Le Livre des Morts · Livre
Chapitre 1 – La Mort
Au cours de l’existence, différents types d’énergies influent sur l’organisme humain. Chaque type d’énergie a son propre mode d’action. Chaque type d’énergie se manifeste en son temps. Quatre mois et demi après la conception se manifeste la force motrice et musculaire, celle-ci sera en relation avec la naissance de la fonction respiratoire et pulmonaire. Après dix mois et demi, la croissance entre dans une autre phase, avec tous ses merveilleux métabolismes et le développement des tissus conjonctifs. Entre la deuxième et la troisième année de l’enfant, se referme la fontanelle frontale des nouveau-nés ; à ce moment, la formation du système cérébro-spinal est complètement terminée.
Pendant les sept premières années, la personnalité humaine se forme ; à quatorze ans apparaît l’énergie personnelle qui coule alors d’une façon asservissante à travers le système neuro-sympathique ; à trente-cinq ans apparaît la sexualité sous sa forme transcendantale (supérieure) d’émotion créatrice. C’est arrivé à cet âge que nous pouvons fabriquer ce qu’on appelle l’Âme.
L’homme normal n’a pas d’Âme ou, pour mieux dire, il n’est pas encore un homme et n’a pas d’Âme achevée.
L’animal intellectuel faussement appelé homme normal, est une machine contrôlée par la légion du Moi. Ce dernier est pluralisé. « Je » dois lire un livre, dit la fonction intellectuelle. « Je » vais à une partie de football, dit la fonction motrice, « J’ai » faim, « Je » n’irai nulle part, déclare la digestion ; « Je » préfère aller voir une femme, déclare le Moi passionnel, etc. Tous ces Moi se battent entre eux. Le Moi qui jure aujourd’hui fidélité à la Gnose est remplacé par un autre qui hait la Gnose. Le Moi qui hait la Gnose. Le Moi qui aujourd’hui adore une femme est ensuite remplacé par un autre qui la déteste.
C’est seulement en fabricant une Âme que nous établissons un principe permanent de conscience à l’intérieur de nous-mêmes. Celui qui possède une Âme vit conscient après la mort. L’Âme peut être créée grâce à l’accumulation des énergies les plus subtiles produites par l’organisme et leur cristallisation par de suprêmes efforts, afin de nous rendre autoconscients d’une façon totale et définitive.
Malheureusement, l’animal intellectuel appelé homme gaspille bêtement ces énergies en appétits, craintes, colères, haines, envies, passions, jalousies, etc. Il est donc urgent de créer la volonté consciente ; il est indispensable de soumettre toutes nos pensées et tous nos actes au Jugement intérieur. C’est seulement de cette façon que nous pourrons créer ce que l’on appelle une Âme. Nous avons besoin d’une Autoconnaissance profonde pour créer une Âme.
La Foudre de la Mort
La foudre de la mort réduit celui qu’on appelle homme à une simple « quintessence » moléculaire, de la même façon qu’une tonne de fleurs pourrait être réduite à une simple goutte de parfum essentiel. L’énergie de la mort est si forte qu’elle détruit totalement l’organisme humain. Il s’agit là d’un courant de si haut voltage qu’il détruit inévitablement l’organisme lorsqu’il vient à y circuler.
Ainsi, comme la foudre peut mettre un arbre en pièces, la foudre de la mort réduit le corps humain en cendres. C’est là le seul type d’énergie auquel l’organisme ne peut résister. Ce rayon relie la mort à la conception. Les deux extrêmes se touchent. Quand l’Essence se libère du vieux corps sous l’impact terrible de la foudre de la mort, il se produit une tension électrique formidable à une fréquence, à une note-clé, dont le résultat axiomatique est le mouvement et la combinaison des gènes déterminants du futur corps physique. C’est donc ainsi que les subtils constituants de l’œuf fécondé s’accommodent selon une disposition correspondante ayant pour base la tension électrique et la note-clé de la mort.
Ce qui Continue
Deux choses vont au sépulcre. La première, c’est le corps physique ; la seconde, c’est la personnalité humaine. Cette dernière, comme nous l’avons déjà dit, se forme pendant les sept premières années de l’enfance et se renforce avec les expériences. Parfois, la personnalité rôde dans les cimetières, d’autres fois, elle sort du sépulcre lorsque ses proches la visitent et lui apportent des fleurs.
Mais peu à peu la personnalité se désintègre. La personnalité est énergétique et atomique. La personnalité est périssable. Il n’existe aucun lendemain pour la personnalité du défunt, elle est mortelle.
La personnalité ne se réincarne pas. Elle est « fille » du temps et elle meurt en son temps.
Ce qui continue, c’est l’Essence, c’est-à-dire le fantôme du mort. À l’intérieur de ce fantôme et à partir de lui se développe l’Égo réincarnant, le Moi, le Moi-Même. Ce dernier est une véritable « légion de diables » qui continue. Il est faux de prétendre que nous nous divisons en deux Moi, l’un de type inférieur et l’autre de type supérieur. Le Moi est une légion de diables qui se développent normalement au-dedans de nous-mêmes, c’est tout.
On a beaucoup parlé dans la littérature occultiste d’un Moi supérieur, d’un Moi divin, or, ce soi-disant Moi supérieur ne l’est pas. L’Être-té divine transcende tout Moi. Elle n’a aucun nom profane, c’est l’Être, l’Éternel.
L’Essence est moléculaire, l’Essence, le fantôme du mort, vit normalement dans le monde moléculaire ; ainsi donc, en mourant, nous sortons du monde cellulaire et nous entrons dans le monde moléculaire ; dans ce monde moléculaire, nous nous servons d’un corps moléculaire.
Le Livre tibétain des Morts dit textuellement ce qui suit : « Ô toi qui es noble par naissance, ton corps actuel étant un corps de désir, n’est pas un corps de matière grossière, de là vient que tu as le pouvoir de traverser n’importe quelle masse de roche, colline, rocher, terre, maison, et même le mont Mérou, sans aucune difficulté. Tu es maintenant pourvu du pouvoir des actions miraculeuses qui, cependant, n’est le fruit d’aucun Samadhi, mais bien du pouvoir qui te revient naturellement, et par lequel tu peux instantanément te rendre en tout lieu désiré ; tu as le pouvoir de réaliser ceci en moins de temps qu’un homme n’en prendrait pour ouvrir et refermer la main. Tous ces divers pouvoirs d’illusion et de changement de forme, ne les désire pas, ne les désire pas » (Bardo-Thodol : troisième partie « L’État intermédiaire du devenir », le corps mental du mort).
Le Corps Vital
Il existe dans l’organisme humain un corps thermo-électromagnétique. Il s’agit du Corps vital. Ce corps est le siège de la vie organique. Nul organisme ne pourrait vivre sans le Corps vital. Chaque atome du Corps vital pénètre à l’intérieur de chaque atome du corps physique, afin de le faire vibrer intensément.
Tous les phénomènes chimiques, physiologiques et biologiques, tout phénomène de perception, tout processus métabolique, toute action de calories, etc., ont leur fondement dans le Corps vital. Ce corps est en réalité la partie supérieure du corps physique, du corps tridimensionnel.
Au dernier moment de la vie, ce corps s’échappe de l’organisme physique. Le Corps vital n’entre pas au sépulcre. Le Corps vital flotte près de la tombe et se désintègre lentement à mesure que le cadavre lui-même se désintègre.
Dans la tombe n’entrent que le cadavre et la personnalité du décédé. Le Corps vital a plus de réalité que le corps physique. Nous savons très bien que tous les sept ans, le corps physique change totalement et il ne reste aucun atome de l’ancien corps. Cependant, le Corps vital ne change pas. Dans ce corps sont contenus tous les atomes de l’enfance, de l’adolescence, de la jeunesse, de la maturité, de la vieillesse et de la décrépitude. Le corps physique appartient au monde des trois dimensions. Le Corps vital, lui, est le corps de la quatrième dimension.
La Cinquième Dimension
Les fantômes des personnes trépassées vivent dans la cinquième dimension ; c’est la dimension de l’Éternité. La longueur, la hauteur et la profondeur forment les trois dimensions du monde cellulaire. Le temps est la quatrième dimension ; l’éternité, la cinquième dimension, et ce qui est au-delà de l’éternité et du temps correspond à la sixième dimension.
Réellement, la libération commence avec la sixième dimension, c’est le Monde électronique. Tout ce qui meurt entre dans la cinquième dimension. L’éternité s’ouvre pour dévorer les défunts et elle les expulse ensuite de son sein pour les renvoyer au monde du temps et de la forme physique. Les décédés sont expulsés de l’éternité parce qu’ils ne possèdent pas encore l’Être. Seuls ceux qui possèdent l’Être peuvent vivre dans l’éternité.
L’Être est l’Intime, l’Esprit. Il est nécessaire de travailler d’abord avec la matière moléculaire pour fabriquer une Âme et ensuite raffiner l’énergie de cette Âme à un degré plus élevé afin de fabriquer l’Esprit. Il faut transmuter la matière moléculaire en matière électronique et faire la fission de l’atome pour libérer le Feu sacré qui nous transforme en Esprits divins.
Chapitre 2 – Les Anges de la Mort
La philosophie positiviste contemporaine est fondée sur l’existence de la matière (matérialisme) et de l’énergie. On a beaucoup discuté sur la force et la matière mais elles continuent, malgré toutes les spéculations, à être des inconnues, X et Y.
Les partisans réactionnaires de la philosophie positiviste essaient toujours de les définir l’une par l’autre, c’est ridicule, terriblement ridicule de tenter de définir l’inconnu par l’inconnu. La philosophie matérialiste dit : « La matière est ce en quoi s’effectuent les changements appelés mouvements ; et les mouvements sont les changements qui se réalisent dans la matière ». Voilà l’identité de l’inconnue : X=Y, Y=X ; au total, ignorance, cercle vicieux, absurdité.
En réalité, personne n’a vu la matière ni l’énergie, car l’être humain ne perçoit que des phénomènes, des choses, des formes, des images, etc., jamais nous ne voyons la substance des choses. Une substance donnée n’est pas précisément la matière, mais du bois, du cuivre, de l’étain, de la pierre, etc., nous n’avons jamais vu non plus l’énergie séparée du mouvement. Jamais nous n’avons vu la matière séparée des formes et des objets.
Une poignée de terre a une forme définie, une statue a une forme définie, la planète Terre a elle aussi une forme définie, etc.
Réellement, ce que nous appelons matière n’est qu’un concept tout aussi abstrait que la beauté, la bonté, le courage ou le travail, etc. Personne n’est capable de voir la substance des choses en elle-même. Personne ne connaît la « chose en soi ».
Nous voyons l’image physique d’un homme mais nous ne voyons pas la chose en soi, le corps en soi de l’homme.
C’est seulement en développant le sens spatial que nous pouvons voir « le corps en lui-même », la chose en soi.
L’espace est le véhicule du mental et ce n’est qu’avec le sens de l’espace que nous pouvons appréhender la chose en soi. Cette dernière est le Corps vital de l’homme. Quelle serait donc la chose en soi d’une plante ? Le Corps vital de la plante. Quelle est la chose en soi d’un animal ? Le Corps vital de l’animal. Quelle serait donc la chose en soi de la Terre ? C’est la Terre vitale. Le Monde vital représente la Terre en elle-même. De cette Terre vitale dépend la vie de tous les organismes. La Terre vitale se trouve dans la quatrième dimension.
Le point en mouvement laisse une trace, c’est la ligne. La ligne en mouvement laisse une trace, c’est la superficie, la surface. La surface en mouvement se transforme en solide et le solide en mouvement se convertit en « hypersolide » ; l’hypersolide est réellement la chose en soi, l’hypersolide appartient à la quatrième dimension. Nous ne pouvons voir les hypersolides qu’avec le sens spatial. Ce dernier est supérieur au sens temporel. Le sens temporel est seulement la superficie du sens spatial.
Le point, en sortant de lui-même, se convertit en ligne. La ligne en sortant d’elle-même se convertit en surface, la surface en sortant d’elle-même se convertit en solide. Le solide en sortant de lui-même avec un mouvement dans l’espace se convertit en hypersolide.
Les hypersolides sont contenus à l’intérieur des corps solides. Lorsque le Corps vital sort de l’organisme, celui-ci se désintègre inévitablement. Le Corps vital appartient à la quatrième dimension et l’Essence humaine appartient à la cinquième dimension.
Les anges qui régissent les processus de la conception vivent normalement dans la quatrième dimension et ceux qui gouvernent la mort vivent dans la cinquième dimension. Les premiers relient l’Égo au spermatozoïde, les seconds rompent la connexion existant entre l’Égo et le corps physique.
Les Anges de la Mort sont en eux-mêmes des hommes parfaits. La perte d’un être cher est très amère et les Anges de la Mort nous apparaissent extrêmement cruels mais ils ne le sont réellement pas, bien que cela nous semble incroyable. Les Anges de la Mort travaillent en accord avec la loi, avec une suprême sagesse et énormément d’amour et de charité. Ceci, nous ne pouvons le saisir clairement qu’en nous identifiant à eux dans le Monde moléculaire et dans le monde électronique. Les Anges de la Vie donnent à l’être humain un Corps vital afin qu’il puisse vivre. Les Anges de la Mort enlèvent cette vie à l’être humain, en sectionnant le cordon d’argent. Ce cordon correspond au cordon ombilical et est septuple dans sa constitution interne intime.
Les Anges de la Vie connectent le corps moléculaire des désincarnés au spermatozoïde ; ainsi, ces désincarnés retrouvent un nouveau corps. En réalité, le cordon d’argent est le fil de la vie que les Anges de la Mort rompent à l’heure fixée, au jour indiqué, en accord avec la Loi du Destin. Ce fil merveilleux appartient aux dimensions supérieures de l’espace et ne peut être vu qu’avec le sens spatial.
Les moribonds voient habituellement l’ange de la mort sous l’apparence d’une figure squelettique spectrale passablement horrible. Réellement, ce qui se passe, c’est que l’ange de la mort revêt l’habit qui correspond à son métier.
Dans la vie pratique, le policier porte son uniforme, le médecin son sarrau blanc, le juge sa toge, le prêtre sa soutane, etc. Les vêtements funéraires et la figure squelettique des Anges de la Mort terrorisent ceux qui n’ont pas encore éveillé la conscience. Les symboles funéraires des Anges de la Mort sont : la faux fauchant les vies, la tête de mort, le hibou, la chouette, etc. En dehors de leur travail, l’apparence des Anges de la Mort est celle de beaux enfants, de sublimes demoiselles, de Vénérables Maîtres, etc.
Les Anges de la Mort sont échelonnés suivant une hiérarchie. Parmi eux, il y a divers degrés et échelons.
Les Anges de la Mort ont leurs temples dans le monde moléculaire ; ils ont aussi leurs lieux de repos, leurs palais et leurs bibliothèques. Là, dans l’immensité du grand océan de la vie, existe un palais funéraire où l’un des Génies principaux de la mort a sa demeure. Son visage est comme celui d’une demoiselle ineffable et son corps comme celui d’un homme terrible.
Cet Être merveilleux a un corps électronique totalement androgyne. Cet Être est un Androgyne divin. Sous sa direction travaillent des milliers d’Anges de la Mort. Dans sa bibliothèque, il y a des milliers de volumes moléculaires où sont inscrits les noms et les données karmiques de tous ceux qui doivent mourir, chacun à son jour et à son heure, en accord avec la Loi du Destin. La science de la mort est terriblement divine.
L’animal intellectuel faussement appelé homme meurt inconscient et ainsi il marche aveugle, du berceau jusqu’à la tombe, sans savoir d’où il vient ni où il va. Quand nous fabriquons une Âme, nous éveillons la conscience et alors seulement, nous devenons conscients des Mystères de la Vie et de la Mort Tout homme ayant une âme peut négocier avec les Anges de la Mort et se désincarner à volonté, en accord avec ses besoins. Cela signifie pouvoir allonger sa vie si on le juge nécessaire afin de réaliser ou terminer quelque travail dans le monde physique.
Ceux qui se sont transfigurés dans le Monde électronique, ceux qui déjà possèdent un corps électronique pour avoir fabriqué un esprit, peuvent commander aux Anges de la Mort et conserver leur corps physique durant des millions d’années. Ceux-là sont les grands sauveurs de l’humanité, les grands recteurs du monde. Souvenons-nous du Roi du Monde, cité par Ossendowski dans son livre intitulé « Bêtes, hommes et dieux ». Ce Grand Être vit dans l’Agartha et possède un corps d’un âge indéchiffrable.
Ce Grand Être était mentionné par les plus anciennes écritures religieuses. Rappelons-nous Sanat Kumara, l’Ancien des Jours, le grand immolé, le fondateur du Collège d’Initiés de la Grande Loge Blanche. Cet Adepte vit dans le désert de Gobi, dans une oasis solitaire. Le corps de ce Grand Être a un âge de plus de dix-huit millions d’années. En sa compagnie, dans le même oasis, vit un groupe d’Adeptes avec des corps lémuriens immortels. Tous ces Adeptes voyagent avec leur corps physique dans les dimensions supérieures de l’espace. Ils ont le pouvoir de se téléporter avec leur corps physique dans la quatrième et la cinquième dimension. Ils exercent tous un pouvoir sur les Anges de la Mort. Ils sont des Adeptes des Mystères de la Vie et de la Mort. Tous ont dû travailler avec le Grand Arcane.
Chapitre 3 – Les Tribunaux du Karma
Le Livre tibétain des Morts dit : « Endors-toi dans un évanouissement pendant les derniers trois jours et demi. Aussitôt que tu te remettras de cet évanouissement, tu auras la pensée. Que s’est-il passé ? À ce moment-là, tout le Samsara (l’Univers phénoménal) sera en révolution.
L’entrée aux mondes électronique et moléculaire au moment de la mort est une épreuve terrible pour la conscience de l’homme. Le Livre tibétain des Morts assure que tous les hommes tombent au moment de la mort, dans une espèce d’évanouissement qui dure trois jours et demie. Max Heindel, Rudolph Steiner et une foule d’autres auteurs soutiennent que durant ces trois jours et demi l’Égo désincarné voit passer toute sa vie sous forme d’images rétrospectives. Ces auteurs assurent que tous ces souvenirs sont contenus dans le Corps vital. Ceci est certain, mais n’est qu’une partie de la vérité. Les images et souvenirs contenus dans le Corps vital, ainsi que leur vision rétrospective, ne sont que la répétition automatique de quelque chose de semblable dans le monde électronique.
Au moment de la mort et durant les trois jours et demi qui suivent la mort, notre conscience et notre jugement interne sont libérés par la décharge électronique. C’est alors que nous voyons se dérouler toute notre vie de manière rétrospective. La décharge est si forte que l’homme tombe ensuite dans un état de coma et de rêves incohérents. Seuls ceux qui possèdent ce qu’on appelle une Âme peuvent résister à la décharge électronique sans perdre la conscience.
Passés les trois jours et demi, l’Essence entre dans un état de conscience de type lunaire. Au moment de la mort, nous revivons notre vie de façon rétrospective, sous l’effet de la décharge électronique, mais d’une manière très rapide et terrible. Dans le monde moléculaire, nous revivons encore une fois notre vie qui vient de se terminer mais cette fois de façon beaucoup plus lente, parce que le temps dans le monde moléculaire est plus lent que dans le monde électronique.
Sous l’influence lunaire, nous revivons notre vie depuis la vieillesse jusqu’à l’enfance et la naissance. Les désincarnés visitent alors tous les lieux où ils ont eu à faire. Ils revivent chaque scène de leur vie, disent et font la même chose qu’ils ont dite et faite, ressentent de la joie pour les bonnes œuvres et une profonde douleur morale pour les mauvaises.
Une fois terminé le travail rétrospectif, il est clair que nous avons une pleine conscience du résultat final de la vie qui vient de passer. C’est alors et alors seulement que tout être qui n’est pas définitivement perdu prend la décision de corriger ses erreurs et de payer ce qu’il doit.
Seulement ceux qui sont complètement perdus ne répondent pas aux impacts terribles des mondes moléculaire et électronique. En réalité, ces êtres sont déjà tellement matérialisés que par le fait même, ils retournent au monde minéral. Celui-ci est l’Enfer chrétien, AMMIT, le monstre égyptien qui dévore les morts avec ses gigantesques mâchoires de crocodile ; le dévoreur des cœurs, le vautour cosmique qui consomme les déchets ou dépouilles de l’humanité, c’est l’Averne romain, l’Avitchi hindou, etc.
Tous les plans de l’existence cosmique mentionnés par la Théosophie peuvent être parfaitement synthétisés en quatre régions : l’Enfer, la Terre, le Paradis, le Ciel. C’est-à-dire : le Monde minéral, le Monde cellulaire, le Monde moléculaire et le Monde électronique.
Le Jugement final est celui qui décide du sort des désincarnés. Une fois terminé le travail rétrospectif, nous devons nous présenter devant les tribunaux du karma.
Devant ces tribunaux, nous devons répondre aux accusations et la sentence des juges est définitive. Réellement, il n’est pas exact d’affirmer que tous les êtres accèdent aux régions paradisiaques ou aux états de félicité céleste après le Jugement. En fait, seuls passent aux régions ineffables mentionnées par la Théosophie une très petite minorité d’êtres. Le Jugement final divise les désincarnés en trois groupes :
- Ceux qui se réincarnent immédiatement.
- Ceux qui accèdent aux états paradisiaques et célestes et ceux qui se réincarnent beaucoup plus tard.
- Ceux qui entrent dans le Règne minéral (l’Enfer).
Chapitre 4 – Les Quatre Cercles
Notre système solaire est un corps complet composé de quatre cercles parfaits. La circonférence de chacun de ces cercles a son propre modèle de temps. Le cercle de la région minérale, appelée Enfer ou Avitchi a une échelle de temps qui va de 80000 à 800 et 80 années, temps terriblement lent et, en fait, très approprié à tous ces processus minéraux qui se réalisent sous l’écorce terrestre, c’est-à-dire dans ce royaume appelé Enfer ou Avitchi. Le cercle de la vie cellulaire s’étend de soixante années à un mois et, à l’intérieur de ce temps, se développent normalement les organismes qui vivent à la surface de la Terre. Le cercle de la vie moléculaire s’étend d’un mois à quarante minutes et mesure tous les phénomènes et événements du monde moléculaire. Le monde moléculaire est la région ou les régions de l’atmosphère, c’est le Paradis de toutes les religions. Le cercle de la vie électronique oscille entre quarante minutes et deux secondes et demie. Ce dernier est le temps des régions célestes, avec lequel on mesure les phénomènes de la lumière et des événements solaires.
L’Avitchi (Règne Minéral)
La région infernale de l’Avitchi est à l’intérieur des couches minérales de la Terre. L’Avitchi est en dessous des limites de la perception sensorielle externe. L’Avitchi correspond aux plus denses régions minérales. L’Avitchi ne pourrait jamais être découvert avec les sens physiques parce qu’il appartient aux régions de l’ultra. L’Avitchi comprend sept régions terriblement denses. L’Avitchi est symbolisé par les Enfers des grandes Religions. Le mot Enfer vient de Infernus, région inférieure, enfers atomiques de la nature. Ceux-ci sont les mondes submergés, situés dans l’intérieur de la Terre.
Quand un être humain est devenu trop matérialiste, trop paresseux, alors, après le jugement, il entre dans l’Avitchi.
Le Livre Tibétain des Morts dit : « Si tu tombes là, tu auras à souffrir des supplices insupportables et tu ne pourras pas savoir quand tu pourras en sortir ».
Ceux qui à chaque réincarnation, sont devenus de plus en plus denses et mauvais, finissent par entrer dans le royaume qui leur ressemble. Ce dernier est le règne de la roche, où vivent les restes fossiles pétrifiés de ceux qui furent des créatures vivantes. Ce sont des gens au cœur de pierre, au cœur de silex, etc. Ces gens ne répondent plus à aucun type de châtiment et chaque fois qu’ils se réincarnent, tout ce qu’ils font c’est travailler dans le mal et pour le mal. Ils aiment le mal par amour du mal. À cause de leur obstination dans le crime, à cause de leur matérialisme exagéré, ils se sont d’une certaine façon minéralisés, ils sont entrés dans le règne minéral, prêts à subir le même sort que le minéral : c’est le creuset de fonte, dont le but est de libérer une fraction du principe causal, la « matière première », le produit psychique, une sorte d’embryon de l’Âme, enfermé au dedans du fantôme diabolique minéralisé.
Dans l’Avitchi involuent dans le temps les perdus. De l’état humain, ils ont involué jusqu’à l’état animal, pour redescendre ensuite au règne végétal et enfin au règne minéral. Puis ils se désintègrent, ils sont réduits en poussière cosmique. Lorsque ces ténébreux se désintègrent, quelque chose s’échappe vers l’intérieur et vers le haut. Ce qui s’échappe, c’est l’embryon d’Âme, la Materia prima qui retourne au monde de l’Esprit. Souvenons-nous de la vision d’Er, qui dit : « Et je dis que toutes, à mesure qu’elles remontaient, revenaient avec joie vers la prairie et se rassemblaient là comme dans une congrégation, et ainsi elles discutaient entre elles, certaines gémissant et pleurant en se rappelant toutes les choses terribles qu’elles avaient endurées et vues au cours de leur voyage sous la terre, elles disaient que leur voyage avait duré mille ans » (en effet, selon le nombre d’erreurs que chaque homme avait commis et selon le nombre de ceux à qui il avait fait du tort, il subissait un châtiment pour tout, successivement, dix fois pour chacun. Or, à chaque cent pas, il payait, puisque cent ans équivalent à la vie d’un homme, et il advenait donc que le prix de la mauvaise action se payait dix fois).
La Région Cellulaire
La réincarnation de l’Essence humaine débute avec la conception. Le trio qui amorce notre vie est merveilleux : conception, gestation, naissance. Il est assez étonnant de penser que l’homme commence comme une cellule, sujet au temps rapide des cellules et vivant dans le monde des cellules. Il est aussi extraordinaire de savoir qu’après quelques quatre-vingt années, il termine sa vie humaine, surchargé de souvenirs. Les processus internes qui initient la conception sont terriblement rapides, mais à mesure que le temps passe, ils ralentissent progressivement. Tous les processus organiques deviennent plus lents.
La relativité du temps existe réellement. La gestation humaine dure dix mois lunaires ; l’enfance cent mois lunaires, la vie un peu plus ou un peu moins de mille mois lunaires.
La trace électromagnétique que laisse la vie d’un homme, à l’instant de la mort, s’imprime terriblement dans la conception du fœtus : « Le sentier de la vie est formé par les traces des sabots du cheval de la mort ». Mort, jugement et conception constituent un trio parfait.
« Au moment de la mort, dit une doctrine tibétaine, les quatre sons appelés « sons qui inspirent une terreur sacrée » se font entendre : celui de la force vitale de l’élément Terre, un son qui ressemble à l’effondrement d’une montagne ; celui de la force vitale de l’élément Eau, un son semblable à celui des vagues de l’océan ; celui de la force vitale de l’élément Feu, un son comme celui de l’incendie d’une forêt ; celui de la force vital de l’élément Air, un son comme celui de mille tonnerres retentissant simultanément. L’endroit où l’on va se réfugier en fuyant ces bruits, c’est la matrice ».
Quand le spermatozoïde s’unit avec l’œuf, la gestation commence. La cellule avec laquelle commence la vie humaine contient quarante-huit chromosomes. Ceci nous éclaire sur les quarante-huit lois qui régissent l’organisme humain. Les chromosomes se divisent en gènes. Une centaine de gènes ou un peu plus constituent un chromosome. La constitution totale de l’organisme humain est déterminée par les gènes.
Les gènes sont très difficiles à étudier parce qu’ils sont constitués de molécules. Ils vibrent rapidement et viennent constituer une zone intermédiaire entre le monde moléculaire et le monde cellulaire. Ces gènes se meuvent et se combinent sous l’effet des ondes radioactives qu’émet le moribond à ses derniers instants. Ainsi, le nouveau corps physique est le résultat exact de notre réincarnation passée, le fidèle instrument de notre Karma. La vie de chaque être humain dans le monde physique est une répétition de la vie passée, plus ses conséquences, bonnes et mauvaises. Le temps est « rond » et les événements se répètent, chacun à son jour et à son heure : c’est la Loi de Récurrence. Tout arrive à nouveau comme ça s’est déjà produit, mais avec ses conséquences, tant bonnes que mauvaises : c’est la Loi du Karma, la Loi d’Action et Conséquence.
En réalité, la répétition automatique des faits a pour objet de nous rendre conscients de nos propres erreurs. Telle est la loi. Malheureusement, nous ne pouvons plus rien faire. Tout se répète en son temps et en son heure, tandis que tournent les aiguilles de l’horloge. Afin de changer les circonstances externes, nous devons d’abord nous changer intérieurement. Nous ne pouvons changer intérieurement qu’en fabricant une Âme et un Esprit, c’est-à-dire en possédant l’Être. Seul l’Être peut faire. Seul l’Être peut changer toutes les choses. Quiconque veut posséder l’Être, doit transmuter ses énergies sexuelles, volitives, émotionnelles, mentales, passionnelles, motrices, sentimentales, etc. Nous devons transmuter les métaux vils, c’est-à-dire nos défauts, en l’or le plus pur de l’Esprit. Seulement ainsi nous posséderons l’Âme et l’Esprit. Le Moi pluralisé doit mourir. Il est urgent que naisse au dedans de nous l’Être. La vie dans le monde cellulaire est une épouvantable répétition d’événements et c’est seulement en dissolvant le Moi à partir d’une suprême Compréhension et Sainteté et en fabricant une Âme et un Esprit que nous pourrons nous libérer de la tragique roue de fatalité. Celle-ci est un horrible cercle vicieux, c’est la Roue du Samsara.
La Région Moléculaire
La légende de Zoroastre dit : « Tout homme dont les bonnes œuvres excèdent de trois grammes son péché ira au Ciel ; tout homme dont le péché sera le plus grand ira aux Enfers. S’il advient que les deux soient égaux, il demeurera dans l’Hamistikan jusqu’à son corps futur ou résurrection ».
La région moléculaire est la région du Paradis. Les êtres qui ont beaucoup souffert et qui furent relativement très bons dans la vie, s’immergent dans la félicité du monde moléculaire avant de retourner prendre un nouveau corps physique. Les régions moléculaires sont saturées de félicité. Les Essences humaines, en l’absence de Moi pluralisé, se réjouissent dans ces régions ineffables.
Les Égo de ces Essences, c’est-à-dire les Moi, demeurent entre-temps au seuil du mystère, en attendant la future réincarnation. En l’absence du Moi, les Essences se développent heureuses dans le Paradis. Ces êtres utilisent un corps moléculaire. Ceux qui possèdent l’Astral-Christ resplendissent de gloire et sont encore plus heureux dans le Paradis. Ce corps réside seulement à l’état germinal à l’intérieur de notre semence sexuelle.
Cependant, le germe naît lorsque l’Initié connaît les Mystères du Sexe. L’Astral-Christ est un corps merveilleux. Les personnes qui possèdent ce corps sont véritablement immortelles, car elles ne perdent jamais la conscience.
Le Paradis, tout en étant moléculaire, pénètre et compénètre l’atmosphère terrestre, étant lié tout spécialement à l’Ionosphère qui se trouve à 60 milles au-dessus de la surface terrestre. Cette région est tout spécialement pure. Les astronautes, même lorsqu’ils voyagent dans ces zones, ne pourraient jamais découvrir le Paradis avec leur sens physique. Le Paradis n’est visible qu’avec le sens spatial. Le Mouvement Gnostique enseigne diverses techniques scientifiques pour ouvrir le sens spatial.
La région moléculaire possède plusieurs pays ineffables. Ceux-ci sont les plans et sous-plans dont parlent théosophes et rosicruciens. Dans ces régions de bonheur sans limite, vivent heureux les désincarnés jusqu’à ce que leur temps soit écoulé. Le lever du jour, le jour, l’après-midi et la nuit ; l’enfance, l’adolescence, la maturité et la vieillesse gouvernent tout le cosmos et même ceux qui sont désincarnés se trouvent soumis à cette loi. En leur temps, ces êtres bienheureux doivent retourner à la réincarnation.
Tout ce que voient les désincarnés est à l’intérieur de leur propre mental. Il en est ainsi des états dévachaniques, dont parlent les livres théosophiques et rosicruciens. L’état d’inconscience dans lequel tombent les désincarnés sous le choc électronique est quelque chose de très triste, parce que même quand ceux-ci jouissent du bonheur des régions moléculaires, ils ne sont pas suffisamment conscients, comme le serait un Adepte de la Loge Blanche. Seuls ceux qui ont acquis l’Âme vivent conscients dans les régions supérieures de l’Univers.
Les désincarnés communs et courants projettent dans l’atmosphère moléculaire leurs propres aspirations et désirs ardents et ils en rêvent tout en vivant dans une félicité parfaite. Les Adeptes ne rêvent pas puisqu’ils ont éveillé leur conscience, et ils vivent dans ces régions en se consacrant au travail dans le laboratoire de la Nature, en accord avec les grandes lois cosmiques. Cela ne signifie pas que les désincarnés ne jouissent pas du paysage dans le Paradis. Naturellement, ils sont infiniment heureux dans cette ambiance de félicité.
Le Livre Égyptien des Morts et le livre L’Art de Mourir, du Moyen Age, enseignent la préparation à la mort. Les hommes dédiés uniquement aux choses matérielles n’auront pas la joie d’expérimenter la félicité du monde électronique, à cause de l’état d’inconscience dans lequel ils tombent. Lorsque ces gens vivent dans le monde moléculaire, ils y passent leurs vacances en rêvant, boivent à la « fontaine de l’oubli » et rêvent délicieusement. Le corps moléculaire est microscopique et télescopique à la fois.
Avec ce corps, nous pouvons voir l’infiniment petit et l’infiniment grand. Dans le Paradis, les désincarnés participent à la nature intime de toute la création, pénétrant au cœur de tout ce qui existe. Il vaut mieux connaître les choses par pénétration que de les connaître par perception externe. La vie dans le Paradis serait meilleure si le désincarné ne projetait pas dans le monde moléculaire son propre scénario. Là, chacun projette dans l’atmosphère des images de son propre mental.
Le Monde Électronique
Le monde électronique est le monde solaire de la lumière, le monde de l’Esprit.
Ceux qui possèdent l’Esprit, ceux qui ont un corps électronique, exercent un pouvoir sur les mondes moléculaire, cellulaire et minéral. Ceux qui possèdent un corps électronique sont en mesure d’aider leurs disciples à créer leur propre Âme. Tout homme possédant une Âme est un véritable réformateur. L’homme avec une Âme peut aider ses disciples en leur enseignant la théorie de l’acquisition de leur Âme. Mais seul un homme ayant un corps électronique pourra travailler avec ces embryons d’Âme, de la même façon qu’un homme ayant un corps cellulaire peut travailler avec les minéraux de la terre.
On a exagéré certaines affirmations disant que l’être humain a une Âme et un Esprit. En réalité, à l’intérieur de l’Essence humaine existe une fraction de l’Être causal, mais cette fraction n’est que la Materia prima que la vie nous a donnée pour fabriquer une Âme. Celui qui fabrique l’Âme fusionne avec la Grande Âme Universelle. Celui qui fabrique l’Esprit, s’unit avec l’Esprit Universel de Vie. « Car à tout homme qui a, l’on donnera, et il aura du surplus ; et à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Et ce serviteur inutile, jetez-le dehors, dans les ténèbres. Là seront les pleurs et les grincements de dents » Mt 25, 29-30.
La félicité de l’Essence humaine dans le monde électronique, après la mort, est très éphémère, parce que l’être humain n’est pas encore prêt pour vivre continuellement dans cette région solaire.
Il existe des écoles pour la création de l’Âme et il existe également des écoles de Régénération sexuelle pour la création de l’Esprit. L’École gnostique rosicrucienne est à la fois un temple et une école. Le Mouvement gnostique est intimement lié à l’authentique et légitime École rosicrucienne, laquelle n’existe que dans les mondes supérieurs.
Notre Mouvement gnostique chrétien universel enseigne le vrai chemin de la Régénération. Notre École enseigne à créer l’Âme et l’Esprit. Notre mouvement possède l’École ésotérique la plus complète. Il initie actuellement la nouvelle Ère du Verseau, sous l’auguste tonnerre de la pensée.
Le monde électronique est merveilleux. Dans le monde moléculaire, la lumière et le son se propagent cent fois plus vite que dans le monde cellulaire, mais dans la région électronique, on voyage instantanément, non pas suivant une ligne, comme dans la région cellulaire, ni en se diffusant comme à la manière d’une odeur dans l’air, mais bien à travers un volume d’espace et indépendamment de toute atmosphère. On peut ainsi parvenir au Soleil en sept minutes.
Dans le monde électronique, nous sommes Lumière, et nous vivons dans toutes les choses. Là, nous « vivons » avec une formidable intensité la Réalité de l’Unité de la vie. Les corps électroniques se meuvent librement dans la Grande Lumière à l’intérieur de l’Espace divin. La conscience humaine, revêtue d’un corps électronique, inclut au-dedans d’elle-même la vie et la conscience de tous les êtres de l’Univers. C’est cela le Yoga : l’Union avec Dieu. Quiconque acquiert l’Esprit doit vivre le Drame du Christ interne, dans sa vie pratique, au foyer, dans son village et parmi les siens. Il s’agit d’un drame cosmique qui existait déjà avant la venue de Jésus. L’Essence du drame, son événement principal, est la mort de l’Initié et son abandon suprême au Père. Cet événement se produit au milieu des éclairs, des coups de tonnerre et des grands tremblements de terre.
La Transfiguration du personnage principal au monde électronique, l’acquisition de l’Esprit, est quelque chose de grandiose et de terriblement divin. À ce moment, la force électronique se déplace, et la fracture verticale à travers tous les plans de conscience cosmique ouvre pour un instant les mondes internes à la perception ordinaire de l’homme commun et courant de la rue. C’est alors que se produisent toutes les merveilleuses choses qui, selon les Évangiles, se déroulèrent lorsque Jésus expira sur la Croix. La terre tremble, les tombeaux s’ouvrent, les Saints ressuscitent et tous s’exclament : Vraiment, celui-ci est le Fils de Dieu!
SAMAËL AUN WEOR