Les Mystères Majeurs · Livre
PREMIÈRE PARTIE
Chapitre 1 : L’Éden
L’Éden, c’est le monde éthérique. L’Éden est le Sexe même. Le monde éthérique est la demeure des forces sexuelles. Le monde éthérique est l’Éden. Nous sommes sortis de l’Éden par les portes du Sexe, c’est par ces portes seulement que nous pouvons rentrer à l’Éden.
Nous ne pouvons entrer à l’Éden par de fausses portes ; nous devons y entrer par la même porte par où nous en sommes sortis.
Le gouverneur de l’Éden est le Seigneur Jéhovah. Le Seigneur Jéhovah demeure dans l’Éden. Le Seigneur Jéhovah réside dans le monde éthérique, car le monde éthérique est l’Éden. Le monde éthérique est le Paradis.
L’Éther est le cinquième élément de la nature. La couleur bleue que nous apercevons sur les montagnes éloignées est l’Éther de l’Éden. Dans les temps futurs, le monde éthérique deviendra visible et tangible.
Dans les temps futurs, les Dieux élémentaux du feu et de l’air, de l’eau et de la terre, deviendront pour nous visibles et tangibles dans notre espace.
Tout sort de l’Éther, tout retourne à l’Éther. L’Éther est le Jardin d’Éden.
Chapitre 2 : Le Labarum du Temple
La matière première du Grand-Œuvre, c’est le Semen christonique.
Le Semen est l’eau pure de la vie. Le Semen est l’eau de tout ce qui existe. Le Semen est l’eau de la Genèse. Une plante sans eau se dessèche et meurt. L’eau des plantes est un Semen végétal. Le Semen végétal se transforme en feuilles, fleurs et fruits. Les combinaisons de cette substance infinie sont merveilleuses.
La mer est le Semen de la planète terre. Tout sort de la mer, tout retourne à la mer. Nous avons la mer dans nos glandes sexuelles. Dans nos eaux séminales est enfermé le mystère de la vie. Les continents sont sortis de la mer et ils retourneront à la mer.
Nous sommes issus du Semen spermatique du premier instant. Les animaux de toute espèce portent le secret de leur existence dans leurs eaux séminales. Les hommes ne voient que les particules grossières de matière physique qui forment l’écorce matérielle des eaux pures de la vie.
Dans l’Éden, nous connaissons les eaux de la mer de la vie. Dans l’Éden, nous voyons ces eaux de la Genèse resplendir de gloire. De cette Materia prima du Grand-Œuvre est sortie toute la création. Les combinaisons de la substance infinie sont merveilleuses. Dans l’enceinte sacrée des temples, il y a toujours un vase sacré, rempli d’eau pure de vie ; c’est le Labarum du Temple. Celui qui boit de cette eau de vie éternelle n’aura plus jamais soif, et des rivières d’eau pure sourdront de son ventre.
Ces eaux sont les eaux d’Amrita. Amrita, c’est la Mulaprakriti des Orientaux. Lorsque la Grande Nuit arrivera, tout l’Univers sera réduit à son Semen. L’Univers est sorti de l’eau et il retournera à l’eau.
L’eau pure de vie, c’est le Labarum du Temple. Les eaux de la Genèse sont gouvernées par les rayons de la Lune et par les Dieux élémentaux des eaux.
Chapitre 3 : Les cygnes du Paradis
Le cygne Kala-Hamsa posé sur une fleur de lotus flotte sur les eaux pures de la vie. Kala-Hamsa signifie : « Je suis Lui », « Je suis Lui », « Je suis Lui ». En d’autres termes, nous pouvons dire : « L’Esprit de Dieu flotte à la surface des eaux ».
La Divinité respire sur la mer de l’Éternité. Dieu est à l’intérieur de nous-mêmes et c’est à l’intérieur de nous-mêmes que nous pouvons le rencontrer. Je suis Lui, Je suis Lui, Je suis Lui.
Dieu est Amour. L’Amour se trouve immanent et transcendant dans chaque goutte du grand océan. Nous ne pouvons rencontrer Dieu que dans le Sexe et dans l’Amour. Le cygne représente l’Amour. L’Amour se nourrit seulement de l’Amour. Le cygne est né pour aimer ; lorsque l’un du couple meurt, l’autre cygne meurt de tristesse.
Dans l’Éden, les cygnes sont présents à la table des Anges. Ils élaborent, dans la blancheur immaculée de leur jabot, des breuvages ineffables que les Dieux boivent dans leur coupe diamantine. Les combinaisons de la substance infinie sont merveilleuses. Le Semen que nous portons dans nos glandes sexuelles est la substance infinie du grand océan. Les multiples combinaisons de cette substance infinie se transforment en continents remplis de plantes, de fleurs et de fruits.
Les multiples combinaisons de cette substance infinie donnent naissance à toute la création, oiseaux et monstres, hommes et bêtes.
Tout sort des eaux séminales de la Genèse. Dans ces eaux souffle l’Amour. Parsifal a brisé son arc, accablé de remords après qu’il eut tué le cygne près du château de Montsalvat.
Le cygne de Léda nous rappelle les enchantements de l’Amour.
Le cygne de l’Amour rend fécondes les eaux de la vie. Le feu de l’Amour fait jaillir la vie du sein du grand océan. L’eau est l’habitacle du feu. Le feu sexuel sommeille dans les eaux pures de la vie. Le feu et l’eau unis en une transe d’amour ont engendré tout l’Univers. Dans nos eaux séminales respire le feu de l’Amour. Le feu de l’Amour rend fécondes les eaux de la vie, le cygne de la vie. Le cygne symbolise l’Amour. Le cygne ne se nourrit que d’Amour ; lorsque l’un du couple de cygnes meurt, l’autre succombe de tristesse.
Chapitre 4 : L’acte sexuel dans l’Éden
Dans l’Éden ne règne que la chasteté. Dans l’Éden, la sexualité est aussi pure que la lumière des Elohim. Cependant, il y a aussi l’acte sexuel dans l’Éden. Plantes et fleurs, arbres et Dieux, oiseaux et reptiles, animaux et hommes, tout sort du Sexe. Sans le Sexe, aucune création n’est possible.
Les plantes ont, comme les hommes, un corps, une âme et un esprit. Les âmes végétales sont les élémentaux de la nature. Toute plante, tout arbre, toute herbe, possède son individualité particulière.
Chaque plante est une individualité de corps, d’âme et d’esprit. Ce sont les Anges innocents de l’Éden. Ce sont les élémentaux de l’Éden. Ces élémentaux se répartissent en familles végétales que les botanistes classifient avec des noms latins.
La magie végétale nous enseigne à manipuler les élémentaux des plantes. Ces familles végétales ont, dans l’Éden, leurs temples et leurs Dieux. Les Dieux de l’Éden sont les Rois élémentaux de la nature. Aucune plante ne pourrait donner de fruits sans l’Amour et sans le Sexe. Les élémentaux des plantes aussi savent aimer. Le lit nuptial de ces êtres ineffables de l’Éden est formé des racines des plantes et arbres. Les élémentaux des plantes s’unissent sexuellement, mais savent se retirer à temps pour éviter l’éjaculation séminale. Lorsqu’il y a connexion sexuelle, la graine séminale passe toujours à la matrice, sans qu’il soit nécessaire d’éjaculer le Semen.
Ainsi la femelle est-elle fécondée ; et la vitalité interne fécondée fait jaillir le fruit. Les combinaisons de la substance infinie sont merveilleuses. L’Éther de la vie sert alors d’instrument pour la reproduction des plantes.
L’Éther chimique permet les transformations végétales ; les éléments chimiques se transmutent, s’associent et se dissocient, et la plante se remplit alors de beaux fruits. Ainsi jaillit la vie. L’Éther lumineux teint de couleurs ineffables les fleurs, les fruits et toutes choses ; tout resplendit sous la lumière du Soleil. L’Éther réflecteur est alors un miroir ineffable où la Nature se récrée. Ainsi surgit la vie des entrailles de l’Éden. Les montagnes, dans l’Éden, sont bleues comme le ciel et transparentes comme le cristal. Lorsque l’homme se reproduisait comme les plantes, il vivait dans l’Éden.
Alors, les rivières d’eau pure de la vie déversaient le lait et le miel. L’homme parlait le grand Verbe universel de la vie, et le feu, l’air, l’eau et la terre lui obéissaient. Toute la nature se prosternait devant l’homme et le servait, car l’homme n’éjaculait pas sa liqueur séminale. L’homme s’unissait sexuellement avec sa femme et se retirait avant le spasme, pour éviter l’éjaculation séminale.
Pendant l’acte sexuel, les hiérarchies lunaires n’utilisaient qu’un seul spermatozoïde pour la reproduction de l’espèce ; un spermatozoïde peut facilement s’échapper de nos glandes sexuelles sans qu’il soit nécessaire de répandre le Semen. Ainsi la femme est-elle fécondée, ainsi naît la vie. C’est là l’Immaculée Conception.
Dans l’Éden demeure une vierge ineffable en relation avec la constellation de la Vierge. Cet être travaille avec les rayons de la Lune ; il est l’Immaculée Conception, il est un Elohim primordial du Paradis.
Ceux qui reviennent à l’Éden le connaissent, car cet Elohim très pur gouverne l’Immaculée Conception.
Béni soit l’Amour. Dieu resplendit sur le couple parfait.
Chapitre 5 : Lucifer
Si votre lampe est pleine d’huile, le Temple sera toujours rempli de lumière. Si vous répandez l’huile de votre lampe, le feu s’éteindra et vous vous enfoncerez dans les profondes ténèbres extérieures, où l’on entend seulement des pleurs et des grincements de dents. Le Semen est la demeure du feu. Si vous répandez le Semen, vous perdrez le feu et vous vous engouffrerez dans de profondes ténèbres. Le Semen est l’huile de votre lampe. Si vous répandez le Semen, votre lampe s’éteindra et vous vous enfoncerez dans les ténèbres des Lucifers. En d’autres termes, le Seigneur Jéhovah a dit : « De tous les arbres du Jardin vous pouvez manger, mais pas de l’Arbre de la Science du bien et du mal, car le jour où vous en mangerez, vous mourrez ! ». Dans l’Éden, les élémentaux ne répandent pas leur Semen. Lorsque nous répandons notre Semen, la lampe n’a plus de combustible, alors la flamme s’éteint et nous pénétrons dans les ténèbres de Lucifer. Le Semen est le combustible de la lampe. Aucune lampe ne peut brûler sans combustible. Où il n’y a pas de feu, il n’y a pas de lumière, et alors règnent les ténèbres.
Malheur à l’habitant de l’Éden qui ose répandre son Semen. Sa lampe s’éteindra, faute de combustible, et il s’engloutira dans les ténèbres des Lucifers. L’Arbre de la Science du bien et du mal, c’est le Sexe. Lorsque l’homme a mangé du fruit défendu, il fut chassé de l’Éden. Adam était tous les hommes de l’Éden. Eve était toutes les femmes de l’Éden.
En d’autres termes, quand Adam et Eve ont répandu l’huile de leur lampe, ces lampes s’éteignirent faute de combustible et ils sombrèrent alors dans de profondes ténèbres. Ce fut la sortie de l’Éden.
Le feu de l’Esprit-Saint est le Serpent Igné de nos pouvoirs magiques. Le feu de l’Esprit-Saint est la Kundalini, source de toute vie.
Le feu est enfermé dans le Semen. Si nous répandons notre Semen, le feu s’éteindra et nous entrerons dans le royaume des ténèbres. Lorsque l’homme a répandu son Semen, il est entré dans le royaume de Lucifer. Lucifer est un démon terriblement pervers.
Les Lucifers sont ses légions, qui le suivent et lui obéissent.
La passion sexuelle provient des Lucifers. Lorsque l’homme s’est laissé séduire par les Lucifers, il a répandu l’huile de sa lampe et il est resté dans les ténèbres. Il est donc sorti de l’Éden par les portes du Sexe et il est entré dans le royaume des Lucifers par les portes du Sexe.
Si l’homme veut retourner à l’Éden, tout ce qu’il doit faire, c’est remplir sa lampe d’huile et l’allumer. Il sort alors du royaume des Lucifers et pénètre dans l’Éden. Il sort des ténèbres et entre dans la lumière.
Chapitre 6 : Jéhovah, Lucifer, le Christ
Il y a l’homme luciférien et il y a l’homme édénique. L’homme luciférien répand son Semen. L’homme édénique ne répand jamais son Semen. L’humanité actuelle est luciférienne. L’antique humanité des races Polaire, Hyperboréenne et Lémurienne fut l’humanité édénique. L’état édénique est un état de la conscience.
L’état luciférien est un autre état de conscience. Un homme de l’Éden peut avoir un corps de chair et d’os comme n’importe quel homme. Un homme luciférien possède un corps de chair et d’os, comme n’importe quel homme.
Les états édénique et luciférien sont des états de conscience.
L’Éden est le plan éthérique. Quand l’homme est sorti de l’Éden, sa conscience s’est submergée dans certains états atomiques, dans certaines régions lucifériennes. Son Âme humaine s’est enfoncée dans ses propres enfers atomiques et a perdu tous ses pouvoirs. Ce fut la sortie de l’Éden.
Ainsi mourut l’homme édénique, ainsi naquit l’homme luciférien.
C’est pour cela que le Seigneur Jéhovah a dit : « De tous les arbres du Jardin vous pouvez manger, sauf de l’Arbre de la Science du bien et du mal, car le jour où vous en mangerez, vous mourrez ! ».
Dans les immenses cours des temples de l’antique Lémurie, les hommes et les femmes s’unissaient sexuellement pour créer. L’acte sexuel était dirigé par les Elohim. L’homme et la femme se retiraient avant le spasme pour éviter l’éjaculation séminale. Les Elohim utilisaient pour procréer un seul spermatozoïde et un gamète féminin. Le spermatozoïde est tellement infinitésimal, tellement microscopique, qu’il peut facilement s’échapper de nos glandes sexuelles sans qu’il soit nécessaire de répandre le Semen. C’est ainsi que se reproduit l’homme édénique.
Ainsi naissent les enfants de l’Immaculée Conception. C’est cela, l’Immaculée Conception. Lucifer a tenté l’homme et l’homme a succombé à la tentation. Lucifer est un magicien noir, à la tunique couleur de sang.
Lucifer porte sur la tête un bonnet rouge, comme les bonzes et les Dugpas du Tibet. Les forces luxurieuses des Lucifers ont éveillé en l’homme la passion animale. Hommes et femmes commencèrent alors à éjaculer leur Semen. C’est pour cette raison que les tribus de la Lémurie furent expulsées des temples.
La Kundalini qui, auparavant, s’élevait victorieusement le long du canal médullaire, descendit alors jusqu’à l’os coccygien et resta enfermée dans le chakra Muladhara.
La lampe du Temple s’éteignit et l’homme s’enfonça dans de profondes ténèbres. Ainsi mourut l’homme édénique, ainsi naquit l’homme luciférien. Quand l’homme a mangé du fruit défendu, le Seigneur Jéhovah a dit : « Voici que l’homme est devenu comme l’un de nous, connaissant le bien et le mal » (Genèse III, Verset 22). Si l’homme n’avait pas mangé du fruit de l’Arbre de la Connaissance, il aurait pu s’élever jusqu’à l’état angélique, mais dans une parfaite innocence.
Dans l’Éden, nous étions, par rapport au Seigneur Jéhovah, ce que sont les doigts de la main par rapport au cerveau.
Lucifer nous a donné l’indépendance.
Le fruit défendu nous a rendus conscients de la Science du bien et du mal. Cette Science est très profonde.
Il y a le bon du mauvais et il y a le mauvais du bon. Dans tout ce qui est bon il y a quelque chose de mauvais et dans toute chose mauvaise il y a quelque chose de bon. Dans l’encens de la prière se cache aussi le crime ; dans le parfum de la supplique se cache aussi le crime.
Il y a beaucoup de vertu chez les dépravés ; il y a beaucoup de dépravation chez les vertueux. Celui qui connaît le bon du mauvais et le mauvais du bon reçoit l’Épée terrible de la Justice cosmique.
Les Anges connaissent la Science du bien et du mal. Les Anges sont des hommes parfaits. Les Anges aussi sont sortis de l’Éden, mais ils y sont retournés ; c’est pour cela qu’ils sont des Anges. Les Anges ont été des hommes comme nous. Nous sommes sortis de l’Éden, mais nous avons connu la Science du bien et du mal. Nous sommes sortis de l’Éden, mais nous avons acquis l’auto-indépendance.
Jéhovah, le gouverneur de l’Éden, a dit : « De tous les arbres du Jardin, vous pouvez manger. Mais pour ce qui est de l’Arbre de la Connaissance du bien et du mal, vous ne devrez pas en manger, car le jour où vous en mangerez, vous mourrez ». Lucifer dit à la femme : « Non, vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. « Et quand l’homme a mangé du fruit défendu, Jéhovah s’exclama : Voici que l’homme est devenu comme l’un de nous, connaissant le bien et le mal ». C’est ainsi que nous avons acquis le savoir, ainsi que nous avons obtenu l’auto-indépendance, ainsi que nous sommes devenus conscients de la Science du bien et du mal.
Nous devons maintenant retourner à l’Éden pour être comme des Dieux, connaissant la Science du bien et du mal. Nous devons maintenant revenir à l’Éden, pour être des Dieux. Il nous faut rentrer dans l’Éden par la même porte par où nous sommes sortis.
Nous sommes sortis de l’Éden par la porte du Sexe et c’est par cette porte seulement que nous pourrons retourner à l’Éden.
L’Éden c’est le Sexe lui-même. Si nous voulons entrer à l’Éden, nous devons revenir au vieux système sexuel de l’Éden. Nous devrons entrer par la porte du Sexe, car c’est par cette porte que nous sommes sortis : il n’existe pas d’autre porte pour entrer à l’Éden, il n’existe pas d’autre porte pour sortir de l’Éden. Nous devons entrer par où nous sommes sortis, c’est la Loi. Quand l’homme est sorti de l’Éden, il s’est enfoncé dans les enfers atomiques de la nature. S’il n’y avait pas eu le Christ, il aurait été très difficile pour nous de sortir de l’abîme. Heureusement, on nous a envoyé un Sauveur ; ce Sauveur, c’est le Christ. Il nous faut à présent incarner le Christ à l’intérieur de nous pour revenir au Père.
Nul ne peut arriver au Père que par le Fils.
C’est seulement avec le sang rédempteur que nous pouvons laver nos vêtements et nous revêtir de tuniques blanches pour entrer à l’Éden, par la même porte, précisément, que celle par où nous sommes sortis. À la suprême désobéissance d’Adam, s’opposa la suprême obéissance du Christ.
Jéhovah nous a donné ses commandements. Lucifer nous a donné une auto-indépendance individuelle et le Christ nous a rachetés du péché. C’est ainsi que les Dieux se lèvent du limon de la terre.
Chapitre 7 : L’Arbre de la Vie
Ainsi s’accomplit la sentence du Seigneur Jéhovah : « Et il bannit l’homme et posta à l’est du Jardin d’Éden des Chérubins et une Épée flamboyante qui tournoyait sans arrêt, pour garder le chemin de l’Arbre de vie » (Genèse III, 24).
Les deux Arbres au milieu de l’Éden sont l’Arbre de la Science du bien et du mal et l’Arbre de la vie. Ces deux Arbres du Jardin partagent les mêmes racines.
L’Arbre de la vie est représenté dans notre corps physique par la colonne vertébrale. L’Arbre de la Connaissance est représenté par les organes sexuels. Les deux Arbres de l’Éden ont les mêmes racines. Dieu a placé des Chérubins et une Épée flamboyante pour garder le chemin de l’Arbre de vie. Si l’homme avait pu manger des fruits délicieux de l’Arbre de la vie, nous aurions aujourd’hui des Dieux fornicateurs. C’eut été la malédiction des malédictions. Le sacrilège le plus terrible. Quelque chose d’impossible.
L’Épée flammigère de la Justice cosmique tournoie, ardente, menaçante et terrible, gardant le chemin de l’Arbre de la vie.
L’Arbre de la vie, c’est l’Être.
Or, nous devons savoir que l’Intime est notre Esprit ; l’Être ; l’Arbre de la vie. L’Intime est le fils bien aimé du « Christ Interne ».
Le Christ Interne est la foudre d’où a émané l’Intime lui-même. Le Christ Interne est un avec le Père.
Le Père, le Fils et l’Esprit-Saint constituent une triade parfaite. De cette trinité est né l’Intime. L’Intime est enveloppé de six véhicules inférieurs qui se pénètrent et se compénètrent sans se confondre, pour former l’homme. Toutes les facultés et tous les pouvoirs de l’Intime sont les fruits de l’Arbre de la vie. Lorsque l’homme retournera à l’Éden, il pourra manger des fruits de l’Arbre de la vie. Il pourra alors voir Dieu face à face sans mourir, la foudre lui servira de sceptre, et les tempêtes de tapis pour ses pieds.
Il y a dix grandes vagues de vie qui se pénètrent et se compénètrent sans se confondre : ces dix émanations éternelles sont les dix Séphiroths de la Kabbale ; les dix branches de l’Arbre de la vie. Nous comprenons maintenant pourquoi Dieu a mis dix doigts dans nos mains. Les douze sens de l’homme sont en relation avec notre colonne vertébrale. La colonne vertébrale est le corrélât physique de l’Arbre de la vie. Les douze sens sont les douze fruits de l’Arbre de la vie.
Chapitre 8 : L’Initiation
En sortant de l’Éden, l’homme est tombé dans l’abîme. Nous n’aurions pas pu sortir de cet abîme sans l’aide d’un Sauveur.
Entre l’Éden et l’abîme se trouvent les gardiens de la Lumière et des ténèbres. Les gardiens de l’Éden gardent le chemin de l’Arbre de la vie. Les gardiens de l’abîme sont les Lucifers tentateurs.
Quand nous sommes sortis de l’Éden, nous sommes entrés dans les abîmes ténébreux de la nature. Nous ne pouvons sortir de ces abîmes qu’au moyen de l’Initiation Cosmique. Toute initiation est une naissance spirituelle.
Celui qui veut naître doit entrer dans le ventre d’une femme pour y être engendré. C’est ainsi que celui qui veut naître acquiert le droit de naître.
L’Initiation est totalement sexuelle. Si nous voulons naître, nous devons pratiquer la Magie sexuelle avec notre femme. Voici la clé de la Magie sexuelle : « Introduire le membre viril dans le vagin de la femme et se retirer sans répandre le Semen ». C’est là l’acte sexuel que pratiquent les créatures qui vivent dans l’Éden.
Lorsque nous sommes dans le ventre de notre mère, nous développons des organes, des sens, des viscères, des glandes, etc.
Lorsque nous pratiquons la Magie sexuelle, nous nous trouvons dans un processus de gestation sexuelle spirituelle, par lequel se développent les fleurs de l’âme. C’est ainsi que nous éveillons le feu de l’Esprit-Saint et que nous devenons des Maîtres.
Ainsi s’accomplit, dans le ventre de la Grande Mère, notre gestation divine. C’est ainsi que nous éveillons la Kundalini et que nous nous convertissons en Dieux.
Lorsque l’homme a éjaculé son Semen, il s’est enfoncé dans la douleur et a perdu ses pouvoirs occultes. Par l’éjaculation du Semen, la conscience humaine s’est engouffrée dans les enfers atomiques de la nature, qui sont le royaume des Lucifers.
L’humanité tout entière demeure dans l’abîme.
On ne se rend compte que l’on demeure dans l’abîme que lorsqu’on est en train d’en sortir. Nous ne pouvons sortir de l’abîme qu’au moyen de l’Initiation. Il y a dix-huit Initiations, dix-huit naissances cosmiques.
Il y a neuf Initiations des Mystères Mineurs et neuf Initiations des Mystères Majeurs.
L’Initiation, c’est ta vie même. L’Initiation est une chose qui relève de la conscience et du Sexe. Notre conscience est une étincelle détachée de la grande Conscience cosmique. Nous avons eu une conscience minérale, végétale et animale. Maintenant nous avons une conscience humaine. Plus tard, nous aurons une conscience angélique, archangélique, séraphique, etc.
Dire que ceci est bon ou ceci mauvais est une chose facile.
Avoir conscience du bon et du mauvais, c’est très difficile. Dire que deux plus deux font quatre, c’est très facile, mais avoir conscience que deux et deux font quatre, c’est une chose qui appartient aux Dieux. L’ivrogne sait que boire de l’alcool c’est mauvais, mais il n’a pas conscience du fait que boire de l’alcool c’est mauvais. Car, si l’ivrogne avait une conscience consciente qu’il est mauvais de boire de l’alcool, il préférerait s’attacher une pierre au cou et se jeter au fond de la mer, plutôt que de persister dans le vice de l’alcool.
Notre conscience s’éveille progressivement à des états plus élevés de l’Être et de la vie. La connaissance qui ne devient pas conscience ne sert à rien. Des millions d’étudiants spiritualistes étudient nos œuvres; mais la connaissance intellectuelle des vérités écrites ne sert à rien. L’important, c’est d’avoir conscience de ces vérités.
Des milliers d’étudiants spiritualistes croient avoir conscience des vérités qu’ils ont lues. Pauvres gens… ils se trompent. Seuls les grands Maîtres des Mystères Majeurs ont conscience de ces vérités.
Les étudiants des écoles de spiritualité sont des perroquets qui répètent ce qu’ils lisent, sans plus.
Ainsi donc, l’important c’est l’éveil de la conscience. L’intellect est une fonction de l’âme animale. La conscience est une fonction de Dieu.
Il existe une grande montagne, sous laquelle se trouve l’abîme. Celui qui veut sortir de l’abîme doit escalader la montagne. Il y a deux chemins pour parvenir au sommet. Le premier chemin monte en spirale autour de la montagne et se rend ainsi jusqu’au sommet ; le deuxième chemin est le chemin étroit, resserré et difficile, qui mène en ligne droite jusqu’à la cime.
Toute l’humanité souffrante monte par le chemin en spirale. Seuls les Initiés montent par le chemin étroit. Le chemin spiral est très long. Le chemin étroit et difficile est plus court. Ce dernier est le chemin de l’Initiation.
Il y a eu dans l’Antiquité de grandes Écoles de Mystères. Il y eut les Mystères d’Égypte, d’Eleusis, de Troie, de Rome, de Carthage, de Babylone, des Aztèques, des Incas, des Druides, etc. Seuls les Sacerdotes des castes privilégiées avaient alors accès à l’Initiation.
Notre Seigneur le Christ a ouvert publiquement le sentier de l’Initiation et l’a rendu accessible à tous les êtres humains.
À l’intérieur des Temples de Mystères, on représentait tout le drame de la Passion du Seigneur. La grande œuvre du Christ, c’est d’avoir représenté ce drame publiquement dans les vieilles rues de Jérusalem. C’est ainsi qu’il a ouvert les portes du Temple à tous les êtres humains. « Demandez et l’on vous donnera, frappez et l’on vous ouvrira ». « Étroite est la porte, et resserré le chemin qui conduit à la lumière, et il en est peu qui le trouvent ». « Des mille qui me cherchent, un seul me trouve. Des mille qui me trouvent, un seul me suit. Des mille qui me suivent, un seul est mien ».
Lorsque l’Âge noir est arrivé, les Écoles de Mystères furent fermées dans le monde physique. Aujourd’hui, nous devons chercher ces Écoles à l’intérieur, dans les profondeurs de notre propre conscience. Seuls peuvent avoir accès aux Mystères Majeurs ceux qui ont gravi les neuf échelons des Mystères Mineurs.
Le monde se rappelle le Fils de Dieu, mais ne se rappelle pas le Fils de l’homme. Le divin Maître est Dieu et homme. Le divin Maître a ouvert le chemin de l’Initiation à tous les êtres humains.
Il a dû parcourir le chemin, pour nous ouvrir le chemin à tous. Il fut un homme parfait et il était Dieu.
Le sentier de perfection est « terreur de l’Amour et de la Loi ».
Chapitre 9 : Les Âges de la Conscience
Dans les mondes internes, le temps chronologique n’existe pas. Dans les mondes internes, la vie est un éternel instant. Lorsque nous parlons de « temps », nous voulons dire : « états de conscience ».
Dans la Kabbale, on additionne les chiffres entre eux pour obtenir un nombre kabbalistique. Par exemple, si nous voulons savoir quel est le nombre kabbalistique de l’année 1983, nous allons décomposer cette quantité de la façon suivante : 1 + 9 + 8 + 3 ; la somme de ces chiffres donne 21, et 2 + 1 = 3. Le nombre 3 est le nombre kabbalistique de cette année.
Si nous disons qu’un Maître est âgé de 300 ans, nous décomposons ce nombre ainsi : 3 + 0 + 0 ; la somme de ces chiffres est égale à 3. Cela signifie que le Maître en question a réalisé la troisième Initiation des Mystères Majeurs. Si nous disons qu’un Maître est âgé de 340 ans, nous voulons affirmer par là que ce Maître a passé la troisième Initiation des Mystères Majeurs, plus 40 ans ou degrés dans sa progression vers la quatrième Initiation des Mystères Majeurs. Si nous affirmons qu’un disciple a 80 ans, nous devons décomposer ce nombre ainsi : 8 + 0 = 8, ce qui signifie que le disciple a obtenu la huitième Initiation des Mystères Mineurs.
Les âges des Mystères Mineurs vont de 10 à 90 ans. Les âges des Mystères Majeurs vont de 100 à 900 ans. À partir de 1 000 ans, il s’agit des âges des Dieux. Pour entrer dans le bonheur ineffable de l’Absolu, il faut avoir 300 000 ans divins.
Si, par exemple, un Maître a 500 ans et veut avoir 600 ans, il devra entrer une autre fois dans le ventre d’une femme pour avoir le droit de naître ; c’est ainsi qu’il pourra naître avec l’âge de 600 ans.
Cela signifie qu’il doit pratiquer la Magie sexuelle, pour se développer en tant que Maître ayant 600 ans d’âge.
La force sexuelle a le pouvoir de former des organes, des glandes, des viscères, des nerfs, etc. La force sexuelle a le pouvoir d’ouvrir nos centres de la clairvoyance, de la clairaudience, de la télépathie, etc. La force sexuelle a le pouvoir de développer toutes les fleurs de lotus de notre âme. C’est seulement en entrant dans le ventre maternel que nous avons le droit de naître.
Nous, les habitants de l’Éden, certifions que seule la Magie sexuelle nous accorde le droit de naître. Tout ce qui ne passe pas par ce chemin est une lamentable perte de temps.
Nous sommes sortis de l’Éden par les portes du Sexe, et c’est seulement par les portes du Sexe que nous pouvons rentrer dans l’Éden. L’Éden est le Sexe même. Les âges de la conscience ont leur racine dans le Sexe.
Chapitre 10 : Le voyage astral
L’homme est un trio constitué d’un corps, d’une âme et d’un Esprit. L’âme est le médiateur entre l’Esprit et le corps. On a une âme ; on est un Esprit. L’Intime est le Très-Haut à l’intérieur de nous. L’Intime est l’Esprit. Dans le testament de la Sagesse, il est écrit : « Avant que la fausse aurore n’apparaisse sur la terre, ceux qui survécurent à l’ouragan et à la tourmente louèrent l’Intime et c’est à eux qu’apparurent les hérauts de l’aurore ». L’âme se trouve entre l’homme terrestre et l’Intime. L’âme a un corps ultrasensible et matériel, avec lequel elle voyage à travers l’espace. Le corps de l’âme, c’est le corps astral. Ainsi donc, le corps astral a quelque chose d’humain et quelque chose de divin.
Le corps astral a son ultra physiologie et son ultra-pathologie, en relation intime avec le système nerveux grand sympathique et avec nos glandes à sécrétion interne. Le corps astral est doté de sens merveilleux grâce auxquels nous pouvons investiguer les grands mystères de la vie et de la mort.
Dans l’astral, il y a le mental, la volonté et la conscience.
Nos disciples doivent apprendre à sortir en corps astral.
Ce que nous enseignons dans ce chapitre est une formidable réalité. Malheureusement, nos frères de toutes les écoles spiritualistes ignorent totalement l’usage et le maniement du corps astral. Cela nous chagrine de voir nos frères des diverses écoles spiritualistes aussi ignorants quant à l’usage et au maniement du corps astral. Nos frères vivent dans l’astral avec la conscience totalement endormie.
Lorsqu’un frère entre sur le chemin, les ténébreux du sentier lunaire l’attaquent habituellement pendant son sommeil. Les frères de l’ombre prennent la forme du gourou pour égarer les disciples.
Nous comprenons à présent que c’est un crime de ne pas enseigner aux disciples l’usage et le maniement pratique du corps astral. Il est nécessaire que nos disciples éveillent leur conscience pendant le sommeil, afin de pouvoir se défendre contre les attaques des ténébreux.
Devenir conscient du processus du sommeil n’est pas dangereux.
Nous devons prendre conscience de toutes nos fonctions naturelles.
Chapitre 11 : La colline de Chapultepec
Sur une page d’un Codex mexicain indigène est représentée la colline de Chapultepec. Sur cette colline, nous voyons un grillon.
Dans la Rome auguste des Césars, on vendait les grillons dans des petites cages en or, et au prix fort.
Dans la colline de Chapultepec se trouve un temple aztèque en état de djinn (ou Jinas). Nous comprenons maintenant pourquoi cette colline était considérée comme sacrée par les Aztèques. Les indiens du Mexique effectuaient de longs pèlerinages mystiques à Chapultepec. En observant attentivement le fragment du Codex mexicain, nous remarquons deux êtres humains flottant dans les airs devant la colline. Ces deux personnages sont en corps astral. Une tête humaine, à droite, prononce une note qui sort de sa bouche telle deux ondes de lumière. Cette note est le son aigu, sibilant, du grillon. Ce son est la note clé du Logos. Le Logos vibre.
La nature tout entière est l’incarnation du Verbe et le Verbe est la note clé du grillon. Cette note est un chœur, et dans ce chœur ineffable, il y a notre note clé. Si un musicien jouant d’un instrument émettait notre note clé, nous tomberions raide morts. Il n’y a rien dans la nature qui n’ait sa note clé.
Celui qui veut sortir à volonté en corps astral, doit s’assoupir en prononçant mentalement la syllabe LA, puis, toujours mentalement, la syllabe RA.
On prononcera ces deux syllabes alternativement et en les séparant. L’étudiant doit essayer d’entendre le son aigu produit par le grillon. Ce son émerge des cellules cérébrales. Pour l’entendre, il faut un mental serein et être presque endormi, mais en prêtant bien attention à ce que nous sommes en train de faire. Si l’exercice est bien exécuté, aussitôt que l’étudiant entrera dans cet état de transition qui existe entre la veille et le sommeil, il percevra dans son cerveau le son aigu du grillon. L’étudiant doit alors s’assoupir un peu plus et amplifier la résonance de ce son au moyen de la volonté ; puis il se lèvera de son lit et sortira de sa chambre pour se diriger vers le temple de Chapultepec ou l’Église Gnostique, ou tout autre endroit de son choix. Quand nous disons que le disciple « doit se lever de son lit », cela doit être traduit dans les faits : l’étudiant doit réellement se lever de son lit. Ce n’est pas une pratique mentale. En vérité, il ne s’agit pas de se lever mentalement, d’imaginer qu’on se lève ; le disciple doit se lever de façon concrète, effective, son intention doit passer à l’acte. La nature se chargera de séparer les corps physique et astral, pour que l’astral se libère et que le physique reste dans le lit. Tout ce que l’étudiant doit faire, c’est se lever de son lit. Grâce à cette clé, nos disciples gnostiques pourront se rendre en corps astral aux Temples de Mystères de la Loge Blanche.
Ce serait très bien que les disciples aient dans leur chambre le petit animal dont nous venons de parler. Ils pourraient ainsi mieux se concentrer. Si nous sommes bien concentrés sur ce son, il résonnera bientôt dans notre cerveau. On peut garder des grillons dans des petites cages. À l’aide de cette clé, nous pourrons nous rendre dans les grands temples de la Loge Blanche.
Celui qui veut connaître la Science Occulte doit apprendre à sortir en corps astral, car la Science Occulte s’étudie dans les mondes internes. Ce n’est qu’en parlant personnellement avec les Maîtres que l’on peut connaître la Science Occulte. Les théories intellectuelles du monde physique ne servent qu’à endommager le mental et le cerveau.
Le recteur du temple de Chapultepec est le Maître Rasmussen.
Deux gardiens à l’épée flamboyante gardent l’entrée du temple, dans lequel on étudie la Sagesse antique. Les grands Maîtres de la Loge Blanche se réunissent dans ce temple.
Chapitre 12 : Clé pour éveiller la conscience pendant le sommeil
Il n’est pas dangereux de sortir en corps astral, car tout le monde sort en corps astral pendant son sommeil. Celui qui veut réveiller sa conscience pendant son sommeil doit connaître la clé du discernement.
Pendant les heures de sommeil, tout être humain se promène dans les mondes internes avec la conscience endormie.
L’âme, enveloppée de son corps astral, abandonne le corps physique pendant le sommeil. C’est alors que le corps éthérique peut réparer le corps dense. Lorsque l’âme rentre dans le corps, nous nous réveillons à cet instant du sommeil naturel.
Dans les mondes internes, l’âme répète ce qu’elle fait tous les jours, elle remplit les mêmes fonctions, accomplit les mêmes actes, achète et vend, tout comme dans le monde physique. Pendant le sommeil, les âmes des vivants et des morts vivent ensemble. Dans les mondes internes, nous voyons tout comme dans le monde physique. Le même soleil, les mêmes nuages, les mêmes maisons, la même ville, tout est pareil.
Nos disciples gnostiques comprendront maintenant pourquoi les morts n’admettent pas le fait qu’ils sont morts. Nos disciples comprendront pourquoi les âmes des vivants achètent et vendent, travaillent, etc., pendant le sommeil du corps physique.
En sortant en corps astral, nous pouvons connaître les mystères de la vie et de la mort. Tout être humain sort en corps astral au moment où il dort. En éveillant notre conscience pendant le sommeil normal, nous pouvons apprendre les grands mystères de la vie et de la mort. Pour éveiller la conscience pendant le sommeil, il existe une clé. La clé pour éveiller la conscience, c’est celle du discernement.
Voyons cela : lorsque vous marchez dans la rue et que vous rencontrez un ami, ou que vous voyez des choses insolites qui attirent votre attention, faites un petit saut avec l’intention de flotter dans les airs : il va sans dire que si vous flottez, c’est parce que vous vous trouvez en dehors du corps physique. Si vous ne flottez pas, c’est que vous êtes dans votre corps physique.
Ce qui se passe, c’est que dans les mondes internes nous agissons pendant notre sommeil exactement comme si nous étions en chair et en os, et si nous ajoutons à cela que tout ce que nous y voyons est comme ici, dans le monde physique, nous comprendrons alors que si nous parvenons à flotter dans les airs, nous éveillerons notre conscience, nous étant rendu compte que nous nous trouvions en corps astral.
On doit pratiquer cet exercice à toute heure, à chaque instant, pendant l’état de veille, en présence de toute chose curieuse. Ce que l’on fait à l’état de veille, on le répète au cours du sommeil. Si nous faisons cette pratique pendant notre sommeil, le résultat sera qu’au moment où nous sauterons, nous resterons dans les airs, flottant en corps astral. Notre conscience s’éveillera et, vibrants de joie, nous dirons : « Je suis en astral ! ».
Nous pourrons ainsi nous rendre à la Sainte Église Gnostique, pour converser personnellement avec les Anges, les Archanges, les Séraphins, les Prophètes, les Maîtres. Nous pourrons ainsi recevoir un enseignement des grands Maîtres de la Loge Blanche.
Nous pourrons ainsi voyager en corps astral à travers l’infini.
Nous n’avons pas besoin de détruire notre mental avec tous ces innombrables livres et théories, car dans les mondes internes nous pouvons recevoir l’enseignement des Maîtres. En s’éveillant du sommeil naturel, les disciples doivent s’efforcer de se rappeler tout ce qu’ils ont vu et entendu pendant leur sommeil.
Il faut que nos disciples apprennent à interpréter leurs expériences internes.
Le sommeil et la mémoire sont les pouvoirs qui nous permettent de connaître les mystères de la vie et de la mort.
Les rêves sont des expériences astrales.
Les rêves sont vrais.
Chapitre 13 : Affaires karmiques
Quand vient l’heure de la mort, nous abandonnons notre corps physique et nous entrons dans les mondes internes. Après la mort, les âmes continuent à se croire en chair et en os. Les âmes, après la mort, refusent d’imaginer, ne serait-ce qu’un instant, qu’elles n’appartiennent plus au monde de la chair. La conscience des âmes des morts ne s’éveille que peu à peu. Après un certain temps, les âmes entrent à nouveau dans un ventre maternel, pour avoir le droit de renaître dans le monde de la chair. C’est là la loi de la réincarnation. Nous revenons tous payer les mauvaises actions de nos vies passées. Si nous avons fait du bien, nous recevons du bien ; si nous avons fait du mal, nous recevons du mal.
« Avec la même règle dont vous mesurez, vous serez mesurés » (Matthieu, VII, 1).
Celui qui sème la foudre récolte la tempête.
Fais de bonnes œuvres pour payer tes dettes. En faisant de bonnes œuvres, nous pouvons annuler les vieilles dettes des réincarnations passées. Quand une loi inférieure est transcendée par une loi supérieure, la loi supérieure efface la loi inférieure. Le Lion de la Loi se combat avec la Balance.
Celui qui a de quoi payer paie et ses affaires vont bien.
Dans les mondes internes, nous pouvons parler avec les quarante-deux Juges du karma. Le chef de ces quarante-deux Juges est Anubis. Les seigneurs du karma nous récompensent et nous châtient. Mais nous pouvons aussi solliciter du crédit auprès des Juges du karma. Tout crédit doit être payé par des bonnes œuvres ou par la douleur. Les Initiés doivent se rendre au palais d’Anubis pour régler leurs affaires.
Nos bonnes œuvres sont symbolisées, dans les mondes internes, par une monnaie spéciale. Quand nous sollicitons certains services des hiérarchies divines, nous devons les payer avec ces pièces de monnaie. Si nous voulons remplacer « l’argent » gaspillé, nous devons accomplir des bonnes œuvres.
Celui qui a du capital dans les mondes internes peut réaliser des merveilles. Rien ne nous est donné en cadeau, tout coûte quelque chose. Le vrai capital, ce sont les bonnes œuvres. Si nous ne disposons pas de capital, il nous faudra alors souffrir l’indicible.
Nous devons connaître la valeur ésotérique de cette monnaie. Un jour, nous avons demandé un service au Dieu du vent, Ehécatl.
Pour ce service, nous avons dû payer 25 cents ésotériques. Si nous additionnons les chiffres 2 et 5, nous obtenons le nombre 7. Le 7, c’est l’arcane de l’expiation. Nous avions beaucoup souffert, avec patience. Nous avions acquis ainsi l’argent nécessaire, avec lequel nous avons payé, et une personne qui nous faisait souffrir s’éloigna alors de nous. Ainsi se réalisa ce miracle. Si nous n’avions pas eu cet argent, Ehécatl n’aurait pas effectué ce travail pour nous. On ne nous donne rien en cadeau, tout coûte quelque chose.
Nous pouvons effacer nos vieilles dettes en travaillant pour l’humanité. Le seul qui puisse pardonner nos péchés, c’est le Christ.
Seul le terrible remords, le suprême repentir intérieur et le serment solennel, peuvent nous conduire au pardon. Cette négociation ne peut être réalisée, dans les mondes internes, qu’avec le Christ.
Pour régler leurs affaires, les Initiés doivent connaître les vingt-deux arcanes majeurs du Tarot. Les nombres doivent être additionnés entre eux, comme nous l’avons expliqué dans l’exemple d’Ehécatl.
À un Boddhisattva qui avait le corps mental malade, on a dit : « Vous serez guéri dans 500 ans » : 5 + O + O égalent 5. Ce Boddhisattva était en train de récapituler sa première Initiation des Mystères Majeurs. On a donc voulu lui dire qu’il guérirait lorsqu’il recevrait la cinquième Initiation des Mystères Majeurs. Quand ce Boddhisattva a atteint la cinquième Initiation, on lui a dit : « Vous avez beaucoup souffert pendant trois ans, désormais vous serez mieux vêtu ». Le 3, c’est notre esprit TRI-UN.
Ce Boddhisattva avait beaucoup souffert spirituellement, car il était tombé. Lorsqu’il s’est relevé, on lui a rendu sa tunique de pourpre, et il s’est mieux vêtu spirituellement.
Chapitre 14 : Les Arcanes Majeurs
Arcane 1 : le Mage. L’homme ; Volonté et pouvoir ; l’Un, l’origine.
Arcane 2 : la grande Prêtresse. La femme ; la Science Occulte ; la dualité.
Arcane 3 : l’Impératrice. La Mère Céleste ; production matérielle et spirituelle.
Arcane 4 : l’Empereur. Progrès ; Succès.
Arcane 5 : l’Hiérarque. La Loi ; le karma ; l’Hiérophante.
Arcane 6 : l’Amoureux. La victoire ; bonne fortune.
Arcane 7 : le Triomphe. Le char de guerre ; expiation, douleur, amertume.
Arcane 8 : la Justice. Le nombre de Job ; épreuves et douleur.
Arcane 9 : l’Ermite. L’Initiation ; solitude.
Arcane 10 : la roue de fortune. La rétribution ; changements.
Arcane 11 : la persuasion. Le lion dompté ; la Force.
Arcane 12 : l’Apostolat. Le sacrifice ; le détachement.
Arcane 13 : l’Immortalité. Mort et résurrection ; changement radical.
Arcane 14 : la Tempérance. Mariage, association ; stabilité ; transmutation.
Arcane 15 : la Passion. Typhon Baphomet ; échec amoureux.
Arcane 16 : la Fragilité. La Tour foudroyée ; châtiment ; chute terrible.
Arcane 17 : l’Espérance. L’Etoile ; l’espoir.
Arcane 18 : le Crépuscule. La Lune ; ennemis occultes ; maladies.
Arcane 19 : l’Inspiration. Le Soleil ; succès.
Arcane 20 : la Résurrection. Changements favorables.
Arcane 21 : la Transmutation. La couronne de la vie.
Arcane 22 : le Retour. Insanité, échec.
Tous les calculs internes, toutes les sommes internes s’interprètent par ces vingt-deux arcanes majeurs. Le divin Maître Jésus a dit à une jeune femme de notre connaissance qu’elle devait rester incarnée, travaillant à son œuvre, trente-deux ans de plus. La somme kabbalistique de ce nombre donne 5, ce qui nous renvoie à l’arcane 5 du Tarot, la Loi. Cela signifie que cette sœur devra demeurer incarnée jusqu’à ce qu’elle ait accompli son destin, en accord avec la Loi.
Les enfants de cette perverse humanité luciférienne sont conçus avec l’arcane 15 et ils meurent avec l’arcane 13.
Sorties astrales
Les sorties astrales et la Kabbale constituent un tout intégral. Il y a un état de transition entre la veille et le sommeil, pendant lequel tout être humain sort de son corps involontairement. Avec un peu d’attention, nous pouvons sortir de notre corps de façon volontaire et consciente, en profitant du moment de transition entre la veille et le sommeil.
L’important, c’est de surveiller son sommeil. Nous pouvons alors nous lever de notre lit, sortir de notre maison et nous rendre à l’Église Gnostique. Tout ce que les disciples doivent faire, c’est surveiller le sommeil et se lever de leur lit au moment où ils se sentent tomber dans le sommeil. Cette explication doit se traduire dans les faits. Ceux qui ont beaucoup lu supposent erronément qu’il s’agit d’une question mentale, ils pensent qu’ils doivent se lever mentalement. Nous répétons que cela doit se traduire dans les faits. Il faut se lever de façon aussi naturelle que nous le faisons le matin. Nous pourrons ainsi nous transporter en corps astral à la Loge Blanche pour étudier aux pieds du Maître. Ce n’est pas dangereux, car tout le monde sort en corps astral. C’est beaucoup mieux que de nous remplir la tête de livres et de théories. Trop d’érudition confond. Les théories faussent le mental et endommagent le cerveau. La Science Occulte s’étudie dans les mondes internes. Celui qui ne sait pas sortir en astral à volonté ne connaît rien de l’Occultisme.
Il est nécessaire d’étudier les vingt-deux arcanes majeurs du Tarot et de les apprendre par cœur, pour comprendre le langage ésotérique des Initiés dans le plan astral.
Chapitre 15 : Les États de Djinn
L’homme peut sortir son corps physique de la région chimique.
L’homme peut introduire son corps physique dans les mondes internes.
Dans la région chimique règne la loi de la gravité. Dans les mondes internes règne la loi de la lévitation cosmique.
Dans les mondes internes, nous pouvons flotter avec notre corps physique.
La clé pour nous introduire dans les mondes internes avec notre corps physique, c’est le somnambulisme volontaire. Le disciple doit s’assoupir dans son lit et se lever à la façon d’un somnambule.
Les somnambules se lèvent de leur lit en conservant le sommeil. Les somnambules travaillent et marchent endormis.
Le disciple qui voudrait s’introduire dans les mondes internes avec son corps physique doit imiter les somnambules. Après s’être levé de son lit, le disciple fera un petit saut avec l’intention de flotter dans les airs. S’il flotte et se voit très enflé, c’est qu’il a réussi.
Alors, tout comme le Christ, nos disciples pourront marcher sur les eaux des mers. Lorsque le Christ a marché sur les eaux, il se trouvait en état de djinn avec son corps.
C’est là, précisément, ce qu’on appelle « l’état de djinn » ou de « Jinas ». Si Pierre n’avait pas douté, il aurait pu aussi marcher sur les eaux en état de djinn. Il faut avoir la foi, et un peu de sommeil, c’est tout. Avec une foi intense et un peu de sommeil, nous pouvons mettre notre corps en état de Jinas. L’apôtre Pierre est devenu expert dans les états de djinn. Avec l’aide d’un Ange et un peu de sommeil, Pierre a pu se libérer des chaînes de sa prison et s’évader.
Si nous invoquons le Dieu Harpocrate, il accourra à notre appel.
Nous pouvons invoquer cet Ange avec le mantra HAR PO CRAT IST. Avec l’aide de cet Ange, nous pourrons mettre notre corps en état de djinn. Avec l’aide de cet Ange, nous pouvons nous transporter à n’importe quel endroit du monde en quelques instants.
L’œuf possède des pouvoirs spéciaux qui nous permettent de mettre notre corps physique en état de djinn. Le disciple tiédira l’œuf dans de l’eau chaude, puis il percera la coquille, pratiquant une ouverture à l’extrémité la plus pointue. À l’aide d’un instrument pointu, il extraira le jaune et le blanc.
La coquille de l’œuf possède les pouvoirs du Dieu Harpocrate.
Les forces d’HAR PO CRAT IST sont une variante des forces christiques. Le disciple placera cette coquille près de lui, sur sa table de chevet ; il devra s’imaginer lui-même à l’intérieur de cette coquille. Le disciple invoquera ensuite HAR PO CRAT IST et lui demandera de le transporter avec son corps physique là où il veut aller. Puis, le disciple doit se lever en conservant le sommeil comme un somnambule ; il prendra la coquille de l’œuf et sortira de sa chambre en disant : « Harpocrate aide-moi, car je vais avec mon corps ».
C’est ainsi que nos disciples du mouvement gnostique pourront introduire leur corps physique dans les mondes internes. C’est ainsi qu’ils pourront se rendre en chair et en os à la Sainte Église Gnostique. C’est ainsi qu’ils pourront recevoir la communion du pain et du vin et se rendre au « pretor ». C’est ainsi qu’ils pourront connaître les Grands Mystères, sans nécessité d’endommager leur mental avec les théories et discussions stériles des écoles spiritualistes.
Il existe des lacs enchantés, des lacs en Jinas. Il existe des montagnes, des temples, des villages et des villes en état de Jinas.
Dans les plaines orientales de la Colombie, il y a une ville en djinn appelée Manoa. Dans toutes les montagnes du monde, il y a des temples de la Loge Blanche en état de djinn.
Notre Summum Supremum Sanctuarium gnostique de la Sierra Nevada de Santa Marta, en Colombie, est entré en état de djinn.
Partout où il y a un temple, une montagne ou un lac enchanté (en état de djinn), se trouvent intensément actives les forces d’HAR PO CRAT IST.
Les étudiants gnostiques ne doivent jamais se lasser. Certains triomphent immédiatement, d’autres mettent des mois et des années pour atteindre le succès dans les états de djinn. La ténacité et la patience sont le fondement de tout progrès.
Avec ces pratiques, les disciples accumulent à l’intérieur de leur véhicule la force merveilleuse d’HAR PO CRAT IST. Ils pourront plus tard disposer de ces merveilleuses énergies pour mettre leur corps en état de djinn. Avec ces forces, on accomplit des prodiges.
Chapitre 16 : Clé pour invoquer le corps à distance
Ceux qui savent sortir en corps astral peuvent invoquer leur corps physique de loin. On fait cela avec l’aide de l’Intime. On le prie ainsi : « Toi qui es moi-même, toi qui es mon Être réel, je t’en supplie, amène-moi mon corps ». L’Intime amènera alors au disciple son corps en état de djinn. Le corps du disciple viendra à lui, aussi loin qu’il se trouve. Notre corps viendra à nous humblement, il sera vêtu de ses sous-vêtements ou de son linge de nuit ; il viendra vêtu, donc, du même linge avec lequel nous l’avons laissé dans le lit. Le moment où nous nous trouvons face à face avec notre corps physique s’avère très émouvant. Nous sommes alors en corps astral et nous devons commander ainsi au corps physique : « Mon corps, saute sur ma tête et pénètre en moi par la glande pinéale ». Cette glande est située dans la partie supérieure de la tête. C’est ainsi que notre corps accourra à notre appel.
Nous pourrons alors évoluer avec notre corps physique dans des endroits éloignés. En état de djinn, nous pourrons visiter les Temples de Mystères pour apprendre la doctrine aux pieds du Maître. Si vous voulez une aide spéciale, priez ainsi, lorsque vous serez en dehors de votre corps physique :
PRIÈRE : « Je crois en Dieu, je crois en le Christ, et je crois en Samaël. Samaël, amenez-moi mon corps ; Samaël, amenez-moi mon corps ; Samaël, amenez-moi mon corps ». Répétez cette prière un grand nombre de fois, et moi, Samaël, votre humble serviteur, j’accourrai à votre appel pour vous amener votre corps en état de djinn. Ainsi, chers disciples, je vous servirai, à condition d’une conduite droite. Nous, les Maîtres, nous sommes disposés à aider les êtres humains à entrer de nouveau dans les mondes internes.
« Demandez et l’on vous donnera, frappez et l’on vous ouvrira ». Les disciples qui veulent apprendre à sortir à volonté en corps astral recevront notre aide, s’ils invoquent cet humble serviteur, Samaël, l’auteur de ce livre. Au moment de faire votre pratique, priez ainsi : « Je crois en Dieu, je crois en le Christ et je crois en Samaël ; Samaël, sortez-moi de mon corps ». Répétez cette prière au moment de vous endormir. Lorsque vous ressentirez une certaine lassitude, c’est-à-dire, comme une faiblesse, comme l’engourdissement du sommeil, faites alors un suprême effort de volonté et levez-vous de votre lit. Moi, Samaël Aun Weor, je vous emmènerai à l’Église Gnostique.
« Demandez et l’on vous donnera, frappez et l’on vous ouvrira ». Actuellement, l’évolution est de retour vers la Grande Lumière, et nous, les humbles serviteurs de la pauvre humanité, nous sommes résolus à aider tous les êtres humains à pénétrer de nouveau dans les mondes internes.
Chapitre 17 : La méditation
Il y a beaucoup de disciples qui, malgré qu’ils connaissent nos clés pour sortir en corps astral, n’ont pas encore réussi à sortir de leur corps à volonté. L’échec de ces étudiants est dû au fait qu’ils ont perdu les pouvoirs du corps astral. Pour recouvrer les pouvoirs perdus, il ne reste plus d’autre recours à ces étudiants que de se soumettre à la discipline de la méditation. La méditation est une technique pour recevoir de l’information. Lorsque le Sage s’immerge dans la méditation interne, ce qu’il cherche, c’est de l’information. Avec la méditation, les chakras entrent en activité.
La méditation revêt trois phases : 1 Concentration, 2 Méditation, 3 Samadhi.
Avant de commencer notre pratique de concentration, nous devons nous asseoir confortablement. Nous pouvons aussi faire cette pratique dans notre lit. Il faut retirer de notre mental, toute espèce de pensée terrestre ; ces pensées doivent tomber mortes aux portes du temple. Avant de nous concentrer, nous devons « mettre le mental en blanc », ne penser à rien. Ces conditions étant remplies, nous pouvons alors commencer notre pratique de concentration interne.
Séparons notre mental des choses du monde physique et dirigeons-le vers l’intérieur, vers l’Intime. « Rappelez-vous que votre corps est le temple du Dieu vivant, que le Très-Haut demeure en vous ». Le Très-Haut à l’intérieur de nous, c’est l’Intime. Il faut aimer l’Intime. Il faut adorer l’Intime. Il faut rendre un culte à l’Intime. Il faut méditer profondément sur l’Intime.
Plongés en méditation profonde, nous devons provoquer le sommeil ; ce sommeil profond nous conduira à l’état de Samadhi.
Nous sortirons alors de notre corps sans savoir comment ni à quel moment. Nous entrerons ainsi dans les mondes internes.
Les rêves sont de véritables expériences internes. Si nous voulons étudier une plante, nous nous concentrons sur elle, nous méditons sur elle, nous provoquons le sommeil et nous nous endormons. Alors, dans une vision de rêve, nous verrons la plante transformée en un bel enfant, ou en une belle créature. Cette créature, c’est l’élémental de la plante. Nous pouvons converser avec cet élémental végétal. Nous pouvons nous informer sur les propriétés de cette plante, sur ses pouvoirs magiques, etc.
L’élémental végétal répondra à nos questions et nous recevrons ainsi l’information désirée.
La méditation éveillera nos pouvoirs occultes. La méditation provoque des changements fondamentaux dans le corps astral. Il y aura alors, pendant le sommeil normal, des moments où nous serons conscients et plus tard nous pourrons dire : « Je suis en dehors du corps physique, je suis en corps astral. « Ainsi, nous acquerrons peu à peu la « conscience continue ». Et le jour viendra enfin où l’étudiant pourra utiliser nos clés pour sortir à volonté en corps astral. Il aura reconquis ses pouvoirs perdus.
Pendant les heures de sommeil, tous les êtres humains voyagent en corps astral. Les rêves sont des expériences astrales. Nous devons apprendre à nous rappeler nos expériences astrales. En nous réveillant de notre sommeil, nous pratiquerons un exercice de rétrospection pour nous rappeler toutes les choses que nous avons faites pendant notre sommeil.
Pendant le sommeil, nos disciples se transportent aux Loges Blanches. Pendant le sommeil, nos disciples se rendent à des endroits éloignés.
Tous nos disciples doivent apprendre à interpréter les rêves. Même les rêves les plus absurdes sont totalement symboliques et significatifs.
Les expériences internes s’interprètent en se basant sur la loi des analogies philosophiques, la loi de l’analogie des contraires, la loi des correspondances, et sur la numérologie. Celui qui veut avancer dans ces études doit étudier inlassablement le livre de Daniel, dans la Bible. Le système de Daniel nous enseigne à interpréter les expériences internes.
Chapitre 18 : L’opposition des ténébreux
Les ténébreux s’opposent à nos enseignements en disant que ce n’est pas encore le temps d’apprendre à sortir consciemment en corps astral. Les ténébreux disent qu’on ne doit pas entrer encore dans les mondes internes. Les ténébreux soutiennent que nous devons d’abord dominer le corps physique. C’est ainsi que les ténébreux ferment les portes des mondes internes à la pauvre humanité souffrante.
Les ténébreux ferment ainsi les portes des mondes supérieurs aux aspirants à la Lumière ; et après les avoir fermées, ils les asservissent à l’intérieur de leurs systèmes intellectuels.
Les portes d’accès aux mondes internes ont été fermées au Moyen-Âge. Il fallait que l’homme se consacre au monde physique pour qu’il puisse prendre conscience de sa propre individualité.
Le Nirvana a des époques d’activité et des époques de profond repos. Depuis le 19 février de l’an 1919, à l5h40, le Nirvana est rentré en activité et, depuis lors, la vie évolutive a entrepris son retour vers la Grande Lumière. Aujourd’hui, il s’avère donc anachronique de fermer les portes d’accès aux mondes supérieurs.
Les hiérarchies du Nirvana luttent en ce moment pour faire revenir l’humanité aux mondes internes. La planète Mercure sort actuellement d’une nuit cosmique. Les Seigneurs de Mercure enseignent présentement aux êtres humains à sortir consciemment en corps astral. À mesure que la planète sortira de sa nuit cosmique, les Seigneurs de Mercure deviendront de plus en plus actifs.
Les ténébreux s’opposent à cette grande Loi cosmique, en disant qu’il est dangereux de sortir en corps astral. Ainsi, ils commettent le crime de s’opposer aux hiérarchies de Mercure et, en outre, ils ferment les portes d’accès des mondes internes à la pauvre humanité souffrante.
Dans l’Âge du Verseau, tous les êtres humains sauront entrer et sortir de leur corps à volonté. Les ténébreux s’opposent à la grande Loi afin d’emprisonner les âmes à l’intérieur de leurs systèmes intellectuels.
Chapitre 19 : Les ténébreux ferment les portes de l’Éden
Les ténébreux disent qu’il ne faut pas enseigner à l’humanité la Magie sexuelle, car l’humanité n’est pas encore prête. De cette façon, ils ferment les portes de l’Éden à la pauvre humanité souffrante.
Les ténébreux ferment les portes de l’Éden aux âmes qui aspirent à la Lumière. Après avoir dit aux aspirants que la Magie sexuelle est dangereuse, les ténébreux les enferment alors dans leurs méthodes compliquées de respiration. Ils ferment les portes aux êtres qui souffrent et les enchaînent dans leurs systèmes intellectuels. Les ténébreux veulent à tout prix éluder le problème sexuel, coûte que coûte. Les ténébreux détestent les portes du Sexe.
Anciennement, il était interdit de dévoiler le Grand-Arcane. Ceux qui ont tenté de le divulguer ont été condamnés à la peine de mort. Aujourd’hui, il s’avère anachronique de refuser le Grand-Arcane de la Magie sexuelle à l’humanité. Les générations divines enseignent la Magie sexuelle pour que toute l’humanité puisse retourner à l’Éden. Cependant, les ténébreux s’y opposent et font des efforts surhumains pour détourner l’humanité des portes du Sexe.
Les ténébreux sont les ennemis de la grande Loi.
Les ténébreux sont les défenseurs de l’éjaculation séminale.
Les ténébreux détournent les pauvres aspirants, pour les enfermer à l’intérieur de leurs systèmes intellectuels.
Chapitre 20 : Les deux portes fermées
Par des phrases sublimes et ineffables, les ténébreux éloignent les pauvres êtres humains des portes de l’Éden, en disant que la Magie sexuelle est dangereuse. Avec des paroles pleines de douceur, les ténébreux disent aussi que sortir en astral à volonté est dangereux.
C’est ainsi que les ténébreux ferment les deux portes de la liberté à ces pauvres âmes. Les ténébreux ferment les deux portes du bonheur et, ensuite, enferment leurs victimes dans leurs systèmes intellectuels.
Ces systèmes sont farcis de raisonnements et de sentences philosophiques.
L’intellect est l’arme puissante qu’emploient les Lucifers pour empêcher que leurs victimes s’échappent de l’abîme. L’abîme est rempli de « fourvoyés sincères ». L’abîme est rempli de gens avec de très bonnes intentions. Beaucoup de ténébreux de l’abîme sont des « fourvoyés sincères », des gens sincères mais dans l’erreur. Les ténébreux croient qu’ils peuvent connaître Dieu par l’intellect.
Nous, nous disons que seul Dieu se connaît lui-même. Il nous faut abandonner la raison et l’intellect pour parvenir à l’union avec Dieu. Il nous faut avoir le mental des enfants pour parvenir à l’union avec Dieu. Il nous faut la Magie sexuelle pour entrer à l’Éden.
Nous devons apprendre à sortir en corps astral pour converser avec l’Intime. Nous devons étudier aux pieds du Maître.
Les débutants doivent s’endormir en invoquant le Seigneur Jéhovah et en le priant de les sortir en corps astral ; le Seigneur Jéhovah les sortira de leur corps. L’étudiant doit se lever au moment de glisser dans le sommeil.
« Aide-toi et le ciel t’aidera ». Le Seigneur Jéhovah nous aide toujours quand nous nous aidons nous-mêmes.
Chapitre 21 : Préparation initiatique
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Le disciple qui veut entrer sur le chemin étroit, resserré et difficile qui mène à la Lumière doit se retirer de toutes les écoles spirituelles. Ces écoles sont pleines de « sublimes délits ». Ces écoles sont des cages dorées remplies de très belles vipères venimeuses. Dans ces écoles abonde ce que nous pourrions appeler la « méchanceté mystique ».
Sous le couvert de la sublime expression fraternité universelle, on commet les pires crimes qui figurent dans le code pénal.
Il est douloureux pour nous d’écrire cela, mais la complaisance dans le crime est aussi un crime. Il est aussi mal de se taire quand on devrait parler que de parler quand on devrait se taire. Nous voudrions nous taire, mais on paie du karma non seulement pour le mal qu’on a fait, mais aussi pour le bien qu’on aurait pu faire et qu’on a négligé de faire. Ainsi donc, nous ne pouvons taire cela.
Nous aimons beaucoup l’humanité et nous devons signaler le délit, toucher la plaie du doigt, pour ne pas tomber dans le crime de complaisance avec le crime. Si nous ne disions pas ces choses, nous nous attirerions un terrible karma. Le karma des complices et des lâches. La vérité, même si elle est dure, est notre meilleure amie.
Toutes les écoles, tous les ordres, toutes les loges spiritualistes sont des jardins délicieux dans lesquels s’épanouissent des nids de vipères dangereuses et des fleurs vénéneuses au parfum enivrant. Il y a, dans ces écoles, des enchantements « ineffables » qui nous mènent à l’abîme ; de sublimes théories qui peuvent nous conduire au précipice ; de doux sourires qui nous amènent au malheur. L’opium des théories est plus dangereux que la mort.
Les gens de ces écoles sont remplis d’hypocrisie et de fanatisme.
Les frères spiritualistes vous étreignent d’une main et de l’autre vous clouent dans le dos le poignard aigu de la trahison. Les frères spiritualistes dissimulent toujours leurs pires machinations sous des sourires papelards et des paroles d’une grande douceur.
Nous avons connu des cas horribles. Un certain Laferrière, par exemple, qui se fait passer pour Jésus-Christ, a fondé un ordre de Magie Noire et il veut à présent, à ce qu’on dit, unir toutes les écoles, sectes, ordres, crédos et loges à l’intérieur de la fraternité universelle, dont le centre, naturellement, serait nul autre que lui-même. Nous avons connu une autre personne qui a pris le nom de KH, pour se déclarer avatar et réunir toutes les écoles sous son sceptre. Les sujets opportunistes de cette espèce fondent des loges noires à l’abri de la belle expression fraternité universelle.
Nous ne pouvons taire cela, parce que la complicité avec le délit est aussi un délit. Presque tous les frères spiritualistes sont totalement pétrifiés par l’intellect. Presque tous se trouvent congelés dans les théories spiritualistes du siècle dernier et rejettent, remplis d’orgueil, de peur et d’arrogance, la doctrine secrète de notre Seigneur le Christ.
Ainsi donc, nous conseillons à nos disciples de faire très attention : il vaut mieux nous éloigner des gens de cette sorte, ils sont dangereux et nuisibles. Ceux qui trahissent le Christ vont à l’abîme.
Par les temps qui courent, il y a beaucoup de faux Christs, et ceux qui s’affilient à leur doctrine commettent le crime de haute trahison.
Jésus le Christ est le chef de toutes les âmes ; ce grand Maître vit actuellement au Tibet.
N’oubliez pas que le crime se cache dans l’encens de la prière ; que le crime se mêle au parfum de l’oraison.
Les faux Christs ont bien souvent une apparence sublime. Dire que ceci est bon ou ceci est mauvais s’avère une chose facile ; mais connaître le bon du mauvais et le mauvais du bon, c’est très difficile.
Les loges noires sont remplies de « fourvoyés sincères », de gens qui, tout en étant sincères, ont fait fausse route. L’abîme est rempli de gens avec de très bonnes intentions.
Lorsque nous entrons sur le véritable sentier de l’Initiation, tous les frères spiritualistes se retournent contre nous. Ce sont les spiritualistes de son époque qui ont crucifié le Christ.
Beaucoup entrent sur le sentier et ensuite ne veulent plus travailler pour remplir les obligations et responsabilités de tout bon citoyen. Ces pauvres êtres oublient leurs devoirs envers leur famille, envers le monde et envers eux-mêmes. Nous les entendons alors prononcer des phrases comme celles-ci : « L’argent est vain », « ce monde est le monde de Maya (l’illusion) », « les choses de ce monde ne m’intéressent plus », etc. C’est ainsi que ces pauvres disciples échouent, parce qu’ils ne savent pas accomplir leurs devoirs. C’est ainsi que ces dévots du sentier s’éloignent de l’Initiation, précisément parce qu’ils ne savent pas remplir leurs devoirs de simples citoyens.
Nos disciples comprendront maintenant pourquoi nous disons que dans l’encens de la prière se cache aussi le crime.
Celui qui entre sur le sentier doit être avant tout un mari exemplaire et un père exemplaire, un fils exemplaire, un citoyen modèle, un petit-fils merveilleux et un grand-père patriarcal. Celui qui ne sait pas accomplir ses devoirs de simple citoyen ne peut fouler le chemin des Grands Mystères. Beaucoup de disciples oublient les bonnes manières d’une personne sincère et honorable pour devenir de vrais irresponsables, voir même des personnes dangereuses.
Des hommes qui n’avaient jamais volé sont devenus, en entrant sur le sentier, des voleurs de livres et d’argent. Dans les écoles spiritualistes, plusieurs frères volent des livres ou les empruntent et ne les remettent pas, etc. D’autres escroquent leurs condisciples, leur demandent de l’argent, le leur dérobent, etc. À l’ombre du mot fraternité, on commet tous les actes criminels punis par le code pénal. Il y a ceux qui s’emparent de l’argent des autres, soi-disant pour des bonnes œuvres ; il y a ceux qui critiquent celui qui travaille parce que, disent-ils, tout cela est vanité, etc.
C’est ainsi que les disciples se ferment eux-mêmes le chemin qui conduit aux Grands Mystères.
Sur le sentier, beaucoup de frères commettent l’adultère, se justifiant par des phrases comme celle-ci : « Ma femme est réfractaire aux enseignements spirituels, mais l’autre femme est d’accord avec mes idées, elle est très spirituelle, c’est la seule avec laquelle je peux pratiquer la Magie sexuelle pour me réaliser à fond, etc. », et mille autres phrases mystiques du même genre, afin de voiler le crime horrible de l’adultère. C’est ainsi que les adultères se ferment les portes du temple.
Il y a plusieurs frères sur le sentier qui se servent de la Magie sexuelle comme prétexte pour séduire d’ingénues disciples de la voie. C’est ainsi que ces adultères mystiques s’éloignent de l’autel de l’Initiation et roulent à l’abîme.
La Magie sexuelle ne peut être pratiquée qu’entre l’époux et l’épouse dans un foyer légitimement constitué.
Il y a des frères qui volent la femme d’autrui sous prétexte que la loi du karma en a décidé ainsi. Tous ces délits ont conduit à l’abîme des milliers d’étudiants spiritualistes.
On nous envoya un jour accomplir une mission dans un certain pays ; nous y avons été assaillis par des éléments spiritualistes qui venaient nous voir pour critiquer nos œuvres, pour nous donner des ordres impératifs et nous insulter dans notre propre maison. Dans la vie profane, aucun gentilhomme n’oserait s’introduire dans une maison étrangère pour donner des ordres et insulter le maître de maison, car il risquerait de se voir impliqué dans une violente querelle ou d’avoir des problèmes avec la police. Malheureusement, les frères du sentier tombent dans ces états de terrible irresponsabilité.
Certains vont même jusqu’à abandonner les règles les plus élémentaires de la civilité et ils déambulent dans les rues avec des vêtements sales et dans la négligence la plus complète, sous prétexte de spiritualité et de mépris pour les vanités de ce monde. Cela s’appelle de la dégénérescence. C’est ainsi que les frères du sentier éloignent beaucoup de personnes par leur exécrable propagande.
Quant à nous, nous sommes toujours vêtus convenablement, non par orgueil ni par vanité, mais simplement par respect envers notre prochain.
Ce n’est pas en se laissant pousser la barbe ou les cheveux, ou en arborant une allure négligée ou des vêtements sales que l’on a la méthode pour se réaliser à fond. Celui ou celle qui veut se réaliser doit commencer par être une personne correcte et décente.
Celui ou celle qui veut se réaliser doit pratiquer la Magie sexuelle et fouler le sentier de la plus parfaite sainteté.
Dans toutes les écoles spiritualistes, on parle en mal de son prochain et on discute comme des perroquets. Ce n’est pas bien. Personne n’a le droit de juger qui que ce soit, parce qu’aucun homme n’est parfait. Le Christ Jésus l’a dit déjà : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ». « Vous serez mesurés avec la règle dont vous vous servez pour mesurer ». Nous n’avons pas le droit de critiquer les défauts d’autrui. La médisance et la calomnie ont rempli le monde de douleur et d’amertume. La calomnie est pire que le vol.
2
Les discussions et les polémiques ont détruit beaucoup d’écoles de spiritualité. Lorsque deux individus discutent, ils ont dans leur mental de l’orgueil et de la présomption, tous les deux veulent démontrer leur supériorité à leur interlocuteur, tous les deux ont Satan intronisé dans leur mental. Nous devons toujours donner respectueusement notre conception et laisser à notre interlocuteur la liberté d’accepter ou de rejeter cette conception. Chacun est libre de penser ce qu’il veut et nous ne devons pas exercer de contrainte sur le mental d’autrui, car ce serait de la Magie Noire. La discussion intellectuelle est luciférienne, démoniaque.
Il nous faut avoir le mental d’un enfant pour entrer dans les Mystères Majeurs. Nous devons être des enfants dans le mental et dans le cœur. Nous devons être parfaits, comme notre Père qui est aux cieux est parfait.
On n’accède pas aux Grands Mystères avec le vain intellectualisme ; on accède aux Mystères Majeurs avec un cœur d’enfant. Nous avons connu de grands Maîtres de la Loge Blanche totalement analphabètes.
Un autre danger qui guette les dévots du sentier, c’est l’envie.
Ceux qui sont remplis d’envie pour le progrès des autres se convertissent en « Judas » qui vendent leurs instructeurs pour trente pièces d’argent. Dans les écoles et les loges spiritualistes, les envieux regardent leur montre et font du bruit pour saboter la parole des bons orateurs de même que leur enseignement. C’est ainsi que le délit se cache jusque dans l’encens de la prière.
Un jour, le Vénérable Maître Morya nous a dit : « S’unir avec l’Intime est une chose très difficile, très laborieuse ; de deux qui essaient de s’unir avec l’Intime, un seul réussit, car, comme dit le poète Guillermo Valencia, le crime se cache même dans les rythmes de la poésie. « Vraiment, le Maître Morya avait raison : le crime se déguise en apôtre. C’est pourquoi il est tellement difficile de parvenir à l’union avec l’Intime.
C’est bien là le sentier en lame de rasoir (littéralement le sentier du tranchant du couteau).
Nos disciples doivent inventorier leurs défauts, puis consacrer deux mois de travail sur chacun d’eux, de façon successive ; ainsi en finiront-ils avec tous leurs défauts.
Celui qui veut en finir avec tous ses défauts en même temps n’en éliminera aucun.
Ce chemin est très difficile ; le Christ l’a dit déjà : « Des mille qui me cherchent, un me trouve. Des mille qui me trouvent, un me suit. Des mille qui me suivent, un seul est mien ».
Pour chaque pas que nous faisons dans le développement des pouvoirs occultes, nous devons faire mille pas sur le sentier de la sainteté.
3
Celui qui veut entrer dans les Grands Mystères doit abandonner l’intellect animal. L’intellect est luciférien, démoniaque. Les grands Maîtres ont un mental d’enfant. Nous devons vivre dans une grande crainte de Dieu et en tremblant devant lui. Nous devons en finir avec l’orgueil intellectuel. Nous avons besoin d’un mental simple, d’un mental d’enfant. Nous ne devons pas dissimuler le délit.
Nos disciples nous envoient parfois des lettres, exigeant de nous que nous dominions le mental de telle ou telle femme, soi-disant pour l’amener sur le bon chemin. C’est ainsi qu’ils cachent leur luxure dans l’encens de la prière ; c’est ainsi qu’ils veulent tromper les frères aînés, exigeant de nous des travaux de Magie Noire.
Personne ne doit contraindre le mental d’autrui, parce que c’est un crime. Il faut respecter la liberté d’autrui.
Précisons notre propos en disant qu’on entre à l’abîme par trois portes : la colère, la convoitise et la luxure. La colère se travestit en juge ; la convoitise se dissimule parmi les bonnes intentions ; la luxure se revêt bien souvent d’une tunique mystique.
Les sœurs spiritualistes s’assoient sur les genoux des dévots du sentier. Les frères du sentier prennent le prétexte de l’innocence pour embrasser et étreindre les sœurs de la Lumière. C’est ainsi que le crime se cache aussi dans l’encens de la prière.
L’ingratitude est un autre délit grave. Quand on donne de la nourriture à un chien, il est reconnaissant, mais les frères des écoles spiritualistes n’ont aucune gratitude. Quand un Maître véritable leur enseigne, tout ce qu’il reçoit comme récompense ce sont des persécutions, de la haine, des calomnies.
Nous avons connu un frère spiritualiste qui, lorsqu’il se trouvait affamé et sans travail, rencontrait toujours une âme charitable pour lui donner pain et refuge. Puis, lorsqu’il obtenait du travail, il ne voyait aucun inconvénient à se retourner contre ses charitables donateurs. Parfois même, il les calomniait publiquement ou les attaquait. Ainsi, ce frère payait avec la monnaie de l’ingratitude.
Mais il trouvait toujours une excuse philosophique pour son crime ; il disait, cyniquement : « Je ne dois rien à personne, c’est la vie qui donne tout ; mes généreux donateurs sont uniquement des instruments de la grande vie, je ne leur dois rien, à eux ».
D’autres abandonnent leur propre mère ou leur vieux père, en disant : « Tous les êtres sont ma famille, mes parents ne m’importent pas, je suis un rebelle, etc. ». C’est ainsi qu’ils cachent leur crime dans l’encens de la prière.
Il y a ceux qui abandonnent leur femme et leurs pauvres enfants, supposément pour suivre la voie spirituelle. C’est ainsi que ces scélérats tombent dans l’abîme de la Magie Noire.
D’autres encore veulent réunir les membres de toutes les organisations, soi-disant pour former la grande fraternité universelle.
Ces monopolisateurs d’écoles sont de véritables trafiquants d’âmes.
Ils se laissent généralement pousser les cheveux et la barbe, jusqu’à avoir l’air de Jésus-Christ, comme ce Laferrière de l’ordre ténébreux du Verseau. Ils prêchent la diversité dans l’unité. Leur astuce est tellement fine qu’ils savent se placer habilement au centre, comme unités vivantes, comme des Jésus-Christ en personne. Avec le prétexte de réunir toutes les écoles, tous les credo et toutes les religions, ils séduisent les naïfs. En présence de ces ténébreux, il vaut mieux surveiller son portefeuille.
Les bandits de l’Ordre du Verseau ont acquis des propriétés dans toute l’Amérique, sous prétexte de fonder des Ashrams, des collèges initiatiques, etc. Il y a toujours de pauvres propriétaires fanatisés pour livrer leurs terres aux ténébreux de ce genre.
Aujourd’hui, Reynaud de Laferrière peut vivre tranquillement à Paris, du produit de ses rentes mirobolantes.
Actuellement, les ténébreux vont bras dessus, bras dessous, avec les prêtres de l’Église de Rome.
Les missionnaires de cet horrible négoce se promènent avec la chemise en dehors des pantalons, et au lieu de porter des souliers ils portent des babouches. Ils veulent tous se laisser pousser la barbe.
Lorsqu’enfin ils reçoivent le droit de ne pas se raser, ils se prennent pour des Mages, des gurus ou des frères majeurs. Il y a, non loin, un certain Estrada qui se fait passer pour Saint-Pierre, et les ténébreux de l’Ordre du Verseau vont même jusqu’à lui baiser les pieds. Que ces fripouilles sont odieuses !
Les Gnostiques ne peuvent s’asseoir en même temps à la table des Anges et à la table des démons. Nous devons nous décider.
Celui qui veut entrer à l’Éden doit entrer par la même porte par où nous sommes sortis : cette porte, c’est le Sexe. Il n’existe pas d’autre porte, nous devons entrer par où nous sommes sortis.
Toutes les écoles spiritualistes qui existent actuellement dans le monde appartiennent à l’abîme. Ceux qui papillonnent d’école en école sont les prostituées de la spiritualité.
Un jour, nous avons visité un temple spirite ; un démon a pénétré dans le corps d’un médium et s’est fait passer pour Jésus-Christ. Il a parlé avec une grande douceur et tous les participants, imbus d’un horrible fanatisme, l’adoraient béatement. Voilà le spiritisme : c’est de la Magie Noire ; c’est l’abîme.
Il nous est pénible d’écrire tout cela, mais c’est la vérité et nous ne pouvons nous permettre d’avoir de la complaisance avec le crime.
Toutes les écoles, organisations et ordres spirituels de ce siècle relèvent de l’abîme.
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Aux États-Unis, l’état d’immoralité des frères spiritualistes est scandaleux. Un jour que nous conseillions une sœur spiritualiste sur des pratiques de Magie sexuelle, elle nous répondit cyniquement qu’elle ne pratiquerait la Magie sexuelle qu’avec son guru ; elle nous fit cette réponse en présence de son propre époux. Nous avons objecté que la Magie sexuelle ne peut être pratiquée qu’avec l’époux.
Réellement, aucune adultère profane du monde ne donnerait une réponse aussi effrontée devant son mari. Il n’y a que les irresponsables du spiritualisme pour commettre de telles extravagances ; et, pour couronner le tout, il s’avère que le guru de cette pauvre sœur n’était qu’un misérable imposteur, un mystificateur de la pire espèce, un bourreau des âmes.
Une autre fois, nous avons connu un mystique morbide qui, sous le prétexte d’aider les dévotes, les séduisait sexuellement. Ce scélérat s’éprit de la fille même de sa femme, c’est-à-dire, de sa belle-fille, et la prit pour femme. Cette canaille était un Boddhisattva tombé. Les Boddhisattvas tombés sont pires que les démons.
Je connais un Boddhisattva tombé qui demeure à Bogota (en Colombie) ; cet homme a fondé une secte d’eunuques imbéciles qui détestent le sexe. De cette façon, ce misérable détruit les foyers et ferme aux gens la porte de l’Éden.
De nos jours, il est très dangereux de suivre n’importe qui, comme ça. Mieux vaut chercher le Maître Interne. Mieux vaut suivre notre Je suis. Mieux vaut apprendre à voyager en corps astral pour visiter les temples de la Loge Blanche et recevoir les enseignements directement dans le Temple.
5
La préparation initiatique est très rigoureuse. Les disciples doivent vivre alertes et vigilants comme la sentinelle en temps de guerre. Purifiez votre mental et ne vous laissez pas tromper par l’Inique.
Sachez, mes frères, que l’Inique, c’est l’intellectualisme moderne, la science de notre époque : « L’avènement de cet Inique, qui est l’instrument et l’œuvre de Satan, sera marquée par toute sorte d’œuvres de puissance, par des signes et des miracles mensongers » : les avions, les bombes atomiques, les prodiges trompeurs de la physiologie, de la biologie, de la médecine, de la chimie, etc. Tous ces « miracles » de la science sont faux. Ne croyez pas à ces faux miracles de l’Inique.
« Que personne ne vous abuse d’aucune manière. Car avant que vienne notre Seigneur Jésus-Christ, viendra l’apostasie et se révélera l’homme impie, le fils de perdition (l’humanité perverse), l’adversaire, qui s’élève contre tout ce qui porte le nom de Dieu ou que l’on adore, allant jusqu’à s’asseoir lui-même sur le trône de Dieu comme un Dieu, se faisant passer lui-même pour Dieu » (2e Épître aux Thessaloniciens, II, 3-4).
Je vous conseille, mes frères, de ne pas croire aux miracles de l’Inique, car ce sont des miracles mensongers.
Les scientifiques modernes ne connaissent rien d’autre que de simples apparences illusoires. Ils ne connaissent pas l’organisme humain. Le corps humain en état de djinn peut voler dans les airs, traverser une muraille de part en part sans subir aucun dommage et sans se souiller ; il peut prendre n’importe quelle forme, celle d’une plante, d’un rocher, d’un animal, il peut se rapetisser ou se grandir à volonté.
Ces choses, l’Inique ne les connaît pas. Les scientifiques de l’Antéchrist fondent toute leur physiologie, leur pathologie, leur biologie, etc., sur de fausses apparences, et c’est sur ces fausses apparences qu’ils édifient leur science et à partir de ces fausses apparences qu’ils réalisent leurs miracles trompeurs.
C’est ainsi qu’ils ont fondé leur matérialisme, en s’opposant et en s’élevant contre tout ce qui porte le nom de Dieu ou que l’on adore, allant jusqu’à s’asseoir eux-mêmes à présent sur le trône de Dieu.
Lorsque vous vous christifierez, vous connaîtrez la véritable Sagesse divine. Vous pourrez alors conserver votre corps pendant des milliers d’années. Vous pourrez alors guérir les malades par le pouvoir du Christ et vous marcherez sur les eaux de la mer. Vous accomplirez des merveilles et des prodiges, comme ceux que Jésus le Christ a accomplis en Terre Sainte.
6
Les écoles spiritualistes sont remplies de « fourvoyés sincères », de gens sincères mais dans l’erreur. Le crime se cache même dans l’encens de la prière.
Le Christ a été crucifié entre deux larrons. Presque toutes les organisations spirituelles exploitent le Christ. Les unes l’exploitent avec de bonnes intentions, les autres avec de mauvaises intentions : ce sont là le bon et le mauvais larron.
En France, une canaille qui s’était consacrée jusque là à l’Astrologie de foire et au bon vin, a changé de direction du jour au lendemain ; elle s’est laissé pousser les cheveux et la barbe, puis est allée au Venezuela où elle a fondé une loge de Magie Noire appelée l’Ordre du Verseau et elle a déclaré qu’elle était la réincarnation de Jésus-Christ, rien de moins. Une autre fripouille a suivi son exemple et est devenue Saint-Pierre, et s’est mise à se promener dans les rues, portant tunique, cape et sandales.
Ces gens se présentent comme des apôtres désintéressés. Ils exploitent le nom du Christ avec de mauvaises intentions et obtiennent des terres, des fermes, sous prétexte d’y fonder ce qu’ils appellent des Ashrams. Les suiveurs de ces fripouilles sont des fourvoyés sincères, mais ils commettent malheureusement le crime de trahison envers le chef des âmes. Ils échangent le Christ pour un imposteur : c’est là un crime de haute trahison.
D’autres se disent Rose-Croix. Ils s’affilient à la loge noire Amorc ; cette loge vend des initiations et confie entre autres le mot « Mathrem » comme le nec plus ultra de la Magie. Il s’avère que ce terme est un mantra pour pénétrer dans les plans de la loge noire. Ces gens exploitent le Christ avec de mauvaises intentions. L’Amorc est une maison commerciale.
D’autres encore s’affilient à la Société Théosophique. Ces gens ne comprennent pas le mystère du Christ. Ces gens sont pétrifiés dans les théories du siècle dernier. Ces gens sont remplis de fanatisme et de peur, ils n’acceptent rien de nouveau et ils croient qu’ils représentent le dernier mot en ce qui concerne le savoir, ils sont pétris d’orgueil, de présomption et de crainte. Ce sont des gens négatifs et dangereux, des gens qui exploitent le Christ avec de bonnes intentions.
Il y a aussi les rosicruciens de Max Heindel. Ce sont des fourvoyés sincères. Max Heindel ne connaît pas l’ésotérisme christique. Ceux qui suivent Heindel ignorent totalement la doctrine du resplendissant Je suis.
Heindel dit que lors du baptême de Jésus il s’est produit un changement : il prétend que Jésus s’est désincarné et que le Christ est alors entré dans ce véhicule. Cette fausseté est une preuve suffisante pour montrer que Heindel ne connaît absolument pas la doctrine du resplendissant Je suis. Heindel ne sait pas ce qu’est la Couronne de la vie. Heindel ignore tout de l’Ésotérisme christique, c’est une personne sincère, mais fourvoyée, et ceux qui le suivent marchent sur le chemin de l’erreur, parce que « aveugles et guides d’aveugles, tous se précipitent à l’abîme ».
Les dirigeants de cette institution exploitent le Christ avec de bonnes intentions, mais ce sont des sincères fourvoyés. Ce sont, malheureusement, des fornicateurs, parce qu’ils ne connaissent pas le Grand-Arcane.
Toute association de fornicateurs constitue une loge noire.
Il existe une foule de temples de spiritisme ; dans ces temples abondent les personnes dotées de facultés médiumniques. Une multitude d’imposteurs se manifestent à travers ces facultés médiumniques. Ils se disent tous Jésus-Christ, et les pauvres gens croient fermement à ces impostures. L’abîme est rempli de ténébreux qui se manifestent dans les temples spirites par l’intermédiaire des facultés des médiums. Ces pauvres gens, malheureusement, sont terriblement fanatiques. Ce sont des sincères fourvoyés. Les chefs de ces centres spirites exploitent le Christ avec de bonnes intentions.
Il y a une multitude d’ordres, loges, écoles et centres de spiritualité ; les uns suivent le bon larron et les autres le mauvais larron.
Il y a aussi une foule de religions qui se sont enrichies avec le sang du Christ. Le Vatican regorge de richesses. Tout l’or du Vatican a été obtenu grâce au sang du martyre du Calvaire. Les mystiques illuminés par l’Esprit-Saint savent que le pape Pie XII avait la marque de la bête sur le front et sur les mains. Les mystiques illuminés par l’Esprit-Saint savent que ce pape, comme plusieurs autres, était un démon de l’abîme ; un démon ayant un corps en chair et en os, un démon incarné.
Dans les ruines de nombreux couvents de nonnes, on a retrouvé des squelettes d’enfants nouveau-nés ; c’est un fait avéré, même si l’on s’efforce généralement de cacher ces choses. Les prêtres séduisent et corrompent les jeunes femmes ; les prêtres forniquent dans les confessionnaux. Tous ces gens se livrent à la passion charnelle, figurée par l’arcane 15 du Tarot, tuent et forniquent mystiquement. Ils touchent de l’argent pour les mariages, ce qui est un crime contre l’Esprit-Saint ; l’amour demeure dans l’église du cœur ; faire des affaires avec l’amour est un crime contre l’Esprit-Saint. Ces gens suivent le mauvais larron.
Une multitude d’organisations religieuses vivent du Christ. Elles exploitent le sang du martyre du Calvaire. Tous ces gens, que l’on nomme Protestants, Adventistes, Anglicans, Mormons, Évangélistes, Pentecôtistes, Témoins de Jéhovah, etc., étudient la Bible au pied de la lettre.
Étant donné que ces pauvres gens ne connaissent pas la doctrine secrète du Je suis, ils tombent dans les plus terribles aberrations, dignes d’un Molière et de ses caricatures. Une foule d’organisations sont imprégnées d’intellectualisme spiritualiste. Les membres de ces groupes à prétention spirituelle forniquent misérablement et sont imbus d’orgueil, de fanatisme et de peur. Tous exploitent le Christ. Les uns suivent le bon larron, les autres le mauvais larron.
Tous adorent la personne de Jésus mais ont rejeté sa doctrine, la doctrine secrète du Je suis.
I1 nous est pénible d’écrire cela, mais c’est la vérité. Il est aussi mal de parler quand on devrait se taire que de se taire quand on devrait parler. Il y a des silences criminels ; il y a des paroles infâmes.
À plusieurs reprises, nous avons entendu nos frères rosicruciens, théosophes, etc., nous calomnier parce que nous disons la vérité.
Ces frères confondent la sainteté avec la bigoterie, la fraternité avec la complicité. Ils sont les prostituées de la spiritualité.
Comme dit Sivananda, ce sentier est réellement plein de dangers en dedans et en dehors. C’est le sentier en lame de rasoir.
Max Heindel et Rudolf Steiner croyaient que les Lucifers étaient des êtres attardés, ou un chaînon entre les hommes et les Anges, ou des habitants de Mars, et mille autres inepties. Si nos disciples se laissent confondre par Steiner et Heindel, ils se convertiront en démons.
Lucifer et les Lucifers sont des démons de l’abîme, ce que semblent ignorer Steiner et Heindel.
Presque toutes les écoles spiritualistes enseignent à développer la force mentale. Elles veulent toutes engraisser le mental. C’est ainsi que beaucoup tombent dans la Magie Noire.
Le mental est l’âne sur lequel nous devons monter pour entrer dans la Jérusalem Céleste. Le mental doit s’humilier devant la majesté de l’Intime. C’est une chose que nos frères spiritualistes ignorent ; ils veulent faire toujours leur volonté personnelle, mais jamais ils ne font la volonté du Père. Voilà la vérité, la terrible vérité.
Beaucoup se livrent à l’hypnotisme, soi-disant pour faire du bien. C’est ainsi que le crime revêt le déguisement du saint. L’hypnotisme est pure et authentique Magie Noire.
Lorsque s’ouvre une nouvelle école de Magie Noire, la première victime c’est le martyre du Calvaire. On y parle en Son nom pour que les suiveurs croient, on collecte de l’argent en Son nom, on enseigne la Magie Noire en Son nom et c’est en Son nom que l’on ferme aux autres les portes de l’Éden, en Son nom que l’on séduit des jeunes filles ingénues, en Son nom que les dévots commettent l’adultère et forniquent mystiquement, en Son nom qu’ils capitalisent et qu’ils acquièrent des propriétés, etc.
Le Christ a toujours été une bonne affaire pour tous ces petits frères : théosophes, Rose-Croix, spirites, etc.
La plupart des écrivains occultistes réécrivent ce qu’ils ont lu ; ils répètent comme des perroquets les théories des autres. Ils parlent de ce qu’ils ne connaissent pas ; ils enseignent ce qu’ils ne savent pas ; ils expliquent des choses qu’ils n’ont jamais expérimentées. Ils sont remplis d’orgueil intellectuel. Mais ils n’en disent pas moins, cyniquement : « Je suis un enfant, je n’ai pas d’orgueil, je suis très simple ».
« Hypocrites, pharisiens, sépulcres blanchis, race de vipères ! ». À l’abîme ! À l’abîme ! À l’abîme !
Nous pensions envoyer ce livre à toutes les écoles, mais l’un de nos frères gnostiques nous a dit : « Ces écoles ne l’accepteraient pas, elles s’empresseraient de le cacher, parce qu’il ne leur convient pas. Ne voyez-vous pas que les chefs de ces écoles sont terriblement jaloux ? Ils vivent de leurs écoles, de leurs groupes et ils ont une peur bleue de les voir s’effondrer. « Voilà ce que nous a dit ce frère gnostique. Naturellement, la logique était de son bord et il fallut bien nous ranger à son avis.
Tous ces gens vivent en marchandant le Christ ; ils vivent de leur « commerce ».
Les uns suivent le bon larron et les autres le mauvais larron, voilà la vérité. Ainsi donc, le délit se cache dans l’encens de la prière. Il y a beaucoup de vertu chez les méchants et il y a beaucoup de méchanceté chez les vertueux. Les saints eux-mêmes ont fait beaucoup de mal avec leurs vertus.
En vérité je vous le dis, mes frères, même avec les vertus nous pouvons faire du mal aux autres, quand nous ne savons pas utiliser ces vertus. « L’Amour est loi, mais l’Amour conscient ».
La complaisance avec le délit est aussi un délit.
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La Loge maçonnique confère des degrés moyennant argent et positions sociales. Beaucoup vendent des initiations. Tout cela c’est de l’exploitation et de la Magie Noire. Les degrés authentiques et les véritables Initiations blanches sont reçues dans la conscience.
Les cérémonies initiatiques se déroulent dans les mondes supérieurs. Ce sont des choses intimes de la conscience. Cela ne s’enseigne pas et l’on ne peut en parler. Personne ne peut donner d’initiations à personne. L’Initiation, c’est la vie même.
De nos jours, tout le monde veut être Maître. Nous, nous disons : il n’y a qu’un seul Maître, le Christ Interne de tout homme qui vient au monde. Lui seul est le Maître. Seul le resplendissant Je suis est le Maître.
Ainsi donc, toutes les écoles et loges théosophiques, rosicruciennes, etc., relèvent de l’abîme. Retirez-vous de ces antres de l’abîme, retirez-vous !
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Le Seigneur Jéhovah nous a parlé ainsi : « Je t’ai toujours aidé et je t’aiderai toujours. J’aiderai toujours ceux qui ont déjà passé par les écoles des Baals ». Les Baals, ce sont les ténébreux. Toutes les écoles, organisations, loges, ordres, religions et sectes de ce siècle appartiennent à l’abîme. Ce sont les écoles des Baals, qui mangent à la table de Jézabel (la fornication) et se nourrissent des mets offerts aux idoles (les théories, l’intellectualisme, etc.).
Il y a des sectes où les gens se mettent à « parler en langues » et les fanatiques croient que c’est l’Esprit-Saint qui est entré en eux.
En fait, ce sont de pauvres victimes d’entités démoniaques qui les possèdent. Pour recevoir réellement l’Esprit-Saint, il faut être pur et chaste, car celui qui fornique pèche contre l’Esprit-Saint.
Ceux qui décident de prendre sur leurs épaules la lourde croix de l’Initiation se verront persécutés, voire même haïs, par leurs propres frères spiritualistes, qui passent leur temps à parler de l’Initiation.
Nos frères théosophes, spirites, rosicruciens, sectateurs de l’Ordre du Verseau, etc., détestent la chasteté. Ils abhorrent la chasteté parce que ce sont des loups revêtus d’une peau d’agneau. Ils défendent leur chère fornication à l’aide des philosophies les plus subtiles. Lorsqu’on leur parle de la Magie sexuelle, ils la rejettent immédiatement, car il n’y a rien qu’ils n’aiment autant que la fornication.
Si toi, mon frère, tu veux prendre sur tes épaules la pesante croix de l’Initiation, ne te laisse pas engourdir par les théories de ces âmes égarées. Tous ces ténébreux ont crucifié le Christ. Tous ces ténébreux continuent dans leur vie à crucifier le Seigneur à chaque instant. Ils cachent tous leurs griffes félines dans des gants de velours, ils sourient avec aménité et prononcent des paroles ineffables, sublimes, mais leurs pensées sont des pensées de perdition. « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car vous êtes comme des sépulcres que rien ne signale du dehors et sur lesquels les hommes marchent sans le savoir ! » (Luc XI, 44).
9
Pour être initié, il faut avoir un grand équilibre de la conscience. Nous devons cultiver les pouvoirs, mais ne pas les convoiter ; aspirer à l’Initiation, mais ne pas la convoiter.
Il faut savoir découvrir les vertus dans le cœur du méchant, et savoir découvrir la méchanceté dans le cœur du vertueux.
Généralement, les gens commencent à pratiquer la Magie sexuelle, puis ils se lassent : ils échouent par manque de ténacité et de constance. On ne peut avoir de ténacité sans avoir une « conscience consciente » de ce que l’on est en train de faire. On ne peut avoir de conscience consciente sans avoir souffert.
Cette humanité a encore besoin de souffrir. Les gens veulent tout obtenir en un seul jour, rare est celui qui persévère toute sa vie. Les gens n’ont pas encore de responsabilité morale. Ils papillonnent sans cesse d’école en école : c’est pourquoi ils échouent. Le Gnostique qui se retire du mouvement gnostique est un total irresponsable, un embryon, un fœtus sans aucune maturité. Le Gnostique mûr préférerait la mort plutôt que de se retirer de la Gnose.
Obtenir le parfait équilibre entre la Lumière et les ténèbres, c’est atteindre l’Adeptat pratique. Aucun fanatique ne pourrait acquérir cet équilibre parfait.
Des grands scélérats naissent les grands saints. Les saints peuvent facilement se convertir en démons : celui qui a déjà vu la Lumière est plus près de l’abîme que celui qui ne l’a jamais vue.
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Dans le monde du mental, il y a des salons splendides, remplis de lumière et de beauté. Nous y rencontrons des magiciens noirs qui ressemblent à des Maîtres de la Lumière ineffable. Ces ténébreux ne parlent que de choses divines, mais à travers les accents les plus sublimes de leur philosophie, ils nous conseillent subtilement de répandre le Semen.
La plupart des Initiés ne savent pas résister à ces lumineuses tentations et tombent dans l’abîme.
Moïse, le grand Initié, condamne explicitement l’effusion du Semen en ces termes : « Si l’homme a un épanchement de Semen, il devra laver dans l’eau tout son corps et il sera impur jusqu’au soir. Tout vêtement et tout cuir qui aura été touché par l’émission séminale devra être nettoyé à l’eau et sera impur jusqu’au soir. Quant à la femme avec qui l’homme aura eu un épanchement de Semen, elle devra se laver à l’eau avec lui et tous deux seront impurs jusqu’au soir » (Lévitique XV, 16-18).
Ainsi donc, Moïse considère immonde l’épanchement du Semen. Le ténébreux Parsifal Krumm-Heller et l’horrible magicien noir Cherenzi enseignent à répandre le Semen. Ces ténébreux enseignent la Magie sexuelle négative. Ces canailles éjaculent leur Semen pendant leurs rites de Magie sexuelle négative. Ce type de rites provient du culte de l’horrible déesse Kali.
L’Ordre Kula et sa déesse Kali ont leur origine dans la Magie Noire des Atlantes. Cet Ordre de la déesse Kali existe toujours en Inde. Par ces pratiques de Tantrisme Noir, le Serpent s’éveille négativement et descend vers les enfers atomiques de l’homme : il se convertit alors en l’horrible queue des démons.
C’est ainsi que les ténébreux trompent les ingénus. Ce sont les cultes abhorrés des Nicolaïtes. C’est par ces cultes qu’ont péri les Cananéens et les habitants de Carthage, de Tyr et de Sidon. Ces horribles pratiques ont provoqué la submersion de l’Atlantide. Par ces cultes ténébreux, les hommes se transforment en la bête à sept têtes dont nous parle l’Apocalypse. C’était là l’horrible pratique des monstres Lémure-Atlantes. Tout instructeur qui enseigne à répandre le Semen est un magicien noir.
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Bon nombre des gens qui entrent dans la Gnose sont tellement vains et sots qu’ils s’imaginent que la Gnose est une école comme n’importe quelle autre. Ces pauvres gens se trompent lamentablement, parce que de la Gnose on en sort comme un Ange ou comme un démon. C’est là la terrible réalité de ces études. Celui qui s’efforce de développer des pouvoirs sans se sanctifier devient un démon. Celui qui veut faire de la Gnose un négoce se convertit en un démon.
Les gens sont habitués à penser en fonction de leurs intérêts, leur vanité et leurs préjugés. Quand on entre dans la Gnose, on doit mourir pour vivre. Les intellectuels ne sont pas bons pour ces études, car c’est trop difficile pour eux. Tout ce qu’ils veulent, c’est engraisser le mental, et la réalité c’est qu’il faut tuer le mental pour le ressusciter ensuite, totalement transformé. Les intellectuels ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre cela ; c’est pourquoi ils ne sont pas bons pour la Gnose. La Gnose est une fonction très profonde de la conscience. C’est une chose qui ne peut être comprise par la raison ou par l’intellect, car c’est une question très profonde de la conscience.
Il y a trop de versatilité chez la plupart de nos frères gnostiques : à certains moments ils sont fermes et résolus, mais l’instant d’après ils sont faibles et pleins de doutes. Ils sont dans la Gnose sans y être. Ils sont et ne sont pas. Ce sont des victimes de l’Antéchrist, qui écoutent la parole puis s’enfuient ; qui écoutent le Christ, puis retournent aux ténèbres, parce que la parole leur semble dure. Ce sont eux qui ensuite scandalisent les hommes. Ce sont les traîtres pervers, les Judas qui vendent le Christ pour trente pièces d’argent.
Quand ils entendent la parole, ils sont remplis de foi ; puis ils se laissent à nouveau confondre par les ténèbres et vocifèrent contre la parole du Seigneur. Ceux-là, il aurait mieux valu pour eux ne jamais être nés ou qu’ils s’attachent une pierre au cou et se jettent au fond de la mer.
« C’est l’Esprit qui donne vie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. Car Jésus savait depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui le livrerait. Et il ajouta : Voilà pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si ce n’est par un don du Père. Dès lors, nombre de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de marcher avec lui » (Jean VI, 63-66).
Ces faibles qui sont et ne sont pas, ceux-là qui se retirent, ce sont les ténébreux, les Judas, les pervers Antéchrists.
12
Nos disciples doivent éviter de lire tous ces journaux et revues qui abondent sur le marché. Lors d’un grand congrès de journalistes qui a eu lieu aux États-Unis, un jeune journaliste a dit ceci, textuellement : « Nous les journalistes, nous sommes les prostituées de l’intelligence ». Par conséquent, lire ces journaux et périodiques, et toutes ces publications qui inondent le monde, c’est prostituer le mental. Il nous faut avoir un mental simple et pur ; un mental d’enfant. C’est ainsi seulement que nous pourrons accéder aux Grands Mystères.
Les intellectuels sont tellement bêtes que s’il manque un point ou une virgule, ils perdent tout le sens d’une prière ; le Gnostique intuitif, pour sa part, n’a besoin que d’une seule lettre pour comprendre.
Tous ces maîtres de la langue, toute cette pléiade d’académiciens modernes, tous ces intellectuels compliqués de notre époque, ne sont rien d’autre que des masturbateurs de l’intelligence, des prostituées du mental.
Nous devons nous délivrer de toute espèce de secte, religion, école, parti politique, notion de patrie et de drapeau, théorie, etc.
Tout cela constitue la porcherie de la Grande Prostituée, dont le nombre est 666.
13
Nos disciples gnostiques doivent bien prendre garde aux imposteurs.
En Colombie, le chef de l’Ordre de la Rose-Croix antique jurait formellement qu’un certain Bhekpati-Sinha était un grand Maître de l’Inde, disciple de Gandhi, et mille autres balivernes du genre. Dans la ville de Cali (en Colombie), un fanatique allait même jusqu’à manger les restes des repas de ce monsieur. Tous les spiritualistes de la Colombie se prosternaient devant l’aimable imposteur.
Heureusement, il ne manque pas d’hommes intelligents ; une personne que nous connaissons eut un jour l’idée de demander à l’imposteur son adresse en Inde. Or le monsieur donna l’adresse du yogi Sivananda.
Il y a un dicton populaire qui affirme : un menteur tombe plus vite qu’un éclopé. La personne qui avait posé la question au soi-disant guru écrivit en Inde à l’adresse indiquée.
La réponse vint promptement, en provenance de The Divine Life Society ; j’ai en ma possession l’original en anglais de cette lettre. En voici le contenu textuel :
Dr Kattan Umana Tamines.
Cali, Colombia, S. A.
Être immortel et adorable
Recevez nos profondes salutations.
En réponse à votre aimable lettre, nous voudrions vous communiquer ce qui suit : ce monsieur Bhekpati Sinha que vous mentionnez dans votre lettre n’a aucun lien avec les activités de la Société de la Vie Divine et il m’est totalement inconnu. Le monde est assez grand pour contenir tous les hommes. Le sage ou la personne sensée doit faire preuve de discernement et avancer par elle-même vers son propre but, tout en cherchant également l’émancipation des autres.
Le sentier spirituel est appelé précisément le sentier en lame de rasoir : il est rempli d’obstacles, en dedans et en dehors. Entrez dans le silence de votre propre cœur. Incarnez le Silencieux ou l’Intime.
Que le Tout-Puissant vous bénisse et vous accorde la paix, la prospérité et la béatitude suprême. Avec toute ma considération et ma méditation en Om.
Bien à vous, Sivananda.
Alors donc, qu’en est-il des facultés merveilleuses du leader de la Rose-Croix antique ? Des aveugles de cette sorte peuvent-ils être des guides sûrs ?
Nous conseillons à nos disciples de ne suivre personne. Qu’ils se suivent eux-mêmes. Chacun doit suivre son resplendissant et lumineux Être interne. Chacun doit adorer son Je suis.
Nous implorons, nous supplions nos disciples de ne pas nous suivre. Nous ne voulons pas de suiveurs ni de sectateurs. Nous avons écrit ce livre pour vous, chers amis, afin que vous écoutiez votre propre Maître interne, votre resplendissant Je suis. C’est lui votre Maître, suivez-le, Lui.
Gardez-vous de tous ces faux avatars qui apparaissent ces temps-ci. Gardez-vous des imposteurs.
Prenez garde aux tentations sexuelles. N’allez jamais aux centres de spiritisme ; les médiums peuvent vous écarter facilement du sentier et vous égarer. Nombre de disciples ont chuté horriblement pour n’avoir pas fait attention à ces trois obstacles dangereux. Fuyez ces trois périls graves, afin de ne pas perdre vos degrés et initiations.
14
La discipline ésotérique est très exigeante. Nous ne devons pas confondre la sainteté avec la bigoterie. Les bigots ont rempli le monde de larmes. Tout horrifie le bigot fanatique. Lorsqu’un bigot ténébreux a vu la sculpture mexicaine du dieu chauve-souris, il a dit que c’était de la Magie Noire. Pour le bigot, même les choses les plus divines sont de la Magie Noire.
Les Maîtres eux-mêmes subissent les critiques de ces tartufes qui se livrent contre eux à leurs jacasseries de perroquets qui disent et ne font rien et qui parlent de ce qu’ils ne savent pas.
Le bigot est toujours de passage, papillonnant d’école en école, toujours assis dans un fauteuil confortable. Le bigot hait la Magie sexuelle et il est paralysé par la peur.
Le bigot se délecte des théories et se croit dans le royaume des Surhommes. Le bigot est si imbécile qu’il serait capable d’excommunier Gandhi ou Jésus-Christ s’il le surprenait à manger un morceau de viande. Voilà le style du bigot, toujours fanatique, toujours craintif, toujours fornicateur.
Les bigots s’imaginent toujours que le Christ Jésus était un nigaud plein de bigoterie. Ces perroquets de l’Ordre du Verseau, de la Théosophie, du spiritisme, de la Rose-Croix, tous ceux qui pensent ainsi se trompent lourdement. Jésus-Christ fut un terrible révolutionnaire, un Maître très sévère et souverainement doux. Ainsi est la sainteté : sévère et douce à la fois.
Le véritable saint est un parfait chevalier, qui respecte entièrement les dix commandements de la Loi de Dieu et qui sait manier l’épée quand il le faut, pour défendre le bien, la vérité et la justice. Le véritable saint ne s’affiche pas partout comme saint ; on le reconnaît toujours par ses actes. « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits ».
15
Les clairvoyants, arrogants et orgueilleux, calomnient leur prochain et remplissent le monde de larmes. Le clairvoyant doit être aussi calme et serein qu’un lac du Nirvana. Sur ce lac très pur se reflète alors tout le panorama de l’Univers.
Sur les eaux troubles d’un mental plein de raisonnements, d’orgueil, de préconceptions, de préjugés sociaux, de jalousie religieuse, de colère, d’égoïsme, etc., ne se reflètent que les ténébreuses images de l’abîme.
Les silhouettes des arbres se reflètent, inversées, à la surface des eaux. Tout Maître glorieux a aussi son ombre, son reflet, dans l’abîme. Lorsqu’un clairvoyant est imbu de préjugés, il prend l’ombre pour la réalité. C’est ainsi que les grands Maîtres de la Loge Blanche ont toujours été calomniés par les clairvoyants.
Le clairvoyant rempli de préconceptions et de préjugés rejette les arbres luxuriants de la vie ; il se plaît à ces ombres ténébreuses qui se profilent, inversées comme des démons de l’abîme, dans la profondeur des eaux. Dans le passé, nombre de clairvoyants qui nous louangeaient ont fini, lorsqu’ils ont changé d’idée pour telle ou telle raison, par nous lapider, nous calomnier et nous crucifier.
En vérité, lorsque l’imagination est agitée par les tempêtes des raisonnements, le ciel étoilé de l’Esprit se couvre. Le clairvoyant prend alors les ombres pour la réalité elle-même.
Les Boddhisattvas clairvoyants, quand ils tombent, s’avèrent pires que les démons. Le Boddhisattva tombé qui est clairvoyant se croit omnipotent et s’enorgueillit de sa puissance. Il confond tout, il prend les ombres pour la réalité. Il calomnie les grands Maîtres. Il détruit les foyers. Il parle de ce qu’il ne connaît pas, il explique avec autorité ce qu’il ne comprend pas, il n’accepte jamais son état de Boddhisattva tombé et en arrive même à se croire supérieur à son Maître.
La discipline ésotérique est très sévère. Le clairvoyant ne doit pas raconter ses visions à tout venant, sinon il perd ses pouvoirs. Le clairvoyant doit être humble, serein, obéissant, doux, chaste, respectueux et modéré dans la parole. Il doit être pur dans ses pensées, dans ses paroles et dans ses actes. Le clairvoyant doit être comme un enfant.
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Nous avons réellement besoin de savoir vivre. Nombreux sont nos frères théosophes, Rose-Croix, etc., qui ne savent pas vivre.
Goethe a dit : « Toute théorie est grise, seul est vert l’arbre aux fruits d’or qu’est la vie ».
La Loge Blanche nous a informé que beaucoup de Gnostiques qui, consciemment ou inconsciemment, sont dans la Magie Noire, vont se retirer de la Gnose à cause de ce livre : la parole leur semblera trop dure. Ces déserteurs réagiront en nous calomniant. Ils répandront contre nous des propos diffamants.
Nous tenons à avertir les simples curieux que le Gnosticisme n’est pas une école comme toutes les autres qu’ils ont connues.
Beaucoup deviennent théosophes, puis se retirent, pour passer à la Rose-Croix, d’où ils se retirent aussi, sans que rien ne leur arrive ; ils vivent en papillonnant d’école en école, cheminant dans l’opprobre avec tous les méchants parmi les spirites, théosophes, Rose-Croix, etc., et rien ne leur arrive quand ils changent d’école.
Ils s’imaginent qu’avec la Gnose ils peuvent faire la même chose ; nous les prévenons que celui qui entre dans la Gnose est soumis intérieurement à l’épreuve terrible du Gardien du Seuil. S’il en sort vainqueur, il entre sur le chemin étroit, resserré et difficile qui nous conduit au Nirvana ; viennent alors les degrés, les initiations, les épreuves, etc.
Plus haut un disciple s’est élevé, plus terrible est la chute. Ceux qui n’ont pas vu la Lumière ignorent beaucoup de choses et, par conséquent, on leur pardonne beaucoup. Mais à plus grand degré de conscience, plus grand degré de responsabilité. Celui qui a vu la Lumière et ensuite se retire, se convertit en un démon. Des cornes ont poussé sur le front du corps astral de nombreux Boddhisattvas, ils se sont transformés en démons. Ainsi donc, de la Gnose on ne sort que pour devenir un Ange ou un diable.
Plusieurs, après un mauvais pas, continuent à rouler à l’abîme ; il finit par leur pousser des cornes et ils se convertissent en démons. Voilà la terrible réalité de la Gnose.
« Celui qui augmente la Sagesse augmente la douleur ». Arrière, les curieux ! Arrière, les profanateurs ! La Gnose est une épée à deux tranchants. Les humbles et les vertueux, elle les défend et leur donne vie ; les curieux et les impurs, elle les blesse et les détruit.
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La discipline ésotérique est réellement terrible. Il y a de fanatiques théosophes, Rose-Croix, etc., qui commettent au moyen du mental les plus horribles crimes. S’ils suspectent quelqu’un, ils prennent l’Intime à témoin. Ils calomnient les gens en disant : « l’Intime me dit tout ». S’ils ressentent de la colère, nous les voyons s’exclamer : « Ce n’est pas de la colère ! Ce que je ressens, ce sont les impulsions intuitives de l’Intime ». Toute mauvaise pensée qui leur passe par la tête, ils l’attribuent à leur Dieu interne. Ces gens confondent l’intuition avec la malice, la Voix du silence avec la voix de Satan.
Nous affirmons quant à nous que la Voix du silence ne dit jamais des choses atroces. Elle est parfaite. Tandis que la voix de Satan ne prononce que des perversités. Dans l’abîme, les magiciens noirs prennent l’aspect de nos amis et ils disent et font des choses horribles devant l’Initié. Si l’Initié se laisse tromper par ces ténébreux, il devient alors un calomniateur des autres. La calomnie est pire que le vol. Les Initiés calomniateurs s’enfoncent dans l’abîme. Les Initiés calomniateurs perdent leurs degrés et leurs initiations, c’est-à-dire qu’ils tombent.
Les Initiés qui ont été jadis des démons de l’abîme ont aujourd’hui une attitude admirable. Ceux-là ne se laissent plus tromper par les ténébreux, ils connaissent à merveille les pièges et les ruses des démons. Aucun ténébreux ne peut tromper les Initiés de cette sorte, car ces derniers savent ce qu’est l’abîme. Ce sont des experts, de grands spécialistes dans cette branche. Ils connaissent très bien l’Arbre de la Science du bien et du mal.
Les Initiés qui n’ont pas connu l’abîme dans un passé lointain sont à présent les victimes ingénues des ténébreux. Les Initiés de ce type sont facilement trompés par les ténébreux. Ces Initiés deviennent des calomniateurs de leur prochain. Ces Initiés vocifèrent contre les autres et tombent dans l’abîme.
Pour être un Dieu, il faut connaître totalement l’Arbre de la Science du bien et du mal.
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Les hypocrites pharisiens se sont assis sur le trône du Christ. Aveugles qui guident des aveugles, tous rouleront à l’abîme.
Nous avons connu un hypocrite pharisien qui a refusé le vin sacré parce que c’était du vin fermenté. Quelqu’un l’a invité un jour chez lui à dîner, mais il s’est enfui, indigné, parce que ses hôtes mangeaient de la viande ! Pharisiens hypocrites ! « Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche passe dans le ventre, puis est évacué aux lieux d’aisance, tandis que ce qui sort de la bouche sort du cœur, et c’est cela qui souille l’homme ? Parce que du cœur sortent les mauvais desseins, meurtres, adultères, fornications, vols, faux témoignages, blasphèmes. Voilà les choses qui souillent l’homme » (Matthieu, XV, 17-20).
« Malheur à vous, pharisiens hypocrites, qui nettoyez l’extérieur de la coupe et de l’écuelle alors que l’intérieur est rempli de rapines et de méchanceté » (Matthieu, XXXIII, 25).
Aux pharisiens qui la critiquaient parce qu’elle mangeait de la viande, la Vénérable Maîtresse Litelantes répondit : « Je vais d’abord corriger mes défauts et, quand je les aurai corrigés, je cesserai de manger de la viande ». Les pharisiens se retournèrent alors, furibonds, contre ce grand guru de la Loi.
Une foule d’hypocrites pharisiens nous haïssent parce que nous osons condamner le délit là où il se terre. Ils disent que nous détestons notre prochain, mais ils nous jugent mal pour la simple raison que nous ne sommes pas complaisants comme les prostituées.
Tous ces hypocrites pharisiens du Spiritisme, de la Théosophie, du Rosicrucisme, de l’Ordre du Verseau, etc., veulent un Maître bigot. Un Maître de pacotille, complaisant envers le crime. Une prostituée de l’esprit qui virevolte complaisamment de loge en loge, d’école en école, de secte en secte. Ceux parmi nous qui aiment vraiment l’humanité sont haïs par les pharisiens hypocrites.
Nous avons connu un pharisien hypocrite qui s’était laissé pousser les cheveux et la barbe pour tromper les imbéciles. Ce pharisien disait qu’il avait fait vœu de pénitence ; ses suiveurs ignoraient-ils qu’avec la venue du Christ, la loi rituelle avait été abolie ? Le vœu en question lui servait de prétexte pour tromper les âmes. Ainsi, une femme mariée décida d’abandonner ses devoirs sacrés d’épouse pour, disait-elle, partir comme une Marie-Madeleine à la suite de l’aimable imposteur. Hypocrites pharisiens, sépulcres blanchis, perverse génération de vipères. À l’abîme !
19
L’état des théosophes, Rose-Croix, sectateurs de l’Ordre du Verseau, etc., est proprement honteux. Il est douloureux de les voir discuter et argumenter sur des choses dont ils n’ont pas conscience.
Ils parlent du karma, mais jamais ils n’ont parlé avec un Maître du karma. Ils discutent intellectuellement sur le Cosmos, mais ils ne savent pas sortir en corps astral. Jamais ils n’ont conversé personnellement avec un Ange. Ils discutent uniquement de ce qu’ils ont lu, c’est tout. Le plus grave, c’est qu’ils croient qu’ils savent.
Pauvres gens, étouffés d’orgueil. Ils sont dignes de pitié.
Nous avons connu de puissants Maîtres illuminés qui n’ont jamais lu un seul livre. Nous avons connu également de grands intellectuels spiritualistes, totalement ignorants mais néanmoins remplis d’orgueil.
Nos petites sœurs spiritualistes qui ont beaucoup lu sont encore pires, elles regorgent d’une épouvantable vanité. Il est honteux de les voir parler, discuter de choses qu’elles n’ont jamais vues. Elles parlent de la réincarnation, mais elles ne se rappellent pas leurs vies passées. Elles parlent du karma, mais elles n’ont jamais visité consciemment un tribunal du karma. Elles discutent de cosmogénèse, mais jamais elles n’ont assisté consciemment en corps astral à l’aube d’un monde en formation. Elles parlent avec autorité de ce qu’elles n’ont pas vu, puis elles s’installent, gonflées d’orgueil, dans un fauteuil confortable.
Ces femmes sont bien souvent en adoration devant de sublimes imposteurs à la barbe et aux cheveux longs. Parfois aussi, elles deviennent spirites et elles découvrent soudain qu’elles sont la réincarnation de femmes célèbres ; elles deviennent toutes la réincarnation de Marie-Antoinette, ou de Jeanne d’Arc, ou de Marie-Madeleine, aucune n’accepte d’être petite, elles veulent toutes êtres « grandes ».
Les véritables Maîtres illuminés ne le proclament pas sur tous les toits.
Les véritables disciples et les vrais Maîtres sont ceux qui savent voyager en corps astral de façon consciente. Les frères et sœurs qui se rappellent leurs vies passées et qui peuvent se rendre en astral aux Temples de Mystères sont de véritables illuminés. Ils ne le disent jamais, mais eux savent vraiment.
Ceux qui savent sortir en astral, ceux qui savent régler leurs comptes dans les tribunaux du karma, ceux qui reçoivent les enseignements directement dans les Temples de Mystères, ceux qui se rappellent leurs réincarnations passées, ceux-là savent, même s’ils n’ont jamais lu un seul livre d’Occultisme. Même si, dans le monde, ils ne sont que de pauvres analphabètes, de tristes cuisiniers ou des indiens sauvages, ces gens-là savent vraiment.
Nous connaissons deux puissants illuminés totalement analphabètes. Ces deux grands Initiés jouissent du privilège d’avoir la conscience continue. Dans ces conditions privilégiées, nous pouvons affirmer que ces Initiés possèdent des connaissances qu’on ne pourrait jamais mettre par écrit, car si on le faisait on les profanerait.
Les grands intellectuels qui ont connu ces deux gurus les ont regardés avec mépris, parce que ces Initiés ne parlaient pas comme des perroquets. Parce qu’ils n’étaient pas remplis de bigoterie. Parce qu’ils n’étaient pas des intellectuels. Parce qu’ils ne racontaient pas à tout venant leurs expériences ésotériques.
Nous connaissons d’autres personnes qui n’éveillent leur conscience que sporadiquement, de temps en temps : ceux-là sont de simples débutants dans ces questions.
L’important, c’est de posséder la conscience continue dans le plan astral. Nous avons fourni précédemment dans ce livre des pratiques et des clés qui permettent d’arriver à ce résultat.
Celui qui ne sait pas sortir en corps astral de façon consciente ne sait rien de l’Occultisme, même s’il est du 33e degré dans le « club maçonnique », même s’il se dit théosophe ou s’autoqualifie de « Chevalier Rose-Croix », même s’il appartient au prétendu Ordre du Verseau.
Lire des livres d’Occultisme ou théoriser joliment, tout le monde le fait. Avoir une conscience consciente de la Sagesse occulte, c’est une tout autre affaire. La véritable Sagesse occulte s’étudie dans les mondes internes. Celui qui ne sait pas sortir en astral ne sait rien de l’Occultisme.
Chapitre 22 : Les deux témoins
« Puis on me remit une canne de roseau, une sorte de baguette, en me disant : Lève-toi et mesure le temple de Dieu, l’autel et les adorateurs qui s’y trouvent » (Apocalypse XI, 1).
Ce roseau, c’est notre colonne vertébrale. Le long de cette canne de roseau, il y a un canal par lequel monte le feu de l’Esprit-Saint, partir de nos organes sexuels. Ce feu de la Pentecôte ressemble à un serpent ardent et terriblement divin.
L’important, c’est de savoir aimer sa femme ou son mari. L’important, c’est de nous retirer de l’acte sexuel sans répandre notre Semen. Ainsi s’éveille le feu de l’Esprit-Saint. Ainsi s’élève le Serpent ardent, à partir de nos organes créateurs. Il n’y a rien de plus sublime que l’amour, le baiser et l’acte sexuel. Lorsque nous ne répandons pas le Semen, celui-ci est alors transmuté en vapeurs séminales ; les vapeurs séminales sont transmutées à leur tour en énergie ; les énergies sexuelles se bipolarisent en positives et négatives. Les énergies positives sont solaires, les énergies négatives sont lunaires.
Ces courants solaires et lunaires montent jusqu’au cerveau. Les courants solaires sont en relation avec la fosse nasale droite et les courants lunaires avec la fosse nasale gauche. Deux cordons nerveux sympathiques partent de nos organes sexuels. Ces deux canaux s’enroulent autour de la moelle épinière et s’élèvent jusqu’au cerveau. Les courants solaires et lunaires montent à l’intérieur de ces deux conduits jusqu’au calice sacré qu’est le cerveau.
Remplis ton calice, mon frère, avec le vin sacré de la lumière. « Et j’enverrai mes deux témoins et ils prophétiseront pendant mille deux cent soixante jours, revêtus de sacs » (Apocalypse XI, 3). Les deux nerfs sympathiques sont les deux témoins. Ce sont les deux cordons sacrés qui pendent dans le dos de Xilonen, tel qu’on peut le voir dans une sculpture aztèque symbolique. « Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Dieu de la terre. Et si quelqu’un veut leur faire du mal, un feu sort de leur bouche pour dévorer leurs ennemis. Si quelqu’un veut les malmener, c’est ainsi qu’il lui faudra périr » (Apocalypse XI, 4-5).
Nos deux cordons sympathiques sont terriblement divins. Quand les atomes solaires et lunaires s’unissent dans l’os coccygien, alors s’éveille le Serpent de feu ardent. C’est pourquoi les deux témoins ont un pouvoir tellement terrible.
« Ils ont pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne tombe nulle pluie pendant les jours de leur prophétie, et ils ont pouvoir sur les eaux, pour les changer en sang, et de frapper la terre de mille fléaux aussi souvent qu’ils le voudront » (Apocalypse XI, 6).
Comme ils sont beaux, dans le dos de la déesse aztèque Xilonen. Ce sont eux qui éveillent le Serpent de feu, appelé Kundalini par les Hindous. Les Aztèques appellent ce Serpent Quetzalcoatl et ils le représentent par le serpent à sonnettes.
C’est le feu de l’Esprit-Saint. Quand le Serpent s’éveille, il siffle comme sifflent les serpents en chair et en os. Son sifflement doux et paisible est comme un son divin, semblable à celui que produisent les sonnettes du serpent, ou comme la « voix subtile » du grillon. Ce Serpent sexuel s’éveille par le baiser ardent et par la Magie sexuelle.
Ce Serpent est septuple dans sa constitution interne. Ce Serpent a le pouvoir d’ouvrir les sept Églises de notre colonne vertébrale et de nous convertir en Dieux. Seuls les deux témoins ont le pouvoir de l’éveiller et d’ouvrir les portes du ciel. La formule pour éveiller le Serpent est la suivante : « Introduire le membre viril dans le vagin de la femme et nous retirer sans répandre le Semen ». Au fur et à mesure que l’étudiant pratique la Magie sexuelle, au fur et à mesure qu’il se purifie, il recevra dans sa conscience, inévitablement, les neuf Initiations des Mystères Mineurs. Ces neuf Initiations ne sont que le sentier probatoire ésotérique. Il se peut que l’étudiant ne se rende pas compte, dans le monde physique, de ces choses secrètes des neuf Initiations des Mystères Mineurs. Tout cela se passe dans la conscience et si l’étudiant ne sait pas ramener ses souvenirs au cerveau physique, alors il ignorera, dans le monde physique, ces choses qui se passent en lui, ces choses si intimes de la conscience.
Les deux témoins ont le pouvoir d’éveiller en nous le feu de l’Esprit-Saint. Le Serpent s’élève peu à peu, au fur et à mesure que nous nous purifions.
C’est ainsi que nous nous préparons pour les sept Initiations des Mystères Majeurs. Les Mystères Mineurs ne sont que le sentier préparatoire aux Grands Mystères. Les Mystères Mineurs constituent également une chaîne que nous devons rompre, et elle se rompt seulement quand nous accédons aux Mystères Majeurs.
Les deux témoins ont le pouvoir d’élever le Serpent jusqu’à l’atome du Père, qui réside à la racine du nez. Nous recevons alors la première Initiation des Mystères Majeurs. Transmutez vos énergies sexuelles et retirez-vous des écoles spirituelles ; ce sont des antres de fornication, de sodomie, d’homosexualité et de masturbation mystique.
Nous avons connu en Colombie un homme qui se disait maître ; cet homme était toujours entouré d’enfants, jusqu’au jour où la police découvrit que c’était un corrupteur de mineurs, un homosexuel, un inverti. Ce magicien noir se disait un bouddhiste libre. Les imbéciles pensaient : c’est un grand maître, et c’est pour cela qu’il est toujours entouré d’enfants. Tous s’inclinaient devant le vénérable maître Cardonal, c’était le nom de ce mystique pédéraste. Là-bas vit encore une pauvre vieille spirite qui vénère le « maître » Cardonal. Cette pauvre aïeule joue aux échecs avec Jésus-Christ en personne, côtoie Dieu lui-même et dirige une association de fornicateurs appelée « Société de la Fraternité Universelle ».
Nous avons connu un disciple de Cherenzi qui s’est masturbé pendant vingt-cinq ans ; ce monsieur était un mystique qui vénérait Cherenzi, le « chantre des vices agréables ».
Voilà la spiritualité du vingtième siècle : un horrible et répugnant mélange de mysticisme et de fornication, de lascivité, d’adultère, d’homosexualité, d’escroquerie, de vol mystique, d’exploitation, de corruption, etc. Tous ces fornicateurs pervers, ces immondes canailles, se font passer pour des maîtres sublimes, des gurus, des avatars, des grands réformateurs, etc. Personne, aujourd’hui, ne veut être petit, tous se croient grands et puissants. Nous, nous vous disons : pratiquez la Magie sexuelle et éloignez-vous pour toujours de ces antres de perversité. Cherchez votre Je suis interne. Il est le seul qui puisse vous sauver. « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin, le premier et le dernier. Heureux ceux qui gardent mes commandements ; ils posséderont l’Arbre de la Vie et ils pourront pénétrer dans la Cité par les portes. Dehors les chiens (les théosophes, rosicruciens, spirites, catholiques, protestants, etc.), les sorciers, les corrompus, les assassins, les idolâtres et tous ceux qui aiment faire le mal » (Apocalypse XXII, 13-15). Les deux témoins ferment les portes de l’Éden à tous ces pervers. Les deux témoins sont terriblement divins. Ils ont le pouvoir de fermer le ciel afin qu’il ne tombe pas de pluie durant les jours de leur prophétie, et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang et de frapper la terre de toutes sortes de maux.
En Inde, les deux témoins sont appelés Ida et Pingala.
Il faut pratiquer la Magie sexuelle et nous tenir à l’écart des « maisons de tolérance » que sont les écoles spiritualistes.
Nous avons connu un foyer où l’épouse, malheureusement, avait l’absurde manie de vouloir réunir les écoles. Le mari revenait chez lui, après une dure journée de travail, et au lieu de la paix, de la tendresse et du repos auxquels il aspirait, ce qu’il trouvait c’était le tumulte d’un rassemblement de théosophes, rosicruciens, spirites, sectateurs de l’Ordre du Verseau, francs-maçons, etc. Le piaillement insupportable de toute cette basse-cour empêchait le pauvre homme de se détendre, à tel point que le foyer finit par être brisé. Le mari se trouva une autre femme, tandis que son épouse restait avec sa cage de perroquets.
Le spiritualisme de notre siècle est vraiment nauséeux ; toutes ces cages de perroquets sont remplies de voleurs mystiques, de prostituées sublimes, de divins imposteurs, de commérage ineffable, d’assassins d’âmes, etc. Celui qui donne un emploi à un spiritualiste s’expose à être volé par lui ; celui qui donne l’hospitalité à un spirite peut être assuré qu’il va perdre sa femme ou sa fille ou ses biens.
Nos frères spiritualistes sont extrêmement dangereux et, naturellement, ils trouvent toujours une échappatoire pour éluder le très grave problème que nous leur exposons ici ; cette soupape d’échappement, c’est le mot haine. Ils affirment que nous avons de la haine pour parler ainsi, et ils nous présentent un Christ inventé par eux : un Christ faible, efféminé, tolérant envers le délit, complice des prostituées et des pharisiens, un Christ lâche qui n’a pas chassé les marchands du temple, un Christ qui n’a pu traiter d’hypocrites les très saints pharisiens, un Christ qui n’a pas condamné les docteurs de la Loi, un Christ qui n’a pas qualifié les ténébreux de perverse engeance de vipères, etc.
Ces gens commettent un horrible sacrilège ; ils flagellent tous les jours le Seigneur.
Quant à nous, nous ne pouvons être complices de la délinquance, c’est pourquoi nous dénonçons le délit ; nous n’aimons pas cacher les délits. Nous œuvrons pour un Gnosticisme décent, propre, digne, chevaleresque et honnête. Moins de verbiage et davantage de faits.
Nous voulons un Gnosticisme pratique, sans masturbations mystiques, sans jacasseries, sans cochonneries. Nous devons nous laver et nous parfumer moralement.
Il nous faut apprendre à voyager en corps astral de façon consciente. Il nous faut ressusciter nos deux témoins à l’aide de la Magie sexuelle ; ainsi s’éveille le feu de la Pentecôte. Le feu brûle les scories, les larves, les immondices. Nous pénétrons alors dans les Mystères du feu, et ainsi nous nous christifions.
Cette idée de vouloir réunir et associer les écoles de fornicateurs et de prostituées, c’est le comble de l’absurde. Dans la nouvelle ère, le monde sera d’abord mis à feu et à sang. La nouvelle ère signifie la mort pour toutes les écoles spiritualistes de notre siècle.
Nous terminerons ce chapitre en précisant ce que nous comprenons par le terme « spiritualisme » : dans le spiritualisme nous englobons toutes ces vaines cages de perroquets que l’on appelle Théosophie, Rose-Croix, Rosicrucisme, Spiritisme, Médiumnisme, Martinisme, Maçonnerie, Ordre du Verseau, Mazdaznan, Cercles de communion de la pensée, Anthroposophie, Frères du Dharma, Krishnamurtianisme, ainsi qu’une foule d’autres écoles, loges, cellules, groupes et sectes remplies de fornication mystique, d’intellectualisme stérile et d’absurde fanatisme.
Chapitre 23 : Gaïo
Hommes et femmes qui vous adorez, écoutez : lorsque vous êtes unis sexuellement, vocalisez les mantras : DIS-DAS-DOS. Allongez le son de chaque lettre, et prolongez ce son le plus longtemps possible. Ainsi, mes enfants, vous éveillerez votre Serpent sacré.
Au fur et à mesure que l’ardeur de votre étreinte augmentera, pendant la transe sexuelle, vous vous chargerez de plus en plus du feu élémental et de l’électricité qui bout et palpite dans toute la création. Femmes, refrénez votre acte sexuel, et ainsi vous éveillerez la Kundalini. Hommes, refrénez l’impulsion sexuelle, et ainsi vous éveillerez votre Serpent emplumé Quetzalcoatl. Si vous vous retirez de l’acte avant le spasme, si vous ne répandez pas votre Semen, le feu sacré s’éveillera en vous et vous vous convertirez en Dieux.
Étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Lumière, et il y en a très peu qui le trouvent. Les ténébreux disent qu’on parvient à Dieu par plusieurs chemins. Notre Seigneur le Christ nous a dit uniquement qu’il y avait une porte étroite et un chemin resserré : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car large est la porte et spacieux le chemin qui mène à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Car étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la vie, et il y en a très peu qui le trouvent » (Matthieu VII, 13-14). Nous sommes sortis de l’Éden par cette porte étroite, et c’est par cette porte que nous devons rentrer à l’Éden. Cette porte étroite, c’est le Sexe ; nous devons entrer par où nous sommes sortis. L’Éden est le Sexe même ; nous ne pouvons entrer dans l’Éden par de fausses portes. Cependant, mes frères, « prenez garde aux faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans sont des loups rapaces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Cueille-t-on des raisins sur des épines ? Ou des figues sur des chardons ? » (Matthieu VII, 15-16). Les fruits de celui qui n’entre pas à l’Éden ni ne laisse entrer les autres peuvent-ils être bons ?
Les ténébreux conseillent l’éjaculation séminale, ils disent que la Magie sexuelle est dangereuse et ils exigent mille et une conditions pour avoir le droit de pratiquer la Magie sexuelle. Les ténébreux ferment les portes du Sexe à la pauvre humanité souffrante et ensuite, par une multitude d’arguties, ils enferment les pauvres âmes dans les cages de leurs systèmes intellectuels. Voilà le crime des Lucifers. « Tout arbre qui ne porte pas un bon fruit, qu’on le coupe et qu’on le jette au feu ! Ainsi donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Matthieu VII, 19-20). « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes le Royaume des Cieux ; vous n’y entrez pas vous-mêmes et vous ne laissez même pas entrer ceux qui veulent y entrer. Malheur à vous scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez mers et mondes pour gagner un prosélyte et, quand vous l’avez gagné, vous le rendez digne de la géhenne deux fois plus que vous » (Matthieu XXIII, 13-15). Prenez garde, frères de mon âme, « car beaucoup viendront en mon nom, disant : « Je suis le Christ » et ils en abuseront beaucoup ». Ainsi mes frères, beaucoup de faux prophètes se lèveront et ils abuseront une foule de gens. Les ténébreux vous fermeront les portes du Sexe avec des théories et encore des théories.
Nous, les frères de la Loge Blanche, nous vous conseillons d’étudier les sept Églises de l’Apocalypse de Saint-Jean ; vous y trouverez les seules et uniques conditions nécessaires pour ouvrir les sept Églises de notre colonne vertébrale par le feu béni du Sexe.
Tout est écrit dans la Bible, ne vous laissez pas tromper par l’intellectualisme étincelant des Lucifers.
Dans ce livre, nous avons dévoilé le terrible secret de la Magie sexuelle pour que vous vous transformiez en Dieux. En vérité, ce livre nous a coûté un immense sacrifice. Pourtant, nous sommes absolument sûrs que la récompense de l’humanité sera l’ingratitude.
Les fripouilles étudieront ce livre, non pour apprendre, mais pour nous critiquer, nous calomnier, nous persécuter, nous ternir et nous discréditer.
Les langues vipérines des dévots répandront, contre les véritables frères majeurs, une foule de ragots et de propos diffamatoires. Voilà le salaire que nous recevrons de la pauvre humanité souffrante.
Tous, nous jurons, au nom du Dieu vivant et éternel, qu’il n’y a pas d’autre chemin de Rédemption. Quiconque dira qu’il y a d’autres chemins qui mènent à la libération est un menteur ; celui-là est luciférien et démoniaque, ou du moins un sincère qui est fourvoyé.
Je suis le chemin, la vérité et la vie. Je suis le Verbe sacré de l’Éden. L’Éden est le Sexe même ; par cette porte nous sommes sortis, par cette porte nous devons entrer. C’est la Loi.
Chapitre 24 : Le problème sexuel
Ceux qui méprisent le Sexe rejettent l’Éden. L’Éden est le Sexe lui-même. Les magiciens noirs disent qu’il ne faut donner aucune importance au Sexe ; ils ferment ainsi les portes de l’Éden aux âmes faibles. Nous avons connu un ténébreux qui est même allé jusqu’à dire à un autre homme : « Je te laisse ma femme, tu peux l’avoir si tu veux ». Ce magicien noir a abandonné sa femme et ses enfants, et il s’en est allé à travers le monde en prêchant une doctrine de Magie Noire. « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui parcourez mers et mondes pour gagner un prosélyte, et quand vous l’avez gagné, vous le rendez digne de l’enfer deux fois plus que vous ». « Dire que le Sexe n’a pas d’importance, c’est renoncer à l’Éden, parce que l’Éden, c’est le Sexe même. Il y en a beaucoup qui regardent le Sexe avec dédain ; ces pauvres âmes ignorent que c’est la porte de l’Éden. Ces pauvres âmes ne veulent pas entrer par la porte étroite, et ainsi, ces âmes renoncent au Paradis et s’enfoncent dans l’abîme. On ne peut entrer à l’Éden que par la porte par où nous sommes sortis : le Sexe. Celui qui méprise cette porte étroite et difficile n’y entrera pas et il s’enfoncera dans l’abîme.
Les Lucifers font de terribles efforts pour nous éloigner de cette porte. C’est à juste raison que le Christ a dit : « Des mille qui me cherchent, un me trouve, des mille qui me trouvent, un me suit, des mille qui me suivent, un seul est mien ».
L’intellect est l’arme que les magiciens noirs utilisent pour nous éloigner des portes de l’Éden. Les Lucifers ont des intellects étincelants. Les Lucifers méprisent le Sexe et sont fornicateurs, terriblement méchants et hypocrites. Le plus grave, c’est l’apparence de sainteté que revêtent les ténébreux. Ils parlent à la lumière des Évangiles, ils parlent d’amour et de charité. Ils se présentent remplis d’une apparente humilité, puis ils disent que le Sexe n’a pas d’importance, que le Sexe est bas et grossier, qu’ils ne veulent, eux, que la spiritualité la plus pure. Ainsi ferment-ils les portes de l’Éden à la pauvre humanité souffrante. « Malheur à vous scribes et pharisiens hypocrites, qui fermez aux hommes le Royaume des Cieux ; vous n’y entrez pas vous-mêmes et vous ne laissez même pas entrer ceux qui veulent y entrer ».
Chapitre 25 : Les Sept Églises
La Kundalini entre par l’orifice inférieur de la moelle épinière qui, chez les gens ordinaires, se trouve fermé. Les vapeurs séminales débouchent cet orifice médullaire pour que le Serpent Igné puisse y entrer. Le long de la moelle, il y a un canal appelé Canalis Centralis ; à l’intérieur de ce canal, il y en a un autre encore plus fin appelé en Orient Brahmanadi, à l’intérieur duquel il y en a un troisième encore plus fin ; ce troisième canal est le Nadi Chitra. Le long de ce Nadi, il y a sept fleurs de lotus, qui sont les sept chakras. Ce sont aussi les sept Églises dont nous parle l’Apocalypse de Saint-Jean. Chacune de ces sept Églises s’ouvre au fur et à mesure de l’ascension de la Kundalini dans la moelle épinière.
Les sept chakras ressemblent à sept fleurs de lotus jaillissant de notre colonne vertébrale. Quand le Serpent sacré se trouve enfermé dans l’Église d’Éphèse, ces fleurs de lotus pendent de la moelle épinière. Mais lorsque le Serpent s’élève jusqu’au cerveau, ces fleurs de lotus se tournent vers le haut, resplendissantes, grâce au feu sexuel de la Kundalini.
Il y a des écoles spiritualistes qui sèment la peur chez les disciples et leur imposent des milliers d’entraves et de théories compliquées, soi-disant pour avoir le droit d’éveiller la Kundalini. De cette façon, les ténébreux ferment les portes de l’Éden à la pauvre humanité souffrante.
Les disciples défaillent devant tout cet amas de théories si compliquées et si épineuses.
En vérité, en vérité, je vous le dis, mes frères, pour éveiller la Kundalini et ouvrir la première Église, qui est située dans le coccyx, tout ce qu’il faut c’est pratiquer la Magie sexuelle. « Celui qui a des oreilles, qu’il écoute ce que l’Esprit dit aux Églises : Au vainqueur (c’est-à-dire à celui qui en finira avec la fornication) je donnerai à manger de l’Arbre de la vie, qui est au milieu du paradis de Dieu » (Apocalypse II, 7). En d’autres mots, en pratiquant la Magie sexuelle, vous entrerez au paradis pour manger de l’Arbre de la vie.
Il faut de la patience, de la souffrance et du travail pour éveiller la Kundalini et ouvrir l’Église d’Éphèse, qui est en relation avec les organes sexuels.
Les conditions requises pour ouvrir la seconde Église sont : l’amour filial envers le Père et savoir supporter avec héroïsme les grandes tribulations et la pauvreté. La seconde Église est l’Église prostatique (ou utérine) ou Église de Smyrne.
La troisième est l’Église de Pergame, et elle s’éveille grâce à la chasteté totale. Celui qui veut ouvrir la troisième Église ne doit pas manger de « mets offerts aux idoles » (théories, intellectualisme, scientisme moderne, plaisirs, banquets, soûleries, etc.). Cette Église est située à la hauteur du plexus solaire.
La quatrième Église est l’Église de Thyatire ; c’est l’Église du cœur. Les conditions de sainteté requises pour ouvrir cette Église sont les suivantes : chasteté, charité, service désintéressé, foi, patience et beaucoup d’amour.
Ce sont là les quatre Églises inférieures de notre Temple. Les trois Églises supérieures sont dans la tour du Temple ; cette tour, c’est la tête de l’être humain.
La Kundalini ouvre les sept Églises de notre colonne vertébrale. Les seules et uniques conditions nécessaires pour le développement, l’évolution et le progrès de la Kundalini sont décrites aux chapitres 1, 2 et 3 de l’Apocalypse de Saint-Jean.
Ainsi donc, toutes les entraves et complications intellectuelles que posent les ténébreux soi-disant pour éveiller la Kundalini, sont superflues.
La Bible est la parole de Dieu.
Poursuivons à présent avec la tour du Temple : la cinquième Église est l’Église de Sardes, qui est en relation avec le chakra de la thyroïde ; c’est l’Église du larynx. Lorsque le Serpent sacré ouvre l’Église de Sardes, nous pouvons alors entendre dans les mondes internes ; l’ouïe occulte s’ouvre. Nous pouvons aussi parler intérieurement le verbe de la Lumière et nous pouvons créer avec la parole. Le larynx est un utérus où est engendrée la Parole. L’organe créateur des Anges est le larynx. Les qualités requises pour ouvrir cette Église sont : vigilance, repentir et bonnes œuvres.
Lorsque le feu ouvre la sixième Église, appelée Philadelphie, alors s’éveille la clairvoyance. Cette Église est en relation avec le chakra de l’entre-sourcils, qui semble surgir comme une fleur de lotus de la glande pituitaire. La clairvoyance nous permet de voir l’ultra de toutes choses, grâce à elle nous pouvons voir les mondes internes et les grands mystères de la vie et de la mort. Les conditions morales qu’il nous faut réunir pour ouvrir cette Église sont : puissance sexuelle, véracité, fidélité au Père. Ce chakra est une porte merveilleuse, et lorsqu’elle s’ouvre, la blanche colombe de l’Esprit-Saint prend son envol.
Quand le feu ouvre la septième Église, appelée Laodicée et située au-dessus de la glande pinéale, la couronne des saints brille alors sur notre tête. Ce chakra est l’œil de diamant, l’œil de la Polyvoyance, l’œil de l’omniscience.
Lorsque la Couleuvre sacrée est passée de la glande pinéale à l’espace entre les sourcils, vient alors la Haute Initiation. C’est là la première Initiation des Mystères Majeurs. Dans cette Initiation, l’âme s’unit avec l’Intime et nous nous convertissons en Maîtres des Mystères Majeurs de la Fraternité Blanche. Pour parvenir à l’union avec l’Intime, il faut beaucoup d’humilité. L’Apocalypse nous dit : « Le vainqueur, je lui donnerai de s’asseoir auprès de moi sur mon trône, comme moi-même, lorsque j’ai été vainqueur, je me suis assis auprès de mon Père sur son trône » (Apocalypse III, 21).
Quand l’âme s’unit avec l’Intime, nous revêtons la tunique blanche des Maîtres des Mystères Majeurs. Dans l’espace entre les sourcils brille l’étoile blanche à cinq pointes, qui est éclatante de lumière, et nos sept Églises resplendissent de gloire. Nous assistons à cette grande Initiation sans véhicule matériel d’aucune sorte. Cette grande Initiation est reçue en dehors du corps, dans les mondes supérieurs. Le nouveau Maître reçoit un trône et un temple.
Le Christ est venu pour nous transformer en Rois et Prêtres de la nature, selon l’Ordre de Melchisédech. Le nouveau Maître surgit des profondeurs de notre conscience et s’exprime à travers le larynx créateur. Le nouveau Maître est une puissance terriblement divine. « Et il poussa une grande clameur, pareille au rugissement d’un lion ; et lorsqu’il eut poussé cette clameur, sept tonnerres firent retentir leurs voix ». Ces sept tonnerres sont les sept notes-clés des sept Églises, qui résonnent dans notre colonne vertébrale. « Alors l’Ange que j’avais aperçu, debout sur la mer et sur la terre, leva la main droite au ciel et il jura par Celui qui vit dans les siècles des siècles, qui a engendré le ciel et les choses qu’il contient, la terre et toutes les choses qu’elle contient, et la mer avec tout ce qu’elle contient, qu’il n’y aura plus de délai accordé » (Apocalypse X, 3, 5-7).
Chapitre 26 : Des gens qui font du tort
Le yoga a été mal compris dans le monde occidental. La Maîtresse Helena Petrovna Blavatsky, l’auteur de la Doctrine Secrète, fut une yogini, mais après être devenue veuve du comte Blavatsky, elle dut se remarier. Tout le monde sait qu’elle n’a pas vécu avec le comte, mais après la mort de son mari, elle s’est mariée de nouveau.
Une grande yogini comme elle ne pouvait se marier par simple passion charnelle ; en outre, elle a épousé un homme assez âgé.
Ainsi donc, la raison de son remariage est plus profonde, plus ésotérique. En réalité, la Maîtresse Blavatsky a eu besoin du mariage pour accomplir sa réalisation cosmique. À l’aide du Yoga, elle a obtenu certains résultats, mais pas tout. Sans la Magie sexuelle, un yogi est comme un jardin sans eau. Grâce à la Magie sexuelle, Madame Blavatsky est parvenue au développement total des sept Serpents.
Dans les écoles de Yoga, en Orient, on enseigne secrètement la Magie sexuelle. Malheureusement, dans le monde occidental sont apparus de faux yogis qui ont fait du tort à beaucoup de foyers. Ces faux prophètes enseignent que le Sexe est vulgaire et pervers, et ils croient qu’ils peuvent sauter par dessus les murs de l’Éden. Ces faux yogis ont détruit beaucoup de foyers heureux. Ils croient qu’ils peuvent entrer dans l’Éden par de fausses portes ; à cause d’eux, nombre d’épouses vertueuses ont fini par avoir de l’aversion, de la répugnance envers le Sexe. C’est ainsi que ces personnes ont fait disparaître le bonheur dans une foule de foyers, insultant ainsi l’Esprit-Saint.
Nous connaissons une disciple du magicien noir Estrada, qui s’est séparée sexuellement de son mari pour adhérer aux théories de ce cynique démon, ce qui, naturellement, perturba grandement la vie du couple.
Chapitre 27 : Les semeurs d’épouvante
Il y a beaucoup de gens qui s’acharnent à effrayer les hommes et femmes qui commencent à pratiquer la Magie sexuelle. Il existe d’innombrables sujets de crainte, qu’utilisent les semeurs d’épouvante. Il y a la crainte que la Magie sexuelle soit dommageable, la crainte que le conjoint se fâche, la crainte que la Kundalini emprunte d’autres chemins, etc. Tout cela a été inventé par la Loge Noire pour fermer la porte de l’Éden à l’humanité souffrante.
La Magie sexuelle est l’acte sexuel normal de l’être humain ; par conséquent, elle ne peut être dommageable. L’éjaculation séminale est un vice que nous ont enseigné les Lucifers, et tout vice est dommageable.
Là où il y a compréhension, il n’y a pas de colère, et le conjoint incompréhensif est un problème pour l’Initié ; ce problème est résolu par le silence, par l’art, et en faisant preuve d’intelligence. Face à un conjoint incompréhensif, il vaut mieux se taire. Dans ce cas, on fait tout sans le dire ; on pratique sans un mot, on vocalise en silence, on fait ce qu’on doit faire, sans rien dire ; l’art et l’amour remplissent le vide. Que celui qui a de l’intelligence comprenne ce que nous disons ici, entre les lignes. Cette autre crainte à savoir que la Kundalini peut emprunter d’autres chemins s’avère sans fondement, car lorsque le disciple commence à élever son premier Serpent, il est assisté par un Maître spécialiste qui a pour tâche de conduire la Kundalini dans le canal médullaire. Une fois l’ouvrage terminé, le spécialiste reçoit son salaire.
Lorsque le disciple commence à travailler avec le deuxième Serpent, il est assisté par un autre spécialiste et ainsi de suite.
Aucun disciple n’est laissé à lui-même. Les craintes sont inventées par la Loge Noire, afin de fermer les portes de l’Éden à l’humanité souffrante.
Chapitre 28 : L’Église de l’Esprit-Saint
L’Église de l’Esprit-Saint, c’est l’Église de Thyatire, qui est l’Église du cœur. Le prêtre qui touche de l’argent pour un mariage commet un terrible sacrilège. Le mariage relève de l’Esprit-Saint, le mariage est un mystère du cœur. Faire du commerce avec le cœur, c’est faire du commerce avec l’Esprit-Saint. Faire du commerce avec le sacrement du mariage, c’est profaner odieusement les mystères de l’Esprit-Saint.
L’amour ne peut être acheté ni vendu, parce que l’on commet alors un péché grave contre l’Esprit-Saint.
« Toute espèce de péché sera pardonné, sauf le péché contre l’Esprit-Saint » (Matthieu XII, 31).
Celui qui se suicide pèche contre l’Esprit-Saint. L’Esprit-Saint nous a donné la vie à l’aide de l’Amour et du Sexe. Celui qui s’enlève la vie devra mourir contre sa volonté, dans une prochaine réincarnation ; c’est là son châtiment. Le Judas qui trahit le Maître pèche contre l’Esprit-Saint, par son ingratitude. L’amour du Maître est dans l’Église du cœur. Les feux du cœur contrôlent la Kundalini. La Kundalini se développe, évolue et progresse en accord avec les mérites du cœur. Une seule éjaculation séminale est suffisante pour que la Kundalini descende de plusieurs vertèbres ; il est très difficile de reconquérir les « canons » perdus. Voilà le châtiment pour les faibles. L’ascension de la Kundalini est très lente et très laborieuse. Chaque vertèbre exige certaines conditions de sainteté ; c’est là la terreur de l’Amour et de la loi.
L’homme est une colonne, la femme est l’autre colonne du temple du Dieu vivant. Les deux colonnes du temple de l’Esprit-Saint sont terriblement divines. L’homme est le principe expansif, la femme le principe attractif. La clé de la Rédemption se trouve dans leur union sexuelle. L’Amour est nourri par l’Amour ; et le baiser est la consécration mystique de deux âmes qui s’adorent.
Dans la transe suprême de l’Amour, nous oublions toutes les théories des hommes.
L’acte sexuel constitue la consubstantiation de l’Amour dans la réalité psycho-sexuelle de l’être humain.
Pierre a les clés du ciel. Pierre signifie la pierre ; cette pierre, c’est le Sexe, et la Magie sexuelle est la clé du ciel. C’est sur la pierre (le Sexe) que nous devons ériger l’Église pour le Je suis.
Sans l’enchantement de l’Amour, la réalisation est impossible.
Celui qui apprend à aimer se convertit en un Dieu. Le Sexe est la pierre philosophale, la pierre cubique de Jesod. L’homme et la femme unis sexuellement se transforment en Dieux. Mieux vaut aimer que théoriser.
Goethe a dit : « Toute théorie est grise, seul est vert l’arbre aux fruits d’or qu’est la vie ».
Un foyer avec des enfants heureux, un beau jardin, un bon mari ou une brave femme, valent mieux que toutes les théories des écoles spiritualistes du monde réunies. Un homme pur et noble, fort et amoureux, a plus de valeur pour la femme que toutes les bibliothèques du monde.
Avec le feu sacré de l’Esprit-Saint, nous nous convertissons en Dieux. Avec les théories intellectuelles, nous nous convertissons en fripouilles.
Béni soit l’Amour, bénis soient les êtres qui s’adorent.
Chapitre 29 : Les sept Temples
Les sept Églises de notre colonne vertébrale sont en relation intime avec sept temples de Mystères Majeurs ; ces temples ont leur correspondance dans les sept chakras de notre moelle épinière. Ainsi donc, ces sept Églises sont sept temples dans lesquels règne la terreur de l’Amour et de la Loi. Ces sept Églises existent dans l’homme et dans l’univers, dans le microcosme et dans le macrocosme.
À mesure que nous ouvrons les sept Églises de notre moelle épinière, nous pénétrons dans chacun des sept temples internes où seule règne la terreur des Grands Mystères. Lorsque nous contemplons, par exemple, la cathédrale de Sardes, au milieu des éclairs, du tonnerre et des tempêtes, nous sommes remplis de terreur divine ; nous ne pouvons y entrer que lorsque nous avons ouvert le chakra laryngien (l’Église de Sardes) dans notre moelle épinière.
Lorsque l’Initié a élevé le Serpent sur la canne, il reçoit le bâton des Patriarches, la verge d’Aaron, la canne à sept nœuds, la canne d’or. Il entre alors dans l’Église de Laodicée ; cette cathédrale est d’or pur.
L’Initié reçoit des bâtons différents à mesure qu’il travaille avec les feux spinaux. La canne à sept nœuds des yogis orientaux symbolise la moelle épinière avec ses sept Églises.
Chapitre 30 : Les sept Serpents
Le Mexique offre toujours de nouvelles surprises. Dans le musée de la culture aztèque de Mexico, il y a une pierre étrange sur laquelle est ciselée la figure d’un homme décapité ; la tête de cet étrange personnage a été remplacée par sept serpents. Nous voyons le phallus de ce mystérieux personnage en état d’érection. Ce phallus se trouve modestement symbolisé par une palme (symbole de victoire). Les symboles phalliques abondent dans les cultures aztèque et maya.
Dans le temple de Quetzalcoatl, à Teotihuacan, on rendait un culte très spécial au serpent ; sur les murs invaincus de ce mystérieux sanctuaire, est sculpté le serpent à sonnettes. Les Hindous nous parlent de la Kundalini, le Serpent Igné de nos pouvoirs magiques.
Les Aztèques nous enseignent deux choses sur leur étrange pierre : premièrement, la Kundalini a sept degrés de pouvoir ; deuxièmement, la Kundalini est totalement sexuelle.
La Kundalini est la somme totale des sept Serpents, deux groupes de trois, avec le couronnement sublime de la septième langue de feu, qui nous unit avec l’Un, avec la Loi, avec le Père.
Les théosophes nous parlent de la constitution septénaire de l’homme. En considérant ces choses à la lumière des vérités théosophiques, nous soutenons que chaque organe est septuple dans sa constitution interne, métaphysique. Notre moelle épinière ne fait pas exception, elle aussi est septuple. Le long du canal médullaire, il y a sept centres nerveux, qui sont les sept Églises dont nous parle l’Apocalypse de Saint-Jean. Ces sept Églises entrent en activité grâce au feu sexuel de la Kundalini. Ainsi, les sept Serpents ouvrent les sept Églises dans les sept corps.
Le feu sexuel de la Kundalini s’éveille par la Magie sexuelle. Dans l’union du phallus et de l’utérus se trouve la clé du pouvoir, à condition de ne jamais éjaculer ne serait-ce qu’une seule goutte du vin sacré. Chez les Aztèques, on pratiquait la Magie sexuelle afin d’éveiller la Kundalini ; dans les jardins sacrés des temples, hommes et femmes demeuraient des mois entiers à se caresser et à s’aimer, et en connexion sexuelle. Mais ils savaient refréner l’Égo animal, pour éviter l’éjaculation séminale. Ainsi, les eaux pures de la vie se transmutaient en vapeurs séminales, et ces vapeurs se transmutaient en énergies christiques. Les énergies christiques se bipolarisaient en courants solaires et lunaires qui montaient par Ida et Pingala.
Lorsque les atomes solaires et lunaires entrent en contact dans l’os coccygien, alors s’éveille la Kundalini ou Serpent à plumes Quetzalcoatl. Ces sept Serpents sont représentés dans la figure du décapité.
Le premier Serpent appartient au monde physique, le deuxième au corps éthérique, le troisième au corps astral, le quatrième au corps mental, le cinquième au corps de la volonté, le sixième au corps de la conscience, le septième à l’Intime, notre Être réel interne. Voilà les sept portails de l’Initiation. Les Serpents s’élèvent en ordre successif, ce sont les sept grandes Initiations des Mystères Majeurs. Nous sommes sortis de l’Éden par la porte du Sexe et c’est par cette porte seulement que nous pouvons y retourner, il n’y a pas d’autres portes. L’Éden est le Sexe lui-même.
Les sept Serpents nous donnent pouvoir sur la terre, sur l’eau, sur le feu universel de la vie, sur l’air, sur les tattvas de l’éther.
Les sept Serpents éveillent en nous la télépathie, l’intuition, l’ouïe occulte, la clairvoyance, la vue intuitive et l’omniscience. Les sept Serpents nous convertissent en Dieux. La figure du décapité, qui se trouve au Musée anthropologique de Mexico, est un trésor grandiose de la Sagesse antique.
L’Amour est le fondement de la magie pratique. Dans les temples aztèques, les hommes et les femmes, en s’adorant, éveillaient Quetzalcoatl, le Serpent sacré, le terrible Serpent Igné de nos pouvoirs magiques.
Notre destin c’est de chérir, notre destin c’est d’aimer. Il n’y a rien dans le monde qui puisse contrer la force de l’Amour. Quand deux êtres s’adorent, les théories intellectuelles sont oubliées. Il vaut mieux aimer que lire. Le baiser ardent de deux êtres qui s’adorent a plus de force que les théories des écoles spiritualistes. Deux êtres unis sexuellement dans une transe amoureuse ont le pouvoir d’éveiller la Kundalini et d’ouvrir les sept Églises de la moelle épinière. Les Dieux eux-mêmes sont fils de la transe sexuelle. Béni soit l’Amour. Celui qui n’a jamais aimé ne sait pas ce qu’est la vie. Il faut aviver la flamme de l’Esprit avec la force de l’Amour. Il faut tuer l’Égo animal.
Nous devons tout d’abord être intensément sexuels, puis nous devons renoncer au Sexe. Nous devons d’abord développer les pouvoirs pour ensuite y renoncer. Mais les gens ne comprennent pas cela et ils veulent monter sur le cheval avant même qu’on l’ait amené. Pauvres gens, ils comprennent tout à l’envers, ils veulent commencer par les pieds et non par la tête. Certains veulent renoncer aux pouvoirs sans les avoir conquis. Comme ils sont bêtes ! Ils veulent renoncer à ce qu’ils n’ont pas, alors qu’ils sont incapables de renoncer à ce qu’ils ont.
Ce chemin est très difficile, c’est le sentier en lame de rasoir. Seul peut renoncer au Sexe celui qui s’est christifié. Seul peut renoncer aux pouvoirs celui qui se trouve prêt à entrer dans l’Absolu. Jésus le Christ a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie », et les gens ne comprennent pas cela.
Les gens ne sont pas intéressés à leur resplendissant Je suis. Au lieu de chercher à l’intérieur d’eux-mêmes, ils préfèrent courir après des imposteurs. Au lieu de chercher à l’intérieur d’eux-mêmes leur resplendissant Je suis, ils deviennent les suiveurs de voleurs mystiques, de bandits déguisés en saints ; de filous qui les exploitent et les conduisent à l’abîme. Voilà ce que les gens aiment. Quels idiots ! Ils abandonnent leur Je suis, le chemin, la vérité, pour courir après des canailles. Mais ils disent qu’ils sont à la recherche de la vérité.
Jésus leur a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». En leur disant Je suis, il ne se référait pas à sa personne. Se désigner soi-même, c’est plus que ridicule, c’est idiot. Il serait donc stupide de penser cela de Jésus. Le Maître nous a enseigné le chemin pour parvenir à la vérité. Dans aucun des quatre Évangiles nous ne découvrons qu’il nous ait indiqué plusieurs chemins. Il nous a seulement dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ».
Entrons par la porte étroite et resserrée qui conduit à la Lumière ; cette porte, c’est le Sexe.
Nous avons connu une pauvre vieille terriblement mystique. Elle regardait le Sexe avec répugnance, comme une chose vulgaire, sale et grossière ; elle se considérait totalement chaste et pure. Mais quand nous avons étudié son Satan (son Gardien du Seuil) pour connaître son degré de purification, nous sommes restés surpris et nous avons dû nous défendre. Ce Satan nous a attaqué de façon horrible ; les désirs sexuels de cette pauvre âme étaient terribles, mais son corps de vieille femme malade ne pouvait plus lui servir pour les satisfactions passionnelles.
Beaucoup disent : le sexe est vulgaire, moi je suis chaste et pur, je suis très spirituel, je ne suis plus attiré par ces cochonneries du sexe. Mais lorsque nous examinons le Satan de ces mystiques super-transcendants, nous constatons que ces âmes sont pleines de désirs sexuels terriblement réprimés. Le Satan est robuste et fort chez les fornicateurs.
Seuls ceux qui réussiront à monter sur l’âne, ceux qui apprendront à dompter la bête, transformeront leur Satan en un bel enfant rempli de beauté. Mais il faut monter sur l’âne, pratiquer la Magie sexuelle, affronter vraiment la bête pour la dompter et la vaincre. C’est la seule manière, de parvenir à la chasteté.
Les pauvres âmes qui regardent le Sexe comme une chose dégoûtante, ce qu’elles font en réalité, c’est défendre leur Satan, en le gardant gros, robuste et fort. Dans leurs nouvelles réincarnations, les mystiques de cette sorte se déchaînent dans les passions charnelles les plus horribles.
À quoi sert d’être un mystique ineffable si Satan est, à l’intérieur, grand, robuste et fort, attendant des opportunités pour satisfaire ses passions ? C’est comme le Diable disant la messe.
Travaillons avec nos sept Serpents, christifions-nous. Ce n’est que lorsque nous serons des Dieux que nous transcenderons l’acte sexuel. Nous entrerons alors dans la Jérusalem Céleste sur le dos d’un âne, et alors nous serons réellement chastes, car nous aurons tué la bête.
La chasteté est le fondement de la sainteté.
Le très saint tartuffe Estrada, pseudo-maître de l’Ordre du Verseau, fut découvert vautré dans un lit de plaisir avec la femme d’un autre. L’infortuné mari jeta dehors le « saint » homme, mais ce fut la fin de ce foyer. Les ténébreux de l’Ordre du Verseau gardent le silence sur cela ; mais pourquoi le taire ? Certes, personne ne doit se mêler de la vie d’autrui, personne ne doit juger qui que ce soit, toutefois le cas Estrada est différent. Ce monsieur prêche une doctrine, ses œuvres sont publiques et doivent donc être examinées publiquement. Nous nous refusons, quant à nous, à cacher les délits, parce que nous deviendrions les complices du délit.
Examinons les fruits des prédicateurs ; ce cas est connu publiquement, c’est un fruit que nous devons examiner « car il n’y a rien de voilé qui ne doive être dévoilé, rien de caché qui ne doive être connu. C’est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu au grand jour, et ce que vous aurez dit à l’oreille dans les pièces les plus retirées sera proclamé sur les toits » (Luc XII, 2-3).
« En vérité, en vérité, je vous le dis, tout homme qui commet le péché est un esclave du péché » (Jean VIII, 34). Le Christ a dit aussi : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits ». Les fruits du sieur Estrada sont ténébreux. Cet homme qui a abandonné son épouse et ses enfants, cet homme qui a dit à Laferrière : « Voici mon épouse, je te la donne si tu veux », cet homme peut-il être un Initié ? L’école de ce tartuffe peut-elle être un ordre blanc ? Estrada et ses partisans de l’Ordre du Verseau sont recherchés par les autorités du Guatemala. Pourquoi ? Serait-ce pour leur sainteté ? Quelle autorité morale permet aux sectateurs de l’Ordre du Verseau de se faire passer pour des saints et des initiés ?
DEUXIÈME PARTIE
Chapitre 31 : La naissance de Jésus
Le Maître Jésus était un Boddhisattva tombé et qui s’est relevé grâce à de suprêmes sacrifices. Étant donné que beaucoup de frères spiritualistes ne savent pas ce qu’est un Boddhisattva, nous allons donner une explication.
L’Intime a deux âmes jumelles, l’âme divine et l’âme humaine.
Le Boddhisattva est l’âme humaine. Lorsqu’un Maître veut se réincarner, il envoie au devant de lui son âme humaine (son Boddhisattva) pour qu’elle se réincarne. Cette âme entre dans un ventre maternel et vient en ce monde comme n’importe quel enfant commun et ordinaire. Nous disons alors : cet enfant est le Boddhisattva d’un Maître. Ces Boddhisattvas doivent se préparer pour pouvoir incarner en eux-mêmes leur Intime.
Le Maître interne est un composé parfait, c’est un Intime et une âme divine déjà fusionnés intégralement. L’Intime est masculin et son âme divine (la conscience) est féminine. Le résultat de cette union, c’est un hermaphrodite divin et parfait ; ce parfait hermaphrodite esprit est un Maître interne et ce Maître envoie son âme humaine pour qu’elle se réincarne et se prépare. Lorsque le Boddhisattva est enfin prêt, le Maître entre en lui ; on dit alors que le Maître est né. Quand nous disons que Jésus est né dans une crèche, nous signifions ésotériquement la naissance spirituelle de Jésus. La crèche n’est qu’un symbole.
L’Esprit de sagesse se réincarne toujours dans cette crèche du monde, afin de sauver la pauvre humanité souffrante. Les animaux de la crèche sont les passions humaines.
Souvent il arrive que le Boddhisattva d’un Maître tombe, et le Maître est alors dans l’impossibilité de se réincarner. Le Maître ne tombe pas ; le Boddhisattva, lui, est humain et il peut tomber. Quand un Boddhisattva se laisse tomber, on l’envoie, dans sa nouvelle réincarnation, payer ses dettes, s’il ne réussit pas à se relever, on le fait se réincarner dans des conditions toujours plus difficiles. Mais lorsqu’enfin il se relève, le Maître entre alors en lui, pour accomplir quelque grande œuvre.
Jésus était le Boddhisattva d’un Maître et il est né dans un temple. Jésus était tombé et il s’est relevé par de suprêmes efforts et d’immenses sacrifices. La naissance de Jésus est spirituelle.
« Les Fils de Dieu ne sont engendrés ni du sang, ni de volonté de chair, ni de volonté d’homme, mais de Dieu » (Jean I, 13).
Chapitre 32 : La naissance spirituelle
Nous devons en finir avec le processus du Moi humain pour que l’être naisse. Ne commettons pas l’erreur de nous diviser en un Moi supérieur et un Moi inférieur. Ce que les étudiants spiritualistes appellent le Moi supérieur n’est pas l’Être, mais une forme raffinée du Moi humain, une modalité subtile d’autodéfense qu’utilise le Moi humain pour se maintenir et pour durer, une facette raffinée de Satan, une échappatoire subtile dont se sert le Moi humain. Il faut mourir pour vivre. Il faut tout perdre pour tout gagner. Nous devons mourir sur la croix pour avoir le droit de vivre. L’Être naît, rempli de gloire et de pouvoirs, sur le cadavre du Moi humain.
Le Moi humain veut briller partout, il veut que tout le monde l’applaudisse et l’admire ; il se laisse pousser les cheveux et la barbe, met des vêtements bizarres pour déambuler publiquement dans les rues, afin que les naïfs l’appellent Maître, Frère Majeur, etc. Le moi homme se dénude comme la prostituée pour étaler ses pouvoirs, ses qualités, son origine, sa majesté. Le moi homme veut occuper les premières places dans les synagogues et sur les places publiques.
Le moi homme n’a aucune modestie, il parle de tout, dit tout, raconte tout sans retenue aucune ; le moi homme, comme l’artiste, travaille pour que les autres l’applaudissent et l’admirent.
« Vanité, vanité, tout est vanité ».
Le moi homme est rempli de jalousie. Le moi homme se déguise sous la tunique d’Aristipe. La tradition raconte qu’Aristipe, un grand philosophe grec, voulant faire montre de sa sagesse et de son humilité, revêtit une vieille tunique pleine de pièces et de trous. Il empoigna le bâton de la philosophie et, plein d’humilité, s’en alla à travers les rues d’Athènes. Aristipe atteignit ainsi la maison de Socrate. Lorsqu’il le vit venir, Socrate s’exclama : « Eh, Aristipe, on voit ta vanité à travers les trous de ta tunique ! ».
Le moi homme sait dissimuler sa colère dans des récipients de glace. Des feux de colère dans de beaux vases glacés, remplis de parfums ineffables. La jalousie, il l’appelle prudence, et la colère, confusion, nervosité. Oui, réellement, le délit se cache même dans l’encens de la prière.
Le véritable Maître ne dit jamais qu’il est un Maître. On ne peut pas reconnaître le véritable Maître, il s’habille comme n’importe quelle autre personne et déambule partout anonyme et inconnu.
Pour que l’Être naisse, le Moi doit mourir totalement. L’Être est ce qui est, ce qui a toujours été et ce qui sera toujours. L’Être est la vie qui palpite dans chaque atome, c’est le Très-Haut à l’intérieur de nous. L’Être est impersonnel, c’est l’Intime, c’est le Très Haut en nous. L’Être est au-delà du désir, au-delà du mental, au-delà de la volonté, au-delà de la conscience. L’Être est au-delà de l’intelligence. La raison d’être de l’Être est ce même être. L’Être est la vie. Je suis l’Être.
Chapitre 33 : Origines du moi humain
Le Moi humain est une larve monstrueuse qui a commencé à se former lorsque nous sommes sortis de l’Éden.
Le Moi se convertit d’abord en l’homme vulgaire de la terre ; le Moi se manifeste ensuite comme un homme cultivé et intellectuel, et l’ultime effort que fait le Moi pour se maintenir, c’est de se déclarer Maître, et il aime se l’entendre dire. Le Moi, comme une prostituée, aime se dénuder pour montrer aux autres ses formes, ses qualités et ses pouvoirs divins. Puis il se transforme en prophète et exhibe ses pouvoirs et vertus pour que les autres le vénèrent.
Le Moi revêt la tunique d’Aristipe, il est humble tant qu’on ne met pas le doigt sur la plaie, mais quand on la touche, il réagit, plein d’une colère sublime.
Le Moi aime parler de ses livres et de ses œuvres merveilleuses, à cause de son orgueil ineffable ; en outre, il se déguise en saint et en martyr, il se déclare Maître, voire même Ange.
Dans la nuit des temps, le Moi était simple, mais, à travers les siècles, il est devenu de plus en plus compliqué et retors.
Ce processus de complication, certains l’appellent évolution et progrès. En réalité, ce n’est pas une évolution mais une complication et un renforcement de cette horrible larve appelée le Moi. Le Moi subit d’innombrables et subtiles transformations, parfois il ressemble à un démon, parfois à un enfant Dieu.
En résumé, nous pouvons affirmer que le Moi passe par trois étapes successives de complication. La première, c’est l’homme commun de la terre ; la deuxième, c’est l’homme cultivé ou instruit qui développe l’intellect, et la troisième, ce sont les choisis ou élus, qui résident au plus haut ; cette troisième phase est la plus dangereuse. Arrivé à ce stade, le Moi devient très subtil et dangereux, il se transforme en un Moi angélique et divin, il prend l’attitude d’un Ange et veut que tout le monde reconnaisse ses mérites. Le Moi-Ange est plus subtilement dangereux que le moi homme.
Lorsque le Moi pénètre dans la demeure des morts, il se désintègre. Les Dieux qui veulent entrer dans l’Absolu doivent tuer le Moi ; ils doivent entrer dans le séjour des morts. Donc, ne nous appelons pas Maîtres, car le seul Maître, c’est le Christ interne.
Un guru authentique ne le proclame pas. Le vrai guru, c’est le Christ interne. Un véritable Maître passe anonyme et inconnu partout, il n’exhibe pas ses œuvres ni ses pouvoirs et il est plein de modestie. Un véritable Maître est avant tout un citoyen correct. Le véritable Maître n’est jamais intellectuel, car l’intellect est une fonction animale du moi homme. Le véritable Maître est comme un enfant, pur, saint, ingénu et simple. Le véritable Maître est le Christ interne, qui éclaire tout homme qui vient en ce monde.
Après la mort, l’âme se dévêt des corps astral et mental, à travers des périodes successives d’évolution interne. L’âme s’immerge alors dans le bonheur ineffable de l’infini, où résonnent les merveilleuses harmonies du feu. Malheureusement, au seuil du Mystère, le Moi reste là à attendre notre nouvelle réincarnation. C’est dans le Moi que se trouvent les racines du mal et de la douleur.
Lorsque le Moi est sur le point de mourir, l’Être naît, éclatant de gloire et de majesté.
À chaque Initiation, quelque chose meurt en nous et quelque chose naît en nous.
Ainsi, le Moi meurt peu à peu ; ainsi, l’Être naît peu à peu ; c’est pourquoi on appelle l’Initiation une naissance. La nature ne fait pas de bonds. Il est nécessaire que meure le moi homme pour que naisse l’Être en nous. Il est urgent que l’Être reçoive sa Couronne, qui est le resplendissant et lumineux Je suis.
« Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la Couronne de la vie ».
Après que l’Être a reçu la Couronne de la vie, le Moi se métamorphose en une déité, alors ce dangereux Moi divin pénètre dans les mondes internes, dans la maison des morts, et, peu à peu, il se désintègre définitivement. La « maison des morts » est une école interne où le Moi meurt peu à peu.
Chapitre 34 : Le Gardien du Seuil
Le Gardien du Seuil, c’est le Moi humain qui, plus tard, se métamorphose en Moi angélique, divin.
Après la mort, l’Être abandonne les corps astral et mental en suivant le cours de son évolution interne. C’est ainsi que l’Être s’immerge, heureux, dans l’infini étoilé. Malheureusement, au seuil du Mystère demeure le Gardien du Seuil, qui est le Moi. Quand l’Être revient, pour entrer dans une nouvelle matrice, le Moi va alors constituer notre corps lunaire où astral inférieur. En se réincarnant, l’Être s’enveloppe d’un nouveau corps mental, d’un nouveau corps astral, d’un nouveau corps éthérique et d’un nouveau corps physique. Ces quatre corps forment une nouvelle personnalité innocente ; malheureusement, le Moi s’empare peu à peu de cette nouvelle personnalité, jusqu’à la contrôler totalement.
L’Être est pur, le Moi est une larve horrible ; l’Être est transparent comme le cristal, le Moi est monstrueux comme Satan ; l’Être ne s’offense de rien, le Moi s’offense de tout. L’Être est indifférent devant le plaisir et la douleur, devant la louange et le blâme, devant le triomphe et l’échec. Le Moi s’offense de tout, il souffre, pleure, jouit et cherche les plaisirs. Le Moi recherche toujours la sécurité ; l’Être n’a jamais peur, c’est pourquoi il ne cherche pas la sécurité. Le Moi a peur de la vie, peur de la mort, peur de la faim, peur de la misère, etc. Les hommes s’exploitent par peur, ils vont à la guerre par peur, ils volent et accumulent par peur, ils tuent par peur, s’arment par peur.
L’Être est au-delà des désirs, au-delà des attachements, au-delà des appétits et des craintes, au-delà de la mort et de l’intellect, au-delà de la volonté humaine, au-delà de l’intelligence ; l’Être est l’Arbre de la vie.
Le Moi devient intellectuel et il souffre à cause de ses attachements et de ses craintes, de ses jalousies et de ses passions, de son égoïsme et de ses haines (Ne confondons pas le Moi avec le Je Suis, duquel nous parle Jésus ; le Moi est la larve du Seuil, le Je suis est la couronne de la vie, la couronne resplendissante de l’Être). Le Moi parle d’honneurs, cherche des satisfactions, est sujet au plaisir et au chagrin ; toute imperfection en nous provient de l’horrible Moi. L’Être est au-delà de la joie et du chagrin, du plaisir et de la douleur, de l’intellect et de la raison.
Pour que l’Être naisse, il faut tuer le Moi. Le Moi aime exhiber ses pouvoirs. Malheur à l’Initié qui se met à faire des prophéties aux gens, il mourra assassiné pour n’avoir pu se taire. Le clairvoyant ne doit pas s’introduire dans la vie d’autrui, car il peut être assassiné.
À mesure que la Kundalini monte dans la moelle épinière, le Moi meurt et l’Être naît.
Chacune des trente-trois vertèbres de notre colonne exige certaines vertus, ce qui signifie la mort de certains défauts déterminés, au niveau de chaque vertèbre. C’est ainsi que l’Être naît peu à peu, vertèbre après vertèbre ; c’est ainsi que le Moi meurt peu à peu, vertèbre après vertèbre. À chaque Initiation quelque chose naît en nous ; à chaque Initiation, quelque chose meurt en nous.
On appelle l’Initiation une naissance. On ne peut naître sans mourir, on ne peut naître sans le Sexe. Celui qui veut naître doit entrer dans le ventre d’une femme, et la femme s’unir à son époux. C’est ainsi seulement que l’on acquiert le droit de naître.
La seule connaissance du processus du Moi ne peut réussir à en finir avec le Moi. L’Être ne peut naître sans le feu et le feu ne peut être éveillé sans le Sexe. Le Moi ne meurt que sous le fil de l’Épée flamboyante, cette Épée c’est la Kundalini et elle ne s’éveille que par la pratique de la Magie sexuelle avec sa femme ou son mari.
Nous devons tuer le Moi avec l’Épée terrible de la Justice cosmique. C’est ainsi, par la mort du Moi, que la majesté de Dieu peut s’exprimer à travers nous.
L’épée de la justice est la Kundalini ; l’homme peut éveiller la Kundalini grâce a la femme, et la femme grâce a l’homme.
Chapitre 35 : La première grande naissance de Jésus-Christ
La première grande Initiation de Jésus fut aussi simple et naturelle que la naissance humble et innocente d’une fleur de lotus.
Le Boddhisattva Jésus ne convoitait ni initiations, ni pouvoirs, ni titres, ni degrés, ni hiérarchies, ni dignités, ni positions sociales ou divines, ni royaumes, ni or, ni argent. En étant plus que tous les Anges, Archanges, Séraphins, Puissances, etc., il préféra simplement être un homme bon. Quelqu’un a dit : « Il vaut mieux être un homme bon qu’un mauvais Ange ».
Dans ses formes plus compliquées, le Moi devient subtilement envieux, il ne convoite plus de titres de noblesse, mais il convoite des titres divins, il veut que tous l’appellent Maître, il veut des titres hiérarchiques et ésotériques. Il perd des éternités infinies, enchevêtré dans le karma des mondes ; il ne veut plus ni or ni argent, mais il convoite des pouvoirs occultes. Il n’aspire plus aux honneurs ni à la grandeur, mais aux initiations et aux degrés. Il ne convoite plus de seigneuries ni de royaumes terrestres, mais des royaumes internes, des seigneuries et des majestés dans les mondes supérieurs.
Il se réjouit de gouverner des paradis, et bien que cela semble incroyable, il en vient même à se sentir jaloux de sa propre hiérarchie divine et il se convertit en un tentateur ineffable. Il aime gouverner des mondes et des soleils, et il offre ses Édens aux Boddhisattvas de compassion. Il ne veut plus reposer dans des lits douillets et des confortables demeures terrestres, mais il aspire à reposer dans le bonheur ineffable du Nirvana. Ces êtres n’aiment pas le chemin étroit, dur et difficile. Ils jouissent de repos nirvaniques, célestes, tandis que la pauvre humanité souffre et pleure. Et ils nous offrent leurs paradis séducteurs pour nous empêcher d’entrer dans l’Absolu.
En vérité, je vous le dis, bien-aimés disciples, mieux vaut renoncer au bonheur du Nirvana, pour suivre le sentier du devoir long et amer.
Le devoir nous mène droit à l’Absolu, c’est mieux que le bonheur du Nirvana. Ne nous laissons pas succomber à ces divines tentations nirvaniques.
Le Boddhisattva qui renonce aux tentations nirvaniques, aux royaumes planétaires que lui offrent les Dieux tentateurs, et qui renonce au Nirvana (le bonheur céleste) par amour pour l’humanité, est confirmé trois fois honoré et, après des éternités, il gagne le droit d’entrer dans l’Absolu.
L’Absolu est la vie libre dans son mouvement, c’est la suprême réalité, l’espace abstrait qui s’exprime seulement comme mouvement abstrait absolu, félicité sans limites, omniscience totale. L’Absolu est lumière incréée et plénitude parfaite, félicité absolue, vie libre dans son mouvement, vie sans conditions et sans limites.
Nous devons en finir avec le processus du Moi pour avoir le droit d’être de manière absolue. Dans sa forme plus subtilement raffinée, le Moi se transforme en un enfant dangereux. Le Moi de beaucoup de Maîtres nirvaniques nous tente en nous disant : « Abandonne le dur chemin et viens avec nous au Nirvana, où nous sommes heureux ». Touchés de compassion pour notre douleur, ils nous tentent avec le bonheur nirvanique. Le Moi des Anges, Archanges, Séraphins, Puissances, Vertus, Trônes et Hiérarchies de différentes splendeurs, a toujours l’aspect innocent d’enfants pleins de beauté.
Mais ce Moi divin convoite des degrés, des initiations, des pouvoirs, des titres divins, des majestés nirvaniques et des dignités divines. Le Moi divin est le moi homme même, suprêmement raffiné. Écoutez-moi, hommes et Dieux ! Écoutez-moi, ô anges du Nirvana ! Écoutez-moi ! Nous affirmons que le chemin long et amer du devoir, qui mène droit à l’Absolu, est mieux que le bonheur nirvanique. Nous qui suivons le sentier du devoir, nous ne voulons pas nous éloigner de ce chemin. Malheur à ceux qui s’écartent de ce dur chemin ! Ils demeureront empêtrés dans le karma des mondes. Nous qui aimons beaucoup l’humanité, nous disons : tant qu’il restera une seule larme dans les yeux des êtres humains, tant qu’il y aura un seul cœur affligé, nous refusons d’accepter le bonheur.
Au lieu de convoiter des degrés, des pouvoirs, des initiations et des dignités divines, nous devons nous efforcer d’être des hommes utiles à l’humanité souffrante. Nous devons nous soumettre à la loi du grand service. Nous devons chercher le travail fécond dans le Grand-Œuvre du Père. Nous devons chercher les moyens pour être toujours plus utiles à la pauvre humanité souffrante. C’est mieux que de convoiter des titres internes, des initiations, des degrés ésotériques et des royaumes planétaires.
La personnalité, l’individualité et le Moi sont les dures chaînes qui nous attachent au dur rocher de la douleur et de l’amertume.
Les Dieux et les hommes sont soumis à la douleur de la vie conditionnée.
Dans l’Absolu, nous passons au-delà du karma et des Dieux, au-delà de la Loi. Le mental et la conscience individuelle ne servent qu’à mortifier notre vie. Dans l’Absolu, nous n’avons pas de mental ni de conscience individuelle. Là, nous sommes l’Être inconditionné, libre et absolument heureux. L’Absolu est la vie libre dans son mouvement, sans conditions, sans limitations, sans la mortifiante peur de la Loi ; la vie au-delà de l’esprit et de la matière, au-delà du karma et de la douleur, au-delà de la pensée, du verbe et de l’acte, au-delà du silence et du son, au-delà des formes.
L’Absolu est espace abstrait absolu, mouvement abstrait absolu, liberté absolue, sans conditions, sans réserve ; omniscience absolue et félicité absolue.
Nous devons en finir avec le processus du Moi pour entrer dans l’Absolu. Le Moi humain doit entrer dans la maison des morts. Il doit aller à la fosse commune des dépouilles astrales ; il doit se désintégrer dans l’abîme, afin que l’Être puisse naître, éclatant de majesté et de pouvoir.
Le Moi de beaucoup de Maîtres jouit de ses pouvoirs et dignités ; il se déclare lui-même divin et se revêt de majesté et de beauté ineffables. Le Moi de beaucoup de Maîtres se déshabille comme une prostituée, pour montrer ses formes et ses pouvoirs aux autres, il adore raconter ses visions, afin que les autres l’admirent et le vénèrent ; il parle de ses initiations et raconte ces choses secrètes, il est comme l’avare qui passe son temps à compter son argent, il est comme la fripouille remplie d’orgueil qui parle constamment de sa noble ascendance ou de sa réussite dans les affaires.
Écoutez-moi, hommes et Dieux ! Les initiations sont des éveils de la conscience, des choses intimes de la conscience ; apprenons à nous taire, à être humbles, à être modestes. L’authentique évolution est dans la conscience, non dans le Moi. Le Moi n’évolue pas, il se complique, c’est tout.
La conscience minérale évolue jusqu’à s’éveiller comme conscience végétale. Chaque atome minéral est le corps physique d’une créature élémentale pleine de beauté ; ces élémentaux minéraux ont un langage, ont leur conscience, et ils sont regroupés en tribus ou familles, ils ressemblent à des enfants innocents. Au-dessus de l’échelle minérale se trouve le royaume sublime des végétaux. La conscience végétale évolue également, jusqu’à s’éveiller comme conscience animale. Chaque plante est le corps d’un enfant élémental qui aspire à entrer dans le règne animal. La conscience animale évolue aussi, jusqu’à s’éveiller comme conscience humaine. Beaucoup plus tard, l’homme s’éveille comme Ange, Archange, etc.
Le Moi n’est qu’une larve, c’est la larve du Seuil, qui devient toujours de plus en plus compliquée. Le Moi est la bête intérieure qui contrôle les quatre corps : physique, éthérique, astral et mental. C’est ainsi qu’est constitué ce monstre que l’on appelle la personnalité.
Le Moi de beaucoup de Maîtres ne veut plus de positions politiques, mais des positions spirituelles ; il adore le rôle de leader et il se bat pour obtenir de hautes positions hiérarchiques à l’intérieur des écoles, loges et mouvements spirituels. Nous devons en finir avec le processus du Moi et avec la personnalité, afin d’avoir le droit d’être. Il nous faut en finir avec l’individualité, pour avoir le droit de recevoir la Couronne de la Justice.
Seule la vie impersonnelle et l’Être peuvent nous octroyer le bonheur légitime de la grande vie libre dans son mouvement.
Chapitre 36 : La cérémonie du Temple
Le temple est en fête, sur l’autel brûle une lampe précieuse.
Un pavillon tricolore ondoie victorieusement dans l’enceinte sacrée ; sur ce pavillon resplendit le bleu du Père, le jaune du Fils et le rouge de l’Esprit-Saint. À l’intérieur de la chambre de réflexion attendent les trois Rois Mages, qui sont venus au temple guidés par le Soleil mystique, l’étoile de Bethléem. Jésus, le sublime Boddhisattva, est assis face à l’autel, il est vêtu d’une tunique de lin blanc, et il couvre sa tête d’un voile blanc. Le ciel est chargé de gros nuages lourds et il pleut abondamment. Le prophète n’a-t-il pas écrit : « Et toi, ô Bethléem, de la terre de Judas, tu n’es pas le moindre des clans de Judas, car de toi sortira un chef qui sera pasteur de mon peuple Israël » (Matthieu II, 6, citant Michée V, 1). Le voici, ce pasteur, assistant à sa naissance spirituelle ; c’est la nativité (ou le Noël) du cœur. Maintenant, le bon pasteur se lève et passe à une enceinte sacrée du temple ; un formidable éclair resplendit dans les ténèbres, c’est un rayon terriblement divin. En ce terrible instant, le Maître interne entra dans son Boddhisattva ; celui-ci avait déjà élevé son premier Serpent sur la verge ; le Boddhisattva Jésus était prêt.
Les trois Rois Mages vinrent adorer l’enfant homme dont le nom est Jésus le Christ. Voilà comment se déroule la naissance du Maître, la nativité du cœur. « Les fils de Dieu ne sont pas nés de sang, ni de volonté de chair, ni de volonté d’homme, mais de Dieu ».
Les trois Rois Mages adorèrent Jésus dans le temple ; Jésus dit alors des choses sublimes. Ô Jéhovah ! Ô mon Dieu qu’il fut terrible ce rayon qui tomba du ciel !
Jésus était monté dans une enceinte mystérieuse du temple, cette précieuse enceinte était entourée de belles balustrades. Le Maître avait enlevé son manteau et s’était assis dans un fauteuil, et c’est à ce moment-là que la foudre tomba du ciel et que son Être interne entra en lui.
Ce qui naît de la chair est chair, ce qui naît de l’esprit est esprit.
Jésus naquit en esprit et en vérité. Un chœur d’Anges chanta, rempli d’allégresse, et les trois Rois Mages adorèrent le bon pasteur.
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ».
Jésus était un homme de taille moyenne, au visage basané, brûlé par le soleil. Jésus avait les cheveux noirs et une barbe peu abondante, noire également. Les yeux de Jésus étaient noirs et pénétrants, il avait un front ample, un nez aquilin et des lèvres fines et fermes. La naissance mystique de Jésus est la première Initiation des Mystères Majeurs.
Chapitre 37 : La Sainte Famille fuit en Égypte
Jésus étant né à Bethléem, dans la terre de Judas, comme l’avaient annoncé les prophètes, le collège d’Initiés se réunit dans une grande salle du palais d’Hérode, afin de communiquer au monarque la naissance spirituelle du Sauveur du monde.
Hérode était un homme de taille moyenne, au corps mince et svelte, au visage rosé et juvénile, il était vêtu d’une tunique comme celles que l’on portait à l’époque, et il couvrait sa tête d’un brillant casque de guerrier.
Assis à sa table de travail. Hérode écouta le rapport des Initiés, mais il n’y crut pas, il ne put admettre que Jésus était le Messie annoncé ; et à grands coups d’arguments, il rejeta avec indignation le message des Initiés. Jésus rétorqua à Hérode ; « Tu es un homme juste, mais il se trouve que tu ne m’as jamais aimé ». Rempli de colère, Hérode s’adressa à l’assemblée en ces termes : « Ne mangez pas la lune ». Hérode voulait dire par là qu’on ne devait pas abandonner le culte lunaire. Toutes les religions raciales sont lunaires ; la religion juive est lunaire.
Hérode était totalement conservateur et, comme tel, il défendait la tradition juive conservatrice. Hérode défendait la vieille caste sacerdotale du peuple de Judas. Hérode rejeta le Sauveur du monde.
Cette réunion dans le palais d’Hérode fut transcendantale, à ce congrès initiatique fut annoncée la nouvelle période de développement Solaire Christique du monde. Étant manifestement conservateur, Hérode s’accrocha au passé lunaire et aux préjugés raciaux, et il ne voulut pas accepter que Jésus soit le Sauveur du monde.
Ce congrès d’initiateurs s’avéra un échec. Hérode commanda de tuer les Initiés, il ordonna à ses soldats de tuer les enfants : on appelle ésotériquement les Initiés des « enfants » ; ainsi donc, les enfants ce sont les Initiés, qu’Hérode fit tuer. Les soldats parcoururent les rues de Bethléem et tuèrent les Initiés. Ainsi s’accomplit la prophétie de Jérémie : « Dans Rama s’est fait entendre une voix, qui sanglote, gémit et se lamente ; c’est Rachel pleurant ses enfants, et elle ne veut pas être consolée, parce qu’ils ont péri » (Matthieu II, 18).
Jésus réussit à se sauver et à s’enfuir en Égypte ; cela se passa en hiver et il pleuvait beaucoup. Jésus dut supporter héroïquement les inclémences du temps. Lorsque cela eut lieu, Joseph et Marie étaient déjà vieux ; ils souffrirent beaucoup pour leur fils Jésus. La Sainte Famille voyagea par terre et par mer pour atteindre l’Égypte.
Chapitre 38 : Jésus en Égypte
Sur la terre d’Égypte, Jésus entra comme étudiant des Mystères dans une pyramide, et une vestale à la blanche tunique lui remit les premiers papyrus, pour qu’il les étudie.
Il y a deux Arbres dans l’Éden : l’Arbre de la Science du bien et du mal et l’Arbre de la vie. L’Arbre de la science du bien et du mal, c’est le Sexe ; l’Arbre de la vie, c’est l’Être. Toute véritable doctrine culturelle doit étudier minutieusement les deux Arbres, car l’étude d’un seul Arbre à l’exclusion de l’autre donne une connaissance incomplète et inutile.
À quoi sert d’étudier l’Être si nous ne connaissons pas le Sexe ? À quoi sert d’étudier le Sexe, si nous ne connaissons pas l’Être ?
Ces deux Arbres appartiennent à l’Éden et ils ont les mêmes racines.
Ce sont là les deux piliers fondamentaux de la Loge Blanche : la Sagesse et l’Amour. La Sagesse est l’Arbre de la Science du bien et du mal ; l’Amour est l’Arbre de la vie. En Égypte, la doctrine des deux Arbres était étudiée en profondeur.
L’ombre fatale de l’Arbre de la vie, c’est le Moi. L’ombre fatale de l’Arbre de la connaissance, c’est la fornication. Les gens prennent les ombres pour la réalité.
Celui qui en finit avec le processus du Moi réalise l’Être en lui-même. Celui qui en finit avec la fornication se convertit en un Christ.
Jésus passa par de terribles purifications dans le temple, et un Maître l’instruisait quotidiennement. Un jour, en descendant un escalier, Jésus fut tenté par une femme ; il en sortit victorieux, car il vainquit la tentation. Le Maître fut éprouvé maintes fois, la lutte contre le Moi fut terrible. Le Boddhisattva était tombé, lors d’une réincarnation passée. Jésus dut élever ses cinq Serpents tombés. Les sixième et septième Serpents sont ceux du Maître.
Aucun Maître ne tombe ; ce qui tombe, c’est le Boddhisattva. Le Boddhisattva, c’est l’âme de la volonté, l’âme humaine. L’âme humaine est revêtue des quatre corps de péché, qui sont les corps physique, éthérique, astral et mental. La Couleuvre de chacun de ces quatre corps de péché était tombée, et Jésus dut élever de nouveau ces quatre Serpents.
Le cinquième Serpent, qui est celui de l’âme humaine, était aussi tombé, et Jésus dut l’élever également. Il s’était réincarné des milliers de fois sur notre terre et il était tombé. Le Fis de Dieu resplendissait de gloire, mais le Fils de l’homme était tombé, et il se releva.
Le Fils de Dieu est le Christ interne de tout homme qui vient au monde.
Jésus étudia dans le collège d’Initiés. À cette époque, un ténébreux personnage de l’Ombre faisait la guerre aux Initiés d’Égypte ; mais les Initiés restèrent fermes dans la Lumière.
Un instructeur enseigna à Jésus les grands Mystères du Sexe. Il y avait, à l’intérieur de la pyramide, une chambre nuptiale royale.
C’est dans cette chambre du temple que Jésus pratiqua la Magie sexuelle avec sa femme ; cette femme prêtresse était une femme blanche aux cheveux blonds, une belle âme ; c’était une très haute Initiée du temple. Jésus était un homme et un Dieu. En tant qu’homme, c’était un être complet et il avait donc sa femme.
Pendant la transe de Magie sexuelle, Jésus vocalisait les syllabes sacrées dans l’ordre suivant : In… rrrriiii ; En… rrrreeee ; On… rrrroooo ; Un… rrrruuuu ; An… rrrraaaa.
Le Maître vocalisait ces syllabes en soutenant longuement le son de chacune des lettres qui les composent, en allongeant le son de chaque lettre In-ri, En-re, On-ro, Un-ru, An-ra. Le mantra INRI éveille le sixième sens situé dans l’espace entre les sourcils ; l’homme peut alors lire les pensées d’autrui et voir toutes les choses des mondes internes. Le mantra ENRE éveille l’ouïe magique ; l’homme peut alors entendre à mille lieues de distance et entendre les voix des mondes internes. Le mantra ONRO a le pouvoir d’ouvrir l’intuition, située dans le cœur ; l’intuition est le septième sens et a son siège dans le cœur et dans la glande pinéale ; c’est la Voix du silence dans le cœur. Dans la glande pinéale, il y a le sens de la Polyvoyance, ou vision intuitive ; l’intuitif voit tout et sait tout, il est omniscient, il est puissant. Le mantra UNRU éveille notre sens de la télépathie, et nous pouvons alors percevoir à distance les pensées des gens ; ce sens est situé au-dessus du nombril, dans le plexus solaire. Le mantra ANRA éveille nos chakras pulmonaires grâce auxquels nous pouvons nous rappeler nos réincarnations passées. Ces sens ressemblent à des fleurs de lotus dans le corps astral.
Jésus fit tourner ces fleurs de lotus durant la pratique de Magie sexuelle.
Pendant la Magie sexuelle, l’homme et la femme unis sexuellement sont remplis d’électricité et de feu cosmique, c’est le moment approprié pour éveiller la Kundalini et faire tourner les chakras, disques ou roues magnétiques du corps astral. Avec la force sexuelle, nous pouvons éveiller tous les pouvoirs du corps astral. Avec la force sexuelle nous nous convertissons en Anges.
Le Maître vocalisait aussi le grand mantra AUM ; ce mantra se prononce, ésotériquement, AOM ; on ouvre bien la bouche pour le A, on l’arrondit pour le O, et on la referme pour le M. Tout est engendré avec le A, est en gestation avec le O et naît avec le M. Celui qui veut naître doit entrer dans le ventre d’une femme afin d’avoir le droit de naître.
Il faut allonger chacune des lettres de l’AOM et en soutenir le son. Le Maître Jésus vocalisait aussi le mantra IAO pendant la transe de Magie sexuelle.
Jésus savait se retirer à temps pour éviter l’éjaculation séminale ; c’est ainsi qu’il éveilla tous ses pouvoirs occultes.
Le mantra IAO est vocalisé en prononçant longuement chacune des voyelles séparément. IAO a le pouvoir d’éveiller le Serpent sacré.
Jésus a su aimer la femme ; c’est ainsi qu’il éveilla le feu sacré de l’Esprit et traversa les trente-trois chambres sacrées du temple.
Dieu resplendit sur le couple parfait.
Il n’y a rien de plus beau que la femme ; les jouissances de l’Amour nous convertissent en Dieux.
Quand la femme sait aimer, elle se convertit en une Déesse.
Quand l’homme sait adorer, il se convertit en un Dieu.
La passion charnelle teinte l’aura d’une couleur rouge sang sale ; mais lorsque nous dominons la passion, cette couleur se transmute en la couleur rose rouge.
Mieux vaut aimer que théoriser. Mieux vaut adorer, aimer et s’étreindre que lire des théories compliquées. Mais vous devez tuer le « Satan ».
Goethe a dit : « Toute théorie est grise, seul est vert l’arbre aux fruits d’or qu’est la vie ».
Chapitre 39 : Les trente-trois chambres du temple
En Égypte, il y avait un passage souterrain comportant trente-trois chambres. Chacune de nos vertèbres dorsales est en relation avec une chambre correspondante du temple. Dans les mondes internes, ces vertèbres sont appelées des « canons ». Le Serpent s’élève par le canal spinal, canon après canon. Avec une seule éjaculation séminale, le Serpent descend d’un ou plusieurs canons, selon la gravité de la faute ; la reconquête des canons perdus est extrêmement difficile.
Notre Seigneur le Christ nous a dit : « Le disciple ne doit pas se laisser tomber, car celui qui se laisse tomber devra par la suite lutter énormément pour pouvoir récupérer ce qu’il a perdu ».
La Magie sexuelle ne peut être pratiquée qu’entre époux et épouse dans un foyer légitimement constitué. Celui qui pratique la Magie sexuelle avec différentes femmes commet un adultère, et aucun homme, aucune femme adultère ne peut obtenir quoi que ce soit. Il y a des hommes et des femmes qui commettent l’adultère sous le prétexte de pratiquer la Magie sexuelle pour aider les autres ; utiliser ces connaissances pour justifier l’adultère est un crime horrible contre l’Esprit-Saint. L’homme ou la femme adultère s’enfonce dans les ténèbres extérieures, là où l’on n’entend que des pleurs et des grincements de dents.
La Magie sexuelle ne peut être pratiquée que dans des foyers dûment constitués et organisés. Malheur à celui qui utilise la Magie sexuelle pour justifier l’adultère.
Jésus a pu naître mystiquement à Bethléem parce qu’il a élevé son premier Serpent (celui du corps physique) ; en Égypte, il a commencé son travail avec le deuxième Serpent (celui du corps éthérique). C’est grâce à la Prêtresse qu’il a pu travailler avec le deuxième Serpent. Au fur et à mesure que ce Serpent s’éleva le long de la moelle épinière du corps éthérique, le Maître passa de chambre en chambre dans le passage souterrain.
Chaque vertèbre comporte ses conditions spéciales, ses vertus et ses épreuves, tentations et dangers. Les ténébreux nous attaquent à chaque vertèbre.
Dans chacune des trente-trois chambres du temple, Jésus étudia les terribles Mystères et reçut des pouvoirs secrets. Lorsque le Serpent du corps éthérique atteignit l’entre-sourcil, le soleil du Père resplendit dans la pluie de la nuit, et l’étoile de l’Initiation, avec un œil au centre, se posa sur la tête de Jésus de Nazareth. L’Église de Philadelphie, dans l’entre-sourcil, devint resplendissante comme le soleil dans toute sa beauté. Jésus revêtit une tunique de lin blanc et les Initiés mirent sur sa tête une étoffe d’une blancheur immaculée.
Une fête cosmique ineffable fit resplendir la gloire du temple, et des symphonies délicieuses remplirent de joie cosmique les cieux étoilés de l’Esprit.
C’est ainsi que le Boddhisattva Jésus acheva la récapitulation de la deuxième Initiation des Mystères Majeurs ; ainsi qu’il reçut sa seconde naissance. Le deuxième serpent ouvrit totalement ses sept Églises dans le corps éthérique, et ce merveilleux véhicule resplendit de gloire.
Grâce à l’amour et à la femme, nous pouvons obtenir tout cela. Bénie soit la femme ; béni soit l’homme qui sait aimer avec sagesse. « Vous serez tous des Dieux si vous sortez d’Égypte et traversez la Mer Rouge ». Lorsque l’homme christifie son corps éthérique, il entre à l’Éden et il devient un habitant de l’Éden.
Le corps éthérique christifié est l’habit de noces de l’âme, le corps d’or. La deuxième Couleuvre ouvre les pouvoirs de notre corps éthérique et nous confère le pouvoir de voyager avec ce corps.
La femme peut obtenir tout cela en refrénant l’impulsion sexuelle et en évitant de répandre le Semen. L’homme peut obtenir tout cela en sachant se retirer à temps, afin d’éviter l’éjaculation séminale. C’est ainsi que la Kundalini se développe, évolue et progresse dans l’aura du Logos Solaire. Le corps éthérique de Jésus fut crucifié et re9ut ses cinq stigmates. À chaque grande Initiation, nous devons vivre tout le drame du Calvaire ; le corps éthérique de Jésus fut fait Christ. Les sept Églises du corps éthérique de Jésus resplendirent de gloire.
Chapitre 40 : Le troisième Serpent
Une fois le travail avec le deuxième Serpent terminé, le Maître commença le travail avec le troisième Serpent de feu, qui appartient au corps astral.
Le travail avec chacun des Serpents est très long et difficile. La Kundalini doit monter lentement dans le canal central de la moelle épinière, et ce travail est lent et laborieux.
Chacune des trente-trois vertèbres comporte une foule de conditions et d’exigences morales de sainteté. C’est la « terreur de l’Amour et de la Loi ». L’ascension de chaque Serpent signifie des années entières de travail et de sanctification. Gagner une seule vertèbre est un exploit héroïque.
La troisième Couleuvre monte dans le canal central de la moelle épinière du corps astral ; ce Serpent de feu ouvre les chakras, les sept Églises du corps astral. C’est ainsi que le corps astral du Maître se transforma complètement.
Le troisième Serpent parvient jusqu’au cœur, en suivant un chemin secret qui va de l’entre-sourcil jusqu’au troisième centre sacré du cœur ; le cœur possède sept centres. Sur ce chemin secret qui va de l’entre-sourcil au cœur, il y a sept chambres terribles ; tout cela est « terreur de l’Amour et de la Loi ». Lorsque le troisième Serpent ouvre l’Église de Thyatire dans le corps astral, l’Initié est doté alors de deux petites ailés ignées ; ces ailes nous confèrent le pouvoir de pénétrer instantanément dans n’importe quel plan de conscience cosmique.
Les esprits du mouvement nous enseignent à manier le corps astral et nous enseignent les lois du mouvement cosmique.
Lorsque le troisième Serpent atteignit le cœur du Maître Jésus, celui-ci entra dans une grande salle lumineuse du temple, qu’il parcourut rempli de gloire ; le Maître resplendissait de majesté et de pouvoir, son corps astral était étincelant de divinité.
Le Maître Jésus traversa le processus initiatique de la mort, de la résurrection et de l’ascension dans son corps astral.
Par le moyen du feu, nous pouvons tirer de l’astral un extrait animique qui est l’âme consciente (les valeurs conscientes ou séphirotiques de l’astral), qui ressemble à un bel enfant. Pendant trois jours, cet enfant demeure dans son Saint-Sépulcre ; le troisième jour, il ressuscite et fusionne avec l’Intime ou l’Être interne. Après cette résurrection ésotérique, Jésus descendit dans les enfers atomiques de la nature.
Au sein de l’abîme, il nous faut récapituler toutes les mauvaises actions de nos réincarnations passées. Le
Maître Jésus demeura quarante jours dans l’abîme.
Avant l’ascension, la porte de l’abîme s’ouvre ; cette porte est située dans le bas ventre ; avant l’ascension, nous sommes éprouvés par le feu et on nous enseigne le Zodiaque interne. Notre évolution a débuté dans la constellation du Lion et elle se terminera dans le Lion.
Pendant ces quarante jours, les Maîtres, à l’intérieur d’un temple fermé, chantent en langue sacrée pour nous aider à nous déprendre de l’abîme. Le pouvoir du Verbe est terriblement divin.
Dans l’abîme, nous faisons un ultime adieu aux ténèbres. Durant ces quarante jours, l’Initié s’abstient de l’acte sexuel ; après cela, il viendra à son rite de Magie sexuelle.
Depuis que nous sommes sortis de l’Éden, nous, c’est-à-dire tous les êtres humains, nous nous sommes enfoncés dans l’abîme.
Et nous ne nous rendons pas compte que nous demeurons là jusqu’à ce que nous soyons sur le point d’en sortir. Toutes les religions et écoles spirituelles modernes appartiennent à l’abîme : la Théosophie, le Rosicrucisme, le Spiritisme, l’Ordre du Verseau, etc., tout cela relève de l’abîme. C’est triste à dire, mais c’est la vérité.
Passé les quarante jours, advint l’ascension du Maître ; il monta au Père et reçut l’Esprit-Saint. Dans le temple, quatre Anges jouent de leur trompette, annonçant l’ascension de l’Initié. La blanche colombe du Saint-Esprit, avec sa vénérable tête de vieillard, nous attend ; nous pénétrons alors dans le temple, pleins de gloire et d’allégresse. L’Esprit-Saint nous comble de pouvoirs, de sagesse et de majesté. Jésus entra au temple et il reçut la troisième Initiation des Mystères Majeurs. L’autel était orné de fleurs de toute sorte.
Les Maîtres présents étaient vêtus de leurs tuniques de lin blanc et ils couvraient leur tête d’une grande étoffe d’une blancheur immaculée qui leur tombait jusqu’aux pieds. La musique cosmique résonnait, majestueuse, dans l’enceinte sacrée du temple ; la cérémonie initiatique fut grandiose. C’est ainsi que Jésus accomplit la récapitulation de la troisième grande Initiation des Mystères Majeurs.
En des temps très anciens et dans des mondes disparus depuis des éternités, le Christ Jésus était passé par les neuf Initiations des Mystères Majeurs ; cependant, il dut tout récapituler. Le Boddhisattva était tombé, lors d’une réincarnation passée, et il lui fallut reconquérir tout ce qu’il avait perdu. Ces grandes Initiations sont reçues dans les mondes internes.
Écoutez, mes frères, voyez tout ce que l’on peut obtenir grâce à l’Amour ! Femmes, contemplez les choses ineffables de l’Amour !
La troisième grande naissance mystique de Jésus a été obtenue grâce à la Prêtresse du temple.
Les sept paroles sont reçues lors de la troisième Initiation. La Magie sexuelle est le Grand-Arcane, l’Arcane de l’Amour.
Ne vous laissez pas convaincre par les rétrogrades ni engourdir par les peureux. En lisant des théories, vous n’obtiendrez rien ; les écoles spiritualistes sont remplies de théoriseurs timorés. Ne vous laissez pas abuser par eux, fuyez-les, car ils sont dangereux.
Pratiquez la Magie sexuelle et vous vous convertirez en Dieux ; voilà la doctrine de l’ère du Verseau ; voilà le fondement du Gnosticisme ; voilà la cinquième Vérité ; voilà la doctrine que le Christ enseigna en secret à ses soixante-dix disciples.
Le secret de tous les secrets se trouve dans la pierre Shema Hamphoraseh. C’est la pierre cubique de Jesod ; c’est la pierre philosophale ; c’est le Sexe ; c’est la Magie sexuelle, l’Amour. Béni soit l’Amour !
La Bible nous raconte que lorsque Jacob s’éveilla de son rêve, il consacra la pierre, l’oignit avec de l’huile et la bénit (Genèse XXVIII, 18). En réalité, c’est à partir de ce moment que Jacob commença à pratiquer la Magie sexuelle ; plus tard, il incarna son Maître interne, son Être réel. Jacob est l’Ange Israël.
Jésus devint tout puissant avec la pierre Shema Hamphoraseh.
Chapitre 41 : Le quatrième Serpent
Lorsque le Maître éveilla son quatrième Serpent, il frappa trois fois à une porte et il entra dans une salle lumineuse, vibrante de musique ineffable et de fleurs délicieuses. Il fut reçu par quatre Maîtres répartis en deux groupes ; ces Maîtres resplendissaient de majesté, et chacun d’eux tenait dans la main droite l’épée de la Justice cosmique ; ils appuyaient la poignée de cette épée sur le cœur, et les épées nues pointaient vers le haut, irradiant d’un terrible pouvoir. Le Maître Jésus se plaça entre deux des Maîtres, tandis qu’une musique ineffable résonnait dans l’espace.
Le Serpent du corps mental de Jésus s’éveilla par la pratique intense de la Magie sexuelle avec la belle Prêtresse du temple. Sans la femme, on n’obtient rien, et la femme sans l’homme n’obtient rien non plus ; avec la Magie sexuelle, on obtient tout. Rien n’est comparable au bonheur de l’Amour.
Le Maître entra ensuite dans une salle d’étude, tous les disciples y étaient assis sur leur banc scolaire ; là, on étudiait la sagesse du Mental cosmique. Plein d’humilité, Jésus entra dans cette salle comme un étudiant parmi d’autres.
Le corps mental est l’âne sur lequel nous devons monter pour entrer dans la Jérusalem Céleste (les mondes supérieurs) de façon victorieuse. Là-bas, on nous reçoit avec des palmes, des louanges et des fêtes. Le corps mental est un corps matériel, dense. Les quatre corps de péché, les corps physique, éthérique, astral et mental, sont matériels. Le mental est l’animal le plus rebelle que nous ayons en nous, et il nous faut crucifier ce mental sur l’autel du sacrifice. Le mental est la tanière du désir et de la méchanceté.
Si nous jetons une pierre dans un lac, nous voyons apparaître des ondes, qui vont du centre à la périphérie ; ces ondes sont la réaction de l’eau à l’impact de la pierre ; ainsi en est-il du mental : il réagit sans cesse aux impacts en provenance du monde extérieur. Si on nous insulte, nous voulons frapper ; si on nous tente, nous réagissons par la passion charnelle ; si on nous flatte, nous sourions d’aise ; si on nous blâme, nous répondons avec violence. Le mental est comme l’âne, lequel, si on le frappe, marche plus vite, sinon il va plus lentement.
Krishnamurti, qui a tellement parlé du mental, n’a pas réussi à le christifier ; les trente-trois chambres spinales du corps mental de Krishnamurti se trouvent dans les ténèbres, parce qu’il n’a pas élevé son quatrième Serpent : il lui a manqué la Magie sexuelle.
Tous les désirs, égoïsmes, crimes et perversités vivent dans le mental de l’homme. Seul le feu peut brûler ces scories.
La raison est un crime de lèse-majesté contre l’Intime. Souvent, l’Intime, l’Être, donne un ordre, mais le mental, avec ses raisonnements, se rebelle. L’Intime s’exprime par des impulsions du cœur ou des pensées ; le mental se rebelle en raisonnant et en comparant.
Le raisonnement est basé sur l’opinion, sur la lutte de concepts antithétiques, sur le processus du choix conceptuel, etc. Un mental divisé par la bataille des raisonnements est un instrument inutile pour l’Être, pour l’Intime.
La voix du cœur est la voix de l’Intime ; la voix de l’Intime est l’intuition ; l’action sans raisonnements est l’action appropriée.
L’action intuitive est juste, droite et parfaite. L’humanité du Verseau sera intuitive.
La culture intellectuelle est une fonction purement animale du Moi. Les intellectuels sont pleins d’orgueil, d’arrogance et de passion sexuelle. L’intellect se fonde sur la raison, et la raison est luciférienne, démoniaque. Pourtant, il y en a qui croient qu’au moyen de la raison on peut connaître Dieu. Nous disons quant à nous que seul Dieu se connaît lui-même.
Il vaut mieux pratiquer la méditation interne que perdre son temps à raisonner ; avec la méditation interne, nous pouvons parler avec Dieu, l’Intime, l’Être, le Très-Haut. Nous pouvons ainsi étudier la Sagesse divine aux pieds du Maître.
L’Intellect se nourrit des perceptions extérieures, car sa source d’information, ce sont les sens externes. Cette source d’information n’est d’aucune utilité, car les sens extérieurs sont totalement déficients ; avec un microscope déficient, on ne peut étudier les microbes et avec un télescope déficient, on ne peut étudier les étoiles ; il faut éveiller les douze sens que nous possédons.
La pensée doit couler de façon silencieuse et intégrale, sans la bataille des antithèses, qui divise le mental entre des concepts opposés. Un mental fractionné ne peut servir d’instrument à l’Intime.
Il faut en finir avec les raisonnements et éveiller l’intuition ; ainsi seulement pouvons-nous apprendre la véritable Sagesse de Dieu ; ainsi seulement le mental se trouve-t-il entre les mains de l’Intime. La véritable fonction positive du mental, c’est l’art, la beauté, l’amour, la musique ; l’art mystique de l’amour, de l’architecture divine, de la peinture, du chant, de la sculpture, de la technique mise au service de l’homme, mais sans égoïsme, sans vilenie, sans haine.
L’intellect est la fonction négative du mental, il est démoniaque. Le quatrième Serpent transmute le mental-matière en Mental-Christ ; ce Serpent s’élève dans la moelle épinière du corps mental.
Jésus entra dans chacune des trente-trois chambres du monde mental, au fur et à mesure que son quatrième Serpent s’éleva de vertèbre en vertèbre. C’est ainsi qu’il transmuta son mental-matière en Mental-Christ.
Sans le feu, il est impossible de christifier le mental, et le feu ne s’éveille que par la Magie sexuelle et l’Amour.
Le mental humain est contrôlé par le Gardien du Seuil du corps mental ; cette créature démoniaque, c’est le Moi mental. Dans l’épreuve contre ce Gardien, nous devons le déloger et le jeter hors du corps mental. C’est le Satan dans le mental ; il est intellectuel et arrogant, intensément raisonneur et fornicateur. Nous comprenons maintenant pourquoi le mental humain est pervers. Les démons les plus dangereux ont un mental de bigot et ils se prennent pour des saints.
Jésus triompha dans toutes les épreuves et il vainquit le Satan du mental.
Jésus illumina ses trente-trois chambres spinales à l’aide du feu de l’Esprit-Saint, et dans chacune d’elles il étudia la terrible Sagesse divine.
Dans le monde mental demeurent les magiciens noirs les plus dangereux du Cosmos. Ils ont une apparence sublime, ils parlent de choses ineffables, belles, et ils conseillent ensuite, de façon très subtile, l’éjaculation du Semen. C’est ainsi qu’ils font tomber les grands Initiés. Toutes les méchancetés de l’humanité se trouvent dans le monde mental.
Nous ne devons pas diviser le mental en mental inférieur et mental supérieur. Le corps mental est un organisme analogue à l’organisme physique. Si nous le remettons entre les mains de l’Intime, nous nous convertissons en Dieux ; si nous le laissons entre les mains de Satan, nous nous convertissons en démons.
Il faut dominer le mental avec le fouet de la volonté ; nous devons monter sur cet âne, pour entrer dans la Jérusalem Céleste. Ainsi seulement serons-nous dignes de recevoir le corps de la libération, élaboré à partir des atomes les plus purs. Le corps de la libération a une apparence christique et il est le nectar de la perfection ; ce corps remplace le corps physique. Il est fait de chair, mais une chair qui ne vient pas d’Adam. C’est le corps des hommes paradisiaques ; ce corps n’est sujet ni aux maladies, ni à la mort.
Lorsque le quatrième Serpent de Jésus atteignit le quatrième centre du cœur, il y eut une fête dans le temple ; tous les Maîtres, revêtus de leurs tuniques et leurs capes blanches se rangèrent dans leurs stalles et ils conférèrent à Jésus le titre de Bouddha.
Avant d’entrer dans le temple, Jésus fut amené dans un précieux sanctuaire ; il était vêtu d’une tunique et d’un manteau blanc.
Ainsi, grâce à l’Amour et à la Magie sexuelle, Jésus a pu se libérer des quatre corps de péché ; grâce à l’enchantement sexuel, il se convertit en un Dragon des quatre vérités, en un Bouddha. Le quatrième Serpent ouvrit totalement ses sept Églises dans le monde du Mental cosmique. La fête cosmique de cet événement fut grandiose. Sur la pyramide brûlait une lampe précieuse. Il y eut une grande procession à travers les rues de la cité, avec des drapeaux de victoire. Les foules égyptiennes, enflammées d’enthousiasme mystique acclamaient le Maître. Les gardes de la ville formèrent une double haie d’honneur pour le défilé, et ils eurent beaucoup de peine à maintenir l’ordre dans tous les mouvements et déplacements des multitudes exaltées.
De nos jours, lorsque les disciples reçoivent le grade de Bouddha, la bienheureuse Déesse Mère du Monde les présente dans le temple du Mental en disant : « Voici mon fils bien aimé, voici un nouveau Bouddha » ; elle dépose alors sur son fils le diadème de Shiva et le manteau des Bouddhas. Sanat Kumara s’exclame alors : « Vous vous êtes libéré des quatre corps de péché et vous avez pénétré dans le monde des Dieux, vous êtes un Bouddha ; lorsque l’homme se libère des quatre corps de péché, il devient un Bouddha, vous êtes un Bouddha ! ». Et il lui remet le globe de l’Imperator, surmonté d’une croix. Il y a alors une fête solennelle dans les mondes supérieurs.
En Égypte, ces cérémonies initiatiques se déroulaient « en chair et en os » ; car les Collèges initiatiques n’avaient pas encore été fermés. La fête de Jésus, le nouveau Bouddha, fut solennelle ; la terre sacrée des vieux pharaons tressaillit de gloire, la procession solennelle fut une véritable apothéose.
Jésus était à la tête du cortège, portant sur ses épaules une grande croix. La croix appartient, en vérité, aux Grands Mystères.
Tout le drame de la passion du Seigneur était représenté, bien avant le Christ Jésus, dans les temples de Mystères. Jésus représenta ce drame dans les temples. Plus tard, il le vécut douloureusement dans la cité chérie des prophètes.
Le premier Maître de Jésus fut Elchanam. Le second fut le rabbin Jehosuah Ben Perachiah. Ils furent donc ses précepteurs en Palestine.
Le Bouddha victorieux portait maintenant sa croix en Égypte ; il avait surpassé ses anciens instructeurs, il était devenu un Bouddha.
Du corps mental, on tire un extrait animique qui fusionne avec l’Intime ; cela se déroule dans le temple. C’est ainsi que Jésus compléta victorieusement sa quatrième Initiation des Mystères Majeurs.
Le feu sexuel brûle terriblement dans le temple du Mental.
Chapitre 42 : Le cinquième Serpent
Le Maître Jésus s’en fut dans le désert ; c’était l’hiver et il faisait froid en Égypte. Il y avait là un vieux temple de Mystères, solitaire et vétuste. Le Maître entra dans une salle et, s’agenouillant devant les Grands Hiérophantes, il demanda en toute humilité l’admission aux terribles Mystères du cinquième Serpent de feu ardent.
Les grands Sages égyptiens l’acceptèrent ; le Maître sortit de la salle et entra dans un petit sanctuaire du temple solitaire. C’était en hiver et les Maîtres se protégeaient du froid en se couvrant de manteaux de couleur blanche et bleu ciel.
C’est ainsi que le Maître fut admis aux Mystères du cinquième Serpent, lequel s’élève dans le canal central de la moelle épinière de l’âme-volonté. Nous avons déjà dit que l’Intime a deux âmes : l’âme-volonté et l’âme-conscience. Le sixième Serpent est celui de l’âme-conscience, le septième est celui de l’Intime lui-même. Il y a sept Serpents ; deux groupes de trois, avec le couronnement sublime de la septième langue de feu, qui nous unit avec l’Un, avec la Loi, avec le Père.
Ainsi donc, l’Intime, avec ses deux âmes jumelles, est un esprit pur, ineffable. Les quatre corps matériels sont le temple de l’esprit triun éternel. Paul de Tarse a dit : « Rappelez-vous que votre corps est le temple du Dieu vivant et que le Très-Haut habite en vous ».
Le Très-Haut, c’est l’Intime en nous. Le testament de la Sagesse dit : « Avant que la fausse aurore n’apparaisse sur la terre, ceux qui ont survécu à l’ouragan et la tourmente louèrent l’Intime, et c’est à ceux-là que sont apparus les hérauts de l’aurore ».
La personnalité humaine est le char, le mental est l’animal qui tire le char, l’Intime est le cocher, les rênes sont la conscience et le fouet c’est la volonté. Malheur au cocher qui ne sait pas se servir de ses rênes ! Malheur au cocher qui ne sait pas manier le fouet !
Car il restera avec les rênes et le fouet dans les mains, sans pouvoir les utiliser ; la bête sans contrôle entraînera le char à l’abîme, l’Intime perdra alors son véhicule.
Actuellement, il y a beaucoup de personnes perverses qui sont séparées de l’Intime, il y a une multitude de gens qui suivent une évolution terriblement ténébreuse dans l’abîme. Toutes ces personnes ont des cornes sur le front ; ce sont des démons.
Beaucoup d’entre elles se déclarent prophètes et avatars, fondent des écoles spiritualistes et sont dotées d’une intellectualité étincelante ; certaines d’entre elles ont des manières raffinées et une culture exquise. Parmi les hautes couches sociales de l’aristocratie, il y a des milliers de personnes distinguées, cultivées, intellectuelles, voire même mystiques, mais qui sont déjà totalement séparées de l’Intime.
Ces âmes ont des cornes sur le front, ce sont des démons ténébreux ; ces gens ne possèdent que les quatre corps de péché (physique, éthérique, astral et mental). La triun Esprit immortel n’habite malheureusement plus en eux, et même s’ils vivent dans le monde physique, ils demeurent intérieurement dans l’abîme.
Il faut frapper le mental avec le fouet de la volonté, il faut apprendre à manier le fouet. Il faut christifier l’âme-volonté en transmutant la volonté humaine en Volonté-Christ ; ce sont là les Mystères du cinquième Serpent.
La Volonté-Christ n’accomplit que la volonté du Père, sur la terre comme aux cieux ; et elle a toute la majesté des neuf symphonies de Beethoven. La Volonté-Christ est une musique ineffable et elle reflète la majesté du Verbe.
Les hommes mettent leur volonté au service de la bête, voilà pourquoi ils échouent. Le divin Maître a dit : « Père, s’il est possible, éloigne de moi ce calice, mais que se fasse ta volonté et non la mienne » (Luc XXII, 42).
Grâce à sa Prêtresse, le divin Maître put élever son cinquième Serpent sur la verge.
Lorsqu’il éveille son cinquième Serpent, l’Initié entre dans le temple ; l’autel est alors orné du linge sacré de Véronique. La divine Face avec la couronne d’épines est le symbole vivant de la Volonté-Christ, qui est un sacrifice total en faveur de la pauvre humanité souffrante.
Dans le monde de la Volonté, tous les Initiés portent leur croix.
La Volonté-Christ obéit uniquement aux ordres supérieurs, elle respecte le libre arbitre d’autrui et n’exerce pas de contrainte sur les autres, ne serait-ce que par jeu, parce que c’est de la Magie Noire.
Dans le monde de la Volonté, l’âme se crucifie pour sauver l’humanité.
L’ascension du cinquième Serpent dans la moelle épinière de l’âme-volonté est très lente et difficile.
Lorsque le cinquième Serpent atteignit le cinquième centre sacré du cœur, le Bouddha Jésus de Nazareth entra dans une enceinte sacrée ; une grande Initiée égyptienne dit : « On se dispute beaucoup le Maître ». En vérité, mes frères, toutes les sectes, écoles et religions, se le disputent beaucoup.
Le Maître Jésus entra ensuite dans une grande salle du temple ; il y avait là plusieurs Maîtres âgés pratiquant la Magie sexuelle avec leur femme, ils luttaient héroïquement, s’efforçant d’élever leur cinquième Serpent ; un grand Hiérophante souriait en contemplant ces vénérables vieillards.
La Magie sexuelle est le secret indicible du Grand-Arcane.
En Égypte, ceux qui osaient divulguer le Grand-Arcane étaient condamnés à la peine de mort ; on leur tranchait la tête, on leur arrachait le cœur et leurs cendres étaient dispersées aux quatre vents.
Au Moyen-Âge, ceux qui divulguaient le Grand-Arcane étaient tués, soit par les « tuniques de Nessus », soit par le poignard, par le poison ou par l’échafaud.
Quant à nous, nous livrons publiquement le Grand-Arcane, afin d’initier la nouvelle ère du Verseau ; le Grand-Arcane est la Magie sexuelle.
En élevant totalement le cinquième Serpent, Jésus se releva, car il était tombé.
La fête initiatique du Bouddha Jésus fut grandiose, les danseuses sacrées dansaient joyeusement dans le temple. La musique et les danses sacrées renferment des clés d’un immense pouvoir occulte.
C’est en adorant sa femme, en l’aimant et en pratiquant avec elle la Magie sexuelle, que l’âme Jésus se releva en Égypte. Il n’a pas eu besoin d’élever les sixième et septième Serpents, car ceux-ci appartiennent au Maître interne, et celui-ci ne tombe jamais. C’est l’âme humaine, ou le Boddhisattva du Maître, qui tombe.
Dans notre Âge noir, il y a une foule de Boddhisattvas tombés.
L’un d’entre eux est appelé Andramélek, lequel est devenu un horrible démon qui est aujourd’hui incarné en Chine. Ces Boddhisattvas sont des hommes communs et ordinaires ; beaucoup d’entre eux sont actuellement remplis de vices et de perversité.
Yahvé, le génie du Mal, est un Ange déchu. Les Boddhisattvas se réincarnent sans cesse, afin de payer du karma ; ils souffrent et jouissent, ce sont des hommes comme tout le monde.
Naturellement, le Maître interne ne peut entrer en eux, jusqu’à ce qu’ils se soient levés du limon de la terre. Sont tombés Daniel, Salomon, et beaucoup d’autres.
Cet âge du Kali-Yuga a été fatal pour les Boddhisattvas qui, lorsqu’ils sont tombés, s’avèrent pires que les démons.
Un Archange, pris de compassion pour une prostituée, voulut l’aider, et le faible Boddhisattva tomba avec elle ; il perdit son Épée et s’enfonça dans la lie de la terre. Naturellement, ce Boddhisattva se sépara de son Intime, et ce n’est qu’après de nombreuses réincarnations douloureuses qu’il se releva et put enfin fusionner avec son Dieu.
Chapitre 43 : Les derniers moments de Jésus en Égypte
Après avoir élevé ses cinq Serpents tombés, le Bouddha Jésus resplendissait de gloire ; il ne lui manquait plus que le couronnement. La Couronne de Jésus a une histoire plus vieille que le monde ; Jésus dit avec raison : « Avant qu’Abraham fut, Je suis » (Jean VIII, 58). L’Apocalypse nous dit : « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la Couronne de la vie ». La Couronne de la vie, c’est l’Être de notre Être, c’est l’authentique et légitime Je suis. Il faut que le Moi meure pour que l’Être naisse en nous ; plus tard l’Être reçoit la Couronne de la vie, qui est le resplendissant et divin Je suis. Le Je suis est aussi différent du Je, du Moi, que le jour de la nuit, que l’hiver de l’été, que le diable de Dieu. Ceux qui parlent d’un Moi inférieur et d’un Moi supérieur cherchent des échappatoires pour éluder le processus du Moi. Nous, les Gnostiques, nous ne cherchons pas d’échappatoires, car nous savons que le Moi est la larve horrible du Seuil, et nous voulons en finir avec cette larve pour être. Ainsi seulement pourrons-nous recevoir la Couronne de la vie, en incarnant en nous le resplendissant Je suis.
En Égypte, le Maître apprit à sortir en corps astral, en vocalisant le mantra FARAON ; grâce à ce mantra, nous pouvons sortir à volonté en corps astral. Le Maître s’allongeait sur son lit en adoptant la position même dans laquelle les Aztèques représentaient Chac-Mool, le Dieu de la pluie. Il reposait sa tête sur un oreiller et s’endormait en vocalisant le mantra FARAON. On vocalise ce mantra en trois syllabes séparées : la première est le FA qui résonne dans toute la nature ; la deuxième est le RA égyptien ; la troisième est le ON, qui nous rappelle le fameux mantra OM des Hindous.
Le Maître s’assoupissait en vocalisant mentalement ce mantra ; c’est ainsi qu’il sortait en corps astral à volonté. Il est important d’étirer le son de chacune des lettres qui forment le mantra FARAON. Le corps physique s’endort et l’âme gagne les plans internes avec la conscience éveillée ; nous voyageons alors en corps astral à volonté.
Le Pharaon d’Égypte remit à Jésus une décoration ésotérique sacrée qui consistait en de petites ailes symbolisant les ailes ignées. Cette décoration fut posée sur son cœur.
En ce temps-là, il y avait en Égypte un Initié qui était en train de s’égarer et qui essaya d’égarer Jésus également ; mais il échoua dans sa tentative. Jésus admonesta cet homme, mais ce fut inutile, car il marchait déjà très mal.
Voici donc la Sagesse occulte que nous, les Gnostiques, diffusons afin d’initier l’ère du Verseau, car nous sommes les initiateurs de cette nouvelle ère. « Mais nous parlons d’une sagesse de Dieu, mystérieuse, d’une sagesse cachée, celle que Dieu, dès avant les siècles, a destinée par avance pour notre gloire. Celle qu’aucun des princes de ce monde n’a connue, car s’ils l’avaient connue, ils n’auraient jamais crucifié le Seigneur de la Gloire. Car c’est à nous (les Gnostiques) que Dieu l’a révélée par l’Esprit ; l’Esprit, en effet, scrute tout, jusqu’aux profondeurs mêmes de Dieu » (Première Épître aux Corinthiens, II, 7-8, 10).
Toutes les religions et écoles de ce siècle adorent et exploitent la personne humaine de Jésus et rejettent la doctrine secrète du Je suis ; personne ne veut chercher à l’intérieur de lui son resplendissant et lumineux Je suis. C’est la doctrine qu’il nous a enseignée, mais les gens rejettent ces enseignements, parce que « l’homme animal n’accueille pas les choses de l’Esprit de Dieu, car c’est folie pour lui, et il ne peut les comprendre parce que c’est par l’Esprit qu’on les connaît (Id., vers. 14). « Cependant, nous parlons de sagesse parmi les parfaits mais non d’une sagesse de ce siècle ni des princes de ce monde, voués à la destruction » (Id., vers 6).
Après cela, le Maître Jésus monta sur son chameau et s’éloigna des pyramides. Il se rendit alors sur la terre sacrée des Veda (l’Inde), ainsi qu’au Tibet, où il entra dans les Écoles de Mystères.
Le Maître fit de grandes prophéties en Inde et au Tibet. Sur les sommets enneigés du Tibet, le Maître pénétra dans un grand Temple de Mystères ou il y eut d’importantes réunions de Maîtres.
Jésus est un véritable Hiérophante des Grands Mystères. Après cette visite, il retourna en terre sainte ; à ce moment-là, Hérode était mort.
Chapitre 44 : Jésus en Terre Sainte
Le grand Bouddha Jésus de Nazareth revint dans son pays natal afin d’accomplir la mission la plus grandiose de tous les siècles.
Cependant, il est certain et très vrai que nul n’est prophète en son pays.
Même la naissance charnelle de Jésus renferme une tragédie morale très douloureuse et complètement ignorée. Le Sepher Toldos Jeshu écrit qu’un homme du nom de Joseph Panther a violé une jeune femme vierge appelée Marie et que c’est ainsi que fut engendré le corps de Jésus. Lorsque cela eut lieu, Marie était amoureuse d’un jeune homme appelé Jochanam ; celui-ci, éperdu de chagrin, alla se réfugier à Babylone. Comme nous le voyons, la douloureuse tragédie de Jésus commence dès l’instant de sa conception. Les Anges qui ont présidé à cette conception ont terriblement souffert. Qui peut nous racheter si ce n’est celui qui a connu les affres du péché ? Jésus s’est élevé des ténèbres à la lumière ; il est passé par toutes les douleurs humaines et, par là même, il est le seul qui puisse nous racheter de nos souffrances humaines.
Le peuple d’Israël a été choisi pour entourer le Maître et racheter le monde, nous comprenons ainsi pourquoi ce peuple a eu tant de prophètes et tant de saints. Sur les murs invaincus de Sion a resplendi la gloire de Salomon, fils de David et roi de Sion. Sur les murs de Jérusalem a resplendi la face de Jéhovah. Sur les chaussées de Jérusalem ont resplendi, de toute leur lumière, Isaïe, Samuel, Jérémie, Ézéchiel et beaucoup d’autres ; c’était le peuple choisi pour accompagner le Seigneur.
Malheureusement, à l’heure suprême de l’épreuve finale, ce peuple libéra Barabbas et crucifia le Christ, son Messie promis.
Lorsque le peuple eut à choisir entre le Christ et Yahvé, il crucifia le Christ et adora Yahvé, qui est le chef de la Loge Noire. Yahvé est un Ange déchu, le génie du Mal, un démon terriblement pervers.
C’est ainsi que le peuple de Judée crucifia son Christ promis ; ainsi que le peuple d’Israël échoua ; ainsi que s’enfonça dans l’abîme le peuple qui avait été choisi pour répandre sur toute la face de la terre la Sagesse christique. Aujourd’hui ce peuple suit Yahvé, il a complètement échoué. C’est le peuple qui a trahi son Maître et l’a crucifié. Si le Seigneur n’avait pas été crucifié, le sort du monde occidental aurait été tout autre ; nous aurions actuellement partout de sublimes rabbins illuminés prêchant l’Ésotérisme christique.
L’Ésotérisme christique, la Kabbale secrète juive et la sainte Alchimie réunis auraient illuminé et transformé totalement le monde.
Avec la lumière du Christ, les Mystères de Levi auraient resplendi et la Gnose aurait brillé partout de façon éclatante. Le Monde, alors, ne serait pas tombé dans le christianisme mort du Catholicisme romain. Nous nous serions délivrés des horribles ténèbres de l’Age noir. Malheureusement, le peuple élu a échoué et toute l’humanité s’est enfoncée dans l’abîme.
La terre trembla terriblement et le voile du Sanctum Sanctorum se déchira. L’Arche de l’Alliance devint alors visible par tous, comme le seul espoir de salut ; cette Arche représente les organes sexuels, en lesquels réside le Grand-Arcane. La Magie sexuelle est la clé suprême de la Rédemption.
Chapitre 45 : Le baptême de Jésus
Le Bouddha Jésus était rempli de majesté ; la seule chose qui lui manquait, c’était le couronnement. Jésus se dirigea vers le Jourdain. Jean demeurait là, il y avait son temple, où il officiait. Jean est un grand Maître de la Loge Blanche. Sur la porte du temple, Jean avait mis une inscription qui disait : « Les danses profanes sont prohibées ». Jean était un homme de taille moyenne, un vénérable vieillard à barbe blanche : lorsqu’il officiait dans son temple, il revêtait sa splendide tunique sacerdotale. En dehors du temple, il était vêtu simplement, enveloppant son corps dans une peau de chameau ; et ainsi, à demi-nu, ce vénérable vieillard était néanmoins imprégné de majesté et tous le respectaient. Son corps puissant et musclé et son front ample reflétaient la majesté de son Être resplendissant. Jean devait vivre jusqu’à la venue du Messie. Jean devait être le grand initiateur du Bouddha Jésus ; ainsi était-il écrit dans les livres du destin. Jésus entra dans le temple et Jean lui ordonna d’enlever ses vêtements. Jean était revêtu de sa tunique sacerdotale ; Jésus se dépouilla de ses vêtements à l’exception d’un linge blanc dont il couvrait ses organes sexuels, puis il sortit du vestibule et pénétra dans le sanctuaire. Jean oignit le Seigneur avec de l’huile pure et versa de l’eau sur sa tête. À ce moment-là, trois étoiles resplendirent intérieurement dans le ciel de l’Esprit ; la troisième étoile était rouge comme un feu vif ; l’Esprit de Sagesse descendit alors du ciel.
Ce fut l’instant suprême, l’Esprit de Sagesse entra en Jésus par la glande pinéale. Le Père n’entra pas à ce moment-là dans le corps de Jésus, il assista seulement, dans son royal char de feu, visible uniquement par les yeux de l’Esprit. C’est ainsi que se déroula le couronnement du Bouddha Jésus. L’Apocalypse dit : « Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la Couronne de la vie ». Jésus resta fidèle, et ainsi reçut-il la Couronne de la vie, qui est le Souffle éternel, inconnu de lui-même, le Souffle de l’Absolu en nous, ce rayon pur de chaque homme d’où a émané l’Intime lui-même, le fil atmique des Hindous, notre Je suis. « À celui qui sait, la parole donne pouvoir, personne ne l’a prononcée, personne ne la prononcera, sinon celui qui l’a incarnée ». Jésus l’a incarnée lors du baptême.
« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par lui et, sans lui, rien de ce qui a été fait ne l’aurait été. Et la lumière resplendit dans les ténèbres, mais les ténèbres ne l’ont pas comprise » (Jean I, 1-5).
Les Orientaux appellent le Christ Cosmique le Crestos, les Égyptiens l’appelaient Osiris, les Hindous Vishnou, les Tibétains Kuan Yin. C’est aussi la Voix mélodieuse, l’Armée de la Voix, le Grand Souffle, le Soleil Central, le Logos Solaire, la Parole de Dieu.
Après le baptême gnostique, le Christ resplendit glorieusement en Jésus d’une lumière blanche immaculée, divine, radieuse comme le soleil.
C’est ainsi que Jésus incarna son resplendissant et lumineux Je suis. À partir de cet instant, le Bouddha Jésus porta le nom de Jésus-Christ.
« Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous, plein de grâce et de vérité. Il était la lumière véritable qui éclaire tout homme venant en ce monde » (Jean I, 14, 9).
En Lui il n’existe pas de différences hiérarchiques, en Lui nous sommes tous un. « Jean lui a rendu témoignage et il clamait : C’est de lui que j’ai dit : celui qui vient derrière moi est passé devant moi, parce qu’il est avant moi.
« Car de sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce sur grâce » (Jean I, 15,16).
Quiconque incarnera son Christ interne sera aussi Lui. Beaucoup l’ont incarné dans le passé, plusieurs l’incarneront dans le futur.
Personne ne peut recevoir la Couronne de la vie sans avoir élevé ses sept Serpents sur la verge. Celui qui dit : « J’ai reçu la Couronne de la vie », ment, car celui qui la reçoit ne le dit pas, et on le reconnaît uniquement à ses œuvres.
La Couronne de la vie est un secret terrible.
Nous devons nous convertir en demeures du Seigneur, et « de même que Moïse éleva le Serpent sur le bâton, dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l’homme » (Jean III, 14).
Nous devons incarner le Christ en nous pour monter au Père. Le Christ n’est pas un individu, c’est l’Armée de la Voix, le Verbe de Dieu. Personne ne parvient au Père si ce n’est par le Fils ; dans le Christ, nous sommes tous un. Dans le Seigneur, il n’existe pas de différence entre un homme et un autre homme, car en Lui nous sommes tous un. En Lui, il n’existe pas d’individualité. Celui qui l’incarne est alors Lui, Lui, Lui. « La diversité est unité ».
Nous devons en finir avec la personnalité et avec le Moi, afin que l’Être naisse en nous. Nous devons en finir avec l’individualité.
Si un mystique en extase abandonne ses sept corps pour enquêter sur la vie du Christ, il se verra alors représenté lui-même dans le drame de la passion du Seigneur, accomplissant miracles et prodiges, il se verra mort et ressuscité le troisième jour ; ce mystique occupera la place du Christ et, à ce moment-là, il sera Lui, Lui, Lui. Parce que dans le monde du Christ il n’existe pas d’individus ; dans le Christ il n’y a qu’un seul Être, qui se présente comme s’il était plusieurs. En abolissant le Moi et l’individualité, il ne reste que les valeurs de la conscience, qui sont les attributs de l’éternel espace abstrait absolu. Lui seul peut dire : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie ». Je suis la lumière. Je suis la vie. Je suis le bon pasteur. Je suis la porte. Je suis le pain. Je suis la résurrection.
L’Être reçoit l’Être de son Être, le Je suis, ce Souffle du Grand Souffle en chacun de nous, notre rayon particulier, Lui, Lui, Lui.
Le Je suis est le Christ Interne de tout homme, notre divin Augoïdes, le Logos. Celui qui reçoit la
Couronne de la vie a le droit de dire : Je suis Lui, Je suis Lui, Je suis Lui.
Nous disons aux théosophes que Lui n’est pas la Monade, mais que la Monade émane de Lui. Il est notre rayon particulier, ce rayon est une triade parfaite. Lui seul nous libère de la loi du karma. Il est le rayon logoïque de tout homme. Le Christ est la fin de la Loi.
La loi du karma n’est que la marâtre, le guérisseur qui nous soigne, c’est tout. Dans le Christ, nous sommes libres ; le Christ est le Logos, le Verbe. Il nous fait rois et prêtres, libres et puissants. Celui qui reçoit la Couronne de la vie se libère de la loi du karma.
Il est l’Armée de la Voix, notre resplendissant Dragon de Sagesse. Il est la Couronne de la vie, la Foi, le Verbe, la Couronne de la Justice, le Christ. Dans la Loi nous sommes esclaves, dans le Christ nous sommes tous libres parce que le Christ est la fin de la loi du karma.
« Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la Couronne de la vie ».
Les attributs de l’éternel Je suis sont représentés par l’Armée de la Voix.
Abandonnez toutes vos idolâtries, religions, écoles, sectes, ordres et loges, cherchez votre resplendissant et lumineux Je suis qui demeure au plus profond de votre être. Il est votre unique Sauveur.
Le Christ est l’Armée de la Voix, qui est l’Être unique, l’Être de tous les êtres, la somme totale de tous les attributs de l’éternel espace abstrait absolu, le Christ cosmique total, impersonnel, universel, infini. Le Christ est une unité multiple. La lumière vint aux ténèbres, mais les ténèbres ne l’ont pas reconnue.
Le Christ est le Logos Solaire. L’Armée de la Voix est une unité multiple, éternelle, inconditionnée et parfaite. Le Christ est le Logos créateur, Il est le Verbe du premier instant, Il est le Grand Souffle émané des entrailles de l’éternel espace abstrait absolu, Il est l’Armée de la Parole. L’éternel espace abstrait absolu est l’Être de l’Être de tous les êtres, l’Absolu, l’Innommable, l’espace illimité.
Quiconque incarne son Christ se christifie et entre dans les bataillons de l’Armée de la Voix. En Égypte, le Christ était appelé Osiris, et celui qui l’incarnait était un « osirifié ». Chez les Aztèques, le Je suis est Quetzalcoatl.
Chapitre 46 : Les trois aspects de la Couronne de la Vie
La Couronne de la vie a trois aspects : le premier, c’est l’Ancien des Jours, le Père ; le second, c’est le Fils bien-aimé du Père ; et le troisième, c’est le très sage Esprit-Saint. Père, Fils et Esprit-Saint : la triade parfaite au sein de l’unité de la vie. Cette triade, plus l’unité de la vie, forment le Saint-Quatre : les quatre charpentiers éternels, les quatre coins de l’autel, les quatre vents de la mer, le saint et mystérieux Tetragrammaton, dont la parole mantrique est : Iod-He-Vau-He, le nom terrible de l’Éternel.
Chaque homme possède sa propre Couronne originelle, qui est ce rayon qui nous connecte à l’Absolu ; l’Intime est le fils bien-aimé de la Couronne de la vie. Le septénaire théosophique est émané de notre Couronne originelle qui est le Je suis que les théosophes ne connaissent pas.
Chapitre 47 : L’Ancien des Jours
L’Ancien des Jours est à l’origine de tout homme, il est le Père.
Il y a autant de Pères dans le ciel que d’êtres humains sur la terre.
L’Ancien des Jours est l’Occulte de l’occulte, la Miséricorde des miséricordes, la Bonté des bontés, la racine de notre Être, le « grand Vent ». La chevelure de l’Ancien des jours a treize boucles et sa barbe treize mèches.
Nous ne pouvons incarner l’Ancien des Jours qu’en vainquant la mort. Les épreuves funèbres de l’arcane 13 du Tarot sont plus épouvantables et terribles que l’abîme. L’arcane 13 est l’arcane de l’Ancien des Jours.
Pour avoir le droit d’incarner l’Ancien des Jours, il faut une mort suprême ; seul celui qui l’incarne a le droit de porter intérieurement la chevelure et la barbe du vénérable Ancien.
Ce n’est qu’en présence des Anges de la mort, après être sortis victorieux des épreuves funéraires, que nous pouvons incarner l’Ancien des Jours. Celui qui l’incarne devient un vénérable vieillard de plus dans l’éternité.
L’Ancien des Jours est la première émanation, terriblement divine, de l’espace abstrait absolu.
Chapitre 48 : Le premier couple divin
De l’Ancien des Jours émane le couple divin, qui est le Christ et son épouse virginale, l’Esprit-Saint, lequel est comme une femme ineffable en tout homme ; cette Mère divine est vêtue d’une tunique blanche et d’un manteau bleu ; la bienheureuse Déesse Mère du monde porte dans sa main une lampe précieuse.
L’homme divin ressemble tout à fait à un Christ et est symbolisé par le phallus en érection, par le sceptre de pouvoir dressé, par la tour, par toute pierre pointue et par la tunique de gloire. Il est l’origine divine. La femme divine est une vierge ineffable ; cette divine Mère est symbolisée, chez les Aztèques, par une vierge mystérieuse ; sur sa gorge est représentée une bouche énigmatique : en vérité, la gorge est un utérus ou est engendré le Verbe. Les Dieux créent par le larynx : « Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu ».
L’Esprit-Saint est le faiseur de lumière. « Dieu a dit, que la lumière soit et la lumière fut ». Le sens ésotérique est : la lumière fut parce que Dieu l’a dit.
La vierge aztèque a quatre mains, ce qui signifie qu’elle reçoit la vie du Père et qu’elle donne vie, par le Verbe, à toutes choses ; elle est la Mère du monde. Deux étranges serpents enroulés forment une tête bizarre ; ces deux serpents sont les deux cordons sympathiques de la moelle épinière ; c’est par ces deux canaux que notre énergie sexuelle monte jusqu’au cerveau. Ce sont les deux témoins de l’Apocalypse, les deux chandeliers qui se trouvent devant le Dieu de la terre, les deux oliviers qui répandent une huile qui est comme de l’or pur, les deux serpents qui s’enroulent autour du Caducée de Mercure.
Les bras de la Déesse sont formés des deux serpents, le Serpent tentateur de l’Éden et le Serpent d’airain qui guérissait les Israélites dans le désert.
La jupe de la vierge aztèque est formée de serpents ; sur sa poitrine figure un serpent, qui signifie la mort : il faut mourir pour vivre, il faut tout perdre pour tout gagner.
Dans le temple des serpents, que l’on appelle le temple de Quetzalcoatl, on adorait l’Esprit-Saint. Avant le lever du soleil, un Sacerdote vêtu d’une tunique et d’un manteau de couleurs blanche, noire et rouge, jetait sur des charbons ardents des escargots réduits en poudre ; on se servait d’escargots marins blancs, noirs et rouges. Le blanc est la couleur de l’Esprit pur, le noir symbolise la chute de l’Esprit dans la matière et le rouge représente le feu de l’Esprit-Saint, grâce auquel nous retournons à la blancheur de l’Esprit pur.
Cet encens montait jusqu’au ciel, le Sacerdote priait alors pour la vie, et les plantes fleurissaient, car l’Esprit-Saint est le feu sexuel de l’Univers. Le rite était accompli dans le temple de Quetzalcoatl avant le lever du soleil, parce que l’Esprit-Saint est le faiseur de lumière ; le prêtre vocalisait les mantras IN–EN.
Jonas, le prophète, accomplissait aussi le rite de l’Esprit-Saint, de la même manière que les Aztèques, et il utilisait pour cela les mêmes vêtements et fumigations. Il vocalisait aussi les mantras IN–EN en jetant les « parfums » sur le feu. Ce rite doit être établi dans tous les sanctuaires gnostiques. Les escargots sont en relation avec l’eau de la mer, et l’eau est l’habitacle du feu de l’Esprit-Saint. Ainsi donc, les escargots marins constituent l’encens parfait de l’Esprit-Saint. La Mère, ou Esprit-Saint, nous donne pouvoir et sagesse.
Les symboles de la Vierge sont la Yoni, le Calice et la tunique d’occultation.
En n’éjaculant pas le Semen, la force sexuelle totale du couple divin retourne vers son origine, ouvrant des centres et éveillant des pouvoirs ignés terriblement divins. Sur le mont Horeb, Moïse est parvenu à incarner la Mère et il devint illuminé. D’autres incarnent le couple divin, mais très peu réussissent à incarner l’Ancien des Jours. Ce sont là les trois aspects de la Couronne de la vie : le Père, le Fils et l’Esprit-Saint, la trinité dans l’unité de la vie.
Avant Jésus, de nombreux Bouddhas ont reçu la Couronne de la vie et sont morts crucifiés : après Jésus, quelques-uns l’ont reçue, et beaucoup la recevront dans le futur. L’Esprit de Sagesse se crucifie encore et toujours dans la matière, pour sauver le monde.
Le Saint-Quatre, le Tetragrammaton, est symbolisé par les quatre canines de la vierge aztèque ; c’est l’Iod-He-Vau-He, le divin Je suis. Dans la Kabbale, Kether est le Père, Chokmah le Fils, et Binah l’Esprit-Saint. C’est là la Couronne Séphirotique, la Couronne de la vie. Cette triade, plus l’unité, constituent le Saint-Quatre, le saint et mystérieux Tetragrammaton, le Iod-He-Vau-He.
Chapitre 49 : Les sept colonnes doubles du temple
Les sept colonnes du temple de la Sagesse sont doubles et sont de feu ardent. Ce sont les sept degrés de pouvoir du feu, les sept Serpents. Après avoir reçu la Couronne, nous devons élever le double de chaque colonne, c’est-à-dire, les sept Serpents de lumière du Je suis.
Nous devons nous convertir en demeures du Seigneur, en allumant notre chandelier à sept branches. Le Christ naît dans notre cœur comme l’enfant à Bethléem, c’est l’enfant Dieu. Le Christ sera né en vain à Bethléem s’il ne naît pas également dans notre cœur. Et c’est en vain qu’il aura été crucifié, qu’il sera mort et ressuscité le troisième jour d’entre les morts, s’il n’est pas crucifié, s’il ne meurt et ne ressuscite également en chacun de nous. Le Je suis naît en nous comme un petit enfant et il doit grandir en nous peu à peu, parce que la nature ne fait pas de sauts.
La naissance du Christ en nous, c’est la nativité du cœur.
Avant Jésus, beaucoup d’Initiés l’ont incarné, après lui, quelques-uns l’ont incarné, et beaucoup l’incarneront dans le futur.
L’Esprit de Sagesse naît constamment dans la crèche du monde, afin de sauver l’humanité.
Jésus le Christ a dû élever patiemment chacun des sept Serpents de lumière. Il existe sept Serpents de feu et sept Serpents de lumière. L’Ascension de chacun des Serpents de lumière est très ardue et exigeante, c’est véritablement la terreur de la sainteté, de l’amour et de la Loi.
Jésus commença par élever le premier Serpent de lumière, c’est-à-dire, celui du corps physique ; chaque vertèbre requiert d’extraordinaires vertus et une sainteté inouïe. Ce Serpent fait de nous des rois de l’abîme, ce qui est l’un des sept secrets indicibles.
À mesure que le premier Serpent de lumière s’élève dans la colonne vertébrale, nous pénétrons dans chacune des trente-trois chambres sacrées du temple. Une fois l’ascension de ce Serpent terminée, vient la première Initiation dans les Mystères de la foi et de la nature. Les sept Serpents de lumière appartiennent à ces Mystères. Ce sont les sept Calvaires éternels.
Lorsque l’Initié éveille le second Serpent de lumière, il ne peut alors pratiquer la Magie sexuelle qu’une seule fois par semaine.
Beaucoup plus tard, l’Initié devient sexuel, c’est-à-dire qu’il peut jouir des délices de l’amour sans le contact sexuel ; nous sommes alors des Dieux tout-puissants ; ce sont là des lois inviolables. Le vendredi est le jour de la Magie sexuelle. Par ce deuxième Serpent, le corps éthérique se christifie totalement et nous retournons à l’Éden, où le Seigneur Jéhovah nous accueille ; nous devenons ainsi des habitants de l’Éden.
Le corps éthérique christifié est le corps d’or, l’habit de noces de l’âme ; avec ce costume, nous pouvons entrer dans n’importe quel département de la nature et nous pouvons voyager partout où le Grand-Œuvre nous appelle.
L’habit de noces de l’âme est cristallin comme l’eau, c’est le Soma Puchicon, il semble fait de verre pur et il nous confère la conscience continue ; il est gouverné par les rayons de la lune et il ressemble à une enfant ineffable.
Le troisième Serpent transfigura le corps astral de Jésus, qui resplendit comme le soleil sur le mont de la transfiguration, avec la majesté du Je suis.
Le quatrième Serpent de lumière christifie totalement le mental, nous avons alors le mental du Seigneur, et lorsqu’il s’exprime à travers ce mental, nous sommes des Dieux ineffables, nous resplendissons comme le Christ.
Le cinquième Serpent convertit l’âme-volonté en un Christ ineffable, nous accomplissons alors la volonté du Seigneur.
Le sixième Serpent de lumière christifie la conscience, nous avons alors la conscience du Seigneur.
Le septième Serpent de lumière christifie totalement l’Intime et alors nous disons : « Mon Père, entre tes mains je remets mon Esprit ». C’est là la septième parole ; nous sommes alors un Christ ineffable, puissant et divin. Les sept Serpents de lumière sont les sept Golgotha terriblement divins. On parvient à ces sommets en aimant la femme, en la chérissant.
Les hommes et les femmes ont absolument les mêmes droits.
Ces sept Serpents de lumière sont les sept sceaux de l’Apocalypse, que seul l’Agneau, le Je suis, peut défaire. L’Amour est le bonheur le plus grand de l’Univers ; l’Amour nous convertit en le Christ. Les foyers gnostiques sont remplis d’amour, de chasteté et de beauté.
Dans les cours des temples aztèques, hommes et femmes demeuraient des mois entiers à s’aimer et se connecter sexuellement sans atteindre l’éjaculation du Semen ; c’est ainsi que ces hommes et ces femmes se réalisaient. Voilà la doctrine que le Christ enseigna en secret à ses soixante-dix disciples, voilà la sainte doctrine du Je suis. « Je suis le pain de vie. Je suis le pain vivant. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Celui qui mange ma chair et boit mon sang aura la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean VI, 48-56).
Nous devons manger la chair et boire le sang du Je suis, afin de nous convertir en Dieux.
Nous connaissons tous ces super transcendants du Spiritisme, de la Théosophie, du Rosicrucisme, etc. Nous savons que ces gens ont beaucoup d’orgueil et qu’ils croient que tout dans la vie est aussi facile que souffler dans un ballon. Nous ne serions pas étonnés que ce livre soit considéré comme une œuvre profane, car à présent tous ces super transcendants prétendront certainement avoir reçu la Couronne de la vie ; les mystificateurs augmenteront et il apparaîtra des Christs à la pelle et une moisson de super couronnés. Il faut faire très attention, « car il surgira des faux Christs et des faux prophètes qui produiront des signes et des prodiges, pour abuser, s’il était possible, même les élus » (Marc XIII, 22).
« Soyez vigilants, car il en viendra beaucoup en mon nom disant : je suis le Christ, et ils abuseront beaucoup de gens » (Marc XIII, 6).
Il apparaîtra des faux Christs jusque dans le mouvement gnostique.
Il n’y aura pas de médium spirite qui ne sera contaminé par la manie d’avoir reçu la Couronne de la vie.
Nous, les habitants de l’Ile Sacrée, nous vous adressons cet avertissement pour que vous ne vous laissiez pas tromper par les Antéchrists. « Alors si quelqu’un vous dit : voyez, le Christ est ici, ou là, n’en croyez rien » (Matthieu XXIV, 23).
Avec ce livre, nous initions l’ère du Verseau, mais nous savons que l’humanité n’est pas encore prête pour comprendre ce livre.
C’est pourquoi nous tenons à vous avertir du danger, pour que vous ne tombiez pas dans l’abîme de perdition.
On abusera de ce livre, plus que de la Bible. Cherchez votre resplendissant et lumineux Je suis ; pratiquez la Magie sexuelle et sanctifiez-vous totalement.
« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ».
Actuellement, les deux témoins sont morts à cause de la fornication, et vous devez les ressusciter. Les corps des deux témoins sont jetés sur les places de cette Sodome. Lorsque vos deux témoins auront ressuscité, grâce à la Magie sexuelle, les ténébreux seront épouvantés. « Et si quelqu’un veut leur faire du mal, un feu jaillira de leur bouche pour dévorer leurs ennemis ».
Pour le moment, faites bien attention, car étant donné que les deux témoins se trouvent morts, vous ne disposez pas encore de vos pouvoirs christiques ; par conséquent les ténébreux peuvent vous tromper facilement ; prenez garde aux faux Christs. Prenez garde aux théosophes, rosicruciens, adeptes du Verseau, spirites, etc. Ces gens disent tous qu’ils suivent le Christ, mais en réalité ils suivent ces « divins » imposteurs qui ne savent même pas ce qu’est le Christ ; aucun de ces ténébreux ne sait ce qu’est le Je suis.
Le divin Maître a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie », mais ces gens ne comprennent pas cela, et au lieu de chercher à l’intérieur d’eux-mêmes leur resplendissant et lumineux Je suis, ils préfèrent marcher derrière ces sublimes imposteurs, et ils prétendent qu’ils suivent le Christ ! Qu’ils sont cyniques ! Qu’ils sont immondes ! Mon Dieu !
Ils abandonnent leur resplendissant Je suis, puis ils nous sortent le sophisme qu’il y a de nombreux chemins et qu’on peut arriver au but par n’importe quel chemin. Quels cyniques ! Le Maître ne nous a pas parlé de tous ces chemins, il nous a seulement dit : « Je suis le chemin, la vérité, la vie ! ».
Chapitre 50 : Les Noces de Cana
Le premier miracle que fit Jésus fut de transmuter l’eau en vin ; c’est aussi le premier miracle que nos disciples doivent accomplir, car c’est par là que l’on entre dans l’Initiation. Ce miracle, Jésus l’accomplit lors de Noces. Il est tout à fait certain également que c’est dans le mariage, à travers le contact sexuel, que nous devons transmuter l’eau en vin, transmuter l’eau (le Semen) en le vin de lumière de l’Alchimiste ; la Magie sexuelle est le chemin. En ouvrant publiquement le sentier de l’Initiation à la pauvre humanité souffrante, le Christ Jésus commença par nous enseigner la transmutation sexuelle, la Magie sexuelle ! Le Christ Jésus représenta en chair et en os tout le drame de l’Initiation, lequel commence par la transmutation sexuelle. Avec la Magie sexuelle, nous nous convertissons en Dieux. Lorsque les conjoints s’élèvent à l’état de Dieux, alors seulement peuvent-ils jouir des délices de l’amour sans contact sexuel ; cela est une affaire de Dieux.
Lorsque nous étudions les Annales akashiques de la nature, nous apercevons un grand palais en bois. Les Noces de Cana furent fastueuses ; la promise était une jeune aristocrate de ce vieux palais, elle avait le teint hâlé, un nez romain, la lèvre supérieure saillante et un corps de taille moyenne ; elle était vêtue de la robe nuptiale blanche et elle portait sur la tête une couronne de fleurs ; la fête fut solennelle et Jésus y assistait. Soudain le vin manqua, et tous les convives se regardèrent, comme pour dire : « La fête est-elle terminée ? ». Jésus alors se leva, traversa la salle et se dirigea vers un recoin du fastueux palais ; il y avait là un tonneau rempli d’eau pure ; le tonneau était de forme carrée et sur l’eau flottaient quelques feuilles d’olivier. Jésus le Christ étendit la main droite sur cette eau pure de vie et il transmuta alors l’eau en vin ; tous se réjouirent et la fête continua.
Par ce miracle, il enseigna publiquement la Magie sexuelle. Nous devons transmuter l’eau de vie (le Semen) en le vin de lumière de l’Alchimiste. Ainsi s’éveille le feu sacré, ainsi se développent nos feux spinaux.
N’oublions pas que dans toute semence végétale, animale et humaine réside le Christ Cosmique.
Chapitre 51 : Le plus grand dans le Royaume des Cieux
« À ce moment-là les disciples s’approchèrent de Jésus et dirent : qui donc est le plus grand dans le Royaume des Cieux ? Jésus appela à lui un petit enfant, le plaça au milieu d’eux et dit : en vérité je vous le dis, si vous ne retournez pas à l’état des enfants, si vous ne redevenez pas comme eux, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux. Ainsi donc, celui qui se fera petit comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le Royaume des Cieux » (Matthieu XVIII, 1-4).
Ceux qui se disent ses suiveurs ne veulent pas suivre son exemple ; à présent, personne ne veut redevenir comme un petit enfant.
Les papes, cardinaux, archevêques, évêques et prêtres de la ténébreuse Église de Rome se promènent dans des voitures luxueuses, pétris d’orgueil et de superbe, ils n’ont pas la moindre envie de redevenir comme des enfants ; ils sont pleins d’intellectualisme, de titres hiérarchiques, et ils disposent de grandes richesses. Les pasteurs des différentes sectes religieuses de cet âge barbare se réjouissent de leur titre de pasteur et, remplis de vanité et d’orgueil, ils se sentent heureux des flatteries et révérences de leurs ignorantes brebis ; ceux-là non plus n’ont nulle envie d’être comme des enfants.
Par les temps qui courent, tout le monde veut être un grand seigneur et s’asseoir aux premiers sièges dans les synagogues, tous veulent être de grands avatars et de grands Maîtres, personne ne veut être comme un enfant. Ils ont tous beaucoup de connaissances et ils prêchent ces enseignements mais ne les appliquent pas ; aucun d’eux ne veut avoir le mental d’un enfant, cela ne leur plaît pas. Nos frères des différentes écoles, ordres, loges, etc., sont des rats de bibliothèque ; ils croient savoir beaucoup de choses, et cette question de redevenir comme des enfants leur semble même ridicule, mais ils se déclarent eux-mêmes des enfants, uniquement par orgueil. Voilà l’humanité actuelle, tous prétendent être des réincarnations célèbres, aucun ne veut être petit, aucun ne veut être le dernier de tous.
Pour recevoir la Couronne de la vie, il faut avoir un mental d’enfant.
Nous devons nous délivrer de l’orgueil intellectuel, en finir avec la peur et avec l’intellectualisme ; nous délivrer des aberrations spirites et nettoyer notre entendement de toute espèce d’intellectualisme, théorie, parti politique, école, concept de patrie et de drapeau, etc.
Nous devons pratiquer la Magie sexuelle et tuer non seulement le désir, mais la connaissance même du désir.
Pour avoir un mental d’enfant, nous devons en finir avec les raisonnements ; l’enfant ne raisonne pas, il pressent, il sait instinctivement, il ne convoite pas d’argent, ne fornique pas, ne commet pas d’adultère et n’assassine pas. En Colombie, à l’époque de la violence politique, des curés payaient des assassins pour tuer des citoyens ; ces ecclésiastiques ne peuvent absolument pas être des enfants ; des meurtriers, oui, mais pas des enfants. Comment celui qui tue peut-il être un enfant ? Comment celui qui vole peut-il être un enfant ? Comment celui qui fornique peut-il être un enfant ?
On entre à l’abîme par trois portes : la colère, la convoitise et la luxure.
Chapitre 52 : L’Élixir de longue vie
Dans la quatrième Initiation des Mystères Majeurs, l’Initié gagne le Nirvana, il entre dans le monde des Dieux, où ne règne que la félicité illimitée.
En parvenant à la cinquième Initiation des Mystères Majeurs, on arrive à la montagne des Dieux, laquelle comporte deux chemins qui nous mènent au sommet. Le premier est le chemin en spirale, qui nous conduit à la cime en tournant autour de la montagne ; l’autre, c’est le chemin du devoir, long, amer, étroit et difficile, qui nous conduit directement à l’Absolu.
Max Heindel nous parle de la montagne des hommes, mais il ne connaît pas la montagne des Dieux ; la montagne des hommes a aussi deux chemins, le chemin en spirale, par où monte toute l’humanité, et le chemin en ligne droite, étroit, resserré et ardu, qu’empruntent les Initiés ; le sommet de cette montagne, c’est le Nirvana, et pour y parvenir il faut traverser neuf Initiations de Mystères Mineurs et cinq de Mystères Majeurs.
Lorsque l’Initié parvient au sommet de la montagne des hommes, il se trouve devant les deux chemins de la montagne des Dieux. À ce moment-là, un gardien terrible apparaît devant l’Initié ; lui montrant le chemin spiral, nirvanique, il lui dit : « C’est là un bon travail ». L’Initié aperçoit alors les mondes infinis de l’espace, les soleils qui tournoient à travers l’éternité, les Dieux du Nirvana comblés de félicité, heureux dans leurs paradis ineffables. Puis il lui montre le sentier étroit et difficile du devoir long et amer qui nous mène directement à l’Absolu, et il lui dit : « Voici un travail supérieur ; tu dois maintenant décider par lequel des deux chemins tu vas continuer ». Si l’Initié essaie de réfléchir, le gardien lui dit : « N’y pense pas, dis-le tout de suite ! ».
C’est un moment terrible, car de lui dépend notre destin pour plusieurs éternités. C’est le moment le plus terrible de notre évolution cosmique. L’Initié qui renonce au Nirvana par amour pour l’humanité est confirmé trois fois honoré et, après plusieurs éternités de Nirvanas gagnés et perdus par amour pour l’humanité, il remporte enfin le droit d’entrer dans l’Absolu. Ceux qui choisissent le sentier en spirale du Nirvana ont des époques d’activité et des époques de profond repos dans la félicité nirvanique. Ils ne se réincarnent dans les mondes qu’après de très longs intervalles, puis s’immergent à nouveau pendant des éternités dans la félicité infinie des sphères.
Comme ils n’utilisent pas les corps de péché, ils jouissent de la félicité sans limites au sein de la musique des étoiles ; ainsi, à travers des éternités infinies, très, très lentement, ils parviennent à l’Absolu. Ce chemin est extrêmement long. Le 19 février 1919, à 15h40, le Nirvana est entré en activité, et aujourd’hui les hiérarchies nirvaniques luttent pour le retour de l’évolution vers les mondes supérieurs.
Il y a des Nirvanis accablés de dettes karmiques qu’ils paient au cours de leurs cycles de manifestation cosmique. Le grand danger de la réincarnation, pour les Maîtres, c’est la chute de leur Boddhisattva ; il y a actuellement dans le monde des milliers de Boddhisattvas tombés, dans lesquels les Maîtres ne peuvent pas s’incarner. Les chutes sont dues au fait que l’âme-volonté n’est pas bien développée, et elle ne grandira pas tant que le désir existera dans le corps astral ; il faut tuer le désir.
Un Maître peut être très resplendissant dans le « Glorian », mais avec son Boddhisattva tombé il ne peut servir l’humanité souffrante ; cela signifie une souffrance horrible pour le Maître.
Le Maître et son Boddhisattva sont une double individualité mystérieuse ; le Boddhisattva qui renonce au Nirvana par amour pour l’humanité a le droit de demander l’élixir de longue vie, grâce auquel il peut conserver son corps physique durant de longues éternités, tout le temps qu’il voudra.
Le Comte de Saint-Germain vit actuellement avec le même corps physique qu’il a eu aux XVIIe et XVIIIe siècles, en Europe. Zanoni a vécu des milliers d’années avec le même corps physique.
Sanat Kumara vit actuellement avec le même corps qu’il avait en Lémurie il y a 18000000 d’années. Les grands Maîtres de la « muraille gardienne » qui protège l’humanité vivent avec le même corps qu’ils ont eu il y a des millions d’années. Les Maîtres Kout-Humi, Morya et beaucoup d’autres ont conservé leur corps depuis des milliers d’années ; la mort n’a pu les vaincre, et ainsi ils ont évité le danger des réincarnations, de la chute des Boddhisattvas exposés au milieu ambiant, aux tentations, à l’hérédité, etc.
Seuls ceux qui ont une volonté d’acier ne tombent jamais.
Chapitre 53 : Le Dieu Chauve-Souris
Dans le Palais des beaux-arts de la ville de Mexico, nous avons découvert une sculpture aztèque du Dieu Chauve-Souris ; nous allons en parler, même si les ténébreux nous calomnient pour cela et nous qualifient de magiciens noirs. Cette sculpture est un précieux symbole aztèque de l’un des principaux hiérarques de la Mort. Les Anges de la Mort travaillent sous l’influence de Saturne et désincarnent les âmes conformément à la loi du karma ; ils ont comme symboles la chauve-souris, la chouette et la faux ; ils font sortir l’âme du corps et rompent le cordon d’argent qui relie l’âme au corps physique.
Pendant le sommeil, les âmes peuvent voyager n’importe où et retourner au corps physique grâce au cordon d’argent. Lorsqu’ils officient, les Anges de la Mort prennent l’apparence d’un squelette, mais une fois leur travail accompli, ils revêtent un aspect merveilleux ; ce sont réellement des Anges.
Le Dieu Chauve-Souris demeure au centre de l’Éden, c’est un Ange de la Mort, il a le pouvoir de tuer comme celui de guérir.
Pour l’invoquer, les Aztèques formaient une chaîne en forme de fer à cheval, les maillons de cette chaîne étaient libres, personne ne se touchait les mains ni le corps, et ils formaient un demi-cercle autour de l’autel ; les participants au rite demeuraient respectueux, accroupis. Tous vocalisaient le mantra Isis, en deux syllabes séparées par une inspiration et en prolongeant le son de chaque lettre de la manière suivante : Iiiii Sssss Iiiii Sssss ; le son de chaque lettre est soutenu le plus longtemps possible. Le S résonne comme le chant du grillon ou comme les grelots du serpent à sonnettes, tellement sacré chez les Aztèques ; c’est la voix subtile grâce à laquelle on peut réaliser merveilles et prodiges ; le mantra était vocalisé de nombreuses fois d’affilée. Le Sacerdote jetait sur un petit brasier la fumigation d’escargots marins réduits en une poudre blanche ; les escargots et le feu sacré se trouvaient intimement associés. Les braseros étaient placés sur une table, et sur l’autel brûlaient deux feux, symboles de la vie et de la mort ; faisant face à l’assistance, le Sacerdote donnait sa bénédiction avec un couteau effilé, puis il appelait de tout son cœur le Dieu Chauve-Souris ; et le terrible hiérarque de la Mort accourait alors à l’appel. Ce rituel peut toujours être pratiqué dans les sanctuaires gnostiques.
Le Dieu Chauve-Souris peut guérir les malades, si la loi du karma le permet. N’importe quel groupe de personnes peut exécuter ce rite pour guérir les maladies graves. Les Aztèques réalisaient ce rite dans un temple en or massif, lequel existe toujours en djinn.
Le Dieu Chauve-Souris assiste aux épreuves funéraires de l’arcane 13. Lorsque Jésus parvint à l’arcane 13, il erra parmi les sépulcres des morts ; les terribles spectres de la Mort l’assaillirent au milieu des terreurs de l’horrible nuit, les cadavériques fantômes de la Mort lui rappelèrent des choses horribles du passé. Jésus dut vaincre le conseil suprême des Anges de la Mort, la lutte fut terrible, mais il n’a pas eu peur et il vainquit ; alors, comme un souffle terrible, l’Ancien des Jours entra en Lui. C’est ainsi que le Fils et le Père sont un ; cela s’accomplit dans l’arcane 13 ; ce processus est toujours identique pour quiconque reçoit la Couronne de la vie ; cela appartient à la deuxième Initiation des Mystères de la foi et de la nature.
« Je te loue, mon Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché ces choses aux sages et aux savants et de les avoir révélées aux petits enfants. Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir. Tout m’a été remis par mon Père, et nul ne connaît le Fils si ce n’est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Matthieu XI, 25-27).
Chapitre 54 : L’onction à Béthanie
L’élixir de longue vie est, en réalité, un gaz très blanc, puissant, électropositif et électronégatif. Lorsque l’Initié demande l’élixir de longue vie, il entre dans le temple de Sanat Kumara, qui lit à l’Initié toutes les conditions et exigences sacrées. Sanat Kumara est le fondateur du Collège d’Initiés de la Loge Blanche ; il vit dans une oasis du désert de Gobi, avec d’autres Initiés de la Lémurie ; tous ont conservé le même corps depuis plus de 18000000 d’années. Sanat Kumara félicite l’Initié en lui disant : « Tu es toi aussi un immolé sur l’autel du grand sacrifice », puis il bénit l’Initié.
Après cela, on pénètre dans un autre temple des mondes internes, à l’entrée duquel figure une inscription où l’on peut lire : « Temple gnostique de ceux qui allongent leur vie ». L’Initié se rend à ce temple en corps astral ; il y reçoit, au cours d’une cérémonie, l’élixir de longue vie.
Ce gaz est déposé dans notre fond vital ; plus tard, il faut vaincre la mort dans les épreuves de l’arcane 13, qui sont vraiment terribles ; très peu d’êtres humains ont suffisamment de courage pour les affronter avec succès. On prévient celui qui en sort victorieux qu’il devra mourir ; en réalité, on meurt, mais on ne meurt pas car, le troisième jour après la mort, l’Initié s’approche de son tombeau en corps astral, afin d’invoquer son corps ; il est secouru dans cette tâche par les Esprits du mouvement, les Anges de la Mort et d’autres hiérarchies.
Le corps obéit et, en se levant de la tombe, il pénètre totalement dans les mondes suprasensibles ; les saintes femmes le traitent alors avec certaines drogues et les hiérarchies divines lui infusent vie et mouvement ; après quoi, obéissant à des ordres suprêmes, le corps entre en l’Initié par la glande pinéale. Cette glande est la fleur de lotus aux mille pétales dans le corps astral, la Couronne des saints, l’œil de diamant. C’est ainsi que l’on ressuscite d’entre les morts.
Tous les Maîtres qui ont ressuscité peuvent vivre avec leur corps physique pendant des millions d’années. Zanoni a commis l’erreur de prendre femme après être ressuscité d’entre les morts ; c’est pourquoi il a perdu la tête sur la guillotine, lors de la Révolution Française.
Sur ces hautes cimes, l’Initié ne vit que pour diriger le courant de vie des siècles, il n’a plus besoin de femme, c’est là le cadeau de Cupidon ; le corps de l’Initié demeure en état de djinn. Néanmoins, il peut se rendre visible et tangible où il le veut et travailler dans le monde physique en accord avec la Loge Blanche.
À partir de ce moment, il dirige la Grande Vie ; il a pouvoir sur le feu, l’air, l’eau et la terre ; la nature tout entière se prosterne devant lui et lui obéit. Il peut vivre parmi les hommes et il est un Homme-Dieu. Naturellement, pour parvenir à ces sommets, il est indispensable de passer par les épreuves de l’arcane 13.
Pour la mort, le corps est embaumé. L’onction à Béthanie correspond à cet événement de l’arcane 13. Après l’embaumement du corps pour la mort, celui-ci est soumis à une préparation spéciale pour le tombeau, qui se déroule suivant les nombres 30 et 35, lesquels, additionnés, donnent l’arcane 11 : le « Lion dompté » ; il faut dompter la nature et la vaincre. Lorsque le corps est prêt pour la tombe, alors viennent les processus de la mort et de la résurrection ; les Anges de la Mort ne rompent pas, dans ce cas-là, le cordon d’argent ; ainsi, on meurt, mais on ne meurt pas. Le cerveau physique de l’Initié est soumis à une transformation spéciale, qui le rend plus subtil, sensible et rayonnant.
L’onction à Béthanie correspond à ces processus en Jésus-Christ. « Comme Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux, une femme s’approcha de lui avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très précieux, et elle le versa sur sa tête tandis qu’il était à table. Voyant cela, les disciples s’indignèrent et dirent : pourquoi ce gaspillage ? Car cela pouvait être vendu bien cher et donné à des pauvres. Entendant cela, Jésus leur dit : pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Car c’est une bonne œuvre qu’elle a accomplie envers moi. Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Si elle a versé ce parfum sur mon corps, c’est pour m’ensevelir qu’elle l’a fait. En vérité, je vous le dis, partout où sera proclamée cette Bonne Nouvelle, dans le monde entier, on redira aussi, en sa mémoire, ce qu’elle vient de faire » (Matthieu XXVI, 6-13).
Les mystères de la Mort sont grandioses ; Jésus a connu l’adorable Déesse de la Mort après être sorti du Jourdain, dans la solitude du désert. La Déesse Mère-Mort est connue chez les Aztèques sous le nom de Mictecacihuatl ; elle est le chef suprême des Anges de la Mort.
Elle est la seule qui puisse nous délivrer de la douleur et de l’amertume. Elle nous tire de cette vallée de larmes des millions de fois, toujours remplie d’un immense amour maternel, de charité, toujours adorable et bonne.
Les trois clés de la douleur sont : la lune, la femme fornicatrice et les eaux troubles. Tout cela appartient à l’horrible royaume de « Sainte Marie », à l’abîme.
La Bienheureuse Déesse de la Mort est amour et charité ; les Aztèques la représentent avec un diadème de neuf crânes ; neuf est le chiffre de l’Initiation.
Celui qui réalise l’arcane 13 se libère totalement ; la Déesse de la Mort reçoit et donne, c’est pourquoi elle a été représentée avec quatre mains.
Chapitre 55 : Ehécatl, le Dieu du Vent
Ehécatl, le Dieu du vent chez les Aztèques, est intervenu dans la résurrection du Christ Jésus ; le troisième jour, il entra dans le tombeau de Jésus et s’exclama d’une voix forte : « Jésus, lève-toi de ce tombeau, avec ton corps ».
Ehécatl infusa alors l’activité et le mouvement dans le corps de Jésus.
Ehécatl est un Ange précieux ; il est l’Esprit du mouvement ; les Seigneurs du mouvement règlent toutes les activités du mouvement cosmique. Les Aztèques rendaient un culte à Ehécatl. « Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les saintes femmes (en corps astral) se rendirent au tombeau avec les aromates qu’elles avaient préparés » (Luc XXIV, 12). Le corps physique de Jésus fut immergé dans les mondes internes, il entra en état de djinn et le tombeau resta vide. « Pierre courut au tombeau et, se penchant, il ne vit que des bandelettes. Il s’en retourna chez lui, tout surpris de ce qui était arrivé » (Luc XXIV, 12). Le corps de Jésus fut traité avec les aromates et les onguents sacrés, puis il s’introduisit par la glande pinéale astrale du Maître, et c’est ainsi que Jésus ressuscita avec son corps et qu’il put se rendre visible et tangible aux disciples d’Emmaüs : « Or, comme il était à table avec eux, il prit le pain, le bénit, puis le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux » (Luc XXIV, 30-31). Il paraissait impossible aux Onze que Jésus fût ressuscité, mais soudain, il se tint au milieu d’eux et leur dit : « Que la paix soit avec vous ». Mais eux, saisis de stupeur et d’effroi, s’imaginaient voir un esprit (tout simplement parce qu’il leur semblait impossible qu’un cadavre pût revenir à la vie). Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si troublés, et pourquoi des doutes s’élèvent-ils en vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds ; c’est bien moi ! Touchez-moi et rendez-vous compte qu’un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai ». Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Et pour achever de les convaincre, il mangea avec eux » (Luc XXIV, 36-43).
Ultérieurement, le Maître se rendit au Tibet.
Il enseigna et démontra à l’humanité la doctrine de la résurrection des morts. En pratiquant la Magie sexuelle, en adorant la femme, en sachant aimer, tout être humain peut parvenir à ces très hauts sommets de la résurrection.
Chapitre 56 : Schambala
Le Schambala est un pays secret du Tibet ; c’est là que Jésus le Christ vit, actuellement, avec son propre corps physique ressuscité ; il y possède aussi son temple de Mystères ; ce pays se trouve en état de djinn ; c’est là que se trouvent les principaux monastères de la Loge Blanche. De nombreux Maîtres y vivent, dont les corps, datant des époques les plus reculées, sont en état de djinn (ou Jinas).
Lorsque Jésus marcha sur les eaux, son corps se trouvait en état de djinn. N’importe quel disciple peut se déplacer de la même façon.
Le disciple doit s’assoupir légèrement, puis, rempli de foi, il se lèvera de son lit en conservant le sommeil, comme un somnambule, après quoi il fera un petit saut avec l’intention de s’immerger dans les mondes suprasensibles. En sautant, il flottera dans l’air ambiant : c’est ce qu’on appelle l’état de Jinas ; dans cet état, on flotte dans l’espace et on marche sur les eaux. Certains réussissent immédiatement, d’autres mettent des mois et même des années avant de réussir.
Dans tous les coins du monde, il y a des monastères de la Loge Blanche en état de djinn. Nos disciples peuvent visiter le Schambala et parler avec le Christ, en corps astral ou en djinn ; il y a un chemin qui part du nord-est de la ville de Gandhara et qui va jusqu’aux fleuves Sita et Bhastani ; au-delà de ces deux fleuves, on rencontre les deux colonnes sacrées, puis il y a un lac où un vieil Initié guide le pèlerin jusqu’au pays secret, le Schambala. Les profanes ne trouveront jamais ce pays, car il est en djinn.
Jésus le Christ reviendra au zénith de l’ère du Verseau, avec le même corps avec lequel il est ressuscité et qu’il a conservé en état de Jinas.
Plus tard, le Maître reviendra sur le continent antarctique pour illuminer la sixième race, la race Koradhi.
Beaucoup plus tard, il reviendra pour instruire la septième race. Il est le Sauveur du monde, réellement le seul qui puisse nous sauver, il est le resplendissant et lumineux Je suis. Jésus le Christ apporta la doctrine du Je suis et c’est pourquoi Il est le Sauveur. Les prêtres romains ont ravi la doctrine secrète du Seigneur.
Tout mystique en extase peut voir, à l’intérieur de toute école spiritualiste, religion ou secte, le Christ attaché à la colonne où on lui donne 5 000 coups de fouet et plus.
Toutes ces écoles et religions fouettent le Seigneur tous les jours.
Les théosophes croient qu’au-dessus de Jésus le Christ il y a des êtres plus élevés que lui. Ces pauvres égarés sont dans l’erreur, car Jésus le Christ est un Paramarthasatya qui a renoncé à l’Absolu pour venir dans cette vallée de larmes.
Jésus le Christ est le chef de toutes les âmes, un habitant de l’Absolu.
Les tenants du Verseau ont commis l’erreur de s’affilier à un pervers ingénieur français qui se fait passer pour Jésus-Christ, un tel Laferrière, un méchant ; cette larve horrible est déjà séparée de l’Intime, c’est un pervers démon de l’abîme. Ce monstrueux imposteur recevra son châtiment, ce sont les chiens qui n’entreront pas à la Jérusalem Céleste ; à la guerre, on fusille les traîtres.
Quel châtiment méritent donc ceux qui trahissent le Chef des âmes ? Ceux qui échangent le Christ contre un imposteur ? « Mon Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Nous tous, nous disons ceci : celui qui devient le disciple d’un démon ira à l’abîme, tenir compagnie à son adorable guru démon.
TROISIÈME PARTIE
Chapitre 57 : Le Mouvement Gnostique
Le puissant Mouvement gnostique révolutionnaire universel progresse victorieusement sur tous les fronts de bataille, et rien ni personne ne pourra nous arrêter dans notre marche lumineuse et triomphale. Notre chef est notre Seigneur le Christ Jésus, qui demeure dans le Schambala, au Tibet, avec le même corps qu’il a ressuscité d’entre les morts ; avec lui demeurent beaucoup d’autres Maîtres dont les corps sont des fils de la résurrection.
Nous sommes les initiateurs de la nouvelle ère du Verseau.
Dans la nouvelle ère, nous établirons sur la terre des gouvernements gnostiques, et alors disparaîtront les frontières, les douanes, les guerres, la haine, etc.
Le siège central du Mouvement gnostique en occident est le Summum Supremum Sanctuarium Gnosticum de la Sierra Nevada de Santa Marta, en Amérique du Sud.
Notre temple souterrain se trouve dans les montagnes de la Sierra Nevada ; tous les temples de la Loge Blanche sont souterrains et sont cachés dans les forêts et montagnes du monde entier.
Le siège suprême de notre Mouvement gnostique est le Schambala, au Tibet.
La bannière gnostique est composée de deux bandes horizontales d’égale dimension ; la bande supérieure est rouge, la bande inférieure est blanche et il y a au milieu une grande croix dorée dont le bras horizontal empiète également sur les deux bandes ; la hampe est surmontée d’une croix en fer. Nous suivons le Je suis. Je suis l’authentique Avatar du Verseau.
Qu’il nous soit permis d’affirmer que le mouvement Gnostique n’est pas une école, mais un mouvement révolutionnaire international universel, ennemi des écoles. Qu’il me soit permis à moi, pauvre serviteur du Seigneur, misérable pécheur, d’affirmer la majesté de mon lumineux Je suis, devant qui je me prosterne, me sentant maigre dans la vertu et gras dans le péché.
« JE SUIS » l’Avatar du Verseau. « Je suis le pain vivant descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra à jamais ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde » (Jean VI, 51). Je suis la force qui palpite en chaque atome et en chaque soleil. « Je suis la Lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean VIII, 12). Je suis la force forte de toute force, et en moi toute force se reflète. Je suis qui Je suis. La force la plus grande du monde entier, c’est la force de l’Amour ; agenouillez-vous humblement devant le resplendissant et lumineux Je suis.
Lui, Lui, Lui, est votre unique Sauveur.
Chapitre 58 : La Tradition Gnostique
Nous fumes jetés aux lions dans le Cirque de Rome et nous célébrions nos rituels dans les catacombes ; nous fumes brûlés vifs sur les bûchers de l’Inquisition catholique romaine. Nous avons accompagné le Christ Jésus en Terre sainte ; nous avons été les mystiques Esséniens de la Palestine. Nous ne sommes pas en train d’improviser des doctrines opportunistes. Nous sommes restés cachés pendant vingt siècles, et maintenant nous descendons à nouveau dans la rue, portant sur nos épaules la vieille croix, lourde et grossière.
Paul fut un Gnostique naassène, qui amena notre doctrine à Rome. Le Christ enseigna notre doctrine en secret aux soixante-dix disciples. Les Séthiens, les Pérates, les Carpocratiens, les Naasséniens et les Esséniens furent des Gnostiques.
Les Mystères égyptiens, aztèques, de Rome, de Troie et de Carthage, d’Eleusis, de l’Inde, des Druides, pythagoriciens, de Mithra et de Perse, etc., constituent, dans leur ensemble, ce que nous appelons la Gnose ou le Gnosticisme.
Aujourd’hui, nous rouvrons les anciens sanctuaires gnostiques, qui ont été fermés à l’arrivée de l’Age noir.
Actuellement, nous sommes en train d’ouvrir les véritables Collèges initiatiques.
Chapitre 59 : De la pratique et non des théories
Les gens sont fatigués d’étudier, ils veulent enfin savoir, voir, entendre, toucher et palper par eux-mêmes. La nouvelle ère du Verseau est pour les occultistes pratiques ; il faut qu’ils apprennent à sortir à volonté en corps astral et à voyager avec leur corps physique en état de djinn ; à voler avec leur corps de chair et d’os, à s’introduire dans les mondes internes, à visiter les âmes des morts, à s’introduire avec leur corps physique dans le monde des Anges. Tout cela représente une formidable victoire de l’Esprit.
Nous pouvons alors nous transporter à tous les temples de la Loge Blanche, étudier aux pieds des grands Maîtres, connaître les mystères de la vie et de la mort ; nous nous libérons de toutes ces théories et de cet intellectualisme absurde qui empoisonnent notre monde. Nous conseillons à nos disciples d’éviter soigneusement de traiter avec les gens ténébreux du royaume de « Sainte-Marie », l’abîme.
Les ténébreux sectateurs de l’Ordre du Verseau vous diront que sortir en corps astral est dangereux, c’est ce qu’ils ont appris du redoutable imposteur qui se fait passer pour Jésus-Christ. Les théosophes vous rempliront de crainte et de confusion avec leurs théories très compliquées. Les spirites tenteront de confondre votre mental, afin de vous convaincre que les sessions de spiritisme sont le fin du fin ; dans tous les centres spirites, de répugnants et horribles démons de l’abîme se présentent généralement comme des saints ineffables ou comme Jésus-Christ en personne ; ces pauvres gens sont les victimes des larves répugnantes et des démons de l’abîme ; mais le plus grave, c’est qu’ils sont convaincus qu’ils se trouvent dans la Lumière, car aucun ténébreux ne croit qu’il marche mal. Les Rose-Croix vous diront que sortir en astral est dangereux et que ce n’est pas encore le moment d’enseigner cela ; ils sont fermement convaincus de leur supériorité sur les profanes. Tous ces gens appartiennent à l’abîme, ils ont un orgueil terrible et ils sont remplis de peur et de fornication ; ils répandent misérablement leur Semen ; par conséquent, ce sont des magiciens noirs ; cependant, jamais ils ne le reconnaîtront. Ils défendent leur adorable fornication par de fines arguties et de subtiles philosophies accompagnées de sourires amènes et d’une apparente douceur. Toute association de fornicateurs est une loge noire. Toute école de cette sorte est un commerce et elle a son patron ou son chef que l’on vénère comme un saint ou un Maître ; ces chefs vivent de leur école, cette école est leur commerce auquel ils tiennent et qu’ils défendent avec acharnement par des paroles hypocrites et très habiles. Tous ces gens qui se font passer pour des maîtres, des gurus, des avatars, des frères majeurs, de grands réformateurs, des princes de l’Inde, etc., n’aiment pas que leurs disciples apprennent à sortir en corps astral, ils craignent que leur supercherie soit découverte par leurs propres disciples. En outre, n’étant pas capables non plus de sortir en corps astral, encore moins peuvent-ils l’enseigner à d’autres. Naturellement, ils tentent d’endormir leurs pauvres suiveurs avec leurs théories et leurs avertissements pusillanimes. Il y en a d’autres qui, sous prétexte d’organiser la grande fraternité universelle, sans distinction de races, de crédos, de castes ou de couleurs, se laissent pousser la barbe et les cheveux et tentent de monopoliser toutes les écoles ; les pauvres victimes de l’infamie finissent par se convertir en troupeaux de moutons, en fanatiques intolérants et nuisibles. Voilà la triste réalité de notre époque ; c’est pourquoi nous conseillons à nos disciples d’éviter tout contact avec ces écoles de l’abîme. Réellement, au point où en sont les choses, le mieux c’est de ne suivre personne, car c’est très périlleux. Adorons notre Je Suis.
Chapitre 60 : États de Jinas
Dans ces pratiques de Jinas, la première chose dont le disciple a besoin, c’est d’avoir beaucoup de foi. Celui qui a le mental rempli de doutes ferait mieux de ne pas entreprendre ces études, car il pourrait devenir fou.
La deuxième chose dont on a besoin, c’est d’avoir plus de patience et de ténacité que le Saint-Job. Le manque de ténacité dans ces pratiques mène inévitablement à l’échec. Ceux qui commencent à pratiquer et qui, lassés, arrêtent peu de temps après, ne peuvent rien faire de bon dans ces études. Qu’ils se retirent.
La troisième chose, c’est d’avoir de l’ordre et de la méthode dans les pratiques. Pour apprendre à voyager avec le corps physique en état de Jinas, le disciple peut utiliser les forces du Dieu Harpocrate, comme nous l’avons déjà dit.
PRATIQUE : Faire un petit trou dans un œuf de poule, à son extrémité la plus pointue ; retirer par cet orifice le blanc et le jaune de l’œuf. Mais auparavant, on doit tiédir l’œuf dans de l’eau chaude. La coquille de l’œuf renferme les forces du Dieu Harpocrate, qui sont une variante des forces christiques. L’étudiant mettra la coquille évidée sur sa table de chevet ou près de son lit, puis il s’endormira en invoquant le Dieu Harpocrate. Ce qu’il faut, c’est un peu de sommeil seulement et beaucoup de foi. Nous devons nous assoupir en prononçant, avec une grande foi, la prière du Dieu Harpocrate : « Je crois en Dieu, je crois en le Christ et je crois en Har-Po-Crat-ist, emmenez-moi avec mon corps à l’Église Gnostique ». On récitera cette prière mentalement un grand nombre de fois ; après quoi, en conservant le sommeil, on se lèvera du lit comme un somnambule, on prendra l’œuf avec soi et on marchera en disant : « Har-Po-Crat-ist, aidez-moi, car je suis avec mon corps ». On doit alors faire un saut, le plus long possible, en essayant de flotter dans les airs, puis on marquera l’endroit exact ou l’on sera retombé, après le saut ; le soir suivant, on répétera l’expérience au même endroit, en essayant de dépasser la marque antérieure. On doit préserver le sommeil, le conserver comme un trésor ; le pouvoir se trouve dans le sommeil et dans la foi très intense. On marquera tous les jours l’endroit où l’on retombe ; il faut persévérer des mois et même des années, jusqu’à la victoire. L’augmentation progressive de la longueur du saut est le signe évident d’un progrès considérable ; cela démontre que peu à peu on entre en état de djinn. Vient un moment où le disciple fera des sauts de trois, quatre mètres, ou même davantage ; la ténacité est essentielle ; ainsi seulement peut-on triompher.
À la fin, le disciple réussira à se maintenir dans l’espace au-delà de toute limite normale ; son corps sera alors en état de Jinas ; les gens ne pourront le voir, il sera devenu invisible. Dans cet état, le corps se sera immergé dans les mondes internes ; il deviendra assujetti aux lois des mondes suprasensibles : lévitation, élasticité, plasticité, porosité, etc., sans perdre ses caractéristiques physiologiques ; c’est là une modification du somnambulisme, un somnambulisme volontaire et conscient.
Les forces du sommeil et de la foi sont terribles. Grâce à l’état de djinn, nous pouvons recevoir les enseignements directement dans les temples internes.
En Inde, les yogis entrent en Jinas en pratiquant un Samyasi sur le corps physique ; le Samyasi, c’est une concentration, une méditation et une extase simultanées, instantanées. Quant à nous, nous entrons en djinn avec la pratique d’Harpocrate. Lorsque le yogi pratique son Samyasi, il vole dans les airs, marche sur les eaux, traverse le feu sans se brûler et passe à travers les rochers et les montagnes. Celui qui parvient à ces hauteurs dans la méditation est un Sannyasin de la pensée. En Occident, nous recourons au Yoga occidental, dont fait partie la pratique d’Harpocrate ; les conditions nécessaires pour effectuer cette pratique sont : la foi, la ténacité et le silence. Celui qui passe son temps à raconter ses victoires aux autres perd ses pouvoirs et se convertit en une fripouille ; ces sujets hâbleurs et imbéciles doivent être expulsés du Mouvement gnostique. Nous pouvons visiter le Tibet en chair et en os (en état de djinn), parler avec les Maîtres et avec le Christ Jésus. Madame Alexandra David Neel nous parle, dans son livre Mystiques et Magiciens du Tibet, de Lamas tibétains qui parcourent de grandes distances dans un état somnambulique sans se fatiguer.
Imitons ces ascètes, car nous sommes totalement pratiques, nous n’aimons pas perdre notre temps en divagations intellectuelles ; nous, s Gnostiques, nous sommes des hommes et des femmes d’action.
À présent les gens veulent des choses pratiques, pas de théories, pas de divagations intellectuelles, pas d’exploitations ; nous allons droit aux faits concrets, droit au but. Malheur à celui qui utilise ces pouvoirs pour ses fornications et méchancetés. Ceux qui acquièrent ces pouvoirs ne doivent s’en servir que pour visiter les monastères de la Loge Blanche ou pour étudier les merveilles de la nature. Après chaque pratique avec Harpocrate, nous accumulons dans nos corps internes d’énormes quantités d’énergie, grâce auxquelles nous allons acquérir peu à peu le pouvoir de mettre le corps en état de djinn. Mais il faut faire preuve de beaucoup de patience.
Celui qui fera un mauvais usage de ces pouvoirs s’enfoncera dans les ténèbres extérieures, où l’on n’entend que des pleurs et des grincements de dents. Ceux-là, il vaudrait mieux pour eux ne jamais être nés ou qu’ils s’accrochent une pierre au cou et se jettent au fond de la mer. Car il s’agit d’une science divine. Malheureusement, l’humanité ne veut plus qu’argent, coït et crime.
Les frères spiritualistes sont des vipères dans des bouquets de fleurs, ils sont pires que les profanes.
Précision : avec beaucoup de sommeil, on sort en corps astral ; avec un peu de sommeil et une foi ardente, on voyage avec le corps en état de djinn. Apprenez donc à graduer votre sommeil.
Chapitre 61 : Imagination, Inspiration, Intuition
L’imagination est la clairvoyance elle-même, imaginer c’est voir.
L’inventeur qui imagine son invention, il la voit en réalité de façon clairvoyante. Toute invention existe dans les mondes internes avant d’apparaître dans le monde physique. Toutes les inventions existaient déjà dans les mondes internes, l’inventeur les imagine, puis il les concrétise dans le monde physique. Le peintre imagine le tableau qu’il va peindre, mais ce tableau existe déjà dans les mondes internes.
Pour développer la clairvoyance, il faut savoir se taire ; le voyant qui raconte ses visions ne peut rien faire de bon ; il doit être expulsé des sanctuaires gnostiques, pour sacrilège. Lorsque nous faisons tourner le chakra frontal, les images se reflètent, pleines de lumière, de couleur et de son ; il s’agit là d’une clairvoyance développée. Le clairvoyant doit savoir souffrir, savoir se taire, savoir s’abstenir et savoir mourir.
Inspiration : lorsque nous apprenons à interpréter les images symboliques des mondes internes, nous avons atteint alors la connaissance inspirée. Les images internes peuvent être interprétées en nous basant sur les analogies philosophiques, sur la loi de l’analogie des contraires, sur la loi des correspondances et sur la numérologie.
Qu’est-ce qui ressemble à un ennemi ? Un taureau furieux. Qu’est-ce qui ressemble à la pluie ? Les larmes.
Intuition : lorsque nous savons, sans qu’il y ait besoin de raisonner, lorsque nous voyons une image symbolique dans les mondes supérieurs et que nous savons instantanément sa signification, nous sommes parvenus à la connaissance intuitive.
L’intuitif sait tout, sans avoir besoin de raisonner ; la nouvelle ère du Verseau sera l’ère de l’intuition.
Le mantra OM a le pouvoir d’éveiller les chakras frontal et cardiaque, la clairvoyance et l’intuition. En méditant sur OM, nous parvenons à l’illumination. Imagination, inspiration et intuition, voilà les trois chemins obligatoires de l’Initiation. Nous vous avertissons que les illuminés qui passent leur temps à raconter leurs expériences ésotériques aux autres se convertissent en profanateurs du temple. Les Gnostiques de cette sorte doivent être sévèrement admonestés par les instructeurs.
Chapitre 62 : Les Sanctuaires Gnostiques
Tout gnostique peut former un Sanctuaire dans sa maison ; une table, du pain et du vin de raisin, ainsi que trois flammes allumées sur l’autel.
Un homme fera office de Sacerdote, et un autre d’« acolyte ». Une fois la cérémonie terminée, on fera une chaîne magique de la manière suivante : les assistants se mettent en cercle et se prennent par les mains, la paume de la main gauche vers le haut qui reçoit et la paume de la main droite vers le bas, pour transmettre la force à l’autre, la gauche reçoit et la droite donne. Les forces occultes circuleront ainsi à travers cette chaîne ; puis on irradiera ces forces en disant : « Que tous les êtres soient heureux ! Que tous les êtres soient contents ! Que tous les êtres soient en paix ! ». Et l’on entonnera le mantra AOM, en ouvrant la bouche pour le A, l’arrondissant pour le O et la refermant pour le M ; on prolongera le son de chaque lettre.
Ce rituel gnostique était célébré par les apôtres de Jésus, ce rituel est un travail de haute magie cérémonielle, qui est accompli simultanément dans les sept plans de conscience cosmique ; les forces du Christ Cosmique descendent et s’accumulent dans le pain et le vin. Lorsque les dévots absorbent le pain et le vin, ils apportent à leur organisme et à leurs corps internes les atomes Christiques, avec lesquels nos pouvoirs magiques s’éveillent ; ce rituel a été accompli par Jésus lors de la Dernière Cène dans la maison de Joseph d’Arimathie.
Les Gnostiques célébraient ce rituel dans les catacombes de Rome, au temps de Néron. C’est la véritable et légitime messe du Christ Jésus qui a été cachée pendant vingt siècles. « Et tandis qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain, le bénit, le rompit et le leur donna en disant : prenez, ceci est mon corps. Puis, prenant une coupe, il rendit grâces et la leur donna, et ils en burent tous ; et il leur dit : ceci est mon sang, de la nouvelle alliance, qui est répandu pour une multitude » (Marc XIV, 22-24).
MESSE GNOSTIQUE
Je m’approche de l’autel de Dieu, qui édifie le mental et allume la splendeur d’une éternelle jeunesse.
Le Sacerdote, debout devant l’autel, se tourne face aux fidèles et s’exclame :
Que Crestos soit avec vous.
L’acolyte répond : Qu’il illumine votre Esprit.
Le Sacerdote se tourne face à l’autel :
Viens, ô sainte Parole… Viens, ô nom sacré de la force Crestos… Viens, ô énergie sublime… Viens, ô miséricorde divine… Viens, suprême Séité du Très-Haut.
Se tournant face aux fidèles, le Sacerdote trace une croix sur son front, une autre sur sa poitrine, puis un cercle de gauche à droite en commençant au centre du front, poursuivant à l’épaule gauche, ensuite au cœur, remontant par l’épaule droite jusqu’au front. Il s’exclame :
Que Crestos soit avec vous.
L’acolyte : Qu’il illumine votre Esprit.
Le Sacerdote face à l’autel :
Viens, toi qui découvres le voile du Mystère.
Viens, toi, mère des sept centres, qui reposes en l’harmonie de l’octave.
Viens, toi qui es avant que furent les cinq sens. Esprit, mental, sentiment et raison, permettez-nous de participer de votre sainte grâce, nous qui sommes nés plus tard.
Viens, souffle saint, immaculé, souffle et purifie mes glandes internes où il y a le rythme de ma vie.
Viens et achemine mon cœur désorienté pour que les plus purs sentiments jaillissent de cette sainte source.
Le Sacerdote se tourne face aux fidèles :
Que Crestos soit avec vous.
L’acolyte : Qu’il illumine votre Esprit.
Le Sacerdote face à l’Autel :
Écoute, grande Séité, Père de toute la création, Lumière divine ; Toi, notre rédempteur, pardonne toutes les fautes que nous avons commises et celles de ceux qui nous écoutent, visibles ou invisibles, pour que nous puissions tous participer du royaume de la Justice et être avec toi dans l’immensité de la Lumière. Bénis et donne de la force à tous ceux qui nous suivent, car ils accomplissent la Loi.
Écoutez, ô Anges…
Aide-moi, Père de toute la création, cause infinie de tout ce qui existe, et donne vie à ce peuple. Tous ceux qui nous suivent, secours-les et donne à tous l’appui nécessaire dans toutes les occasions de la vie, afin qu’ils soient méritants de ta sainte grâce. Nous connaissons ton pouvoir et je t’en conjure, Viens, Viens, Viens.
Pardonne-nous toutes nos fautes, soulage tous nos maux. Donne-nous un signe ici-même dans ce sacrifice ou dans les jours à venir.
Le Sacerdote fait un pas en avant et poursuit :
J’écoute vos témoignages.
Vient une pause pendant laquelle ceux qui ont reçu la guérison ou des bienfaits racontent en phrases simples leur expérience. Après les avoir tous écoutés, le Sacerdote revient à l’autel et dit :
Réjouissez-vous, nos fautes sont pardonnées. Le Pouvoir suprême est avec nous.
Tous répondent : Amen, Amen, Amen.
(Cette pratique peut être insérée après l’homélie, lorsqu’il y a une fête majeure).
LE SAINT SACRIFICE
Le Sacerdote se place à la droite de l’autel et lit les passages suivants, tirés des Saintes Écritures :
Et Jésus, le divin grand Sacerdote gnostique, entonna un doux cantique en hommage au Grand Nom et dit à ses disciples : Venez près de moi. Et eux firent ainsi. Il se tourna alors vers les quatre points cardinaux, il embrassa toutes choses de son regard tranquille et prononça le nom profondément sacré Iéou, et il souffla dans leurs yeux.
Regardez en haut, s’exclama-t-il : vous êtes maintenant clairvoyants. Ils levèrent alors leur regard vers l’endroit que Jésus leur désignait et ils virent une grande croix qu’aucun être humain ne pourrait décrire. Et le grand Sacerdote dit : Écartez votre vue de cette grande Lumière et regardez de l’autre côté. Alors ils virent un grand feu, de l’eau, du vin et du sang.
Le Sacerdote prononce ici la bénédiction du pain et du vin :
Et le Grand Sacerdote poursuivit : En vérité je vous le dis, je n’ai rien apporté au monde que le Feu, l’Eau, le Vin et le Sang de la Rédemption.
J’ai apporté le feu et l’eau du lieu de la Lumière, de là où la Lumière se trouve. Et j’ai apporté le vin et le sang de la demeure de Barbélos.
Après quelque temps, le Père m’a envoyé le Saint-Esprit sous la forme d’une blanche colombe ; mais écoutez : le feu, l’eau et le vin sont pour la purification et le pardon des péchés. Le sang, qui m’a été donné comme symbole du corps humain, je l’ai reçu dans la demeure de Barbélos, de la grande Force du Dieu universel.
L’Esprit-Saint descend sur tous, comme il est descendu sur moi, et il nous emmènera tous au lieu suprême de la Lumière. C’est pourquoi je vous ai dit que je suis venu pour répandre le feu sur la terre, ce qui est la même chose que descendre pour purifier les péchés du monde au moyen du feu.
Et c’est pour cela que Jésus a répété : Si vous saviez et connaissiez le grand don de Dieu ; si vous perceviez qui est celui qui vous parle et qui vous dit : « donnez-moi à boire », vous me prieriez de vous donner de la fontaine éternelle, qui est une source de douce ambroisie, et vous vous convertiriez en cette même source de vie.
Le Sacerdote se dirige à l’autel, élève le calice dans la main gauche et le montre à l’assemblée :
Et il prit le calice, le bénit, et l’offrit à tous en disant : Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui a été versé pour vous, afin de vous racheter du péché, et c’est pour cela qu’on a enfoncé une lance dans mon flanc, afin que de ma blessure jaillisse sang et eau.
Le Sacerdote passe le calice à sa main droite.
Et le grand Sacerdote Jésus dit aux siens : Apportez-moi du feu et des rameaux de vigne. Ainsi firent-ils. Il mit alors le sacrifice sur l’autel et il y plaça deux vases de vin, l’un à droite et l’autre à gauche de l’offrande, et il posa une coupe d’eau devant le vase de vin qui était à droite.
Le Sacerdote dépose le calice sur l’autel et levant la main droite, il dit :
Puis il mit du pain selon le nombre de ceux qui l’écoutaient, et le grand Sacerdote Jésus se tint debout vêtu de ses habits blancs, ce que les apôtres imitèrent.
Le Sacerdote, reprend le calice, le montre à l’assemblée en disant :
Et je vous dis que vous avez dans vos mains le chiffre du nom du Père, qui est la source de la Lumière.
Tous s’agenouillent, le Sacerdote lève les mains dans une attitude de supplication et s’exclame :
Écoute, grande Séité, Père de tout le créé, Lumière divine, I. A. O.
Tous répondent : Amen.
Sacerdote :
Que Crestos soit avec vous.
Acolyte : Qu’il illumine votre Esprit.
Se tournant face à l’autel, le Sacerdote dit :
Viens, saint Vouloir, divine Essence volitive, et transforme ma volonté en la faisant une avec la tienne.
Viens, suprême Pouvoir et descends sur ceux qui connaissent le Mystère.
Viens, Valeur sublime et donne-moi la tempérance et la force qui est nécessaire pour l’approfondir.
Viens, saint Silence, toi qui parles du pouvoir et de la grandeur qu’il renferme, révèle-moi l’occulte…
Viens et découvre-moi le Mystère… Descends sur nous, sainte colombe au blanc plumage, tu es la mère des jumeaux. Accours, Mère mystique, toi qui seule te manifestes dans nos œuvres. Approche-toi, sainte joie des cieux, et pose-toi sur nos têtes.
Tu portes le fil d’or qui nous atteint tous. Réconforte-nous qui participons à ce saint sacrifice de l’Eucharistie, célébré en cette sainte commémoration de toi, afin de nous purifier et de nous fortifier. Aide-nous à recevoir la Lumière, toi qui aujourd’hui, nous a appelés vers les fidèles.
Que Crestos soit avec vous.
Acolyte : Qu’il illumine votre Esprit.
Tous se lèvent, le Sacerdote dit :
Je crois en l’unité de Dieu, en le Père comme entité impersonnelle, ineffable et irrévélée, que personne n’a vue mais dont la force, puissance créatrice, a été et est cristallisée dans le rythme perpétuel de la création.
Je crois en Marie, Maya, Isis, ou quel que soit son nom, en la force physique symbolisant la nature, dont la conception et l’enfantement révèlent la fertilité de la nature.
Acolyte : Je crois en le mystère du Baphomet et du Démiurge (esprit entre Dieu et la créature).
Sacerdote :
Je crois en une Église transcendante, supérieure, maintenue dans les âmes pures, en la hiérarchie blanche, représentée par la Fraternité Blanche et qui se prolonge dans la Sainte Église Gnostique, dirigée par les Patriarches, Apôtres, Évêques et Sacerdotes.
Acolyte : Notre loi est : amour, vie, liberté et triomphe.
Sacerdote :
Notre grande devise est THE LE MA.
Je crois en la communauté des âmes purifiées, de même que le pain est transmué en une substance spirituelle.
Je crois en le baptême de la Sagesse, qui réalise le miracle de nous faire humains.
Je connais et reconnais l’essentialité de ma vie, conçue comme la totalité sans fin chronologique qui embrasse une orbite au-delà du temps et de l’espace.
Tous : Ainsi soit-il.
Le Sacerdote va à la chaire ou à l’autel latéral et prêche les mystères gnostiques. Après le sermon, il revient à l’autel et s’adressant à la croix :
Pleins de joie et débordants de foi, nous venons à toi, ô Croix, ô Rose sainte et divine !
Toi qui donnes un baume pour chaque plaie, toi qui avives le feu qui allume la vie. Toi qui donnes la vie, tu m’offres la Croix, que je reconnais comme la mienne propre. Je connais ton mystère, le mystère sacré qui t’enveloppe, car tu as été donnée au monde pour rendre infinies les choses limitées.
Ta tête se dresse, majestueuse, jusqu’à toucher le ciel, afin que tu sois le symbole du Logos divin. Pour que préside en ta structure l’intersection du bois transversal qui forme tes deux bras, comme deux mains immenses qui s’étendent pour mettre en fuite les forces sinistres et les pouvoirs inférieurs, et pour unir en une Église de sainte fraternité tous les êtres humains de pur et noble cœur.
Ton pied, comme une lance, est enclavé en terre pour que tu puisses accomplir la Rédemption, pour que tu aides, dans ton impulsion volitive, toutes les entités qui demeurent sous le sol, dans les régions inférieures du monde, et pour que, à travers de multiples incarnations, elles puissent arriver à la divinité pour être réunies éternellement en toi.
Ô toi, Croix des merveilleuses destinées, fixée par le Tout-Puissant dans la multiplicité de l’Univers pour que soit la rédemption du genre humain.
Ô croix! Beauté immaculée, qui es le trophée de la victoire de Crestos. Qui es l’aimant de vie. Qui offres la vie avec ton arbre saint. Qui étends tes racines comme des doigts gigantesques dans la profondeur du sol pour donner ton fruit dans les cieux infinis.
Ô toi, Croix vénérable, qui es le saint don du doux nom, comme une vigne qui fleurit dans le jardin du Seigneur.
Ô toi, Lumière, Rose divine sur la Croix, qui donnes ta force et ton pouvoir sacré à ceux qui l’ont mérité dans la dure bataille et les conduis le long de l’échelle mystique de la terre jusqu’au ciel de la matière jusqu’à l’Esprit.
Ô Croix! Sainte et bénie, en toi est latente la Rédemption et sous ta puissance et ta lumière sublime nous nous abritons tous pour faire l’offrande de ce saint sacrifice de l’Onction eucharistique.
Le Sacerdote demande à tous de s’agenouiller et de faire un instant de méditation. Puis il se lève et offre à ceux qui participent à l’Eucharistie d’abord le pain, en disant :
Ceci est mon corps, reçois-le pour ta Rédemption.
Le Sacerdote répète ceci avec chacun tout en prenant une coupe de de jus de raisin ou de vin non alcoolisé, et l’offre à chacun en disant :
Ceci est mon sang, reçois-le, car il a été versé pour racheter le monde.
Le Sacerdote met la main droite sur la tête de chacun et dit :
Que la paix soit avec toi pour que tu participes de la Lumière.
Lorsque tous sont à genoux, le sacerdote lève les mains dans le geste de bénir et dit :
Recevez le signe de la croix sur votre cou et sur vos lèvres pour que vous soyez héritiers de la Lumière.
Tous lèvent la main droite et le Sacerdote entonne le mantra
I.A.O. I.A.O. I.A.O.
Puis croisant les mains sur la poitrine, tous chantent le Te Deum Laudamus :
Saint, Saint, Saint, Seigneur de Sabaoth.
Saint, Saint, Saint, Seigneur de Sabaoth.
Saint, Saint, Saint, Seigneur de Sabaoth.
Le Sacerdote donne la bénédiction Aaronique et termine la cérémonie avec la chaîne.
Lavement des pieds. Le jeudi saint de chaque année, le Sacerdote de chaque Sanctuaire lavera les pieds de 12 disciples ; le lavement des pieds appartient au chakra prostatique (l’Église de Smyrne), nul ne peut parvenir au mont de la Transfiguration s’il n’est d’abord passé par le lavement des pieds. Dans les lignes des pieds sont inscrites nos réincarnations passées.
Le Christ nous lave les pieds avec les eaux séminales ; le chakra prostatique exerce un contrôle sur les vésicules séminales ; le lavement des pieds symbolise donc la purification, la désintégration des méchancetés et vices du passé, pour nous rendre propres et purs. Cela représente, naturellement, la sanctification totale : plus tard vient la transfiguration, et le corps astral resplendit alors de gloire. Ce sont là les mystères de la troisième Initiation des Mystères de la foi.
Chapitre 63 : L’Apostolat
Celui qui veut des pouvoirs, doit se sacrifier pour l’humanité.
Les pouvoirs sont des paiements que le Logos gouverneur fait à l’homme lorsqu’on lui doit quelque chose. Celui à qui on ne doit rien, on ne lui paie rien.
Le gouverneur du système solaire porte le nom d’Atin, ce grand Être paie toujours ce qu’il doit.
Les clairvoyants ne doivent pas épier la vie d’autrui, ni juger personne, parce que c’est mal. Chacun est ce qu’il est, et personne ne doit s’occuper de la vie d’autrui. Ce qu’il faut faire, c’est travailler dans le Grand-Œuvre, ainsi nous paiera-t-on notre salaire.
On obtient les initiations, les degrés et les pouvoirs en pratiquant la Magie sexuelle, en éliminant nos mauvaises habitudes et en travaillant de façon désintéressée dans l’œuvre du Père.
Celui qui veut des initiations et des degrés, qu’il étudie ce livre, puis qu’il le mette en pratique et qu’il enseigne la doctrine à tous et partout ; qu’il devienne un apôtre, un leader gnostique. On reçoit alors beaucoup de grâces, beaucoup de paiements. Appelez vos amis, réunissez des gens et enseignez-leur cette doctrine ; formez des Sanctuaires gnostiques ; convertissez-vous en leaders du puissant Mouvement gnostique révolutionnaire universel.
Hommes de génie, enseignez cette doctrine, mais ne faites pas de commerce avec elle, n’utilisez pas non plus la clairvoyance pour espionner la vie d’autrui.
Ouvrez des Sanctuaires purs, avec des gens humbles, des ouvriers modestes et simples. Transformons le monde, à la bataille pour la nouvelle ère de Verseau. Brisons nos chaînes ! Allons à la lutte avec cette doctrine ; allons planter la bannière gnostique sur les ruines fumantes du Vatican ! À la bataille ! À la bataille ! À la bataille ! Luttons contre tout ce qui est pourri, mauvais et pervers dans notre monde ! Nous entendrons sûrement beugler ces messieurs de l’aristocratie intellectuelle et cléricale, ces messieurs au col amidonné et qu’auront-ils donc à dire ? En vérité, tout est pourri à notre époque.
Travaillez dans la grande œuvre du Père, vous paierez ainsi vos dettes et vous vous libérerez de la loi du karma ; vous serez plus tard justifiés par votre foi en le Christ, vous vivrez alors dans la grâce.
Tant que nous sommes esclaves du péché, nous sommes soumis à la loi du karma ; lorsque nous serons les serviteurs du Seigneur, nous vivrons sous l’action de la grâce et nous recevrons tout par notre foi ; les pouvoirs nous seront conférés comme une grâce ou une bénédiction. L’ouvrier reçoit son salaire ; c’est là le paiement de la Loi. Ceux qui se sont christifiés reçoivent des dons, des pouvoirs, la gloire et la majesté, comme une grâce ou une bénédiction. Là ou la Loi n’existe pas, il n’y a pas non plus le péché. Sacrifiez-vous pour la grande œuvre du Père, sanctifiez-vous.
Peu d’initiés comprennent ce que sont les attributs des grands Initiés. Les apôtres gnostiques ont toujours un Judas pour les trahir, un Pierre qui les renie, un Thomas qui les mortifie par ses doutes et une Marie-Madeleine qui les pleure. Les grands Initiés sont tellement simples que les gens les sous-estiment et les méprisent ; tout le monde voudrait qu’ils agissent dans la vie quotidienne selon les coutumes établies d’une conception erronée. Les hommes sensés se trompent lorsqu’ils jugent la vie quotidienne des grands Initiés ; la simplicité extrême n’est pas comprise par les personnes rationnelles. Les apôtres gnostiques doivent savoir se taire, savoir s’abstenir et savoir mourir.
Chapitre 64 : L’ordre dans les réunions
Les réunions doivent se faire avec ordre et vénération.
Les instructeurs ne doivent pas se faire appeler maîtres, mais être considérés comme des amis ; seul le
Christ interne est le Maître. Le Mouvement gnostique est impersonnel et composé d’humbles gens.
Rejetons tout culte de la personnalité, n’acceptons pas les despotes ; personne n’est plus que personne ; entre nous, nous sommes tous des ouvriers, maçons, mécaniciens, agriculteurs, écrivains, médecins.
L’idolâtrie envers le Veau d’Or sera abolie dans l’ère du Verseau, et nous, Gnostiques, nous la rejetons. Un Dieu du feu nous a dit : « Dans l’ère du Verseau, le capital sera décapité » ; ce grand Être demeure dans les strates ignées de la planète. Dans la nouvelle ère, il n’y aura plus d’intellectuels ; car ils sont dangereux par leur barbarie et leur perversité ; évitez toute relation avec eux.
Dans la nouvelle ère, il n’y aura ni riches ni pauvres, mais des ouvriers dignes et décents du Grand-Œuvre, c’est tout.
Nous n’acceptons pas les titres de noblesse, ni les titres pompeux de docteur, licencié, gourou, maître, frère majeur, avatar, etc.
Entre nous, nous sommes tous des amis ; le Verseau est la maison des amis.
Toute réunion doit commencer par l’étude et le commentaire d’une partie de la doctrine. Le seul et unique Maître, c’est le Christ, qui est unité multiple parfaite ; nous, les hommes, nous sommes tous plus ou moins imparfaits.
Moi, l’auteur de ce livre, je ne suis le Maître de personne, et je supplie les gens de ne pas me suivre, je suis imparfait comme n’importe quel autre homme et c’est une erreur de suivre quelqu’un d’imparfait ; que chacun suive son Je suis.
Lorsqu’on ouvre un nouveau Sanctuaire, on doit en informer les dirigeants du Mouvement gnostique, afin de recevoir tout l’appui nécessaire, car nous aidons toujours ceux qui sollicitent notre aide.
Chapitre 65 : La grande sélection
Présentement, les frères du grand Collège d’Initiés de la Loge Blanche sont en train d’opérer une sélection du personnel humain, ils séparent les brebis des boucs, afin de pouvoir inaugurer la nouvelle ère. Il serait impensable de créer une ère de Lumière avec un personnel d’assassins, de prostituées et de voleurs. Nous disons que quiconque répand son Semen se convertit en un démon, même s’il est un théosophe ou un Rose-Croix. Les mystiques voleurs, les colériques et les assassins se convertissent aussi en démons. Il y a actuellement des millions d’âmes qui ont des cornes sur le front.
Ces âmes sont divorcées de l’Intime, ce sont des démons, même si beaucoup de ces égarés sont sincères et ont de bonnes intentions. Ces âmes ont descendu au degré de démon, mais elles ne s’en croient pas moins très saintes. Quels naïfs ! Les démons deviennent des habitants de l’abîme et ils ne pourront pas se réincarner dans l’ère du Verseau, qui est le millenium de l’Apocalypse ; ils ne reviendront que dans l’ère du Capricorne (l’âge de l’Esprit-Saint) ; on leur offrira alors une dernière opportunité ; à ce moment-là, Yahvé aura un corps physique et il naîtra en Palestine, il sera un guerrier. Alors, les habitants de l’abîme, après avoir éprouvé les terreurs de l’abîme, seront rappelés à l’ordre et ils devront se définir concrètement, pour le Christ ou pour Yahvé.
Les Juifs présenteront alors Yahvé comme l’authentique Messie promis, et les personnalités définitivement perverses suivront Yahvé dans l’abîme et finiront par se désintégrer après plusieurs éternités.
Les Monades, les Intimes de ces personnalités, continueront leur évolution à travers de nouvelles personnalités, jusqu’au jour où, après des éternités, ils finiront par arriver au but. L’évolution humaine actuelle a échoué, cette grande Babylone sera détruite, mise à feu et à sang ; plus de la moitié de l’humanité a des cornes sur le front ; ces âmes poursuivent une évolution lente, ardue, épouvantable.
La race aryenne englobe la totalité de l’humanité actuelle ; la Grande Prostituée sera précipitée à l’abîme. Les Dieux ont jugé la grande prostituée et elle fut considérée indigne. « À l’Abîme ! À l’Abîme ! À l’Abîme ! »
Avant que la troisième guerre mondiale ne soit déclenchée, on cherchera la paix par de multiples formules, mais l’intellect échouera totalement.
Chapitre 66 : Le Karma mondial
Avant d’entrer définitivement dans la nouvelle ère du Verseau, toutes les nations devront payer leurs grandes dettes karmiques ; il y aura une guerre entre l’Est et l’Ouest, pour le bien de l’humanité ; c’est ce que dit le seigneur Jéhovah. Nous savons que l’Orient gagnera la guerre.
« Dans l’ère du Verseau, le capital sera décapité », « les États-Unis seront châtiés » ; ainsi est-il écrit dans la Loi. Le Vatican sera bombardé, détruit et mis à sac, il paiera bientôt ses dettes. L’Espagne sera transformée, l’Europe tout entière sera soviétisée.
Les Amériques formeront une grande confédération, au début de l’ère du Verseau. On se battra sur la terre, sur les mers, dans les airs et même aux pôles ; l’Orient l’emportera. En l’an 2018, les ampoules et même les lampes de poche seront atomiques.
Les imbéciles s’imaginent qu’ils vont inaugurer la nouvelle ère en réunissant les écoles spirituelles ; pauvres gens, la nouvelle ère sera érigée sur les ruines fumantes de cette perverse civilisation de vipères.
En l’an 2500, il y aura des stations de vaisseaux interplanétaires dans les grandes villes.
L’ère du Verseau a commencé le 4 février 1962, entre 14h et 15h. Il y eut alors une grande réunion de Maîtres dans les mondes supérieurs, afin de discuter du problème de la navigation interplanétaire ; il s’agissait de savoir s’il convenait ou non de livrer à l’humanité des vaisseaux interplanétaires. Chaque Maître donna son avis. On craignait que les êtres humains de la terre aillent commettre, sur d’autres planètes du système solaire, les mêmes crimes et infamies qu’ils ont commis ici-même, lors de leurs conquêtes historiques. Qu’il suffise de se rappeler les crimes d’Hernan Cortès au Mexique ou de Pizarro au Pérou, pour comprendre ce que signifie livrer à l’humanité des vaisseaux interplanétaires. Le dernier qui eut à donner son opinion, en sa qualité d’Initiateur de la nouvelle ère, c’était votre humble serviteur, l’auteur de ce livre.
Nous eûmes à faire une étude comparative entre différentes humanités. Les habitants de la terre ont échoué. Les habitants de Vénus sont beaucoup plus avancés, ils savent reconnaître le mauvais du bon et le bon du mauvais ; ceux de Mars sont un peu plus évolués que les terriens, etc. Rempli de douleur et comprenant la terrible responsabilité du Verbe, votre serviteur s’est contenté de dire : « Mon Père, s’il est possible, éloigne de moi ce calice, mais que ta volonté soit faite et non la mienne ». Mon Je suis dit alors : « Que l’on établisse la relation entre les mondes. Toute humanité avancée dispose de ces vaisseaux ; nous remettrons donc aux terriens ces sphères volantes ». Quelques scientifiques tentent de construire ces vaisseaux, mais ils n’y parviendront pas, leur orgueil sera frappé mortellement, car des habitants d’autres mondes viendront enseigner leur construction.
Ainsi, la science de l’Inique tombera morte et les hommes de science devront s’agenouiller devant les autres habitants du système solaire.
Sous le prétexte de conquérir l’espace, les scientifiques de ce siècle lancent des satellites ; ce qu’ils veulent, réellement, c’est établir des bases spatiales afin de bombarder à leur aise les autres peuples et nations du monde.
Dans l’ère du Verseau, beaucoup d’habitants d’autres planètes viendront s’établir sur la terre, ils seront les instructeurs du Verseau, il y en a déjà qui vivent cachés au Tibet. Les voyages aux autres planètes du système solaire seront chose routinière. Il s’agit là d’une aide supplémentaire que l’on offrira à notre évolution. L’abus de l’énergie nucléaire réveille les volcans ; et alors, à la fin de la septième sous-race de notre race aryenne, il y aura des grands tremblements de terre et des raz-de-marée qui transformeront totalement l’écorce terrestre ; la race aryenne périra dans ces cataclysmes.
Plus tard, la sixième race fleurira sur le continent Antarctique ; cette humanité sera plus petite physiquement, mais leur âme sera plus grande ; les gens auront les douze sens développés. L’Avatar de cette race sera Zachariel, le régent de Jupiter, qui prendra un corps physique, pour enseigner la sixième vérité.
Moi, Samaël, humble serviteur de la nouvelle ère, je ne vous ai enseigné que la cinquième vérité : Écoutez, hommes ! La cinquième vérité, c’est la Magie sexuelle. Gabriel fut l’Avatar de la première race ; Raphaël, celui de la deuxième race ; Uriel, celui de la troisième ; Michaël, celui de la quatrième ; moi, Samaël Aun Weor, je suis l’Avatar de l’actuelle cinquième race ; Zachariel sera celui de la sixième et Orifiel celui de la septième race.
Il existe sept vérités : 1 Connaissance des douleurs et misères de ce monde, 2 Connaissance de la fragilité humaine, 3 Connaissance du désir et du péché, 4 Connaissance du mental humain, 5 l’Arbre de la Connaissance, 6 la conscience humaine, 7 l’Arbre de la vie.
Il y a sept Avatars et sept vérités, chaque Avatar enseigne une vérité terrible. Jésus le Christ n’est pas un Avatar, il est plus que tous les Avatars, il est le Sauveur du monde, le chef de toutes les âmes ; il confirme les enseignements des Avatars et les amplifie. Il viendra au zénith du Verseau et confirmera les enseignements que Samaël vous a donnés, et de même pour les autres races ; le Royaume de Dieu sera alors consommé, comme Il l’avait annoncé à ses serviteurs, les prophètes.
Chaque race se termine par un cataclysme. Le puits de l’abîme est déjà ouvert, la fumée qui s’en dégage amène guerres, famines et misère ; des guerres meurtrières assombriront la fin du 20e siècle et une partie du 21e siècle ; en ce moment, toutes les âmes qui ont la marque de la Bête sur les mains et le front sont en train d’entrer dans l’abîme. Chacun des sept Anges a déjà sonné de sa trompette pour le grand cataclysme ; malheur à ceux qui ne veulent pas accepter la cinquième vérité, l’Arbre de la Connaissance ! Étudiez les chapitres 8, 9 et 10 de l’Apocalypse. Tous les pays seront ravagés, détruits, la grande Babylone s’enfoncera dans l’abîme.
Chapitre 67 : Consécration des talismans et des Sanctuaires
On peut consacrer des croix, des objets sacrés, des salles utilisées comme Sanctuaire. On met les objets à consacrer sur la table qui sert d’autel et on allume trois chandelles. On récite d’abord avec foi la Conjuration des 7, ainsi :
Au nom de MICHAËL, que JÉHOVAH te commande et t’éloigne d’ici, CHAVAJOTH. Au nom de GABRIEL, qu’ADONAÏ te commande et t’éloigne d’ici, BÉLIAL. Au nom de RAPHAËL, disparais devant ELIAL, SAMGABIEL. Par SAMAËL SABAOTH et au nom d’ELOHIM GIBOR, éloigne-toi, ANDRAMÉLEK. Par ZACHARIEL et SACHIEL MELECK, obéis à ELVAH, SANAGABRIL. Au nom divin et humain de SCHADDAÏ et par le signe du Pentagramme que je tiens dans ma main droite, au nom de l’ANGE ANAËL, par la puissance d’ADAM et d’EVA qui sont JOT-CHAVAH, retire-toi LILITH, laisse-nous en paix NAHÉMAH. Par les saints ELOHIM et au nom des génies CASHIEL, SECHATIEL, APHIEL et ZARAHIEL, au commandement d’ORIFIEL, retire-toi de nous, MOLOCH, nous ne te donnerons pas nos enfants à dévorer. Amen. Amen. Amen.
Puis on passe à la consécration proprement dite des objets ou de l’endroit à consacrer. On jette d’abord un peu d’eau sur l’objet et avec foi nous prononçons les paroles suivantes : « In nomine Elohim et per spiritum aquarum viventum, sis mihi, in signus lucis et sacramentum voluntatis ». En envoyant de la fumée de l’encens sur l’objet, nous disons : « Per serpentum oeneum sub quo cadut serpentes ignei, sis mihi ». Ensuite, on souffle sept fois sur l’objet à consacrer, en disant : « Per firmamentum et spiritum vocis, sis mihi ». Enfin, en plaçant triangulairement sur l’objet un peu de terre ou de sel, on dit : « In sale terrae et per virtutem vitae eternae, sis mihi ». Et on bénit l’objet sacré consacré qui devient un puissant accumulateur de forces cosmiques divines. Ces objets sont des talismans de lumière, qui irradient lumière, force, pouvoir et gloire. Dans tout Sanctuaire Gnostique, on doit avoir une épée pour les rituels, que l’on consacre comme un talisman. Dans l’astral, nous recevons des joyaux sacrés que nous devons fabriquer et consacrer avant de les utiliser.
Invocation de Salomon :
Puissances du Royaume, soyez sous mon pied gauche et dans ma main droite. Gloire et Éternité, touchez mes deux épaules et dirigez-moi sur les voies de la Victoire. Miséricorde et Justice, soyez l’équilibre et la splendeur de ma vie. Intelligence et Sagesse, donnez-moi la Couronne. Esprits de Malkuth, conduisez-moi entre les deux colonnes sur lesquelles s’appuie tout l’édifice du Temple. Anges de Netzah et de Hod, affermissez-moi sur la pierre cubique de Jesod. Ô Gedulaël ! Ô Geburaël ! Ô Tiphereth ! Binaël, sois mon amour ! Ruach Hochmaël, sois ma Lumière, sois ce que tu es et ce que tu seras, Ô Kéthériel, Ischim, assistez-moi au nom de Schaddaï. Cherubin, soyez ma force au nom d’Adonaï. Beni-Elohim, soyez mes frères au nom du Fils et par les vertus de Sabaoth. Elohim, combattez pour moi au nom du Tetragrammaton. Malachim, protégez-moi au nom de Iod-He-Vau-He. Séraphim, épurez mon amour au nom d’Elvah. Hasmalim, illuminez-moi avec les splendeurs d’Elohim et de Schechinah. Aralim, agissez ; Ophanim, tournez et resplendissez. Hajoth Ha Kadosh, criez, parlez, rugissez, mugissez. Kadosh, Kadosh, Kadosh. Schaddaï, Adonaï, Jot-Chavah, Ehiea sherie. ALLÉLUIA, ALLÉLUIA, ALLÉLUIA. Amen.
On récite donc cette Invocation avant les rituels ou on la prononce mentalement en nous endormant, nous transportant ainsi aux plans de conscience cosmique les plus élevés pendant notre sommeil, et nous pouvons ainsi demander de l’aide aux hautes hiérarchies divines. C’est mieux que les invocations spirites, médiumniques : les médiums finissent fous, déséquilibrés, trompés par des ténébreux qui s’emparent d’eux et qui se font passer pour des saints, des génies décédés, etc.
Chapitre 68 : Cérémonies de Haute-Magie
Lors des cérémonies de Haute-Magie, on exorcise les 4 éléments avant de commencer la cérémonie.
Exorcisme de l’air : Soufflant en direction des 4 points cardinaux, on dit : « Spiritus Dei ferebatur super aquas, et inspiravit in faciem. Hominis spiraculum vitae. Sit Michael dux meux, et Sabtabiel servus meus, in lucem et per lucem ; fiat verbum halitus meus, et imperabo spiritibus caris ujus, et refrenabo equos ; solis volontate cordis mei, et cogitatione mentis meae et nutu oculi dextri ; exorciso igitur te, creatura aeris, per Pentagrammaton, in quibus sunt voluntas firma et fides recte. Amen, Sela Fiat ». (Pris d’Éliphas Lévi). « Qu’il en soit ainsi. Obéissez-moi sylphes, par le Christ, par le Christ, par le Christ ». Réciter avec le visage tourné vers l’est et avec une plume d’aigle dans la main.
Exorcisme de l’eau Ensuite, face à l’ouest, tenant cette fois une coupe d’eau, on commande aux créatures de l’eau en prononçant : « Au nom du Christ, par le Christ, par le Christ ; Fiat firmamentum in medio aquarum et separet aquas ab aquis, que superius sicut que inferius, et que inferius sicut, que superius, ad perpetranda, miracula rei unius ; sol ejus pater est, luna mater et ventus hanc gestavit in utero suo, ascendit a terra, ad coelum et rursus a coelo interram descendit. Exorciso te, creatura aqua, ut sis mihi especulum Dei vivi in operibus ejus, et fon vitae, et ablutio peccatorum. Amen ». (D’Éliphas Levi).
Exorcisme de la terre : Les gnomes s’exorcisent avec la canne et le visage au nord, ainsi : « Au nom des 12 pierres de la cité sainte, par les talismans cachés et par le clou d’aimant qui traverse le centre du monde, je vous conjure ouvriers souterrains de la terre, obéissez-moi au nom du Christ, par le sang du Christ, pour l’amour du Christ. Amen ».
Exorcisme du feu : Aux élémentaux du feu se commandent avec l’épée, le visage tourné vers le sud, en disant : « Michaël roi du soleil ; Samaël roi des volcans ; Anaël prince de la lumière astrale ; assistez-nous au nom du Christ, par le Christ, par le Christ ». Puis on jette de l’encens dans la flamme ou sur un charbon incandescent.
Secret pour se rendre invisible : Si un être cher meurt, ne vous affligez pas, transmutez ces énergies de douleur en ondes de paix, de joie et de bonheur ; transmutez le deuil en pouvoir pour vous rendre invisibles à volonté, chaque fois que vous voulez. « Changez les natures et vous trouverez ce qui s’y cache ». Tout pouvoir s’obtient par la science des transmutations ; Jésus possédait ce pouvoir. La mort est la couronne de tous. Nous ne devons pas affliger les âmes qui désincarnent par le deuil et les larmes, prions pour les morts en leur donnant joie et paix.
Chapitre 69 : Invocations
Nous prononçons les quatre exorcismes du feu, de l’air, de l’eau et de la terre, puis nous invoquons le grand maitre du karma, Anubis et ses 42 juges de la loi ; on procède ainsi : Au nom du Christ. Au nom du Christ. Au nom du Christ, nous t’invoquons, Anubis, Anubis, Anubis. Amen.
Les participants passent un à un devant l’autel où ils parlent mentalement avec Anubis, le priant de leur accorder l’aide désirée. Les juges du karma remédieront à nos besoins en accord avec la loi, car ils ne peuvent violer les lois, lorsqu’ils ne nous accordent pas ce que nous voulons, nous ne devons pas protester, ce serait par manque de mérites, nous devons nous incliner devant le verdict.
Pour guérir des personnes malades, nous invoquerons les Maîtres Raphaël, Paracelse, Esculape, etc., les malades passeront au pied de l’autel.
Les 7. Chacun des 7 est un spécialiste dans son rayon. Gabriel est en relation avec la reproduction, Raphaël avec la médecine, Uriel avec l’amour, la famille, les enfants, etc. Michaël avec les hauts dignitaires. Samaël avec la force. Sachariel avec les autorités. Orifiel avec la terre, les mines, etc. Vous pouvez les appeler en prononçant leur nom 3 fois, au nom du Christ, ainsi : Au nom du Christ, par le Christ, par le Christ, nous t’invoquons glorieux (nom de l’invoqué), pour telle ou telle raison (formuler ici notre demande).
C’est ainsi que l’on travaille en Magie Blanche cérémonielle ; les saints êtres nous accordent leur aide, en accord avec la Loi, ils ne la violent pas. Nous ne devons pas user de la force mentale pour contraindre les autres, car c’est de la Magie Noire ; respectons la Loi.
EXORCISME. Ces exorcismes doivent être appris par cœur car on peut aussi y avoir recours pour donner à boire à un malade, prophétiser en contemplant l’eau, apaiser une tempête, conjurer les Sylphes de l’espace.
D’autres fois pour arrêter un incendie ou commander les Salamandres, les Gnomes, etc. Le bon sens nous indique quand utiliser ces connaissances ; vous devez développer la clairvoyance pour voir ces choses. La conjuration des 7 sert à conjurer les démons des personnes possédées et à nous protéger des ténébreux.
MAGIE VÉGÉTALE. Pour nous défendre des magiciens noirs, vous tracerez un cercle par terre autour d’un citronnier, vous creuserez près de l’arbre une petite fosse circulaire, dans laquelle vous planterez 9 bâtons, en trois groupes de trois. Vous allumerez un feu et vous prierez l’élémental de vous servir, chaque arbre a son âme qui a un pouvoir terrible. Vous regarderez fixement un citron, puis vous le cueillerez et le jetterez au feu ; s’il éclate en produisant une détonation, c’est que des magiciens noirs sont à l’œuvre. Commandez alors à l’élémental de vous défendre, jetez dans le feu neuf citrons, l’un après l’autre, en les ramassant trois par trois. Chaque citron jeté au feu éclatera dans l’astral comme une bombe, détruisant les travaux des magiciens noirs. L’élémental sortira de l’arbre, prendra la forme d’un chien et attaquera les ténébreux.
Chapitre 70 : Le problème sexuel des célibataires
Le Pranayama est une méthode de transmutation sexuelle pour les célibataires des deux sexes. Nous savons déjà que des testicules chez l’homme et des ovaires chez la femme partent deux cordons ganglionnaires qui s’enroulent autour de la moelle épinière en formant un 8 et montent jusqu’au cerveau. Ce sont les 2 témoins dont nous parle l’Apocalypse ; les 2 oliviers dont nous parle Zacharie ; les 2 chandeliers qui sont devant le Dieu de la terre. Ces cordons nerveux sont creux à l’intérieur, ce sont deux fins canaux par où les énergies sexuelles s’élèvent jusqu’au cerveau.
L’étudiant inspire par la narine gauche et expire par la narine droite, et vice versa, en bouchant et débouchant alternativement les deux narines à l’aide du pouce et de l’index de la main droite. En inspirant par la narine droite, nous devons imaginer intensément les atomes solaires, radiants et sublimes, montant jusqu’au cerveau par le canal droit ; puis nous retenons le souffle ; pendant l’inhalation et la rétention, nous conduisons l’énergie à l’entre-sourcil, au cou et au cœur, successivement ; et on expire en fixant cette énergie dans le cœur, à l’aide de l’imagination et de la volonté. En inspirant par la fosse nasale gauche, nous devons imaginer les atomes lunaires comme une eau pure de vie s’élevant par le canal gauche, en suivant le même parcours, jusqu’au cœur où nous la fixons pendant l’expiration, avec une foi profonde. C’est ainsi que les célibataires peuvent transmuter leurs énergies sexuelles. Les célibataires doivent chercher un époux ou une épouse, s’ils veulent se christifier.
L’ésotériste gnostique ne pourra avoir de relation sexuelle que dans le mariage. Sans la Magie sexuelle, nous ne pouvons éveiller nos « feux ». Sans chasteté, on n’obtient rien dans ces études ; tuez le désir, le Moi et ses pensées, et vous serez un libéré. Le véritable mariage n’a rien à voir avec le formalisme social ou religieux de cette humanité barbare. Le véritable mariage est l’union d’un couple dans l’esprit, l’âme et le sexe. Le véritable mariage doit être pur comme une fleur de lotus.
Chapitre 71 : Vocalisation ésotérique pour célibataires
La voyelle I éveille le chakra frontal et nous rend clairvoyants.
La voyelle E éveille le chakra thyroïdien et nous rend clairaudient.
La voyelle O éveille le chakra du cœur et nous rend intuitifs.
La voyelle U (ou) éveille le plexus solaire et nous rend télépathiques.
La voyelle A éveille les chakras pulmonaires, pour nous permettre de nous rappeler de nos incarnations passées.
On vocalise en soutenant longuement le son de chacune des voyelles, combinant la vocalisation avec le Pranayama, mentalement.
On vocalisera ces voyelles dans l’ordre suivant : I…… E….. O….. U….. A….. Chaque lettre doit être vocalisée séparément, en se concentrant sur la partie du corps correspondante.
Par ces études et ces pratiques, l’homme peut atteindre le degré de Christ ; la femme le degré de Vierge. Les onze mille Vierges incas sont divines et ineffables ; Marie, la mère de Jésus, est la Vierge de la Mer ; l’Immaculée dirige les immaculées conceptions. Il y a plusieurs femmes qui ont atteint le Nirvana, la perfection.
Lorsqu’une Vierge veut incarner son Je suis, elle doit renoncer au Nirvana et s’incarner dans un corps d’homme. La Vierge de la Mer a pris un corps d’homme en Égypte pour s’élever au degré de Christ.
Nous avons terminé ce livre. Malheureusement, nous pouvons compter sur les doigts de la main ceux qui sont prêts à recevoir la Gnose ; nous n’avons connu que deux personnes prêtes pour cela : un Indien et une femme analphabète. Celui qui veut savoir doit tuer le grand destructeur de la réalité : le mental.