Les Corps Solaires · Livre
Chapitre 1 – L’Atlantide
Bien-aimés frères gnostiques, en cette nuit de Noël 1967, nous allons commencer ce message en nous rappelant cet antique continent submergé appelé l’Atlantide.
Dans la vieille Égypte des pharaons, les prêtres de Saïs dirent à Solon que l’Atlantide avait été détruite 9 000 ans avant le jour où ils lui parlaient.
Dans un ancien manuscrit maya conservé au Musée britannique, on peut lire ce qui suit :
« En l’année 6 de Kan, le 2 Muluc, au mois Zrc, de terribles tremblements de terre se produisirent et continuèrent sans interruption jusqu’au 13 Chuen. Le pays des collines de boue, la terre de Mu, fut sacrifiée. Après deux secousses, elle disparut durant la nuit, constamment ébranlée par les feux souterrains qui firent que la terre s’enfonça et réapparut à plusieurs reprises et à différents endroits. À la fin, la surface céda et dix pays se séparèrent et disparurent. Soixante-quatre millions d’habitants s’enfoncèrent, 8 000 ans avant que ce livre fut écrit ».
Le fameux docteur Pablo Schliemann, qui eut le grand honneur de découvrir les ruines de l’ancienne Troie, trouva parmi le trésor de Priam une étrange potiche à la forme très particulière, sur laquelle était gravée en caractères phéniciens une phrase qui dit textuellement : Du roi Chronos, de l’Atlantide.
Il s’avère intéressant d’apprendre que parmi les objets déterrés à Tlahuanaca, en Amérique Centrale, on retrouva des potiches très semblables à celles du trésor de Priam.
Lorsque ces potiches mystérieuses furent intentionnellement brisées à des fins scientifiques, on y retrouva des pièces de monnaie sur lesquelles on pouvait lire en toute clarté une phrase qui disait : Émise dans le Temple aux murs transparents.
Pour parler en termes ésotériques, nous dirons que tout temple de mystères, tout Lumitial gnostique, est de fait un temple aux murs transparents dont le toit est l’infini étoilé ; mais le temple en question mentionné dans les potiches mystérieuses était la Trésorerie nationale atlante.
Dans les archives de l’antique temple bouddhique de Lhassa, on peut encore aujourd’hui lire une inscription chaldéenne très antique qui fut écrite deux mille ans avant le Christ et qui dit :
« Quand l’étoile Bal tomba à l’endroit où il n’y a plus maintenant que ciel et mer, les sept villes, avec leurs portes d’or et leurs temples transparents, tremblèrent et furent ébranlées comme les feuilles d’un arbre remuées par la tourmente. Et voici qu’une vague de feu et de fumée s’éleva dans les palais ; les cris d’agonie de la foule remplissaient l’air. Elle chercha refuge dans ses temples et dans ses citadelles, et le sage Mu, le prêtre de Ra-Mu, se présenta alors et leur dit : Ne vous ai-je pas prédit ceci ? Les hommes et les femmes, couverts de pierres précieuses et de vêtements éclatants, s’exclamèrent : Mu, sauve-nous ! Et Mu répliqua : Vous mourrez avec vos esclaves et vos richesses, et de vos cendres surgiront de nouvelles nations. Si celles-ci oublient qu’elles doivent être supérieures non pas par ce qu’elles acquièrent mais plutôt par ce qu’elles donnent, alors le même sort les frappera. Les flammes et la fumée étouffèrent les paroles de Mu, et la terre se brisa en morceaux et s’immergea dans les profondeurs avec ses habitants en l’espace de quelques mois ».
La civilisation atlante n’a toujours pas été surpassée par notre civilisation moderne tant vantée.
Les Atlantes connaissaient eux aussi l’énergie atomique, et ils l’utilisèrent en temps de paix comme en temps de guerre.
La science atlante eut l’immense avantage d’être unie à la magie ; on y fabriqua des robots extraordinaires, contrôlés par un certain type d’élémentaux supérieurs. Ces robots, ainsi dotés d’intelligence, ressemblaient à des êtres humains et ils servaient fidèlement leurs maîtres.
N’importe quel robot pouvait informer son propriétaire des périls qui le guettaient et, en général, l’informer sur de multiples aspects de la vie pratique.
Les Atlantes avaient des machines extraordinaires et merveilleuses, comme celle qui pouvait transmettre par télépathie de précieuses informations intellectuelles au mental de tout être humain.
Les lampes atomiques éclairaient les palais et les temples aux murs transparents.
Les vaisseaux maritimes et aériens du vieux continent submergé étaient mus par l’énergie nucléaire.
Les Atlantes apprirent à soustraire les corps à la gravité, et ce à volonté. À l’aide d’un petit appareil qui tenait dans la paume de la main, ils pouvaient faire léviter n’importe quel corps, aussi pesant fut-il.
Le dieu Neptune gouvernait sagement l’Atlantide. Il était admirable de voir le temple extrêmement sacré de ce dieu saint. Les murs argentés de ce temple étonnaient par leur beauté, et les coupoles et plafonds étaient tous d’or massif de la meilleure qualité.
L’ivoire, l’argent, l’or et le laiton brillaient à l’intérieur du temple de Neptune dans toute la splendeur royale des temps antiques.
La gigantesque sculpture sacrée du très vénérable et sublime dieu Neptune était toute en or pur. Cette ineffable statue mystérieuse, montée sur son beau char tiré par des coursiers exotiques, ainsi que le cortège respectable de cent néréides, inspiraient une profonde vénération à l’esprit des dévots atlantes.
Les villes atlantes furent florissantes tant que leurs habitants restèrent fidèles à la religion de leurs ancêtres, tant qu’ils observèrent les préceptes du dieu Neptune, tant qu’ils ne violèrent pas la loi et l’ordre, mais quand ils se mirent à profaner les choses sacrées, quand ils abusèrent du sexe, quand ils se souillèrent avec les sept péchés capitaux, ils furent alors châtiés et plongés avec toutes leurs richesses au fond de l’océan.
Les prêtres de Saïs dirent à Solon : « Tous les corps célestes se meuvent sur leurs orbites, et ils subissent des perturbations qui entraînent avec le temps la destruction périodique des choses terrestres par un grand feu ».
Le continent atlante s’étendait et était orienté vers le midi, et ses cimes les plus élevées vers le septentrion ; ses montagnes dépassaient en taille, en altitude et en nombre toutes celles qui existent actuellement.
L’histoire du déluge universel, dont on retrouve des versions dans les traditions de toutes les races humaines, sont de simples souvenirs de la grande catastrophe atlante.
Tous les enseignements religieux de l’Amérique primitive, tous les cultes saints des Incas, des Mayas et des Aztèques, tous les dieux et déesses des anciens Grecs, Phéniciens, Scandinaves, Hindoustans, etc., sont d’origine atlante.
Il est urgent de savoir, il est nécessaire de comprendre, que les dieux et déesses cités par Homère dans L’Iliade et dans L’Odyssée étaient des héros, des rois et des reines de l’Atlantide.
Tous les peuples antiques ont vénéré et adoré ces dieux saints qui vécurent en Atlantide et qui habitent à présent l’Empyrée.
L’Atlantide unissait géographiquement l’Amérique et le vieux monde. Les civilisations indo-américaines antiques ont une origine atlante.
Les religions égyptiennes, inca, maya, etc., étaient les religions primitives des Atlantes.
L’alphabet phénicien, ancêtre de tous les fameux alphabets européens, a ses racines dans un alphabet atlante antique, qui fut correctement transmis aux Mayas par les Atlantes. Tous les symboles et hiéroglyphes des Égyptiens et des Mayas proviennent de la même source atlante : c’est ainsi que s’explique leur ressemblance, trop grande pour être le simple résultat du hasard.
Des traditions antiques affirment que les Atlantes possédaient un métal plus précieux que l’or, et que celui-ci était le fameux Orichalque.
La catastrophe qui mit fin à l’Atlantide fut terrifiante. Il ne fait aucun doute que la violation de la Loi donne toujours un résultat catastrophique.
Chapitre 2 – La Race Aryenne
L’époque de la submersion de l’Atlantide fut en réalité une période où de nombreux changements géologiques eurent lieu.
Du sein profond de la mer immense, d’autres terres fermes émergèrent et formèrent de nouvelles îles et de nouveaux continents.
Quelques survivants atlantes se réfugièrent sur le petit continent de Grabontzi, aujourd’hui appelé l’Afrique, qui augmenta en taille et en superficie à cause du fait que d’autres surfaces de terre ferme, émergeant d’entre les eaux voisines, s’y ajoutèrent.
Le Golfe du Mexique était dans l’antiquité une belle vallée. Les îles Canaries, les Antilles et l’Espagne sont des morceaux de l’Atlantide submergée.
L’ancienne mer de Kolhidius, située au nord-ouest du continent alors récemment formé et connu sous le nom d’Ashhartk (Asie), a aujourd’hui changé de nom et on la connaît à présent sous le nom de mer Caspienne.
Les côtes de cette mer Caspienne ont été formées par des terres qui, en émergeant de l’océan, s’étaient unies au continent de l’Asie.
L’Asie et la mer Caspienne, tout ce bloc de terre ensemble, est ce qu’on appelle de nos jours le Caucase.
Ce bloc s’appelait à cette époque Frianktzanarali, et par suite Kolhidishissi, mais de nos jours, comme nous l’avons dit et le répétons, c’est le Caucase.
Un grand fleuve y fertilisait toute la riche terre de Tikliamis et se déversait dans la mer Caspienne ; ce fleuve s’appelait alors Oksoseria, et il existe toujours, mais il ne se déverse plus dans la mer Caspienne, à cause d’un tremblement secondaire qui le fit dévier vers la droite.
Le grand débit d’eau de ce fleuve se précipita alors violemment vers la zone de plus grande dépression du continent asiatique, donnant naissance à la petite mer d’Aral ; on peut encore aujourd’hui voir le lit très ancien de ce vieux fleuve, maintenant appelé Amou-Daria, comme un témoignage sacré du cours des siècles.
L’Atlantide subit de terribles et épouvantables catastrophes avant de disparaître totalement.
La première catastrophe se produisit il y a à peu près 800 000 ans ; la seconde catastrophe arriva il y a environ 200 000 ans ; la troisième catastrophe eut lieu il y a quelque 11 000 ans, et tous les peuples gardent de cette dernière, comme de son déluge, un souvenir plus ou moins confus.
Après la troisième grande catastrophe qui mit fin à l’Atlantide, l’antique pays de Tikliamis, avec sa formidable capitale située sur les rives du fleuve mentionné plus tôt qui se déversait dans la mer Caspienne et qui donna plus tard naissance à la mer d’Aral, ce pays avec tous ses villages et ses bourgades fut recouvert de sable, et il n’est plus maintenant qu’un désert.
À cette époque inconnue d’un César Cantu et de son Histoire universelle, il existait en Asie un autre beau pays connu sous le nom de Marapleicie ; ce pays commerçait avec Tikliamis et il y avait même entre les deux une compétition commerciale très intense.
Par la suite, ce pays de Marapleicie en vint à porter le nom de Globandia, à cause de la grande ville de Gob.
Globandia et sa ville puissante furent avalées par les sables désert. De richissimes trésors atlantes se trouvent cachés dans les sables du désert de Gobi, ainsi que de puissantes machines inconnues des gens de notre race aryenne.
De temps en temps, le sable laisse tous ces trésors à découvert, mais personne n’ose les toucher, car quiconque essaie de le faire est tué instantanément par les gnomes qui les gardent.
Seuls les hommes de la future sixième grande race pourront connaître ces trésors, à la condition qu’ils aient une conduite droite.
Plusieurs commerçants de perles de l’Atlantide fuirent pour se réfugier en Perlandie, pays connu de nos jours comme étant l’Inde.
Ce sont les Atlantes qui construisirent les pyramides des Égyptiens et des Aztèques, eux qui fondèrent la civilisation inca, eux qui établirent les mystères de l’Inde, de la Chine, de l’Égypte, du Yucatan, etc.
La race atlante disparut avalée par la mer. Cette race eut sept sous-races, et la dernière d’entre elles, la septième, correspond aux survivants de la grande tragédie.
Le germe de notre race Aryenne est nordique, mais lorsqu’il se mélangea aux survivants atlantes, cela donna naissance aux sous-races du tronc aryen.
La première sous-race fleurit en Asie centrale. La seconde sous-race se développa en Inde et dans tout le sud de l’Asie. La troisième sous-race créa les puissantes civilisations de Babylone, de Chaldée, d’Égypte, etc. La quatrième sous-race se développa en Grèce, à Rome, etc. La cinquième sous-race est celle des anglo-saxons et des Teutons.
Les grands auteurs de traités d’anthropogenèse moderne, tels que H.P. Blavatsky, Rudolf Steiner, Max Heindel et d’autres, commirent l’erreur très regrettable de supposer que nous nous trouvons actuellement dans la cinquième sous-race de la cinquième Race-Racine, comme si nous, les latino-américains, n’existions pas, comme si nous, nous étions également anglo-saxons et teutons, ou quelque chose du genre.
Il serait absurde d’ignorer le phénomène racial de l’Amérique Latine ; il s’avère tout à fait logique que le mélange des conquistadores espagnols et des tribus indo-américaines donne lieu, de fait et de plein droit, à une nouvelle sous-race, la sixième branche du tronc aryen.
Sur le territoire Peau-Rouge, le travail de formation de la sixième sous-race fut beaucoup plus difficile, car les conquérants anglais, au lieu de se mélanger aux natifs indigènes, les détruisirent et les assassinèrent ; ce n’est que dans une proportion très insignifiante et très embryonnaire que le mélange de sang se réalisa, c’est pour cette raison que la Fraternité occulte, qui gouverne les destinées du monde, se vit dans la nécessité de transformer le territoire nord-américain en un creuset pour y fondre les races : aux États-Unis, toutes les races du monde se sont mélangées pour former la sixième sous-race, après d’énormes difficultés.
La formation de la sixième sous-race en Amérique Latine fut facile, et c’est là une chose que les auteurs de traités d’anthropogenèse et d’occultisme ne doivent pas ignorer.
La septième sous-race aryenne n’existe pas encore, mais elle existera et sera formée des survivants du nouveau grand cataclysme qui détruira très bientôt la race Aryenne.
Dans les royaumes de l’Asie centrale aujourd’hui disparus et dont les ruines existent toujours dans les Himalayas, autour du pays du Tibet, et dans les autres pays de Globandia, Marapleicie, etc., tous situés au cœur de l’Asie, les puissantes civilisations spirituelles de la première sous-race aryenne existèrent.
En Perlandie, la terre sacrée des Veda, le vieil Hindoustan, et dans toutes les régions du sud de l’Asie, il exista de formidables cultures ésotériques et de magnifiques civilisations au sein desquelles la seconde sous-race aryenne se développa.
La Babylonie, avant sa décadence, la Chaldée et ses augustes mystères, l’Égypte et ses pyramides, furent le théâtre de civilisations très riches et très puissantes, créées par la troisième sous-race aryenne.
Athènes, la grande ville fondée par la déesse Athéna, Rome, avant sa dégénérescence et sa destruction, furent le cadre merveilleux où se développèrent les puissantes civilisations de la quatrième sous-race aryenne.
La première guerre mondiale et la deuxième, avec toute leur barbarie et leur corruption morale, pointent un doigt accusateur vers les hommes et les femmes de la cinquième sous-race aryenne.
L’Amérique Latine est la scène de la sixième sous-race, étant donné que nos cousins du nord, les gringos, sont encore très anglo-saxons.
La race Aryenne, au lieu d’évoluer, a involué, et sa corruption est à présent pire que celle des Atlantes, sa méchanceté est si grande qu’elle est déjà parvenue jusqu’au ciel ; la race aryenne sera détruite pour que s’accomplisse la prophétie que fit Ra-Mu dans l’Atlantide submergée : « S’ils oublient qu’ils doivent être supérieurs non pas par ce qu’ils acquièrent, mais plutôt par ce qu’ils donnent, le même sort les frappera ».
Chapitre 3 – La Nouvelle Catastrophe
Bien-aimés frères gnostiques, en cette fête de Noël 1967, il est urgent que nous étudiions et que nous analysions tous très attentivement le moment terrible dans lequel nous vivons.
Il est réellement impossible de nier que nous sommes dans une période de crise mondiale ; jamais auparavant dans l’histoire de notre race Aryenne il n’y eut de moment aussi terrible.
Partout on entend des cris de malheur et des lamentations ; partout il y a des pelotons d’exécution ; partout, des malheureux qui épuisent les derniers instants de leur vie dans des travaux forcés en se souvenant des êtres qui leurs sont chers avec une angoisse suprême ; des veuves qui meurent de faim avec leurs enfants, etc.
La Terre toute entière est pleine d’armées, et partout il y a des guerres et des rumeurs de guerre.
Le chaos actuel est épouvantable, et les tyrans qui sont assis sur leurs trônes de blasphème essaient inutilement d’établir un nouvel ordre à force de sang et d’alcool.
Paris, comme une grande prostituée, continue à se vautrer d’une manière immonde dans son lit de plaisirs ; Londres s’est transformée en une nouvelle Sodome et tente même d’établir la légalité du lien du mariage entre homosexuels ; les États-Unis sont tombés dans la folie collective : non seulement détruisent-ils d’autres peuples, mais ils se détruisent en plus eux-mêmes ; la Chine, la vénérable Chine de Confucius et de Lao-Tseu, est tombée comme une prostituée dans les bras du marxisme-léninisme, elle a importé une doctrine corrompue du monde occidental et néanmoins, elle se déclare prétendument « l’ennemie » de l’Occident.
La troisième guerre mondiale est inévitable ; ceux qui avaient planifié et réalisé la première guerre mondiale et la seconde travaillent déjà très activement pour donner forme et réaliser la troisième grande guerre, qui sera des millions de fois plus horrible que les deux grandes guerres précédentes.
Tout sens de pitié a disparu ; à présent, le fait d’avoir un cœur de pierre, un cœur dur comme la roche, est même vu comme une richesse. Dans plusieurs écoles et collèges, on enseigne aux élèves que la charité est une faiblesse et qu’ils ne doivent jamais donner l’aumône ; c’est ainsi que les élèves deviennent pervers et cruels depuis les bancs d’écoles.
Depuis la seconde guerre mondiale, l’épidémie de ceux qu’on a appelés les rebelles sans cause est tombée sur l’humanité entière : ces jeunes de la nouvelle vague, sans Dieu ni loi, se promènent partout en bandes ; ils tuent, blessent, violent, s’enivrent, etc., et aucun gouvernement ne parvient à les contrôler.
Le plus grave, dans cette situation des rebelles sans cause, est leur état d’irresponsabilité morale absolue : quand on les conduit devant les tribunaux, ils ne savent jamais pourquoi ils ont tué, pourquoi ils ont frappé, et le pire de tout, c’est que cela ne les intéresse même pas de le savoir.
Le « sublime » monde artistique a atteint le maximum de dégénérescence ; le temple de l’Art s’est transformé en un bordel, en une maison de rendez-vous où se réfugient les homosexuels, les drogués, les alcooliques, les prostituées, les assassins, les voleurs, etc.
La corruption humaine est si grave que l’homicide est maintenant devenu un art et que, pour comble des combles, il existe actuellement des clubs d’assassins et de l’information écrite abondante sur l’art de l’assassinat.
Toutes les branches de l’art actuel font preuve de luxure, d’alcoolisme, de toxicomanie, d’homosexualité, de sang, quelle horreur !
On considère de nos jours les auteurs classiques avec un dédain infini ; faire jouer du Beethoven ou du Mozart dans une fête moderne signifie le départ général de tous les invités.
Les quatre clowns blasphématoires de la musique dégénérée d’Angleterre sont décorés par la Reine de l’Empire, et les foules imbéciles baisent même le sol sur lequel ils ont marché.
Partout il y a en abondance des assassinats, des vols, des infanticides, des matricides, des parricides, des uxoricides, des agressions, des viols, des génocides, de la prostitution, de la haine, de la vengeance, de la sorcellerie, du commerce d’âmes et du commerce de corps, de la convoitise, de la violence, de l’envie, de l’orgueil, de la prétention, de la gloutonnerie, de la mollesse, de la calomnie, etc.
En réalité, la race aryenne est un fruit pourri, un fruit qui tombera de l’Arbre de vie par le poids même de sa propre pourriture.
Les étudiants occultistes sont remplis d’une horreur infinie quand ils parcourent l’histoire de l’Atlantide dans les registres akashiques de la nature ; les Atlantes avaient pourtant une religion, et dans ce sens, ils étaient moins dégénérés que les suiveurs du marxisme-léninisme, qui haïssent à mort tout principe religieux.
Les initiés ressentent une frayeur psychique indicible lorsqu’ils se rappellent cette femme d’une beauté maligne et séductrice de l’Atlantide antique, cette reine Katebet aux tristes destinées, qui gouverna en souveraine les États du sud du continent submergé et la puissante ville aux portes d’or.
En vérité, il n’existe pas de perversité semblable dans toute l’histoire des Borgia et des Médicis ; cette beauté maligne captivait par sa nécromancie, elle fascinait et séduisait les princes et les rois par ses enchantements, et nombre de demoiselles et d’enfants furent immolés en son nom aux entités ténébreuses des mondes internes.
La médecine sacerdotale atlante découvrit à l’époque ce que nous pouvons aujourd’hui appeler scientifiquement l’opothérapie humaine, c’est-à-dire l’application aux malades et aux personnes âgées de sécrétions glandulaires de pituitrine, de tyroïdine, d’adrénaline, etc.
Ces prêtres-médecins utilisaient non seulement la chimie des glandes endocrines, de ces hormones, de ces sécrétions, mais également l’hyperchimie de ces glandes, les fluides psychiques vitaux des chakras ou centres magnétiques de l’organisme humain, qui sont intimement reliés à ces centres endocriniens.
Les victimes immolées, après avoir été retirées des pierres de sacrifice, étaient emportées dans des chambres secrètes où les prêtres-médecins extrayaient de ces cadavres les précieuses glandes endocrines qui étaient si nécessaires en vue de conserver le corps de la reine fatale dans tout l’enchantement et toute la beauté d’une jeunesse qui portait le poids de nombreux siècles.
Le plus épouvantable de tout, c’est le moment où les prêtres, après avoir extrait secrètement les glandes du cadavre, le jetaient à la foule fanatique et avilie qui le dévorait comme des affamés : c’est ainsi que ces peuples devinrent anthropophages.
Lorsque nous réfléchissons bien à toutes ces choses, nous sommes épouvantés et horrifiés, mais tous ces actes barbares semblent tout petits, ils paraissent même ridicules lorsque nous les comparons aux atrocités de la première guerre mondiale et de la seconde, à la monstrueuse explosion de la bombe atomique dans les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki.
Toutes les cruautés de l’Atlantide s’avèrent insignifiantes en comparaison avec les chambres à gaz où des millions de femmes, d’enfants et de vieillards, dépouillés de leurs vêtements, moururent dans le désespoir le plus épouvantable.
Nous sommes horrifiés par la bestialité atlante, mais les bombardements sur Londres martyrisée, les camps de concentration, les fusillades, les pendaisons, la destruction des villes par les bombes criminelles, les maladies, la faim et le désespoir, sont des millions de fois pires.
Jamais dans l’histoire des siècles il n’y eut de perversité plus grande que celle de cette race aryenne caduque et dégénérée, et pour comble de malheur, elle a maintenant érigé la Tour de Babel dans le but de conquérir l’espace infini.
Si cela qui est le divin n’intervenait pas dans cette conquête de l’espace, d’ici peu les hordes terricoles assailliraient Mars, Vénus, Mercure, etc., et tous les crimes d’un Hernan Cortes au Mexique ou d’un Pizarro au Pérou se répéteraient dans ces mondes habités.
Si cela qui n’a pas de nom, cela qui est le réel, le divin, n’intervenait pas maintenant, il se ferait le complice du crime.
Dans ce monde de l’absurde, il n’y a rien de plus absurde que d’imaginer, ne serait-ce que pour un instant, cette femme vêtue de pourpre et d’écarlate dont nous parle l’Apocalypse, cette Grande Prostituée humaine dont le nombre est 666, en train de conquérir d’autres mondes habités à l’aide de ses fameuses fusées et d’être couronnée reine et maîtresse de l’espace infini.
La nouvelle catastrophe qui mettra fin à la race aryenne est tout à fait juste et absolument indispensable.
Chapitre 4 – Des Symptômes Dangereux
D’éminents hommes de science de la fameuse Université de Colombie ont commencé à faire circuler de par le monde la nouvelle qu’il existe une crevasse monstrueuse au fond des mers, résultat fatal des diverses secousses telluriques des dernières années.
Les hommes de science calculent que cette faille a pour le moins 90 000 kilomètres de longueur, avec une largeur moyenne de 40 km et une profondeur moyenne de 2,5 km.
Pour notre part, nous avons reçu la nouvelle qu’un vieux lama tibétain avait informé avant de mourir un certain homme au sujet de cette crevasse ; il n’y a pas de doute que les lamas n’ignorent pas cela.
Les informations scientifiques disent que la faille en question va de l’Atlantique jusqu’à l’océan Indien et de l’Antarctique jusqu’à l’Arctique. Elle longe le continent américain ainsi que l’Asie, tout l’océan Pacifique se trouvant au centre d’un épouvantable anneau de failles sous-marines.
Les dernières recherches réalisées par les scientifiques en sont venues à démontrer que cette formation de crevasses provient de l’Antarctide et monte jusque tout près du cap Horn, se divisant ensuite en deux ramifications principales : l’une qui se dirige vers l’orient et l’autre vers l’occident.
La ramification du Pacifique suit une trajectoire très sinueuse et longe pratiquement le continent américain, de sorte qu’il passe par le Chili, le Pérou, l’Équateur, le Nicaragua, le Salvador, le Guatemala ; par les villes de Oaxaca et de Guerrero, au Mexique ; par le golfe de Californie et Seattle, aux États-Unis ; par Vancouver, au Canada ; puis par l’Alaska.
En Alaska, cette ramification se scinde pour continuer son cours le long des îles Aléoutiennes, et il semble qu’un embranchement traverse tout l’Alaska, vu les tremblements de terre qui ont été si forts à Fairbanks, située au centre de la péninsule, comme par exemple celui qui eut lieu au mois de mars 1964.
La ramification des îles Aléoutiennes va jusqu’à Tokyo, au Japon, touchant dangereusement les îles de Sapporo, d’Hokkaïdo, d’Oahua, de Waohua, de Kawailoa, ainsi que quelques-autres.
Un savant auteur dit qu’il semble partir du Japon certaines ramifications secondaires qui se dirigent vers Hawaï ; il ne fait aucun doute que la principale formation de crevasses est orientée vers les Philippines et la Nouvelle-Zélande, d’où elle retourne par la suite à son point de départ, situé en Antarctide, fermant ainsi un cercle magique terriblement dangereux.
Il n’y a pas de doute que la faille qui voyage vers le monde oriental naît dans l’Antarctide mystérieuse et passe devant le cap de Bonne-Espérance, Madagascar et la mer d’Arabie, pour aboutir à un endroit inconnu de l’océan Indien.
Les hommes de science disent que la formation de crevasses de l’Atlantique semble avoir son origine dans la mer de Norvège. Sur son parcours passablement énigmatique, elle passe devant l’Espagne, le Portugal et une partie de l’Afrique, pour s’arrêter approximativement en Guinée portugaise.
Il s’avère tout à fait clair que la faille la plus dangereuse, qui en viendra inévitablement à produire un cataclysme terrible, se trouve dans l’océan Pacifique. Les nouvelles que donne constamment la presse partout dans le monde nous démontrent que les endroits les plus affligés de tremblements de terre se trouvent précisément dans le Pacifique.
Ces crevasses dans le sol marin sont des symptômes dangereux qui nous avertissent hors de tout doute de la proximité d’une grande tragédie.
Les temps de la fin sont arrivés, nous sommes dedans. L’épée de la justice cosmique pend d’une manière menaçante au-dessus de la tête de la Grande Prostituée (l’humanité).
Il est urgent de savoir qu’il existe tout un système de failles dans les profondeurs des mers, et que cela est le résultat concret d’une action géologique de type mondial tout à fait précise.
Certaines de ces failles sont assurément déjà si profondes qu’elles sont même parvenues à mettre en contact l’eau extérieure et le feu intérieur de la terre.
Dans cette époque de crise mondiale, il est en train de se produire de la vapeur d’eau à l’intérieur de l’organisme planétaire, sous une pression telle que le jour viendra sûrement où n’importe quelle montagne, aussi puissante soit-elle, ne pourra lui résister et volera pulvérisée dans les airs, comme l’a prophétisé Mahomet dans le Coran.
Les tremblements de terre en série ont déjà commencé, et ils deviendront chaque fois de plus en plus intenses ; les villes tomberont comme des châteaux de cartes, réduites en poussière, et la terre avalera toute l’humanité.
Cette humanité est perdue ; il n’y a plus de solution, nous devons le reconnaître, et c’est pourquoi elle doit périr.
Entre-temps, comme si la grande catastrophe commençait, il est à présent indéniable que la côte chilienne est en train de s’enfoncer, et il en arrive autant en différents endroits de ce monde affligé et martyrisé.
Les experts savent très bien qu’à différents endroits de l’Atlantique et du Pacifique, la mer a perdu de la profondeur parce que le fond s’est mis à se rapprocher de plus en plus de la surface, à cause de la pression interne qui a produit un gonflement dans le fond marin.
Les scientifiques savent très bien que pendant que les montagnes s’enfoncent, le fond de la mer monte.
Il ne fait aucun doute que de gros volumes d’eau sont déjà en contact avec le feu liquide qui parcourt l’intérieur de la terre, et le résultat ne se laissera pas attendre longtemps : les pressions et les vapeurs doivent inévitablement produire une activité volcanique intense accompagnée de tremblements de terre et de raz-de-marée terribles et effrayants.
La pression de l’intérieur de la terre est à présent horrible, et le pire, c’est qu’elle augmente de minute en minute.
Le moment culminant approche, la pression interne devra inévitablement en arriver à sa limite, à son maximum ; la catastrophe doit se produire, et n’importe quel phénomène extérieur peut provoquer la fin : ce pourrait être une explosion atomique, le passage d’un corps céleste quelconque qui s’approcherait trop, un phénomène d’attractions solaire et lunaire dûment combinés, etc.
L’explosion au fond des mers sera épouvantable ; à cause de la fumée et des cendres, on verra le Soleil noir comme de la silice, et la Lune paraîtra rouge comme du sang à cause du feu qui s’élèvera de la face de la terre.
L’épée terrible de Damoclès apparaît, menaçante, au-dessus de la tête de la Grande Prostituée, dont le nombre est 666.
Les péchés de la Grande Prostituée sont parvenus jusqu’au ciel, et l’épée flammigère de la justice cosmique la blessera à mort.
Elle tombera, Babylone la Grande, la mère de toutes les fornications et abominations de la terre, car toutes les nations ont bu le vin de la fureur de sa fornication ; les rois de la terre ont forniqué avec elle, et les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de ses délices.
Cette civilisation perverse de vipères, cette grande Babylone, sera brûlée par le feu, car elle s’avère des millions de fois plus corrompue que l’Atlantide.
La grande Babylone, l’abominable civilisation moderne, est devenue la demeure de démons, le repaire de tout esprit immonde et l’auberge de tout oiseau immonde et exécrable.
Le monde est ébranlé par ses tremblements de terre ; les symptômes dangereux de la grande tragédie annoncent une catastrophe, plusieurs catastrophes, qui seront pires, mille fois pires que celles qui mirent fin à l’Atlantide.
Chapitre 5 – La Science Atomique
L’atome est en lui-même un univers en miniature ; tous les processus mécaniques qui ont lieu au cœur de l’atome se répètent dans notre système solaire.
Les recherches atomiques ont permis de constater que dans les régions externes de l’atome, il existe un véritable nuage de charges électriques négatives d’électrons ; ces derniers, lorsqu’ils se dissocient des atomes, s’agglomèrent en denses torrents pour former toutes les sortes de courant électrique.
On a fait de nombreuses recherches sur l’atome, et ses merveilles étonnent toujours. Le centre vital de ce petit monde sphérique est le noyau, de charge positive ; autour de ce mystérieux noyau, les électrons gravitent de la même façon que les planètes gravitent autour du soleil.
Il ne fait aucun doute que le noyau atomique possède une charge électrique considérable, qu’il utilise pour retenir sous son contrôle, mais à une distance respectable, tout le cortège des électrons en périphérie.
Le noyau est le cœur même de l’atome, et on devine déjà qu’à l’intérieur de ce corpuscule nucléaire de base, fondamental, il doit y exister un mécanisme vital qu’il reste encore à explorer.
La raison d’être toute entière de cet univers en miniature appelé atome se trouve dans le noyau ; toute l’hérédité de l’atome et tout son avenir résident précisément dans le noyau, et à partir de ce corpuscule central, on peut exploiter l’atome ou bien, au contraire, le transformer en d’autres types atomiques.
À l’heure actuelle, les physiciens admettent deux constituants fondamentaux du noyau : le proton et le neutron.
Évidemment, il s’avère absolument clair que le proton est le noyau de base de l’hydrogène, c’est-à-dire la partie la plus centrale du plus léger et du plus simple de tous les éléments connus, l’hydrogène.
Le scientifique Prout admettait déjà à son époque que les différents éléments de la nature sont formés par des condensations de l’élément le plus simple, l’hydrogène.
Il existe douze hydrogènes fondamentaux, qui correspondent à douze catégories de matière contenues dans l’univers, depuis l’absolu jusqu’aux mondes infernaux représentés par Dante dans sa Divine Comédie et situés à l’intérieur du règne minéral submergé, à l’intérieur de la terre.
Il s’avère également intéressant d’étudier le second constituant des noyaux, soit le neutron, que nous avons déjà mentionné auparavant. Celui-ci a le même poids que le proton, c’est-à-dire que le noyau de base de l’hydrogène, mais il s’avère curieux que, contrairement à toutes les particules connues jusqu’à ce jour par la science, le neutron n’ait pas de charge électrique ; c’est un corpuscule neutre, et c’est pour cette raison qu’on lui donna le nom de neutron.
Nous, les Gnostiques, après avoir découvert les trois aspects de l’énergie électrique, après avoir classifié ces trois sortes d’électricité sous les termes positif, négatif et neutre, nous avons considéré le neutron comme étant chargé d’électricité neutre.
Cette question d’une électricité à l’état neutre et statique à l’intérieur du neutron peut ne pas paraître très claire aux scientifiques modernes, mais ils devront tôt ou tard se rendre à l’évidence.
Une des énigmes les plus grandes pour la science atomique actuelle est celle des électrons : si on ne connaît même pas le mécanisme intime du noyau atomique, on connaît encore moins l’intimité de l’électron.
Il existe des électrons négatifs et des électrons positifs, et cela n’est plus un secret pour les scientifiques ; mais on ne sait rien du mécanisme interne des électrons.
L’animal intellectuel faussement appelé homme est parvenu à fractionner l’atome pour en libérer l’énergie, mais il ne connaît heureusement pas le mécanisme interne de l’électron, dans lequel d’immenses pouvoirs résident.
On calcule que deux photons d’un demi-million de volts chacun sont produits chaque fois qu’un électron positif est absorbé en pénétrant dans le platine, ce qui correspond à une production d’énergie photonique d’un million de volts par électron positif.
L’élément actif dans le soleil, c’est l’hydrogène ; cela est sans aucun doute très intéressant, car l’atome d’hydrogène, avec un seul électron qui tourne autour d’un noyau, se trouve sur la frontière entre la matière à l’état électronique et la matière à l’état moléculaire.
L’hydrogène, comme toute matière plus dense, se combine avec d’autres matières, atome avec atome, pour former des molécules. Un état supérieur de la raréfaction supérieure de l’hydrogène donne pour résultat des électrons libres, de la matière à l’état électronique, de la lumière, des ondes magnétiques, etc.
En utilisant l’uranium si convoité, les scientifiques modernes ont eu un succès franc et indiscutable en séparant un électron d’un atome d’une densité non naturelle, presque pathologique ; il est logique d’affirmer qu’ils ont ainsi libéré de l’énergie atomique, dont le pouvoir est supérieur, sans aucune comparaison possible, à tout ce que l’esprit humain avait pu jusqu’à présent concevoir.
Les scientifiques se sont ensuite arrangés pour faire en sorte que des atomes d’hydrogène se combinent pour former des atomes d’hélium, produisant à travers ce processus une énergie d’un pouvoir épouvantable et pratiquement illimité.
Il ne fait aucun doute que la bombe atomique est des millions de fois plus terrible que la dynamite, mais moins terrifiante encore que la bombe à hydrogène.
La bombe à hydrogène implique la prostitution de l’énergie solaire, la magie noire de la pire espèce ; le résultat ne peut être autre chose que la dévastation et la réduction du matériel vivant à l’inertie, à une échelle tout à fait nouvelle.
Si une bombe à hydrogène venait à exploser dans ces zones supérieures de l’atmosphère où se trouve le dépôt d’hydrogène pur, toute la terre serait alors brûlée d’un feu vif, toute créature et toute forme de vie y périraient.
En voulant utiliser l’énergie atomique, c’est-à-dire en tentant de découvrir toute la science de la transmutation des atomes, la façon ou la manière de changer un atome en un autre, l’animal intellectuel veut s’introduire dans le monde où la matière a toutes les possibilités, mais il veut entrer dans ce monde par la mauvaise porte ; nous faisons ici allusion à l’usage des lois scientifiques sans aucune espèce d’éthique, sans avoir éveillé la conscience, sans être parvenu à la spiritualité véritable.
Nous, les Gnostiques, nous avons des procédés légitimes pour entrer dans ce monde mystérieux où la matière a d’infinies possibilités, dans ces régions atomiques, moléculaires et électroniques où tous les processus de la vie universelle sont conçus.
La radiation atomique a déjà altéré la couche supérieure de l’atmosphère terrestre, et si les explosions atomiques se poursuivent, bientôt elle ne pourra plus filtrer et analyser les rayons solaires pour les décomposer en lumière et en chaleur ; nous verrons alors le soleil noir comme la silice.
Plus la couche supérieure de l’atmosphère de la terre continuera à s’altérer sous l’effet des explosions atomiques, les tremblements de terre s’intensifieront, car cette couche est le soutien de la vie de notre planète Terre.
L’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, nous arrivent déjà chargés de radiations atomiques, et au lieu de s’améliorer, cela ira de mal en pis ; quand la guerre atomique éclatera, on verra des scènes dantesques dans les rues, les gens perdront la raison sous l’excès d’énergie atomique et les hôpitaux seront remplis de douleur sans qu’il n’y ait de remède.
Les explosions atomiques sont en train de libérer des matières infernales qui proviennent des mondes infernaux, de l’élément minéral submergé sous la terre ; des atomes abyssaux comme le neptunium (93), le plutonium (94), l’américium (95) et le curium (96), et on peut déjà commencer à observer les résultats de ce blasphème.
Il existe à l’intérieur de chaque atome un trio de : matière, énergie et conscience. Dans ce type d’atomes abyssaux en question, il existe une conscience diabolique, une intelligence terriblement maligne.
Ces démons atomiques sont déjà en train d’empoisonner les esprits faibles, et la vie des grandes villes est devenue épouvantablement criminelle, monstrueuse, horrible, horripilante, terriblement maligne. Sur les places et dans les rues, on entendra bientôt des cris, des hurlements, des sifflements, des hennissements, des grincements, des mugissements, des cacardements, des miaulements, des aboiements, des grognements, des bramements et des croassements ; nous sommes dans les temps de la fin.
Chapitre 6 – Les Avertissements que donne la Nature
En ces temps de crise mondiale, les scientifiques ont découvert avec étonnement que le pôle magnétique de la boussole ne coïncide pas avec le pôle physique du nord de la Terre : le pôle magnétique est une chose, et le pôle physique en est une autre.
Il n’y a déjà plus aucun doute que l’axe de la Terre est en train de modifier son inclinaison et que les pôles sont de plus en plus déviés vers l’équateur.
Ces changements géologiques extrêmement intéressants ont une origine exclusivement cosmique, mais ils peuvent être précipités par les folies scientifiques de l’animal intellectuel, par ses expériences atomiques, par les explosions épouvantables de la bombe à hydrogène.
Au train où vont les choses, il est nécessaire de nous habituer à considérer la révolution de l’axe de la Terre comme une catastrophe inévitable qui convertira les pôles en équateur et l’équateur en pôles. Là où il n’existe aujourd’hui que d’énormes montagnes de glace, demain il y aura des forêts équatoriales énormes et profondes, et vice-versa, les terres équatoriales actuelles seront dans le futur des montagnes de glace.
La révolution de l’axe de la Terre est un phénomène naturel et cosmique que les folies scientifiques de l’animal intellectuel peuvent précipiter.
C’est la révolution précipitée de l’axe de la Terre qui mit fin à la fameuse Atlantide.
Il s’avère très singulier et très significatif qu’il pleuve à présent dans le Sahara et à plusieurs autres endroits où il ne pleuvait pas auparavant.
Il a été prouvé que les glaces du pôle Nord sont en train de fondre, et ceci entraîne, en guise de conséquence, les terribles ouragans et cyclones qui s’abattent aujourd’hui sur le monde ; rappelons-nous le cyclone qui frappa un jour l’état de Sonora, au Mexique ; celui qui sévit sur Manzanillo, dans le Pacifique, ainsi que tous ceux qui sont venus récemment dévaster le Japon, les États-Unis, etc.
Les tremblements se succèdent à présent en chaîne ; tantôt la Turquie est secouée, tantôt l’Hindoustan, aujourd’hui la terre tremble en Amérique du Nord et demain en Italie, en Amérique Centrale ou en Amérique du Sud, etc., et tout ceci démontre qu’à l’intérieur de cette Terre affligée où nous vivons, le feu planétaire a amorcé une agitation terrible.
Les vieux volcans sont en train de s’éveiller de leur sommeil millénaire comme des lions qui étaient endormis, et ils commencent à rugir ; rappelons-nous le Vésuve, qui détruisit Pompéi, le Fuji au Japon, l’Etna et bien d’autres.
Le plus curieux, c’est que ce ne sont pas seulement les vieux lions qui commencent à s’éveiller : de nouveaux volcans sont nés, certains ayant une vie éphémère et d’autres une vie intense. Ne mentionnons pour l’instant que le Paricutin, dans notre cher Mexique, et cet autre volcan de la terre froide et martyrisée de Sibérie.
Les expéditions ont trouvé avec un étonnement infini des lacs d’eau tiède au pôle Sud, et ces lacs grossissent jour après jour. La croissance de ces lacs est sans aucun doute due à une activité souterraine excessivement intense qui va en augmentant et qui s’étendra à de grandes distances.
Il y a trois volcans qui crachent présentement une lave très étrange d’un type bien spécial et qui sont actuellement en activité au pôle Sud, en plein Antarctique, et certaines nations se sont néanmoins empressées de planter leur drapeau sur ce continent ; telle est l’humanité.
Tous ces phénomènes de l’Antarctide nous invitent à réfléchir ; il ne fait aucun doute que les récents tremblements de terre du Chili, qui ont également ébranlé le fond du Pacifique jusqu’au Japon, sont intimement reliés aux processus catastrophiques du pôle Sud ; le résultat final de tout ceci sera sûrement épouvantable.
Il a été prouvé de façon définitive que certains courants d’eau de l’Atlantique se sont réchauffés de manière inusitée dans le golfe de Guinée, qui est au-dessus de l’équateur, de sorte qu’en voyageant vers les régions du Nord dans le fameux Gulf Stream, ces courants d’eau sont allés miner secrètement les glaces et fractionner les montagnes de glace, qui commencent à voyager en morceaux vers l’équateur pour aller remplir avec empressement le vide laissé par la gigantesque évaporation.
Il n’y a pas le moindre doute que cela produit un courant en sens inverse du Gulf Stream, mais très froid, qui altère fondamentalement le climat des côtes près desquelles il passe et qui finit par donner naissance aux cyclones, aux ouragans, aux tempêtes terribles, aux pluies torrentielles et aux bouleversements climatiques de toute espèce qui alertent le genre humain.
Des recherches approfondies nous permettent de déduire logiquement que ces eaux inhabituellement réchauffées à l’équateur se trouvent intimement reliées aux volcans de l’Antarctide.
On comprend donc de façon tout à fait évidente que les courants chauds du Pacifique viennent en dernière instance de l’Antarctide ; ces eaux atteignent le golfe de Guinée, donnant lieu à une augmentation de la température équatoriale.
Le bon sens, qui, comme quelqu’un l’a dit un jour, est « le meilleur des sens », nous permet de comprendre que lorsqu’ils arrivent au pôle Nord, ces courants d’eau tiède doivent morceler et crevasser les énormes montagnes de glace, dissolvant dans cette partie du Gulf Stream, que nous avons déjà mentionné, les glaces qui jusque-là étaient compactes.
Les activités ignées des volcans énigmatiques du pôle Sud s’intensifieront, et en guise de conséquence, les lacs d’eau chaude de l’Antarctide se mettront à croître démesurément ; les courants marins deviendront chaque jour de plus en plus chauds, ce qui leur permettra de pénétrer à l’intérieur des glaces solennelles du pôle Nord avec un pouvoir de plus en plus grand chaque jour, jusqu’à ce qu’ils parviennent à les faire fondre totalement.
Il serait absurde de supposer que le pôle Sud, avec ses volcans en éruption, puisse demeurer dans un état immuable ; il est clair que ses glaces fondront comme celles du pôle Nord, et le résultat sera d’une horreur apocalyptique.
La logique nous permet de comprendre que si les glaces polaires fondent, le volume des eaux marines devra augmenter, et que si le récipient, le vase, le lit marin, n’est pas suffisamment profond, les eaux devront alors sortir, déborder et se répandre sur la terre en avalant des pays entiers, c’est bien entendu.
Rappelons-nous ce que nous avons déjà dit dans ce Message de Noël 1967-68 : à certains endroits de l’Atlantique et du Pacifique, le fond de la mer s’est mis à se rapprocher chaque jour davantage de la surface ; ou, ce qui revient au même, la profondeur de certaines mers s’est mise à diminuer.
Sans la moindre crainte de nous tromper, nous pouvons affirmer d’une façon tout à fait solennelle que la cause du formidable crevassement marin se trouve dans l’activité volcanique du pôle Sud.
Suite à tout ce que nous avons dit dans ce chapitre et dans les précédents, nous pouvons être tout à fait certains du fait que la Terre retournera de nouveau à un âge primaire où toute vie animale sera impossible.
Les Aztèques ont dit que les fils du Premier Soleil (la première race, de type protoplasmique, polaire), furent dévorés par les tigres.
Les Aztèques ont dit que les fils du Second Soleil (la seconde race, Hyperboréenne) furent rasés par les ouragans violents, et que les hommes se transformèrent en singes.
Les Aztèques ont dit que les fils du Troisième Soleil furent détruits par un soleil formé d’une pluie de feu, et que les hommes se transformèrent en oiseaux. Ces fils du Troisième Soleil étaient les Lémuriens et leur continent, situé dans le Pacifique, fut détruit par les tremblements de terre et les volcans.
Les Aztèques ont dit que les fils du Quatrième Soleil (la quatrième Race-Racine) furent submergés dans les eaux et que les hommes se transformèrent en poissons.
Les Aztèques ont dit que les fils du Cinquième Soleil (nous, les Aryens) périraient par ce que l’on nomme le mouvement, les tremblements de terre.
Contrairement aux quatre races précédentes, les écritures sacrées des Aztèques n’ont attribué aucun symbole aux dégénérés de notre cinquième Race-Racine actuelle ; l’Évangile chrétien attribue toutefois le symbole de la brebis à ceux qui seront sauvés, et celui de chevreau ou cabri à la quasi-totalité des êtres humains de la race aryenne.
Les Aztèques ont dit que les fils du Sixième Soleil (la future sixième Race-Racine) connaîtraient la résurrection des dieux.
Les Aztèques ont prophétisé des choses ineffables pour la septième Race-Racine, pour les fils du Septième Soleil.
Chapitre 7 – Le Grand Juge
Les sages Hindoustans mentionnent dans tous leurs livres sacrés la Prakriti, cette substance primordiale d’où proviennent, suite à des condensations ou cristallisations successives, les douze hydrogènes de base, fondamentaux, qui servent de ciment aux sept cosmos.
Au fond, la diversité est l’unité : les tattvas, les sens, le mental et toute cette multiplicité d’êtres et de choses sont en fin de compte différentes sortes de cristallisation de la substance primordiale.
Le feu qui flamboie, l’air sans lequel aucune créature ne peut exister, les eaux de l’océan tumultueux et la terre parfumée sont de l’Akasha condensé, la Mulaprakriti matérialisée, la Prakriti densifiée.
La Mère-Espace est donc la substance primordiale, la matière première du Grand-Œuvre.
L’espace en tant que Mère est le sein fécond d’où tout provient et où tout retourne.
Ce chapitre éclaircit définitivement le fait que l’Espace-Mère est la même chose que la Prakriti des Hindoustans, la Mère divine.
Durant le Pralaya (la nuit cosmique), la Prakriti est une, unique, indivisible, entière.
Durant le Mahamanvantara (le jour cosmique), suite à l’activité du Premier, du Second et du Troisième Logos, la Prakriti se dédouble alors elle-même, revêtant alors ces trois aspects.
Les trois formes de la Prakriti sont : premièrement, la Prakriti non-manifestée ; deuxièmement, la Prakriti dans la nature ; troisièmement, la Prakriti en tant que reine des enfers et de la mort.
La Prakriti non-manifestée n’a pas de symbolisme chez les Aztèques. La Prakriti manifestée possède le symbolisme aztèque de Tonantzin, la Mère adorable. Les Grecs ont symbolisé ce second aspect de la Mère cosmique par la chaste Diane.
Le troisième aspect de la Mère divine, chez les Aztèques, est la terrible Coatlicue ; elle est la Proserpine égyptienne, l’effroyable Hécate, maîtresse des enchantements et de la mort chez les Grecs.
La Mère-Espace est en elle-même l’Apia romaine, l’Urwala nordique, l’Erda scandinave, l’Urganda chevaleresque, la Sibylle primitive de la terre.
Chacun des trois aspects de la Prakriti peut, si elle le désire, revêtir une forme féminine pour communiquer quelque chose à un mystique illuminé.
Une nuit d’été quelconque, je me trouvais dans cet état connu dans le monde oriental sous le nom de Nirvi-kalpa ou Samadhi ; la méditation était très profonde, et ce qui m’arriva alors fut merveilleux.
Le troisième aspect de la Prakriti prit sous mes yeux la forme épouvantable et terriblement divine de Proserpine ou Hécate, puis elle parla dans un langage à saveur apocalyptique :
« Cette perverse civilisation de vipères, cette grande Babylone sera détruite, et de tous ses peuples, il n’en restera pas pierre sur pierre. Le mal du monde est si grand qu’il est déjà parvenu jusqu’au ciel. Cette humanité est déjà totalement perdue, il n’y a plus de solution pour elle ».
Rempli d’une grande frayeur, je dis alors : « Ô ma Mère ! Nous sommes dans un passage sans issue ! ». Proserpine saisit alors la parabole et me dit : « Veux-tu faire un marché avec moi ? » « Oui, ma Mère, je suis disposé à faire ce marché » ; telle fut ma réponse, et elle me vint aux lèvres avec une grande fermeté.
Proserpine, la reine des enfers et de la mort, reprit alors la parabole et dit : « Toi, tu ouvres le passage sans issue, et moi, je les tue ». « J’accepte, ma Mère, ma Dame ! » Répondis-je immédiatement.
Quelques dames de la haute société passèrent ensuite devant nous ; ces dames étaient parvenues à la seconde naissance, et la lumière solaire émanait de leurs corps solaires d’une manière splendide.
Malheureusement, ces dames n’avaient pas dissous le moi pluralisé ni éliminé leurs corps lunaires ; je les saluai mais elles ne répondirent pas et, pleines d’orgueil, elles ne s’inclinèrent même pas par révérence devant la Mère Divine.
« Elles ont encore de l’orgueil, c’est qu’elles portent à l’intérieur d’elles-mêmes les vestiges de la Grande Prostituée, dont le nombre est 666 » : voilà tout ce que j’eus l’impulsion de dire. « J’aurai à les examiner, tous ceux-là », dit la Mère divine en faisant bien évidemment allusion aux deux fois nés de cette époque où nous vivons.
Puis quelques hommes passèrent près de nous, vêtus également de corps solaires, mais cette fois-ci, à la différence des dames, ceux-ci s’inclinèrent, remplis d’une vénération et d’un respect profonds, devant la Mère Divine et devant mon insignifiante personne qui ne vaut rien. « Ceux-là sont des fils du Soleil ! » S’exclama la Mère Cosmique.
J’entrai ensuite dans une période de réflexion profonde. Si, parmi les deux fois nées, certains doivent encore être examinés rigoureusement, quel sort pourrait attendre la Grande Prostituée ? Quel destin guetterait la race lunaire ?
Il est évident que toutes les religions confessionnelles attendent le jugement final de cette humanité, de cette race lunaire dégénérée et perverse, et selon la chronologie et la géométrie de la Grande Pyramide d’Égypte, celui-ci s’est déjà produit entre les années 1946 et 1953.
Nous, les Gnostiques, nous savons par illumination et par expérience transcendantale directe que le jugement des nations a eu lieu en l’année 1950. Les dieux saints ont jugé la Grande Prostituée et ils l’ont considérée indigne ; la sentence des dieux fut : « À l’abîme ! À l’abîme ! ».
Il est intéressant de savoir que cette période du jugement des nations, en rapport avec les mesures de la Grande Pyramide d’Égypte, vient aboutir dans l’énigmatique chambre souterraine, une chambre de pierre obscure qui n’a d’issue nulle part.
Il est évident que les sages constructeurs de la Grande Pyramide d’Égypte voulaient nous dire par là qu’après le jugement final, l’humanité entrerait dans les mondes infernaux, que Dante a trouvés à l’intérieur de la terre.
L’Apocalypse de Saint-Jean dit à propos du grand jugement :
« Puis je vis un trône blanc, très grand, et Celui qui siège dessus. Le ciel et la terre s’enfuirent de devant sa face sans laisser de traces. Et je vis les morts, grands et petits, debout devant Dieu ; on ouvrit des livres, puis un autre livre, le livre de la vie ; alors, les morts furent jugés d’après le contenu des livres, chacun selon ses œuvres. Alors la Mort et l’Hadès furent jetés dans l’étang de feu, c’est là la seconde mort, et celui qui ne se trouva pas inscrit dans le livre de vie, on le jeta dans l’étang de feu ».
Tout le symbolisme de la Grande Pyramide d’Égypte commence lorsqu’on foule les degrés du Grand Escalier, de sorte qu’il devient clair lorsqu’on traverse d’abord le premier passage, sous lequel apparaît la date singulière des 4-5 août de l’année 1914. Ce symbolisme continue jusqu’à l’entrée dans la Chambre du roi, qui indique en toute précision la date des 15-16 septembre 1939.
On est étonné par ces deux dates terribles, qui sont celles de la première guerre mondiale et de la seconde, lorsqu’on les retrouve dans la géométrie et dans la chronologie de la Grande Pyramide. Le plus curieux, c’est qu’à cause de leur construction ou de leur forme, il est impossible de traverser ces passages debout, et il est alors nécessaire d’utiliser les quatre extrémités pour marcher comme des animaux quadrupèdes : cela nous rappelle les soldats qui marchent à quatre pattes ou qui se traînent comme des animaux sur les champs de bataille.
D’après les mesures de la Grande Pyramide, notre époque actuelle doit traverser trois périodes : mort, préoccupation, chaos.
« L’abomination de l’isolement, comme l’a prédite le prophète Daniel, se trouvera dans le lieu saint. Il y aura alors une grande affliction, telle qu’il n’y en a jamais eu depuis le début du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais ensuite. Et si ces jours n’étaient abrégés, aucune chair ne pourrait être sauvée ».
Depuis la première guerre mondiale, cette prophétie s’accomplit d’une façon dramatique. Les mesures géométriques de la Grande Pyramide indiquent la première guerre mondiale, l’intervalle qui la sépare de la seconde guerre ; l’année 1939, avec la date des 15-16 septembre, comme début de la seconde guerre mondiale, ainsi que la durée de chacune de ces deux grandes guerres.
Finalement, la Grande Pyramide place l’humanité face au Grand Juge dans la Salle des jugements des nations ; elle aboutit dans la Chambre du roi avec la date des 19-20 août 1953. Ce qui va suivre à partir de maintenant relève du travail de Proserpine : c’est elle qui en finira avec toute l’humanité.
Chapitre 8 – Le Règne Minéral Submergé
Le rayon de la création commence dans l’absolu et se termine en enfer. Le mot « enfer » vient du latin Infernus, qui signifie « lieu inférieur ».
Une personne dont je ne mentionnerai pas le nom a dit que ce lieu inférieur était ce monde physique, ce monde cellulaire où nous vivons, mais cet auteur s’est déplorablement trompé, car l’Infernus est le sous-monde, le règne minéral submergé.
Dante découvre l’enfer, le sous-monde, à l’intérieur de terre.
La descente dans les profondeurs intérieures de notre organisme planétaire est une descente dans des endroits dont la densité, la matérialité, est plus grande. Telle est en vérité la sage idée qu’a exprimée Dante dans sa Divine Comédie.
Dante voit le sous-monde, il l’analyse, le comprend et le décrit d’une manière formidable. Dante parle de sphères ou cercles dont la densité croît et qui conduisent, selon ses propres paroles, « vers le milieu, vers le point où toutes les substances lourdes s’unissent vers ce point qui attire toute substance lourde, où qu’elle soit ».
Dante voit sur le linteau d’une porte de l’enfer, écrites en caractères noirs, ces paroles terribles :
« Par moi l’on va dans la cité des pleurs ; par moi l’on va dans l’éternelle douleur ; par moi l’on va chez la race perdue. La Justice mut mon souverain Auteur : la divine Puissance, la suprême Sagesse et le premier Amour me firent. Avant moi ne furent créées nulles choses, sauf les éternelles, et éternellement je dure : vous qui entrez, laissez toute espérance ! ».
Les couches souterraines de la terre représentent le règne des minéraux (la lithosphère). Le règne des métaux est la Barysphère, qui enveloppe un cœur d’une densité incroyable et d’une inertie épouvantable.
Nous devons établir une distinction claire entre le règne des minéraux et le règne des métaux.
Le groupe des métaux est un groupe cosmique distinct parmi les minéraux ; un peu au-delà du règne des métaux, il existe un type de matière très rare qui finit par entrer en contact avec l’Absolu.
Derrière le règne des métaux se trouve le Saint Fort, et c’est là une chose que nous devons comprendre profondément.
Le rayon de la création commence dans l’Absolu et se termine en enfer ; mais qu’y a-t-il au-delà de l’enfer ? Il est évident qu’au-delà de l’enfer, derrière le règne des métaux, on trouve l’Absolu.
La musique vient éclaircir tout ceci. Le rayon de la création, en tant que processus complet de la vie, est une octave descendante dans laquelle le Do passe au Si, le Si passe au La, etc.
Dans l’Absolu avec son unique Loi, le Do de l’échelle musicale vibre. Dans tous les mondes de l’infini avec leurs trois lois, le Si de la grande échelle résonne. Dans tous les soleils avec leurs sept lois, la note La vibre. Dans le Soleil qui nous éclaire avec ses douze lois, la note Sol résonne. Toutes les planètes de notre système solaire vibrent avec leurs vingt-quatre lois par cette note Fa qui résonne dans toute la nature. La Terre avec ses quarante-huit lois vibre par la note Mi. La Sous-Terre, en d’autres mots le sous-monde, vibre par la note Ré. Le rayon de la création prend fin dans le sous-monde : l’Absolu se trouve au-delà du règne des métaux, avec sa note Do qui vibre éternellement.
L’enfer, avec ses quatre-vingt-seize lois et sa note Ré, est donc la fin du rayon de la création.
Il existe donc sept ordres de mondes dans le rayon de la création, et l’enfer est le septième, le dernier.
Moins le nombre de lois est grand, plus la félicité et la spiritualité sont grandes ; plus grand est le nombre de lois, plus grandes sont la complication de la vie, la mécanicité, la matérialité, la douleur.
L’enfer, gouverné par quatre-vingt-seize lois qui se multiplient selon la loi du Trois, est épouvantablement matérialiste, horrible, douloureux.
Le règne minéral submergé est l’enfer de Dante avec ses neuf cercles ou régions, la dernière de celles-ci renfermant le noyau de la terre, ce lieu où le bon disciple de Virgile trouva le siège de Dité, démon de la trahison.
En réalité, le monde est triple : il y a le monde, le sous-monde et le supramonde. L’épiderme de la terre, la région cellulaire où nous vivons, n’est que la zone intermédiaire : sous l’écorce terrestre, il existe le sous-monde, l’Averne romain, le Tartare grec, l’Hadès, Hella, l’enfer de Dante, les mondes infernaux.
Au-dessus des régions cellulaires, on trouve les champs Élysées du supramonde, les règnes moléculaire et électronique, les cieux, Deva, l’Amenti, le paradis, etc.
Tel est le beau symbolisme pythagoricien des deux cercles sécants : celui d’en haut ou supramonde, et celui d’en bas ou sous-monde, dont résulte dans la zone de leur intersection une troisième région, qui est le monde cellulaire où nous vivons.
Le Soleil, ce gigantesque cœur cosmique de notre système solaire, n’éclaire pas seulement la région cellulaire où nous vivons, mais aussi le sous-monde et le supramonde.
L’Astre-Roi n’émet pas seulement ces ondes lumineuses que nous percevons par nos yeux physiques, mais également des millions d’autres ondes d’une tonalité vibratoire différente qui, de fait, se trouvent être une lumière noire effective que les yeux humains n’arrivent pas à percevoir.
Les appareils de laboratoire raffinés nous informent du fait qu’il existe, au-dessus de la couleur violette, sept couleurs ultraviolettes dont les raies spectrales obscures sont clairement perceptibles en spectrographie ; au-dessus de celles-ci, il existe sans aucun doute une multitude de vibrations chimiques et même hyperchimiques, comme par exemple celles de notre imagination, celles de notre mental, de notre volonté et de nos sentiments.
D’autre part, les scientifiques savent très bien qu’au-dessous du rouge, le Soleil émet les ondes calorifiques des rayons X, les ondes électromagnétiques, etc., qui seraient hors de tout doute de la lumière complète si les êtres humains avaient développé ce troisième œil des Lacertides que mentionne Homère dans L’Odyssée.
Les créatures qui habitent les tréfonds des mers et les cavernes obscures de la terre ont ce troisième œil, ce sixième sens, développé.
On a pu constater amplement que les fourmis et certains autres insectes peuvent très bien voir sous les rayons infrarouges, mais que par contre, ils se retrouvent comme s’ils étaient dans l’obscurité complète sous des rayons de couleur violette.
Ces ténèbres extérieures que mentionnent les quatre Évangiles du Christ sont en réalité de la lumière noire, un autre aspect de la lumière ; il n’est donc pas exagéré d’affirmer que les mondes infernaux sont éclairés par des rayons infrarouges.
Il n’est pas indispensable d’être absolument pervers pour pénétrer dans les mondes infernaux : ceux qui ont vécu sans mériter de louanges ni de reproches de leurs semblables, ceux qui n’ont jamais été ni rebelles ni fidèles à Dieu, ces tièdes qui sont aussi nombreux que les grains de sable du fond de la mer, ces malheureux qui n’ont vécu que pour eux-mêmes, ces multitudes qui ne se sont jamais intéressées à l’autoréalisation intime de l’Être, tous ceux-là se retrouvent également dans le sous-monde.
On voit entrer dans le sous-monde les foules qui suivent la bannière d’Ésaü, les minables, ceux qui ont échangé leur droit d’aînesse contre un plat de lentilles, ceux qui disent : « Je vais d’abord gagner de l’argent, et ensuite, s’il me reste du temps, je chercherai Dieu ».
On voit entrer dans les mondes infernaux les luxurieux et ceux qui haïssent le sexe, les homosexuels et les abstèmes ignorants qui n’ont pas atteint la seconde naissance : le ciel réprouve les excès, l’incontinence, la méchanceté et la folle bestialité.
L’involution dans les mondes infernaux traverse des états animaux et pseudo-végétaux, et elle se termine dans le règne minéral avec la mort seconde comme épilogue fatal. C’est la seule et unique façon dont les âmes ratées peuvent se libérer, retourner au chaos primitif pour reprendre plus tard une nouvelle montée évolutive vers l’état humain, en passant de nouveau par les règnes minéral, végétal et animal.
Chapitre 9 – Les Corps Protoplasmiques
Les hommes de science ont pu vérifier que les métaux sont également exposés à la maladie et à la mort. Certains poisons peuvent produire des maladies et la mort chez les métaux.
Le docteur Arnold Krumm-Heller (Huiracocha), médecin-colonel de l’armée mexicaine et professeur de médecine à l’Université de Berlin, dit dans son roman « Les Rose-Croix » que tout atome est un trio de matière, énergie et conscience.
Nous, les Gnostiques, nous savons que les particules subatomiques ont une conscience. Nous, les Gnostiques, nous affirmons avec insistance que les caractéristiques électriques et gravitationnelles d’une particule quelconque représentent ses qualités mentales.
La substance du mental existe dans tous les règnes de la nature, y compris dans les règnes minéral, végétal et animal.
La seule différence qui existe réellement entre les bêtes et l’animal intellectuel faussement appelé homme, c’est que ce dernier a converti le mental en intellect.
La vie et la conscience existent également, sous une certaine forme, dans les particules élémentales de la nature.
Les particules reçoivent de l’information au-delà du temps et de l’espace, et cela nous rappelle les perceptions extrasensorielles de certains sujets très psychiques, sur lesquelles on a fait des expériences dans les laboratoires de parapsychologie.
Lorsqu’un électron et un positron s’annulent pour libérer de l’énergie, deux rayons gamma sont produits ; ces derniers se trouvent intimement reliés entre eux, et quand l’un d’eux subit une transformation, l’autre reçoit inévitablement son influence sans qu’aucun lien physique ordinaire n’existe entre les deux photons gamma.
Remarquez la similitude entre ce phénomène et ceux qu’étudie la parapsychologie.
Les Chinois Lee et Yang ont démontré scientifiquement, par des expériences sur les particules atomiques, que dans notre région de l’univers, l’espace n’est pas symétrique et les particules de matière les plus petites ont tendance à y tourner sur elles-mêmes dans une direction privilégiée. Les hommes de science ne savent toujours pas quelle relation peut avoir cet effet avec la symétrie essentielle de la matière vivante.
La science de l’optique s’approche de la quatrième dimension, et il n’est pas loin, le jour où l’espace tétradimensionnel deviendra visible par le biais de lentilles très puissantes.
Paracelse, dans ses livres de médecine, parle des gnomes, des ondines, des néréides, des génies, des salamandres, des sylphes, etc., et comme de raison, les imbéciles se moquent de tout cela.
Nous, les Gnostiques, nous avons découvert dans les atomes minéraux ces gnomes dont parlait Paracelse, le médecin médiéval, et bien que les scientifiques se moquent de nous, nous savons également travailler avec les élémentaux végétaux pour guérir les malades comme le faisait dans son temps le bon Aureolus Paracelse.
La conscience des élémentaux est revêtue de corps protoplasmiques suprasensibles.
Quand la vie universelle se concentre dans le règne minéral, les corps protoplasmiques ou corps lunaires, les corps de ce type, sont sujets à de multiples changements et transformations.
Les gnomes du règne minéral, lorsqu’ils entrent dans l’évolution du règne végétal, subissent de graves transformations dans leurs corps protoplasmiques. Lorsque les élémentaux végétaux entament l’évolution animale, ils traversent de nouvelles transformations dans leurs corps protoplasmiques. Lorsque la vague de la vie évolutive passe de l’animal à l’homme, on constate de nouveaux changements et de nouvelles métamorphoses dans les corps protoplasmiques des élémentaux animaux qui s’introduisent dans des matrices humaines pour la première fois.
Les « corps internes » que les écoles pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes étudient sont une propriété commune à toutes les bêtes de la nature : ce sont les corps lunaires ou corps protoplasmiques.
Les corps protoplasmiques lunaires contiennent les lois de l’évolution et de l’involution.
Les corps protoplasmiques évoluent jusqu’à un certain point parfaitement défini par la nature, puis ils se précipitent sur le chemin de l’involution jusqu’à ce qu’ils retournent à leur point de départ original.
L’évolution des corps protoplasmiques s’effectue sur la surface de la terre, dans le monde cellulaire.
L’involution des corps protoplasmiques se produit dans le règne minéral submergé.
Il n’y a rien d’étrange à ce que les corps protoplasmiques entament leur involution dans le monde cellulaire, mais leurs processus involutifs complexes se déroulent dans le sous-monde.
La mort du corps physique ne peut en aucun cas détruire les corps protoplasmiques : ceux-ci persistent dans le monde moléculaire.
Les spirites parlent beaucoup du périesprit, et celui-ci est constitué en lui-même des corps protoplasmiques.
L’ectoplasme, la matérialisation des corps lunaires, a été réalisée avec un succès total dans certains laboratoires scientifiques, et on a même pu photographier ces corps protoplasmiques.
L’âme embryonnaire que tout être humain porte à l’intérieur est vêtue des corps protoplasmiques.
L’animal intellectuel erronément appelé homme est une machine nécessaire à l’économie de la nature.
L’évolution des corps protoplasmiques est nécessaire dans la mesure où elle permet à la machine de fonctionner correctement.
La machine humaine reçoit et transforme automatiquement certains rayons cosmiques qu’elle transmet ensuite inconsciemment aux couches intérieures de la terre.
Tout animal et toute plante remplit cette même fonction de façon inconsciente, et l’animal intellectuel ne pouvait faire exception.
Chaque plante et chaque animal, selon son espèce, capte et transforme un type déterminé de rayons cosmiques pour le bien de l’organisme planétaire où nous vivons ; certains captent des vibrations provenant de la terre elle-même, des rayons terrestres qui doivent être transformés et transmis de nouveau à la terre.
D’autres familles végétales et animales ont pour mission de recevoir et de transformer les rayons solaires, que la terre reçoit ensuite avidement.
Il existe également de nombreuses familles végétales et animales qui reçoivent, transforment et transmettent à l’intérieur de l’organisme terrestre des rayons cosmiques du grand infini.
Les corps lunaires involuant répètent les processus vécus par la nature, mais d’une manière inverse ; c’est-à-dire qu’ils revivent de façon rétrospective tout leur passé humain, animal, végétal et minéral.
Quand les corps lunaires protoplasmiques retournent à leur point de départ original situé dans le règne minéral, qui est le point fondamental de l’échelle, alors ces corps sont réduits en poussière cosmique.
La destruction des corps protoplasmiques est indispensable pour libérer les âmes perdues.
Ces dernières retournent au chaos primitif originel, d’où elles devront s’élever de nouveau pour atteindre encore une fois l’état humain, après avoir répété la montée évolutive interminable et millénaire qui se produit à travers les règnes minéral, végétal, animal et humain.
La destruction des corps protoplasmiques lunaires dans les mondes infernaux est infiniment douloureuse, et Dante l’a merveilleusement représentée dans sa Divine Comédie.
C’est une chute constante vers l’arrière, une chute vers le passé dans des régions de plus en plus denses où l’on n’entend que des pleurs et des grincements de dents.
Les cataclysmes qui transformeront l’écorce de la terre de façon définitive tueront toute l’humanité, et celle-ci entrera définitivement dans les mondes infernaux.
Chapitre 10 – Le Moi Pluralisé
L’organisme de ce bipède tricérébré erronément appelé homme est une machine précieuse dotée de cinq centres psychophysiologiques merveilleux.
L’ordre de ces centres est le suivant : intellect, émotions, mouvement, instinct et sexe.
Lorsqu’on s’auto-observe profondément, on parvient à la conclusion logique que chacun des cinq centres, même s’il imprègne tout l’organisme, a néanmoins son point de base capital dans un endroit quelconque de la machine organique.
Le centre de gravité de l’intellect se trouve dans le cerveau ; le centre de gravité des émotions réside dans le plexus solaire ; le centre de gravité du mouvement est situé dans la partie supérieure de l’épine dorsale ; le centre de gravité de l’instinct, il faut le chercher dans la partie inférieure de l’épine dorsale ; le centre de gravité du sexe a bien entendu ses racines dans les organes sexuels.
Chacun des cinq centres de la « machine » a des fonctions spécifiques absolument définies.
Une étude de fond sur les cinq centres nous permet de comprendre qu’il existe une différence de vitesse entre ceux-ci, et cela a été démontré.
Les étudiants de type pseudo-occultiste et pseudo-ésotérique croient que le centre de la pensée est extraordinairement rapide, mais ils se trompent déplorablement car les centres moteur et instinctif sont 30 000 fois plus rapides.
On nous a dit que le centre émotionnel est beaucoup plus rapide encore : de grands sages affirment que le centre émotionnel est en réalité 30 000 fois plus rapide que les centres du mouvement et de l’instinct.
Le dualisme du mental avec son incessante bataille des antithèses qui divisent la pensée, les émotions agréables et désagréables, les sensations instinctives de plaisir et de douleur, l’attraction ou l’incompatibilité sexuelle, etc., indiquent, dénotent un certain dualisme dans les fonctions spécifiques de chaque centre ; il ne fait aucun doute que chacun des cinq centres est positif et négatif à la fois.
Les cinq cylindres de la machine humaine sont tous fondamentaux dans la vie, mais il est hors de tout doute que le centre sexuel, le cinquième centre, est en réalité le plus important le et plus rapide : c’est dans celui-ci que se trouvent les racines mêmes de notre existence.
Le centre sexuel est extraordinairement subtil et rapide, grâce à son énergie fine ; la majeure partie de ses manifestations ont lieu au niveau moléculaire, où les impulsions sont transmises des milliers de fois plus rapidement que celles du mental.
L’idée selon laquelle le coup de foudre peut se produire réellement est basée sur le fait concret que dans certains cas, la fonction sexuelle peut savoir instantanément s’il existe ou non une affinité sexuelle avec une personne déterminée du sexe opposé à un instant donné.
Il est certain que la recherche du complément sexuel a lieu dans chaque fonction de l’organisme humain et que le sens d’attraction, d’indifférence, de répulsion entre un homme et une femme est le résultat d’un calcul excessivement compliqué qui donne le facteur de réciprocité existant dans chaque fonction ainsi que la moyenne ou total de tous ces facteurs mis ensemble. Par bonheur, ce n’est jamais le centre intellectuel qui doit effectuer ce calcul si obscur et si difficile, mais plutôt le centre sexuel, qui peut donner un résultat correct en l’espace d’une seconde ou même moins.
Il existe à l’intérieur du centre sexuel des possibilités infinies ; lorsque nous les développons, elles peuvent nous transformer en anges ou en diables.
Le cinquième centre possède un feu électronique solaire qui, lorsqu’il est sagement éveillé, peut nous transformer radicalement.
Dans les temps anciens, à cause d’une erreur commise par certains individus sacrés, l’humanité a développé le coté négatif du centre sexuel, l’aspect luciférien et ténébreux.
Le feu électronique sexuel dirigé vers le bas, vers les enfers atomiques de l’homme, est l’abominable organe Kundartisseur, la queue de Satan. L’humanité a heureusement perdu cet organe luciférien après l’avoir développé, mais ses conséquences fatales lui sont restées.
Il est urgent de savoir que le résultat désastreux de l’abominable organe Kundartisseur se trouve déposé dans les cinq cylindres de la machine.
Il est indispensable de savoir que les mauvaises conséquences de l’abominable organe Kundartisseur constituent l’Égo lunaire, le moi pluralisé.
Il est déplorable que les cinq centres psychophysiologiques de la bête intellectuelle erronément appelée homme soient absolument contrôlés par cette légion de mois-diables que toute personne porte à l’intérieur d’elle-même.
Il est douloureux de savoir que l’âme, la Bouddhata, l’Essence que nous portons à l’intérieur est emprisonnée dans l’Égo lunaire.
Le fonctionnement incorrect des cinq centres psychophysiologiques de la machine humaine est dû aux activités pernicieuses du moi pluralisé, c’est-à-dire aux mauvaises conséquences de l’abominable organe Kundartisseur.
Il est urgent de dissoudre le moi pluralisé pour libérer l’Essence, la Bouddhata, l’âme embryonnaire, le matériel psychique.
Ceux qui ne se préoccupent jamais de leur vie de dissoudre le moi pluralisé, ceux qui ne veulent aucunement en finir avec les mauvaises conséquences de l’abominable organe Kundartisseur, ceux-là doivent, une fois leur cycle de temps échu, entrer dans les mondes infernaux à la fin de leur vie.
L’entrée des ratés dans le règne minéral submergé est indispensable pour désintégrer le moi pluralisé, à l’intérieur duquel l’Essence, l’âme, se trouve malheureusement emprisonnée.
L’Égo lunaire, cet ensemble d’entités distinctes, diverses, qui voyagent de façon auto-indépendante dans les mondes suprasensibles, se cache à l’intérieur des corps lunaires.
L’involution douloureuse et terrible du moi pluralisé et de ses véhicules protoplasmiques lunaires dans les mondes infernaux est une chute en arrière, un retour vers le chaos originel primitif.
L’involution descend les échelons animal, végétal et minéral. Au dernier degré de l’échelle, les Égos lunaires fossilisés sont réduits en poussière cosmique : c’est la seconde mort.
La destruction absolue du moi pluralisé et de ses véhicules lunaires est indispensable pour libérer l’Essence.
La race lunaire, cette race perverse d’Adam, est en train d’entrer dans une involution infernale, à travers des cataclysmes successifs.
Les guerres, les cyclones, les maladies, le feu, les inondations et les tremblements de terre mettront fin a la race lunaire.
Chapitre 11 – La Conscience
Nous avons parlé dans le chapitre précédent de l’abominable organe Kundartisseur ou queue de Satan, et nous avons dit en toute clarté que celui-ci est un feu électronique sexuel luciférien qui descend à partir de l’os coccygien, situé à la base de l’épine dorsale, et se projette vers le bas, vers les enfers atomiques de l’homme.
Nous avons dit qu’à cause d’une regrettable erreur de la part de certains individus sacrés, l’humanité avait développé autrefois cet organe Kundartisseur, qu’elle avait heureusement perdu par la suite.
Le feu électronique sexuel projeté incorrectement vers les enfers atomiques ressemble à présent à un serpent enroulé trois fois et demi à l’intérieur d’un centre magnétique situé dans le coccyx.
Le feu électronique solaire dans son aspect positif nous mène, bien entendu, à la libération finale, mais aucun être humain n’est libre des flammes négatives ou feu Kundartisseur.
Les investigations ésotériques en sont venues à nous démontrer que dans les bas-fonds atomiques de la bête intellectuelle erronément appelée homme, il y a le feu infernal.
Si ces mondes merveilleux et resplendissants qui peuplent l’espace infini sont de simples granulations du fohat positif solaire, nous pouvons également affirmer sans crainte de nous tromper que ces mois-démons que nous portons à l’intérieur de nous se trouvent à être de simples cristallisations de cette force fohatique négative et aveugle de l’organe Kundartisseur.
La victime innocente des toutes ces granulations du fohat sexuel négatif, c’est toujours la conscience, l’Essence, la Bouddhata, cet embryon d’âme que toute créature porte à l’intérieur d’elle-même.
Il est lamentable que notre conscience soit emprisonnée dans ces multiples mois-démons qui forment dans leur ensemble l’Égo lunaire, le moi-même, le soi-même.
Il n’existe pas d’individualité véritable dans la pauvre bête intellectuelle. Chaque idée, chaque sentiment, chaque mouvement, chaque sensation, chaque désir, etc., ne sont que de simples manifestations psychologiques de mois distincts, différents, qui ne sont jamais reliés entre eux ni coordonnés d’aucune façon. Un moi quelconque suit mécaniquement tel autre moi, et certains se paient même le luxe d’apparaître accompagnés, mais sans aucun ordre ni système.
Ces mois sataniques, ces horribles cristallisations du feu sexuel négatif, sont, au fond, épouvantablement subconscients et bestiaux.
Chacun de ces mois-diables a dérobé notre conscience, notre vie, notre Essence ou matériel psychologique.
Chacun de ces mois sataniques ne représente à un instant donné qu’une infime partie de toutes nos fonctions psychologiques, mais il croit être le seigneur, l’unique, le tout.
Le moi qui jure aujourd’hui un amour éternel à une femme est remplacé le lendemain par un autre moi qui n’a rien à voir avec ce serment, et comme il est tout à fait normal, le sujet s’en va en laissant la malheureuse femme bien désappointée.
Le moi qui jure aujourd’hui fidélité devant l’autel gnostique est plus tard remplacé par un autre moi qui n’a rien à voir avec ce serment, et le sujet se retire alors de notre Mouvement gnostique en laissant tous les frères dans l’étonnement.
La bête intellectuelle est une machine inconsciente, sans aucune responsabilité, sans individualité véritable.
La conscience dort profondément dans chaque moi de cette légion de satans ; la conscience sommeille à l’intérieur de chaque moi.
Les gens sont hypnotisés par cette force fohatique aveugle de l’organe Kundartisseur.
Il existe quatre états de conscience : sommeil, conscience de veille, autoconscience et conscience objective.
Imaginez une maison à quatre étages : la bête intellectuelle vit aux deux étages inférieurs.
Il ne s’avère aucunement exagéré d’affirmer que les deux étages supérieurs de la maison de la conscience sont absolument inconnus par la pauvre bête intellectuelle.
Le premier état de conscience est le sommeil normal, commun et ordinaire ; durant le sommeil, le moi pluralisé, enveloppé dans ses corps lunaires protoplasmiques, abandonne le corps physique et déambule dans le monde moléculaire.
Le second état, qualifié erronément « d’état de conscience de veille », n’est au fond qu’une simple continuation du sommeil, assurément plus dangereuse que le premier état.
L’homme est un rêveur à cent pour cent ; quelqu’un a dit « la vie n’est qu’un rêve », et il ne s’est pas trompé.
La bête intellectuelle travaille en rêvant, elle conduit des voitures en rêvant, elle naît en rêvant et elle meurt en rêvant.
Les quatre Évangiles du Christ Jésus insistent sur la nécessité de s’éveiller, mais la bête intellectuelle croit qu’elle est éveillée ; lorsque quelqu’un accepte qu’il est endormi, c’est un signe caractéristique qu’il veut s’éveiller.
Le monde a sept dimensions, mais l’animal intellectuel n’en perçoit que trois, parce qu’il est endormi.
L’animal intellectuel a une idiosyncrasie psychologique épouvantablement tridimensionnelle, et c’est pourquoi son sens spatial déficient ne perçoit que la longueur, la largeur et la hauteur.
Le développement du sens spatial n’est possible que par l’éveil de la conscience.
La perception claire des dimensions supérieures de l’espace n’est possible que par l’éveil de la conscience.
La trace qu’un point laisse en se déplaçant dans l’espace est la ligne ; la trace qu’une ligne laisse dans l’espace est la surface ; la trace qu’une surface laisse en se déplaçant dans l’espace est le solide ; la trace qu’un solide laisse en se déplaçant dans l’espace est l’hypersolide, la quatrième dimension d’un corps quelconque.
L’hypersolide, l’hypervolume, l’hyperespace ne sont perceptibles qu’à travers l’éveil de la conscience.
On nous a dit que sous son aspect exclusivement temporel, la quatrième dimension est le temps.
On nous a informés que la cinquième dimension est l’éternité. Sans le moindre doute, la sixième dimension se trouve au-delà de l’éternité et du temps.
Dans les questions dimensionnelles, il existe le zéro absolu ; la dimension zéro est l’esprit pur : celle-ci est une septième dimension.
La bête intellectuelle est emprisonnée dans la géométrie d’Euclide parce qu’elle n’a jamais éveillé sa conscience. La conscience qui dort se contente de la géométrie tridimensionnelle d’Euclide.
Les créatures unidimensionnelles n’ont que des sensations de plaisir et de douleur, d’agrément et de désagrément ; l’escargot est un exemple.
Les créatures bidimensionnelles telles que le chien, le chat, le cheval, etc., ont des sensations et des représentations.
Le bipède tridimensionnel erronément appelé homme possède des sensations, des représentations et des concepts.
Jamais le sens spatial ne pourrait être développé sans l’éveil de la conscience.
Le sens spatial inclut de façon absolue les cinq sens, en plus de bien d’autres que les physiologistes ignorent totalement.
Les gens dorment, et à cette époque ils sont en train d’entrer dans le sous-monde, totalement convaincus qu’ils vont très bien.
Chapitre 12 – Réincarnation et Retour
Parmi les anges de la mort, il existe des degrés de splendeur et de hiérarchie différents, mais ils dépendent tous des ordres suprêmes du troisième aspect de la Prakriti, la Mère-Espace, la bienheureuse déesse Mère-Mort, Hécate, Proserpine, Coatlicue, Kali, etc.
Ces ministres de la mort, avec leur aspect spectral et squelettique, avec leur faux dans la main droite et leurs vêtements funéraires, ont réellement une apparence terriblement divine.
Les anges de la mort coupent le fil de la vie lorsque le jour et l’heure sont arrivés, selon la sage loi du destin.
Le corps physique et la personnalité prennent fin à la fosse sépulcrale. La personnalité se désintègre très lentement, et elle ne reste pas toujours à l’intérieur du sépulcre ; elle flâne habituellement dans tout le cimetière ou le caveau.
On parle beaucoup, dans la littérature pseudo-occultiste, du corps vital ou Lingam Sarira, le siège de la vie organique, sans lequel l’existence du corps physique serait impossible ; mais ce fonds vital n’est pas la personnalité.
Le corps vital se désintègre petit à petit à mesure que le cadavre se désintègre. La personnalité erre dans le cimetière et sa dissolution est plus lente que celle du corps vital.
Ceux qui affirment que la personnalité se réincarne mentent déplorablement, car la personnalité est fille de son temps, elle naît en son temps et elle meurt en son temps ; il n’existe aucun lendemain pour la personnalité du mort.
Ce qui continue au-delà de la mort, c’est l’Égo, revêtu de ses corps lunaires. Ce qui ne meurt pas est l’Essence, la Bouddhata, l’âme, malheureusement emprisonnée à l’intérieur de l’Égo.
La vision rétrospective de la vie qui vient de passer a pour unique objectif de faire un inventaire de l’existence qui se termine en vue de savoir ce que nous avons et ce qui nous manque.
Le jugement qui a lieu devant les tribunaux du karma après cet inventaire est le résultat précis de l’existence qui s’est terminée.
Dans les temps antiques, presque toutes les âmes se déprenaient de l’Égo temporairement pour passer des vacances dans les royaumes ineffables des mondes moléculaire et électronique, et ensuite elles retournaient comme le génie de la bouteille dans leur propre bouteille, pour se réincorporer dans cette vallée de larmes.
Dans notre époque d’angoisse et de perversité, il n’y a presque plus de vacances dans les mondes supérieurs ; à présent les désincarnés entrent dans les mondes infernaux ou bien ils retournent immédiatement à cette vallée de larmes pour en finir au plus vite avec leur cycle de vies successives.
Dans la littérature pseudo-occultiste, on affirme erronément que des millions de vies sont assignées à tout être humain jusqu’à ce qu’il atteigne la perfection, mais ce concept est faux, car on ne donne à chaque être humain qu’un nombre déterminé d’existences, conformément à la loi du nombre, de la mesure et du poids.
En réalité, on n’assigne à chaque être humain que cent huit vies ; ce sont les cent huit grains du collier de Bouddha.
Les brahmanes symbolisent le cycle des vies successives par le rituel de la vache sacrée ; ils font cent huit tours liturgiques autour de la vache et ils récitent en tenant un collier à cent huit grains les paroles magiques Om Mani Padme Hum.
Les âmes qui terminent leur cycle d’existences sans être parvenues à l’état angélique entrent dans les mondes infernaux.
De nos jours, depuis le jugement final de 1950, presque toutes les âmes ont déjà accompli leur cycle d’existences ou sont sur le point de l’accomplir.
Les désincarnés entrent actuellement par grandes vagues dans les mondes infernaux parce que leur temps est échu.
On dit beaucoup de choses, dans la littérature pseudo-occultiste, sur la loi de la réincarnation, mais celle-ci n’est en réalité que pour les individus sacrés.
La réincarnation implique une individualité réincarnante, et si cette individualité n’existe pas, alors il n’y a pas de réincarnation.
Bien que les textes pseudo-occultistes affirment que l’animal intellectuel a déjà atteint l’individualité, ce concept est aussi faux que celui qui affirme que l’être humain possède déjà les véhicules astral, mental et causal authentiques.
L’Égo est un ensemble d’entités distinctes, diverses, qui ne se connaissent même pas entre elles ; cela n’est pas de l’individualité, et le fait de dire que ces entités se « réincarnent » s’avère absurde.
Il vaut mieux dire que le moi pluralisé revient, qu’il se réincorpore, qu’il retourne à cette vallée de larmes.
L’Égo se perpétue dans nos descendants. L’agonie d’un homme est identique à l’extase de sa conception. La mort et la conception se trouvent intimement unies et forment un tout unique. Le sentier de la vie est formé des traces de sabot du cheval de la mort.
Mort et conception ne font qu’un. Mort et jugement ne font qu’un. Jugement et conception ne font qu’un. Mort, jugement et conception ne font qu’un.
Le croquis psychologique de l’agonisant entre dans l’œuf avec le spermatozoïde au moment de la conception.
La désintégration des éléments du vieux corps donne naissance à une vibration invisible qui traverse le temps et l’espace. Cette vibration porte le croquis de l’homme défunt de la même façon que l’onde d’une station transmettrice de télévision transporte l’image invisible de l’artiste qui joue : lorsqu’elle est reçue par un appareil approprié, l’image devient visible à plusieurs centaines et milliers de kilomètres de l’endroit où elle se trouve en réalité.
L’œuf fécondé est l’organe de réception du croquis psychologique de l’homme qui est décédé.
Après la mort, les différentes entités qui constituent l’Égo vont et viennent dans la région moléculaire, mais ces entités ne retournent pas toutes à une nouvelle matrice humaine : certaines de ces entités pénètrent dans le sous-monde, d’autres entrent dans des matrices inférieures du règne animal irrationnel, d’autres encore pénètrent dans le règne végétal, et d’autres enfin, revêtues de leurs corps lunaires, se perpétuent dans nos descendants.
Pythagore disputa un jour un disciple qui voulut donner un coup de pied à un chien qui hurlait : « Ne frappe pas ce chien, car j’ai reconnu par son hurlement plaintif un ami qui est mort il y a quelque temps ». Ceci est la sage loi de la métempsycose, que détestent tant les fanatiques du dogme de l’évolution.
On peut également entrer dans les mondes infernaux par fractions. Bien des gens qui vivent actuellement dans le monde physique possèdent déjà des parties d’elles-mêmes dans les mondes infernaux.
Dante trouva ces condamnés à la mort seconde à l’intérieur du symbole qui leur correspond dans l’abîme, c’est-à-dire dans le sépulcre ; comme les dalles étaient levées, il en demanda le pourquoi à son maître, et Virgile, le poète de Mantoue, lui répondit : « Elles se fermeront toutes au moment où les âmes reviendront de Josaphat avec les corps qu’elles ont laissés là-haut ».
Saint-Josaphat est le Bouddha, et la vallée de Josaphat est notre monde du Samsara. À présent, le jugement final a été rendu, les Égos dans leur totalité sont en train d’entrer dans les mondes infernaux et ainsi, les sépulcres symboliques de Dante sont en train de se fermer.
L’objectif final des mondes infernaux est de détruire l’Égo et les corps lunaires pour que l’âme se libère par la porte de la mort seconde. Les souffrances des âmes ratées dans les mondes infernaux ont été symboliquement décrites par Dante dans La Divine Comédie.
Les magiciens noirs les plus pervers vivent dans les mondes infernaux des trillions d’années avant de parvenir à la mort seconde. Le commun des gens peut atteindre la mort seconde en l’espace de 800 à 1 000 ans environ.
Tous les cent ans, on paie une lettre karmique dans les mondes infernaux. Dans les mondes infernaux, le temps est excessivement long et terriblement ennuyant, c’est le temps des roches millénaires.
La mort seconde est nécessaire pour que les âmes ratées retournent au chaos primitif originel, d’où elles doivent recommencer le voyage en passant par les évolutions minérale, végétale et animale, jusqu’à parvenir de nouveau à l’état humain.
Chapitre 13 – La Loi de Récurrence
Si on analyse à fond et judicieusement la théorie de la réincarnation telle que l’ont exposée de nos jours les différents penseurs pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes, nous arrivons à la conclusion que tous ces auteurs sont totalement dans l’erreur.
La doctrine de la réincarnation provient du culte de Krishna, qui est une antique religion védique ; malheureusement, cette sublime doctrine fut très adultérée par tant et tant de réformateurs.
Il est dit sagement dans le culte de Krishna que seuls les dieux, Demi-Dieux, héros, titans, rois divins, Maîtres et guides de l’humanité se réincarnent, mais les diverses écoles de type pseudo-ésotérique et pseudo-occultiste ont propagé cette idée d’une façon erronée en disant aux foules que tout être humain se réincarne.
Il existe dans l’Hindoustan une idée qui accompagne celle de la réincarnation, et c’est l’idée de la transmigration des âmes, de la réincorporation des âmes humaines dans des créatures animales.
Il est évident que l’orgueil humain est terrible, et comme de raison, la théorie de la transmigration des âmes ne fut aucunement acceptée ; on considéra cette idée comme une altération ou une distorsion de la sage doctrine de la réincarnation.
Le Christ Jésus, dans les quatre Évangiles, met l’accent sur la difficulté d’entrer au Royaume ; jamais le Grand Maître n’a dit que tous les êtres humains entreraient au Royaume, et c’est là que la loi de la sélection naturelle entre en jeu : « Beaucoup sont appelés mais peu sont élus ».
Toute l’espèce humaine, à l’exception de quelques-uns, entre dans les mondes infernaux, où elle finit avec la mort seconde. Cet événement se répète toujours dans tous les mondes de l’espace infini.
Nous avons déjà dit que ce n’est que par la mort seconde que les âmes perdues se libèrent des mondes infernaux.
La loi de l’éternel retour emmène toujours à une nouvelle manifestation cosmique les âmes ratées qui ont vécu dans le sous-monde et qui sont passées par la mort seconde.
La loi de l’éternel retour est la base de la doctrine de la transmigration : des millions d’âmes ratées des cycles de manifestation passés sont à présent des élémentaux du règne minéral ou végétal et des créatures animales qui aspirent à reconquérir l’état humain qu’elles ont jadis perdu.
La sage idée de l’éternel retour de toutes choses est invariablement reliée à la sagesse pythagoricienne et à la cosmogonie sacrée de l’Hindoustan.
Toute la doctrine qui concerne la vie de Brahma, les Mahamanvantaras et Pralayas, les Kalpas, le souffle de Brahma, etc., se trouve intimement associée à la doctrine de Pythagore et à la loi de récurrence ou de l’éternel retour.
Une analyse approfondie du bouddhisme nous mène à la conclusion que le Bouddha a enseigné la loi de l’éternel retour ou de récurrence dans sa doctrine sur les vies successives.
Simplicius, cité par Ouspensky, a écrit : « Les Pythagoriciens disaient que les mêmes choses se répètent maintes et maintes fois ».
En relation avec ceci, il est intéressant de remarquer les paroles d’Eudème, un disciple d’Aristote. Il dit, dans le troisième livre de la Physique :
« Certaines personnes acceptent et certaines autres nient le fait que le temps se répète. On peut comprendre la répétition dans des sens différents. Une sorte de répétition peut se produire dans l’ordre naturel des choses, comme la répétition des étés, des hivers et des autres saisons, où une saison vient après qu’une autre ait disparu ; à cet ordre de choses appartiennent les mouvements des corps célestes et les phénomènes produits par ceux-ci, tels que les solstices et les équinoxes, qui sont produits par le mouvement du Soleil.
Mais si nous devons en croire les Pythagoriciens, il existe une autre sorte de répétition. Cela veut dire que je vous parlerai et m’assoirai un jour exactement de cette façon, que j’aurai le même bâton à la main, que tout sera pareil à maintenant, et que le temps, comme on peut le supposer, sera le même. Car si les mouvements (des corps célestes) et de nombreux autres objets sont les mêmes, ce qui s’est passé avant et ce qui se passera après sont également les mêmes. Cela s’applique aussi à la répétition, qui est toujours la même. Tout reste pareil ».
La seule chose que nous devons ajouter à la loi de la récurrence telle qu’Eudème l’a magnifiquement exposée dans les paragraphes précédents, c’est la spirale, qui, selon Pythagore, est la courbe de la vie.
Le temps est rond, et tout se répète dans des spires parfois plus élevées, parfois plus basses.
Il s’avère à la fois intéressant et douloureux de constater la répétition incessante des mêmes drames, des mêmes scènes, des mêmes événements, dans chacune des cent huit vies que la loi cosmique assigne toujours aux âmes humaines.
Chaque vie est une répétition de la vie passée, avec en plus ses conséquences karmiques bonnes ou mauvaises, agréables ou désagréables.
Lorsqu’un homme meurt, les moments angoissants de son agonie, de ses derniers instants et dernières réalisations, de ses dernières sensations et dernières peines, se trouvent intimement associés aux jouissances de l’amour qui donnent lieu à une nouvelle naissance.
La nouvelle vie commence exactement dans les mêmes conditions que la vie antérieure, et il est clair qu’elle ne peut nullement commencer dans d’autres conditions.
Lorsqu’on renaît dans cette vallée de larmes, le passé se change en futur, conformément à la loi de récurrence.
L’animal intellectuel erronément appelé homme ne peut pas changer les circonstances, il en est victime, tout lui arrive comme la pluie ou l’éclair qui lui tombent dessus ; il a l’illusion de faire, mais il n’a pas le pouvoir de faire, tout arrive à travers lui.
Seul l’Être peut faire, seul l’Être peut donner naissance à de nouvelles circonstances, seul l’Être peut changer tout cet ordre de choses, mais l’animal intellectuel n’a pas incarné l’Être.
Dans cette vallée d’amertume, il existe des hommes-machines à répétition absolue, des types mécaniques à cent pour cent, des sujets qui répètent jusqu’aux détails les plus insignifiants de leurs vies précédentes.
Dans cette vallée de Saint-Josaphat, sur cette terre du Samsara, certains sujets se réincorporent constamment ; cette répétition est variable, et ils revivent leurs vies précédentes à des spires tantôt plus élevées, tantôt plus basses.
Il existe également, dans notre monde extrêmement intéressant, un type de gens qui ont une tendance croissante à la dégénérescence et qui suivent résolument le chemin spiral descendant : ce sont les ivrognes, les suicidaires, les homosexuels, les prostituées, les toxicomanes, les voleurs, les assassins, etc. Les gens de cette espèce répètent les mêmes crimes d’une façon de plus en plus descendante dans chaque vie, jusqu’à ce qu’ils entrent finalement dans les mondes infernaux.
Dans une position tout aussi abominable, mais qui contraste de façon apparente et claire avec cette voie dont le type est la descente ou l’échec, on retrouve les messieurs du « grand monde », les grands triomphateurs, ceux qui adorent la Grande Prostituée : les millionnaires et multimillionnaires, les scientifiques pervers qui inventent des armes destructrices ; les suiveurs ténébreux de la dialectique matérialiste, qui enlèvent à l’humanité ses valeurs éternelles ; les fanatiques du sport, les grands athlètes de compétition, les boxeurs, les briseurs de records vaniteux ; les comiques, qui jouent avec le monstre à mille têtes ; les fameuses étoiles de cinéma, qui justifient tous leurs adultères par d’innombrables mariages et divorces ; les artistes dégénérés de la nouvelle vague, peintres, danseuses de rock, de twist, de mambo ; les fondateurs de sectes nuisibles, les écrivains de livres pornographiques, les sceptiques de tout acabit, etc.
Le type triomphateur est hypnotisé par le succès, et c’est précisément là le danger le plus grand pour lui ; il ignore qu’il est en train de plonger dans la spirale descendante et il entre dans les mondes infernaux tout enivré par le triomphe.
Le type triomphateur sait avec exactitude ce qu’il a à faire chaque fois qu’il retourne sur cette scène du monde, et il répète toujours les mêmes aventures.
L’involution de tous ces gens dans les mondes infernaux est due à la loi de récurrence. Dans l’abîme, tous ces processus animaux, végétaux et minéraux que nous avons jadis traversés de façon évolutive se répètent sous une forme évolutive.
La désintégration finale dans le sous-monde est nécessaire et indispensable pour libérer les âmes perdues ; celles-ci, après leur épouvantable voyage millénaire dans le sous-monde, retournent dans une nouvelle manifestation qui doit commencer par l’échelon le plus bas, qui est le règne minéral.
Chapitre 14 – La Machine Humaine
Lorsque nous tentons d’imaginer d’une façon claire et précise le corps resplendissant et allongé du système solaire avec tous ses tissus et ses fils entrelacés que forme le tracé merveilleux des mondes, l’image vive de l’organisme humain vient alors à notre mental en état réceptif, avec ses systèmes squelettique, lymphatique, artériel, nerveux, etc., qui sont hors de tout doute constitués et réunis d’une manière semblable.
Lorsqu’on le regarde de loin, le système solaire d’Ors, ce système dans lequel nous vivons, nous déplaçons et avons notre existence, ressemble à un homme qui marche à travers l’infini inaltérable.
Le Microcosme-Homme est à son tour un système solaire en miniature, une machine merveilleuse dotée de divers réseaux qui distribuent l’énergie à des degrés de tension différents.
La structure de la machine humaine compte sept ou huit systèmes soutenus par une armature squelettique formidable et réunis en un tout solide grâce au tissu connectif.
La science médicale a pu vérifier que tous ces systèmes de l’organisme humain sont dûment réunis et harmonisés par le soleil de l’organisme, le cœur qui vivifie et dont l’existence du Microcosme-Homme dépend.
Chaque système organique inclut le corps entier, et sur chacun d’eux, l’une des glandes à sécrétion interne règne en souveraine. Réellement, ces glandes merveilleuses sont de véritables micro-laboratoires situés à des endroits spécifiques en qualité de régulateurs et de transformateurs.
Il ne fait aucun doute que nous pouvons affirmer avec force que tous ces micro-laboratoires glandulaires ont la très grande mission de transformer les énergies vitales produites par la machine humaine.
On a dit que l’organisme humain tire ses aliments de l’air que nous respirons, de la nourriture que nous mangeons et de la lumière du soleil.
Les micro-laboratoires glandulaires doivent transformer les énergies vitales de ces aliments, et c’est un travail surprenant et merveilleux.
Chaque glande doit transformer l’énergie vitale des aliments selon le degré de tension requis par son propre système et par sa propre fonction.
L’organisme humain possède sept glandes supérieures et trois contrôles nerveux. La loi du Sept et la loi du Trois travaillent intensément à l’intérieur de la machine humaine.
Le cerveau spinal produit ces rarissimes fonctions conscientes qui se manifestent parfois dans l’animal intellectuel.
Le sympathique stimule à merveille les fonctions inconscientes et instinctives, et le parasympathique ou vague freine les fonctions instinctives, agissant en tant que complément de ce dernier.
Nous avons pleinement raison d’affirmer sans crainte de nous tromper que ces trois contrôles nerveux représentent la loi du Trois, les trois forces primaires à l’intérieur de la machine humaine, et que les sept glandes endocrines avec leurs produits représentent la loi du Sept et toutes ses octaves musicales.
Il existe de toute évidence un contrôle pour émettre les impulsions nerveuses actives, un autre pour émettre les impulsions nerveuses passives, et un troisième pour émettre les impulsions médiatrices, que sont la pensée, la raison et la conscience.
En tant qu’agents de la loi du Trois, les nerfs contrôlent les glandes qui, comme nous l’avons dit, représentent la loi du Sept.
Les nerfs contrôlent les glandes, mais ils sont aussi contrôlés à leur tour ; cela est similaire aux fonctions spécifiques des planètes qui se déplacent autour du Soleil : ces mondes contrôlent et sont contrôlés.
Nous l’avons déjà dit et nous le répétons de nouveau : la machine humaine a cinq cylindres. Le premier est le centre intellectuel ; le second est le centre émotionnel ; le troisième est le centre du mouvement ; le quatrième est le centre de l’instinct ; le cinquième est le centre du sexe.
Nous avons expliqué à plusieurs reprises que les cinq cylindres sont malheureusement contrôlés par le moi pluralisé, par cette légion de mois qui vivent dans ces centres psychophysiologiques.
La machine humaine, comme toute autre machine, est mue par les impulsions des forces subtiles de la nature.
Les radiations cosmiques, en premier lieu, et le moi pluralisé, en deuxième lieu, sont les agents secrets qui actionnent les machines humaines.
La radiation cosmique est formée de deux grands groupes de composants, qui travaillent à l’intérieur de la machine humaine de la même manière qu’ils travaillent à l’intérieur du grand laboratoire de la nature.
Le premier groupe est formé de rayons d’une grande dureté dont le pouvoir de pénétration est élevé ; ils proviennent de l’espace sidéral avec des énergies qui oscillent autour de cinq milliards d’électronvolts. Ces rayons sont ceux qui donnent lieu aux impacts avec les particules de la haute atmosphère, se divisant alors en faisceaux ou en jets nourris de rayons.
La partie solide de la radiation cosmique est formée de protons, de neutrons et de mésons. On a déjà dûment classé ces derniers en positifs, négatifs et neutres, conformément à la loi du Trois.
Le second groupe, ou radiation faible, est formé de rayons secondaires produits à l’intérieur de l’atmosphère terrestre. Ce type de rayons est le résultat des impacts de la radiation dure lorsqu’elle frappe les atomes de l’air, donnant lieu aux faisceaux ou jets de rayons, certains d’entre eux étant formés d’une quantité de particules allant jusqu’à 500 000 qui parviennent, selon les recherches réalisées par les hommes de science, à couvrir des surfaces extrêmement étendues au cours de leur développement.
On nous a dit que l’énergie des corpuscules qui composent la radiation faible oscille entre un million et cent milliards d’électronvolts.
N’importe quelle conjonction planétaire adverse, n’importe quelle quadrature néfaste des mondes, n’importe quelle tension produite par le rapprochement exagéré de deux planètes est suffisant pour que des millions de machines humaines se lancent en guerre, se justifiant bien entendu à l’aide de nombreuses raisons, par des slogans, des bannières qu’il faut défendre, des motifs pour lesquels il faut se battre, etc.
La stupidité la plus grave des animaux intellectuels, c’est de croire qu’ils font, alors qu’en réalité ils ne peuvent rien faire et ne sont que de simples marionnettes humaines actionnées par des forces qu’ils ignorent.
Les radiations cosmiques produisent à l’intérieur de la psyché subjective de l’animal intellectuel des changements infinis dans son idiosyncrasie psychologique ; certains mois surgissent alors que d’autres s’immergent ; certains mois-diables émergent à la surface tandis que d’autres se perdent dans les quarante-neuf régions submergées du subconscient.
C’est alors que l’étonnement, les surprises arrivent : celui qui avait juré un amour éternel s’en va ; celui qui avait juré fidélité à la Gnose la trahit ; celui qui ne buvait pas d’alcool se met à en boire ; celui qui s’était proposé de réaliser une affaire perd soudain tout intérêt pour elle, etc.
Les machines humaines n’ont aucun sens de la responsabilité morale, elles sont de simples marionnettes qui pensent, ressentent et travaillent selon le type de moi qui contrôle les centres capitaux de la machine à un moment donné ; si ce type de moi est remplacé par un autre, alors la marionnette humaine modifie de fait ses processus mentaux et sentimentaux, d’où il découle des actions différentes et même opposées.
Il s’introduit parfois dans la machine humaine certains mois-diables qui ne proviennent pas de la personne, qui ont d’autres maîtres et qui ne font que s’accommoder à l’intérieur de l’un ou l’autre des cinq cylindres de la machine ; le citoyen honorable se transforme alors en voleur, et celui qui auparavant n’aurait même pas osé tuer un petit oiseau se trouve alors transformé en un assassin cruel, etc.
Le moi que chaque être humain porte à l’intérieur de lui-même est une pluralité, et son nom véritable est légion. La ronde de ces mois-diables, leur lutte continue et terrible pour la suprématie dépend de plusieurs influences externes et internes et, en dernier ressort, des radiations cosmiques.
Le soleil, avec sa chaleur et le beau ou mauvais temps qui en résulte, produit immédiatement l’émergence de certains mois bien précis qui s’approprient la machine ; certains de ces mois sont habituellement plus forts que d’autres.
La pluie, les contrariétés, les vaines réjouissances passagères donnent naissance à de nouveaux mois embarrassants, mais la pauvre marionnette humaine n’a aucune notion de ces changements parce qu’elle a la conscience endormie et vit toujours dans le dernier moi.
Certains mois dominent les autres parce qu’ils sont plus forts, mais leur force est la force des cylindres de la machine. Tous les mois sont le résultat des influences externes et internes ; il n’y a pas de véritable individualité chez l’animal intellectuel, il est une machine.
Chapitre 15 – Évolution et Involution
Selon la définition ordinaire et courante du dictionnaire, le mot évolution signifie « un développement ordonné et progressif », que gouvernent certaines lois exactes mais inconnues.
Pour les porcs d’Épicure, pour les suiveurs de la dialectique matérialiste, l’idée d’évolution exclut d’abord et avant tout la notion d’un plan intelligent et d’un Logos créateur.
Les fanatiques idiots de cette farce qu’a écrite Karl Marx et qui a pour nom la dialectique matérialiste croient stupidement que l’évolution est un processus indépendant et mécanique, sans Dieu ni loi.
Pour les étudiants des diverses écoles pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes, l’idée d’évolution inclut d’abord et avant tout la notion d’un plan intelligent et d’un Logos créateur.
Le mot évolution en lui-même contient une signification dogmatique, et c’est précisément son trait caractéristique.
Les fondements scientifiques de l’évolution sont d’abord les théories nébuleuses sur l’origine de l’univers et leurs innombrables altérations, modifications, additions, restrictions, etc., qui en réalité ne changent rien à la conception originale erronée d’un processus mécanique de construction ; vient ensuite la capricieuse théorie de Darwin sur l’origine des espèces, avec toutes ses corrections et tous ses changements subséquents.
Il y a beaucoup à dire en ce qui a trait aux conceptions nébuleuses, et de nos jours, on a inventé des théories très ingénieuses, mais ce ne sont que de pures spéculations fantastiques sans aucune preuve, ce sont des jeux du mental, des idioties.
L’évolution et la transformation des espèces dans le sens strictement darwiniste est fondée sur des « faits » artificiellement sélectionnés ; pour prouver la théorie, on a recours à l’anatomie comparée, à la morphologie, à l’embryologie, à la paléontologie, etc. ; chaque décennie rejette les « faits » de la décennie précédente en leur substituant de nouveaux « faits », mais la théorie demeure inébranlable.
En réalité, l’apparition de nouvelles espèces résultant de la loi de l’évolution n’est rien de plus qu’une simple hypothèse car on n’a jamais pu la vérifier, personne n’a vu apparaître une nouvelle espèce.
En créant la théorie de l’évolution, la pensée moderne a oublié les processus destructifs de la nature. La raison de cela réside dans le fait que le champ de vision intellectuel est excessivement limité à notre époque ; c’est pourquoi on élabore des théories tape-à-l’œil, de très belles théories, mais appuyées sur un nombre insuffisant de « faits ». Il est certain qu’on ne connaît aucun des processus de façon intégrale, et les hommes, en n’observant qu’une partie seulement du processus, disent que ce processus consiste en des changements de type évolutif.
Le mental humain est si dégénéré à notre époque moderne qu’il est même devenu incapable de comprendre le processus involutif inverse à grande échelle. Le mental des érudits est tellement emprisonné dans le dogme de l’évolution qu’il ne sait penser qu’en fonction de son propre emprisonnement et qu’il applique aux phénomènes de destruction, de décadence et dégénérescence les qualificatifs d’évolution, de développement et de progrès.
Les peuples et cultures de l’âge de pierre ne sont pas le début ni la fin du monde, ils sont uniquement le déclin et la dégénérescence de civilisations antérieures excessivement riches, et cela est démontré par les restes des cultures préhistoriques, par les données de la philologie comparée, qui démontrent la richesse psychologique surprenante des langues archaïques, ainsi que par les documents irréfutables de l’art et de la littérature antiques.
Les peuples qui se sont isolés de la civilisation moderne tant vantée ne sont pas tous sauvages ; le fait de rejeter la barbarie civilisée n’est pas un signe de sauvagerie, mais cela ne signifie pas qu’il n’existe pas de peuples isolés qui soient franchement dans un état de sauvagerie.
Les peuples véritablement sauvages ou mi-sauvages qu’ont trouvés les explorateurs modernes sont sans aucun doute les descendants dégénérés de peuples extraordinairement cultivés qui existaient avant l’âge de pierre.
Aucun des peuples vraiment sauvages découverts par les explorateurs n’a démontré quelque signe d’évolution que ce soit ; au contraire, dans tous les cas sans exception, on a observé des signes caractéristiques de dégénérescence et d’involution.
Tous les peuples sauvages ou mi sauvages détiennent des légendes et des traditions à propos d’un âge d’or ou d’une étape héroïque, mais en réalité, ces traditions, ces légendes, parlent de leur propre passé, de leur propre civilisation antique.
Ce fait même explique en toute clarté la supériorité indiscutable des dessins paléolithiques, c’est-à-dire les plus anciens que l’on ait trouvés dans les cavernes profondes de la terre, par rapport aux dessins néolithiques, c’est-à-dire les plus récents.
Le frère gnostique C. Iturralde V. m’envoya un jour de son pays, la Bolivie, une lettre intéressante dans laquelle il dit :
« Il y a ici une chose intéressante et curieuse, une légende qui n’est pas seulement une création fantaisiste de certains esprits, mais qui semble avoir une réalité objective, et selon laquelle il aurait existé des êtres humains aux proportions minuscules, dans certains cas, de plus ou moins 15 cm, et dans d’autres cas jusqu’à 25 cm, qui auraient vécu dans des genres de villages ou de localités, où ils construisaient leurs maisons, utilisaient des ustensiles comme des marmites, etc.
Quand j’étais petit, j’entendis dire qu’il avait existé de tels êtres près de la ville où je vivais, plus précisément à Lipes, un haut plateau entouré de montagnes, les Andes, et bordé à l’est par un énorme terrain vague. J’ai appris maintenant que près d’ici, Potosi, à quelque 120 km, il y a un village d’environ 30 cm de hauteur – les demeures – à l’intérieur desquelles on trouverait de la vaisselle qui correspond à des êtres extrêmement petits. Les gens disent que ce village est entouré de quelques collines pointues et passablement étranges qui s’élèvent à une hauteur maximale de deux ou trois mètres, mais qui ressemblent à des montagnes pour le petit village ; autour se dressent des collines plus grandes de quelques centaines de mètres. Toujours selon ce qu’on dit, les indigènes de l’endroit n’admettent pas que qui que ce soit s’approche de cette curiosité ».
Il s’agit là d’une race Lémurienne très involuée ; c’est la race lilliputienne et Jinas des mythes supérieurs, une race de véritables Nibelungen dans leurs galeries, de véritables hommes-fourmis, ceux-là mêmes, enfin, qui ont laissé des traces indélébiles jusque dans leurs peintures rupestres, que les scientifiques de notre époque ont commencé à étudier.
Les races européennes prétendument primitives de l’âge de pierre, comme celle de Cro-Magnon qui vivait dans les cavernes de la terre, furent de très belles races, mais l’impulsion cyclique descendante, involutive, exerçait une pression terrible sur ces races d’origine atlante ; l’homme paléolithique laissa finalement son poste à son successeur, disparaissant presque complètement de la scène.
À l’intérieur de tout processus évolutif, il existe un processus involutif. La loi de l’évolution et sa sœur jumelle la loi de l’involution travaillent de façon coordonnée et harmonieuse dans tout le créé.
Les lois de l’évolution et de l’involution constituent l’axe mécanique de la nature.
Nous, les Gnostiques, nous ne nions pas la loi de l’évolution, cette loi existe ; mais ce qui est mauvais, ce qui est l’erreur, c’est d’attribuer à cette loi des facteurs et des principes erronés ou faux.
L’autoréalisation intime de l’homme n’est le résultat d’aucune mécanique, et l’évolution est une loi mécanique tout comme l’est l’involution.
L’autoréalisation intime de l’homme est le résultat de gigantesques super-efforts autoconscients faits par une personne et à l’intérieur de cette personne, ici et maintenant.
Il serait absurde de nier la loi de l’évolution, mais attribue à cette loi des facteurs qu’elle n’a pas est une chose stupide.
L’évolution existe dans tout processus créateur, dans la semence qui germe et croît, dans l’enfant qui naît, dans la plante qui fleurit.
L’involution existe dans tout processus destructif, dans l’arbre qui se meurt et qui finit par se transformer en un tas de bois, dans la plante qui vieillit, dans le vieillard qui laisse finalement échapper son dernier soupir.
Tout ce qui existe dans la création évolue jusqu’à un certain point parfaitement défini par la nature, puis involue jusqu’à retourner à son point de départ originel.
Aucun être vivant ne peut s’autoréaliser, et encore moins se libérer, par la loi mécanique de l’évolution.
Chapitre 16 – La Révolution de la Conscience
La Bhagavad-Gita, le livre sacré du seigneur Krishna, dit textuellement ce qui suit : « Parmi des milliers d’hommes, un seul essaie peut-être d’arriver à la perfection ; parmi ceux qui essaient, un seul atteint possiblement la perfection ; et parmi les parfaits, un seul peut-être me connaît parfaitement ».
Jésus, le grand Kabire, a dit : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le dis, beaucoup tenteront d’entrer et ne le pourront pas après que le père de famille se sera levé et aura fermé la porte ; et vous, étant dehors, vous commencerez à dire en frappant à la porte : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ». Et celui-ci vous répondra en disant : « Je ne sais pas d’où vous êtes ». Vous direz alors : « Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné sur nos places ». Mais il vous dira : « Éloignez-vous tous de moi, faiseurs de mal ». Il n’y aura alors que des pleurs et des grincements de dents, lorsque vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes dans le Royaume de Dieu, et que vous, vous en serez exclus ».
Le grand Kabire Jésus, dans les quatre Évangiles, qui sont en réalité quatre textes d’alchimie et de kabbale écrits en code, met l’accent sur l’immense difficulté qui existe pour entrer dans le Royaume.
Le Dhammapada, livre sacré du bouddhisme oriental, dit : « Parmi les hommes, peu sont ceux qui parviennent à l’autre rive ; les autres circulent sur cette rive-ci, courant de part et d’autre ».
Tout homme de science peut constater par lui-même le processus scientifique de la sélection naturelle.
Resserrée est la porte et étroit est le chemin qui conduit à la lumière, et très rares sont ceux qui le trouvent.
Dante le Florentin, le disciple de Virgile, le poète de Mantoue, commence sa Divine Comédie en disant : « Au milieu de notre vie, ayant quitté le chemin droit, je me trouvai dans une forêt obscure. Ah ! Qu’il serait dur de dire combien cette forêt était sauvage, épaisse et âpre, la pensée seule en renouvelle la peur, elle était si amère, que guère plus ne l’est la mort ; mais pour parler du bien que j’y trouvai, je dirai les autres choses qui m’y apparurent. Comment j’y entrai, je ne le saurais dire, tant j’étais plein de sommeil quand j’abandonnai la vraie voie ».
Dante Alighieri, le puissant illuminé qui écrivit La Divine Comédie, commit lui aussi l’erreur de quitter le chemin droit et il tomba dans cette forêt obscure de la mondanité.
Il est difficile de trouver le chemin droit, mais il est encore plus difficile d’être ferme et de ne jamais abandonner le chemin.
Quiconque veut monter doit d’abord descendre, telle est la loi. L’initiation est mort et naissance à la fois.
Lorsque Dante voulut monter au sommet de l’auguste montagne de l’initiation, son gourou le fit descendre aux mondes infernaux, telle est la loi.
Dans le sous-monde, le poète florentin vit et entendit les âmes souffrantes des anciens condamnés de même que celles des sincères dans l’erreur qui sont satisfaits au milieu de leurs propres passions, y attendant le jour et l’heure où ils prendront leur place auprès des bienheureux.
Sans ces trois femmes symboliques appelées Lucie (la grâce divine), Béatrice (l’âme spirituelle) et Clémence (la miséricorde), Dante n’aurait pas pu découvrir les terribles mystères de l’abîme.
Et Dante trouva dans le sous-monde de nombreux sages et de nombreux hommes remplis de prestige et de connaissances, de même que plusieurs centaures, mi-hommes, mi-bêtes.
Il y a des centaures qui vivent dans les mondes infernaux, aussi fameux que le centaure Chiron, le fameux éducateur d’Achille, l’irascible Pholos et le cruel Attila, le fléau de Dieu, de même que plusieurs autres qui sont de nos jours vénérés dans différents pays comme des héros nationaux.
Le chemin qui conduit à l’autoréalisation intime de l’Être commence à l’intérieur des enfers atomiques particuliers de ce pauvre animal intellectuel erronément appelé homme, se poursuit dans le purgatoire moléculaire de l’initié et se termine dans les régions électroniques de l’Empyrée.
Tout néophyte doit apprendre à distinguer ce qu’est une chute de ce qu’est une descente. La descente consciente de Dante aux mondes infernaux n’est pas une chute.
Sur le chemin, seuls de terribles surefforts intimes nous permettent de développer en nous-mêmes et à l’intérieur de nous-mêmes toutes les terribles possibilités occultes de l’homme. Jamais le développement de ces possibilités n’a été une loi.
Il est hors de tout doute que nous pouvons et devons affirmer avec force que la loi, pour la malheureuse bête intellectuelle, c’est d’exister misérablement, avant d’être avalé par le règne minéral, à l’intérieur du cercle vicieux des lois mécaniques de la nature.
Et bien que les faibles et les lâches s’effraient, il est urgent de dire que le chemin qui conduit les courageux à l’autoréalisation intime est épouvantablement révolutionnaire et terriblement dangereux.
Nous devons nous soulever contre la nature, contre le cosmos, contre la mondanité, contre nous-mêmes, contre tout et contre tous, coûte que coûte.
C’est là le chemin de la révolution de la conscience, c’est là le sentier difficile, la voie que les pervers de la race lunaire haïssent tant.
Le chemin est le contraire de la vie courante et ordinaire de tous les jours, il est basé sur d’autres principes et soumis à d’autres lois ; c’est là que réside son pouvoir et son sens.
La vie courante, la vie routinière de tous les jours, même dans ses aspects les plus aimables et délicieux, conduit les êtres humains vers les mondes infernaux et la mort seconde, et ne peut les conduire nulle part ailleurs.
Ce qui est normal, ce qui est naturel, c’est que la race d’Adam serve d’aliment aux entrailles de l’organisme planétaire où nous vivons ; ce qui est rare, étrange et difficile, c’est qu’une personne se soit sauvée elle-même, qu’elle entre dans le Royaume.
Vous comprendrez maintenant, cher lecteur, l’épouvantable tragédie dans laquelle nous vivons ; heureusement, l’Omnimiséricordieux, l’Infinitude qui soutient tout, le Très Saint Soleil Absolu envoie périodiquement dans cette vallée de larmes les avatars, les sauveurs.
Ces individus sacrés, ces messagers, ces sauveurs sont des incarnations vivantes de l’Omnimiséricordieux, mais la race lunaire, cette race perverse d’Adam, déteste à mort ces auxiliaires.
Dans la Bhagavad-Gita, le bienheureux Seigneur dit :
« Bien que je n’aie pas eu de naissance, je suis immuable et seigneur des créatures ; dominant ma Prakriti, je m’incarne en me servant de ma propre maya.
Ô Bharata ! Chaque fois que décline la religion et que prévaut l’irréligion, je m’incarne de nouveau. Pour protéger les bons, détruire les méchants et établir la religion, je m’incarne à différentes époques.
Ainsi, celui qui connaît réellement mon incarnation divine et mon œuvre, lorsqu’il quitte ce corps, celui-là ne renaît plus ; il parvient à moi, ô Arjuna ! »
Le saint Krishna, le saint Bouddha, le saint Lama, le saint Mahomet et l’amant essentiel Ashiata Shiemash furent des avatars, de même que Moïse, Quetzalcoatl et plusieurs autres.
La doctrine de tous les avatars a ses racines dans les trois facteurs de base de la révolution de la conscience : naître, mourir et se sacrifier pour l’humanité.
Le grand Kabire Jésus a synthétisé la doctrine de la révolution de la conscience d’une façon magistrale en disant : « Il est nécessaire que tout Fils de l’homme souffre de nombreuses choses et qu’il soit rejeté par les anciens et par les princes, par les prêtres les scribes, qu’il soit livré à la mort et qu’il ressuscite le troisième jour ». Mais il ajouta qu’en vérité, certains ne goûteront pas la mort sans avoir vu d’eux-mêmes le Royaume de Dieu.
Chapitre 17 – La Lune
Il s’avère faux à cent pour cent d’affirmer que la Lune est le rejeton de la Terre. La légende grecque sur Séléné suggère davantage et elle dépasse les explications purement géologiques.
Séléné, la race lunaire, cette race perverse d’Adam, est née de Théia, la Terre et d’Hypérion, le Soleil, en tant que dispensateur de la vie ; elle était aimée de Pan, le monde de la nature.
La légende grecque dit que la belle et enchanteresse Séléné était amoureuse d’Endymion, cette race lunaire endormie par Zeus d’un sommeil interminable.
La légende grecque sur Séléné se rapporte à la race lunaire et ne garde aucune relation avec cette théorie capricieuse du XIXe siècle selon laquelle la Lune serait un fragment arraché à la Terre, qui n’aurait même pas été produit durant un cataclysme cosmique.
En se basant sur des documents excessivement archaïques de l’antiquité et sur des investigations ésotériques réalisées dans les archives akashiques de la nature, cette grande martyre du siècle passé nommée H.P. Blavatsky affirme que la Lune est antérieure à la Terre, qu’elle est la mère de la Terre et qu’elle est un monde mort.
Durant le dernier Mahamanvantara, la Lune était un monde densément peuplé, rempli de soleil et de vie ; elle est à présent un cadavre.
L’Anima-Mundi lunaire s’est absorbé dans l’espace abstrait absolu durant le grand Pralaya (la nuit cosmique).
L’Anima-Mundi lunaire prit une nouvelle forme en la planète Terre à l’aurore du nouveau Mahamanvantara (jour cosmique).
Si l’on considère les événements lunaires et terrestres sous cet angle cosmique, H.P. Blavatsky ne se trompe pas en affirmant que la Lune est la mère de la Terre, l’ancêtre de notre globe, et que nos parents ou Pitris proviennent d’elle.
Eh bien, envers son satellite, la Terre a une responsabilité qui semble unique dans le système solaire. Il apparaît que notre monde affligé supporte un poids dix fois plus grand que le soleil.
La masse totale de toutes les planètes du système solaire ne représente qu’un huit-centième de la masse du Soleil, mais la masse de la Lune n’est rien de moins que le quatre-vingtième de celle de la Terre.
De plus, notre monde est accablé non seulement de la masse lunaire, mais également de la distance à laquelle elle doit la soutenir. Seul l’Ancien des cieux, le vieux Saturne aux anneaux resplendissants, doit soutenir une lune de taille à une distance similaire, et celle-ci, en comparaison, est une plume.
Si nous comparons la Terre à une horloge, nous dirions que la Lune en est le pendule, et si nous la comparons à un bateau, nous dirions que la Lune en est le lest.
Lorsque de l’énergie motrice est appliquée à un mécanisme quelconque, où que ce soit, il est indispensable qu’une sorte de pesée adoucisse et accentue la force animatrice afin d’empêcher que le tout ne se précipite dans l’espace.
Les médecins savent très bien que l’organisme de ce pauvre animal intellectuel est constitué d’un nombre bien précis d’éléments et que le poids dense de l’iode est nécessaire vers le bas pour équilibrer le principe activant de l’hydrogène vers le haut.
La Lune agit comme un cadre mécanique pour la Terre, elle régularise et administre l’énergie solaire.
Sans la Lune comme puissant équilibreur des poids, tous les liquides de la Terre tendraient inévitablement à être arrachés de la surface terrestre par l’attraction magnétique du Soleil pendant la rotation de la Terre.
L’effet de la Lune sur les marées est une chose que personne ne peut nier ; les faits sont les faits, et nous devons nous rendre aux faits.
La Lune contrôle toute la mécanique de la nature ; la Lune agit sur les liquides incorporels et inorganiques de même que sur les liquides incorporés à la matière organique ; la Lune contrôle la croissance des plantes, elle exerce une influence sur les fluides sexuels, régularise le flux menstruel de la femme, gouverne la conception de toutes les créatures, etc.
La Lune est réellement comme la pesée d’une horloge à pendule ; la vie organique de la Terre est le mécanisme de l’horloge qui est mis en mouvement par le va-et-vient de la pesée.
Tout ce qui arrive dans cette vallée de larmes est dû à l’influence lunaire ; tous les multiples processus de la vie organique sont lunaires.
Lunaires sont les divers processus de la pensée, du sentiment et du travail de tous les gens ; lunaires sont tous les vices et méchancetés des foules ; lunaires sont toutes les guerres, les haines, les adultères, les fornications, les envies, les ambitions, les avarices, les dégénérescences et les abominations de cette Grande Prostituée dont le nombre est 666.
La Lune, comme un vampire nocturne et ténébreux, suce la pellicule sensible de la vie organique qui recouvre la planète où nous vivons.
Ce pauvre bipède intellectuel erronément appelé homme porte fatalement la lune à l’intérieur de lui-même, il la transporte dans l’Égo et dans ses corps protoplasmiques lunaires.
Toute la mécanique de la Terre est gouvernée par la lune, et l’animal rationnel n’est malheureusement rien de plus qu’une machine.
C’est uniquement par la révolution de la conscience que nous pouvons nous libérer absolument de la mécanique lunaire.
La lune est la Grande Prostituée apocalyptique que toute bête intellectuelle porte à l’intérieur d’elle-même.
Cette race perverse d’Adam est lunaire à cent pour cent. Cette race lunaire déteste à mort la race solaire, les fils du Soleil, les prophètes, les Maîtres de sagesse.
Les multitudes lunaires ont crucifié le Christ, elles ont empoisonné le Bouddha, elles ont emprisonné et calomnié Cagliostro, elles ont donné du poison au saint Milarepa, elles ont brûlé Jeanne d’Arc, elles ont trahi l’Omnicosmique et Très Saint Avatar Ashiata Shiemash en détruisant son œuvre, etc.
La grande guerre qui eut lieu entre les races solaire et lunaire dans l’Atlantide submergée fut merveilleusement chantée par les orientaux dans le Mahabharata. Les traditions disent que cette guerre a duré plusieurs milliers d’années.
C’est la guerre ou série de guerres presque contiguës qui a duré des siècles à partir d’il y a 800 000 ans, date à laquelle, selon la Doctrine secrète, la première des trois catastrophes atlantes eut lieu, se poursuivit durant la seconde, il y a 200 000 ans, et se termina lors de la dernière, celle de l’île de Poséidonis, en face de Cadix, qui se produisit il y a quelque 11 000 ans et dont tous les peuples ont gardé un souvenir confus comme de son déluge.
Le Jardin des Hespérides, le centre initiatique de la bonne Loi le plus puissant de toute l’Atlantide, fut épouvantablement détesté par la race lunaire.
La mauvaise magie atlante des îles Noires fut extrêmement épouvantable. La lune est le miroir noir et fumant. La magie noire est lunaire.
Les adeptes de la main gauche, les magiciens noirs, vivent normalement dans les régions sous-lunaires du règne minéral submergé, dans les mondes infernaux.
Les écoles, sectes et ordres de type lunaire détestent à mort le tantrisme blanc.
Les traditions kabbalistiques les plus anciennes disent qu’Adam avait deux épouses : Lilith et Nahémah. Ces deux épouses représentent l’infrasexualité lunaire.
Lilith est la mère des avortements, de la sodomie, de l’homosexualité, de la masturbation, de la haine du sexe et de toutes les sortes de vices contre nature.
Nahémah symbolise l’adultère, l’abus sexuel, la fornication passionnelle, la luxure.
L’infrasexualité est le fondement de la magie lunaire perverse. L’infrasexualité règne en souveraine dans les régions sous-lunaires du règne minéral submergé.
Dans les régions sous-lunaires, Dante rencontra la luxurieuse Sémiramis, cette impératrice qui permit dans ses lois tout ce qui excitait le plaisir ; on lit à son sujet qu’elle succéda à Nino et fut son épouse, et qu’elle régna sur les terres d’un ancien sultan.
Dans les régions sous-lunaires, Dante rencontra Didon, cette femme qui se tua par passion et qui brisa la foi prometteuse dans les cendres de Sichée ; il y vit la belle Hélène et la lascive Cléopâtre.
Sous la lumière blafarde de la nouvelle lune, Dante rencontra dans les mondes infernaux le fameux Brunetto Latini ainsi que de nombreux homosexuels dégénérés, suiveurs de Lilith.
Chapitre 18 – Les Limbes
Bien-aimés frères gnostiques, en cette nuit de Noël 1967, je veux que vous sachiez que toutes les grottes connues et celles qui sont encore à découvrir forment un vaste réseau ininterrompu qui englobe la planète toute entière et qui constitue l’Orcus des classiques, les limbes des Chrétiens, l’autre monde, en bref, où nous vivons après la mort.
Dante Alighieri voit les limbes dans le premier cercle des mondes infernaux ou mondes inférieurs. Assurément, nous pouvons affirmer avec insistance que les limbes sont la région des morts, le monde moléculaire.
Dans les limbes, on n’entend jamais les plaintes et les blasphèmes des condamnés ; on n’entend dans les limbes que les soupirs produits par la peine sans tourment qu’ont une immense multitude d’hommes, de femmes et d’enfants qui n’ont pas pu entrer dans le Royaume.
Il est urgent que vous sachiez, mes bien-aimés frères gnostiques, que les âmes des limbes n’ont pas péché ou bien, si elles ont péché, qu’elles se sont repenties et ont même acquis dans leur vie plusieurs mérites et vertus, de la beauté et de l’innocence, mais cela ne fut pas suffisant pour qu’elles obtiennent l’entrée dans le Royaume, car il leur manquait le principal : il leur manquait le travail avec les eaux spermatiques de l’existence, elles n’ont pas connu l’Arcane AZF, le Sahaja Maïthuna, la magie sexuelle, et si quelqu’un leur en a parlé, elles l’ont rejeté, croyant pouvoir entrer dans le Royaume sans l’eau du baptême.
Il convient d’éclaircir une fois pour toutes, mes chers frères, que le baptême symbolise d’une façon claire et spécifique le travail sexuel avec l’Ens-Seminis, qui renferme dans un état potentiel tout l’Ens-Virtutis du feu.
Les fonts baptismaux, qui contiennent les eaux spermatiques du premier instant, sont le sexe, la pierre philosophale des vieux alchimistes médiévaux, sur laquelle nous devons bâtir le temple intérieur.
Pierre, le grand Maître du sexe, a dit : « Voici que je pose en Sion la pierre principale de l’angle, choisie et précieuse ; celui qui croira en elle ne sera pas déçu.
Pour vous, donc, qui croyez, elle est précieuse ; mais pour ceux qui ne croient pas, la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la tête de l’angle, pierre d’achoppement et rocher de scandale ».
Quiconque veut monter doit d’abord descendre, telle est la loi. Rappelez-vous que le sexe est la pierre d’achoppement et le rocher de scandale.
Il est urgent de descendre à la neuvième sphère (le sexe) pour y travailler avec l’eau et le feu, origine des mondes, des bêtes, des hommes et des dieux ; toute initiation blanche authentique commence par là.
La descente à la neuvième sphère a été depuis les temps antiques la plus grande épreuve pour démontrer la suprême dignité de l’Hiérophante : Jésus, Hermès, Bouddha, Mahomet, Moïse, le saint Lama, etc., durent subir cette terrible épreuve.
Il est urgent de fabriquer nos corps solaires dans la forge ardente de Vulcain, car il est interdit d’assister au banquet du Seigneur avec des corps lunaires, avec des vêtements de mendiants.
Mars descend à la forge ardente de Vulcain, à la neuvième sphère, pour retremper son épée et conquérir le cœur de Vénus ; Héraclès, pour nettoyer les écuries d’Augias par le feu sacré ; Persée, pour trancher la tête de la Méduse.
Dans les limbes, Dante rencontra de nombreux enfants innocents, des patriarches et des hommes illustres qui ne descendirent jamais à la neuvième sphère ; c’est pour cette faute qu’ils sont condamnés, et leur peine consiste à vivre dans le désir sans espérance.
Des personnes de grande valeur vivent dans les limbes, leur unique crime étant de ne pas avoir fabriqué leurs corps solaires.
Dans les limbes, Dante rencontra des poètes aussi fameux qu’Homère, Horace le satirique et Ovide.
Flottant dans les limbes, Dante parvint au pied d’un château sept fois ceint de hautes murailles et défendu tout autour par un gracieux petit fleuve ; il traversa sept portes et arriva dans une prairie d’une fraîche verdure, où il rencontra des personnages austères, de grande autorité, mais malheureusement vêtus de corps lunaires.
Dans les limbes, Dante rencontra Électre et plusieurs de ses compagnons, parmi lesquels il reconnut Hector et Énée. Dans les limbes, Dante rencontra Camille et Penthésilée, ainsi que le bon roi Latinus qui était assis aux côtés de sa fille Lavinie.
Dans les limbes, Dante vit ce Brutus qui chassa Tarquin de Rome, il vit Lucrèce, et aussi Julia, Marcia et Cornelia, de même que Saladin, qui était seul et à l’écart des autres.
Dante rencontra Socrate dans les limbes, et Démocrite, qui prétend que le monde a pour origine le hasard ; aussi Diogène, Anaxagore, Thalès, Empédocle, Héraclite et Zénon, tous très sages mais vêtus d’habits de mendiants, de corps lunaires.
Et Dante rencontra dans les limbes Dioscoride, l’observateur des vertus des plantes, Sénèque le moraliste, Euclide le géomètre, Ptolémée et plusieurs autres hommes sages de la race lunaire.
Dans les limbes vivent de nombreux hommes justes qui ont travaillé pour l’humanité et qui ont dissous le moi, mais qui ont commis l’erreur de ne pas fabriquer leurs corps solaires.
On est étonné de voir le Mahatma Gandhi, vêtu de corps lunaires, vivre dans les limbes.
Un jour, après avoir constaté que le feu sacré n’était jamais monté par l’épine dorsale du Mahatma, je ne trouvai pas déplacé de lui dire : « Toi, tu n’es pas réalisé ! » Sa réponse fut : « Je n’ai pas eu le temps pour cela ». « Ce n’est pas une excuse juste », furent mes dernières paroles.
Il est certain que le Mahatma Gandhi aurait pu fabriquer ses corps solaires dans la forge ardente de Vulcain (le sexe), car il avait une épouse magnifique, mais il commit l’erreur de s’abstenir, croyant pouvoir s’autoréaliser en renonçant au sexe ; il fut un sincère dans l’erreur.
Dans un temple des limbes, je rencontrai également Yogananda, vêtu de corps lunaires, il se croyait honnêtement autoréalisé, et quand je lui fis voir son erreur, quand je lui dis : « Toi, tu n’es pas autoréalisé ! » Il fut alors rempli d’une grande surprise et voulut se mettre à discuter avec moi. L’intervention du Maître supérieur de ce temple fut nécessaire pour qu’il comprenne sa situation.
Je ne regretterai jamais d’avoir averti le grand yogi, le noble Yogananda, qu’il devra se réincarner pour se marier et travailler dans la neuvième sphère s’il veut fabriquer ses corps solaires afin d’entrer dans le Royaume.
Des millions de saints ermites, de sublimes yogis et de nobles mystiques qui ont senti du dégoût envers le sexe et qui ont cru innocemment qu’il était possible d’entrer dans le Royaume avec des corps lunaires vivent à présent dans les limbes.
Les limbes sont la région des innocents, de ces mystiques, saints, sages et pénitents qui n’ont pas connu le Grand Arcane, la Maïthuna, ou qui l’ont rejeté parce qu’ils ont cru en toute honnêteté qu’ils pourraient se réaliser seulement à force d’abstention sexuelle, de Pranayamas, de pénitences, d’exercices yogiques, etc. ; ce n’est pas pour rien que Pierre a dit que le sexe est la pierre d’achoppement et le rocher de scandale.
Dans les limbes, il existe des milliers d’écoles pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes qui ne nuisent à personne et qui font du bien à tout le monde, mais qui malheureusement ne servent jamais à rien pour ce qui est de l’autoréalisation intime, car elles n’enseignent pas l’Évangile de Pierre, le Maïthuna. Seul Mercure, le messager des dieux, l’Archimage, avec le caducée de Mercure qui symbolise l’épine dorsale autour de laquelle s’enlacent les deux serpents nommés Ida et Pingala, lui seul pourra évoquer de nouveau à la vie, à l’aide du Maïthuna, les âmes malheureuses qui ont été précipitées dans les limbes.
L’âme du premier père est sortie des limbes, ainsi que celle d’Abel, son fils ; celle de Noé, celle du législateur Moïse, celle du patriarche Abraham, celle du roi David ; celle d’Israël, de son père et de ses fils, de même que celle de Rachel. Ceux-ci se réincarnèrent tous pour travailler dans la neuvième sphère et fabriquer leurs corps solaires et atteindre la seconde naissance ; ils sont maintenant des anges d’une splendeur indescriptible.
On est rempli d’étonnement lorsque l’on parle avec l’ange Israël ; dans son aura solaire, tous les versets sublimes de l’Ancien Testament résonnent en harmonie.
Chapitre 19 – Mercure
Mercure, le messager des dieux, se trouve à une distance égale à quarante-deux fois le diamètre de son géniteur, le Soleil.
Si nous tracions un tableau des conjonctions mineures et majeures, nous pourrions en toute certitude nous attendre à voir l’influence planétaire augmenter ou diminuer, et nous verrions avec étonnement que Mercure et Vénus répètent leur effet maximum tous les huit ans.
Les orbites concentriques des planètes se trouvent sans aucun doute intimement reliées à la loi de Bode. Lorsqu’on prend le développement géométrique 0, 3, 6, 12, 24, 48, 96, 192 et qu’on ajoute 4 à chaque nombre, on obtient une série qui représente plus ou moins les distances entre les orbites planétaires et le Soleil.
La taille des planètes varie de l’une à l’autre, croissant merveilleusement à partir de la plus petite, Mercure, qui est la plus rapprochée de l’Astre-Roi, la plus proche du centre, jusqu’à la plus grande, Jupiter la tonnante, qui est à mi-chemin entre le centre et la périphérie, et diminuant ensuite de nouveau jusqu’à la planète la plus à l’extérieur qui soit connue, la terrible Pluton, qui est légèrement plus grande que Mercure.
Plus les planètes sont éloignées, plus leur vitesse apparente est faible, allant de 50 kilomètres par seconde pour Mercure jusqu’à 5 kilomètres par seconde pour la sage et mystique Neptune.
Il est bien entendu que cela est une caractéristique due à la diminution des impulsions envoyées depuis le Soleil à mesure que l’on plonge dans des distances de plus en plus grandes.
Le mouvement rapide de la planète Mercure a une influence décisive sur la glande thyroïde.
L’orbite de Mercure est si excentrique et sa durée est si courte que tout cycle auquel elle pourrait donner lieu s’avérerait par le fait même trop erratique pour en faire une étude sérieuse.
Mercure, en tant que planète astrologique, est beaucoup plus mystérieux que Vénus elle-même ; identique au Mithra mazdéen, elle est le Bouddha, le génie ou dieu établi entre le Soleil et la Lune, le compagnon perpétuel du Soleil de la sagesse. Dans la mythologie grecque, il arborait des ailes pour symboliser qu’il assistait le Soleil-Christ dans sa course sidérale, et à une autre époque, on l’appelait le messager et le loup du Soleil : Solaris Luminis Particeps. Il était le chef et l’évocateur des âmes, le Kabire et l’Hiérophante.
Virgile, le poète de Mantoue, décrit Mercure qui prend son caducée ou marteau à deux serpents pour évoquer de nouveau à la vie les âmes malheureuses qui ont été précipitées dans l’Orcus des classiques, dans les limbes chrétiennes, et pour les faire entrer dans la milice céleste : « Tum Virgam Capit, Hac Animas Ille Evocat Orcus ».
Mercure est la planète d’or, que les Hiérophantes des mystères antiques interdisaient de nommer, et elle était symbolisée dans la mythologie grecque par les fameux lévriers ou chiens gardiens du bétail céleste, qui s’abreuve aux sources ineffables de la sagesse occulte ; c’est pour cette raison également que Mercure est connu comme étant Hermès-Anubis ou le bon inspirateur, Agathodaemon.
En tant qu’oiseau d’Argos, Mercure veille sur la Terre, et celle-ci le confond avec le Soleil lui-même, étant entre les deux, respectivement le Sarama et Sarameya des Hindoustans.
Les traditions relatent que l’empereur Julien priait le Soleil occulte toutes les nuits par l’intercession de Mercure, car comme Vossius le dit très sagement : « Tous les théologiens affirment que Mercure et le Soleil ne font qu’un, c’est pourquoi on considérait Mercure comme le plus éloquent et le plus sage des dieux, ce qui ne doit pas nous étonner, étant donné que Mercure se trouve si près de la sagesse et de la Parole (ou Logos) qu’on l’a confondu avec ces deux dernières ».
Dans l’Atlantide submergée, à l’intérieur de la crypte divine du mystérieux Hermès, la planète Mercure brillait glorieusement sur l’autel sacré, sous les coupoles et les plafonds du temple d’Hercule.
Mercure, l’Hermès astrologique, est le dieu de la sagesse connu en Égypte, en Syrie et en Phénicie sous les noms de Thoth, Tat, Ad, Adam-Kadmon et Enoch.
À l’intérieur de cette mystérieuse demeure qu’était le temple d’Hercule, enveloppé de nuées grises, on permettait au néophyte de voir uniquement la planète Mercure, flottant comme l’esprit suprême sur les eaux génésiaques du premier instant.
Dans cette crypte de Mercure, jamais ne pouvait faire défaut le fameux lac initiatique, dont les eaux apparaissaient sinistrement, dans toute représentation de mystère, noires comme le bitume.
Ce lac fatal apparut à la vue des néophytes atlantes, encadré entre quatre collines typiques, telles qu’on les voit souvent dans certains tableaux nobiliaires ; ce symbole sexuel nous rappelle ce récit des mille et une nuits qui a pour titre Le Prince des quatre îles noires.
Le prince de ce conte a réellement existé en Atlantide, dans la mystérieuse Olisis, et il était fils d’un roi initié du Jardin des Hespérides, le centre initiatique de la bonne Loi.
Ce prince ne put être couronné roi, car lorsqu’on le soumit aux épreuves initiatiques, il ne parvint pas à résister avec succès aux cruelles tentations sexuelles de Katebet, celle aux tristes destinées.
Adam et Ève sortirent du paradis pour avoir mangé du fruit défendu, mais les pommes d’or, celles de Frija, et la liqueur du Soma ou manne biblique constituent l’aliment fondamental pour l’astral.
Rappelons-nous que l’hiérogramme sexuel IÔ correspond à l’armée des Élohim, les Pères ou Pitris de l’humanité.
L’Ens-Seminis est le mercure de la philosophie secrète, qui renferme tout l’Ens-Virtutis du feu sacré.
Le svastika nordique contient en elle-même la clé secrète de la transmutation sexuelle, et c’est pourquoi cette rune est le moulinet électrique des physiciens.
Le svastika est un signe alchimique, cosmogonique et anthropogonique qu’on peut interpréter à travers sept clés différentes ; elle est le symbole de l’électricité transcendante, l’alpha et l’oméga de la force sexuelle universelle, à partir de l’esprit jusqu’à la matière, et c’est pourquoi celui qui parvient à comprendre sa signification mystique toute entière se libère de la grande maya ou illusion.
AZF sont les trois initiales du Grand Arcane ; celui qui le connaît pourra transmuter les eaux noires du mercure de la philosophie secrète et libérer l’énergie à l’intérieur du quaternaire lunaire humain.
Le Royaume des cieux ne peut être conquis que par la violence et la rébellion.
Dans les temps antiques, il existait cinq temples de mystères très célèbres qui nous rappellent le temple d’Hercule dans l’Atlantide. Le premier de ces temples portait assurément le nom d’Hercule ; le second était celui du Mars gaulois ; le troisième, celui de la Minerve de Melilla ; le quatrième, celui de la Diane d’Éphèse ; et le cinquième, celui de l’Isis du Nil.
Tout temple de mystères a trois autels successifs ; le premier est celui de la pauvreté de l’apprenti ; le deuxième est le suprême art alchimique du compagnon ; le troisième est la mort, sur laquelle a triomphé tout Maître ressuscité.
Le Sahaja Maïthuna (magie sexuelle) est la science de Pierre, et ce saint apôtre des mystères de Jésus porte les clés du Royaume.
Le nom original de Pierre est Patar et ses trois consonnes, PTR, sont gravées à coups de ciseau et de marteau sur la pierre vive qui sert de porte d’entrée au Royaume.
Le P nous rappelle les Pitris ou Pères de l’humanité ; le T vient nous rappeler l’homme et la femme unis sexuellement ; le R mystique nous rappelle le Ra égyptien, le feu sacré.
La pierre sexuelle, la pierre philosophale des alchimistes médiévaux est le Bétyle magique de tous les pays, l’ostrite esculapienne, la pierre grâce à laquelle Machaon guérit Philoctète ; rappelons-nous les pierres hurlantes, oscillantes, runiques et parlantes des Terafines, les pierres de la foudre, les galactites orphiques, etc.
Seul le mercure de la philosophie secrète, seul le messager des dieux peut faire sortir les innocents des limbes, par le biais du Sahaja Maïthuna (de la magie sexuelle).
Chapitre 20 – Les Glandes Sexuelles
Les gonades de la femme sont les ovaires, les seins et l’utérus, et celles de l’homme sont les testicules, le pénis et la glande prostatique.
Ce sont les glandes génératrices ou reproductrices, ou encore les glandes endocrines sexuelles, qui renferment le salut ou la perte de l’homme.
Une étude approfondie des glandes sexuelles nous démontre que ces gonades sont gouvernées par Uranus, la planète du Verseau, et que leur fonctionnement est double, car elles sécrètent non seulement de façon externe, mais aussi interne.
Les scientifiques savent très bien que les ovaires, en plus de produire l’ovule, engendrent une substance endocrine merveilleuse, un élixir extrêmement riche qui vivifie la femme et la rend féminine.
Les testicules contiennent le mercure de la philosophie secrète, l’Ens-Seminis, sous la forme d’une sécrétion externe qui porte le spermatozoïde et s’accumule dans la prostate.
La sécrétion interne de l’écorce des testicules est la force merveilleuse qui donne à l’homme son énergie et le rend réellement masculin dans le sens le plus complet du mot.
Cette grande initiée du siècle passé que l’on appelait Helena Petrovna Blavatsky dit dans son œuvre intitulée La Doctrine secrète qu’au début, la vie se reproduisait et se perpétuait par le biais de bourgeons ou de pousses, ou bien par le biais de fissures ou de crevasses.
L’armée collective des Élohim, représentée par l’hiérogramme sexuel IO, s’est réincarnée dans les trois premières races pour peupler le monde, sans que le commerce sexuel soit nécessaire, puisqu’à cette époque antique, l’humanité fut d’abord androgyne, et ensuite hermaphrodite.
La séparation en sexes opposés et la reproduction par coopération sexuelle a transformé le bipède humain en bête.
Cette électricité transcendante, cette force créatrice universelle est l’alpha et l’oméga, le début et la fin de toute chose ; par elle, nous pouvons nous transformer en anges ou en démons, en dieux ou en bêtes.
Au nom de la vérité, nous disons que jamais nous ne commettrions l’erreur de recommander l’abstinence sexuelle.
Les sujets lunaires qui veulent s’autoréaliser intimement à force d’abstinence sexuelle parviennent uniquement à se charger de vibrations vénéniooskiriennes terriblement malignes.
Ce type fatal de vibrations produit un fanatisme extrême et un cynisme expert ; les sujets de ce genre abondent chez les grands inquisiteurs comme Thomas de Torquemada.
À travers de nombreuses années d’observation et d’expérience, nous avons pu constater que les ténébreuses vibrations vénéniooskiriennes ont le pouvoir d’éveiller l’abominable organe Kundartisseur.
L’abstinence sexuelle obligatoire est seulement pour les membres de la Fraternité occulte, pour des génies comme Jésus, Hermès, Bouddha, Zoroastre et, en général, pour tous les deux fois nés, les fils du soleil, les choisis, la race solaire.
S’autoréaliser à fond n’est possible que chez des hommes normaux et des femmes normales ; on entend par homme normal celui qui a des gonades masculines normales, et on entend par femme normale celle qui a des gonades féminines normales.
Aucune semence dégénérée ne peut germer. Pour les homosexuels, qu’ils soient de type masculin ou féminin, l’autoréalisation intime s’avère impossible.
Le nombre excessif de grossesses dénote la fornication, et son résultat karmique est cette maladie connue sous le nom d’ostéomalacie ou déformation des os ramollis, tellement répandue dans les régions densément peuplées d’Europe et d’Asie.
Les grossesses fréquentes épuisent les réserves de calcium et alors, comme de raison, les os s’en ressentent.
Un dicton populaire dit que « chaque grossesse coûte une dent » ; bien des femmes souffrent des dents pendant qu’elles sont enceintes.
La coopération entre les glandes endocrines est merveilleuse : certaines d’entre elles agissent comme accélératrices des glandes sexuelles, et d’autres réduisent cette action.
Il est tout à fait prouvé que la glande thymus détermine l’appétit sexuel. Les scientifiques ont découvert que la thyroïde et la pituitaire exercent certaines fonctions très intimes en rapport avec l’expression sexuelle.
La prostate, qui est l’endroit où s’emmagasine le fluide séminal, ce mercure de la philosophie secrète, est située à la base de la vessie et entoure le col de cette dernière.
Les médecins-magiciens de l’antiquité ont toujours donné à la prostate une importance exceptionnelle, car depuis les temps archaïques, les Hiérophantes ou Kabires des saints collèges initiatiques ont considéré la prostate comme l’un des organes les plus importants pour l’exercice de la haute magie.
La glande prostate exerce une influence décisive sur les fluides vitaux qui circulent à travers le système nerveux.
Par le biais de l’observation et de l’expérience, de nombreux médecins ont constaté que lorsque la glande prostate s’enflamme, le sujet devient irritable, neurasthénique, et il montre des tendances marquées au suicide. Bien des sujets de ce type pourraient se rétablir et reprendre leur activité normale si on traitait leur prostate.
L’hypertrophie de la prostate, qui est très courante chez les vieillards, est due à l’hypersécrétion de l’hormone masculine. Fondamentalement, cette hypersécrétion est causée par la surexcitation des testicules par l’hormone gonadotrope de la glande pituitaire.
L’abus sexuel donne naissance à des maladies de la prostate.
Conformément au cycle lunaire, qui gouverne la conception, les ovaires émettent tous les vingt-huit jours un œuf qui est recueilli dans les trompes de Fallope et qui est sagement conduit à l’utérus, où il doit rencontrer le spermatozoïde ou germe masculin si une nouvelle vie doit commencer.
C’est un effort étonnant que les germes masculin et féminin accomplissent pour se rencontrer.
C’est dans les seins maternels qu’est fabriqué le riche aliment destiné à l’enfant nouveau-né ; aucun aliment ne pourrait remplacer le lait maternel.
Les phases d’activité sexuelle féminine sont déterminées par les périodes de menstruation. Durant ces cycles d’impulsion passionnelle, l’œuf acquiert de plus en plus de maturité et se prépare à être expulsé pour sa fécondation. En même temps, certains changements surprenants et merveilleux dans le fonctionnement s’effectuent dans les organes sexuels internes et externes, y compris dans ces micro-laboratoires appelés les glandes mammaires.
L’utérus est le cloître maternel sacré, l’organe sexuel féminin dans lequel le fœtus se développe, c’est le vestibule du monde.
L’inflammation utérine produit l’irritabilité, la tristesse et la neurasthénie.
La biologie a découvert qu’il existe un lien très intime entre la pituitaire postérieure et l’utérus. Si on injecte quelques gouttes d’extrait postpituitaire dans la circulation, celles-ci causent inévitablement une contraction intense de l’utérus.
Les hommes de science ne sont toujours pas arrivés à comprendre le pourquoi miraculeux de l’intervention opportune de la substance endocrine postpituitaire qui parvient aux cellules utérines à l’instant précis où elles doivent produire les contractions rythmiques de l’accouchement qui sont si nécessaires pour rejeter l’enfant.
La force sexuelle est l’énergie créatrice du Troisième Logos, sans laquelle personne ne réussit à s’autoréaliser intimement.
Le fait d’aborder dans le domaine médical les questions les plus profondes des mystères du sexe équivaut presque à dénouer, comme Ulysse, les peaux qu’il avait reçues d’Éole et qui contenaient les vents.
Chapitre 21 – Le Caducée de Mercure
La colonne vertébrale ou rachis est harmonieusement formée par la parfaite superposition de trente-trois vertèbres, qui constituent un étui précieux pour la moelle épinière, située avec une précision absolue dans la partie postérieure et moyenne du tronc. On peut y distinguer en toute clarté cinq parties ou régions : cervicale, dorsale, lombaire, sacrée et coccygienne.
De l’ensemble des vertèbres, pyramides ou canons, comme on les appelle en science occulte, sept sont cervicales, douze dorsales, cinq lombaires, cinq sacrées et quatre coccygiennes.
Les docteurs en médecine savent très bien que les vertèbres cervicales, dorsales et lombaires demeurent indépendantes les unes des autres, tandis que les vertèbres sacrées et coccygiennes s’unissent dans une eurythmie surprenante pour former respectivement le sacrum et le coccyx.
Une étude attentive de la colonne vertébrale nous permet de comprendre que les vertèbres ont une série de caractères qui sont communs à toutes, alors qu’elles présentent certains autres caractères qui sont particuliers à chaque région.
Une vertèbre est en elle-même constituée d’une masse osseuse ou corps plus ou moins cylindrique, qui occupe sa partie antérieure ; de cette partie se détachent, sur les parties latérales de sa face postérieure, deux colonnes antéro-postérieures appelées pédicules, qui communiquent sagement au corps par une série de saillies nommées apophyses transverses, apophyses articulaires, apophyses épineuses et lames vertébrales.
Entre ces dernières et le corps vertébral, il reste un large orifice qui constitue, par l’union avec les autres vertèbres, un conduit à peu près cylindrique, le conduit vertébral, tout à fait connu des hommes de science. À l’intérieur de ce tube, la moelle épinière se loge d’une manière extraordinaire et merveilleuse.
Le corps vertébral est plus ou moins cylindrique, sa surface étant creusée dans le sens vertical sur ses faces latérales et antérieures, tandis que sa face postérieure est légèrement creusée de manière transversale, ce qui constitue le merveilleux tube rachidien.
Les bases du cylindre, c’est-à-dire les faces supérieure et inférieure du corps, sont horizontales et quelque peu concaves, car il est clair que sa périphérie est un peu plus saillante que le centre ; elles présentent de multiples orifices merveilleux dirigés vers le centre, alors que la périphérie est extraordinairement constituée d’un tissu compact.
Selon les yogis de l’Hindoustan, il existe dans la colonne vertébrale deux courants nerveux nommés Ida et Pingala, ainsi qu’un canal profond appelé Sushumna, qui court à l’intérieur, le long de la moelle épinière.
À l’extrémité inférieure de ce canal, on trouve ce que les yogis de l’Hindoustan nomment le lotus de la Kundalini ; les sages Hindoustans disent que ce lotus est triangulaire.
À l’intérieur de ce lotus ou centre magnétique du coccyx, on retrouve, enroulée, cette force électronique solaire de type sexuel appelée Kundalini.
Lorsque le feu électrique solaire s’éveille de façon vraiment positive, celui-ci rompt la bourse membraneuse dans laquelle il est enfermé et il pénètre par l’orifice inférieur de la moelle épinière, qui se trouve hermétiquement fermé chez le commun des mortels ; les vapeurs séminales ouvrent cet orifice pour que le feu solaire y pénètre.
À mesure que le feu électronique solaire s’élève, degré par degré, le long du canal Sushumna, les couches successives de l’esprit s’ouvrent l’une après l’autre et l’initié acquiert toutes les visions diverses et les merveilleux pouvoirs des saints.
Lorsque le feu électronique solaire parvient au cerveau, l’initié s’est complètement détaché du corps physique et des perceptions sensorielles externes.
Nous savons que la forme de la moelle épinière est passablement spéciale. Si nous prenons le signe de l’infini, le Saint-Huit placé horizontalement, nous y voyons deux parties qui se réunissent au centre.
Supposez, cher lecteur, que vous empilez les uns sur les autres une grande quantité de huit horizontaux, l’un après l’autre : cela vous donnera une idée de la moelle épinière.
La sagesse antique enseigne qu’il existe une paire de cordons nerveux sympathiques qui s’enroulent sur la moelle épinière pour former le Saint-Huit.
Bien des auteurs pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes supposent erronément que ces cordons partent de la région coccygienne, mais Sivananda va plus loin dans son livre sur le Kundalini Yoga, où il affirme qu’ils ont leur racine dans les organes sexuels eux-mêmes.
La racine de cette paire de cordons nerveux, il faut la chercher dans les testicules de l’homme et dans les ovaires de la femme.
Ida est du côté gauche et Pingala est du côté droit. Le canal profond qui court à l’intérieur de la moelle épinière est Sushumna.
Chez la femme, l’ordre d’Ida et de Pingala est inversé, Pingala se trouvant à gauche et Ida à droite.
La doctrine secrète enseigne à ses disciples qu’Ida est de nature lunaire et que Pingala est de type solaire.
Les yogis Hindoustans affirment qu’Ida se trouve en intime relation avec la fosse nasale gauche, et que Pingala se trouve relié à la fosse nasale droite.
Cet ordre, comme nous l’avons déjà dit et comme nous allons à présent le répéter, se trouve inversé chez la femme, mais l’ordre des facteurs n’altère pas le produit.
Le Mouvement gnostique enseigne à ses disciples que par le canal nerveux Ida, les atomes lunaires du système séminal montent durant les pratiques ésotériques de transmutation sexuelle, et que par Pingala, les atomes solaires montent victorieusement.
Ida et Pingala sont les deux témoins de l’Apocalypse, les deux oliviers et les deux candélabres qui sont debout devant le dieu de la terre.
Des recherches approfondies nous ont permis de comprendre qu’Ida et Pingala se terminent dans cette région frontale située entre les deux sourcils en y formant un nœud gracieux, et qu’ils continuent ensuite dans certains conduits subtils qui partent de la racine du nez et traversent des canaux osseux extrêmement fins où les terminaisons de certains nerfs sont stimulées et reçoivent à leur tour des stimuli durant certaines pratiques ésotériques.
Ces canaux, en dernière analyse, connectent finalement Ida et Pingala au cœur ésotérique, au centre magnétique merveilleux situé dans la région du thalamus.
Le cœur ésotérique est le centre principal qui contrôle le cœur physique. Le chakra du cœur, paisible, est contrôlé par le chakra principal situé dans le thalamus.
Les sages ésotéristes du laya yoga disent que dans cette région du thalamus, on trouve un canal nerveux mystérieux nommé Amrita Nadi, qui accomplit la mission spécifique de connecter le cœur ésotérique au fameux chakra Anahata, le lotus magnétique du cœur physique.
Ida et Pingala, se prolongeant jusqu’au cœur par le biais de tout ce jeu mystérieux de canaux subtils, connectent en fait les organes sexuels et le Cardias.
Par la transmutation sexuelle, nous pouvons et devons amener l’énergie sexuelle jusqu’au cœur.
Des recherches ultérieures nous ont permis de comprendre que l’Amrita Nadi a de plus, entre autres, la fonction très singulière de connecter le cœur ésotérique du thalamus à ce lotus aux mille pétales qui est situé dans la glande pinéale, dans la partie supérieure du cerveau.
L’épine dorsale est cette canne semblable à une verge à mesurer dont nous parle l’Apocalypse ; c’est le bâton de Brahma, la verge d’Aaron, le caducée de Mercure avec ses deux serpents enroulés.
La moelle épinière se termine en une espèce de gonflement, le bulbe rachidien, qui n’est pas fixé au cerveau mais qui flotte plutôt dans un milieu liquide, de sorte que si la tête reçoit un choc, la force du choc se trouve amortie par le liquide et le bulbe ne subit aucun dommage.
Le salut de l’homme réside exclusivement dans la moelle épinière et dans le sperme, et tout ce qui ne tient pas compte de cela est une perte de temps déplorable.
Chapitre 22 – Tantrisme Blanc
Certains voyageurs ésotéristes, après avoir fait des recherches dans le monde asiatique, sont parvenus à la conclusion que le tantrisme est l’unique école véritablement pratique, tant au Tibet qu’en Hindoustan.
Sur la terre sacrée des Veda, il existe de nombreux Ashrams où l’on étudie et pratique le yoga, mais les plus sérieux sont exclusivement ceux où l’enseignement tantrique abonde.
Le voyageur studieux pourra trouver dans les marchés Hindoustans de merveilleux livres tantriques comme le Kama Kalpa et les Kama Sutras, illustrés de photographies splendides qui se rapportent à des sculptures et bas-reliefs sacrés des temples.
Un examen attentif de ces photographies nous permettra de recueillir des informations extrêmement intéressantes sur le Maïthuna tantrique (yoga sexuel).
Le Hatha-Yoga de type tantrique est extraordinaire et il conduit l’ésotériste à l’autoréalisation intime, mais le Hatha-Yoga sans tantrisme est comme un jardin sans eau.
L’école ésotérique indienne du laya yoga, avec sa fameuse Laya-Kriya Sadhana tantrique est tout à fait merveilleuse, et elle conduit ses néophytes à l’autoréalisation intime.
La Kriya de Yogananda est incomplète : il lui manque la Laya-Kriya Sadhana tantrique du Tibet ; c’est pourquoi elle ne sert à rien et elle ne peut conduire personne à l’autoréalisation intime.
Si Yogananda avait accepté le mariage, il est clair que son gourou lui aurait livré la Kriya complète.
Dans le bouddhisme chinois (Chan) et dans le Zen japonais, il existe un tantrisme de fond ; il est regrettable que de nombreux orientalistes se contentent simplement de l’écorce extérieure du bouddhisme.
L’os médullaire du bouddhisme ésotérique et du taoïsme est le tantrisme, le Maïthuna (Sexo-yoga).
Les tantristes du Tibet secret et de l’Inde sacrée pratiquent le yoga sexuel positif, en connectant le Lingam-Yoni sans éjaculation de l’Ens-Seminis.
Les gourous tantristes du Tibet et de l’Hindoustan sont très exigeants : le couple yogi-yogini doit préalablement devenir expert dans les exercices du Laya-Kriya avant d’avoir droit à la Sadhana tantrique ou position sexuelle très particulière qui permet d’effectuer la connexion sexuelle entre les partenaires tantriques.
Pour être franc, nous ne pouvons ni ne devons nier que le Kama Kalpa enseigne de nombreuses Sadhanas tantriques, mais nous ne citerons à présent que celle où l’homme, assis en Padmasana ou en position bouddhique, ou simplement les jambes croisées dans le style oriental, pratique l’union sexuelle avec la yogini.
L’initiée doit alors s’asseoir sur les jambes du yogi et croiser habilement les jambes de façon à ce que le tronc du corps du yogi se trouve entouré par celles-ci.
La connexion sexuelle du Lingam-Yoni durant la Sadhana tantrique nécessite auparavant un échange de caresses entre l’homme et la femme, jusqu’à ce que finalement la femme absorbe le phallus.
Ce mariage tantrique exige une tranquillité et un silence mental absolus, pour éviter l’intervention ténébreuse du moi pluralisé.
De puissants courants électromagnétiques circulent d’une manière envahissante en cet instant de suprême volupté, et le couple entre en extase ou Samadhi.
Un gourou dirige ce travail ésotérique, il effectue de fortes passes magnétiques sur le coccyx de l’homme et de la femme dans le but d’éveiller le feu électronique solaire, le serpent igné de nos pouvoirs magiques.
Voilà le système pour transmuter l’énergie sexuelle en Ojas, en force christique ; le couple doit réfréner l’impulsion sexuelle et éviter l’éjaculation du sperme.
Le Coïtus Interruptus, l’impulsion sexuelle réfrénée, ramène l’énergie sexuelle du Troisième Logos vers l’intérieur et vers le haut en la faisant passer par les canaux Ida et Pingala.
Le Maïthuna donne lieu à l’intérieur du Microcosme-Homme, dans le coccyx, près du Triveni, à un contact extraordinaire entre les atomes solaires et lunaires du système séminal.
L’avènement du feu est le résultat du contact entre les atomes solaires et lunaires du système séminal.
La Sadhana tantrique gnostique est très simple : homme et femme sont dans la position normale et ordinaire durant l’acte sexuel ; l’important est de se retirer avant le spasme pour éviter l’éjaculation du sperme.
IAO est le mantra tantrique par excellence. I nous rappelle Ignis, le feu ; A est l’eau ; O signifie Origo, l’esprit. IAO doivent résonner durant la pratique du Maïthuna.
Il s’avère extrêmement intéressant que les gonades sexuelles soient gouvernées ésotériquement par Uranus, la planète du Verseau, ce roi divin de la primitive Atlantide. Cela nous rappelle Ur-Anas (le feu et l’eau primordiaux), qui a donné lieu au premier culte luni-solaire de l’androgyne IO, c’est-à-dire à l’apparition de l’astro théologie chaldéenne ; c’est pourquoi Uranus est l’Asura-Maya, le premier Atlante, et qu’il est par le fait même le premier à révéler les Mystères Sexuels.
Il faut descendre à la neuvième sphère (le sexe) pour travailler avec le feu et l’eau primordiaux, qui sont à l’origine des mondes, des bêtes, des hommes et des dieux. Toute initiation authentique commence par là.
L’avènement du feu est l’événement cosmique le plus extraordinaire ; le feu nous transforme radicalement.
Il est utile de nous rappeler le chaos des anciens : le feu sacré de Zoroastre, l’Atash-Behran des Parsis, le feu d’Hermès, le feu de Helmes des anciens germains (ne pas confondre Hermès et Helmes).
Rappelons-nous l’éclair fulgurant de la Cybèle, la torche d’Apollon, la flamme de l’autel de Pan, le feu inextinguible dans le temple de l’Acropole et dans celui de Vesta, la langue de feu du heaume de Pluton, les étincelles brillantes sur les casques des Dioscures, sur la tête des Gorgones, sur le heaume de Pallas et sur le caducée de Mercure.
Voici d’autres représentations de l’avènement du feu : le fameux Ptah-Ra égyptien, le Zeus Cataibates grec qui, selon Pausanias, descend du ciel sur la terre ; les langues de feu de la Pentecôte, le buisson ardent de Moïse, identique au nopal ardent lors de la fondation de Mexico ; la colonne de feu de l’Exode, la lampe inextinguible d’Abraham, le feu éternel de l’abîme sans fond ou Plérôme, les vapeurs fluides de l’oracle de Delphes, la lumière sidérale des rosicruciens, l’Akasha des adeptes Hindoustans, la lumière astrale d’Eliphas Levi, l’aura et le fluide des magnétiseurs, l’Od de Reichenbach, le Psychod et la force ecténique de Thury, analogues aux fluides des hauts états hypnotiques de Rochas et Ochorowist ; les éclairs de Blondot et de tant d’autres, la force psychique du sergent Cox, le magnétisme atmosphérique de certains naturalistes ; le galvanisme et, en somme, l’électricité, ne sont que d’autres noms pour désigner les manifestations innombrables de ce protée mystérieux qu’on a aussi nommé l’Archè des Grecs.
L’ascension du feu sacré par le canal Sushumna, degré par degré, est très lente et difficile ; toute éjaculation de la semence suffit à faire descendre le feu d’une ou de plusieurs vertèbres spinales, selon l’ampleur de la faute.
Jésus, le grand Kabire, a dit : « Le disciple ne doit pas se laisser tomber, car le disciple qui se laisse tomber doit par la suite lutter à l’extrême pour récupérer ce qu’il a perdu ».
Le Maïthuna, le yoga sexuel, le tantrisme gnostique, doit être pratiqué uniquement entre époux et épouse, dans des foyers légitimement constitués.
Le tantrisme blanc interdit à ses adeptes ou affiliés de pratiquer le Maïthuna avec différentes femmes.
Le tantrisme blanc interdit aux sœurs gnostiques de pratiquer le Maïthuna avec d’autres hommes ; il n’est légitime pour elles de pratiquer la magie sexuelle qu’avec leur propre mari.
Chapitre 23 – Les Chakras
La littérature occultiste regorge de données et de références extrêmement intéressantes sur tous ces chakras, Églises, fleurs de lotus ou centres magnétiques de l’épine dorsale.
Une analyse attentive sur cette question des sept centres magnétiques de l’épine dorsale nous mène à la conclusion logique que trois d’entre eux sont en particulier les plus importants : le Muladhara, à la base de l’épine dorsale, dans l’os coccygien ; le Sahasrara, le lotus cérébral aux mille pétales ; et le Manipura, le lotus ombilical.
Il est urgent que nous éliminions de nos perceptions tous les éléments subjectifs ; il est indispensable que nous percevions tout ce que nous voyons et imaginons d’une manière spatiale et autoconsciente ; il est indispensable d’éveiller notre conscience.
Tout ce que les multitudes humaines perçoivent, imaginent ou rêvent a une existence réelle dans l’espace ordinaire appelé Mahakasha ou Espace Élémental.
Lorsqu’un initié gnostique observe les rêves de chaque personne qui circule dans la rue avec la conscience endormie, lorsqu’il lit les pensées d’autres hommes ou perçoit des objets suprasensibles, il peut constater par lui-même que tout cela existe réellement dans une espèce d’espace supérieur appelé Chittakasha, l’espace mental.
Lorsque la perception est restée sans objet et que l’âme brille dans sa nature propre, on a alors ce qu’on appelle Chidakasha ou espace de la connaissance.
Lorsque le feu électronique solaire appelé Kundalini est entré en activité par le biais du Maïthuna, de la magie sexuelle, lorsque le serpent igné de nos pouvoirs magiques a été secoué de sa torpeur et qu’il pénètre dans le canal Sushumna, toutes les perceptions se trouvent alors dans l’espace mental.
Il est indispensable de savoir que lorsque le feu électronique solaire est parvenu à l’extrémité du canal qui débouche sur le cerveau, la perception sans objet se situe dans l’espace de la connaissance.
Tout homme peut envoyer un courant électrique le long d’un fil, mais la nature n’a besoin d’aucun fil pour émettre ses courants formidables.
Toutes les sensations et tous les mouvements du corps parviennent au cerveau ou émanent de celui-ci le long de certaines fibres nerveuses ou fils conducteurs.
Les faisceaux de fibres motrices et de fibres sensorielles de la moelle épinière sont l’Ida et le Pingala des yogis Hindoustans, les deux témoins de l’Apocalypse, ces canaux merveilleux dans lesquels circulent d’une manière splendide les courants afférents et efférents.
L’esprit peut envoyer ses messages, ses nouvelles, ses informations, sans aucun fil conducteur.
Le Gnostique affirme qu’il peut envoyer n’importe quel courant mental à travers ce profond canal Sushumna sans qu’aucune fibre nerveuse ne joue le rôle de fil conducteur.
Tout Gnostique aspire à devenir maître et seigneur de ce merveilleux canal Sushumna ; s’approprier ce canal signifie par le fait même saisir le sceptre de pouvoir.
C’est une chose relativement facile de faire parvenir un message mental, un message télépathique à une autre personne, lorsque le courant vibrateur de la pensée est envoyé par le biais du canal Sushumna.
Chez l’homme ordinaire de la rue, chez le pauvre animal intellectuel, ce Sushumna est fermé à son extrémité inférieure ; aucune action ne le traverse. Le Gnostique propose des exercices par lesquels on peut ouvrir ce canal et y faire passer les courants nerveux.
Les vapeurs séminales ont le pouvoir d’ouvrir Sushumna. À l’aide du Maïthuna, on ouvre Sushumna.
Recevoir les messages de l’esprit de façon directe par Sushumna signifie, de fait, être libre de tout esclavage matériel.
Transmuter l’énergie sexuelle en Ojas n’est possible qu’à l’aide des formidables pouvoirs magiques du chakra Muladhara, dans le coccyx.
Seuls l’homme et la femme véritablement chastes peuvent faire monter les Ojas et les emmagasiner dans leur cerveau. La chasteté a toujours été considérée comme la vertu la plus élevée.
On nous a dit que plus il y a d’Ojas dans le cerveau de l’homme, plus celui-ci devient intelligent et spirituel. N’importe quel fornicateur peut employer de belles paroles et exprimer de belles pensées sans faire impression sur ceux qui l’écoutent ; l’homme chaste, même s’il n’a pas un très beau langage, peut enchanter un auditoire par ses paroles : tous ses mouvements et ses expressions, toutes ses paroles et ses regards portent le pouvoir d’Ojas.
Sans les merveilleux pouvoirs magiques du chakra prostatique ou Swadishtana, il serait impossible d’atteindre le contrôle complet sur les eaux de la vie.
Sans les formidables pouvoirs ignés du chakra ombilical ou Manipura, aucun mage ne pourrait dominer le feu des volcans de la terre.
Sans les pouvoirs extraordinaires de l’Anahata ou centre magnétique du cœur, les Gnostiques ne pourraient pas se dédoubler à volonté ni mettre le corps physique en état de Jinas pour voler dans les airs, ni marcher sur les eaux, ni traverser une montagne de part en part par le monde souterrain sans en subir de dommage.
Sans les mystérieux pouvoirs du Verbe contenus dans le Vishuddha ou chakra laryngien, le synthétisme conceptuel des grands initiés n’existerait pas, et il serait tout à fait impossible de développer la clairaudience, l’oreille magique des sages.
Sans les formidables pouvoirs ésotériques de l’Ajna, le fameux chakra frontal, personne ne pourrait développer la clairvoyance, cette faculté merveilleuse qui nous permet de lire les pensées d’autrui comme un livre ouvert.
Sans la couronne des saints, le fameux lotus aux mille pétales situé dans la glande pinéale, dans la partie supérieure du cerveau, aucun initié ne pourrait conquérir les pouvoirs de la Polyvoyance et de l’intuition.
Nous savons par expérience directe que le feu électronique solaire a le pouvoir d’ouvrir ces fleurs de lotus, ces chakras magnétiques de l’épine dorsale.
L’école Hindoustane du laya yoga affirme que la moelle épinière est une prolongation du cerveau, et pour notre part, nous ne pouvons faire aucune objection là-dessus, puisque c’est le cas.
Mais il en est autrement de l’explication un peu erronée que cette école donne sur les chakras ou centres magnétiques de l’épine dorsale, en les considérant comme l’exclusivité absolue du cerveau.
L’école orientale en question dit que les centres psychiques résident exclusivement dans le cerveau, et que c’est par simple sympathie physiologique qu’ils donnent l’impression de se trouver dans certaines parties du corps.
Que l’on nous permette d’affirmer avec H.P. Blavatsky que les sept chakras spinaux existent réellement aux endroits indiqués par l’anatomie occulte, tout en étant contrôlés par les sept chakras principaux du cerveau.
Nous acceptons le fait que le centre magnétique du cœur physique est contrôlé par le cœur ésotérique, situé dans la région du thalamus cérébral. Chaque chakra spinal a son chakra principal correspondant dans le cerveau, mais il s’avère absurde que pour cette raison, on considère les chakras spinaux comme de simples reflets illusoires des centres psychiques cérébraux.
Les sept chakras principaux vibrent avec intensité dans tout le cerveau chargé d’Ojas (de force christique). Le terme sanscrit « Ojas » signifie « énergie sexuelle transmutée », « force de type christique » (Voir le chapitre 22).
Le sperme se transmute à l’aide du Maïthuna en de subtiles vapeurs séminales, et celles-ci se convertissent à leur tour en énergies qui se bipolarisent pour monter par Ida et Pingala jusqu’au cerveau.
Le sperme doit se cérébraliser pour se convertir en Ojas (en force christique). Le cerveau doit se séminiser pour se charger d’Ojas (de force christique).
Le Maïthuna, le yoga sexuel, nous permet d’amener le feu électronique solaire à la région cérébrale, appelée Kamakala ; c’est là que se trouvent les cinq centres dont l’ensemble constitue le Sahasrara, le lotus aux mille pétales situé dans la glande pinéale, le roi des chakras.
Le premier des cinq lotus du Sahasrara est le lotus aux douze pétales ; le second est le Tribona, le triangle de feu ; le troisième est le nada Bindu ; le quatrième est le Manipitan ; et le cinquième, le Hamsa.
Le triangle est sagement situé au-dessus du Manipitan, avec nada et Bindu en dessous ; Hamsa est le siège de l’âme et se trouve au-dessus de tous ceux qui précèdent.
Les cinq fleurs du Sahasrara brillent glorieusement à l’aide de la Kundalini.
Chapitre 24 – Le Magistère du Feu
Âmes adorables qui étudiez sincèrement ce message en ce festival cosmique de Noël 1967 ! L’heure est venue de comprendre à fond ce qu’est réellement le magistère du feu.
Il est urgent de descendre à la neuvième sphère, au puits obscur, au fond même de tout l’univers, pour y travailler avec le feu et l’eau, qui sont à l’origine des mondes, des bêtes, des hommes et des dieux ; toute initiation blanche authentique commence par là.
Qu’elles viennent en aide à ce chapitre, ces bonnes dames des temps antiques, celles-là qui ont aidé Amphion à fonder Thèbes, afin que mon style ne trahisse pas la nature du sujet !
Toi qui descends dans le puits obscur (le sexe), toi qui vas y travailler dans le magistère du feu, toi qui veux saisir de ta main droite le sceptre des rois, la verge d’Aaron, le bâton de Brahma ; rappelle-toi à chaque instant l’avertissement dantesque : « Prends garde à la manière dont tu marches, assure-toi de ne pas piétiner les têtes de nos frères malheureux et torturés ».
Un lac gelé comme s’il était de verre liquide, flexible, malléable : voilà l’aspect intime du sperme dans les glandes sexuelles des perdus.
Dans la neuvième sphère de l’enfer, Dante a rencontré ces ombres pleureuses et livides enfouies dans la glace jusqu’à cet endroit mystérieux où se trouvent les organes sexuels.
Triste destinée que celle des gens lunaires ; ils ont le visage tourné vers le bas, leur bouche montre des signes de froid et leurs larmes se congèlent dans leurs yeux terrestres.
Seul le feu peut faire fondre les étangs gelés, ces étangs où vivent les perdus.
Le feu secret des alchimistes est la Kundalini, le pouvoir serpentin ou annulaire qui travaille dans le corps de l’ascète.
Celui-ci est en réalité un pouvoir électrique, igné, occulte ou fohatique ; c’est la grande force originelle, merveilleuse, surprenante, qui est sous-jacente à toute matière organique et inorganique.
Il ne fait aucun doute que cette force est de type électro-spirituel ; un pouvoir créateur qui, lorsqu’il s’éveille et entre en action, peut facilement guérir ou tuer, créer ou détruire ; vous comprendrez maintenant le pourquoi de la mise en garde dantesque adressée à tous ceux qui ont l’audace de descendre à la neuvième sphère (le sexe).
Par rapport à ce feu vivant et terriblement divin, les Gnostiques rosicruciens disent :
« Les potentialités sont éveillées dans la nature par l’action du feu secret, avec l’aide du feu élémental.
Le feu secret est invisible et est contenu dans toutes les choses ; c’est le feu le plus potentiel et le plus puissant, et le feu externe et visible ne peut lui être comparé.
C’est le feu qu’a utilisé Moïse pour brûler le veau d’or, celui que Jérémie a caché et qui fut retrouvé soixante-dix ans plus tard par les connaisseurs, mais qui s’était alors transformé en eau.
Sans la présence de ce feu magique, aucun processus alchimique ne sera parfait, et c’est à partir de lui que l’on recommande de chercher dans les symboles secrets des rosicruciens tout ce que les étudiants en alchimie désirent trouver ».
L’authentique et légitime école Rose-Croix n’existe pas dans le monde physique ; au nom de la vérité, je dois affirmer que moi, j’ai l’immense honneur d’être membre du temple rosicrucien de Kummenes, dans les mondes internes.
Les quatre règles alchimiques sont les suivantes :
1) « Domine la nature animale ». Rappelle-toi que les bêtes intellectuelles, faibles et lâches, dépourvues de Théléma (de volonté), échouent dans le Grand-Œuvre.
2) « Connais d’abord, agis ensuite ». Rappelle-toi que la connaissance réelle ne s’acquiert que par la méditation profonde.
3) « N’utilise pas de procédés communs ; n’utilise qu’un seul vase, qu’un seul feu, qu’un seul instrument ». Rappelle-toi que cela signifie qu’il n’est permis de pratiquer le Maïthuna, le yoga sexuel, qu’entre époux et épouse, dans des foyers légitimement constitués.
Ceux qui utilisent le Maïthuna pour commettre l’adultère entrent dans l’involution submergée des mondes infernaux.
4) « Garde le feu toujours ardent ». Je veux que tu te rappelles, bon disciple, que celui qui éjacule la liqueur séminale perd le feu sacré.
« Malheur au Samson de la kabbale qui se laisse endormir par Dalila, à l’Hercule de la science qui échange le sceptre de pouvoir contre le fuseau d’Omphale ; il éprouvera bientôt la vengeance de Déjanire et il ne lui restera plus comme solution que le bûcher du mont Oeta pour échapper aux tourments dévorants de la tunique de Nessus ».
Le blason symbolique d’Aracena, en Espagne, qui fut peut-être conçu par Don Benito lui-même ou par ses prédécesseurs templiers, est un résumé magistral d’héraldique qui renferme en lui-même le magistère du feu tout entier.
Ce résumé magistral compte en réalité quatre quartiers, séparés par ce qui ressemble à une croix tau templière formée par un trône horizontal de nuages vers lequel on peut monter par le madrier vertical de cette tau, qui est formé à son tour d’une épée et d’un bâton symboliques réunis par cinq traverses ou échelons faits d’autant de couronnes princières : couronnes mondaines, couronnes passionnelles, couronnes vaines que l’aspirant doit piétiner pour escalader ce trône céleste sur lequel on voit, à travers les nuages seulement, une porte hermétiquement fermée, la Porta-Coeli, sans doute, vers laquelle se dirige une main mystérieuse nantie d’une clé, gardienne du grand secret de l’initiation des mystères du Royaume, enfermés derrière cette porte mystique.
Le quartier de gauche montre merveilleusement une tour crénelée, semblable à celle du blason cardinalice de l’évêque Moya ; une tour d’où sort, resplendissant, un torrent magnifique d’eau vive (l’Ens-Seminis).
Dans le quartier de droite, on voit toujours de délicieux Champs Élysées, avec la déesse Ève elle-même, Vesta, Hestia ou la Terre, couronnée de fleurs et de fruits sous un arbre paradisiaque.
Autour du merveilleux blason, cette phrase latine resplendit glorieusement : « Hac Via Itur ad Astra », « Ceci est la voie qui conduit aux cieux ».
Le blason tout entier est le symbole de la croix tau sexuelle, dont la traverse horizontale est formée par des nuages de mystère qui cachent l’étroit sentier qui conduit à la vérité, et dont le montant vertical est une échelle ardue qui s’appuie sur l’épée flammigère et sur le sceptre ou bâton de la domination de nos passions.
Cinq couronnes princières qu’il faut fouler comme des échelons pour monter l’échelle nous rappellent que dans la montée à travers tous les degrés ésotériques des cinq initiations du feu, nous devons piétiner toute grandeur, toute ambition humaine, jusqu’à parvenir, en montant l’échelle, à la porte fermée, à la Porta-Coeli, dont seul le Maître peut nous remettre la clé.
À la gauche et à la droite de ce montant vertical de la Tau sexuelle, on trouve respectivement le château du trésor gardé, pour parler dans le style chevaleresque, d’où jaillit le torrent d’Eau Vive (l’Ens-Seminis) qui féconde le monde, Ego Sut Resurrectio Et Vita, ainsi que les Champs Élysées, où apparaît Cérès, la Mère-Terre, couronnée de fleurs et de fruits.
Le blason symbolique d’Aracena est absolument sexuel. La connexion du phallus et de l’utérus renferme la clé de tout pouvoir.
Le feu électronique solaire a sept degrés de pouvoir : ce sont sept serpents, deux groupes de trois, avec le couronnement sublime de la septième langue de feu qui nous unit avec l’Un, avec la Loi, avec le Père.
La base, c’est d’élever par le Maïthuna, par le yoga sexuel, les cinq couleuvres fondamentales, car les deux serpents supérieurs sont toujours élevés.
Lorsque nous observons attentivement un homme solaire quelconque, nous pouvons alors constater que chacun de ses sept serpents se trouve élevé dans le canal médullaire de son véhicule respectif.
Le premier serpent correspond au corps physique. Le second serpent correspond au corps vital ou Lingam Sarira des Hindoustans. Le troisième serpent s’élève victorieusement par le canal Sushumna de l’authentique et légitime corps astral solaire. Le quatrième serpent s’élève victorieusement dans le véritable corps mental solaire. Le cinquième serpent monte par le canal médullaire du véritable corps solaire de la volonté consciente.
Chapitre 25 – Le Pranayama
Une étude réfléchie de La Voix du silence, cette œuvre magistrale d’Helena Petrovna Blavatsky, nous mène à la conclusion logique qu’il existe sept magnifiques vestibules initiatiques.
Il est tout à fait évident que ce qui est fondamental, c’est d’arriver à la cinquième porte, car devant le guerrier, les deux supérieures s’ouvrent toujours.
Dans différents degrés maçonniques, on fait allusion à cette échelle ésotérique et symbolique qui unit la terre au ciel, celle-là même que l’ange Israël, incarné sous le nom profane de Jacob, vit en songe.
Plusieurs croient erronément que le chakra coccygien, avec ses quatre pétales merveilleux, est le premier degré ou échelon de l’échelle sainte.
Plusieurs supposent que le chakra prostatique, lotus splendide aux six pétales, est le deuxième échelon de l’échelle mystique.
I1 y a ceux qui sont d’avis que le chakra ombilical, joyau lumineux aux dix pétales au centre de la région lombaire, est le troisième échelon.
Plusieurs pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes veulent voir dans le cardias, avec ses douze fameux pétales, le quatrième échelon.
Il existe dans tout cela des opinions et des opinions, et certains croient que le chakra laryngien, avec ses seize pétales précieux est le cinquième échelon.
Certains sont convaincus, et ils se trompent, que le sixième centre, situé dans la tête entre les deux sourcils, avec ses deux pétales extraordinaires et resplendissants, est supposément le sixième échelon de l’échelle mystique.
Finalement, il ne manque pas de pseudo-ésotéristes et de pseudo-occultistes qui croient encore que le lotus aux mille pétales, le siège de Shiva dans la glande pinéale, c’est-à-dire dans la partie supérieure du cerveau, est censé être le septième degré de l’échelle de Jacob.
On peut dire en résumé que le Sahasrara, le Milupe ou Lotus précieux aux mille pétales, est au sommet de la tête ; on peut affirmer qu’il est le siège de l’Esprit Saint et qu’en réalité, il n’attend que son union lumineuse et extraordinaire avec Shakti, la force ignée sexuelle qui dort comme un serpent de feu enroulé trois fois et demie dans le plus bas des sept centres, réalisant alors par cette union splendide la libération, qui est l’objet du yoga.
C’est une chose très distincte que d’analyser, d’expérimenter et de comprendre les terribles études analytiques du Laboratorium-Oratorium du Troisième Logos.
Nous l’avons déjà dit et nous le répétons de nouveau, le feu sacré a sept degrés de pouvoir : ce sont sept serpents, deux groupes de trois avec le couronnement sublime de la septième langue de feu, qui nous unissent avec l’Un, avec la Loi, avec le Père.
Il est urgent de savoir que les sept serpents sont les sept échelons de l’échelle de Jacob, les sept vestibules de La Voix du silence.
Les deux premiers serpents, celui du corps physique et celui du corps vital respectivement, ne parviennent qu’au champ magnétique de la racine du nez après avoir mis en activité le lotus aux mille pétales ; les cinq serpents supérieurs parviennent toujours au Cardias par l’Amrita Nadi.
Personne ne peut traverser les sept vestibules initiatiques de façon instantanée et simultanée, aucun initié ne peut sauter au septième échelon de façon immédiate ; dans tout cela, il existe des degrés et des degrés.
Quiconque veut élever le troisième serpent doit d’abord avoir élevé le deuxième, et personne ne peut élever la seconde couleuvre sans avoir auparavant élevé la première.
Il est absurde de tenter d’élever la quatrième vipère sacrée sans avoir d’abord élevé la troisième, et il s’avère stupide d’essayer d’élever la cinquième couleuvre sans avoir d’abord élevé la quatrième.
Des milliers d’étudiants pseudo-occultistes et pseudo-ésotéristes commettent l’erreur honteuse de croire que l’on peut parvenir au développement révolutionnaire de la Kundalini en travaillant avec le système du souffle.
Dans les limbes, il y a de nombreux yogis qui, malgré qu’ils aient pratiqué intensément le Pranayama durant toute leur vie, n’ont pas atteint, ne sont pas parvenus ne serait-ce qu’à éveiller la Kundalini.
Par les exercices respiratoires, nous pouvons arriver à ce que de nombreuses flammes ignées montent par la moelle épinière, mais jamais nous ne parviendrons par ces pratiques à l’ascension de chacun des nobles serpents de feu.
Il est évidemment très recommandable d’utiliser les flammes du feu sacré qui est enfermé dans le chakra coccygien pour éveiller la conscience, mais cela ne signifiera jamais éveiller la Kundalini.
Il s’avère tout à fait clair que les fosses nasales sont liées aux gonades sexuelles par Ida et Pingala, et que pour cette raison, il s’avère relativement facile d’utiliser, par le biais des exercices respiratoires, certaines flammes sacrées pour « éveiller la conscience ».
Les meilleurs initiés du laya yoga, du zen et du chan, comprenant l’urgente nécessité d’éveiller la conscience, combinent intelligemment la méditation et le Pranayama.
Lorsqu’une minuscule fraction d’énergie vitale voyage le long d’une fibre nerveuse et provoque des réactions dans certains centres, la perception qui en résulte est un rêve ou une imagination ; mais lorsque, sous l’effet du Pranayama combiné avec la méditation, une fraction minuscule du feu sacré parvient à monter par le canal médullaire, la réaction de ces centres est formidable, immensément supérieure à la réaction du rêve ou de l’imagination.
Toute fraction de la réserve de la Kundalini, si minuscule soit-elle, s’avère formidable pour éveiller la conscience, et c’est pourquoi il est tout à fait merveilleux de combiner la méditation et les exercices respiratoires.
La méditation et le Pranayama servent à éveiller la conscience, mais jamais ils ne serviraient à éveiller la Kundalini.
Le mystique, à travers la prière et la méditation, arrive à faire monter quelques flammes sacrées par le canal médullaire, mais cela ne signifie pas éveiller la Kundalini.
Une fraction minime de la Kundalini peut produire l’illumination durant la prière et la méditation, mais cela ne signifie pas éveiller la Kundalini.
Il existe des mantras formidables pour éveiller la Kundalini, mais ceux-ci ne donnent des résultats qu’à condition qu’on les chante dans la neuvième sphère, durant le Maïthuna (la magie sexuelle).
Il me vient à la mémoire en cet instant ce formidable mantra que m’a enseigné l’ange Aroch, un ange de commandement : Kandil, Bandil, Rrrrr. Kan se chante d’une voix haute, Dil se chante d’une voix basse ; Ban d’une voix haute, Dil d’une voix basse ; la lettre Rrrrr est comme le bruit d’un moteur très fin ou d’un petit moulin qui résonne comme la voix d’un enfant, très aiguë.
C’est l’un des mantras les plus puissants de la magie sexuelle, et tout alchimiste gnostique doit l’utiliser durant le Maïthuna.
Par le Pranayama, on peut et on doit purifier les canaux Ida Pingala ; par le Pranayama, on peut sublimer les énergies sexuelles ; mais celui-ci ne sert pas à éveiller la Kundalini, car cette dernière n’entre en activité que par le contact sexuel des pôles positif et négatif, masculin et féminin, durant l’acte sexuel.
Il y a de tout dans ce monde, et pour comble de malheur, il existe certains idiots qui croient qu’étant donné que les deux pôles existent à l’intérieur de tout être humain, on peut, selon eux, éveiller la Kundalini sans avoir besoin du Maïthuna. Ces imbéciles devraient faire cadeau aux femmes d’une formule pour concevoir des enfants sans avoir besoin de contact sexuel ; ces stupides devraient offrir aux hommes la clé pour engendrer des enfants sans avoir besoin de femme.
Chapitre 26 – Tantrisme Noir
Parmi les neiges éternelles du Tibet millénaire chargé d’innombrables traditions, il existe certaines écoles tantriques noires.
Malheur à celui qui s’affilie à ces écoles ténébreuses, « mieux aurait valu pour lui ne pas être né ou s’accrocher une meule de pierre au cou et se jeter au fond de la mer ».
L’objectif de base, fondamental, des écoles tantriques noires est de développer l’abominable organe Kundartisseur (la queue de Satan).
Le yoga sexuel blanc enseigne que par le contact des atomes solaires et lunaires du système séminal dans le Triveni, près du coccyx, le serpent igné de nos pouvoirs magiques s’éveille pour entamer sa marche vers l’intérieur et vers le haut par le canal médullaire.
Les yogis noirs du clan de Dag-Dugpa ne réalisent jamais ce contact des atomes solaires et lunaires à l’intérieur de l’organisme, mais toujours à l’extérieur de l’organisme.
Les yogis noirs (Asura Samphata) commettent le crime d’éjaculer le sperme (Shuhra) durant le Maïthuna pour le mêler avec la Raja féminine et parvenir ainsi au contact des atomes solaires et lunaires à l’intérieur même de la Yoni de la femme.
Il n’y a pas de doute que pour les Bons et les Dugpas au bonnet rouge, le plus difficile est la réabsorption de la liqueur séminale après qu’elle ait été éjaculée.
Dans ce processus de réabsorption, il existe une technique et une force de type psychique terriblement maligne.
Le Vajroli Mudra combiné à la force mentale permet aux Bons et Dugpas au bonnet rouge d’absorber par l’urètre la liqueur séminale répandue.
Durant l’acte sexuel courant et ordinaire, l’animal intellectuel répand des millions d’atomes solaires au voltage très élevé, qui sont immédiatement remplacés par des billions d’atomes sataniques de l’ennemi secret, recueillis dans les enfers atomiques de l’homme par le processus de contraction des organes sexuels suivant le coït.
Lorsque le sperme n’est pas répandu, les atomes solaires retournent vers l’intérieur et vers le haut par Ida et Pingala, se multipliant alors d’une façon extraordinaire en quantité et en qualité.
Le sperme que les tantristes noirs réabsorbent par l’urètre en l’extrayant du vagin s’est en fait transformé en un épouvantable accumulateur d’atomes sataniques.
Quand ce genre spécial d’atomes sataniques essaient de monter jusqu’au Golgotha du Père (le cerveau), ils sont alors violemment rejetés contre le coccyx par les trois souffles akashiques qui travaillent dans Ida, Pingala et Sushumna.
Les atomes séminaux malins de ce type se précipitent par Ida et Pingala et luttent violemment pour parvenir au cerveau, mais tous leurs efforts sont inutiles, puisque les trois souffles akashiques les projettent vers cette région du coccyx où réside l’atome malin qui a le pouvoir de mettre en activité l’abominable organe Kundartisseur.
Chez toute personne normale et ordinaire, le serpent igné de nos pouvoirs magiques reste enfermé dans le centre coccygien, enroulé trois fois et demie d’une façon merveilleuse.
Lorsque le serpent monte par le canal médullaire, nous nous transformons en anges, mais lorsque le serpent descend, lorsqu’il se précipite à partir du coccyx vers les enfers atomiques de l’homme, nous nous transformons en démons lunaires terriblement malins.
Le serpent est la Kundalini ; le serpent qui descend est l’abominable organe Kundartisseur.
Le serpent qui monte par le canal médullaire est le serpent d’airain qui guérissait les Israélites dans le désert ; le serpent qui descend est le serpent tentateur de l’Éden, le terrible serpent Python à sept têtes qui se traînait dans la terre boueuse et qu’Apollon, irrité, blessa avec ses dards.
L’abominable organe Kundartisseur confère aux tantristes noirs des pouvoirs psychiques (Siddhis) terriblement malins.
Jamais l’abominable organe Kundartisseur ne pourrait ouvrir les sept Églises de l’Apocalypse, les sept centres vitaux de l’épine dorsale, puisque jamais il ne parviendrait à monter par le canal médullaire ; par contre, il met bel et bien en activité l’antithèse des sept Églises, les sept centres malins ou sept chakras ténébreux du bas-ventre.
Les Mahométans affirment que l’enfer a sept portes, et que celles-ci se trouvent dans le bas-ventre ; l’abominable organe Kundartisseur a le pouvoir d’ouvrir ces sept portes.
Le fait de développer l’abominable organe Kundartisseur et de mettre en activité les sept chakras infernaux du bas-ventre équivaut par le fait même à se transformer en la bête immonde à sept têtes et dix cornes sur laquelle s’assied la Grande Prostituée dont le nombre est 666.
Ceux qui commettent le crime de développer l’abominable organe Kundartisseur divorcent pour toujours de la triade spirituelle Atman-Bouddhi-Manas et s’enfoncent dans les mondes infernaux.
Kundalini est un mot composé : Kunda nous rappelle l’abominable organe Kundartisseur ; Lini est assurément un mot atlante qui signifie fin.
Le feu de la Pentecôte qui monte par le canal médullaire signifie la fin de l’abominable organe Kundartisseur.
Le feu de l’Esprit Saint qui monte par le canal médullaire ouvre l’Église d’Éphèse (le chakra coccygien) ; il ouvre l’Église de Smyrne (le chakra prostatique) ; il ouvre l’Église de Pergame (le chakra ombilical) ; il ouvre l’Église de Thyatire (le chakra du cœur) ; il ouvre l’Église de Sardes (le chakra laryngien) ; il ouvre l’Église de Philadelphie (le chakra frontal) ; il ouvre l’Église de Laodicée (le lotus aux mille pétales, la couronne des saints, dans la glande pinéale) ; et il met fin à l’abominable organe Kundartisseur.
La couleuvre maudite, le feu luciférien, la queue de Satan, ouvre de fait les sept Églises antithétiques, infernales, du bas-ventre.
Le feu ascendant confère à l’Intime, à l’esprit, des pouvoirs sur Prithvi, l’élément terre, dans l’Église d’Éphèse ; des pouvoirs sur l’eau, Apas, dans l’Église de Smyrne ; des pouvoirs sur le feu, Tehas, dans l’Église de Pergame ; des pouvoirs sur l’air, Vayu, dans l’Église de Thyatire ; des pouvoirs sur l’éther ou Akasha dans l’Église de Sardes ; des pouvoirs sur la lumière par l’œil de Shiva, dans l’Église de Philadelphie ; et l’union avec l’Intime dans l’Église de Laodicée.
L’abominable organe Kundartisseur, le feu descendant, même s’il confère au yogi noir certains Siddhis, certains pouvoirs magiques intimement reliés aux sept chakras infernaux du bas-ventre, le transforme en un habitant du monde souterrain, en un esclave des éléments.
Les adeptes de la main gauche ont fondé dans le monde occidental de nombreuses écoles de tantrisme noir ; ces organisations ténébreuses arborent des titres sublimes.
Nous connaissons le cas d’un grand initié qui, avant de se désincarner, fonda une école de tantrisme blanc ; malheureusement, il commit l’erreur de laisser son fils, un jeune sans expérience, comme directeur général. Ce jeune homme ingénu et sans véritable expérience ésotérique se laissa bientôt tromper par des tantristes noirs, et il finit par enseigner publiquement le tantrisme noir.
Le résultat de tout ceci fut épouvantable : certains membres de cette fraternité, aussi dépourvus d’expérience, acceptèrent l’enseignement tantrique noir et se transformèrent finalement en démons terriblement malins.
Le sexe est la pierre d’achoppement ou le rocher qui fait tomber. Le sexe est la pierre principale de l’angle, la pierre choisie, précieuse.
Nous ne devons jamais oublier les paroles de Pierre, le Maître du Maïthuna : il nous prévient contre les faux prophètes et les faux Maîtres qui introduisent en secret, sous des nuances sublimes et ineffables, de nombreuses hérésies destructives, beaucoup de tantrisme noir et de pratiques pernicieuses.
Suivez, mes bien-aimés frères gnostiques, le chemin droit, le chemin de la chasteté parfaite, de la sainteté absolue et du grand sacrifice pour tous nos semblables.
Chapitre 27 – Tantrisme Gris
Si nous observons attentivement le symbolique caducée de Mercure, nous découvrirons avec un étonnement mystique que les deux serpents enroulés sur la verge sainte forment le Saint-Huit.
Ida et Pingala, enroulés sur l’épine dorsale, sont vraiment le huit parfait ; heureux celui qui comprend les profonds mystères du Saint-Huit.
Le huit placé de façon horizontale est le signe de l’infini. Le huit a l’image d’une clepsydre : on indique par le huit la succession du temps dans différents cycles, chacun de ceux-ci étant, hors de tout doute, la conséquence de l’autre.
Dans le Saint-Huit, il y a la spirale de la vie. Les processus évolutifs et involutifs se réalisent toujours en forme spirale.
Le feu du Phlégéton et l’eau de l’Achéron se croisent dans la neuvième sphère pour former le signe de l’infini.
Ce double courant avec lequel il faut travailler dans le Grand-Œuvre pour parvenir à l’autoréalisation intime est sagement représenté dans le mystérieux huit de Basile Valentin, qui est une variante du caducée et qui symbolise, comme de raison, le mercure de la philosophie secrète, auquel s’unissent de façon extraordinaire les propriétés merveilleuses du soufre et la fécondité productrice du sel, donnant ainsi lieu au mariage mystique de deux luminaires dans trois mondes.
Le monde et le supramonde s’enlacent merveilleusement dans le Saint-Huit. Le sous-monde et le monde s’enlacent dans le Saint-Huit.
Le cercle supérieur du Saint-Huit est une vive représentation du cerveau humain ; le cercle inférieur se cache sous le mystère pour symboliser le vase d’Hermès, à l’intérieur duquel se trouve contenu le mercure de la philosophie secrète, l’Ens-Seminis.
On nous a dit sagement qu’à ce point précis où le feu du Phlégéton et l’eau de l’Achéron se croisent pour former le signe de l’infini, on trouve le Temple-Cœur.
La lutte est terrible : cerveau contre sexe, sexe contre cerveau et, ce qui est le plus terrible, cœur contre cœur ; tu le sais.
À l’intérieur du globe planétaire, dans le neuvième cercle, tout ésotériste trouve le signe de l’infini, dans lequel se trouvent représentés le cerveau, le cœur et le sexe du génie de la Terre.
C’est sur cette base archétypique du Saint-Huit que se trouvent organisés les corps de toutes les créatures qui vivent sur la terre, du microbe le plus insignifiant jusqu’à l’homme.
Le Saint-Huit, le symbole sacré de l’infini, relie intimement les huit Kabires, ces puissants dieux sémitiques ineffables et terriblement divins qui furent plus tard adorés par les Grecs et les Romains et dont le sanctuaire principal s’est toujours trouvé en Samothrace.
Les huit Kabires sont les fils d’Héphaïstos (Vulcain) et d’une fille adorable de Protée ; ils sont nés du feu sacré qui se manifeste dans les terribles profondeurs de la terre par son action forgeante dans ce protée, dans cette substance universelle qui, naturellement, est disposée à prendre n’importe quelle forme.
Ce sont les huit Kabires, les intelligences fondamentales de cette nature, les régents extraordinaires des grands mystères de la vie et de la mort.
Selon une tradition ésotérique des plus anciennes, l’un de ces Kabires fut assassiné par ses propres frères, mais il ressuscita par la suite avec l’aide d’Hermès ; cela nous rappelle la mort et la résurrection symbolique d’Hiram, d’Osiris et de Jésus, qui doivent être comprises à fond par nos lecteurs.
Le Saint-Huit est donc la base et le fondement vivant du Grand-Œuvre. Si quelqu’un violait les règles et les principes scientifiques contenus dans le symbole de l’infini, il échouerait totalement dans le Grand-Œuvre.
Quiconque veut travailler avec succès dans le magistère du feu ne doit jamais renverser le vase d’Hermès (ne jamais éjaculer le sperme), car il échouerait alors dans le Grand-Œuvre.
Le double courant du feu et de l’eau doit se croiser exactement dans la neuvième sphère pour former le symbole de l’infini.
Si l’alchimiste perd l’eau, c’est-à-dire s’il commet l’erreur d’éjaculer le sperme, le croisement des deux courants devient impossible.
Dans la lutte cruelle du cerveau contre le sexe et du sexe contre le cerveau, c’est souvent le cerveau qui échoue.
Les batailles intimes du cœur conduisent habituellement les alchimistes à la déroute finale.
Une fable grecque nous rapporte le récit de Sisyphe, ce colosse qui, portant un rocher sur ses épaules, tentait encore et encore de parvenir au sommet de la montagne ; chaque fois qu’il était sur le point d’atteindre le but tant désiré, sa tentative échouait parce que la pierre retombait au fond du précipice.
Celui qui renverse parfois le vase d’Hermès, celui qui parfois ne le renverse pas et parfois le renverse de nouveau, celui-là viole les lois des huit Kabires et se transforme en un tantriste gris.
Il y a des échappatoires et de fausses justifications pour tout dans ce monde du Samsara ; le tantrisme gris a lui aussi ses partisans et sa doctrine.
Tout voyageur ésotériste qui se propose de faire des recherches approfondies sur les écoles secrètes du continent asiatique pourra vérifier par lui-même la crue et douloureuse réalité du tantrisme gris.
Le tantrisme existe dans toute l’Asie, et il abonde dans différentes écoles comme le Theravada (Hinayana), le Mahayana, le chan, le zen, le bouddhisme tantrique, etc.
Les animaux intellectuels trouvent toujours des échappatoires et de fausses justifications pour toutes leurs faiblesses ; il ne faut donc pas nous surprendre que dans des écoles aussi auto-exaltantes et aussi sanctifiantes que le zen, le bouddhisme tantrique et tant d’autres, on retrouve à notre époque tout le poids du tantrisme gris.
Il est déplorable que certains instructeurs désorientés de ces écoles orientales offrent des techniques et des pratiques de yoga sexuel d’une grande valeur sans comprendre l’aspect fondamental du tantrisme, la nécessité urgente de ne jamais, au grand jamais, commettre le crime de répandre le sperme.
Le fait de prolonger le coït dans l’unique objectif de jouir du plaisir animal sans accorder la moindre importance à la question de l’éjaculation séminale est sans aucun doute du tantrisme gris, qui peut facilement dégénérer en tantrisme noir.
Heureusement, il y a beaucoup de tantrisme blanc dans le taoïsme, dans le tantrisme hindou et tibétain, dans le zen pur et dans le chan originel.
Dans la vieille Europe, il y eut certaines sectes d’origine perse, comme par exemple celle des fameux Manichéens, qui pratiquaient le tantrisme blanc ou Coïtus Interruptus et le nommaient Karezza, un mot d’origine perse.
Les chevaliers médiévaux, par le biais du Donoi, pratiquèrent également la magie sexuelle blanche.
Les alchimistes qui travaillent en conformité avec tous les principes et les lois du Saint-Huit s’autoréalisent à fond, ils se transforment en Hiérophantes.
Tout ésotériste authentique sait très bien que le symbole de l’infini équivaut au Pentalphe, la fameuse étoile à cinq pointes.
Tout ésotériste sait très bien que les huit Kabires se trouvent intimement reliés aux huit vents : Borée, le vent du nord, étant considéré comme un ravisseur de jeunes ; Notos ou Auster, le vent du sud, entraînait les tempêtes et les nuages ; Zéphyr, le vent de l’occident du monde, était vénéré comme dieu du printemps ; Euros ou Vulturnus, tantôt sec, tantôt humide, était toujours vénéré en hiver.
Jamais les sages de l’antiquité n’oubliaient Cecias le Grec, le fameux vent du nord-est ; les vieux Hiérophantes n’oubliaient pas non plus Apéliote, le vent du sud-est, ni Lips, le vent du sud-ouest, ni Sciron, le vent du nord-ouest.
Le travail avec la pierre philosophale, les huit étapes du yoga, sont exclusivement pour ceux qui respectent les principes et les lois du Saint-Huit, jamais pour les partisans du tantrisme noir et gris.
Chapitre 28 – L’Abstinence Sexuelle
Des recherches ésotériques que j’ai réalisées en corps astral m’ont permis de constater que les personnes qui ont renoncé au sexe sans avoir travaillé auparavant dans le magistère du feu, sans avoir atteint la seconde naissance, se chargent de vibrations vénéniooskiriennes terriblement malignes.
Il est urgent de savoir, il est nécessaire de comprendre que ce type spécial de vibrations pernicieuses, après avoir saturé totalement les corps lunaires, ont le pouvoir d’éveiller l’abominable organe Kundartisseur.
Toute personne abstème qui est empoisonnée par les perverses vibrations vénéniooskiriennes se caractérise par ce dualisme fatal d’un cynisme expert et d’un fanatisme extrême au plus haut degré.
Dans les mondes infernaux, il y a beaucoup d’ascètes dans l’erreur, beaucoup d’abstèmes qui ont renoncé au sexe sans avoir d’abord fabriqué leurs corps solaires dans la neuvième sphère, sans être parvenus à la seconde naissance.
Le chemin qui conduit à l’abîme est pavé de bonnes intentions. L’Averne est rempli de sincères dans l’erreur.
Dans ce monde douloureux où nous vivons, il existe beaucoup de pseudo-ésotéristes et de pseudo-occultistes endormis qui rêvent qu’ils sont éveillés, sans comprendre que le sommeil de la conscience les tient encore dans ses griffes et qu’à l’intérieur d’eux-mêmes, il y a des ombres vengeresses qui les guettent.
Ces pauvres gens se croient illuminés et renoncent au sexe sans avoir d’abord travaillé dans la neuvième sphère, sans avoir atteint la seconde naissance, cette naissance dont Jésus parla à Nicodème.
Le résultat d’une abstinence absurde de ce genre est toujours la fatalité ; ces personnes ont la conscience endormie, et si elles l’avaient éveillée, elles pourraient vérifier par l’expérience directe l’immense activité des vibrations vénéniooskiriennes malignes à l’intérieur de leurs corps lunaires et elles verraient finalement, avec une terreur indicible, l’épouvantable développement de l’abominable organe Kundartisseur dans leur nature animale submergée.
Les sincères qui sont dans l’erreur ne veulent pas comprendre que celui qui veut monter doit d’abord descendre.
L’orgueil mystique est une caractéristique du pharisien intérieur, de ceux qui se prétendent initiés, saints et sages sans avoir auparavant fabriqué les corps solaires, sans jamais avoir travaillé dans la neuvième sphère, sans être au préalable arrivés à la seconde naissance ; ils finissent par renoncer au sexe et par développer l’abominable organe Kundartisseur.
Il est très difficile de sortir de leur erreur ces sincères qui se trompent, car ils se sentent super-transcendants, ils se croient des dieux sans avoir même posé le pied sur le premier échelon de l’échelle sainte.
Un type particulier d’infrasexuels de Lilith maudissent le Troisième Logos, ils haïssent à mort le sexe et ils ne voient aucun inconvénient à l’affubler des plus infâmes qualificatifs.
Cela ennuie les infrasexuels que nous, les Gnostiques, nous donnions au sexe une préférence spéciale.
Tout infrasexuel se croit un saint et, comme il est tout à fait naturel, il regarde avec un certain air de dédain les personnes qui ont une sexualité normale, les traitant de gens inférieurs, de gens qui se trompent, etc.
Le Grand-Arcane, que les infrasexuels détestent tant, se trouve bien caché entre les colonnes J et B de la Maçonnerie.
L’étude du novénaire sacré aboutit toujours à la pierre cubique à pointe qui, par ses neuf faces merveilleuses, réunit en elle-même toute la perfection splendide du cube et toute l’élévation équilibrée de la pyramide à base quadrangulaire.
Si nous ouvrons intelligemment la sainte pierre philosophale et étendons ses faces merveilleuses et splendides, nous obtenons de nouveau avec un étonnement mystique le symbole sacré de la sainte croix, expression parfaite du magistère du feu, par l’union de deux croix, la première étant formée des cinq carrés qui constituent les faces inférieures de la pierre, et la seconde, par les quatre triangles de son sommet.
Tout véritable initié sait très bien que la première croix, de type quadrilatéral, symbolise la nature avec ses quatre éléments qui se développent sous forme de cristallisations de l’Akasha, de la Mulaprakriti, de l’Ens-Seminis universel.
On nous a dit sagement que la seconde croix, formée par les quatre ternaires ou triangles ésotériques splendides qui émanent d’un centre ou point originel, est la Croix Ésotérique, expression vivante du Logos Triun crucifié dans la matière.
Dans cette pierre vive du temple située entre les colonnes de l’Adam-Kadmon, nec plus ultra, on trouve la clé de l’autoréalisation intime.
La pierre philosophale est le sexe. C’est la pierre cubique de Jesod. Il s’avère stupide de vouloir se convertir en une colonne du temple du Dieu vivant sans avoir auparavant ciselé la pierre brute.
En d’autres mots, personne ne peut arriver à la maîtrise, à l’Adeptat, sans avoir travaillé dans la neuvième sphère.
La pierre cubique à pointe a neuf faces, neuf sommets et seize arêtes.
La pierre cubique à pointe nous dit que toute élévation requiert une humiliation préalable ; il est important de descendre d’abord aux mondes infernaux, au neuvième cercle, sous la surface de la terre, pour avoir le droit de monter au ciel.
Il est impossible d’entrer dans le Royaume lorsqu’on viole les lois de la pierre cubique de Jesod.
Ceux qui renoncent au sexe sans avoir d’abord atteint la seconde naissance violent les lois de la pierre sainte.
Ces innocents qui vivent de l’autre côté du mauvais fleuve, ces mystiques sublimes, ces sages vénérables, ces nobles patriarches qui demeurent dans les limbes pour le délit d’avoir renoncé au sexe sans avoir d’abord fabriqué les corps solaires, ceux-là ont pu éviter la question des vibrations vénéniooskiriennes derrière le bouclier protecteur de la sainteté.
Il est stupide de renoncer au sexe sans avoir auparavant atteint la deuxième naissance, il est absurde de violer les lois de la pierre sainte.
Les innocents des limbes ont besoin de se réincorporer pour travailler dans la neuvième sphère et atteindre la seconde naissance ; c’est la seule façon dont ils pourront entrer dans le Royaume.
Chapitre 29 – Lois Solaires et Lois Lunaires
En cette époque de crise mondiale, les inquiétudes scientifiques sont formidables.
Déjà, Morrison et Cocconi, d’éminents physiciens nord-américains, pensent que dans une partie quelconque de la voie lactée, il existe peut-être des sociétés scientifiques d’hommes extra-terrestres qui nous sont immensément supérieurs.
Ces physiciens croient qu’il est très possible que ces extra-terrestres veuillent entrer en communication avec nous, et ils ont même découvert que ces corporations cosmiques émettent des ondes dans notre direction, à une fréquence de 1 420 mégacycles par seconde.
La théorie de la pluralité des mondes habités commence maintenant à être comprise par les hommes de science.
Un argument parmi tant d’autres en faveur de cette théorie est le fait que certaines étoiles ont des vitesses angulaires faibles, tout comme le Soleil.
Tout homme de science a pu vérifier par l’observation et l’expérience, que la petitesse du moment angulaire d’un soleil quelconque accuse, indique ou dénote l’existence d’un système planétaire.
Les scientifiques commencent maintenant à comprendre que parmi ces millions de mondes de notre galaxie qui peuvent se trouver dans une situation semblable à la Terre en relation avec leur étoile, il est absurde d’écarter la possibilité que certains d’entre eux portent des civilisations immensément plus développées que la nôtre.
Les sages disent que cette possibilité peut et doit être examinée très attentivement.
Certaines nouvelles rapportent que le fameux scientifique Drake a l’intention d’étudier sérieusement la zone extrêmement intéressante de Séti et d’Éridan.
Cette étoile et cette constellation se trouvent à 11,4 années-lumière de nous, et ce sont les corps les plus proches de nous après la constellation du Centaure.
À partir de la formidable liste des astres les plus rapprochés qu’ont intelligemment élaborée Morrison et Cocconi, il est évident que Séti et Éridan, ainsi que le fameux Indi, sont réellement les plus intéressantes, une fois que l’on a éliminé les étoiles doubles.
On a pu constater qu’en raison des perturbations très marquées que subissent leurs orbites, les planètes des étoiles doubles n’ont pas un climat qui soit uniforme pour de longues périodes géologiques.
Pour notre part, nous disons qu’il existe de nombreuses sociétés galactiques qui savent que ce moment que nous vivons est critique, et qu’elles veulent et désirent nous aider.
Sirius, le soleil des soleils de la voie lactée, est une étoile double. Le frère jumeau de Sirius est un monde noir d’une densité terrible et épouvantable.
L’influence vibratoire de l’étoile double Sirius est très étrange. Cette radiation est supra-solaire et infra-lunaire.
Par simple déduction logique, nous pouvons dire que la double radiation de Sirius a une influence décisive sur tous les supra-cieux et sur tous les infra-enfers de la Voie Lactée.
Bien qu’il soit certain que Sirius est le grand soleil de la Voie Lactée, il n’en est pas moins certain que son ténébreux frère jumeau a une densité étonnante, et même beaucoup plus qu’on ne pourrait le concevoir dans le cœur excessivement obscur de la lune la plus morte.
La double étoile Sirius est composée d’un immense soleil radiant vingt-six fois plus brillant que le nôtre, qui a une trajectoire circulaire dont la durée est de cinquante ans et qui tourne autour d’une naine blanche qui a la taille de Jupiter et qui est mille fois plus dense que le plomb.
On nous a dit que la voie lactée gravite autour de la double étoile Sirius. Cette double étoile semble combler, d’une certaine façon, la brèche excessive entre les cosmos du système solaire et la voie lactée.
La double étoile Sirius dénote une intense activité solaire et lunaire à l’intérieur de notre galaxie.
La double étoile Sirius a une influence décisive sur nous, ici et maintenant.
Se libérer de l’influence lunaire est une chose épouvantablement difficile, mais indispensable pour parvenir à la libération.
L’influence lunaire est double dans le monde où nous vivons, parce que la Terre a deux lunes.
À travers les télescopes, on voit la seconde lune d’une couleur noire et de la taille d’une lentille. Les occultistes ont donné à la lune noire le nom de Lilith ; ce second satellite lunaire est une espèce de huitième sphère submergée, un monde terriblement malin.
Les vibrations sinistres qui proviennent de la lune noire donnent lieu sur la terre à des monstruosités, à des abominations, à des crimes épouvantables remplis d’un sadisme répugnant, à une luxure inconcevable, à une homosexualité à grande échelle, à de la masturbation, de la sodomie, des avortements provoqués, etc.
Parmi les produits les plus abominables de Lilith, il est opportun de citer le cas du comte Dracula, en Russie.
Ce personnage de cinéma a réellement existé, et H.P. Blavatsky le mentionne dans une de ses œuvres.
La grande Maîtresse dit que ce comte était, à l’époque des tsars, le maire d’un village russe. Il détestait à mort sa femme, car les vampires sont homosexuels et haïssent à mort le sexe opposé.
Après sa mort, le comte Dracula se présentait dans la maison de la veuve détestée pour la frapper violemment. Certains prêtres catholiques tentèrent inutilement de lui bloquer le chemin ; le comte Dracula les renversa avec sa voiture sur un pont tout près du cimetière, à minuit.
Lorsqu’on ouvrit la noire et épouvantable sépulture du comte Dracula, on trouva son cadavre vivant très bien conservé et submergé dans du sang humain, car les vampires se nourrissent de sang.
La grande Maîtresse H.P. Blavatsky raconte que les pieds du sinistre cadavre étaient couverts de boue, ce qui démontre à satiété qu’il s’échappait du sépulcre au milieu de la nuit.
Le cas du comte Dracula prit fin lorsque les prêtres lui plantèrent un pieu dans le cœur.
En Palestine, il existe un ordre de vampires qui se cache sous le titre suivant : Ordre des gardiens immortels du saint sépulcre.
Les vampires sont le résultat de l’homosexualité combinée avec le tantrisme entre personnes du même sexe, monstruosité, abomination épouvantable !
La double influence lunaire, dans le monde où nous vivons, est terriblement mécaniste. Il est urgent de nous nourrir des pommes d’or et de la liqueur du Soma ou de la manne biblique pour fabriquer nos corps solaires et nous libérer des lois lunaires.
On nous a dit que notre soleil physique, comme le démontrent les chronologies brahmaniques, tourne autour d’un soleil infiniment plus grand et plus lumineux, si lumineux que pour cette raison précise, il est invisible aux yeux terrestres ; malgré cela, les théogonies antiques le mentionnent, et il s’agit d’un fait d’une rigueur mathématique indispensable.
Non seulement existe-t-il ce soleil équatorial ou astral, centre ignoré dont notre Soleil physique n’est qu’une simple planète, mais il existe de plus, dans des plans supérieurs ou hyper dimensions de l’espace céruléen, deux autres Soleils encore plus éminents, que les calendriers Tamils tels que le Tiruchanga et le Panchanga appelés respectivement le Soleil Polaire (ou centre galactique de toute notre nébuleuse et de ses cent mille soleils) et le Soleil Central (centre des centres, qui enlace et unifie toutes ces nébuleuses des millions et millions de soleils que l’on trouve à profusion dans le ciel).
Sous les yeux du mystique, le soleil astral ou équatorial brille ardemment, situé dans le groupe céleste que nous nommons les Pléiades, de la constellation du Taureau.
Sirius avec toute sa magnificence, centre de gravitation de la Voie lactée, doit graviter autour du soleil polaire.
L’ordre cosmique serait impossible sans le soleil central. La diversité est l’unité. Le soleil central unifie et gouverne, il établit l’unité à l’intérieur de la diversité infinie.
Chapitre 30 – Le Corps Astral
Beaucoup de choses ont été écrites en littérature occultiste sur le thème intéressant du dédoublement astral.
Il s’avère très opportun de mentionner ici les indésirables phénomènes hypnotiques du dénommé Laurent, qui eurent lieu le 10 juillet 1894, dans lesquels le fameux colonel Rochas, avec l’imprudence regrettable des expérimentateurs qui méprisent le classique Ars Magna Vita Brevis, Experimentum Periculosum, obtint de nombreux états hypnotiques séparés entre eux par autant de léthargies et que l’on peut résumer comme suit, comme le savent très bien les personnes qui se sont dédiées à toutes ces choses.
Aux trois états hypnotiques caractéristiques connus sous le nom de léthargie, catalepsie et somnambulisme, le colonel Rochas en ajouta d’autres de plus en plus profonds jusqu’au numéro 13, séparés entre eux par des léthargies successives durant lesquelles le patient semble s’endormir de plus en plus profondément pour s’éveiller successivement à de nouveaux états chaque fois plus éloignés de l’état de veille.
Dans l’état numéro 5, un fantôme bleu apparaît du flanc gauche de l’hypnotisé, et dans le numéro 6, un autre fantôme, celui-ci rouge, surgit à son tour de la gauche ; ces deux fantômes se réunissent ensuite pour ne former qu’un en atteignant l’état numéro 7 et s’interpénètrent en bandes irrégulières blanches et violacées dans l’état 8.
Dans l’état hypnotique numéro 9, le double astral ainsi intégré commence à jouir d’une liberté de mouvement relative, mais sans couper le cordon d’argent qui le connecte au corps physique : la rupture de ce cordon occasionnerait la mort.
Dans l’état hypnotique numéro 11, selon les dires du colonel Rochas lui-même, le double astral tend à s’émanciper, à se défaire totalement de ses amarres physiques, tandis que certaines formes répugnantes, certains mois-diables se déplacent visqueusement à l’intérieur et à l’extérieur de ce double, ce qui produit chez le patient de terribles mouvements convulsifs.
Arrivés à cette partie du présent chapitre, il convient de préciser que le colonel Rochas donna à ces mois-démons du patient le qualificatif de « répugnantes larves ».
Se voyant assailli par ces créatures animales de plus en plus nombreuses, le malheureux patient hypnotisé sent qu’il perd ses forces vitales et il demande anxieusement qu’on le réveille, qu’on le libère d’un cauchemar semblable ; c’est l’état numéro 12.
L’état numéro 13 est définitif : le patient hypnotisé rompt totalement ses amarres physiques et voyage dans les dimensions supérieures de l’espace, librement.
Il est très facile de comprendre que toutes ces expériences hypnotiques sont au fond criminel ; l’hypnotiseur est alors semblable au disséqueur sans pitié qui, malgré son intelligence minime, se croit savant et torture les pauvres animaux pour découvrir les énigmes de la nature. À la seule différence que dans ce cas, le cobaye, c’est le malheureux patient hypnotisé.
Le Mouvement gnostique chrétien universel enseigne des systèmes pratiques et efficaces pour sortir du corps physique à volonté et voyager consciemment dans son double sans avoir besoin de transes hypnotiques nocives et préjudiciables.
La sage loi des analogies des contraires nous invite à comprendre que de la même manière qu’il existe treize états subjectifs négatifs durant un dédoublement hypnotique, il existe également treize états objectifs positifs durant un dédoublement sain et naturel.
Avant tout, il est urgent de comprendre que celui qui veut apprendre à voyager consciemment dans son double a d’abord besoin d’éveiller sa conscience (Voir le Chapitre 11.)
Lorsqu’on éveille sa conscience, alors le dédoublement n’est plus un problème. Les Saintes Écritures insistent sur la nécessité de s’éveiller, mais les gens continuent d’avoir la conscience endormie.
L’heure est venue de comprendre que ce double qui a été enregistré sur certaines plaques photographiques et analysé par le colonel Rochas n’est pas, en réalité, le corps astral.
Le double a été, est et sera toujours de nature moléculaire, lunaire, protoplasmique.
Le corps astral est un corps de nature solaire, électronique, il n’a rien de vague, de vaporeux, de subjectif ; c’est un corps de chair et d’os, fait d’une chair de paradis, d’une chair qui ne vient pas d’Adam.
Les êtres humains ordinaires, sauf quelques très rares exceptions, naissent toujours avec le fameux double lunaire, jamais avec un corps astral solaire.
La pauvre bête intellectuelle possède le corps moléculaire, le corps de désirs, le double lunaire, mais elle n’a pas de corps astral solaire, elle doit le fabriquer.
Les animaux intellectuels vivent à l’intérieur du corps physique, et aussi à l’extérieur de celui-ci durant le sommeil normal ou après la mort, revêtus du double moléculaire, et c’est ce corps moléculaire que les pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes appellent le corps astral, mais ce n’est pas le corps astral.
Les prétendus voyages incorporels se font toujours avec le double lunaire ; celui-ci, après avoir rompu ses amarres physiques, peut voyager librement dans toute la voie lactée sans aucun danger.
N’importe quel moine peut développer le centre émotionnel supérieur et éliminer de sa nature intérieure les désirs vils et les passions animales, s’il en a réellement l’intention ; néanmoins, cela ne signifie pas qu’il fabrique son corps astral.
Cette question de fabriquer son corps astral a toujours été, elle est et elle sera toujours un problème absolument sexuel.
Il existe une maxime occultiste qui dit : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ». Nous pourrions également dire : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ».
S’il faut toujours, pour engendrer un corps physique, l’union sexuelle du phallus et de l’utérus, il est absolument logique de dire que pour engendrer le corps astral solaire, l’acte sexuel est tout à fait indispensable.
Dans ce labyrinthe ardu et compliqué du pseudo-ésotérisme et du pseudo-occultisme, il ne peut manquer d’y avoir, de temps en temps, un infrasexuel dégénéré qui circule en disant qu’étant donné que nous avons à l’intérieur de nous les deux pôles, masculin et féminin, nous pouvons fabriquer le corps astral sans avoir besoin de l’acte sexuel.
Ces imbéciles ne veulent pas comprendre que le temps des hermaphrodites lémuriens est révolu et que seul l’hermaphrodite authentique peut réaliser une création sans avoir besoin de coopération sexuelle, sans avoir besoin de l’acte sexuel entre l’homme et la femme.
L’hermaphrodite lémurien avait en lui le phallus et l’utérus totalement développés, il avait tous les organes du mâle et de le femelle, et c’est pourquoi il pouvait créer, se reproduire sans recourir à l’acte sexuel ; mais tous ces pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes qui détestent la magie sexuelle n’ont jamais démontré qu’ils avaient les organes sexuels du mâle et de le femelle totalement développés.
Ce qui abonde comme de la mauvaise herbe dans cette civilisation perverse et corrompue, ce sont les faux hermaphrodites, les homosexuels de Lilith, les pédérastes.
L’hydrogène sexuel se développe à l’intérieur de l’organisme humain selon la gamme musicale do-ré-mi-fa-sol-la-si.
L’hydrogène sexuel SI-12 se retrouve en abondance dans le sperme ; il cristallise de nouveaux corps humains et, sagement transmuté, il prend la forme du corps astral.
Lorsqu’on réfrène l’impulsion sexuelle pour éviter l’éjaculation du sperme, l’hydrogène sexuel SI-12 reçoit un choc spécial qui le fait passer à une seconde octave supérieure, ce qui se produit selon les sept notes de la gamme : do, ré, mi, fa, sol, la, si.
Aucun occultiste ne doit ignorer que la transformation des substances dans l’organisme se déroule conformément à la loi des octaves.
L’union du SI-12 mâle et femelle, avec tout ce qui accompagne ces deux unités, nous permet de faire passer l’hydrogène sexuel à une seconde octave supérieure, et le résultat final est la cristallisation de cet hydrogène en question sous la forme merveilleuse du corps astral. Ce corps de perfection naît à partir du même matériau, de la même substance, de la même matière qui donne naissance au corps physique ; il s’agit justement de la transmutation du plomb en or, de la transformation du corps physique en corps astral.
Tout organisme a besoin de sa nourriture, et le corps astral ne fait pas exception ; la nourriture de ce corps d’or est l’hydrogène 24.
Chapitre 31 – Le Corps Mental
Monsieur Emmanuel Kant, le grand philosophe allemand, a démontré dans son œuvre grandiose intitulée la Critique de la raison pure la possibilité d’une logique transcendantale.
Bien des siècles avant Bacon et Aristote, dans les saintes écritures des Hindoustans, on livrait à l’humanité les formules d’une logique supérieure, transcendantale, qui avaient en elles-mêmes le pouvoir d’ouvrir les portes formidables du mystère.
La philosophie ésotérique n’a jamais cru en l’infaillibilité et en l’omnipotence totalitaire de la logique aristotélicienne.
Il est nécessaire de comprendre, il est urgent de savoir que la logique supérieure existait avant que les méthodes déductive et inductive ne soient formulées.
La logique transcendantale est la logique de l’intuition, la logique de l’infini, la logique de l’extase.
Tout chercheur ésotériste pourra trouver cette logique supérieure dans les travaux de Plotin, dans cette précieuse étude qui traite de la beauté intelligible.
Piotr Ouspensky dit : « J’ai appelé ce système de logique supérieure le Tertium Organum, car il est pour nous le troisième canon, le troisième instrument, de la pensée depuis ceux d’Aristote et de Bacon. Le premier a été l’Organon, le second le Novum Organum, mais le troisième existait déjà avant le premier ».
Il est facile de comprendre que l’homme, en ayant cette clé du mental en son pouvoir, peut et doit ouvrir la porte merveilleuse du monde des causes cosmiques sans craindre quoi que ce soit.
Nous avons pu constater, au cours de nombreuses années d’observation et d’expérience, que l’extase authentique se produit dans le cadre de lois mathématiques et logiques.
Rappelons-nous en premier lieu ce que l’on appelle d’une façon très pertinente l’unité de l’expérience mystique : durant l’état de ravissement sacré, tous les mystiques ressentent concrètement quelque chose de commun, un sens semblable et des liens particuliers d’un caractère identique.
Considérons en second lieu le cas extrêmement intéressant du langage mystique ; par une judicieuse étude comparative des religions, nous avons pu constater que les mystiques de différentes époques parlent le même langage ésotérique et qu’ils utilisent les mêmes mots. Ceci démontre à satiété la formidable réalité de l’expérience mystique.
Mentionnons en troisième lieu l’étonnante concordance des données qui relient de façon très intime les expériences mystiques et les conditions intrinsèques du monde.
À partir de ces conditions, on peut déduire correctement la sensation de l’unité du tout ; une sensation très particulière de ce qu’on appelle le temps ; la sensation d’infini ; le plaisir ou l’horreur ; la connaissance intégrale du tout dans ses parties et, finalement, l’expérience inoubliable de la vie infinie et de la conscience infinie.
Les gens réactionnaires de type régressif et retardataire ont le mental emprisonné dans la logique formelle ; ils n’ont jamais étudié la logique supérieure, et c’est pourquoi ils se comportent comme de véritables ânes lorsqu’ils tentent d’interpréter un livre ésotérique.
Les canailles ont rejeté l’expérience mystique au moment où ils n’ont pas pu l’embouteiller dans leur logique formelle.
Le plus grave de tout cela, c’est que les pédants de la logique réactionnaire non seulement ignorent, mais que de plus ils ignorent qu’ils ignorent.
Le fait de qualifier d’illogiques les données de l’expérience mystique est certainement le comble de l’ignorance.
L’ésotérisme pur est fondé sur l’expérience mystique, et cette dernière est soumise aux mathématiques des nombres transfinis et aux lois spécifiques de la logique supérieure.
Dans notre chapitre précédent, nous avons étudié le corps astral, à l’aide duquel on atteint la manifestation totale en nous du centre émotionnel supérieur.
Dans ce présent chapitre, il est nécessaire de comprendre ce qu’est le corps mental, ce qu’est le mental, ce qu’est la logique supérieure.
C’est uniquement à l’aide du corps mental de type légitimement solaire que l’on peut atteindre le plein développement du centre mental supérieur.
Les gens ordinaires n’ont qu’un corps mental lunaire ; ce corps protoplasmique est de nature animale. Le Manas inférieur ou mental concret dont parle la théosophie n’est que le mental lunaire.
Ce n’est pas une merveille que l’animal intellectuel ait un véhicule mental animal, les bêtes irrationnelles en ont aussi un ; la seule chose, c’est que ces dernières n’ont jamais donné au mental une forme intellectuelle, voilà l’unique différence.
Il est indispensable de fabriquer le corps mental si nous voulons réellement penser avec un Mental-Christ, avec la logique supérieure, avec l’intelligence de l’Arhat gnostique.
Lorsque l’on réfrène l’impulsion sexuelle pour éviter l’éjaculation du sperme, l’hydrogène sexuel SI-12 reçoit un second choc spécial qui, de fait, le fait passer à une troisième octave supérieure, ce qui se produit selon les sept notes de la gamme musicale : do-ré-mi-fa-sol-la-si.
La cristallisation de l’hydrogène sexuel SI-12 sous la forme splendide du corps mental solaire se réalise conformément à la sage loi des octaves musicales.
Il serait impossible de fabriquer le corps mental solaire sans les sept notes de la troisième gamme.
Le yogi qui n’a jamais pratiqué le Maïthuna peut se transformer en un véritable athlète de la concentration mentale, mais il ne pourra jamais fabriquer son corps mental solaire par des Pranayamas ou des exercices mentaux, car il s’agit et il s’agira toujours d’un problème à cent pour cent sexuel.
L’authentique et légitime corps mental solaire est un corps de paradis, un corps de félicité rempli de perfections incalculables.
Elles se trompent déplorablement, les personnes qui supposent que le corps mental solaire est un corps vague, vaporeux, fluide, etc. Le corps mental solaire est lui aussi un organisme de chair et d’os fait d’une chair de paradis, d’une chair qui ne vient pas d’Adam.
Le corps mental solaire naît de l’acte sexuel sans éjaculation de l’Ens-Seminis, et il a besoin de son aliment pour se nourrir et croître. Le corps mental solaire se nourrit d’hydrogène 12.
Le corps mental solaire a trois cent mille clans ou centres magnétiques, et tous doivent vibrer au même ton, et sans la moindre arythmie.
Les initiés qui possèdent un corps mental solaire pensent toujours selon une logique supérieure, selon une logique transcendantale.
Si nous prenons comme modèles les axiomes d’Aristote, nous pourrions exprimer intelligemment le principal axiome de la logique supérieure de la façon suivante : « A est en même temps A et non-A ; tout est en même temps A et non-A ; tout est tout ».
La formule logique « A est en même temps A et non-A » correspond à une formule de mathématiques transfinies qui dit : « Une mesure peut être plus grande ou plus petite qu’elle-même ».
Lorsqu’elles liront ces lignes, les canailles qui sont emprisonnées dans la logique formelle les qualifieront avec mépris d’illogiques et d’absurdes.
Les gens au mental lunaire sont incapables de comprendre la logique supérieure de l’homme solaire.
Vous comprendrez à présent, cher lecteur, pour quelle raison les canailles se transforment en de véritables ânes quand il s’agit d’interpréter les théogonies antiques.
Le mental lunaire est littéralement un âne que nous devons monter si nous voulons réellement entrer victorieux dans la Jérusalem céleste le dimanche des Rameaux.
Chapitre 32 – Le Corps Causal
Nous arrivons avec ce chapitre au monde causal, au monde merveilleux de la volonté consciente, à la région électronique.
En bas, dans le monde moléculaire, de l’autre côté du fleuve mauvais, il existe un endroit triste, non pas à cause de ses martyrs, mais plutôt à cause de ses ténèbres où l’on n’entend, au lieu de lamentations ou de cris, que des soupirs tristes.
C’est à cet endroit, dans ces limbes du monde moléculaire, que vit Virgile, le poète de Mantoue, le maître de Dante ; c’est là que résident tous ces novices innocents du pseudo-ésotérisme et pseudo-occultisme qui ne furent pas nettoyés du péché originel, qui crurent qu’ils pourraient s’autoréaliser à fond sans avoir besoin de travailler avec le Maïthuna dans la neuvième sphère, qui commirent l’erreur de ne pas s’habiller des trois vertus saintes (les trois corps solaires : astral, mental et causal).
Dans nos deux chapitres précédents, nous avons étudié les corps solaires astral et mental ; nous allons maintenant étudier le corps de la volonté consciente, le corps causal.
Nos étudiants gnostiques doivent avoir beaucoup de foi et bien se revêtir des trois vertus saintes si réellement ils ne veulent pas aboutir dans les limbes.
Le fakir oriental lutte d’une manière épouvantable pour développer en lui-même la force de la volonté.
Le chemin tout entier du fakir consiste en de multiples pratiques physiques incroyablement difficiles.
N’importe quel fakir est très capable de rester immobile dans n’importe quelle position difficile durant des heures, des mois et des années, ou de s’asseoir sur une fourmilière, sous un arbre, sous les durs rayons du soleil tropical.
N’importe quel fakir est très capable de s’asseoir, les bras ouverts en croix, sur une pierre nue sous le soleil, ou encore au milieu des épines et des ronces, durant des mois ou des années entières.
Par le biais de toutes ces tortures physiques, le fakir développe le pouvoir de la volonté d’une façon vraiment terrible, mais il n’arrive pas à fabriquer le corps de la volonté consciente ou corps causal, car il s’agit là d’un problème sexuel à cent pour cent.
Si le corps de la volonté consciente ou corps causal pouvait être fabriqué par les tortures physiques du fakir, nous devrions alors dire selon la loi des correspondances et des analogies, et en conformité avec la maxime hermétique qui dit : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut », que le corps de chair et d’os peut lui aussi être fabriqué par ces pratiques, et qu’en conséquence, l’acte sexuel du père et de la mère se trouve superflu.
Affirmer une absurdité semblable serait en fait la conséquence déplorable d’une idée erronée.
Ce n’est que dans la forge ardente de Vulcain que l’on peut fabriquer notre corps de la volonté consciente ou corps causal.
Par le Maïthuna, dans la neuvième sphère, nous pouvons et devons donner à l’hydrogène sexuel SI-12 un troisième choc très spécial pour le faire passer à une quatrième octave supérieure : do-ré-mi-fa-sol-la-si.
La cristallisation de l’hydrogène sexuel SI-12 sous la forme extraordinaire du corps causal ou corps de la volonté consciente se réalise conformément aux sept notes de la gamme.
Le corps astral solaire naît lors de la troisième initiation du feu ; le corps mental solaire naît lors de la quatrième initiation du feu ; le corps causal ou corps de la volonté consciente naît lors de la cinquième initiation du feu.
Posséder un corps causal, un corps de la volonté consciente, équivaut à se transformer en Mahatma, en adepte de la Loge blanche.
La première initiation du feu a lieu lorsque le serpent du corps physique entre en contact avec l’atome du Père dans le champ magnétique de la racine du nez.
La deuxième initiation du feu survient lorsque le serpent du corps vital entre en contact avec l’atome du Père dans le champ magnétique de la racine du nez.
La troisième initiation du feu se produit lorsque le serpent du corps astral parvient à la troisième chambre du cœur, après être passé par l’Amrita Nadi.
La quatrième initiation du feu a lieu lorsque le serpent du corps mental arrive à la quatrième chambre secrète du cœur, après être passé du cerveau au cardias par l’Amrita Nadi.
La cinquième initiation est un événement cosmique merveilleux qui se produit lorsque le cinquième serpent, c’est-à-dire la couleuvre du corps causal, parvient à la cinquième chambre ésotérique du cardias, après avoir atteint le cerveau.
Le cinquième festival cosmique est splendide : le nouveau-né causal est amené au temple dans le char des siècles. L’autel est recouvert, pour ce glorieux événement, du linge sacré de Véronique, sur lequel la sainte face resplendit, couronnée d’épines.
Le linge de Véronique représente la Volonté-Christ, le corps la volonté consciente.
La Volonté-Christ ne sait faire que la volonté du Père, sur la terre comme au ciel. « Mon Père, si cela est possible, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse ! »
Dans les ruines archaïques de l’âge de bronze, on a retrouvé plusieurs têtes couronnées d’épines, sculptées dans la pierre vive.
La figure de l’ecce homo n’a pas une couronne dans le seul but de nous rappeler le fait historique du martyre de notre adorable Jésus-Christ, mais plutôt pour nous indiquer la nécessité de fabriquer le corps solaire de la Volonté-Christ.
Il est urgent de savoir, il est nécessaire de comprendre que le corps causal est un organisme ineffable qui a lui aussi besoin d’un aliment pour se nourrir et croître ; l’aliment du corps causal ou corps de la volonté consciente est l’hydrogène 6.
Nous avons dit beaucoup de choses sur les quatre corps (physique, astral, mental et causal). Certaines personnes m’ont écrit pour me demander pourquoi nous éliminons le Lingam Sarira, le corps vital ; j’ai toujours répondu à ces personnes que le corps vital n’est que la section supérieure du corps physique que, pour cette raison, on considère en ésotérisme qu’il ne fait qu’un avec le corps cellulaire.
Les clairvoyants inexpérimentés confondent les corps lunaires et les corps solaires, et ils tombent même dans l’erreur de croire que la pauvre bête intellectuelle erronément appelée homme a déjà une constitution septénaire parfaite.
Il s’avère déplorable que les clairvoyants inexpérimentés confondent la Bouddhata qui est déposée dans les corps protoplasmiques lunaires et l’authentique et légitime corps causal ou corps solaire de la volonté consciente.
La Bouddhata, l’Essence, n’est qu’une fraction de l’âme humaine en nous ; il est absurde de la confondre avec le corps causal.
Un jour, mon Être réel, l’Intime, s’assit à la table d’un banquet avec deux autres personnes : la première était ma Bouddhi, ma Walkyrie ; l’autre était moi-même, l’âme humaine revêtue du corps causal.
Le Seigneur prit la parole et dit : « J’ai deux âmes : la première (la Bouddhi) est l’âme spirituelle et elle est féminine ; la seconde est l’âme humaine et elle est masculine. L’âme humaine est celle qui travaille : tandis que l’âme humaine travaille, l’âme spirituelle joue ; voilà ma doctrine ».
C’est mon Être réel, Samaël, qui m’enseigna cette leçon dans le monde causal ou monde de la volonté consciente.
Chapitre 33 – La Seconde Naissance
Dans notre chapitre précédent, nous avons dit que l’Être, l’Intime, l’esprit divin de chaque créature vivante a deux âmes : la Bouddhi et le Manas supérieur.
L’Être est en lui-même l’Atman, l’ineffable ; si nous commettions l’erreur de lui donner les qualificatifs de moi supérieur, d’alter Égo, de moi subliminal, d’Égo divin, etc., nous commettrions un blasphème, car cela qui est le divin, le réel, ne peut jamais tomber dans l’hérésie de la séparation.
Supérieur et inférieur sont deux parties d’une même chose ; moi supérieur et moi inférieur sont deux parties du même Égo pluralisé (Satan).
L’Être est l’Être, et la raison d’être de l’Être est cet Être lui-même. L’Être transcende la personnalité, le moi, l’individualité.
L’Atman, l’Être, se dédouble lui-même en Bouddhi et en Manas. Bouddhi est notre Walkyrie, notre épouse divine (la Béatrice de Dante), l’âme spirituelle. Manas, le Manas supérieur erronément appelé l’Égo causal en théosophie, est l’âme humaine, l’époux éternel de la Walkyrie.
Bouddhi et Manas sont en réalité les deux âmes jumelles, les deux poissons du signe zodiacal des Poissons, au milieu des eaux profondes de l’éternelle Mère-Espace.
Les opposés Masculin-Féminin se concilient dans la monade pour former la triade immortelle Atman-Bouddhi-Manas.
La triade immortelle de toute créature lunaire n’est pas incarnée, elle vit librement dans la voie lactée, mais elle est branchée au corps physique par le fameux Antakarana, le fil de la vie, le cordon d’argent.
Le pauvre animal intellectuel erronément appelé homme possède uniquement à l’intérieur de ses corps protoplasmiques lunaires, emprisonnée dans le moi pluralisé, une fraction de l’âme humaine, l’Essence, la Bouddhata.
De même que l’Atman se dédouble en la Bouddhi et en le Manas supérieur, ce dernier se dédouble également en la Bouddhata, en l’Essence.
Le pauvre animal intellectuel ne pourrait certainement pas incarner sa triade immortelle en lui-même et à l’intérieur de lui-même, car vu qu’il n’a que des corps internes protoplasmiques et lunaires, il est évident qu’il ne résisterait pas à l’immense voltage électro-spirituel de l’Atman-Bouddhi-Manas et qu’il en mourrait.
Quiconque veut incarner en lui-même et à l’intérieur de lui-même son âme totale, sa divine triade immortelle, doit d’abord descendre dans la neuvième sphère (le sexe) pour créer ses corps électroniques solaires.
Dans l’Atman vit Isabelle. Il me vient présentement à la mémoire la particule Is, le principe féminin éternel, et les mystères isiaques. Abel est le noble époux de l’éternelle aimée, l’âme humaine.
Incarner l’immortelle triade divine signifie de fait la sortie de la neuvième sphère ou la seconde naissance.
L’enfant qui naît sort de la matrice ; celui qui naît dans les mondes supérieurs sort de la neuvième sphère (du sexe).
Celui qui parvient à la seconde naissance entre dans le temple des deux fois nés. Celui qui atteint la seconde naissance doit renoncer au sexe pour toute l’éternité. L’acte sexuel est absolument interdit aux deux fois nés. Quiconque violerait cette loi perdrait ses corps solaires et tomberait dans la vallée de l’amertume.
Celui qui parvient à cette seconde naissance dont Jésus parla à Nicodème pénètre de fait et de plein droit dans le Magis Regnum, Regnum Dei.
Personne ne pourrait entrer dans le Royaume habillé de vêtements de mendiant, de haillons lunaires. Je connais le cas d’une dame adepte qui fabriqua ses vêtements de gala, ses corps solaires, en dix années de travail intense dans la neuvième sphère. Cette dame est maintenant un habitant du Royaume et elle vit avec les Élohim.
Il est difficile de fixer le temps précis qui est nécessaire pour la seconde naissance, tout dépend de la qualité du travail. Certains peuvent atteindre la seconde naissance en quinze ou vingt ans de travail intense dans la neuvième sphère ; d’autres peuvent y mettre beaucoup plus longtemps.
Rappelez-vous, frères gnostiques, que notre grande devise est Théléma (la volonté). L’autoréalisation intime est uniquement réservée aux hommes et aux femmes qui ont Théléma.
Deux chemins s’ouvrent devant le deux fois né : celui de droite et celui de gauche.
Le chemin de droite est pour ceux qui travaillent dans la dissolution du moi ; le sentier de gauche est pour ceux qui commettent l’erreur de ne pas travailler dans la dissolution du moi.
Les deux fois nées qui ne réduit pas son Égo lunaire en poussière cosmique se transforme en un avorton de la Mère cosmique, en un Marut : il y a des milliers de sortes de ceux-ci. Certaines sectes orientales et quelques tribus musulmanes commettent l’erreur regrettable de rendre un culte à toutes ces familles de Maruts.
Tout Marut, tout Hanasmussen (prononcez le h aspiré), a de fait deux personnalités, la blanche et la noire, la solaire et la lunaire. L’Intime, l’Être, habillé des corps électroniques solaires, est la personnalité blanche du Hanasmussen ; le moi pluralisé, habillé des corps protoplasmiques lunaires, est la personnalité noire du Hanasmussen. Ces Maruts ont donc un double centre de gravité.
Il est vital de comprendre chacun de nos défauts psychologiques dans tous et chacun des quarante-neuf régions du subconscient, mais cela ne pourrait suffire à éliminer toutes ces entités submergées qui personnifient nos erreurs.
Le mental ne peut rien changer d’une manière radicale ; le mental peut se payer le luxe de cacher ses propres erreurs, de les justifier, de les condamner, de les transférer d’un département du mental à un autre, mais il n’est pas capable de les dissoudre ou de les éliminer.
Il faut une aide supplémentaire, une assistance spéciale, quelqu’un qui sorte, qui extraie, qui expulse ces moi, ces entités submergées qui personnifient nos erreurs psychologiques, et qui les jette dans les mondes infernaux.
Par bonheur, chacun de nous a sa Mère cosmique particulière, sa Mère divine. Ce point mathématique de la Mère-Espace, ce Point-Mère d’où est surgi l’Être, l’Atman, est de fait la racine elle-même de la monade, la Mère particulière de la monade.
Ce point mathématique, ce point Mater est en lui-même incommensurable, et il existe d’une façon plus réelle que tout ce qui est mesurable. La mesurabilité est hors de tout doute un indice d’existence excessivement grossier, car la mesurabilité elle-même est un concept extrêmement conditionné.
Dans une pagode bouddhique de Chine, les moines m’enseignèrent une forme très spéciale de prière, une asana ou posture sacrée pour prier le Bouddha intime et, par le fait même, la Mère cosmique particulière du Bouddha intime.
Voici comment procéder : premièrement, mettez-vous à genoux ; deuxièmement, asseyez-vous sur vos talons à la manière musulmane ; troisièmement, ouvrez vos bras en croix ; quatrièmement, en priant la Mère divine, inclinez-vous vers l’avant et vers l’arrière avec les bras ouverts, en restant fermement assis sur vos talons.
Une fois que nous avons compris tel ou tel défaut psychologique dans tous et chacun des niveaux subconscients du mental, nous devons implorer, nous devons demander l’aide de notre Mère divine particulière, la supplier d’éliminer de nos corps lunaires le moi, l’entité qui personnifie ce défaut.
Sans l’aide de la Mère divine, il s’avère impossible d’éliminer ces mois-démons qui vivent dans nos corps lunaires.
La compréhension préalable de tout défaut psychologique est indispensable avant que la Mère divine ne procède à l’élimination de l’entité submergée qui le personnifie.
Lorsque le moi pluralisé est absolument éliminé, nous sortons des enfers atomiques et nous entrons dans la région moléculaire du purgatoire.
Dans le purgatoire, nous devons faire griller ou frire les germes du moi, car s’ils ne sont pas brûlés, ils germent de nouveau ; rappelons-nous que le moi pluralisé peut lui aussi, comme l’oiseau Phénix, ressusciter de ses propres cendres.
L’élimination des corps protoplasmiques lunaires n’est possible que lorsque le moi pluralisé est mort et que les mauvaises tendances ou semences ont été réduites en poussière cosmique par le feu.
« Rendez à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César ». Les corps lunaires sont à la nature ; celle-ci nous les a prêtés et nous devons les lui rendre.
Chapitre 34 – Pierre, Judas et Jean
Il est écrit qu’il n’existe qu’un seul chemin, resserré, étroit et épouvantablement difficile, mais pour une meilleure compréhension, nous allons le diviser en deux parties, en deux aspects, en deux chemins.
Pierre, le Maître du Maïthuna, Patar, est mort crucifié avec la tête en bas et les pieds en l’air.
Jean, IEOUAN, le Verbe lui-même, appuie sa tête sur le cœur du grand Kabire Jésus comme s’il disait : « L’amour se nourrit d’amour ».
La crucifixion de l’Hiérophante Pierre nous indique le travail avec la pierre brute. Il était nécessaire que Patar meure crucifié avec la tête en bas et les pieds en l’air, pour nous indiquer la descente à la neuvième sphère, au neuvième cercle de l’enfer dantesque.
Il existe une relation intime entre la neuvième sphère et la pierre cubique. Rappelons-nous que l’étude du novénaire aboutit toujours à la pierre cubique à pointe. Rappelons-nous, frères gnostiques, que la sainte pierre a neuf faces et qu’elle réunit en elle-même la perfection du cube et l’élévation équilibrée de la pyramide à base quadrangulaire.
Il est urgent de savoir que le Ctéis formel croise le phallus vertical pour former la croix. La croix elle-même est cent pour cent phallique. Il est indispensable de savoir qu’en ouvrant la pierre cubique à pointe et en étendant ses faces, nous obtenons inévitablement le symbole de la croix en tant qu’expression parfaite du magistère du feu.
La kabbale hébraïque situe la Séphiroth Jesod dans le sexe. La pierre cubique de Jesod est le sexe lui-même.
Il est urgent, il est indispensable de transporter au ciel le vase de choix, le vase d’Hermès, mais nous devons d’abord travailler avec la pierre dure, lui donner la forme cubique parfaite, parcourir le chemin de Pierre.
Les Saintes Écritures rapportent que Pierre dit à Jésus : « Seigneur, et celui-ci ? » Faisant allusion à Jean. Le grand Kabire lui répondit : « Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi ! »
Jean, le Verbe, veille blotti au fond de l’Arche, attendant le moment d’être réalisé.
Personne ne peut travailler sur le chemin de Jean sans avoir auparavant parcouru le chemin de Pierre.
La clé fondamentale du chemin de Pierre est le Maïthuna. Sur le chemin de Jean, l’acte sexuel est absolument défendu.
Entre le chemin de Pierre et le chemin de Jean, il existe un abîme. Il est indispensable d’établir un pont sur le précipice pour unir les deux chemins. Il est urgent de pendre Judas sur le pont.
Judas est le moi pluralisé, le moi-même, qui trahit le Christ intime instant après instant. Dans sa Divine Comédie, Dante situe Judas à l’intérieur de la bouche de Lucifer, agitant seulement les jambes à l’extérieur.
Judas, la légion lunaire de mois-diables que tout animal intellectuel porte à l’intérieur de lui-même, est constitué des granulations du feu luciférien ou fohat négatif.
Lucifer existe dans les enfers atomiques de l’animal intellectuel, c’est ce feu passionnel, instinctif, sexuel, bestial que toute personne porte à l’intérieur d’elle.
Judas est la cristallisation de Lucifer, la parole de Lucifer qui a pris forme ; c’est pourquoi Dante situe Judas à l’intérieur de la sinistre bouche luciférienne. Sans Lucifer, l’existence de Judas s’avérerait impossible. De même que le poisson meurt hors de l’eau, Judas meurt aussi hors du feu luciférien.
Le péché originel est absolument luciférien, sexuel, passionnel. La racine de tout défaut psychologique est cent pour cent luciférienne. Dans Lucifer se trouve l’origine de tout mal. Judas est le Verbe de Lucifer.
Si tu veux pendre Judas sur le pont pour réunir le chemin de Pierre et le chemin de Jean, tue d’abord Lucifer.
Rappelle-toi, cher lecteur, que Lucifer vit au centre de la terre, dans la neuvième sphère, au fond de l’univers.
Lucifer est une échelle pour monter ; Lucifer est une échelle pour descendre. Dante met la phrase suivante dans la bouche de Virgile : « Appuie-toi bien, car dans cette échelle, il est nécessaire de partir du séjour de la douleur ».
Éteindre à l’intérieur de nous-mêmes, de façon graduelle, le feu luciférien, cela équivaut à monter degré après degré l’échelle luciférienne.
Virgile, le poète couronné de lauriers, avec Dante le sublime suspendu comme un enfant à son cou, s’accrocha aux côtes velues de Lucifer et descendit de poil en poil le long du flanc hirsute et des croûtes glacées, et lorsqu’il arriva à l’endroit précis où la cuisse se développe sur le gras des hanches, il pencha alors la tête avec fatigue et angoisse vers l’endroit où il avait les jambes, puis il s’accrocha aux poils comme un homme qui monte, de sorte que le noble Florentin croyait qu’il retournait en enfer.
On descend à la neuvième sphère par l’échelle luciférienne. On monte, on sort de la neuvième sphère par l’échelle luciférienne.
Lucifer est le ver de terre misérable qui transperce le monde ; il est le feu passionnel, le serpent tentateur de l’Éden, la vipère répugnante qui offrit à Ève la nourriture amère ; il est notre pire adversaire.
Lucifer est l’antithèse du Christ, le reptile malin et rusé qui se faufile parmi l’herbe verte et les fleurs parfumées de la spiritualité.
Il serait impossible de réduire Judas en poussière cosmique sans éteindre au préalable le feu luciférien.
À l’intérieur de nos propres enfers atomiques, nous avons un double travail à faire : transmuter le plomb en or et pendre Judas.
Lorsque Dante eut réalisé ce double travail alchimique et magique, son gourou lui dit : « Lève-toi, la route est longue et le chemin mauvais, et voilà que déjà le soleil approche de la moitié du tiers ». L’endroit où se trouvaient le Maître et le disciple ne ressemblait pas à la galerie d’un palais, mais plutôt à une caverne au mauvais plancher ; cela, tout Gnostique qui conclut le double travail peut le vérifier par lui-même.
Il est écrit que celui qui abandonne les enfers atomiques de la nature entre immédiatement dans la région du purgatoire, pour y faire frire les germes du moi, comme le disent les yogis Hindoustans ; ces germes malins renferment les mauvaises tendances de Judas.
Ce travail ardu d’incinérer dans le purgatoire les germes sataniques est terriblement difficile et plus amer que le fiel.
Judas, en lui-même, a trois aspects sataniques, car il nous trahit dans le monde des désirs, dans le monde du mental et dans le domaine de la volonté. Cela nous rappelle les trois traîtres d’Hiram-Abiff, et cela me ramène maintenant à la mémoire les trois horribles bouches de Lucifer, avec un traître englouti à l’intérieur de chacune.
Dante dit que le purgatoire a sept régions, mais si nous multiplions ce nombre par lui-même, nous obtiendrons alors le nombre kabbalistique 49, les quarante-neuf régions du subconscient, les quarante-neuf écuries d’Augias.
C’est une tâche amère et difficile que d’éliminer le feu luciférien dans tous et chacun des quarante-neuf régions subconscientes ; celui qui réalise ce travail devra pleurer des larmes de sang.
Les épreuves ésotériques à tous et chacun des quarante-neuf régions subconscientes se répètent sans cesse, et le deux fois né souffre intimement au milieu des épouvantables tourments moraux de l’état qui est propre au purgatoire.
Une analyse approfondie sur le travail ésotérique du purgatoire nous permet de comprendre de manière intégrale que sans l’assistance de la Mère divine, qui renferme tous les pouvoirs magiques de la monade sacrée, l’échec serait inévitable.
La grande Loi exclut de la sphère du feu solaire et du chemin de Jean les âmes qui n’ont pas tué Judas à l’intérieur d’elles-mêmes et qui ne se sont pas purifiées dans les flammes du purgatoire intime.
Les Hanasmussens ne sont jamais admis à l’intérieur des sphères éternelles de la félicité.
L’entrée absolue dans les cieux solaires n’est possible qu’après avoir brûlé jusqu’aux germes du moi pluralisé.
Chapitre 35 – Le Chemin de Jean
L’authentique et légitime travail ésotérique a toujours été symbolisé, depuis les temps antiques, par le char et les bœufs qui transportent l’arche sainte ; c’est pourquoi il est terrible d’oublier ce symbole fondamental et de faire fausse route.
Le char nous rappelle l’homme et ses corps internes. Les bœufs évoquent à l’imagination la vache sacrée à cinq pattes, symbole sacré de la Mère divine. L’arche sainte renferme les mystères du sexe ; elle est, en fin de compte, le sexe lui-même.
À une autre époque, l’humble psalmiste précédait toujours, avec ses danses et ses bonds, le vase béni, le vase d’Hermès, et ce faisant, il était ni plus ni moins qu’un roi.
Cela nous rappelle les derviches dansants de l’ésotérisme mahométan ; l’objectif de ces danses sacrées est d’éveiller la conscience.
Dans les anciennes écoles de mystères, jamais on n’enseignait aux néophytes le Sexo-yoga, le Maïthuna, si ceux-ci n’avaient pas au préalable satisfait à la condition fondamentale d’avoir auto-éveillé leur conscience.
Les néophytes endormis, inconscients, ne peuvent pas avoir conscience du travail qu’ils sont en train de réaliser et tôt ou tard, ils abandonnent le Grand-Œuvre.
À notre époque de crise mondiale, nous devons courir ce risque et enseigner le Sexo-yoga publiquement, coûte que coûte, car de nos jours tout est perdu et nous n’allons sauver que le chapeau du noyé.
Nous, les êtres humains, nous ne sommes que de simples vers de terre dans la boue, nés pour former à l’intérieur de nous-mêmes le papillon angélique qui dirige son vol au-delà de tout obstacle vers la justice de Dieu. Malheureusement, presque tous ces insectes imparfaits, ces misérables chrysalides, ne se développent aucunement et finissent en réalité par servir de simple aliment aux entrailles du monde où nous vivons.
Il est urgent de parcourir le chemin de Pierre et de pendre Judas sur le pont pour obtenir le droit de fouler le sentier céleste, le chemin du Verbe, le chemin de Jean.
S’il était obligatoire, sur le chemin de Pierre, de pratiquer la magie sexuelle, le Maïthuna, sur le chemin de Jean, par contre le sexe est absolument défendu.
L’aigle de l’esprit, qui vole en altitude dans le firmament étoilé avec ses plumes vives d’or pur, a l’habitude de chasser exclusivement sur les terrains du purgatoire. Cet aigle mystérieux se précipite, terrible comme la foudre, pour enlever l’âme vers les sphères du feu universel. Ganymède, transformé en aigle, fut transporté à l’Olympe pour servir d’échanson aux dieux.
Il est impossible d’emprunter le sentier céleste sans avoir eu une préparation préalable dans les domaines de la région du purgatoire.
Celui qui entre dans le purgatoire est marqué sur le front de la lettre « P ». L’ange gardien du purgatoire, avec la pointe affilée de son épée flammigère, écrit sept fois cette lettre sur le front sidéral du deux fois né.
« Assure-toi de nettoyer ces taches pendant que tu es en dedans », dit l’ange gardien. Le lavement des pieds symbolise cela même ; il est écrit qu’à la Dernière Cène, avant de monter au Golgotha, le grand Kabire Jésus a lavé les pieds de ses disciples. Les sept « P » gravés sur le front s’effacent peu à peu, à mesure que le feu luciférien est éliminé avec tous les germes de Judas.
Le char d’argent, chargé de multiples pépites de ce métal lunaire, doit être remis par le couple divin Bouddhi-Manas, il doit être offert au temple de la Mère divine.
L’acte sexuel est défendu aux deux fois nés, non seulement dans le monde physique, mais également dans toutes et chacune des quarante-neuf régions subconscientes.
Il est impossible de fouler le sentier de Jean sans être passé auparavant par le purgatoire. Le chemin de Jean est le chemin du Verbe. L’armée de la voix se développe et se déroule en neuf cercles, qui correspondent aux neuf sphères du monde sensible.
Lorsqu’il commence dans le cercle inférieur, l’adepte doit se convertir en ange, ensuite en archange, et il doit finalement entrer dans le royaume des principautés.
Continuant ensuite dans le second cercle, l’adepte doit se transformer d’abord en puissance, ensuite en domination, et plus tard en vertu.
En terminant dans le troisième cercle, l’adepte doit d’abord se transformer en trône, ensuite en chérubin, et finalement en séraphin.
Il s’avère très opportun de rappeler que le Maître fondateur de la Loge blanche sur notre planète Terre fut précisément un trône connu sous le nom de Sanat Kumara. Cet homme vit dans un oasis du désert de Gobi ; il est d’un âge indicible et les écritures religieuses les plus anciennes mentionnent son nom.
Quand un Bodhisattva renonce au nirvana par amour pour l’humanité, il est considéré trois fois honorable et, après de nombreuses éternités et de nombreux nirvanas gagnés et perdus par amour envers toutes les créatures, il obtient finalement le droit d’entrer dans un monde de félicité supranirvanique.
Lorsqu’un Maître veut se réincarner pour aider la pauvre humanité souffrante, il émet, il projette son âme humaine (le Bodhisattva) en lui donnant l’ordre d’entrer dans l’antichambre du monde, c’est-à-dire dans une matrice.
Les Bodhisattvas ont des corps solaires. Lorsqu’un Bodhisattva se laisse tomber, il perd ses corps solaires. On nous a dit que les Bodhisattvas tombés doivent se réincarner dans des conditions de plus en plus difficiles jusqu’à ce que, après avoir souffert beaucoup, ils finissent par se relever.
Les Bodhisattvas définitivement perdus, ceux qui, malgré qu’on leur ait assigné un nombre déterminé de vies pour s’élever, ne l’ont pas fait, n’ont pas su profiter des occasions, ceux-là entrent dans l’involution submergée des mondes infernaux pour trois raisons : premièrement, pour avoir assassiné le Bouddha ; deuxièmement, pour avoir déshonoré les dieux ; troisièmement pour diverses autres charges.
En cette époque de la fin, un grand initié du Mahamanvantara passé, qu’on appelle en cosmologie le Mahamanvantara du Padma ou lotus d’or, a envoyé son Bodhisattva sur Terre.
Le nom de ce grand initié est bien connu dans l’Ancien Testament : il s’agit du Jéhovah biblique, l’Être le plus exalté de l’antique chaîne lunaire, le gouverneur de l’antique Terre-Lune.
On nous a dit que le Bodhisattva du Seigneur Jéhovah est né dans une humble famille de travailleurs paysans d’un pays quelconque d’Amérique du Sud.
Le Bodhisattva du Seigneur Jéhovah a eu une enfance et une adolescence heureuses, simples et sans complication à la campagne, mais aujourd’hui il est un jeune, et cela nous préoccupe à cause du milieu moderne et des « petits amis » de notre époque : ce jeune homme vit à présent dans une ville quelconque, et il est clair qu’il est en train de faire les idioties qui sont propres à tous les jeunes de notre époque.
Si la réincarnation de ce Bodhisattva s’avérait un succès, le grand Maître Jéhovah pourrait s’incarner dans son Bodhisattva pour accomplir une grande œuvre.
Lorsqu’un Bodhisattva renonce à tous les pouvoirs psychiques, lorsqu’il élimine de façon radicale la fausse idée qu’il a besoin de quelque chose d’extérieur pour être heureux, alors une connaissance particulière lui vient, une splendeur merveilleuse que l’on appelle en occultisme Dharma Megha, nuage de vertu. Les Bodhisattvas de ce type ne peuvent plus tomber ; les Bodhisattvas de ce genre spécial possèdent à l’intérieur d’eux-mêmes toutes les bases de la connaissance, ils jouissent de la paix la plus profonde et la substance de l’amour jaillit de leur cœur.
Sur le chemin de Jean, on avance à force de renoncements de plus en plus terribles d’une fois à l’autre.
De la même façon qu’un arbre a plusieurs branches, de nombreux transversaux naissent aussi du chemin direct : certains nous mènent aux paradis élémentaux où nous nous convertissons en génies ou Deva de la nature ; d’autres nous conduisent aux entrailles du cosmos où nous pouvons nous transformer en dieux planétaires ; d’autres nous plongent dans le bonheur nirvanique, etc.
Ceux qui abandonnent le chemin direct, ceux qui prennent les transversaux, doivent tôt ou tard se réincarner pour retourner au chemin de Jean, au sentier céleste, au chemin droit.
L’omniscience et l’omnipotence sont des qualités très convoitées et elles confèrent des pouvoirs terribles sur toute la nature ; si nous renonçons à ces pouvoirs formidables, survient alors la destruction de certaines semences qui nous amènent toujours, d’une façon ou d’une autre, à retourner dans les Mahamvantaras successifs après chaque grand Pralaya.
Il est urgent de savoir, il est indispensable de comprendre que l’univers est d’une nature illusoire. Il nous faut mourir, mourir et mourir en nous-mêmes ; renoncer, renoncer et renoncer ; et cesser d’exister dans tous les sept cosmos pour obtenir le droit d’être dans l’absolu.
Chapitre 36 – L’Histoire du Maître Chinois Kao Feng
Le Maître chinois Kao Feng entra dans la prêtrise à l’âge de quinze ans et fut ordonné à l’âge de vingt ans dans le monastère de Chin Tzu.
Kao Feng comprit que tous les êtres humains sont de misérables automates endormis et il se proposa depuis lors d’éveiller sa conscience par la science de la méditation.
Kao Feng réalisa ses premiers travaux sous l’intelligente et sage direction du Maître Tuan Chiao, qui lui enseigna à travailler avec le Hua Tou (« phrase mystérieuse ») suivant : « Où étais-je avant ma naissance, où serai-je après ma mort ? »
Kao Feng se proposa de travailler avec ce Hua Tou, mais il ne put pas concentrer son mental, à cause de la bifurcation de cette phrase : son mental se divisait en de nombreuses opinions et concepts opposés et Kao Feng souffrait jusqu’à l’indicible parce qu’il désirait de tout son cœur et de toute son âme se libérer du dualisme mental.
L’expérience du réel s’avère impossible tant que l’Essence, la Bouddhata, l’âme, est emprisonnée dans le dualisme intellectuel.
Les opinions qui s’opposent, la bataille des concepts opposés, les idées antithétiques, correspondent aux divers fonctionnalismes illusoires du mental.
Kao Feng pleurait des larmes de sang dans son désir profond de s’affranchir du dualisme mental, mais il échoua avec le Hua Tou du Maître Tua Chiao.
La tradition raconte que dans un état d’angoisse et de désespoir terrible, Kao Feng alla trouver le Maître Hsueh Yen qui, compatissant avec sa douleur, lui enseigna le puissant mantra Wu et exigea de lui de l’informer quotidiennement sur ses travaux.
Le mantra Wu se chante comme un double U… U… (ou), en imitant le hurlement de l’ouragan dans les vagues déchaînées de l’océan furieux. Durant cette pratique, le mental doit être absolument tranquille et dans un silence profond et épouvantable, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur ; ni le moindre désir ni la pensée la plus insignifiante ne doit agiter le lac profond du mental.
Les explications du Maître Hsueh Yen étaient en réalité si simples et si claires que son disciple Kao Feng tomba dans la négligence et dans la paresse, à cause du fait que franchement, il n’avait besoin de faire aucun effort pour les comprendre.
Le Maître Hsueh Yen, en dépit de sa douceur habituelle, savait également être très sévère lorsque c’était nécessaire.
Un jour, comme d’habitude, Kao Feng entra dans la chambre de son Maître, mais celui-ci lui dit alors d’un ton très sévère : « Qui a apporté ce cadavre en ton nom ? » Il n’avait pas terminé de dire cela qu’il le jetait dehors de sa chambre.
Plus tard, Kao Feng suivit l’exemple de Chin Shan et chercha refuge dans la salle de méditation.
Les pratiques de méditation intime provoquent de façon graduelle l’éveil de la conscience, l’éveil de la Bouddhata.
Le néophyte commence à réagir aux représentations internes suprasensibles d’une façon très distincte, très différente de la normale ; il commence par dire : « Je suis en train de rêver, ceci est un rêve » ; plus tard, il s’exclame, rempli de joie : « Je suis en dehors du corps physique ; mon corps physique est endormi, mais moi, je suis en dehors du corps, totalement conscient et éveillé ! »
Un jour où Kao Feng était sorti de son corps endormi qui ronflait sur le lit, il se rappela en toute clarté le Koan qui dit : « Toutes les choses se réduisent à l’unité, mais à quoi se réduit l’unité ? »
Les traditions chinoises relatent qu’à ce moment, son mental se remplit de confusions terribles, jusqu’au point où il ne parvenait plus à distinguer l’est de l’ouest ni le nord du sud.
Après avoir passé six jours dans cet état mental malheureux, il arriva que pendant qu’il marmottait les prières collectives avec une dévotion infinie dans le Lumitial de méditation, il leva la tête et vit de façon clairvoyante ces deux dernières phrases mystérieuses du poème oriental composé par le cinquième Patriarche, Pa Yan : « Oh ! C’est toi, celui que j’ai toujours connu, toi qui vas et viens durant les trente mille jours d’un siècle ».
Kao Feng se mit immédiatement à travailler sur la phrase mystérieuse et énigmatique : « Qui a apporté ce cadavre en ton nom ? » Celle-ci était restée tellement gravée dans son mental depuis ce jour où le Maître Hsueh Yen l’avait prononcée, qu’il lui était impossible de l’oublier.
Il se sentit comme si son mental et sa personnalité avaient péri et comme si son esprit divin ressuscitait après la mort. Il se sentait heureux comme si on avait enlevé de ses épaules un fardeau énorme et pesant. Il avait alors vingt-quatre ans, et il avait obtenu le désir d’atteindre l’éveil de la conscience en l’espace de trois ans.
Lorsqu’on demanda à Kao Feng : « Peux-tu te dominer toi-même à la pleine lumière du jour ? » Il répondit avec fermeté : « Oui, je le peux ». « Peux-tu te dominer quand tu es en train dormir ? » Sa réponse fut de nouveau : « Oui, je le peux ». « Et quand tu dors sans rêver, où se trouve le Maître ? » Kao Feng ne put trouver de réponse à cette dernière question, et de nouvelles souffrances intimes l’affligèrent au fond de son âme.
Le Maître lui dit : « À partir de maintenant, je ne veux pas que tu étudies le bouddhisme ni le Dharma, je veux que tu n’étudies rien, ni d’antique, ni de nouveau. Je veux seulement que tu manges quand tu as faim et que tu te couches quand tu es fatigué. Et pour ce qui est de t’éveiller, rends ton mental alerte et demande-toi : « Qui est le Maître de cet éveil ? Où son corps se repose-t-il ? Et dans quelle direction mène sa vie ? »
Kao Feng était assurément un homme de Théléma (volonté), et il décida avec grande fermeté qu’il devait comprendre cela d’une manière ou d’une autre, même si, dans son acharnement, il donnait l’impression d’être un idiot pour le reste de ses jours.
Cinq années de travail intensif passèrent. Un jour quelconque, alors qu’il travaillait sur ce point en plein sommeil, un de ses compagnons moines qui dormait à côté de lui dans le dortoir commun du monastère saisit inconsciemment un coussin, qui tomba bruyamment sur le sol. À cet instant, ses doutes disparurent immédiatement. Il sentit avec une joie immense qu’il était parvenu à bondir hors d’un piège. Toutes les phrases mystérieuses des Maîtres et des Bouddhas, les multiples problèmes du passé, du présent et du futur, devinrent clairs pour lui. À partir de cet instant, Kao Feng fut illuminé.
Il existe deux types d’illumination : on appelle habituellement la première eau morte, car elle implique des entraves. On fait l’éloge de la seconde sous le nom de grande vie, parce qu’elle est l’illumination sans entraves, le vide Illuminateur.
Le premier type d’illumination est l’autoconscience éveillée. Le second type d’illumination, bien qu’on le nomme dans le Quatrième Chemin « connaissance objective » ou « conscience objective », transcende en réalité ce qu’on appelle la conscience : c’est l’Être, et la raison d’être de l’Être, c’est l’Être lui-même.
Kao Feng se transforma par le fait même en un Turiya, car il parvint à se rendre absolument indépendant du mental par le biais de la méditation de fond.
Le monde est du mental cristallisé, et c’est pourquoi il est maya (l’illusion). Quand le grand jour cosmique prend fin, cette forme illusoire du mental est réduite en poussière cosmique.
En réalité, ma personne, les personnes, ta personne, les choses et les créatures de toute espèce n’existent pas : ce ne sont que des formes mentales illusoires qui doivent être réduites en poussière cosmique.
L’unique réalité est Brahma, l’Espace-Esprit infini, qui renferme l’éternel féminin et la monade sacrée : le reste n’est qu’illusion.
Nous devons tous nous perdre en quelque chose. Des millions d’êtres humains se perdent dans les mondes infernaux, mais nous, les Gnostiques, nous préférons nous perdre en Brahma.
Il est urgent d’empêcher que le contenu mental (Chitta) acquière différentes formes (Vrittis) durant la méditation intérieure profonde. Lorsque les vagues mentales ont cessé et que le lac intellectuel s’est apaisé, l’illusion que nous crée la houle des opposés se trouve à cesser, et l’expérience du réel survient alors.
Lorsque l’Espace-Esprit infini nommé Brahma assume une forme quelconque pour parler à ses avatars, il devient alors Ishvara, le Maître de tous les Maîtres, un Purusha très spécial dépourvu de mental et exempt de souffrances, d’actions, de résultats et de désirs.
La seule chose à laquelle sert l’intellect luciférien, malheureusement, c’est à nous tourmenter par la bataille incessante des opposés. Kao Feng s’est libéré du mental et il s’est transformé en Turiya.
Chapitre 37 – La Passion d’Al Hallaj
L’Omnicosmique et très saint Al Hallaj naquit en Iran en l’année 857 ; il était le petit-fils d’un dévot du grand Maître Zoroastre.
Al Hallaj fut initié aux grands mystères du soufisme. Les traditions arabes racontent que lorsqu’il atteignit l’âge de quarante ans, il était en franc désaccord avec les juristes et les traditionalistes orthodoxes, et qu’il sortit dans la rue pour prêcher directement aux foules les principes sublimes de la vie spirituelle.
Il est écrit que Al Hallaj, le grand Maître soufi, enseigna par ses paroles et par son exemple en voyageant inlassablement en Iran, en Inde, au Turkestan, etc., allant même jusqu’aux frontières de la vieille Chine.
Le grand Maître Al Hallaj était, hors de tout doute, un révolutionnaire terrible : les politiciens jaloux et envieux l’accusaient d’être un agitateur dangereux et les docteurs de la loi, de confondre l’humain et le divin ; les Maîtres du soufisme eux-mêmes ne virent pas d’inconvénient à l’accuser de rompre la discipline de l’Arcane en divulguant les mystères ésotériques parmi les gens, et comme cela est tout à fait normal dans les cas de ce genre, il ne manqua pas de juges disposés à le condamner pour de nombreux délits imaginaires, comme ceux d’être comédien, imposteur, magicien noir, jeteur de sorts, sorcier, profanateur des mystères, agitateur du peuple, prédicateur ignorant, ennemi du gouvernement, etc.
Al Hallaj, le grand mystique soufi, fut enfermé dans une prison infâme pendant neuf ans, puis il fut vilement mutilé et exécuté le 27 mars 922, en l’année 309 de l’Hégire.
Les traditions sacrées de l’Islam racontent que lorsque vint la nuit terrible après laquelle il devait être sorti de son cachot pour être exécuté à l’aube, il se mit debout et dit la prière rituelle en se prosternant deux fois.
Ceux qui l’ont vu disent qu’une fois qu’il eut fini sa prière, il se mit à répéter sans arrêt : « Erreur, erreur » jusqu’à la fin de la nuit noire, et qu’après un long et profond silence, il s’exclama : « Vérité ! Vérité ! » Et se redressa ; il mit son voile sur sa tête, s’enveloppa de sa cape sainte, étendit ses saintes mains christifiées, tourna son divin visage en direction de la Ka’ba, entra en extase et parla avec son Dieu interne.
Lorsqu’il sortit de la prison et qu’il faisait jour, les foules le virent en pleine extase d’allégresse, dansant joyeusement sous le poids de ses chaînes.
Les bourreaux le conduisirent sans aucune miséricorde à la place publique où, après l’avoir flagellé de cinq cents coups de fouet, ils lui coupèrent les mains et les pieds.
Les vieilles traditions du monde arabe disent qu’Al Hallaj fut crucifié après sa flagellation et sa mutilation, et que de nombreuses gens l’entendirent parler en extase avec le Père qui est secret, depuis son propre Golgotha.
« Ô mon Dieu ! Je vais entrer dans la demeure de mes désirs et y contempler tes merveilles ! Ô mon Dieu, si tu manifestes ton amour même à celui qui te fait du tort, comment alors ne le donnerais-tu pas à celui à qui l’on fait du tort en Toi ? »
Après cette prière sortie du très saint cœur d’Al Hallaj, les gens qui assistaient au supplice virent Abu Bakr, al-Shibli, avancer en direction de l’échafaud en criant très fort le verset suivant : « Ne t’avions-nous pas interdit de recevoir un invité, qu’il soit homme ou ange ? » Puis il dit à Al Hallaj : « Qu’est-ce que la mystique ? »
Al Hallaj lui répondit : « Son degré le plus bas, tu le vois ici ». « Et son degré suprême ? » « Tu ne peux y avoir accès ; malgré tout, demain tu devras voir ce qui se passera. J’en témoigne sur le mystère divin dans lequel il existe et y demeure pour toi caché ».
Lorsque le soir tomba, lorsque vint l’heure de la prière, l’ordre du calife cruel et sanguinaire arriva, autorisant la décapitation de la sainte victime, mais les bourreaux dirent : « Il est trop tard, remettons-là à demain ».
Très tôt le lendemain matin, l’ordre du calife fut accompli et Al Hallaj, qui était même toujours en vie, fut descendu de la croix et on l’amena pour lui couper le cou. Un témoin l’entendit dire d’une voix très forte : « Ce que veut l’extatique, c’est l’unique, seul avec lui-même ». Puis, rempli d’extase, il récita ce verset sacré : « Ceux qui ne croient pas en la dernière heure sont traînés vers elle à toute vitesse ; mais ceux qui y croient l’attendent avec une peur révérencielle, car ils savent qu’elle est la vérité ».
C’est ainsi, par ces paroles solennelles, que se termina la vie de l’Omnicosmique et très saint Al Hallaj. Sa tête vénérable et bénie tomba ensanglantée sous la lame de l’épée, en guise d’holocauste sanglant sur l’autel du sacrifice suprême pour l’humanité.
La haine venimeuse des bourreaux était si grande qu’ils n’autorisèrent même pas que l’on ensevelisse le corps ou qu’on lui donne une sépulture chrétienne.
Les vieilles traditions de l’Islam racontent que les cendres sacrées du vieux Soufi Al Hallaj furent dispersées au vent, du haut de la Manarah.
Les anciennes légendes arabes disent qu’au lieu d’être enveloppé dans un linge blanc, le cadavre de ce saint fut enroulé dans une natte immonde imbibée de pétrole.
Lorsque le saint corps se consuma, brûlé par le feu de l’holocauste, la nature entière trembla, remplie d’une terreur infinie.
Le grand Hiérophante soufi Al Hallaj, à force de coups de ciseau et de marteau, transforma la pierre brute et lui donna une forme cubique parfaite.
Le grand immolé Al Hallaj était déjà, avant de mourir, absolument mort en lui-même et à l’intérieur de lui-même.
La resplendissante âme de diamant de l’Imam Al Hallaj marche sur le sentier céleste et se dirige vers l’absolu.
Le grand initié soufi Al Hallaj est né, il est mort et il s’est sacrifié totalement pour l’humanité.
Il vaut la peine de conclure ce dernier chapitre avec cette ineffable prière que nous a laissée avec un amour infini le Christ mahométan, l’Imam Al Hallaj, et qui s’intitule :
Ô Tout de mon Tout
« Me voici, me voici, ô mon secret, ô ma confidence !
Me voici, me voici, ô mon but, ô mon sens !
Je t’appelle. Non ! C’est Toi qui m’appelle à Toi !
Comment t’aurais-je parlé à Toi si Toi, Tu ne m’avais parlé à moi ?
Ô essence de l’essence de mon existence, ô terme de mon dessein !
Toi qui me fais parler, ô Toi, mes énoncés, Toi, mes cillements !
Ô Tout de mon Tout, ô mon ouïe, ô ma vue !
Ô ma totalité, ma composition et mes parties !
Ô Tout de mon Tout, Tout de toute chose, énigme équivoque, j’obscurcis le tout de Ton tout à vouloir t’exprimer !
Ô Toi, dont mon esprit était privé, lorsque je meurs d’extase,
Ah ! Ton gage reste toujours mon malheur !
Ô suprême objet que je demande et que j’espère, Ô mon hôte,
Ô aliment de mon esprit ! Ô ma vie dans ce monde et dans l’autre !
Que mon cœur soit ta rançon ! Ô mon ouïe, Ô ma vue !
Pourquoi cette attente si longue dans ma séparation, si loin ?
Ah ! Bien qu’à mes yeux tu te caches dans l’invisible, déjà mon cœur te contemple depuis mon éloignement, oui, depuis mon exil ! »
Al Hallaj.
Salutations Finales
Bien-aimés frères gnostiques,
Nous concluons ici ce Message de Noël 1967-68. Je vous prie de l’étudier à fond, de le pratiquer, de le vivre.
Ne soyez pas comme les papillonneurs qui lisent de tout et qui ne savent rien, de ceux qui sont aujourd’hui dans une petite école et demain dans une autre, et qui finissent par mourir après avoir misérablement perdu leur temps.
Étudiez à fond, ne soyez pas superficiels ; rappelez-vous que dans les puits aux eaux claires et profondes, il y a de la vie en abondance, des milliards de poissons s’y multiplient et tout n’y est qu’allégresse. Voyez les flaques superficielles sur le chemin, les puits vains et sans profondeur : ils sèchent bientôt sous la lumière du soleil et se changent en boue et en pourriture.
Soyez profonds, mes frères, soyez toujours présents aux salles de méditation, à nos chers Lumitiaux gnostiques.
Aimez vos pires ennemis de tout votre cœur et de toute votre âme ; baisez le fouet du bourreau, bénissez ceux qui disent du mal de vous et vous persécutent, rendez le bien pour le mal.
Mes bien-aimés, j’ai le grand honneur de vous inviter à un échange épistolaire constant, mais je vous en prie, je vous en supplie, je vous le demande, abstenez-vous de toute espèce de louange, d’adulation, de flatterie.
Il est urgent, il est indispensable que vous compreniez que mon insignifiante personne vaut moins que la cendre d’une cigarette, qu’elle est une chose qui n’a franchement pas la moindre importance.
En toute sincérité, je vous dis que toute lettre qui contiendra des louanges et des flatteries sera refusée.
Traitez-moi de cœur à cœur, de bien à bien, d’amour à amour. Rappelez-vous cette maxime hermétique qui dit : « Je te donne de l’amour, qui renferme tout entier le summum de la sagesse ».
À mes pires ennemis, à ceux qui me détestent et me persécutent tant, à ceux qui disent tant de mal de moi et qui critiquent tant mes œuvres, je leur transmets par ce Message de Noël mon affection fraternelle remplie d’amour véritable.
J’adore mes ennemis, j’adore mes critiques, et je leur souhaite, comme de raison, un joyeux Noël et une bonne année nouvelle.
Bien-aimés frères gnostiques qui étudiez aujourd’hui ce Message de Noël 1967-68, je vous dis en toute vérité que je me sens heureux de répondre à vos lettres, mais apprenez, je vous prie, à être patients : la réponse tarde parfois un peu, à cause du fait que ce n’est pas uniquement à votre lettre que je dois répondre, rappelez-vous que des milliers de personnes m’écrivent et que je dois répondre à tous.
Mes bien-aimés, que l’Étoile de Noël resplendisse sur votre chemin. Je vous souhaite, de tout mon cœur et de toute mon âme, un Joyeux Noël et une Bonne Année !
Paix Invérentielle
Samaël Aun Weor.