La Dissolution du Moi · Livre
LA DISSOLUTION DU MOI
SAMAËL AUN WEOR
1e Édition, Colombie, 1964
Chapitre 1 : L’Organe Kundartisseur
Plusieurs millions d’années se sont écoulées, évoluant et involuant lentement, depuis la nuit terrifiante du passé, et l’homme ne sait toujours pas qui il est, d’où il vient, où il va.
Une somnolence millénaire pèse sur les mystères antiques et le Verbe attend, au fond de l’arche, le moment d’être réalisé.
Derrière la tradition édénique, se trouvent de terribles desiderata cosmiques et des erreurs sacrées qui épouvantent et horrifient.
Les Dieux, eux aussi, se trompent.
Et aujourd’hui comme hier, nous sommes face à notre propre destin. Nous sommes confrontés au dilemme de « l’être ou ne pas être » de la philosophie.
On a beaucoup parlé du Serpent sacré et aujourd’hui nous allons parler clairement de l’organe Kundartisseur.
Dieux et Deva, Avatars et Rois divins, ont lutté depuis des millions d’années pour en finir avec les conséquences de l’organe Kundartisseur.
Tous les efforts des Prophètes, Avatars et Dieux, pour en finir avec le résultat désastreux de l’organe Kundartisseur se sont avérés inutiles.
Il est nécessaire de savoir que l’organe Kundartisseur est le feu développé négativement ; le serpent descendant, se précipitant du coccyx vers les enfers atomiques de l’homme.
L’organe Kundartisseur est l’horrible queue de Satan dans le corps de désirs de cet animal intellectuel, faussement appelé homme.
Ce qui est le plus douloureux, le plus triste dans tout cela, c’est de savoir que ceux qui donnèrent à l’humanité l’organe Kundartisseur furent des individus sacrés.
Les vieilles traditions racontent que durant l’époque Lémurienne certains individus sacrés vinrent sur Terre à bord d’un astronef cosmique.
L’Archange Sakaki et le principal Archi-Chimiste-Physicien-Commun-Universel, l’Ange Loïsos, étaient les deux individus principaux de cette sainte commission divine.
Derrière tout le drame de l’Éden se trouve la Commission sacrée composée d’Êtres ineffables. Ils vinrent avec un corps de chair et d’os, et leur navire atterrit en Lémurie. À cette époque très ancienne, l’instinct humain commençait à se développer en raison objective.
La Très Haute Commission put, jusqu’à satiété, se rendre à l’évidence que l’homme édénique commençait déjà à soupçonner le motif pour lequel il avait été créé.
La race Lémurienne commençait à deviner les raisons de son existence, les raisons mécaniques de sa misérable existence.
Chaque être humain est une petite machine qui capte et transforme des énergies cosmiques qu’elle adapte ensuite inconsciemment aux couches intérieures de la Terre.
Nous sommes cela, des petites machines humaines, et rien d’autre. Que serait le monde sans ces petites machines ?
Le monde sans ce sceau, sans cette physionomie que lui donne l’humanité, serait quelque chose sans but et ce qui n’a pas de but cesse d’exister.
L’humanité dans son ensemble est un organe de la nature ; un organe qui recueille et assimile des énergies cosmiques nécessaires à la bonne marche de l’organisme planétaire. Malheureusement il n’est pas très agréable d’être « machine » et c’est pourtant cela qu’on appelle « homme ». Une machine, oui et rien d’autre.
Lorsqu’un rebelle s’élève et prend les armes contre la nature, lorsqu’il ne veut plus être machine, les pouvoirs ténébreux le combattent à mort. Or, rares sont les humains capables de combattre les ténébreux ou les forces de la nature, du Cosmos, etc. Et, en général, les rebelles capitulent.
Nombreux sont les appelés, mais peu sont les élus. Seuls quelques-uns réussissent à vaincre la nature et à s’asseoir sur le trône du pouvoir pour la gouverner.
Les Lémuriens soupçonnaient tout cela et, grâce à leur instinct, comprenaient que les êtres humains cessaient de naître lorsqu’après avoir rendu leurs services de machines à la nature, ils devenaient pervers.
Partout, dans tous les recoins de la Lémurie, on soupçonnait instinctivement cette tragédie qui voulait se manifester à la raison objective.
Après avoir examiné sereinement ce problème, la commission sacrée décida de prendre des mesures cosmiques drastiques afin d’éviter la désillusion totale du genre humain, celle-ci pouvant aboutir au suicide collectif.
Les grands desiderata cosmiques sont derrière Adam et Ève. La commission sacrée se cache derrière le drame et le scénario édénique. Tout s’accomplit et l’homme reçoit le stigmate maudit de l’organe Kundartisseur.
Par la suite, de nombreux siècles peut-être, la Sainte Commission revint. À sa tête, l’Archi-Séraphin Sevohtartra, car l’Archange Sakaki s’était converti en « l’un des quatre soutiens des quarts de l’Univers ».
Les traditions nous situent ce retour, juste trois ans après, mais ces trois années ont toujours été symboliques.
La réalité fut alors, qu’après un examen sévère de la situation, l’Archi-Chimiste-Physicien Loïsos, détruisit l’organe Kundartisseur de la race humaine, celle-ci n’en ayant plus besoin. En effet, l’être humain avait abandonné tous ses doutes et s’était illusionné des beautés du monde.
Les dieux sauvèrent l’être humain d’une grande crise ; ils réussirent à ce qu’il s’illusionne de ce monde et qu’il y vive comme tout citoyen planétaire ; ils ne purent néanmoins le sauver des mauvaises conséquences de l’organe Kundartisseur.
En réalité, les mauvaises conséquences dudit organe, se convertirent en habitudes et coutumes erronées, qui, en s’introduisant au plus profond de notre psyché, devinrent le subconscient.
L’Égo ou Moi psychologique est le subconscient lui-même, dont les racines naissent au sein des conséquences de l’organe Kundartisseur.
Le Très Saint Ashiata Shiemash lutta beaucoup pour ôter à l’humanité les conséquences néfastes de l’organe Kundartisseur. Le Saint Lama, au Tibet, souffrit beaucoup pour sauver l’humanité de ces horribles conséquences de l’organe fatal.
Bouddha, Jésus, Moïse et d’autres, passèrent par de nombreuses amertumes pour libérer l’humanité des horribles conséquences de cet organe Kundartisseur.
La commission sacrée composée d’Êtres ineffables, s’est chargée d’un terrible karma cosmique : celui-ci sera payé dans le futur Mahamanvantara.
Écoutez-moi frères gnostiques :
Comprenez que c’est seulement avec les Trois Facteurs de la Révolution de la Conscience, que vous pouvez en finir avec les mauvaises conséquences de l’organe Kundartisseur. Ces trois facteurs sont :
1- La mort du Moi psychologique,
2- La naissance de l’Être en nous,
3- Le sacrifice pour l’humanité.
Le Moi meurt par une rigoureuse compréhension créatrice. L’Être naît en nous avec le Maïthuna (la Magie sexuelle). Et le sacrifice pour l’humanité, c’est la Charité et l’Amour bien compris.
Les écoles qui enseignent l’éjaculation du Semen, même lorsqu’elles le font d’une manière très mystique, sont réellement noires, parce qu’avec cette pratique on développe l’organe Kundartisseur.
Les écoles qui enseignent la connexion du Lingam-Yoni, sans l’éjaculation du Semen sont blanches, parce qu’ainsi la Kundalini s’élève par le canal médullaire.
Les écoles qui apprennent à fortifier le Moi psychologique, sont noires, parce qu’elles aident au renforcement des mauvaises conséquences de l’organe Kundartisseur.
Les écoles qui enseignent la dissolution du Moi (la Mort mystique), sont blanches, car ainsi elles détruisent les mauvaises conséquences de l’organe Kundartisseur.
L’organe Kundartisseur est la queue de Satan, le feu sexuel descendant du coccyx vers les enfers atomiques de l’homme.
Chapitre 2 : L’Ens-Seminis
Très chers frères gnostiques :
Il est nécessaire que vous compreniez à fond, à l’occasion de ce Noël, toutes les évolutions et involutions de l’Ens-Seminis ; en effet, vous pourrez, grâce à une infinie patience, trouver en lui, tout l’Ens-Virtutis de l’élément feu.
Les traditions ésotériques nous rapportent qu’après la disparition du continent Atlante, survécurent certaines connaissances relatives à l’origine et à la signification de l’Ens-Seminis.
Les vieilles traditions racontent que ces connaissances en relation avec l’Ens-Seminis survécurent à la submersion de l’Atlantide, mais qu’après trente-cinq siècles de guerres incessantes, toutes les connaissances disparurent.
Les vieux prêtres relatent, que de toute la sagesse primitive en relation avec l’Ens-Seminis, il ne resta plus que la tradition qui affirmait catégoriquement la possibilité de s’autoréaliser intimement avec l’exioehary, le Semen ou sperme.
Certaines informations fragmentaires dispersées de-ci de-là, n’indiquaient pas les méthodes pour opérer avec l’Ens-Seminis et les Aryens, primitifs descendants de l’Atlantide, fatigués de tant de guerres, recommencèrent à chercher l’ésotérisme de l’Ens-Seminis.
Les ardents chercheurs de la lumière savaient très bien, par les traditions, que grâce à l’Ens-Seminis, on atteignait l’autoperfection individuelle. Mais ils méconnaissaient la clé tantrique du Maïthuna et ils souffraient, en la cherchant, sans jamais la trouver.
En vérité, seuls les vieux Hiérophantes égyptiens, hindous, etc., descendants de l’ancienne société atlante appelée Akaldan, possédaient toute la science tantrique complète avec la clé du Maïthuna.
Entrer dans les vieilles écoles des Mystères était très difficile, car les épreuves étaient terribles et rares étaient ceux qui les passaient avec succès.
La grande majorité des aspirants à la lumière ne savaient rien du Maïthuna, mais par tradition, ils comprenaient qu’avec l’Ens-Seminis sagement transmuté, on atteignait l’autoperfection.
L’ignorant procède toujours avec ignorance et beaucoup crurent que, par la seule abstinence sexuelle, le problème de leur autoréalisation serait résolu. Ce concept erroné fut l’origine de beaucoup de communautés de moines abstinents, organisées en sectes et en religions, ignorant le Maïthuna.
Les ignorants crurent que s’abstenir résoudrait le problème de leur autoperfection. Telle est, a été et sera toujours l’ignorance.
Le plus triste est qu’il existe encore aujourd’hui, non seulement des moines, mais de nombreux pseudo-occultistes convaincus du fait que l’abstinence résout tout le problème de leur autoréalisation intime.
Dans le sperme, il y a de formidables évolutions et de terribles involutions. Le travail naturel de formation du sperme est en lui-même évolutif. Le dernier résultat de ce que nous mangeons, de ce que nous buvons, c’est le sperme.
Il est nécessaire aussi, de savoir que les évolutions du Sperme sont soumises à la Loi cosmique fondamentale sacrée de l’Heptaparaparshinokh, la Loi du Saint-Sept, la Loi du Septénaire.
Quand l’Ens-Seminis ou sperme complète ses évolutions septénaires, il doit recevoir une impulsion de l’extérieur et être transmuté à l’aide du Maïthuna, sans quoi il entre automatiquement dans le processus de l’involution ou récession, convertissant l’individu en un infrasexuel dégénéré.
L’involution du sperme élabore, parmi de nombreuses substances pernicieuses, une substance spécialement maligne, qui a la propriété d’engendrer deux types d’actions dans le fonctionnement général de l’organisme.
Le premier type d’action consiste à provoquer le dépôt, dans le corps, de graisses superflues. Le deuxième type d’action consiste à engendrer dans l’être humain certaines vibrations malignes, connues dans l’ésotérisme sous le nom de vibrations vénéniooskiriennes.
Dans le premier cas, cela engendre des porcs humains, des hommes obèses, horribles et pleins de graisse. Dans le deuxième cas, cela produit des hommes maigres et secs, intensément chargés de vibrations vénéniooskiriennes perverses. Ces vibrations se manifestent sous une double forme : fanatisme au plus haut degré et cynisme expert.
Le fanatisme est en général externe et le cynisme, interne. Ainsi, représentent-ils les deux faces d’une même médaille : l’avers et le revers.
Ce qui s’avère particulièrement grave dans tout cela, c’est que ces vibrations vénéniooskiriennes ténébreuses, non seulement stimulent les mauvaises conséquences de l’organe Kundartisseur, mais peuvent également réellement développer cet organe funeste.
Si nous tenons compte du fait que tout opposé contient son contraire ou que dans la lumière se trouvent même les ténèbres et vice versa, dans la vertu se trouve donc son opposé latent. Il est donc primordial de comprendre à fond le mot Kundalini.
Kunda, nous rappelle l’organe Kundartisseur ; Lini signifie « fin » dans l’ancien langage atlante. Ce qui veut donc dire : « fin de l’organe Kundartisseur ».
En analysant à fond cette question, nous aboutissons à l’inévitable conclusion que nous avons besoin du Maïthuna pour transmuter l’Ens-Seminis et mettre fin, non seulement à l’organe Kundartisseur, mais aussi aux mauvaises conséquences de cet organe.
Quand le Moi se dissous et que le Serpent monte par le canal médullaire, les vestiges de l’organe Kundartisseur disparaissent jusqu’au dernier. C’est pourquoi nous pouvons donner au feu sacré, le nom de Kundalini qui signifie : fin de l’organe Kundartisseur.
Chapitre 3 : Les Sept Cosmos
La Kabbale dit qu’il existe deux Cosmos : le Macrocosme et le Microcosme. Le premier représente l’infiniment grand et le second l’infiniment petit.
L’enseignement kabbalistique sur les deux Cosmos est incomplet, il n’est qu’un enseignement fragmentaire.
En effet, il existe sept Cosmos et non seulement deux comme le prétendent erronément les kabbalistes.
L’Absolu en lui-même, selon l’explication de la Kabbale a trois aspects, à savoir : Ain-Soph-Aur, Ain-Soph, Ain.
Ain-Soph-Aur est le cercle externe.
Ain-Soph est le cercle médian.
Ain est en fait Sat, le non-manifesté Absolu.
Le premier Cosmos ne pourrait pas exister dans l’Ain, le non-manifesté, pas plus qu’à l’intérieur de l’Ain-Soph. Il ne peut exister qu’au sein de l’Ain-Soph-Aur.
Le premier Cosmos est de nature purement spirituelle et son nom est Protocosmos.
Le second Cosmos est l’Ayocosmos ou Mégalocosmos, c’est le grand Cosmos, tous les mondes de l’espace infini.
Le troisième Cosmos est le Macrocosme dont parlent les kabbalistes dans leurs ouvrages. Il est composé de la Voie Lactée avec ses dix-huit millions de soleils tournant autour du soleil central Sirius.
Le quatrième c’est le Deutérocosmos, constitué par le Soleil de notre système solaire avec toutes ses lois.
Le cinquième est le Mésocosmos, notre planète Terre.
Le sixième est le Microcosme représenté par l’homme.
Le septième est le Tritocosmos, l’infiniment petit, les atomes, les molécules, les insectes, les microbes, les électrons, etc., ainsi que l’Avitchi, l’Abîme.
Entre le Microcosme-Homme et le Macrocosme existent le Mésocosmos et le Deutérocosmos. La phrase qui dit que « l’homme est le Microcosme du Macrocosme » est donc un peu audacieuse.
Chacun des sept Cosmos a ses propres lois. Le Gnostique doit étudier les lois qui gouvernent ces sept Cosmos afin de savoir quelle place nous occupons dans la vie et comment nous devons procéder pour atteindre la libération finale.
Le Rayon de la Création
Le Maître G. dit que le Rayon de la Création commence sa croissance dans l’Absolu et va jusqu’à la Lune ; l’erreur du Maître G. est de croire que la Lune est un morceau détaché de la Terre.
La Lune est beaucoup plus vieille que la Terre, c’est un monde déjà mort qui a appartenu à un autre Rayon de la Création.
En réalité, notre propre Rayon de Création commença dans l’Absolu et se termine dans l’Enfer, l’Infernus, l’Avitchi, le Tartares grec, l’Averne des Romains, le Royaume minéral submergé, demeure fatale des ténébreux sublunaires.
Le Rayon de la Création correctement développé, se présente ainsi :
1- L’Absolu
2- Tous les mondes
3- Tous les soleils
4- Le soleil
5- Toutes les planètes
6- La Terre
7- L’Abîme
Les frères du Mouvement gnostique doivent comprendre à fond cette connaissance ésotérique que nous leur donnons dans ce « Message de Noël » afin qu’ils sachent quelle place précise ils occupent dans le Rayon de la Création.
Nous devons connaître à fond le chemin final afin d’atteindre la nativité du cœur et la libération finale.
Dans l’Absolu commence le Rayon de la Création avec le Protocosmos.
Tous les mondes dans le Rayon de la Création, correspondent à l’Ayocosmos.
Tous les soleils de la Voie Lactée correspondent au Macrocosme.
Le Deutérocosmos est, dans le Rayon de la Création, le Soleil.
Le Mésocosmos dans le Rayon de la Création est constitué par toutes les planètes du Système Solaire et la Terre qui les représente.
Le Microcosme, c’est l’Homme, dans le Rayon de la Création.
Le Tritocosmos, c’est l’atome et l’Abîme.
Dans le premier cosmos n’existe qu’une seule et unique loi, la Loi de l’Absolu.
Dans le deuxième Cosmos, la loi du premier devient trois ; trois lois gouvernent le deuxième Cosmos.
Dans le troisième Cosmos les trois deviennent six lois.
Dans le quatrième Cosmos les six lois se transforment en douze lois.
Dans le cinquième Cosmos, les douze lois doublent pour devenir vingt-quatre lois.
Dans le sixième Cosmos, les vingt-quatre lois deviennent quarante-huit lois.
Dans le septième Cosmos, les quarante-huit lois se convertissent en quatre-vingt-seize lois.
Dans le Protocosmos on fait seulement la Volonté de l’Absolu, la Loi unique.
Dans le deuxième Cosmos, la grande Loi se convertit en trois : Père, Fils et Esprit-Saint, la Force Positive, la Force Négative et la Force Neutre.
Dans le troisième Cosmos, commence la mécanicité, les trois forces primordiales se divisant et se convertissant en six forces.
Dans le quatrième Cosmos, la vie devient beaucoup plus mécanique car les lois qui le gouvernent ne sont plus au nombre de six mais de douze.
Dans le cinquième Cosmos, la vie est infiniment plus mécanique et n’a presque plus rien à voir avec la Volonté de l’Absolu, car les douze lois sont devenues vingt-quatre lois.
Dans le sixième Cosmos, la vie est si terriblement matérialiste et mécanique que l’on ne se doute même plus qu’il existe la Volonté de l’Absolu.
Nous vivons dans un monde mécanique de quarante-huit lois, un monde où l’on ne fait pas la Volonté de l’Absolu, un petit coin très écarté dans l’Univers, un lieu obscur et terriblement douloureux.
La place que nous occupons dans le Rayon de la Création est lamentable, car dans notre monde, on ne fait plus la Volonté de l’Absolu, pas plus que celle des Trois Personnes Divines appelées le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Quarante-huit lois mécaniques épouvantables nous gouvernent et nous dirigent, nous assimilant ainsi à de véritables bannis, vivant dans cette vallée d’amertume. Au-dessous de nous, dans le Rayon de la Création, se trouvent seulement les malheureux de l’Abîme, gouvernés par l’horrible mécanique des quatre-vingt-seize lois.
Il est indispensable de nous libérer des quarante-huit lois afin de passer dans le cinquième Cosmos (celui des vingt-quatre lois). Nous devons ensuite nous libérer du cinquième (celui des vingt-quatre lois) et continuer notre travail de libération finale, passant par le quatrième et les troisième et deuxième Cosmos jusqu’au retour vers l’Absolu.
Toutes les substances des sept Cosmos sont en nous-mêmes. Dans le cerveau pensant, nous avons la substance du Protocosmos, dans le cerveau moteur ou système pensant, nous avons la substance de l’Ayocosmos. Dans le cerveau conscient formé de tous les centres nerveux spécifiques de l’organisme humain nous avons la substance du Macrocosme et ainsi de suite.
Les matériaux pour travailler, nous les avons dans l’organisme humain et si nous créons les corps existentiels supérieurs de l’Être, nous arrivons alors à nous libérer de tous les Cosmos, y compris le septième, pour pénétrer finalement dans l’Absolu, le Non-Manifesté, Sat, Ain.
Les germes des corps existentiels de l’Être sont déposés dans le Semen, il est donc nécessaire de développer ces germes ; ce qui n’est possible que par le Maïthuna (la Magie Sexuelle).
Dans nos publications et messages antérieurs, nous avons déjà parlé des corps existentiels supérieurs de l’Être. Nos étudiants en sont par conséquent, informés.
Nous savons que le corps astral (à ne pas confondre avec le corps lunaire) est gouverné par vingt-quatre lois et que le corps physique est gouverné par quarante-huit lois.
Si nous créons le corps astral, il est clair que nous nous libérons du monde fatal des quarante-huit lois et que nous nous convertissons en habitant du monde des vingt-quatre lois.
Si nous créons le corps mental, nous nous libérons du monde des vingt-quatre lois et pénétrons dans le monde des douze lois ; n’oublions pas que le corps mental est gouverné par douze lois.
Si nous créons le corps causal ou corps de la volonté consciente, nous entrons dans le monde de six lois et devenons des habitants de ce monde, car le corps de la volonté consciente (ou corps causal) est régi par six lois.
Les travaux avec le Maïthuna et la dissolution du Moi, plus le sacrifice pour l’humanité, nous permettent de réaliser de nouvelles créations en nous-mêmes, afin de nous libérer du monde des six lois et de passer au-delà de l’Ayocosmos et du Protocosmos ineffables.
Il est nécessaire que tous les étudiants gnostiques comprennent, à l’occasion de ce Noël, que c’est seulement en créant les corps existentiels de l’Être et en célébrant la mort du Moi et la nativité du cœur, qu’ils pourront atteindre la libération finale.
L’Être ne peut entrer qu’en celui qui a créé les corps existentiels supérieurs.
La nativité du cœur ne peut être réellement célébrée que par celui qui a créé les corps existentiels supérieurs de l’Être.
La constitution de l’animal intellectuel, appelé à tort homme, est la suivante :
1- Corps physique
2- Corps vital
3- Corps lunaire de désirs
4- Corps mental lunaire
5- Le Moi pluralisé
6- La Bouddhata
Les trois aspects de l’Atman-Bouddhi-Manas ou Esprit Divin, Esprit de Vie et Esprit Humain, ne sont pas encore les corps solaires, c’est-à-dire les corps existentiels de l’Être.
Tous nos efforts sont concentrés, dirigés vers la libération de cette lune que nous portons malheureusement dans nos corps lunaires.
En créant les corps solaires, nous nous libérons de l’influence lunaire.
C’est uniquement avec le Maïthuna (la Magie sexuelle) que nous pouvons nous offrir le luxe de créer nos corps solaires, car les germes de ces corps se trouvent dans le Semen.
Les corps lunaires nous maintiennent prisonniers, vivants dans le monde des quarante-huit lois, la vallée d’amertume. Les corps lunaires sont féminins, c’est pour cela que les hommes de ce monde, dans les mondes internes, après leur mort, sont des femmes subconscientes, froides, telles des fantômes.
Il est déplorable que les écrivains Théosophes, pseudo-rosicruciens, etc., n’aient pas été capables de comprendre que les véhicules internes actuels de l’homme sont des corps lunaires que nous devons désintégrer après avoir fabriqué les corps solaires.
Il est impossible de nous libérer du monde des quarante-huit lois aussi longtemps que nous n’aurons pas créé les corps existentiels supérieurs de l’Être.
Chapitre 4 : Le Moi Psychologique
Les pseudo-occultistes ainsi que les pseudo-ésotéristes, divisent l’Égo en deux Moi : le Moi supérieur et le Moi inférieur. Le Moi supérieur et le Moi inférieur sont tous les deux Égo, tous les deux Moi.
L’Intime, le Réel, s’il n’est pas un Moi, transcende tout Moi, il est au-delà de tout. L’Intime c’est l’Être, l’Être c’est le Réel, l’Intemporel, le Divin.
Le Moi a eu un début et aura inévitablement une fin, tout ce qui a un commencement a une fin.
L’Être, l’Intime, n’a pas eu de commencement, il n’aura pas de fin. Il est ce qui est, a toujours été et sera toujours.
Le Moi continue après la mort et retourne à cette vallée de larmes pour répéter des événements, pour satisfaire des passions et payer du Karma.
L’Être ne continue pas car il n’a pas eu de commencement. C’est seulement ce qui appartient au temps qui continue, ce qui a eu un commencement. L’Être n’appartient pas au temps.
Ce qui continue est soumis à la décrépitude, à la dégénérescence, à la douleur et à la passion. Notre vie actuelle, est l’effet de notre vie passée, la continuation de notre vie passée, l’effet d’une cause antérieure.
Chaque cause a son effet, chaque effet a une cause, toute cause se transforme en effet, tout effet se convertit en cause.
Notre vie présente est la cause de notre vie future, notre vie future aura pour cause notre vie actuelle, avec toutes ses erreurs et ses misères.
Continuer c’est ajourner l’erreur de la douleur, nous devons mourir d’instant en instant pour ne pas continuer ; il vaut mieux être que continuer.
Le Moi est l’origine de l’erreur et de sa conséquence qui est la douleur ; tant que le Moi existera, la douleur et l’erreur persisteront.
Naître est douleur, mourir est douleur, vivre est douleur ; la douleur dans l’enfance, dans l’adolescence, dans la jeunesse, dans l’âge mur, dans la vieillesse ; tout dans ce monde est douleur.
Lorsque nous aurons cessé d’exister dans tous les Niveaux du Mental, la douleur disparaîtra, nous cesserons radicalement d’exister, par la dissolution du Moi psychologique.
L’origine du Moi c’est l’organe Kundartisseur. Le Moi est constitué par toutes les mauvaises conséquences de l’organe Kundartisseur. Le Moi est une poignée de passions, de désirs, de peurs, de haines, d’égoïsme, d’envie, d’orgueil, de gourmandise, de paresse, de colère, d’appétences, de sentimentalismes morbides, d’hérédité de familles, de races, de nations, etc.
Le Moi est multiple, le Moi n’est pas individuel, le Moi est pluralisé, il continue pluralisé et il retourne pluralisé.
Tout comme l’eau est formée de multiples gouttes, tout comme la flamme est composée de maintes particules ignées, le Moi est constitué de beaucoup de Moi.
Des milliers de petits Moi constituent le Moi ou Égo qui continue après la mort et retourne à cette vallée de larmes pour satisfaire des désirs et payer du Karma.
En bandes successives, les Moi passent les uns après les autres sur l’écran de la vie, pour présenter leur rôle dans le drame douloureux de la vie. Chaque Moi de la bande tragique a son propre mental, ses idées et ses propres critères. Ce qui plaît à un Moi déplaît à l’autre Moi.
Le Moi qui jure aujourd’hui fidélité devant l’autel de la Gnose, est déplacé plus tard par un autre Moi qui hait la Gnose ; le Moi qui jure aujourd’hui un amour éternel à une femme, est remplacé par la suite par un autre Moi qui n’a rien à voir, ni avec la femme, ni avec le serment.
L’animal intellectuel appelé à tort « homme » n’a pas d’individualité, car il n’a pas de Centre Permanent de Conscience. Il n’a pas de continuité de propos car il n’a pas un Centre de Gravité Permanent, il a seulement le Moi pluralisé.
Il n’est pas étrange que beaucoup adhèrent au Mouvement gnostique et se convertissent ensuite en son ennemi. Aujourd’hui pour la Gnose demain contre la Gnose, aujourd’hui dans une école, demain dans une autre, aujourd’hui avec une femme, demain avec une autre, aujourd’hui ami, demain ennemi, etc.
Chapitre 5 : Retour et Réincarnation
Le Retour et la Réincarnation sont deux lois différentes ; en effet, de sévères analyses nous ont amené à conclure qu’il existe une différence entre retourner et se réincarner.
Le Moi n’est pas individuel, vu qu’il est constitué de nombreux Moi, et chaque Moi, bien qu’il possède quelque chose de notre propre subconscience, jouit d’une certaine auto-indépendance.
Le Moi est une légion de diables, affirmer que la légion se réincarne est absurde.
Il est exact d’affirmer que l’individu se réincarne, mais il n’est pas exact d’affirmer que la légion se réincarne.
Dans ce monde, il existe des millions de personnes, mais il est très difficile de trouver un individu.
C’est uniquement en créant nos corps existentiels supérieurs de l’Être, en dissolvant le Moi et en incarnant l’Être, que nous nous convertissons en individus.
Les individus sacrés se réincarnent, mais le Moi ne fait que retourner dans une nouvelle matrice pour se vêtir ou plutôt se revêtir d’un nouvel habit de peau.
Le Moi continue dans nos descendants directs ou indirects. Le Moi est la race, l’erreur et la douleur qui continuent.
Certains pseudo-occultistes ignorants supposent erronément que la personnalité se réincarne ; ils confondent très souvent la personnalité avec le Moi.
La personnalité n’est pas le Moi, la personnalité ne se réincarne pas, la personnalité est fille de son temps et meurt en son temps. La personnalité n’est pas le corps physique. La personnalité n’est pas le corps vital ; la personnalité n’est pas le Moi, la personnalité n’est pas l’âme, la personnalité n’est pas l’Esprit.
La personnalité est énergétique, subtile, atomique et se forme pendant les premiers sept ans de l’enfance avec l’hérédité, les coutumes, l’exemple, etc., se renforçant avec le temps et les expériences.
Trois choses vont au caveau ou au cimetière :
1- le corps physique
2- le corps vital
3- la personnalité
Le corps physique et le corps vital se désintègrent peu à peu de manière simultanée. La personnalité déambule dans le cimetière ou dans le caveau et c’est seulement après plusieurs siècles qu’elle se désintégrera.
Ce qui continue, ce qui ne se désintègre pas dans le cimetière, c’est le Moi pluralisé. La légion du Moi continue avec un corps commun et ce corps n’est pas le corps astral comme le supposent beaucoup.
Le corps qu’utilise la légion du Moi est le corps lunaire ou corps moléculaire. Il est nécessaire que les étudiants gnostiques ne confondent pas le corps lunaire avec le corps solaire.
Le corps solaire est le corps astral. Seuls ceux qui ont travaillé avec le Maïthuna pendant de nombreuses années, possèdent réellement le corps astral.
Les petits Moi qui habitent le corps lunaire se projettent dans toutes les régions du Mental Cosmique, et réincorporent leur corps commun (le corps lunaire).
Le Moi vêtu de son corps lunaire retourne dans une nouvelle matrice pour se vêtir de l’habit de peau et répéter dans cette vallée de larmes, ses mêmes tragédies, ses mêmes amertumes.
Seuls ceux qui possèdent l’Être se réincarnent. Ceux qui ne possèdent pas l’Être, retournent. Il est nécessaire de posséder l’Être pour se réincarner mais on n’a pas besoin de posséder l’Être pour retourner.
Se réincarner est un sacrifice. Retourner est un échec. Les individus sacrés se réincarnent pour sauver le monde. Les imbéciles retournent pour tourmenter le monde.
Au Tibet, les réincarnations sacrées ont toujours été célébrées par de grandes fêtes religieuses.
Jésus de Nazareth fut une réincarnation. La naissance de Jésus fut l’événement le plus grandiose de ce monde.
Chapitre 6 : La Dissolution du Moi
Mes Frères : il est nécessaire que vous compreniez à fond à l’occasion de ce Noël, la nécessité de dissoudre le Moi.
Le plus grand danger qui existe dans la vie c’est celui de se convertir en HANASMUSSENS. Celui qui ne travaille pas à la dissolution du Moi dégénère de plus en plus à chaque existence, jusqu’à ce qu’il cesse de naître pour s’être transformé en un Hanasmussen dangereux.
Il existe quatre classes de Hanasmussens :
1 Les Hanasmussens du type crétin grandement décrépit, stupide et dégénéré.
2 Les Hanasmussens forts, astucieux et pervers.
3 Les Hanasmussens à double Centre de Gravité Permanent, qui n’ont cependant pas de corps astral et qui utilisent le corps lunaire.
4 Les Hanasmussens à double Centre de Gravité Permanent, possédant un corps astral.
Les Hanasmussens du premier type sont de véritables crétins, des idiots, des dégénérés terriblement pervers, mais qui n’ont même plus la force d’être pervers. Cette sorte se désintègre rapidement après la mort du corps physique.
Les Hanasmussens du second type continuent à retourner dans ce monde dans des organes du règne minéral.
Les Hanasmussens du troisième degré furent des Initiés de la Magie Blanche. Ils acquirent de nombreux pouvoirs psychiques, ils ne détruisirent pas le Moi, s’écartèrent du chemin et tombèrent dans la magie noire ; cette classe de Hanasmussens est comme une pièce à deux faces, l’avers et le revers : deux personnalités intérieures, l’une blanche et l’autre noire, chacune de ces deux personnalités possède son auto-indépendance et ses pouvoirs psychiques.
Les Hanasmussens du quatrième type sont de véritables Bodhisattvas déchus qui commirent l’erreur de fortifier le Moi ; ces Hanasmussens ont un Double Centre de Gravité, le divin et le diabolique. Le plus grave de tout ceci est qu’ils possèdent un corps astral. Par exemple : Andramélek, cet Hanasmussen confond les invocateurs inexpérimentés ; les deux Andramélek sont un, le blanc et le noir. Les deux adeptes sont opposés et malgré cela ils sont un ; les deux sont de véritables maîtres, l’un de la Loge Blanche et l’autre de la Loge Noire.
De nombreux Initiés, qui réussirent à créer les Corps existentiels supérieurs de l’Être, échouèrent pour ne pas avoir dissous le Moi psychologique.
Ces Initiés ne purent célébrer la nativité du cœur, ils ne réussirent point à incarner l’Être, bien qu’ils possédaient les corps supérieurs et se transformèrent en Hanasmussens à double centre de gravité.
Il est nécessaire de comprendre la nécessité de travailler avec les Trois Facteurs de la Révolution de la Conscience, si nous voulons vraiment l’Autoréalisation intégrale.
Naître, mourir, nous sacrifier pour l’humanité, voilà les trois facteurs de base de la Révolution de la Conscience.
Magie sexuelle, dissolution du Moi, charité, voilà le triple sentier de la vie droite.
Certains frères gnostiques nous ont écrit pour nous demander une didactique pour la dissolution du Moi. La meilleure didactique pour la dissolution du Moi se trouve dans la vie pratique intensément vécue. La vie en communauté est un miroir merveilleux où l’on peut contempler le Moi tout entier.
Dans la relation avec nos semblables, les défauts cachés au fond de notre subconscient affleurent spontanément, ils apparaissent car le subconscient nous trahit ; si nous sommes en état d’alerte-perception nous les voyons alors tels qu’ils sont en eux-mêmes.
Le plus grand bonheur pour le Gnostique est de célébrer la découverte d’un de ses défauts. Un défaut découvert est un défaut mort ; lorsque nous découvrons un défaut, nous devons l’observer comme quelqu’un qui regarde un film, sans cependant le juger, le condamner.
Il n’est pas suffisant de comprendre intellectuellement le défaut découvert ; il est nécessaire de nous plonger dans une profonde méditation intérieure afin de saisir le défaut dans tous les niveaux du mental. Le mental a beaucoup de niveaux et de profondeurs, et tant que nous n’avons pas compris un défaut dans tous les niveaux du mental, nous n’avons rien fait ; il continue d’exister en tant que démon tentateur dans le fond de notre propre subconscient.
Lorsqu’un défaut est intégralement compris dans tous les niveaux du mental, il se désintègre avec le petit Moi qui le caractérise, le réduisant en poussière cosmique dans les mondes suprasensibles.
C’est ainsi que nous mourrons d’instant en instant, c’est ainsi que nous établissons en nous un Centre de Conscience Permanent, un Centre de Gravité Permanent.
À l’intérieur de tout être humain qui ne se trouve pas dans un état de dégénération ultime, existe la Bouddhata, le principe Bouddhique intérieur, le matériel psychique ou matière première pour fabriquer ce que l’on nomme l’Âme.
Le Moi pluralisé gaspille maladroitement ce matériel psychique par des explosions atomiques absurdes : explosions d’envie, de convoitise, de haine, de jalousie, de fornication, d’attachements, de vanité, etc.
À mesure que le Moi pluralisé meurt d’instant en instant, le matériel psychique s’accumule en nous-mêmes, se convertissant en un Centre Permanent de Conscience.
C’est ainsi que nous nous individualisons peu à peu ; en nous « déségoïstifiant », nous laissons naître l’individualité.
Cependant nous précisons que l’individualité n’est pas tout ; avec l’événement de Bethléem nous devons passer à la sur-individualité.
Le travail de dissolution du Moi est quelque chose de très sérieux, nous avons besoin de nous étudier nous-mêmes profondément dans tous les niveaux du mental ; les Moi constituent les nombreux tomes d’un même livre.
Nous avons besoin d’étudier nos pensées, nos émotions, nos actions à chaque instant sans nous justifier ni nous condamner. Il est indispensable de comprendre intégralement tous et chacun de nos défauts et ceci à travers toutes les profondeurs du mental.
Le Moi pluralisé constitue le subconscient ; lorsque nous dissolvons le Moi, le subconscient se transforme en conscient.
Il est nécessaire de convertir le subconscient en conscient mais cela n’est possible qu’en atteignant l’annihilation du Moi. Quand le conscient prend la place du subconscient, nous acquérons ce qui s’appelle la « Conscience continue ».
Celui qui jouit de la Conscience continue vit de manière consciente à tout moment non seulement dans le monde physique, mais aussi dans les mondes supérieurs.
L’humanité actuelle est subconsciente à 97%, et de ce fait, elle dort profondément, non seulement dans le monde physique, mais aussi dans les mondes suprasensibles, durant le sommeil du corps physique et après la mort.
Nous avons besoin de la mort du Moi, nous devons mourir d’instant en instant, ici et maintenant, non seulement dans le monde physique mais aussi dans tous les plans du Mental Cosmique.
Nous devons être sans pitié avec nous-mêmes et faire la dissection du Moi avec le terrible bistouri de l’autocritique.
Chapitre 7 : La Lutte des Opposés
Un grand Maître disait : « Cherchez l’illumination, et tout le reste vous sera donné par surcroît ».
Le pire ennemi de l’illumination c’est le Moi. Il est nécessaire de savoir que le Moi est un nœud dans l’écoulement de l’existence, une obstruction fatale dans le flux de la vie libre dans son mouvement.
On demande à un Maître : « Quel est le chemin ? ».
« Quelle magnifique montagne ! » Dit-il, se référant à la montagne où était sa retraite.
Je ne vous questionne pas sur la montagne, mais sur le chemin.
Tant que tu ne pourras pas aller au-delà de la montagne, tu ne pourras pas trouver le chemin, répliqua le Maître.
Un autre moine posa la même question au même maître :
Il est là, juste devant tes yeux, rétorqua le Maître.
Pourquoi ne puis-je point le voir ?
Car tu as des idées égoïstes.
Pourrais-je le voir, Seigneur ?
Tant que tu auras une vision dualiste et que tu diras : je ne peux pas ou des choses de ce genre, tes yeux seront obscurcis par cette vision relative.
Lorsqu’il n’y a ni je, ni tu, peut-on le voir ?
Lorsqu’il n’y a ni je, ni tu, qui désire voir ?
Le fondement du Moi, c’est le dualisme du mental. Le Moi est soutenu par la bataille des opposés.
Tout le raisonnement est fondé sur la lutte des opposés. Si nous disons : Untel est grand, nous voulons dire qu’il n’est pas petit. Si nous disons j’entre, nous voulons dire que nous ne sortons pas. Si nous disons : je suis heureux, nous affirmons donc que nous ne sommes pas tristes, etc.
Les problèmes de la vie ne sont que des formes mentales à deux pôles : un positif et l’autre négatif. Les problèmes sont soutenus par le mental et créés par le mental. Quand nous cessons de penser à un problème, le problème s’achève inévitablement.
Bonheur et tristesse, plaisir et douleur, bien et mal, triomphe et défaite, constituent cette bataille des opposés sur laquelle repose le Moi.
Toute la misérable vie que nous menons va d’un opposé à l’autre ; triomphe, défaite ; goût, dégoût ; plaisir, douleur ; réussite, échec ; ceci, cela ; etc.
Il faut que nous nous libérions de la tyrannie des opposés, et ceci n’est possible qu’en apprenant à vivre d’instant en instant, sans abstractions d’aucune sorte, sans rêves, sans fantaisies.
Avez-vous observé comme les pierres du chemin sont pâles et pures après une averse torrentielle ? On ne peut s’empêcher de murmurer un Oh ! D’admiration. Nous devons comprendre ce Oh ! Des choses sans déformer cette exclamation divine avec la bataille des opposés.
Joshua demanda au Maître Nansen : « Qu’est-ce que le Tao ? ».
La vie quotidienne, répondit Nansen.
Comment fait-on pour vivre en accord avec celle-ci ?
Si tu essayes de vivre en accord avec elle, elle te fuira ; n’essaye pas de chanter cette chanson, laisse-la se chanter toute seule. L’humble hoquet ne vient-il pas tout seul ?
Mes frères, rappelez-vous à l’occasion de ce Noël cette phrase :
La Gnose vit dans les faits, se fane dans les abstractions et se trouve difficilement même dans les pensées les plus nobles.
On demanda au Maître Bokujo : « Devons-nous nous vêtir et manger tous les jours ? Comment pourrions-nous échapper à tout cela ? »
Le Maître répondit : « Mangeons, et vêtons-nous ».
Je ne comprends pas, dit le disciple.
Alors, vêts-toi et mange, dit le Maître.
Voilà précisément, l’action libre des opposés : nous mangeons ? Nous nous vêtons ? Pourquoi faire de cela un problème ? Pourquoi penser à autre chose pendant que l’on mange et que l’on se vêt ?
Si tu manges, mange ; si vous êtes en train de vous vêtir, vêtez-vous ; si vous allez dans la rue, alors allez, allez, allez, mais ne pensez pas à autre chose, faites uniquement ce que vous êtes en train de faire ; ne fuyez pas les faits, ne les remplissez pas de tant de significations, de symboles, de sermons et d’avertissements. Vivez-les sans allégories, vivez-les avec un Mental réceptif, d’instant en instant.
Très chers Frères Gnostiques qui célébrez avec nous la fête de Noël, comprenez que je vous parle du sentier de l’action, libre de la bataille douloureuse des opposés. Action sans distractions, sans échappatoires, sans fantaisies, sans abstractions d’aucune sorte. Changez votre caractère, très chers, changez-le à travers l’action intelligente, libre de la bataille des opposés.
Quand on ferme les portes à la fantaisie, l’organe de l’intuition s’éveille.
L’action, libre de la bataille des opposés, est une action intuitive, une action pleine ; là où il y a plénitude ; le Moi est absent. L’action intuitive nous conduit à l’éveil de la conscience.
Travaillons et reposons-nous heureux en nous abandonnant au cours de la vie. Asséchons l’eau trouble et pourrie de la pensée habituelle et dans le vide coulera la Gnose et avec elle la joie de vivre.
Cette action intelligente, libre de la bataille des opposés nous élève jusqu’au point où quelque chose doit se rompre.
Quand tout marche bien, le toit rigide de la pensée se rompt, la lumière et le pouvoir de l’Intime entrent à flots dans le mental qui a cessé de rêver. Alors dans le monde physique et en dehors de celui-ci, durant le sommeil du corps matériel, nous vivons totalement conscients et illuminés, jouissant du bonheur de la vie dans les mondes supérieurs. Cette tension continue du mental, cette discipline, nous mène à l’éveil de la conscience.
Si nous sommes en train de manger et que nous pensons aux affaires, il est clair que nous rêvons. Si nous conduisons une automobile et que nous sommes en train de penser à notre fiancée, il est logique que nous ne sommes pas éveillés, nous rêvons ; si nous sommes en train de travailler en nous rappelant notre parrain, notre marraine, ou notre frère, etc., il est clair que nous rêvons.
Les personnes qui vivent en rêvant dans le monde physique, vivent aussi en rêvant dans les mondes internes pendant les heures où le corps physique dort.
Nous devons cesser de rêver dans les mondes internes. Quand nous cessons de rêver dans le monde physique, nous nous éveillons ici et maintenant, et cet éveil apparaît dans les mondes internes. Cherchez d’abord l’illumination et tout le reste vous sera donné de surcroît.
Celui qui est illuminé voit le chemin, celui qui n’est pas illuminé ne peut le voir et peut facilement dévier du sentier et tomber dans l’Abîme.
Terribles sont l’effort et la vigilance qui sont nécessaires seconde après seconde, d’instant en instant, pour ne pas tomber dans le sommeil., une minute d’inattention est suffisante et le mental est en train de rêver en se souvenant de quelque chose, en pensant à autre chose qu’au travail ou au moment que nous sommes en train de vivre.
Lorsque dans le monde physique nous apprenons à être éveillé d’instant en instant, dans les mondes internes, pendant les heures de sommeil du corps physique et aussi après la mort, nous vivrons éveillés et autoconscients d’instant en instant.
Il est douloureux de savoir que la conscience de tous les êtres humains dort et rêve profondément non seulement pendant ces heures de repos du corps physique, mais aussi pendant cet état ironiquement appelé état de veille.
L’action libre du dualisme mental produit l’éveil de la conscience.
Chapitre 8 : La Technique de la Méditation
La technique de la méditation nous permet d’atteindre les hauteurs de l’Illumination.
Nous devons faire une différence entre un mental tranquille et un mental tranquillisé de force. Nous devons faire une différence entre un mental silencieux et un mental rendu silencieux violemment.
Quand le mental est apaisé de force, il n’est pas réellement calme, il est bâillonné par la violence et, dans les niveaux les plus profonds de l’entendement il y a toute une tempête. Lorsque le mental est rendu silencieux par la violence, il n’est pas réellement en silence et dans le fond il crie, il réclame et se désespère.
Il est nécessaire d’en finir avec les modifications du principe pensant pendant la méditation. Quand le principe pensant est sous notre contrôle, l’Illumination nous vient spontanément.
Le contrôle mental nous permet de détruire les entraves créées par la pensée. Pour atteindre la quiétude et le silence du mental il est nécessaire de savoir vivre d’instant en instant, de savoir profiter de chaque moment, de ne pas doser le moment.
Prenez tout de chaque moment, car chaque moment est fils de la Gnose, chaque moment est absolu, vivant et significatif. La momentanéité est une caractéristique spéciale des Gnostiques. Nous aimons la philosophie de la momentanéité.
Le Maître Ummom dit à ses disciples : « Si vous marchez, marchez ! Si vous vous asseyez, asseyez-vous, mais ne vacillez pas ! ».
Une première étude dans la technique de la méditation est l’antichambre de cette paix divine qui surpasse toute connaissance. La manière la plus élevée de penser, est de ne pas penser. Quand on atteint la quiétude et le silence du mental, le Moi avec tous ses désirs, passions, appétences, peurs, affections, etc., s’absente.
C’est seulement en l’absence du Moi que l’Essence du mental (la Bouddhata) peut s’éveiller pour s’unir à l’Intime et nous mener à l’Extase.
Il est faux, comme le prétend l’école de magie noire du Subub, que la Monade ou Grande Réalité pénètre dans celui qui ne possède pas encore les corps existentiels supérieurs de l’Être. Ce qui pénètre dans les fanatiques ténébreux du Subub, ce sont les entités ténébreuses qui s’expriment en eux avec des paroles, des gestes, des actions bestiales et absurdes. Ces personnes sont possédées par des ténébreux.
La quiétude et le silence du mental ont un seul but : libérer l’Essence du mental, pour que celle-ci, fusionnée avec la Monade, ou l’Intime, puisse expérimenter ce que nous appelons la Vérité. Pendant l’Extase et en absence du Moi, l’Essence peut vivre librement dans le monde du brouillard de feu, expérimentant la Vérité.
Lorsque le mental se trouve dans un état passif et réceptif, absolument tranquille et en silence, la Bouddhata ou l’Essence du mental se libère et survient l’Extase.
L’Essence est sans cesse embouteillée dans la bataille des opposés ; néanmoins, quand la bataille se termine et que la quiétude et le silence sont absolus, l’Essence est libre et la bouteille vole en mille morceaux.
Lorsque nous pratiquons la méditation, notre mental est assailli par de nombreux souvenirs, désirs, passions, préoccupations, etc. Nous devons éviter le conflit entre l’attention et la distraction. Il existe un conflit entre la distraction et l’attention lorsque nous combattons contre ces assaillants du mental. Le Moi est le projecteur de ces assaillants mentaux. Où existe le conflit, n’existe ni quiétude, ni silence.
Nous devons annuler le projecteur à travers l’autoobservation et la Compréhension. Examinez chaque image, chaque souvenir, chaque pensée qui arrive au mental. Rappelez-vous que chaque pensée a deux pôles : le positif et le négatif.
Entrer et sortir sont deux aspects d’une même chose, la salle à manger et la salle de bains ; le haut et le bas, l’agréable et le désagréable, etc., sont toujours les deux pôles d’une même chose. Examinez les deux pôles de chaque forme mentale qui arrive au mental. Rappelez-vous que c’est seulement à travers l’étude des polarités que l’on arrive à la synthèse.
Toute forme mentale peut être éliminée au moyen de la synthèse. Supposons, par exemple : le souvenir d’une fiancée nous assaille. Est-elle belle ? Pensons que la beauté est l’opposé de la laideur, et que si dans sa jeunesse elle est belle, dans sa vieillesse elle sera laide. Synthèse : cela ne vaut pas la peine de penser à elle, elle est une illusion, une fleur qui se fanera inévitablement.
En Inde, cette auto-observation et étude de notre propre mental est appelé Pratyahara.
Les oiseaux-pensées doivent passer par l’espace de notre mental en un défilé successif, sans laisser aucune trace. L’infinie procession de pensées projetées par le Moi, se tarit enfin et alors le mental demeure serein et en silence.
Un grand Maître autoréalisé a dit : « C’est uniquement lorsque le projecteur, c’est-à-dire le Moi, est complètement absent, que survient le silence qui n’est pas produit du mental. Ce silence est inépuisable, il n’est pas du temps, il est incommensurable, c’est seulement alors qu’advient ce qui Est ».
Toute cette technique se résume en deux principes : une profonde réflexion et une terrible sérénité.
Cette technique de la méditation avec sa non-pensée, met en action la partie la plus centrale du mental, celle qui produit l’Extase. Rappelez-vous que la partie centrale du mental est ce qui se nomme Bouddhata, l’Essence, la Conscience. Quand la Bouddhata s’éveille nous sommes illuminés ; nous avons besoin d’éveiller la Bouddhata (la Conscience).
L’étudiant gnostique peut pratiquer assis au style occidental ou au style oriental. Il est recommandé de pratiquer avec les yeux fermés pour éviter les distractions du monde extérieur. Il convient de relaxer le corps en évitant méticuleusement qu’aucun muscle ne reste tendu.
Il est merveilleux de savoir combiner intelligemment la méditation et le sommeil afin que la matière ne gêne pas.
La Bouddhata, l’Essence, est le matériel psychique, le principe bouddhique intérieur, le principe animique ou matière première avec laquelle nous donnons forme à l’âme.
La Bouddhata est ce que nous avons de mieux à l’intérieur et elle s’éveille par la méditation intérieure profonde. La Bouddhata est réellement le seul élément que possède le pauvre animal intellectuel pour arriver à expérimenter ce que nous appelons la Vérité.
L’animal intellectuel ne pouvant incarner l’Être, puisqu’il ne possède pas encore les corps existentiels supérieurs, la seule chose qu’il puisse faire, c’est de pratiquer la méditation pour auto-éveiller la Bouddhata et connaître la Vérité.
Jésus, le Divin Maître, duquel Nous célébrons la naissance en cette année 1964, a dit : « Connaissez la Vérité et elle vous rendra libres ».
Chapitre 9 : L’Extase
Isan envoya au Maître Koysen un miroir. Koysen le montra à ses moines et dit : « Ceci est-il le miroir d’Isan ou le mien ? ».
« Si vous dites qu’il est à Isan, comment cela se fait-il qu’il se trouve entre mes mains ? Si vous dites qu’il est à moi, ne l’ai-je pas, par hasard, reçu des mains d’Isan ? Parlez, parlez, ou je le briserai en mille morceaux ! ».
Les moines ne purent passer entre ces deux opposés et le Maître rompit le miroir en mille morceaux. L’Extase est impossible tant que l’Essence est embouteillée dans les opposés.
Au temps de Babylone vint au monde le Bodhisattva du Très Saint Ashiata Shiemash, un grand Avatar.
Le Bodhisattva n’était pas déchu et comme tout Bodhisattva, il avait les Corps existentiels supérieurs de l’Être normalement développés. Lorsqu’il atteint un âge responsable, il se rendit sur le mont Véziniana et se mit dans une caverne.
Les traditions racontent qu’il réalisa trois terribles jeûnes de quarante jours chacun, accompagnés de souffrances intentionnelles et volontaires.
Le premier jeûne, il le destina à la prière et à la méditation. Le second jeûne fut dédié à revoir sa vie et ses vies passées. Le troisième jeûne fut définitif, il fut destiné à en finir avec l’association mécanique du mental. Il ne mangeait rien et ne buvait que de l’eau, et toutes les demi-heures, il s’arrachait deux poils du torse.
Il existe deux sortes d’associations mécaniques qui viennent constituer la base des opposés :
1 Association mécanique d’images, de formes, de choses, de personnes, etc.
2 Association mécanique d’idées, de paroles, de phrases, etc.
Une idée s’associe à une autre, une parole à une autre, une phrase à une autre et vient la bataille des opposés.
Une personne est associée à une autre, le souvenir de quelqu’un surgit dans le mental, une image est associée à une autre, une forme à une autre, et la bataille des opposés continue.
Le Bodhisattva de l’Avatar Ashiata Shiemash souffrit l’indicible, jeûnant quarante jours, se mortifiant horriblement, submergé en profonde méditation intime, il put atteindre la dissociation de la mécanique mentale et son mental demeura solennellement serein, dans un silence imposant.
Le résultat fut l’Extase avec incarnation de son Être Réel. Ashiata Shiemash réalisa en Asie une grande œuvre, fondant des monastères et établissant partout des gouvernants de conscience éveillée. Ce Bodhisattva put incarner son Être Réel pendant la méditation parce qu’il avait les Corps existentiels supérieurs de l’Être.
Ceux qui ne possèdent pas les Corps existentiels supérieurs de l’Être ne peuvent réussir à ce que le Divin ou l’Être opère en eux ou s’incarne. Ils peuvent en revanche libérer l’Essence pour qu’elle fusionne avec l’Être et qu’elle participe à son Extase.
En état d’Extase, nous pouvons étudier les grands Mystères de la Vie et de la Mort. Il faut étudier le Rituel de la Vie et de la Mort, en attendant que l’Officiant arrive (l’Intime, l’Être).
On peut expérimenter la joie de l’Être uniquement en l’absence du Moi. L’Extase survient uniquement en l’absence du Moi. Lorsqu’on atteint la dissociation de la mécanique mentale, survient ce que les Orientaux appellent : « l’éclatement de la bourse », l’irruption du vide ; il y a alors un cri de joie parce que l’Essence (la Bouddhata) s’est échappée de la lutte des opposés et participe alors à la communion des Saints.
C’est uniquement en expérimentant l’Extase que nous savons ce qu’est la Vérité et la Vie. C’est uniquement en l’absence du Moi que nous jouissons du bonheur de la vie dans son mouvement. C’est seulement en état d’Extase que nous pouvons découvrir la profonde signification de Noël que nous célébrons aujourd’hui avec la joie dans notre cœur.
Lorsqu’en état d’Extase, nous étudions la vie du Christ, nous découvrons qu’une grande partie du drame cosmique représenté par le Seigneur n’a jamais été écrit.
Nous devons pratiquer journellement la méditation gnostique, nous pouvons la pratiquer seuls ou accompagnés.
La technique de la méditation enseignée dans ce Message doit s’établir dans tous les Lumitiaux Gnostiques, comme une obligation, convertissant ces Lumitiaux en centres de méditation. Tous les frères gnostiques doivent en groupe s’asseoir pour méditer. Tout groupe gnostique doit pratiquer cette technique de la méditation avant ou après les rituels.
On peut et on doit aussi pratiquer la technique de la méditation à la maison, journellement ; ceux qui peuvent faire des promenades à la campagne doivent le faire pour méditer dans le silence de la forêt.
Basé sur ce Message et à l’aide de ces enseignements, on doit inclure dans l’ordre des Lumitiaux Gnostiques, la technique de la méditation. Nous délivrons aux Lumitiaux, la seule technique qui doit être acceptée par tous les Lumitiaux.
Il est faux d’affirmer que la Grande Réalité peut opérer dans un individu qui ne possède pas les corps existentiels supérieurs de l’Être.
Il est stupide d’affirmer que la Grande Réalité pénètre en quelqu’un (comme le prétendent les ténébreux du Subub) pour expulser les entités animales instinctives submergées, qui constituent le Moi pluralisé.
Nous le répétons : La Grande Réalité ne peut pas pénétrer dans celui qui ne possède pas les Corps existentiels supérieurs de l’Être et c’est seulement grâce au Maïthuna (la Magie sexuelle) que nous pouvons créer les corps existentiels supérieurs de l’Être.
Le grand Avatar Ashiata Shiemash put s’incarner dans son Bodhisattva, alors que ce dernier se trouvait avec le mental dans un calme et un silence absolu ; et ceci seulement parce qu’il possédait déjà les corps existentiels supérieurs de l’Être, depuis d’antiques réincarnations.
Il est aussi nécessaire de préciser qu’après l’Extase, bien que nous ayons reçu un terrible potentiel d’énergie, le Moi n’en est pas pour autant dissous, comme le croient erronément de nombreux étudiants d’occultisme.
La dissolution du Moi est seulement possible à partir d’une profonde compréhension et d’un incessant travail journalier en nous-mêmes d’instant en instant.
Nous expliquons tout cela pour que l’on ne confonde pas la méditation gnostique avec les pratiques ténébreuses du Subub et de beaucoup d’autres écoles de magie noire.
Lorsque le mystique atteint l’Extase, il sent lors du retour au corps physique la nécessité urgente de créer les Corps existentiels supérieurs de l’Être et l’indescriptible désir de dissoudre le Moi.
L’Extase n’est pas un état nébuleux mais un état de stupéfaction transcendante associé à une parfaite clarté mentale.
Mes frères, je vous souhaite un Joyeux Noël et une Bonne Année.
Que l’étoile de Bethléem resplendisse dans votre chemin.
Paix Invérentielle.
SAMAËL AUN WEOR