sexe. Le Soleil. La neuvième carte du Tarot : l’Ermite.
- Malkuth : le Royaume, l’Univers tout entier. Marie ou la Vierge. La Nature. La dixième carte du Tarot : la Roue de Fortune.
Ces dix Séphiroths vivent, évoluent et se développent à l’intérieur de la conscience. L’homme est l’Arbre Séphirotique lui-même. Il est très intéressant de noter que l’homme a dix doigts et que le Décalogue se compose de dix commandements. Le dévot du Sentier comprendra maintenant l’importance du nombre dix. Nos disciples comprendront également pourquoi c’est dix-neuf jours après la Résurrection de notre Crestos qu’est arrachée par les Maîtres la porte atomique des enfers de l’homme.
Quand Paul de Tarse a écrit son Épître aux Philippiens, il n’avait pas encore atteint la Résurrection. Voyons les versets suivants, qui confirmeront notre affirmation :
« Mais toutes ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai tenues pour des pertes par amour pour le Christ. Bien plus, je tiens désormais toutes choses pour des pertes en regard du gain suréminent qu’est la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur, pour l’amour de qui j’ai tout perdu ; et je regarde tout comme de l’ordure, pour gagner le Christ, et être trouvé en lui, n’ayant plus ma justice à moi, qui vient de la loi, mais la justice par la foi au Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi ; afin de le connaître, lui, avec la puissance de sa Résurrection, et participer à ses souffrances et lui devenir conforme dans la mort ; afin de parvenir si possible à la Résurrection des morts (la troisième Initiation des Mystères Majeurs). Non que je l’ai déjà atteinte, ni que je sois déjà parfait, mais je poursuis toujours, pour m’efforcer de saisir cela, ayant été moi-même saisi par le Christ Jésus.
« Non, frères, je ne prétends pas avoir atteint cela ; mais je dis seulement une chose : oubliant complètement ce que je laisse derrière, et me tendant de toutes mes forces vers ce qui est devant, je cours vers le but, vers la souveraine récompense que Dieu nous appelle à recevoir dans le Christ Jésus » (Philippiens, 3, 7-14).
Mais aujourd’hui Paul a atteint la Résurrection. Il est actuellement incarné à nouveau : il est, comme nous l’avons déjà dit, le Maître Hilarion.
Cette doctrine est la vieille doctrine des premiers Pères de l’Église gnostique-catholique. Ont appartenu à cette doctrine : Basilide, Saturnin d’Antioche, Simon le Magicien, Carpocrate, fondateur de nombreux couvents en Espagne, Marcion de Sinope, Saint-Thomas, Valentin, Saint-Augustin, Tertulien, Saint-Ambroise, Irénée, Hippolyte, Épiphane, Clément d’Alexandrie, Marc, Cerdon, Empédocle, Saint-Jérôme, etc. ; c’est la vieille doctrine des Nazaréens, des Séthiens, des Pérates, des Valentiniens, des Justiniens, etc. Cette doctrine était connue dans toutes les antiques Écoles de Mystères ; c’est la doctrine que le Christ a enseignée en secret à ses soixante-dix disciples. C’est la science secrète que moi, Samaël Aun Weor, suis chargé de diffuser publiquement pour initier l’Age du Verseau. C’est la doctrine secrète de notre Divin Sauveur.
Toute cette sagesse gnostique est renfermée dans la Pistis Sophia. Ce livre comprend quatre parties ; la première et la quatrième partie ne portent aucune inscription ; en tête de la seconde partie figure ce titre : « Le second livre de la Pistis Sophia », et vers la fin de cette partie, nous trouvons la mention suivante : « Extrait des livres du Sauveur ». Cette même mention revient à la fin du troisième livre, qui n’a pas d’en-tête. Dans son ouvrage intitulé L’Église Gnostique, le Dr Arnold Krumm-Heller, le Maître Huiracocha, nous dit : « Ce livre est le sommet de toutes les doctrines gnostiques ; il fut publié en latin en l’an 1851 par Schwartze et Petermann, conformément à un manuscrit ancien du Musée de Londres, appelé Askénien, dont l’ancienneté remonte au troisième siècle apr. JC, bien que certains opinent qu’il daterait plutôt du cinquième siècle (Opus Gnosticum Valentino adjudicatum est Codice manuscripto Coptico Londinensi descripsit et latine vertit M. G. Schwartze) ».
Ainsi donc la doctrine ésotérique de la Résurrection, telle que nous l’enseignons ici, se trouve contenue dans les 148 chapitres de la Pistis Sophia, et dans la profonde sagesse ésotérique de la Sainte Bible.
Il est dommage que la Maîtresse Blavatsky n’ait pas connu les trésors gnostiques.
La doctrine de la Sainte Église Gnostique est la Sagesse de Notre Seigneur Jésus Christ.
Le mot Épiphanie, qui vient d’un terme grec, désigne la manifestation, la révélation ou l’Ascension du Christ en nous, après la Résurrection de notre Crestos. Cette Ascension nous mène à l’Illumination de l’Esprit-Saint, après la récapitulation de tout notre passé dans le profond abîme du mal.
Avec l’Épiphanie, nous recevons l’Illumination, mais pendant les quarante jours qui précèdent l’Ascension, nous nous submergeons dans de profondes ténèbres.
Plusieurs Frères trouvent les sommets élevés de la Résurrection très distants et difficiles à atteindre, mais quiconque en finit avec la fornication parviendra très rapidement à ces cimes ineffables.
La Bible nous dit ceci : « Que soit honoré de tous le Mariage et le lit nuptial sans souillure ; car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères » (Épître aux Hébreux, 13, 4).
Par ce verset, la Bible, qui est la parole de Dieu, nous enseigne que la Rédemption de l’homme réside exclusivement dans la Magie sexuelle, car le lit sans souillure, préservé de toute fornication ou adultère, est une référence directe à la pratique de la Magie sexuelle avec l’épouse-prêtresse, au lieu de l’immonde coït.
« Veillez à ce qu’aucun ne soit fornicateur, ou profanateur, comme Ésaü qui, pour un simple mets, vendit son droit d’aînesse » (Hébreux, 12,16).
Ainsi, en suivant le Sentier de Sainteté, nous nous préparons pour l’Épiphanie et réalisons en nous l’Être-Christ.
Il est nécessaire que l’Initié prie Dieu tous les jours. Toute prière doit être accompagnée d’une coupe de vin et d’un morceau de pain. « Faites ceci en mémoire de moi », a dit notre Divin Sauveur.
Le clergé catholique romain a monopolisé la Sainte Onction et, à cause de cela, la pauvre humanité en a été privée pendant vingt siècles. Priez toujours, mes Frères, puis partagez le pain et buvez le vin. Cet enseignement solennel vient de l’Ange AROCH, un Ange de commandement.
Toute personne, même si elle est seule, peut prier et rompre le pain et le vin. La prière la plus puissante est le Notre Père.
On mettra toujours le pain et le vin sur un linge propre et parfumé. On ne peut porter le pain et le vin à notre bouche qu’après la prière. Avec le pain et le vin, des millions d’atomes christiques entrent dans notre organisme humain pour éveiller tous nos pouvoirs occultes.
Le Christ, en sa qualité de Christ Cosmique, a dit : « Je suis le pain de vie, je suis le pain vivant ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui ».
Tout être humain peut se christifier, au moyen de la Magie sexuelle et de la Sainte Onction Eucharistique. Les Frères gnostiques devront toujours avoir du pain et du vin, et ils prendront quotidiennement la Sainte Onction.
La prière se fait toujours à genoux. Il faut savoir prier, prier c’est converser avec Dieu. Lorsque l’Ange Aroch, Ange de commandement, m’a enseigné cette clé merveilleuse de l’Onction gnostique, il m’a aussi enseigné à prier.
Quels indicibles et ineffables moments, ceux où l’Ange Aroch, sous la forme d’un enfant, à genoux et les mains jointes sur la poitrine, levait ses yeux très purs vers le ciel. Son visage à cet instant semblait de feu et, plein d’un amour profond, il s’exclamait : « Seigneur, Seigneur, ne me laisse pas tomber, ne me laisse jamais sortir de la lumière, etc. ». Puis il bénit et rompit le pain, qu’il nous donna à manger, et il versa le vin dans un petit vase d’argent, le servit dans des coupes et nous en donna à boire.
Les Anges, comme l’Ange Aroch, n’utilisent plus le vieil astral lunaire, mais uniquement l’Astral supérieur, notre Benjamin, et c’est pourquoi ils semblent des enfants d’une indescriptible beauté. Ce sont des Fils de la Résurrection, ce sont des Fils de la Vie, et de leur front immaculé jaillissent des éclairs terribles.
Avec l’aide de ces Anges, nous pouvons nous transporter avec notre corps de chair et d’os en état de Jinas aux endroits les plus éloignés de la terre. Pendant l’état de transition entre la veille et le sommeil, nous pouvons invoquer l’un de ces Anges, en le priant de nous transporter avec notre corps physique à l’endroit où nous voulons nous rendre, et si l’Ange considère que notre requête est juste, il nous transportera au lieu désiré : il suffira de se lever de son lit avec foi, mais en conservant le sommeil (Voir le chapitre 12 des Actes des Apôtres).
Le Benjamin d’un Maître est une précieuse acquisition. Il suffit à un Maître de penser à une certaine personne ou à un lieu éloigné pour s’y trouver en quelques instants, pouvant voir et entendre tout ce qui s’y passe.
Lorsque le jour de son Ascension approche, le Maître commence à percevoir, dans les mondes supérieurs de conscience, où la lumière de l’Esprit resplendit, un temple clos dont les portes s’ouvriront, au bout de quarante jours, pour le recevoir et l’accepter comme un habitant authentique des mondes ineffables de l’Esprit pur, où brille l’Amour suprême du Père.
Le Maître contemple en extase ce temple sublime, sur la coupole triangulaire duquel se pose la blanche colombe de l’Esprit-Saint, dont la tête a la divine apparence d’un vieillard vénérable.
Notre Conscience divine vibre intensément à l’intérieur du Maître interne, dans lequel notre Benjamin bien-aimé s’est totalement absorbé.
Une chose qu’il nous faut savoir, c’est qu’entre notre Conscience divine et le vieil astral, il existe, fort heureusement, un Rayon terrible du Christ Cosmique, à savoir le troisième degré de pouvoir du Feu, qui unit notre vieil astral à notre Conscience divine.
Ce Rayon christique est le médiateur entre l’astral et le Maître interne, à l’intérieur duquel vibre la vie ineffable de notre Benjamin.
Le Rayon christique, ou Kundalini du corps astral, est donc comme la main sacrée du divin Rédempteur du Monde, qui nous tire de l’abîme et nous arrache aux ténèbres pour toujours. Il est comme la main salvatrice du Maître, qui s’étend vers nous pour nous soulever jusqu’au temple ineffable du Père.
Le Christ vient à nous comme un voleur dans la nuit lorsque nous nous y attendons le moins.
La Kundalini du corps astral, le Rayon christique, resplendit, lorsqu’elle s’éveille, comme un éclair terrible. Quand elle commence à monter, la Kundalini astrale (le Rayon de Jésus-Christ) a une belle couleur blanche éclatante, mais quand elle est parvenue à son développement total, elle est alors d’une sublime couleur dorée, pleine d’une splendeur indescriptible.
Et c’est par le troisième degré de pouvoir du Feu que le Christ accomplit sa parole, qu’il a engagée dans ce pacte solennel, signé avec son sang dans l’événement dramatique du Golgotha.
Lorsque le troisième degré de pouvoir du Feu réussit à sortir par la partie supérieure du crâne, il revêt la figure mystique d’une blanche colombe avec une tête de vieillard : c’est la colombe de l’Esprit-Saint, qui demeure dès lors posée sur la coupole triangulaire de ce temple ineffable, attendant l’instant sublime où, les jours du Maître étant accomplis, s’ouvriront les portes de ce temple du Père.
Aux portes de ce temple majestueux, où brille la lumière du Père, on voit les deux images de notre astral, attendant l’heure solennelle où les portes s’ouvriront.
Après trente-trois jours de récapitulation ténébreuse au sein de l’abîme, nos trois véhicules inférieurs ou, pour mieux dire, la conscience animique de nos trois véhicules inférieurs, est éprouvée ou examinée par le feu. Il faut soumettre à un examen ces trois véhicules inférieurs, afin de connaître le résultat de la récapitulation ténébreuse dans l’abîme.
Un Hiérarque jette sur le sol trois pains, et ces trois pains éclatent comme des bombes explosives et se transforment en feu ardent. Et alors, au cœur des trois flammes ardentes, nous apercevons trois belles jeunes filles résister à l’épreuve du feu. Ces trois demoiselles sont la conscience animique et les principes éthériques de nos trois corps physique, vital et astral.
Si l’une de ces belles jeunes femmes succombait à l’épreuve du feu, si elle fuyait ou tremblait de terreur, ou tombait évanouie au cœur des flammes ardentes, il serait, alors démontré par cet examen que notre pierre était encore mal taillée. Ayant échoué, le Maître serait dans ce cas renvoyé, jusqu’à ce qu’il ait poli, avec le dur émeri de la douleur, chacune de ses facettes.
Et lorsque le diamant de notre âme a été bien poli et qu’il brille dans toute sa splendeur, il est alors tout à fait prêt pour l’Ascension du Seigneur.
Les trois jeunes filles sont l’âme de chacun de nos trois véhicules inférieurs. Pour parvenir à l’Ascension, nous devons extraire de chacun de nos trois corps inférieurs un extrait animique pur et beau. Ces trois corps de péché doivent nous donner une trine Âme divine, pour Dieu et pour le Père.
C’est là le mystère du Baphomet.
Nos corps physique, vital et astral sont merveilleux.
« Heureux l’homme qui a rempli son carquois de ces traits : il ne sera pas humilié quand il devra faire face à ses ennemis à la porte de la ville » (Psaume, 127, 5).
Dans cette épreuve, nous voyons un quatrième pain qui n’entre pas en état d’ignition, parce qu’il symbolise le corps mental et la quatrième Initiation des Mystères Majeurs à laquelle le Maître ne peut accéder qu’après l’Ascension.
Lorsque le Maître sort triomphant de cet examen qui a lieu au trente-troisième jour, on lui montre une vieille lampe défectueuse, qui représente notre vieux monde submergé, et on lui dit : « Ça ne sert plus ! »
Le passé a déjà donné son fruit, et la fausse lumière des ténébreux lucifers, et la fausse lumière de la raison, ne sert plus à rien. Nous avons dorénavant besoin d’une nouvelle lumière, la lumière de l’Esprit pur, la lumière du Christ, la lumière ineffable du Père. Passé les trente-trois jours, et après l’examen auquel a été soumise la trine Âme de nos véhicules physique, vital et astral, le Maître acquiert des pouvoirs terribles sur les puissances ténébreuses de l’abîme.
En dominant les tentations passionnelles durant le Saint Carême, l’Initié « vole » au diable tous ses pouvoirs et devient tout-puissant, invincible.
Il se produit également une transformation dans le son métallique de sa voix.
Après cela, les ardentes tentations ne suscitent plus en lui ces états de provocation brûlante. Il a volé le Feu au Diable et alors même le Diable n’a plus aucun pouvoir sur lui. Ceci est le terrible secret du Baphomet ! La lumière jaillit des ténèbres, et la rose qui embaume l’air de son arôme délicieux extrait ce merveilleux parfum de l’obscur limon de la terre. Le mystère du Baphomet est un prodigieux mystère de l’Alchimie. Le Bouc de Mendès est la pierre angulaire de l’Initiation.
Après ces trente-trois jours, les flots déchaînés de la tentation séductrice frapperont en vain de leur luxure l’inébranlable bouclier du guerrier. Le Maître est maintenant devenu d’acier, et les passions ne provoquent plus en lui le supplice de Tantale, l’anxieux désir du coït.
Le Maître est à présent un dictateur de la force, il est maintenant un guerrier terrible, car il a volé le pouvoir au diable, et les ténèbres fuient, épouvantées.
Naguère, les flots furieux de la Mer Rouge le regardaient avec une provocation infinie et le Maître endurait l’ardent supplice de la soif passionnelle, contre laquelle il empoignait vaillamment l’épée de la volonté. À présent, les flots rageurs de la Mer Rouge le regardent avec terreur, et les ténèbres affolées s’enfuient en hurlant.
Jadis, le Maître était comme une jeune fille provocante pour les ténèbres, mais aujourd’hui, les ténèbres horrifiées le regardent comme un monstre qui leur a volé le pouvoir et les a laissées sans armes.
Ceci est le mystère du Bouc de Mendès. C’est le terrible secret du Baphomet ! Les pattes des trônes des Maîtres sont faites de monstres, et les objets sacrés des temples sont supportés par des piédestaux animalesques.
Trois jours avant l’Ascension du Seigneur, l’Initié commence à pénétrer dans des régions d’une beauté ineffable, car la Nature ne fait pas de sauts : Natura non facit Saltus. Le jour est toujours précédé par l’aurore, et l’homme a dû d’abord être enfant, puis adolescent.
Au trente-septième jour exactement, l’Initié doit repasser, dans son corps astral, par les douze constellations zodiacales, à l’intérieur desquelles il s’est développé et a évolué, de manière analogue au développement et à l’évolution du fœtus dans le sein maternel. Le Zodiaque est la matrice de notre système solaire et la matrice cosmique de nos âmes.
Chacune des douze constellations zodiacales a sa couleur propre. La lumière du Lion a une belle couleur jaune or, et l’Initié revoit les douze constellations zodiacales dans l’ordre inverse jusqu’à ce qu’il arrive au Lion. Cette constellation gouverne le cœur, qui est le temple de l’Intime. Nos disciples comprendront maintenant pourquoi nous faisons le tour complet du Zodiaque en finissant par le Lion.
Nous sommes les fils des seigneurs de la Flamme, dont la demeure est la constellation du Lion. Notre évolution commence et se termine dans le Lion.
Du point de vue spirituel, chaque Esprit humain a son Père qui est dans les cieux, mais les seigneurs de la Flamme nous ont dotés d’un corps spirituel et d’un corps charnel, et c’est de ce point de vue que nous sommes les fils des seigneurs de la Flamme.
La Lumière est une substance séminale. Et le Semen des douze constellations zodiacales nous a développés dans l’Utérus de ce Zodiaque.
La Lumière est toujours accompagnée du Verbe lumineux. Le substratum du langage parlé est le Verbe solaire. Nous savons bien que le Logos résonne. Il existe vingt-quatre voyelles, que voit et entend l’Initié. Ces vingt-quatre voyelles correspondent aux douze signes zodiacaux.
Les vingt-quatre mélodies du Zodiaque résonnent dans la création entière avec toute l’euphorie grandiose du Mahamanvantara. C’est là le Verbe de Dieu, qui maintient fermement l’Univers dans sa marche (Voir Logos, Mantras, Magie, d’Arnold Krumm-Heller, le Maître Huiracocha).
Le Saint Carême étant accompli, alors vient l’Ascension du Seigneur, et l’Initié est alors accueilli avec une grande fête et une musique délicieuse dans ce temple ineffable du royaume de l’Esprit.
La nuit de l’Ascension est extrêmement intéressante. La maison de l’Initié est envahie par des millions de magiciens noirs furibonds qui tentent de s’emparer du Maître, choqués de voir qu’une Âme de plus leur échappe pour gagner le royaume ineffable de la Lumière.
Le Maître doit demander, dans le temple, la colombe de l’Esprit-Saint.
« Et moi je vous le dis : demandez et l’on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit ; et qui cherche trouve ; et à qui frappe on ouvre.
Quel est parmi vous le père qui, si son fils lui demande du pain, lui donnera une pierre ? Ou s’il lui demande un poisson, au lieu du poisson lui remettra un serpent ? Ou, s’il lui demande un œuf, lui donnera un scorpion ?
Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père Céleste donnera-t-il l’Esprit-Saint à ceux qui l’en prient ! » (Luc, 11, 9-13).
L’Ascension du Maître est annoncée par quatre Anges du temple, lesquels, tournés vers les quatre points cardinaux de la terre, font chacun résonner leur trompette, et alors le Fils, c’est-à-dire notre Astral, est élevé vers le haut, vers les Cieux, et ainsi s’accomplissent les Saintes Écritures, tel qu’il est dit dans ce passage que nous avons déjà cité :
« Mais vous allez recevoir la force de l’Esprit-Saint, qui descendra sur vous. Et vous serez mes témoins à Jérusalem, et dans toute la Judée et la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre.
Quand il eut dit cela, ils le virent s’élever ; et une nuée vint l’envelopper et le soustraire à leurs yeux » (Actes, 1, 8-9).
À partir de ce moment, le Maître est reçu en haut, dans les mondes supérieurs de conscience, et les sept paroles du Calvaire le rendent tout-puissant.
« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, escorté de tous les saints Anges, alors il prendra place sur son trône de gloire » (Matthieu, 25, 31).
Le Fils de l’homme est notre Âme qui s’assoit à présent sur le trône de gloire.
« À celui qui vaincra, je lui dirai de s’asseoir avec moi sur mon trône ; comme moi-même j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône » (Apocalypse, 3, 21).
Le trône de l’Intime est le trône du Père, et celui qui est vainqueur s’assoit avec son Intime sur son trône. Et ainsi s’accomplit la parole donnée par le Christ sur le Mont du Calvaire.
C’est pour cela que le Christ est venu : pour sauver l’humanité, et c’est de cette manière, précisément, qu’il la sauve.
Écoutons ce que disent les Écritures Gnostiques :
« Et Jésus, le Divin Grand Sacerdote Gnostique, a entonné un doux cantique en hommage au Grand Nom et a dit à ses disciples : Venez vers moi. Et eux firent ainsi. Alors il s’est dirigé vers les quatre points cardinaux, il a tout embrassé d’un regard tranquille et a prononcé le nom profondément sacré : Lew ; il les bénit et souffla dans leurs yeux. Regardez vers le haut, s’est-il exclamé, vous êtes maintenant clairvoyants. Eux alors ont levé leur regard vers l’endroit que Jésus leur désignait, et ils ont vu une grande Croix qu’aucun être humain ne pourrait décrire. Et le Grand Sacerdote a dit : Écartez votre vue de cette grande Lumière et regardez vers l’autre côté. Alors ils virent un grand Feu, de l’Eau, du Vin et du Sang.
Et le Grand Sacerdote a poursuivi : En vérité, je vous le dis, je n’ai rien apporté au monde que le Feu, l’Eau, le Vin et le Sang de la Rédemption. J’ai apporté le Feu et l’Eau du lieu de la Lumière, du réservoir de la Lumière, de là où la Lumière se trouve. Et j’ai apporté le Vin et le Sang de la demeure de Barbélos.
Après un certain temps, le Père m’a envoyé l’Esprit-Saint sous la forme d’une blanche colombe, mais écoutez : le Feu, l’Eau et le Vin sont pour la purification et le pardon des péchés. Le Sang, qui m’a été donné uniquement comme un symbole du corps humain, je l’ai reçu dans la demeure de Barbélos, de la grande Force du Dieu Universel.
Le Saint-Esprit descend sur vous tous, comme il est descendu sur moi, et tous il vous emportera au lieu suprême de la Lumière. C’est pourquoi je vous ai dit que je suis venu pour apporter le Feu à la Terre, ce qui est la même chose que descendre pour racheter les péchés du monde par le moyen du Feu.
Et c’est pour cela que Jésus a répété : Si vous saviez et connaissiez le grand don de Dieu, si vous perceviez qui est celui qui vous parle et qui vous dit : Donnez-moi à boire, vous me prieriez que je vous donne de la fontaine éternelle, qui est une source de douce ambroisie, et vous vous convertiriez en cette même source de vie.
Et il prit le Calice, le bénit et l’offrit à tous en disant : Ceci est le Sang de l’Alliance, qui a été versé pour vous, pour vous racheter du péché, et c’est pourquoi la lance a été introduite dans mon côté, afin que de ma blessure jaillisse du Sang et de l’Eau.
Et le Grand Sacerdote Jésus dit aux siens : Apportez-moi du feu et des rameaux de vigne. Et ainsi firent-ils. Il mit alors le sacrifice sur l’Autel et une amphore de vin à son côté. Et une amphore contenant de l’eau devant le vin. Puis il mit du pain selon ceux qui l’écoutaient, et le Grand Sacerdote Jésus resta vêtu de vêtements blancs, ce que les Apôtres imitèrent. Et il bénit le pain et l’offrit à tous en disant : Ceci est mon corps, reçois-le pour ta Rédemption. Puis il dit, en offrant le vin à tous : Ceci est mon sang, reçois-le, car il a été versé pour racheter le monde. » (Extrait de la Messe Gnostique).
Voilà le Message du Verseau, voilà le Message de la Nouvelle Ère.
« Et quiconque oserait retrancher aux paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera son lot du Livre de la Vie, et de la Cité Sainte, et des choses qui sont décrites dans ce livre !
Celui qui rend témoignage de ces choses l’affirme : Oui, je viendrai dans peu de temps ! Qu’il en soit ainsi, viens, Seigneur Jésus !
Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous ! Amen » (Apocalypse, 22,19-21).