En Regardant le Mystère · Livre
Chapitre 1 – La Mort
1. Il y a quelques années, mon père venait de mourir et nous étions en train de le veiller, quelques personnes et moi. Ces personnes étaient avec moi lorsque je me suis endormie un moment ; tout à coup, j’ai vu mon père entrer dans la pièce où nous le veillions. Il a mis les mains dans ses poches de pantalon et m’a demandé qui était mort, qui était étendu là. J’ai pensé alors que c’était mon père qui venait de mourir, et qu’il était là à me parler !
Pourriez-vous me dire à quoi est dû ce phénomène ?
R. Il est indispensable de comprendre tout d’abord que les gens ne se préoccupent jamais de leur vie d’éveiller leur conscience ; en réalité, toutes les personnes de l’agrégat social ont la conscience profondément endormie. Il est évident qu’après la mort, l’animal intellectuel qu’on appelle faussement « homme » continue de vivre dans ses rêves ; si on disait à n’importe quel désincarné qu’il est mort, il ne le croirait sûrement pas.
On voit que les désincarnés pensent toujours être en vie, et ils ne trouvent donc rien d’étrange à mourir. Ils continuent de voir le même soleil, les mêmes nuages, les mêmes oiseaux qui prennent leur envol des mêmes branches…
Après le « grand saut », ceux qu’on nomme morts continuent à déambuler dans les rues de la ville ou dans les quartiers de la banlieue où ils sont décédés. Ils continuent normalement leur travail quotidien, ils s’assoient à table dans leur propre maison, et ils se paient même le luxe de coucher dans leur lit, sans penser une seconde qu’ils sont passés « dans l’autre monde » ; ils se sentent bien vivants, ici et maintenant.
Dans ces conditions, lorsqu’ils voient leur corps dans le cercueil, ils présument qu’il s’agit de quelqu’un d’autre, ils ne se doutent pas le moins du monde qu’il s’agit de leur propre véhicule physique décédé ; ceci est la crue réalité des faits, et c’est pourquoi ils ne s’étonnent pas du tout de cette expérience intime qu’ils ont vécue.
2. Comment s’explique la peur qu’avait ma petite sœur d’entrer dans la chambre où nous veillions mon père ?
R. Cette peur provient surtout de l’hérédité. En général, elle se transmet de père en fils, et personne ne peut dire qu’il ne l’a jamais sentie dans sa vie. La même peur surgit quand nous entrons dans une caverne sombre ou quand nous nous trouvons en présence d’un fantôme réel. La causa causorum, la cause première de tout réside dans notre structure psychologique subjective, c’est-à-dire dans notre conscience endormie.
Quiconque éveille sa conscience élimine ces peurs du même coup.
3. Pourquoi les enfants peuvent-ils voir un désincarné et les adultes non ? Mon fils le plus jeune a vu mon père récemment décédé, et il a parlé avec lui.
R. Au nom de la vérité, nous devons être clair et soulever certaines notions. Il n’est pas superflu de dire que tous les enfants sont clairvoyants. Il nous a été dit qu’avant que la fontanelle se referme et que le crâne du nouveau-né durcisse, ce dernier a le pouvoir de voir le suprasensible, ce qui ne fait pas partie du monde physique, ce qui est invisible aux adultes.
Si les êtres humains reconquéraient l’innocence dans leur esprit et dans leur cœur, ils recouvreraient sans aucun doute la divine clairvoyance, cette faculté de voir l’occulte, le mystérieux, l’inconnu.
4. Quand nous mourons, ne courons-nous pas le danger de nous perdre, ou de perdre nos proches ?
R. Mais qu’est-ce que cela veut dire, Madame, « nous perdre » nous-mêmes ? Quand cesserez-vous d’avoir peur – quelqu’un peut-il se perdre dans sa propre maison ? J’ai été suffisamment clair là-dessus : durant les premiers jours, nous continuons à vivre dans la maison même où nous sommes morts, plusieurs témoignages le confirment.
À la mort, nous nous retrouvons avec les chers défunts qui nous ont précédés, c’est-à-dire avec nos parents et amis.
5. Pouvons-nous reconnaître ces parents et amis que nous retrouvons à notre désincarnation ?
R. Vous pouvez reconnaître votre mère décédée, votre père, vos amis et parents ; pensez-vous qu’il soit possible que quelqu’un ne reconnaisse pas ceux qu’il aime ? Votre question est bien étrange – il est évident que tout fils et toute fille reconnaît l’auteur de ses jours, nous avons tous la capacité de reconnaître ceux que nous avons connus.
6. Quand nous mourons, souffrons-nous de solitude ?
R. Chacun reste tel quel : l’égoïste, celui qui se referme sur lui-même, le misanthrope, celui qui n’aime personne, devra évidemment connaître de nouveau l’amertume de la solitude. Après son décès, la triste douleur de son état de solitaire se manifeste de façon bien claire et définie dans la région des morts.
7. Existe-t-il ce que nous appelons un « destin », nos jours et nos heures sont-ils comptés?
R. Quand vous partez en voyage, vous devez apporter une certaine quantité d’argent pour payer votre transport. Vous devez apprendre à dépenser cet argent judicieusement, parce que si vous le gaspillez, vous serez forcée d’interrompre votre voyage.
Je veux que vous compreniez qu’à notre naissance, les Anges du Destin déposent dans nos trois cerveaux un certain capital de valeurs vitales. Évidemment, si nous le gaspillons, si nous dilapidons cette fortune, notre voyage sur le chemin de l’existence s’interrompra rapidement. Par contre, si nous le ménageons, notre voyage pourra durer longtemps et nous vivrons vieux.
8. Cela me surprend de vous entendre parler de trois cerveaux ; j’ai toujours appris que nous en avions un seul. Pourriez-vous me dire quels sont les deux autres ?
R. Qu’est-ce qui vous surprend là-dedans ? Écoutez-moi bien : dans la boîte crânienne se trouve notre cerveau intellectuel ; dans la partie supérieure de l’épine dorsale nous avons le cerveau moteur, le centre principal de nos mouvements ; dans le plexus solaire et dans les autres centres du système sympathique se trouve le cerveau de nos émotions. Vous comprenez, maintenant ?
9. Pourquoi avons-nous peur de la mort et pourquoi nous attachons-nous à la vie ?
R. Le désir de vivre est très grand ; tous les êtres humains veulent vivre et sont attachés à la vie sensuelle. Il est certain que ce désir, cet attachement très fort à l’existence matérielle, nous tient fascinés, ce qui fait qu’à aucun prix nous ne voudrions mourir : nous avons peur de la mort et nous ne voulons pas cesser d’exister.
Si les gens, par la compréhension, perdaient leur désir de la vie matérielle, leur peur de la mort disparaîtrait. On en arrive à perdre cette peur lorsqu’on comprend l’illusion de l’existence, lorsqu’on voit que rien dans ce monde n’est permanent. Tout passe : les idées, les choses et les gens.
10. Que fait l’âme lorsque quelqu’un se désincarne ? Où se trouve-t-elle avant de s’incarner à nouveau ?
R. Parlons clairement pour bien comprendre. Les gens ont l’esprit trop dogmatisé. L’intellect est détérioré, et les gens ne sont pas capables de s’ouvrir à du nouveau, de voir le naturel ; ils perçoivent selon les apparences, et ensuite ils se servent de leur point de vue comme modèle pour tout ce qu’ils voient.
Il y eut des époques où les sens humains n’étaient pas dégénérés comme ils le sont aujourd’hui. Aux époques reculées de notre monde, les gens pouvaient voir les désincarnés, les entendre, les palper, etc.
En Lémurie, par exemple, lorsque quelqu’un allait se désincarner, il creusait sa propre fosse et s’y couchait la tête à l’est ; il faisait dans la joie ses adieux à ses parents, et ceux-ci souriaient de bonheur. Celui qui passait « dans l’au-delà » ne devenait pas invisible aux yeux de ses parents, il pouvait fort bien continuer de vivre agréablement parmi les siens. L’air était comme transparent, on pouvait voir clairement dans l’atmosphère les esprits, les âmes, les créatures innocentes de la nature.
Nous savons que dans l’atmosphère, sous les zones qui font partie des trois dimensions du monde physique, il existe des régions métaphysiques, des « mondes » ou espaces où les âmes des morts vivent avant de revenir prendre un nouveau corps.
11. Pourquoi, toutes les fois que je rêve de mes parents défunts et que je parle avec eux, m’affirment-ils qu’ils ne sont pas morts mais en parfaite santé ?
R. Avant tout, je veux que vous compreniez le processus des rêves. Le rêve est une « petite mort ». Durant les heures où notre corps repose endormi dans notre lit, notre âme se promène sans lui, visite différents endroits, prend contact avec les morts et parle même avec eux.
Il est évident que les morts ne croient jamais être morts, parce que jamais durant leur vie ils ne se sont souciés d’éveiller leur conscience. Ils se pensent toujours vivants ; vous comprendrez à présent pourquoi les êtres décédés qui vous sont chers vous font de telles affirmations.
12. Pourquoi les fervents de spiritisme ont-ils une prédilection particulière pour appeler ou invoquer les défunts ?
R. Bon. Ils la tiennent de leurs maîtres : Allan Kardec, Léon Denis et bien d’autres. Le malheur est que ces auteurs n’ont pas investigué à fond le cœur de la question.
Avant tout, vous devez savoir que tout être humain a en lui un « je », un « égo », un « moi-même ». N’allez pas penser que ce « je » est le meilleur. Étudiez plutôt le Livre des Morts des anciens Égyptiens, et vous comprendrez ce que je vous dis maintenant.
Avez-vous lu Faust, de Goethe ? Si vous connaissiez ce qu’est Méphistophélès, vous me donneriez raison, son caractère ténébreux est indiscutable : Méphistophélès, c’est l’Égo, le Je, le Moi-même.
Ce qui entre dans le corps du médium spirite, c’est le Moi du défunt, Ahriman, Méphistophélès. Ce Moi personnifie évidemment tous nos défauts psychologiques, toutes nos erreurs.
L’Être du défunt ne se manifeste jamais dans une séance de spiritisme. Distinguez l’Être d’avec le Moi : celui qui accourt à ces séances est Satan, le Moi-même. Comprenez bien la loi d’action et de conséquence : celui qui prête son corps, sa matière aux Moi des morts, à Méphistophélès, à Satan, devra dans sa prochaine vie souffrir d’épilepsie.
13. Pourriez-vous me dire ce qu’est l’Être ?
R. L’Être est l’Être, et la raison d’être de l’Être est ce même Être. L’Être est le Divin, l’étincelle immortelle de tout être humain ; il n’a pas de début et pas de fin, il est terriblement divin.
Les êtres humains ne possèdent pas encore cette Étincelle dans leurs corps, mais si nous nous sanctifions et éliminons le Moi pécheur, le Méphistophélès, il est certain qu’un jour l’Étincelle pourra entrer dans nos corps. À partir de maintenant, cherchez à comprendre ce qu’est l’Être.
14. Après la mort, se souvient-on de toute la vie qui vient de se terminer ?
R. Sachez qu’après avoir abandonné son corps physique, tout défunt revit de façon rétrospective la vie qu’il vient de passer.
Le désincarné revivra d’abord les instants qui ont précédé sa mort, et pour cette raison, comme nous l’avons déjà dit, il vivra pendant les premiers jours parmi les siens, dans sa maison, son village, sa ville, son bureau, à son travail ; puis il revivra dans tous les lieux qu’il a connus il y a plus longtemps. Dans toutes ces facettes de sa vie passée, il répètera les mêmes drames, les mêmes mots, les mêmes scènes, etc. La dernière partie de cette rétrospection correspond aux événements de l’enfance. Une fois la rétrospection terminée, nous devons nous présenter devant les tribunaux de la justice divine : les Anges de la Loi nous jugent à nos actes, à nos œuvres.
Trois chemins s’ouvrent alors devant le désincarné. Le premier : passer des « vacances » dans les régions lumineuses de l’espace infini, avant de retourner prendre un corps. Le deuxième : retourner immédiatement dans une nouvelle matrice, ou après quelque temps. Le troisième : entrer dans les mondes infernaux, à l’intérieur de la planète où nous vivons.
15. Est-il possible que cette rétrospection se fasse du vivant d’une personne ?
R. Plusieurs personnes qui ont été sur le point de mourir noyées ont vu leur vie se dérouler de façon rétrospective ; la même chose est arrivée à des gens qui, pour une raison ou pour une autre, sont passés près de la mort.
16. Un jour où je négociais des arrangements pour l’enterrement de membres de ma famille, je discutais avec l’administrateur du cimetière, lorsque brusquement quelque chose me laissa muet, les yeux exorbités. Cela dura un bon moment, puis l’administrateur, voyant que je ne prêtais plus attention à ses paroles, me demanda ce qui m’arrivait. Il se mit alors à me parler fort, et m’éveilla de ma torpeur. Je lui racontai alors ce qui venait de m’arriver : au moment où j’avais cessé de parler, j’avais senti une présence près de moi. Je m’étais retourné et j’avais vu à côté de moi ma belle-mère récemment décédée, pour laquelle j’étais en train de régler les questions de cimetière. Elle me souriait aimablement, et m’invitait du geste à la suivre. Comme je ne pouvais pas bouger, elle m’avait simplement salué et avait disparu de ma vue. À la fin de mon récit, l’homme avait la chair de poule et les cheveux dressés sur la tête. Il me dit nerveusement que, depuis toutes les années durant lesquelles il avait été responsable du cimetière, jamais il n’avait eu connaissance d’un événement aussi sensationnel. Pourriez-vous m’expliquer ce phénomène ?
R. Avec le plus grand plaisir. Ne vous étonnez en aucun cas de visions suprasensibles comme celle-ci. À l’époque de la Lémurie, comme je le disais, tous pouvaient voir les morts dans l’atmosphère. Quel dommage qu’aujourd’hui les gens soient surpris par ce genre de visions.
Il n’y a rien d’étrange à ce qu’un mort puisse à l’occasion se rendre visible dans l’atmosphère : vous l’avez constaté vous-même, il est évident que vous avez pu le vérifier par la perception directe. L’administrateur du cimetière n’en était pas si loin ; il avait peut-être une certaine sensibilité psychique, du moins suffisante pour que sa peau et ses cheveux se hérissent.
17. Chaque fois que je rêve de ma grand-mère maternelle et que je la vois triste, elle m’annonce quelque chose dont je ne me souviens pas au réveil. Mais je me suis rendu compte, au fil des années, que dans les huit jours suivant ces rêves, il y a un membre de ma famille qui tombe gravement malade. Pourriez-vous m’expliquer cela ?
R. J’ai souligné amplement dans mes conférences le fait que, durant les heures du sommeil normal que tous nous connaissons, les âmes des vivants s’échappent du corps endormi dans le lit et entrent en contact avec les âmes des morts.
Dans cette dimension inconnue, il est normal que vous vous retrouviez avec votre grand-mère. Vous lui rendez visite dans des moments d’angoisse ou lorsque des membres de votre famille sont sur le point d’être malades ; vous voyez, maintenant, combien les morts sont près de nous ?
Chapitre 2 – Le Mystère des Lutins
1. En Colombie, dans un lieu isolé de la Cordillère centrale, se trouvait une hacienda vers laquelle se dirigeaient deux travailleurs, accompagnés de quatre grands chiens. Vers la tombée de la nuit, l’un de ces hommes sortit chercher de l’eau en lâchant des cris. Son compagnon l’entendit, et lui dit de ne pas crier ainsi, que c’était dangereux, parce que dans cette cordillère habitait la « Patasola », et qu’elle pouvait leur répondre et venir jusqu’à eux. L’homme n’en tint pas compte et se rendit au cours d’eau sans cesser de crier. Après avoir recueilli l’eau, il retournait en flânant à la maison et se remit à crier, lorsque quelque chose répondit du haut des montagnes.
Son compagnon dut lui répéter de cesser de crier, maintenant qu’il en avait vu le résultat, maintenant que la « Patasola » lui avait répondu du haut de la cordillère. Mais l’autre ignorait toujours ses conseils et continuait de crier, tandis que la « Patasola » lui répondait toujours et se rapprochait chaque fois davantage de l’endroit où ils se trouvaient.
Comme la « Patasola » approchait de plus en plus, les deux hommes durent se réfugier dans la maison en verrouillant bien les portes. Peu de temps après, la « Patasola » arriva à la maison, et les quatre molosses durent lui livrer une rude bataille. Les hommes enfermés vivaient un véritable cauchemar ; leur seul moyen de défense était leurs chiens. Après plusieurs heures de lutte, ceux-ci mirent la « Patasola » en fuite, et elle s’éloigna en poussant des cris de mort. Lorsque les hommes virent qu’elle était partie, ils sortirent de la maison et s’enfuirent sans demander leur reste.
Pourriez-vous, Maître, me donner une explication de ce récit ?
R. Le commun des gens vit dans ce monde à trois dimensions tout en ignorant l’existence d’une quatrième coordonnée, d’une quatrième dimension. Il est nécessaire de savoir qu’au-delà de notre monde tridimensionnel se trouve la dimension inconnue, la région éthérique.
Si nous observons attentivement la couleur de montagnes dans le lointain, nous observons un bleu intense et très beau. Cette couleur est assurément l’éther de la quatrième dimension. On nous a annoncé que dans un futur lointain tout l’éther sera pleinement visible dans l’air même que nous respirons.
Les scientifiques modernes nient catégoriquement l’existence de l’éther ; ils disent qu’il n’existe que dans les champs magnétiques.
Les gens du Moyen-Âge niaient la rondeur de la Terre, ils la croyaient plate. Lorsque Galilée affirma que la Terre était ronde et qu’elle n’était pas immobile, il faillit être condamné à mort. Quand on le força à jurer qu’elle n’était pas ronde, et qu’elle ne tournait pas, il dit en mettant les mains sur la sainte Bible : « Je le jure. Et pourtant, elle tourne… »
Aussi, même si nous devions nier l’existence de l’éther, même si nous devions jurer qu’il n’existe pas, nous devrions dire comme Galilée : pourtant, il existe…
Dans cette région éthérique, dans cette quatrième dimension, vivent les créatures élémentales de la nature, et c’est tout ce que nous avons à comprendre profondément. On appelle ces créatures des élémentaux, justement parce qu’elles vivent dans les éléments.
Sachez, mon cher ami, que le feu est peuplé de créatures élémentales ; comprenez que l’air est aussi densément peuplé de ce genre de créatures, et qu’elles peuplent aussi l’eau et la terre.
Depuis les temps les plus reculés, on connaît les créatures du feu sous le nom de salamandres ; on désigne les élémentaux de l’air du nom de sylphes ; on nomme les êtres de l’eau ondines, néréides, sirènes, etc. ; les créatures qui vivent entre les roches de la terre sont connues sous le nom de pygmées, gnomes… Bien sûr, la forme de ces créatures varie beaucoup.
Les créatures du feu sont maigres et sèches, très semblables à la sauterelle ou au grillon, mais beaucoup plus grosses. Les créatures de l’air ressemblent à de petits enfants très beaux, au visage rose comme l’aurore. Les élémentaux de l’eau prennent plusieurs formes : certains ressemblent à des femmes heureuses, ineffables, entre les vagues de la mer immense ; d’autres ont des formes de sirènes, ces poissons à tête de femme ; finalement, il y a les ondines, qui jouent avec les nuages, qui habitent les lacs et les rivières et se précipitent sur leurs lits de roches. Les gnomes de la terre, les pygmées, ressemblent à des vieillards avec leur longue barbe blanche et leur attitude noble. Ils vivent habituellement dans des mines sous la terre, ou bien ils gardent les trésors qui y sont enfouis.
Tous ces élémentaux de la nature ont un rôle dans la grande Création : ceux-ci animent le feu, ceux-là poussent l’air pour former les vents, d’autres animent les eaux, d’autres encore travaillent dans l’alchimie des métaux, dans les entrailles de la terre.
Il existe beaucoup d’autres créatures qui peuplent les bois, les déserts, les montagnes. Vous venez de nous parler de la « Patasola », un élémental bien particulier de cette région enneigée de votre pays. Il s’agit de toute évidence d’une sorte de créature élémentale très forte et très puissante ; l’événement que vous nous avez conté nous indique clairement qu’elle a un pouvoir suffisant pour se manifester dans le monde des trois dimensions, dans le monde physique. Ce récit nous prouve qu’il y a bel et bien eu lutte entre les chiens et l’être inconnu ; je peux vous affirmer sans erreur que sans les chiens, les deux hommes en question seraient morts.
Il n’y a pas tellement longtemps, le monde entier apprenait la nouvelle d’une mort étrange. Un explorateur de l’Antarctique a été retrouvé égorgé dans sa tente, sur ce continent du pôle Sud. Ce qui est intéressant, ce sont les mots qu’on a trouvés dans son carnet de voyage. À la fin de celui-ci, on pouvait lire des phrases comme : Il arrive, je le vois ; le monstre approche, il est tout près – ah ! De quelle sorte de monstre s’agit-il ? D’un gardien de la quatrième dimension, sans aucun doute.
En développant la clairvoyance, nous pouvons vérifier la réalité de la quatrième dimension et des créatures élémentales qui y vivent.
2. Puisqu’il est question de lutins, Maître, je désirerais vous raconter un fait qui s’est produit il y a vingt ans dans un village de Colombie nommé Genova. Un matin, les parents d’une petite fille du village l’envoyèrent faire des courses au magasin. Sur le chemin du retour, l’enfant rencontra une femme qui avait une certaine ressemblance avec sa mère. La femme l’invita à la suivre, et elles s’éloignèrent toutes deux du village.
Lorsque la nuit allait tomber, les parents, voyant que leur petite fille ne revenait pas, avertirent les autorités de sa disparition. Plus tard dans la soirée, un groupe se mit à la recherche de la disparue, se dirigeant d’abord vers un lieu où quelqu’un avait affirmé l’avoir vu passer. Près de la Cordillère centrale, une personne les informa que la petite était passée par là, et que lorsqu’elle lui avait demandé où elle allait, l’enfant lui avait répondu qu’elle suivait sa mère.
Ils continuèrent les recherches le long de la cordillère, et au bout de trois jours ils retrouvèrent la petite fille à moitié nue, assise sur un vieux tronc d’arbre et incapable de parler. De retour au village, elle recouvra la parole et expliqua qu’une femme très semblable à sa mère l’avait conduite jusqu’à cet endroit, et qu’elle l’avait ensuite abandonnée.
Pourriez-vous m’expliquer ce fait ? S’agissait-il effectivement d’un lutin du même genre que ceux dont vous venez de parler ?
R. Bien sûr. La petite fille a été enlevée par un lutin qui a pris la forme de sa mère. Les gens sceptiques des villes ne croient pas en ces choses, mais les gens simples qui vivent dans la forêt donnent des témoignages vivants de la réalité des lutins, qui au fond ne sont rien de plus que de simples élémentaux de la nature, des habitants de la quatrième dimension, de la quatrième coordonnée, de la quatrième verticale.
Nous autres, Gnostiques, nous avons des moyens, des méthodes scientifiques pour entrer à volonté dans cette quatrième dimension, de façon consciente, positive. Nous pouvons ainsi rencontrer ces créatures de la nature et parler avec elles.
3. Pourriez-vous m’expliquer de quelle manière il est possible de pénétrer avec un corps de chair et d’os dans la quatrième dimension ? J’aimerais voir ces lutins, ces élémentaux, et si vous en savez la méthode, enseignez-la moi.
R. Mon cher ami, c’est du sensationnel que vous me demandez là. Je veux que vous sachiez que nous, Gnostiques, n’aimons pas l’égoïsme. Je connais la clé et les méthodes, et je vais vous en enseigner une avec le plus grand plaisir.
Avant tout, vous devez savoir que la Nature n’est pas inconsciente, comme plusieurs le croient. La Nature est en réalité la Mère Nature, et elle dispose de pouvoirs psychiques formidables, dont nous pouvons nous servir pour entrer dans la quatrième dimension de façon volontaire, consciente et positive.
Méthode : couchez vous sur le côté du cœur, avec la tête posée sur la paume de la main gauche. Concentrez-vous intensément sur la Mère Nature, suppliez-la, demandez-lui, priez-la avec des phrases qui vous viennent du cœur, avec des mots simples, qu’elle vous transporte, qu’elle vous emporte par la quatrième dimension vers une forêt quelconque, vers un endroit voisin. Quand vous commencez à sentir vos jambes et vos bras s’engourdir, quand vous commencez à somnoler, levez-vous de votre lit, plein de foi intense, et dites : « Ma Mère, au nom du Christ, je te demande de m’emmener avec mon corps à tel endroit (dites ici l’endroit où vous voulez aller). »
Je vous conseille avant de sortir dans la rue de faire un petit saut dans le but de flotter dans l’espace ambiant, afin de vérifier si réellement vous êtes en quatrième dimension. Il est évident que si vous ne flottez pas, si vous ne réussissez pas à rester suspendu en l’air, c’est parce que vous n’êtes pas encore entré dans le monde de la quatrième dimension ; dans ce cas, recouchez-vous et répétez l’expérience. Certaines personnes réussissent immédiatement, d’autres mettent des mois et des années entières à apprendre.
Il est urgent de savoir que chaque être humain a sa Mère Nature particulière. Elle est le principe intelligent qui a créé son propre corps physique, qui a uni le spermatozoïde et l’ovule pour la fécondation, qui a donné forme à chaque cellule organique.
Notre Mère Divine particulière peut nous aider, à condition que notre conduite soit droite. Travaillez avec cette technique, et quand vous parviendrez au succès, vous pourrez partager le monde de la quatrième dimension avec toutes les créatures élémentales de la nature.
4. Voici un fait vécu par un paysan, dans une forêt épaisse de Colombie. À un moment de la nuit où il était entre la veille et le sommeil, il entendit des bruits près de sa maison, et une voix qui lui disait : « Allume le feu, allume le feu, allume le feu. » L’homme ne lui prêta pas attention, mais quand il fut encore une fois sur le point de s’endormir, il entendit de nouveau la voix lui répéter les mêmes mots trois fois. Voyant cela, il se leva, alluma le feu et s’assit à côté.
Plus tard dans la nuit, l’homme était retourné se coucher et il entendit : « Allume le feu, allume le feu, allume le feu. » Il s’éveilla et vit que le feu était en train de s’éteindre. Il alla l’attiser avec du bois, et pendant qu’il faisait cela, un rêve qu’il avait fait sept ans auparavant, dans une autre région, lui revint en mémoire ; dans ce rêve, il se retrouvait seul dans une forêt et une bête féroce l’attaquait.
Pourriez-vous m’expliquer qui lui donnait ces ordres ? Et pourquoi devait-il revoir ce rêve, qu’il avait fait sept ans auparavant, pendant les événements qu’il vivait à ce moment-là ?
R. Votre récit est bien intéressant. L’homme dont vous parlez avait rêvé son aventure sept ans avant qu’elle ne lui arrive, et il est clair que son rêve s’est accompli au pied de la lettre. Il n’y a pas de doute qu’il s’agit là d’un rêve prophétique, qui est devenu réalité.
Ce sont sans aucun doute des personnes désincarnées, ou mieux, des âmes de défunts qui autrefois vivaient dans ces forêts et gardaient des porcins, qui sont venues en aide à votre paysan et qui ont vu le danger qui le guettait. Des forêts comme celle-là renferment des bêtes féroces de toute espèce, jaguars, panthères, etc. ; les défunts lui ont indiqué la nécessité d’allumer un feu pour conjurer le danger, pour se défendre contre ces attaques nocturnes, possiblement celles de jaguars en particulier. Vous voyez, nous avons des amis invisibles qui veillent sur nous et nous aident.
5. Il y a deux ans, lors d’une discussion où l’on se racontait des faits étranges, une des personnes présentes, un employé d’une compagnie d’appareils électriques, nous disait qu’en Écosse il y a beaucoup de lutins, et qu’en particulier cette histoire l’avait étonné : un ami intime lui contait, à lui et à son groupe d’amis, qu’il s’était lié d’amitié avec un lutin et qu’il parlait de longues heures avec lui. Il racontait que celui-ci aimait beaucoup manger certaines sortes de cerises aigres-douces qui poussaient à certains endroits très rares de la forêt. Comme personne ne le croyait, il pensa leur démontrer physiquement. Il proposa au lutin de l’emmener à l’endroit où se trouvaient les cerises qu’il aimait tant, mais comme ils ne pouvaient pas marcher du même pas, il lui suggéra de le mettre dans une poche de son manteau pour le transporter. Une fois le lutin dans sa poche, l’écossais courut en poussant des cris vers la maison de son ami, pour lui prouver qu’il était l’ami d’un lutin et qu’il l’avait emmené avec lui dans sa poche de manteau… Grande fut sa surprise, lorsqu’il ouvrit sa poche, de la voir vide ! Il sortit de la maison triste et penaud, et marcha vers l’endroit où se trouvaient les cerises aigres-douces qu’aimait tant le lutin.
En chemin, il s’aperçut que quelque chose bougeait dans la poche du manteau qu’il portait toujours. Arrivé à l’endroit où poussaient les cerises, un petit lapin blanc bondit de sa poche et se mit à dévorer les cerises, reprenant ensuite la forme du lutin. En le voyant, l’écossais le réprimanda : « pourquoi m’as-tu joué ce mauvais tour ? Ne vois-tu pas que par ta faute je me suis rendu ridicule devant mes amis ? » Le lutin lui répondit qu’il ne se prêtait pas à ce genre de démonstrations, et que s’il voulait rester son bon ami, il devrait lui promettre de ne plus se servir de lui pour convaincre ses amis de l’amitié qui les unit.
Est-il possible que les lutins disparaissent et réapparaissent en changeant de forme ?
R. On nous a dit que des lutins comme le vôtre prennent parfois la forme de très beaux hommes au teint rose et aux cheveux blonds, et certains affirment même qu’ils tombent amoureux de jeunes filles dans la forêt et qu’il leur arrive souvent de leur jouer de douces sérénades. Les traditions anciennes affirment qu’on ne peut les éloigner qu’avec l’aide d’orchestres qui joueraient les plus délicieuses musiques.
Votre récit est très intéressant, et vous voyez comment on peut se lier d’amitié avec un lutin. Malheureusement, la personne dont vous parlez a commis l’erreur de vouloir faire des démonstrations avec son ami invisible. Il est sûr que les lutins détestent l’exhibitionnisme ; quand ils offrent leur amitié, ils le font sincèrement. Les gens ont cette fâcheuse tendance exhibitionniste, et c’est très grave.
Il n’y a rien d’étrange à ce que cette créature prenne la forme d’un lapin. Ne vous étonnez pas non plus du fait qu’elle dévore les cerises ; les lutins mangent certaines substances, certains éléments, certains fruits de la nature ; ils sont des créatures vivantes, qui existent. Ils vivent normalement en quatrième dimension, mais dans les endroits isolés des forêts, ils peuvent se rendre, quand ils le désirent, visibles et tangibles à une personne de chair et d’os. Les vaines personnes de notre monde n’acceptent rien de ces choses, parce qu’elles sont trop enfoncées dans leur barbarie ; leurs sens psychiques se sont atrophiés, ils sont devenus trop matériels.
Nous autres, Gnostiques, pensons d’une autre façon. Nous avons des exercices et des systèmes pour développer les facultés psychiques. En suivant certaines méthodes bien précises, nous pouvons même entrer en contact non seulement avec les lutins, mais aussi avec les Devas et les élémentaux de cette grande Création.
Chapitre 3 – Les Entités Métaphysiques
1. Dans une hacienda qui fut habitée par les espagnols au temps de la conquête, on entendait continuellement des bruits au milieu de la nuit : un homme arrivait à cheval, mettait pied à terre et entrait dans la maison pour ouvrir les portes des chambres. Une nuit, l’administrateur décida de sortir pour voir ce qui causait ces bruits.
En sortant, il vit dans le patio un homme à cheval, et il lui dit : « Au nom du Dieu tout-puissant, dites-moi, que voulez-vous ? » L’homme répondit : « Suis-moi. » L’administrateur le suivit jusqu’à un ruisseau, où le cavalier s’arrêta et dit : « En cet endroit un trésor se trouve enfoui ; je te prie de le déterrer. » L’administrateur sortit le trésor de terre, et dès cet instant les bruits cessèrent à l’hacienda. Que pouvez-vous me dire sur cette histoire ?
R. Il n’y a aucun doute que ce phénomène insolite et inusité a une cause fondamentale très profonde. Nous devons soulever certains concepts transcendantaux sur la vie : il est possible de percevoir l’existence des dimensions supérieures de l’espace. De toute évidence, il ressort très clairement que c’est dans cette dimension inconnue que vivent les âmes des morts.
Cela entraîne une conséquence évidente et manifeste : la matérialisation d’une entité métaphysique. Il est clair que ce désincarné, que ce défunt qui a surpris votre homme en lui parlant du haut de son fougueux cheval, avait laissé un trésor de valeur enfoui sous terre ; le remords, l’appât du vil métal, etc., ont été des raisons plus que suffisantes pour provoquer cette apparition inusitée. Il est intéressant de constater de façon si tangible l’effet concret d’une matérialisation psychique de ce genre.
Disons sans détour que ce défunt a laissé la dimension inconnue pour pénétrer dans le monde physique, où il s’est rendu visible et tangible. On peut comprendre facilement qu’à la suite de la découverte du trésor, les bruits métaphysiques aient cessé.
Des phénomènes comme celui-ci arrivent souvent, et partout. Ici, au Mexique, les riches ont laissé de fabuleux trésors cachés, et je connais même un endroit où des phénomènes psychiques extraordinaires se produisent ; cela arrive partout dans le monde.
2. Un jeudi saint, quelques personnes passaient près de la lagune de Montiver et virent une femme qui se baignait au milieu de cette lagune. Elle était d’une grande beauté et portait des cheveux dorés si longs qu’ils lui couvraient tout le corps. Après un moment, ces personnes furent grandement surprises de voir la femme disparaître dans l’eau. Pourriez-vous me dire quelle sorte de femme cela pouvait être ?
R. Bien sûr. Nous avons déjà parlé clairement des élémentaux du feu, de l’air, de l’eau et de la terre. Il n’y a donc rien de bizarre à ce qu’un de ces élémentaux apparaisse aux gens dans les eaux cristallines d’un lac sous la forme d’une femme d’une beauté toute singulière. Ces ondines ont leurs palais au fond de l’eau, et elles resplendissent de façon flamboyante dans ce paysage mystérieux.
J’ai eu, moi aussi, une expérience semblable pendant que je naviguais sur l’océan Atlantique. Au moment où le soleil commençait à sortir d’entre les eaux profondes – c’est ainsi qu’il me paraissait -, je vis deux néréides extraordinaires marcher entre les eaux et venir à la rencontre de notre petit navire. L’une avait une couleur violette ; non seulement ses yeux et sa chevelure étaient-ils violets, mais aussi sa tunique et ses sandales. L’autre était exactement de la couleur du corail, et son attitude était majestueuse et sublime. Ces deux beautés me dirent quelque chose, puis elles s’arrêtèrent sur les falaises et me contemplèrent profondément. Je ne nie pas que j’aie réussi à établir une amitié avec ces néréides de l’océan immense. Elles construisent leurs maisons de matière éthérique, dans les abysses de cette mer tourmentée, et elles disent même que lorsqu’elles s’éprennent d’un homme, elles emportent son âme pour vivre avec lui dans leur domaine sous-marin.
3. Ici au Mexique, pendant l’époque de l’inquisition, s’est produit un phénomène insolite de sorcellerie. Deux femmes furent dénoncées devant le Saint-Office, et quand les gardes et les prêtres entrèrent dans leur maison, ils ne trouvèrent que quatre jambes dans un lit ; les corps n’étaient pas là.
Les prêtres procédèrent à une série d’exorcismes et de conjurations de tous genres. Soudain quelque chose d’étrange arriva : deux grands oiseaux horribles pénétrèrent dans la pièce sous les yeux effrayés des prêtres, et se précipitèrent dans le lit où se trouvaient les jambes. Les prêtres, horrifiés, virent avec surprise ces deux oiseaux de mauvais augure prendre forme humaine. Les jambes se joignirent au corps des deux femmes, qui quelques instants plus tôt n’étaient que de sinistres créatures ailées. L’inquisition leur fit un procès et les condamna à mourir sur le bûcher.
Pouvez-vous, Maître, me donner une explication sur cette affaire ?
R. Le cas que vous racontez est intéressant, et il est certain qu’il s’explique. On a beaucoup parlé de sorcellerie, et au Moyen-Âge bien des femmes sont mortes brûlées sur le bûcher, accusées de ce délit.
Il n’y a pas de doute que les femmes dont vous parlez sont simplement des magiciennes noires, qui savent transporter leur corps physique dans la quatrième dimension, soit pour voler dans les airs, soit pour marcher sur les eaux, ou encore pour assister à leurs abominables sabbats. On nous a dit qu’ici, au Mexique, ces horripilantes créatures peuvent abandonner leurs jambes à volonté pour voler plus facilement dans les airs.
Du point de vue purement clinique, en se basant sur l’anatomie officielle, il est évident qu’aucun médecin n’acceptera une affirmation si formidable. Il me vient à présent à la mémoire les Sorcières de Thessalie et les Métamorphoses d’Ovide. On y raconte qu’Apulée se transforme en âne. N’avez-vous jamais entendu parler de la lycanthropie et du loup-garou ? L’organisme humain a des possibilités infinies que les hommes de science ne soupçonnent même pas. Quand un corps physique plonge dans la quatrième dimension, il peut prendre toutes les formes, et même abandonner ses membres. On peut être sûr que si les scientifiques de notre époque nous écoutaient parler, ils déchireraient leurs vêtements, furieux et indignés, ils tonneraient et prononceraient des injures terribles contre nous, les frères du Mouvement Gnostique. Mais la science officielle n’est pas toute la science ; le jour viendra où les savants pourront vérifier la réalité de la quatrième coordonnée, avec ses infinies possibilités métaphysiques.
Que les sorcières puissent abandonner leurs jambes ou se transformer en bêtes, cela n’a rien de neuf. Déjà Énée, le Troyen, dut faire face dans les îles Strophades à ces grands oiseaux horribles menés par l’abominable Sélène, qui lui a causé tant de mal. Ceux qui se moquent de ce que nous disons n’ont qu’à étudier l’Énéide de Virgile, le poète de Mantoue.
En aucun cas nous ne voulons faire les éloges de ces sinistres créatures de l’ombre ; il est clair qu’un avenir horrible les attend dans les mondes infernaux. Quiconque étudie la Divine Comédie de Dante retrouvera ces sorcières du sabbat en Enfer, en train de martyriser les damnés avec leurs horribles griffes. Ce sont de cruelles harpies qui haïssent Dieu et la Divine Mère, et qui se jettent ainsi la tête la première dans l’abîme noir.
4. Maître, vous parlez souvent dans vos livres de la quatrième dimension. Plusieurs me disent qu’ils ne croient pas qu’elle existe, parce qu’ils veulent la voir de façon tangible. Comme je ne sais leur répondre de la façon appropriée, j’aimerais que vous m’expliquiez de quelle façon je pourrais le faire.
R. Grand Dieu ! Ce n’est pas une question de croyances, nous parlons de faits scientifiques ! Les croyances sont pour les affaires religieuses, mais la science est autre chose. Écoutez bien : la quatrième dimension est le temps. Celui qui veut en savoir plus long sur cette quatrième coordonnée, qu’il étudie la théorie de la relativité d’Einstein.
Voyez-vous assis à une table, en train d’écrire. Si vous observez ce meuble, vous verrez qu’il a trois dimensions : la longueur, la largeur et la hauteur. Mais il existe une quatrième verticale, et c’est le temps. Depuis combien de temps le menuisier a-t-il construit cette table ?
Tout le monde voit la quatrième dimension, parce qu’il n’y a personne qui n’ait pas un certain nombre d’années ; il y a les gens qui viennent tout juste de naître, ceux qui ont vingt ans, et aussi les plus vieux, qui n’attendent que la mort. Le temps en lui-même a deux aspects : l’aspect chronométrique, qui n’est que superficiel, et l’aspect spatial, qui est fondamental.
Réfléchissez ; je ne vous parle pas de croyances, nous discutons de faits purement scientifiques. Il suffit d’un peu de maturité pour comprendre.
La conquête de l’espace extérieur, les voyages cosmiques, seraient impossibles si nous n’avions pas réussi à conquérir le temps, c’est-à-dire la quatrième coordonnée. Si un vaisseau cosmique pouvait partir de notre monde à la vitesse de la lumière (300 000 km/seconde) et s’il revenait à la Terre après quelques heures de voyage spatial en conservant la même vitesse, vous pouvez être absolument sûr qu’à leur retour les membres de l’équipage ne retrouveraient pas le monde qu’ils ont laissé, mais un monde futur, une terre plus vieille de plusieurs milliers d’années ; cela, Einstein l’a démontré avec ses calculs mathématiques. Le jour où les hommes de science inventeront des navires spatiaux capables de dépasser la vitesse de la lumière, ils auront conquis le temps. En d’autres mots, ils auront conquis la quatrième dimension, c’est tout.
Le monde des trois dimensions est le résultat de la vitesse de la lumière au carré ; si nous dépassons la vitesse de la lumière, nous entrons dans la quatrième dimension. Les sorcières de votre histoire de tantôt ont réussi, à l’aide de procédés ténébreux, à traverser instantanément la barrière de la vitesse de la lumière et à pénétrer dans la quatrième dimension. Cependant, cela n’est pas recommandable ; il existe des méthodes saintes et vertueuses, comme celles de Pierre, l’apôtre de Jésus, ou celles du divin Nazaréen lui-même, grâce auxquelles nous pouvons entrer en quatrième dimension.
5. Lors d’une discussion à laquelle je prenais part, des gens relataient les faits suivants, que leur avaient contés leurs grand-mères. À l’époque de la Révolution, il arriva à certaines personnes de trouver des paires de jambes parmi les cendres de fournaises ou dans ces grands foyers qu’on retrouvait dans les bâtisses de l’époque. Horrifiées par ces découvertes, ces personnes se demandaient bien ce qui s’était passé. Peu de temps après, à leur grande surprise, des sorcières arrivaient sans jambes sur leurs balais, et reprenaient leurs jambes par magie, en célébrant sur les lieux mêmes un rite étrange, puis elles retournaient chez elles de façon normale. Ces rumeurs circulaient parmi les habitants de la région et causaient une grande frayeur. Auriez-vous l’amabilité de nous dire si ces histoires sont vraies ?
R. Cher monsieur, nous avons déjà parlé très clairement de tout ceci, et nous pouvons affirmer que de telles choses sont très vraies. Ici, au Mexique, ce genre de personnes ténébreuses abandonnent leurs jambes pour entrer dans la quatrième dimension.
6. Cela n’arrive-t-il qu’au Mexique ?
R. Oui, nous qui avons exploré les différents domaines de la métaphysique savons que cette pratique d’abandonner les jambes ne se fait que dans notre patrie.
Nous avons exploré plusieurs pays et endroits, et nos recherches nous ont menés plus loin. Nous avons découvert entre autres qu’à Salamanque, en Espagne, existe le château de Klingsor, où se trouve le salon de la sorcellerie. Les horripilantes sorcières affiliées à cet antre de ténèbres assistent à leurs réunions sans laisser leurs jambes dans leur lit, ni au pied de la cheminée, ni nulle part ailleurs. Cette sorte de gens deviennent chaque fois de plus en plus pervers, et se jettent à la fin dans l’abîme des ténèbres, « là où on n’entend que des pleurs et des grincements de dents ».
7. À un certain endroit en Amérique du Sud, je me trouvais couché sur le dos lorsque j’entendis des bruits dans la partie de la chambre où j’étais. Je sentis une odeur désagréable venir de sous la porte, et quelques minutes plus tard une personne s’assit sur ma poitrine et me paralysa tout le corps. Je ne pouvais ni parler, ni bouger mes muscles. Après quelque temps, je me suis rappelé que je pourrais me sauver en faisant une conjuration, mais comme je ne pouvais pas parler, la seule chose que je pus faire mentalement fut le signe de l’étoile flammigère à cinq pointes ; l’entité se retira. Pourriez-vous, Maître, me dire de quelle sorte d’entité il s’agit ?
R. Voici. Nous savons par expérience directe que ces abominables créatures du sabbat ont l’habitude de se jeter sur les corps de leurs victimes, soit pour les mordre et laisser d’horribles marques sur leur peau, soit pour arracher leur âme de la forme dense et l’envoyer à quelque endroit du monde, ou pour les tourmenter de quelque autre manière. Dans ces cas-là, nous conseillons de réciter avec beaucoup de véhémence la conjuration des Sept du sage Salomon, ou la conjuration des Quatre. Ce genre de prières est d’une efficacité extraordinaire pour se défendre mentalement ou physiquement. Avec ces conjurations, les horribles harpies s’enfuient et nous laissent en paix.
Conjuration des Quatre
Caput mortum, imperet tibi dominus per vivum et devotum serpentem.
Cherub, imperet tibi dominus per Adam Jotchavah !
Aquila errans, imperet tibi dominus per alas tauri.
Serpens, imperet tibi dominus Tetragrammaton per Angelum et Leonem !
Michaël, Gabriel, Raphaël, Anaël !
Fluat Udor per spiritum Elohim !
Maneat terra per Adam Jotchavah !
Fiat firmamentum per Iod He Vau He Sabaoth!
Fiat judicium per ignem in virtute Michaël !
Ange aux yeux morts, obéis ou écoule-toi avec cette eau sainte.
Taureau ailé, travaille ou retourne à la terre si tu ne veux pas que je t’aiguillonne avec cette épée.
Aigle enchaîné, obéis à ce signe, ou retire-toi devant ce souffle.
Serpent mouvant, rampe à mes pieds, ou sois tourmenté par le feu sacré et évapore-toi avec les parfums que j’y brûle.
Que l’eau retourne à l’eau, Que le feu brûle,
Que l’air circule, Que la terre tombe sur la terre
par la vertu du Pentagramme qui est l’Étoile du matin et au nom du Tétragrammaton qui est inscrit au centre de la croix de lumière.
Amen, Amen, Amen.
Conjuration des Sept
Au nom de Michaël, que Jéhovah te commande et t’éloigne d’ici, Chavajoth !
Au nom de Gabriel, qu’Adonaï te commande et t’éloigne d’ici, Bélial !
Au nom de Raphaël, disparais devant Élial, Samgabiel !
Par Samaël Sabaoth et au nom d’Élohim-Gibor, éloigne-toi Andramélek !
Par Zachariel et Sachel Méleck, obéis à Elvah, Sanagabril !
Au nom divin et humain de Schaddaï, et par le signe du Pentagramme que je tiens dans ma main droite, Au nom de l’ange Anaël, par la puissance d’Adam et d’Èva qui sont Jotchavah, Retire-toi Lilith, laisse-nous en paix, Nahémah !
Par les saints Élohim et les noms des génies Cashiel, Séhaltiel, Aphiel et Zarahiel, Au commandement d’Orifiel, détourne-toi de nous Moloch !
Nous ne te donnerons pas nos enfants à dévorer !
Amen, Amen, Amen.
Chapitre 4 – Matérialisations Psychiques
1. Lorsque j’avais sept ans, je rêvai un jour de l’église d’un petit village, près de laquelle il y avait un cirque et une foire où on vendait des choses typiques de l’endroit. Je voyais tout très clairement ; je parlais à une femme vêtue de rouge, puis je me perdis dans la foule et m’en allai. Cinq ans plus tard, je visitai ce village et je vis exactement la scène dont j’avais rêvé, mais je ne m’en rendis compte qu’au moment où la femme habillée de rouge me parla. Je me demandais pourquoi, après tant de temps, tout cela m’arrivait tel que je l’avais rêvé. Maître, pourriez-vous m’expliquer à quoi est dû ce genre de phénomène ?
R. Avec plaisir. Permettez-moi de parler en termes très simples, puisque ceci est un livre élémentaire destiné aux aspirants à la Gnose.
Il est certain que pendant les heures du sommeil, l’âme s’échappe du corps physique pour se transporter à différents endroits du monde ou de l’espace infini. Il est donc facile de comprendre que vous avez voyagé hors de votre corps dense, jusqu’à l’endroit que plusieurs années plus tard vous reconnaissiez de façon physique. Vous avez vécu bien à l’avance ce fait qui plus tard est devenu une réalité physique. Cela veut dire qu’on peut vivre des événements dans nos rêves bien avant qu’ils ne se produisent.
Il n’y a aucun doute que la personne que vous avez reconnue à cet endroit après plusieurs années était déjà entrée en contact avec vous, durant les heures même du rêve. Ce sont des choses que les gens qui s’adonnent à la parapsychologie ignorent encore.
2. Il y a longtemps, une tante me contait qu’à l’époque où elle tenait une épicerie, par un soir pluvieux, un homme bien mystérieux arriva. Elle ne voyait pas son visage : il portait un chapeau à bord très large et un pardessus noir aux larges revers montés. L’homme lui demanda de lui rendre le service de garder pour lui un petit coffre, parce qu’il ne se rendait pas directement chez lui et qu’il pleuvait ; il viendrait le reprendre le lendemain matin. Ma tante prit le coffre et le rangea sur ses étagères. Lorsque l’inconnu sortit, elle s’aperçut qu’on ne voyait pas ses pieds ; en un instant il disparut comme une ombre dans la nuit. Elle sentit aussitôt un frisson la traverser, et elle eut le pressentiment que tout ce qui venait de se passer n’était pas normal.
Le jour suivant, elle en parla à d’autres personnes. Un an et demi plus tard, l’homme n’était toujours pas venu reprendre son coffre, et les personnes auxquelles ma tante en avait parlé lui conseillèrent de l’ouvrir, puisqu’il pouvait s’agir d’un défunt. C’est ce qu’ils firent, et ils s’aperçurent en ouvrant le coffre qu’il contenait effectivement les ossements d’un mort, mais aussi, dans le fond, une quantité appréciable de pièces d’or. Mais ma tante, dans l’état nerveux où elle se trouvait, décida de faire cadeau du coffre à quelqu’un d’autre : elle ne voulait rien savoir de plus sur cette affaire.
Auriez-vous, Maître, l’amabilité de nous expliquer ce fait ?
R. Bien sûr. Le personnage si étrangement vêtu qui s’est présenté à cet endroit était sûrement un désincarné, le fantôme d’un défunt. Il est très clair que ce fantôme a laissé pour un instant la dimension inconnue pour entrer dans ce monde physique à trois dimensions.
Le fantôme a donné le coffre à la personne dont vous parlez. Malheureusement, la femme n’a pas pu comprendre le fait en lui-même et, saisie de peur, elle a donné à d’autres ce qui lui était destiné à elle. Voyez ce que la peur entraîne : avec une bonne fortune comme celle-là, elle aurait pu améliorer sa situation, mais malheureusement elle n’a pas su profiter de la chance qui se présentait.
Il est intéressant de comprendre qu’un fantôme comme celui-là, en plus de se matérialiser dans le monde visible, puisse faire un geste physique comme celui de remettre le coffre, de l’endroit où il se trouvait, entre les mains de la dame. Ce genre de matérialisation est vraiment sensationnel.
3. On ne doit donc pas laisser passer des chances comme celle-là quand elles se présentent, même quand on en a peur ?
R. La peur est quelque chose d’exécrable. Les nations s’arment par peur, se lancent en guerre par peur, les hommes portent un pistolet à la ceinture par peur, ils assassinent par peur – et pourquoi avoir peur ? Nous devons tous mourir tôt ou tard. Le mieux qu’aurait pu faire la femme de votre récit aurait été d’aller porter les os au cimetière et de profiter de l’argent en faisant des œuvres de charité et en en tirant elle-même profit.
4. Il se produit dans le monde bien des faits métaphysiques bizarres, insolites. Quelqu’un m’a conté cette histoire très intéressante : lors d’une fête, il y avait une dame qui se distinguait parmi tous les invités par son caractère joyeux et par sa beauté physique. Plusieurs jeunes dansèrent avec elle jusqu’à trois heures du matin. C’est à ce moment qu’elle dit avoir très froid, et un de ses admirateurs lui offrit sa veste pour la couvrir. Plus tard, pour lui rendre service, le jeune homme lui offrit de l’accompagner chez elle. La dame ne refusa pas une intention si galante, et ils quittèrent la fête.
En automobile, la dame, le jeune homme et quelques amis qui l’accompagnaient arrivèrent bientôt à sa maison. Le petit groupe laissa la dame dès qu’elle fut entrée chez elle.
Le jour suivant, le propriétaire de la veste prêtée à la dame retourna avec ses amis frapper à la porte de cette maison, avec l’intention évidente de récupérer son vêtement. Une vieille dame ouvrit la porte en disant : « Que désirez-vous, messieurs ? Nous venons, dit l’un d’eux, reprendre une veste que j’ai prêtée cette nuit à mademoiselle une telle. Oh ! dit la vieille dame, si vous voulez cette veste, vous devrez aller la chercher au cimetière : vous la trouverez sur la tombe de ma petite-fille. C’est elle, la dame avec laquelle vous avez dansé cette nuit – elle est morte il y a bien des années ! »
Les jeunes, plutôt alarmés, allèrent droit au cimetière, cherchèrent le tombeau de la dame, et ils y trouvèrent finalement la veste.
Vous avez ici un cas extraordinaire de matérialisation. Je veux avant tout que vous en écoutiez l’explication ; alors seulement pourrez-vous saisir comment ce phénomène de type métaphysique s’est produit.
Je veux que vous sachiez qu’à la mort trois choses vont au sépulcre : d’abord, le corps physique ; deuxièmement, le fonds vital de notre organisme, une espèce de double éthérique qui se décompose petit à petit près de la tombe ; troisièmement, la personnalité. Cette dernière est énergétique ; elle reste dans la tombe, mais à l’occasion elle en sort et va jusqu’à se payer le luxe de déambuler à divers endroits.
Pour ce qui est du récit, je crois que vous pourrez comprendre que ce qui s’est rendu visible à la fête, que ce fantôme qui s’est fait prêter une veste, était la personnalité de la morte. C’est la seule façon d’expliquer pourquoi ils ont retrouvé cette veste précisément sur le tombeau.
5. Cher Maître, ce fantôme était donc l’âme de la défunte – comment devons-nous comprendre ce phénomène ?
R. Ne vous étonnez pas de ce que je vous dis, et écoutez-moi avec confiance : l’âme de la morte ne pourrait pas être mise dans un tombeau. Ce qui est apparu était la personnalité de la défunte, et cela est différent. Il n’y a aucun doute que la personnalité se désintègre peu à peu, jusqu’à disparaître, s’annihiler. L’âme est une chose bien distincte, une chose divine, qu’on ne peut pas enfermer dans un cercueil.
6. Nous trouvons vos récits bien intéressants, Maître ; nous aimerions que vous nous contiez un autre cas d’apparition d’outre-tombe.
R. Avec plaisir ; je raconterai à l’assistance cet autre événement très intéressant.
Il s’agit cette fois d’une dame qui prit un taxi à minuit dans la ville de Guatemala. Le chauffeur lui demanda où elle désirait aller, et elle lui donna une adresse qui correspondait précisément au cimetière de la ville. Un peu étonné, le chauffeur laissa la dame exactement devant la porte funéraire, non sans exiger auparavant d’être payé pour sa course.
La femme lui expliqua qu’en ce moment elle n’avait pas d’argent, mais qu’elle lui donnait en gage une chaîne en or, pour lui garantir le paiement. Puis elle le pria d’aller le lendemain à sa maison située à telle adresse, de frapper, et de remettre la chaînette à sa mère en lui réclamant l’argent pour la course. Le chauffeur, un peu confus, s’éloigna de la porte funéraire.
Très tôt le lendemain, il frappa à la maison indiquée, et une dame d’âge avancé en sortit, lui demandant ce qu’il voulait. Il sortit la chaînette de sa poche en lui racontant la situation et en lui demandant de payer le passage de sa fille Une Telle.
À la vue de la chaîne en or et de son joli médaillon, la vieille dame reconnut le bijou avec lequel fut enterrée sa fille, morte il y a quelque temps. Il est évident que la dame pâlit, saisie d’une grande frayeur. Puis elle invita le chauffeur à entrer chez elle, dans le but d’essayer d’identifier sa fille. À cette fin, elle lui montra une photographie agrandie et joliment encadrée qui se trouvait dans la salle de séjour. Bien sûr, le chauffeur la reconnut immédiatement ; inutile de dire que la mère se trouva dans un état de confusion et d’épouvante. On dit que plus tard, le chauffeur revit de nouveau la fille ailleurs dans la ville.
Voici donc un autre exemple de matérialisation de la personnalité, ou de l’ex-personnalité d’un défunt. Dans les temps anciens, les gens avaient une bonne compréhension de ces choses, et ils enterraient leurs défunts avec tous leurs biens, y compris de la nourriture, des boissons et toutes sortes d’effets qui étaient familiers au mort durant sa vie. C’est ainsi que la personnalité du défunt se sent dans son milieu comme si elle était chez elle.
Nous devons faire preuve de charité pour les morts, et penser avec amour à ces ombres du cimetière. Nous devons leur donner des fleurs, de l’amour, des prières, et aussi des aliments qu’ils avaient l’habitude de manger. Ici au Mexique, nous donnons l’exemple le jour des morts, le 2 novembre, en mettant sur leurs tombes les boissons et les aliments qu’ils aimaient tant. Que Dieu veuille que des gens d’autres pays suivent cet exemple !
Chapitre 5 – Phénoménologie Métaphysique
1. Quand j’étais petit, j’entendais mes parents et mes proches parler des récits qui courent sur la bien connue « Pleureuse », qui se manifeste de temps en temps aux hommes qui traversent les plaines ou les lieux solitaires pendant la nuit. Ceux-ci étaient séduits par une belle femme qui venait au-devant d’eux en les incitant à l’amour, mais lorsqu’ils lui rendaient son invitation, elle pouffait de gros éclats de rire très pénétrants, pour ensuite fondre en sanglots amers à vous glacer le sang. Puis elle disparaissait comme un voile blanc qui se perdait parmi les ombres de la nuit.
Maître, pourriez-vous nous expliquer cette manifestation bien connue à plusieurs endroits, et dans plusieurs pays ?
R. Votre récit me semble très intéressant, et j’aurai grand plaisir à y répondre.
Je dois dire que dans tous les pays du monde on connaît cette légende populaire de la « Pleureuse ». Je ne veux pas sous-estimer le mot « légende » : elles servent de véhicules à bien des traditions qui d’ordinaire échappent à l’histoire. Il y a souvent dans ces récits bien plus de réalités que les gens le supposent. Alors, après ce petit éclaircissement sur les termes, je me permets de dire qu’il n’y a pas d’endroit sur la planète Terre où l’on n’ait pas entendu parler un jour ou l’autre de la Pleureuse.
En tant qu’investigateur occultiste, je vais vous dire ceci : un jour, dans un certain village, les gens m’ont informé d’apparitions insolites de la Pleureuse en bordure d’un ruisseau. Je dois vous dire que je me proposai alors d’enquêter personnellement sur le cas.
Dans ce but, je me suis rendu au lieu de référence, à l’endroit désigné par les gens, aux petites heures de la nuit. Il est évident que je devais faire les investigations de rigueur, comme tout ésotériste le sait, et à ce point de vue j’ai procédé selon l’art.
La dame métaphysique bien connue vint à moi, cela est certain. Je l’interrogeai ainsi : « Êtes-vous la Pleureuse ? » « Oui, je le suis », répondit-elle. Elle tenta de m’atteindre avec ses fameux cris de douleur et ses exclamations : « Ah ! Malheur ! Ah ! Malheur ! » Mais j’étais en garde et je ne me suis pas laissé apeurer. Comme le veut le dicton, le soldat averti ne meurt pas à la guerre.
« Êtes-vous sorcière ? » Lui ai-je demandé. « Oui, je le suis », répondit-elle. Appartenez-vous au Salon de la sorcellerie ? « Oui », dit-elle de nouveau.
La dame était tout de noir vêtue, et une grande mante enveloppait son corps de la tête aux pieds ; elle portait des sandales, et elle était comme une ombre parmi les ombres de la nuit. Son visage était pâle, ses yeux noirs et pénétrants, son nez camus, sa bouche plus ou moins vulgaire.
Se sentant vaincu, ce fantôme de la nuit s’éloigna le long du ruisseau en marchant tout doucement, tout doucement…
2. Cette femme n’était donc qu’un fantôme ?
R. Chère demoiselle, laissez-moi vous dire que dans un certain sens, oui, elle en était un, mais elle avait une réalité terrible, elle était sûrement l’une de ces sorcières qui se réunissent au Salon de la sorcellerie de Salamanque, en Espagne.
3. Je vais raconter un fait qui m’est arrivé dans mon enfance, lorsqu’il n’y avait pas encore d’éclairage électrique. Nous vivions dans une maison qui avait un grand patio, et nous nous éclairions avec des bougies et une lampe à pétrole. Autour du patio étaient construites les pièces, et, à une extrémité, une grande cuisine de style colonial où il y avait de gros meubles de bois. Nous avions aussi plusieurs animaux : des porcs, des volailles, des vaches, etc.
Nous nous faisions très souvent voler des animaux, et tous étaient dans l’expectative. Une nuit, nous entendîmes un grand remue-ménage dans la cuisine, et les porcs et les poules criaient comme si on les attrapait ; aussi, l’un des vaisseliers sembla se fracasser sur le sol avec toute la vaisselle qu’il contenait. Le vacarme fut si grand que nous nous réveillâmes tous et que nous sortîmes de nos chambres en nous habillant, chandelles et lampes à la main. Arrivés dans la cuisine, nous jetâmes un coup d’œil là où nous gardions les animaux. À notre grande surprise, tout était calme, et les meubles de la cuisine en parfait état : rien n’avait bougé ! La même situation se répéta non moins de cinq fois, jusqu’à ce que nous décidions de ne plus en faire de cas. Automatiquement, le phénomène disparut, ce qui au début nous effraya : nous en arrivions à dire que notre cuisine était ensorcelée.
Auriez-vous l’amabilité, cher Maître, de nous donner une explication sur ce sujet ?
R. Avec grand plaisir. Voici un de ces cas de maisons hantées et de manifestations fantomatiques bien connues depuis la plus lointaine antiquité, et dans lesquels interviennent des créatures de l’au-delà, spectres, fantômes des morts, etc.
De toute évidence, on en conclut l’existence de facteurs psychiques capables de produire des phénomènes physiques. Il est indiscutable qu’il n’y a pas d’effet sans cause, ni de cause sans effet. C’est assurément le fantôme de quelque disparu qui produisait ces phénomènes. Le double éthérique du meuble où se trouvait la vaisselle est effectivement tombé, causant tant de bruit dans la nuit ; cela ne veut pas dire que la partie purement physique de ce meuble soit elle aussi tombée au sol. Il serait bon que vous sachiez que tout objet physique a un double de type éthérique, y compris le vaisselier dont vous nous parlez. Vous comprendrez mieux maintenant ce qui est tombé, et l’origine du bruit des assiettes, des marmites et des plats fracassés. Le fantôme du mort agissait sur la partie éthérique du meuble physique, ce qui produisait des phénomènes en apparence purement physiques.
Dans les temps anciens, on savait que des lieux semblables renfermaient des trésors cachés, et les gens cherchaient ceux-ci avec ardeur. Il m’est agréable de vérifier et de réaffirmer cela au sujet de l’endroit dont vous parlez : on y trouva en effet deux marmites remplies de monnaie d’or, qui se trouvèrent en possession des maçons quand cette cuisine fut démolie. Bien des commentaires et des témoignages concordent pour dire que tel était le motif pour lequel on y observa divers faits surnaturels.
4. Mes amis, voici un cas semblable, et tout aussi extraordinaire. Dans une pièce d’une vieille bâtisse seigneuriale, où des gens d’un certain âge vivaient d’une manière patriarcale, on entendait de nombreux bruits dans le silence profond de la nuit. Une belle dame qui dormait tranquille dans son lit avait l’habitude, lorsqu’elle entendait ces bruits métaphysiques dans sa chambre, de tirer ses couvertures pour se couvrir des pieds à la tête.
Dans des cas comme celui-ci, la protection bien naïve de quelques innocentes couvertures ne suffit pas toujours. Comme le raconte la dame, elle arriva une fois à toucher avec ses pieds le corps d’un fantôme, qui semblait être celui d’un enfant. L’enfant métaphysique, dit-elle, se mît à tirer les couvertures jusqu’à la découvrir complètement, puis il les plaça toutes à un endroit précis de la chambre.
Le temps passa, et beaucoup plus tard, lorsque cette famille quitta cette maison, d’autres personnes qui l’habitèrent eurent à y faire diverses réparations ; à l’endroit exact où le fantôme avait mis les couvertures, on trouva à une certaine profondeur un richissime trésor d’or massif.
Poursuivons maintenant avec un autre récit très semblable, et très intéressant. Je me rappelle d’un homme d’un certain âge qui eut un rêve étrange : il se vit emporté, dans une vision nocturne, jusqu’à un terrain vague.
Celui qui le guidait lui indiqua un certain lieu désertique, et lui dit en appuyant ses mots : « Ici, j’ai enterré un grand trésor et il est à toi, tu peux le prendre ; tout ce qu’il te faut faire, c’est de creuser le trou. Je vais te laisser un repère pour quand tu reviendras demain : là où tu trouveras ce signe est le lieu où se trouve la fortune. »
Comme le raconte l’homme du récit, le fantôme qui l’amena en rêve plaça deux os de mort en forme de croix, puis lui répéta en insistant : « Ceci est le signe, ne l’oublie pas ».
L’homme raconte que dès qu’il se réveilla de son rêve étrange, de bon matin et avant le petit déjeuner, il se dirigea vers l’endroit indiqué et y trouva, bien sûr, les deux os croisés. Il les prit dans ses deux mains et dit : « Qu’ils viennent de Dieu ou qu’ils viennent du diable, voilà ce que je fais de tous ces mensonges ! » Puis il lança les deux os au loin et retourna chez lui, plein d’indignation. Il est évident que cet homme perdit une grande fortune.
5. Pour faire suite aux récits précédents, j’aimerais raconter un autre cas. Dans une plantation de figuiers en Barbarie, plusieurs personnes avaient observé un chien blanc qui sortait d’entre les figuiers, marchait environ cent mètres, puis disparaissait dans ce qui semblait être un trou. Cela provoquait de la curiosité chez les uns et de la peur chez d’autres, car pendant le jour ce trou n’existait pas. L’un de ceux qui observèrent le phénomène décida de faire feu sur ce chien qui déambulait toutes les nuits, mais à sa grande surprise les balles ne tuèrent pas le chien : celui-ci poursuivit son parcours normal, puis disparut de nouveau dans le trou.
Ceux qui avaient vu le chien tinrent une sorte de réunion, et il vint à l’idée de l’un d’eux que le trou où disparaissait le chien blanc était peut-être l’indication qu’il y avait là un trésor. En effet, ils trouvèrent en creusant une fortune respectable, qu’ils se divisèrent en parts égales.
Comment pourriez-vous nous expliquer ce récit, Maître ?
R. Votre récit est magnifique et mérite une bonne explication. Je veux que vous sachiez que tous ces trésors cachés sont gardés par les gnomes de la nature. Les gens donnent divers noms à toutes ces créatures élémentales : certains les appellent simplement des lutins. Il n’y a aucun doute que ces élémentaux sont les fidèles gardiens de ces si grandes fortunes minérales enfouies sous l’épiderme de la terre.
Le chien fantôme du récit était simplement un gnome chargé de veiller sur ce trésor. Normalement, ces créatures métaphysiques ont la forme de tout petits nains à l’allure de vénérables petits vieillards ; toutefois, ils peuvent prendre n’importe quelle apparence, y compris celle du chien dont on parle. Maintenant s’explique pour vous tout ce qui a rapport à ce phénomène.
Chers amis, les récits de ce genre sont très intéressants. Néanmoins, il est bon de savoir que le meilleur trésor est l’Esprit ; ne nous laissons pas emporter par l’ambition ou la convoitise de ces richesses. Nous étudions tous ces différents aspects psychiques et nous en retirons des observations bien intéressantes, mais il est évident que nous ne nous adonnons pas à la recherche de fortunes cachées, c’est tout.
Chapitre 6 – S’agit-il bien de pierres ?
1. Il y a longtemps, dans le petit village où nous vivions, la maison que nous habitions était la scène de bien des phénomènes rares, tels que celui-ci :
À cet endroit, on distribuait des vivres de toutes sortes, c’était un genre de magasin du village où on vendait un peu de tout, et on y prêtait des vivres aux gens très pauvres qui ne pouvaient pas payer à mesure ce qu’ils consommaient. On leur accordait du crédit, qu’ils devaient normalement rembourser chaque semaine, mais vu que la majorité des hommes prenaient beaucoup d’alcool, ils buvaient l’argent qu’ils gagnaient, ce qui causait un véritable drame dans leurs familles, qui dans bien des cas devaient plusieurs semaines de paie. L’un de ces débiteurs, qui refusait catégoriquement de payer, avait la réputation de pratiquer de la sorcellerie ; il s’en vantait parfois, et avertissait ses créanciers qu’ils allaient le regretter s’ils continuaient de le harceler.
Une nuit, il se plaça à quelque cent mètres du magasin, et de notre maison, qui était juste à côté, on entendit soudain des coups de pierre contre les murs et les toits, comme si une grande foule projetait vigoureusement d’énormes pierres, à un point tel que la maison semblait sur le point de s’écrouler.
Un des membres de la famille osa se pencher à la fenêtre pour regarder : il vit seulement le sorcier en question, le regard fixé sur la maison. De ses yeux semblait jaillir du feu, et il gesticulait et souriait ironiquement en prononçant des paroles inintelligibles.
Après un moment, il parait que les pierres s’accumulaient tellement qu’il allait bientôt être impossible de sortir de la maison.
Lorsque l’individu se retira, les bruits cessèrent et tout retomba dans le calme et la tranquillité.
Quelque temps après, nous sortîmes pour voir ce qui s’était passé, et nous constatâmes qu’il n’y avait même pas un grain de sable. Cela effraya les gens du village, et ils se mirent à avoir peur de cet homme.
Pourriez-vous nous expliquer, Maître, ce qui se passa réellement ?
R. Je vous répondrai avec plaisir. Il est évident qu’il s’agit d’un magicien noir, d’un individu aux pouvoirs dangereux. Il prononçait des mots magiques grâce auxquels il commandait à certains ténébreux.
Il est clair que ce phénomène de pierres terrorise les gens. Les fantômes inconnus peuvent certainement lancer des pierres comme celles-ci. Ces pierres en elles-mêmes voyageaient par la quatrième dimension et pouvaient même se rendre visibles momentanément, pour ensuite disparaître et retourner à leur point de départ.
N’oubliez pas que dans la quatrième dimension, tout revient à son point de départ. Ainsi, si un fantôme lance une pierre dans le but de la rendre visible dans le monde physique, celle-ci retournera ensuite à l’endroit d’où elle provient.
Il me vient à l’esprit le cas d’un homme, dont je ne mentionnerai pas le nom ; il était lui aussi sorcier, cela est évident. Il traînait toujours dans sa poche une pièce de cinquante sous, et avec cette même pièce, il pouvait passer toute une nuit à boire de taverne en taverne !
Les gens qui ont passé par là racontent que cet homme entrait dans n’importe quelle taverne et demandait de la bière, du pain, et tout ce qu’il désirait. Il payait ensuite avec la pièce de monnaie en question ; ce qui est curieux, c’est qu’au moment précis de sortir de l’établissement, il appelait sa pièce en prononçant un nom féminin X, X (dont je ne me rappelle pas présentement), et la pièce retournait de nouveau dans sa poche.
Cet homme était un mage noir qui n’avait besoin que d’une pièce de monnaie pour vivre. Il n’y a pas de doute qu’il possédait de terribles pouvoirs psychiques et qu’il pouvait commander certains démons qui lui obéissaient.
2. Dans le village où nous vivions, il y avait un petit vieillard qui me contait tous les événements étranges qui s’étaient passés dans les alentours.
Une fois, il me raconta le cas d’un paysan qui était entré en dispute contre un des gardes-pêche de l’endroit. Cette dispute tourna en bataille à coups de machette ; le garde-pêche en mourut, et le paysan le cacha parmi les roseaux de la rivière.
Peu de temps après, les voisins vinrent à savoir que tous les jours, le paysan, selon ce qu’il disait dans la nuit, était emporté par le mort. Certains arrivèrent à l’entendre dialoguer avec le défunt : il implorait sa pitié et son pardon pour le meurtre commis. Les voisins décidèrent de l’interroger sur ce crime : il confessa qu’il s’agissait du garde-pêche disparu et leur indiqua qu’ils le trouveraient, entre les roseaux de cet endroit. En effet, ils le trouvèrent quelque temps plus tard, en état de putréfaction. Par la suite, le paysan demanda à ce qu’on dise des messes, et le mort cessa pour de bon de le tourmenter.
Est-il possible que l’histoire se soit déroulée de cette façon, Maître ?
R. Ce récit est extraordinaire, mon bon ami. Je crois fermement que l’ex-personnalité du mort a pu se rendre visible et tangible à certains endroits avant sa dissolution finale.
Je me permets de répéter maintenant que ce n’est pas l’âme ni l’esprit des défunts qui se rend visible ou se manifeste de quelque manière dans le monde physique, mais plutôt leur ex-personnalité ; celle-ci, étant de nature quasi-physique, peut se manifester dans ce monde à trois dimensions, spécialement dans les premiers jours suivant le décès. C’est ainsi que nous devons comprendre ce récit. Il est clair que les prières et les rituels ont pu éloigner le fantôme vengeur.
Il n’y a pas de doute que le sang a un pouvoir magnétique très spécial.
Goethe a dit avec raison : « C’est un fluide très particulier. »
Frédéric Nietzsche, l’auteur d’Ainsi parlait Zarathoustra, a dit : « Écris avec du sang, et tu apprendras que le sang est esprit. »
Il existe un lien entre l’assassin et sa victime, à cause du sang. Par l’effusion de ce fluide vital, grâce à cet agent, la victime peut se rendre visible, et même tangible, à son assassin.
Dans le monde oriental, il existe certaines sectes de magie noire où on invoque les défunts. Les fanatiques dansent de façon de plus en plus frénétique, en se blessant mutuellement avec des poignards ; il est évident qu’on y verse du sang, et que par le biais de cet agent fluidique, les démons invoqués se matérialisent de façon bien visible et tangible dans le monde physique. Il est clair que de tels sorciers danseurs sont des candidats assurés pour l’abîme et la deuxième mort.
J’ai connu des cas tout à fait extraordinaires de matérialisation. Il y a quelques années, lorsque le Maître Gargha Kuichines (Julio Medina) était en terre mexicaine, nous fûmes témoins d’un cas vraiment insolite. Nous marchions tous deux sur l’avenue du Cinq Mai, lorsqu’au coin d’une rue nous vîmes un ami diplômé, dont je ne mentionnerai pas le nom, qui se vouait à la pratique du hatha-yoga.
Nous nous approchâmes de lui, et personnellement je le saluai très poliment en lui serrant la main, puisque nous étions amis. Nous parlâmes tous trois sur ce coin ; les gens, pour ne pas se heurter contre le diplômé, faisaient un petit détour. Nous nous quittâmes ; le diplômé continua sur l’avenue en question, en direction de l’Allée Centrale. Chose étrange, il portait un chapeau blanc à ruban noir, ce qui ne manqua pas d’attirer notre attention, étant donné qu’il n’avait jamais porté de chapeau de sa vie.
J’expliquai à Julia Medina que je ne lui avais pas présenté mon ami parce que cet homme se vouait au hatha-yoga et que je considérais qu’il ne pourrait y avoir aucune affinité entre eux. Je lui expliquai que ce diplômé occupait une position de juge, et qu’il avait déjà étudié la Gnose avec nous. Puis nous continuâmes notre chemin.
Quelques jours plus tard, je me trouvai avec mon ami Salas Linares dans le village de Santiago de Tepalcatlalpan, et je lui contai ce qui était arrivé. Grande fut ma surprise quand mon ami me fit savoir que le diplômé en question, que j’avais rencontré sur l’avenue du Cinq Mai, était mort depuis déjà plusieurs jours.
Je l’incitai par la suite à m’expliquer ce fait. « Tu as rencontré un mort, me dit Alexandre. Tu as parlé avec un défunt. » Au moment où cela se produisit, le jour de cette rencontre, cet homme avait été tué dans un accident automobile à l’extérieur de la ville de Mexico, dans le Nord du pays.
Comme vous le voyez, il s’agit ici d’une autre matérialisation, et je crois que c’est l’ex-personnalité de ce défunt qui réellement s’est rendue visible et tangible en plein cœur de la journée, devant tout le monde et à la lumière du soleil.
3. Ne pouviez-vous pas distinguer, Maître, en lui donnant la main si cette personne était vivante ou morte ?
R. Je tiens à vous dire que l’ex-personnalité d’un mort ressemble tellement à la personne physique qui vivait qu’on ne remarque franchement aucune différence entre les vivants et les morts. Tout ce que j’ai effectivement senti d’un peu étrange était la froideur de cette main, un froid de tombeau, c’est clair, un froid de cadavre. Aussi, l’homme parlait d’un ton un peu mortuaire, et je pressentais quelque chose à propos de la mort, je le sentais comme mort, et je ne me trompais pas.
Quand je souligne l’idée que c’est l’ex-personnalité des défunts qui se rend visible et tangible, je n’exclus pas la possibilité que les désincarnés eux-mêmes puissent aussi en certaines occasions se matérialiser dans ce monde à trois dimensions, en l’absence totale de l’ex-personnalité funéraire.
4. Une certaine dame de mes amies me conta un jour que lorsque son père mourut, sa sœur se trouvait dans la ville de Los Angeles, en Californie, et qu’elle revint auprès de son père trop tard pour le voir : il était déjà enterré.
À partir de ce jour, sa sœur se coucha toutes les nuits dans la chambre de son père, lui demandant qu’il se matérialise afin qu’elle puisse le voir.
Une nuit, elle était couchée et elle vit une main se poser sur un des meubles de la chambre. Elle poussa un cri de frayeur tandis qu’une voix lui disait : « N’aie pas peur, Marie, c’est moi, ton père, qui voulais voir si tu pourrais supporter de me voir en entier ; mais comme je vois que ce n’est pas le cas, je m’en vais, et je te prie de cesser de m’appeler, et de me laisser en paix. »
Maître, pourriez-vous m’expliquer si c’est l’âme ou l’ex-personnalité du défunt qui s’est rendue visible et tangible ?
R. La question de cette dame me paraît certainement très intéressante. Je tiens à vous dire, mes amis, que l’ex-personnalité des défunts vit normalement dans le tombeau. Toutefois, il arrive qu’elle s’échappe de la fosse pour se rendre visible quelque part, ou simplement pour visiter quelqu’un.
Il est indubitable que dans le cas de votre récit, ce n’est pas à proprement parler l’ex-personnalité du défunt qui s’est rendue en partie visible et tangible, mais plutôt le fantôme du défunt, son âme. C’est ce qu’indiquent le discernement dont il fait preuve, ses paroles, sa prudence, etc.
Chapitre 7 – La Prédestination : une Loi modifiable
Lorsqu’arrive l’heure de la mort, l’Ange chargé de couper le fil de l’existence se rend au chevet de l’agonisant. Au moment précis où nous exhalons le dernier souffle, l’Ange de la Mort retire l’âme du corps et coupe avec sa faux le cordon d’argent (c’est un fil mystérieux qui connecte l’âme avec le corps physique). Ce cordon magnétique peut s’étirer et se raccourcir à l’infini.
On dit que le sommeil est une « petite mort ». Il est connu que durant cet état, l’âme est en dehors du corps et voyage à de grandes distances, unie au corps physique par le fil d’argent, qui a la propriété de s’étirer à l’infini. Grâce à ce fil, l’âme peut se réintégrer au corps physique au moment du réveil, après le sommeil.
Les moribonds voient habituellement l’Ange de la Mort comme un personnage spectral, squelettique, vêtu des habits funéraires. Il est clair qu’ils ne prennent cette apparence que pour leur travail ; en dehors de leur travail, ils prennent des formes très belles d’enfants, de dames ou de vénérables Anciens. Les Anges de la Mort ne sont jamais méchants ou pervers. Ils travaillent toujours en accord avec la Grande Loi. Chacun naît à son heure et meurt exactement en son temps.
Les âmes des morts récapitulent ou repassent de façon détaillée la vie qui vient de passer ; ce processus se réalise toujours sous forme rétrospective. Durant ce processus, les âmes « reprennent leurs traces », elles vivent dans les lieux où elles ont vécu auparavant, elles répètent toujours la même chose, les mêmes faits, les mêmes événements.
Quand finalement elles revivent les instants de la première enfance, elles ressemblent à des enfants. Il est évident qu’une fois qu’elle a repassé sa vie telle qu’elle s’est déroulée, l’âme se présente devant les Seigneurs du Karma, devant les Tribunaux de la Loi, prête à être jugée. C’est ce qui s’appelle se présenter devant les Tribunaux de Dieu.
Ce jugement, cette sentence, détermine l’avenir de chaque âme. Certaines âmes s’élèvent aux régions célestes avant de revenir à ce monde, d’autres entrent dans les mondes infernaux, situés à l’intérieur de la Terre, et d’autres encore retournent immédiatement ou un peu plus tard dans cette vallée de larmes.
Le fait de retourner, de revenir dans ce monde est habituellement assez douloureux. Malheureusement, il nous faut toujours revenir.
Les Anges de la Vie raccordent le fil d’argent au zoosperme qui va être fécondé dans une matrice. L’enfant est conçu dans le ventre, mais l’âme qui retourne n’entre réellement dans le corps qu’au moment où l’enfant inspire sa première bouffée d’air. Il est vital et indispensable de comprendre ceci.
Ainsi, avant cette vie que nous avons actuellement, nous n’avons pas eu qu’une seule existence passée, mais plusieurs.
Chacun naît en accord avec sa propre destinée ; certains naissent dans des familles riches et très fortunées, et d’autres reviennent, retournent, au milieu de gens pauvres et misérables.
Si nous avons fait le bien dans notre existence passée, nous en récoltons aujourd’hui la récompense ; nous revenons dans des foyers où rien ne nous manque, nous profitons de toutes sortes de commodités. Si nous avons fait le mal, si nous avons gaspillé notre argent, si nous avons été avares, si nous avons exploité notre prochain, si nous avons commis l’erreur de voler ou de ruiner les autres, si nous avons fait mauvais usage de l’argent, il est évident que nous devons retourner dans des familles misérables, habillés en mendiants, malheureux, affamés et mal nourris. Ainsi, chacun récolte le fruit de ses propres actions.
Il est clair que les gens ne se rappellent pas de leurs vies passées parce qu’ils ont la conscience endormie. Si les gens avaient la conscience éveillée, ils se rappelleraient évidemment de toutes leurs existences antérieures.
Chacun doit s’efforcer de faire le bien, de faire des œuvres de charité, d’habiller celui qui n’a pas de vêtements, de donner à manger à l’affamé, de donner à boire à l’assoiffé, d’enseigner à celui qui ne sait pas, etc., pour que lors de son prochain retour, pour que de retour à la Terre après la mort, il renaisse dans un beau foyer, parmi des gens de bonnes coutumes, avec beaucoup d’abondance, de paix et de prospérité.
1. Il existe des Anges de la Vie et des Anges de la Mort ?
R. Je vous répondrai avec plaisir. Les Anges de la Mort se rendent au chevet des agonisants et vivent normalement dans la cinquième dimension, dans le monde astral dont nous parle l’ésotérisme, l’occultisme.
Les Anges de la Vie ont l’apparence d’enfants ; ils connaissent bien la Médecine occulte, ils ont pouvoir sur les eaux de l’existence, sur la matrice, sur le liquide amniotique, sur les organes créateurs, et ils vivent normalement dans la quatrième dimension, dans le monde éthérique.
Il n’y a pas de doute que les Anges de la Vie travaillent avec les femmes lors de l’accouchement. Ils peuvent ouvrir toute matrice, assister toute naissance, ils sont d’habitude des médecins étonnants ; en vérité, ce sont eux qui sont chargés de brancher le fil de la vie au zoosperme fécondant ; ils sont les agents secrets qui aident toute femme en train d’accoucher.
2. Donc, selon ce que vous nous expliquez, la prédestination existe, et on peut arriver à la changer ?
R. Nous allons donner réponse à cette question. Il est évident que la prédestination existe. En vérité, celle-ci est le résultat de toutes les actions, bonnes et mauvaises, de nos existences passées. Si quelqu’un vole, on le volera, s’il tue, on le tuera, etc. Comme exemple, je vais vous raconter un cas très intéressant. Un jeune et trois de ses compagnons partirent en voyage du Mexique vers les États-Unis. Ils connurent cependant un événement tragique : la voiture dans laquelle ils voyageaient fut happée par une autre voiture, et il y eut des contrecoups avec d’autres véhicules qui circulaient sur la route ; l’accident fit deux morts et deux blessés.
Lorsque nous allâmes investiguer dans les mondes supérieurs, nous pûmes constater ce qu’est la loi de la prédestination. L’un des morts, le premier d’entre eux, mourut de façon instantanée, il périt au moment précis du choc ; l’autre souffrit de brûlures au troisième degré, et il expira au bout de vingt jours. Le troisième était le conducteur de l’automobile, et il eut seulement une dislocation du bras et une petite blessure à la jambe ; l’autre, le quatrième, ne subit également qu’une légère blessure à la tête. Nous avons investigué particulièrement sur les trois premiers, et les résultats furent les suivants :
Celui qui périt le premier avait vécu au Mexique à l’époque de Don Porfirio Diaz ; il est clair qu’il fut un riche puissant, un grand éleveur despotique qui se plaisait à maltraiter les pauvres travailleurs, à jeter les chevaux contre eux sur les chemins, etc.
Celui qui mourut de blessures graves avait commis l’erreur de verser de l’essence sur le corps de ses frères tandis que ceux-ci dormaient la nuit, et ensuite de les enflammer. Cela avait donc été le délit le plus grave de son existence passée, et maintenant il périssait dans une voiture incendiée, il mourait de brûlures au troisième degré.
Quand au troisième, il avait fait souffrir un jeune dans son existence passée ; lui et sa bande de garçons l’avaient frappé et lui avaient disloqué un bras en le tirant violemment. Il en recevait à présent la conséquence durant l’accident ; c’est ainsi que chacun naît avec son propre destin.
Le destin peut être modifié en faisant de nombreuses œuvres de charité, en se dédiant au bien, en pratiquant des œuvres de miséricorde, etc. Cela éclaircit donc le fait concret que le destin aussi peut être modifié, puisque quand une loi inférieure est transcendée par une loi supérieure, la loi supérieure efface la loi inférieure. Fais de bonnes œuvres pour payer tes dettes.
Chapitre 8 – La Loi du Karma et la Planète Rouge
Mes amis, il existe une Loi qui se nomme Karma, ce qui en soi signifie cause et effet, action et conséquence.
Vous devez comprendre ce qu’est la loi de la compensation : tout ce que l’on fait, on doit le payer, car il n’existe pas de cause sans effet, ni d’effet sans cause.
On nous a donné la liberté, le libre arbitre, et nous pouvons faire ce que nous voulons, mais il est clair que nous avons à répondre devant Dieu de tous nos actes. « Non seulement paie-t-on du karma pour le mal que l’on fait, mais aussi pour le bien qu’on pourrait faire mais qu’on ne fait pas. »
Lorsque quelqu’un vient dans ce monde, il emporte avec lui son propre destin ; certains naissent dans un lit de plumes, d’autres dans le malheur. Si dans notre existence passée nous avons tué, maintenant on nous tue ; si nous avons blessé, on nous blesse ; si nous avons volé, on nous vole, et « avec la mesure dont nous avons jugé les autres, nous serons jugés. »
Néanmoins, il est possible de modifier notre propre destin, car « quand une loi inférieure est transcendée par une loi supérieure, la loi supérieure efface la loi inférieure ».
Le Lion de la Loi se combat avec la Balance ; si dans un plateau de la Balance nous mettons nos bonnes œuvres, et dans l’autre nous mettons les mauvaises, ou bien les deux plateaux pèseront égal, ou bien il y aura un déséquilibre. Si le plateau des mauvaises actions pèse plus, nous devons mettre des bonnes œuvres dans le plateau des bonnes actions, dans le but de faire pencher la balance en notre faveur ; c’est ainsi que nous annulons le karma. Faites de bonnes actions pour payer vos dettes ; rappelez-vous qu’on ne paie pas seulement par la douleur, mais qu’on peut aussi payer en faisant le bien.
Bien des personnes qui souffrent ne pensent qu’à leurs amertumes en voulant y remédier, mais elles ne pensent pas aux souffrances d’autrui, ni pensent-elles le moindrement à s’occuper des besoins de leur prochain. Cet état égoïste de leur existence ne sert à rien ; la seule chose qu’elles réussissent à faire, réellement, c’est d’aggraver leurs souffrances.
Si ces personnes pensaient aux autres, à servir leurs semblables, à donner à manger à l’affamé, à boire à l’assoiffé, à vêtir celui qui n’a pas de vêtement, à enseigner à celui qui ne sait pas, etc., il est évident qu’elles mettraient de bonnes actions dans le plateau de la balance cosmique pour qu’elle penche en leur faveur ; elles changeraient ainsi leur destin et la chance tournerait en leur faveur. C’est donc dire que tous leurs besoins seraient comblés, mais les gens sont très égoïstes et c’est pour cela qu’ils souffrent, personne ne pense à Dieu ni à ses semblables, sauf en cas de désespoir ; c’est quelque chose que chacun a pu vérifier pour lui-même, ainsi est l’humanité.
1. Les bonnes œuvres dont vous nous parlez, doivent-elles se faire de façon désintéressée, ou bien les prend-on comme en compte, en les faisant avec l’intérêt d’obtenir quelque chose en échange ?
R. On doit toujours travailler de façon désintéressée, avec un amour infini pour l’humanité, c’est ainsi qu’on change les causes mauvaises qui provoquent les effets mauvais ; n’oubliez pas qu’en changeant la cause, on change l’effet.
Voulez-vous guérir ? Guérissez-en d’autres. Certains de vos parents sont en prison ? Travaillez pour la libération d’autres détenus. Avez-vous faim ? Partagez le pain avec ceux qui sont pires que vous, etc.
2. Maître, pourriez-vous me dire si toutes les maladies sont karmiques ?
R. Les maladies ne sont pas toutes karmiques. La machine humaine peut être endommagée pour de multiples raisons, qui peuvent être d’ordre karmique ou purement accidentel, c’est tout.
3. Maître, une fois où j’étais en méditation, j’ai pu me rappeler quelque chose de ma vie passée, lorsque je passai par Mexico dans un voyage vers Acapulco, tel que vous m’en aviez informé. Voudriez-vous m’expliquer si ma méditation a été correcte, ou si c’était une fantaisie ?
R. D’après la façon dont vous m’avez posé cette question, je peux affirmer clairement que vous avez encore la conscience endormie, puisque si vous l’aviez éveillée, le mot « fantaisie » se serait trouvé exclu de votre question. Une chose qu’on connaît bien n’a rien de fantastique, mais une chose qu’on ignore, ou qu’on n’entrevoit que légèrement même si elle est réelle, on la prend pour fantastique. Éveiller la conscience est vital quand il s’agit d’investiguer les vies antérieures. Il est clair que vous étiez ici, à Mexico, dans la réincarnation passée, que vous m’avez accompagné aussi dans votre existence passée jusqu’au port d’Acapulco ; ceci s’est passé à l’époque de Don Porfirio Diaz, et maintenant il est évident que vous avez répété cela en accord avec la loi de récurrence. Tout se produit de nouveau comme cela s’est déjà produit, tout se répète. Ainsi travaille la grande Loi du Karma.
4. Maître, selon ce que vous me dites, je comprends que je suis bien endormi ; néanmoins, ces petits souvenirs que j’ai de la vie passée, comme d’autres, par exemple, en terre espagnole, ces petits souvenirs que j’ai pu retracer, n’indiquent-ils pas un petit éveil de conscience ?
R. Indubitablement, vous avez eu un petit éveil dans la conscience, le pourcentage a augmenté. Les gens communs et courants ont un trois pour cent de conscience éveillée, mais dans ce cas nous pouvons déceler un dix pour cent, et cela est déjà beaucoup. Nous pourrions difficilement trouver une personne qui aurait un cent pour cent de conscience éveillée, alors estimez-vous satisfait d’avoir ne serait-ce que ce pourcentage de conscience, supérieur à celui de tous vos semblables.
5. Lors de méditations, j’ai eu des expériences où j’ai vu que dans ma vie antérieure, j’ai commis plusieurs erreurs. J’étais un grand propriétaire foncier ; je possédais une hacienda à Cuautla (Morelos), où j’avais de nombreux employés que je menais à coups de fouet et en commettant viols et adultères, jusqu’à ce qu’arrive la révolution, où je perdis tous mes biens.
Je me suis engagé dans la révolution aux côtés de Pancho Villa. J’y ai souffert les famines et toutes les horreurs de la guerre, et même si je suis mort vieux et entouré de ma famille, j’ai connu depuis, c’est-à-dire jusqu’à maintenant, bien des déboires et des amertumes. J’ai pensé que j’étais en train de payer mon Karma ; que pourriez-vous me dire à ce sujet, Maître ?
R. Cela me réjouit beaucoup que vous vous rappeliez votre existence passée ; je dois vous informer que je vous connaissais précisément dans votre vie antérieure ; il est évident que vous me dites la vérité et rien que la vérité. Puisque vous étiez aussi dans les rangs du général Francisco Villa, il est naturel que je ne puisse pas faire autrement que vous connaître personnellement.
Que le fait d’avoir commis des erreurs en tant que propriétaire d’une hacienda avant la révolution en donnant des coups de fouet à vos travailleurs, etc., contracte du Karma, cela est évident : maintenant vous pourrez mieux vous expliquer pourquoi vous avez eu tant de souffrances dans votre vie actuelle. Vous en avez fait souffrir d’autres, et maintenant vous avez souffert ; vous en avez fait travailler d’autres intensément, et maintenant vous avez été exploité par les maîtres dans certains emplois où il vous a fallu travailler pour gagner le pain de chaque jour. C’est ainsi que nous payons ce que nous devons : la loi est la loi, et la loi s’accomplit.
6. Maître, je veux vous raconter un événement qui m’est arrivé quand j’avais six ans : je vis en rêve des boules de feu tomber sur la terre, et les gens couraient et imploraient Dieu désespérément comme si c’était la fin du monde. Plus tard, devenu grand, je vis une Bible illustrée dans laquelle figurait un tableau exactement pareil à ce que j’avais rêvé. Pourriez-vous me dire s’il s’agissait d’une prémonition ?
R. Il m’est très agréable de vous répondre. Il n’y a aucun doute que tout comme le Karma humain existe, il y a aussi le Karma des nations et du monde ; nous parlions de karma, et je crois que vous me comprenez bien.
Votre vision correspond au Karma mondial, qui se trouve résumé dans plusieurs versets de la Bible et du Coran, ainsi que dans une multitude de Livres sacrés de l’Orient et de l’Occident du monde.
Le mal du monde est si grand qu’il est parvenu jusqu’au ciel, et il est évident que cette civilisation de vipères sera détruite et qu’il ne restera pas pierre sur pierre.
Une série de tremblements de terre se sont déchaînés dans toutes les régions de la Terre, mais cela n’est que le début de la fin. Il y aura des guerres atomiques, des famines et des épidémies sur toute la surface de la Terre, et les êtres humains mourront par millions, aussi nombreux que les grains de sable de la mer, et on n’y pourra rien.
L’abus de l’énergie nucléaire sera très grave ; le jour viendra où la décomposition de l’atome se fera en chaîne, et alors les raz-de-marée et les tremblements de terre s’intensifieront. Des vagues d’une grosseur encore jamais vue s’abattront sur les plages de sable et un son étrange et mystérieux sortira des profondeurs abyssales de l’océan.
Je veux que vous sachiez, mon ami, je veux que vous compreniez, vous tous mes amis, qu’un monde approche en voyageant à travers l’espace infini, et qu’un jour il heurtera cette planète affligée où nous vivons. Ce que vous avez vu et que vous pouvez vérifier dans la sainte Bible correspond exactement à cet événement cosmique. Il est nécessaire que vous compreniez que les deux masses planétaires, en se heurtant, se mélangeront ensemble pour former un monde nouveau, et il n’y aura alors que du feu et de la vapeur d’eau ; les océans des deux planètes, mêlés ensemble, inonderont la totalité de cette masse planétaire, et de toute cette civilisation perverse il ne restera aucune espèce de vestige. Ainsi sera scellée toute l’Apocalypse de Saint-Jean. Ensuite, petit à petit, un nouveau continent surgira des eaux chaotiques de la vie, de nouvelles terres, de nouveaux cieux, pour que s’accomplisse ce qui est écrit dans l’Apocalypse et dans la Deuxième Épître de Pierre aux Romains.
Vous avez donc vu quelque chose d’extraordinaire, quelque chose qui va se produire. N’oubliez pas que déjà les scientifiques sont informés de ce monde qui voyage précisément en direction de l’orbite de notre planète Terre ; j’ai même entendu dire qu’ils l’appellent la « Planète Rouge ». Ils veulent le dévier à l’aide d’explosions atomiques, mais tout sera inutile, ce monde heurtera le nôtre, précisément en l’an 2500. Ainsi se terminera cet Âge de Fer nommé Kali-Yuga.
Il est bon que vous sachiez que cet âge horripilant a commencé avec le cycle électrochimique, durant la culture gréco-romaine, et qu’il se terminera avec ce cycle exactement en l’an 2500 ; tel est le Karma des nations, mon ami.
Je vous invite à suivre le Sentier de la Perfection si vous ne voulez pas entrer avec les perdus dans les mondes infernaux « où l’on n’entend que des pleurs et des grincements de dents ».
7. Au sujet de cette Planète Rouge en question, j’ai appris qu’il existe un livre qui porte ce nom, où les scientifiques racontent le fait qu’une planète est en train de se rapprocher de l’orbite de la Terre et qu’un moment viendra où les deux planètes se heurteront, produisant la fusion de leurs masses ; mais qu’avant de se heurter, dans le processus du rapprochement, il y aura une grande quantité de chaleur et de radiations qui commenceront à rendre stériles les plantes, les animaux et toute forme de vie ; même les rivières et les lacs se dessècheront, car à mesure qu’elle approchera, l’attraction magnétique de cette planète fera sortir les grandes étendues d’eau de leur lit, provoquant de graves cataclysmes. Toujours selon eux, cela se produira autour des années 2400 ; que pourriez-vous nous dire à ce sujet ?
R. Mon cher ami, ce que vous dites là est très intéressant ; vous voyez bien que déjà les scientifiques n’ignorent pas cette collision future qui nous guette. Mais permettez-moi de ne pas être d’accord avec la date : la Loge Blanche m’a informé que cet événement cosmique, comme je l’ai déjà dit, se réalisera exactement en l’an 2500. À cette époque, la Tour de Babel (les vaisseaux cosmiques des scientifiques) sera dressée de façon totale. Plusieurs personnes pourront donc voyager vers la Lune, Mercure, Vénus, et en général vers toutes les planètes du système solaire. Avec ce choc planétaire, la Tour de Babel sera foudroyée et la Terre sera convertie en feu et en vapeur d’eau.
8. Dans mon enfance, j’ai également eu la vision suivante : des vaisseaux resplendissants apparaissaient dans le ciel et descendaient sur la terre ; quelques hommes blancs, très grands et au regard profond en descendirent pour annoncer qu’il y aurait une série de cataclysmes qui mettront fin à l’humanité. Seules quelques personnes les crurent et leur demandèrent de les amener avec eux à leur planète. Les hommes blancs répondirent que seuls pourraient venir ceux qui le mériteraient par leurs œuvres. Ils commencèrent à faire une sélection par la clairvoyance, et parmi des centaines de personnes, ils arrivèrent à en choisir seulement six ou sept qui, selon leur jugement, le méritaient. Lorsque les portes des vaisseaux se fermèrent, plusieurs prétendirent y monter par la force, mais cela leur fut impossible et les vaisseaux partirent pour leurs planètes. Que pouvez-vous nous dire au sujet de cette vision ?
R. Permettez-moi de vous dire que ces perceptions étaient merveilleuses ; il est clair qu’elles vous ont révélé ce qui est à venir.
De la Terre sera extraite la semence ; je fais allusion aux êtres humains choisis pour servir dans le futur à la formation de la prochaine sixième grande race.
Il est certain qu’après le Grand Cataclysme qui approche, de nouvelles terres surgiront du chaos, des eaux de la vie, et sur ces terres devra vivre un peuple nouveau. Vous comprendrez maintenant pourquoi la semence devra se sauver ; cela est indispensable et il n’y a pas de doute qu’avant le cataclysme final, elle sera emportée dans des vaisseaux cosmiques vers d’autres mondes de l’espace infini. Plus tard, en temps et lieu, lorsque la Terre sera de nouveau en état d’être habitée, cette semence humaine y sera ramenée pour la formation de la future race. De l’humanité actuelle, il n’en restera que la mémoire, inscrite dans les registres akashiques de la nature.
Chapitre 9 – Des disparitions mystérieuses
Depuis le siècle dernier, plusieurs cas de disparitions mystérieuses se sont produits, et il s’agit là d’une chose que nous devons étudier.
Au siècle dernier, on a observé le cas spectaculaire de la disparition de tout un équipage marin. Un bateau qui naviguait vers l’Espagne fut retrouvé en haute mer en parfait état, chargé de bijoux, de marchandises et d’objets de grande valeur, mais sans équipage. Ce navire se trouvait tout à fait abandonné ; jamais on ne sut quoi que ce soit sur ses marins. Ceux qui trouvèrent le navire ne notèrent aucune trace de violence, ce qui écartait la possibilité d’une mutinerie à bord. Les ustensiles de cuisine, les valeurs en bijoux, les réserves de vin étaient intacts, ce qui écartait de même la possibilité d’un acte de piraterie.
Cela nous invite à réfléchir, mes chers amis. Que sont devenus ces gens ? Qui les a enlevés en pleine haute mer ? Voilà un très grand mystère que jusqu’à maintenant on n’a pas pu résoudre.
Au siècle dernier, des régiments ont disparu en plein champ de bataille. Qui les a enlevés ? Mystère ! Mystère !
À l’époque de Napoléon, un grand ambassadeur disparut en présence des domestiques et on ne le retrouva jamais ; quelle main mystérieuse l’a enlevé ?
Tony Maldonado, l’époux d’une de mes filles, vit au Guatemala un cadet disparaître instantanément en traversant la rue, pour s’enfoncer dans la dimension inconnue ; quelle main l’a enlevé ?
Des avions pleins de passagers ont disparu en plein vol avec leur équipage sans laisser la moindre trace ; qui les a enlevés ?
En réfléchissant attentivement, nous arrivons à la conclusion logique qu’en ces moments précis, dans les tubes à essais de la nature, se font des expériences pour la création de la future grande race qui vivra sur la terre transformée de demain, après le gigantesque cataclysme qui approche.
Il est évident que la semence choisie de l’espèce humaine se fait enlever de la Terre vers d’autres planètes de l’espace infini. Il n’y a aucun doute que ce sont les extra-terrestres qui réalisent ce magnifique travail.
Il est évident que cette grande race à venir est déjà en train de se créer.
Il y aura aussi une septième race, qui sera la dernière de notre monde, mais cela est encore plus loin. Parlons plutôt de la sixième.
Des femmes extra-terrestres sont venues et continueront de venir sur terre dans le but de se faire féconder, des hommes des nôtres seront amenés dans d’autres mondes pour féconder et on les ramènera ensuite.
Il n’est pas superflu de rappeler maintenant un cas insolite du Brésil.
Un vaisseau cosmique descendit sur un champ solitaire ; un pauvre habitant qui marchait par là fut emmené de force à l’intérieur de l’ovni. On lui préleva du sang, on l’analysa, on étudia en détail ce travailleur champêtre, puis il vit une femme extra-terrestre à l’apparence chinoise, mais aux cheveux blonds, qui le séduisit sexuellement. L’homme eut des relations sexuelles avec elle, puis on le sortit du vaisseau, qui partit vers l’espace infini. Il n’y a pas de doute que cette femme venait pour se faire féconder ; elle a emporté de la semence humaine, n’est-ce pas, pour obtenir un certain mélange bien spécial.
Il est évident que plusieurs autres habitants de la Terre ont vécu des expériences semblables, mais certains ont préféré se taire, par peur des moqueries de nos semblables.
En analysant attentivement tout cela, nous pouvons constater qu’actuellement les extra-terrestres font des essais spéciaux, dont les résultats finaux apparaîtront sur la Terre transformée de demain, bien après la collision planétaire qui devra se produire en l’an 2500. La semence humaine sera ramenée sur Terre ; la sixième race sera donc formée de mélanges très importants.
J’ai entendu dire que les gens de la sixième race seront très beaux et de taille plus petite ; il est clair qu’ils seront le produit de croisements entre terrestres et extra-terrestres. Il n’y a donc rien d’étrange à ce que plusieurs personnes disparaissent ces temps-ci. Avec les années, ces disparitions mystérieuses augmenteront de façon notable.
Chers amis, préparez-vous ! N’oubliez pas que nous vivons en des moments extraordinaires. Il ne serait pas étonnant que l’un de vous soit aussi transporté vers quelque planète de l’espace infini.
1. Comment se fait-il alors, s’ils nous ont pratiquement envahis, qu’ils n’aient pas donné leur message de façon générale à l’humanité ; pourquoi ce mystère ?
R. Permettez-moi de vous informer que d’ici un certain temps, les extraterrestres parleront par le biais des différents satellites que la Russie et les États-Unis ont mis en orbite autour de la Terre ; ils feront alors également parvenir jusqu’à nous de délicieuses mélodies cosmiques. Il n’est pas superflu de vous dire que des laboratoires cosmiques extra-terrestres se trouvent actuellement en orbite ; on y enregistre nos idées, nos coutumes, notre langage, etc.
La Sibylle de Prague, il y a plusieurs siècles, a prophétisé toutes ces choses, et a même assuré avec emphase qu’un jour prochain on entendrait sur toute la surface de la Terre la voix de Dieu, le Verbe, pour ainsi dire, des extra-terrestres, et que tous les genoux fléchiraient pour entendre la parole venue d’en haut. Il n’y a pas de doute que cet instant approche, et que nous connaîtrons donc le message des extraterrestres.
D’ici là, des faits insolites auront lieu ; des fusées nord-américaines ou russes seront enlevées et emmenées vers d’autres mondes. Il est également certain que les astronautes de la Tour de Babel verront des navires cosmiques extra-terrestres, mais ils se tairont : l’orgueil des scientifiques de cette tour est terrible ; ils désirent être les maîtres de tout l’infini, mais ils seront foudroyés le temps venu.
Permettez-moi de dire à l’homme qui m’a posé cette question que la Terre n’a pas été envahie par les extra-terrestres ; ils savent respecter le libre arbitre de nos semblables. Pour le bien de la Grande Cause, certains sujets sont emmenés vers d’autres planètes pour des buts évidemment scientifiques, mais ces personnes sont respectées et reçoivent même un traitement magnifique.
2. Cher Maître, pourriez-vous nous dire si ces êtres extra-terrestres sont de la même nature humaine que nous ?
R. Mon ami, votre question est bien intéressante. Je dirai avec infiniment de chagrin que nous ne sommes pas encore véritablement humains dans le sens le plus complet du mot. Il est évident que de nos jours, nous ne sommes que des humanoïdes intellectuels, et cela est différent.
Les extra-terrestres qui nous visitent sont des Hommes dans le sens le plus complet du mot, des humains véritables, des gens qui ont conquis l’espace infini. Voilà la différence. Ces gens sont dotés d’une grande sagesse, ils possèdent des connaissances que nous ne soupçonnons même pas ; ils nous sont donc immensément supérieurs, c’est tout.
4. Pourriez-vous nous dire, Maître, si ces hommes extra-terrestres habitent la planète Mars ou Vénus ?
R. Je dois vous dire que les ovnis (objets volants non identifiés) proviennent de différentes planètes de l’infini. Il n’y a nul doute que sur Vénus existe une humanité de type très supérieur, et que sur Mars aussi il y a des habitants, même si les hommes de la science moderne s’obstinent à le nier.
Les appareils de photographie terrestre envoyés d’une manière ou d’une autre par satellite artificiel pourraient nous informer sur la vie qui existe sur des planètes comme Vénus et Mars. Cependant, nous pouvons assurer qu’éventuellement les terricoles pourront vérifier par l’expérience directe l’existence réelle des vénusiens et des martiens.
Chapitre 10 – Qui a provoqué la panne de New-York ?
Nous allons commenter un article très intéressant que j’ai lu dans une revue et qui s’intitule : « Doute sur la panne de New-York ». Nous transcrirons ici quelques extraits de cet article : « À dix-sept heures vingt précises, le 9 novembre 1965, s’est produite la faille technique la plus importante et la plus inexplicable de l’histoire.
« À cette heure et à cette date, douze millions de new-yorkais souffrirent les conséquences d’une interruption totale de leur approvisionnement en énergie électrique.
« Mais ce qu’ignoraient les habitants de New-York, c’est qu’en plus de la ville où ils vivaient, d’autres étaient elles aussi plongées dans les ténèbres. (Fais fonctionner les lumières d’urgence, nous nous exposons à un vol…)
« Dans le territoire nord-américain, Albany, Rochester, Boston et Providence étaient dans l’obscurité. Au Canada, Québec et Ottawa souffraient de la même faille technique.
« Sur une immense superficie de 207 184 kilomètres carrés, qui englobait le Québec, l’Ontario, le Vermont, une partie du New-Hampshire, le Massachusetts, le Rhode Island, le Connecticut, l’état de New-York, le New Jersey et la Pennsylvanie, aucun appareil dépendant de l’électricité ne fonctionnait. Trente-six millions de personnes (plus que la population de l’Argentine, de la Bolivie, du Chili, du Paraguay et de l’Uruguay ensemble) se trouvèrent plongés dans l’obscurité. Ascenseurs, feux de circulation, postes de radio, téléviseurs et presses rotatives cessèrent de fonctionner. Les fours et cuisinières électriques, les réfrigérateurs, mixeurs, grille-pain, les poumons d’acier et jusqu’aux fraiseuses des dentistes devinrent inutilisables. Dans les rues se produisirent d’épouvantables embouteillages.
« La situation s’aggrava davantage du fait que les véhicules qui se retrouvaient sans gazoline ne pouvaient pas faire le plein dans les stations-service. Les pompes électriques ne fonctionnaient pas, et on abandonnait les automobiles. Dans les stations de métro, presqu’un million de personnes étaient dans l’impossibilité d’utiliser le transport en commun. (Je vis à trente milles d’ici et mon fils est malade. Nous ne pouvons pas nous déplacer). La ville était congestionnée par la panne. Les avions qui allaient atterrir ou décoller connurent des difficultés lorsque l’éclairage des pistes s’éteignit momentanément – Nous devons atterrir d’urgence, il ne nous reste presque plus de carburant !
« L’anarchie allait en augmentant. Il y eut des morts accidentelles. Des vols, des gens affolés par les ténèbres. La situation fut si grave et si imprévue que dans le Palais de Cristal des Nations Unies, à New-York, on suspendit les sessions qui s’y déroulaient.
« Tandis que la panne se prolongeait, les plus hautes autorités étaient conscientes qu’elles faisaient face à un grave bouleversement de l’ordre. Les rapports de dernière heure indiquaient que la panique et le désordre augmentaient dans les rues.
« C’est le chaos ! Seuls les édifices qui ont leur propre centrale disposent de lumière électrique. Mais ils ne sont qu’un petit nombre !
« Mais ce qui est vraiment grave, c’est qu’en plus de la panique et du chaos actuels dans cette immense zone de 207 184 kilomètres carrés, les systèmes de radar ne fonctionnent pas – ils sont aveugles ! N’importe quel projectile aérien peut traverser notre ciel à ce moment précis. Nous ne pourrions pas détecter sa présence ! De plus, nous ne pourrions pas non plus envoyer l’un de nos projectiles téléguidés pour l’intercepter, parce que les boutons de commande avec lesquels on leur ordonne de décoller dépendent de l’électricité pour fonctionner. C’est inutile ! Cet immense appareil ne sert à rien !
« Messieurs, nous sommes l’un des pays les plus puissants de la Terre, nous dépensons chaque année des milliers de millions de dollars en armements, pour fortifier nos systèmes de sécurité, mais devant une situation comme celle-ci, nous sommes impuissants. Une civilisation aussi technologique et puissante que la nôtre a un talon d’Achille, une grande faiblesse… l’électricité ! Vous êtes-vous tous demandé… À quoi nous servent le radar, les projectiles téléguidés, le télégraphe, le téléphone et la télévision ? À rien ! Absolument à rien ! C’est clair ! Le général a raison : nous ne pouvons transmettre aucun ordre ! Nous ne pouvons recevoir aucune information ! C’est la faillite de notre pouvoir militaire et industriel, tout est paralysé !
« Messieurs, je vous en prie, un peu de bon sens… Il n’est pas superflu de vous rappeler que le gouvernement auquel nous appartenons tous est tout à fait conscient de la terrible importance de l’électricité.
« Dans chaque centrale électrique, il y a de grands cerveaux électroniques et des ordinateurs chargés de surveiller chaque centimètre des grands câbles qui conduisent le fluide électrique. Quand l’un des cerveaux électroniques découvre, par exemple, qu’un des câbles est surchargé d’électricité et qu’il y a danger qu’il fonde – la ligne cinq est en danger – cette charge se répartit automatiquement entre les autres embranchements du système. La surcharge s’est répartie entre les lignes sept et huit. Aussi, les ordinateurs indiquent, quand un grand fusible saute, sur quelle ligne il se trouve et quel est l’endroit exact de la panne. C’est le troisième câble du tronçon d’Albany, la panne se situe entre la tour 17-B et la 18-B. Nous nous dirigeons immédiatement vers cet endroit.
« Même si, dans une zone, une panne advient et n’est pas détectée par les centrales électroniques, cette zone s’isole des autres pour ne pas causer de dommages dans les autres systèmes de conduction électrique. Nous avons isolé la zone sud de Montgomery, et nous procédons à la réparation.
« Chaque relais, chaque fusible, chaque commutateur et chaque raccordement est attentivement révisé à chaque instant. Je suis sûr que d’un moment à l’autre on corrigera cette faille et que le courant reviendra. La panne n’aura duré qu’une heure.
« Malheureusement, ces calculs optimistes ne se confirmèrent pas dans la réalité. Mon fils, mon fils ! Je ne l’ai pas vu dans cette obscurité, et il est sorti de la ruelle en courant…
« La grande panne allait durer exactement douze heures, pas un dixième de seconde de plus ! Frank, viens voir, on a de la lumière ! Les chronomètres électriques les plus précis, lorsqu’ils reçurent la décharge électrique, n’eurent pas à être ajustés : ils indiquaient l’heure avec une grande exactitude. Il indique l’heure qu’il est !
« Nous nous devons d’exiger une investigation. De la même manière mystérieuse que le courant s’était interrompu, maintenant il recommençait à circuler dans les câbles. Cette panne d’une durée inusitée que nous avons subie et qui, curieusement, a duré douze heures, a provoqué de l’incertitude dans un grand secteur de l’Amérique du Nord.
« Que les responsabilités soient mises au clair. Les citoyens ordinaires, les hommes d’affaires, les journalistes ont demandé au gouvernement des États-Unis une explication sur ce qui s’est produit. Des télégrammes continuent d’affluer, on exige des éclaircissements sur cet événement. »
Ici se termine le texte de l’article en question. Il n’y a pas de doute qu’une poignée d’hommes extra-terrestres soient capables à eux seuls de paralyser tout le système électrique de New-York et de plusieurs autres villes, comme on l’a déjà dit.
Nous voyons ainsi la différence fondamentale entre l’Homme et l’animal intellectuel. Il est évident que tout le monde considère qu’il fait partie du règne hominien, ou, pour être plus clair, humain.
Diogène parcourait les rues d’Athènes avec sa lanterne allumée à la recherche d’un Homme, et il n’en trouva pas. Pilate présenta le Christ en disant « Ecce Homo » : « Voici l’homme. » Il est si difficile de parvenir à l’état humain, et néanmoins tous se croient des Hommes. L’Homme est le véritable roi de la Création, et il peut faire des merveilles aussi grandes que cette panne à New-York.
Nous sommes sûrs qu’une demi-douzaine d’Hommes pourraient paralyser non seulement le système électrique des États-Unis, mais en plus toutes les activités du monde entier. Une demi-douzaine d’hommes authentiques, légitimes et véritables pourraient prendre la planète Terre sans tirer un seul coup de feu, et en l’espace de quelques minutes.
1. Comment se pourrait-il qu’une demi-douzaine d’hommes puissent réussir cela ?
R. Oh ! Chère dame, vous vous étonnez de mes paroles ! Il est nécessaire que vous compreniez que l’Homme authentique est le roi de la Création ; un seul Homme pourrait, en l’espace de quelques secondes, désintégrer la planète Terre, la convertir en fragments qui tourneraient autour du soleil.
2. Des Hommes de cette espèce pourraient réaliser cela sans s’être autoréalisés ?
R. Quand donc me comprendrez-vous, chère dame ? Il n’est pas possible qu’il existe un homme qui ne se soit pas autoréalisé. Ce qui se produit est que vous pensez de façon équivoque, vous supposez que les animaux intellectuels qui peuplent la face de la Terre sont des hommes ; voilà votre erreur.
À l’intérieur de l’animal intellectuel existent des possibilités surprenantes ; l’homoncule rationnel communément appelé « homme » est une chrysalide dans laquelle l’Homme peut prendre forme, m’avez-vous compris, maintenant ?
3. Et que pourrions-nous faire pour que l’Homme prenne forme dans cette chrysalide ?
R. Dans ce livre élémentaire, je ne pourrais pas vous donner ces explications. Venez à nos études gnostiques, étudiez nos livres ; lisez Le Mariage Parfait, Le Mystère de la Fleuraison d’or, Les Trois Montagnes, Le Parsifal dévoilé, Oui il y a l’enfer, oui il y a le diable, oui il y a le karma, etc.
4. Donc, selon ce que vous dites, les Hommes véritables sont dangereux ?
R. Ces Hommes légitimes dans le sens le plus complet du mot ne sont pas en réalité aussi dangereux que vous le supposez ; s’ils avaient voulu faire sauter la Terre en morceaux, ils l’auraient déjà fait ; s’ils avaient voulu nous envahir et nous réduire en esclavage, ils auraient pu le faire depuis plusieurs siècles. Les Hommes authentiques n’assassinent pas, ils ne font pas d’esclaves, ils n’envahissent pas de nations ni de mondes. Ce qui arrive, c’est qu’ils nous visitent pour nous aider ; ils sont compatissants, ils nous assisteront à l’heure suprême du grand cataclysme. Après la terrible catastrophe qui nous guette, lorsque la Terre sera en état de reprendre vie, ils fonderont sur cette planète alors transformée une nouvelle civilisation et une nouvelle culture.
Les animaux intellectuels s’étonnent du fait concret que les extraterrestres se mêlent peu à notre milieu, et qu’ils ne se soumettent pas à notre ordre des choses caduc et dégénéré.
5. D’après ce que vous nous dites, il n’existe donc pas, sur cette planète d’Hommes véritables, ils sont tous des extra-terrestres ?
R. Écoutez : dans notre monde aussi, il y a des hommes, mais il faut les chercher avec la lanterne de Diogène ; il est très difficile de les trouver, et néanmoins, comme vous le voyez, tous se prennent pour des hommes.
6. Quel serait le but pour nous de devenir un homme authentique ?
R. De la chrysalide sort le papillon qui vole heureux dans la lumière du soleil ; de même, de la chrysalide humanoïde peut sortir l’Homme authentique, légitime et véritable : voilà le dessein original de la Divinité. Vous iriez donc à l’encontre des desseins de Dieu. Il veut que chacun de nous se convertisse en un Roi de la Création ; ainsi seulement pourrions-nous entrer dans le royaume de Melchisédech, ainsi seulement pourrions-nous aller au Paradis. C’est pour cela que Jésus le Christ est venu au monde, dans le but de nous aider ; il voulait que chacun de nous soit un roi de la nature. Vous comprendrez maintenant la raison pour laquelle nous devons nous préoccuper de cela.
7. Selon vous, qu’est-ce qui a réellement causé la panne de New-York ?
R. Il a été tout a fait vérifié de façon officielle que la panne de New-York a été produite par un vaisseau cosmique extra-terrestre ; à la suite de cet événement, le gouvernement des États-Unis a créé un département scientifique dans le but évident d’investiguer cette question des soucoupes volantes. Il est nécessaire de se rappeler que quelques instants avant la panne, deux disques volants furent poursuivis par deux avions de chasse des États-Unis armés de projectiles d’une grande puissance ; mais l’un des étranges appareils se perdit dans l’espace infini, tandis que l’autre descendit vers la centrale d’énergie électrique de Syracuse, et ensuite vint la panne. Cela fut tout à fait vérifié, et les avions armés de missiles ne servirent à rien, les meilleurs armements des États-Unis s’avérèrent inutiles.
La force aérienne des États-Unis soutient une lutte sans quartier contre les vaisseaux extra-terrestres depuis plus de deux décennies. Les États-Unis ont établi des procédures dénommées AFR 200-2 et assignées par J.A.N.A.P. 146, selon lesquelles il est interdit à tout pilote militaire ou civil de faire au public quelque déclaration que ce soit sur ce qu’ils appellent les ovnis, sous peine de graves sanctions.
Indubitablement, ils ont peur de faire face à la crue réalité.
8. Quel fut le motif de cette panne, et quel en fut le message ?
R. S’ils avaient voulu réduire New-York en cendres, ils auraient pu le faire en quelques secondes, mais ils ne sont pas pervers, ils regardent cette race d’animaux intellectuels avec une infinie compassion. On les poursuit avec des avions de chasse, on veut les détruire, on ne les accueille certainement pas à bras ouverts, on ne les reçoit pas comme des frères, et néanmoins, tout ce qu’ils ont fait pour prouver à l’animal intellectuel l’état d’inconscience et de faiblesse où il se trouve, c’est une petite démonstration, en paralysant tout le système électrique de New-York afin de faire comprendre aux bêtes rationnelles l’état honteux dans lequel elles se trouvent.
Après un tel événement, l’animal rationnel devrait être, à l’heure qu’il est, en train de s’étudier lui-même, d’éliminer ses défauts et ses vices, de se purifier et de se sanctifier en se repentant.
9. Considérez-vous que nous, les êtres terrestres, l’avons compris ainsi ?
R. Il est évident que ce règne d’animaux rationnels a la conscience endormie, et pour cette raison, il est bien loin de comprendre l’enseignement qu’on lui a donné. Les animaux rationnels ne sont pas des hommes, mais ils se croient quand même omnipotents, puissants, super-civilisés, super-développés, etc.
10. Pourriez-vous nous expliquer scientifiquement ce qu’ils ont fait pour produire la panne ?
R. Il s’agit ici d’une science de type électrique supérieur. Je crois fermement qu’il est possible de dévier l’électricité en orientant le courant de façon différente, d’altérer les polarités, d’inverser les charges, et alors il est clair qu’une ville quelconque se retrouve dans les ténèbres. Étudier cela de manière approfondie et puis exposer publiquement cet enseignement, ce serait comme remettre les armes de l’homme entre les mains des bêtes rationnelles, et que feraient ces bêtes avec ce genre de connaissance ? Posez la main sur votre cœur et donnez-moi la réponse… Compris ?
Chapitre 11 – Des Hommes glaciaires au Pôle Nord
Mes chers amis, nous allons maintenant commenter tout ce qui concerne les hommes glaciaires. Il est urgent de comprendre le processus de révolution de l’axe de la Terre, lequel entraîne différentes glaciations.
On nous a dit qu’avant la dernière glaciation, les pôles de la Terre se trouvaient dans la zone qui correspond aujourd’hui à la ligne équatoriale, de sorte que ce qui était l’équateur se convertit en pôles, et vice-versa. Cela provoqua l’effondrement de l’Atlantide, et il est clair que pour cette raison, la géographie terrestre changea.
On a trouvé au Pôle Nord du carbone végétal, et en Sibérie, sur les berges des grands fleuves, on a découvert des animaux antédiluviens qui avaient péri par le froid et la glace. Ces créatures, tout à fait tropicales, furent à un moment donné surprises par la glace et la neige, et en périrent.
La première race humaine à exister dans le monde vécut sur la calotte polaire du Nord, dans l’île Secrète. Cette région était tropicale et, comme nous le disions, elle était dans la zone équatoriale, même si plus tard, à cause de la révolution de l’axe de la Terre, elle vint à occuper l’endroit où elle se trouve actuellement.
La première race, qui donc vécut dans cette région, fut complètement protoplasmique. Le corps des gens était ductile, élastique, ceux-ci pouvaient grossir ou rapetisser à volonté, ils n’avaient pas la consistance physique de l’humanité actuelle.
Néanmoins, les personnes de cette race étaient heureuses, elles percevaient le monde et les choses de façon intégrale, complète. Non seulement voyaient-elles l’aspect simplement physique, mais aussi pouvaient-elles voir l’âme et l’esprit de tous les êtres et les choses. La Terre entière avait alors une magnifique couleur bleue intense, avec ses mers et ses montagnes.
Même si cela semble incroyable, la première race qui exista au monde était d’une magnifique couleur noire. Il est cependant un peu difficile pour les gens d’aujourd’hui de comprendre que sur les pommettes de ces personnes et dans leur visage en général, malgré la couleur de leur race, puisse briller une couleur, une nuance semblable à celle du feu.
Le système de reproduction était complètement différent du système actuel : les êtres humains se reproduisaient d’une manière très semblable à la division des cellules organiques. Nous savons qu’une cellule se divise en deux, et que les deux se divisent en quatre, et les quatre en huit, etc. De même, l’organisme du Père-Mère totalement androgyne n’était donc ni masculin ni féminin, mais avait les deux polarités à la fois, et à un moment donné se divisait en deux ; du Père-Mère se dégageait, pour ainsi dire, le Fils, et ceci était un événement profondément religieux. Une race d’Androgynes pourra paraître étrange à plusieurs, mais il est évident que la première race humaine fut ainsi.
Les gens de la race protoplasmique avaient des temples merveilleux, des villes grandioses, et une richissime sagesse divine.
L’ange Uriel vivait alors sur la Terre, dans un corps physique humain. Il écrivit un livre grandiose en caractères tuniques, nordiques, et il accomplit une magnifique mission en enseignant à l’humanité de l’époque. C’est lui « l’Adam-Solus » dont parle la Bible, cet Adam duquel ne s’est pas extraite l’Ève de la mythologie hébraïque.
Les siècles ont passé, plusieurs millions d’années, et néanmoins cette race, bien qu’elle se soit transformée en d’autres races, s’est conservée jusqu’aujourd’hui sous des formes très originaires, et cela peut surprendre l’auditoire.
Je veux dire que les individus de cette race ne disparurent pas tous de la face de la Terre ; il y a un groupe de ces gens primitifs qui vit toujours ici, sur la Terre. Ce groupe mystérieux réside actuellement dans une ville souterraine secrète située exactement au Pôle Nord. Ce sont les hommes glaciaires, qui, pour le bien de l’humanité, existent toujours.
Ce qui étonne le plus, c’est que ces individus, ou ce groupe correspondant à la première race, même en s’étant isolés pour éviter toutes les transformations organiques qui ont donné naissance aux millions d’êtres humains qui peuplent la face de la Terre, aient non seulement conservé leur pureté originelle, mais aussi, et c’est ce qui est le plus notable, qu’ils aient réussi une métamorphose unique, spéciale, extraordinaire. Actuellement, les membres de ce groupe ont une apparence et une taille semblables aux nôtres, des corps parfaits de chair et d’os, et une grande sagesse. Ils sont réellement le prototype vivant de ce que devraient être tous les gens de la Terre.
Il n’y a pas de doute que leur ville souterraine, sous les glaces polaires, est formidable, merveilleuse. Ils possèdent une haute technologie ultra-moderne, ils comptent avec des appareils mécaniques qui correspondent à un futur lointain ; ils sont donc en avance dans le temps.
Il est clair que ces hommes glaciaires auront à nous aider d’une façon très spéciale dans les guerres futures, soit par le biais de la médecine, en soignant les malades, en guérissant les blessures, soit par la science atomique et chimique, en venant en aide aux victimes des bombes microbiennes ou de l’énergie nucléaire, etc. Ils peuvent aider les gens et passer inaperçus n’ importe où.
1. Pour quelle raison cette race s’est-elle conservée sans se mêler à la nôtre ?
R. Les hommes de la première race traversèrent, bien sûr, de nombreuses transformations avant de se convertir en Hyperboréens. Ces âmes étaient toujours, elles aussi, androgynes ; elles se reproduisaient par ce qu’on pourrait appeler un bourgeonnement. Ce système est très semblable au bourgeonnement des plantes. Chaque pousse végétale qui se détache de sa tige d’origine peut se transformer en une autre plante. De la même façon, du corps de ces Hyperboréens se détachaient des spores oviformes, et ces spores se convertissaient en nouveaux organismes indépendants.
Après les Hyperboréens vinrent les Lémuriens : des gens hermaphrodites de chair et d’os qui se reproduisaient par gemmation. De l’ovaire se détachait un œuf qui, après un certain temps, s’ouvrait pour laisser sortir un enfant, qui se nourrissait aux seins du père-mère.
Cette race lémurienne se divisa en sexes opposés plusieurs millions d’années plus tard ; cet événement est symbolisé dans la Bible par l’allégorie dans laquelle Jéhovah extrait Ève d’une côte d’Adam. Il est clair qu’une fois les êtres humains divisés en sexes opposés, la reproduction se réalisait par coopération sexuelle, et c’est le système que nous connaissons actuellement.
Comme vous le voyez, la race primitive originelle s’est transformée en d’autres races à travers le temps et les siècles, elle est passée par d’incessantes métamorphoses, évolutions et involutions, etc. Il y eut toutefois, je le répète, un certain groupe de gens de cette race primitive originelle qui est resté à part de toutes ces métamorphoses successives, et qui s’est conservé pur et virginal jusqu’à nos jours. Ce sont les hommes glaciaires.
2. Est-il possible de visiter ces hommes glaciaires ?
R. lors d’un entretien qu’on retrouve dans ce livre, nous disons qu’il est possible d’amener le corps physique dans la quatrième dimension. Nous y enseignons la clé, nous y expliquons que chaque personne a sa Mère Nature particulière et que, si nous nous concentrons profondément sur elle dans les moments où nous sommes sur le point de nous endormir, en lui demandant et en la suppliant de nous accorder la faveur d’amener notre corps physique dans la dimension inconnue, elle nous aidera dans ce sens. Nous affirmons donc qu’il ne nous reste plus alors qu’à nous lever du lit attentivement, en conservant le sommeil, comme si nous étions somnambules mais avec la conscience bien éveillée.
Dans ces circonstances, flottant dans le milieu ambiant, hors de la troisième dimension, nous pourrions visiter la ville des hommes glaciaires. Il est clair que cela nécessite la foi, beaucoup de foi, l’amour du Christ et un désir ardent et véritable. Ce n’est qu’alors que le triomphe final est possible.
3. Pouvons-nous les visiter sans leur permission ?
R. Permettez-moi d’insister sur le fait que « pour l’indigne, toutes les portes sont fermées, sauf une : celle du repentir ».
Chapitre 12 – Des hommes-poissons de Vénus ont pour mission de nous aider
Mes chers amis, dans cet entretien d’aujourd’hui, nous allons parler un peu des hommes-poissons. Cela vous semble un peu étrange, pas vrai ?
Avant tout, je veux vous rappeler que nous, les Gnostiques, avons des méthodes et des moyens spéciaux pour investiguer tout ceci de façon, dirons-nous, spirituelle.
Avez-vous déjà entendu parler du dédoublement ? L’âme d’une personne peut se dédoubler, c’est-à-dire sortir du corps et se rendre n’importe où dans l’univers afin de voir, d’entendre, de toucher et de palper tout ce qui attire son intérêt. Qu’il me soit permis de dire que nous connaissons le secret, les clés, pour réaliser de tels voyages incorporels.
J’ai toujours affirmé qu’il existait au fond des océans des hommes-poissons, des créatures intelligentes, et il me semble qu’ils aient un lien quelconque avec le fameux poisson Oanes des Chaldéens. Je ne veux pas enlever à ce poisson d’autres sens plus profonds, je ne veux que souligner l’idée qu’un tel symbole correspond également au mystère profond des hommes-poissons.
Après ce petit préambule, allons droit au fait. En méditation profonde, mon épouse-prêtresse et moi avons résolu de faire un voyage animique, spirituel, dans le but d’investiguer sur tout ce qui a trait aux hommes-poissons. Bien entendu, nous y sommes parvenus, et en confrontant nos perceptions de type métaphysique, nous sommes arrivés aux mêmes conclusions.
Hors de la forme dense, nos âmes se sont submergées profondément dans l’océan Atlantique, bien au large de toute terre ferme. Au nom de la vérité, je dois dire que nous sommes sans aucun doute entrés en contact direct avec les hommes-poissons.
Si vous me demandiez quelle apparence ont ces hommes, je devrais vous répondre clairement qu’ils ont la forme de poissons, et une taille très semblable à celle de tout être humain, certains plus grands, d’autres plus petits, d’autres encore entre les deux, etc.
Jusqu’à ce point de mon récit, je crois que vous ne saisissez toujours pas ce que je vous dis sur les hommes-poissons ; je vous prie de me suivre avec patience, écoutez mon récit.
Nous avons trouvé, dans le fond vivant de l’océan, la ville des hommes-poissons. Mystère ? J’ai bien peur que si vous ne portez pas attention, vous ne comprendriez pas mon récit. Il est évident que cette ville n’est pas de type physique et qu’elle ne correspond pas au monde des trois dimensions ; il s’agit d’une agglomération située dans la dimension inconnue. Les maisons, les temples, les boutiques, les restaurants, les rues, etc., ont été créés par les hommes-poissons en quatrième dimension, dans ce que nous pourrions appeler « l’espace éthérique ».
Les animaux intellectuels qui vivent dans ce monde physique ont la vue si dégénérée qu’en réalité ils ne sont plus capables de voir la quatrième dimension. Quant à eux, les hommes-poissons sont différents : ils possèdent la vue éthérique, et la dimension inconnue leur est aussi familière que l’air que nous respirons ou que les aliments que nous mangeons. Ces créatures n’ont pas dégénéré, elles ont conservé la vue éthérique.
Au nom de la vérité, nous devons dire qu’ils vivent simultanément dans le monde physique et dans la région éthérique. Il est clair que l’âme des hommes-poissons sait qu’elle a un corps de poisson, tout comme elle désire aussi vivre dans la dimension inconnue. Ils n’ignorent pas être des hommes qui peuvent vivre comme tel dans la quatrième dimension tout en se déplaçant simultanément entre les eaux comme de simples poissons. Ils ont ainsi en eux une double vie, la première comme poissons, la seconde comme hommes, et les deux se combinent ensemble, se déroulent de façon simultanée et harmonieuse, magnifiquement coordonnées.
Un roi très sage gouverne ces créatures ; il s’agit d’un homme-poisson très vénérable. Cet ancien roi, bien sûr, est aimé de tous ses sujets, et il n’a pas besoin d’armée ni de police pour se faire obéir. C’est un être ineffable des dynasties solaires.
Pendant cet exposé, mes amis qui écoutez, je voudrais que vous vous identifiiez, ne serait-ce que pour un instant de votre vie, avec ce genre de créatures tridimensionnelles et tétradimensionnelles. Je vous parle de façon totale, unifiée ; je coordonne intimement le physique et le métaphysique.
Mon épouse-prêtresse a franchi le seuil d’un des magasins éthériques de cette ville mystérieuse située dans la dimension inconnue. Je l’ai observée, mais je ne suis pas entré avec elle. Quoi qu’elle ait vu ou observé dans ces profondeurs, lorsqu’à la sortie je lui demandai ce qu’elle avait vu, la réponse fut la suivante : « J’ai vu un groupe d’hommes-poissons assis aux tables d’un beau restaurant ; ils parlaient de diverses choses. » J’explique : les âmes des hommes-poissons vivent vraiment comme des hommes dans une ville éthérique invisible aux personnes dégénérées de notre monde, mais visible aux sens merveilleux de ces créatures.
Néanmoins, il est étonnant qu’ils aient en même temps des corps physiques et de poissons ; c’est une étrange combinaison d’hommes et de poissons.
1. Ces êtres ont-ils une tête d’homme, ou de poisson ?
R. Dans ce monde éthérique dont nous parlons, ces créatures ont une physionomie d’homme, mais dans le monde purement physique, matériel, leur visage et tout leur corps est celui d’un poisson.
2. Devons-nous comprendre, Maître, que ces hommes ont exclusivement une forme de poisson, ou qu’ils ont un aspect humain ?
R. Je répondrai avec plaisir. Dans le monde simplement physico-matériel, ces créatures ont la forme exclusive de poissons, ce qui pourrait nous porter à les confondre, mais heureusement leur grande intelligence fait, bien sûr, qu’ils ne se laissent jamais pêcher. Je répète seulement que dans la « dimension inconnue », ils prennent des formes humaines ; c’est précisément dans cette dimension qu’ils vivent une vie d’hommes, et on peut dire sans exagération qu’ils tiennent eux aussi des commerces, etc. Il est bien évident que tout cela paraît impossible à quiconque n’a pas approfondi nos études.
3. Et sont-ils heureux, Maître, en vivant cette double vie ?
R. Je peux vous assurer qu’ils sont infiniment plus heureux que nous. Ils ne portent pas en eux le Moi pécheur ; ils sont purs en pensées, en paroles et en œuvres. En eux, le sentiment est droit et le geste est droit. En eux se trouvent la pensée juste, la parole juste et l’action juste.
4. Bien-aimé Maître, pourriez-vous nous dire si ces hommes ont des liens avec les hommes glaciaires, les hommes bleus ou les extra-terrestres, dont vous nous avez parlé plus tôt ?
R. Permettez-moi de vous informer que les hommes-poissons, libres du péché originel, se trouvent en relation intime avec les hommes glaciaires, avec les hommes venus de la Galaxie Bleue, et avec les humanités des autres mondes.
Je veux insister sur le fait que les hommes-poissons vivaient autrefois dans les mers profondes de la planète Vénus. Ils furent amenés à la Terre dans des vaisseaux cosmiques par les vénusiens, et déposés au fond de nos mers. Cependant, ils seront repêchés d’ici peu par les navires de Vénus, et ramenés à leur monde d’origine. J’ajouterai que cet événement se produira avant la troisième guerre mondiale. Il est évident que les explosions nucléaires contamineront les eaux et mettraient leur vie en danger si on ne les ramenait pas aux eaux maritimes de la planète Vénus.
Avec le sixième sens, j’ai avancé dans le temps pour voir cet événement. J’ai perçu les navires amphibies provenant de Vénus se submerger dans l’océan Atlantique et repêcher les hommes-poissons. À cet instant sont aussi parvenues à mes oreilles les lamentations psychiques, les pleurs et les sanglots de ces mystérieuses créatures. On les emportait loin de cette planète Terre parce que cette race d’animaux intellectuels qui peuple la face de notre monde n’est pas prête, vraiment, à comprendre des êtres si sublimes. En d’autres mots, je dois dire que nous ne les méritons pas.
Ils ont dans cette dimension inconnue des objets très étranges. J’en ai contemplé un qui ressemblait à un cercle, un genre de bracelet si mystérieux que franchement vous ne pourriez pas le concevoir.
L’un d’eux, l’un de ces hommes merveilleux, en guidant mon épouse-prêtresse, lui dit : « Comme tu es heureuse de toujours être près du Maître ! » Cela m’a ému.
Dans sa ville métaphysique, éthérique, on respire la paix suprême des grandes profondeurs de l’océan ; on se sent propre, pur, infiniment heureux. Que les gens sont loin de comprendre tout ceci ! Mes amis, après vous avoir raconté cela, je ne suis pas sûr que vous m’ayez compris ; je sais que vous avez la conscience complètement endormie, alors il est bien certain que vous êtes très loin de saisir le sens profond de mon récit.
4. Dans la dimension inconnue, lorsqu’ils prennent la forme d’hommes, ne vivent-ils pas dans l’eau ?
R. Je dois le dire, ou plutôt le répéter, la belle ville de ces hommes-poissons, que nous avons vue dans la forme animique, est située tout au fond de l’océan Atlantique. Le milieu dans lequel ces êtres se déplacent est donc essentiellement éthérique et aquatique.
5. Pour quelle raison ont-ils été transportés de la planète Vénus pour habiter ici, sur la Terre ?
R. Nos frères de l’espace souhaitent toujours le meilleur pour nous, et ils les ont, bien sûr, amenés ici pour notre bien. Ils les ont placés au fond des mers pour qu’un jour ils nous aident et nous instruisent. Malheureusement, les gens de notre monde dégénéreront tellement que pour cette raison ils n’obtiendront pas de contact psychique avec ces créatures si belles.
Ainsi l’humanité a perdu une grande chance, les gens ne soupçonnent pas le moins du monde ce qui leur échappe ; plusieurs auraient pu avoir accès à ces délices par les portes de la réincarnation… D’ici peu de temps, les océans dévoileront aux gens bien des choses secrètes, et on découvrira une espèce extraordinaire de poissons, mais je veux que vous m’écoutiez : ne vous méprenez pas, ceux-ci ne seront pas les hommes-poissons, puisque, comme je l’ai dit, ces derniers seront retournés aux mers profondes de la planète Vénus.
6. Pourrait-il exister d’autres sortes d’hommes comme ceux-ci dans les règnes animal, végétal ou minéral, Maître ?
R. Permettez-moi de vous informer, pour votre bien, que les hommes-poissons sont une exception, et qu’ils proviennent de la planète Vénus. À part cette sorte de créatures particulières, nous savons que dans notre monde, les roches sont des roches, les plantes sont ce qu’elles sont, et les animaux, y compris ceux qui ont un intellect, sont ce qu’ils sont et rien de plus que ce qu’ils sont.
Les hommes-poissons sont des hommes dans le sens le plus complet du mot, parce qu’ils ont en eux l’Être ; ils l’ont incarné et ils savent qu’ils l’ont.
Chapitre 13 – Les pyramides furent construites par des intelligences de la galaxie bleue
1. Dans une revue qui circule dans le District fédéral, on retrouve le récit suivant : « En 1960, une revue scientifique soviétique, en s’appuyant sur les récits de l’historien égyptien Maneton et du grec Hérodote ainsi que sur certaines inscriptions, s’interroge sur l’énigme de l’Atlantide et sur la venue d’êtres extra-terrestres. »
La question qu’on s’y posait était la suivante : les Atlantes étaient-ils un peuple au teint bleuté ? Certaines traditions disent que les Atlantes ont fondé la civilisation égyptienne et que les premiers chefs des dynasties étaient des Atlantes de race pure. Les artistes égyptiens, qui dans leurs fresques reproduisaient minutieusement les objets et respectaient les couleurs, comment peignaient-ils leurs Dieux ?
Osiris avait le visage vert (car il était le Dieu de la végétation qui renaît), Thot était pigmenté de vert ou de bleu pâle, et Amon et Shu étaient franchement bleus. Pourquoi cette couleur se retrouvait-elle chez ces dieux égyptiens ? Une seule réponse à cette question : ils étaient les descendants d’un peuple à la peau bleue.
Il nous est permis de croire qu’Osiris et Thot, provenant d’un pays de hautes montagnes, trouvèrent en Égypte un pays plat au climat chaud et ensoleillé, et qu’ils virent leur teint modifié par le soleil, qui leur donna finalement une peau olivâtre (bleu, jaune, vert) comme on le voit souvent de nos jours chez les habitants de la Méditerranée. Pourriez-vous nous donner des explications à ce sujet, Maître ?
R. Cet article est somme toute un peu vague et obscur. Il parle de la race bleue, il suppose que celle-ci vient de l’Atlantide, il ne nie pas l’origine de la culture égyptienne (il est évident que les hommes bleus sont les antiques constructeurs des pyramides), mais néanmoins, il manque quelque chose dans les lignes que vous avez citées. Permettez-nous d’exprimer notre désaccord : il faut souligner le fait concret que les hommes bleus ne sont pas du tout venus du continent atlante.
Certains supposent que les hommes bleus sont venus de la planète Vénus, et il n’est pas superflu de citer ici une autre partie de l’article dont nous parlons : Nous nous rappelons des événements extraordinaires qui se sont produits sur Vénus à une époque reculée et qui furent notés par les astronomes de l’antiquité. Saint Augustin lui-même rapporte que Castor, le rhodien, écrivit le récit d’un prodige étonnant qui eut lieu sur cette planète : celle-ci changea brusquement de grosseur, de couleur, et même d’orbite autour du soleil, et perdit du même coup ses satellites. Ce fait sans précédent a dû se produire à l’époque du roi Ogygès, fondateur de Thèbes, comme l’affirment Adraste, Cyzicène et Dies, mathématiciens notables de Naples. »
« Que s’est-il passé sur Vénus pour qu’une partie de sa population soit précipitamment amenée sur Terre ? Une collision ? Une explosion nucléaire ? Nous ne pourrions le dire, mais à partir de ces dernières hypothèses, nous sommes portés à croire que Vénus a été liée à l’histoire de notre planète, et il est curieux que les savants soviétiques persistent à vouloir relier le mystère de Vénus avec celui de l’Atlantide et de Tiahuanaco. »
Comme vous le verrez, cher lecteur, l’auteur de l’article en question, dont nous citons des extraits afin de les réfuter, émet deux opinions différentes, et ni l’une ni l’autre n’est vraie. Ici, au Mexique, nous connaissons le cas de Salvador Villanueva Medina, auteur d’un livre qui s’intitule : Je suis allé sur la planète Vénus.
Je connais personnellement cet homme, et je sais qu’il est sincère, qu’il ne s’agit nullement d’un charlatan ou d’un fantaisiste ; il a été rigoureusement examiné par les psychiatres, et les résultats furent clairement ceux d’un homme sérieux et tout à fait équilibré.
Cet homme a écrit pour le bien de l’humanité ; il a raconté à ses semblables ce qui lui était arrivé. Étant un simple chauffeur, il conduisait un jour une voiture vers les États-Unis, lorsqu’un incident se produisit : l’automobile tomba en panne, et les nord-américains qui voyageaient avec lui descendirent de l’auto et le quittèrent, dans le but de demander de l’aide à un village tout près.
Salvador resta seul ; il se coucha sous l’auto pour l’examiner et la réparer. Il entendit des pas dans le sable : il sortit de sous l’auto et se trouva en face d’un Vénusien, qui discuta avec lui.
Ce qui se produisit ensuite est très intéressant : les Vénusiens l’invitèrent et il accepta. Il fut emporté dans un vaisseau vers la planète Vénus, où il vit une civilisation extraordinaire. Après cinq jours, ils le ramenèrent sur Terre.
La description que donne Villanueva Medina des hommes de Vénus concorde avec celle qu’en donna Adamski, fameux scientifique nord-américain : une stature moyenne de 1.10m, une peau blanche rosée, des cheveux argentés, un beau visage, etc. Villanueva Medina n’a donc pas vu d’hommes bleus sur la planète Vénus. Ainsi, cette hypothèse est elle aussi écartée.
Mais alors, d’où les hommes bleus sont-ils venus ? Ils ont existé, c’est évident, plusieurs personnes l’affirment, mais les gens ignorent leur origine.
Nous affirmons solennellement ceci : les hommes bleus sont venus de la Galaxie Bleue. Il n’y a aucun doute qu’ils ont créé les puissantes civilisations de l’Égypte, de Chaldée, d’Assyrie, de Babylone, etc.
2. Pourriez-vous nous dire pourquoi ils sont venus, dans quels buts ?
R. Avec le plus grand plaisir. Permettez-moi de vous informer sur la Fraternité cosmique universelle comme il existe une aide mutuelle entre bonnes gens, il en existe aussi une entre planètes et entre galaxies.
Les Maîtres de la Galaxie Bleue, guidés par l’amour universel, se préoccupent au plus haut point de notre humanité terricole, et ils nous aident incessamment depuis la nuit la plus profonde des temps.
Je le répète : ce sont eux qui, réellement, instruisirent les architectes des pyramides, eux qui enseignèrent la Doctrine secrète aux Atlantes et aux Égyptiens, eux qui établirent les mystères glorieux des puissantes civilisations de Chaldée et d’Assyrie. Leur travail a donc été merveilleux, formidable ; ils nous ont aimés sincèrement et ils nous aiment toujours, et même si cela paraît incroyable, ils vivent dans ce monde affligé dans le but de nous aider à l’heure critique qui précède le grand cataclysme.
3. Votre récit m’étonne : pourriez-vous me dire, s’ils vivent sur cette planète, à quel endroit ils habitent ?
R. Votre question est bien intéressante, et elle mérite une réponse concrète. Pour votre information, les hommes bleus vivent dans une ville souterraine, sous les glaces du Pôle Sud.
4. Comment est-il possible qu’ils survivent à de si basses températures ? Leur organisme est sûrement différent du nôtre ; comment le règlent-ils pour vivre ?
R. Cette question est inquiétante, assurément, et nous allons y répondre. Je demanderais la plus grande attention de l’auditoire. L’organisme des hommes bleus est similaire au nôtre, cela est sûr. Je veux que vous tous m’entendiez : les hommes provenant de la Galaxie Bleue n’ont pas de maisons de glace comme les esquimaux, ni rien du genre ; il serait absurde de penser que ces créatures vivent entre des glaçons, mieux vaut comprendre qu’elles possèdent une ville souterraine, construite dans les entrailles mêmes de la terre. S’il y a des glaces sur le roc et sur la terre en général, cela n’affecte en rien la ville submergée. Le problème climatique n’existe pas pour les hommes bleus : il est clair que s’ils ont pu conquérir l’espace infini, ils possèdent des techniques avancées et formidables. Il n’est pas difficile de comprendre qu’ils aient pu créer leur propre climat dans leur ville mystérieuse.
5. Pourquoi, alors que sur notre planète il y a d’autres endroits avec un meilleur climat et une végétation plus abondante, ont-ils choisi un lieu si inaccessible ?
R. Voici la réponse : les terres du Pôle Nord et du Pôle Sud, aujourd’hui couvertes de glace depuis la dernière glaciation, abritèrent à une autre époque de puissantes civilisations ; il y avait alors un magnifique climat équatorial et des villes splendides.
Ne vous étonnez pas de ce que j’affirme : cette ville souterraine où vivent maintenant les hommes bleus est très antique, elle fut fondée avant la dernière glaciation. Cela signifie que cette ville existe depuis plusieurs millions d’années, qu’elle provient des époques archaïques de la Terre et qu’elle fut toujours le séjour secret des hommes bleus.
Avec leurs vaisseaux cosmiques qui leur permettent de voyager à travers l’espace infini, il est manifeste qu’ils ne souffrent pas de problèmes de ravitaillement.
6. Ces hommes bleus, Maître, sont-ils à un moment donné sortis de leur ville pour vivre avec les terricoles ?
R. Permettez-moi de vous dire, mademoiselle, qu’aux époques de l’Égypte, de l’Assyrie, de Babylone, ces hommes étaient reçus comme de véritables Dieux ; malheureusement, nous sommes dans l’âge de fer, à l’époque de la dégénérescence mondiale, et pour cette raison, ils se mêlent rarement à la masse.
Néanmoins, il n’est pas superflu d’affirmer que de temps en temps, l’un ou l’autre de ces hommes extraordinaires vit avec les gens ; une dame me contait l’autre jour le fait concret qu’elle avait vu un homme au teint bleu à Buenos Aires, en Argentine.
7. Maître, ces hommes bleus ont-ils une mission quelconque à accomplir à cette époque ou dans le futur ?
R. Je vois que celui qui m’a posé cette question est un missionnaire gnostique international, et il est clair que je lui répondrai avec le plus grand plaisir. Les hommes bleus sont en train d’aider l’humanité par des procédés télépathiques favorables à certains, et il est évident que d’ici quelques années, ils auront à s’afficher publiquement dans la rue pour admonester les gens, pour les encourager au repentir, pour leur faire voir l’épouvantable cataclysme qui approche.
8. Maître, pourriez-vous me dire environ quel nombre d’habitants vivent dans cette ville bleue ?
R. Certainement. Permettez-moi de vous dire que je ne les ai pas comptés ; je peux toutefois vous assurer que c’est une ville assez grande, de taille très semblable à Mexico, avec quelques millions de personnes, maisons, rues et avenues, et un vaste terrain pour les vaisseaux. Mais je ne sais pas exactement combien de gens y vivent, je n’ai pas posé la question au Roi de la ville.
9. Cela m’étonne beaucoup qu’ils aient un gouvernement monarchique, mais pourriez-vous me dire, vu qu’ils sont des êtres lumineux, si le roi qui les gouverne est divin ?
R. Votre question est très sérieuse, et il me fait plaisir d’y répondre. Je connais Sa Majesté, et je vous dis solennellement qu’elle appartient aux dynasties solaires ; il s’agit d’un Maître de perfection authentique, illuminé, qui n’a pas besoin de gendarmes ni de soldatesque armée pour se faire obéir par son peuple. Tout le monde le respecte parce qu’il est terriblement divin.
10. Pourriez-vous nous dire, Maître, comment vous avez fait pour vous mettre en contact avec ce Monarque, avez-vous un vaisseau cosmique ? Quel moyen avez-vous utilisé pour aller à la ville bleue où habitent ces êtres ?
R. Je vais répondre clairement à votre désir de vous informer et d’enquêter. Il existe des procédés télépathiques ; nul n’ignore que par la télépathie, on peut entrer en contact avec des personnes qui vivent à différents endroits du monde, même à de grandes distances. Nous allons toutefois plus loin, toujours par rapport à cette question : nous avons des méthodes secrètes par lesquelles nous pouvons nous transporter spirituellement à n’importe quel endroit secret, y compris, bien sûr, à la ville souterraine des hommes bleus.
J’ai visité cette ville, je ne le nie pas, et vous-mêmes, vous tous pouvez en faire autant si vous connaissez nos méthodes ; ce qui serait intéressant, c’est que vous vous engagiez dans nos études gnostiques, que vous étudiez nos livres, etc.
Il est clair que pour visiter spirituellement cette ville mystérieuse, j’ai dû d’abord demander la permission à Sa Majesté le Roi ; sans la permission de ce Monarque qui gouverne la ville, je n’aurais pas pu me promener tranquillement dans les rues merveilleuses de cette mystérieuse cité.
11. Pourriez-vous nous donner plus de détails sur celle-ci ; comment est-elle et quel type de construction y a-t-il ?
R. Il est clair, cher Monsieur, que cette ville splendide, construite dans les entrailles mêmes de la terre, est bien différente de toutes celles que nous connaissons actuellement dans ce monde affligé où nous vivons.
Un chemin qui serpente conduit aux portes de la ville ; les rues et les avenues sont éclairées, comme il est naturel, par des lampadaires merveilleux qui font de cette gigantesque caverne quelque chose de lumineux et de rayonnant qui ressemble à un jour splendide. On peut dire que ces êtres savent manier la lumière et les ténèbres de façon parfaite. Ils ont soixante-dix salles splendides, distribuées dans toute la ville ; dans ces enceintes, ils célèbrent leurs assemblées, ou ils réalisent leurs études.
12. Quelle sorte d’études font ces êtres ?
R. Naturellement, leurs études sont de type avancé ; il s’agit de sciences cosmiques, de sujets spirituels élevés, de la nature, etc. Il n’est pas superflu de vous dire que dans cette grande cité mystique et ineffable resplendit le sphinx, symbole vivant du Savoir initiatique.
13. Pourriez-vous me dire comment les gens s’habillent, et quel est leur moyen de transport dans la ville ?
R. Je veux vous informer, cher ami, que les membres de cette race bleue s’habillent certainement avec élégance et distinction ; ils portent de belles tuniques de style antique, de belles mantes, des sandales de style très classique, etc. ; ils vont et viennent de par les rues de la ville, sur les trottoirs ; ils sont de stature moyenne et ont un beau maintien. Ils se déplacent à pied ou dans des voitures différentes de celles que nous connaissons, propulsées par l’énergie électrique.
14. Pourriez-vous nous expliquer, Maître, quel type d’alimentation ils ont, et où ils prennent leur nourriture ?
R. Votre question est sûrement très intéressante, il est évident qu’ils doivent manger pour vivre. Leur aliment de base sont les algues marines ; ils les cueillent au fond des océans de toute la planète Terre. Leurs vaisseaux leur permettent de se transporter où ils le veulent dans le temps et dans l’espace ; il est donc clair que de leur galaxie, ils apportent plusieurs autres aliments avec lesquels ils se nourrissent. N’oubliez pas qu’ils ne sont pas prisonniers dans la ville, qu’ils ont la liberté de voyager où ils le veulent dans leurs vaisseaux, c’est tout.
15. Pourriez-vous nous dire quel genre de monnaie ils emploient, ou s’ils en ont ?
R. Ah ! Madame… Les Hommes authentiques, les Hommes cosmiques, n’ont pas besoin d’argent pour vivre. Ils ont des méthodes, des systèmes économiques immensément supérieurs à ceux des pauvres animaux intellectuels de la Terre, que nous sommes.
16. Quel message les hommes bleus ont-ils pour l’humanité terricole à l’époque actuelle?
R. Votre question est formidable, et j’y réponds tout de suite. Une dame bleue, qui accompagne toujours le Roi, m’a dit ceci : « La planète Terre va être détruite. Les gens qui habitent la surface de la Terre croient que toutes ces villes, toutes ces choses matérielles qu’ils possèdent vont leur durer toute la vie ; ils s’attachent aux choses, et cela est absurde parce que tout ce qu’ils ont va être détruit. »
17. Selon ce que vous venez de nous communiquer, serait-il préférable de ne pas s’attarder à posséder quelque objet matériel que ce soit ?
R. Votre question est inquiétante. Permettez-moi, mon bon ami, de vous dire que nous devons vivre en accord avec la loi de la balance, sans se vautrer dans la boue de la richesse ni dans la boue de la misère. Nous devons avoir les choses nécessaires pour vivre, mais sans jamais nous y attacher. Rappelez-vous les derniers jours de Pompéi : les gens voulaient fuir avec leurs trésors, attachés à toutes leurs propriétés, et ils périrent. Les excavations démontrent que les habitants de Pompéi furent en majorité écrasés par les ruines de la ville ou par les pierres du Vésuve.
Les hommes bleus accompliront une gigantesque mission mondiale dans les moments si effrayants qui approchent : ils lutteront pour nous faire retourner à la divinité, ils s’affaireront à nous montrer le chemin du salut.
Chapitre 14 – Le Mystère des Nahuals
Mes amis, nous allons aujourd’hui parler un peu des Nahuals, un sujet très intéressant puisqu’il fait partie des vieilles traditions de notre peuple mexicain. Je veux que vous m’écoutiez avec une infinie patience, avec le désir de comprendre profondément chacune de mes paroles.
De nombreux cas extraordinaires me viennent à la mémoire en cet instant, des cas qui valent bien la peine d’être étudiés.
Oaxaca est encore aujourd’hui une ville aux légendes mystiques et occultistes que les ésotéristes devraient connaître. Quand un enfant naît dans cette région, il est obligatoirement relié aux fameux Nahuals. Que l’enfant naisse le jour ou la nuit, ses proches font, dans un cas comme dans l’autre, un cercle de cendres autour de la maison. À l’aube, d’après ce qu’on nous a dit, on examine les traces qu’ont laissées dans les cendres les animaux de l’endroit. Il ne fait pas de doute que si ces empreintes correspondent, par exemple, à un renard de la montagne, celui-ci est le Nahual de l’enfant ; et si les traces ont été faites par quelque autre animal que ce soit, celui-ci est sans aucun doute cet élémental, le Nahual du nouveau-né.
Passons maintenant aux Nahuals végétaux. Depuis les temps antiques, on enterre l’ombilic du nouveau-né avec une pousse d’arbre. Il va de soi que cet arbre reste relié à l’enfant et que ce dernier croit simultanément dans le temps avec cet élémental végétal. Les gens de cet endroit savent très bien que l’élémental de l’arbre peut aider l’enfant auquel il est relié dans plusieurs aspects de la vie.
Les anciens aborigènes d’Amérique travaillaient toujours avec les merveilleux élémentaux des plantes ; ils réalisaient avec ceux-ci d’infinis phénomènes magiques, ils guérissaient à distance, conjuraient des tempêtes, etc.
Il serait bon de se rappeler maintenant que les élémentaux de la nature sont les créatures angéliques qui animent tout ce qui est, tout ce qui a été et tout ce qui sera. Chaque atome minéral est le corps physique d’un élémental inférieur, chaque plante est le corps physique d’un élémental végétal intelligent, et chaque créature animale est le véhicule matériel d’un élémental de ce règne.
Dans les temps antiques, avant que nous commencions le cycle des existences humaines, il est évident que nous étions des élémentaux ; vous comprendrez maintenant pourquoi nous nous trouvons reliés à telle ou telle pierre ou animal.
Vous voyez donc comment à Oaxaca ces traditions millénaires ne se sont pas perdues, et il est indubitable que plusieurs natifs de l’endroit sont bel et bien protégés par ces élémentaux auxquels on les relie à la naissance. Les Nahuals sont donc des élémentaux idéaux lorsque nous les aimons réellement.
Le chat noir est sans aucun doute un Nahual extraordinaire ; je vais vous raconter une expérience que j’ai vécue avec lui. Nous avions chez nous un petit chaton de couleur noire ; je me proposai de gagner son affection, et il est visible que j’y parvins. Une nuit, je désirais faire une expérience métaphysique transcendantale ; je m’étendis sur mon lit et je plaçai à mon côté l’innocent animal. Je détendis mon corps physique comme il le faut, puis je me concentrai profondément sur le félin, en lui demandant qu’il me sorte de mon corps physique.
Je confesse sans ambages que cette concentration fut longue et très profonde ; elle dura peut-être l’espace d’une heure. Je m’endormis légèrement durant la concentration intense, mais j’allais connaître une surprise extraordinaire. La taille de la petite créature semblait augmenter, et elle se convertit bientôt en un géant aux proportions énormes, couché sur le bord de mon lit. Je le touchai de la main droite et il me parut d’acier ; il irradiait de l’électricité et son visage était noir comme la nuit. Il n’y a pas de doute que tout son corps gardait sa couleur, mais il avait laissé la forme animale pour prendre à la place une forme humaine, sauf pour le visage, qui, même s’il devenait gigantesque, restait celui d’un chat.
C’était plus insolite que je ne m’y serais attendu ; cela me surprit terriblement et, un peu effrayé, je le conjurai avec la Conjuration des Sept du sage Salomon. Le résultat fut que l’enchantement cessa ; quelques instants plus tard, je retrouvais de nouveau avec moi l’innocente créature sous sa forme de chaton.
Le lendemain, je marchais, très préoccupé, dans les rues de la ville. Je croyais que la peur avait été éliminée de ma nature, et voilà que maintenant ce Nahual m’avait donné une peur bleue ! Toutefois, je me résignais en quelque sorte à avoir perdu la bataille, et je me dis « courage ! » En attendant impatiemment la nuit pour répéter l’expérience.
Je plaçai de nouveau la petite créature à ma droite dans mon lit, comme la nuit précédente. Je détendis mon corps physique, ne laissant aucune tension dans les muscles, puis je me concentrai profondément sur le félin, gardant au plus profond de mon cœur l’intention de ne pas me laisser encore une fois apeurer. Un soldat averti ne meurt pas à la guerre, et j’étais évidemment bien informé sur ce qui devait se passer ; aussi la peur avait-elle été franchement éliminée de mon intérieur.
Une heure environ s’écoula et, en concentration très profonde, le phénomène de la nuit précédente se répéta. L’élémental du chaton sortit, de toute évidence, de son corps, pour prendre une forme humaine gigantesque et terrible. Couché dans mon lit, je le regardai ; il était tellement effrayant, si terrible : son corps gigantesque ne tenait pas du tout dans mon humble lit, ses jambes et ses pieds dépassaient. Ce qui m’étonna le plus, c’est que cet élémental, même en ayant abandonné son corps physique, puisse se matérialiser physiquement, se rendre visible et tangible à nos sens, de sorte que je pouvais le toucher avec mes mains physiques – il semblait fait de fer ; et le voir avec mes yeux – son visage était terrible. Mais cette fois je n’eus pas peur : je m’étais proposé d’exercer un contrôle complet sur moi-même, et il est clair que j’y parvins.
Je lui parlai donc d’une voix pausée et ferme pour exiger de lui qu’il me sorte de mon corps physique. Je lui dis d’abord : « Lève-toi de ce lit, petit chat. » Dès que je dis cela, le géant se mit debout. Je poursuivis en lui ordonnant : « Maintenant, sors-moi de mon corps physique, amène-moi en astral. » Le géant me répondit alors avec les paroles suivantes : « Donne-moi les mains. » Je tendis bien sûr les mains, et l’élémental en profita pour me tirer et me sortir du corps physique. Cet être étrange était doté d’une force terrible, mais il irradiait de l’amour et voulait visiblement me servir : ainsi sont les élémentaux de la nature.
Alors, debout dans mon corps astral à côté de mon lit, avec pour compagnon cet être mystérieux, je pris de nouveau la parole pour lui ordonner : « Amène-moi au centre de la ville de Mexico. » « Suis-moi », fut la réponse du colosse. Il sortit de la maison en marchant lentement et je le suivis pas à pas.
Nous marchâmes à différents endroits de la ville, jusqu’à ce que nous arrivions à San Juan de Letran, où nous nous arrêtâmes un moment à une intersection. Il était minuit et je désirais ardemment mener l’expérience à bonne fin. Je vis un groupe d’hommes en train de discuter au coin d’une rue ; ils étaient en corps physique, et pour cette raison, ils ne me voyaient assurément pas. Je voulais néanmoins me rendre visible et tangible devant eux, telle était mon intention.
Je me dirigeai donc vers ce géant, vers ce Nahual aux merveilles et aux prodiges, et d’une voix douce mais impérative, je lui donnai ce nouvel ordre : « Passe-moi maintenant au monde des trois dimensions, au monde physique. » Le Nahual élémental posa alors ses deux mains sur mes épaules en exerçant sur elles une certaine pression. Je sentis que j’abandonnais le monde astral pour pénétrer dans le monde physique ; je devenais visible et tangible pour le groupe d’hommes qui se trouvait là.
M’approchant d’eux, je leur demandai : « Quelle heure avez-vous, Messieurs ? » « Minuit et demi. » Merci, Messieurs ; je veux maintenant vous dire que je viens des régions invisibles et que j’ai voulu me rendre visible et tangible devant vous. Ce que je vous dis est étrange, pas vrai ? Les hommes me regardèrent, étonnés ; je leur dis ensuite : « Au revoir, Messieurs, je retourne maintenant dans le monde invisible. » Je demandai à l’élémental de me ramener aux régions suprasensibles, et, bien sûr, la créature obéit sur le champ. Je réussis à voir l’étonnement de tous ces messieurs, leur horreur, leur frayeur, puis ils s’éloignèrent à toute vitesse de cet endroit.
Il me suffit de donner de nouveaux ordres au géant élémental pour qu’il me ramène à la maison. De retour chez moi, en entrant dans la chambre, je vis cet homme mystérieux perdre sa taille gigantesque et pénétrer dans le petit corps félin étendu sur le lit, précisément par la glande pinéale qui, comme on le sait, se trouve située dans la partie supérieure du cerveau. Je fis de même, posai mes pieds astraux sur cette petite glande du corps physique, puis je me retrouvai dans mon corps dense pour me réveiller dans le lit. Je regardai le petit chat, lui fis quelques caresses et le remerciai en lui disant : « Je te remercie pour le service que tu m’as rendu ; toi et moi, nous sommes amis. »
En pensant à tout cela, mes chers amis, j’ai conclu que les chatons, que ces élémentaux félins, peuvent être idéaux pour tous ceux qui aspirent à la vie supérieure. Avec cette sorte de Nahual, n’importe quel occultiste peut apprendre à sortir en astral de façon consciente et positive : l’important, c’est de ne pas avoir peur, il faut beaucoup de courage. Il n’est pas superflu de dire que pour ce genre d’expériences psychiques, il faut que la couleur du chat soit noire.
Bien des ignorants instruits peuvent se payer le luxe de se moquer de toutes ces déclarations ésotériques, mais cela ne nous importe pas : nous écrivons pour ceux qui ont des préoccupations spirituelles, nous parlons pour les personnes qui, réellement, désirent ardemment l’éveil de la conscience.
1. Maître, pourriez-vous m’expliquer ce qu’est un élémental ?
R. Mon ami, je veux que vous compreniez que tout atome est un trio de matière, énergie et conscience. Évidemment, l’aspect conscient d’un atome, quel qu’il soit, est un élémental. Élargissez maintenant un peu plus cette idée, pensez au chaton de notre expérience : vous y verrez un organisme physique, et il est évident que ce dernier est constitué d’organes et de cellules. Pensez maintenant que chaque cellule est une somme d’atomes ; qu’on décompose n’importe quel atome, et celui-ci libèrera de l’énergie. Tout organisme se réduit clairement, en dernière analyse, à différents types et sous-types d’énergie.
Il y a cependant plus dans la créature ou dans les créatures : il y a l’intelligence, la conscience. Indubitablement, la conscience du chaton de notre expérience (ou de toute autre créature animale) est l’élémental intérieur, le Nahual dont parlent les natifs d’Oaxaca. De toute évidence, cette conscience est dotée d’un corps éthérique, qui lui permet de se rendre visible et tangible n’importe où et de se manifester sous différentes formes, comme vous avez pu le constater dans mon récit.
Pensons aux plantes ; dans chacune d’elles, voyons le trio matière, énergie et conscience : cette dernière, encore une fois, est l’élémental.
Il y a des élémentaux dans le feu, il y en a dans l’air et ils existent aussi dans l’eau et dans la terre ; les sages de l’Antiquité apprenaient à manier les élémentaux. Les mages des temps archaïques donnaient des ordres aux élémentaux de l’air, et ceux-ci obéissaient en enlevant les nuages ou en les éloignant, selon la volonté du mage. Ils commandaient aux salamandres du feu et ils pouvaient agir à volonté sur les volcans de la terre. Ils donnaient des ordres aux élémentaux de l’eau, et il est indubitable qu’ils pouvaient ainsi apaiser les tempêtes ou faire déborder les rivières et les lacs. Ils conjuraient les élémentaux du règne minéral pour réaliser des opérations alchimiques ou pour faire trembler la terre, ou simplement pour conjurer les tremblements de terre, et le résultat était toujours merveilleux. Je crois que maintenant vous pourrez mieux comprendre ce que sont les élémentaux ; je vous conseille d’étudier l’œuvre intitulée « Les Élémentaux », de Franz Hartmann, le grand initié allemand.
2. J’ai entendu dire qu’avec les chats noirs on fait de la magie noire, on invoque les démons, etc. Que dites-vous de cela, Maître ?
R. Tout dans la nature a un double usage : il y a la plante qui guérit et la plante qui tue. Voyez de même combien l’électricité est magnifique, combien de machines sont mues par l’énergie électrique, voyez la gamme des services qu’elle nous rend ; néanmoins, elle sert aussi à la chaise électrique. Je crois que personne n’ignore que l’électricité, dans les mains des bourreaux, cause la mort.
Le chat noir est utilisé de façon criminelle par les pervers de la magie noire, mais il peut aussi être utilisé par les saints de la magie blanche. Les élémentaux en eux-mêmes ne sont ni bons ni mauvais ; tout dépend de l’usage que nous en faisons. Si nous les employons pour le bien, nous ferons de bonnes œuvres, mais si nous les employons pour le mal, nous ferons de mauvaises œuvres.
Je crois qu’aucun des amis ici présents n’est dédié à la magie noire : il me semble que tous peuvent utiliser les services du chat noir (qui est spécialement magique) pour apprendre à sortir en corps astral de manière consciente et positive. Travailler pour l’éveil de la conscience n’est pas un délit.
Chapitre 15 – Comment réussir le dédoublement astral
Mes amis, il est nécessaire que vous compreniez la nécessité d’apprendre à sortir du corps physique à volonté. Je veux que vous saisissiez que le corps physique est une maison que nous n’avons pas pour y être emprisonné.
Il est indispensable d’entrer à volonté dans la région des morts, de visiter les régions célestes, de connaître les autres mondes de l’espace infini. Hors du corps physique, on peut se payer le luxe d’invoquer les êtres chers qui sont passés par les portes de la mort. Ceux-ci accourront à notre appel et nous pourrons alors leur parler en personne. Il y a des mages nécromanciens qui savent invoquer les défunts pour les rendre visibles et tangibles dans ce monde physique, mais nous préférons pénétrer dans la région où ils vivent, les visiter, aller nous rendre compte de l’état où ils se trouvent. Hors du corps physique, nous pouvons acquérir une pleine connaissance des mystères de la vie et de la mort. Hors du corps physique, nous pouvons invoquer les anges pour converser personnellement avec eux, face à face.
Il serait bon que vous compreniez que dans le passé, nous avons eu d’autres corps, d’autres existences, et que, hors du corps physique, nous pouvons nous les rappeler et les revivre en toute exactitude.
La clé pour sortir de la forme dense, pour sortir de ce corps charnel, est très simple. Écoutez-moi bien, faites bien attention : durant les moments de transition entre la veille et le sommeil, on peut s’échapper du corps de chair et d’os à volonté.
Il me vient à présent à l’esprit un cas bien particulier. J’allai un jour dans une ville et j’y cherchai un hôtel, mais tous étaient pleins, il n’y avait de chambre pour personne. J’obtins néanmoins un gîte dans une pension de famille : il y avait là plusieurs lits où dormaient des pensionnaires ; je payai pour le dernier lit qui était libre et je m’y étendis pour dormir.
Mais il arriva que vers minuit, un homme frappa pour demander lui aussi asile. La patronne de l’établissement l’amena à notre salle et lui dit : « Je n’ai pas de lit, regarde, ils sont tous occupés. » Le voyageur protesta en disant : « Il n’y a de place nulle part, je me contenterai de dormir dans cette salle, même sur le sol ; apportez-moi une natte, une couverture ou un couvre-lit, et un oreiller pour ma tête, je suis très fatigué. » La patronne émue accéda avec empressement à la demande de cet homme.
Je me trouvais éveillé par tout cela, je voyais et j’entendais tout ce qui se passait : le voyageur s’étendit ensuite sur le sol, tentant de trouver le sommeil. J’observais tous les détails pendant que l’homme était encore éveillé ; il se roulait d’un côté à l’autre comme pour s’accommoder au dur plancher.
L’homme cessa vite de bouger, et je vis avec surprise une nuée grisâtre et ovoïde s’élever des pores de tout son corps. Cette nuée flotta quelques instants au-dessus du corps endormi et se retrouva enfin en position verticale pour prendre la forme du voyageur. Elle me regarda fixement, puis sortit de la salle en marchant d’un pas normal.
Voici, mes amis, ce qui se produit toujours pendant cet état de transition entre la veille et le sommeil. Ce voyageur se détacha de sa forme dense ; vous tous faites la même chose, mais de façon inconsciente. Je ne veux pas dire par là que l’homme en question a réalisé une sortie consciente, mais que cela peut se faire à volonté de façon absolument consciente.
En réalité, cela est un processus naturel ; se rendre compte de ses propres processus naturels ne pourra jamais porter préjudice à personne. Il n’est aucunement dangereux de réaliser toutes ses fonctions consciemment plutôt que de façon inconsciente et involontaire, et c’est pour cela que j’insiste sur la nécessité de profiter de l’instant entre la veille et le sommeil pour abandonner le corps de chair et entrer dans la région des mystères.
Il y a des gens incrédules qui disent : « Que pouvez-vous savoir de l’au-delà ? Que pouvez-vous savoir sur ce qu’il y a au ciel, peut-être êtes-vous allé dans l’autre monde et en êtes-vous revenu ? »
Mes chers amis, je vous assure qu’avec cette méthode, vous pouvez aller dans l’autre monde et en revenir. Je peux vous jurer sur ce que j’ai de plus cher dans la vie que je vais dans l’autre monde chaque fois que je le veux et que vous aussi pouvez y aller ; l’important, c’est que vous n’ayez pas peur.
Quand je veux sortir du corps physique à volonté, je surveille l’instant où je m’endors, le moment où on n’est pas tout à fait endormi ni tout à fait éveillé. À cet instant précis, je fais ce qu’a fait le voyageur de mon histoire, je me lève doucement dès que je me sens vaporeux, fluidique, gazeux, puis je sors de ma chambre, de la même façon que le voyageur est sorti de la pension, et je me dirige vers la rue. L’espace est infini et en volant, je peux voyager vers tous les lieux de la Terre ou de l’infini ; vous pouvez faire de même, mes chers amis, il s’agit que telle soit votre intention.
Avant tout, on ne doit pas s’identifier au corps matériel : au moment précis de faire l’expérience, vous devez penser que vous n’êtes pas un corps, vous devez comprendre que vous êtes une âme, vous sentir comme une âme, fluidique, subtil, et lorsque vous vous sentez dans cet état, vous lever simplement du lit.
Ce que je suis en train de vous dire doit se traduire par des faits, mes chers amis. Écoutez-moi bien : il ne s’agit pas de penser que vous êtes en train de vous lever, parce qu’alors vous resteriez là à penser et vous ne réaliseriez pas l’expérience. Je le répète : ces choses sur lesquelles j’insiste doivent se traduire par des faits. Faites ce que le voyageur de notre histoire a fait : il ne s’est pas mis à penser qu’il allait sortir du corps, il a simplement agi, il s’est levé du dur plancher où il était étendu. Je répète clairement : il s’est levé, subtil, vaporeux, et il est sorti de l’endroit en question.
Quand donc allez-vous me comprendre ? À quelle époque de l’histoire de votre vie apprendrez-vous à sortir du corps à volonté ? Y a-t-il quelque chose que vous voulez savoir sur l’au-delà ? Voulez-vous converser avec les Êtres divins, face à face ? Invoquez-les, appelez-les à grands cris lorsque vous serez hors du corps, et il est clair que par amour ils accourront vers vous, dans le but de vous instruire.
Il faut simplement écarter la paresse et porter son attention sur le processus du sommeil ; les draps et les couvertures deviennent alors bien agréables… cela ne coûte que de travailler sur la mollesse, l’inertie. Rappelez-vous que la volonté est indispensable : si vous avez vraiment l’intention de sortir du corps à volonté, vous y parviendrez si vous suivez mes indications avec exactitude.
Tous les hommes sages du passé abandonnaient la forme dense pour voyager de façon consciente et positive dans l’espace infini ; ils conversaient ainsi avec les dieux saints et ils recevaient de merveilleuses indications.
Hors de ce monde physique, nous pouvons expérimenter de façon directe tous les mystères de la vie et de la mort. Vous comprendrez maintenant pourquoi je mets tant l’accent sur la nécessité d’apprendre à sortir du corps physique à volonté.
1. Maître, pour apprendre à sortir du corps physique, quelqu’un a-t-il besoin d’un apprentissage, ou bien y a-t-il des gens qui savent le faire de naissance ? J’ai entendu plusieurs personnes dire qu’elles savaient voyager en astral – pourriez-vous nous dire s’il s’agit de la même chose ?
R. Votre question me paraît bien à propos. Au nom de la Vérité, je dois dire que dans mon cas, personne n’a eu à m’apprendre à sortir en astral ; je suis né avec cette faculté, et c’est pour cela que je connais les mystères de la vie et de la mort. Vous vous expliquerez maintenant par vous-mêmes d’où je prends toutes ces connaissances que j’écris dans mes livres.
Toutefois, mon cas n’est pas une exception : mon épouse Litelantes sait elle aussi sortir du corps physique à volonté. Nous « sortons » ensemble, nous visitons les temples de mystères, nous aidons plusieurs gens en des endroits éloignés, nous investiguons des mystères, nous parlons avec les Dieux, les Anges et les Devas ineffables, puis nous retournons au corps physique avec les mêmes souvenirs ; cela est similaire à deux personnes qui sortent faire une marche le dimanche et qui reviennent en parlant de ce qu’elles ont vu en chemin.
Dans les coins éloignés de la planète Terre, il y a plusieurs personnes qui savent sortir du corps à volonté ; il est nécessaire que vous aussi, vous appreniez à le faire pour connaître les grandes merveilles de la nature et du cosmos et pour savoir ce qu’il y a au-delà de la mort.
2. Maître, vous nous dites que pour sortir en astral, il faut profiter du moment où l’on se trouve entre la veille et le sommeil ; est-ce impossible de le faire à un autre moment ?
R. Chère dame, je veux que vous sachiez que quand on a acquis une certaine pratique de la sortie astrale, on peut s’échapper du corps physique à volonté, même si le corps charnel est assis ou debout, mais, je le répète, cela est pour des gens d’expérience. Ce qui est normal, ce qui est naturel, c’est de s’étendre dans son lit pour se dédoubler.
3. Maître, y a-t-il un Maître en particulier que nous pouvons invoquer pour qu’il nous aide à sortir en astral ?
R. Permettez-moi de vous dire qu’il y a des Êtres invisibles qui nous aident ; néanmoins, vous pouvez demander de l’aide à votre propre Mère divine particulière. J’entends par là votre propre Mère Nature, car il est évident que chacun a la sienne. Vous devez la supplier au nom du Christ qu’elle vous sorte du corps à l’instant précis où vous êtes dans l’état de transition entre la veille et le sommeil.
4. Maître, existe-t-il une prière spéciale pour appeler notre Mère Nature particulière, et pourriez-vous nous l’enseigner ?
R. Je vais vous donner un conseil qui servira à tout le monde. Étendez-vous sur le dos dans votre lit, le corps bien détendu, et endormez-vous en récitant avec votre pensée et avec votre cœur la prière suivante :
« Je crois en Dieu
Je crois en ma Mère Divine
Je crois en la Magie Blanche
Ma Mère, sors-moi de mon corps ».
Récitez cette prière magique avec toute votre dévotion et avec une foi intense. Si nécessaire, redites-la des millions de fois en vous endormant. Mais rappelez-vous le dicton : « Aide-toi, le ciel t’aidera ».
Quand vous vous sentirez dans cet état de relâchement propre au sommeil, lorsqu’arriveront dans votre mental les premières images de rêve, de grâce, surmontez la paresse et asseyez-vous comme un fantôme subtil et délicat, faites comme le voyageur de notre histoire à la pension, levez-vous de votre lit et sortez de votre maison, compris?
5. Maître, pouvons-nous demander à notre Mère Nature particulière de nous emmener à un endroit déterminé, ou bien est-ce qu’elle nous amène là où nous devons aller selon notre préparation ?
R. C’est une bonne question. La Mère divine sait où amener chacun ; mais nous pouvons tout de même demander qu’elle nous emporte à tel ou tel endroit. Si elle veut le faire, c’est bien ; mais si elle ne veut pas nous amener là où nous désirons aller et qu’elle nous transporte plutôt à un endroit différent, nous devons accepter sa décision de bon gré, parce qu’il est clair que notre Mère sait ce dont nous avons besoin, ce qui nous convient le mieux.
Chapitre 16 – Incursions dans la quatrième coordonnée
Mes amis, il est urgent d’apprendre à voyager dans la quatrième dimension ; cet apprentissage paraîtra difficile à plusieurs, mais en fait il n’est pas si pénible : tout ce qu’il faut, c’est de la force de volonté, une ténacité infatigable et une patience infinie.
Par rapport aux états de Jinas, des épisodes très importants me viennent maintenant à l’esprit. Lorsque je débutai mon apprentissage, j’eus bien sûr à souffrir un peu. Je m’étendais bien calme dans mon lit, la tête appuyée sur la paume de ma main droite, et je me concentrais sur ma Mère Nature et sur le Christ, leur demandant de tout cœur de m’amener avec mon corps de chair et d’os à des endroits éloignés de la Terre. Quand je me sentais dans un certain état de relâchement, quand je commençais à somnoler, je me levais doucement du lit et je sortais dans la cour, où je faisais de grands sauts avec l’intention de flotter dans l’espace. Bien souvent, il pleuvait et je devais supporter l’eau et le froid, habillé seulement de mes vêtements de nuit ; puis, lorsque je voyais que je ne flottais pas, je retournais à ma chambre pour répéter l’expérience maintes et maintes fois, inlassablement, durant toute la nuit. Mes insomnies étaient très longues ; mon corps avait maigri, mon visage était pâle et mes yeux avaient de grands cernes à cause de ces nuits blanches, mais j’étais obstiné, et un beau jour j’obtins le succès.
Dans un état de somnolence, je me levai du lit, et grande fut ma surprise de trouver trois dames dans ma chambre ; l’une d’elles m’aida à me lever du lit, tandis que les deux autres, à une table, tiraient au sort avec des cartes pour voir laquelle d’entre elles se chargerait de mon insignifiante personne. Il est ostensible que le sort tomba sur celle qui m’avait levé du lit : elle m’aida à sortir de la pièce, me conduisit le long d’un corridor qui menait à la rue, elle ouvrit la porte de la maison et me sortit dans la rue. J’y vis d’autres personnes de cette ville, occupées elles aussi à faire des expériences jinas.
La dame en question me dit que je pouvais flotter dans l’air ambiant, et en le faisant, je sentis une grande joie. Je reconnais que je manquai quelque peu de prudence dans mes actes, puisqu’aussitôt, plein d’allégresse, je me lançais dans les nuages, puis je me précipitais vers la terre pour voler au-dessus des maisons, des clochers d’églises, etc.
1. Et personne n’a vu cela ?
R. Ma chère dame, je vous assure que personne ne m’a vu, parce que mon corps était entré dans la quatrième dimension, il s’était échappé du monde des trois dimensions, et il était donc devenu invisible aux gens de ce monde.
La dame m’amena à New-York ; il y avait là un homme qui travaillait lui aussi dans la science jinas. La femme l’aida également et le sortit de son appartement, de sorte que nous étions maintenant deux voyageurs de la quatrième dimension. Nous traversâmes l’océan Atlantique, puis nous volâmes au-dessus de l’Europe, passant par différentes villes en ruines, puis nous fûmes dans la Seconde Guerre mondiale.
L’homme me dit : « Je ne sais pas ce que je vois en toi, mais tout ce que je sais, c’est qu’il y a beaucoup de philosophie et d’occultisme à l’intérieur de toi. » Je lui répondis : « Certainement, je suis occultiste et ésotériste, et je me nomme Samaël Aun Weor. » L’homme me prévint des dangers qui existaient dans les terres d’Europe : il me dit que nous devions faire très attention, car si nous venions à sortir de la quatrième verticale, nous tomberions dans ces pays sans aucun papier, raison pour laquelle ils nous assassineraient ou nous mettraient en prison. « Tu as raison, lui répondis-je, nous ne devons d’aucune façon quitter la quatrième coordonnée. »
Au cours du trajet, nous nous arrêtâmes quelques instants pour entrer dans une maison de couturiers ; la dame qui nous conduisait manifesta le désir d’aider certaines personnes qui y vivaient. Pendant ce temps, nous attendîmes en discutant dans une pièce contiguë. Lorsque nous sortîmes de cette maison avec notre guide, nous la suivîmes en flottant dans le ciel d’Europe pour aller à l’endroit que nous nous proposions. Une fois toutes les investigations requises terminées, je pris congé de mon guide et de mon ami et je rentrai chez moi.
Vous voyez, chers amis et amies, comment avec volonté et patience vous pouvez apprendre à introduire votre corps physique dans la quatrième dimension. Dans mon cas, cela coûta environ un an d’efforts.
2. Comment le guide savait-il que dans cette maison que vous mentionnez, on avait besoin d’aide, et quelle sorte d’aide ?
R. Je vous répondrai avec plaisir, chère dame. Il est clair que les personnes qui vivaient dans cette maison étaient des amis du guide ; l’aide que leur accorda la dame qui nous guidait avait rapport aux études jinas, elle avait pour objet d’aider quelqu’un à entrer dans la quatrième dimension, c’est tout.
3. Combien de temps a duré votre voyage ?
R. Eh bien, je considère que pour aller et revenir, il a dû passer une couple d’heures.
4. Comment avez-vous su revenir seul ?
R. Cette question est très intéressante, et elle donne l’occasion d’une belle explication. Dans le monde de la quatrième dimension, tout retourne à son point de départ, d’origine : si nous ouvrons une porte, celle-ci se referme immédiatement d’elle-même ; si nous amenons un objet d’un lieu à un autre, celui-ci retourne de lui-même à sa place. Il m’arriva par exemple, à un moment donné, de sortir de la maison dans la quatrième dimension ; je me trouvais exactement à un pâté de maisons de chez moi et j’enlevai ma chemise de nuit, la lançai dans l’espace et observai attentivement le trajet qu’elle allait suivre. Je vis alors avec surprise que l’objet, flottant dans l’atmosphère, retourna à la maison, pénétra par la porte et se déposa dans le lit. Ainsi, il n’y a rien d’étrange à ce que je me laisse porter par la force du retour pour revenir de façon, pourrait-on dire, instinctive et automatique à ma chambre et retrouver mon corps placé dans la position où il était auparavant.
5. Dans une région neigeuse d’Amérique du Sud, un homme qui gardait du bétail s’arrêta pour se reposer dans une cabane solitaire, accompagné de son chien. Il alluma un feu pour rendre l’endroit plus confortable. À minuit, il entendit des bruits étranges, et son chien jappait comme si un étranger approchait. En portant attention, il vit un homme couvert de poils, sans aucun vêtement. Il prit son fusil pour attaquer le visiteur, mais celui-ci lui dit : « Mon ami, ne m’attaque pas, ne me fais pas de mal, mes intentions sont pacifiques. » Il lui conta comment il était arrivé à cet état, pour avoir fait il y a plusieurs années la promesse de vivre loin de la civilisation et de ne plus se laisser regarder par aucune femme. Le gardien de troupeau lui offrit de manger et de rester dans la cabane ; il lui indiqua qu’il vivait dans une maison où il n’y avait pas de femmes, et qu’il pourrait venir le voir quand il le voudrait pour discuter et pour manger ce qui lui plairait. Un jour, l’homme poilu le visita dans sa maison, et tandis qu’ils parlaient, il s’aperçut que des femmes de l’endroit étaient en train de le regarder. Il s’enfuit et ne réapparut jamais à cet endroit.
Pourriez-vous nous expliquer, Maître, pourquoi il mettait tant de détermination à vivre dans la solitude et loin des femmes ?
R. Avec le plus grand plaisir. Votre récit me semble très intéressant ; le cas de cet homme poilu est certainement très lamentable. Ce que je vois dans tout cela, ce n’est qu’un peu d’ignorance : fuir les femmes me paraît tout à fait absurde, car sans elles il serait impossible d’arriver à la Libération, au Salut ; elles sont un élément important de la vie.
L’amour est le fondement de la Libération, du Salut, de l’Illumination. Ce n’est qu’en aimant que nous pouvons parvenir à Dieu ; ce n’est qu’en aimant véritablement que nous pouvons atteindre la béatitude éternelle. Nous avons écrit plusieurs œuvres, et il vaudrait la peine que nos lecteurs les étudient : Le Mariage parfait, par exemple, est un livre qui peut enseigner aux gens ce qu’est l’amour. Il y a d’autres titres importants : par exemple, Le Mystère de la Fleuraison d’or, le Parsifal dévoilé, et bien d’autres.
Il n’y a pas de doute que cet homme poilu s’est converti en un véritable sauvage. Le contact avec la nature lui a fait pousser une peau de singe ; il s’est converti en un homme-singe, il a involué jusqu’à se convertir en singe, c’est tout.
6. Au temps de la colonie, deux hommes allaient à cheval vers la ville un jour pluvieux. Ils parlaient de se reposer et de se mettre à l’abri de la pluie, lorsqu’ils virent tout près une auberge où il semblait y avoir une fête, puisque ceux qui y étaient dansaient, buvaient et riaient. Ils entrèrent et restèrent pour fêter avec les autres.
Lorsqu’ils se sentirent fatigués, ils se retirèrent dans leur chambre pour dormir. Le lendemain en s’éveillant, grande fut leur surprise de voir que dans cet endroit, il n’y avait que de la poussière qui datait de longtemps et des squelettes éparpillés dans toute la maison : ils s’enfuirent, épouvantés.
Pouvez-vous me dire à quoi ce phénomène est dû ?
R. Votre récit est intéressant. Il s’agit là d’un phénomène merveilleux de la quatrième dimension ; il n’y a pas de doute que ces voyageurs eurent momentanément accès à la quatrième dimension, où ils purent voir et entendre plusieurs personnes désincarnées, autrement dit des défunts, avec lesquels ils s’entretinrent amicalement. Le lendemain, ils eurent la surprise de ne découvrir dans cette auberge que des os de morts.
7. Un bohème qui avait coutume de vivre dans les tavernes sortait un jour d’un bistrot pour aller à sa maison. Il entendit un bruit étrange qui venait de derrière lui ; en se retournant, il vit une forme humaine sans tête qui le suivait à une certaine distance. L’homme se mit à courir, en poussant des cris qui firent sortir les gens de leurs maisons pour lui venir en aide. Arrivé près de chez lui, il tomba sans connaissance. Quelques heures plus tard, lorsqu’il se réveilla, il raconta ce qui s’était passé. Pourriez-vous m’expliquer pourquoi cet homme vit un homme sans tête ?
R. Vous nous parlez d’un décapité ; plusieurs personnes qui périrent sous la guillotine durant la Révolution française gardèrent « dans l’au-delà », dans la dimension inconnue, une forme de décapité. Il arrive que ceux qui sont morts de cette manière se rendent visibles sous cette forme sinistre dans le monde physique.
Mes amis, il est bon que vous sachiez qu’il existe des terres enchantées, des régions des « Mille et Une Nuits », et que tout cela fait partie de la quatrième dimension. La nature renferme des merveilles et des prodiges : je me rappelle que lors d’un de mes voyages dans les pays d’Amérique, j’allai à la maison d’un enfant qui était très malade ; les corbeaux, les vautours, tous les oiseaux charognards se posaient sur le toit de cette maison. Les médecins avaient diagnostiqué, quelque temps avant, que l’enfant mourrait. Ce qui étonne, c’est que ces oiseaux, qui évidemment agissent dans le rayon de Saturne, devinent avec tant de certitude et de précision le lieu où un enfant va mourir. Il n’est pas superflu d’affirmer qu’en réalité, cet enfant mourut sans que la science médicale ne puisse le sauver. Ce type d’oiseaux du ciel remplissent indubitablement une très grande mission en nettoyant la nature de toute pourriture. Il est clair qu’ils ont des facultés qui leur permettent de connaître le lieu où quelqu’un doit mourir. Tout ceci nous invite à réfléchir sur les pouvoirs de la nature.
Nous tous pourrions nous mettre en contact avec les élémentaux et connaître les merveilles et les prodiges de la nature, si nous apprenions à voyager dans la quatrième dimension.
Chapitre 17 – Phénomènes Jinas
1. À l’époque de notre révolution mexicaine, voici une aventure qui arriva à un de mes proches : dans une bataille de l’état de Sonora, lui et un ami se perdirent dans le désert. Après quelques jours de marche sans eau ni nourriture, son ami mourut ; à la tombée de la nuit, il l’enterra, restant seul dans l’immense désert. Après avoir marché près d’une heure depuis l’endroit où il avait enterré son ami, il s’étendit pour dormir ; mais le lendemain, sa surprise fut très grande de voir à ses côtés le cadavre de son ami, plein de sable.
Sans pouvoir comprendre ce phénomène, il lui donna de nouveau une sépulture chrétienne, puis il continua de marcher pendant le jour. À la tombée de la nuit, toujours sans nourriture, il se coucha de nouveau ; en se réveillant le jour suivant, il se retrouva encore une fois avec le cadavre à ses côtés. La même chose se produisit à trois reprises. Le troisième jour, il pria Dieu profondément pour que ce phénomène ne se reproduise plus, et ce dernier jour il commença à trouver de quoi manger, puis il parvint à une ville. Là, il raconta ce qui s’était produit, épouvanté et à moitié mort de soif et de faim.
Auriez-vous, Maître, l’amabilité de nous donner une explication à ce sujet ?
R. Avec plaisir. Nous pouvons sans l’ombre d’un doute classer ce phénomène comme un fait de la quatrième dimension. Ostensiblement, tant la personnalité énergétique du défunt que son moi psychologique ont pénétré son cadavre pour le sortir de la fosse mortuaire par le biais de la quatrième dimension, de la quatrième coordonnée, de la quatrième verticale.
J’ai entendu parler d’un cas similaire, qui est celui d’un sorcier authentique, de ceux qui savent introduire leur corps physique dans la quatrième dimension. Après qu’on l’ait enterré, on le trouva maintes et maintes fois étendu en décubitus dorsal sur sa pierre tombale. Cela va de soi que chaque fois, le fossoyeur remettait le corps dans sa fosse, mais la même chose se reproduisait toujours. Une des nombreuses fois où le fossoyeur répétait ce travail devenu habituel, il eut un moment d’inattention qui sembla suffisant pour que le corps disparaisse définitivement sans laisser aucune trace.
Il s’agissait indubitablement d’un sorcier très bien discipliné, d’un personnage étrange qui avait plusieurs fois dans sa vie affirmé avec certitude à des groupes d’amis qu’il s’échapperait de sa tombe avec son corps et tout, après avoir été enterré. Il accomplit sa promesse, c’est sûr, et cela est certainement prodigieux.
Néanmoins, ne confondez pas cela avec le vampirisme ; il est ostensible que les vampires s’échappent aussi du sépulcre pour commettre leurs méfaits et vampiriser les vivants, mais ils retournent toujours à leur point de départ.
Rappelez-vous le cas authentique du Comte Dracula ; celui-ci vivait réellement en Russie, il était même maire d’une ville. Il était marié, mais il détestait sa femme : il la battait constamment. Après son décès, le Comte Dracula s’échappait de sa tombe et retournait chez lui répéter les mêmes violences qui faisaient tant souffrir la malheureuse femme.
La pauvre, exaspérée au plus haut point, informa les autorités civiles et religieuses de l’époque du cas en question, ce qui causa bien entendu une stupeur générale. Les traditions disent que quelques prêtres et évêques ignorants, crucifix en main, résolurent d’intercepter violemment, à l’aide de beaucoup de ruses et d’eau bénite, le passage de la ténébreuse voiture qui emportait le Comte Dracula au cimetière. Les religieux firent irruption sur le pont, dans l’intention d’arrêter la fatidique voiture nocturne et funéraire. Assurément, cela ne donna rien : la voiture du comte renversa les religieux épouvantés.
Comme plusieurs le savent, les autorités résolurent alors d’ouvrir le sépulcre. Grand fut leur étonnement de trouver le cercueil plein de sang, et dans celui-ci, le cadavre du Comte Dracula tout à fait conservé : il est évident qu’il se nourrissait de sang humain, on le sait par les légendes, et bien peu de gens l’ignorent. Les pieds du cadavre étaient maculés de boue, ce qui indiquait clairement le fait concret que le mort s’échappait précisément à des heures très avancées de la nuit. Toute cette histoire prit fin lorsqu’on lui planta un pieu dans le cœur.
Avec tous ces récits et ces explications, je suis loin de vouloir affirmer que tous les états Jinas ou phénomènes tétradimensionnels soient de caractère ténébreux. Il serait bon, mes amis, que vous sachiez qu’il existe des Jinas blancs et des Jinas noirs ; indubitablement, les pouvoirs de la Lumière et ceux des ténèbres se combattent mutuellement.
Il serait à propos de dire maintenant qu’il y des gens qui savent sortir du corps physique à volonté comme je l’ai enseigné plus tôt. Il existe des personnes qui, hors de leur corps physique, peuvent invoquer ou appeler leur corps, même dans le cas où ils se trouvent très loin de celui-ci.
Pour faciliter la compréhension à mes lecteurs, je vais expliquer ceci en d’autres mots. Figurez-vous pour un moment que vous êtes dans la chambre où vous dormez d’habitude. Imaginez que votre âme se soit soudain transportée à un endroit central du village ou de la ville où vous habitez. Indubitablement, cette âme est alors loin du corps, puisque le corps est dans la chambre et l’âme a voyagé jusqu’au centre de la ville ; quoi qu’il en soit, il vous paraît impossible que cette âme puisse, du centre de la ville ou du village où elle se trouve, appeler le corps toujours endormi dans le lit. Ce que je vous dis vous paraîtra peut-être étrange, cela pourra vous sembler impossible que ce corps accoure à votre appel, qu’il abandonne le lit, qu’il sorte de la maison, qu’il marche dehors tout doucement pour aller précisément trouver son âme, qui à cet instant l’attend impatiemment au centre de la ville. Vous me répondrez peut-être que seul un petit chien qui vous serait bien attaché et que vous auriez laissé à la maison pourrait aller à la recherche de son âme, mais il en est ainsi, ne vous en étonnez pas. Je comprends que vous ignorez tout ceci, et c’est pour cela que cette affirmation vous paraît tout à fait inusitée, voire même impossible.
Pour mieux illustrer ce que je veux dire, je vais vous raconter un fait très intéressant. À une certaine occasion, je dus sortir du corps physique à volonté ; il est clair que je sais me dédoubler, et que cela n’est pas un problème pour moi. Je me transportais jusqu’à l’Ordre sacré du Tibet ; cette congrégation a son monastère en quatrième dimension. À cet endroit, j’étais occupé à un travail ésotérique avec les frères de l’Ordre. Mais il arriva que mon corps physique, que j’avais laissé endormi au lit ici, dans la ville de Mexico, ayant déjà dormi plusieurs heures, parvint de façon bien naturelle au bout de son sommeil et se réveilla. Je ne pouvais toutefois pas retourner à mon corps physique, car je ne voulais à aucun prix interrompre mes travaux au monastère, où j’étais très occupé.
Je continuai donc à me retenir là-bas, au Tibet, par la force de la volonté, car il est évident que le corps éveillé attire l’âme à lui.
Comme la situation devenait un peu embarrassante pour moi, puisqu’elle ne cessait d’interférer dans mes activités au monastère, il ne me restait plus comme solution que de me concentrer sur ma Mère Nature et de la supplier de prendre mon corps physique, qui était au Mexique, et de me l’apporter à l’Ordre Sacré du Tibet. Ma Mère accéda à mes demandes et sortit mon corps physique du lit, l’introduisit dans la quatrième dimension et me le transporta au Monastère du Tibet. Pendant ce temps, dans mon corps astral, j’étais en train de discuter avec des frères de l’Ordre, lorsque je commençais à sentir une étrange pression sur mes épaules : ce fut pour moi le signe que mon corps physique approchait, et c’est bien ce qui se passa.
Je fis cette expérience dans le but de ne pas être dérangé dans le travail ésotérique que j’accomplissais dans le lointain Orient. Celui qui apprend à se dédoubler à volonté peut réaliser cette expérience pour lui-même, se détacher de son corps physique pour plus tard l’appeler à lui du lieu où il se trouve, quel qu’il soit. La Mère Nature nous aide toujours quand nous savons l’aimer profondément.
2. Maître, n’existe-t-il pas une prière pour appeler notre Mère Nature quand nous sommes en astral, pour qu’elle nous apporte le corps physique à l’endroit où nous nous trouvons alors avec notre âme ? Pourriez-vous nous l’enseigner ?
R. Avec grand plaisir ; je vais maintenant vous enseigner une invocation magique précise, pour qu’avec elle vous puissiez appeler votre Divine Mère, qui se chargera de vous amener votre corps à l’endroit où vous vous trouvez dans l’état animique :
« Je crois en Dieu
Je crois en ma Mère Nature
Je crois en la Magie Blanche
Ma Mère, amène-moi mon corps »
(on peut répéter cette invocation des milliers de fois).
Lorsque vous sentez une certaine pression sur les épaules, c’est que le corps physique approche, qu’il arrive, et quand vous le voyez, ordonnez-lui de façon impérative de pénétrer en vous. Vous pouvez être sûr que votre corps flottera dans la quatrième dimension et qu’il pénétrera en vous par la partie supérieure de votre tête animique, astrale ou sidérale. Alors, en possession de votre corps qui flotte dans le milieu magique de la quatrième dimension, vous pouvez vous transporter vers n’importe quel endroit du monde, que ce soit le Tibet ou les temples sacrés d’Égypte, de l’Inde, etc.
3. Maître, est-il possible de revenir à volonté en entier, avec son corps ?
R. Il existe une loi dans le monde de la quatrième dimension : c’est que toute chose retourne à son point de départ. Bien des adeptes du Jinas passent la nuit entière loin de chez eux avec leur corps de chair et d’os, et ils retournent à la maison en flottant dans l’atmosphère lorsque l’aube se lève, au petit matin. Ce qui est intéressant, c’est qu’en retournant dans le lit, le corps reprend la même position qu’il avait avant d’en sortir.
Une fois où je sortis de chez moi avec mon corps physique dans la quatrième dimension, je dus ouvrir la porte pour sortir dans la rue. Normalement, cette dernière aurait dû se retrouver hermétiquement fermée, mais elle est restée ouverte ; je ne me suis toujours pas expliqué la raison de ce cas exceptionnel. Une autre fois, je sortis de ma maison un pot contenant une jolie plante ; le pot de fleurs retourna de lui-même à son point départ.
Je veux que vous soyez pratiques, mes bons amis, je veux que vous vous convertissiez en adeptes jinas ; je veux que vous soyez des occultistes véritables, pas de simples théoriciens.
4. Maître, le récit que vous venez de nous conter soulève en moi une question à propos des états de Jinas. J’ai lu et entendu que dans les forêts d’Irlande, des villages de la quatrième dimension apparaissent en entier dans la troisième, qu’ils deviennent visibles et tangibles aux bûcherons et aux chasseurs de ces forêts. En d’autres termes, je veux dire qu’il existe une magnifique vie commune entre les habitants de ces lieux et les êtres de mystère. Pourriez-vous m’expliquer, Maître, ce que signifie tout ceci ? Ce que je désire savoir par-dessus tout, c’est comment ils peuvent passer si facilement de la quatrième dimension à la troisième, et vice-versa ; c’est cette explication que je vous demande.
R. Mes amis, dans la Lémurie, les gens vivaient normalement dans la quatrième dimension. C’est pourquoi on dit qu’Adam et Ève habitaient le Paradis Terrestre. Quand l’humanité se livra à la fornication, quand les passions animales se déchaînèrent, les êtres humains sortirent du paradis, ils abandonnèrent la quatrième verticale.
Néanmoins, il est bon de savoir que les pouvoirs qui permettent de passer d’une dimension à une autre, de la troisième à la quatrième ou vice versa, sont latents dans tous les êtres humains, et que ces pouvoirs peuvent se manifester, que ce soit de façon sporadique ou de façon permanente.
Les adeptes jinas d’Irlande dont vous parlez, comme ceux d’autres endroits du monde, ont ces pouvoirs en activité : ils peuvent passer à volonté d’une dimension à l’autre, sans aucun effort. Il est cependant évident que plus une personne est simple, moins son mental est compliqué, et plus il lui sera facile de réaliser de telles merveilles.
Il n’est pas superflu de nous rappeler maintenant la fameuse île Nontrabada, qui à d’autres époques était visible pour l’humanité. Les traditions rapportent que cette île fut exorcisée par un religieux, qui la considérait par erreur comme une « chose du diable ». L’île Nontrabada, ou « Encubierta » n’est plus visible aux mortels depuis le 18ème siècle, à cause du scepticisme agressif qui infecte depuis cette époque l’atmosphère de la Terre et cause des dommages aux sens psychiques de l’humanité. Cette île existe toutefois, même si elle demeure invisible aux yeux de nos contemporains, qui ne savent ni ne comprennent ces choses.
Chapitre 18 – Cas intéressants de Jinas
1. Vers la fin de la seconde guerre mondiale, il y eut dans la ville de Mexico le cas d’une petite fille d’environ cinq ans nommée Marie, enfant de parents très pauvres. Un jour où sa mère se trouvait malade, l’enfant fit apparaître devant trois voisins un beau bouquet de roses rouges, disant qu’elle allait les offrir à la Vierge pour qu’elle soulage sa maman. On parla beaucoup de ce fait dans les alentours et dans leur voisinage. À une autre occasion, elle tomba dans un véritable état d’extase et balbutia certaines paroles qu’elle seule connaissait : cela fit alors apparaître deux grosses pierres d’or pur, ce qui aida énormément ses parents à améliorer leurs conditions de vie.
À la suite de cet événement étonnant, elle fit preuve de clairvoyance et de prophétie. Une fois, un couple alla la consulter à propos d’une maladie de l’homme. Elle se concentra, ferma les yeux, et quelques instants plus tard apparut dans ses mains une poupée de chiffon portant quelques épingles plantées dans son corps. La petite fille se mit à les enlever, puis, en prononçant une exhortation, elle jeta la poupée dans le foyer où brûlait du soufre : elle avait guéri définitivement l’homme ensorcelé.
Lorsqu’elle grandit, elle eut le pouvoir de guérir par des passes magnétiques. Un grand nombre de malades faisaient la queue pour lui demander de l’aide et des conseils, et elle les guérissait. Mais lorsqu’elle atteignit l’âge de quinze ans et se mit à s’intéresser aux choses mondaines, ses habitudes dégénérèrent peu à peu, jusqu’à ce qu’elle devienne un être humain ordinaire.
Pourriez-vous, Maître, m’expliquer ce cas ?
R. Cette question est certainement très intéressante, et elle mérite une bonne réponse. Cette enfant était évidemment dotée de pouvoirs jinas, elle pouvait sans aucun doute faire apparaître des objets, des roses, les introduire du monde astral au monde physique, faire venir de loin des objets comme cette poupée aux épingles, etc.
On observe ici de façon évidente et manifeste le fait concret que lorsqu’elle s’intéressa aux choses matérielles, lorsqu’elle s’éloigna de la spiritualité transcendante, elle perdit ses pouvoirs.
En cet instant me vient à la mémoire le cas énigmatique et puissant du Comte Cagliostro.
Premier cas
Les vieilles traditions rapportent qu’à sa sortie de la prison de la Bastille à Paris, où il était détenu pour l’affaire du collier de la reine, qui causa tant de scandale, Cagliostro donna un banquet extraordinaire, et la France entière fut ébranlée d’entendre parler de l’épisode de ce festin.
Il était évident pour les convives que le Comte Cagliostro possédait certainement des pouvoirs formidables. La table du festin était éblouissante d’or et d’argent et les invités étaient splendides. Quelques places restaient toutefois vacantes, mais les plats étaient servis. Tout à coup, une chose extraordinaire se produisit : les places vacantes furent occupées par des personnages qui étaient morts il y a quelque temps, et tous les invités furent remplis de stupeur ; mais devant la sérénité du Comte Cagliostro, ils durent se contrôler, et manger et boire devant ces spectres qui souriaient au milieu du banquet. On en parla dans tout Paris.
Il est donc tout à fait démontré que Cagliostro possédait des pouvoirs jinas extraordinaires, puisqu’il pouvait sortir les défunts de leur monde (l’astral) pour les faire venir dans le monde physique, et ceci est clairement étonnant.
On raconte aussi qu’à une autre occasion, le Comte visita une famille pauvre afin de souper avec elle ; mais ces gens avaient un peu honte de ne pas posséder de vaisselle, ni de verres, ni de couverts comme il en aurait fallu pour recevoir de façon convenable un personnage aussi riche. Cagliostro, comprenant tout ceci en présence des amphitryons, sortit du monde astral une richissime vaisselle d’or pur, des verres précieux et des couverts magnifiques, puis il demanda avec humilité qu’on serve le banquet. Tous burent et mangèrent, ahuris, dans cette vaisselle si riche. À fin du festin, Cagliostro fit cadeau de la vaisselle à ces gens, afin qu’ils améliorent leur situation économique.
Deuxième cas
Ici à Mexico, à l’époque de la Colonie, se produisit un fait jinas insolite, inusité. C’est le cas d’un soldat philippin qui apparut, vêtu de l’uniforme militaire de son pays, en plein milieu de la Place Zocalo de Mexico. L’homme fut emprisonné sur le champ, et lorsqu’on l’interrogea, il ne put que répondre, ébahi, qu’il ignorait comment il avait pu sortir de son pays, comment il avait été transporté instantanément dans cette ville de Mexico ; il donna des détails sur des événements qui s’étaient produits dans son pays la veille, le jour précédant sa capture.
Les investigations qui furent faites confirmèrent exactement tous les renseignements donnés par le soldat. À cette époque, il n’existait ni avions, ni bateaux qui auraient pu transporter un passager des Philippines à Mexico en quelques heures : ce fut bien entendu une raison plus que suffisante pour que l’intervention de l’inquisition catholique soit inévitable. Les traditions rapportent que ce pauvre homme fut jugé ; nous ne savons pas si on le brûla sur le bûcher ou si on ne fit que l’emprisonner ou le torturer.
Troisième cas
Il m’arriva un autre fait extraordinaire : après avoir introduit mon corps physique en état de Jinas selon les méthodes et procédés que je vous ai tous enseignés, suspendu dans l’atmosphère de la planète, je volais au-dessus de certaines régions d’Amérique du Sud. Soudain, alors que je passais au-dessus d’une hacienda, je me sentis attiré par une force magnétique très spéciale vers la maison de cette ferme.
En posant le pied sur le sol, je pus vérifier le fait concret que certains voisins travaillant sur cette propriété priaient, me conjuraient avec ardeur : ces personnes naïves croyaient que je pouvais être un sorcier, et elles désiraient évidemment m’éliminer, me détruire. Je les voyais avancer sur mon insignifiante personne, machette en main, leur regard plein d’une colère terrible. Je vis un coin à part et je m’y retirais, me protégeant sous une table ; mais en faisant quelques pas à reculons, je me trouvais acculé à un mur ou une muraille. À cet instant, ils arrivèrent à me frapper avec un bâton, me blessant à un bras, mais je fis un grand effort et j’introduisis mon corps dans la quatrième dimension, puis je traversais le mur, qui n’était plus un obstacle pour moi, et je retournais chez moi en flottant dans l’air ambiant. Mon bras resta douloureux les jours suivants, puis il finit par guérir définitivement.
2. Pourriez-vous nous dire, Maître, comment il est possible, vu que vous flottiez dans la quatrième dimension, que ces paysans vous aient vu et que vous vous retrouviez dans la troisième dimension ?
R. Mes amis, je veux que vous sachiez que l’atmosphère ne se trouve pas toujours dans les mêmes conditions, qu’il y a des instants cosmiques spéciaux, déterminés par la radiation des planètes et durant lesquels les choses et les objets de Jinas deviennent visibles et tangibles aux gens du monde physique tridimensionnel.
Cela a été mon cas, il est évident que ces paysans m’ont vu, et comme ils ont une foi extraordinaire dans tous leurs rites et prières, ils ont facilement pu me faire descendre à cet endroit, vous comprenez ?
3. Comment avez-vous fait pour retourner à la quatrième dimension et vous sauver de ces paysans ?
Mes amis, je veux que vous sachiez qu’à cet instant, mon corps physique était totalement saturé des radiations du monde astral ; je n’avais évidemment qu’à faire un grand effort de volonté pour rentrer dans la quatrième dimension. Étant donné la gravité de la situation, je devais faire cet effort, et je le fis avec des résultats magnifiques : c’est ce qui se produisit.
Il me vient en mémoire le cas de la Mulâtresse de Cordoba : c’était une femme extraordinaire de l’état de Veracruz, au Mexique. L’inquisition la poursuivit en justice pour sorcellerie, et elle demeura sereine et impassible face à ses accusateurs et calomniateurs.
On l’enferma cruellement dans un cachot ; à l’aube du jour fixé pour son exécution, les gendarmes entrèrent pour l’emmener. Ceux-ci furent étonnés, abasourdis, de la trouver très gaie et vêtue comme pour une fête. « Comment ? Tu devrais être en deuil et te préparer à la mort ! Tu dois savoir que tu vas sur le bûcher, où tu seras brûlée vive avec du bois vert, à petit feu, sans effusion de sang ».
La Mulâtresse répondit sereinement : « Il reste encore du temps, Messieurs, calmez-vous un peu, je veux avant tout que vous voyiez comment je sais dessiner sur un mur ». Puis, elle prit une craie dans sa main droite et dessina devant eux, sur la paroi, un bateau avec ses voiles, ses amarres, etc. Elle alla ensuite vers ses gardiens et leur demanda : « Comment trouvez-vous ce dessin ? » « Comme dessin, c’est très bien, répondirent-ils, sauf qu’il manque l’équipage… » « Cela n’est pas un problème, répondit la Mulâtresse, je vais vous le dessiner à l’instant même : regardez, observez… » En portant de nouveau leur regard sur le bateau, ils purent alors voir à l’intérieur du dessin la Mulâtresse qui prenait joyeusement congé d’eux en leur disant « au revoir ! Au revoir ! » Et quand, ébahis et confus, ils tournèrent le regard vers l’endroit qu’elle occupait dans le cachot, ils s’aperçurent, effrayés, que la femme avait disparu. Voici comment la Mulâtresse de Cordoba se moqua de l’inquisition, mes chers amis.
Il n’y a pas de doute que quelque chose de semblable se soit produit avec le Comte Cagliostro, car tous les renseignements qu’on peut trouver sur sa mort dans un cachot de l’inquisition s’avèrent contradictoires. Nous, les Gnostiques, savons que le Comte
Cagliostro vit toujours avec le même corps physique qu’il avait au 16ème siècle, au 17ème, au 18ème, etc. Au nom de la Vérité, je dois vous dire que je suis un ami personnel du Comte Cagliostro, et que je le connais très bien.