La Révolution De La Dialectique · Livre
LA RÉVOLUTION DE LA DIALECTIQUE
SAMAËL AUN WEOR
1e Édition · Mexique · 1985
Prologue
Nous, les Maîtres de la Fraternité Blanche, nous, les Membres autoconscients de la Muraille Gardienne, nous invitons tous les frères de l’Orbe à l’action, et à la méditation profonde de cette œuvre.
Nous, avec les pouvoirs que nous a conférés le Père de toutes les Paternités et la Hiérarchie supraconsciente du Monde Invisible des Paramarthasatyas, nous invitons tous les Mouvements de Régénération qu’il y a dans le monde actuel, en cet instant, dans ce contexte historique, à la réflexion sereine sur cette œuvre et à l’action au moyen de sa pratique.
Le Maître de cette Œuvre est en processus d’autoperfection avec toutes les épreuves que cela implique dans les Mondes Internes, face à la Hiérarchie.
Cette Œuvre a pour fondement les Antiques Écoles des Mystères et le travail intime du Maître, par l’expérience qu’il a livrée dans toutes ses œuvres, principalement : Le Mariage Parfait, Les Messages de Noël, La Psychologie Révolutionnaire, La Grande Rébellion, Le Mystère de la Floraison d’Or, Les Trois Montagnes, et celle-ci, son œuvre psychologique : La Révolution de la Dialectique, ainsi que ses autres œuvres, principalement La Pistis-Sophia Dévoilée.
Réfléchissez profondément et sereinement sur cette œuvre à l’abri de tout préjugé ou préconception. Essayez de la vivre selon l’action de votre Être, votre illumination particulière, votre intuition intime et selon votre trait caractéristique psychologique particulier. Observez les changements dynamiques de votre propre Être quand les défauts et égo particuliers disparaîtront au moyen de la Force Divine de notre Mère Céleste, base de toute Perfection.
Sans l’action, sans la pratique de tous ces paramètres psychologiques, il ne servirait à rien de lire ce livre. Pour pouvoir savoir, il faut d’abord faire.
Prenez votre épée dans une main et la balance dans l’autre, et équilibrez l’étude et la pratique de chaque paramètre. L’épée est votre propre moelle épinière et la balance est l’énergie sexuelle du Troisième Logos. Le pointeau de la balance est la volonté souveraine qui conduit à l’action.
Action, méditation, réflexion, patience, prudence, humilité et sagesse sont les vertus que nous mettrons dans vos consciences de l’Être pour que vous puissiez arriver à l’Autoréalisation Intime. Pour le bien de toutes les nations et pour le bien de la création, par la Volonté du Père de toutes les Paternités. Le Père Éternel, l’Amour Absolu de tous les Amours, le Créateur, la Divine Source cristalline et pure de tout ce qui existe et qui est, dans les mondes visibles et invisibles.
Maintenant, buvez dans leurs eaux pures et cristallines pour que vous arriviez à mettre en pratique leurs préceptes et que votre Être Réel se rapproche des Temples des Mystères du monde invisible. Ainsi soit-il.
Les Maîtres du Temple de la Fraternité Blanche.
Réflexion
Notre position est absolument indépendante. La Révolution de la Dialectique n’a pas d’autre arme que l’intelligence ni d’autre système que celui de la Sagesse.
La nouvelle culture sera synthétique et sera fondée sur les bases de la Révolution de la Dialectique.
Cette œuvre est éminemment pratique, essentiellement éthique et profondément dialectique, philosophique et scientifique.
Si on rit du livre, si on nous critique, si on nous insulte, qu’importe à la science et à nous. Car celui qui rit de ce qu’il ne connaît pas, est sur le chemin de l’idiotie.
Ici, ce traité va au champ de bataille comme un lion terrible, pour démasquer les traîtres et déconcerter les tyrans devant le verdict solennel de la conscience publique.
La Révolution de la Dialectique
Le monothéisme conduit toujours à l’anthropomorphisme, idolâtrie, étant à l’origine, par réaction, de l’athéisme matérialiste ; pour cela, nous préférons le polythéisme.
Nous n’avons pas peur de parler des principes intelligents des phénomènes mécaniques de la nature, même si on nous qualifie de païens.
Nous sommes partisans d’un polythéisme moderne fondé sur la Psychotronique.
Les doctrines monothéistes conduisent, en dernière synthèse, à l’idolâtrie. Il est préférable de parler des principes intelligents qui ne conduisent jamais au matérialisme.
L’abus du polythéisme conduit à son tour, par réaction, au monothéisme.
Le monothéisme moderne a surgi de l’abus du polythéisme.
Dans l’Ère du Verseau, dans cette nouvelle étape de la Révolution de la Dialectique, le polythéisme doit être esquissé psychologiquement de façon transcendantale et doit en outre être exposé intelligemment.
Il faut faire un exposé très sage d’un polythéisme moniste, vital et intégral. Le polythéisme moniste est la synthèse du polythéisme et du monothéisme. La variété est l’unité.
Dans la Révolution de la Dialectique, les termes de bien et de mal ne s’emploient pas, ni ceux d’évolution et d’involution, de Dieux ou de religion.
Dans ces temps caduques et dégénérés sont nécessaires la Révolution de la Dialectique, l’Autodialectique et une Nouvelle Éducation.
Dans l’Ère de la Révolution de la Dialectique, l’art de raisonner doit être dirigé directement par l’Être, pour qu’il soit méthodique et juste.
Un art de raisonner objectif donnera le changement pédagogique intégral.
Toutes les actions de notre vie doivent être le résultat d’une équation et d’une formule exacte, pour que puissent surgir les possibilités du mental et les fonctionnalismes de l’entendement.
La Révolution de la Dialectique a la clef précise pour créer un mental émancipé, pour former des mentaux libres de conditionnement, libres du concept de l’option, unitotaux.
La Révolution de la Dialectique, ce ne sont pas des normes dictatoriales du mental.
La Révolution de la Dialectique ne cherche pas à piétiner la liberté intellectuelle.
La Révolution de la Dialectique veut enseigner comme on doit penser.
La Révolution de la Dialectique ne veut pas emprisonner ou incarcérer la pensée.
La Révolution de la Dialectique veut l’intégration de toutes les valeurs de l’être humain.
L’Enseignement
Seule la vie intensément vécue donne une sagesse durable ; mais le mental, qui est celui qui nous fait commettre les erreurs, nous empêche d’arriver à l’amphithéâtre de la Science Cosmique. Les erreurs du mental sont ces Moi ou défauts psychologiques que porte en lui l’animal intellectuel faussement appelé homme.
Les défauts psychologiques se trouvent dans les 49 niveaux du subconscient.
Les Moi ou Égo des 49 niveaux subconscients, nous ne pouvons les reconnaître ni les rencontrer, puisque chacun d’eux fait partie de nos différents corps. Pour cela, nous devons faire appel à une force supérieure au mental pour qu’elle les désintègre avec son feu serpentin, celle-ci étant notre Divine Mère Kundalini.
Seule la Mère Kundalini des mystères hindous connaît les 49 niveaux du subconscient.
Les défauts psychologiques étudiés ne font pas partie de notre Être.
Après avoir étudié le défaut psychologique à travers la méditation, on supplie, durant la Sur-dynamique sexuelle, Ram-Io (la Mère Kundalini) de le désintégrer par la force sexuelle.
Au moyen de l’intellect et de la réflexion, nous ne pouvons pas arriver à voir un défaut dans le mental, là où ils sont tous enlisés, parce que nous ne connaissons pas les sept autres corps du mental où l’égo a sa tanière.
Le mental, l’intellect, la raison, toutes les formes plus subjectives avec lesquelles travaille l’être humain, ne pourront jamais arriver au niveau profond du subconscient où l’Égo développe continuellement ses films qui endorment notre conscience. Seule la Kundalini, avec son feu sexuel, peut arriver à ces 49 niveaux pour désintégrer définitivement ce qui nous cause de la douleur, ce qui nous maintient dans la misère, ce que les gens lamentablement aiment, ce que la psychologie matérialiste a cherché à déifier, ce qui s’appelle Égo et que la Révolution de la Dialectique veut détruire pour toujours, pour obtenir la Révolution Intégrale.
Chapitre 1
« Celui qui ressent de la douleur ou qui se sent blessé quand on le calomnie, quand on l’accuse ou qu’on porte de faux témoignages, prouve qu’en lui vit toujours le Moi de l’orgueil »
Samaël Aun Weor
La Didactique de la Dissolution du Moi
La meilleure didactique pour la dissolution du Moi se trouve dans la vie pratique intensément vécue.
La vie en commun est un miroir merveilleux où le Moi peut se contempler en entier.
Dans la relation avec nos semblables, les défauts cachés dans le fond subconscient affleurent spontanément, ressortent, parce que le subconscient nous trahit et, si nous sommes en état d’alerte-perception, alors, nous les voyons tels qu’ils sont en eux-mêmes.
La plus grande joie pour le Gnostique, c’est de célébrer la découverte de l’un de ses défauts.
Défaut découvert, défaut mort. Quand nous découvrons un défaut, nous devons le voir sur scène comme quelqu’un qui regarde le cinéma, mais sans juger ni condamner.
Il n’est pas suffisant de comprendre intellectuellement le défaut découvert, il est nécessaire de nous immerger dans une profonde méditation intérieure pour saisir le défaut dans les autres niveaux du mental.
Le mental a beaucoup de niveaux et de profondeurs et tant que nous n’aurons pas compris un défaut dans tous les niveaux du mental, nous n’aurons rien fait et celui-ci continuera à exister comme un démon tentateur au fond de notre propre subconscient.
Quand un défaut est intégralement compris dans tous les niveaux du mental, alors, celui-ci se désintègre quand on désintègre et réduit en poussière cosmique le Moi qui le caractérise.
C’est ainsi que nous mourons d’instant en instant. C’est ainsi que nous établissons en nous un centre de conscience permanent, un centre de gravité permanent.
Dans tout être humain qui ne se trouve pas dans un état de dégénérescence ultime existe la Bouddhata, le principe bouddhique intérieur, le matériel psychique ou la matière première pour fabriquer ce qui s’appelle l’Âme.
Le Moi pluralisé dépense vainement ce matériel psychique en explosions atomiques absurdes d’envies, de convoitise, de haines, de jalousie, de fornications, d’attachements, de vanités, etc.
Dans la mesure où le Moi pluralisé meurt d’instant en instant, le matériel psychique s’accumule en nous-mêmes, se convertissant en un centre permanent de conscience.
C’est ainsi que nous nous individualisons peu à peu. En nous déségoïstisant, nous nous individualisons. Cependant, nous expliquerons que l’individualité n’est pas tout, avec l’événement de Bethléem, nous devons passer à la surindividualité.
Le travail de dissolution du Moi est quelque chose de très sérieux. Nous avons besoin de nous étudier nous-mêmes, profondément, dans tous les niveaux du mental Le Moi est un livre qui comporte beaucoup de tomes.
Nous avons besoin d’étudier notre dialectique, nos pensées, nos émotions, nos actions, d’instant en instant, sans justifier ni condamner.
Nous avons besoin de comprendre intégralement, dans toutes les profondeurs du mental tous et chacun de nos défauts.
Le Moi pluralisé est le subconscient. Quand nous dissolvons le Moi, le subconscient se convertit en conscient.
Nous avons besoin de convertir le subconscient en conscient et cela est seulement possible en obtenant l’annihilation du Moi.
Quand le conscient se met à occuper la place du subconscient, nous acquérons ce qu’on appelle la conscience continue.
Celui qui jouit de la conscience continue vit consciemment à tout instant, non seulement dans le monde physique, mais encore dans les mondes supérieurs.
L’humanité actuelle est subconsciente à quatre-vingt-dix-sept pour cent, et c’est pour cela qu’elle dort profondément, non seulement dans le monde physique, mais aussi dans les mondes suprasensibles pendant le sommeil du corps physique et après la mort.
Nous avons besoin de la mort du Moi, nous avons besoin de mourir d’instant en instant, ici et maintenant, non seulement dans le monde physique, mais encore dans tous les plans du mental cosmique.
Nous devons être sans merci avec nous-mêmes et faire la dissection du Moi avec le terrible bistouri de l’autocritique.
La Lutte des Opposés
Un grand Maître a dit : « Cherchez l’illumination et tout le reste vous sera donné par surcroît ».
Le pire ennemi de l’illumination est le Moi. Il faut savoir que le Moi est un nœud dans le flux de l’existence, une obstruction fatale dans le flot de la vie libre en son mouvement.
On demanda à un Maître :
Quel est le chemin ?
Quelle magnifique montagne ! dit-il, se référant à la montagne où il avait sa retraite.
Je ne vous questionne pas sur la montagne, mais sur le chemin.
Tant que tu ne pourras pas aller au-delà de la montagne, tu ne pourras pas trouver le chemin, répliqua le Maître.
Un autre moine fit la même demande à ce même Maître :
Il est là, juste devant tes yeux, répondit le Maître.
Pourquoi ne puis-je pas le voir ?
Parce que tu as des idées égoïstes.
Pourrais-je les voir, Maître ?
Tant que tu auras une vision dualiste et que tu diras : « Je ne peux pas » ainsi, de la sorte, tes yeux seront obscurcis par cette vision relative.
Quand il n’y a ni moi, ni toi, peut-on le voir ?
Quand il n’y a ni moi, ni toi, qui voudrait voir ?
Le fondement du Moi est le dualisme du mental. Le Moi est soutenu par la bataille des opposés.
Tout raisonnement est fondé sur la bataille des opposés. Si nous disons : untel est grand, nous voulons dire qu’il n’est pas petit. Si nous disons : j’entre, nous voulons dire que nous ne sortons pas. Si nous disons : je suis heureux, nous affirmons par là que nous ne sommes pas tristes, etc.
Les problèmes de la vie ne sont que des formes mentales avec deux pôles : l’un positif et l’autre négatif. Les problèmes sont soutenus par le mental et sont créés par le mental. Quand nous cessons de penser à un problème, celui-ci se termine inévitablement.
La joie et la tristesse, le plaisir et la douleur, le bien et le mal, le triomphe et la défaite, constituent la bataille des opposés sur laquelle se fonde le Moi.
Nous vivons misérablement toute la vie d’un opposé à l’autre : triomphe-défaite, goût-dégoût, plaisir-douleur, échec-succès, ceci-cela, etc.
Nous avons besoin de nous libérer de la tyrannie des opposés. Ceci est seulement possible en apprenant à vivre d’instant en instant, sans abstraction d’aucune sorte, sans rêves, sans fantaisies.
Avez-vous observé comme les pierres du chemin sont pâles et pures après une pluie torrentielle ? Chacun ne peut que murmurer un Oh ! D’admiration. Nous devons comprendre ce Oh ! Des choses sans déformer cette exclamation divine avec la bataille des opposés.
Joshu demanda au Maître Nansen :
Qu’est-ce que le Tao ?
La vie ordinaire ! répondit Nansen.
Comment faire pour vivre selon elle ?
Si tu essaies de vivre selon elle, elle te fuira N’essaie pas de chanter cette chanson, laisse-la se chanter elle-même. Est-ce que par hasard l’humble hoquet ne vient pas de lui-même ?
Rappelez-vous cette phrase : « La Gnose se vit dans les faits, se fane dans les abstractions et il est difficile de la trouver encore dans les pensées les plus nobles ».
On demanda au Maître Bokujo :
Devrons-nous nous vêtir et manger tous les jours ? Comment pourrons-nous échapper à tout cela ?
Le Maître répondit :
Nous mangeons, nous nous vêtons.
Je ne comprends pas, dit le disciple.
Alors, habille-toi et mange, dit le Maître.
Voilà, précisément, l’action libre des opposés. Nous mangeons ? Nous nous vêtons ? Pourquoi faire un problème de cela ? Pourquoi être en train de penser à d’autres choses alors que nous sommes en train de manger ou de nous vêtir ?
Si tu es en train de manger, mange, si tu es en train de t’habiller, habille-toi, et si tu es en train de marcher dans la rue, marche, marche, marche, mais ne pense pas à autre chose, fais uniquement ce que tu es en train de faire, ne fuis pas ce que tu es en train de faire, ne fuis pas les faits, ne les remplis pas de tant de sens, symboles, sermons et avertissements. Vis-les sans allégories, vis-les avec le mental réceptif, d’instant en instant.
Comprenez que je vous parle du sentier de l’action libre de la bataille douloureuse des opposés.
Action sans distraction, sans échappatoire, sans fantaisie, sans abstraction d’aucune sorte.
Changez votre caractère, très chers, changez-le à travers l’action intelligente, libre du combat des opposés.
Quand les portes se ferment aux fantaisies, l’organe de l’intuition s’éveille.
L’action libre de la bataille des opposés est une action intuitive, est une action pleine. Là où est la plénitude, le Moi est absent.
L’action intuitive nous conduit par la main jusqu’à l’éveil de la conscience.
Travaillons et reposons-nous, heureux, en nous abandonnant au cours de la vie. Vidons l’eau trouble et putride de la pensée habituelle et, dans l’espace vacant, s’écoulera la Gnose et, avec elle, la joie de vivre.
Cette action intelligente, libre du combat des opposés, nous élève à un point où quelque chose doit se rompre. Quand tout marche bien, le toit rigide du penser se rompt, et la lumière et le pouvoir de l’intime affluent dans le mental qui a cessé de sommeiller.
Alors, dans le monde physique et hors de lui, durant le sommeil du corps matériel, nous vivons totalement conscients et illuminés, jouissant du bonheur de la vie dans les mondes supérieurs.
Cette tension continue du mental, cette discipline, nous conduit à l’éveil de la conscience. Si en mangeant nous pensons aux affaires, il est clair que nous sommeillons. Si en conduisant une automobile nous pensons à notre fiancée, il est logique que nous ne sommes pas éveillés, nous sommeillons. Si en travaillant nous nous rappelons le collègue ou la collègue, l’ami ou le frère, etc., il est clair que nous sommeillons.
Les gens qui vivent en sommeillant dans le monde physique, vivent aussi en sommeillant dans les mondes internes, durant les heures pendant lesquelles le corps physique dort.
Il faut cesser de sommeiller dans les mondes internes. Quand nous cessons de sommeiller dans le monde physique, nous nous éveillons ici et maintenant et cet éveil apparaît dans les mondes internes.
Cherchez d’abord l’illumination et tout le reste vous sera donné par surcroît.
Celui qui est illuminé voit le chemin, celui qui n’est pas illuminé ne peut pas voir le chemin et peut facilement s’éloigner du sentier et tomber dans l’abîme.
Ils sont terribles, l’effort et la vigilance qu’il faut de seconde en seconde, d’instant en instant, pour ne pas tomber dans le sommeil. Il suffit d’une minute de négligence et déjà le mental est endormi, se rappelant quelque chose, pensant à quelque chose de distinct du travail ou du fait que nous sommes en train de vivre à ce moment.
Quand dans le monde physique nous apprenons à être éveillé d’instant en instant, dans les mondes internes, pendant les heures de sommeil du corps physique et aussi après la mort, nous vivons éveillés et autoconscients d’instant en instant.
Il est douloureux de savoir que la conscience de tous les êtres humains dort et rêve profondément, non seulement pendant les heures de repos du corps physique, mais aussi pendant cet état ironiquement appelé de veille.
L’action libre du dualisme mental produit l’éveil de la conscience.
Le K-H
Je dois déclarer devant le verdict solennel de l’opinion publique, que le but fondamental de tout étudiant gnostique est d’arriver à se convertir en un K-H, en un Kosmos-Homme.
Nous tous, les êtres humains, vivons dans un Cosmos. Le mot Cosmos signifie ordre et ceci, nous ne devons jamais l’oublier.
Le Kosmos-Homme est un être qui a un ordre parfait dans ses cinq centres, dans son mental et dans son Essence.
Pour arriver à être Kosmos-Homme, il faut apprendre à connaître comment se manifestent les Trois Forces primaires de l’Univers, la positive, la négative et la neutre.
Mais, sur le chemin qui conduit au Kosmos-Homme, qui est totalement positif, nous voyons qu’à toute force positive s’oppose toujours une force négative.
Par l’autoobservation, nous devons percevoir le mécanisme de la force opposante.
Quand nous nous proposons de réaliser une action spéciale, que ce soit l’annihilation de l’égo, la domination du sexe, un travail spécial ou d’exécuter un programme défini, nous devons observer et calculer la force de la résistance, parce que, par nature, le monde et sa mécanique tendent à provoquer une résistance et cette résistance est le double.
Plus l’entreprise est gigantesque, plus la résistance sera forte. Si nous apprenons à calculer la résistance, nous pourrons aussi développer l’entreprise avec succès. C’est là qu’est la capacité du génie, de l’illuminé.
La Résistance
La résistance est la force opposante. La résistance est l’arme secrète de l’égo.
La résistance est la force psychique de l’égo opposée à la prise de conscience de tous nos défauts psychologiques.
Avec la résistance, l’égo tend à prendre la tangente et cherche des excuses pour taire ou cacher l’erreur.
À cause de la résistance, les rêves deviennent difficiles à interpréter et la connaissance que l’on veut avoir de soi-même se trouve voilée.
La résistance agit sur un mécanisme de défense qui essaie de passer sous silence les erreurs psychologiques désagréables, pour qu’on n’en ait pas conscience et que continue la servitude psychologique.
Mais, en réalité et en vérité, je dois dire qu’il y a des mécanismes pour vaincre la résistance qui sont : 1 la reconnaître, 2 la définir, 3 la comprendre, 4 travailler sur elle, 5 la vaincre et la désintégrer au moyen de la Sur-dynamique sexuelle.
Mais l’égo luttera pendant l’analyse de la résistance, qui met en danger la domination qu’il a sur notre mental, pour que ne soient pas découvertes ses tromperies.
Au moment où lutte l’égo, il faut appeler un pouvoir supérieur au mental, lequel est le feu du serpent Kundalini des Hindous.
La Pratique
Avec la pratique, l’expérimentation ou l’expérience de n’importe laquelle des œuvres que j’ai données à l’humanité, le pratiquant obtiendra, c’est évident, l’émancipation psychologique.
Il y a des gens qui disent des merveilles sur la réincarnation, l’Atlantide, l’Alchimie, l’Égo, le dédoublement astral et, devant le monde extérieur, ils sont experts en ces matières, mais ceci, c’est seulement être intellectuellement informé. Dans le fond, ces personnes ne savent rien et, à l’heure de la mort, il ne reste de ces exposants que des connaissances emmagasinées dans la mémoire, qui, dans l’au-delà, ne leur servent à rien parce qu’ils continuent d’avoir la conscience endormie.
Si on est uniquement encombré de théories, si on n’a rien réalisé de pratique, si on n’a pas pris conscience de ce que j’ai enseigné dans les livres, si nous laissons la connaissance dans la mémoire, on peut dire que nous avons perdu notre temps misérablement.
La mémoire est le principe formateur du Centre Intellectuel. Quand une personne aspire à quelque chose de plus, quand quelqu’un regarde à travers les limitations du subconscient, voit ce qu’il a déposé dans sa mémoire et analyse ou médite sur l’événement ou l’enseignement ultime d’un livre ésotérique, alors ces valeurs passent dans la phase émotionnelle du Centre Intellectuel. Quand on désire connaître la signification profonde de ces connaissances, et que la personne s’adonne pleinement à la méditation, alors, de telles connaissances passent évidemment au Centre Émotionnel proprement dit et arrivent à être senties dans le fond de l’âme.
Quand les connaissances, les valeurs connaissables de l’Essence, ont été expérimentées de façon limpide, alors, finalement, elles restent déposées dans la conscience et ne se perdent jamais.
L’Essence reste enrichie de celles-ci.
Maintenant, nous comprendrons quelle est la façon de rendre conscientes les connaissances gnostiques que j’ai données dans les livres que j’ai écrits auparavant et dans celui-ci également.
La méditation convient formidablement pour nous rendre conscients des connaissances gnostiques, mais ne commettons jamais l’erreur de laisser les connaissances exclusivement dans les théories ou la mémoire, parce que si nous procédions ainsi, jamais nous n’obtiendrions la domination du mental.
La Condition
La crue réalité des faits vient nous démontrer que nombreux sont ceux qui n’ont pas compris la transcendance du travail ésotérique gnostique, et qu’une grande majorité ne sont pas de bons maîtres de maison.
Quand on n’est pas un bon maître de maison, il est clair que l’on n’est pas préparé pour entrer sur le sentier du fil du rasoir. Pour travailler dans la Révolution de la Dialectique, il faut être arrivé au niveau du bon maître de maison.
Un type fanatique, lunatique, capricieux, etc., ne sert à rien pour la Révolution Intégrale. Un sujet qui ne remplit pas les devoirs de son foyer ne peut pas obtenir le grand changement. Une personne qui est mauvais père, mauvaise épouse ou mauvais époux ou qui abandonne son foyer pour tel homme ou telle femme, ne pourra jamais arriver à la transformation radicale.
La pierre angulaire de la Psychologie Révolutionnaire est dans la condition suivante : avoir un équilibre parfait dans son foyer, en étant déjà un bon époux, un bon père, un bon frère et un bon fils. L’accomplissement parfait des devoirs qui existent envers l’humanité souffrante. Se convertir en une personne décente.
Celui qui ne remplit pas ces conditions ne pourra jamais avancer de façon pratique dans ces études révolutionnaires.
Le Défaitisme
L’animal intellectuel, faussement appelé homme, a l’idée fixe que l’annihilation totale de l’égo, la domination absolue du sexe et l’autoréalisation intime de l’Être sont quelque chose de fantastique et d’impossible ; mais il ne se rend pas compte que ce mode de penser tant subjectif est le fruit d’éléments psychologiques défaitistes qui manipulent le mental et le corps de ceux qui n’ont pas éveillé leur conscience.
Les gens de cette époque caduque et dégénérée portent en eux un agrégat psychique qui est un grand obstacle sur le chemin de l’annihilation de l’égo, et qui est le défaitisme !
Les pensées défaitistes empêchent les personnes d’élever leur vie mécanique à des états supérieurs. La majorité des personnes se considèrent vaincues avant de commencer la lutte ou le travail ésotérique gnostique.
Il faut s’auto-observer et s’auto-analyser pour découvrir en soi-même, ici et maintenant, ces facettes qui constituent ce qui s’appelle le défaitisme.
En synthétisant, nous dirons qu’il existe trois attitudes défaitistes communes : 1 Se sentir incapable par manque d’éducation intellectuelle, 2 Ne pas se sentir capable d’entamer la Transformation Radicale, 3 Être accompagné de la chanson psychologique : je n’ai jamais d’opportunités pour changer ou triompher !
Première attitude : sur le fait de se sentir incapable par manque d’éducation, nous devons rappeler que tous les grands sages comme Hermès Trismégiste, Paracelse, Platon, Socrate, Jésus-Christ, Homère, etc., ne sont jamais allés à l’université ; parce qu’en réalité et en vérité, chaque personne a son propre Maître, celui-ci étant l’Être, celui qui est au-delà du mental et du faux rationalisme. L’éducation ne se confond pas avec la sagesse et les connaissances.
La connaissance spécifique des mystères de la vie, du Cosmos et de la Nature est une force extraordinaire qui nous permet d’obtenir la Révolution Intégrale.
Deuxième attitude : les robots programmés par l’Antéchrist, la science matérialiste, se sentent désavantagés parce qu’ils ne se sentent pas capables et cela, nous devons l’analyser. L’animal intellectuel, par l’influence d’une fausse éducation académique qui adultère les valeurs de l’Être, a fait que dans le mental sensuel existent deux terribles Moi qu’il faut éliminer, l’idée fixe : « Je vais perdre ! » et la paresse pour pratiquer les techniques gnostiques afin d’acquérir les connaissances nécessaires pour nous émanciper de toute mécanicité et sortir, une fois pour toutes, de la tendance défaitiste.
Troisième attitude.
La pensée de l’homme-machine est : « Je n’ai jamais d’opportunités ! »
Les scènes de l’existence peuvent être modifiées. Chacun est celui-là même qui se crée ses propres circonstances. Tout est le résultat de la Loi d’action et conséquence, mais avec la possibilité qu’une loi supérieure transcende une loi inférieure.
L’élimination du Moi du défaitisme est urgent, impossible à différer.
Ce n’est pas la quantité de théories qui compte, c’est la quantité de surefforts qui sont réalisés dans le travail de la Révolution de la Conscience. L’homme véritable fabrique, à l’instant où il le désire, les moments propices à son avancement spirituel ou psychologique !
La Psycho-astrologie
Il est écrit avec des charbons ardents dans le livre de la Vie, que tous ceux qui obtiennent l’élimination totale de l’égo peuvent arriver à changer leur signe et leurs influences à volonté.
Au nom de la vérité, je dois déclarer que Celui qui est en moi a changé de signe à volonté. Le signe de mon ex-personnalité était Poissons, mais maintenant je suis Verseau ! Un signe terriblement révolutionnaire.
Nous ne pouvons pas nier que les influences des signes existent et nous dirigent tant que nous n’avons pas fait une révolution psychologique en nous-mêmes. Mais sur le chemin de tout étudiant qui aspire à l’illumination, il faut commencer par se révolter contre ce qu’établissent les horoscopes.
Qu’un signe ne soit pas compatible avec un autre signe est totalement absurde, parce que ce qui est compatible, ce sont les égos, les Moi, ces éléments indésirables que nous portons en nous.
L’Astrologie de ces temps de la fin ne sert à rien parce qu’elle est pur commerce. La véritable Astrologie des sages chaldéens a déjà été oubliée.
Les gens-machines ne désirent pas changer parce qu’ils disent : « C’est mon signe, c’est mon influence zodiacale ! » etc. Jamais je ne me lasserai d’insister sur l’importance de changer émotionnellement et mentalement.
Il est nécessaire de changer mentalement pour que pénètrent et se manifestent en nous les véritables forces zodiacales qui émanent de l’Être, depuis la Voie Lactée, lesquelles nous donneront un centre permanent de gravité. La lumière, il ne faut pas la chercher dans les horoscopes, la lumière surgit quand nous avons éliminé de nous-mêmes le Trait Psychologique Caractéristique Particulier et quand nous avons créé une outre neuve, le mental, pour déposer en lui les enseignements de la Psycho-astrologie que j’ai enseignée dans mon œuvre, le Cours Zodiacal.
L’Être et la Mère Divine sont les seuls qui puissent nous émanciper des horoscopes des journaux et des petites revues bon marché, nous donnant ainsi l’éducation intégrale.
Il faut secouer en nous la poussière des siècles, éliminer toutes nos vieilles coutumes et croyances, et sortir du fanatisme astrologique. De ceci : c’est mon influence zodiacale et quel remède y a-t-il ? Cette forme de penser si subjective est un sophisme de distraction de l’égo.
La Rhétorique de l’Égo
En analysant en détail le bipède tricérébré appelé homme, nous arrivons à la conclusion logique qu’il n’a pas encore un Centre Permanent de Conscience, de gravité.
Nous ne pouvons pas assurer que les bipèdes humains soient individualisés, nous sommes sûrs qu’ils sont seulement instinctivisés. C’est-à-dire, qu’ils sont seulement mus par des Moi qui manipulent à leur guise le Centre Instinctif.
Le cher égo n’a aucune individualité, c’est une somme de facteurs de discorde, une somme de petites cathexis isolées, énergies psychiques égoïques.
Chaque petit Moi, parmi ceux qui constituent la légion nommée Égo, a réellement son propre critère personnel, ses propres projets, ses propres idées et sa propre rhétorique.
La rhétorique de l’égo est l’art de parler bien et avec élégance, d’une manière si subtile que nous ne nous rendons pas compte à quel moment nous sommes déjà tombés dans l’erreur. La rhétorique de l’égo est si subliminale que pour cette raison notre conscience est ainsi endormie sans que nous nous en rendions compte.
Nous voyons l’égo avec sa rhétorique menant les peuples à une course aux armements : « Le volume du commerce lourd, avions, bateaux de guerre et transports blindés, parmi les pays du tiers monde, a doublé entre 1973 et 1976, à tel point que leurs importations doublèrent ». Ce qui est curieux, c’est qu’à une époque où l’on parle de contrôle des armes et de paix, les pays en voie d’un supposé développement, avec l’aide des pays soi-disant industrialisés augmentent leur capacité de destruction ! Est-ce cela, il convient de le demander, le chemin adéquat pour le désarmement et la paix mondiale ? Tout au contraire, c’est la rhétorique de l’égo !
Bien que les bipèdes humains continuent à être fascinés par les inventions et par toutes les merveilles apparentes de l’Antéchrist, la science matérialiste, en Éthiopie, depuis 1973 jusqu’à aujourd’hui, 200 000 personnes sont mortes de faim. Est-ce cela la civilisation ? C’est la rhétorique de l’égo.
Le bipède humain désire seulement vivre dans son petit monde qui ne sert déjà plus à rien. La psychologie matérialiste et la psychologie expérimentale ne servent à rien. La preuve en est qu’elles n’ont pas pu résoudre les problèmes mentaux qui affectent le peuple des États-Unis, la preuve en est que persistent et se multiplient dans les grandes villes de l’Union américaine les fameuses « bandes ». Nous voyons que dans la ville de
New-York existent « Les Sales », groupe dont les membres ont une trentaine d’années et utilisent des vêtements sales et des bottes de cuir. Ils se réunissent sur les toits des maisons et s’enorgueillissent de ce qu’on les considère comme de bons joueurs de billard.
« Les Cyclistes Inconnus », aussi plus ou moins du même âge, s’habillent comme les « Anges Infernaux » et portent des vestes de cuir avec de grands badges. Leurs bicyclettes sont de vieilles Schwinn qui ont été transformées avec des fourches élargies pour avoir l’air de motocyclettes.
La violence est une partie acceptée de la vie, pour chacun des mille membres et bandes qui existent dans ce pays et que les bipèdes humains d’autres pays désirent malheureusement imiter. Est-ce ceci la libération psychologique ? Faux ! C’est la rhétorique de l’égo qui les a tous trompés. Ce n’est qu’en vivant les enseignements que je donne tout au long de ce traité authentique de Psychologie Révolutionnaire mise en pratique, que les bipèdes humains pourront se libérer de la rhétorique de l’égo.
Le Centre Permanent de Conscience
Les bipèdes tricérébrés n’ont aucune individualité et n’ont pas de Centre permanent de Conscience, CPC. Chacune de leurs pensées, chacun de leurs sentiments et actions, dépendent de la calamité du Moi qui à un moment déterminé contrôle les centres capitaux de la machine humaine.
Nous qui, pendant de nombreuses années de sacrifice et de douleur, avons lutté pour le Mouvement Gnostique, nous avons pu voir dans la pratique des choses terribles : beaucoup jurèrent, les larmes aux yeux, de travailler pour la Gnose jusqu’au dernier jour de leur vie. Ils promirent à la Grande Cause une fidélité éternelle et prononcèrent des discours terribles. Et alors ? Que devinrent leurs larmes de sang ? Qu’en fut-il de leurs terribles serments ? Tout fut inutile, seul le Moi, passager d’un instant, jura, mais quand un autre Moi supplanta celui qui avait juré fidélité, le sujet se sépara de la Gnose, trahit la Grande Cause ou passa à d’autres petites écoles en trahissant les Institutions Gnostiques.
Réellement, l’être humain ne peut pas avoir de continuité dans ses objectifs parce qu’il n’a pas le CPC, ce n’est pas un individu et il a un Moi qui est une somme de nombreux petits Moi.
Nombreux sont ceux qui attendent la Bienheureuse éternité avec la mort du corps physique, mais la mort du corps ne résout pas le problème du Moi.
Après la mort, la cathexis isolée, l’égo, continue enveloppée de son corps moléculaire. Le bipède humain se termine mais la cathexis isolée, l’énergie de l’égo, continue dans son corps moléculaire, et ensuite, plus tard, l’égo se perpétue chez nos descendants, retourne pour satisfaire ses désirs et continuer les mêmes tragédies.
L’heure est venue de comprendre la nécessité de produire en nous une Révolution Intégrale définitive, afin d’établir le CPC, un Centre Permanent de Conscience ; c’est seulement ainsi que nous nous individualisons, c’est seulement ainsi que nous cessons d’être légion, c’est seulement ainsi que nous nous convertissons en individus conscients.
L’homme actuel est semblable à une barque pleine de nombreux passagers où chaque passager a ses propres plans et projets. L’homme actuel n’a pas un seul mental, il a de nombreux mentaux. Chaque Moi a son propre mental.
Heureusement, il y a chez le bipède humain quelque chose de plus, il y a l’Essence. En réfléchissant sérieusement sur ce principe, nous pouvons conclure que c’est le matériel psychique le plus élevé avec lequel nous puissions former notre Âme.
En éveillant l’Essence, nous créons l’Âme. Éveiller l’Essence, c’est éveiller la Conscience. Éveiller la conscience équivaut à créer en nous un CPC. Seul celui qui éveille la conscience se convertit en individu, mais l’individu n’est pas la fin, plus tard, nous devons arriver à la surindividualité.
La Surindividualité
Nous avons besoin de nous déségoïstifier pour nous individualiser, et ensuite nous surindividualiser. Nous avons besoin de dissoudre le Moi pour avoir le CPC que nous avons étudié dans le chapitre antérieur.
Le Moi pluralisé gaspille honteusement le matériel psychique en explosions atomiques de colère, convoitise, luxure, envie, orgueil, paresse, gourmandise, etc.
Le Moi mort, le matériel psychique s’accumule en nous, se convertissant en CPC.
Aujourd’hui, l’être humain, ou pour mieux dire, le bipède qui s’autoqualifie lui-même d’humain est réellement une machine contrôlée par la légion du Moi
Observons la tragédie des amoureux : combien de serments ! Combien de larmes ! Combien de bonnes intentions ! Et après ? De tout cela, il ne reste que le triste souvenir. Ils se marient, le temps passe, et l’homme tombe amoureux d’une autre femme, ou l’épouse tombe amoureuse d’un autre homme, et le château de cartes s’écroule. Pourquoi ? Parce que l’être humain n’a pas encore son CPC.
Le petit Moi qui aujourd’hui jure un amour éternel est supplanté par un autre petit Moi qui n’a rien à voir avec ce serment, c’est tout. Nous devons nous convertir en individus et cela est seulement possible en créant un CPC.
Nous devons créer un CPC et cela est seulement possible en dissolvant le Moi pluralisé.
Toutes les contradictions intimes de l’être humain seraient suffisantes pour rendre fou quiconque pourrait les voir dans un miroir ; la source de telles contradictions est la pluralité du Moi.
Celui qui veut dissoudre le Moi doit commencer par connaître ses intimes contradictions ; malheureusement, les gens aiment se tromper eux-mêmes pour ne pas voir leurs propres contradictions.
Celui qui veut dissoudre le Moi doit commencer par ne pas être menteur. Toutes les personnes sont menteuses envers elles-mêmes, tout le monde se ment à lui-même.
Si nous voulons connaître la pluralité du Moi et nos contradictions permanentes, nous ne devons pas nous autotromper. Les gens s’autotrompent pour ne pas voir leurs contradictions internes.
Toute personne qui découvre ses contradictions intimes a honte d’elle-même avec juste raison comprenant qu’elle n’est rien, qu’elle est un malheureux, un misérable ver de terre.
Découvrir nos propres contradictions intimes est déjà un succès parce que notre juge intérieur se libère spontanément, nous permettant de voir avec clarté le chemin de l’individualité et de la surindividualité.
Le Bien-Être Intégral 1
Nous avons besoin du Bien-être Intégral. Tous, nous souffrons, nous avons des amertumes dans la vie et nous voulons changer.
Dans tous les cas, je pense que le Bien-être Intégral est le résultat de l’autorespect. Ceci paraîtra assez étrange à un économiste, à un théosophe, etc.
Qu’aurait à voir l’autorespect avec la question économique ? Avec les problèmes liés au travail, à la force du travail ou au capital, etc. ?
Je veux commenter la chose suivante : le niveau de l’Être attire notre propre vie. Nous avons vécu dans une maison très belle de la ville de Mexico. Derrière cette maison existait un vaste terrain qui était vacant. Un jour, un groupe de « parachutistes », comme nous les appelons, envahirent ce terrain. Rapidement, ils y édifièrent leurs cabanes de carton et s’y établirent. Incontestablement, ils se convertirent en quelque chose de sale à l’intérieur de ce Quartier. Je ne veux pas les sous-estimer, mais si réellement leurs cabanes de carton avaient été nettoyées, je ne leur reprocherais rien. Malheureusement, il y avait chez ces gens une saleté terrifiante.
J’ai observé avec attention, depuis la terrasse de la maison, la vie de ces personnes : elles s’insultaient, elles se blessaient elles-mêmes, ne respectaient pas leurs semblables ; leur vie en somme, était horripilante, avec des misères et des abominations.
Si au départ, on ne voyait pas là les patrouilles de police, par la suite, celles-ci venaient toujours visiter le Quartier. Si au départ, ce Quartier était pacifique, par la suite, il s’est converti en un enfer. J’ai pu vérifier ainsi que le niveau de l’Être attire notre propre vie, c’est évident.
Supposons que l’un de ces habitants se résolve du soir au matin à se respecter lui-même et à respecter les autres, évidemment il changerait.
Qu’entendre par se respecter soi-même ? ; abandonner la délinquance, ne pas voler, ne pas forniquer, ne pas commettre d’adultère, ne pas envier le bien-être du prochain, être humble et simple, abandonner la paresse et se convertir en une personne active, propre, décente, etc.
En se respectant lui-même, un citoyen change de niveau d’Être et en changeant de niveau d’Être, incontestablement, il attire de nouvelles circonstances, car il entre en relation avec des gens plus décents, avec des personnes différentes, et il est possible que ce changement de relations provoque un changement économique et social dans son existence. Ainsi s’accomplira ce que je dis, que l’autorespect intégral vient à provoquer le bien-être social et économique. Mais si quelqu’un ne sait pas se respecter lui-même, il ne respectera pas non plus ses semblables et se condamnera lui-même à une vie malheureuse et chagrine.
Le commencement du Bien-être Intégral est dans l’autorespect.
L’Autoréflexion 2
N’oublions pas que l’extérieur n’est que le reflet de l’intérieur, cela, Emmanuel Kant, le philosophe de Königsberg l’a déjà dit. Si nous étudions attentivement la Critique de la Raison Pure, nous découvrirons certainement que l’extérieur est l’intérieur, mots textuels de l’un des grands penseurs de tous les temps.
L’image extérieure de l’homme et les circonstances qui l’entourent sont le résultat de l’auto-image ; ce mot composé, auto et image, est profondément significatif.
Il me revient précisément à la mémoire en ce moment la photographie de Jacques. On prend une photographie de notre ami Jacques et, chose curieuse, ressortent deux Jacques : l’un très calme, en position assurée avec le visage faisant face ; l’autre apparaît marchant en face de lui, son visage prenant une forme différente, etc. Comment est-il possible que dans une photo ressortent deux Jacques ?
Je crois que cette photo vaut la peine qu’on s’y attarde, parce qu’elle peut servir pour être montrée à toutes les personnes qui s’intéressent à ces études. Évidemment, je pense que le second Jacques était l’autoréflexion du premier Jacques, cela est évident ; parce qu’il est écrit que l’image extérieure de l’homme et les circonstances qui l’entourent sont le résultat de l’auto-image.
Il est aussi écrit que l’extérieur n’est que le reflet de l’intérieur. C’est ainsi que si nous ne nous respectons pas, si l’image intérieure de nous-mêmes est très pauvre, si nous sommes remplis de défauts psychologiques, de blessures morales, surgiront incontestablement des événements désagréables dans le monde extérieur, tels que des difficultés économiques, sociales, etc. N’oublions pas que l’image extérieure de l’homme et les circonstances qui l’entourent sont le résultat de l’auto-image.
Tous, nous avons une auto-image et au-dehors existe l’image physique qui peut être photographiée, mais au-dedans nous avons une autre image. Plus clairement, nous dirons qu’au dehors nous avons l’image physique et sensible et au-dedans nous avons l’image de type psychologique et hypersensible.
Si, au-dehors, nous avons une image pauvre et misérable et si des circonstances désagréables accompagnent cette image, une situation économique difficile, des problèmes de toute sorte, des conflits, que ce soit à la maison, au travail, dans la rue, etc., cela est simplement dû à ce que notre image psychologique est pauvre, défectueuse et horripilante et, dans le milieu ambiant, nous réfléchissons notre misère, notre nudité, ce que nous sommes.
Si nous voulons changer, nous avons besoin d’un changement total et vaste. L’image, les valeurs et l’identité doivent changer radicalement.
Dans plusieurs de mes œuvres, j’ai dit que chacun de nous est un point mathématique dans l’espace et qu’il accède à servir de véhicule à des sommes déterminées de valeurs. Certains servent de véhicule à des valeurs géniales et d’autres pourront servir de véhicule à des valeurs médiocres ; pour cela, chacun est chacun. La majeure partie des êtres humains servent de véhicule aux valeurs de l’égo, du Moi. Ces valeurs peuvent être excellentes ou négatives. De même que l’image, les valeurs et l’identité sont un tout unique.
Je dis que nous devons passer par une transformation radicale et j’affirme instamment que l’identité, les valeurs et l’image doivent être changées totalement.
Nous avons besoin d’une nouvelle identité, de nouvelles valeurs et d’une nouvelle image : c’est la révolution psychologique, la révolution intime. Il est absurde de continuer dans le cercle vicieux dans lequel nous nous mouvons actuellement, nous avons besoin de changer intégralement.
L’Auto-image d’un homme est à l’origine de son image extérieure. Quand je dis auto-image, je me réfère à l’image psychologique que nous avons en nous. Quelle sera notre image psychologique ? Sera-t-elle celle de l’irascible, celle du cupide, celle du luxurieux, celle de l’envieux, celle de l’orgueilleux, celle du paresseux, celle du glouton, ou laquelle ? Quelle que soit l’image, ou plutôt, l’auto-image, que nous avons en nous-mêmes, elle sera naturellement à l’origine de l’image extérieure.
L’image extérieure, bien qu’elle soit bien vêtue, pourrait être pauvre. Est-elle par hasard belle, l’image d’un orgueilleux, de quelqu’un qui est devenu insupportable, qui n’a pas un grain d’humilité ? Est-elle par hasard agréable, l’image d’un luxurieux ? Comment un luxurieux agit, comment il vit, quel aspect présente sa chambre, quel est son comportement dans la vie intime avec le sexe opposé, à moins qu’il ne soit déjà dégénéré ? Quelle serait l’image externe d’un envieux, de quelqu’un qui souffre devant le bien-être du prochain et qui, en secret, fait du tort aux autres par envie ? Quelle est l’image d’un paresseux qui ne veut pas travailler et qui est sale et abominable ? Et celle d’un glouton ?
Si bien qu’en vérité, l’image extérieure est le résultat de l’image intérieure et cela est irréfutable.
Si un homme apprend à se respecter lui-même, il change sa vie, non seulement sur le plan de l’Éthique ou de la Psychologie, mais aussi sur le plan social, économique et même politique. Mais il faut changer, pour cela, j’insiste sur le fait que l’identité, les valeurs et l’image doivent être changées.
L’identité, les valeurs et l’image actuelles que nous avons de nous-mêmes sont misérables. À cause de cela, la vie sociale est pleine de conflits et de problèmes économiques. Personne n’est heureux en cette époque, personne n’est content. Mais est-ce que l’image, les valeurs et l’identité que nous avons pourraient être changées ? Est-ce que nous pourrions assumer une nouvelle identité, de nouvelles valeurs, une nouvelle image ? J’affirme clairement que oui, c’est possible.
Incontestablement, nous aurions besoin de désintégrer l’ego. Tous, nous avons un Moi. Quand nous frappons à une porte, on nous demande : « Qui c’est ? » nous répondons : « Moi ! » mais qui est ce Moi, qui est ce moi-même ?
En réalité et en vérité, l’égo est une somme de valeurs négatives et positives. Nous pourrions désintégrer l’égo, en finir avec ces valeurs positives et négatives et nous pourrions donc servir de véhicule à de nouvelles valeurs, aux valeurs de l’Être. Mais, dans ce cas, nous avons besoin d’une nouvelle didactique, si nous voulons éliminer toutes les valeurs que nous avons actuellement, pour provoquer un changement.
La Psychanalyse 3
La didactique pour connaître et éliminer les valeurs positives et négatives que nous portons en nous, existe, et s’appelle la Psychanalyse intime.
Il est nécessaire de faire appel à la psychanalyse intime. Quand on fait appel à la psychanalyse intime, pour connaître les défauts de type psychologique, surgit une grande difficulté : je veux me référer instamment à la force du contre-transfert.
On peut s’auto-examiner, on peut s’intravertir, mais quand on essaie de le faire, surgit la difficulté du contre-transfert. Cependant la solution est de transférer notre attention vers l’intérieur afin de nous auto-explorer, pour nous autoconnaitre et éliminer les valeurs négatives qui nous portent préjudice psychologiquement, du point de vue social, économique, politique et même spirituel.
Malheureusement, je le répète, quand on essaie de s’intravertir pour s’auto-explorer et se connaître soi-même, surgit immédiatement le contre-transfert. Le contre-transfert est une force qui rend difficile l’introversion. Si le contre-transfert n’existait pas, l’introversion serait très facile.
Nous avons besoin de la psychanalyse intime, nous avons besoin de l’auto-investigation intime pour nous autoconnaitre réellement. Homo Nosce Te Ipsum ; Homme, connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux.
Quand on se connaît soi-même, on peut changer. Tant qu’on ne se connaîtra pas soi-même, tout changement sera subjectif. Mais, avant tout, nous avons besoin de l’autoanalyse. Comment sera vaincue la force du contre-transfert qui rend plus difficile la psychanalyse intime ou l’autoanalyse ? Ce sera seulement possible au moyen de l’analyse transactionnelle et de l’analyse structurale.
Quand on fait appel à l’analyse structurale, on connaît ces structures psychologiques qui rendent plus difficile, et même impossible, l’introspection intime ; en connaissant de telles structures, nous les comprenons, et en les comprenant, nous pouvons alors vaincre l’obstacle. Mais nous avons besoin de quelque chose de plus, nous avons besoin aussi de l’analyse transactionnelle. Il existe des transactions bancaires, commerciales, etc., comme il existe des transactions psychologiques.
Les divers éléments psychiques que nous portons en nous sont soumis aux transactions, aux échanges, aux luttes, aux changements de position, etc. Ils ne constituent pas quelque chose d’immobile, ils existent toujours en état de mouvement.
Quand on connaît, au moyen de l’analyse transactionnelle, les différents processus psychologiques, les diverses structures, alors la difficulté pour l’introspection psychologique prend fin. On réalise ensuite avec plein succès l’auto-exploration du soi-même.
Celui qui parvient à l’auto-exploration complète de tel ou tel défaut, que ce soit pour connaître la colère, ou pour connaître la convoitise, la luxure, la paresse, la gourmandise, etc., peut réaliser des progrès psychologiques formidables.
Pour parvenir à l’auto-exploration complète, il faudra commencer d’abord par sélectionner le défaut que nous voulons éliminer de nous-mêmes pour que, par la suite, il soit dissout.
Un défaut désintégré libère un pourcentage d’Essence animique. À mesure que nous désintégrerons chacune de nos fausses valeurs, c’est-à-dire nos défauts, l’Essence animique embouteillée dans ceux-ci sera libérée et, pour finir, l’Essence psychologique totalement libérée nous transformera radicalement. Ce sera à cet instant précis que les valeurs éternelles de l’Être s’exprimeront à travers nous. Incontestablement, ce sera merveilleux non seulement pour nous-mêmes, mais encore pour l’humanité.
Quand on sera parvenu à désintégrer ou à dissoudre complètement les valeurs négatives, nous nous respecterons nous-mêmes et nous respecterons les autres, en nous convertissant, disons, en une source de bonté pour tout le monde, en une créature parfaite, consciente et merveilleuse.
Cette auto-image mystique d’un homme éveillé créera par la suite ou par conséquent l’image parfaite d’un noble citoyen. Ses circonstances seront également bénéfiques sur tous les sentiers, il sera un maillon d’or dans la grande chaîne universelle de la vie. Il sera un exemple pour le monde entier, une source de joie pour de nombreux êtres, un illuminé sur le sentier très transcendantal de la parole, quelqu’un qui jouira d’une extase continuelle et délicieuse.
La Dynamique Mentale 4
En Dynamique Mentale, nous devons savoir quelque chose sur le comment et le pourquoi du fonctionnement du mental.
Le mental, incontestablement, est un instrument que nous devons apprendre à diriger consciemment. Mais il serait absurde qu’un tel instrument soit efficace, si, auparavant, nous ne connaissions pas le comment et le pourquoi du mental.
Quand on connaît le comment et le pourquoi du mental, quand on en connaît les divers fonctionnements, on peut le contrôler et il se convertit en un instrument utile et parfait, en un merveilleux véhicule au moyen duquel nous pouvons travailler au profit de l’humanité.
Il faut, en vérité, un système réaliste si vraiment nous voulons connaître le potentiel du mental humain.
En cette époque abondent beaucoup de sujets sur le contrôle du mental. Il y en a qui pensent que certains exercices artificieux peuvent être magnifiques pour le contrôle de l’entendement. Il y a des écoles, il existe beaucoup de théories sur le mental, beaucoup de systèmes, mais, comment serait-il possible de faire du mental quelque chose d’utile ? Réfléchissons, si nous ne connaissons pas le comment et le pourquoi du mental, nous ne pouvons pas réussir à en faire quelque chose de parfait.
Nous avons besoin de connaître les divers fonctionnalismes du mental si nous voulons que celui-ci soit parfait. Comment fonctionne-t-il ? Pourquoi fonctionne-t-il ? Ce comment et ce pourquoi sont définitifs.
Si, par exemple, nous lançons une pierre dans un lac, nous verrons que se forment des ondes qui sont la réaction du lac, de l’eau, contre la pierre. Similairement, si quelqu’un nous dit une parole ironique, cette parole arrive au mental et le mental réagit contre une telle parole ; alors viennent les conflits.
Tout le monde a des problèmes, tout le monde vit des conflits. J’ai observé attentivement les tables de débat de nombreuses organisations, écoles, etc., on ne se respecte pas les uns les autres. Pourquoi ? Parce qu’on ne se respecte pas soi-même.
Observons un Sénat, une Chambre de Représentants ou simplement une table d’école : si quelqu’un dit quelque chose, l’autre se sent mis en cause, se fâche et dit quelque chose de pire, ils se disputent entre eux et les membres du comité directeur finissent dans un grand chaos. Que le mental de chacun d’eux réagisse contre les impacts du monde extérieur donne un résultat très grave.
On doit en vérité faire appel à la psychanalyse introspective pour explorer son propre mental. Il est nécessaire de nous autoconnaitre un peu plus à l’intérieur de l’intellectuel. Par exemple, pourquoi réagissons-nous à la parole d’un semblable ? Dans ces conditions, nous sommes toujours victimes. Si quelqu’un veut que nous soyons contents, il suffit qu’il nous donne quelques petites tapes sur l’épaule et nous dise quelques mots aimables. Si quelqu’un veut nous voir dégoûtés, il suffira qu’il nous dise quelques paroles désagréables.
Alors, où est notre véritable liberté intellectuelle ? Quelle est-elle ? Nous dépendons concrètement des autres, nous sommes esclaves, nos processus psychologiques dépendent exclusivement d’autres personnes, nous ne commandons pas nos processus psychologiques, et c’est terrible.
Ce sont les autres qui nous commandent et qui commandent nos processus intimes. Un ami vient soudain et nous invite à une fête, nous allons chez l’ami, il nous offre un verre, nous hésitons à l’accepter, nous le prenons, vient un autre verre et nous le prenons aussi ; ensuite un autre, puis un autre, jusqu’à ce que nous finissions ivres. L’ami fut maître et seigneur de nos processus psychologiques.
Un tel mental peut-il servir à quelque chose ? Si quelqu’un nous commande, si tout le monde a le droit de commander en nous, alors, où est notre liberté intellectuelle, quelle est-elle ?
Soudain, nous nous trouvons devant une personne du sexe opposé, nous nous identifions beaucoup à cette personne et, à la longue, nous finissons par être voués à des fornications ou des adultères. Je veux dire que cette personne du sexe opposé a été plus forte et a vaincu notre processus psychologique, nous a contrôlés, nous a soumis à sa propre volonté. Est-ce ça, la liberté ?
L’animal intellectuel, faussement appelé homme, a en réalité et en vérité été éduqué pour nier sa véritable identité, ses valeurs et images. Quelles seront la véritable identité, les valeurs et l’image intime de chacun de nous ? Serait-ce l’égo ou la personnalité ?
Non, au moyen de la psychanalyse introspective, nous pouvons aller au-delà de l’égo et découvrir l’Être.
Incontestablement, l’Être en lui-même constitue notre véritable identité, nos valeurs et notre image. L’Être en lui-même est le K-H, le Kosmos-Homme ou Homme Kosmos. Malheureusement, comme je l’ai déjà dit, l’animal faussement appelé homme qui a été éduqué pour nier ses valeurs intimes, est tombé dans le matérialisme de cette époque dégénérée, s’est voué à tous les vices de la terre et marche sur le chemin de l’erreur.
Accepter la culture négative inspirée subjectivement en notre intérieur, en suivant le chemin de la moindre résistance, est absurde.
Malheureusement, les gens de cette époque jouissent en suivant le chemin de la moindre résistance et acceptent la fausse culture matérialiste des temps présents, la laissent ou permettent qu’elle soit installée dans leur psyché et c’est ainsi qu’ils arrivent à la négation des vraies valeurs de l’Être.
L’Action Laconique de l’Être 5
L’Action Laconique de l’Être est la manifestation concise, la brève façon d’agir, que réalise l’Être Réel de chacun de nous de façon synthétique, mathématique et exacte comme une table de Pythagore.
Je veux qu’on réfléchisse très bien sur l’Action Laconique de l’Être.
Rappelez-vous que là-haut, dans l’espace infini, dans l’espace étoilé, toute action est le résultat d’une équation et d’une formule exacte. Ainsi également, par simple déduction logique, nous devons affirmer avec insistance que notre vraie image, l’Homme Cosmique Intime, qui est au-delà des fausses valeurs, est parfaite.
Chaque action de l’Être, incontestablement, est le résultat d’une équation et d’une formule exacte.
Il y a eu des cas où l’Être a réussi à s’exprimer à travers quelqu’un qui avait atteint un changement d’image, de valeurs et d’identité et alors, ce quelqu’un s’est converti de fait en un prophète, en un illuminé.
Mais il y a aussi eu des cas lamentables de personnes qui ont servi de véhicule à leur propre Être et qui en vérité n’ont pas compris les intentions du divin.
Quand quelqu’un, qui sert de véhicule à l’Être, ne travaille pas de façon désintéressée en faveur de l’humanité, il n’a pas compris ce qu’est l’équation et la formule exacte de toute action laconique de l’Être. Seul celui qui renonce aux fruits de l’action, celui qui n’espère aucune récompense, celui qui est arrivé seulement par amour à travailler en faveur de ses semblables, a certainement compris l’Action Laconique de l’Être.
Nous devons passer, je le répète, par un changement total de nous-mêmes. L’image, les valeurs et l’identité doivent changer. Qu’il est beau d’avoir l’image jeune de l’homme terrestre, mais nous devons, et c’est mieux, avoir l’image spirituelle et céleste, ici-même, en chair et en os.
Au lieu de posséder les fausses valeurs de l’égo, les valeurs positives de l’Être doivent être dans notre cœur et dans notre mental. Au lieu d’avoir une identité grossière, nous devons avoir une identité mise au service de l’Être.
Réfléchissons sur la nécessité de nous convertir en la vive expression de l’Être.
L’Être est l’Être et la raison d’Être de l’Être est ce même Être.
Distinguons clairement ce qu’est l’expression de ce qu’est l’auto-expression. L’égo peut s’exprimer mais n’aura jamais d’auto-expression. L’égo s’exprime à travers la personnalité et ses expressions sont subjectives ; il dit ce que d’autres diront, narre ce que d’autres raconteront, explique ce que d’autres expliqueront mais n’a pas l’auto-expression évidente de l’Être.
L’auto-expression objective réelle de l’Être est ce qui importe. Quand l’Être s’exprime à travers nous, il le fait de façon parfaite et laconique.
Il faut désintégrer l’égo en se basant sur la psychanalyse intime pour que s’expriment à travers nous le Verbe, la Parole de l’Être.
L’Amour-propre
On parle beaucoup de la vanité féminine. Réellement, la vanité est la vive manifestation de l’amour-propre.
La femme devant le miroir est un narcisse complet s’adorant lui-même, s’idolâtrant avec folie. La femme se pare du mieux qu’elle peut, se maquille, crêpe ses cheveux dans l’unique but que les autres disent : tu es jolie, tu es belle, tu es divine, etc. !
Le Moi jouit toujours quand les gens l’admirent, le Moi se pare pour que les autres l’adorent. Le Moi se croit beau, pur, ineffable, saint, vertueux, etc. Personne ne se croit mauvais, tous les gens s’autoconsidèrent bons et justes.
L’amour-propre est quelque chose de terrible. Par exemple, les fanatiques du Matérialisme n’acceptent pas les Dimensions Supérieures de l’Espace par amour-propre. Ils s’aiment beaucoup eux-mêmes et exigent naturellement que les Dimensions Supérieures de l’Espace, du Cosmos et de toute la vie ultrasensible se soumettent à leurs caprices personnels. Ils ne sont pas capables d’aller au-delà de leur étroit critère et de leurs théories, au-delà de leur cher égo et de ses préceptes mentaux.
La mort ne résout pas le problème fatal de l’égo. Seule la mort du Moi peut résoudre le problème de la douleur humaine, mais le Moi s’aime lui-même et ne veut mourir d’aucune manière. Tant que le Moi existera, la roue du Samsara, la roue fatale de la tragédie humaine, tournera.
Quand nous sommes réellement amoureux, nous renonçons au Moi. Il est très rare de trouver dans la vie quelqu’un de vraiment amoureux. Tous sont passionnés et ce n’est pas l’amour. Les gens se passionnent quand ils rencontrent quelqu’un qui leur plaît, mais quand ils découvrent dans l’autre personne leurs mêmes erreurs, qualités et défauts, alors l’être aimé leur sert de miroir où ils peuvent se contempler totalement. En réalité, ils ne sont pas amoureux de l’être aimé, ils sont seulement amoureux d’eux-mêmes et jouissent en se voyant dans le miroir qu’est l’être aimé, dans lequel ils se retrouvent, et ils supposent alors qu’ils sont amoureux. Le Moi jouit devant le miroir de cristal ou se sent heureux en se regardant lui-même dans la personne qui a ses mêmes qualités, vertus et défauts.
Les prédicateurs disent beaucoup de choses à propos de la vérité, mais est-il possible de connaître la vérité quand existe en nous l’amour-propre ? C’est seulement en en finissant avec l’amour-propre, seulement avec le mental libre de suppositions, que nous pouvons expérimenter, en l’absence du Moi, ce qu’est la Vérité.
Beaucoup critiqueront cette œuvre de la Révolution de la Dialectique. Comme toujours, les pseudo-sages se moqueront des projets révolutionnaires pour le délit que ces enseignements ne coïncident pas avec les « suppositions mentales » et les théories compliquées que ceux-ci ont en mémoire.
Les érudits ne sont pas capables d’écouter avec un mental spontané, libre de suppositions mentales, de théories, de préconceptions, etc., la Psychologie Révolutionnaire. Ils ne sont pas capables de s’ouvrir au neuf avec un mental intègre, avec un mental non divisé par la bataille des antithèses
Les érudits écoutent seulement pour faire des comparaisons avec les suppositions emmagasinées dans leur mémoire. Les érudits écoutent seulement pour traduire selon leur langage de préjugés et préconceptions et arriver à la conclusion que les enseignements de la Révolution de la Dialectique sont fantaisistes. C’est ainsi que sont toujours les érudits, leurs mentaux sont déjà si dégénérés qu’ils ne sont pas capables de découvrir le neuf.
Le Moi, dans sa superbe, désire que tout coïncide avec ses théories et ses suppositions mentales. Le Moi désire que tous ses caprices s’accomplissent et que le Cosmos dans sa totalité se soumette à ses expériences de laboratoire.
L’égo abhorre tout ce qui blesse son amour-propre. L’égo adore ses théories et ses préconceptions.
Souvent, nous haïssons quelqu’un sans aucun motif, pourquoi ? Simplement parce que ce quelqu’un personnifie quelques erreurs que nous portons bien cachées et qu’il ne peut pas nous plaire qu’un autre les exhibe. En réalité, les erreurs que nous attribuons aux autres, nous les portons au plus profond de nous.
Personne n’est parfait dans ce monde, nous sommes tous taillés sur le même modèle. Chacun de nous est un mauvais escargot au sein de la Grande Réalité.
Celui qui n’a pas un défaut dans un sens déterminé, l’a dans un autre sens. Certains ne convoitent pas d’argent mais convoitent la renommée, les honneurs, les amours, etc. D’autres ne commettent pas d’adultère avec la femme d’autrui mais jouissent en adultérant des doctrines, en mélangeant les credo au nom de la Fraternité Universelle.
Certains ne sont pas jaloux de leur propre femme mais sont jaloux de leurs amitiés, des credo, des sectes, des choses, etc. Ainsi sommes-nous, les êtres humains, toujours taillés sur le même modèle.
Il n’y a pas d’être humain qui ne s’adore pas lui-même. Nous avons écouté des individus qui jouissent des heures entières à parler d’eux-mêmes, de leurs merveilles, de leur talent, de leurs vertus, etc.
L’égo s’aime tellement lui-même qu’il arrive à envier le bien d’autrui. Les femmes se parent avec de nombreuses choses, en partie par vanité et en partie pour éveiller l’envie des autres femmes. Chacune envie l’autre. Toutes envient le vêtement d’autrui, le beau collier, etc. Toutes s’adorent elles-mêmes et ne veulent pas se voir au-dessous des autres, elles sont narcissiques à cent pour cent.
Quelques pseudo-occultistes, ou frères de nombreuses sectes, s’adorent tant eux-mêmes qu’ils sont arrivés à se croire des puits d’humilité et de sainteté. Ils se sentent orgueilleux de leur propre humilité, ils sont terriblement orgueilleux.
Il n’y a pas une petite sœur ou un petit frère pseudo-occultiste qui dans le fond ne prétende à la Sainteté, à la splendeur et à la beauté spirituelle.
Aucun petit frère ni petite sœur pseudo-occultiste ne se croit mauvais ou pervers, tous prétendent être saints et parfaits même quand en réalité, ils sont non seulement mauvais, mais encore pervers.
Le cher égo s’adore trop lui-même et se prétend, même quand il ne le dit pas, bon et parfait.
Ahimsa, la Non-Violence
Ahimsa est la pensée pure de l’Inde, la non-violence. L’Ahimsa est réellement inspiré par l’amour universel. Himsa signifie vouloir tuer, vouloir blesser. Ahimsa est donc le renoncement à toute intention de mort ou dommage occasionné par la violence.
Ahimsa est le contraire de l’égoïsme. Ahimsa est l’altruisme et l’amour absolu. Ahimsa est l’action droite.
Mahatma Gandhi fit du Ahimsa le summum de sa doctrine politique. Gandhi définit la manifestation du Ahimsa ainsi : « La non-violence ne consiste pas à renoncer à toute lutte réelle contre le mal. La non-violence, telle que je la conçois, lance une campagne plus active contre le mal que la loi du Talion, dont la nature même a pour résultat le développement de la perversité. Je soulève face à l’immoral une opposition mentale et, par conséquent, morale. J’essaie d’émousser l’épée du tyran, non en la croisant avec un acier mieux effilé mais en décevant son attente, en n’offrant aucune résistance physique. Il trouvera en moi une résistance de l’âme qui échappera à son assaut. Cette résistance premièrement l’aveuglera et ensuite l’obligera à fléchir. Et le fait de fléchir n’humiliera pas l’agresseur mais il le dignifiera ». Il n’existe pas d’arme plus puissante que le mental bien orienté !
L’égo est celui qui désunit, trahit et établit l’anarchie parmi la pauvre humanité souffrante. L’égoïsme, la trahison et le manque de fraternité ont divisé l’humanité.
Le Moi n’a pas été créé par les Dieux, ni par l’Esprit, ni par la matière. Le Moi a été créé par notre propre mental et cessera d’exister quand nous l’aurons compris totalement à tous les niveaux du mental. C’est seulement par l’action droite, la méditation droite, la volonté droite, des moyens de vie droits, des efforts droits et une mémoire droite que nous pouvons dissoudre le Moi. Il est urgent de comprendre à fond tout ceci, si réellement nous voulons la Révolution de la Dialectique.
On ne doit pas confondre la personnalité avec le Moi. Réellement, la personnalité se forme pendant les sept années de l’enfance et le Moi est l’erreur qui se perpétue de siècle en siècle, en se fortifiant chaque fois avec la mécanique de la récurrence.
La personnalité est énergétique, elle naît avec les habitudes, les coutumes, les idées, etc., pendant l’enfance, et se fortifie avec les expériences de la vie. La personnalité, comme le Moi, doit être désintégrée. Nous sommes plus révolutionnaires dans les enseignements psychologiques que Gurdjieff et Ouspensky.
Le Moi utilise la personnalité comme instrument d’action. Le personnalisme résulte de ce mélange d’égo et de personnalité. Le culte de la personnalité fut inventé par le Moi. En réalité, le personnalisme engendre des égoïsmes, des haines, des violences, etc. Tout ceci est rejeté par le Ahimsa.
Le personnalisme ruine totalement les organisations ésotériques. Le personnalisme fait naître anarchie et confusion. Le personnalisme peut détruire totalement n’importe quelle organisation.
Dans chaque réincorporation ou retour, l’égo fabrique une nouvelle personnalité. Chaque personne est différente à chaque nouvelle réincorporation.
Il est urgent de savoir vivre. Quand le Moi se dissout il nous advient la Grande Réalité, le vrai Bonheur, Cela qui n’a pas de nom.
Faisons la distinction entre l’Être et le Moi. L’homme actuel a seulement le Moi. L’homme est un être non achevé. Il est urgent de réaliser l’Être, il est nécessaire de savoir que l’Être est une félicité sans limites.
Il est absurde de dire que l’Être est le « Moi supérieur », le « Moi divin », etc. L’Être étant de type universel et cosmique ne peut pas avoir le goût de l’égo. N’essayons pas de diviniser le Moi.
Le Ahimsa est la non-violence en pensée, parole et action. Le Ahimsa est le respect des idées d’autrui, le respect de toutes les religions, écoles, sectes, organisations, etc.
N’attendons pas que le Moi évolue parce que le Moi ne se perfectionne jamais. Nous avons besoin d’une Révolution totale de la Conscience. C’est l’unique type de révolution que nous acceptons.
Dans la Révolution de la Dialectique, dans la Révolution de la Conscience, on trouve à la base la doctrine du Ahimsa.
À mesure que nous mourons d’instant en instant, l’accord entre les hommes se développe lentement. À mesure que nous mourons d’un instant à l’autre, le sens de la coopération supplante totalement le sens de la compétition. À mesure que nous mourons de moment en moment, la bonne volonté supplante petit à petit la mauvaise volonté.
Les hommes de bonne volonté acceptent le Ahimsa. Il est impossible d’initier un nouvel ordre dans notre psychisme en excluant la doctrine de la non-violence.
Le Ahimsa doit se cultiver dans les foyers en suivant le sentier du Mariage Parfait. C’est seulement avec la non-violence en pensée, en parole et en action que le bonheur peut régner dans les foyers.
Le Ahimsa doit être le fondement de la vie quotidienne, au bureau, à l’usine, à la campagne, dans le foyer, dans la rue, etc. Nous devons vivre la doctrine de la non-violence.
La Conduite Grégaire
La Conduite Grégaire est la tendance qu’a la machine humaine à se mélanger avec les autres, sans distinction et sans contrôle d’aucune sorte. Voyons ce que quelqu’un fait en étant dans des groupes ou dans des foules. Il est sûr que très peu de personnes s’aventureront à sortir dans la rue pour lancer des pierres contre quelqu’un. Néanmoins, en groupe, si. Quelqu’un peut s’infiltrer dans une manifestation publique et, excité par l’enthousiasme, il se trouve à lancer des pierres avec la foule, bien qu’ensuite il se demande à lui-même : pourquoi l’ai-je fait ?
En groupe, l’être humain se comporte très différemment, il fait des choses qu’il ne ferait jamais seul. À quoi cela est-il dû ? Ceci est dû aux impressions négatives auxquelles il ouvre les portes et il se retrouve à faire des choses qu’il ne ferait jamais seul.
Quand on ouvre les portes aux impressions négatives, non seulement on altère l’ordre du centre émotionnel qui est dans le cœur, mais encore on devient négatif. On ouvre ses portes, par exemple, à l’émotion négative d’une personne qui s’est mise en colère parce que quelqu’un lui a causé du tort. Alors, on finit par s’allier à cette personne contre celle qui a causé le tort et on devient en colère sans n’avoir rien à faire dans l’histoire.
Supposons qu’on ouvre les portes aux impressions négatives d’un ivrogne, on finit par accepter un verre, puis deux, puis trois, puis dix. En conclusion, un ivrogne aussi.
Supposons qu’on ouvre les portes aux impressions négatives d’une personne du sexe opposé, on finira très probablement en forniquant et en commettant toutes sortes de délits.
Si nous ouvrons les portes aux impressions négatives d’un drogué, nous nous retrouverons, qui sait, en train de fumer de la marijuana ou en train de consommer n’importe quelle sorte d’excitant. En conclusion viendra l’échec.
Ainsi, c’est comme si les êtres humains se contaminaient les uns les autres dans des ambiances négatives. Les voleurs rendent voleuses d’autres personnes. Les assassins contaminent d’autres personnes. Les drogués contaminent d’autres gens, et les drogués, les voleurs, les usuriers, les assassins, etc., se multiplient. Pourquoi ? Parce que nous commettons l’erreur d’ouvrir toujours les portes aux émotions négatives, et ceci n’est jamais correct. Sélectionnons les émotions.
Si quelqu’un nous apporte des émotions positives de lumière, de beauté, d’harmonie, de joie, d’amour, de perfection, ouvrons-lui les portes de notre cœur. Mais si quelqu’un nous apporte des émotions négatives de haine, de violence, de jalousie, de drogue, d’alcool, de fornication et d’adultère, pourquoi devrions-nous lui ouvrir les portes de notre cœur ? Fermons-les ! Fermons les portes aux émotions négatives.
Quand on réfléchit sur la conduite grégaire, on peut parfaitement la modifier et faire de la vie quelque chose de meilleur.
La Déformation de la Parole
Le son du canon, son explosion, détruit les vitres d’une fenêtre. Par ailleurs, une parole douce apaise la colère ou la rage ; mais une parole grossière, inharmonieuse, produit ennui ou mélancolie, tristesse, haine, etc.
On dit que le silence est d’or mais c’est mieux de dire : il est autant incorrect de parler quand on doit se taire que de se taire quand on doit parler !
Il y a des silences délictueux, il y a des paroles infâmes. On doit calculer avec droiture le résultat des paroles prononcées, car on blesse souvent les autres avec les mots, de façon inconsciente.
Les paroles pleines d’un sens mal intentionné produisent des fornications dans le monde du mental. Et les paroles arythmiques engendrent de la violence dans le monde du mental cosmique.
On ne doit jamais condamner personne avec la parole parce qu’on ne doit jamais juger personne. La médisance, les ragots et la calomnie ont rempli le monde de douleur et d’amertume.
Si nous travaillons avec la Sur-dynamique Sexuelle, il faut comprendre que les énergies créatrices sont exposées à toute sorte de modifications. Ces énergies de la libido peuvent être modifiées en pouvoirs de lumière ou de ténèbres. Tout dépend de la qualité des paroles.
L’homme parfait dit des paroles de perfection. L’étudiant gnostique qui désire suivre le chemin de la Révolution de la Dialectique doit s’habituer à contrôler son langage. Il doit apprendre à manier la parole.
Ce n’est pas ce qui entre par la bouche qui fait du tort à l’homme mais ce qui en sort ! La bouche fournit l’injure, l’intrigue, la diffamation, la calomnie, le débat ; tout ceci est ce qui nuit à l’homme.
Évitons tout type de fanatisme parce qu’avec lui nous causons un grand tort à l’homme, au prochain. Non seulement on blesse les autres avec des paroles grossières ou avec de fines et artistiques ironies, mais aussi avec le ton de la voix, avec l’accent inharmonieux et arythmique.
Le Savoir Écouter
Il faut apprendre à écouter. Pour apprendre à écouter, il faut éveiller la conscience.
Pour savoir écouter, il faut savoir être présent. Celui qui écoute s’échappe toujours au pays et à la cité psychologiques.
La personnalité humaine ne sait pas écouter, ni non plus le corps physique parce qu’il est son véhicule.
Les gens sont pleins d’eux-mêmes, de leurs orgueils, de leurs facultés, de leurs théories.
Il n’y a pas un recoin ou un lieu vide pour la connaissance, pour la parole. Nous devons tourner notre bol vers le haut, comme le Bouddha, pour recevoir la parole christique.
Écouter psychologiquement est très difficile. Il faut apprendre à être attentif pour savoir écouter. Il faut se rendre plus réceptif à la parole.
Les gens ne se rappellent pas leurs existences antérieures parce qu’ils ne sont pas dans leur maison psychologique, parce qu’ils sont au-dehors d’elle.
Il faut se rappeler soi-même. Il faut relaxer le corps autant de fois que nous le pouvons pendant le jour.
Par l’oubli de l’Être, les gens commettent beaucoup d’erreurs. De grandes choses arrivent, quand nous nous rappelons nous-mêmes.
Consulter est nécessaire, mais l’important est de savoir écouter. Pour savoir écouter, il faut avoir le centre émotionnel, moteur et intellectuel en suprême attention.
La fausse éducation nous empêche d’écouter. La fausse éducation abîme les cinq centres de la machine humaine, l’intellectuel, le moteur, l’émotionnel, l’instinctif et le sexuel.
Il faut écouter avec le mental spontané, libre de suppositions mentales, théories et préconceptions. Il faut s’ouvrir au neuf avec le mental intégral, avec le mental non divisé par la bataille des antithèses.
L’Exactitude du Terme
Socrate exigeait comme base de sa dialectique la précision du terme.
Dans notre Révolution de la Dialectique, nous exigeons comme base la précision du verbe.
La parole, caractéristique de l’homme, est l’instrument de l’expression individuelle et de la communication entre les hommes. C’est le véhicule du langage extérieur et le déchargement ou extériorisation du langage intérieur, compliqué, qui peut être autant utilisé par l’Être que par l’égo.
Platon, dans le dialogue du Phédon, expliquait à un de ses disciples un concept fameux par sa profondeur et sa délicatesse morale, comme principe humain de la propriété idiomatique. Il dit ainsi : « Tiens pour su, mon cher Criton, que parler d’une manière impropre est non seulement commettre une faute dans ce qu’on dit, mais c’est encore une sorte de tort que l’on cause aux âmes ».
Si nous voulons résoudre les problèmes, nous devons nous abstenir d’opiner. Toute opinion peut être discutée. Nous devons résoudre un problème en le méditant. Il est nécessaire de le résoudre avec le mental et le cœur. Nous devons apprendre à penser par nous-mêmes. Il est absurde de répéter comme des perroquets les opinions d’autrui.
Quand l’égo s’annihile, les processus optionnels du mental disparaissent. L’opinion est l’émission d’un concept par peur que l’autre soit le vrai et ceci montre de l’ignorance.
Il est urgent d’apprendre à ne pas s’identifier aux problèmes. Il est nécessaire de nous auto-explorer sincèrement et ensuite de garder le silence mental et verbal.
Le Robot Psychologique
L’animal intellectuel est semblable à un robot programmé par des roues mécaniques et il est également semblable à une montre parce qu’il vit en répétant les mêmes mouvements que dans les existences passées.
L’être humain, faussement appelé homme, est un robot psychologique qui n’agit pas : tout lui arrive. L’Être est le seul qui agisse. L’Être fait surgir ce qu’il veut parce que ce n’est pas une entité mécanique.
Il faut cesser d’être un robot intellectuel, parce que le robot répète toujours la même chose, il n’a pas d’indépendance.
Le robot psychologique est influencé par les lois de la Lune : récurrence, conception, mort, haine, égoïsme, violence, arrogance, superbe, auto-importance, convoitise démesurée, etc.
Il faut travailler avec la Sur-dynamique sexuelle pour créer un centre de gravité permanent et se rendre indépendant de la Lune.
Pour cesser d’être un robot psychologique, il est nécessaire de se dominer soi-même. Faust l’a réussi mais pas Cornelius Agrippa parce qu’il se mit à théoriser.
Les gens s’intéressent à l’exploitation du monde, mais il est plus important de s’exploiter soi-même, parce que celui qui s’exploite lui-même domine le monde.
Le robot psychologique qui veut se convertir en homme, et ensuite en Surhomme, devra développer la capacité de soutenir les notes.
Quand quelqu’un veut vraiment cesser d’être une machine, il doit passer par la première crise : Mi-Fa, et ensuite par la seconde crise : Si-Do.
La clé des triomphateurs passe par les crises, et cesser d’être un robot psychologique, c’est : le choix, le changement et la décision.
C’est en sept étapes que se réalise toute l’Œuvre et que s’acquiert le son Nirionissien de l’Univers.
La Colère
La colère annihile la capacité de penser et de résoudre les problèmes qui en sont l’origine. De toute évidence, la colère est une émotion négative.
Deux émotions négatives de colère confrontées n’obtiennent pas la paix ni la compréhension créatrice.
Incontestablement, chaque fois que nous projetons la colère sur un autre être humain, il se produit un écroulement de notre propre image et ceci n’est jamais convenable dans le monde des interrelations.
Les divers processus de colère conduisent l’être humain vers d’horribles échecs sociaux, économiques et psychologiques. Il est clair que la santé également est affectée par la colère.
Il y a certains idiots qui profitent de la colère pour se donner un certain air de supériorité. Dans ce cas, la colère se combine avec l’orgueil.
La colère a aussi l’habitude de se combiner avec l’arrogance et même l’autosuffisance. La bonté est une force beaucoup plus plaisante que la colère.
Une discussion coléreuse n’est qu’une excitation manquant de conviction. Quand nous sommes confrontés à la colère, nous devons décider, nous devons trouver quel type d’émotion nous convient le mieux.
La bonté et la compréhension sont meilleures que la colère. La bonté et la compréhension sont des émotions permanentes puisqu’elles peuvent vaincre la colère.
Celui qui se laisse contrôler par la colère détruit sa propre image. L’homme qui a un autocontrôle complet sera toujours au sommet.
La frustration, la peur, le doute et la culpabilité sont à l’origine des processus de la colère. La frustration, la peur, le doute et la culpabilité causent la colère.
Celui qui se libère de ces quatre émotions négatives dominera le monde. Accepter les passions négatives est quelque chose qui va contre l’autorespect.
La colère est propre aux fous, ne sert à rien, nous conduit à la violence Le but de la violence est de nous conduire à la violence, ce qui engendre plus de violence.
La Personnalité
La personnalité est multiple et a beaucoup de tréfonds. En elle reste déposé le karma des existences antérieures, le karma en voie d’accomplissement ou de cristallisation.
Les impressions non digérées se convertissent en nouveaux agrégats psychiques, et ce qui est plus grave, en personnalités variées. La personnalité n’est pas homogène mais hétérogène et plurale.
On doit sélectionner les impressions de la même façon qu’on choisit les choses de la vie.
Si on s’oublie soi-même à un instant donné, devant un nouvel événement, de nouveaux Moi se forment et, s’ils sont très forts, de nouvelles personnalités dans la personnalité. Là est la cause de nombreux traumas, complexes et conflits psychologiques.
Une impression non digérée qui arrive à former une personnalité dans la personnalité et qui n’est pas acceptée, se convertit en une source de conflits épouvantables.
Toutes les personnalités que l’on porte dans la personnalité ne sont pas acceptées, et ceci est à l’origine de nombreux traumas, complexes, phobies, etc.
Avant tout, il est nécessaire de comprendre la multiplicité de la personnalité, qui est multiple en elle-même.
De telle sorte que même si quelqu’un a pu désintégrer les agrégats psychiques, s’il ne désintègre pas la personnalité, il ne pourra pas obtenir l’illumination authentique et la joie de vivre.
Quand on se connaît de mieux en mieux soi-même, on connaît chaque fois mieux les autres.
L’individu qui possède l’égo ne voit pas les choses clairement et se trompe. Ceux qui ont l’égo sont dans le faux, parce qu’il leur manque le jugement, même si leur analyse fait preuve d’une logique acérée.
Si les impressions ne sont pas digérées, de nouveaux Moi se créent. Il faut apprendre à sélectionner les impressions.
Il ne s’agit pas d’être meilleur. Ce qui est intéressant, c’est de changer. L’Être surgit quand quelqu’un a changé et qu’il a cessé d’exister.
Les éléments indésirables que nous portons en nous sont ceux qui contrôlent nos perceptions, nous empêchant d’avoir une perception intégrale qui nous apporte joie et félicité.
La Cathexis
L’énergie psychique, ou cathexis, procédant comme force exécutive est formidable.
Les réserves d’intelligence sont les diverses parties de l’Être et se nomment cathexis liée ou énergie psychique à l’état potentiel et statique.
La cathexis liée nous oriente dans le travail relatif à la désintégration de l’égo et à la libération mentale.
La cathexis liée, contenue dans le mental, nous guide dans le travail relatif à la psychologie révolutionnaire et à la révolution intégrale.
Les valeurs de l’Être constituent la cathexis liée.
Seule la cathexis liée peut libérer le mental au moyen de la désintégration des éléments psychiques indésirables qui ont été sélectionnés au moyen de l’analyse structurale et transactionnelle.
La cathexis liée est différente de la cathexis isolée, puisque celle-ci est l’énergie psychique qu’utilise l’égo pour dominer le mental et le corps pour sa manifestation.
Il faut permettre que la cathexis liée, qui est l’énergie psychique dynamique, soit celle qui dirige notre existence.
Il faut travailler psychologiquement pour que la cathexis liée entre en activité et domine, gouverne, la cathexis libre, qui est l’énergie du corps et qui malheureusement a toujours été dominée par la cathexis isolée, qui est l’égo.
La Mort Mystique
Nous avons beaucoup souffert à cause des membres du Mouvement Gnostique. Beaucoup ont juré fidélité devant l’autel des Lumitiaux, beaucoup ont promis solennellement de travailler dans le Grand-Œuvre jusqu’à l’autoréalisation totale, nombreux sont ceux qui ont pleuré en jurant de ne jamais, au grand jamais, se retirer du Mouvement Gnostique ; cependant, il est douloureux de le dire, tout a été vain.
Presque tous prirent la fuite, devinrent des ennemis blasphémant, forniquant, commettant l’adultère, et s’enfuirent sur le chemin noir. En réalité, ces contradictions terribles de l’être humain sont dues à ce que l’être humain a un fondement fatal et une base tragique, ce fondement est la pluralité du Moi, la pluralité de la cathexis isolée que nous portons tous en nous.
Il est urgent de savoir que le Moi est un ensemble d’énergies psychiques, ou cathexis isolées, qui se reproduisent dans les bas-fonds animaux de l’homme. Chaque cathexis isolée est un petit Moi qui jouit d’une certaine auto-indépendance.
Ces Moi, ces cathexis isolées, luttent entre eux. Je dois lire un journal, dit le Moi intellectuel. J’irais bien faire un tour en bicyclette, le contredit le Moi moteur. J’ai faim, déclare le Moi de la digestion. J’ai froid, dit le Moi du métabolisme. Ils ne m’en empêcheront pas s’exclame le Moi passionnel pour se défendre d’une de ces cathexis isolées.
Total, le Moi est une légion de cathexis isolées. Ces cathexis isolées ont déjà été étudiées par Franz Hartmann. Elles vivent dans les bas-fonds animaux de l’homme ; elles mangent, dorment, se reproduisent et vivent aux dépens de nos principes vitaux ou cathexis libre, énergie cinétique, musculaire et nerveuse. Chacun des égos, qui dans leur ensemble constituent la cathexis isolée, le Moi, se projette dans les différents niveaux du mental et voyage en recherchant la satisfaction de ses désirs. Le Moi, l’égo, la cathexis isolée, ne peut jamais se perfectionner.
L’homme est la cité aux neuf portes. À l’intérieur de cette cité vivent de nombreux citoyens qui ne se connaissent même pas entre eux. Chacun de ces citoyens, chacun de ces petits Moi a ses projets et son propre mental ; ceux-ci sont les marchands que Jésus a pu expulser du Temple avec le fouet de la volonté. Ces marchands doivent mourir.
Maintenant, nous nous expliquerons le pourquoi de tant de contradictions internes dans l’individu. Tant que la cathexis isolée existe, il ne peut y avoir de paix. Les Moi sont la causa causorum de toutes les contradictions internes. Le Moi qui jure fidélité à la gnose est supplanté par un autre qui la hait. Total, l’homme est un être irresponsable qui n’a pas de centre permanent de gravité. L’homme est un être non achevé.
L’homme n’est pas encore un homme, ce n’est qu’un animal intellectuel. C’est une erreur très grande d’appeler « âme » la légion du Moi. En réalité et en vérité, l’homme a dans son Essence le matériel psychique, le matériel pour l’âme, mais n’a pas encore d’âme.
Les évangiles disent : à quoi te sert de gagner le monde si tu y perds ton âme ? Jésus dit à Nicodème qu’il était essentiel de naître de l’eau et de l’esprit pour jouir des attributs qui correspondent à une âme véritable. Il est impossible de fabriquer une âme si nous ne passons pas par la Mort Mystique.
Ce n’est qu’en tuant le Moi que nous pouvons établir un centre permanent de conscience dans notre propre Essence intérieure. Ce centre est ce qui s’appelle l’âme. Seul un homme avec une âme peut avoir une vraie continuité dans ses objectifs. Ce n’est que dans l’homme avec une âme que les contradictions internes n’existent pas et qu’il y a une vraie paix intérieure.
Quand la matière première commence à s’accumuler, le Moi gaspille honteusement le matériel psychique, la cathexis, en explosions de colère, de convoitise, de luxure, d’envie, d’orgueil, de paresse, de gourmandise, etc. Il est logique que tant que le matériel psychique, la cathexis, ne s’accumule pas, l’âme ne peut pas être fabriquée. Pour fabriquer quelque chose, il faut la matière première, sans la matière première rien ne peut être fabriqué, parce que de rien, on n’a rien.
Quand le Moi commence à mourir, la matière première commence à s’accumuler. Quand la matière première commence à s’accumuler, débute l’établissement d’un centre de conscience permanent. Quand le Moi est absolument mort, le centre de conscience permanent a été totalement établi.
Le capital de matière psychique s’accumule quand l’égo meurt, puisque le gaspilleur d’énergie est éliminé. Ainsi s’établit le centre permanent de conscience. Ce centre merveilleux est l’âme.
Seul peut être fidèle à la Gnose, seul peut avoir la continuité dans ses objectifs celui qui a établi en lui le centre permanent de conscience. Ceux qui ne possèdent pas ce centre peuvent être aujourd’hui dans la Gnose et demain contre elle, aujourd’hui avec une école, demain dans une autre. Cette sorte de personne n’a pas d’existence réelle.
La Mort Mystique est un domaine ardu et difficile de la Révolution de la Dialectique.
La cathexis isolée se dissout à partir d’une rigoureuse compréhension. La vie en commun avec le prochain et les rapports avec les gens sont le miroir où nous pouvons nous voir en entier. Dans les rapports avec les gens, nos défauts cachés ressortent, affleurent, et si nous sommes vigilants, alors, nous les voyons.
Tout défaut doit être premièrement analysé intellectuellement et, ensuite, étudié avec la méditation.
Beaucoup d’individus obtinrent la chasteté parfaite et la sainteté absolue dans le monde physique, mais ils se révélèrent de grands fornicateurs et d’horribles pécheurs quand ils furent mis à l’épreuve dans les mondes supérieurs. Ceux ci en avaient terminé avec leurs défauts dans le monde physique, mais dans d’autres niveaux du mental, ils continuaient avec leurs cathexis isolées.
Quand un défaut est totalement compris dans tous les niveaux du mental, sa cathexis isolée correspondante se désintègre, c’est-à-dire que meurt un petit Moi.
Il est urgent de mourir d’instant en instant. Avec la mort du Moi naît l’âme. Nous avons besoin de la mort totale du Moi pluralisé pour que s’exprime dans sa plénitude la cathexis liée, l’Être.
En Dissolvant la Cathexis Isolée
Ce n’est qu’en étudiant minutieusement la cathexis isolée, le Moi, que nous pouvons la dissoudre totalement.
Nous devons observer minutieusement les processus de la pensée, les différents fonctionnalismes du désir, les habitudes qui forment notre personnalité, les sophismes de distraction, la tromperie de l’égo et nos impulsions sexuelles. Il faut étudier comment ceux-ci réagissent devant les impacts du monde extérieur et voir comment ils s’associent.
En comprenant tous les processus de la cathexis isolée, du Moi pluralisé, celui-ci se dissout. Alors seule se manifeste, en nous et à travers nous, la Divinité.
La Négligence
La négligence et l’inattention conduisent tout être humain à l’échec.
Être négligent c’est, comment dire, Nec Legere, ne pas choisir, se rendre dans les bras de l’échec.
La négligence vient de l’égo et son contraire est l’intuition, qui vient de l’Être. L’égo ne peut ni choisir ni distinguer, l’Être si.
C’est seulement au moyen de la vive incarnation de la Révolution de la Dialectique que nous apprenons à « choisir » pour ne plus échouer dans la vie.
Les Transactions
Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des pensées humaines sont négatives et préjudiciables. Ce que nous sommes ici est le résultat de nos processus mentaux.
L’homme doit auto-explorer son propre mental s’il désire s’identifier, se valoriser et s’auto-imaginer correctement.
La difficulté de l’analyse introspective profonde est dans le « contre-transfert ». Cette difficulté s’élimine au moyen de l’analyse structurale et transactionnelle.
Il est important de séparer et de dissoudre certains agrégats psychiques indésirables fixés dans notre mental de façon traumatique.
Les analyses transactionnelles et structurales se combinent intelligemment dans cette question de l’exploration de l’égo.
Tout agrégat psychique doit être préalablement séparé avant sa dissolution finale.
Le Trait Psychologique Caractéristique Particulier
Tous les êtres humains sont mécaniques à cent pour cent. Inconscients, travaillant avec la conscience endormie, ils vivent endormis, sans savoir d’où ils viennent ni où ils vont, en étant profondément hypnotisés.
L’hypnose, qui est collective et qui s’étend à toute la nature, provient de l’abominable organe Kundartisseur. Cette race est hypnotisée, inconsciente, submergée dans un sommeil très profond.
L’éveil est seulement possible en détruisant le Moi, l’égo. Nous devons reconnaître clairement ce dont quelquefois nous avons parlé : le Trait Psychologique Caractéristique Particulier, TPCP, de chaque personne.
Certainement, chaque personne a son trait psychologique caractéristique particulier, cela ne fait aucun doute. Certains auront comme trait caractéristique la luxure, d’autres auront la haine, pour d’autres ce sera la convoitise, etc. Le trait est la somme de plusieurs éléments psychologiques caractéristiques particuliers.
Pour chaque TPCP, il existe toujours un événement défini, une circonstance précise. Qu’en est-il d’un homme luxurieux ? Il aura toujours des circonstances de luxure dans sa vie, accompagnées de problèmes déterminés. Ces circonstances se répètent toujours.
Nous avons besoin de connaître notre TPCP, si nous voulons passer à un niveau d’Être supérieur et éliminer de nous les éléments indésirables qui constituent le trait psychologique.
Il y a un fait concret dans la vie, c’est la discontinuité de la nature, ceci est évident. Tous les phénomènes sont discontinus et ceci signifie que jamais nous n’arriverons à la perfection au moyen de l’évolution.
Nous avons besoin de nous convertir en hommes solaires véritables dans le sens le plus complet du terme.
Une chose est le niveau de la femme digne et modeste, et autre chose est le niveau de la femme indigne et immodeste. Il y a différents niveaux d’Être.
Nous sommes-nous déjà rendu compte de notre propre niveau d’Être, du niveau d’Être dans lequel nous nous trouvons ? Sommes-nous conscients de ce que nous sommes hypnotisés et endormis ?
L’animal intellectuel s’identifie non seulement avec les choses externes, mais il s’identifie également avec lui-même, avec ses pensées luxurieuses, avec ses ivresses, ses colères, ses convoitises, son auto-importance, sa vanité, l’orgueil mystique, l’automérite, etc.
Avons-nous réfléchi, par hasard, à ce que non seulement nous sommes identifiés avec l’extérieur, mais également avec ce qui est vanité et orgueil ? Par exemple : nous triomphons aujourd’hui ! Mais triomphons-nous du jour ou le jour a-t-il triomphé de nous ? Sommes-nous sûrs de ne pas nous être identifiés avec aucune pensée morbide, cupide, orgueilleuse, une insulte, une préoccupation ou une dette, etc. ? Sommes-nous sûrs de triompher du jour ou le jour a-t-il triomphé de nous ?
Qu’avons-nous fait aujourd’hui ? Nous sommes-nous seulement rendus compte du niveau d’Être dans lequel nous sommes ? Sommes-nous passés à un niveau d’Être supérieur ou sommes-nous restés là où nous étions ?
Peut-être pouvons-nous croire qu’il est possible de passer à un niveau d’Être supérieur sans éliminer des défauts psychologiques déterminés ? Sommes-nous par hasard satisfaits du niveau d’Être où nous nous trouvons actuellement ? Si nous restons toute notre vie à un niveau d’Être, alors, que sommes-nous en train de faire ?
À chaque niveau d’Être existent des amertumes déterminées, des souffrances déterminées, ceci est évident. Tous se plaignent de ce qu’ils souffrent, de ce qu’ils ont des problèmes, de l’état dans lequel ils se trouvent et de leurs luttes. Donc, je pose la question, est-ce que l’animal intellectuel se préoccupe de passer à un niveau d’Être supérieur ?
Évidemment, tant que nous serons dans le niveau d’Être dans lequel nous sommes, toutes les adversités que nous connaissons déjà et toutes les amertumes dans lesquelles nous nous trouvons devront se répéter à nouveau. Maintes et maintes fois surgiront des difficultés identiques.
Nous voulons changer ? Nous ne voulons plus avoir de problèmes qui nous affligent, économiques, politiques, sociaux, spirituels, familiaux, luxurieux, etc. ? Nous voulons nous sortir de nos difficultés ? Nous ne devons rien faire d’autre que penser à un niveau d’Être supérieur.
Chaque fois que nous avons fait un pas vers un niveau d’Être supérieur, nous nous sommes rendus indépendants des forces exécutives de la cathexis isolée.
Si bien que si nous ne connaissons pas notre TPCP, nous allons très mal. Nous avons besoin de le connaître, si ce que nous voulons, c’est passer à un niveau d’Être supérieur et éliminer de nous les éléments indésirables qui constituent ce TPCP ; autrement, comment passerons-nous à un niveau d’Être supérieur ?
L’animal intellectuel veut cesser de souffrir mais il ne fait rien pour changer, ne lutte pas pour passer à un niveau d’Être supérieur, comment peut-il changer ?
Tous les phénomènes sont discontinus, le dogme de l’Évolution ne sert à rien, s’il n’est pas là pour nous arrêter. Je connais beaucoup de pseudo-ésotéristes, des gens sincères et de bon cœur, qui sont embouteillés dans le dogme de l’évolution, qui attendent que le temps les perfectionne et cela, des millions d’années, et qui jamais ne se perfectionnent. Pourquoi ? Parce que de telles personnes ne font rien pour changer leurs niveaux d’Être, elles restent toujours sur la même marche. Il est donc nécessaire d’aller au-delà de l’évolution et de nous mettre sur le chemin révolutionnaire, sur le chemin de la Révolution de la Conscience ou de la Dialectique.
L’Évolution et l’Involution sont deux lois qui se déroulent simultanément dans tout le créé, elles constituent l’axe mécanique de la nature, mais ne nous mènent jamais à la libération.
Les lois de l’Évolution et de l’Involution sont purement matérielles et n’ont rien à voir avec l’Autoréalisation intime de l’Être. Nous ne les nions pas, elles existent, mais elles ne servent pas à la Révolution Psychologique. Nous avons besoin d’être révolutionnaires, de nous mettre sur le chemin de la Révolution de la Conscience.
Comment pourrions-nous passer à un niveau d’Être supérieur sans être révolutionnaires ? Observons les différents degrés d’un escalier, ils sont discontinus, il en est de même des différents niveaux d’Être.
À chaque niveau d’Être appartient un nombre déterminé d’activités. Quand on passe à un niveau d’Être supérieur, on doit faire un saut et laisser toutes les activités qu’on avait au niveau d’Être inférieur.
Il me revient encore à la mémoire cette période-là de ma vie, cela fait vingt, trente ou quarante ans, qui fut transcendée. Pourquoi ? Parce que j’ai atteint des niveaux d’Être supérieurs. C’était ce qui pour Moi était de la plus grande importance.
Mes activités de cette époque là furent suspendues, écourtées, parce que sur les marches supérieures de l’Être, il y a d’autres activités qui sont complètement différentes.
Si on passe à un niveau d’Être supérieur, il faut abandonner de nombreuses choses qui nous importent actuellement, qui appartiennent au niveau dans lequel nous nous trouvons.
Le passage à un autre niveau d’Être inclut donc un saut, et ce saut est rebelle, jamais de type évolutif, toujours révolutionnaire, dialectique.
Il y a des hommes, des freluquets, qui se sentent comme des dieux, les individus de cette sorte sont des mythomanes de la pire espèce, du pire goût. Celui qui se sent sage, parce qu’il a quelques connaissances pseudo-ésotériques dans son mental, et qui pense déjà être un grand initié, celui-ci est tombé dans la mythomanie, il est plein de lui-même.
Chacun de nous n’est rien d’autre qu’un vulgaire ver venant de la boue de la terre ; quand je parle ainsi, je commence par moi. Être rempli de soi-même, avoir de fausses images de soi-même, c’est être aux niveaux d’Être inférieurs.
Quelqu’un s’identifie à lui-même en pensant qu’il va avoir beaucoup d’argent, une belle automobile du dernier modèle ou la fourrure qu’il désire, qu’il est un grand seigneur ou qu’il est un sage. Il y a de nombreuses façons de s’identifier à soi-même. On doit commencer par ne pas s’identifier à soi-même et ensuite à ne pas s’identifier aux choses extérieures.
Quand quelqu’un ne s’identifie pas, par exemple, à celui qui l’insulte, il lui pardonne, il l’aime, il ne peut pas lui faire de tort, et si quelqu’un le blesse dans son amour-propre mais qu’il ne s’identifie pas avec l’amour-propre, alors il est clair qu’il ne peut sentir aucune douleur, puisqu’il n’est pas touché.
Si quelqu’un ne s’identifie pas avec la vanité, il ne se soucie pas de marcher dans la rue avec un pantalon rapiécé. Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas identifié avec la vanité.
Si, avant tout, nous nous identifions à nous-mêmes et ensuite, avec les vanités du monde extérieur, alors, nous ne pouvons pas pardonner, rappelons la prière du seigneur : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Mais j’ajouterai quelque chose : il ne suffit pas simplement de pardonner, mais il faut encore annuler les dettes. Quelqu’un pourra pardonner à un ennemi mais n’annulera jamais ses dettes. Il faut être sincère, nous avons besoin d’annuler.
L’Évangile du Seigneur a dit également : « Bienheureux les doux, car ils recevront la terre en héritage ». C’est une phrase que personne n’a comprise. Bienheureux, dirons-nous, les non rancuniers. Si quelqu’un est rancunier, comment peut-il être doux ? Le rancunier passe son temps à faire les comptes ; moi qui lui ai fait tant de faveurs. Moi qui l’ai protégé, qui ai fait pour lui tant d’œuvres de charité, vois comment il m’a payé, cet ami que j’ai tant servi et qui maintenant n’est pas capable de me servir ! Ce sont les « comptes » du rancunier.
Comment quelqu’un pourrait-il être doux s’il est plein de ressentiments ? Celui qui est plein de ressentiments vit en faisant les comptes à toute heure, donc, il n est pas doux, comment pourrait-il être bienheureux ?
Qu’entend-on par bienheureux ? Qu’entend-on par bonheur ? Sommes-nous sûrs d’être heureux ? J’ai connu des personnes qui disent : je suis heureux ! Je suis content de ma vie ! Je suis satisfait ! Mais ces mêmes personnes, je les ai entendues dire : untel m’ennuie ! Ce type me tape sur les nerfs ! Je ne sais pas pourquoi ce que j’ai tant désiré ne se passe pas ! Donc, ils ne sont pas heureux, ce qu’ils sont réellement, c’est hypocrites, c’est tout.
Être heureux est très difficile, pour cela, il est nécessaire avant tout d’être doux.
Le mot bonheur signifie félicité intime, non pas dans mille ans, mais maintenant, ici-même, dans l’instant que nous vivons.
Si nous devenons véritablement doux au moyen de la non-identification, alors nous arriverons à être heureux. Mais il est nécessaire, non seulement de ne pas nous identifier avec nos pensées de luxure, de haine, de vengeance, de rancœur, de ressentiment, non ; il faut aussi éliminer de nous les Démons Rouges de Seth, ces agrégats psychiques qui personnifient nos défauts de type psychologique.
Nous devons comprendre, par exemple, ce qu’est le processus du ressentiment, il faut faire la dissection du ressentiment. Quand on arrive à la conclusion que le ressentiment est dû au fait que nous possédons en nous l’amour-propre, alors nous luttons pour éliminer l’égo de l’amour-propre. Mais il faut le comprendre, pour pouvoir l’éliminer, nous ne pourrions pas l’éliminer, si, auparavant, nous ne l’avions pas compris.
Pour pouvoir éliminer, Devi Kundalini Shakti est nécessaire, elle seule peut désintégrer n’importe quel défaut psychologique, y compris le Moi de l’amour-propre.
Sommes-nous sûrs de ne pas avoir de ressentiment envers quelqu’un ? Qui de nous est sûr de ne pas être rancunier et de ne pas faire de comptes ? Qui ?
Si nous voulons nous rendre indépendants de la mécanique lunaire, nous devons éliminer de nous-mêmes le Moi de la rancune et de l’amour-propre. Quand quelqu’un comprend cela, il avance sur le chemin qui conduit à la libération finale.
C’est seulement au moyen du feu du Bélier, de l’Agneau, du Mouton incarné, du Christ intime, que nous pouvons véritablement brûler ces éléments inhumains que nous portons en nous, et à mesure que la conscience se désembouteillera, nous nous éveillerons.
La conscience ne peut pas s’éveiller tant qu’elle continue à être embouteillée dans les agrégats psychiques qui, dans leur ensemble, constituent le moi-même, le Moi, la cathexis isolée. Nous avons besoin de passer par la Mort Mystique, ici et maintenant. Nous avons besoin de mourir d’instant en instant : c’est seulement avec la mort qu’apparaît le nouveau. Si le grain ne meurt pas, la plante ne naît pas. Nous avons besoin d’apprendre à vivre, de nous libérer de cette hérédité lunaire que nous avons.
La Méthodologie du Travail
Avant de connaître et d’éliminer le TPCP, nous devons travailler intensément d’une façon générale avec tous les défauts, car le TPCP a des racines très profondes qui viennent d’existences passées. Pour le connaître, il est nécessaire d’avoir travaillé d’une façon infatigable et avec une Méthodologie de Travail pendant au moins 5 ans.
Il faut avoir de l’ordre dans le travail et de la précision dans l’élimination des défauts. Par exemple : se sont manifestés à quelqu’un, pendant la journée, le défaut de la luxure le matin, celui de l’orgueil dans l’après-midi et celui de la colère le soir. Indubitablement, nous voyons une succession de faits et de manifestations. Donc, nous nous demandons : comment et sur quel défaut qui s’est manifesté pendant la journée devons-nous travailler ?
En réalité et en vérité, la réponse est simple. Quand arrive le soir ou l’heure de la méditation, avec le corps relaxé, nous nous mettons à pratiquer l’exercice rétrospectif sur les faits et manifestations de l’égo pendant la journée. Une fois qu’ils seront reconstruits, ordonnés et dénombrés, nous procéderons au travail de compréhension.
D’abord, nous travaillerons sur un événement égoïque auquel nous pourrons dédier quelques 20 minutes ; puis, sur un autre fait psychologique auquel nous pourrons dédier 10 minutes, et enfin 15 minutes sur une autre manifestation. Tout dépend de la gravité et de l’intensité des événements égoïques.
Après avoir ordonné les faits et manifestations de la cathexis isolée, du moi-même, nous pouvons les travailler le soir ou à l’heure de la méditation, tranquillement et avec un ordre méthodique.
Dans chaque travail sur tel ou tel défaut, événement et manifestation, entrent les facteurs suivants : découverte, jugement et exécution. À chaque agrégat psychologique, on applique les trois facteurs mentionnés ainsi : découverte, quand on l’a vu en action, en pleine manifestation ; jugement ou compréhension, quand on connaît toutes ses racines ; exécution, avec l’aide de la Divine Mère Kundalini, par la sage pratique de la Sur-dynamique sexuelle.
Les Sophismes de Distraction
Les sophismes sont les faux raisonnements qui induisent en erreur et qui sont générés par l’égo dans les quarante neuf niveaux du subconscient.
Le subconscient est le tombeau du passé sur lequel brûle la flamme vaine de la pensée et où les sophismes de distraction sont en gestation ; ceux-ci conduisent l’animal intellectuel à la fascination et, finalement, au sommeil de la conscience.
Ce qui est gardé dans le tombeau, c’est de la pourriture et des os de morts, mais la pierre sépulcrale est très belle et sur elle brûle fatalement la flamme de l’intellect.
Si nous voulons dissoudre le Moi, nous devons ouvrir le tombeau du subconscient et exhumer tous les os et la pourriture du passé. Le sépulcre est très beau du dehors, mais dedans, il est immonde et abominable ; nous devons devenir croque-morts.
Insulter un autre, le blesser dans ses sentiments intimes, l’humilier, est une chose très facile quand il s’agit soi-disant de le corriger pour son propre bien. Ainsi pensent les irascibles, ceux qui, croyant ne pas haïr, haïssent sans savoir qu’ils haïssent.
Nombreux sont les gens qui luttent dans la vie pour être riches. Ils travaillent, épargnent et font de leur mieux en tout, mais le ressort secret de toutes leurs activités est l’envie secrète, celle qu’on ne connaît pas, celle qui ne vient pas à la surface, celle qui reste gardée dans le tombeau du subconscient.
Il est difficile de trouver dans la vie quelqu’un qui n’envie pas la belle maison, l’automobile flambant neuve, l’intelligence du chef, le beau costume, la bonne position sociale, la magnifique fortune, etc.
Presque tous les plus beaux efforts des citoyens ont l’envie comme ressort secret. Nombreux sont les gens qui jouissent d’un bon appétit et abhorrent la gourmandise, mais ils mangent toujours bien au-delà du normal.
Nombreux sont les étudiants de certaines écoles pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes qui abhorrent les choses de ce monde et ne travaillent en rien, parce que tout est vanité, mais ils sont jaloux de leurs vertus et n’acceptent jamais que quelqu’un les qualifie de paresseux.
Nombreux sont ceux qui haïssent la flatterie et la louange mais ils ne trouvent pas gênant d’humilier avec leur modestie le pauvre poète qui leur a composé un vers dans l’unique but d’obtenir une pièce pour acheter du pain.
Nombreux sont les juges qui savent remplir leur devoir mais ils sont également nombreux les juges qui, en vertu du devoir, ont assassiné d’autres personnes. Elles furent nombreuses les têtes qui tombèrent sous la guillotine de la Révolution Française.
Tous les bourreaux remplissent leur devoir et les victimes innocentes des bourreaux sont déjà des millions. Aucun bourreau ne se sent coupable, tous remplissent leur devoir.
Les prisons sont pleines d’innocents, mais les juges ne se sentent pas coupables, parce qu’ils accomplissent leur devoir.
Le père ou la mère de famille, pleins de colère, frappent et battent leurs petits enfants, mais ne sentent pas de remords parce qu’ils accomplissent soi-disant leur devoir et accepteraient tout sauf qu’on les qualifie de cruels.
Ce n’est qu’avec le mental calme et silencieux, plongés dans une profonde méditation, que nous pourrons extraire du tombeau du subconscient toute la pourriture secrète que nous portons en nous. Il n’est en rien agréable de voir la noire sépulture avec tous les os et la pourriture du passé.
Chaque défaut caché sent mauvais dans sa sépulture, mais, en le voyant, il est facile de le brûler et de le réduire en cendres.
Le feu de la compréhension réduit en poussière la pourriture du passé. Beaucoup d’étudiants en Psychologie, quand ils analysent le subconscient, commettent l’erreur de se diviser entre analyseur et analysé, intellect et subconscient, sujet et objet, percepteur et perçu.
Ces types de divisions sont les sophismes de distraction que nous présente l’égo. Ces types de division créent des antagonismes et des luttes entre intellect et subconscient, et où il y a des luttes et des batailles, il ne peut pas y avoir le calme et le silence du mental.
C’est seulement dans le calme et le silence mentaux que nous pouvons extraire de la noire sépulture du subconscient toute la pourriture du passé.
Ne disons pas : mon Moi a de l’envie, de la haine, de la jalousie, de la colère, de la luxure, etc. Il est mieux de ne pas nous diviser, il est mieux de dire : j’ai de l’envie, de la haine, de la jalousie, de la colère, de la luxure, etc.
Quand nous étudions les Livres Sacrés de l’Inde, nous nous enthousiasmons en pensant au suprême Brahman et à l’union de l’Atman avec Brahman ; mais en réalité, tant qu’un Moi psychologique avec ses sophismes de distraction existera, nous ne pourrons pas obtenir la joie de nous unir avec l’Esprit Universel de Vie ; le Moi mort, l’Esprit Universel de Vie est en nous comme la flamme dans la lampe.
La Tromperie de l’Égo
La tromperie de l’égo est son habitude de tromper sans aucune limitation, elle s’élabore à travers les séries du Moi.
Toute personne peut commettre l’erreur de se faire sauter la cervelle comme le fait n’importe quel suicidé lâche et imbécile, mais le fameux Moi de la Psychologie ne pourra jamais se suicider.
Les gens de toutes les écoles pseudo-ésotériques ont des magnifiques idéaux et même de sublimes intentions, mais tout ceci continue à exister sur le terrain de la pensée subjective et misérable, tout ceci vient du Moi.
Le Moi est toujours pervers, parfois il se pare de belles vertus et il va jusqu’à se vêtir de la tunique de la sainteté.
Quand le Moi veut cesser d’exister, il ne le fait pas de façon claire et désintéressée, il veut continuer sous une forme différente, aspire à la récompense et au bonheur.
En ces temps mécanisés de la vie, il y a des productions en séries, séries de voitures, séries d’avions, séries de machines de telle ou telle marque, etc., tout est devenu séries et jusqu’au Moi, même, qui est série.
Nous devons connaître les séries du Moi. Le Moi s’élabore par séries, plus les autres séries de pensées, de sentiments, de désirs, de haines, d’habitudes, etc.
Que les divisionnistes du Moi, avec toutes leurs théories, continuent à diviser leur égo en « supérieur » et « inférieur », le tant vanté Moi supérieur et ultra-divin contrôlant le malheureux Moi inférieur.
Nous savons bien que cette division entre Moi supérieur et inférieur est fausse à cent pour cent. Supérieur et inférieur sont deux sections d’une même chose. Moi supérieur et Moi Inférieur sont les deux sections de Satan, le Moi.
Une partie du Moi peut-elle réduire en poussière une autre partie du Moi ? Une partie du moi-même peut-elle décréter la loi du bannissement d’une autre partie du moi-même ?
Une autre chose que nous pouvons faire, c’est occulter astucieusement ce qui ne nous convient pas, cacher nos perversités et sourire avec un visage de saint, ceci est la tromperie de l’égo, l’habitude de tromper. Une partie de moi-même peut cacher une autre partie de moi-même. Est-ce quelque chose de rare ? Est-ce que le chat ne cache pas ses griffes ? C’est la tromperie de l’égo. Nous tous, nous portons un pharisien en nous. Au-dehors, nous sommes très beaux, mais dedans, nous sommes bien pourris.
Nous avons connu des pharisiens qui faisaient des horreurs. Nous en connûmes un qui revêtait la tunique immaculée du Maître, ses cheveux étaient longs et jamais le rasoir ne coupait sa vénérable barbe. Cet homme épatait tout le monde avec sa sainteté ; il était végétarien à cent pour cent et il ne buvait rien qui puisse contenir de l’alcool ; les gens s’agenouillaient devant lui.
Nous ne mentionnons pas le nom de ce saint en chocolat, nous nous limitons à dire qu’il avait abandonné son épouse et ses fils soi-disant pour suivre le sentier de la sainteté.
Il prêchait des beautés et disait des horreurs contre l’adultère et la fornication, mais en secret, il avait de nombreuses concubines et il proposait à ses dévotes des relations sexuelles antinaturelles par des vases non convenables. C’était un saint, oui, et un saint en chocolat !
Ainsi sont les pharisiens, « Il s’agit de vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous nettoyez l’extérieur du vase et de l’assiette, mais dedans, vous êtes pleins d’effractions et d’injustice ».
Vous ne mangez pas de viande, vous ne buvez pas d’alcool, vous ne fumez pas. En vérité, vous vous montrez justes aux hommes, mais au-dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal.
Le pharisien, avec la tromperie de son égo, cache ses délits aux yeux des autres et aussi à lui-même.
Nous connaissons des pharisiens qui font des jeûnes terribles et des pénitences horribles, ils sont très sûrs d’être justes et sages, mais leurs victimes pleurent l’indicible. Presque toujours, ce sont leurs femmes et leurs fils, les victimes innocentes de leurs méchancetés, mais eux, ils continuent avec leurs exercices sacrés, convaincus d’être justes et saints.
Le dénommé Moi supérieur dit : « Je vaincrai la colère, la convoitise, la luxure, etc. » mais le dénommé Moi inférieur éclate alors de rire, à la façon tonitruante d’Aristophane, et les démons des passions, terrorisés, courent se cacher dans les cavernes secrètes des différents terrains du mental. C’est ainsi que fonctionne la tromperie de l’égo.
Tout effort intellectuel pour dissoudre le Moi est inutile parce que tout mouvement du mental appartient au Moi. Toute partie de moi-même peut avoir de bonnes intentions. Et après ? Le chemin qui conduit à l’abîme est pavé de bonnes intentions.
C’est curieux, ce jeu ou cette tromperie d’une partie du moi-même qui veut contrôler une autre partie du moi-même qui n’a pas envie d’être contrôlée.
Elles sont poignantes, les pénitences de ces saints qui font souffrir leurs femmes et leurs fils. Elles sont amusantes, toutes ces gentillesses des « saints en chocolat ». Elle est admirable, l’érudition des pédants.
Et après ? Le Moi ne peut pas détruire le Moi et il continue à se perpétuer à travers les millions d’années chez nos descendants.
Nous devons nous désenchanter de tous les efforts et tromperies inutiles. Quand le Moi veut détruire le Moi, l’effort est inutile.
C’est seulement en comprenant à fond et vraiment ce que sont les batailles inutiles de la pensée, en comprenant les actions et réactions internes et externes, les réponses secrètes, les mobiles occultes, les impulsions cachées, etc., que nous pouvons alors atteindre la quiétude et le silence imposant du mental.
Sur les eaux pures de l’océan du Mental Universel, nous pouvons contempler en état d’extase toutes les bêtises du Moi pluralisé.
Quand le Moi ne peut pas se cacher, il est condamné à la peine de mort. Le Moi aime se cacher, mais quand il ne peut pas se cacher, il est perdu le malheureux.
Ce n’est que dans la sérénité de la pensée que nous voyons le Moi tel qu’il est et non comme il est en apparence. Voir le Moi et le comprendre est un tout intégral. Le Moi est perdu après que nous l’avons compris, parce qu’il devient poussière inévitablement.
Le calme de l’océan du mental, ce n’est pas un résultat, c’est un état naturel. Les ondes luxuriantes de la pensée sont seulement un accident occasionné par le monstre du Moi.
Le mental vain, le mental fou, le mental qui dit : « Avec le temps, j’atteindrai la sérénité, un jour j’y arriverai » est condamné à l’échec parce que la sérénité du mental n’est pas une affaire de temps. Tout ce qui appartient au temps est lié au Moi. Le même Moi est lié au temps.
Ceux qui veulent assembler la sérénité de la pensée, l’assembler comme quelqu’un qui assemble une machine en joignant intelligemment chacune de ses parties, ont en fait échoué parce que la sérénité du mental ne se compose pas de parties variées que l’on peut assembler ou désassembler, organiser ou désorganiser, joindre ou séparer.
L’Effort
Pour expérimenter la Vérité, aucun effort n’est nécessaire. Les gens sont accoutumés à s’efforcer en tout et ils supposent erronément qu’il est impossible d’expérimenter la Vérité sans effort.
Nous pouvons avoir besoin de l’effort pour gagner le pain de chaque jour ou pour faire une partie de football, ou pour porter un fardeau très lourd, mais il est absurde de croire que l’effort soit nécessaire pour expérimenter ce qu’est la Vérité.
La compréhension remplace l’effort quand il s’agit de comprendre la vérité cachée intimement dans le fond secret de chaque problème.
Nous n’avons besoin d’aucun effort pour comprendre tous et chacun des défauts que nous portons en nous, cachés dans les différents terrains du mental.
Nous n’avons pas besoin d’effort pour comprendre que l’envie est l’un des plus puissants ressorts de la machine sociale. Pourquoi beaucoup de gens veulent-ils progresser ? Pourquoi beaucoup de gens souhaitent-ils avoir de belles résidences et des voitures élégantes ? Tout le monde envie l’autre, l’envie est regret du bien de l’autre.
Les femmes élégantes sont envieuses d’autres femmes plus élégantes et cela sert à intensifier la lutte et la douleur. Celles qui n’ont pas veulent avoir et vont jusqu’à cesser de manger pour acheter du linge et des parures de toutes sortes dans l’unique but de ne pas être moins que personne.
Tout paladin d’une grande cause est haï mortellement par les envieux. L’envie de l’impuissant, du vaincu, du mesquin, se déguise avec la toge du juge, avec la tunique de la sainteté et de la maîtrise, avec le sophisme qu’on applaudit ou avec la beauté de l’humilité.
Si nous comprenons tout à fait que nous sommes envieux, il est alors logique que l’envie se termine, et à sa place apparaît l’étoile qui se réjouit et resplendit pour le bien d’autrui.
Il existe des gens qui veulent cesser d’être cupides mais ils convoitent de ne pas être cupides, il y a ici une forme de convoitise.
Il existe des hommes qui s’efforcent d’obtenir la vertu de la chasteté, mais quand ils voient dans la rue une belle jeune fille, ils lui font quelques beaux compliments, et si la jeune fille est amicale, ils ne peuvent faire moins que de lui montrer de l’attention, lui dire de belles paroles, l’admirer, louer ses belles qualités, etc. Le tréfonds de toute cette coquetterie se trouve dans les ressorts secrets de la luxure subconsciente, ténébreuse et submergée.
Quand nous comprenons, sans aucun effort, tous les jeux de la luxure, elle s’annihile et, à sa place, naît la fleur immaculée de la chasteté.
Ce n’est pas avec un effort quelconque que nous pouvons acquérir ces vertus. Le Moi gagne en robustesse quand on s’efforce d’acquérir des vertus. Le Moi est enchanté des décorations, des médailles, des titres, des honneurs, des vertus, des belles qualités, etc.
Les traditions grecques racontent qu’Aristipe, le philosophe, voulant démontrer sa sagesse et sa modestie, se montra avec une vieille tunique pleine de pièces et de trous empoignant le bâton de la philosophie et s’en allant dans les rues d’Athènes. Quand Socrate le vit arriver chez lui, il s’exclama : « O, Aristipe, on voit ta vanité à travers les trous de ton vêtement ! »
Les pédants, les vaniteux, les orgueilleux. se croyant très humbles, se vêtent de la tunique d’Aristipe. L’humilité est une fleur très exotique, celui qui se dit humble est plein d’orgueil.
Dans la vie pratique, nous faisons beaucoup d’efforts inutiles chaque fois qu’un nouveau problème nous tourmente. Nous faisons appel à l’effort pour le résoudre ; nous luttons et nous souffrons ; mais alors, la seule chose que nous obtenons, c’est de faire des insanités et de compliquer de plus en plus notre existence.
Les désillusionnés, les désenchantés, ceux qui déjà ne veulent à peine plus penser, ceux qui ne peuvent pas résoudre un problème vital, rencontrent la solution quand leur mental est serein et tranquille, quand ils n’ont déjà plus aucun espoir.
Aucune vérité ne peut être comprise au moyen de l’effort. La vérité vient comme un voleur dans la nuit, quand on l’attend le moins.
Les perceptions extrasensorielles pendant la méditation, l’illumination, la solution d’un problème quelconque sont seulement possibles quand il n’y a aucun type d’effort conscient ou subconscient, quand le mental ne s’efforce pas d’être plus que ce qu’il est. L’orgueil également, se déguise en sublime, le mental s’efforce d’être plus que ce qu’il est.
Le mental, serein comme un lac, peut expérimenter la Vérité, mais quand le mental veut être quelque chose d’autre, il est sous tension, il est en lutte et alors l’expérience de la Vérité devient impossible.
Nous ne devons pas confondre la Vérité avec les opinions. Beaucoup pensent que la Vérité est ceci ou cela, que la Vérité est tel ou tel livre, telle ou telle croyance ou idée, etc.
Celui qui veut expérimenter la Vérité ne doit pas confondre les croyances, idées, opinions et théories avec ce qu’est la Vérité.
Nous devons expérimenter la Vérité de façon directe, pratique et réelle ; ceci est seulement possible dans le calme et le silence du mental, et ceci s’obtient par la méditation.
Expérimenter la Vérité est fondamental. Ce n’est pas au moyen de l’effort que nous pouvons expérimenter la vérité. La Vérité n’est pas le résultat, la Vérité n’est pas le produit de l’effort. La Vérité nous advient par la compréhension profonde.
Nous avons besoin d’effort pour travailler dans le Grand-Œuvre, d’effort pour transmuter nos énergies créatrices, d’effort pour vivre, lutter et parcourir le chemin de la Révolution Intégrale, mais nous n’avons pas besoin d’effort pour comprendre la Vérité.
La Servitude Psychologique
Il n’y a pas le moindre doute que nous sommes au bord d’une troisième conflagration mondiale et, pour cette raison, nous avons écrit ce livre intitulé La Révolution de la Dialectique.
Les temps ont changé et nous entamons une nouvelle Ère dans l’auguste tonnerre de la pensée. Maintenant, il est nécessaire d’avoir une Éthique révolutionnaire basée sur une Psychologie révolutionnaire.
Sans une éthique de fond, les meilleures formules sociales et économiques se réduisent en poussière. Il est impossible que l’individu se transforme, s’il ne se préoccupe pas de la dissolution du Moi.
La servitude psychologique détruit la vie en commun. Dépendre psychologiquement de quelqu’un est servitude. Si notre manière de penser, de sentir et d’agir dépendent de la manière de penser, de sentir et d’agir de ces personnes qui vivent avec nous, alors nous sommes asservis.
Constamment, nous recevons des lettres de beaucoup de gens désireux de dissoudre le Moi, mais ils se plaignent de leur femme, de leurs fils, du frère, de la famille, du mari, du patron, etc. Ces gens exigent des conditions pour dissoudre le Moi, ils veulent des commodités pour annihiler l’égo, ils réclament une conduite magnifique de ceux avec qui ils vivent.
Le plus drôle de tout ceci est que ces pauvres gens cherchent des excuses diverses, ils veulent fuir, abandonner leur foyer, leur travail, etc., soi-disant pour se réaliser à fond.
Pauvres gens, leurs tourments adorés sont leurs maîtres, naturellement. Ces gens n’ont pas appris à être libres, leur conduite dépend de la conduite d’autrui.
Si nous voulons suivre le sentier de la chasteté et si nous aspirons d’abord à ce que notre femme soit chaste, alors nous sommes en train d’échouer. Si nous voulons cesser d’être des ivrognes mais que nous nous faisons du tort quand on nous offre un verre en raison du qu’en dira-t-on, ou parce que nos amis pourraient se fâcher, alors jamais nous ne cesserons d’être ivrognes.
Si nous voulons cesser d’être soupe au lait, irascibles, coléreux, furieux, mais que nous exigeons, comme condition première, que ceux qui vivent avec nous soient doux et sereins et qu’ils ne fassent rien qui nous gêne, alors oui, nous avons bien échoué parce qu’ils ne sont pas des saints et, à un moment quelconque nos bonnes intentions se termineront.
Si nous voulons dissoudre le Moi, il est nécessaire que nous soyons libres. Celui qui dépend de la conduite d’autrui ne pourra pas dissoudre le Moi. Notre conduite doit être propre et ne doit dépendre de personne. Nos pensées, sentiments et actions doivent s’écouler indépendamment, de l’intérieur vers l’extérieur.
Les pires difficultés nous offrent les meilleures opportunités. Dans le passé, ont existé des sages habitués à toutes sortes de commodités et sans difficulté d’aucune sorte. Ces sages, en voulant annihiler le Moi, durent se créer eux-mêmes des situations difficiles.
Dans les situations difficiles, nous avons des opportunités formidables pour étudier nos impulsions internes et externes, nos pensées, nos sentiments, nos actions, nos réactions, nos volitions, etc.
La vie en commun est un miroir du corps entier où nous pouvons nous voir tels que nous sommes et non tels que nous paraissons. C’est une merveille que la vie en commun, si nous sommes bien attentifs nous pouvons découvrir à chaque instant nos défauts les plus secrets. Ils affleurent, ressortent quand nous les attendons le moins.
Nous avons connu de nombreuses personnes qui disent : je ne connais pas la colère, et à la moindre provocation, elles tonnent et lancent des éclairs. D’autres disent : je ne suis pas jaloux, mais un sourire du conjoint ou de la conjointe à quelque bon voisin suffit à ce que leurs faces soient vertes de jalousie.
Les gens protestent en raison des difficultés que leur offre la vie en commun. Ils ne veulent pas se rendre compte de ce que ces difficultés, précisément, leur offrent toutes les opportunités nécessaires à la dissolution du Moi. La vie en commun est une école formidable, le livre de cette école compte beaucoup de tomes, le livre de cette école est le Moi.
Nous avons besoin d’être véritablement libres, si réellement nous voulons dissoudre le Moi. Qui dépend de la conduite d’autrui n’est pas libre. Seul celui qui se rend vraiment libre sait ce qu’est l’amour.
L’esclave ne sait pas ce qu’est le vrai amour. Si nous sommes esclaves du penser, du sentir et du faire des autres, jamais nous ne saurons ce qu’est l’amour.
L’amour naît en nous quand nous en finissons avec la servitude psychologique. Nous devons comprendre très profondément, et dans tous les terrains du mental, tout ce mécanisme compliqué de la servitude psychologique.
Il existe de nombreuses formes de servitude psychologique. Il est nécessaire d’étudier toutes ces formes si nous voulons réellement dissoudre le Moi.
La servitude psychologique existe non seulement au niveau interne mais aussi au niveau externe. Il existe la servitude intime, secrète, occulte, celle que nous ne suspectons pas même vaguement.
L’esclave croit qu’il aime, quand en vérité il est seulement en train de craindre. L’esclave ne sait pas ce qu’est le vrai amour.
La femme qui craint son mari croit qu’elle l’aime quand seulement elle le craint. Le mari qui craint sa femme croit qu’il l’aime quand en réalité, ce qui arrive, c’est qu’il la craint. Il peut craindre qu’elle aille avec un autre, que son caractère devienne aigre ou qu’elle le refuse sexuellement, etc.
Le travailleur qui craint son patron croit qu’il l’aime, qu’il le respecte, qu’il veille sur ses intérêts, etc. Aucun esclave psychologique ne sait ce qu’est l’amour, la servitude psychologique est incompatible avec l’amour.
Il existe deux genres de conduite : la première est celle qui va du dehors vers le dedans et la seconde est celle qui vient du dedans et va vers le dehors. La première est le résultat de la servitude psychologique et se produit par réaction : on nous frappe et nous frappons ; on nous insulte et nous répondons des grossièretés. Le second type de conduite est le meilleur et concerne celui qui n’est plus esclave, celui qui n’a plus rien à voir avec le penser, le sentir et le faire des autres. Ce type de conduite est indépendant, c’est une conduite droite et juste. Si on nous frappe, nous répondons en bénissant ; si on nous insulte, nous gardons le silence ; si on veut nous enivrer, ne buvons pas, même quand nos amis se fâchent, etc.
Maintenant, nos lecteurs comprendront pourquoi la liberté psychologique attire ce qui s’appelle l’amour.
La Personnalité Kalkienne
Nous devons nous rendre de plus en plus conscients du travail que nous réalisons. Il est fondamental de connaître la différence qu’il y a entre le Mouvement Gnostique et toutes les autres organisations qu’il y a ici ou là, pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes, etc. Avant tout, nous devons savoir nous situer, nous centrer, si nous voulons comprendre le travail que nous devons réaliser.
Si nous jetons un coup d’œil général sur les diverses écoles qu’il y a actuellement dans le monde, toutes de type pseudo-ésotérique et pseudo-occultiste, nous arriverons très facilement à découvrir leur origine.
Une fois, il se présenta à Rome le cas d’une nonne qui tombait constamment en transe hypnotique. Elle avait un confesseur et, avec lui, elle dut éclaircir la causa causorum de ces transes fatales. Avant tout, le confesseur réussit à savoir qu’elle avait eu un amant et qu’en dépit du fait qu’elle fût cloîtrée, elle conservait une photographie de l’amant. Le confesseur se la fit apporter et il se rendit compte rapidement que juste en regardant ce visage, elle tombait en transe. Ce confesseur se résolut à consulter un psychologue et ils soumirent cette nonne à des expériences psychiques. On put alors vérifier que ce n’était pas la photographie de cet homme qui la mettait en état de transe, mais quelques pierres très brillantes qu’il y avait sur le cadre de la photo.
Ils continuèrent leurs investigations et on put très vite déduire comme conséquence ou corollaire, que toutes sortes d’objets brillants prédisposent aux états hypnotiques. Il en résulta pratiquement toute une école. On put vérifier que par les états hypnotiques il était possible de modifier d’une certaine façon les états psychologiques des patients et on se résolut finalement à utiliser l’hypnose pour soigner des patients ou soigner des malades.
Ainsi naquirent les fameux médecins hypnotiseurs. C’est alors que firent leur apparition, dans le monde, de nombreux partisans de l’Hypnologie, de la Catalepsie, du Médiumnisme, etc. Il n’est pas superflu de rappeler avec une certaine insistance Richard Charcott, Luis Zea Uribe, César Lombroso, Camille Flammarion, etc.
Dans cette école d’hypnotiseurs se distinguèrent spécialement un anglais, dont je ne me rappelle pas le nom à l’instant précis, et le fameux Charcott. En ce qui concerne le premier, il avait toutes les propriétés du Hanasmussen ; l’autre, le second, il n’y a pas de doute qu’il était le « chouchou de sa mère », je me réfère à Charcott. Ses expériences furent remarquables, mais puisqu’il était le « bébé », l’enfant gâté de la famille, tout ce qu’il faisait était une merveille.
Bien, si je fais mention de tous ces passages grosso modo et de ces expériences de magnétisme, d’hypnologie, de catalepsie, de possession et de cinquante mille autres choses de ce style, c’est dans un seul but : vous faire voir d’où sortirent les diverses écoles pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes de cet âge noir du Kali-Yuga.
À l’époque des demoiselles Fox de Mirville, qui réussirent à servir d’instruments pour la matérialisation de la fameuse Cathy King, fantôme qui se matérialisa pendant trois années aux yeux des différents scientifiques du monde entier, en ces jours du temps d’Eusapia Paladino de Naples, pendant lesquels toute l’Europe s’agita avec les phénomènes psychiques, apparut alors le Théosophisme de type oriental.
Et il est clair, vous le savez, tous ceux qui ont visité ces organisations le savent, que dans les dites écoles il y a toujours un mélange de spiritisme et de théories de type hindou. Le Théosophisme ne s’est jamais vu libre du phénomène spirite. Quand nous connaissons l’origine des diverses organisations qui existent actuellement, il ne peut en aucune façon nous sembler étrange que le Théosophisme se trouve mêlé à quelque chose du médiumnisme. Que les théosophes s’effraient du tantrisme est presque normal, parce que ce n’est pas une école de type ésotérique, mais pseudo-occultiste et rien d’autre.
Incontestablement, de cette école d’hypnotiseurs, trouvèrent à se détacher et le firent, comme il est naturel, de nombreuses branches ou organisations, appelons les pseudo-rosicrucisme, pseudo-yogisme, etc. Elles sont si innombrables que nous aurions besoin de consulter un dictionnaire pour connaître le nom de toutes.
Mais allons au fond de la question. Quel est le fondement de telles écoles ? Le Dogme de l’Évolution. D’où sort ce dogme si rebattu ? D’un certain monsieur Darwin. Il paraît incroyable que monsieur Darwin ait jeté au panier de nombreuses figures éminentes, de nombreux investigateurs ésotéristes, pseudo-ésotéristes et de nombreux aspirants sincères. Mais ce fut ainsi, nous ne pouvons le nier.
La conception, que créèrent sur la réincarnation les institutions pseudo-ésotériques dans le monde occidental, est fausse. Le Seigneur Krishna n’a jamais dit que tous les êtres humains se réincarnaient. Il a dit que seuls les Bouddhas, les Dieux, les Héros solaires ont droit à la réincarnation. Nous autres, nous sommes soumis à la loi de l’Éternel Retour de toutes les choses, c’est clair.
On n’a jamais dit non plus en Orient que tous les êtres humanoïdes possédaient les corps existentiels supérieurs de l’Être. Mais il fut facile aux écoles de type pseudo-ésotérique et pseudo-occultiste de faire croire à l’humanité que tout le monde possède déjà les dits véhicules supérieurs. Ainsi, ils ne voient aucun inconvénient à traiter le sujet du « Septénaire de l’homme », avec une assurance telle qu’il semblerait que vraiment tous les humanoïdes possèdent cet ensemble de véhicules.
Bon, le résultat de cette espèce de morbidité diffusée dans le monde occidental, de ces écoles de type subjectif, incohérent, vague et imprécis, a été la Personnalité Kalkienne, c’est-à-dire la personnalité propre à cet âge du Kali-Yuga.
Les personnalités Kalkiennes sont irrespectueuses, irrévérencieuses. Ce type de personnalité des écoles pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes a perdu non seulement le sentiment de la dévotion authentique et de la vraie religiosité, mais aussi celui de la vénération des Patriarches antiques. Quand l’humanité, qui pouvait être dirigée par des religions vraiment sages, a dégénéré dans ses pédanteries ridicules, elle a créé ainsi la personnalité Kalkienne.
Il convient de savoir comparer une personnalité Kalkienne avec une personnalité authentiquement ésotérique. Quelle est leur différence ? La personnalité Kalkienne est pleine de pédanterie, embouteillée dans le Dogme de l’Évolution, mal informée sur la constitution interne de l’homme, elle méconnaît les mystères tantriques, elle craint le développement du Serpent igné dans l’épine dorsale et, en outre, le fait d’être bourrée de théories produit en elle une sensation d’autosuffisance.
Incontestablement, la personnalité Kalkienne est victime de l’autotromperie. Elle croit avoir tout trouvé, quand elle n’a rien trouvé, et le pire est qu’elle a perdu le sentiment de vénération, elle a oublié la vraie et authentique religiosité, elle a perdu également l’humilité devant le Logos Créateur. Ceci est la personnalité Kalkienne.
Nous ne pouvons pas suivre le chemin de la personnalité Kalkienne, nous ne pouvons pas accepter les faux dogmes comme ceux de l’Évolution, comme ceux qui consistent à croire que tous les humanoïdes sont des Hommes Parfaits, complets, avec les corps existentiels déjà formés ; comme ceux de la peur du Serpent igné de nos pouvoirs magiques et de l’expérience vécue, etc. Nous préférons plutôt suivre le chemin de la Sagesse authentique, le sentier des Tantras, celui de la dissolution de l’égo et de la reconnaissance de notre propre misère et incapacité. Nous préférons reconnaître que nous ne sommes rien, que nous ne sommes que de misérables vers de la boue. Nous nous préoccupons, ça oui, de travailler en nous-mêmes, sur nous-mêmes. Nous voulons la dissolution de notre moi-même, du soi-même.
Nous utilisons le pouvoir intelligent de l’Énergie Créatrice. Nous travaillons dans la Forge des Cyclopes qui effraie tant les pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes. Car nous sommes sur un chemin différent, distinct, révolutionnaire à cent pour cent et qui a sans doute une antiquité incroyable, qui se perd dans la nuit insupportable de tous les âges.
Les caractéristiques de la personnalité Kalkienne ne peuvent certainement pas être confondues. Avant tout, l’autosuffisance, le terrible orgueil et l’horrible vanité basée sur les théories. Nous voyons, par exemple, dans les écoles de psychanalyse, parapsychologie, etc., qu’un orgueil et une autosuffisance terribles contraignent ces gens à de vraies personnalités Kalkiennes. Celles-ci se remarquent non seulement à l’intérieur de certains groupes, mais encore elles apparaissent à la télévision, à la radio, figurent dans la presse, et le monde est complètement envenimé par un type de vibrations qu’en ésotérisme on nomme vénéniooskiriennes.
Elles ont une autosuffisance complète, regardent avec dédain les gens du Moyen-Âge, se croient super-autocivilisées, croient qu’elles sont arrivées au nec plus ultra de la sagesse. Leur orgueil est tel qu’elles pensent conquérir l’Infini, l’Espace extérieur, elles rient de ce qu’elles considèrent être des superstitions des sages médiévaux, voilà le type de la personnalité Kalkienne.
Et comment leur faire comprendre, à ces personnalités Kalkiennes, qu’elles font fausse route ?
Il ne suffirait pas simplement qu’elles le nient, n’est-ce pas ? Puisque ces personnalités Kalkiennes manient la raison et que celle-ci est leur arme de combat, leur petit cheval de bataille, il faut les amener à comprendre ce qu’est le processus du raisonnement.
Il faut leur faire savoir à ces gens autosuffisants et orgueilleux, qu’Emmanuel Kant, le philosophe de Königsberg, le grand penseur allemand, a écrit une œuvre intitulée La Critique de la Raison Pure, comme il a écrit aussi La Critique de la Raison Pratique.
Si nous étudions Emmanuel Kant, nous verrons comment il fait pour nous déchiffrer, non seulement dans ses prosyllogismes, épisyllogismes et syllogismes, mais encore dans la façon dont il analyse les concepts de contenu dans La Critique de la Raison Pure.
Il est clair qu’au moyen des perceptions sensorielles externes nous informons le mental, alors, il élabore ses concepts de contenu, basés précisément, sur les appareils nustiques sensoriels. De ce point de vue, la raison ne pourrait rien savoir qui n’appartiendrait pas au monde des cinq sens, puisque les concepts de contenu s’élaborent uniquement avec l’appareil sensoriel, et pour cette raison, elle n’est circonscrite par rien d’autre que par les données apportées par les sens. Pourtant, que peut savoir la raison subjective sur les intuitions ? Et sur les idées à priori ? Et sur ce qui échappe aux concepts de contenu basés uniquement sur les perceptions sensorielles externes ? Rien ! N’est-ce pas ?
Il existe un autre type de raison que la personnalité Kalkienne méconnaît absolument, je veux me référer instamment à la raison objective. Évidemment, elle a pour base les données de la conscience et c’est avec de telles données qu’elle fonctionne.
En ésotérisme authentique, on appelle la conscience Zoostat.
La raison objective se trouvait développée avant que surgisse l’époque gréco-romaine. Les Aryens primitifs de la première sous-race de la grande race Aryenne qui fleurit en Asie Centrale l’eurent développée. Les gens de la seconde sous-race avant la période des Rishis solaires la possédèrent. Les Égyptiens des antiques Dynasties des pharaons l’utilisèrent également, les Babyloniens, les sages de l’Afghanistan, du Turkestan, de l’Irak aussi et elle vint à finir, pratiquement, avec le raisonnement grec.
Ce furent les Grecs, qui, en commençant à jouer avec la parole, finirent par établir le raisonnement subjectif, basé sur les perceptions sensorielles externes, en asphyxiant la raison objective, en l’éliminant de la face de la Terre. Depuis lors, l’humanité possède uniquement le raisonnement subjectif, les perceptions sensorielles externes, les données apportées par les sens.
Les concepts de contenu sont basés sur les appareils sensoriels, etc., et la raison subjective ne peut rien savoir de ce qui échappe aux facteurs précédemment mentionnés. La raison subjective sensualiste ne peut rien savoir sur le réel, le divin, les mystères de la vie et de la mort, etc. Elle est complètement ignorante de tout ce qui échappe à son cercle d’action que sont les cinq sens déficients.
Incontestablement existent les pouvoirs du cœur, dont les qualités sont bien au-delà de l’intellect et de son processus purement rationnel, et dont la raison subjective sensualiste ne connaît ni ne sait rien.
Sur la terre sacrée des Veda existe un vieux manuscrit qui dit ceci : « Celui qui méditera au centre du cœur obtiendra le contrôle sur le tattva Vayu, le principe éthérique de l’air et il obtiendra également les Siddhis (les pouvoirs des saints) ».
Il me revient justement à la mémoire le cas de José de Cupertino, on dit qu’il s’éleva dans les airs soixante fois, et ce fait magique, qui arriva en 1650, fut le motif pour lequel il fut canonisé. Il est indubitable qu’il avait le centre du cœur développé. Un cardinal qui l’interrogea lui dit : bon, pourquoi au moment où vous allez vous élever en étant en oraison, poussez-vous une clameur ? Alors, il répondit : la poudre, quand elle s’enflamme dans l’arquebuse, explose avec un grand bruit, la même chose arrive au cœur enflammé par le Divin Amour.
C’est ainsi que de façon pratique, José de Cupertino a donné la clé des états de Djinns. Le cœur est ce qu’il faut développer pour pouvoir atteindre les états Djinns.
L’extraordinaire Sainte-Christine était constamment en lévitation. Une fois morte, on croyait qu’elle était morte, on alla l’enterrer et soudain, de l’intérieur du cercueil, elle s’éleva en flottant jusqu’au clocher de l’église.
Nous pourrions continuer en citant d’innombrables cas. Un cas certain, celui de François d’Assises : le bon frère qui s’occupait de lui, lui apporta le dîner et le moine était déjà en lévitation, en oraison, il flottait dans l’atmosphère. Quelques fois, le bon frère n’arrivait pas à lui donner des aliments parce qu’il ne l’atteignait pas, car François d’Assises était très haut, à tel point que parfois il se perdait dans un bois qui était près de là.
Tous ces mystiques avaient développé le centre du cœur. Sans avoir développé ce centre, on ne peut pas acquérir d’habileté dans les états de Djinns.
En général, celui qui a développé l’intellect souffre beaucoup pour obtenir les états de Djinns, parce qu’il a bien développé l’intellect, mais aux dépens des forces du cœur, en suçant les forces du cardia, il perd les pouvoirs du cardia, ou pour mieux dire : il échange les pouvoirs du cardia contre ceux de l’intellect.
Il serait mieux de ne pas être intellectuel mais d’avoir les pouvoirs du cardia, n’est-ce pas ? Mais les instructeurs ne doivent pas se préoccuper de cela, le cœur peut se développer à nouveau en cultivant l’émotion supérieure, la musique avancée des grands Maîtres, la méditation. En se faisant plus mystiques, plus profondément dévots, le cœur va se développer à nouveau, c’est très intéressant.
En outre, nous devons arriver à savoir, mes chers frères, à comprendre, que l’être humain est divisé en deux consciences, la vraie et la fausse.
Quand quelqu’un vient dans ce monde, il porte dans l’Essence, déposées par la nature, toutes les données dont il a besoin pour l’Autoréalisation intime de l’Être, mais qu’arrive-t-il ? Il est mis dans des petites écoles, il reçoit une fausse éducation qui ne sert à rien et de nombreux conseils et préceptes. À la fin, il crée au total une fausse conscience, et la vraie conscience, où sont déposées les données dont il a besoin pour suivre la piste, pour suivre le chemin, pour arriver à la Libération de l’Être, reste là dans le fond et cataloguée tristement sous le nom de subconscient, a-t-on déjà vu une chose plus absurde !
Nous devons être sincères avec nous-mêmes, reconnaître que cette fausse conscience qu’on nous a créée en nous fut faite avec toutes les théories, avec tout ce que nous avons appris en Primaire, Secondaire, Préparatoire etc., et tant d’autres ; avec les exemples de nos aînés, avec les préjugés de la société où nous vivons, donc ce n’est pas la vraie conscience.
Nous devons éliminer ce que nous avons de faux, cette conscience fausse, qui est fondée sur ce qu’on nous a dit, sur les préceptes de l’école, sur les leçons de la préparation, etc. Éliminer complètement, supprimer définitivement cette fausse conscience pour qu’il ne reste en nous que la vraie conscience, la Conscience superlative de l’Être, c’est cela qui compte.
Voyez comment ces psychanalystes modernes, ces fameux psychiatres, psychologues, parapsychologues, partisans des hypnologues et autres, s’efforcent chaque fois plus d’étouffer la vraie conscience de l’Être, pour la supprimer, pour l’éliminer. Ils veulent par tous les moyens renforcer encore plus, de plus en plus, cette conscience fausse que nous possédons.
Mesmer fut un homme merveilleux, il pressentit qu’il existait une double conscience dans les êtres humains et il se proposa de l’étudier. En se rendant compte qu’il y avait une conscience fausse et qu’il existait une conscience légitime réelle, qui était archivée au fond, disons, sous-estimée, il commença à faire des expériences de magnétisme très contraires à l’hypnologie ! bien sûr.
Pauvre Mesmer, beaucoup le ridiculisèrent à son époque et on continue encore à le ridiculiser. Contre lui s’éleva la critique et on le critique encore actuellement. De nombreux textes d’hypnologie commencent en parlant contre Mesmer, les hypnotiseurs le haïssent parce que, précisément, il s’est prononcé contre cette conscience fausse, il a découvert qu’il existe une double conscience : la fausse et la vraie. Mesmer vint à démasquer la conscience fausse devant le verdict solennel de l’opinion publique et il est clair qu’on le malmena presque, c’est la crue réalité des faits.
Bon, ne dévions pas trop du sujet ; ce que je veux dire, c’est que le développement intérieur s’obtient seulement en essayant de mettre à la poubelle la conscience fausse et d’être attentif à la vraie conscience, à la conscience authentique.
Qu’entend-on par conscience fausse ? Celle qu’on nous a créée depuis que nous sommes nés, celle qui s’est faite avec les exemples, avec les préceptes de tous nos familiers, celle qu’on nous a créée à l’école dans le Secondaire, etc., celle qui s’est formée avec tous les préjugés sociaux passés et à venir.
Tout ceci, il faut le mettre au fond de la poubelle et faire flotter la vraie conscience pour travailler. Ceci montre qu’il faut se convertir en enfant pour travailler, devenir un enfant, un tout petit, au moment de travailler, dépourvu de théories et mettant en jeu la vraie Sagesse.
Ainsi, j’ai réalisé ce chapitre dans le but de centrer notre attention, pour que nous reconnaissions la situation dans laquelle nous sommes en ce monde, pour que nous comprenions que nous n’allons pas sur le chemin de toutes les petites écoles, sectes et ordres, que crée la personnalité Kalkienne, que nous sommes différents, c’est tout.
La Contumace
La contumace est l’insistance avec laquelle on signale une erreur, et jamais je ne me lasserai d’insister sur le fait que la cause de toutes les erreurs est l’égo, le moi-même. Peu m’importe que les animaux intellectuels soient blessés parce que je parle contre l’égo, coûte que coûte, je continuerai la contumace.
Il y a eu deux grandes guerres mondiales et le monde se trouve au bord de la Troisième Guerre Mondiale. Le monde se trouve en crise, partout il y a de la misère, des maladies et de l’ignorance.
Les deux guerres mondiales ne nous ont rien laissé de bon. La Première Guerre Mondiale nous a laissé la terrible grippe qui a tué des millions de personnes en 1918. La Seconde Guerre Mondiale nous a laissé une peste mentale pire que la peste de la Première. Nous nous référons à l’abominable « philosophie existentialiste » qui a envenimé totalement les nouvelles générations et contre laquelle est divulguée la Révolution de la Dialectique.
Nous tous, nous avons créé ce chaos social dans lequel nous vivons et dans lequel nous devons tous travailler pour le dissoudre et construire un monde meilleur, au moyen des enseignements que j’ai donnés dans cette œuvre.
Malheureusement, les gens pensent seulement à leur Moi égoïste et disent : premièrement, Moi ! Deuxièmement, Moi ! Et troisièmement, Moi ! Nous l’avons déjà dit et nous le répétons : l’égo sabote les ordres qu’établit la Psychologie Révolutionnaire.
Si nous voulons vraiment et très sincèrement la Révolution de la Dialectique, il nous faut d’abord la transformation radicale de l’individu.
Nombreuses sont les personnes qui acceptent la nécessité d’un changement intérieur radical, total et définitif, mais malheureusement, elles exigent des stimulants et des motivations spéciales.
Les gens aiment qu’on leur dise qu’ils vont bien, qu’on leur donne de petites tapes sur l’épaule, qu’on leur dise de bonnes paroles stimulantes, etc.
Nombreuses sont les personnes qui exigent quelque vers très beau qui les stimule, quelque croyance, quelque idéologie ou quelque utopie, pour changer.
Certains exigent l’espérance d’un bon emploi, pour changer. Certains exigent un bon parti ou un magnifique mariage qui leur serve d’encouragement pour changer.
Personne ne veut changer tel qu’il est, à moins qu’il n’y ait une bonne incitation à l’action. Les gens sont enchantés par les stimulants. Ils ne veulent pas comprendre, les pauvres gens, que de tels stimulants sont très creux et superficiels et que, par conséquent, il est presque logique de dire qu’ils ne servent à rien.
Les stimulants n’ont jamais pu provoquer dans la vie ou dans l’histoire des siècles un changement radical, total et définitif chez un individu.
Dans chaque personne existe un centre énergétique qui ne peut pas être détruit par la mort du corps physique et qui se perpétue, pour le malheur du monde, chez nos descendants. Ce centre est le Moi, le moi-même, le soi-même. Nous avons besoin de toute urgence de créer un changement radical dans ce centre énergétique appelé Moi.
Les petites tapes sur l’épaule, les bonnes paroles, les belles flatteries, les bons stimulants, les nobles incitations, etc., ne pourront jamais produire aucun changement radical dans ce centre énergétique appelé Moi, qui est en nous-mêmes.
Si très sincèrement et de tout cœur, nous voulons un changement radical de ce centre appelé Moi, nous devons reconnaître notre état lamentable de misère et de pauvreté intérieures et nous oublier nous-mêmes, pour travailler avec désintéressement pour l’humanité. Cela signifie abnégation, complet oubli de nous-mêmes et complet abandon de soi-même.
Il est impossible qu’il y ait un changement radical en nous-mêmes si nous pensons seulement à remplir nos bourses avec de plus en plus d’argent.
Le Moi, le moi-même, veut croître, s’améliorer, évoluer, entrer en relation avec les grands de la Terre, obtenir de l’influence, une position, la fortune, etc. Les changements superficiels de notre personne ne servent à rien, ne changent rien et ne transforment rien ni personne.
Nous avons besoin en chacun de nous d’un changement profond. Ce changement peut seulement se réaliser dans le centre que nous portons en nous, dans le Moi. Nous avons besoin de briser comme une tasse de terre cuite ce centre égoïste.
Il est urgent d’extirper le Moi pour produire en chacun de nous un changement profond, radical, total et véritable. Tels que nous nous trouvons et tels que nous sommes en ce moment, nous ne pouvons que nous rendre la vie amère et la rendre amère à nos semblables.
Le Moi veut se remplir d’honneurs, de vertus, d’argent, etc. Le Moi veut des plaisirs, la renommée, le prestige, etc., et dans son désir fou de s’étendre, il crée une société égoïste dans laquelle il n’y a que disputes, cruautés, envie insatiable, ambitions sans limites ni bordures, guerres, etc.
Pour notre malheur, nous sommes membres d’une société créée par le Moi. Cette société est inutile, nuisible et préjudiciable. Ce n’est qu’en extirpant radicalement le Moi que nous pouvons changer intégralement et changer le monde.
Si véritablement nous voulons l’extirpation radicale du Moi, il est urgent d’avoir la mémoire tranquille, pour que le mental soit serein, et ensuite de nous auto-observer avec calme, pour nous connaître nous-mêmes.
Nous devons nous contempler nous-mêmes comme quelqu’un qui contemple et qui supporte sur lui-même une pluie torrentielle.
Personne dans la vie ne peut dissoudre le Moi en cherchant des substituts, en délaissant la liqueur et en la changeant pour le cigare, en abandonnant une femme pour se marier avec une autre, en laissant un défaut pour le remplacer par un autre et en sortant d’une école pour aller dans une autre.
Si vraiment nous voulons un changement radical en nous-mêmes, nous devons laisser de côté toutes ces choses qui nous paraissent positives, toutes ces vieilles habitudes et toutes ces coutumes erronées.
Le mental est le siège central du Moi. Nous avons besoin d’un changement dans le siège central, pour qu’il y ait en chacun de nous une révolution véritable.
Ce n’est qu’avec une abnégation et une compréhension absolues de ce que malheureusement nous sommes, et sans stimulant ou incitation d’aucune sorte, que nous pouvons vraiment obtenir l’extirpation du Moi.
Les États de l’Égo
Les états de l’égo se trouvent classifiés de la façon suivante :
Stéréopsychiques : ce sont les états identificatifs qui sont en relation intime avec les perceptions extérieures que l’on reçoit à travers les cinq sens, et qui sont liés au monde des impressions.
Néopsychiques : ce sont les états processeurs de données, c’est-à-dire ceux qui interprètent bien ou mal les multiples situations que vit l’animal intellectuel. Dans ces états travaille notre mauvaise secrétaire qu’est la personnalité.
Archéopsychiques : ce sont les états régressifs, mémoire de l’égo, que l’on trouve dans les 49 niveaux du subconscient. Ce sont les souvenirs du passé qui sont archivés de façon photographique et phonographique.
Blue Time ou la Thérapeutique du Repos
Sur le seuil du mystérieux Temple de Delphes, était gravée dans la pierre vive, une maxime grecque qui disait « Nosce te Ipsum, Homme, connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux ».
L’étude de soi-même et la réflexion sereine se concluent évidemment en dernière instance dans la quiétude et le silence du mental.
Quand le mental est calme et silencieux, non seulement au niveau superficiel, intellectuel, mais dans tous et chacun des 49 départements subconscients, alors apparaît quelque chose de neuf, la conscience ou l’Essence se désembouteillent et l’éveil de l’âme, l’extase et le Samadhi surviennent.
La pratique quotidienne de la méditation nous transforme radicalement. Les gens qui ne travaillent pas à l’annihilation du Moi vivent en flirtant d’école en école, ils ne trouvent pas leur centre permanent de gravité et meurent en ayant échoué, sans avoir obtenu l’Autoréalisation intime de l’Être.
L’éveil de la conscience n’est possible qu’au moyen de la libération et de l’émancipation du dualisme mental, de la bataille des antithèses, de la tumeur intellectuelle. N’importe quelle lutte subconsciente, infraconsciente ou inconsciente se convertit en un obstacle à la libération de l’Essence.
Toute bataille antithétique, aussi insignifiante et inconsciente soit-elle, accuse, dans les enfers atomiques de l’homme, des points obscurs et méconnus. Observer et connaître ces aspects infrahumains de soi-même est indispensable pour obtenir l’absolue quiétude et le silence du mental. Ce n’est qu’en l’absence du Moi qu’il est possible d’expérimenter et de vivre la Révolution Intégrale et la Révolution de la Dialectique.
Le Blue Time, ou Thérapeutique du repos, a des règles de base sans lesquelles il serait impossible de nous émanciper des fers mortifiants du mental. Ces règles sont :
- Relaxation : il est indispensable d’apprendre à relaxer le corps pour la méditation, aucun muscle ne doit rester sous tension.
Il est urgent de provoquer et de graduer le sommeil à volonté. Il est évident que de la sage combinaison du sommeil et de la méditation résulte ce qui s’appelle l’Illumination.
- Rétrospection : que cherche-t-on par la rétrospection ? L’animal intellectuel, en raison de la vie mécanique qu’il vit quotidiennement, s’oublie lui-même et tombe dans la fascination ; il marche la conscience endormie, sans se rappeler ce qu’il a fait à l’instant de se lever, en méconnaissant ses premières pensées du jour, sa conduite et les lieux où il a été.
La rétrospection a pour finalité la prise de conscience de tous les comportements et actions du passé. En réalisant la rétrospection dans la méditation, nous ne mettrons pas d’objection dans le mental ; nous apportons le souvenir des situations du passé, depuis l’instant où commence la rétrospection jusqu’au moment de la vie que nous désirons. Nous devons étudier chaque souvenir sans nous identifier à lui.
- Réflexion sereine : premièrement, il faut nous rendre pleinement conscients de l’état d’âme dans lequel nous nous trouvons avant que surgisse n’importe quelle pensée. Observer sereinement notre mental, porter une attention pleine sur toute forme mentale qui ferait son apparition sur l’écran de l’intellect.
Il est péremptoire de nous convertir en vigiles de notre propre mental durant toute activité agitée, et de nous arrêter un instant pour l’observer.
- Psychanalyse : enquêter, s’enquérir, rechercher la racine et l’origine de chaque pensée, souvenir, affection, émotion, sentiment, ressentiment, etc., au fur et à mesure qu’ils surgissent dans le mental.
Durant la psychanalyse, on devra examiner, évaluer et enquêter sur l’origine, la cause, la raison ou le motif fondamental de chaque pensée, souvenir, image et association au fur et à mesure qu’ils surgissent du fond du subconscient.
- Mantralisation ou koans : les objectifs de cette étape sont :
- a) Mélanger dans notre univers intérieur les forces magiques des mantras ou koans.
- b) Éveiller la conscience.
- c) Accumuler de façon intime des atomes christiques de très haut voltage.
Dans ce travail psychologique, l’intellect doit assumer un état réceptif, intégré, unitotal, plein, tranquille et profond. Avec les koans ou phrases qui déstabilisent le mental, on obtient l’état réceptif unitotal.
- Analyse superlative : elle consiste en une connaissance introspective de soi-même. Nous intravertir est indispensable durant la méditation de fond.
Dans cet état, on travaillera au processus de la compréhension du Moi, ou défaut, que l’on veut désintégrer. L’étudiant gnostique se concentrera sur l’agrégat psychologique et le maintiendra sur l’écran du mental. Avant tout, il est indispensable d’être sincère avec soi-même.
L’analyse superlative comporte deux phases qui sont :
- a) L’auto-exploration : rechercher au fond de la conscience et dans les 49 niveaux du subconscient quand le défaut s’est manifesté pour la première fois dans la vie, quand ce fut la dernière fois, et à quel moment il a le plus de force pour se manifester.
- b) L’Autodécouverte : rechercher quels sont les aliments du Moi. Fractionner et diviser le défaut en plusieurs parties et étudier chacune de ces parties pour arriver à connaître de quel type de Moi il provient et quels types de Moi dérivent de lui.
- Autojugement : faire asseoir le défaut étudié sur le banc des accusés. Porter un jugement sur les dommages qu’il a occasionnés à la conscience et les bénéfices qu’apporterait à notre vie l’annihilation du défaut qui est jugé.
- Prière : à la Divine Mère Kundalini, la Mère intérieure et individuelle, on la priera avec beaucoup de ferveur. On lui parlera avec franchise et en introvertissant tous les défauts et fautes que nous avons, pour qu’elle, qui est la seule capable de désintégrer les Moi, les désintègre jusqu’à leur racine même.
Il est agréable et intéressant d’être présent, chaque fois qu’on le peut, dans les salles de méditation des Lumitiaux gnostiques.
Il est indispensable de toujours pratiquer la méditation avec les yeux fermés afin d’éviter les perceptions sensorielles externes.
Les Cadavres de l’Égo
Dans les enfers atomiques, il faut désintégrer les cadavres de l’égo à la pointe de la force électrique sexuelle. Il ne faut pas attendre que le temps les désintègre.
Le Diamant précieux avec lequel Salomon a poli les pierres précieuses est la Pierre Philosophale.
En désintégrant les cadavres de l’égo, nous devons diriger tous nos efforts pour « ne pas retourner créer des corps physiques parce qu’ils sont vulnérables et exposés à la vieillesse et à la mort ».
Indubitablement, le Karma crée des corps.
Faute de travail psychologique, les gens de cette époque ne sont pas profonds et ils aiment être superficiels. Ils se croient capables de se moquer de toutes les civilisations.
Actuellement, le mental humain est dégénéré par le concept. Tout concept émis est le résultat de ce que l’on a dit, de ce que l’on a étudié. L’autoconcept se base sur l’expérience d’une forme de pensée propre.
Gurdjieff a une connaissance naissante. Krishnamurti a ses autoconcepts parce qu’il n’a jamais lu personne.
Le déséquilibre et la rupture de l’harmonie du Cosmos surviennent quand on ne possède pas l’auto-autorité en soi.
Comment posséderait-on l’auto-autorité si l’on n’est pas maître de soi-même ?
L’auto-action est seulement possible quand on a l’Être en soi.
La pierre Philosophale, l’autoconcept, l’auto-action et l’auto-autorité sont seulement possibles quand on désintègre les cadavres de l’égo dans les enfers atomiques psychologiques.
La Psychogenèse
Notre civilisation, en apparence si brillante de par la conquête de l’espace et la pénétration dans la matière, est rongée par la lèpre d’une éthique décadente d’homosexualité, de lesbianisme et de toxicomanie.
Cette civilisation est entrée dans l’étape d’involution pour se liquider, comme il est arrivé à d’autres civilisations. Le témoignage historique de Rome, orgueilleuse et impériale, nous le montre, où les signes de l’involution surgirent quand, à la grandeur d’une nation austère et morale succédèrent des changements radicaux qui l’enfoncèrent dans le vice après avoir été une communauté conquérante du monde antique.
Sur quoi me base-je ? Sur des faits clairs et accablants ! Une grande culture, comme la culture anglaise, exporte aujourd’hui seulement une lèpre psychologique qui contamine mentalement les générations de cette époque. Le groupe anglais Sex Pistols, qui est capable de faire tout le contraire de ce qui est établi, mais négativement, pour apparaître comme des figures transcendantes, sont les créateurs du Punk Rock et forgeurs de chansons remplies de mauvaises paroles, de sujets qu’ils emploient pour attaquer directement, non seulement les institutions mais aussi le public même qui les écoute avec sa conscience endormie.
La crasse est la bannière des Sex Pistols, message subjectif qu’ils donnent à la pauvre humanité qui est pourrie jusqu’à la moelle.
Les Sex Pistols, c’est un groupe agressif qui abuse de tout, jusqu’à donner le jour à la religion du Punk Rock. Des chansons contre l’amour, pleines de cynisme, contre la répression et l’agression, créées par quatre jeunes de la classe ouvrière anglaise qui sont contre l’élitisme. Il est absurde que ces animaux intellectuels puissent créer une religion en oubliant que le mot religion vient du grec : religare, qui signifie union avec la
Divinité. Mais quelle sorte de divinité ont ces gens dégénérés et que les jeunes adorent, dans leur hypnose, comme s’ils étaient une grande chose ?
Ce courant musical divulgué par les Sex Pistols crée l’ambiance très infernale de l’existence actuelle, ceci est confirmé par des centaines de jeunes plongés dans la plus profonde ignorance spirituelle et psychologique qui participent à ces auditions du One Hundred Club de Londres.
La vague Punk avance, malgré l’opposition et, dans d’innombrables revues internationales, apparaît déjà la mode subjective. Des vêtements en lambeaux, des restes de n’importe quel matériel sont employés comme ornement, des cheveux courts et teints de couleurs variées, des chemises et vestes avec des slogans contre tout. Ceci est une démonstration claire des symptômes de la lèpre psychologique qu’a l’humanité et qui la rend si pourrie.
Dans beaucoup de leurs « rencontres », l’agressivité physique, colère, est à la mode. Avec une énorme facilité, ils se lancent des insultes et se donnent même des coups de bouteille qui viennent du spectacle même des Sex Pistols, qui souvent se termine par une bagarre, et de là, à la prison ou l’hôpital. Avec tout ce verbiage insultant et ces projectiles lancés, apparaissent des centaines de jeunes Anglais, qui crient qu’ils aiment les Sex Pistols parce qu’ils sont les plus grands, comme ce fut le cas lors de quelques auditions au Paradise Club de la Brewer St.
Curieusement, le groupe des Sex Pistols est dirigé par Johnny Rotten, Jeannot le Pourri, le leader qui n’a jamais chanté auparavant ; Sid Vicious, Paul Cook, Paul le Coq, et Steve Jones. En Angleterre, ils ne respectent personne et ils pourraient difficilement venir dans notre pays.
Je considère que la vie ne s’expliquerait pas sans des évolutions et des involutions périodiques, comme celle de la vague Punk, qui se remarquent chez les plantes, les animaux, les êtres humains, dans les étoiles et dans les constellations.
Les cycles historiques ont également une évolution et puis l’involution, qui fatalement se présente, use les roches, pulvérise les soleils, fait devenir vieux ce qui fut jeune, convertit en charbon ce qui fut arbre et enfonce dans la profondeur des océans les continents, ou les fait émerger.
Nos postulats présentés dans cette œuvre cherchent à fonder les bases d’une nouvelle civilisation, qui n’ait pas la lèpre et se fonde sur la Psychogenèse, c’est-à-dire, premièrement, sur la création de l’homme, pour passer ensuite au Surhomme au moyen de la Sur-dynamique mentale et sexuelle sur laquelle nous avons insisté dans ce livre.
Dans nos Institutions Gnostiques qui diffusent nos enseignements peuvent entrer tous ceux qui le veulent, quand ils aspirent à se surpasser et à réaliser en eux-mêmes la Psychogenèse, ici et maintenant.
L’homme qui n’a pas réalisé la Psychogenèse en lui-même utilise seulement une partie infiniment petite de ses capacités et potentialités, c’est pour cela que j’invite nos lecteurs à pratiquer les enseignements psychologiques que je donne dans ces chapitres pour qu’ils apprennent à obtenir le maximum de rendement de leur psyché.
Dans chaque être humain existent d’infinies possibilités pour une connaissance également illimitée. Tous, nous possédons à l’état embryonnaire de grandes facultés psychologiques qui surgiront au moment même où nous commencerons le travail qui consiste à créer une Psychogenèse en nous-mêmes, sans attendre un instant de plus. L’être humain doit se rendre capable de connaître tout ce qui touche à son existence, c’est un fait aussi naturel que le libre-arbitre.
Pourquoi sommes-nous ici ? D’où sommes-nous venus ? Où allons-nous ? Tout ceci doit être connu ici et rester libre de dogmatisme et de théories.
Au moyen des disciplines psychologiques que je suis venu montrer, nous pourrons nous améliorer psychiquement, c’est-à-dire faire la Psychogenèse en nous, pour nous mettre en contact avec les différentes dimensions de la nature.
En travaillant à notre Psychogenèse, nous verrons notre dépassement individuel, ayant ainsi accès aux profondes connaissances ésotériques qui ont été là, au cours des innombrables siècles, à la disposition de tout être humain qui aspirât sincèrement à trouver une réponse à une quantité de vides et d’interrogations, et qui, sans le savoir, attendent l’immortelle suggestion du Grand Maître : cherchez et vous trouverez.
Pour résumer, nous dirons que la Psychogenèse se fonde sur la phrase inscrite dans l’antique Temple de Delphes : « Je t’avertis, qui que tu sois, O ! Toi qui désires sonder les arcanes de la nature ! Que si tu ne trouves pas en toi-même ce que tu cherches, tu ne pourras pas non plus le trouver au-dehors. Si tu ignores l’excellence de ta propre maison, comment prétends-tu rencontrer d’autres excellences ? En toi se trouve caché le trésor des trésors. O, Homme ! Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux ».
La Transformation des Impressions
Nous allons parler de la transformation de la vie, qui est possible si on se le propose profondément.
Transformation signifie qu’une chose se change en une autre différente. Il est logique que tout soit susceptible de changements.
Il y a des transformations très connues dans la matière. Nul ne peut nier, par exemple, que le sucre se transforme en alcool et que celui-ci se convertit en vinaigre par l’action des ferments. C’est la transformation d’une substance moléculaire. On sait de la vie chimique des éléments, par exemple, que le radium se transforme lentement en plomb.
Les alchimistes du Moyen-Âge parlaient de la transmutation du plomb en or. Sans doute, ils ne faisaient pas toujours allusion à la question métallique purement physique. En principe, ils voulaient indiquer par ce terme la transmutation du plomb de la personnalité en l’or de l’esprit. Par conséquent, il convient que nous réfléchissions sur toutes ces choses.
Dans les Évangiles, l’idée de l’homme terrestre, comparable à une semence capable de croître, a la même signification que l’idée de renaissance de l’homme qui naît de nouveau. Il est évident que si le grain ne meurt pas, la plante ne naît pas. Dans toute transformation existent la mort et la naissance.
Dans la Gnose, nous considérons l’homme comme une usine de trois étages qui absorbe normalement trois aliments.
L’aliment ordinaire, qui correspond à l’étage inférieur de l’usine, qui est l’affaire de l’estomac. L’air, qui est naturellement en relation avec le second étage, celui des poumons. Et les impressions, qui sont indubitablement associées au troisième étage ou cerveau.
L’aliment que nous mangeons subit des transformations successives, c’est indiscutable. Le processus de la vie, en lui-même et pour lui-même, est la transformation. Chaque créature de l’univers vit par la transformation d’une substance en une autre. Le végétal, par exemple, transforme l’eau, l’air et les sels de la terre en de nouvelles substances végétales vitales, en éléments utiles pour nous, comme les noix, les fruits, les pommes de terre, le citron, etc. Ainsi, tout est transformation.
Sous l’action de la lumière solaire, les ferments de la nature varient. Il est incontestable que la pellicule sensible de la vie, qui s’étend normalement sur la face de la Terre, conduit toute la force universelle jusqu’à l’intérieur même du monde planétaire. Mais chaque plante, chaque insecte, chaque créature et même l’animal intellectuel, à tort appelé homme, absorbent, assimilent des forces cosmiques déterminées et ensuite les transforment et les transmettent également de façon inconsciente aux couches inférieures de l’organisme planétaire. De telles forces transformées se trouvent en relation intime avec l’économie de l’organisme planétaire dans lequel nous vivons. Indubitablement, chaque créature, selon son espèce, transforme des forces déterminées qu’ensuite elle transmet à l’intérieur de la Terre pour l’économie du monde. Ainsi, chaque créature qui existe accomplit les mêmes fonctions.
Quand nous mangeons un aliment nécessaire à notre existence, celui-ci est transformé, cela est clair, étape par étape, en tous ces éléments si indispensables à notre existence même. Qui réalise en nous ce processus de transformation des substances ? Le Centre Instinctif, c’est évident. La sagesse de ce centre est réellement ahurissante.
La digestion, en elle-même, est transformation. L’aliment dans l’estomac, c’est-à-dire dans la partie inférieure de cette usine de trois étages de l’organisme humain, subit une transformation. Si quelque chose entrait sans passer par l’estomac, l’organisme ne pourrait pas assimiler ses principes vitaminiques ni ses protéines, ceci serait simplement une indigestion. À mesure que nous réfléchissons sur ce sujet, nous arrivons à comprendre la nécessité de passer par une transformation.
Il est clair que les aliments physiques se transforment, mais il y a quelque chose qui nous invite à la réflexion : existe-t-il en nous une transformation éduquée des impressions ?
Pour l’objectif de la nature proprement dite, il n’y a aucune nécessité que l’animal intellectuel, à tort appelé homme, transforme réellement les impressions. Mais tout homme peut transformer ses impressions pour lui-même, en possédant, naturellement, une connaissance, disons, de fond, il faut comprendre le pourquoi de cette nécessité.
Il serait magnifique de transformer les impressions. La plupart des gens, comme on le voit sur le terrain de la vie pratique, croient que ce monde physique va leur donner ce à quoi ils aspirent et qu’ils recherchent. En réalité, c’est une terrible erreur. La vie, en elle-même, entre en nous, dans notre organisme, sous forme de pures impressions.
La première chose que nous devons comprendre, c’est la signification du travail ésotérique qui est en relation intime avec le monde des impressions.
Pourquoi avons-nous besoin de les transformer ? C’est vrai ! On ne pourrait réellement pas transformer sa vie sans transformer les impressions qui arrivent au mental.
Les personnes qui lisent ces lignes doivent réfléchir sur ce qui est dit ici. Nous parlons de quelque chose de très révolutionnaire, car tout le monde croit que le physique est le réel, mais si nous allons un peu plus au fond, nous verrons que ce que nous recevons à chaque instant, à chaque moment, ce sont de pures impressions.
Si nous voyons une personne qui nous est agréable ou désagréable, la première chose que nous obtenons ce sont des impressions de cette nature, n’est-ce pas ? Nous ne pouvons pas le nier. La vie est une succession d’impressions, et non pas, comme le croient les ignorants instruits, une chose physique de type exclusivement matérialiste. La réalité de la vie, ce sont les impressions !
Il est clair que les idées que nous sommes en train d’émettre ne sont pas très faciles à capter, à appréhender. Il est possible que les lecteurs aient la certitude que la vie existe en tant que telle mais non en tant qu’impressions. Ils sont tant influencés par ce monde physique, qu’évidemment, c’est ce qu’ils pensent. La personne que nous voyons assise, par exemple, sur un siège, là, avec tel ou tel habit de couleur, celui qui nous salue, celui qui nous sourit, etc., sont pour nous réellement vrais.
Mais si nous méditons profondément sur ceux-ci, nous arriverons à la conclusion que le réel, ce sont les impressions. Celles ci arrivent naturellement au mental, à travers la fenêtre des sens.
Si nous n’avions pas les sens, par exemple, ni les yeux pour voir, ni les oreilles pour entendre, ni la bouche pour goûter les aliments qu’ingère notre organisme, existerait-il pour nous ce qu’on appelle le monde physique ? Il est clair que non, absolument pas.
La vie nous arrive sous forme d’impressions et c’est là, précisément, qu’existe la possibilité de travailler sur nous-mêmes. Avant tout, que devons-nous faire ? Il faut comprendre le travail que nous devons faire. Comment pourrions-nous obtenir une transformation psychologique de nous-mêmes ? Et bien, en effectuant un travail sur les impressions que nous recevons à chaque instant, à chaque moment. Ce premier travail reçoit le nom de Premier Choc Conscient. Ceci est en relation avec les impressions qui sont tout ce que nous connaissons du monde extérieur. Quelle taille ont les vraies choses, les vraies personnes ?
Nous avons besoin de nous transformer de façon interne chaque jour. Quand nous voulons transformer notre aspect psychologique, nous devons travailler sur les impressions qui entrent en nous.
Pourquoi appelons-nous le travail sur la transformation des impressions, le Premier Choc Conscient ? Parce que le « Choc » est quelque chose que nous ne pourrions pas observer de façon purement mécanique. Ceci ne pourra jamais se faire d’une manière mécanique, il faut un effort autoconscient.
Il est clair que quand on commencera à comprendre ce travail, on commencera à cesser d’être un homme mécanique qui sert les fins de la nature.
Si on pense maintenant à toute la signification de tout ce qui est enseigné ici, par les voies de l’effort propre, en commençant par l’observation de soi-même, on verra que du côté pratique du travail ésotérique, tout est en relation intime avec la transformation des impressions et avec ce qui en résulte naturellement.
Le travail, par exemple, sur les émotions négatives, sur les états d’âme d’ennui, sur l’identification, sur l’autoconsidération, sur les Moi successifs, sur le mensonge, sur l’autojustification, sur l’excuse, sur les états inconscients dans lesquels nous nous trouvons, est lié à la transformation des impressions et ce qui en résulte. On conviendra que, d’une certaine façon, le travail sur soi-même se compare à la dissection, au sens de ce qu’est une transformation. Il est nécessaire de créer un élément de Changement au point d’entrée des Impressions, ne l’oubliez pas.
Par la compréhension du travail, vous pourrez accepter la vie comme un travail, alors vous entrerez réellement dans un état constant de souvenir de vous-mêmes, vous connaîtrez naturellement le terrible réalisme de la transformation des impressions. Ces impressions, normalement ou supranormalement, dirons-nous plutôt, vous conduiront à une vie meilleure en ce qui naturellement vous concerne et elles n’agiront alors plus sur vous tous comme elles le faisaient au commencement de votre propre transformation.
Mais tant que vous continuerez à penser de la même manière, en prenant la vie de la même manière, il est clair qu’il n’y aura aucun changement en vous. Transformer les impressions de la vie, c’est se transformer soi-même. Cette façon entièrement nouvelle de penser nous aide à effectuer cette transformation. Tout ce discours est basé exclusivement sur la façon radicale de nous transformer. Quand quelqu’un ne se transforme pas, il n’obtient rien.
Vous comprendrez, naturellement, que la vie nous oblige continuellement à réagir. Toutes ces réactions forment notre vie personnelle. Changer notre vie, c’est changer réellement nos propres réactions. La vie extérieure nous parvient comme de pures impressions qui nous obligent sans cesse à réagir d’une façon, dirons-nous, stéréotypée. Si les réactions qui forment notre vie personnelle sont toutes de type négatif, alors notre vie sera également négative.
La vie consiste en une série de réactions négatives successives qui constituent les réponses incessantes aux impressions qui arrivent au mental.
Ensuite, notre tache consiste à transformer ces impressions de la vie de façon qu’elles ne provoquent pas ce type de réponse négative. Mais pour y arriver, nous devons nous auto-observer d’instant en instant, de moment en moment. Il est urgent, donc, d’étudier nos propres impressions.
On ne peut pas éviter que les impressions arrivent d’une façon subjective et mécanique. Si nous commençons ce contrôle, ceci équivaut à commencer la vie, à commencer à vivre plus consciemment. Un individu peut s’offrir le luxe de ce que les impressions n’arrivent pas mécaniquement ; quand il agit ainsi, il transforme les impressions et alors il commence à vivre consciemment.
Le Premier Choc Conscient consiste à transformer les impressions qui nous arrivent. Si on obtient de transformer les impressions qui arrivent au mental au moment de leur entrée, on obtient de magnifiques résultats qui profitent à notre existence.
On peut toujours travailler sur le résultat des impressions. Il est clair qu’elles expirent sans effet mécanique puisque cette mécanicité est habituellement désastreuse à l’intérieur de notre psyché.
Ce Travail ésotérique gnostique doit être conduit jusqu’au point où entrent les impressions, parce qu’elles sont distribuées mécaniquement en des lieux erronés par la personnalité pour évoquer d’anciennes réactions.
Je vais essayer de simplifier ceci. Prenons l’exemple suivant : si nous lançons une pierre dans un lac cristallin, des impressions se produisent dans le lac et la réponse à ces impressions créées par la pierre se manifeste en vagues qui vont du centre à la périphérie.
Maintenant, imaginez-vous le mental comme un lac. Soudain, apparaît l’image d’une personne, cette image est comme la pierre de notre exemple qui arrive au mental. Alors le mental réagit sous forme d’impressions. Les impressions sont celles que produit l’image qui arrive au mental et les réactions sont les réponses à de telles impressions.
Si on lance une balle contre un mur, le mur reçoit les impressions, puis vient la réaction qui consiste en le retour de la balle à celui qui l’a envoyée. Bon, il peut se faire qu’elle n’arrive pas directement mais de toute manière, la balle rebondit et c’est une réaction.
Le monde est formé d’impressions, par exemple : l’image qui nous arrive au mental par les sens. Nous ne pouvons pas dire que la table est arrivée ou que la table s’est mise dans notre cerveau, c’est absurde, mais si l’image de la table s’y est mise, alors notre mental réagit immédiatement en disant : c’est une table de bois ou de métal, etc. !
Il y a des impressions qui ne sont pas très agréables, par exemple, les paroles d’une personne qui nous insulte, non ? Pouvons-nous transformer les paroles de quelqu’un qui nous insulte ?
Les paroles sont ce qu’elles sont, alors, que pourrions-nous faire ? Transformer les impressions que de telles paroles produisent en nous et ceci est possible. L’Enseignement gnostique nous enseigne à cristalliser la Seconde Force, le Christ en nous, par le postulat qui dit : « Il faut recevoir avec plaisir les manifestations désagréables de nos semblables ».
Dans ce postulat, on trouve la façon de transformer les impressions que produisent en nous les paroles d’une personne insultante. Recevoir avec plaisir les manifestations désagréables de nos semblables. Ce postulat nous mènera naturellement à la cristallisation de la Seconde Force, le Christ en nous ; il fera que le Christ viendra prendre forme en nous.
Si du monde physique nous ne connaissons rien d’autre que les impressions, alors, à proprement parler, le monde physique n’est pas aussi externe que le croient les gens. À juste titre, Emmanuel Kant a dit : « L’extérieur est l’intérieur ». Si l’intérieur est ce qui compte, alors nous devons transformer l’intérieur. Les impressions sont intérieures, de même que tous les objets et les choses, tout ce que nous voyons existe en nous sous forme d’impressions.
Si nous ne transformons pas les impressions, rien ne changera en nous. La luxure, la convoitise, l’orgueil, la haine, etc., existent sous forme d’impressions dans notre psyché qui vibre sans cesse.
Le résultat mécanique de ces impressions, ce sont tous ces éléments inhumains que nous portons en nous et que normalement nous avons appelés Moi, qui dans leur ensemble constituent le moi-même, le soi-même.
Supposons, par exemple, qu’un individu voie une femme provocante et qu’il ne transforme pas ses impressions, le résultat sera que celles-ci, de type luxurieux, produiront en lui le désir de la posséder.
Un tel désir est le résultat de l’impression reçue et se cristallise, prend forme dans notre psyché et se convertit en un agrégat de plus, c’est-à-dire en un élément inhumain, un nouveau type de Moi luxurieux, qui vient s’agréger à la somme d’éléments inhumains qui dans leur totalité constituent l’égo.
En nous existent la colère, la convoitise, la luxure, l’envie, l’orgueil, la paresse et la gourmandise. La colère, pourquoi ? Parce que de nombreuses impressions nous sont arrivées, dans notre intérieur et nous ne les transformons jamais. Le résultat mécanique de ces impressions de colère forme les Moi qui existent et qui vibrent dans notre psyché, et qui constamment nous font sentir de la rage.
De la convoitise, pourquoi ? Indubitablement, de nombreuses choses ont éveillé en nous la convoitise : l’argent, les bijoux, les choses matérielles de toutes sortes, etc. Ces choses, ces objets, nous sont arrivés sous forme d’impressions. Nous avons commis l’erreur de ne pas avoir transformé ces impressions en d’autres choses différentes, en une attraction pour la beauté, en joie, etc. De telles impressions non transformées se sont naturellement converties en Moi de convoitise que maintenant nous portons en nous.
La luxure, pourquoi ? J’ai dit que différentes formes de luxure nous sont arrivées sous forme d’impressions, c’est-à-dire qu’ont surgi, à l’intérieur de notre mental, des images de type érotique dont la réaction fut la luxure. Puisque nous n’avons pas transformé ces ondes luxurieuses, cet érotisme malsain, il est naturel que le résultat ne se soit pas fait attendre, de nouveaux Moi morbides sont nés dans notre psyché.
Ainsi, aujourd’hui même, nous devons travailler sur les impressions que nous avons en nous et sur leurs résultats mécaniques. Au-dedans, nous avons des impressions de colère, de convoitise, de gourmandise, d’orgueil, de paresse et de luxure. Nous avons également en nous les résultats mécaniques de ces impressions, une poignée de Moi querelleurs et criards que maintenant nous devons comprendre et éliminer.
Ce travail de notre vie consiste à savoir transformer les impressions, et également à savoir éliminer les résultats mécaniques des impressions non transformées dans le passé.
Le monde extérieur proprement dit n’existe pas. Ce qui existe, ce sont les impressions et les impressions sont intérieures, et les réactions à de telles impressions sont complètement intérieures.
Personne ne pourra dire qu’il voit un arbre en lui-même. Il verra l’image de l’arbre, mais non l’arbre. La chose en elle-même, comme le disait Emmanuel Kant, personne ne la voit, on voit l’image des choses, c’est-à-dire que surgit en nous l’impression d’un arbre, d’une chose, et celles-ci sont internes, celles-ci viennent du mental.
Si quelqu’un ne fait pas de modifications propres, internes, le résultat ne se fait pas attendre, il donne naissance à de nouveaux Moi qui viennent asservir encore plus notre Essence, notre conscience et qui viennent intensifier encore plus le sommeil dans lequel nous vivons.
Quand on comprend réellement que tout ce qui existe en soi-même, en relation avec le monde physique, n’est rien d’autre que des impressions, on comprend également la nécessité de transformer ces impressions, et quand on le fait, se produit la transformation de soi-même.
Rien ne fait plus souffrir que la calomnie ou les paroles d’une personne insultante. Si on est capable de transformer les impressions que produisent sur nous de telles paroles, alors celles-ci restent sans aucune valeur c’est-à-dire qu’elles restent comme un chèque sans provision. Les paroles d’une personne insultante n’ont certainement pas plus de valeur que ce que leur donne l’insulté. Si bien que, si l’insulté ne leur donne pas de valeur, je répète, elles restent comme un chèque sans provision. Quand on comprend ceci, alors on transforme les impressions de telles paroles, par exemple, en quelque chose de différent, en amour, en compassion pour la personne insultante et ceci, naturellement, signifie une transformation. Ainsi, nous avons besoin de transformer sans cesse les impressions, non seulement les présentes, mais encore les passées et futures.
En nous existent de nombreuses impressions et nous avons commis l’erreur, dans le passé, de ne pas les avoir transformées, comme de nombreux résultats mécaniques de ces mêmes impressions, que sont ces Moi, qu’il faut maintenant désintégrer, annihiler, afin que la conscience reste libre et éveillée.
Il est indispensable de réfléchir sur ce que je suis en train de dire. Les choses, les personnes, ne sont rien d’autre que des impressions en nous, dans nos mentaux. Si nous transformons ces impressions, nous transformons radicalement notre vie.
Quand on a, par exemple, de l’orgueil, celui-ci a pour base l’ignorance. Se sentir, par exemple, une personne orgueilleuse de sa position sociale, de son argent. Mais si cette personne, par exemple, pense que sa position sociale est une question purement mentale, que ce sont une série d’impressions qui sont arrivées à son mental, des impressions sur son statut social ; si elle pense qu’un tel statut n’est rien de plus qu’une question mentale ou si elle analyse le problème de sa valeur, elle se rendra compte que sa position existe dans son mental sous forme d’impressions. Cette impression que produit l’argent et la position sociale, n’est rien d’autre que les impressions externes du mental.
Le seul fait de comprendre que ce ne sont que les impressions du mental, constitue une transformation de ces mêmes impressions. Alors, l’orgueil s’affaiblit de lui-même, s’écroule, et l’humilité naît de façon naturelle en nous.
En continuant l’étude des processus de la transformation des impressions, je poursuivrai avec un nouveau point. Par exemple, l’image d’une femme luxurieuse arrive au mental ou surgit dans le mental, une telle image est une impression, c’est évident. Nous pourrions transformer cette impression luxurieuse au moyen de la compréhension. Il suffirait que nous pensions en cet instant que cette femme doive mourir et que son corps deviendra poussière dans le panthéon, et si avec l’imagination nous voyions son corps en désintégration dans la sépulture, ce serait plus que suffisant pour transformer cette impression luxurieuse en chasteté. Si elle n’est pas transformée, elle s’ajoutera aux autres Moi de la luxure.
Il convient qu’au moyen de la méditation nous transformions les impressions qui surgissent dans le mental. Il est hautement logique que le monde extérieur ne soit pas aussi extérieur qu’on le croit normalement. Tout ce qui nous arrive du monde est intérieur parce que ce n’est rien d’autre que des impressions internes.
Personne ne pourra mettre un arbre dans son mental, une chaise, une maison, un palace, une pierre. Tout arrive à notre mental sous forme d’impressions, c’est tout ; les impressions d’un monde que nous appelons extérieur et qui en réalité n’est pas extérieur comme on le croit. Il est impossible que nous différions de transformer les impressions au moyen de la compréhension. Si quelqu’un nous salue, nous loue, comment pourrions-nous transformer la vanité que tel ou tel adulateur pourrait provoquer en nous ? Évidemment, les louanges, les adulations ne sont rien d’autre que des impressions qui arrivent à notre mental et celui-ci réagit sous forme de vanité ; mais si ces impressions sont transformées, la vanité devient impossible. Comment transformer les paroles d’un adulateur ? Au moyen de la compréhension. Quand quelqu’un comprend réellement qu’il n’est rien d’autre qu’une créature infinitésimale dans un coin de l’Univers, de fait il transforme par soi-même ces impressions de louange, de flatterie, en quelque chose de différent, il convertit de telles impressions en ce qu’elles sont : poudre, poussière cosmique, car chacun comprend sa propre position.
Nous savons que la Galaxie dans laquelle nous vivons est composée de millions de mondes. Qu’est-ce que la Terre ? C’est une particule de poussière dans l’infini. Et si nous disons que nous sommes des micro-organismes de cette particule, alors ? Si nous comprenions ceci quand on nous adule, nous ferions une transformation des impressions liées à la flatterie, l’adulation ou la louange et nous ne réagirions pas en conséquence sous forme d’orgueil.
Plus nous réfléchirons à ceci, plus nous verrons la nécessité d’une transformation complète des impressions.
Tout ce que nous voyons d’externe est intérieur. Si nous ne travaillons pas avec l’intérieur, nous sommes sur le chemin de l’erreur, parce que nous ne modifierons pas nos habitudes. Si nous voulons être différents, nous devons commencer par transformer les impressions. En transformant les impressions animales et bestiales en éléments de dévotion, alors surgit en nous la transformation sexuelle, la transmutation.
Incontestablement, cet aspect des impressions mérite d’être analysé de façon claire et précise. La personnalité, que nous avons reçue ou acquise, reçoit les impressions de la vie, mais ne les transforme pas, parce qu’elle est presque une chose morte.
Si les impressions tombaient directement sur l’Essence, il est évident qu’elles seraient transformées parce que, de fait, elle les déposerait exactement dans les centres correspondants de la machine humaine.
La Personnalité est le terme qui s’applique à tout ce que nous acquérons. Il est clair qu’elle interprète les impressions de tous les aspects de la vie d’une manière limitée et pratiquement stéréotypée selon sa qualité et son association.
Sous cet aspect, dans le travail ésotérique gnostique, on compare parfois la personnalité à une très mauvaise secrétaire, qui est dans le bureau de devant et qui s’occupe de toutes les idées, concepts, préconceptions, opinions et préjugés. Elle a de très nombreux dictionnaires, encyclopédies en tous genres, livres de référence, etc., et elle est coupée des centres, c’est-à-dire le mental, l’émotionnel et les centres physiques (intellectuel, moteur, émotionnel, instinctif et sexuel) selon ses idées inusitées. En conséquence ou corollaire, il résulte de cela qu’elle se met presque toujours en communication avec des centres erronés. Ceci signifie que les impressions qui arrivent sont envoyées à des centres erronés, c’est-à-dire à des endroits qui ne leur correspondent pas, en produisant naturellement des résultats erronés.
Je prendrai un exemple pour qu’on me comprenne mieux. Supposons qu’une femme serve un homme avec beaucoup de considération et de respect, il est clair que les impressions que l’homme reçoit dans son mental sont reçues par la personnalité et que celle-ci les envoie à des centres erronés. Normalement, elle les envoie au centre sexuel et cet homme arrive à croire fermement que la dame est amoureuse de lui, et logiquement, il n’y a pas longtemps à attendre pour qu’il s’empresse de lui faire des insinuations de type amoureux. Indubitablement, si cette dame n’a jamais eu cette sorte de préoccupations pour l’homme, elle ne manquera pas de se sentir à juste titre surprise. C’est le résultat d’une très mauvaise transformation des impressions. Nous voyons ici quelle mauvaise secrétaire est la personnalité. Indiscutablement, la vie d’un homme dépend de cette secrétaire qui cherche la transformation dans ses livres de référence, sans comprendre dans l’absolu ce que signifie en réalité l’événement, et qui le transmet, en conséquence, sans se préoccuper de ce qui peut advenir, mais se sentant uniquement en train de remplir son devoir.
C’est notre situation intérieure. Ce qu’il importe de comprendre dans cette allégorie, c’est que la personnalité humaine que nous acquérons et que nous devons acquérir commence à prendre en charge notre vie.
Incontestablement, il est inutile d’imaginer que ceci arrive seulement à certaines personnes déterminées, ceci arrive à tous, quels qu’ils soient.
Il faut observer qu’il existe de nombreuses réactions caractéristiques produites par les impressions qui nous arrivent. Ces réactions mécaniques malheureusement nous gouvernent. Il est clair que quiconque dans la vie est gouverné par la vie même, peu importe qu’il s’appelle libéral ou conservateur, révolutionnaire ou bolchevique, bon ou mauvais, dans le sens du terme.
Il est évident que ces réactions devant les impacts du monde extérieur constituent notre propre vie. L’humanité, en ce sens, nous pouvons dire avec insistance qu’elle est complètement mécanique.
Tout homme, dans la vie, s’est créé une énorme quantité de réactions qui finissent par constituer les expériences pratiques de son existence. Il est clair que toute action produit sa réaction, des actions d’un certain type, et de telles réactions sont appelées expériences.
Il serait important, par exemple, afin de mieux connaître nos actions et réactions, de pouvoir relaxer le mental. Ceci, la « relaxation mentale » est magnifique. S’étendre dans son lit ou dans un fauteuil confortable, relaxer tous les muscles patiemment puis vider le mental de toutes sortes de pensées, désirs, émotions, souvenirs. Quand le mental est calme, quand le mental est silencieux, nous pouvons mieux nous connaître nous-mêmes. C’est en de tels moments de quiétude et de silence mental que nous arrivons réellement à expérimenter de façon directe le cru réalisme de toutes les actions de la vie pratique.
Quand le mental se trouve au repos absolu, nous voyons une multitude d’éléments et de sous-éléments, d’actions et de réactions, de désirs, de passions, etc., comme quelque chose qui nous est étranger mais qui guette l’instant précis de pouvoir réaliser son contrôle sur nous-mêmes, sur notre personnalité. C’est le motif pour lequel le silence et la quiétude du mental ont de la valeur. La relaxation de l’entendement est évidemment bénéfique au sens le plus large du mot puisqu’elle nous conduit à l’autoconnaissance individuelle.
C’est ainsi que toute la vie, c’est-à-dire la vie extérieure, ce que nous voyons et vivons, constitue pour chaque personne sa réaction aux impressions qui arrivent du monde physique.
C’est une grande erreur de penser que ce qu’on appelle vie est une chose fixe, solide, la même pour n’importe quelle personne. Il n’y a certainement pas une seule personne qui ait les mêmes impressions qu’une autre dans le genre humain, en ce qui concerne la vie, parce qu’elles sont infinies.
Il est certain que la vie est constituée de nos impressions sur elle et il est clair que nous pouvons, si nous nous le proposons, transformer ces impressions. Mais, comme on dit, c’est une idée très difficile à saisir ou à comprendre, pour la bonne raison que l’hypnotisme des sens est très puissant.
Bien que cela paraisse incroyable, tous les êtres humains se trouvent en état « d’hypnose collective ». Une telle hypnose est produite par l’état résiduel de l’abominable organe Kundartisseur ; quand il a été éliminé, les divers agrégats psychiques ou éléments inhumains qui, dans leur ensemble, constituent le moi-même, le soi-même, sont restés. Ces éléments et sous-éléments, à leur tour, conditionnent la conscience et la maintiennent en état d’hypnose. Il y a donc une hypnose de type collectif. Tout le monde est hypnotisé !
Le mental est embouteillé dans le monde des cinq sens et il n’arrive pas à comprendre comment il pourrait se rendre indépendant d’eux, il croit fermement qu’il est un Dieu. Notre vie intérieure, la vraie vie de pensée et de sentiment, continue à être obscurcie par nos conceptions purement rationnelles et intellectuelles. Cependant, en même temps, nous savons très bien que l’endroit dans lequel nous vivons réellement est notre monde de pensée et de sentiment, c’est une chose que personne ne peut nier.
La vie, ce sont nos impressions et celles-ci peuvent être transformées. Nous devons apprendre à transformer nos impressions, mais il n’est pas possible de transformer quelque chose en nous si nous continuons à être attachés au monde des cinq sens.
Comme je l’ai dit dans mon Traité de Psychologie Révolutionnaire, l’expérience enseigne que le travail ésotérique gnostique, s’il est négatif, c’est de notre propre faute.
Du point de vue sensoriel, c’est telle ou telle personne du monde extérieur qu’on voit ou entend par les yeux et les oreilles qui est fautive ; cette personne, à son tour, dira que nous sommes les coupables, mais la faute est réellement dans les impressions que nous avons sur les personnes. Souvent, nous pensons qu’une personne est perverse quand dans le fond, c’est un doux agneau.
Il est absolument nécessaire d’apprendre à transformer toutes les impressions que nous avons sur la vie, « Il faut apprendre à recevoir avec plaisir les manifestations désagréables de nos semblables ».
L’Estomac Mental
Comme nous l’avons étudié dans le chapitre précédent, nous savons qu’il existe trois sortes d’aliments ; ceux en relation avec la respiration, avec les aliments proprement dits et avec les impressions.
La digestion des aliments a pour résultat l’assimilation de principes vitaux pour le sang. Le résultat de la respiration est l’assimilation de l’oxygène, si précieux pour la vie humaine. L’assimilation ou digestion des impressions a pour résultat l’absorption d’une énergie plus fine que les deux autres.
Les cinq sens correspondent aux impressions. Il existe deux types d’impressions : agréables et désagréables.
L’être humain a besoin de savoir vivre, mais pour cela, il doit apprendre à digérer et à transformer les impressions et ceci est vital pour la compréhension.
Nous devons transformer les impressions si nous voulons vraiment savoir vivre. Toutes les impressions qui arrivent au mental ont un Hydrogène 48. Malheureusement, l’être humain vit mécaniquement. L’homme peut transformer l’hydrogène 48 en 24 pour fortifier les chakras, le 24 en 12 pour fortifier le mental et le 12 en 6 pour renforcer la volonté.
À l’heure actuelle, il faut transformer le mental, passer à un nouveau niveau mental, sinon, les impressions continueront d’arriver à jamais en des lieux erronés. Les gens croient pouvoir voir les choses sous différents angles et être souverains, mais ils ne se rendent pas compte de ce que le mental humain est limité par les préconceptions et les préjugés.
Dans ces temps modernes, il faut transformer l’appareil mental, il faut être différent et distinct. Il est urgent et nécessaire de fabriquer un appareil intellectuel supérieur, adéquat pour transformer et digérer les impressions.
De la même façon que l’appareil digestif a un estomac pour que les aliments puissent être assimilés, et de la même façon que le système respiratoire a des poumons pour assimiler l’oxygène, l’homme machine devra créer un estomac mental, qu’on veuille ne pas le confondre avec ou l’interpréter comme un estomac physique.
Avant de digérer les impressions, il faut les transformer L’Enseignement gnostique permet et facilite la création du dit estomac, pour faire de l’animal intellectuel quelque chose de différent.
La nécessité de la transformation ne peut pas naître sans que l’on ait compris cette nécessité ; cette compréhension bourgeonne quand on a la Connaissance gnostique.
Quand on pense différemment et positivement des personnes, c’est le signe que l’on est en train de changer. Il faut cesser d’être ce que nous sommes, pour être ce que nous ne sommes pas. On doit se perdre pour soi-même. Le résultat de tout ceci est l’apparition de quelqu’un que l’on n’est pas.
Sur le chemin de la transformation des impressions, il faut être sincère avec soi-même et il ne faut pas se persuader. Au début, la justification apparaît en nous, mais il faut penser que cette justification peut être le fruit de l’amour-propre.
Il faut découvrir les causes et les motifs des comportements adoptés face aux impressions. Quand les impressions se transforment, tout devient neuf.
Seuls les Maîtres de la Fraternité Occulte peuvent transformer immédiatement les impressions, tandis que les machines humaines ne les transforment pas.
L’homme conscient peut modifier les situations données par les impressions passées, présentes et futures. Si les personnes ne sont pas capables de transformer les circonstances, elles continueront à en être le jouet et celui des autres.
La vie a un but et c’est celui d’un monde supérieur ; les Enseignements gnostiques enseignent à vivre un monde supérieur, à vivre dans une humanité solaire et immortelle. Si on n’accepte pas un monde supérieur, la transformation n’aura aucun sens, c’est évident.
Le mental, tel qu’on le trouve maintenant, ne sert à rien. Il faut l’organiser, le remodeler, le meubler, etc. C’est-à-dire le placer à un niveau intellectuel supérieur.
Pour pouvoir transformer les impressions, il faut reconstruire la scène telle qu’elle a eue lieu et rechercher ce qui nous a le plus blessés. S’il n’y a pas de digestion des impressions, il n’y aura pas d’aliments, et s’il n’y a pas d’aliments, les corps existentiels de l’Être languiront.
Le Moi est gouverné par l’Hydrogène 48 et il s’en nourrit. Chaque jour, chaque heure, naissent de nouveaux Moi. Par exemple : les moustiques nous blessent, la pluie également, etc., il existe toujours une addition et une soustraction de Moi.
Les bonnes impressions également doivent être transformées. Si on a eu pendant le jour trois impressions qui ont affecté l’état d’âme, celles-ci doivent être étudiées le soir et transformées en utilisant une mise en œuvre ordonnée. Chaque Moi est lié à d’autres et ils sont associés. Les Moi se conjuguent pour former la même scène.
Il faut être analytique et judicieux pour transformer les impressions, pour qu’apparaissent finalement de nouvelles facultés. Quand les personnes ne se transforment pas, elles continuent d’avoir un état honteux et ridicule. Quand on n’a pas de digestion, on involue.
Il faut digérer les impressions du jour même. Ne permets pas que le soleil se couche sur ta colère ! Il faut voir les choses comme elles sont, il faut créer l’appareil mental (estomac mental) opportun pour n’être victime de rien.
Système pour Transformer les Impressions du Jour
Il est urgent et nécessaire de transformer les impressions du jour avant de nous coucher, de la façon suivante : 1 Relaxation absolue ; 2 Arriver à l’état de méditation ; 3 Revivre la scène comme elle a eu lieu ; 4 Chercher en soi-même le Moi qui a occasionné le problème ; 5 En observant sereinement, on placera l’égo sur le banc des accusés et on procédera au jugement ; 6 Demander la désintégration du Moi-problème à la Divine Mère Kundalini.
Chapitre 2
Image, Valeurs et Identité
En dynamique mentale, nous avons besoin de savoir comment et pourquoi fonctionne le mental.
En dynamique mentale, il est urgent de savoir quelque chose sur le comment et le pourquoi des divers fonctionnalismes du mental.
Un système réaliste est nécessaire si, en vérité, nous voulons connaître le potentiel du mental humain.
Nous avons besoin d’améliorer la qualité des valeurs, de l’identité et de l’image de nous-mêmes. Je pense qu’un changement de valeurs, d’image et d’identité est fondamental.
L’animal intellectuel, appelé à tort homme, a été éduqué pour nier son authentique identité, ses valeurs et son image.
Accepter la culture négative installée subjectivement dans notre mental, dans notre intérieur, en suivant le chemin de la moindre résistance, est absurde. Nous avons besoin d’une culture objective.
Accepter ainsi, sans raison, suivant la ligne de la moindre résistance, la culture subjective de cette époque décadente est incontestablement absurde.
Nous avons besoin de passer par une révolution totale et par un changement définitif dans cette question de l’image, des valeurs et de l’identité.
L’image extérieure de l’homme et les diverses circonstances qui l’entourent, sont le résultat exact de son image intérieure et de ses processus psychologiques.
L’Auto-image est différente, c’est le K-H intime, l’Homme Cosmique, le Cosmos-Homme, notre prototype divin, l’Être réel.
Image, valeurs et identité doivent être changées radicalement, ceci est une révolution intégrale. Nous avons besoin de l’Identité de l’Être, des valeurs de l’Être et de l’image de l’Être.
Si nous découvrions les réserves d’intelligence contenues dans le mental, nous pourrions le libérer.
Les réserves d’intelligence sont les différentes parties de l’Être qui nous orientent dans le travail lié à la désintégration de l’égo et à la libération du mental.
Les réserves d’intelligence contenues dans le mental, nous orientent dans le travail lié à la libération du mental. Les valeurs de l’Être constituent l’intelligence. Les réserves d’intelligence sont les diverses parties de l’Être qui nous guident et nous orientent dans le travail psychologique lié à l’annihilation de l’égo et à la libération du mental.
Nous faisons toujours une distinction entre le mental et l’Être ; quand quelqu’un accepte l’idée que son mental est embouteillé dans l’égo, cela montre qu’il a commencé à mûrir.
Au sujet de la dissolution de l’égo, il est nécessaire de combiner l’analyse structurale et transactionnelle.
Seules les valeurs de l’intelligence peuvent libérer le mental au moyen de la désintégration des éléments psychiques indésirables.
L’Autocritique
Nous devons être sincères avec nous-mêmes et faire la dissection du Moi avec le terrible bistouri de l’autocritique. Il est absurde de critiquer les erreurs des autres ; ce qui est fondamental, c’est de découvrir nos erreurs et ensuite de les désintégrer par l’analyse et une profonde compréhension.
Il est seulement possible d’agir collectivement quand chaque individu est capable d’agir individuellement avec une conscience pleine et absolue de ce qu’il fait.
Les systèmes de la Révolution de la Dialectique paraîtront très longs aux gens impatients. Il n’existe cependant pas d’autre chemin ; ceux qui veulent des changements rapides et immédiats dans l’ordre psychologique et social, créent des normes rigides, des dictatures du mental, ils n’aspirent pas à savoir comment penser, mais dictent ce qu’il faut penser.
Tout changement brusque trahit son propre objectif et l’homme devient victime de ce contre quoi il luttait. En nous-mêmes se trouvent toutes les causes de l’échec de n’importe quelle organisation.
L’Auto-image
S’identifier, s’imaginer, se valoriser soi-même correctement ne doit pas être confondu avec la merveilleuse doctrine de la non-identification.
Au lieu de retenir dans notre mental une culture caduque et dégénérée, nous avons besoin de nous rééduquer nous-mêmes.
Il est nécessaire d’avoir un concept exact de nous-mêmes. Chacun a un concept faux de lui-même.
Il est urgent de nous retrouver nous-mêmes, de nous autoconnaitre, de nous rééduquer et de nous revaloriser correctement.
Le mental embouteillé dans l’égo méconnaît les authentiques valeurs de l’Être. Comment le mental pourrait-il reconnaître ce qu’il n’a jamais connu ?
La liberté mentale n’est possible qu’en libérant le mental.
Les faux concepts d’auto-identité embouteillent le mental, l’extérieur n’est que le reflet de l’intérieur.
L’image d’un homme est à l’origine de son image extérieure. L’extérieur est le miroir où se reflète l’intérieur. Tout individu est le résultat de ses propres processus mentaux.
L’homme doit auto-explorer son propre mental s’il désire s’identifier, se valoriser et s’auto-imaginer correctement.
Les pensées humaines sont négatives et préjudiciables à 99 %.
L’Auto-adoration
Dans la vie en société existe l’autodécouverte, l’autorévélation.
Réellement, quand, dans la vie en communauté, le mental se trouve en état d’alerte-perception, les défauts cachés affleurent, ressortent, et nous les voyons alors tels qu’ils sont en eux-mêmes.
Nous tous les êtres humains, dans le fond, sommes narcissiques, amoureux de nous-mêmes. Observez un chanteur sur la scène du théâtre : il est follement amoureux de lui-même, il s’adore, s’idolâtre, et quand pleuvent les applaudissements il est porté au climax de son auto-adoration. Et bien, ceci est précisément ce qu’il veut, ce qu’il désire, ce qu’il attend avec une soif infinie.
Réellement, la vanité est la vive manifestation de l’amour-propre. Le Moi se pare pour que les autres l’adorent.
Quand l’Égo commence à contrôler la personnalité de l’enfant, la beauté spontanée disparaît, alors commence la surestimation du cher Égo et l’enfant rêve de dominer le monde et d’arriver à être le plus puissant de la Terre.
L’Autojugement
L’homme qui permet que s’exprime en lui d’une manière spontanée ce qui s’appelle l’autojugement ou le jugement intérieur, sera guidé par la voix de la conscience et marchera sur le droit chemin.
Tout homme soumis à l’autojugement se convertit, de fait et de droit, en un bon citoyen, un bon époux, un bon missionnaire, un bon père, etc.
Pour connaître nos contradictions intimes, il est nécessaire de nous autodécouvrir. Celui qui s’autodécouvre peut travailler avec succès à la dissolution du Moi pluralisé.
Les contradictions intimes sont fondées sur la pluralité du Moi. Les terribles contradictions que nous portons en nous nous rendent malheureusement la vie amère. Nous sommes ouvriers et nous voulons être Potentats, soldats et nous voulons être généraux. Nous pensons à acquérir notre propre maison et après, quand nous l’avons, nous la vendons car nous en sommes fatigués et nous en voulons une autre.
Nous ne sommes contents de rien. Nous cherchons le bonheur dans les idées et celles-ci également défilent et passent. Nous cherchons le bonheur dans la vie en commun avec les amis qui aujourd’hui sont avec nous, et qui demain seront contre nous. Nous voyons donc que tout est illusoire.
Rien dans la vie ne peut nous donner le bonheur. Avec tant de contradictions, nous sommes des misérables.
Il est nécessaire d’en finir avec le Moi pluralisé. Ainsi seulement pourrons-nous en finir avec l’origine secrète de toutes nos contradictions et amertumes
Ceux qui ont déjà dissout le Moi possèdent de fait le CPC.
Dans le monde, il existe beaucoup d’écoles et de systèmes, et beaucoup de gens qui vivent, papillonnant de petite école en petite école, toujours pleins d’intimes contradictions, toujours insatisfaits, cherchant toujours le chemin, et ils ne le trouvent pas, même quand celui-ci est très proche de leurs yeux. Le Moi pluralisé ne leur laisse pas voir le chemin de la vérité et de la vie. Le pire ennemi de l’illumination est le Moi.
Il fut demandé à un maître : « Qu’est-ce que le chemin ? »
Quelle magnifique montagne ! dit-il, de la montagne où il avait sa retraite.
Je ne vous questionne pas sur la montagne, mais sur le chemin.
Tant que tu ne pourras pas aller au-delà de la montagne, tu ne pourras pas trouver le chemin, répondit le Maître.
Le Moi peut faire aussi de bonnes œuvres et gagner beaucoup de mérites qui améliorent son caractère psychologique, mais jamais il ne pourra arriver à l’illumination.
Nous devons chercher l’illumination, car tout le reste nous sera donné par surcroît. Il est impossible d’arriver à l’illumination sans avoir le CPC.
Il est impossible d’avoir un Centre Permanent de Conscience sans avoir dissout le Moi pluralisé.
L’Auto-idée
L’information intellectuelle et les idées des autres ne sont pas du vécu. L’érudition n’est pas l’expérimentation. L’essai, la preuve, la démonstration exclusivement tridimensionnelle, ne sont pas unitotaux.
Opinions, concepts, théories, hypothèses, ne signifient pas vérification, expérimentation, conscience pleine de tel ou tel phénomène.
Il doit exister une faculté supérieure au mental, indépendante de l’intellect, capable de nous donner une connaissance et une expérience directe de n’importe quel phénomène.
C’est seulement en nous libérant du mental que nous pouvons expérimenter en vérité ce qu’il y a de réel, ce qui se trouve dans l’état potentiel, derrière un phénomène quelconque.
Le monde est seulement une forme illusoire qui se dissoudra inévitablement à la fin du Grand Jour Cosmique.
Ma personne, ton corps, mes amis, les choses, ma famille, etc., sont dans le fond ce que les Hindous appellent Maya, l’illusion, de vaines formes mentales, qui tôt ou tard seront réduites en poussière cosmique.
Mes affections, les êtres les plus chers qui nous entourent, etc., sont de simples formes mentales qui n’ont pas d’existence réelle.
Le dualisme intellectuel, tel que le plaisir et la douleur, les louanges et le blâme, le triomphe et la défaite, la richesse et la misère constitue le douloureux mécanisme du mental.
L’Auto-idée et le véritable bonheur ne peuvent pas exister en nous tant que nous sommes esclaves du mental.
Personne ne peut développer l’auto-idée tant qu’il est esclave du mental. Ce qu’est le Réel n’est pas une question de suppositions livresques ou d’idées des autres, mais d’expérience directe.
Celui qui se libère de l’intellect peut expérimenter et sentir un élément qui le transforme radicalement.
Quand nous nous libérons du mental, celui-ci se convertit en véhicule ductile, élastique et utile, avec lequel nous nous exprimons.
La logique supérieure nous invite à penser que s’émanciper du mental équivaut en fait à éveiller la conscience, à en finir avec l’automatisme.
Mais allons au fait : qui ou quoi doit se libérer des mortifiantes idées des autres ? La réponse évidente à ces questions est la conscience ! Ce qu’il y a d’Âme en nous, c’est cela qui peut et doit se libérer.
Les idées de la pseudo-littérature des autres ne servent qu’à nous rendre l’existence amère. Le bonheur authentique n’est possible que lorsque nous nous libérons de l’intellect.
Cependant nous devons reconnaître qu’il existe un inconvénient majeur à cette libération de la conscience tant désirée, je veux me référer à la terrible bataille des antithèses.
L’Essence ou Conscience vit malheureusement embouteillée dans le spectaculaire dualisme intellectuel des opposés : oui et non, bon et mauvais, haut et bas, mien et tien, goût et dégoût, plaisir et douleur, etc.
À la lumière de tout cela, il est brillant de comprendre à fond que lorsque cesse la tempête des idées reçues dans l’océan du mental et que finit la lutte des opposés, l’Essence s’échappe, plonge dans Cela qui est le Réel, et l’auto-idée, l’idée-germe émane dans toute sa splendeur.
Chapitre 3
Mo-Chao
Le mot chinois « Mo » signifie silencieux ou serein ; « Chao » signifie réfléchir ou observer. Ainsi, Mo-Chao peut se traduire par réflexion sereine ou observation sereine.
Ce qui est difficile et laborieux, c’est d’obtenir le silence mental absolu à tous les niveaux du subconscient.
Obtenir la quiétude et le silence au niveau purement superficiel, intellectuel, ou dans quelques départements subconscients, n’est pas suffisant, parce que l’Essence continue à être absorbée dans le dualisme submergé, infraconscient et inconscient.
Le mental blanc est une chose trop superficielle, creuse et intellectuelle. Nous avons besoin de la réflexion sereine si nous voulons véritablement obtenir la quiétude et le silence absolus du mental.
Mais on comprend clairement qu’en Gnosticisme pur, les termes Sérénité et Réflexion ont des acceptions beaucoup plus profondes, et pour finir, elles doivent être comprises dans leurs connotations spéciales.
Le sentiment de sérénité transcende ce que normalement on entend par calme ou tranquillité, implique un état superlatif qui est au-delà des raisonnements, désirs, contradictions et paroles ; il désigne une situation hors de l’agitation mondaine.
De même, le sens de la réflexion est au-delà de ce qu’on entend toujours par contemplation d’un problème ou d’une idée. Il n’implique pas ici d’activité mentale ni de pensée contemplative, mais une espèce de conscience objective, claire et réfléchissante, toujours illuminée de sa propre expérience.
Ainsi, « serein » est ici sérénité de la non-pensée et « réflexion » signifie conscience intense et claire.
La Réflexion sereine est la conscience claire dans la tranquillité de la non-pensée.
Quand règne la sérénité parfaite, on obtient la vraie illumination profonde.
Mental Dispersé et Mental Intégral
En dynamique mentale, il est urgent de savoir comment et pourquoi fonctionne le mental. Ce n’est qu’en résolvant le comment et le pourquoi que nous pourrons faire du mental un instrument utile.
La liberté intellectuelle est seulement possible si elle est basée sur l’entendement, la compréhension et la connaissance des divers fonctionnalismes du mental.
Ce n’est qu’en connaissant les divers mécanismes du mental que nous pourrons nous en libérer pour en faire un instrument utile.
Il est urgent de nous connaître nous-mêmes si nous voulons réellement contrôler notre propre mental de façon intégrale.
Hippocrate, le grand médecin, fut un des maîtres classiques du mental. Le mental humain est conditionné.
La volonté sans chaîne est seulement possible en dissolvant l’Égo.
Le mental doit se convertir en un mécanisme obéissant à l’homme. La maturité commence quand nous acceptons comme réel le fait que le mental humain soit conditionné.
Il est possible d’obtenir la libération du mental si nous découvrons l’intelligence qu’il possède. Nous avons besoin d’un mental intègre à la place d’un mental dispersé.
La Révolution de la Méditation
La technique de la méditation nous permet d’arriver jusqu’aux hauteurs de l’Illumination et de la Révolution de la Dialectique.
Nous devons distinguer un mental qui est calme d’un mental qui est tranquillisé de force.
Quand le mental est tranquillisé de force, il n’est pas réellement tranquille, il est muselé par la violence et dans les niveaux plus profonds de l’entendement, il y a une forte tempête.
Quand le mental est rendu silencieux de façon violente, il n’est pas réellement en silence et, dans le fond, il clame, crie et se désespère.
Il est nécessaire d’en finir avec les modifications du principe pensant durant la méditation. Quand le principe pensant reste sous notre contrôle, l’illumination nous advient spontanément.
Le contrôle mental nous permet de détruire les entraves créées par la pensée. Pour obtenir la quiétude et le silence du mental, il est nécessaire de savoir vivre d’instant en instant, de savoir profiter de chaque moment, de ne pas doser le moment.
Prenez tout de chaque moment, parce que chaque moment est fils de la Gnose, chaque moment est absolu, vif et significatif. La momentanéité est une caractéristique particulière des Gnostiques. Nous aimons la philosophie de la momentanéité.
Le Maître Ummom dit à ses disciples : « Si vous marchez, marchez ; si vous vous asseyez, asseyez-vous, mais n’hésitez pas ».
Une première étude de la technique de la méditation est l’antichambre de cette paix divine qui surpasse toute connaissance.
La forme la plus élevée de la pensée est de ne pas penser. Quand on obtient la quiétude et le silence du mental, le Moi, avec toutes ses passions, désirs, appétits, craintes, attachements, etc., s’absente.
Ce n’est qu’en l’absence du Moi, en l’absence du mental, que la Bouddhata peut s’éveiller pour s’unir à l’Intime et nous conduire à l’extase.
Il est faux, comme le prétend l’école de magie noire du Subub, que la monade, ou grande réalité, pénètre en celui qui ne possède pas encore les corps existentiels supérieurs de l’Être.
Ce qui entre chez les fanatiques ténébreux du Subub, ce sont les entités ténébreuses qui s’expriment en eux avec des gestes, des actions, des paroles bestiales et absurdes. Ces gens sont possédés par les ténébreux.
La quiétude et le silence du mental ont un seul objectif : libérer l’Essence du mental pour que, fusionnée avec la Monade ou l’Intime, elle puisse expérimenter ce que nous appelons la vérité.
Durant l’extase et en l’absence du Moi, l’Essence peut vivre librement dans le Monde du Brouillard de Feu, en expérimentant la Vérité.
Quand le mental se trouve en état passif et réceptif, absolument tranquille et en silence, l’Essence ou Bouddhata se libère du mental et l’extase apparaît.
L’Essence se trouve toujours embouteillée dans la bataille des opposés, mais quand la bataille se termine et que le silence est absolu, l’Essence reste libre et la bouteille éclate en morceaux.
Quand nous pratiquons la méditation, notre mental est assailli par de nombreux souvenirs, désirs, passions, préoccupations, etc.
Nous devons éviter le conflit entre l’attention et la distraction. Il y a un conflit entre la distraction et l’attention quand nous combattons contre ces assaillants du mental. Le Moi est le projecteur de ces assaillants mentaux. Où il y a conflit n’existe ni quiétude ni silence.
Nous devons annuler le projecteur au moyen de l’autoobservation et de la compréhension. Examinez chaque image, chaque souvenir, chaque pensée qui arrive au mental. Rappelez-vous que toute pensée a deux pôles : le positif et le négatif.
Entrer et sortir sont les deux aspects d’une même chose. La salle à manger et la salle de bains, le haut et le bas, l’agréable et le désagréable, etc., sont toujours les deux pôles d’une même chose.
Examinez les deux pôles de chaque forme mentale qui arrive au mental. Rappelez-vous qu’on n’arrive à la synthèse qu’au moyen de l’étude des polarités.
Toute forme mentale peut être éliminée au moyen de la synthèse.
Exemple : le souvenir d’une petite amie nous assaille. Est-elle belle ? Pensons que la beauté est l’opposé de la laideur et que si elle est belle dans sa jeunesse, elle sera laide dans sa vieillesse. Synthèse : il ne vaut pas la peine de penser à elle, elle est une illusion, une fleur qui se fanera inévitablement.
En Inde, cette autoobservation et cette étude de notre Psyché sont appelés, proprement, Pratyahara.
Les oiseaux-pensées doivent passer dans l’espace de notre propre mental en un défilé successif, mais sans laisser aucune trace.
L’infinie procession des pensées projetées par le Moi finit par s’épuiser et alors le mental reste tranquille et en silence.
Un grand Maître autoréalisé a dit : « Ce n’est que quand le projecteur, c’est-à-dire le Moi, est totalement absent, que survient le silence qui n’est pas produit par le mental. Ce silence est inépuisable, il n’est pas en rapport avec le temps, il est l’incommensurable, alors seulement advient Cela qui est ».
Toute cette technique se résume en deux principes : une réflexion profonde et une sérénité formidable.
Cette technique de la méditation, avec sa non-pensée, fait travailler la partie la plus centrale du mental, celle qui produit l’extase.
Rappelez-vous que la partie centrale du mental est ce qui s’appelle la Bouddhata, l’Essence, la Conscience.
Quand la Bouddhata s’éveille, nous restons illuminés. Nous avons besoin d’éveiller la Bouddhata, la Conscience.
L’étudiant gnostique peut pratiquer la méditation assis à la manière occidentale ou à la manière orientale.
Il est conseillé de pratiquer les yeux fermés pour éviter les distractions du monde extérieur.
Il convient de relaxer le corps en évitant avec soin qu’aucun muscle ne reste sous tension.
La Bouddhata, l’Essence, est le matériel psychique, le principe bouddhique intérieur, le matériel animique ou matière première avec laquelle nous donnons une forme à l’âme.
La Bouddhata est ce que nous avons de meilleur en nous, et elle s’éveille avec la méditation intérieure profonde.
La Bouddhata est réellement l’unique élément que possède le pauvre animal intellectuel pour arriver à expérimenter ce que nous appelons la Vérité.
La seule chose que puisse faire l’animal intellectuel, qui ne peut pas incarner l’Être parce qu’il ne possède pas encore les corps existentiels supérieurs, c’est de pratiquer la méditation pour auto-éveiller la Bouddhata et connaître la Vérité.
L’Association Mécanique
Isan envoya un miroir au Maître Koysen. Koysen le montra à ses moines et dit : « Est-ce le miroir d’Isan ou le mien ? Si vous dites que c’est celui d’Isan, comment peut-il se faire qu’il se trouve entre mes mains ? Si vous dites que c’est le mien, ne l’ai-je pas reçu des mains d’Isan ? Parlez, parlez, sinon je le mettrai en morceaux ».
Les moines ne purent passer entre ces deux opposés et le Maître brisa le miroir.
L’extase est impossible tant que l’Essence est embouteillée dans les opposés.
À l’époque de Babylone vint au monde le Bodhisattva du très Saint Ashiata-Shiemash, un grand Avatar.
Le Bodhisattva n’était pas tombé et, comme tout Bodhisattva, il avait normalement développé les corps existentiels supérieurs de l’Être.
Quand il arriva à l’âge mûr, il alla au mont Véziniana et il s’installa dans une caverne.
La tradition raconte qu’il fit trois jeûnes terribles de quarante jours chacun, accompagnés de souffrance intentionnelle et volontaire.
Le premier jeûne, il le dédia à la prière et à la méditation.
Le second jeûne fut consacré à revoir toute sa vie et les vies passées.
Le troisième jeûne fut définitif, il fut consacré à en finir avec l’association mécanique du mental.
Il ne mangeait pas, ne buvait que de l’eau et chaque demi-heure, il arrachait deux poils de sa poitrine.
Il existe deux types d’associations mécaniques qui se trouvent être à la base des opposés : une association mécanique des idées, des paroles, des phrases et une association mécanique des images, des formes, des choses, des personnes, etc.
Une idée s’associe à une autre, une parole à une autre, une phrase à une autre et vient la bataille des opposés.
Une personne s’associe à une autre. Le souvenir de quelqu’un vient au mental. Une image s’associe à une autre, une forme à une autre, et la bataille des associés continue.
Le Bodhisattva de l’Avatar Ashiata-Shiemash, en souffrant l’indicible et en jeûnant cent vingt jours, en se mortifiant épouvantablement, soumis à une méditation intime profonde, obtint la dissociation de la mécanique mentale et son mental resta solennellement tranquille et dans un silence imposant.
Le résultat fut l’extase avec l’incarnation de son Être réel.
Ashiata-Shiemash fit en Asie une grande œuvre, en fondant des monastères et en établissant partout des gouvernants à la conscience éveillée.
Ce Bodhisattva put incarner son Être réel durant la méditation, car il avait les corps existentiels supérieurs de l’Être.
Ceux qui n’ont pas les corps existentiels supérieurs de l’Être ne peuvent pas obtenir que la Divinité ou l’Être opère en eux ou s’incarne, mais ils peuvent libérer l’Essence pour qu’elle fusionne avec l’Être et participe à son extase.
En état d’extase, nous pouvons étudier les mystères de la vie et de la mort. Il faut étudier le Rituel de la Vie et de la Mort quand arrive l’Officiant (l’Intime), l’Être.
Ce n’est qu’en l’absence du Moi qu’on peut expérimenter la joie de l’Être. Seulement en l’absence du Moi surgit l’extase.
Quand on obtient la dissolution de la mécanique mentale, apparaît ce que les Orientaux appellent l’explosion de la bourse, l’irruption du vide. Alors, il y a un cri de joie parce que l’Essence, la Bouddhata, s’est échappée de la bataille des opposés et participe à la communication des Saints.
La Domination du Mental
Il est clair qu’il est nécessaire que nous nous rendions chaque fois plus indépendants du mental. Le mental est une prison, un cachot où nous sommes tous prisonniers. Nous devons nous évader de ce cachot si nous voulons réellement savoir ce qu’est la liberté, cette liberté qui ne vient pas du temps, cette liberté qui ne vient pas du mental.
Avant tout, nous devons considérer le mental comme quelque chose qui ne vient pas de l’Être. Les gens, malheureusement très identifiés au mental, disent : je pense ! Et ils se sentent le mental.
Il y a des écoles qui se dédient à fortifier le mental. Elles donnent des cours par correspondance, enseignent à développer la force mentale, etc., mais tout ceci est absurde. Ce n’est pas de renforcer les barreaux de la prison où nous sommes, qui est indiqué, ce dont nous avons besoin, c’est de détruire ces barreaux, pour connaître la vraie liberté, qui, comme je l’ai dit, ne vient pas du temps.
Tant que nous serons dans la prison de l’intellect, nous ne serons pas capables d’expérimenter la vraie liberté.
Le mental est en lui-même une prison très douloureuse, personne n’a été heureux avec le mental.
Jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas connu un seul homme qui fût heureux avec le mental. Le mental rend malheureuses toutes les créatures, les rend tristes.
Les moments les plus heureux que nous avons tous eus dans la vie, l’ont toujours été en l’absence du mental, ils ont été un instant, mais que nous ne pourrons pas oublier, de notre vie ; en cet instant, nous avons su ce qu’est le bonheur, mais ceci n’a duré qu’une seconde. Le mental ne sait pas ce qu’est le bonheur, c’est un cachot !
Il faut apprendre à dominer le mental, non celui d’autrui, mais le nôtre, si nous voulons nous en rendre indépendants.
Il est indispensable d’apprendre à regarder le mental comme quelque chose que nous devons dominer, comme quelque chose que nous devons, disons, dompter. Rappelons-nous le Divin Maître Jésus entrant sur un âne à Jérusalem, le dimanche des Rameaux ; cet âne est le mental qu’il faut soumettre. Nous devons monter sur l’âne, ce n’est pas lui qui doit nous monter. Malheureusement, les gens sont victimes du mental, puisqu’ils ne savent pas monter sur l’âne. Le mental est un âne très indocile qu’il faut dominer, si nous voulons vraiment le monter.
Pendant la méditation, nous devons parler au mental. Si quelque doute s’introduit, nous devons en faire la dissection. Quand un doute a été convenablement étudié, quand on en a fait la dissection, il n’en reste aucune trace dans notre mémoire, il disparaît.
Mais quand un doute persiste, quand nous voulons le combattre sans cesse, alors se crée un conflit. Tout doute est un obstacle à la méditation. Mais ce n’est pas en rejetant les doutes que nous allons les éliminer ; c’est en faisant leur dissection pour voir ce qu’ils cachent de réel.
Quel que soit le doute qui persiste dans le mental, il se convertit en un obstacle à la méditation. Alors, il faut analyser, décortiquer, réduire en poussière le doute, sans le combattre, mais en l’ouvrant avec le scalpel de l’autocritique, en en faisant une dissection rigoureuse, implacable. Ce n’est qu’ainsi que nous arriverons à découvrir ce qui n’était pas important dans le doute, ce qu’il y avait de réel et d’irréel dans le doute.
Ainsi, les doutes servent parfois à éclaircir les concepts. Quand on élimine un doute au moyen de l’analyse rigoureuse, quand on le dissèque, on découvre une certaine vérité. D’une telle vérité vient quelque chose de plus profond, plus de sagesse, plus de connaissance.
La sagesse s’élabore sur la base de l’expérimentation directe, sur l’expérimentation propre, sur la base de la méditation profonde. Parfois nous avons besoin, je le répète, de parler au mental, parce que souvent, quand nous voulons que le mental soit calme, quand nous voulons que le mental soit silencieux, il persiste dans sa folie, dans son bavardage inutile, dans la lutte des antithèses. Alors il est nécessaire d’interroger le mental, de lui dire : bon, qu’est-ce que tu veux, mental ? Et bien, réponds-moi ! Si la méditation est profonde, il peut surgir en nous une représentation ; dans cette représentation, dans cette figure, dans cette image, est la réponse. Nous devons alors parler au mental et lui faire voir la réalité des choses, jusqu’à lui faire voir que sa réponse est fausse, lui faire prendre en compte que ses préoccupations sont inutiles et la raison pour laquelle elles sont inutiles. Et à la fin, le mental reste calme, silencieux. Mais si nous remarquons que l’illumination ne surgit pas encore, que l’état chaotique persiste en nous, ainsi qu’une confusion incohérente avec une lutte et un bavardage incessants, alors nous devons rappeler une nouvelle fois le mental à l’ordre et l’interroger : que veux-tu ? Que cherches-tu ? Pourquoi ne me laisses-tu pas en paix ?
Il faut parler clairement et parler au mental comme s’il était un sujet étranger, parce qu’il est certainement un sujet étranger, parce qu’il n’est pas l’Être. Il faut le traiter comme un sujet étranger, il faut lui faire des reproches et le gronder.
Les étudiants avancés du Zen s’entraînent au judo mais leur Judo psychologique n’a pas été compris par les touristes, quand ils sont arrivés au Japon. Voir, par exemple, les moines pratiquer le judo, lutter les uns contre les autres, semble un exercice purement physique, mais ça n’en est pas un. Quand ils pratiquent le judo, ils ne se rendent pratiquement pas compte du corps physique ; leur lutte les conduit réellement à dominer leur propre mental. Le judo avec lequel ils se trouvent en train de combattre est dirigé contre le propre mental de chacun d’eux. De telle sorte que le judo psychologique a pour objet de soumettre le mental, de le traiter scientifiquement, techniquement afin de le soumettre.
Malheureusement, les Occidentaux voient la coquille du judo et bien sûr, comme toujours, superficiels et stupides, ils ont pris le judo comme défense personnelle et ils ont oublié les principes du Zen et du Chan et ceci a été vraiment lamentable. C’est très semblable à ce qui est arrivé avec le Tarot. On sait que dans le Tarot, il y a toute la sagesse antique ; on sait que dans le Tarot, il y a toutes les Lois du Cosmos et de la Nature.
Par exemple, un individu qui parle contre la Magie Sexuelle, parle contre l’Arcane IX du Tarot et il se charge ainsi d’un karma horrible.
Un individu qui parle en faveur du Dogme de l’Évolution est en train d’injurier la loi de l’Arcane X du Tarot et ainsi de suite.
Le Tarot est le « patron de mesures » pour tous, comme je l’ai dit dans mon livre intitulé Le Mystère de la Floraison d’Or, où je finis en disant que les auteurs sont libres d’écrire ce qu’ils veulent. Mais qu’ils n’oublient pas le patron de mesures qu’est le Tarot, le Livre d’Or, s’ils ne veulent pas violer les Lois Cosmiques et tomber sous la Katancia qui est le karma supérieur.
Après cette petite digression, je veux dire que le Tarot, si sacré, si sage, a été converti en un jeu de poker, dans les différents jeux de cartes qu’il y a pour divertir les gens. Les gens ont oublié leurs lois, leurs principes. Les piscines sacrées des Temples antiques, des Temples de Mystères se sont converties aujourd’hui en bassins pour baigneurs.
La Tauromachie, la science profonde, la science taurine des antiques Mystères de Neptune dans l’Atlantide a perdu ses principes, s’est convertie aujourd’hui en vulgaire cirque de taureaux. Ainsi, il n’est pas étrange que le Judo Zen Chan qui a pour objet, précisément, de soumettre notre propre mental dans chacun de ses mouvements et arrêts, ait dégénéré, ait perdu ses principes dans le monde occidental et ne se soit converti en rien d’autre que quelque chose de profane qu’on utilise aujourd’hui uniquement pour la défense personnelle.
Regardons l’aspect psychologique du Judo. Dans le Judo psychologique qu’enseigne la Révolution de la Dialectique, il est nécessaire de dominer le mental, on requiert que le mental apprenne à obéir, une forte réprimande est exigée pour qu’il obéisse.
Ceci, Krishnamurti ne l’a pas enseigné, le Zen et le Chan non plus, ce que j’enseigne appartient au Deuxième Trésor du Dragon Jaune, au deuxième trésor de la Sagesse. Dans le Premier Trésor, nous pouvons inclure le Zen, mais le Zen n’explique pas le deuxième Trésor, bien qu’il en ait les prolégomènes avec son Judo psychologique.
Le Deuxième Trésor implique la discipline du mental, en le dominant, en le battant, en le grondant. Le mental est un âne insupportable qu’il faut amadouer !
Ainsi, pendant la méditation, nous devons compter avec de nombreux facteurs si nous voulons arriver à la quiétude et au silence du mental. Nous devons étudier le désordre, parce que ce n’est qu’ainsi que nous pouvons établir l’ordre. Il faut savoir ce qu’il y a d’attentif en nous et ce qu’il y a d’inattentif.
Chaque fois que nous entrons en méditation, notre mental est divisé en deux parties : la partie qui est attentive et la partie qui ne l’est pas.
Ce n’est pas à la partie attentive que nous devons faire attention, mais précisément à ce qu’il y a d’inattentif en nous. Quand nous réussirons à comprendre à fond ce qu’il y a d’inattentif en nous et à étudier les procédés pour que l’inattentif se convertisse en attentif, nous aurons obtenu la quiétude et le silence du mental. Mais nous devons être sensés dans la méditation, nous rendre judicieux, savoir ce qu’il y a d’inattentif en nous. Nous devons nous rendre conscients de ce qui existe d’inattentif en nous.
Quand je dis que nous devons dominer le mental, ce qui doit dominer c’est l’Essence, la Conscience. En développant la Conscience, nous avons plus de pouvoir sur le mental, et pour finir, nous nous rendons conscients de ce qu’il y a d’inconscient en nous.
Il est urgent et impérieux de dominer le mental, de lui parler, de le réprimander, de le battre avec le fouet de la volonté et de le faire obéir. Cette didactique appartient au Second Trésor du Dragon Jaune.
Mon Être Réel, Samaël Aun Weor, s’est trouvé réincarné dans la Chine antique et je m’appelais Chou-Li. Je fus initié dans l’Ordre du Dragon Jaune et j’ai l’ordre de remettre les Sept Trésors du Dragon Jaune à qui éveille sa Conscience en vivant la Révolution de la Dialectique et en obtenant la Révolution intégrale.
Avant tout nous devons nous identifier au mental si vraiment nous voulons tirer le meilleur parti du Second Trésor, parce que si nous nous sentons être le mental, si je dis : je raisonne, je pense ! Alors, j’affirme une absurdité et je ne suis pas d’accord avec la doctrine du Dragon Jaune, parce que l’Être n’a pas besoin de penser, parce que l’Être n’a pas besoin de raisonner. C’est le mental qui raisonne. L’Être est l’Être et la raison d’Être de l’Être est ce même Être. Il est ce qui est, ce qui a toujours été et ce qui sera toujours. L’Être est la vie qui palpite dans chaque atome, comme il palpite dans chaque soleil. Ce qui pense n’est pas l’Être. Celui qui raisonne n’est pas l’Être. Nous, nous n’avons pas incarné tout l’Être, mais nous avons incarné une partie de l’Être qui est l’Essence ou la Bouddhata, ce qu’il y a d’Âme en nous, l’animique, le matériel psychique. Il est nécessaire que cette Essence vivante s’impose au mental.
Ce qui analyse en nous, ce sont les Moi, parce que les Moi ne sont que des formes du mental, des formes mentales qu’il faut désintégrer et réduire en poussière cosmique.
Étudions maintenant un cas très particulier. Il pourrait y avoir le cas de quelqu’un qui dissout ses Moi, qui les élimine. Il pourrait y avoir également un autre cas de quelqu’un qui, en plus de dissoudre ces Moi se fabrique un corps mental. Évidemment, il acquiert une individualité intellectuelle, néanmoins, il doit se libérer également de ce corps mental, parce que ce corps mental, aussi parfait soit-il, raisonne aussi, pense aussi, et la façon la plus élevée de penser, c’est de ne pas penser. Tant qu’on pense, on n’est pas dans la forme la plus élevée de la pensée.
L’Être n’a pas besoin de penser. Il est ce qui a toujours été et ce qui sera toujours. Ainsi, en résumé, il faut subjuguer le mental et l’interroger. Nous n’avons pas besoin de soumettre le mental d’autrui parce que c’est de la magie noire. Nous n’avons pas besoin de dominer le mental de quiconque, parce que c’est de la sorcellerie de la pire espèce ; ce dont nous avons besoin, c’est de soumettre notre propre mental et de le dominer.
Pendant la méditation, je le répète, il y a deux parties, celle qui est attentive et celle qui est inattentive.
Nous devons nous rendre conscients de ce qu’il y a d’inattentif en nous. En nous rendant conscients, nous pouvons faire la preuve que l’inattentif a de nombreux facteurs : le doute, il y a de nombreux doutes, nombreux sont les doutes qui existent dans le mental humain. D’où viennent ces doutes ? Voyons, par exemple, l’athéisme, le matérialisme, le mysticisme, si nous les décortiquons, nous verrons qu’existent de nombreuses formes de scepticisme, de nombreuses formes d’athéisme, de nombreuses formes de matérialisme. Il existe des personnes qui se disent athées, matérialistes, et sans doute, elles s’effraient, par exemple, des sortilèges et des ensorcellements. Elles respectent la nature, savent voir Dieu dans la Nature, mais à leur façon. Quand on leur parle de questions spirituelles ou religieuses, elles se déclarent athées-matérialistes ; leur athéisme est d’une forme naissante seulement.
Il y a une autre forme de matérialisme et d’athéisme : celui de type marxiste, léniniste, incrédule-sceptique. Dans le fond, ce matérialiste athée cherche quelque chose, il veut simplement disparaître, ne pas exister, s’annihiler intégralement, il ne veut rien savoir de la Monade Divine, il la hait. Évidemment, à procéder ainsi, il se désintégrera comme il le veut, c’est son plaisir, il cessera d’exister, il descendra dans les mondes infernaux, jusqu’au centre de gravité de la planète. C’est son plaisir : s’autodétruire. Il périra, mais, dans le fond, il continuera, l’Essence se libérera, retournera à de nouvelles évolutions et passera par de nouvelles involutions, retournera toujours une autre fois dans d’autres cycles de manifestation, pour tomber dans le même scepticisme et matérialisme. À la fin, apparaît le résultat, lequel ? Le jour où les portes se referment définitivement, quand les trois mille cycles sont épuisés, alors cette Essence s’absorbe dans la Monade et celle-ci entrera à son tour dans le Sein Spirituel Universel de la Vie, mais sans maîtrise.
Qu’est-ce que veut réellement cette Essence ? Qu’est-ce qu’elle cherche avec son athéisme ? Quelles sont ses aspirations ? Elle aspire à rejeter la maîtrise, dans le fond, c’est ce qu’elle veut, elle l’obtient, elle ne prend pas de valeur et, à la fin, elle finit comme une étincelle divine, mais sans maîtrise.
Les formes de scepticisme sont variées. Il y a des gens qui se disent catholiques, apostoliques et romains, et en fait, ils se montrent sans aucun doute crûment matérialistes et athées ; mais ils vont à la messe le dimanche, communient et se confessent, c’est une autre forme de scepticisme.
Si nous analysons toutes les formes passées et à venir du scepticisme et du matérialisme, nous découvrirons qu’il n’y a pas un scepticisme unique, qu’il n’y a pas un matérialisme unique. La réalité est que les formes de scepticisme et de matérialisme sont des millions. Des millions, parce qu’elles sont simplement mentales, des choses du mental. C’est-à-dire, le scepticisme et le matérialisme viennent du mental et non de l’Être.
Quand quelqu’un est allé au-delà du mental, il s’est rendu conscient de la Vérité qui ne vient pas du temps. Évidemment, il ne peut être ni matérialiste, ni athée. Celui qui, une fois, a entendu le Verbe, est au-delà du temps, au-delà du mental.
L’athéisme vient du mental, il appartient au mental qui est comme un éventail. Les formes du matérialisme et de l’athéisme sont si nombreuses et tellement variées qu’elles ressemblent à un grand éventail. Ce qu’il y a de réel est au-delà du mental.
L’athée et le matérialiste sont ignorants, ils n’ont jamais entendu le Verbe, ils n’ont jamais connu la Parole Divine, ils ne sont jamais entrés dans le courant du son.
Le mental est là où sont en gestation l’athéisme et le matérialisme. Ce sont des formes du mental, des formes illusoires qui n’ont aucune réalité. Ce qui est vraiment réel n’appartient pas au mental, ce qui est vraiment réel est au-delà du mental.
Nous rendre indépendants du mental est important pour connaître le réel, non pour le connaître intellectuellement, mais pour l’expérimenter réellement et véritablement.
Quand nous faisons attention à ce qu’il y a d’inattentif, nous pouvons voir différentes formes de scepticisme, d’incrédulité, de doute, etc. S’il vient un doute quelconque, d’une espèce quelconque, il faut le décortiquer, en faire la dissection pour voir ce qu’il veut en vérité. Une fois que nous l’avons décortiqué totalement, le doute disparaît sans laisser aucune trace dans le mental, sans laisser la plus insignifiante empreinte dans la mémoire.
Quand nous observons ce qu’il y a d’inattentif en nous, nous voyons également la lutte des antithèses dans le mental. C’est alors qu’il faut décortiquer ces antithèses pour voir ce qu’elles ont de vrai. On devra également faire la dissection des souvenirs, des émotions, des désirs et des préoccupations que l’on ignore, dont on ne sait pas d’où ils viennent ni pourquoi ils viennent.
Quand judicieusement nous voyons qu’il y a une nécessité de rappeler le mental à l’attention, qu’il y a un point critique où on s’est fatigué avec le mental qui ne veut obéir en aucune façon, alors, il n’y a rien d’autre à faire que de le gronder, lui parler fortement, lui faire front, face à face, comme à un sujet étranger et importun. On doit le battre avec le fouet de la volonté, le gronder avec des paroles dures jusqu’à le faire obéir. Il faut parler de nombreuses fois au mental pour qu’il comprenne. S’il ne comprend pas, alors il faut le rappeler à l’ordre sévèrement.
Ne pas s’identifier au mental est indispensable. Il faut battre le mental, le soumettre. S’il continue à être violent, alors nous devons le battre de nouveau. Ainsi nous nous sortons du mental et nous arrivons à la Vérité, Cela qui certainement ne vient pas du temps.
Quand nous réussissons à jeter un regard sur ce qui n’est pas du Temps, nous pouvons expérimenter un élément qui transforme radicalement. Il existe un certain élément transformateur qui ne vient pas du temps, qu’on peut seulement expérimenter quand on sort du mental. Il faut lutter intensément jusqu’à obtenir de sortir du mental pour obtenir l’autoréalisation intime de l’Être.
Nous devons nous rendre indépendants du mental encore et encore et entrer dans le courant du son, le monde de la musique, dans le monde où résonne la parole des Elohim, où règne certainement la Vérité.
Tant que nous sommes embouteillés dans le mental, que pouvons-nous savoir de la vérité ? Ce que les autres en disent. Mais que savons-nous ? Ce qui est important, ce n’est pas ce que les autres disent, mais ce que nous expérimentons par nous-mêmes. Notre problème est : comment nous sortir du mental ? Pour cela, nous avons besoin de science, de sagesse, pour nous émanciper et cela se trouve dans la Gnose.
Quand nous croyons que le mental est tranquille, quand nous croyons qu’il est silencieux et que, sans aucun doute, il ne nous vient aucune expérience divine, c’est parce que le mental n’est ni calme ni silencieux. Dans le fond, il continue à lutter. Dans le fond, il est en train de bavarder. Alors, à travers la méditation, nous devons lui faire face, lui parler, le gronder et lui demander ce qu’il veut. Lui dire : mental ! Mais pourquoi n’es-tu pas tranquille ? Pourquoi ne me laisses-tu pas en paix ? Le mental donnera une réponse et nous lui répondrons avec une explication en essayant de le convaincre et s’il ne veut pas être convaincu, il ne restera pas d’autre remède que de le soumettre au moyen du reproche et du fouet de la volonté.
La domination du mental va au-delà de la méditation des opposés. Ainsi, si, par exemple, une pensée de haine nous assaille, ou un mauvais souvenir, alors, il faut essayer de la comprendre, essayer de voir son antithèse qui est l’amour. S’il y a de l’amour, pourquoi cette haine ? Dans quel but ?
Il surgit par exemple, le souvenir d’un acte luxurieux. Il faut alors passer dans le mental le calice sacré et la sainte lance, et dire : qu’ai-je à profaner le saint avec mes pensées morbides ?
S’il surgit le souvenir d’une personne grande, on doit la voir petite et ce sera correct puisque la clé est dans la synthèse.
Savoir toujours chercher la synthèse est bénéfique, parce que de la thèse, il faut passer à l’antithèse, mais la vérité ne se trouve ni dans l’antithèse, ni dans la thèse. Dans la thèse et l’antithèse, il y a discussion et ce qu’on veut réellement, c’est l’affirmation, la négation, la discussion et la solution.
L’affirmation d’une mauvaise pensée, la négation de celle-ci au moyen de la compréhension de son opposé. La Discussion : il faut discuter de ce qu’il y a de réel d’un côté et de l’autre jusqu’à arriver à la sagesse et laisser le mental calme et silencieux. C’est ainsi que l’on doit pratiquer.
Tout ceci est une partie des pratiques conscientes, de l’observation de ce qu’il y a d’inattentif. Mais si nous disons simplement : c’est le souvenir d’une personne grande et que nous le confrontons à une personne petite, un point c’est tout, ce n’est pas correct. Il serait correct de dire : le haut et le bas ne sont que deux aspects d’une même chose ; ce qui importe, ce n’est ni le haut ni le bas, mais ce qu’il y a de vrai derrière tout ceci. Le haut et le bas sont deux phénomènes illusoires du mental. C’est comme cela qu’on arrive à la synthèse et à la solution.
L’inattentif en nous est ce qui est formé par le subconscient, par l’incohérent, par la quantité de souvenirs qui surgissent dans le mental, par les mémoires du passé qui nous assaillent sans cesse, par les déchets de la mémoire, etc.
Les éléments qui constituent le subconscient, il ne faut ni les accepter ni les combattre, il faut simplement se rendre conscient de ce qu’il y a d’inattentif. En rendant ainsi l’inattentif attentif, de façon naturelle et spontanée, l’inattentif devient attentif.
Il faut faire de la vie courante une méditation continue. La méditation n’est pas seulement cette action de calmer le mental, quand nous sommes à la maison ou dans les Lumitiaux, mais elle embrasse également le courant de la vie quotidienne, pour que la vie quotidienne se convertisse de fait en une constante méditation. C’est ainsi que vient réellement la Vérité.
Le mental est en lui-même l’Égo. Mais il est urgent de détruire l’Égo pour que reste la substance mentale avec laquelle on peut fabriquer le corps mental. Cependant le mental reste toujours L’important, c’est de se libérer du mental, et, en étant libre, il faut apprendre à se développer dans le monde de l’Esprit Pur, sans le mental. Savoir vivre dans ce courant du son qui est au-delà du mental et qui ne vient pas du temps.
Dans le mental, ce qu’il y a, c’est l’ignorance. La Sagesse réelle n’est pas dans le mental, elle est au-delà du mental. Le mental est ignorant et pour cela, il tombe et retombe dans tant d’erreurs graves.
Combien sont nuisibles ceux qui font des propagandes mentalistes, ceux qui promettent des pouvoirs mentaux, qui enseignent aux autres à dominer le mental d’autrui, etc. Le mental n’a rendu personne heureux. Le vrai bonheur est bien au-delà du mental. On ne peut pas arriver à connaître le bonheur tant qu’on ne s’est pas rendu indépendant du mental.
Les rêves sont propres à l’inconscience. Quand on éveille sa conscience, les rêves cessent. Les rêves ne sont que des projections du mental. Je me rappelle un certain cas que j’ai vécu dans les mondes supérieurs : ce fut seulement un instant d’inadvertance. Je vis comment un rêve sortit de mon mental. J’allais déjà commencer à dormir et je réagis au rêve qui s’échappa pour une seconde, mais comme je me rendis compte du processus, je me détachai rapidement de cette forme pétrifiée qui s’était échappée de mon propre mental.
Comment se fait-il que j’aie été endormi, que je sois resté impliqué dans cette forme mentale ? Quand quelqu’un est éveillé, il sait immédiatement qu’un rêve peut s’échapper dans un moment d’inattention et on y reste impliqué toute la nuit jusqu’à l’aube.
Ce qui nous importe, c’est d’éveiller la conscience pour cesser de rêver, pour cesser de penser. Ce penser qui est une matière cosmique, c’est le mental. L’Astral lui-même n’est pas autre chose que la cristallisation de la matière mentale et le monde physique est également du mental condensé. Ainsi, le mental est une matière, très grossière même, qu’elle soit à l’état physique ou à l’état appelé astral-manasique, comme disent les Hindous. De toute manière, c’est le mental grossier et matériel, autant dans l’astral que dans le physique.
Le mental est une matière physique ou métaphysique, mais une matière. Ainsi, il ne peut pas nous rendre heureux. Pour connaître le bonheur authentique, la vraie Sagesse, nous devons nous sortir du mental et vivre dans le monde de l’Être, c’est ceci l’important.
Nous ne nions pas le pouvoir créateur du mental, il est clair que tout ce qui existe est du mental condensé. Mais qu’y gagnons-nous ? Est-ce que par hasard le mental nous a donné le bonheur ? Nous pouvons faire des merveilles avec le mental, nous créer de nombreuses choses dans la vie. Les grandes inventions sont du mental condensé, mais ce type de créations ne nous a pas rendus heureux.
Ce dont nous avons besoin, c’est de nous rendre indépendants, de sortir de cette prison de la matière, parce que le mental est matière. Nous devons nous sortir de la matière, vivre en fonction de nos esprits, comme des êtres, comme des créatures heureuses au-delà de la matière. La matière ne rend personne heureux, la matière est toujours grossière, bien qu’elle prenne de belles formes.
Si nous cherchons le bonheur authentique, nous ne le rencontrerons pas dans la matière, mais dans l’esprit. Nous avons besoin de nous libérer du mental. Le vrai bonheur vient quand nous sortons de la prison du mental. Nous ne nions pas que le mental puisse être créateur des choses, des inventions, des merveilles et des prodiges, mais est-ce que ceci nous a par hasard donné le bonheur ? Qui de nous est heureux ?
Si le mental ne nous a pas donné le bonheur, nous devons nous sortir du mental, le chercher ailleurs et, évidemment, nous le rencontrerons dans le monde de l’esprit. Mais ce que nous devons savoir, c’est comment nous évader du mental, comment nous libérer du mental, c’est l’objet de nos pratiques et études que j’ai données dans les livres gnostiques et dans ce traité de La Révolution de la Dialectique.
Il y a en nous trois pour cent de conscience et quatre-vingt-dix-sept pour cent de subconscience. Ce que nous avons de conscient doit diriger ce que nous avons d’inconscient ou de subconscient pour le réprimander et lui faire voir qu’il doit se convertir en conscient. Mais il est nécessaire que la partie consciente réprimande la partie subconsciente. Le fait que la partie consciente dirige la partie subconsciente est un exercice psychologique très important, que l’on peut pratiquer à l’aurore, ainsi, les parties inconscientes vont peu à peu devenir conscientes.
Le Probistme
Le Probistme est la science qui étudie les essences mentales qui emprisonnent l’âme. Le Probistme est la science des preuves ésotériques.
Le Probistme est cette sagesse interne qui nous permet d’étudier les prisons de l’entendement.
Le Probistme est la science pure qui nous permet de connaître à fond les erreurs des mentaux individuels.
Le mental humain doit se libérer de la peur et des désirs. Le mental humain doit se libérer des anxiétés d’accumulation, des attachements, des haines, des égoïsmes, des violences, etc.
Le mental humain doit se libérer des processus du raisonnement qui divisent le mental dans la bataille des antithèses.
Un mental divisé par le processus déprimant de l’option ne peut pas servir d’instrument à l’Intime.
Il faut changer le processus du raisonnement pour la beauté de la compréhension.
Le processus de l’élection conceptuelle divise le mental et donne naissance à l’action erronée et à l’effort inutile.
Le désir et les envies sont des obstacles pour le mental. Ces obstacles conduisent l’homme à toutes sortes d’erreurs dont le résultat est le Karma.
La peur exerce sur le mental le désir de sécurité. Le désir de sécurité asservit la volonté en la convertissant en une prisonnière d’auto-barrières définitives, entre lesquelles se cachent toutes les misères humaines.
La peur attire toutes sortes de complexes d’infériorité. La peur de la mort fait que les hommes s’arment et qu’ils s’assassinent les uns les autres. L’homme qui porte un revolver à la ceinture est un lâche, un peureux. L’homme courageux ne porte pas d’armes parce qu’il n’a peur de personne.
La peur de la vie, la peur de la mort, la peur de la faim, la peur de la misère, la peur du froid et de la nudité, engendrent toutes sortes de complexes d’infériorité. La peur conduit les hommes à la violence, à la haine, à l’exploitation, etc.
Le mental des hommes vit de cachot en cachot, et chaque cachot est une école, une religion, un concept faux, un préjugé, un désir, une opinion, etc.
Le mental humain doit apprendre à s’écouler sérieusement, de façon intégrale, sans le processus douloureux des raisonnements qui le divisent avec la bataille des antithèses.
Le mental doit devenir comme un enfant, pour qu’il puisse servir d’instrument à l’Intime.
Nous devons vivre toujours dans le présent, pour que la vie ne soit qu’un instant éternel.
Nous devons nous libérer de tout type de préconceptions et de désirs. Nous ne devons bouger que sous les impulsions de l’Intime.
L’envie, la colère et la luxure ont leur tanière dans le mental. L’envie, la colère et la luxure conduisent les âmes à l’Avitchi.
L’homme n’est pas le mental. Le mental n’est qu’un des quatre corps du péché. Quand un homme s’identifie au mental, il va à l’abîme. Le mental n’est qu’un ânon sur lequel nous devons monter pour entrer dans la Jérusalem céleste, le Dimanche des Rameaux.
Quand le mental nous assiège avec des représentations inutiles, parlons-lui ainsi : mental, retire-moi ces représentations, je ne les accepte pas, tu es mon esclave et je suis ton maître !
Quand le mental nous assiège avec des représentations de haine, de peur, de colère, de désirs, d’envies, de luxure, etc., parlons-lui ainsi : mental, retire-moi ces choses, je ne les accepte pas, je suis ton maître, je suis ton seigneur et tu dois m’obéir parce que tu es mon esclave jusqu’à la consommation des siècles !
Maintenant, nous avons besoin des hommes de Théléma, des hommes de volonté, qui ne se laissent pas asservir par le mental.
Chapitre 4
L’Intellect
Ce qu’on étudie, il faut le faire devenir conscience au moyen de la méditation spontanée, autrement, cela détruit l’intellect.
Il faut pratiquer la méditation Intégrale, non divisée, au moment où elle naît. La méditation ne doit pas être mécanique.
Il faut atteindre l’équilibre mathématique entre l’Être et le savoir : 20 + 20 = 40 ; 40 – 20 = 20.
L’intellectuel voit seulement les choses par ses théories. Il existe deux sortes d’intellect, l’intellect sensuel, communément connu et l’intellect qui est donné par l’Être et qui est un intellect conscient.
Il y a des degrés dans la raison objective de l’Être et ils se mesurent selon le nombre de tridents dans les cornes de Lucifer.
Quand le mental intérieur s’ouvre, il n’est pas nécessaire de verbaliser des théories, des hypothèses et des préconceptions.
La science subjective est celle de ceux qui sont enfermés dans le mental sensuel et qui vivent dans les suppositions (voir le chapitre XII de La Grande Rébellion, du même auteur).
La Science pure est seulement à la portée de ceux qui ont le mental intérieur et de ceux qui se développent parmi les triangles, les octogones et les carrés.
L’Intelligence
Il ne faut pas confondre l’intelligence avec le mental. Dans tout mental existe une certaine somme de valeurs intelligentes.
Nous n’avons pas besoin de chercher au-dehors de nous-mêmes les valeurs intelligentes, elles sont en nous.
Les valeurs intelligentes de tout être humain ne changent pas et ne s’épuisent pas. La réserve d’intelligence est une constante.
Quand apparaît une valeur positive, de fait, elle est reçue joyeusement par l’intelligence. Nous avons besoin d’une nouvelle pédagogie révolutionnaire dont l’objectif unique soit de nous rendre conscients de ce que nous savons déjà.
Identification, valeurs et image. S’identifier, s’imaginer et se valoriser exactement est impératif quand nous voulons faire un inventaire de nous-mêmes.
L’Intellection Illuminée
Ceux qui arrivent à désintégrer les cadavres de l’égo obtiennent l’intellection illuminée.
L’intellection illuminée est l’intellect mis au service de l’esprit.
Jésus, le Christ, a eu l’intellection illuminée, il a mis son intellect au service de l’esprit.
La grande erreur des matérialistes consiste précisément à croire que la Réalité a besoin des phénomènes physiques, mais leur réalité, après tout, est le fruit de l’intellect matérialiste et non de l’intellection illuminée.
Le physique comme le spirituel est de l’énergie et, pour cela, l’esprit est aussi réel que la matière.
La matière est aussi sacrée que l’esprit. Tant que l’intellect matérialiste ne se convertira pas en intellection illuminée par la Révolution de la Dialectique, il ne pourra pas comprendre que le matériel et le spirituel se comprennent corrélativement et dialectiquement.
Le Temps
Le temps est vie, celui qui ne dépend pas du temps contrôle la vie.
Le cours de l’existence a une durée trop courte pour la laisser se dérouler dans la petitesse.
La brièveté de la vie est un motif suffisant pour nous pousser à l’agrandir avec la Révolution Intégrale.
Avec l’intelligence, nous devons profiter au maximum du temps vital, pour que sa brièveté s’allonge, et ne pas le diminuer avec les actions stupides et mesquines de l’Égo.
Chapitre 5
La Compréhension
Dans ce monde, dans celui de la compréhension, tout est abstrait et apparemment incohérent. Cette incohérence, c’est quand on fait les premiers pas dans le monde de la compréhension.
Le mental et l’univers psychologique se trouvent dans un grand chaos et pour ceci, il n’y a pas de concaténation des idées et des sentiments, etc.
Dans les 49 niveaux du subconscient, on trouve une grande quantité d’archives avec une information puissante, mais malheureusement, dans le désordre et l’anarchie.
Quand on travaille dans le monde de la compréhension, les images et les mots surgissent sous forme de Koans.
Dans les premiers travaux sur la compréhension des défauts, l’aide du rêve est nécessaire. Dans cette action compréhensive, on arrive à des niveaux confus, où les images n’ont pas de cohérence et où la couleur ne possède pas de netteté, c’est-à-dire, n’a pas beaucoup d’éclat.
Un des principaux obstacles à la compréhension d’un défaut, c’est de ne pas pouvoir fixer l’élément psychologique à l’étude, parce que le mental tend à la distraction.
Dans le monde de la compréhension, quand on essaie de travailler sur un Moi, tout devient obscur, on ne peut absolument rien voir et la conscience perd, par moment, sa lucidité, tombant rapidement dans la fascination.
Le courant de la pensée et des sentiments est un obstacle pour arriver à comprendre un défaut.
Quand nous voulons comprendre un Moi, nous tombons dans un vide obscur, dans une espèce d’amnésie dans laquelle nous ne savons pas ce que nous sommes en train de faire, qui nous sommes et où nous sommes.
La force d’Éros et l’Énergie Créatrice sont les aides les plus parfaites pour la compréhension.
L’Énergie Créatrice, transmutée ou sublimée pendant la magie sexuelle, sans éjaculation de l’entité du Semen, ouvre les 49 niveaux du subconscient, en faisant sortir d’eux tous les Moi que nous avons cachés. Ces agrégats psychiques surgissent en nous sous forme de drame, comédie, film et au travers de symboles et de paraboles.
Il est écrit que la clé de la compréhension se trouve dans ces trois clés psychologiques : l’imagination, l’inspiration et l’intuition.
L’Imagination
Pour le sage, imaginer, c’est voir ; l’imagination est le translucide de l’âme. Pour obtenir l’imagination, il faut apprendre à concentrer la pensée sur une seule chose. Celui qui apprend à concentrer sa pensée sur une seule chose fait des merveilles et des prodiges.
Le gnostique qui veut atteindre la Connaissance Imaginative doit apprendre à se concentrer et savoir méditer. Le gnostique doit provoquer le rêve durant la pratique de la méditation.
La méditation doit être correcte. Le mental doit être exact. Il faut une pensée logique et un concept exact pour que les sens internes se développent de façon absolument parfaite.
Le gnostique a besoin de beaucoup de patience, parce que tout acte d’impatience le mène à l’échec.
Sur le chemin de la Révolution de la Dialectique, il faut de la patience, de la volonté et une foi absolument consciente.
Un jour quelconque, parmi les rêves, surgit pendant la méditation un tableau éloigné, un paysage, un visage, un nombre, un symbole, etc. C’est le signal qu’on progresse déjà.
Le gnostique s’élève peu à peu vers la Connaissance Imaginative. Le gnostique retire peu à peu le voile d’Isis.
Celui qui éveille sa conscience est arrivé à la Connaissance Imaginative et se meut dans un monde d’images symboliques.
Ces symboles qu’il voyait quand il rêvait, quand il essayait de comprendre l’égo pendant la méditation, il les voit maintenant sans rêver ; avant il les voyait avec la conscience endormie, maintenant, il se déplace parmi eux avec la conscience de veille, même quand son corps est profondément endormi.
L’Inspiration
Quand il arrive à la Connaissance Imaginative, le gnostique voit les symboles mais ne les comprend pas. Il comprend que toute la nature et l’égo sont une écriture vivante qu’il ne connaît pas. Il a besoin, alors, de s’élever à une Connaissance Inspirée pour interpréter les symboles sacrés de la nature et le langage abstrait de l’égo.
La Connaissance Inspirée nous confère le pouvoir d’interpréter les symboles de la nature et le langage confus de l’égo.
L’interprétation de symboles est très délicate. Les symboles doivent être analysés froidement, sans superstition, malice, défiance, platitude, vanité, fanatisme, préjugés, préconceptions, haine, envie, cupidité, jalousie, etc., puisque tous ces facteurs viennent du Moi.
Quand le Moi intervient en traduisant et en interprétant les symboles, alors il altère le sens de l’écriture secrète et celui de l’orientation que l’Être veut nous donner symboliquement sur notre état psychologique intérieur.
L’interprétation doit être extrêmement analytique, hautement scientifique et essentiellement mystique. Il faut apprendre à voir et à interpréter, en l’absence de la cathexis isolée (l’égo, le moi-même).
Il faut savoir interpréter les symboles de la nature et ceux de la cathexis liée, l’Être, en l’absence absolue du Moi. Cependant, on doit multiplier l’autocritique, parce que, quand le Moi du gnostique croit qu’il sait beaucoup de choses, alors il se sent infaillible et sage, et il suppose même qu’il voit et qu’il interprète en l’absence du Moi.
Il faut savoir interpréter en nous basant sur la Loi des Analogies philosophiques, sur la Loi des Correspondances et sur la Kabbale Numérique. Nous recommandons La Kabbale Mystique de Dion Fortune et mon livre intitulé Tarot et Kabbale, étudiez-les.
Celui qui a des haines, des ressentiments, des jalousies, des envies, de l’orgueil, etc., n’arrivera pas à s’élever jusqu’à la Connaissance Inspirée.
Quand nous nous élevons à la Connaissance Inspirée, nous entendons et nous comprenons que l’accumulation accidentelle d’objets n’existe pas. En réalité, tous les phénomènes psychologiques de la nature et tous les objets se trouvent intimement et organiquement liés entre eux, dépendant internement les uns des autres et se conditionnant mutuellement. En réalité, aucun phénomène psychologique ou de la nature ne peut être compris intégralement si nous le considérons isolément.
Tout est en incessant mouvement, tout change, rien n’est calme. En tout objet existe la lutte interne. L’objet est positif et négatif à la fois. Le quantitatif se transforme en qualitatif.
La Connaissance Inspirée nous permet de connaître l’interrelation entre ce qui a été, ce qui est et ce qui sera.
La matière n’est que de l’énergie condensée. Les infinies modifications de l’énergie sont absolument inconnues tant par le Matérialisme historique que par le Matérialisme dialectique.
L’énergie est égale à la masse par la vitesse de la lumière au carré. Nous, les Gnostiques, nous nous détachons de la lutte antithétique qui existe entre la Métaphysique et le Matérialisme dialectique. Ce sont les deux pôles de l’ignorance, les deux antithèses de l’erreur.
Nous allons sur un autre chemin, nous sommes Gnostiques, nous considérons la vie comme un tout. L’objet est un point dans l’espace qui sert de véhicule à des sommes déterminées de valeurs.
La Connaissance Inspirée nous permet d’étudier l’intime relation existant entre toutes les formes, les valeurs psychologiques et la nature. Le Matérialisme dialectique ne connaît pas les valeurs, il étudie seulement l’objet. La Métaphysique ne connaît pas les valeurs ni l’objet non plus.
Nous, les Gnostiques, nous nous détachons des deux antithèses de l’ignorance et nous étudions l’homme et la nature intégralement, en cherchant la Révolution Intégrale.
Le Gnostique qui veut arriver à la Connaissance Inspirée doit se concentrer profondément sur la musique. La Flûte Enchantée de Mozart, qui nous rappelle une initiation égyptienne ; les neuf symphonies de Beethoven et de nombreuses autres grandes compositions classiques, parmi lesquelles, le Parsifal de Wagner, nous élèveront à la Connaissance Inspirée.
Le Gnostique, profondément concentré dans la musique, devra s’absorber en elle comme l’abeille dans le miel, produit de tout son travail.
Une fois que le Gnostique est arrivé à la Connaissance Inspirée, il doit alors se préparer pour la Connaissance Intuitive.
L’Intuition
Le monde des intuitions est le monde des mathématiques. Le Gnostique qui veut s’élever au monde de l’intuition doit être mathématique, ou, pour le moins, avoir des notions d’Arithmétique.
Les formules mathématiques confèrent la Connaissance Intuitive. Les formules de Kepler et Newton peuvent servir à nous exercer au développement de la Connaissance Intuitive.
Si le Gnostique pratique avec ténacité et une suprême patience, son propre Être interne, la Cathexis liée, lui donnera un enseignement et l’instruira dans le Grand-Œuvre ; alors, il étudiera aux pieds du Maître, il s’élèvera à la Connaissance Intuitive.
L’Imagination, l’Inspiration et l’Intuition sont les trois étapes obligatoires de la Révolution de la Dialectique. Celui qui a suivi les trois étapes de la Connaissance Directe a obtenu la supraconscience.
Dans le monde de l’intuition, nous ne trouvons que l’omniscience. Le monde de l’intuition est le monde de l’Être, est le monde de l’Intime. Dans ce monde ne peut pas entrer le Moi, l’égo, la cathexis isolée. Le monde de l’intuition est le monde de l’Esprit Universel de Vie.
Les Problèmes Humains
L’intellect luciférien, astucieux et répugnant, crée des problèmes mais n’est pas capable de les résoudre.
Il existe une quantité de théories qui ne résolvent rien et compliquent tout. Les problèmes vitaux de l’existence continuent comme toujours et le monde se trouve très proche de la Troisième Guerre Mondiale.
L’animal intellectuel, faussement appelé homme, se sent très orgueilleux de son raisonnement subjectif misérable qui ne résout rien et complique tout.
Le terrible combat de la pensée a démontré, en pratique, qu’il était précisément le moins indiqué pour résoudre des problèmes.
Ce qui abonde, en cette époque de crise mondiale, ce sont les pédants qui veulent tout résoudre et ne résolvent rien.
Les pédants gâtent les fruits de la terre avec leurs greffes absurdes, infectent les enfants avec leurs vaccins contre la tuberculose, la poliomyélite, le typhus, etc. Les pédants savent tout et ne savent rien, ils causent des dommages avec tout ce qu’ils créent et ils présument de leur sagesse. Le mental crée des problèmes qu’il n’est pas capable de résoudre, c’est un jeu de mauvais goût.
Aujourd’hui comme hier, le pauvre bipède humain, le pauvre singe misérable n’est rien d’autre qu’un jouet mécanique mû par des forces qu’il méconnaît.
Tout événement cosmique, toute catastrophe sidérale détermine des ondes d’un certain type, qui, en étant captées par le malheureux animal appelé homme, se convertissent en guerres mondiales. Des millions de machines humaines qui se lancent inconsciemment dans la stupide tâche de détruire autant d’autres millions de machines humaines.
Le comique et le tragique vont toujours de pair, et le comique dans ce cas, ce sont les bannières et les slogans et toutes sortes de phrases inventées par toutes ces machines inconscientes. Elles disent qu’elles vont à la guerre pour défendre la démocratie, la liberté, la patrie, etc.
Ils ignorent, les grands penseurs, ils ignorent, les prostitués de l’intelligence, connus dans le monde sous le nom de journalistes, que ces guerres sont le résultat de certaines ondes cosmiques en action et que les armées sur le champ de bataille bougent comme des marionnettes automatiques sous l’impulsion dynamique de ces forces méconnues.
Aucun problème fondamental n’a été résolu par la pensée de ces pauvres animaux intellectuels. L’intellect est la faculté qui nous permet de comprendre que tout est incompréhensible.
Les grands intellectuels ont échoué totalement, comme cela est démontré à satiété par l’état catastrophique dans lequel nous nous trouvons. Messieurs les intellectuels, vous avez ici votre monde, le monde chaotique et misérable que vous avez créé avec toutes vos théories ! Les faits parlent : vous avez échoué, orgueilleux intellectuels !
Le combat des raisonnements est de l’égocentrisme dans sa nature intime. Nous avons besoin d’une nouvelle faculté qui ne soit pas égocentrique.
Nous avons besoin de ce que la bataille passe et que la pensée reste calme et sereine, ceci est seulement possible en comprenant à fond tout le mécanisme de la raison subjective et misérable.
Dans la sérénité de la pensée naît en nous une nouvelle faculté, le nom de cette faculté est l’intuition. Seule l’intuition peut résoudre les problèmes.
Il est évident que si nous voulons développer cette nouvelle faculté, nous devons d’abord comprendre à fond ce mécanisme associatif compliqué de la raison subjective. Le centre de base de la mécanique de la raison est le Moi psychologique. Ledit centre est égoïste, et pour cela, il ne peut jamais résoudre les problèmes.
L’intuition n’a rien à voir avec ce centre basique du raisonnement, l’intuition est christocentrique.
Tout problème a été créé par le mental et existe tant que le mental le soutient. Tout problème est une forme mentale que le mental soutient. Toute forme mentale a un triple processus : l’émergence, la subsistance et la dissipation.
Tout problème surgit, subsiste, puis se dissipe. Le problème surgit parce que le mental le crée, il subsiste tant que le mental ne l’oublie pas, et se dissipe ou se dissout quand le mental l’oublie.
Quand la pensée cesse, naissent en nous la béatitude, puis l’illumination. Avant d’arriver à l’illumination, nous devons passer par la béatitude. Les phases de transformation sont au nombre de trois : non-pensée, béatitude, illumination. L’intuition est l’illumination. Tout illuminé résout les problèmes les plus difficiles.
Les problèmes cessent réellement d’exister quand nous les oublions. Nous ne devons pas essayer de résoudre les problèmes, nous devons les dissoudre. Ils se dissolvent quand on les oublie. Le problème est une forme mentale ultrasensible à deux pôles, l’un positif, l’autre négatif.
N’ayez pas peur, oubliez le problème, ainsi se dissoudra-t-il. Savez-vous jouer aux échecs ? Une partie d’échecs vous ferait du bien pour oublier le problème, ou prenez un café ou un bon thé, ou allez nager dans une piscine, ou montez sur une montagne et riez un peu, rire vous fait vous sentir bien et oublier votre problème. À tout instant, une impulsion, et le problème se trouve résolu ; peut-être que la solution n’est pas de votre goût, mais ce qui est sûr, c’est que le problème s’est résolu, ou, nous dirons plutôt, s’est dissout.
Un sage a dit : « Occupe toi de la question avant qu’elle ne parvienne à exister, là est la solution. Parce que le problème, ne l’oublions pas, est né et a son existence dans le mental. Il pleut et vous avez laissé votre parapluie à la maison ; ce n’est pas un problème en soi, ni non plus le fait que vous avez des dettes, que vous avez perdu votre travail et qu’il est urgent de les payer. Ces faits sont relativement certains dans un monde relatif, mais les problèmes sont quelque chose que vous devez pourtant tuer avant qu’ils naissent, ou les résoudre plus tard, en vous rappelant que plus nous laissons passer de temps, plus le géant que nous devrons abattre sera grand ».
La peur est notre pire ennemie. Le démon de la peur n’aime pas que nous résolvions les problèmes. Avez-vous peur qu’on vous jette à la rue pour ne pas avoir d’argent pour payer le loyer de votre maison ? Et si on vous y jetait ? Et bien ? Savez-vous peut-être quelles nouvelles portes s’ouvriraient ? L’intuition, elle, le sait et c’est pour ça que l’intuitif n’a pas peur. L’intuition dissout les problèmes.
Avez-vous peur de perdre votre emploi ? Et si vous le perdiez ? Savez-vous peut-être quel nouveau travail il y aurait pour vous ? L’intuition, elle, le sait et pour cela, l’intuitif ne craint rien.
Quand le combat de la pensée prend fin, l’intuition naît et la peur prend fin. L’intuition dissout les problèmes, aussi difficiles soient-ils.
Chapitre 6
Un Pari avec le Diable
Napoléon aurait succombé contre le Diable. Être sur le champ de bataille contre d’autres mâles est une chose, la lutte contre soi-même en est une autre.
Satan est un ennemi en or et il est très utile. Le Diable est une échelle pour descendre et c’est aussi une échelle pour monter.
Les Douze Travaux d’Hercule se font avec le Diable. Le pacte avec le Diable est le pari même, et le triomphe est la capacité de fabriquer l’or.
La force électrique est la croix en mouvement ou Svastika, c’est le mouvement continu. L’électricité transcendante qui tourne comme un tourbillon m’a servi pour former le Mouvement Gnostique.
La croix des profanes et des profanateurs n’est pas une Svastika, parce que, la copulation chimique terminée, le mouvement prend fin. Par contre, dans la croix gnostique, le mouvement ne se termine pas parce que l’électricité continue à se transmuter.
La normale, dans le travail sexuel, doit être au minimum une heure.
En Inde, on mesure le degré de culture selon le temps pendant lequel se réalise la copulation chimique ; celui qui tient trois heures est respecté et est un « seigneur ».
La Svastika en mouvement génère l’électricité sexuelle transcendante.
Hitler entendit parler de ces choses et c’est pour cela qu’il prit la Svastika comme symbole de son Parti. « L’Homme aux gants verts » appartenait au clan des dag Dugpas. Hitler se laissa manœuvrer par cet homme et on lui enseigna à tout cristalliser négativement.
Quand Von Litz capitula, à Lhassa, les moines des dag Dugpas s’élancèrent dans les rues en célébrant la capitulation de Berlin.
La Seconde Guerre Mondiale fut un duel entre les enseignements de Gurdjieff et ceux des dag Dugpas. Ce duel fut importé du Tibet et fut une vraie lutte entre les mages blancs et les mages noirs du Tibet.
La Sur-dynamique Sexuelle
Il ne servirait à rien de posséder toute l’érudition de ce monde si on ne mourait pas en soi-même.
Briser les agrégats psychiques est seulement possible dans la forge des cyclopes, en plein coït chimique.
Homme et femme, sexuellement unis, sont entourés de terribles forces cosmiques. Homme et femme, sexuellement unis, sont enveloppés par les forces puissantes qui firent exister l’Univers.
L’homme est la force positive, la femme est la force négative, la force neutre concilie les deux.
Si les trois forces se dirigent contre un agrégat psychique, celui-ci se réduit en poussière cosmique.
L’homme, en plein coït chimique, doit aider sa femme en prenant ses agrégats psychiques comme s’ils étaient les siens. La femme doit également prendre les agrégats psychologiques de l’homme comme s’ils étaient les siens.
Ainsi, la force positive, négative et neutre, dûment unies, seront dirigées contre tout agrégat. C’est la clé de la Sur-dynamique sexuelle pour désintégrer les agrégats psychiques.
Homme et femme, unis sexuellement, doivent prier en demandant à Devi Kundalini de désintégrer tel ou tel agrégat psychique, préalablement compris à fond.
Si l’homme veut désintégrer un agrégat psychique, qu’il soit de haine, de luxure, de jalousie, etc., il implorera sa Divine Mère Kundalini, en la priant de désintégrer tel agrégat et sa femme l’aidera avec la même supplique, comme si l’agrégat fût d’elle. L’homme procédera également ainsi avec les agrégats psychiques de sa femme, en les considérant comme les siens.
La totalité des forces de l’homme et de la femme durant la copulation métaphysique doit être dirigée tantôt vers les agrégats psychiques de l’homme, tantôt vers ceux de la femme, nous en finirons ainsi avec l’égo.
C’est la clé de la Sur-dynamique sexuelle : connexion du Lingam-Yoni, sans éjaculation de l’entité du Semen, en dirigeant les trois forces contre chaque agrégat psychique.
N’oublions pas que, durant le coït chimique, l’homme et la femme unis sont en vérité un androgyne divin, omnipotent et terrible.
Le Mercure
Qui possède le Mercure des Sages obtiendra la Libération finale. Il n’est pas possible d’obtenir la Pierre Philosophale si on n’arrive pas d’abord à se connaître soi-même.
La préparation du Mercure est toujours difficile. Le Mercure résulte de la transformation de l’Exohehari ou Mercure brut.
Le Mercure brut représente le Sperme Sacré. Les minéraux qui se convertissent en
Mercure sont nombreux mais tous ne peuvent pas s’y convertir.
La préparation du Mercure est similaire à l’assimilation des aliments.
Le Mercure Sec, le contre-transfert, l’Égo, doit être éliminé si nous voulons véritablement un Mercure limpide et pur pour le Grand-Œuvre.
Vingt est la moyenne différentielle mathématique de deux quantités. Si on n’élimine pas le Mercure Sec, la moyenne différentielle ne peut pas exister.
Il faut passer psychologiquement par les étapes de terre, eau, air et feu.
Au moyen de l’élimination et de la compréhension psychologique du Mercure Sec, on réussit à raffiner le Sacrement de l’Église de Rome.
La Rose Ignée intérieure, imprégnée de Soufre (feu), monte glorieusement par la moelle épinière en nous donnant la compréhension ou la lumière pour comprendre les mécanismes de l’égo.
Le Mercure convertit en Chevalier de la Vie et de la Mort.
Il existe le Mercure Universel. Les Cosmocréateurs durent travailler dans la Forge des Cyclopes (le sexe) au commencement du Mahamanvantara ; ceux qui suivent la Dialectique de la Nature de Hengels ne le comprennent pas.
Dans le Chaos minéral brut, l’Armée de la Parole, les couples, travaillent pour désintégrer le Mercure Sec.
Dans l’antique Terre-Lune il fallut éliminer beaucoup de Mercure Sec.
Dans la Révolution de la Dialectique, dans la Révolution Intégrale, il faut faire en petit ce que le Logos a fait en grand.
Les êtres humains qui font le Grand-Œuvre sont très différents intérieurement des humanoïdes, bien qu’extérieurement on ne voie pas de différences radicales, dues à ce que les premiers ont éliminé d’eux-mêmes le Mercure Sec.
L’excédent de Mercure, pur et limpide, forme une octave supérieure dans les différents corps existentiels. Pour obtenir un tel résultat, il faut travailler dans le Laboratoire du Troisième Logos.
Pour comprendre objectivement la Révolution de la Dialectique, il faut le Donum Dei, c’est-à-dire le Don de Dieu.
Il n’existe aucun lendemain pour la personnalité des désincarnés. La personnalité est une forme du Mercure Sec dans laquelle nous gaspillons beaucoup d’énergie, qui est celle que nous devons utiliser pour fortifier et créer en nous le transfert de la conscience.
Une individualité forte remplace totalement la personnalité, qui est une forme grotesque du Mercure Sec.
L’énergie que nous gaspillons dans la personnalité, il faut l’utiliser pour éliminer tout ce qui n’appartient pas à l’Être ; tel est le cas des coutumes négatives qui sont également des formes de Mercure Sec.
En désintégrant le Mercure Sec au moyen de la Sur-dynamique sexuelle et de l’auto-respect, nous nous habituerons alors à vivre d’une manière impersonnelle.
Chapitre 7
L’Éducation Fondamentale
Je ne me lasserai jamais d’insister sur le fait que les systèmes académiques et éducatifs de cette époque dégénérée servent seulement à adultérer les authentiques valeurs de l’Être.
Les faits ont démontré que j’ai raison. Chaque année scolaire, approximativement 500 enfants allemands de l’ouest se suicideraient, selon les statistiques des années précédentes.
On estime que 14 000 adolescents ont essayé de quitter la vie et un grand nombre d’entre eux (1 étudiant sur 3 de moins de 16 ans) ont des symptômes sévères de tension causée par ce que les allemands appellent Schulangst, ce qui signifie anxiété scolaire aiguë.
Les pressions et tensions de l’école, que certains enfants rencontrent sans pouvoir les combattre, sont responsables de l’une des plus graves situations qu’affrontent les jeunes.
La Schulangst paraît être un phénomène social de plus, le résultat d’un système scolaire hautement compétitif, non seulement en Allemagne, mais encore dans tous les pays du monde, mêlé à un chômage élevé, et à une société hiérarchique qui vénère les stupides diplômes scolaires comme mot de passe pour obtenir des emplois hautement rémunérés, et comme symboles de statut.
Les nombreux enfants d’âge scolaire qui passent par ce type d’anxiété sentent que les systèmes de tension sont insupportables.
Selon une étude réalisée par Karl Stritt Matter, un professeur de Science Éducative, un garçon de moins de 16 ans sur trois souffre de problèmes stomacaux chroniques, mouille son lit pendant qu’il dort, ou souffre de maux de têtes sévères. Un étudiant sur cinq est sous traitement psychiatrique et on a même trouvé des enfants de neuf ans qui souffraient d’ulcères à cause de la tension scolaire.
Ce qui est particulier, dans ce cas, ce sont les statistiques sur le suicide scolaire, spécialement décourageantes étant donné l’âge des victimes : sur les 517 étudiants de moins de 18 ans qui se sont suicidés en Allemagne en 1976, 103 avaient entre 10 et 15 ans. Le nombre des suicides parmi les jeunes de moins de 18 ans en Allemagne de l’Ouest est dans un rapport de 3,3 pour cent mille, 50 % plus élevé qu’aux États-Unis, où le suicide parmi les adolescents est également un problème alarmant.
Tant qu’on ne travaille pas avec une Éducation Fondamentale basée sur les principes solides suivants : libre initiative, non imitation, liberté créatrice, attention consciente, valeur, amour, comment penser, savoir écouter, sagesse, générosité, compréhension, intégration, simplicité, paix, véracité, intelligence, vocation, etc., exposés dans mon livre l’Éducation Fondamentale, non seulement les enfants et les adolescents, mais aussi les adultes, continueront dans l’anxiété aiguë et dans l’augmentation monstrueuse de l’indice des suicides.
La Presse
Tous les journaux sont pleins d’idées qui en réalité falsifient le mental. Sur ce chemin de la libération psychologique, il n’est pas souhaitable de falsifier le mental.
Il me semble que pour qu’il y ait une vraie santé mentale, la foi consciente est nécessaire.
La presse remplit le mental de scepticisme et ce dernier altère l’équilibre du mental, parce qu’il l’enferme.
Les journalistes sont sceptiques par nature à cent pour cent.
La santé mentale n’est pas possible tant que la foi consciente n’existe pas. Le scepticisme des journalistes est contagieux et détruit le mental.
Les enfants, au lieu de les laisser lire des idioties, on doit les emmener à la campagne et leur raconter des histoires anciennes ou des contes de fées ; ainsi, leur mental restera ouvert et libre des préjugés de ces temps décadents et dégénérés.
En ces temps décrépits et mécanistes, il est nécessaire de récupérer la capacité d’étonnement. Les gens modernes ont lamentablement perdu cette capacité.
La Télévision
Dans la vie, l’important, c’est de ne pas remplir le mental d’idées extérieures que l’on voit à la télévision, parce qu’avec le temps, elles se convertissent en effigies.
Les images que l’on voit à la télévision se reproduisent dans le mental, en se transformant en représentations qui arrivent à prendre une réalité psychologique.
Il est nécessaire d’avoir un mental limpide pour que l’Être puisse agir dans notre univers psychologique, libre des chaînes de l’égo.
Ceux qui cherchent la Révolution Intégrale peuvent voir des films utiles en relation avec la nature, avec la réalité palpable, pour qu’ils obtiennent des bénéfices objectifs pour la conscience superlative de l’Être.
La Musique Ultramoderne
La musique moderne n’a ni harmonie, ni mélodie authentique, de même qu’elle manque de rythme précis.
Je considère la musique moderne comme inharmonieuse, avec une série de sons stridents préjudiciables pour tous les cinq cylindres de la machine humaine.
La musique de type ultramoderne endommage le système nerveux et altère tous les organes de la physiologie humaine. La musique moderne ne garde pas de concordance avec les mélodies de l’Infini.
Si on détruit l’égo, on vibrera avec la musique cosmique et celle du monde des sphères.
La musique romantique est en relation avec les choses du temps et elle est illusoire !
La musique classique nous conduit à la communion avec l’Ineffable qui ne vient pas du temps et qui est l’éternel !
Solioonensius
Le grand sage Russe Georges Lakoski, après avoir étudié profondément les taches solaires, arriva à découvrir qu’il existe une relation intime entre celles-ci et les guerres.
En cette époque de fusées téléguidées, on a fait de profondes études sur les rayons cosmiques et leurs influences sur la cellule vivante et les organismes en général.
Le mécanisme complexe des fusées téléguidées peut être contrôlé à distance au moyen d’ondes radioactives. On ne peut plus nier la radioactivité des planètes dans l’espace, ni leur influence électromagnétique sur les organismes vivants.
Il existe une loi cosmique appelée Solioonensius, laquelle s’est manifestée sur notre planète Terre 40 fois depuis la submersion de l’Atlantide. Ladite loi cosmique résulte de la tension électromagnétique des mondes.
Notre Système Solaire d’Ors a un Système solaire voisin appelé Baleooto. Il existe également, dans le cosmos, la fameuse comète Solni, qui s’approche parfois de façon dangereuse du resplendissant Soleil Baleooto.
Ledit Soleil resplendissant s’est vu de nombreuses fois obligé de développer une forte tension électromagnétique pour pouvoir maintenir avec fermeté son sentier cosmique habituel. Cette tension, comme il est très naturel et logique, provoque une tension identique chez tous les soleils voisins, parmi lesquels se trouve notre soleil appelé Ors.
Quand notre Ors se met sous tension électromagnétique afin que le sentier cosmique qu’il suit ne soit pas modifié, il crée une tension identique dans toutes les planètes du Système Solaire d’Ors, y compris dans notre planète Terre. Ceci est le Solioonensius cosmique, la grande loi qui agit sur notre Terre à des intervalles très éloignés.
Normalement, cette grande loi produit une religiosité intense et une aspiration profonde à l’Autoréalisation intime, mais quand l’humanité n’est pas préparée psychologiquement à l’action de cette loi, le résultat est habituellement catastrophique.
En 1917, la loi cosmique mentionnée se manifesta intensément, mais comme le prolétariat russe était plein de ressentiments profonds et d’amertumes, Solioonensius se combina de façon anormale et négative avec la psyché de chaque individu. Le résultat de cette combinaison négative fut la Révolution Bolchevique.
Cela faisait un moment que la Russie se préparait psychologiquement à cette révolution sanglante. La Révolution Bolchevique fut certainement le résultat d’une mauvaise combinaison de Solioonensius avec l’idiosyncrasie psychologique de chaque individu. Une des caractéristiques de cette loi en action est le désir de liberté.
Il y eut sans doute à cette époque de la Révolution Bolchevique en Russie quelques personnes qui surent utiliser intelligemment Solioonensius pour développer la Raison Objective, l’Autoconscience individuelle et la Révolution de la Dialectique qui surgit également à cette époque.
De nombreuses années ont déjà passé et nous ne savons pas encore quand reviendra Solioonensius, ce que nous savons, c’est que nous devons nous préparer psychologiquement pour le recevoir de façon intelligente et obtenir, par son aide, la Révolution Intégrale que je propose de façon objective dans ce Traité.
Il est presque logique de penser que si Solioonensius nous trouve sans préparation psychologique, le résultat sera une catastrophe.
Il est bon de graver dans notre mémoire et de ne jamais oublier que la Révolution Bolchevique et la Guerre des Six Jours furent réellement des catastrophes sociales.
Nous devons aspirer à réaliser sur la Terre la Révolution de la Dialectique et, pour cela, il est nécessaire de se préparer psychologiquement le mieux possible. Il serait lamentable que le prochain Solioonensius nous trouve sans préparation psychologique d’aucune sorte.
Dans le passé, chaque fois que Solioonensius s’est manifesté, cela a été catastrophique quand l’humanité n’était pas préparée. Rappelons-nous la Vieille Égypte. Entre deux dynasties, il y eut des événements terribles. Solioonensius s’est manifesté deux fois de façon catastrophique dans le pays ensoleillé de Kem.
La première fois, le peuple, dans une révolution sanglante, élit des gouvernants dans le sang et la mort. Le candidat qui avait dans son « vase sacré » la plus grande quantité d’yeux appartenant à la classe des gouvernants légitimement constituée était élu nouveau gouvernant. Il est clair que les scènes d’une semblable révolte furent horribles.
Dans la seconde manifestation de cette loi cosmique, le peuple égyptien, furieux, se leva contre ses gouvernants et les tua en les transperçant de part en part avec un câble métallique sacré. On ne respecta alors ni le sexe ni l’âge, et ce câble avait vraiment l’air d’un collier macabre, qui fut ensuite tiré par des bêtes et jeté dans le Nil.
Solioonensius produit des désirs de libération, de révolution de la conscience, mais quand l’être humain n’est pas préparé, il n’arrive qu’à tuer les gouvernants, assassiner les autres, détrôner les rois, faire des guerres, etc.
Nous devons nous préparer psychologiquement pour Solioonensius, nous devons nous rendre autoconscients et réaliser sur la face de la Terre la Révolution de la Dialectique.
Les Principes Religieux
Toutes les religions sont des pierres précieuses enfilées sur le fil d’or de la Divinité.
Les religions conservent les valeurs éternelles, il n’existe pas de fausse religion.
Toutes les religions sont nécessaires, toutes les religions accomplissent leur mission dans la vie.
Il est absurde de dire que la religion du voisin ne sert à rien et que seule la mienne est la vraie. Si la religion du voisin ne sert à rien, alors, la mienne non plus ne sert à rien, parce que les valeurs sont toujours les mêmes.
Il est stupide de dire que la religion des tribus indigènes d’Amérique est de l’idolâtrie. Et si nous rions d’eux, alors, eux aussi peuvent rire de nous. Alors eux aussi ont le droit de dire que notre religion est de l’idolâtrie. Et si nous disons qu’ils adorent ou qu’ils adoraient des idoles, eux aussi peuvent dire que nous adorons des idoles.
Nous ne pouvons pas discréditer la religion des autres sans discréditer la nôtre également, parce que les principes sont toujours les mêmes. Toutes les religions ont les mêmes principes.
Sous le soleil, toute religion naît, se développe, se multiplie en de nombreuses sectes et meurt. Cela a toujours été ainsi et sera toujours ainsi.
Les principes religieux ne meurent jamais. Les formes religieuses peuvent mourir, mais les principes religieux, c’est-à-dire les valeurs éternelles, ne meurent jamais. Ils continuent, ils revêtent de nouvelles formes.
La religion est inhérente à la vie comme l’humidité l’est à l’eau.
Il y a des hommes profondément religieux qui n’appartiennent à aucune forme religieuse.
Les gens sans religion sont conservateurs et réactionnaires par nature. Seul l’homme religieux obtient la Révolution de la Dialectique.
Il n’y a pas de motif qui justifie les guerres de religion comme celles d’Irlande. Il est absurde de qualifier les autres d’infidèles, d’hérétiques ou de païens, par le simple fait qu’ils n’appartiennent pas à notre religion.
Le sorcier qui, au cœur des forêts africaines, exerce son sacerdoce devant la tribu de cannibales, et l’aristocrate archevêque chrétien qui officie dans la Cathédrale Métropolitaine de Londres, de Paris ou de Rome, s’appuient sur les mêmes principes, seules les formes religieuses varient.
Jésus, le Divin Rabbi de Galilée montra à tous les êtres humains le chemin de la Vérité et de la Révolution de la Dialectique.
La Vérité se fit chair en Jésus et se fera chair dans tout homme qui obtiendra la Révolution Intégrale.
Si nous étudions les religions, si nous faisons une étude comparative des religions, dans toutes, nous rencontrerons le culte du Christ, ce qui varie, ce sont uniquement les noms que l’on donne au Christ.
Le Divin Rabbi de Galilée a les mêmes attributs que Zeus, Apollon, Krishna, Quetzalcoatl, Lao-Tseu, Fu-Hsi (le Christ chinois), Bouddha, etc.
On reste étonné quand on fait une étude comparative des religions. Tous ces personnages religieux sacrés, qui personnifient le Christ, naissent le 24 décembre à minuit.
Tous ces personnages sacrés sont fils d’immaculées conceptions, tous naissent par l’action et la grâce du Saint-Esprit, tous naissent de Vierges immaculées avant la naissance, pendant la naissance et après la naissance.
La pauvre et méconnue femme hébraïque Marie, mère de l’Adorable Sauveur Jésus, le Christ, reçut les mêmes attributs et pouvoirs cosmiques que les Déesses Isis, Junon, Déméter, Cérès, Vesta, Maïa, Adonia, Insoberte, Rhéa, Cybèle, Tonantzin, etc.
Toutes ces déités féminines représentent toujours la Mère Divine, l’Éternel Féminin Cosmique.
Le Christ est toujours le fils de la Mère Divine et toutes les saintes religions lui rendent un culte.
Marie est fécondée par l’Esprit-Saint. La tradition raconte que le Troisième Logos, sous forme de Colombe, rendit fécond le ventre immaculé de Marie.
La Colombe est toujours un symbole phallique. Rappelons-nous Péristère, nymphe du cortège de Vénus, transformée en Colombe par l’amour.
Pour les Chinois, le Christ est Fu-Hsi, le Christ chinois qui naît miraculeusement par l’action et la grâce de l’Esprit-Saint.
Une vierge appelée Hoa-Se, qui passait sur la berge de la rivière mit son pied sur l’empreinte du Grand Homme ; immédiatement, elle fut troublée en se voyant entourée d’une splendeur merveilleuse, et ses entrailles conçurent. Après douze ans, le quatrième jour de la dixième Lune, à minuit, naquit Fu-Hsi, appelé ainsi en mémoire de la rivière sur la berge de laquelle il fut conçu.
Dans le Mexique Antique, le Christ est Quetzalcoatl, qui fut le Messie et le transformateur des Toltèques.
Chimalman étant un jour seule avec ses deux sœurs, un envoyé du ciel lui apparut. Les sœurs, en le voyant, meurent d’effroi. Elle, en entendant de la bouche de l’ange qu’elle concevrait un fils, conçut sur le champ, sans l’œuvre d’un mâle, Quetzalcoatl, le Christ mexicain.
Chez les Japonais, le Christ est Amida, qui intercède auprès de la Déesse suprême Ten-Sic-Dai-Tain en plaidant pour les pécheurs.
Amida, le Christ japonais de la religion Shintoïste, est celui qui a les pouvoirs pour ouvrir les portes du Gokurat, le Paradis.
Les Eddas allemands citent Khristos, le Dieu de leur Théogonie, semblable à Jésus, qui naquit également le 24 décembre à minuit, comme Odin, Wotan et Béléno.
Quand on étudie l’Évangile de Krishna, le Christ hindou, on reste étonné de découvrir le même évangile que celui de Jésus, et Krishna naquit certainement de nombreux siècles avant Jésus.
Devaki, la vierge hindoue, conçut Krishna par l’action et la grâce du Saint-Esprit. L’enfant-dieu Krishna fut transporté à l’étable de Nanden et les dieux et les anges vinrent l’adorer. La vie, la passion et la mort de Krishna sont similaires à celles de Jésus.
Cela vaut la peine d’étudier toutes les religions. L’étude comparative des religions nous amène à comprendre que toutes les religions conservent les valeurs éternelles, qu’aucune d’elles n’est fausse, que toutes sont vraies.
Toutes les religions parlent de l’âme, du ciel, de l’enfer, etc. Les principes sont toujours les mêmes.
Chez les Romains, l’enfer était l’Averne, chez les Grecs, c’était le Tartare et chez les Hindous, l’Avitchi, etc.
Le ciel, chez les Romains et chez les Grecs, était l’Olympe. Chaque religion a son ciel.
Quand la religion des Romains se termina, quand elle dégénéra, les prêtres se convertirent en devins, saltimbanques, etc., mais les principes éternels ne moururent pas, ils revêtirent la nouvelle forme religieuse du christianisme.
Les prêtres païens, appelés Augures, Druides, Flamines, Hiérophantes, Dionysos et Sacrificateurs, furent rebaptisés dans le christianisme sous les titres sacrés d’Ecclésiastiques, Pasteurs, Prélats, Pape, Oints, Abbés, Théologues, etc.
Les Sibylles, Vestales, Druidesses, Papesses, Diaconesses, Ménades, Pythonisses, etc., furent dénommées dans le christianisme : Novices, Abbesses, Chanoinesses, Mères Supérieures, Révérendes, Sœurs, Nonnes.
Les dieux, Demi-Dieux, Titans, Déesses, Sylphides, Cyclopes, Messagers des dieux des religions antiques furent rebaptisés sous les noms d’Anges, Archanges, Séraphins, Puissances, Vertus, Trônes, etc.
Si on adorait les dieux dans l’antiquité, on les adore aussi maintenant, mais sous d’autres noms.
Les formes religieuses changent selon les époques de l’histoire et les races. Chaque race a besoin de sa forme religieuse spéciale. Les peuples ont besoin de la religion. Un peuple sans religion est de fait un peuple totalement barbare, cruel et sans cœur.
La Quatrième Unité du Raisonnement
Les fanatiques communistes haïssent mortellement tout ce qui a un goût de Divinité.
Les fanatiques matérialistes croient qu’avec leur raisonnement tridimensionnel, ils peuvent résoudre tous les problèmes du cosmos et le pire, c’est qu’ils ne se connaissent même pas eux-mêmes.
Le dieu-matière des messieurs matérialistes ne résiste pas à une analyse de fond. Jusqu’à maintenant, les fanatiques de la Dialectique Marxiste n’ont pas pu démontrer réellement l’existence de la matière.
Durant tout le siècle passé et une partie du XXème siècle, les fanatiques matérialistes ont perdu leur temps à discuter sur le sujet ennuyeux et déjà usé de « matière et énergie ».
On a beaucoup parlé sur l’énergie et la matière, mais celles-ci continuent, malgré toutes les spéculations, à être réellement les X et Y inconnues, alors ?
Le comique de l’affaire est que les partisans réactionnaires du fameux « matérialisme dialectique » ont toujours essayé de définir l’une par l’autre, il est certainement ridicule de définir l’inconnu par l’inconnu.
Aux pauvres enfants séquestrés du Tibet, on enseigne à Pékin des phrases comme celles-ci : « La Matière est ce en quoi s’effectuent les changements appelés mouvements. Et les mouvements sont ces changements qui s’effectuent dans la matière ». C’est l’identité de l’inconnu, X = Y, Y = X. Total, cercle vicieux, ignorance absurde.
Qui a eu une fois dans la paume de sa main un morceau de matière sans aucune forme ? Qui a connu la matière libre de toute forme ? Qui a connu un jour l’énergie libre du concept de mouvement ? La matière en elle-même, l’énergie en elle-même, qui les a connues ?
Personne n’a vu la « matière », personne n’a vu « l’énergie ». L’être humain perçoit seulement des phénomènes, des choses, des formes, des images, etc., mais il n’a jamais vu la substance des choses.
Les messieurs matérialistes ignorent totalement ce qu’est une substance donnée et l’appellent dogmatiquement « matière » quand en réalité, ils n’ont vu que du bois, du cuivre, de l’or, de la pierre, etc.
En réalité, la dénommée « matière » est un concept aussi abstrait que la beauté, la bonté, la valeur. Aucun fanatique de la dialectique matérialiste n’a jamais vu la substance des choses en elle-même, telle que la chose est en elle-même. Nous ne nions pas qu’ils utilisent ce qu’ils appellent dogmatiquement « matière », l’âne aussi utilise le pâturage pour son alimentation sans le connaître, mais ce n’est pas de la Science, ce n’est pas de la Sagesse, ce n’est rien. Est-ce que les fanatiques de la dialectique matérialiste veulent convertir tous les êtres humains en bourriques ? D’après ce que nous voyons, c’est ainsi. Que pouvons-nous attendre d’autre, de ceux qui ne veulent pas connaître les choses en elles-mêmes ?
L’Art
À mesure que l’Être humain s’est précipité sur le chemin de l’involution et de la dégénérescence, à mesure qu’il est devenu de plus en plus matérialiste, ses sens également se sont détériorés et ont dégénéré.
Il nous revient à la mémoire une école de Babylonie qui s’était consacrée à étudier tout ce qui est lié à l’odorat. Ils avaient une devise qui était : « Chercher la vérité dans les nuances des odeurs obtenues entre le moment de l’action du froid congelé et le moment de l’action en décomposition chaude ».
Cette école fut persécutée et détruite par un chef très terrible. Ce chef avait des affaires très troubles et rapidement, il fut indirectement dénoncé par les affiliés de cette école.
Le sens de l’odorat extraordinairement développé, permettait aux élèves de ladite école de découvrir de nombreuses choses qui ne convenaient pas aux chefs de gouvernement.
Il y avait une autre école très importante en Babylonie, l’École des Peintres. Cette école avait comme devise : « Découvrir et élucider la vérité, au seul moyen des tonalités existant entre le blanc et le noir ».
À cette époque, les affiliés de ladite école pouvaient utiliser normalement et sans aucune difficulté environ mille cinq cents nuances de la couleur grise.
Depuis la période Babylonienne jusqu’à ces tristes jours que miraculeusement nous vivons, les sens humains ont terriblement dégénéré en raison du matérialisme que Marx justifie à sa façon avec la sophistication bon marché de sa dialectique.
Le Moi continue après la mort et se perpétue chez nos descendants.
Le Moi se complique avec les expériences matérialistes et se renforce aux dépens des facultés humaines.
À mesure que le Moi s’est renforcé à travers les siècles, les facultés humaines ont dégénéré de plus en plus.
Les Danses Sacrées étaient de vrais livres d’information qui transmettaient délibérément certaines connaissances cosmiques transcendantales.
Les Derviches dansants n’ignorent pas les Sept Tentations mutuellement équilibrées des organismes vivants.
Les danseuses antiques connaissaient les sept parties indépendantes du corps et savaient très bien ce que sont les sept lignes distinctes du mouvement. Les danseuses sacrées savaient très bien que chacune des sept lignes du mouvement possède sept points de concentration dynamique.
Les danseuses de Babylonie, de Grèce et d’Égypte n’ignoraient pas que tout ceci se cristallise dans l’atome danseur et dans la planète gigantesque qui danse autour de son centre de gravitation cosmique.
Si nous pouvions inventer une machine qui imite avec une parfaite exactitude tous les mouvements des sept planètes de notre système solaire autour du Soleil, nous découvririons avec surprise le secret des Derviches dansants. Les Derviches dansants imitent réellement à la perfection tous les mouvements des planètes autour su Soleil.
Les Danses Sacrées des temps de l’Égypte, de Babylone, de la Grèce, etc., allaient encore plus loin, elles transmettaient de terribles vérités cosmiques, anthropogénétiques, psychobiologiques, mathématiques, etc.
Quand ont commencé à apparaître en Babylonie les premiers symptômes de l’athéisme, du scepticisme et du matérialisme, la dégénérescence des cinq sens s’accéléra de façon épouvantable.
Il est parfaitement démontré que nous sommes ce que nous pensons, que si nous pensons en tant que matérialistes, nous dégénérons et nous nous fossilisons.
Marx commit un crime impardonnable, il prit à l’humanité ses valeurs spirituelles. Le marxisme a déchaîné la persécution religieuse.
Le marxisme a précipité l’humanité dans la dégénérescence totale.
Les idées marxistes, matérialistes, se sont infiltrées de toutes parts, à l’école et dans les foyers, au temple et au bureau, etc.
Les artistes de chaque nouvelle génération se sont convertis en vrais apologistes de la dialectique matérialiste. Tout souffle de spiritualité a disparu de l’art ultramoderne.
Les artistes modernes ne savent plus rien sur la Loi du Sept, plus rien des Drames Cosmiques, plus rien sur les Danses Sacrées des Mystères antiques.
Les ténébreux ont dérobé le théâtre et la scène, ils les ont profanés misérablement, ils les ont prostitués totalement.
Le samedi, le jour du théâtre, le jour des mystères, fut très populaire dans les temples antiques. On présentait alors des Drames Cosmiques merveilleux.
Le Drame servait à transmettre aux initiés des connaissances précieuses. Par ce moyen, on leur transmettait diverses formes d’expériences de l’Être et des manifestations de l’Être.
Parmi les drames, le plus antique est celui du Christ Cosmique. Les initiés savaient très bien que chacun de nous doit se convertir dans le Christ dudit Drame, si nous aspirons réellement au Royaume du Surhomme.
Les Drames Cosmiques se basent sur la Loi du Sept. Certaines déviations intelligentes de cette loi ont toujours été utilisées pour transmettre au néophyte des connaissances transcendantales.
Il est bien connu, en musique, que certaines notes peuvent produire de la joie dans le centre pensant ; d’autres notes peuvent produire du regret dans le centre sensible, et enfin, d’autres peuvent produire la religiosité dans le centre moteur.
En réalité, nous, les vieux Hiérophantes, n’ignorons jamais que la connaissance intégrale peut seulement s’acquérir avec les trois cerveaux, un seul cerveau ne pouvant pas donner une information complète.
La Danse Sacrée et le Drame Cosmique, savamment combinés avec la musique, ont servi à transmettre aux néophytes des connaissances archaïques terribles, de type cosmogénétique, psychobiologique, physico-chimique, métaphysique, etc.
Je termine ici en mentionnant également la Sculpture, celle-ci fut grandiose en d’autres temps. Les êtres allégoriques, ciselés dans la roche dure, révèlent que les vieux Maîtres n’ont jamais ignoré la Loi du Sept.
Rappelons-nous le Sphinx de Gizeh, en Égypte. Il nous parle des quatre éléments de la nature et des quatre conditions de base du Surhomme.
Depuis la Seconde Guerre Mondiale sont nés la Philosophie et l’Art existentialistes. Quand nous avons vu sur la scène les acteurs existentialistes, nous sommes arrivés à la conclusion que ce sont de vrais malades maniaques et pervers.
Si le marxisme continue à se diffuser, l’être humain finira par perdre totalement ses cinq sens qui sont en processus de dégénérescence.
Il est déjà prouvé par l’observation et l’expérience que l’absence de valeurs spirituelles produit la dégénérescence.
La peinture actuelle, la musique, la sculpture, le drame, etc., ne sont que le produit de la dégénérescence.
Les initiés d’autres époques, les danseuses sacrées, les vrais artistes des grandes époques n’apparaissent déjà plus sur la scène.
Il n’apparaît maintenant sur les planches que des automates malades, des chanteurs dégénérés, des rebelles sans cause, etc.
Les théâtres ultramodernes sont l’antithèse des théâtres sacrés des grands mystères de l’Égypte, de la Grèce, de l’Inde, etc.
L’art de cette époque est ténébreux, il est l’antithèse de la lumière et les artistes modernes sont ténébreux.
La peinture surréaliste et marxiste, la sculpture ultramoderne, la musique afro-cubaine et les ballerines modernes sont le résultat de la dégénérescence humaine.
Les garçons et les filles des nouvelles générations reçoivent par leurs trois cerveaux dégénérés des données suffisantes pour se convertir en brigands, voleurs, assassins, bandits, homosexuels, prostitués, etc.
Personne ne fait rien pour en finir avec le mauvais art et tout marche vers une catastrophe finale par manque d’une Révolution de la Dialectique.
La Science Matérialiste
Un jour, un athée matérialiste, ennemi de l’Éternel Dieu vivant et un homme religieux, discutaient. On discutait sur le sujet suivant : qui fut le premier, l’œuf ou la poule ? Il est clair que l’un : ce fut l’œuf ; c’est bien, ce fut l’œuf. Et qui fit l’œuf ? Et bien, la poule. L’autre, ce fut la poule. Et d’où est sortie la poule ? Et bien, de l’œuf. C’est un conte sans fin.
À la fin, un peu impatient, le religieux dit : pourriez-vous faire un œuf comme le fit Dieu ? Le matérialiste répondit : oui, je le peux ! Faites-le, s’exclama le religieux, et le matérialiste fit un œuf semblable à celui d’une poule : son jaune, son blanc et sa coquille. En voyant cela, le religieux dit : puisque vous avez fait un œuf merveilleux, il va donner un poussin. Plaçons l’œuf dans un incubateur pour qu’il sorte. Accepté ! dit le matérialiste et ils mirent l’œuf dans l’incubateur, mais le poussin ne sortit pas.
Le savant Don Alfonso Herrera, auteur de la Plasmogénie, réussit à créer une cellule, mais une cellule morte qui ne trouva jamais vie.
Ils font des greffes, les savants, en voulant corriger la nature, ils greffent sur une branche celle d’un autre végétal, pour améliorer soi-disant les fruits. Ce qu’ils font est ridicule. Les arbres greffés n’ont pas cette force naturelle et vivante du Mégalocosmos. Les fruits adultérés ingérés viennent nuire au corps humain du point de vue énergétique.
Sans doute, les savants se sentent-ils satisfaits de leurs expériences.
Ils ne comprennent pas que chaque arbre capte de l’énergie, la transforme et la retransmet aux fruits. En altérant l’arbre, on altère les énergies du Mégalocosmos et le fruit n’est déjà plus le même, c’est le produit d’un adultère qui va nuire aux organismes.
Cependant, les scientifiques matérialistes croient qu’ils savent, quand en réalité et en vérité ils ne savent pas. Non seulement ils ignorent, mais encore, ce qui est pire, ils ignorent qu’ils ignorent.
Ils font des inséminations artificielles, ils extraient d’un organisme les cellules vivifiantes, le fameux spermatozoïde, et pour cela, les savants pensent qu’ils créent la vie. Ils ne se rendent pas compte qu’ils ne font qu’utiliser ce que la nature a déjà fait.
Plaçons sur la table du laboratoire les éléments chimiques qu’il faut pour fabriquer un spermatozoïde et un ovule. Disons aux scientifiques de faire un ovule et un spermatozoïde. Le feront-ils ? Je dis que oui. Mais seront-ils vivants ? Est-ce qu’une créature vivante pourrait en sortir ? Jamais, car ils ne savent pas créer la vie. Alors, avec quelles preuves nient-ils les intelligences supérieures ou créatrices ? S’ils ne sont même pas capables de créer la graine d’un arbre, une graine qui puisse germer.
Sur quoi se basent les matérialistes pour nier les intelligences créatrices ? Pourquoi se prononcent-ils contre l’Éternel ?
Est-ce qu’un scientifique matérialiste a pu créer la vie ? Quand ?
Jouer avec ce que la Nature a déjà fait est une chose facile, mais faire la vie est différent. Aucun scientifique ne peut le faire.
Diviser une amibe en deux, séparer ses parties sur une table de laboratoire, l’unir avec un autre morceau de micro-organisme et ils disent : Eurêka ! Eurêka ! Eurêka ! Nous créons la vie ! Mais ils ne sont pas capables de créer une amibe. Où est la science de ces messieurs matérialistes ? Quand ont-ils démontré qu’ils peuvent remplacer la Divinité ? La réalité des faits est que non seulement ils ignorent, mais encore, ce qui est pire, ils ignorent qu’ils ignorent. Ce sont les faits qui comptent, et jusqu’à maintenant, ils ne l’ont pas démontré.
Ils disent que l’homme vient du singe. Ils sortent la théorie du Cynocéphale à queue, du singe sans queue et de l’homme arboricole, fils du Néopithécoïde, etc. Mais quel serait alors le chaînon manquant, est-ce qu’ils l’ont trouvé ? Quand et où ? Quand a-t-on trouvé un singe capable de parler, doté du langage ? Jusqu’à maintenant, il n’est pas apparu. Ils sont ridicules, ces messieurs matérialistes, ils nous présentent des suppositions et non des faits.
Mesurons le volume du cerveau du meilleur des singes et comparons-le avec le cerveau de l’homme attardé qui se trouve, par exemple, dans les tribus d’Australie. Il est évident que ce singe n’aura pas la capacité de parler.
Les matérialistes ne réfutent-ils donc pas les théories même de Darwin et de ses partisans ? Est-ce que l’homme vient du singe ? Sur quelle base le soutiennent-ils ? Comment le démontrent-ils ? Jusqu’à quand allons-nous attendre le supposé chaînon manquant ? Nous voulons voir cette espèce de singe parlant comme les gens. Il n’est pas apparu, puisque c’est une supposition d’une stupidité qui n’a pas de réalité.
Pourquoi parlent-ils de choses qu’ils ne connaissent pas ? Pourquoi tant d’utopies bon marché ? Simplement parce qu’ils ont la conscience endormie, parce qu’ils ne se sont jamais intéressés à faire une révolution psychologique en eux-mêmes et parce qu’il leur manque la pratique de la Sur-dynamique sexuelle. La crue réalité des faits est qu’ils sont hypnotisés.
Celui qui ne pratique pas les enseignements de la Révolution de la Dialectique tombera dans les mêmes erreurs que celles des scientifiques matérialistes.
Les scientifiques matérialistes sortent continuellement de nombreuses théories. À titre d’exemple. Nous citerons celle de la Sélection des Espèces : un mollusque insignifiant va se développer et de lui sortent d’autres espèces vivantes au moyen du processus de sélection jusqu’à arriver à l’homme. Peuvent-ils démontrer cette théorie ? Il est évident que non !
Nous ne nions pas qu’existent dans chaque espèce certains processus sélectifs. Il y a des oiseaux, par exemple, qui émigrent à des époques déterminées.
On admire de les voir tous réunis pour retourner à l’étranger, puis ils s’envolent pour traverser l’océan, et ils meurent en chemin, les plus forts survivant à la lutte. Ceux qui survivent à la lutte transmettent leurs caractéristiques à leurs descendants. Ainsi agit la Loi de Sélection.
Il y a des espèces qui luttent sans cesse contre des monstres marins et elles deviennent fortes, à force de tant lutter, et elles transmettent leurs caractéristiques à leurs descendants.
Il y a des bêtes qui, à force de tant lutter, deviennent chaque fois de plus en plus fortes, en transmettant leurs caractéristiques psychologiques à leurs descendants.
La sélection naturelle n’a jamais pu présenter une nouvelle espèce sur le tapis de l’existence. Mais ils sont sans doute nombreux, ceux qui ont donné à la sélection les caractéristiques d’un Créateur.
On a beaucoup parlé également du protoplasme. Celui qui se trouvait dans la mer salée il y a des millions d’années ; de ce protoplasme est venue la vie universelle.
Les protistes matérialistes font croire à leurs partisans ignorants comme eux que le développement psychologique de l’animal intellectuel, à tort appelé homme, provient du développement moléculaire du protoplasme et marche parallèlement à ces processus.
Les protistes veulent que la conscience, ou quel que soit son nom, soit le résultat de l’évolution du protoplasme à travers les siècles. Ainsi pensent les protistes, les puits de science.
Il me revient à la mémoire le Moneron Atomique de Haeckel, cet atome submergé là, dans l’abîme aqueux, d’où est sortie toute vie. Ainsi pensent Haeckel et ses partisans.
Aucune chose compliquée n’a été organisée sans avoir dû passer par différents processus cosmiques universels.
La réalité est que les scientifiques ne savent rien sur la Vie ni sur la Mort, ni d’où nous venons ni où nous allons, encore moins quel est l’objet de l’existence. Pourquoi ? Simplement parce qu’ils ont la conscience endormie, parce qu’ils n’ont pas fait la Révolution de la Dialectique intérieure, parce qu’ils sont au niveau de l’hypnose massive collective, en l’absence de la Révolution Intégrale que nous enseignons dans cette Œuvre.
La science matérialiste marche sur le chemin de l’erreur, elle ne sait rien de l’origine de l’homme et encore moins de sa psychologie intérieure. Que la Loi de Sélection naturelle ait existé, nous ne le nions pas, mais elle n’a rien créé de neuf. Que les espèces varient avec le temps, nous ne le nions pas, mais seuls les facteurs de variabilité de toute espèce entrent en action après que les prototypes originaux se sont cristallisés dans le monde physique. Les prototypes originaux de n’importe quelle espèce vivante se développent auparavant dans l’espace psychologique, dans les dimensions supérieures de la Nature, dans les dimensions supérieures que les scientifiques matérialistes nient, parce qu’ils ne les perçoivent pas ; et ils ne les perçoivent pas, parce qu’ils sont hypnotisés psychologiquement.
S’ils sortaient d’abord de l’état d’hypnose et qu’ensuite ils parlaient, leurs concepts seraient différents ; mais ils dorment par manque de dynamique mentale et sexuelle.
Si quelqu’un veut savoir l’origine de l’être humain, il doit observer l’Ontogenèse. L’Ontogenèse est une récapitulation de la Phylogenèse.
Qu’est l’Ontogenèse dans l’Anthropologie ? C’est le processus de développement du fœtus dans le giron maternel. Si nous observons les processus de gestation d’une mère, nous pouvons mettre en évidence que l’Ontogenèse est une récapitulation de la Phylogenèse, laquelle, à son tour, est un état d’évolution et de transformation par lequel est passé la race humaine à travers les siècles.
L’Ontogenèse récapitule ces états dans le ventre maternel. Une analyse ontogénique nous conduira à la conclusion logique que l’espèce humaine et les autres espèces animales ont des ressemblances dans leur origine et proviennent de l’espace psychologique.
Mais pour ce qui est de la sélection naturelle, des différentes variables ou facteurs qui produisent la variation dans la race humaine, ceci entre seulement en action après que les espèces, quelles qu’elles soient, se soient cristallisées physiquement.
Avant la cristallisation physique existent des processus évolutifs psychologiques dans le sein vivant de la Nature, inconnus d’un Haeckel, d’un Darwin et de leurs partisans, parce qu’en vérité, ils ne savent rien sur l’origine de l’être humain.
Comment est-il possible que les savants matérialistes disent qu’il existe certaines variations dans les différents types d’espèces vivantes ? Que ce soit par accident ou de façon spontanée, n’en résulte-t-il pas une contradiction ?
Ne sont-ce pas eux-mêmes qui disent que cet Univers est le résultat de la force, de la matière et de la nécessité ? Comment se fait-il qu’ils se contredisent et ensuite nous parlent de variations spontanées dans un univers de force et de nécessité ? Est-ce possible ?
Un univers de force, de matière et de nécessité n’admet pas de variations spontanées ou accidentelles. Ces variations dans les espèces existent par quelque chose qu’eux-mêmes méconnaissent. La science matérialiste non seulement ignore, mais encore, ce qui est pire, elle ignore qu’elle ignore.
L’Anthropologie Gnostique psychanalytique sonde profondément le passé. Cette race humaine qui aujourd’hui peuple la face de la terre n’est rien d’autre qu’une race d’animaux intellectuels erronément appelés hommes. Vous pouvez vous offenser si vous le voulez, mais avant qu’existe cette race d’animaux intellectuels, ont existé les hommes Lémuriens, Hyperboréens et Polaires. Les animaux intellectuels proviennent de l’Atlantide, ils naquirent dans l’Atlantide.
Les hommes réels de la Lémurie, dans les derniers temps, se sont retirés de la scène du monde. Ils ont laissé leurs organismes aux élémentaux supérieurs des règnes animaux.
La race des animaux intellectuels fut précédée des races des hommes qui existèrent dans la Lémurie, sur le continent Hyperboréen et sur la calotte polaire nord qui à cette époque était située dans la zone équatoriale. Sur quoi se base l’Anthropologie Gnostique psychanalytique pour affirmer ceci ? Pourquoi le dit-elle ? Elle se base non seulement sur toutes les traditions qui viennent des livres de l’Égypte Antique, de la Terre Inca, de la terre des Mayas, de Grèce, d’Inde, de Perse, du Tibet, etc., mais aussi sur les investigations directes de ceux qui ont réussi à éveiller leur conscience au moyen d’une révolution psychologique.
Nous donnons à travers cette Œuvre tous les systèmes qui sont nécessaires pour éveiller la conscience et quand vous vous éveillerez ! Vous pourrez effectuer des recherches et vérifier par vous-mêmes ce que j’affirme avec insistance. Mais il est nécessaire de s’éveiller pour palper, voir, entendre, sentir et ne pas être victime des théories d’un Haeckel, d’un Darwin, d’un Huxley et de leurs partisans.
Trois races d’hommes ont existé mais comment pourriez-vous le savoir quand votre conscience est endormie ? Ceux qui réussiront à s’éveiller pourront enquêter dans les archives akashiques de la Nature.
Comment fut la première race ? De quelle manière exista-t-elle ? À cette époque, cela fait environ 300 millions d’années selon les investigations que nous avons réalisées, ont existé les hommes protoplasmiques, et la Terre même était un protoplasme.
Ce n’est pas le protoplasme et la mer salée et mille autres stupidités de Haeckel sans aucune confirmation, non. La race protoplasmique est différente.
Une race humaine flottait sur le milieu ambiant. Elle n’était pas encore tombée sur la terre humide. Comment se reproduisait-elle et quelle était son origine ? Cette race avait évolué et involué dans les dimensions supérieures de la Nature et du Cosmos. Elle se cristallisa à la fin sur une Terre également protoplasmique après de nombreux processus évolutifs surgis de son germe originel situé dans le Chaos, dans le Magnus Limbus, dans l’Iliaster du monde. Quand cette race se cristallisa, elle forma l’armature, le noyau qui pouvait aussi bien assumer des formes gigantesques que se réduire à un point mathématique.
Sur quoi je me base pour affirmer cela ? Sur la conscience éveillée ! En suis-je certain ? Oui, j’en suis certain ! Et si vous acceptez la doctrine de la réincarnation, tant mieux. Évidemment, je me trouvais réincarné dans cette race et, puisque je suis éveillé, je ne peux pas oublier les processus évolutifs et involutifs de celle-ci. Pour cette raison, je témoigne devant vous en sachant bien que vous êtes endormis, mais je dois déposer toutes ces données dont vous avez besoin pour que vous vous éveilliez.
Comment se multipliait cette race ? Comment se reproduisait-elle ? Non comme le disait la Maîtresse Blavatsky, de façon asexuée, sans avoir besoin du sexe pour cela. Une telle affirmation est erronée parce que la force du Mahachoan, l’énergie créatrice du Troisième Logos s’écoule irrésistiblement dans tout ce qui a été et sera. Le mode de reproduction était scissipare, il s’exprimait par une forme sexuelle différente, les organismes se divisaient comme se divisent les cellules vivantes. Les étudiants en Biologie savent bien comment se divise la cellule organique : le cytoplasme se sépare avec un morceau de noyau, ils n’ignorent pas ceci.
Depuis lors, le processus scissipare est resté dans le sang et continue en se réalisant dans nos cellules par millions. Ceci n’est il pas certain ? Qui s’aventurerait à le nier ? Je présente des faits ! Est-ce que vous croyez que ce processus cellulaire n’a pas de racine ni d’origine ? Si vous pensiez ainsi, ce serait absurde, parce qu’il n’y a pas de cause sans effet ni d’effet sans cause. C’est ainsi que nous avons hérité de ceci, de qui ? Des hommes de la première race.
L’organisme détaché pouvait continuer à se développer grâce au fait qu’il continuait à capter et accumuler le protoplasme du milieu environnant.
Plus tard surgirent les Hyperboréens dont parle Frédéric Nietzsche. Les gens qui ont vécu dans ces fers à cheval qui entourent le Pôle Nord ; le pays dans le Septentrion. Sommes-nous sûrs de ceci ? Oui ou non ? Vous, non, parce que vous êtes endormis. Moi, oui, j’en suis certain parce que je suis éveillé. Le nier ? Je ne le nie pas ! Si vous me considérez comme fou, considérez-moi comme tel, mais je dois témoigner coûte que coûte, je dois dire la vérité, toujours.
Les Hyperboréens ont également existé ; ils n’étaient déjà plus aussi gélatineux que les protoplasmiques. Quand je parle ainsi, je ne me réfère pas à la cellule âme de Haeckel, à la mer salée, ni au fameux Moneron atomique ; c’est le domaine de Haeckel et de ses partisans avec leurs théories absurdes.
À présent, je veux me référer instamment à cette race Hyperboréenne qui a dérivé de la protoplasmique. Les Hyperboréens furent une race plus psychique qui se reproduisait par une sexualité sous forme de bourgeonnement. Avez-vous vu les coraux sur les rochers du tumultueux océan ? D’un corail sort un autre, et de celui-ci, un autre et encore un autre. Il y a des plantes qui, au moyen de leurs bourgeons continuent à se multiplier, ceci se passait également ainsi avec les Hyperboréens. Certains bourgeons apparus sur le Père-Mère mettaient en action la force sexuelle jusqu’à ce qu’un de ces bourgeons se détache et qu’il donne naissance à une nouvelle créature. Ceci était le mode de reproduction des Hyperboréens.
À la fin, cette race fut engloutie dans le fond du tumultueux Océan Pacifique au cours de millions d’années d’évolutions et d’involutions de cette Nature féconde.
Du fond des mers surgit par la suite un continent gigantesque, la Lémurie, qui couvrait tout l’Océan Pacifique. Ce fut là où pour la première fois la race humaine s’installa sur la croûte dure de la Terre. Le continent Lémur apparut, non par génération spontanée, comme le croyaient Épicure et ses partisans, ni par la sélection naturelle, cette théorie élevée au rang d’un dieu créateur, merveilleuse théorie née de l’absurde, non. Comment a-t-il surgi ? De quelle manière ?
Quand se cristallisèrent les Hyperboréens, leurs corps humains prirent une forme dure faisant apparaître les lémuriens hermaphrodites, tels qu’ils sont symbolisés dans les gigantesques sculptures de Tula (Hidalgo, Mexique). Ils cheminèrent sur la face de la Terre. Au commencement, ils se reproduisaient en détachant de leur organisme une cellule œuf et celle-ci se développait pour donner naissance à une nouvelle créature. Cette époque, où le phallus et l’utérus n’avaient pas encore été formés, était l’époque où le Lingam-Yoni était en germination. C’était l’époque où l’ovaire ne s’était pas développé.
Les temps passèrent dans la Lémurie et le système de reproduction par gemmation apparut. Un tel système provoque de l’étonnement à notre époque. L’ovaire recevait une cellule fécondante, c’est-à-dire un spermatozoïde, de manière que quand l’œuf se détachait de l’ovaire d’un hermaphrodite, il avait déjà été précédemment fécondé.
Quand l’œuf venait à l’existence, il s’ouvrait après un certain temps de fécondation et il en sortait une nouvelle créature. C’est pour cela que les Nahuas disent : « Les Fils du troisième soleil se transformèrent en oiseaux ». Sage assertion de l’antique culture Nahua.
Mais à l’approche de la fin de la Lémurie, dans la troisième ou quatrième sous-race et après, les êtres humains se divisèrent en sexes opposés, la coopération fut alors nécessaire pour créer. Le système de la coopération pour créer vient de la Lémurie. Il est clair qu’il faut un œuf ovarien fertilisé par une cellule. Ainsi seulement, dans l’union d’une cellule fertilisante avec un ovule, peut surgir la cellule originelle avec les 48 chromosomes que, de façon indiscutable, nous portons en nous et dans lesquels sont représentées les 48 lois de notre création.
Chapitre 8
L’Ex-personnalité et la Théorie des Quanta
Le scintillement des atomes est dû à des paquets d’énergie qui s’appellent des quanta.
Dans le diamant, les quanta se meuvent à la moitié de leur vitesse, celle-ci diminuant progressivement dans l’air, l’eau et la terre.
Un atome est comme un vibromètre qui produit des ondes avec des vitesses propres, selon son type.
L’attachement émotionnel des désincarnés diminue la vitesse des quanta de façon telle que les ex-personnalités des défunts peuvent être accessibles à la rétine d’une personne vivante, alors, la personnalité du mort devient palpable.
Le cas Garcia Peña : un jour je rencontrai dans la rue du 5 Mai, à Mexico DF, un vieil ami, le saluai d’un signe de la main et continuai mon chemin. Peu de jours après, je rencontrai un parent de mon ami et, à ma surprise, il me dit que monsieur Garcia Peña, que j’avais salué, était décédé depuis deux mois. Indubitablement, l’ex-personnalité de cet ami, attachée à ce monde dans lequel nous vivons, se fit tangible en répétant les actions auxquelles elle était habituée.
Il est indubitable qu’il existe une relation étroite entre la personnalité énergétique et atomique, et les quanta qui possèdent leur propre fréquence vibratoire. Les désincarnés, par leur attachement émotionnel à ce monde tridimensionnel, ont l’habitude de diminuer inconsciemment la vibration quantique de leurs personnalités en les rendant palpables et perceptibles.
Quand les quanta sont rapides, on ne les perçoit pas. Quand ils sont très lents non plus.
Normalement, les quanta voyagent à la vitesse de la lumière et en cercle.
Le secret du temps se cache dans l’atome Le concept de temps est négatif. Personne ne pourrait démontrer la vitesse du temps, on ne peut pas l’enfermer dans un laboratoire.
Nous, entre deux événements, nous plaçons le concept de temps ; la preuve en est dans la grande quantité de calendriers différents.
Ce qui diminue la vitesse des quanta, c’est l’attitude que nous avons à un instant donné. Dans les réunions spiritualistes se produit le même phénomène des quanta.
Les processus du Cosmos se réalisent dans un éternel maintenant. L’ascension et l’occultation du Soleil se réalisent en un instant éternel.
Nous devons développer notre propre manière de penser. Du point de vue énergétique, chacun de nous est un point mathématique qui accède à servir de véhicule à des valeurs déterminées, qu’elles soient positives ou négatives.
L’Image, les Valeurs et l’Identité chez quelqu’un qui a annihilé l’égo sont positives. La mort, il faut la considérer comme une soustraction mathématique.
La Réincorporation
La réincorporation est le principe nouveau qui explique l’incorporation incessante des valeurs dans des points mathématiques.
L’énergie est indestructible. Je ne crois pas que les quanta puissent être détruits, mais il est possible qu’ils arrivent à se transformer. Tout homme qui goûte à la révolution psychologique doit réfléchir sur tout ce qu’est le phénomène quantique pour en extraire l’auto-concept et l’autoréflexion évidente de l’Être.
L’étude des quanta peut être réalisée par celui qui vit dans sa propre chair la dynamique mentale et qui avec celle-ci a émancipé le mental.
La Surdiscipline
La surdiscipline et le perfectionnement du corps physique s’obtiennent au moyen de la médecine naturiste.
Quand existe une surdiscipline, il est évident que nous pouvons obtenir la Sagesse directe des documents archéologiques.
En ayant une surdiscipline, nous comprendrons et nous accepterons qu’il faille prendre la vie comme un gymnase à volonté.
De grands triomphes attendent celui qui se soumet à une surdiscipline.
Ceux qui vivent une surdiscipline devront être forts pour supporter la « solitude sur le chemin ».
L’Autoréflexion Évidente
Pour comprendre l’autoréflexion évidente, il faut étudier l’Épître de Saint-Jacques qui est pour ceux qui travaillent dans le Grand-Œuvre, dans la Révolution de la Dialectique.
Il faut que le Grand-Œuvre et le travail psychologique s’appuient sur la foi, parce que la foi se manifeste dans les œuvres.
Celui qui sait manier le langage dominera le corps et dominera les autres et, pour finir, marchera de façon ascendante dans le Grand-Œuvre et dans le travail psychologique.
À mesure que nous avançons dans la pratique de ces enseignements psychologiques, nous devons éviter de tomber dans une autre erreur psychologique, comme celle de devenir vantard ; comme nous ne devons pas non plus devenir présomptueux pour triompher dans le Grand-Œuvre et dans l’autoréflexion évidente.
Tout alchimiste, kabbaliste et psychologue doit avoir la foi. La foi n’est pas empirique, il faut la fabriquer. On la fabrique en s’étudiant soi-même et en expérimentant sur soi-même.
Le Mystère
Les Dharmapalas sont les terribles Seigneurs de la Force qui se sont lancés contre les aberrations matérialistes des Chinois communistes.
Je serai personnellement au Tibet parce que de grandes choses sont en gestation dans ce lieu sacré. J’aiderai les Tibétains à en finir avec les traces d’abomination qu’ont laissées les Chinois.
Le Shangri-La est dans la quatrième dimension et est une ville de Djinns. Là se trouve le Vénérable Maître Kout-Humi.
Le Tibet ressemble beaucoup à l’Égypte et les moines ne méconnaissent pas les travaux de momification. Dans le passé, les moines tibétains emportèrent leurs momies dans les cratères des volcans où se trouvent les lamaseries.
Je n’ai aucune crainte d’affirmer que je suis un lama tibétain. Vous vous demanderez comment est-ce que je me trouve ici et là ? Ceci est possible au moyen du Don d’Ubiquité.
Oui, momentanément, je me trouve dans la vallée d’Aditattva et en même temps ici, au Mexique. On réalise dans cette vallée des processions sacrées. Le Monastère est du côté droit de la vallée. Avant, le Monastère se trouvait dans la troisième dimension, maintenant, il se trouve plongé dans la quatrième verticale. L’édifice, à l’intérieur, a de grands salons où l’on réalise des travaux objectifs.
En tant que lama, j’ai un petit salon de travail. Dans le patio du Monastère se réunissent les Dharmapalas.
L’Ordre est formé de 201 membres. L’état-major est constitué par 72 Brahmanes. Cet Ordre est celui qui régit les destins de l’humanité.
Le Tibet a toujours été envahi par les Anglais et les Chinois, mais ils ont toujours dû partir à cause du terrible pouvoir des Dharmapalas.
L’Avatar
Les Avatars ne peuvent pas oublier la question sociale, c’est pour cela que Quetzalcoatl s’est manifesté sous deux aspects : le social et le psychologique.
Dans mon cas personnel, je me suis préoccupé de ces deux aspects : les problèmes humains, orientés vers une solution passant par la révolution de la conscience d’une manière dialectique, et les problèmes du capital et du travail, amenés à se résoudre au moyen du Poscla.
Expérience : « On lui remit une lance qui symbolisait les problèmes, on le fit entrer dans un Sanctuaire secret et il rencontra dans ce sanctuaire le Patriarche Saint-Augustin. Le Patriarche prit dans la bibliothèque un livre volumineux et lui dit : je vais t’enseigner un mantra pour aviver le feu ; il ouvrit le livre, il enflamma un petit brasier. Il prononça le mantra M et le feu s’aviva. Quand il sortit, il apprit à chanter le mantra pour aviver la flamme.
« Le Patriarche Saint-Augustin retourna devant l’Autel du Temple revêtu des vêtements sacerdotaux et le Maître Samaël également. Ils mirent une poêle dans sa main droite en disant : tu tiens la poêle par le manche ! Ils firent une grande chaîne.
Nous t’accompagnerons en créant toute cette grande lutte. C’est ainsi que la Fraternité Blanche l’accompagna ».
Malheureusement, les petits frères gnostiques n’ont pas étudié, ils n’ont pas vécu l’enseignement que j’ai délivré durant tant d’années pour leur donner la libération psychologique et eux-mêmes ont voulu saboter la Grande Œuvre de la Fraternité Blanche.
Quand nous donnons les clés de la Psychologie Révolutionnaire et du Poscla, nous ne voulons pas gravir des échelons ni vivre du Budget national, l’unique chose que nous voulons, c’est être utiles à l’humanité, servir en donnant des règles psychologiques que j’ai expérimentées moi-même pour que l’animal intellectuel atteigne la Révolution Intégrale.
La mission d’un Avatar n’est pas seulement une question religieuse, mais elle embrasse aussi les questions politiques et psychologiques des nations.
Chapitre 9
L’Individu et la Société
La société est l’extension de l’individu. Si l’individu est cupide, cruel, sans cœur, égoïste, etc., la société le sera aussi. Il est nécessaire d’être sincère avec soi-même ; chacun de nous est dégénéré et, par conséquent, la société doit être dégénérée, inévitablement. Ceci, le monstre terrible du matérialisme ne peut pas le résoudre, ceci, seul l’individu se basant sur sa révolution intégrale peut le résoudre.
L’heure est venue de réfléchir sur notre propre destin. La violence ne résout rien. La violence peut seulement nous conduire à l’échec. Nous avons besoin de paix, de sérénité, de réflexion, de compréhension.
Le problème du monde est le problème de l’individu. Les révolutions sanglantes ne résolvent rien. Ce n’est qu’au moyen de l’intelligence que nous résoudrons le problème de l’embouteillement de la conscience.
Ce n’est qu’au moyen de l’intelligence que nous pouvons convertir l’animal intellectuel, d’abord en homme, puis en Surhomme. C’est seulement avec la Révolution de la Dialectique que nous pouvons vaincre le monstre terrible du matérialisme.
La société humaine est l’extension de l’individu. Si nous voulons réellement un changement radical, si nous voulons un monde meilleur, nous devons changer individuellement, changer en nous-mêmes, altérer dans notre propre individualité les facteurs abominables qui engendrent de la misère et de la douleur dans le monde. Rappelons-nous que la masse est une somme d’individus. Si chaque individu changeait, la masse changerait inévitablement.
Il est urgent d’en finir avec l’égoïsme et de cultiver le Christocentrisme, c’est seulement ainsi que nous pouvons créer un monde meilleur. Il est indispensable d’éliminer la cupidité et la cruauté que chacun de nous porte en lui. C’est seulement ainsi, en changeant l’individu, que changera la société, parce que celle-ci est seulement l’extension de l’individu.
Il y a la douleur, il y a la faim, il y a la confusion, mais rien de ceci ne peut être éliminé au moyen des procédés absurdes de la violence. Ceux qui veulent transformer le monde par des révolutions sanglantes et de l’eau de vie, ou des coups d’état et des fusillades sont totalement dans l’erreur parce que la violence engendre davantage de violence et la haine davantage de haine. Nous avons besoin de paix si nous voulons résoudre les problèmes de l’humanité.
Les ténèbres ne se défont pas à coups de bâtons et avec l’athéisme, mais en attirant la lumière. L’erreur ne se détruit pas non plus en combattant corps à corps avec elle, mais en diffusant la vérité sans nécessairement attaquer l’erreur. Plus la vérité avancera, plus l’erreur devra reculer. Il n’y a pas à résister au négatif mais à pratiquer le positif inconditionnellement et à enseigner ses avantages par la pratique. En attaquant l’erreur, nous provoquerons la haine de ceux qui sont dans l’erreur. Ce dont nous avons besoin, c’est de diffuser la lumière de la Révolution de la Dialectique pour dissiper les ténèbres.
Il est urgent d’analyser les principes fondamentaux de la dialectique marxiste et de démontrer au monde la terrible réalité : ceux-ci ne résistent pas à une analyse de fond et ils sont une simple sophistication bon marché.
Faisons de la lumière si nous voulons vaincre les ténèbres. Ne versons pas de sang. L’heure est arrivée d’être compréhensifs.
Il est nécessaire d’étudier notre propre Moi si nous aimons réellement nos semblables. Il est indispensable de comprendre que ce n’est qu’en en finissant avec les facteurs de l’égoïsme et de la cruauté, que chacun de nous porte en lui, que nous pouvons faire un monde meilleur, un monde sans faim ni peur.
La société est l’individu. Le monde est l’individu. Si l’individu changeait fondamentalement, le monde changerait inévitablement.
La conscience court un grave danger, et c’est seulement en nous transformant radicalement en tant qu’individus que nous pouvons nous sauver et sauver l’humanité.
À la Conscience
Conscience qui dors.
Comme tu serais différente si tu t’éveillais.
Tu connaîtrais les Sept Sentiers du Bonheur,
La Lumière de ton Amour brillerait de toutes parts,
Les oiseaux se réjouiraient dans le mystère de ta forêt,
La Lumière de l’esprit resplendirait et, joyeux, les élémentaux
Chanteraient pour toi des vers en chœur.
L’Illumination
Pratiquez avec ordre les enseignements de la Révolution de la Dialectique. Commencez votre Révolution Intégrale à partir de maintenant. Dédiez du temps à vous-mêmes, parce qu’ainsi, vous êtes si vivants, avec ce terrible Moi en vous, que vous êtes un échec.
Je veux que vous vous résolviez à mourir radicalement à tous les niveaux du mental.
Beaucoup se plaignent de ce qu’ils ne peuvent pas sortir en astral à volonté. Quand on éveille sa conscience, la sortie en astral cesse d’être un problème. Les endormis ne servent à rien !
Dans cette œuvre de la Révolution de la Dialectique, j’ai donné la science qui est nécessaire pour obtenir l’éveil de la conscience. Ne commettez pas l’erreur de lire ce livre comme celui qui lit un journal.
Étudiez-le profondément durant de nombreuses années, vivez-le, mettez-le en pratique.
À ceux qui se plaignent de ne pas obtenir l’illumination, je leur conseille la patience et la sérénité. L’illumination ne nous arrive que quand nous dissolvons le Moi pluralisé, quand nous sommes vraiment morts dans les 49 niveaux du subconscient.
Ceux qui marchent en convoitant des pouvoirs occultes, ceux qui utilisent le Yoga du Sexe comme prétexte pour séduire des femmes sont totalement dans l’erreur et marchent à l’opposé des buts et des disciplines qu’établit le Gnosticisme Universel.
Travaillez dans les trois facteurs de la révolution de la conscience, de façon ordonnée et parfaite.
Ne commettez pas l’erreur d’adultérer et de forniquer. Abandonnez l’inconstance. Ceux qui vivent en butinant de fleur en fleur, d’école en école, sont, en réalité, des candidats sûrs pour l’abîme et la seconde mort.
Abandonnez l’autojustification et l’auto-considération. Convertissez-vous en ennemis de vous-mêmes si vous voulez vraiment mourir radicalement ; seulement ainsi obtiendrez-vous l’illumination.
Partez du Zéro Radical. Abandonnez l’orgueil mystique, la mythomanie, la tendance à vous considérer super-transcendants. Vous tous êtes seulement des animaux intellectuels condamnés à la peine de vivre.
Il est urgent que vous fassiez un inventaire de vous-mêmes pour savoir ce que vous êtes réellement.
Soyez humbles pour atteindre l’illumination et, après l’avoir atteinte, soyez encore plus humbles.