Magie Christique Aztèque · Livre
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Au Seuil du Sanctuaire
Bien-aimé chercheur de la Vérité :
Vous allez entrer dans l’étude de la Haute-Magie. Vous allez parcourir le chemin des Grands Mystères antiques. Nous allons, devant vous, déchirer le voile du Sanctum Sanctorum du Temple. Nous allons vous remettre les secrets des Mages aztèques.
Vous devez étudier ce livre avec une patience suprême. Cet ouvrage est très simple, mais au fur et à mesure que vous avancerez dans ces études, vous trouverez la Sagesse la plus profonde. Persévérez et patientez, étudiez et pratiquez, la Neuvième heure vous attend !
Proposez-vous d’arriver par ce chemin au Temple de l’Initiation cosmique.
« Le Royaume est arraché par les courageux ! ».
Chapitre 1 – Ce qui n’a jamais été expliqué
« Et Jéhovah Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient, et il y plaça l’homme qu’il avait formé. Et Jéhovah Dieu fit germer du sol tout arbre d’aspect attrayant et bon à manger, l’Arbre de Vie au milieu du jardin et l’Arbre de la Connaissance du bonheur et du malheur » Genèse 2, 8-9.
L’Éden est le sexe même. Dans l’Éden, existent ces deux arbres : l’Arbre de Vie et l’autre de la Connaissance du bonheur et du malheur.
L’Arbre de Vie est la moelle épinière. L’Arbre de la Connaissance du bonheur et du malheur est la force sexuelle.
« Et Jéhovah Dieu prescrivit à l’homme : tu pourras manger de tout arbre du jardin, mais tu ne mangeras pas de l’Arbre de la Connaissance du bonheur et du malheur car, du jour ou tu en mangeras, tu devras mourir » Genèse 2, 16-17.
Un bouquet d’énormes iris noirs et de fleurs rouges était placé dans un pot d’argent et au-dessus d’un petit autel indien, rempli de ciboires d’or et de bronze, s’élevait une petite statue étrange : une sorte de déesse androgyne, aux bras fragiles, au torse bien modelé aux hanches aplaties, démoniaque et enchanteresse, taillée dans de l’onyx noir très pur, complètement nue. Deux émeraudes incrustées dans ses paupières brillaient de façon extraordinaire, et entre les cuisses bien galbées, au niveau du bas ventre, du sexe, on pouvait voir une petite tête de mort, moqueuse et menaçante.
L’homme et la femme sont nés pour s’aimer.
« Aussi l’homme laisse-t-il son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et ils deviennent une seule chair » Genèse 2,24.
Et Adam et sa femme étaient nus et n’avaient pas honte parce qu’ils n’avaient pas encore goûté au fruit défendu, agréable à voir et délicieux au palais.
Ce fruit défendu est le sexe. Cependant, le serpent de l’instinct sexuel était malin et dit à la femme : « Vraiment ! Dieu vous a dit : vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ». La femme répondit au serpent : « nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin, mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin Dieu a dit : vous n’en mangerez pas et vous n’y toucherez pas afin de ne pas mourir » Genèse 3, 1 – 3.
Cependant, le serpent de l’instinct sexuel séduisit la femme en lui disant : « mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux possédant la connaissance du bonheur et du malheur » Genèse 3, 4-5.
Dans l’Éden, les êtres humains étaient innocents parce qu’ils n’avaient pas encore forniqué. Les hommes et les femmes de l’Éden mangeaient le fruit de l’Arbre de Vie, et les quatre rivières des eaux pures de la vie nourrissaient les racines des arbres du jardin.
Les hommes et les femmes de l’Éden jouissaient des délices de l’amour dans les bois profonds d’un vieux continent qu’ils appelaient Lémurie.
« La femme vit que l’arbre était bon à manger, séduisant à regarder, précieux pour agir avec clairvoyance. Elle en prit un fruit qu’elle mangea, elle en donna aussi à son mari qui était avec elle et il en mangea. Leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils surent qu’ils étaient nus. Ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des pagnes » Genèse 3, 6-7.
C’est ainsi qu’ils ont forniqué et Jéhovah Dieu les chassa du jardin de l’Éden.
« Ayant chassé l’homme, il posta les Chérubins à l’orient du jardin d’Éden avec la flamme de l’épée foudroyante pour garder le chemin de l’Arbre de Vie » Genèse 3, 24.
L’homme perdit ses pouvoirs divins lorsqu’il viola le sixième commandement de la Loi de Dieu qui dit : Ne pas forniquer.
Dans l’ancien temps, les hommes et les femmes étaient de véritables mages qui avaient un pouvoir sur le feu des volcans, sur le vent et les ouragans, sur les tempêtes et sur les grands tremblements de terre.
Quand l’homme forniqua, il dut travailler dans la douleur parce qu’il perdit ses pouvoirs divins, et cette vallée d’amertumes lui occasionna de nombreux ennuis.
Jadis, quand l’homme n’était pas sorti de l’Éden, l’acte sexuel avait lieu seulement à l’intérieur de l’enceinte sacrée des Temples des Mystères sous la direction des anges. C’est ainsi que naissaient des hommes et des femmes purs dans les épaisses forêts de la Lémurie.
Pratique
Couchez vous dans votre lit sur le dos, relâchez tous les muscles de votre corps et faites le vide dans votre esprit. Ne pensez absolument à rien pendant trente minutes, six jours de la semaine, à la même heure, avant de vous endormir.
Chapitre 2 – Ce qu’enseignaient les Nahuas dans leurs Temples Secrets
Quetzalcoatl, dieu Toltèque des vents, troisième fils du couple divin Ometecuhtli et Omecihuatl, tous deux seigneurs de la dualité, était représenté avec des vêtements argentés comme des rayons de Sélène, une demi-lune sur la poitrine, et portant le masque sacré ; dans la main gauche, le chimalli, sur lequel est dessiné le symbole de l’étoile du matin ; dans la main droite, le macuahutl pour la lutte.
Sous une autre forme de représentation, cette divinité apparaît au milieu des nuages comme l’Étoile de l’Aube. Elle porte une seule ceinture à la taille et, sur le dos, un tissu avec deux croisillons égaux.
Dans un de ses hiéroglyphes, elle apparaît avec la tête et les boucles d’oreilles en forme de disques, moustache en forme de disques vers le nez, sur les joues des triples disques au milieu desquels sont dessinées deux croix de Malte.
Quetzalcoatl est le Christ cosmique Nahua qui, en l’an Ce Acatl (895), s’est incarné dans le foyer d’Iztacmixcoatl et Chimalmatl. De nature mystique et austère, il a commencé très jeune à pratiquer le jeûne et la pénitence. À trente ans, il fut nommé Grand Prêtre et monarque de Tollan (Tula, État de Hidalgo, au Mexique). D’autres annales Toltèques disent ceci : Banni de sa patrie, il y retourna après de nombreuses années, apportant des pays lointains une civilisation très avancée et une religion monothéiste d’amour pour tous les hommes. Une autre de ces chroniques dit ceci : il arriva à Tollan par Panuco, il venait de la mer sur un navire ; il était blanc et barbu, et portait une tunique bordée de petites croix rouges.
En tant qu’instructeur, les Nahuas le représentaient avec une mitre d’or doublée de peau de tigre et de plumes de Quetzalli, un surplis magnifiquement orné et des boucles d’oreilles en turquoise ; un collier d’or d’où pendent de minuscules et ravissants escargots de mer ; une cape en plumes de Quetzalli représentant des flammes et des sandales (cactli) en peau de tigre, avec de longues bandes, qui se croisant montent jusqu’au dessus des mollets, et d’où pendent des petits escargots de mer ; dans la main gauche, des écussons avec une étoile à cinq branches au centre ; dans la droite, un sceptre d’or avec des pierres précieuses.
Il leur apprît à cultiver la terre, à classer les animaux, à tailler les pierres précieuses, leur enseigna également la fonte des métaux, l’orfèvrerie et la céramique.
Puis l’astronomie et l’usage du calendrier. Il interdit la guerre et les sacrifices humains et d’animaux ; étaient sacrifiés du pain, des fleurs et du copalli. Il interdit l’homicide, le vol, la polygamie et tout mal chez les hommes.
À Tollan il fonda un Temple de Mystères avec quatre grands temples d’idole : le premier était en bois de cèdre avec des décorations vertes ; le second, en cèdre avec des décorations de corail ; le troisième, en cèdre avec des décorations faites d’escargots de mer ; le quatrième, en cèdre décoré de plumes de Quetzalli. Lui et ses disciples y priaient, jeûnaient et pratiquaient la pénitence.
Il leur parlait de Ipalnemohuani (Celui par qui nous vivons), de la création du monde, de la chute de l’homme, du déluge, du Christ et de son Évangile, du baptême, de la circoncision et de la croix (symbole de l’immortalité de la vie et de la rédemption du genre humain), leur recommandant de l’utiliser dans les autels des temples et dans leurs foyers. Il donna un nom aux villages, aux montagnes et aux vallées.
C’était un instructeur divin et il fut renié et persécuté par ceux-là mêmes à qui il était venu enseigner à aimer et à vivre. Ils le persécutèrent et, dans sa fuite de Tollan, il se réfugia un certain temps à Teotihuacan (lieu d’adoration) ou il laissa un Temple ouvert, sur l’autel duquel les Maîtres se livrèrent à l’autosacrifice et à la solennelle cérémonie du Nouveau Feu.
L’autel de ce Temple était décoré avec des têtes de Serpents émergeant du calice d’une fleur, lesquelles symbolisent Quetzalcoatl tombé dans les abîmes atomiques humains ; les coquillages blancs et les escargots rouges qui les décorent sont l’emblème de l’origine primaire de la divinité.
De Teotihuacan il passa à Cholula ou il vécut vingt ans, mais il dut fuir à nouveau en raison de la guerre. Avec quatre de ses disciples, il se rendit à Coatzacoalcos ; selon les annales, il construisit un radeau sur lequel il prit la mer et disparut. Mais, avant, il annonça que des blancs et barbus comme lui devaient arriver par mer de l’orient et qu’ils s’empareraient de Anahuac.
Nous savons que la prophétie se réalisa, des hommes blancs et barbus vinrent de la mer par l’Est, mais pas pour évangéliser par le biais de la parole, sinon par l’épée : Priez sans cesse pour trouver le Seigneur dans la joie et non dans la douleur.
Dans le Musée d’Anthropologie et d’Histoire de la ville de Mexico, en témoignage des enseignements mystiques de Quetzalcoatl, existe un monolithe du magnifique serpent à plumes de Quetzalli qui laisse sortir une grande langue bifide (symbole de lumière), sur la tête d’un I, emblème du feu, Ignis, et le hiéroglyphe Acatl (roseau) symbolisé par la tête humaine qui parachève l’ensemble du serpent.
Le magnifique serpent à plumes de Quetzalli est l’emblème de l’homme divin Nahua, Quetzalcoatl, qui s’incarna en Adam et tomba en cédant à la tentation du serpent biblique.
Le summum de la beauté est la femme. La nature, la musique, les fleurs, un paysage, un enfant, vont nous émouvoir, mais la femme non seulement nous émeut, mais nous attire, nous inspire, nous provoque. Depuis l’enfance, nous avons la nostalgie de sa tendresse car elle est l’autre moitié de notre être, et vice-versa.
Lorsque nous aimons, pendant l’union sexuelle, nous sommes comme des dieux. Les tlamatinime (philosophes, initiés) savaient se retirer pendant l’acte sexuel, sans éjaculer le liquide séminal. Alors les hiérarchies solaires et lunaires utilisaient un seul spermatozoïde pour féconder la femme.
Ce furent les anges déchus qui apprirent aux hommes et aux femmes à éjaculer le liquide séminal ; et c’est ainsi que, de leur état paradisiaque, ils tombèrent dans l’animalité où ils se débattent depuis lors. Quetzalcoatl, notre divin copain, élève-toi, victorieux, dans leur colonne vertébrale !
En raison de la violation du sixième commandement de la Loi de Dieu : Tu ne forniqueras pas, en descendant dans les abîmes atomiques de l’homme et de la femme, le magnifique serpent à plumes de Quetzalli se transforma et dut ramper sur le ventre dans la boue car il fut maudit.
Dans nos glandes séminales est enfermé le magnifique serpent à plumes de Quetzalli qui se réveille et se lève seulement suivant l’influence de la magie amoureuse. Il est également l’emblème Nahua du Feu sacré de l’Esprit-Saint qui, en montant par le septuple canal de la moelle épinière, nous convertit en anges.
Dans les patios empierrés des Temples des Mystères Nahuas, les hommes et les femmes restent des mois et des mois à se caresser, et même à s’unir sexuellement, sans jamais parvenir à verser le liquide séminal. C’est de cette façon que les Nahuas réveillaient en eux, le feu universel, le Feu sacré de l’Esprit-Saint, et se transformaient en mages qui faisaient des prodiges comme ceux réalisés par le divin Maître Jésus, le Christ, lors de son passage sur la Terre.
Apprendre à transmuter les forces sexuelles de l’animalité humaine en forces divines mentales fait partie des enseignements de ce livre.
L’homme et la femme retourneront à l’Éden unis par le divin usage naturel des sexes. L’amour nous convertit en dieux. Lorsque le magnifique serpent à plumes de Quetzalli monte au milieu de la colonne vertébrale, il se transforme en Quetzalcoatl, l’oiseau merveilleux de toutes les transformations, l’oiseau Minerve dont les terribles secrets ne peuvent être révélés par aucun initié.
Alors, le Feu sacré de l’Esprit-Saint fleurit sur nos lèvres, devenant verbe et, sous l’influence de notre parole, le feu, l’air, l’eau et la terre nous obéissent et nous adorent.
Pratique
Couché dans votre lit, en décubitus dorsal, relâchez tous les muscles du corps, depuis la pointe des pieds jusqu’à la tête, et faites le vide dans votre tête pendant une dizaine de minutes. Ensuite, imaginez-vous que par votre glande pinéale, située à l’intérieur du cerveau, jusqu’au milieu de celui-ci, descendant du ciel, entre dans votre corps le Feu sacré de l’Esprit-Saint, vitalisant le chakra merveilleux de cette glande, lequel resplendit, avec ses douze pétales dorés au centre, sur un fond couvert d’une infinité de pétales qui ressemblent aux rayons de lumières multicolores d’un merveilleux lotus, le mettant en mouvement, de gauche à droite, comme des petites flèches enflammées. Cet exercice doit durer une demi-heure et vous devez vous y livrer avant de vous endormir.
Chapitre 3 – Le Décapité
Dans le Musée d’Anthropologie et d’Histoire de la ville de Mexico, se trouve un monolithe phallique, qui représente un homme décapité. La tête a été remplacée par sept Serpents qui s’élèvent gueules ouvertes et d’où sortent des langues bifides symbolisant la lumière ; le phallus de l’homme est en érection ; de sa colonne vertébrale sortent des rayons de lumière qu’il montre avec une main.
« Quand le jour de la Pentecôte arriva, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Tout à coup, il y eut un bruit qui venait du ciel comme celui d’un violent coup de vent : la maison où ils se tenaient en fut toute remplie ; alors leur apparurent comme des langues de feu (le feu sacré, le feu de l’Univers), qui se partageaient et il s’en posa sur chacun d’eux » (Actes 2, 1-3).
Le monolithe phallique Nahua avec les sept Serpents symbolise Quetzalcoatl victorieux. Les sept Serpents aux langues bifides sont le feu sexuel de l’adepte des sciences secrètes. Les yogis nous parlent de Kundalini, le serpent igné des pouvoirs magiques de la foudre.
Les Nahuas adoraient Quetzalcoatl en tant que Dieu des Vents, mais ils l’adoraient également en tant que septuple, magnifique serpent à plumes de Quetzalli qui, sommeillant, tomba dans les abîmes atomiques de la femme et de l’homme, dans le coccyx, et espère être réveillé et élevé par le couple parfait.
Les sept Serpents qui remplacent la tête du décapité symbolisent aussi le fait que l’homme qui élève ses sept Serpents se convertit en Dragon des Sept vérités. Le phallus en érection, en forme de palme, nous indique que les Serpents s’élèvent seulement par la magie amoureuse ; alors les hommes et les femmes, dans la vie, atteignent la victoire.
Il n’y a rien de plus grand que l’amour. Dieu rayonne sur le couple parfait.
La colonne vertébrale comporte trente-trois vertèbres qui se situent les unes sur les autres, sous forme d’anneaux, formant ainsi un canal osseux qui contient et protège la moelle épinière, l’Arbre de la Vie physique qui, partant du cerveau, descend jusqu’en dessous de la seconde vertèbre lombaire, et de là se prolonge, en un paquet de nerfs jusqu’au coccyx. La région cervicale comporte sept vertèbres, la dorsale douze, la lombaire cinq, le sacrum cinq et la région coccygienne est constituée de quatre vertèbres.
La moelle épinière est septuple. Au centre et tout au long de celle-ci, existe un autre canal très fin, et à l’intérieur de celui-ci, encore un autre, jusqu’à sept, où monte, une fois éveillé, le magnifique Serpent à plumes de Quetzalli. Dans la moelle épinière nous avons, les uns dans les autres, le canal du corps physique, celui du corps éthérique, celui du corps astral, celui du corps mental, etc. Ceux-ci sont les quatre corps de péché, le temple ou demeure l’Intime. L’Intime a deux âmes : l’Âme universelle ou divine et l’Âme humaine.
L’homme a sept corps qui se compénètrent sans se confondre. Chacun d’eux a sa propre moelle épinière. À chacune d’elle correspond un Serpent. Deux groupes de trois Serpents et, au milieu, la couronne sublime du septième Serpent, la langue de feu qui nous unit avec la Loi, avec l’Intime, avec le Père.
Lors de la Première initiation des Mystères Majeurs, l’homme allume, en lui, le Feu universel, réveille et élève son premier Serpent ; lors de la Deuxième initiation, le deuxième Serpent ; lors de la Troisième initiation, le troisième Serpent et ainsi de suite, jusqu’à élever le septième Serpent.
L’ascension du Septième magnifique Serpent à plumes de Quetzalli, le long de chacune des trente trois vertèbres de l’épine dorsale (les trente-trois degrés de la Franc-maçonnerie), est très lente, difficile, et elle est seulement possible par la Magie sexuelle. Ne pas permettre l’éjaculation et transmuter le Semen, qui part des testicules chez l’homme et des ovaires chez la femme, en énergie électromagnétique qui monte par les différents conduits de l’un et de l’autre pour s’unir avec la moelle épinière dans la glande coccygienne, et de là s’élève jusqu’au cerveau, transformé en atomes solaires et lunaires.
Lorsque, par l’alchimie du contact sexuel amoureux, le Semen se transmute en énergie électromagnétique et que celle-ci entre en contact avec la glande coccygienne, le Serpent à plumes de Quetzalli s’éveille, s’agite et se lève, lequel, transformé en Quetzalcoatl, nous donne le pouvoir de déchaîner et d’arrêter les vents, de déchaîner et de calmer les tempêtes, de produire ou d’éteindre le feu, d’apaiser ou de faire trembler la terre.
Pratique
Couché dans votre lit, tous les muscles de votre corps relâchés, endormez-vous en pensant que le feu sacré de l’Esprit-Saint continue de descendre du ciel et entre dans votre tête par la glande pinéale. Vous sentez que ce feu inonde votre cerveau et met en mouvement, de gauche à droite, la merveilleuse et bicolore fleur de lotus de son chakra pituitaire, l’Œil du Prophète. Vous le voyez en feu, tournant sur lui-même. Dans cet état de conscience, prononcez la syllabe In de la façon suivante : iiiiiiiiiiinnnnnnnnnn.
Vous vous sentez flotter dans un océan de feu. Cet exercice doit durer une trentaine de minutes et doit être réalisé avant de vous abandonner au sommeil, à la même heure si possible, couché dans votre lit.
Le jour suivant, notez dans un carnet tout ce dont vous avez rêvé, sans raconter à personne vos impressions ni faire aucun commentaire à propos de ce travail qui est uniquement destiné à l’étude secrète de vous-même. La glande pituitaire est située entre les sourcils.
Chapitre 4 – Le Temple Secret du Mont de Chapultepec
Chapultepec vient de deux racines aztèques : « Chapul » et « Tepec ». Chapul ou chapulin signifie grillon ; Tepec, mont, ce qui fait que ce nom aztèque peut se définir ainsi : Mont du grillon.
Dans la Rome antique des Césars, les grillons se vendaient dans des cages d’or à un prix très élevé. Dans le Musée d’Anthropologie et d’Histoire de la ville de Mexico, se trouve un tableau très intéressant lié aux enseignements qui étaient destinés aux nobles et aux prêtres aztèques dans leurs Temples secrets.
Dans ce tableau nous voyons deux êtres flottant sur le Mont de Chapultepec ; au sommet du mont apparaît un grillon en train de chanter ; d’un côté du paysage flotte un visage humain dont la bouche laisse échapper deux vagues de lumière qui symbolisent le chant du grillon ou le fait que les deux personnes, en train de flotter sur le versant du mont, doivent produire le son aigu et monotone du grillon pour pouvoir entrer dans le Temple.
Le chant du grillon est la voix subtile qu’Apollonius de Thyane utilisait pour sortir en corps astral. C’est le sifflement doux et paisible qu’écoute Élie lorsqu’il sortit de la caverne dans le désert (I Rois 19, 12).
L’être humain est un trio de corps, d’âme et d’esprit. Entre le corps et l’esprit existe un intermédiaire ; cet intermédiaire est le corps de l’âme, le corps astral. L’âme possède, l’esprit est. Le corps astral a quelque chose d’humain et quelque chose de divin et il est doté de sens merveilleux avec lesquels nous pouvons faire des recherches sur les Grands Mystères de la Vie et de la Mort. À l’intérieur du corps astral se trouvent le mental, la volonté et la conscience.
Sur le Mont de Chapultepec, il existe un Temple en État de Djinn, c’est-à-dire, à l’intérieur de la quatrième dimension. On peut se rendre à ce Temple en corps astral. Le chef du Temple de Chapultepec est le Vénérable Maître Rasmussen. Ce temple est défendu par des gardiens zélés, portant des épées dégainées.
Pendant les heures de sommeil ordinaire, tous les êtres humains se trouvent et voyagent en corps astral mais tous ne se souviennent pas, au réveil, de ce qu’ils virent, entendirent ou firent dans ce corps. Le matin, en vous éveillant de vos rêves, vous devez vous efforcer de vous souvenir de ce que vous avez rêvé. Vos rêves ne sont rien d’autre que des expériences dans le monde astral. Notez-les soigneusement dans un carnet.
Lorsque vous vous livrez aux exercices pratiques, concentrez-vous sur le chant aigu du grillon. Le chant doit sortir de vos petites cellules cérébrales. Si la pratique est correcte, vous vous trouverez bientôt dans la transition qui existe entre la veille et le sommeil. Dormez plus profondément et laissez augmenter la résonance du chant du grillon par votre volonté. Levez-vous alors de votre lit et, en toute confiance, sortez de votre chambre en direction du Temple de Chapultepec, ou où vous voulez. Essayer de ne pas perdre la lucidité de votre conscience.
Ne vous levez pas mentalement de votre lit, levez-vous réellement. La nature se chargera de séparer vos corps physique et astral. Le corps physique restera endormi dans votre lit et le corps astral sera libre d’aller où il veut.
Les Aztèques utilisaient le Peyotl pour apprendre aux néophytes à sortir en corps astral. Nous ne recommandons pas l’usage de cette plante merveilleuse qui fait que le corps astral se sépare du corps physique et que celui qui l’utilise conserve la lucidité de sa conscience pendant qu’il est en astral. Par contre, nous recommandons la pratique, beaucoup de pratique, et bientôt vous serez et voyagerez en corps astral.
Pratique
Sans cesser de pratiquer l’exercice indiqué dans le chapitre antérieur, couché dans votre lit, endormez-vous en prononçant mentalement la syllabe la ; le ton de cette syllabe correspond au Fa naturel de l’échelle musicale. Allongez cette syllabe ainsi : Laaaaaaaaaaaa.
Immédiatement après, prononcez la syllabe Ra. Allongez aussi cette syllabe ainsi :
Raaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Laaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Raaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Examen
1- Comprenez-vous quelle est la clé pour sortir en corps astral ?
2- Pourquoi les grillons se vendaient-ils à des prix élevés dans la Rome antique ?
3- Comment sort-on en corps astral ?
Chapitre 4A – Le Chac-Mool dans les Cultures Aztèque et Égyptienne
Dans le Musée d’Anthropologie et d’Histoire de la ville de Mexico il existe la statue d’un homme en pierre, à demi-couché, en décubitus dorsal. Les plantes des pieds sont posées sur le lit, les genoux vers le haut, les jambes à demi fléchies sur les cuisses, le torse arqué dans l’attitude de la première impulsion pour se lever, le visage vers la gauche et le regard à l’horizon ; dans ses mains, un récipient à hauteur du plexus solaire.
Cet homme en pierre est connu par les archéologues sous le nom de Chac-Mool et c’est un des rares symboles du panthéon aztèque qui ont été sauvés de la destruction lors de la conquête.
Il a été taillé par les mystiques Aztèques, Mayas, Tarasques, etc., pour perpétuer la sagesse qu’ils avaient reçue en héritage secret de leurs ancêtres.
Le nom de cette sculpture aztèque est Faraon ; nom dont les syllabes se décomposent ainsi : Fa-Ra-On, et dûment prononcées, constituent un mantra qui fait que le corps astral de celui qui les prononce se sépare du corps physique et que l’homme flotte dans l’espace jusqu’à la grande pyramide de Gizeh en Égypte.
Il n’est pas dangereux de sortir en corps astral. Pendant le sommeil, tous les êtres humains sont dans les mondes internes avec la conscience endormie. Toute âme abandonne son corps physique pendant le sommeil ; alors le corps éthérique a la possibilité de réparer le corps physique. Quand l’âme retourne au corps physique, nous nous réveillons du sommeil normal.
Dans les mondes internes, les âmes s’occupent des mêmes tâches quotidiennes que sur la Terre pendant la veille ; elles vendent, achètent, travaillent au bureau, à l’atelier, à l’usine, aux champs, etc. Les âmes incarnées et désincarnées coexistent pendant le sommeil. Dans les mondes internes, tout est pareil : le Soleil, les nuages, les villes, les choses. Il vous suffira de participer à une session de spiritisme pour vous rendre compte que les morts n’acceptent pas d’être morts, et vous comprendrez pourquoi les âmes des vivants aiment, souffrent, luttent, travaillent pendant le sommeil. Dans les mondes internes, nous avons accès aux Grands Mystères de la Vie et de la Mort, mais d’abord nous devons apprendre à conserver la lucidité de la conscience pendant le sommeil.
Pour cela nous recommandons que, chaque fois que vous rencontrez des personnes, des événements ou des choses bizarres qui attirent votre attention, discernez et demandez-vous : « Suis-je en corps physique ou en astral ? ». Faites un petit saut pour voir si vous pouvez flotter ; si vous parvenez à flotter, vous êtes en corps astral ; si vous ne flottez pas, vous êtes en corps physique. Dans les mondes internes nous agissons comme si nous étions en chair et en os, comme si nous étions réveillés. Il n’y a pas de différence entre ces deux mondes, entre le physique et l’astral (lire « Les mille et un fantômes », d’Alexandre Dumas).
Ce que nous faisons habituellement en état de veille, nous le faisons aussi pendant le sommeil. Si, pendant le jour, vous pratiquez la clef qui consiste à faire un petit saut afin de vérifier dans quel corps vous vous trouvez, la nuit quand, afin de sortir en corps astral, vous sautez de votre lit, vous flotterez dans l’espace et, votre corps physique restant endormi, vous pourrez voyager à travers l’infini pour assister aux beaux rituels et cours donnés par les Grands Maîtres dans les Temples gnostiques qui existent en État de Djinn dans diverses parties de ce pays et dans le monde entier.
Indiscutablement, les enseignements secrets Nahuas sont communs à tous les peuples de la plus lointaine antiquité. Dans les légendes hongroises, on parle du peuple du monolithe dont les caractères indéchiffrables ressemblent à ceux qui existent sur un gigantesque rocher perdu dans une lointaine vallée du Yucatan, au Mexique.
N’oubliez pas la clef : profiter de l’état de somnolence entre la veille et le sommeil pour que, par le biais de votre volonté, discernement et mémoire se dédoublent en corps astral. Avec ce triangle, vous connaîtrez par vous-même les Grands mystères de la Vie et de la Mort.
Pour interpréter vos rêves, lisez le livre de Daniel dans La Bible.
Pratique
Mettez-vous debout en position fixe, le regard vers l’Est ; levez les bras sur la tête jusqu’à joindre les paumes des mains ; baissez les bras étendus et formez une croix avec ceux-ci et votre corps ; ensuite croisez-les sur votre poitrine et couchez vous en décubitus dorsal. Quand vous allez vous endormir, demandez dans une prière sincère adressée à Dieu et aux Maîtres, qu’ils vous emmènent vers la grande pyramide de Gizeh en Égypte. Immédiatement après votre prière, prononcez les syllabes suivantes :
Faaaaaaaaaaaaaaaaaa
Raaaaaaaaaaaaaaaaaa
Onnnnnnnnnnnnnnnn
Le son de ces syllabes, avec de légères variantes en chacune d’elles, correspond au Fa naturel de l’échelle musicale qui résonne dans toute la nature. La syllabe RA se vocalise dans les rituels égyptiens. La syllabe ON, en changeant le N en M, est prononcée par les yogis avant et après leurs méditations.
Tous les matins, au lever du soleil, le visage vers l’Est, faites des exercices de vocalisation, avec toutes les syllabes qui ont été données dans ce livre, en commençant par la première syllabe jusqu’à terminer, les matins suivants, par les trois dernières de ce chapitre.
Si vous pratiquez fidèlement, dans l’ordre, chacun des exercices que nous vous avons donnés, au moins pendant six jours consécutifs, vous sortirez bientôt en corps astral. Nous partons du principe que vous êtes une personne normale, qui n’abuse pas de l’alcool ni du tabac, qui ne propage pas des ragots, qui ne prend pas plaisir à faire des plaisanteries au détriment de ses semblables, qui aime et respecte tout être vivant.
Rappelez-vous que Dieu, pour tout donner au bon, lui offre même la tête du méchant.
Chapitre 5 – Quetzalcoatl, le Dragon Lumineux des Aztèques est le Dieu Harpocrate des Égyptiens
Les Djinns, les êtres, les peuples ou les choses que le voile de la quatrième dimension occulte à notre vue. Dans le chapitre III nous parlons des quatre corps de péché ; ceux-ci servent à la manifestation de l’homme dans le monde physique. Le corps physique est le seul que connaissent les profanes, méconnaissant l’éthérique, l’astral et le mental. Le corps physique peut se mouvoir dans les plans ou mondes suprasensibles sans perdre ses caractéristiques physiologiques. Dans le monde physico-chimique règne la Loi de Gravité, dans les mondes de la quatrième dimension, c’est seulement la Loi de Lévitation.
L’énergie dégagée par le feu solaire est fixée au cœur de la Terre et constitue le moyen vivant des cellules de tout être vivant. Elle est la Lumière astrale, l’Azote et la Magnésie des anciens alchimistes.
Quand le Maître Jésus, le Christ, marcha sur les vagues de la mer de Galilée, son corps était plongé en Lumière astrale. La Lumière astrale compénètre toute l’atmosphère ; elle est à l’origine des merveilleux pouvoirs sur l’homme et le Feu sacré de toute vie.
Par la connaissance, la volonté et la foi, nous pouvons plonger notre corps physique dans l’océan infini de Lumière astrale, nous pouvons le dématérialiser ou lui donner la forme que nous voulons, le rendre élastique ou fluide jusqu’à un point tel que nous puissions traverser avec lui des plaques de fer, des montagnes, des murs, etc., sans qu’il ne subisse aucune blessure ; nous pouvons voyager en lui d’un endroit à un autre à des vitesses supersoniques et faire en sorte qu’il reste invisible pour la rétine de l’œil physique.
L’énergie solaire est la Lumière astrale. Son Essence est le pouvoir christonique renfermé dans le pollen fécondant de la fleur, dans le cœur du fruit de l’arbre, dans les glandes sécrétrices internes de l’animal et de l’homme. Chez l’homme, elle se situe principalement dans le coccyx. Les Aztèques appelaient ce pouvoir sacré le Serpent à plumes, Quetzalcoatl qui se réveille et monte jusqu’à notre glande pinéale seulement par la Magie amoureuse.
Le Dieu Harpocrate contrôle l’énergie de la Lumière astrale. Dans l’ancien panthéon égyptien, il est le symbole vivant du soleil levant à l’entrée du printemps. Fils d’Isis et d’Osiris, il est né après la mort de son père, le jour le plus court de l’année et à l’époque où fleurit le lotus. La tradition le représente comme un être faible qui ne parvient à sa maturité qu’en se transformant en Horus, c’est-à-dire, le soleil dans toute sa splendeur. Son culte fut introduit en Grèce et à Rome avec certaines altérations ; il y apparaît comme le Dieu du Silence et il est représenté avec l’index sur les lèvres. Le point de contact entre le repos infini et l’activité infinie se situe dans le silence.
Chapitre 5A – Le Tigre Sacré
Dans l’Amazonie colombienne, vénézuélienne, brésilienne, équatorienne, dans les nombreuses tribus indigènes qui peuplent ces épaisses forêts, on rend un culte particulier au jaguar (tigre américain). Les Huitores, Miranas, Muinanes, Guahibos, etc., considèrent le tigre comme un animal sacré et intouchable à tel point que, si l’un d’eux rencontre le félin sur son chemin, même en étant armé d’un arc et de flèches, et, parfois même, d’une arme à feu, ils préfèrent retenir leurs chiens et rebrousser chemin, malgré tous leurs intérêts, au lieu d’attaquer le jaguar Aucun d’eux n’osera jamais tuer un tigre.
Toute tribu des forêts amazoniennes est gouvernée par deux autorités : l’administrative, représentée par le chef de la tribu, et la spirituelle, incarnée par le Piachi (sorcier, en français) ; nous, nous disons prêtre. Les indigènes de l’Amazonie ne tuent pas le tigre parce qu’ils savent qu’il incarne un Piachi de leur tribu, ou que le Piachi de leur tribu parcourt la forêt transformé en tigre.
Ocelotl-Tonatiuh, Soleil de Tigres, un des vingt fondateurs de Tenochtitlan, était le chef de guerriers tigres mystiques et prêtre de l’Ordre des Chevaliers du même nom, dont les adeptes passaient de terribles épreuves avant d’apprendre à utiliser l’imagination et la volonté à tel point qu’ils pouvaient se transformer en tigres.
Profitant de la limite entre la veille et le sommeil, ils se transformaient en tigres et, même lorsque leur corps avaient pris la forme de félins, pleins de foi et de confiance en eux, ils se levaient de leurs lits en chuchotant la formule rituelle suivante : nous nous appartenons. Ils se référaient aux forces harpocratiques dont nous avons parlé dans le chapitre antérieur, à eux-mêmes et aux formes mentales du tigre qui leur permettaient de se maintenir dans la quatrième dimension avec leurs corps physiques qui se transformaient en tigres. N’oubliez pas que le corps humain, dans les mondes internes, est élastique, souple, plastique.
Dans le Calendrier aztèque qui existe dans le Musée d’Anthropologie et d’Histoire de la ville de Mexico, de chaque côté du visage de Tonatiuh, entre les griffes félines de la divinité solaire, nous pouvons voir deux cœurs humains ; en dessous, deux Xiucoatl, Serpents de feu, la tête en bas, incarnent sa gueule et Tonatiuh les fixe avec sa langue de silex, symbole de feu, de sagesse.
Sur les gueules des Xiucoatl apparaissent les visages de deux personnages : celui de droite porte la même couronne, le même anneau et les mêmes boucles d’oreilles que Tonatiuh ; il est uni par la langue de silex au personnage de gauche, qui porte un labret et un filet qui couvrent sa tête jusqu’aux pommettes. Ce personnage est Quetzalcoatl et, à la fois, le Serpent à plumes de Quetzalli dans sa double manifestation humaine : Adam et Ève déchus pour avoir transgressé la Loi de Dieu : ne pas forniquer.
Les langues de silex, symbole de lumière, de sagesse et de conscience, qui unissent les deux personnages, font que ceux-ci représentent chacun de nous, et constituent les deux éternels opposés de la nature, le Serpent à plumes qui, resplendissant comme l’éclair, dort enroulé dans la glande du coccyx chez l’homme, feu sacré et invisible pour la science officielle, et, si on le réveille, siffle et se dresse comme si on l’avait blessé d’un coup de bâton, pour monter le long du canal médullaire, où se trouvent les sept centres psychiques principaux ou chakras de l’homme qui, traversés par lui, se vivifient et redressent leurs corolles de feu qui étaient auparavant retombées et fanées.
Tonatiuh, le Père Quetzalcoatl, le feu tombé de l’Esprit-Saint attendant d’être ravivé par le Fils de la race aztèque.
Les cœurs entre les griffes félines symbolisent la mort de l’Initiateur.
Transformé en tigre, Quetzalcoatl monte, déchirant le cœur de celui qui le réveille, jusqu’à tuer en lui toutes les illusions de la personnalité humaine et faire en sorte que resplendisse chez l’homme le Dragon de la Sagesse aux sept Serpents, symbole du décapité.
Il existe neuf Initiations Mineures et neuf Initiations Majeures. Il n’y a pas d’initiation sans purification. À chaque initiation meurt quelque chose en l’homme et à la fois naît quelque chose en l’homme (voir « Le Livre des Morts »). Il faut tout perdre pour tout gagner.
Lorsque l’âme se libère de ses quatre corps de péché, elle entre dans le Monde des Dieux et se marie alors avec son Intime.
Les griffes félines de Quetzalcoatl, notre Intime, emprisonnent le cœur humain pour nous libérer des quatre corps de péché et nous conduire vers le bonheur ineffable de l’unité de Dieu. La Lance de Longin blesse le cœur humain et celui-ci saigne douloureusement en raison du repentir. La plus parfaite sainteté est nécessaire pour que l’homme retrouve son héritage perdu.
Quetzalcoatl est le Dieu interne des Aztèques. Ses griffes félines s’accrochaient au cœur de l’initié pour le dévorer. Le néophyte reçoit la Croix de l’Initiation sur le cœur (Temple du sentiment). On parvient aux réalisations cosmiques par le chemin du cœur, non par le chemin de l’intellect.
Pratique
Couché dans votre lit en décubitus dorsal, imaginez, sentez que le Feu sacré de l’Esprit-Saint descend du ciel et entre dans votre tête par la glande pinéale, passe entre les sourcils et fait tourner, de gauche à droite le lotus de feu de sa glande pituitaire ; vous sentez que ce feu continue de descendre, jusqu’à votre larynx où, de gauche à droite, il fait tourner, comme s’il s’agissait d’un disque, le lotus de feu de la glande thyroïde, vous sentez que le feu continue de descendre, arrive à votre glande cardiaque, allume les douze pétales couleur or et fait tourner, de gauche à droite, le merveilleux lotus de ce centre psychique qui est le vôtre. Vous vous voyez plein de feu, lumineux, resplendissant.
Dans cet état de conscience, endormez-vous en pensant à votre Intime, à votre Dieu interne, Quetzalcoatl. Honorez-le, adorez-le et demandez-lui de vous guider et de vous aider. Ensuite, prononcez la syllabe On ainsi :
Ooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnn
Prononcez cette syllabe trois fois et restez endormi.
Chapitre 6 – Les Sept Églises de l’Apocalypse
Saint-Jean nous délivra les Mystères de la Gnose chrétienne, dont les secrets, bien qu’il ne fût pas permis de les révéler, nous sont révélés par lui dans l’Apocalypse, s’appuyant sur des allégories comme l’ont fait les Aztèques dans les bas-reliefs et monolithes pour nous transmettre leur sagesse occulte.
« Je suis l’Alpha et l’Oméga, dit Jéhovah Dieu, Celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant.
Ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept églises : à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée » Apocalypse 1,8 ; 1,11.
Les sept églises sont les sept principaux centres nerveux de la moelle épinière chez l’homme.
Éphèse est le ganglion coccygien, le chakra Muladhara où dort le Serpent (symbolisé par le Serpent à plumes des Aztèques) de notre pouvoir sexuel.
Il doit y avoir des caresses sexuelles entre les conjoints, mais ils doivent se retirer avant l’éjaculation de l’homme et l’orgasme de la femme pour éviter de répandre le sperme.
« Souviens-toi donc d’où tu es tombé : repens-toi et accomplis les œuvres d’autrefois. Sinon je viens à toi, et si tu ne te repens, j’ôterai ton chandelier de sa place » Apocalypse 2,5.
Quand l’homme fornique, le serpent à plumes descend une ou plusieurs vertèbres selon l’ampleur de l’acte. Ce qui explique le si tu ne te repens, j’ôterai ton chandelier de sa place.
Smyrne est le ganglion prostatique, le chakra Swadishtana.
« Je sais ton épreuve et ta pauvreté, mais tu es riche, et les calomnies de ceux qui se prétendent juifs ; ils ne le sont pas : c’est une synagogue de Satan.
Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie » Apocalypse 2,9 ; 2,10.
Forniquer est un acte contraire à la nature. Actuellement, tout homme qui dépasse quarante cinq ans souffre d’hypertrophie prostatique.
Pergame est le ganglion épigastrique, le chakra Manipura.
« Je sais où tu demeures : c’est là qu’est le trône de Satan (le corps astral se situe dans ce ganglion). Mais tu restes attaché à mon nom et tu n’as pas renié ma foi, même aux jours d’Antipas, mon témoin fidèle. Mais j’ai quelque reproche à te faire. Chez toi aussi, il en est qui s’attachent de même à la doctrine des Nicolaïtes, ce que je hais. Repens-toi donc. Sinon je viens à toi bientôt, et je les combattrai avec le glaive de ma bouche » Apocalypse 2, 13-16.
L’éjaculation séminale est la doctrine des Nicolaïtes et est née avec les pratiques de magie noire des lémuriens atlantes, qui l’ont transmise aux Moabites, Amoréens, Philistins, Cananéens, etc. Les mages qui pratiquent la Magie sexuelle négative se transforment en démons. Dans ce cas, le Serpent igné, au lieu de monter par la moelle épinière, descend vers les enfers atomiques de l’homme et forme, dans le corps astral de celui-ci, la queue avec laquelle on représente Satan.
Thyatire est le ganglion cardiaque, le chakra Anahata.
« Ainsi parle le Fils de Dieu, celui dont les yeux sont comme une flamme ardente et les pieds semblables à du bronze précieux. Je sais tes œuvres, ton amour, ta foi, ton service et ta persévérance ; tes dernières œuvres dépassent en nombre les premières. Mais j’ai contre toi que tu tolères Jézabel, cette femme qui se dit prophétesse et qui égare mes serviteurs, leur enseignant à forniquer.
Je lui ai laissé du temps pour se repentir, mais elle ne veut pas se repentir de sa fornication » Apocalypse 2,18-21.
Le Serpent à plumes monte en accord avec les mérites du cœur. La sainteté et la chasteté les plus parfaites sont nécessaires pour atteindre son ascension et son union avec l’Intime, pour que l’Initié naisse dans les mondes internes en tant que Maître des Mystères Majeurs. L’union avec l’Intime est très difficile car dans l’encens de la prière, se dissimule le délit. À l’autel, on met une couronne d’épines au délit. Dans les plus grandes inspirations de la lumière se cache le délit. Dans les propos les plus nobles nous trouvons le délit avec une tunique de sainteté.
L’Intime demeure dans le cœur.
Nous vous recommandons de faire le bilan de tous vos défauts et de consacrer deux mois à chacun d’eux jusqu’à ce que vous les expulsiez complètement de votre cœur. Les ailes ignées, qui nous donnent le pouvoir de passer instantanément d’un plan cosmique à un centre, nous les recevons à l’église de Thyatire des mains des esprits du mouvement.
Sardes est notre ganglion créateur laryngien, le chakra Vishuddha.
« Ainsi parle celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles. Je sais tes œuvres : tu as renom de vivre, mais tu es mort ! Sois vigilant ! Affermis le reste qui est près de mourir, car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites aux yeux de mon Dieu. Souviens-toi donc de ce que tu as reçu et entendu. Garde-le et repens-toi ! Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, sans que tu saches à quelle heure je viendrai te surprendre. Cependant, à Sardes, tu as quelques personnes qui n’ont pas souillé leurs vêtements. Elles m’accompagneront, vêtues de blanc, car elles en sont dignes. Ainsi le vainqueur portera-t-il des vêtements blancs ; je n’effacerai pas son nom du livre de vie, et j’en répondrai devant mon père et devant ses anges » Apocalypse 3,1-5.
Philadelphie est le ganglion pituitaire, le chakra Ajna.
« Ainsi parle le Saint, le Véritable, qui tient la clé de David, qui ouvre et nul ne fermera, qui ferme et nul ne peut ouvrir. Je sais tes œuvres. Voici, j’ai placé devant toi une porte ouverte que nul ne peut fermer. Tu n’as que peu de force, et pourtant tu as gardé ma parole et tu n’as pas renié mon nom. Voici, je te donne des gens de la synagogue de Satan, de ceux qui se disent juifs, mais ne le sont pas, car ils mentent. Voici, je les ferai venir se prosterner à tes pieds et ils reconnaîtront que je t’ai aimé. Parce que tu as gardé ma parole avec persévérance, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve, qui va venir sur l’humanité entière, et mettre à l’épreuve les habitants de la Terre. Je viens bientôt. Tiens ferme ce que tu as, pour que nul ne te prenne ta couronne. Le vainqueur, j’en ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, il n’en sortira jamais plus, et j’inscrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, la Jérusalem nouvelle qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau » Apocalypse 3,1-12.
Laodicée est le ganglion pinéal, le chakra Sahasrara.
« Ainsi parle l’Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Principe de la création de Dieu. Je sais tes œuvres : tu n’es ni froid ni bouillant. Mais parce que tu es tiède, et non froid ou bouillant, je vais te vomir de ma bouche (les tièdes sont expulsés du Temple de la Sagesse). Parce que tu dis : je suis riche, je me suis enrichi, n’ai besoin de rien, et que tu ne sais pas que tu es misérable, pitoyable, pauvre, aveugle et nu.
Et je vis un autre ange puissant qui descendait du ciel. Il était vêtu d’une nuée, une gloire nimbait son front, son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu (cet ange est l’Intime).
Et il cria d’une voix forte, comme rugit un lion. Quand il eut crié, les sept tonnerres firent retentir leurs voix » Apocalypse 3,14-17, 10, 1-3.
Éphèse nous donne le pouvoir sur la terre, Smyrne sur les tempêtes, Pergame sur le feu et nous confère la télépathie, Thyatire nous donne le pouvoir sur les vents, Sardes nous donne le pouvoir de création et l’ouïe occulte, Philadelphie nous permet de voir les anges, les trônes, les puissances, les vertus, etc., Laodicée est notre lotus resplendissant aux mille pétales, l’œil de diamant, la couronne des saints qui avec ses terribles éclats fait fuir les démons, l’œil de l’omnivoyance où se trouve l’atome de l’Esprit-Saint.
La lumière astrale est le Feu sacré de l’Esprit-Saint, la lumière du Logos, dont la nature et le pouvoir divins sont comme de l’électricité vive et consciente, en rien comparable avec l’électricité physique que nous connaissons.
Lorsque, par une volonté spirituelle consciente l’homme éveille le Feu sacré de l’Esprit-Saint qui gît en tout homme sous forme de serpent replié dans le ganglion coccygien, et le pousse à agir, ce Feu sacré devient l’agent du travail télésique ou de perfection chez l’Initié.
La récompense de l’Initié est la libération de la roue de la réincarnation et l’union avec Dieu, mais auparavant il doit substituer à son corps physique mortel, le corps solaire immortel, To Soma Heliakon (appelé ainsi car il resplendit autant que le Soleil ; voir la fin de « Quo Vadis »), et son âme doit épouser son Intime.
Celui qui élève le premier serpent christifie son corps physique et il est admis au Premier degré du Temple des Mystères Majeurs ; la pluie tombe et, à minuit brille le Soleil du Père ; l’Initié passe le Deuxième degré des Mystères Majeurs et son corps éthérique brille comme l’or frappé par le Soleil. Il élève ainsi lui-même ses sept Serpents de feu et christifie ses sept corps dans tous les plans supérieurs. Le feu des Serpents est aussi rutilant et imposant dans ses manifestations visibles que le feu du ciel dans une sombre nuit de tempête.
Pratique
Dans le chapitre précédent, nous avons laissé le Feu sacré de l’Esprit-Saint faire tourner, de gauche à droite, le lotus de feu de la glande cardiaque. Maintenant, vous voyez, vous sentez que ce feu descend jusqu’à votre plexus solaire, situé un peu plus haut que le nombril, et fait tourner, de gauche à droite, le lotus de feu de cette glande. Ce lotus a dix pétales : cinq de couleur rouge sombre qui alternent avec cinq de couleur vert obscur. Vous le voyez lumineux, resplendissant ; prononcez les syllabes suivantes :
Iiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnnn
Eeeeeeeeeeeeennnnnnnnnnnn
Ooooooooooonnnnnnnnnnnn
Demandez dans une prière adressée à votre Dieu interne la réalisation de vos plus nobles désirs et endormez-vous.
Le matin, avant que le Soleil se lève et quand il se lève, après avoir pris votre bain et vous être préparé, arrêtez-vous face à l’orient ou imaginez que le Soleil est la Rose de Feu d’une énorme Croix dorée qui est dans le ciel et d’où jaillissent des myriades de rayons de lumière qui pénètrent dans votre corps par le plexus solaire ; en même temps, prononcez la syllabe Un (Oun), ainsi :
Uuuuuuuuuuuuunnnnnnnnnnnn
Avec ces exercices pratiques, vous éveillerez bientôt en vous le sens de la télépathie.
Chapitre 7 – La Méditation
Dans les anciennes Écoles des Mystères aztèques, après les épreuves auxquelles étaient soumis les candidats, ceux-ci pouvaient se mettre à travailler directement avec le Serpent à plumes. Nous ne voulons pas dire par là que vous avez passé victorieusement vos épreuves ; ceci, nous le verrons plus tard. En attendant, nous allons continuer à travailler par la méditation.
La méditation est le pain du sage. Quand le sage médite, il cherche Dieu, il cherche une information ou il cherche le pouvoir. Les clefs de la méditation sont au nombre de cinq :
- Posture confortable
- Faire le vide dans sa tête
- Concentration
- Introversion
- Extase.
Assis dans la posture la plus commode pour vous, concentrez-vous sur votre corps physique et, après l’avoir examiné attentivement et avoir vérifié que vous n’êtes pas ce merveilleux véhicule, chassez-le de votre esprit en disant : Je ne suis pas mon corps physique.
Concentrez-vous sur votre corps éthérique, identifiez-le, et après avoir observé avec soin sa très belle luminosité qui se détache du corps physique en formant une aura multicolore, et avoir vérifié que vous n’êtes pas ce second corps, chassez-le de votre esprit en disant : Je ne suis pas mon corps éthérique.
Entrez plus à l’intérieur de vous-même et concentrez-vous premièrement sur votre corps astral et ensuite, sur votre corps mental. Ces corps sont les deux colonnes des temples maçonniques, Jakin et Bohaz, dont la base principale est la pierre cubique de Jesod, le corps éthérique. Concentrez-vous bien sur ces deux corps et, après avoir vérifié que vous n’êtes ni l’un ni l’autre, et qu’ils sont seulement deux autres instruments d’expression, chassez-les de votre esprit en disant : Je ne suis pas mon corps astral. Je ne suis pas mon corps mental.
Dépouillez-vous de vos quatre corps de péché en arrivant à cette étape de votre méditation et passez au milieu des deux colonnes, blanche et noire, du Temple qui est votre corps vivant et sur lesquelles est écrit en caractères de feu le mot de passe INRI.
Décomposez ce mot en deux syllabes et prononcez l’une immédiatement après l’autre ainsi :
Iiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnnnn
Rrrrrrrrrrrrrriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Ensuite, allez errer dans le monde du brouillard de feu sans vos quatre véhicules matériels.
Retrouvez votre corps pour continuer de travailler, concentrez-vous de nouveau sur la colonne noire de votre Temple vivant, votre corps astral ; essayez d’écouter le chant aigu du grillon dont nous avons parlé dans le chapitre IV. Chant aigu qui est l’essence du mot perdu INRI et sans cesser d’écouter ce chant aigu, qui sort maintenant des cellules de votre cerveau, concentrez-vous sur la colonne blanche, votre corps mental.
Ne vous arrêtez pas, continuez de méditer, concentrez-vous sur votre corps de volonté jusqu’à ce que vous en ayez conscience et, lorsque vous aurez vérifié que vous n’êtes pas cet autre corps, chassez-le de votre esprit en disant : Je ne suis pas mon corps de volonté.
Faites un pas de plus dans votre méditation. Concentrez-vous sur votre corps de conscience, identifiez-le et vérifiez que vous n’êtes pas celui-ci, qu’il s’agit là d’un autre de vos merveilleux véhicules d’expression, et chassez-le en disant : Je ne suis pas mon corps de conscience.
Alors, vous vous demanderez : qui suis-je ? Une voix très calme et douce vous répondra : Tu es moi, l’Intime, le reflet du Moi Christ ; toi et moi ne faisons qu’un. À ce moment-là, essayez de vous identifier à votre Christ interne ; vous sentez que vous êtes Lui ; dites : Je suis Lui… Je suis Lui… Je suis Lui…
Lorsque vous atteignez cet état de conscience, prononcez mentalement le mantra Pander ; décomposez ce mantra en deux syllabes et prononcez-les l’une après l’autre, en prolongeant le son. Ce mantra vous aidera à vous identifier avec votre Christ interne.
Par l’introversion quotidienne, vous parviendrez à éveiller votre conscience à tel point que, pendant le sommeil, vous agirez en corps astral avec le même naturel et la même lucidité qu’en corps physique.
Et lorsque votre sincérité et votre dévotion vous permettront, dans votre extase, de visiter les noyaux sur lesquels se fonde l’Univers et qui allégoriquement parlant, ressemblent à des trous, vous pourrez contempler la Divine Majesté de l’Absolu.
La méditation interne accélère le réveil du serpent à plumes, dont l’ascension libère l’Initié de la Roue des Naissances, mais il faut aider son ascension en méditant d’abord en Ida, puis ensuite, en Pingala, courants de feu négatif à gauche et positif à droite qui montent de chaque côté de la moelle épinière jusqu’au chakra pituitaire, et qui précèdent, dans leur ascension, celle du Feu sacré de Quetzalcoatl.
Pour donner une opportunité à l’éthérique, qui durant le sommeil se consacre à réparer la fatigue du corps physique, nous sortons tous en corps astral ; mais vous devez sortir en corps astral à volonté, consciemment et autant de fois que vous le désirez. Dans le plan astral, nous vous soumettrons à certaines épreuves pour connaître vos qualités et vos défauts ; mais, si, malgré les exercices que nous vous avons donnés, vous n’êtes pas arrivés à sortir en corps astral à volonté, nous vous recommandons de pratiquer avec ténacité la méditation interne. Ainsi, vous retrouverez le pouvoir naturel de manœuvrer votre corps astral, pouvoir que pour l’instant vous avez perdu.
Pratique
Pendant sept jours au moins, et pas moins de trente minutes chaque fois, couché dans votre lit, avant de vous endormir, vous sentez que le Feu sacré de l’Esprit-Saint pénètre dans votre corps par le chakra pinéal, et que, lorsqu’il descend, il met en mouvement ses chakras pituitaire, laryngien, cardiaque et solaire, et continue de descendre jusqu’à votre chakra prostatique et le fait tourner, de gauche à droite, resplendissant comme un beau lotus de feu en mouvement.
Tous les matins après vous être préparé, mettez-vous le visage tourné vers l’Est comme nous l’avons recommandé dans le chapitre antérieur et prononcez les mantras INRI et Pander jusqu’à ce que vous soyez familiarisé avec eux ; de même, prononcez tous les matins, tôt, une des syllabes que nous vous avons donnée dans les chapitres antérieurs.
Comme exercice de ce chapitre, prononcez la syllabe An ainsi :
Aaaaaaaaaaaaaannnnnnnnnnnn
Chapitre 8 – Huehueteotl
Les enseignements des Maîtres Nahuas (Tlamatinime) ont de nombreux points communs avec le Sepher Yetsirah juif. Dans les trente-deux Sentiers de la Sagesse du Sepher Yetsirah, on parle de la dualité d’Ain-Soph et des dix Séphiroths. Dans le chapitre III, nous parlons de la moelle épinière, l’Arbre de Vie chez l’homme, et maintenant, seulement comme référence, nous parlerons de l’Arbre de la Sagesse, des dix Séphiroths avec les créateurs desquels vingt-deux Arcanes majeurs (lettres, sons et chiffres) le Logos forma l’Univers.
De Ain-Soph émane toute la Création, mais la Création n’est égale ni en Essence ni en puissance à Ain-Soph. Ain-Soph, par sa Divine Lumière incréée, irradie une intelligence, un pouvoir qui, si à l’origine participe de la perfection et de l’infini de son Credo, a un aspect fini puisqu’il dérive de Lui. La Kabbale appelle la première émanation d’Ain-Soph l’Ineffable Ancien des Jours. L’Ancien des Jours est l’Être de l’Être, le Père et la Mère en nous.
Les Nahuas l’appelaient Huehueteotl, le Père des Dieux et des hommes, le Vieux Dieu, la première et la dernière synthèse de notre Être. Au fond de la conscience de tout homme et de toute femme vit l’Ancien des Jours. La Chevelure de l’Ancien des Jours a 13 boucles.
Si nous ajoutons les chiffres du nombre treize entre eux, nous obtiendrons : un plus trois égale quatre. Un est le principe masculin, le feu ; Deux est le principe féminin, l’eau ; Trois est le Fils, la Création universelle ; Quatre est le Saint Tetragrammaton (c’est le nom de l’Éternel Iod-He-Vau-He).
L’Ancien des Jours est la bonté des bontés, la miséricorde infinie, l’occulte de l’occulte. Le mantra Pander, suivi de la méditation, nous permet d’arriver jusqu’à Lui.
Ain-Soph, ne pouvant s’exprimer dans le plan physique limité, s’exprime par ses dix Séphiroths. On appelle son exhalation Jour cosmique, son inhalation Nuit cosmique. Pendant la Nuit cosmique, l’Univers se désintègre chez Ain-Soph et il existe seulement dans son esprit et dans celui de ses dieux. Ce qui existe dans son esprit à Lui et dans celui de ses dieux est objectif dans l’Espace abstrait absolu. Chez Ain-Soph, il existe une étrange évolution que ni les dieux, ni les hommes, ne connaissent.
Au-delà de l’Intime se trouve le Logos ou Christ, au-delà du Christ se trouve l’Ancien des Jours, au-delà de l’Ancien des Jours se trouve Ain-Soph ou l’Absolu.
L’Absolu est l’Être de tous les Êtres. Il est ce qu’il est, ce qu’il a toujours été et ce qu’il sera toujours. Il s’exprime en tant que mouvement et repos abstraits absolus. Il est la cause de l’Esprit et de la matière, mais il n’est ni l’un ni l’autre. Il est au-delà de la pensée et de l’acte, il est au-delà du son, du silence et des sens.
L’Absolu est au-delà du temps, du nombre, de la mesure, du poids, de la qualité, de la forme, du feu, de la lumière et des ténèbres ; cependant, il est le feu et la Lumière incréée. L’Absolu a trois aspects : le Non-Manifesté, l’Esprit de Vie qui anime tout Être et la Matière chaotique, inodore, atomique, séminale, etc. Les dix Séphiroths émanent d’une subjectivité infinie et vont vers une objectivité infinie.
Quand on annonça l’aurore du Jour cosmique, l’Univers frémit de terreur. Dans la conscience des dieux et des hommes, surgit un étrange et effroyable crépuscule et la Lumière incréée commença à s’éloigner de leur conscience. Alors les dieux et les hommes pleurèrent comme des enfants devant l’aurore du Grand jour cosmique.
Le Logos causal du premier instant rappela aux dieux et aux hommes leurs dettes karmiques ; alors commença le pèlerinage de l’homme d’un monde à un autre jusqu’à la Terre, où il vit actuellement soumis à la Roue des Naissances et de la Mort jusqu’à ce qu’il apprenne à vivre selon la Loi de l’Amour.
L’Univers surgit des entrailles de l’Absolu et de la Lumière incréée se plongea dans un nostalgique couchant. C’est ainsi que les dieux et les hommes descendirent dans les ombres de l’Univers. Le sacrifice fut consommé et la Kabbale l’enregistre dans son Arcane majeur numéro 12. Si nous ajoutons les chiffres du numéro 12 entre eux, nous obtenons 3. Un est le principe masculin, le feu, le sperme ; Deux est le principe féminin, l’eau ; Trois est l’Univers, le Fils. Le Jour cosmique actuel est symbolisé par un pélican bleu qui, s’ouvrant la poitrine avec le bec, dévore ses propres entrailles dont a émané tout ce qui est né.
Dans les chapitres antérieurs, nous avons parlé des Sept corps de l’homme dont six lui servent à se manifester dans chacun des plans de la quatrième dimension : éthérique, astral, mental, causal, de la conscience, de l’Intime. Ces plans sont des régions atmosphériques, atomiques, des mondes qui se pénètrent et compénètrent sans se confondre. Les six corps sont constitués de la substance de chacun de ces plans, invisibles pour l’œil physique de l’homme, et, à leur tour se pénètrent et compénètrent sans se confondre. La Quatrième dimension existe dans l’esprit de l’homme et seul le développement individuel de la conscience permet à celui-ci d’agir consciemment, à volonté, dans les mondes suprasensibles gouvernés par des intelligences divines.
La tête de Tonatiuh dans le Calendrier aztèque est la tête d’Ometecuhtli-Omecihuatl, Seigneur et Dame de la dualité, Dieu de la vie, de l’amour et de la génération. Elle est entourée de deux cercles concentriques autour desquels quatre carrés, à l’intérieur de deux autres cercles concentriques (l’Absolu non-manifesté, Ipalnemohuani), contiennent tout : les griffes félines de Quetzalcoatl déchirant des cœurs humains, le Soleil de Vent ou 4-Ehecatl le Soleil de Feu ou 4-Quihuitl, le Soleil d’Eau ou 4-Atl, le Soleil de Jaguar ou 4-Ocelotl et le Soleil de Mouvement ou 4-Ollin, l’Ouest et l’Est, le Sud et le Nord, les vingt jours du mois, etc. Ce qui explique le pourquoi de la vénération des Nahuas pour le Soleil et la signification duelle qui existe entre les nombres.
Pratique
Dans le chapitre antérieur, nous avons laissé le Feu sacré de l’Esprit-Saint faire tourner, de gauche à droite, le lotus de votre chakra prostatique. Maintenant, vous sentez, vous voyez avec votre imagination que le feu continue de baisser, arrive au ganglion coccygien de votre chakra Muladhara et fait tourner, toujours de gauche à droite, le merveilleux lotus à quatre pétales de couleur rouge sombre que vous avez dans ce ganglion. Vous vous voyez rayonnant, lumineux, lançant du feu par vos sept principaux chakras qui tournent sur eux-mêmes comme des fleurs de feu dont les tiges naissent dans votre colonne vertébrale.
Chapitre 9 – Tepiu K’Ocumtatz
Chez les Aztèques, Tepiu K’Ocumtatz est l’Ancien des Jours. L’Ancien des Jours est androgyne, c’est-à-dire, masculin et féminin en même temps. L’Ancien des Jours est le Père, en nous. Donc, Tepiu K’Ocumtatz est l’Être de notre Être, la première et la dernière synthèse de notre Être. L’Ancien des Jours est la première émanation de l’Absolu. Au fond de la conscience de tout homme, il y a un Ancien des Jours.
La Chevelure de l’Ancien des Jours a 13 boucles ; si nous ajoutons entre eux ces chiffres, nous avons un plus trois égale quatre. Un est le principe masculin, le feu ; Deux est le principe féminin, l’eau ; Trois est le fils de la Création universelle. La Création plus l’Unité de la vie égale à Quatre ; Quatre est le Saint Tétragrammaton, qui est le nom de l’Éternel Iod-He-Vau-He. La barbe de l’Ancien des Jours a 13 mèches et représente l’ouragan, les quatre vents, le souffle, la parole.
Les quatre vents sont l’Iod-He-Vau-He. L’Ancien des Jours est la bonté des bontés, l’occulte de l’occulte, la miséricorde absolue. Le mantra Pander nous permet d’arriver jusqu’à l’Ancien des Jours et cela, par une profonde méditation.
Dans le monde d’Aziluth, il y a un Temple merveilleux où on nous enseigne la majestueuse présence de l’Ancien des Jours. Pour atteindre l’Ancien des Jours en nous-mêmes nous devons réaliser totalement, à l’intérieur de nous, le nombre 13. Nous avons besoin d’une mort suprême et d’une suprême résurrection.
L’Ancien des Jours se trouve dans le Monde de Kether ; le chef de ce monde est l’ange Métraton ; cet ange fut le prophète Enoch. Avec son aide, nous pouvons entrer dans le Monde de Kether pendant la méditation très profonde. Le disciple qui veut pénétrer en Kether, pendant ses états de méditation profonde, s’adressera à l’ange Métraton et sera aidé.
La Déesse aztèque de la Mort a une couronne avec neuf crânes humains ; la couronne est le symbole de l’Ancien des Jours, le crâne est la correspondance microcosmique de l’Ancien des Jours chez l’homme. Réellement, nous avons besoin d’une mort suprême de la personnalité humaine, la personnalité humaine doit mourir. Nous avons besoin d’une suprême résurrection pour atteindre l’Ancien des Jours en nous-mêmes.
Dans le Monde de Kether, nous comprenons que la Grande Loi régit toute la Création. Depuis le Monde de l’Ancien des Jours nous voyons les multitudes humaines comme des feuilles emportées par le vent. Le Grand Vent est la terrible Loi de l’Ancien des Jours. Vox populi vox Dei. Une révolte sociale, contemplée depuis le Monde de l’Ancien des Jours, est une loi en action. Chaque personne, les multitudes entières, ressemblent à des feuilles arrachées des arbres balayées par le terrible Vent de l’Ancien des Jours.
Les gens ne savent pas cela, les gens cherchent seulement à obtenir de l’argent, de plus en plus d’argent. C’est la pauvre humanité souffrante : des feuilles emportées par le Grand Vent, des feuilles emmenées par la Grande Loi.
L’Ancien des Jours est notre Être authentique dans ses racines essentielles ; c’est le Père en nous ; c’est notre véritable Être.
Nos disciples doivent maintenant se concentrer et méditer très profondément à propos de l’Ancien des Jours. Pendant la méditation, ils doivent provoquer le sommeil volontaire. Ainsi, ils pourront parvenir à l’illumination très profonde.
Que la Paix règne dans tous les cœurs. N’oublions pas que la Paix est une Essence qui émane de l’Absolu ; c’est une Lumière qui émane de l’Absolu ; c’est la Lumière de l’Ancien des Jours. Le Christ a dit : je vous laisse ma Paix, je vous donne ma Paix.
Chapitre 10 – Coatlicue
Ometecuhtli, Omecihuatl, Seigneur et Dame de la Dualité.
Ometecuhtli : Ome : deux ; Tecuhtli : Seigneur.
Omecihuatl : Ome : deux ; Cihuatl : Dame.
Tout l’Univers émana de ce double principe divin, masculin et féminin. Ce Dieu Déesse eut quatre enfants, les quatre Texcatlipocas : Xipetotec, le rouge ; Tezcatlipoca, le noir ; Quetzalcoatl, le blanc ; Huitzilopochtli, le bleu. De cette divinité binaire et invisible sont nées les quatre couleurs des quatre races qui peuplent actuellement le monde.
Chez Ometecuhtli est présent le Christ cosmique. Les Nahuas le représentent avec une tunique joliment ornée et un phallus de silex, symbole de lumière. Chez Omecihuatl est présente la Vierge cosmique.
Les Nahuas la représentaient avec une cape bleue d’une extraordinaire beauté et sans l’occulter. Lui, c’est Huehueteotl, le Vieux Dieu Père des dieux et des hommes. Elle, c’est Tonantzin, notre chère petite Mère.
Dans le Musée d’Anthropologie et d’Histoire de la ville de Mexico existe un monolithe d’une triple signification impressionnante : en haut de celui-ci, dans l’anneau de son corps enroulé, se penche un beau et grand Serpent à double tête qui voit devant et derrière comme Janus dans la religion gréco-romaine ; des yeux ronds et pénétrants, une gueule entrouverte qui laisse pendre des langues longues et bifides sous les quatre incisives supérieures, courbées, pointues et dont l’extrémité se tourne vers l’extérieur.
Sur la poitrine pendent des seins flasques ; un collier de cuir, orné de cœurs au milieu de quatre mains qui s’ouvrent vers l’extérieur, couronne un crâne à hauteur du nombril de la divinité et monte vers ses épaules. Ses bras sont collés contre le corps, les avant-bras fléchis ; sous ses mains, qui se terminent en têtes de Serpents, la gueule entrouverte et les incisives supérieures comme des griffes, pendent des rectangles unis et géométriquement cubiques avec une ligne verticale au centre de chaque face, symbole de la perfection des travaux effectués par les mains. Sur ses épaules et au niveau des coudes, des griffes de tigres et des yeux d’aigles.
Sa courte jupe de serpents entrelacés, les têtes dirigées vers le bas, est ajustée à la taille par une large ceinture de précieux serpents qui, en se nouant au-dessus du crâne aux orbites ronds et au regard de défi, laissent pendre leurs têtes vers l’avant comme des pans de cravate non noués, ce qui symbolise le fait que tout ce qui existe dans l’Univers provient du Feu sexuel.
Le crâne au niveau du nombril de la divinité n’est pas la fin de son collier ni la boucle de la ceinture de sa jupe, mais Coatlicue, la dévoratrice d’hommes, Déesse de la Terre et de la Mort, dont le corps se projette de face entre les cuisses, depuis le bas-ventre jusqu’aux pieds de la divinité.
De nombreux cœurs et des lambeaux de plumes de quetzal ornent les pans de la jupe qui descend jusqu’aux chevilles et se termine en une large frange de plumes entrelacées, d’où pendent seize longs grelots. Un gros Serpent sinueux montre une gueule aux incisives supérieures comme des griffes entre les quatre griffes de chaque pied de la divinité. Sur chaque pied, en bas reliefs, deux yeux d’aigle qui essayent de voir vers l’Infini.
Dans le bas, sur le flan d’appui de la sculpture, en bas-reliefs, nous trouvons Mictlantecuhtli, avec des bras et des jambes ouverts en forme de Croix de Saint-André. Dans la partie postérieure, entre les cuisses, du bas-ventre vers le bas, sort le Feu créateur universel. Dans son nombril s’ouvre la bouche de l’abîme.
Sur les épaules, le collier comporte deux cœurs au milieu de quatre mains qui s’ouvrent, suppliantes vers le haut ; au centre des mains, sur la colonne vertébrale, ses extrémités se terminent en nœud marin, ornées de quatre plaquettes. Le crâne, qui au dos mais à hauteur de l’omoplate semble accrocher la ceinture de sa jupe de Serpents, symbolise Tonantzin, Mère des Dieux, cachée dans la partie postérieure de la jupe de Coatlicue, oubliée par les hommes de cette génération.
Son visage se détache dans la partie postérieure de la divinité. Elle est vêtue d’une tunique en forme de cordon qui descend jusqu’aux pieds, se termine en une seule et énorme griffe pour finir en sept boules allongées, emblème de perfection, de sacrifice ; de son collier, au niveau de la thyroïde, pendent deux longues langues de silex ; sur la tunique, un pectoral qui se termine par six glands, emblème de Création ; de face, sous le pectoral, à hauteur du bas-ventre, nous trouvons une bande faite de flèches très fines, d’ou pendent deux longues langues de silex qui, ensemble, symbolisent le Feu universel de la Création.
Du précieux serpent qui termine l’ensemble du monolithe, émane un sentiment de maternité et sa tête à double face est l’emblème du couple divin. La partie postérieure, des épaules aux pieds, symbolise Tonantzin, la Mère des Dieux ; sa poitrine aux seins flasques, ornée d’un collier de mains et de cœurs, symbolise Coatlicue, l’ombre de Tonantzin.
Tonantzin est la Vie, Coatlicue est la Mort. Les fils de Tonantzin sont les fils de l’Esprit-Saint et de la chasteté ; les fils de Coatlicue sont les fils de la fornication et de l’adultère.
Pendant le mariage sexuel s’expriment les forces créatrices de Ometecuhtli, Omecihuatl qui descendent jusqu’aux organes humains de la procréation dans le seul but que, sur le plan physique, s’exprime un Nouvel Être. Si l’homme et la femme s’unissent uniquement par désir, guidés par l’animalité de répandre la liqueur séminale, ses forces solaires à lui et ses forces lunaires à elle, plongent dans les abîmes atomiques de la Terre et tous deux se transforment en esclaves de l’abîme. Mais si l’amour engendre leur union et qu’ils ne forniquent pas pendant leur caresse sexuelle, le précieux Serpent à plumes de quetzal s’éveille en eux, s’agite et s’élève vers son lieu d’origine, transformé en Quetzalcoatl ; c’est ainsi que le couple se divinise.
Sur le Seuil du Sanctuaire du Temple, les Maîtres présentent à l’Initié un livre dans lequel sont écrites toutes les Lois de la Mère Divine ; devant ce livre, nombreux sont ceux qui reculent de terreur en apprenant qu’ils doivent annihiler leur personnalité. Peu nombreux sont ceux qui réussissent l’épreuve du Seuil du Sanctuaire ; ceux qui réussissent reçoivent un lourd Anneau d’Or fin, symbole de Pouvoir.
L’Initié doit mourir, arrêter d’être pour parvenir à Être. Mais auparavant, il doit retourner au sein de la Mère Divine et pratiquer la magie sexuelle avec sa chaste femme afin de pouvoir naître spirituellement. Celui qui ne connaît pas les lois de la Mère n’arrivera jamais jusqu’au Père.
Votre esprit et celui de votre femme étant libres de toute pensée luxurieuse, pendant un transport amoureux, introduisez doucement le phallus ; caressez-la délicatement et retirez-vous à temps pour ne pas répandre la substance séminale. La femme, comme l’homme, se réalise aussi par la magie amoureuse. Cette formule éduque la volonté vers son plus haut degré d’expression.
Pratique
Demandez de tout votre cœur que le Feu sacré de l’Esprit-Saint descende vers vous (Lire Luc 11, 13).
Les canaux par lesquels les sept Serpents ignés s’élèvent jusqu’au cerveau sont Sushumna, canal septuple qui s’étend du milieu de la moelle épinière jusqu’à la glande pituitaire ; Ida, canal très fin qui se situe sur le côté gauche de la moelle épinière et Pingala qui se trouve à droite de celle-ci. C’est par eux que s’élève tout d’abord le Feu sacré de l’Esprit-Saint, jusqu’à la pituitaire.
Dans la posture commode qui vous a déjà été recommandée pour vos méditations, après avoir fait le vide dans votre esprit, concentrez-vous sur le Feu sacré de l’Esprit-Saint ; vous verrez avec les Yeux de l’Âme, que celui-ci s’élève de son chakra prostatique jusqu’au plexus solaire en même temps que par Ida et Pingala, à côté de la moelle épinière. Cet exercice doit durer au moins trente minutes par jour et doit avoir lieu à la même heure. Pour réussir dans vos expérimentations, vous ne devez pas prendre d’alcool, ni ; fumer, ni manger de la viande rouge. Oubliez vos préoccupations, cultivez l’habitude d’être heureux.
Chapitre 11 – Le Travail de l’Initié
L’homme s’unit avec son Christ interne quand il élève consciemment ses sept Serpents qui, en montant le long de la moelle épinière, allument les sept Lumières du candélabre du Temple vivant de son cœur ; les deux rangées de ganglions cérébro-spinaux, une de chaque côté de la colonne vertébrale, resplendissent par le Feu sacré de l’Esprit-Saint qui précède les Serpents dans leur ascension vers le cerveau.
Tel est le travail télésique qui ne culmine pas toujours dans l’union de l’Initié et du Christ ; quand il culmine dans l’union, l’homme est un, non seulement avec le Christ mais également avec l’Absolu ; et si ce corruptible est revêtu d’Immortalité, alors se réalisera la parole qui est écrite : Sordide est la mort dans la Victoire.
L’Intime est l’homme véritable qui vit incarné dans tout corps humain et que nous portons tous crucifié dans le cœur. Quand l’homme se réveille de son sommeil d’ignorance, il se livre à son Intime. Il s’unit avec le Christ et l’homme devient tout-puissant comme l’Absolu d’où il émane. L’Intime est Dieu dans l’homme. L’homme qui ignore cette grande vérité est seulement une ombre, l’ombre de son Intime.
L’homme se crée seul dans l’Univers, séparé de Dieu et de ses semblables. La Vérité est qu’il n’a jamais été et qu’il n’est jamais séparé de Dieu ni de ses semblables. Si tous les hommes savaient que nous sommes et que nous vivons en Dieu, ils cesseraient de lutter entre eux et l’ignorance, la misère, la douleur, le mal, n’existeraient plus sur la Terre.
La vie est telle que l’homme la pense. De sa pensée erronée naît la fausse conscience de séparation entre lui et son Créateur, entre lui et ses semblables. De cet état de conscience est né le Moi ; celui-ci se trouve dans les quatre corps de péché : le physique, l’éthérique, l’astral et le mental. Le Moi est né dans la conscience humaine après qu’Adam et Ève aient été chassés de l’Éden.
Quand le corps physique meurt, le Moi se blottit dans le seuil du sépulcre, attendant que l’homme véritable et immortel, mais non réalisé, se réincarne pour pouvoir, dans ce nouveau corps, réaliser ses désirs non concrétisés : pouvoir, richesses, plaisirs, etc. Dans le Moi, il faut chercher le pourquoi de tous les péchés et des souffrances de l’humanité.
En vérité, nous ne sommes pas ce que nous croyons être. Vous n’êtes pas Joseph, ou Marie, mais l’Intime que les Aztèques dans leur théogonie appellent Quetzalcoatl, le Jumeau divin. Observez les deux Serpents de feu unis par leurs langues, l’un en face de l’autre, dans l’extrémité inférieure de la Pierre du Soleil. Dans le chapitre VII, à propos des Xiucoatl, nous avons dit qu’ils sont les Deux éternels opposés ; ici, nous ajoutons qu’ils sont le symbole de l’Intime chez l’homme et chez la femme. L’Intime a deux âmes et un septuple corps dans chacun de ses pôles de manifestation, masculin et féminin, qui lui furent donnés par Jéhovah Dieu quand il les chassa de l’Éden. « Mais je vois une autre Loi dans mes membres », dit le Maître Paul, « qui se révolte contre la Loi de mon esprit et m’amène, captif, à la loi du péché qui est dans mes membres ».
Dans la Cinquième initiation des Mystères Majeurs, l’Âme-Volonté s’unit avec l’Intime et cesse d’être ; dans la Sixième initiation des Mystères Majeurs, l’Âme-Conscience s’unit avec l’Intime et cesse d’être.
L’Intime est Dieu chez l’homme ; le Moi est Satan chez l’homme.
Le symbole de l’Intime est l’Étoile à cinq branches, la pyramide, la croix aux branches égales, le sceptre.
Lorsque vous faites vos exercices de méditation, concentrez-vous sur l’Intime, qui est vous-même, et prononcez avec révérence le mantra Om-Nis Ha-Un In-Ti-Mo. « Et vous serez emmené jusqu’au paradis où vous écouterez des mots secrets que l’homme ne peut pas révéler ».
L’homme libéré est Maître de lui-même. Il n’est pas obligé de se réincarner ; s’il se réincarne, il le fait volontairement et amoureusement pour aider l’humanité. Mais, en tout cas, il suit toujours le chemin étroit du devoir, de l’amour et du sacrifice, qui le mène directement au bonheur sans limites de l’Absolu.
Quand l’Initié recule devant le dilemme du Seuil du Sanctuaire : son Intime ou son Moi, la vérité le fuit lentement ; c’est pour cela que nous disions dans le chapitre VIII : dans l’encens de la prière se cache le délit : à l’autel, le délit revêt la tunique de sainteté et sa figure est celle du martyr.
Cette fois, dans sa lutte pour le corps, le Moi triompha, le Prince de ce monde, comme il est appelé dans les écritures. Le corps qu’il aimait tant et dont il avait tant besoin pour demeurer et jouir, lui échappe de peu, le coup fut terrible. Maintenant, il sera en alerte, ses passions n’affleureront pas si facilement. Il se déguise sous l’apparence d’un bel enfant mais, maintenant, il est plus dangereux, plus astucieux ; il ne veut pas d’argent, mais le pouvoir ; il ne veut pas la réputation mais des honneurs, le monde du troupeau humain ; il veut que celui-ci l’honore, lui baise la main et l’appelle grand prélat ou grand maître.
Il écrit des livres, dicte des conférences et se réjouit en parlant de ses grandes œuvres. Comme les gens de théâtre, les applaudissements le rendent fou. Pour toutes ses mauvaises actions, il a une excuse philosophique. Il se rase le dessus de la tête et se laisse pousser la barbe et les cheveux ; il simule la sainteté dans tous ses gestes ; il déguise la colère en sérénité, l’orgueil par des attitudes de mendiant ; il se démasque sans retenue pour parler de ses grands pouvoirs et aime toujours les sièges du premier rang.
Cependant, pour Dieu, il n’y a pas de temps ni d’espace. Tandis que l’homme se réveille de son sommeil de séparativité, dans lequel il va se mouvoir seulement suivant l’impulsion de ses passions à un tel point que celles-ci gouvernent le monde, et vit mort par rapport à Dieu, à lui-même et à ses semblables, par les réincarnations il polit sa personnalité ; son corps et son visage embellissent ou s’enlaidissent selon ses œuvres (lire « Le portrait de Dorian Grey », d’Oscar Wilde).
Seuls ses yeux changent très lentement et, dans tout ce qu’il fait, il laisse l’empreinte, qui ne peut être confondue, de sa façon d’être, de penser, de sentir et d’aimer. Et un jour, fatigué de son douloureux pèlerinage sur la Terre, il s’arrête et retourne vers l’Être aimé. C’est à la libération de ce type d’hommes que se réfère le divin Maître Jésus, le Christ, dans la parabole du fils retrouvé (Luc 15, 11-32).
Connais-toi toi-même ! C’est ce qui était écrit derrière la porte des Temples des Mystères de l’Ancienne Grèce. Ceci est l’objectif même de l’existence : que l’homme se connaisse lui-même comme Fils de Dieu, comme Dieu même sur la Terre pour que celle-ci se transforme en un beau jardin ou la liberté, l’égalité et la fraternité soient des lois d’amour pour tous les hommes. C’est la clé merveilleuse du pouvoir de tous les mages de tous les temps. « Regarde, disent les Saintes écritures, aujourd’hui j’ai mis devant toi la vie et le bien, la mort et le mal ».
Pratique
Dans le chapitre IX nous avons dit : au cours de vos périodes de méditation quotidienne, demandez-vous, qui suis-je ? Si vous avez pratiqué fidèlement et avec dévotion l’exercice de ce chapitre, vous aurez certainement déjà écouté la douce et amoureuse voix de votre Christ interne. Nous vous recommandons de relire ce chapitre et, avant de vous livrer à la méditation, vous sentirez ce que vous avez été éternellement : l’Intime.
Affirmez-vous dans cet état de conscience en disant sept fois : Je suis Lui, Je suis Lui, Je suis Lui, Je suis Lui, Je suis Lui, Je suis Lui, Je suis Lui, et vous sentirez que le Feu sacré de l’Esprit-Saint se détache de votre plexus solaire, où il a été laissé dans le chapitre précédent, et il monte jusqu’au cœur ou il s’unit avec votre Intime, votre Être véritable. Votre Intime et votre Christ interne sont Un.
Vous verrez que le Feu sacré, depuis qu’il s’est détaché de votre chakra Muladhara pour se diriger vers le haut, pénétrant et enveloppant tout votre corps, brûle vos habitudes négatives : paresse, manque de réflexion, peur, loquacité, colère, envie, médisance, vanité, etc. Terminez votre méditation en vous concentrant sur les paroles de l’Apôtre Paul : « Il y a un corps animal et un corps spirituel ». Et dites comme lui : « Je ne vis pas en moi, Christ vit en moi ». Essayez de faire en sorte que cet état de Conscience, désormais, soit le diapason qui inspire tous les actes de votre vie.
Chapitre 12 – La Loi du Karma
Tant qu’il y a une larme à sécher, les Adeptes qui ont atteint la maîtrise renoncent au bonheur ineffable de l’Absolu qu’ils ont gagné et retournent à la Terre pour servir, consoler, aider. Nombreux sont ceux qui, comme le divin Jésus, le Christ, chargent sur leurs épaules le Karma des hommes et acceptent volontairement le martyre ou meurent apparemment dans les cachots de l’Inquisition comme le Maître Cagliostro.
La Justice est au-delà du bien et du mal. Quand vous parviendrez à la Lumière, vous saurez ce qu’est l’Amour, et quand vous saurez ce qu’est l’Amour, vous saurez aimer et vous comprendrez que l’Amour conscient est Loi. Il ne sert à rien de faire le bien, mais il faut savoir le faire.
Karma est la Loi de Compensation non de vengeance. Certains confondent cette Loi cosmique avec le déterminisme, et même avec le fatalisme, croyant que tout ce qui arrive à l’homme dans la vie est inexorablement déterminé d’avance. Il est vrai que les actes de l’homme sont déterminés par l’héritage, l’éducation et le milieu, mais également, l’homme possède le libre-arbitre et peut modifier ses actes, éduquer son caractère, former des habitudes supérieures, combattre les faiblesses, renforcer les vertus, etc.
Les Maîtres du Karma sont des Juges de Conscience qui vivent en état de Djinn. Devant eux, celui qui peut payer, paie, et ressort, délivré ; dans les affaires nous devons faire constamment des bonnes œuvres pour avoir de quoi payer les dettes correspondant à cette vie et aux vies passées. Tous les actes de l’homme sont régis par des lois, certaines inférieures, d’autres supérieures. Dans l’Amour se résument toutes les lois supérieures. C’est pour cela que le Maître Paul, parlant de l’Amour, dit ceci : « l’amour est patient, bon ; il n’envie pas, il ne s’étale pas, il n’injurie pas, il ne cherche pas son bien ; il ne s’irrite pas, ne se repose pas sur l’injustice, mais se repose sur la vérité ; il croit tout, il espère tout, il supporte tout ».
Le chef des prêtres du Tribunal du Karma est le Grand Maître Anubis. Dans ce tribunal, seul règne la Terreur de l’Amour et la Justice. Il existe un livre avec le débit et le crédit de chaque homme où sont minutieusement notées, chaque jour, ses bonnes et mauvaises actions. Les bonnes sont représentées par des monnaies rares que les Maîtres accumulent au profit des hommes et des femmes qui les accomplissent. Dans ce tribunal se trouvent aussi des avocats de la défense, mais tout se paye, rien n’est offert en cadeau. Celui qui a de bonnes œuvres à son actif paie et s’en sort, libéré, dans les affaires. Les Maîtres du Karma accordent également des crédits à ceux qui le demandent, mais ces crédits se paient par des travaux désintéressés et inspirés par l’Amour envers ceux qui souffrent.
« Aime Jéhovah ton Dieu, entends sa voix et rapproche-toi de Lui ; il est ta vie et la longueur de tes jours afin que tu habites sur la Terre, comme l’a juré Jéhovah à tes parents, Abraham, Isaac et Jacob ». La vie est un échiquier dans lequel chacun de nos actes est un coup. Si nos coups sont bons, intelligents et opportuns, le résultat sera le succès, la santé et la longévité. Si, au contraire, nos coups sont dictés par la mauvaise foi, sont égoïstes et inopportuns, le résultat sera l’échec, la maladie et la mort.
« Que personne ne se trompe soi-même ; ce que l’homme sèmera, il récoltera et ses œuvres le suivront ».
Lorsque les Initiés sont emmenés au Sanctuaire secret de la double Maison de la Vie pour peser leurs cœurs, où ils sont rangés par ordre de taille, accroupis autour de la Grande Salle de la Vérité, le Grand Prêtre Anubis et ses quarante-deux Juges conseils les attendent ; ceux-ci portent tous les masques en forme de têtes de chacal ou de loup à plumes, emblème de la Vérité. Vêtu de blanc et rempli de terreur, l’Initié déclare : « Je n’ai fait pleurer personne ; je ne suis responsable d’aucun fait condamnable ; je n’ai pas fait le mal ; je n’ai pas fait travailler les hommes plus que je ne le devais ; je n’ai pas fait régner la crainte ; je n’ai pas opprimé les orphelins ; je n’ai pas fait en sorte que le Maître maltraite les domestiques ; je n’ai rien volé dans les Temples ; je n’ai rien volé aux cadavres ; je n’ai pas couché avec une autre femme ; je n’ai pas augmenté le prix des denrées comestibles ; je n’ai pas altéré l’aiguille des balances ; je n’ai pas éloigné le lait de la bouche de l’enfant ; je n’ai pas privé les troupeaux de leurs pâturages ; je n’ai pas emprisonné les oiseaux ; je n’ai pas arrêté l’eau quand elle devait couler ; je n’ai pas éteint la lumière quand je devait l’allumer ; je n’ai pas mis d’obstacles sur les chemins des hommes ; je n’ai pas forniqué. Je suis pur, je suis pur, je suis pur ».
Quand ils officient en tant que Juges, les Maîtres du Karma utilisent le masque sacré en forme de tête de chacal ou de loup à plumes et se présentent ainsi aux Initiés dans les Mondes internes. C’est la cruauté de la Loi d’Amour.
La seule chose dont nous profitons dans nos incarnations, c’est la valeur de l’expérience. Avec la mort de la personnalité, nos quatre corps de péché cessent de nous tyranniser et se soumettent humblement à la volonté de l’Intime ou Âme universelle.
Le Moi n’évolue pas ; il se complique dans chaque incarnation. Beaucoup appellent cela évolution. Les hommes simples d’il y a plusieurs milliers d’années sont les hommes compliqués et difficiles d’aujourd’hui. L’évolution se réalise dans la conscience du minéral lorsque celui-ci s’éveille dans le végétal, dans le végétal lorsque celui-ci s’éveille dans l’animal ; dans l’animal quand il s’éveille en l’homme, etc. Quand le Moi meurt totalement en nous, nous naissons dans l’Absolu. Mais avant, Satan nous offre royaumes et paradis. Ceux qui cèdent se transforment en cadavres, en esclaves, et retardent pour de nombreuses incarnations leur entrée dans le bonheur ineffable de l’Absolu.
Personne sinon le Christ en l’homme ne peut pardonner les péchés.
Le pécheur obtient seulement le pardon quand il prend conscience du péché commis et décide de ne plus pécher C’est pour cela que Salomon dit : « Avec tout ce que tu obtiens, obtiens la compréhension ». Et la Bible ajoute : « Dieu ne veut pas que meure le pécheur, Dieu veut qu’il vive pour qu’il se repente ».
Pratique
Désormais, votre conduite doit être très prudente pour qu’en vous s’exprime votre Christ interne. Vos pensées, paroles et œuvres seront uniquement inspirées par la vérité, l’amour et la justice. Pratiquez quotidiennement la méditation ; au cours de celle-ci, vous verrez que le Feu sacré de l’Esprit-Saint, qui s’est détaché de votre moelle épinière pour mettre en mouvement le merveilleux lotus à douze pétales de votre chakra cardiaque, se détache maintenant vers le non moins merveilleux lotus à seize pétales du Créateur, chakra laryngien et le met en mouvement, de gauche à droite, concentrez-vous sur lui pendant plus d’une demi-heure, soit après vous être levé le matin, soit avant de vous coucher le soir.
Chapitre 13 – Le Panthéon
Le Plan causal est le Livre des Souvenirs de Dieu, où se trouvent les doubles de nombreux dieux, hommes, animaux et choses qui ont existé sur la Terre. En lui se trouve, dans son allégorique monolithe, Xiuhtecuhtli, Dieu du Feu, de l’Année, du Temps, et Père de tous les Dieux qui sont dans Tlaloccan. Xiuhtecuhtli est un autre nom d’Ometecuhtli en rapport avec son aspect de Vieux Dieu, Huehueteotl.
Xihuitl : herbe, année ; Tecuhtli : seigneur, Seigneur de l’Herbe et de l’Année. Les Nahuas le représentaient avec une couronne très travaillée, aux couleurs voyantes ; un jupon aux franges de Quetzalli, des plumes en forme de flammes de feu, des boucles d’oreille en turquoise ; dans le dos, un dragon en plumes de Quetzalli, et des escargots de mer ; dans la main gauche, un écu d’or avec une croix de chalchihuitl au centre ; dans la main droite, un sceptre avec un disque troué au centre et deux globes au-dessus. Le trou au centre du disque symbolise Dieu jetant son feu sur la Terre par le Soleil.
Dans une autre représentation de Xiuhtecuhtli, la double face de ce dieu roux sort de l’eau ; la Terre est au centre de l’Univers et, autour, l’Étoile Vénus, ou l’Étoile du Soir, et la Lune, effectuent leur parcours sur les chemins poussiéreux du ciel. Dans une autre représentation, Xiuhtecuhtli apparaît avec un double visage de feu, dans l’air, traversant l’espace.
Les Maîtres l’invoquaient en versant trois cruches pleines d’eau sur le grand feu de l’autel du Temple. Xiuhtecuhtli répondait à leurs prières.
« Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira » Matthieu 7, 7.
Chalchiuhtlicue : émeraude, chose précieuse ; celle qui a une Jupe d’Émeraudes. C’est la Déesse de l’Eau terrestre et l’épouse de Tlaloc.
Les Nahuas la représentaient jeune et belle, avec une tiare en or, une jupe et une cape avec des franges de Quetzalli ; sur le hiéroglyphe qui orne sa jupe, sur la face interne supérieure des cuisses, apparaît une précieuse Nymphe à la langue bifide, symbole de Lumière.
Les Maîtres l’invoquaient en été, quand les fleuves se desséchaient en raison de la sécheresse. Sur l’autel du Temple, ils mettaient un tas de sel marin et sollicitaient son aide avec dévotion. Ensuite, le Maître se rendait dans le lit asséché d’un fleuve proche et, avec le bâton magique, en extase, ouvrait deux petits trous proches l’un de l’autre et les remplissait de cuivre liquide que les adeptes avaient auparavant fondu. Le Maître répétait l’invocation et élargissait un de ces trous avec les mains ; l’eau jaillissait alors du lit du fleuve asséché et commençait à couler.
Tlaloc, Dieu de la Pluie. Tlali : terre ; Octli : vin ; le vin que boit la terre. Les Nahuas le représentaient toujours dans la Maison de la Lune, le visage recouvert du Masque sacré d’ou sortent ses yeux bleus, les bras et les jambes nus avec des petits bracelets d’or autour des mollets et des sandales (cactli) bleues, de longs cheveux qui tombent sur les épaules ; un diadème en or orné de plumes blanches, vertes et rouges, et un collier de perles de jade ; une tunique bleue sur laquelle les losanges se terminent en fleurs ; dans la main gauche, un écu bleu sur lequel s’ouvrent les quatre pétales d’une belle fleur rouge ; dans la main droite, les symboles de la grêle et de la foudre, en or, peints en rouge. Des deux côtés, deux vases aux pieds bleus symbolisant l’eau et la Lune.
Ce dieu avait des sanctuaires dans le Temple Majeur et aux sommets des hautes montagnes de la Vallée de Tenochtitlan et le feu ne manqua jamais sur les autels. Les Maîtres l’invoquaient pour le remercier de l’abondance des récoltes, pour demander la pluie pendant les grandes sécheresses ou pour qu’il fasse disparaître les nuages de grêle.
Pendant les grandes tempêtes, vous pouvez aussi, si vous le désirez, l’invoquer, mais vous devez le faire avec foi et révérence.
Ehécatl, Dieu de l’Air, du Vent, de la Nuit. Divinité invisible et impalpable. Les Nahuas le représentaient avec le masque de la mort et un crâne immense et nu ; une bouche aux lèvres épaisses, de laquelle sort le vent.
Quand le vent soufflait depuis l’Orient, où se trouve le Tlalocan, le paradis, on l’appelait Tlalocayotl ; quand il soufflait du Nord, où se trouve le Mictlan, l’Enfer, on l’appelait Mictlanpachecatl ; quand c’était un vent de l’Ouest, là où demeurent les femmes qui meurent en accouchant, Dihuatecayotl ; quand il soufflait du Sud, où se trouvent les Déesses, Huitznahua.
Les Maîtres l’invoquaient en allumant trois bougies de cire vierge sur l’autel du Temple. Ehécatl enseigne comment sortir en corps astral, offre son aide dans les grands et petits voyages, dans le travail quotidien, etc. Si nous le supplions, il nous délivre d’une vieille maladie, d’un mal, d’un ami, d’un mauvais voisin, etc., mais Ehécatl exige un paiement pour ses dons. Celui qui lui demande quelque chose doit faire de bonnes actions désintéressées parmi les hommes, sans distinction de race, de credo ou de classe.
Cependant, pour les Tlamatinime Nahuas, qui enseignaient que c’est seulement avec des fleurs et des chants que l’homme peut trouver la vérité, Xiuhtecuhtli, Chalchiuhtlicue, Tlaloc, Ehécatl, réunissent non seulement des dieux mais des nombres, des lois, des forces, des attributs, des effluves, des pensées de Dieu, mais aucun d’eux n’est le véritable Dieu : Ipalnemohuani.
En tant que symbole du Mouvement universel, Ehécatl fut présent lors de la résurrection du divin Maître Jésus. En cela se trouve un arcane (lire Jean 12,1-7 ; 19, 38-42, en tant que partie du texte de ce chapitre lire dans La Bible, Roi 18 et Luc 24).
C’est avec un onguent d’origine végétale, dont les plantes sont uniquement connues des Maîtres, que se prépare le corps physique lorsqu’il est soumis à l’Épreuve de la Mort ; cet onguent, qui conserve intact le Cordon d’Argent qui maintient le corps physique en vie et uni à son Être, et la sublimation des forces sexuelles, forment l’Élixir de Longue Vie qui permet à l’Initié, trois jours après sa dormition, et au bord même de la tombe, d’évoquer son corps qui, obéissant et caché par le voile de la quatrième dimension, sort de la tombe pour être traité avec des drogues et onguents préparés par les Saintes Femmes. Ensuite, il se lève et pénètre par le chakra coronaire du corps astral de son Être.
Nous avons dit que les Maîtres qui renoncent au bonheur ineffable de l’Absolu meurent en apparence, mais, en réalité, ils ne meurent pas. Avec le même corps que celui avec lequel ils se déplaçaient parmi les hommes, ils continuent de vivre éternellement. Le Divin Maître Jésus est dans le Tibet oriental, dans la cité perdue, avec beaucoup d’autres Maîtres et devient visible où et quand il veut dans le monde physique.
Au moment de la résurrection du Maître Jésus, toutes les idoles de toutes les religions païennes tombèrent de leurs autels. En Grèce, l’Oracle de Delphes s’est tu, dans les cavernes sous-marines de l’Ile de Crète, le Minotaure fut trouvé mort, les prêtres, habilement, lui donnaient des Vestales pour qu’il s’alimente, et les rites mystiques guerriers des Tenochcas pendant lesquels on arrachait les cœurs des prisonniers de guerre afin de les offrir en holocauste à Huitzilopochtli, sont mort-nés.
Pratique
Choisissez une des pièces de votre maison, ou un lieu de votre habitation dans lequel vous mettez un petit bureau ou une table qui vous serve d’autel et où, à la lumière de deux bougies de cire ou de paraffine, à partir d’aujourd’hui, vous étudierez avec dévotion les chapitres de ce livre. C’est seulement là, après une prière, que vous invoquerez les Maîtres cosmiques et que vous leur demanderez de l’aide et de l’inspiration.
Asseyez-vous en position de méditation et vous verrez, vous sentirez que le Feu sacré de l’Esprit-Saint continue de monter depuis votre chakra laryngien jusqu’au chakra prodigieux de votre glande pituitaire : l’Œil du Prophète situé entre les sourcils, allume et met en mouvement, de gauche à droite, ce lotus bicolore aux pétales aussi fins que des flèches au centre duquel se trouve un minuscule nombril.
Les chakras sont des points de connexion où coule l’Énergie divine, de l’un à l’autre des corps ou véhicule de l’homme. Chez l’homme qui ne s’en est pas sorti, ils brillent d’une lumière blafarde, mais chez l’Initié, on les voit briller comme de tout petits soleils resplendissants, tournant sur eux-mêmes. À partir de maintenant, pendant vos périodes de méditation, concentrez-vous sur ce chakra.
Chapitre 14 – Les Enseignements Secrets des Nahuas I
Le Dieu Chauve-Souris
Dans l’État de Chiapas existe le village de Tzinacatan habité par les Tactziles (les gens de la chauve-souris) de la famille maya, et dans la vallée de Toluca, le village de Tzinacantepec. Dans le Popol Vuh (la Bible maya), la Chauve-Souris est un ange qui est descendu du ciel pour décapiter les premiers hommes mayas qui étaient en bois, la Chauve-Souris céleste qui a conseillé à Ixabalanque et à Hunab Ku ce qu’ils devaient faire pour sortir victorieux de l’épreuve de la caverne du Dieu Chauve-Souris.
Nous avons trouvé le Tzinacan (chauve-souris) dessiné sur des stèles, des codex et des poteries mayas avec la livrée du Dieu de l’Air. On voit l’appendice nasal et les dents triangulaires sortir des commissures des lèvres. Dans les codex aztèques, on le dessinait sur des vases et des sifflets, toujours comme des vampires des terres chaudes du sud du Mexique.
La bouche se caractérise par les canines et les incisives inférieures recouvertes par la langue qui, dans les urnes Zapotèques, apparaît toujours à l’extérieur ; des oreilles grandes et bien formées, d’où sort, en forme de feuilles, le tragus de jade ; des doigts courts avec des griffes vers le haut pour pouvoir utiliser les ventouses des paumes de mains (celles qui servent à la chauve-souris quand elle se pend à des surfaces lisses) ; et l’appendice nasal en forme de selle ou de feuille.
Les Temples Nahuas en forme de fer à cheval se consacraient au culte du Dieu Chauve-Souris. Les autels étaient en or pur et orientés vers l’Est.
Le Dieu Chauve-Souris a le pouvoir de guérir n’importe quelle maladie, mais il a également le pouvoir de couper le cordon argenté de la vie qui unit le corps à l’âme. Les Maîtres Nahuas l’invoquaient pour demander la guérison de leurs disciples ou de leurs amis profanes.
À l’invocation assistaient seulement les Initiés qui à l’intérieur du Temple, formaient une chaîne où alternaient les hommes et les femmes, sans que leurs mains ni leurs corps se touchent. Les extrémités de la chaîne commençaient des deux côtés de l’autel et tous étaient accroupis, le dos contre le mur.
Sur l’autel, des fleurs fraîchement coupées, et à côté, sur deux petites colonnes taillées dans le basalte, deux bûchers en terre, peints en rouge, symbole de la vie et de la mort. Dans les bûchers brûlent du bois de cyprès (symbole d’immortalité) dont le parfum se mêlait à celui des vapeurs de Copalli, des résines odorantes et des escargots de mer, blancs, moulus. Le Maître portait la livrée du Dieu de l’air et un pagne (maxtlantl) autour de la taille. De face, les mains tendues vers le haut, il vocalisait trois fois le mantra Isis, le divisant en deux longues syllabes, ainsi :
Iiiiiiiiissssssssss- Iiiiiiiiissssssssss
Ensuite, avec un couteau en obsidienne dont le manche était en jade et en or, il bénissait les participants et, en silence, il invoquait rituellement : « Seigneur de la vie et de la mort, je t’invoque pour que tu descendes guérir toutes nos souffrances ».
Silence imposant seulement interrompu par le crépitement du feu ; tout d’un coup, un battement d’ailes et un parfum de roses, de nards, s’étendait sur tout le Temple. Des brasiers sortait une flamme qui s’allongeait comme si elle voulait atteindre le ciel, et le Maître et les assistants se prosternaient la face contre terre.
La divinité Nahua de la mort (le Dieu Chauve-Souris) descendait, parée de la livrée du Dieu de l’air, ou en forme de hibou, pour les épreuves funèbres de l’Arcane 13. Le perron qui conduisait à l’entrée des Temples mystérieux Nahuas comportait treize marches et Huehueteotl, le Vieux Dieu, a treize boucles dans les cheveux.
Dans l’enceinte du Temple Majeur de Tenochtitlan, a existé un Temple circulaire dédié au Soleil ; orienté vers l’Est, son toit permettait au Soleil de pénétrer jusqu’à l’autel. Sur le mur intérieur du fond de ce Temple se trouvait un gigantesque Soleil en or pur, représentation visible de la Grande Divinité invisible Ipalnemohuani. Sa porte d’entrée était une gueule de Serpent, ouverte ; des commissures, sortaient les canines, recourbées et menaçantes et, en relief, sur le sol, une langue longue et bifide sortait de la porte du Temple. Sur le frontispice du Temple, en relief, on pouvait voir la gueule ouverte d’un autre Serpent énorme, avec des canines pointues, symbolisant le monstre contre lequel devaient lutter les Adeptes de l’auguste « Ordre des Commandeurs du Soleil ».
Parmi les chambres secrètes de ce Temple des mystères, il y avait le Tzinacalli (la maison de la chauve-souris), salon spacieux dont l’intérieur avait l’aspect d’une sombre caverne, où avaient lieu des rituels d’initiation pour atteindre les hauts degrés de Chevalier Ocelotl (tigre) et Chevalier Cuauhcoatl (aigle). Sur le linteau de la petite porte dissimulée dans le mur intérieur du fond de la caverne, laquelle permettait d’entrer dans le Temple, était accroché un grand miroir en obsidienne et, en face de cette petite porte, brûlait au niveau du sol un feu de bois de pin.
Le candidat à l’Initiation était conduit au Tzinacalli où il restait seul jusqu’à une heure avancée de la nuit. On lui avait signalé qu’il devait marcher dans l’obscurité jusqu’à la lumière d’un feu et que, face à celui-ci, il devait s’adresser au Gardien du Seuil en ces termes : « Je suis un fils de la Grande Lumière ; ténèbres, écartez-vous de moi ». Les chauves-souris commençaient à virevolter et à crier au-dessus de la tête du candidat. Le bois de pin s’éteignait ; il ne restait que les braises dont les lueurs se répétaient dans le miroir. Soudain, un bruyant battement d’ailes, un cri effroyable et une ombre humaine, avec des ailes de chauve-souris et un maxtlantl autour de la taille, émergeait de l’obscurité, menaçant, avec sa lourde épée, de décapiter l’envahisseur intrépide de son domaine.
Malheur au candidat qui reculait, effrayé ! Une porte qui, jusqu’ici, était restée habilement dissimulée dans la roche, s’ouvrait en silence et, dans l’encadrement, apparaissait un être étrange, indiquant le chemin conduisant au monde des profanes, d’où le candidat était venu.
Mais si le candidat avait la présence d’esprit suffisante, et résistait, en gardant son sang-froid, à l’attaque de Comazotz (le Dieu des chauves-souris) la petite porte, cachée en face de lui, s’ouvrait doucement et un des Maîtres s’avançait à sa rencontre pour découvrir et incinérer l’effigie du candidat modelée dans du papier d’amate et cachée parmi les ombres de la caverne, alors que les autres Maîtres souhaitaient la bienvenue au candidat et l’invitaient à entrer dans le Temple. Rituel qui symbolise la mort des passions de la personnalité de l’Initié dans son passage de l’ombre à la Lumière.
Lors des épreuves de l’ordalie auxquelles étaient soumis les candidats à l’Initiation dans les anciennes écoles des Mystères Nahuas, l’âme animale de ceux-ci se reflétait parfois dans une chauve-souris parce que, comme la chauve-souris, leur âme était aveugle et privée de pouvoir par manque de Lumière spirituelle, de Soleil.
Tels des vampires, les dépravés et les avares se jettent sur leurs proies pour dévorer les substances vivantes qu’il y a en elles et, ensuite, déambulant paresseusement, retournent aux sombres cavernes des sens, où ils se cachent de la lumière du jour, comme tous ceux qui vivent dans l’ombre de l’ignorance, du désespoir et du mal.
Le monde de l’ignorance est gouverné par la crainte, la haine, l’envie et la luxure. Dans ses sombres cavernes errent les hommes et les femmes qui se meuvent uniquement au gré de leurs passions. C’est seulement lorsqu’il réalise les vérités spirituelles de la vie que l’homme échappe à ce souterrain, à cette maudite caverne de chauve-souris où Comazotz, qui tue souvent par sa seule présence, reste caché, guettant ses victimes. Le Soleil de la Vérité se lève en l’homme et illumine son monde quand celui-ci élève son mental de l’obscurité de l’ignorance et de l’égoïsme jusqu’à la Lumière du Savoir et de l’Altruisme. Symbole de cet état de conscience chez l’homme : les yeux d’aigle qui, sur les tarses des pieds de Coatlicue, essaient de voir vers l’infini.
Pratique
Nous vous recommandons de choisir un endroit tranquille, chez vous, pour étudier vos chapitres, sur un petit bureau ou une table, chaque semaine. Sur ce petit bureau, il doit y avoir une nappe blanche, une petite croix en bois ou en métal et la lumière de deux bougies de cire ou de paraffine. Choisissez une heure de n’importe quel jour de la semaine, par exemple, le jeudi de 9 à 10 ou de 10 à 11 heures du soir. Trois jours avant de vous livrer à l’invocation du Dieu Chauve-Souris, ou Comazotz, vous devez vous alimenter exclusivement avec des fruits, des légumes, du pain noir et du lait. Ne craignez pas d’invoquer Comazotz que vous devez affronter pour poursuivre nos études avec succès. L’âme, purifiée par l’amour et la sincère dévotion à votre Dieu interne, ne doit craindre personne, sinon la crainte. Gardez pour vous seulement cette expérience de votre vie en chemin.
Chapitre 15 – Les Enseignements Secrets des Nahuas II
Dans le Musée d’Anthropologie et d’Histoire de la ville de Mexico, se trouve Xochipilli assis sur un cube de basalte joliment sculpté. Les genoux relevés et les jambes en forme de croix de Saint-André, les pouces et les index des mains étant en contact, le regard vers l’infini, des grandes boucles d’oreille en jade ; une cuirasse avec une frange qui se termine en griffes de tigre ou dents de serpents, qui arbore, au niveau de la poitrine deux soleils avec deux croissants de lune au-dessus ; des bracelets et des genouillères qui se terminent en fleur à six pétales ; des jambières avec des griffes qui emprisonnent ses chevilles et, sur les jambières, deux campanules, les corolles orientées vers le bas, l’une jetant six graines et l’autre, du feu ; les Cactli dont les brides sont gracieusement nouées sur les pieds.
Xochipilli : Xochitl, fleur ; Pilli : principal. Dieu de l’agriculture, des fleurs, de la musique, du chant, de la poésie et de la danse. « Les fleurs et les chants sont ce qu’il y a de plus élevé sur la terre pour pénétrer dans les enceintes de la vérité », enseignaient les Tlamatinime dans les Calmecac. Ce qui explique que toute leur philosophie soit teintée de la plus pure nuance poétique. Le visage de Xochipilli est impassible mais son cœur déborde de joie.
Les Annales disent que le Soleil « 4-Air », ou Ehecatltonatiuh, est Quetzalcoatl, le Dragon lumineux, dieu hermaphrodite des vents qui soufflent depuis l’orient, en passant par les quatre points cardinaux.
L’autre partie de lui-même ou son égal est Cuauhcoatl, la femme Serpent. Quetzalcoatl est arrivé de Vénus et retourne à Vénus. C’est pourquoi, quand le Soleil est encore sur l’horizon, projetant ses derniers rayons d’or, l’Étoile du Soir, l’âme de Quetzalcoatl, commence à briller de ces premières lueurs tremblantes.
Après le Soleil 4 Ocelotl, Quetzalcoatl fit saigner son phallus et fit pénitence avec Mictlantecuhtli, Huictiolinqui, Tepanquezqui, Tlallamanac et Tzontenco pour créer les hommes qui peupleraient à nouveau Anahuac. Ce sacrifice se réalisa à Tamanchoan (maison dont nous sommes descendus) et rendit possible l’entrée de la vie dans les os des géants dévorés par les tigres, amenés de Mictlan par Quetzalcoatl.
Les hommes sont le fruit du sacrifice des dieux. Par le sacrifice, ils les méritèrent. C’est pour cela, qu’on les appelaient Nocehuales (les mérités des dieux).
Dans la partie inférieure du Calendrier aztèque, deux Xiucoatl se font face. Dans leurs gueules se penchent les visages de deux personnages. Celui de droite a la même couronne, le même anneau dans le nez et les mêmes boucles d’oreilles que Tonatiuh. Ce double personnage est Quetzalcoatl tombé dans le plan physique. Il est uni par la langue de silex à l’autre moitié, son égal, Cuauhcoatl, qui porte un labret et se couvre le visage d’un voile. Ce sont Adam et Ève déchus pour avoir transgressé la Loi de Dieu : Ne pas forniquer.
Les Nahuas, pour nous transmettre leur philosophie, ne comptaient que sur l’écriture idéographique, raison pour laquelle ils devaient tailler de nombreuses sculptures pour parler, sur chacune d’elles, des attributs du Couple divin, Père et Mère des Dieux et des hommes.
Quetzalcoatl, le Christ cosmique, qui s’est incarné au milieu des Nahuas pour leur apprendre à vivre en accord avec les lois de Dieu et pour diffuser son message de triomphe (« En ce monde vous faites l’expérience de l’adversité, mais soyez pleins d’assurance, j’ai vaincu le monde » Jean 16, 33), se dédouble en Xochipilli, qui arbore sur la poitrine le symbole de la Grande Déité. Les griffes félines de la frange de sa cuirasse sont les mêmes que celles qui, de chaque côté du visage de Tonatiuh, brisent des cœurs, symbole du sacrifice des émotions de l’Initié ; sacrifice sans lequel il n’est pas possible d’arriver jusqu’à Dieu.
La religion Nahua célébrait la fête Xochihuitl pour laquelle, pendant les quatre jours qui la précédaient, il était obligatoire de manger uniquement du pain de maïs sans sel une fois par jour et, pour ceux qui étaient mariés, de dormir séparés de leurs femmes. Le cinquième jour, on offrait publiquement à Xochipilli des danses et des chants accompagnés de Teoamoxtli et de tambours, une ovation avec des fleurs fraîchement coupées et des pains avec du miel d’abeilles sur lesquels on mettait un papillon d’obsidienne, symbole de l’âme du croyant.
Xochiquetzalli est la Déesse de l’Amour, l’autre moitié ou l’égale de Xochipilli, qui demeure à Tamoanchan, le réservoir des eaux universelles de la vie qui, chez l’homme, se situe dans les spermatozoïdes. Lieu paradisiaque, recouvert de fleurs, de rivières et de sources bleues, où pousse le Xochitlicacan, arbre merveilleux car il suffit aux amoureux de s’arrêter à l’abri de ses branches et de toucher ses fleurs pour être éternellement heureux.
Jamais aucun homme n’a vu cette divinité ; cependant, les Nahuas la représentaient jeune et belle, les cheveux tombant sur les épaules, avec une charmante frange sur le front ; un diadème rouge en cuir, d’où pendaient des plumes de quetzal ; des anneaux d’or aux oreilles et un petit bijou du même métal dans le nez ; une chemise bleue bordée de fleurs et de plumes multicolores, une jupe polychrome et, dans les mains, des bouquets de roses parfumées.
Son Temple se trouvait à l’intérieur du Temple Majeur de Tenochtitlan, et bien qu’il fût petit, il arborait des tapisseries brodées, des plumes précieuses et des décorations en or. Xochiquetzalli avait le pouvoir de pardonner. Les femmes enceintes se rendaient à son Temple, après avoir pris un bain lustral, pour lui confesser leurs péchés, lui demander pardon et solliciter de l’aide ; mais si ces péchés étaient très lourds, aux pieds de la déité brûlait l’effigie de la pénitente modelée en papier d’amate (ficus petiolaris).
Dans les Calmecatl – calli, maison ; mecatl, corde, lieu, couloir long et étroit dans les appartements intérieurs d’un édifice, avait lieu une cérémonie offerte à Xochipilli. Onze enfants, tous fils de nobles, chantaient et dansaient en cercle, faisant trois pas en avant, puis trois pas en arrière, six fois, tout en agitant gracieusement les mains. Un enfant, agenouillé en face du feu qui brûlait sur l’autel, priait en silence pour le pain quotidien et un autre enfant était debout à l’entrée du Temple, montant la garde.
Cette cérémonie durait aussi longtemps que les danses des enfants et devait avoir lieu la première nuit où apparaîtrait dans le ciel la fine faucille argentée de la nouvelle Lune. Le directeur du Calmecac, debout entre l’enfant qui priait et les danseurs, face à l’autel, le visage impassible comme celui de Xochipilli, recueillait les vibrations de la prière de l’enfant, celles des chants, celles des danses, et, levant ses mains sombres vers le ciel il prononçait doucement la parole mystique et ineffable qui désigne, définit et crée, et que les enfants prononçaient en chœur : Danter-Ilomber-Bir.
(« Celui-là donc qui se fera petit comme cet enfant, voilà le plus grand dans le royaume des cieux » Matthieu 18-4). Pas des enfants gloutons, turbulents et grossiers comme certains le sont, mais plutôt humbles et confiants vis-à-vis de leurs parents qui leur donnent tout ce dont ils ont besoin.
La Sagesse est l’amour. Xochipilli demeure dans le monde de l’amour, de la musique, de la beauté. Son visage rose comme l’aurore et ses cheveux blonds lui donnent une apparence enfantine, ineffable, sublime. L’art est l’expression positive de l’esprit. L’intellect est l’expression négative de l’esprit. Tous les Adeptes ont cultivé les beaux arts.
On peut invoquer Xochipilli le vendredi, de 10 heures du soir à 2 heures du matin. Il fait tourner, en faveur de ceux qui lui demandent et qui le méritent, la Roue de la Rétribution. Mais il fait payer tout service, il ne peut pas violer la Loi.
À l’intérieur du Temple du Soleil, les Chevaliers Ocelotl et les Chevaliers Cuauhtli, parés de heaumes en forme de têtes de tigre et d’aigle, portant tous des plumets de quetzal sur la nuque, symbole de la lutte qu’ils devaient mener sur la terre contre le mal, tenant dans une de leurs mains un bouquet de roses et dans l’autre la massue recouverte de peau de tigre et de plumes d’aigle, symbole du pouvoir, des bracelets aux poignets et des jambières au niveau des mollets, célébraient une autre cérémonie, le premier jeudi de la nouvelle Lune.
Elle comprenait des danses et des chants rituels, et un des Tlamatinime (miroir gravé, organe de contemplation, vision concentrée du monde des choses) clôturait la cérémonie par la prière suivante : « Seigneur par qui nous vivons, Maître du proche et du lointain, nous te remercions avec joie pour notre Seigneur Quetzalcoatl qui, par le sacrifice de son sang et la pénitence, fit entrer ta vie en nous. Rends-nous forts comme lui, rends-nous joyeux comme lui, rends-nous justes comme lui ». « Ainsi soit-il », disaient-ils tous en chœur.
Pratique
Après une prière à Dieu et aux Maîtres, celle qui vous est familière, chaque jeudi, mettez-vous à étudier le chapitre que vous devez voir dans la semaine. Lorsque vous aurez terminé, asseyez-vous confortablement sur votre chaise, qui doit être celle que vous utilisez régulièrement dans le Sanctum Sanctorum de votre foyer et que vous ne devez pas utiliser à d’autres fins. Relaxez tout votre corps, faites le vide dans votre tête quelques minutes et calmez-vous totalement.
Lorsque vous y serez parvenu, étendez votre Conscience de l’intérieur vers l’extérieur ; vous verrez qu’elle s’élargit vers le haut, vers le bas, vers les côtés, toujours autour de votre corps. Regardez la couleur de votre chemise, de votre cravate, de votre costume et de vos chaussures. Veillez à ce que votre corps soit relaxé et en position esthétique. Observez l’orientation de votre chambre, les meubles, les tableaux ; identifiez tout avant de passer aux rues de la ville entière, où vous vivez, identifiez-les, voyez les véhicules qui roulent, et votre Conscience s’étendra ainsi de plus en plus, jusqu’à ce qu’elle renferme toute la Terre. Ensuite, passez à l’espace sans limites où se meuvent les soleils et les mondes sidéraux.
Cet exercice doit durer une heure et être répété pendant trente jours, sauf le dimanche.
Chapitre 16 – Les Enseignements Secrets des Nahuas III
« Si tu entends bien la voix de Jéhovah, si tu fais ce qui est droit à ses yeux si tu prêtes l’oreille à ses commandements, si tu gardes tous ses décrets, je ne t’infligerai aucune des maladies que j’ai infligées à l’Égypte, car c’est moi Jéhovah qui te guéris » Exode 15-26.
« Il faut chercher l’origine de toutes les souffrances humaines dans le « péché », enseignaient les Tlamatinime. Le juste est invulnérable devant le mal.
Les champignons hallucinogènes poussent sous le climat tempéré de la montagne Huautla de Jiménez, Oaxaca, où il pleut toute l’année. Les Nahuas les utilisaient pour découvrir l’origine des maladies. La dose ne devait pas dépasser quatre champignons. Sous l’effet de ceux-ci, le malade tombait dans le sommeil du Temple pendant lequel son mental subjectif se repliait et son mental subconscient était prêt pour la catharsis. Le Maître, alors, interrogeait le malade par des questions régressives : Que fais-tu en ce moment ? Qu’as-tu fait hier ? La semaine dernière ? Il y a un an ? Peu à peu, le malade révélait ses conflits intérieurs, ses angoisses les plus intimes ; il confessait l’inconfessable sans omettre de détails. Avec la confession des événements qui l’ont troublé pendant son enfance, le péché affleurait ses lèvres, véritable cause du mal.
Très souvent, l’origine du mal n’était pas le péché, mais le maléfice. Alors le Maître se servait du commandement suivi de l’ineffable parole qu’il prononçait doucement comme dans un murmure. Mais s’il s’agissait d’un péché, il obligeait le malade à demander humblement pardon à sa victime, à réparer le mal, à prier et à servir ses semblables.
L’effet des champignons hallucinogènes dure six ou sept heures. Au réveil, le malade ne se souvient absolument de rien mais se réveille euphorique, encore galvanisé par la beauté qu’il ressent après sa confession, dans les Mondes supérieurs. Sa convalescence est lente et pendant celle-ci, il doit observer une chasteté complète. En aucun cas son régime alimentaire ne doit être modifié par les friandises, cadeaux de sa famille ou des amis.
Dans le chapitre IV, nous avons dit que Peyotl (Lophophora Williamsii) conduit à la séparation des corps physique et astral et fait en sorte que le néophyte ne perde pas la lucidité de sa Conscience dans les Mondes supérieurs. Le Peyotl est un petit cactus sans épines qui dépasse du sol de deux centimètres, de couleur cendrée, divisé en segments couverts de duvet blanc, brillant, au centre duquel jaillissent de petites fleurs de couleurs rouge clair ; sa racine est épaisse et foncée. Il pousse à Querétaro, San Luis Potosi, Sonora, Zacatecas, Nayarit et Coahuila.
Les Tlamatinime l’utilisaient dans les Temples pour initier les Néophytes. Ils coupaient la plante et la séchaient à l’ombre comme on sèche les oreilles des fruits. Préparé par le jeune, le recueillement, et la prière, le candidat à l’ordalie était assis confortablement dans le Temple où il gardait les yeux fermés. Deux tranches de Peyotl, qu’il mélangeait et absorbait lentement, suffisaient pour que, cinq minutes plus tard, ses sens commencent à être stimulés et qu’il perçoive des lumières multicolores.
Son corps devenait lourd et, peu à peu, il s’en éloignait pour se diriger vers une grande lumière qui l’attirait, alors qu’un bonheur indescriptible envahissait tout son être. Ensuite, la grande aventure, celle dont parle Saint-Paul.
« Je connais un homme en Christ qui, voici quatorze ans, était-ce dans mon corps ? Je ne sais, était-ce hors de mon corps ? Je ne sais, Dieu le sait, cet homme-là fut enlevé jusqu’au troisième ciel. Et je sais que cet homme, était-ce dans son corps ? Était-ce sans son corps ? Je ne sais, Dieu le sait, cet homme fut enlevé jusqu’au paradis et entendit des paroles inexprimables qu’il n’est pas permis à l’homme de redire » II Corinthiens 12, 2-4.
Parfois, le Néophyte restait inconscient jusqu’à soixante-douze heures car mis à part le temps de l’Initiation, il devait apporter aux Maîtres la réponse à un message que ceux-ci lui avaient confié pour la Hiérarchie invisible.
Ce n’est pas pour cela que vous devez croire que les champignons hallucinogènes sont indispensables pour produire le Sommeil du Temple, ni que le Peyotl l’est pour l’Initiation. À mesure que le Serpent des Aztèques, sous l’influence de la magie amoureuse, monte jusqu’au cerveau, la force magnétique de l’Initié se transforme en force cosmique. Alors, par le regard ou les inflexions de la voix seulement, se produit le Sommeil du Temple et, par l’imposition des mains, se soigne n’importe quelle maladie. Ici, le chemin bifurque : l’Initié doit choisir entre mage ou chaman. Son seul objectif est de se livrer à Dieu.
À mesure qu’on progresse, la magie amoureuse devient superflue. Si vous observez la gravure de ce chapitre, vous verrez que neuf femmes assises à la façon orientale, s’étreignent, les mains sur les reins de leurs compagnes, formant une chaîne en demi-lune. Trois hommes assis face à elles en triangle, les jambes croisées, tiennent chacun un bâton de la main droite (Lire Jérémie 17, 10).
C’est une chaîne de magie amoureuse sans contact. Les neuf femmes attirent les forces lunaires vers les reins des trois hommes et ceux-ci attirent les forces solaires vers les reins des femmes. Pour que ces forces soient plus intenses, à droite de la chaîne, on allume un feu avec du bois de Ahuehué, et à gauche de la chaîne, dans un petit puits rempli d’eau fraîche et claire, on peut voir neuf grenouilles vivantes que personne n’a blessées en essayant de les attraper.
Tout ce qui se fait dans le Monde astral se manifeste dans le Monde physique. Cette cérémonie magique fait que le Serpent des Aztèques s’agite dans la moelle épinière des Adeptes et, ceux-ci doivent alors vocaliser les Mantras Manguelé… Manguela. Pour les vocaliser, on les décompose en syllabes et on vocalise chacun d’eux trois fois.
Le ton est le Fa naturel qui résonne dans toute la Nature. Chargés de forces solaires et lunaires, les pratiquants de ce rituel magique, lorsqu’ils abandonnent le Temple, peuvent, uniquement par l’ineffable parole ou l’imposition des mains, guérir n’importe quelle maladie et faire de nombreux miracles.
Les passionnés d’occultisme qui n’ont pas eu l’opportunité de s’initier dans un Ordre sérieux, pensent que l’Initié est celui qui commence à étudier un art, une profession ou un métier. L’Initié doit passer par un Rituel magique par le biais duquel l’âme, momentanément, se libère de ses quatre corps de péché et s’élève jusqu’au sommet supérieur du triangle de la vie d’où il peut contempler, d’un côté, sa vie physique animale, et de l’autre, sa vie spirituelle. À partir de ce moment-là, l’Initié vit avec un désir secret dans son cœur : accomplir sa mission de servir tous ses semblables. À partir de ce moment-là, il sait qu’il n’est pas un être animal mais l’Intime incarné dans son corps, et que Dieu et les Maîtres sont avec lui dans tous les moments cruciaux de sa vie terrestre.
Il sait que sa mission est d’aimer et de se sacrifier pour ses semblables. Il connaît les Secrets de la vie et de la Mort ; il sait que ce n’est ni sa première ni sa dernière incarnation, que parfois son moi se penche en rêve sur ses vies passées où il se retrouve en satrape égyptien avec un visage de sphinx et une mitra dorée, vivant dans le Memphis Lévitique.
Pratique
Placez au-dessus de la table de votre Sanctum Sanctorum, pendu au mur, un miroir de 30 x 40 cm ou, s’il est de forme ronde, de 30 cm de diamètre, de façon à ce que vous puissiez vous y voir lorsque vous êtes assis. Si vous ne vous êtes pas livrés à la pratique du rituel dont nous vous parlions dans le chapitre XVI, essayez de le faire en choisissant pour cela un jeudi soir, entre 10 et 11 heures. Commencez votre convocation de ce soir-là par une prière à Dieu et aux Maîtres, suivie par le Psaume 23 de la Bible, qui ne doit pas manquer de se trouver dans votre Sanctum.
Exercez-vous à sortir de votre corps, et essayez de sentir, si vous êtes dans un parc, que vous êtes le petit oiseau qui saute d’une branche à l’autre de l’arbre qui se trouve à côté de vous. Un autre jour, essayez de sentir que vous êtes l’arbre lui-même ; un autre jour, la petite fleur de la pelouse que foulent vos pieds. Lors d’une autre occasion, transformez-vous en nuages, en goutte de rosée, en pierre. Vérifiez que vous n’êtes pas votre corps, que vous êtes l’Intime divin qui demeure dans votre corps.
Chapitre 17 – Netzah
Nous sommes arrivés maintenant à un point très intéressant de notre étude : la question du travail mental. La première chose que cherche celui qui commence cette étude, c’est dominer le mental des autres. Ce qui est de la magie noire pure et simple. Personne ne doit violer le libre arbitre des autres, personne ne doit exercer une contrainte sur le mental de quelqu’un d’autre car il s’agirait de magie noire. Les coupables de cette grave erreur sont tous ces auteurs qui se sont trompés. Tous les livres d’hypnotisme, de magnétisme et de suggestion sont des livres de magie noire.
Atkinson, Paul Jagot, et beaucoup d’autres, ont montré des systèmes pour développer la force mentale et dominer les autres. C’est de la magie noire pure et simple. Celui qui ne sait pas respecter le libre arbitre des autres est un magicien noir. Ceux qui se livrent à un travail mental pour dominer avec violence le mental de l’autre se transforment en démons pervers ; ils se séparent de l’Intime et roulent dans l’abîme.
Les disciples nous écrivent constamment pour nous demander de nous livrer sur eux à un travail mental dans le but de dominer par la violence le mental du fils, de la fille, du fiancé, de la fiancée, etc. Naturellement, ce genre de lettres termine dans la poubelle car nous ne sommes pas des magiciens noirs.
Le Monde de Netzah
C’est le Monde du Mental cosmique ; ce monde est gouverné par Anaël, admirable enfant, débordant de beauté. Anaël est l’Ange de l’Amour. Le mystique entre en extase en contemplant une telle perfection. Cet ange est superbe ; le visage rose comme l’aurore, les cheveux ressemblant à une cascade d’or donnent à cet ange une apparence ineffable, enchanteresse, sublime et délicieuse. Netzah est réellement le Monde de l’Amour, de la musique et de la beauté.
L’Art est l’usage positif du mental. Cultivez la beauté, aimez les beaux arts. L’intellect anima, lorsqu’il est séparé de toute spiritualité, est luciférien et totalement négatif.
À Netzah nous trouvons le Dieu aztèque Xochipilli, Dieu de la Joie, de la Musique et de la Danse. Xochipilli le Dieu aztèque, agit toujours avec le nombre kabbalistique 10. C’est la Roue de la Fortune, la Roue des Réincarnations et du Karma, la terrible roue de la rétribution. Celui qui veut invoquer ce Maître doit d’abord se laver les mains dans de l’eau pure.
On doit invoquer Xochipilli dans la période comprise entre 10 heures du soir le vendredi et 2 heures du matin le samedi. Rien ne nous est donné en cadeau et Xochipilli fait payer tout service que nous lui demandons. Celui qui a de quoi payer, paie et obtient tout. Celui qui n’a pas de quoi payer, doit en subir les conséquences. Fais de bonnes œuvres pour avoir les moyens de payer. Xochipilli pourra alors faire des miracles et des merveilles pour toi. Pour les Mondes supérieurs les bonnes œuvres sont symbolisées par des bijoux et des monnaies mystérieuses. C’est avec ces valeurs que tu dois payer à Xochipilli les services que tu sollicites. Xochipilli ne fait rien gratuitement, tout a un prix. Xochipilli peut faire tourner la Roue de la Rétribution en ta faveur.
Avec ce Dieu aztèque tu peux résoudre tous tes problèmes, mais il fait payer tout service parce qu’il ne peut pas violer la Loi. Ne demande jamais rien de mal à Xochipilli car c’est un grand Maître de la Lumière. Souviens-toi que cette divinité est un ange très pur de Netzah, le Monde du Mental.
Lorsqu’une Loi inférieure est transcendée par une Loi supérieure, la Loi supérieure lave la Loi inférieure. C’est ainsi que l’on travaille avec la Magie Blanche et que l’on obtient tout sans avoir besoin d’utiliser la force de la pensée pour violer le libre arbitre des gens. Si tu souffres, si tu as un problème que tu ne peux pas résoudre, c’est une affaire de karma ; adresse-toi à Xochipilli pour lui demander qu’il t’aide à sortir de la souffrance dans laquelle tu te trouves. Tu dois payer Xochipilli avec le capital des bonnes œuvres ; si tu n’as pas de quoi payer, Xochipilli ne peut pas te rendre le service que tu demandes.
Cependant, il existe un remède, demande un crédit à Xochipilli, c’est le bon chemin, le résultat sera merveilleux. Souviens-toi que tout crédit doit être réglé par de bonnes œuvres. Si tu ne paies pas le crédit, on te le fera payer avec une douleur intense. C’est la Loi. Fais de bonnes œuvres pour payer tes dettes.
L’amour est le Summum de la Sagesse. Souvenez-vous que l’intellect sans spiritualité est rempli de mensonges. De l’intellectualisme sans spiritualité sortent les fripons.
Le nombre kabbalistique de Netzah est l’Arcane 7, le Chariot de guerre du Tarot, l’Expiation. Geburah est l’Arcane 5, la Justice du Karma. Les deux arcanes sont différents mais se complètent.
La Sculpture aztèque de Xochipilli n’est qu’un symbole de ce grand Maître qui vit dans le Monde du Mental. Netzah est gouverné par Vénus, l’Étoile de l’Amour. Les symboles de Netzah sont la lampe, la ceinture, la rose. Netzah contrôle les reins, la taille.
Examen
Répondez-nous : comment travaille-t-on avec Xochipilli ?
Avez-vous compris comment on travaille avec Netzah ?
Dites-nous ce qu’est Netzah.
Savez-vous comment se réalisent les œuvres de Magie blanche ?
Connaissez-vous l’usage positif du mental ?
Pouvez-vous nous expliquer quel est l’usage négatif du mental ?
Répondez-nous vite, s’il vous plaît, votre réponse nous intéresse.
Chapitre 18 – La Séphiroth Hod
Nous allons étudier maintenant la Séphiroth Hod dont le régent est Raphaël. Voyons, nous avons déjà étudié l’Arcane 13, la Mort. La Déesse de la Mort est réellement une Mère adorable. Jésus la connut lorsqu’il remonta le Jourdain dans la solitude du désert. Elle dirige tous les Anges de la Mort. Réfléchissons sur l’Arcane 20 qui représente la Résurrection. Étudions l’Arcane de Job, le fameux Arcane 8. Cet arcane signifie, en fait, épreuves et douleurs. Personne n’est digne de recevoir la Couronne de la Vie sans être passé par les épreuves de l’Arcane 8.
La Séphiroth Hod de la Kabbale hébraïque est la force de type mercurien dans le cadre des manifestations brillantes du Plan astral. Le corps astral est absolument mercurien. Les messages qui descendent du Monde de l’Esprit pur deviennent symboliques dans le Plan astral. Ces symboles sont interprétés en se basant sur la Loi des analogies des Contraires et sur la Loi des Correspondances et de la Numérologie. Étudiez le « Livre de Daniel » et les passages bibliques du « Patriarche Joseph », fils de Jacob, pour apprendre à interpréter vos propres expériences astrales.
Le Plan astral est, en réalité, le plan de la Magie pratique. Dans les plaines orientales, dans le pays Sud-américain de Colombie, les indiens savent entrer dans ce plan à volonté. Ils mélangent des cendres de l’arbre appelé Guarumo avec des feuilles de coca bien écrasées. Ensuite, ils mâchent ce mélange végétal rituellement, accroupis (c’est la position des Huacas péruviennes).
Les substances générales de ces deux plantes ont le pouvoir de produire l’extase de ces natifs indigènes.
Liturgie
Ivres sous l’emprise de l’extase (Samadhi), ces indigènes se placent personnellement de façon ordonnée. Ils forment deux cercles, l’un interne, l’autre externe ; le premier se compose d’hommes ; le second de femmes.
Les pas rituels sont très intéressants. Hommes et femmes font un pas mystique vers l’avant de façon cadencée et un autre vers l’arrière. Ils chantent, dansent dans les profondeurs de la forêt. La liturgie du tourbillon mystérieux dure de nombreuses heures. L’âme se sent transportée vers un paradis ineffable, vers les temps de l’ancienne Arcadie où l’on rendait un culte aux Dieux ineffables du feu, de l’air, de l’eau et de la terre. Les chants de la forêt se confondent avec le sympathique son des cloches qui pendent comme des fleurs des bâtons que les natifs utilisent durant leur liturgie. Ces sons de clochettes naturelles et végétales sont semblables au chant des grillons dans le bois ou au son typique émis par le serpent à sonnettes. Cela nous rappelle la Voix subtile, la Parole perdue par laquelle tout magicien apprend à sortir en corps astral instantanément.
La fête est intense et la liturgie très solennelle. Les heures passent et les indiens, enfin, tombent dans leurs chinchorros (hamacs) qui leur servent de lits. À cet instant solennel ils sortent du corps physique à volonté, ils se dédoublent, se transportent en corps astral où ils veulent.
Au Mexique, les Aztèques utilisaient les boutons du Peyotl pour sortir en astral. Ce cactus est très répandu à Chihuahua ; malheureusement, le Peyotl qui est connu dans la Vallée de Mexico ne sert à rien dans ce cas. Celui qui veut le véritable Peyotl doit le chercher chez les indiens Taumaras, dans la Sierra de Chihuahua. Il doit de plus, apprendre à le consommer. Ces indiens sont les seuls à pouvoir montrer comment consommer ce cactus. Nombreux sont ceux qui ont perdu leur temps à chercher le Peyotl dans la Vallée de Mexico ; d’autres, qui sont arrivés à trouver le cactus du Nord du Mexique n’ont obtenu aucun résultat parce qu’ils ne savent pas s’en servir. Voilà le difficile problème du Peyotl.
Chaîne Aztèque
Il existe une Chaîne aztèque qui a un immense pouvoir pour le magicien. Nous allons étudier cette chaîne. Si vous observez l’illustration du chapitre XVIII, vous verrez neuf femmes formant une chaîne en demi-lune et trois hommes au centre formant un triangle. Les hommes sont assis à la façon orientale (les jambes croisées). Cette chaîne représente la neuvième sphère (le sexe).
Cette chaîne est totalement sexuelle. Les neuf femmes attirent les forces lunaires ; les trois hommes attirent les forces solaires. La Lune est de nature féminine, le Soleil de nature masculine. Lorsque les atomes solaires et lunaires entrent en contact dans le Triveni, ils réveillent les feux spirituels et alors commencent le développement, l’évolution et la progression de la Kundalini. Les neuf femmes constituent la neuvième sphère (le sexe), les trois hommes pourraient représenter les trois aspects du Logos ou l’homme dans ses trois aspects du corps, de l’âme et de l’Esprit. Chacun des trois hommes du triangle tient dans la main droite un bâton. Ce bâton est la moelle épinière. Rappelons que la Jérusalem Sainte se mesure avec un bâton. Les trois hommes du triangle se chargent de la force de la chaîne et l’énergie christique monte par le canal médullaire, avivant les feux et éveillant les chakras du corps astral.
Liturgie
Le Sanctuaire doit être soigneusement arrangé selon les lois de l’occultisme. Les Aztèques avaient un puits d’eau pure à l’intérieur du Sanctuaire pour attirer les forces lunaires. Dans le puits, se trouvait toujours cet animal lunaire qui est connu sous le nom de grenouille. La grenouille et l’eau attirent les forces lunaires. Le système liturgique pour attirer les forces solaires est aussi très facile et simple. Ils peignaient sur le sol un cercle de huit empans de diamètre ; au centre du cercle ils allumaient le feu. Tout étudiant gnostique peut aujourd’hui arranger son Sanctuaire de façon similaire. C’est facile.
Mantras
Les Mantras aztèques de cette chaîne sont les suivants : Manguelé, Manguela.
On doit faire raisonner la lettre U. Ces Mantras se prononcent en détachant les syllabes. Il faut rappeler aux étudiants gnostiques que chacun de ces mots porte un accent sur la dernière syllabe (Manguelé, Manguela).
De cette chaîne, qui peut être réalisée dans tous les Sanctuaires gnostiques, les hommes tirent un grand bénéfice. Il est clair que les hommes du centre se chargent de toute la force de la chaîne magique. À l’époque de l’Ancien Mexique, lorsque les hommes sortaient du rite, ils marchaient dans les rues, soignant les malades ; il leur suffisait de mettre les mains sur eux pour qu’ils guérissent immédiatement.
L’homme, chargé des forces d’une telle chaîne merveilleuse, peut faire des merveilles et des prodiges comme le faisaient les apôtres du grand Maître Jésus, le Christ.
Les femmes, chargées des forces de cette chaîne, pouvaient aussi faire des merveilles. La chaîne de la neuvième sphère est réellement merveilleuse. Tout Sanctuaire gnostique peut utiliser la Chaîne de la Neuvième sphère.
Il est étonnant de contempler avec clairvoyance la façon dont s’élèvent les forces sexuelles, se sublimant, jusqu’au cœur, pendant le rituel. Les Initiés doivent se trouver en profonde méditation interne, adorant notre Dieu interne. Les paroles magiques doivent être prononcées avec beaucoup de dévotion. Toute l’atmosphère doit être remplie de pureté et de véritable prière. On doit travailler avec cette chaîne dans les Sanctuaires gnostiques pour le développement des pouvoirs internes de l’être humain.
La méditation doit durer une heure. Les Mantras doivent être prononcés avec une vraie ferveur mystique, dans une suprême adoration. Le mental doit s’adresser au Dieu interne.
Rappelons-nous que nos Sanctuaires gnostiques sont des Centres de Méditation interne. Hommes et femmes peuvent réaliser ces chaînes dans tous les Sanctuaires afin d’éveiller leurs facultés supérieures.
Il est nécessaire de combiner la méditation avec le sommeil. Nous devons nous rappeler que la méditation sans sommeil ruine le mental et nuit aux pouvoirs internes. Nous devons apprendre à provoquer le sommeil à volonté. C’est ainsi que nous arrivons à l’illumination interne.
Beaucoup de gens voyagent en Inde à la recherche de la sagesse ; il faut savoir qu’au Mexique, se cachent tous les Trésors de la Sagesse antique.
Note Finale
Vous avez déjà étudié ce chapitre. Nous attendons maintenant votre lettre. Aimeriez-vous organiser avec nous, ici, dans ce Sanctuaire, la chaîne de la Neuvième sphère ?
Comment comprenez-vous cette chaîne magique ?
Comment comprenez-vous la méditation interne ?
Quels effets aura sur vous cette chaîne magique ?
Nous attendons votre courrier.
Chapitre 19 – Jesod la Neuvième Sphère
Nous sommes arrivés à l’Arcane 9, l’Ermite du Tarot, la Séphiroth Jesod. Cette Séphiroth est le Monde Éthérique, l’Éden de la Bible. Cette Séphiroth est contrôlée par la Lune. Le Recteur de l’Éden est notre Seigneur Jéhovah. Il est intéressant de savoir que l’Éden est gouverné par les rayons positifs de la Lune, alors que l’abîme obéit aux ordres des rayons négatifs de ce satellite.
Dans l’Éden vivent les Élohim, dans l’abîme, les lucifériens terribles et pervers. Dans l’Éden existent les Élémentaux innocents du feu, de l’air, de l’eau et de la terre ; dans l’abîme existent les démons. C’est ici que résident les deux opposés de la Philosophie.
Il est intéressant de savoir que la Lune a deux phases ésotériques : l’Éden et l’abîme. La Bible dit que Dieu a placé dans la partie orientale de l’Éden deux Chérubins et une épée enflammée qui s’agite, menaçante, gardant le chemin qui mène à l’Arbre de Vie. Il est également très certain que l’abîme a ses gardiens ténébreux. Quand un habitant de l’Éden éjacule la liqueur séminale, le feu sexuel ou feu de la Pentecôte, appelé Kundalini chez les orientaux, descend par le canal médullaire et s’enferme dans l’Église d’Éphèse au chakra du coccyx. Le résultat en est la mort de l’homme édénique. En fait, celui-ci entre dans les régions infra-atomiques des lucifériens (Abîme).
Dans l’Éden, la reproduction a lieu sans nécessité de répandre le Semen ; la semence passe toujours dans la matrice sans nécessité de répandre le Semen. Les multiples combinaisons de la substance infinie sont merveilleuses.
Il faut reconnaître que l’humanité actuelle est luciférienne et perverse. Tout Lucifer est intellectuel et fornicateur. Tout clairvoyant entraîné peut corroborer cette affirmation. Nous n’attaquons pas l’intellect ; lorsque celui-ci se met au service de Satan, il est diabolique ; lorsqu’il se met au service du Dieu interne, il est angélique. Les lucifériens ont des intellects brillants au service de Satan.
L’Éden est le réservoir de toutes les forces sexuelles de la Nature. Dans l’Éden vivent les Élohim qui contrôlent les forces lunaires liées à la reproduction des espèces vivantes.
Lorsqu’une femme meurt en mettant au monde un enfant, l’âme destinée à la réincarnation perd une opportunité. Cependant, l’échec est réellement apparent car, en réalité, une œuvre occulte vraiment complète s’est réalisée. Ce qui peut être vérifié pendant l’extase par les grands mystiques illuminés.
Dans le Musée National de Mexico, se trouve actuellement la sculpture de Cihuapipiltin, Déesse du Couchant et des Femmes qui mourraient en donnant le jour à un enfant. Cette déesse est véritablement un Grand Maître de la Loge Blanche qui vit dans le Plan éthérique (Éden). Le Maître opère sur ces pauvres femmes qui meurent pendant l’accouchement. La mort des accouchées est, dans les Mondes supérieurs et conformément aux Lois du Karma (même si ca paraît incroyable), une œuvre parfaite. Le fruit de cette douleur est grandiose dans les Mondes internes. L’âme désincarnée lors de cet accouchement apparaît pour le clairvoyant, avec l’enfant dans ses bras. La loi du Karma détermine ce type de mort pour le bien des âmes qui en ont besoin.
La loi est la loi et elle doit être respectée.
Les religieux savent qu’il existe une Vierge appelée Immaculée Conception. Tout mystique illuminé sait parfaitement que celle-ci vit dans l’Éden, travaillant avec les immaculées conceptions de l’Esprit-Saint. Lorsqu’une conception est réalisée sans répandre de liqueur séminale, celle-ci vient de l’Esprit-Saint. Ce type de conceptions est sous la surveillance et le contrôle de l’immaculée. Nous signalons que la Vierge en question n’est pas Marie, l’hébraïque. En réalité, l’Immaculée Conception est une femme qui a atteint le degré ésotérique de Vierge. Il existe de nombreuses femmes semblables, de véritables Bouddhas vivants qui atteignirent la Cinquième initiation. Il suffit de se souvenir de la Vierge de la Mer (la Mère de Jésus), des onze mille vierges incas, des vierges des étoiles, de la Vierge de la Loi, etc. Toutes ces femmes sont des Bouddhas vivants, des femmes qui atteignirent la Cinquième initiation des Mystères majeurs. Le degré le plus élevé atteint par une femme est celui de Vierge, le degré le plus élevé atteint par l’homme est celui du Christ. La vierge qui renonce au Nirvana et se réincarne en tant qu’homme pour travailler pour l’humanité s’élève au degré de Christ.
La Séphiroth Jesod est la Pierre philosophale des alchimistes, la Pierre cubique de Jesod, la mystérieuse pierre Hamforasep des hébreux, le sexe. Jesod se situe dans les organes sexuels. Jésus dit à Pierre : « Tu es Pierre, tu es pierre, et sur cette pierre je vais édifier mon Église et les portes de l’enfer ne pourront rien contre elle ».
Personne ne peut incarner le Christ intime sans avoir édifié le Temple sur la pierre vive (le sexe).
Nous devons élever les sept colonnes du Temple de la Sagesse. Sur chacune des sept colonnes du Temple est écrit en caractères de feu le mot INRI.
C’est seulement par la Magie sexuelle que se développent les Sept degrés de Pouvoir du Feu.
Les mystères du sexe renferment la clé de tout pouvoir. Tout ce qui vient à la vie est engendré par le sexe.
Chez les Aztèques avait lieu la danse des douze Chihuateos pour les femmes mortes pendant l’accouchement autour de Quetzalcoatl rouge et de Quetzalcoatl noir. Cihuapipiltin est le Maître auxiliaire de ces pauvres femmes qui accouchent. Invoquez-le, vous les femmes ! Lorsque vous avez besoin de lui, et vous recevrez son aide immédiatement.
Chez les Aztèques, il existe une autre Déesse de l’Accouchement, appelée Tlazolteotl. Ces déesses et ces dieux sont des Anges du Christ, purs et parfaits.
Tlazolteotl, la Déesse de l’Accouchement, est un Grand Maître de la Loge Blanche qui, pour les clairvoyants, ressemble à un bel adolescent plein de vie. Le Maître Tlazolteotl revêt toujours une belle cape bleue et son visage resplendit de la couleur rose de l’aurore. Tlazolteotl est la clef d’un groupe d’anges qui travaillent intensément à aider les femmes pendant l’accouchement.
Tlazolteotl contrôle les eaux de la Vie universelle. Tlazolteotl contrôle le liquide amniotique dans lequel est conçu le fœtus. Tlazolteotl contrôle tous les organes féminins liés à la conception et peut, par conséquent, précipiter les eaux, diriger le mécanisme de certains organes et manipuler les lois qui régissent la mécanique de l’accouchement naturel.
Tlazolteotl vit dans l’Éden (Plan éthérique ou région des champs magnétiques de la Nature). Toute mère peut invoquer le Maître Tlazolteotl au moment critique de l’accouchement. « Demandez et on vous donnera ; frappez et on vous ouvrira ».
Dans l’Éden, les montagnes sont bleues et transparentes comme le cristal. La beauté sublime de l’Éden a cette même couleur bleue divine.
Celui qui veut pénétrer dans l’Éden doit avoir reçu le costume du mariage de l’âme, auquel on donne le nom de Soma Puchicon. Ce vêtement est un corps réalisé en matériel éthérique. Quand le clairvoyant examine cet organisme éthérique, il peut se rendre compte qu’il est transparent comme le cristal. Il ressemble à une belle enfant innocente.
Il faut savoir que le Soma Puchicon est contrôlé par la Lune. Celui qui possède ce corps pourra visiter grâce à lui tous les départements du Royaume.
Nous sommes sortis de l’Éden par la porte du sexe ; c’est seulement par cette porte étroite, réduite et difficile que nous pouvons retourner à l’Éden. L’Éden est le sexe même.
Les parfums et les sandales sont le symbole de Jesod. Nous devons étudier les deux arbres de l’Éden, qui sont : l’Arbre de la Science du bien (bonheur) et du mal (malheur) et l’Arbre de Vie (les Dix Séphiroths). Les deux arbres partagent même leurs racines.
Ceux dont les organes sexuels sont malades doivent invoquer Tlazolteotl pour que celui-ci les aide. Il est également possible d’appeler, avec le cœur et avec le mental, l’ange Cihuapipiltin.
Il faut expliquer que, pendant la pratique de la Magie sexuelle, les trois éléments de l’Akasha pur, qui descendent par le cordon brahmanique, sont totalement renforcés par la volonté. À ce moment-là, les trois élans se transforment en une force extrêmement violente et explosive qui peut nous transformer en anges ou en démons vivants.
Si, pendant la pratique de la Magie sexuelle, le mage commet l’erreur de répandre le Semen, alors des milliers d’atomes solaires se perdent et sont remplacés par des milliers d’atomes sataniques. Ceux-ci sont recueillis par le mouvement péristaltique des organes sexuels après le coït. Ces atomes malins infestent le cordon brahmanique et essayent ensuite de monter jusqu’au cerveau, mais les trois élans de l’Akasha pur, renforcés par la volonté, stoppent l’ascension de ces atomes et les rejettent violemment vers le bas, vers les enfers atomiques de l’homme.
À ce moment-là, les atomes ténébreux heurtent violemment le roi des atomes malins qui vit dans le coccyx. Cet atome est réellement un dieu noir très dangereux. Il réside normalement dans le coccyx, attendant toujours une opportunité pour s’emparer du feu de la Kundalini et le diriger vers le bas. Avec la substance séminale, pendant la Magie sexuelle, le roi atomique des ténèbres voit arriver l’opportunité attendue et, rempli d’une énorme force, il réveille le Serpent igné de nos pouvoirs magiques et le dirige vers le bas. C’est ainsi que se forme la queue de Satan chez les démons. À ce moment-là, les cornes apparaissent sur le front astral. Celui qui descend ainsi, qui parvient à un tel degré de dégénérescence, perd son Esprit divin et se plonge dans l’abîme. Ce sont les perdus, les scélérats ; ce sont ceux qui passent par la seconde mort. Dans l’abîme, ils se désintègrent lentement jusqu’à ce qu’ils se convertissent en poussière cosmique.
Il existe une multitude d’écoles de magie noire dont beaucoup présentent de très vénérables traditions, enseignant la Magie sexuelle avec l’apparition de Semen. Elles ont de belles théories qui attirent et captivent, et si l’étudiant tombe dans cette tromperie séductrice et délicieuse, il se convertit en magicien noir. Ces écoles noires affirment à tous vents qu’elles sont blanches et c’est la raison pour laquelle les ingénus tombent. De plus, ces écoles ont de belles paroles à propos de l’amour, de la charité, de la sagesse, etc. Naturellement en de pareilles circonstances, le disciple ingénu arrive à croire fermement que ces institutions n’ont rien de mal et de pervers. Souvenez-vous, bon disciple, que l’abîme est rempli de gens sincères et trompés et de gens pleins de bonnes intentions.
Explication
Le cordon brahmanique est le canal central médullaire avec les deux témoins de l’Apocalypse ; ce sont deux cordons semi-éthériques, semi-physiques, qui relient les organes sexuels au cerveau. C’est par eux que les atomes solaires et lunaires montent jusqu’au cerveau.
Les deux témoins s’enroulent dans l’épine dorsale en formant le fameux Caducée de Mercure. Le Caducée de Mercure et le cordon brahmanique des Orientaux sont donc la même chose.
La Neuvième Sphère (Jesod)
Sur le chemin de l’initiation, il existe de nombreuses épreuves ésotériques. Il faut passer par l’épreuve du Gardien du Seuil dans les trois plans : astral, mental et causal ; il faut passer par les épreuves du feu, de l’air, de l’eau et de la terre ; il faut passer par l’épreuve de la Justice, etc. Cependant, toutes ces épreuves, même si elles paraissent dures et difficiles, sont douces et fugaces quand nous les comparons à l’épreuve terrible et effrayante de la neuvième sphère (le sexe). La descente dans la neuvième sphère fut toujours l’épreuve la plus élevée pour la suprême dignité de l’Hiérophante ; Hermès, Bouddha, Jésus, Quetzalcoatl, Krishna, etc., durent descendre dans la neuvième sphère.
C’est le sexe. Nombreux sont ceux qui entrent dans la neuvième sphère, peu sont ceux qui sortent victorieux. Il existe de terribles tentations et des milliers d’écoles noires peintes en blanc, remplis de loups vêtus en agneau, qui enseignent à l’étudiant des systèmes de Magie sexuelle où le Semen est répandu ; ces écoles ne parlent que de choses sublimes et l’étudiant, séduit par cette tromperie dorée, tombe dans l’abîme de la perdition.
L’épreuve maximum de la neuvième sphère est très longue et séductrice ; cette épreuve dure jusqu’à ce que l’étudiant parvienne à la réalisation totale. Tout dépend de l’effort de l’étudiant. Celui qui entre dans la neuvième sphère, et reste ferme jusqu’à la mort, se convertit en Christ vivant. Il est rare de trouver quelqu’un dans la vie qui sorte victorieux de la neuvième sphère. Beaucoup commencent mais il est rare de trouver quelqu’un qui réussisse.
Chapitre 20 – Malkuth
Nous sommes arrivés à notre dernier chapitre. Si le disciple met en pratique ce livre de vingt-deux chapitres pendant toute sa vie, sans jamais se fatiguer, il naîtra dans les Mondes supérieurs comme un Maître de la Loge Blanche.
L’humanité se développe en deux cercles ; exotérique ou public et ésotérique ou occulte.
Le cercle exotérique est le cercle des multitudes, le cercle ésotérique est celui de l’humanité divine, celui des Maîtres de la Loge Blanche.
Dans le monde physique, il existe de très nombreuses écoles, loges, sociétés et des ordres pseudo-spiritualistes, pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes. De la même façon, une abondante littérature circule de toutes parts à propos du yoga, de l’occultisme, etc. Toute cette littérature pseudo-ésotérique et toutes ces écoles constituent un véritable labyrinthe de théories contradictoires. Des écoles qui se combattent, des auteurs pseudo-ésotéristes qui confondent et égarent les candidats.
Il est très difficile pour les dévots de trouver le chemin qui doit les conduire jusqu’au cercle ésotérique. En général, le candidat perd toute sa vie à chercher ici et là, à lire, à comparer, etc. C’est un concours très difficile et très peu arrivent à s’en tirer avec honneur. Lorsque le candidat trouve le vrai chemin, le sentier du fil du rasoir, il doit rester ferme jusqu’à ce qu’il parvienne au but. Cependant, il faut savoir que beaucoup trouvèrent le vrai chemin et en sortirent parce qu’ils n’étaient pas assez mûrs.
Le Monde physique est la vallée des Amertumes, le royaume de Malkuth, le royaume du Samsara. La Roue du Samsara tourne sans cesse et l’ego va et vient, se désincarne et se réincarne toujours dans la souffrance, cherchant toujours sans trouver. L’Arcane 10, la Roue de la Rétribution, est terrible, et tout le monde est esclave de cette roue fatale des siècles.
Rondes précédentes
Lors de la Première ronde, notre Terre fut créée avec la matière du Plan mental ; lors de la Seconde ronde notre Terre se condensa en substance du Plan astral ; lors de la Troisième ronde notre Terre se condensa sous la forme éthérique ; dans la ronde actuelle, la quatrième, la Terre se cristallisa sous la forme physique et chimique.
Il est urgent de savoir que la Terre physique-éthérique évolue sous les Lois du Karma planétaire.
Évolutions précédentes
Lors de la Première ronde les évolutions furent très pauvres, de même que lors de la seconde et de la troisième. Le feu eut très peu de rendement lors de ces trois précédentes rondes planétaires. Le résultat s’offre à nous dans la Quatrième ronde où nous vivons : l’homme luciférien de cette Quatrième ronde est effrayant. Le feu planétaire, peu développé et surchargé du karma planétaire en raison du faible rendement des Rondes planétaires précédentes, a engendré dans notre monde physique, une évolution lente, lourde et terrible.
Rondes futures
La future Cinquième ronde se réalisera dans le Monde éthérique, la sixième dans le Monde astral et la septième dans le Monde mental. Ensuite viendra la Grande nuit cosmique. Les trois futures rondes auront peu de rendement en raison du karma planétaire.
Le Royaume de Malkuth
Les dieux de la Nature ont beaucoup travaillé pour créer des êtres autoconscients. Les dieux ont dû faire de difficiles expérimentations dans le laboratoire de la Nature. De ces tubes à essai du grand laboratoire, sont sorties diverses sortes d’animaux, certaines étant destinées à l’élaboration de matériel pour la création de l’homme, d’autres, comme déchets d’êtres semi-humains et d’autres comme véritables échecs humains. Tous les animaux de ce royaume de Malkuth caractérisent un aspect de l’homme. Tous les animaux sont de véritables caricatures de l’Être humain.
Il est cependant bon de savoir que la lutte des dieux pour créer l’homme n’est pas terminée. L’être humain doit rejeter encore beaucoup d’éléments qui composeront les paradis zoologiques du futur.
Nous devons savoir que le réel est l’Être, l’Intime, l’Esprit. Cependant, il existe, de plus, en nous, un facteur de discorde : le moi, l’ego, le moi-même. Il est intéressant de comprendre que le moi est pluralisé. Le moi est constitué de nombreux moi qui luttent entre eux et qui se battent pour le contrôle de la personnalité humaine. Ces moi sont au nombre de trois, de sept, sont des légions. Les trois moi principaux sont : le démon du désir, le démon du mental et le démon de la mauvaise volonté. Les sept sont les sept péchés capitaux : la colère, la convoitise, la luxure, l’envie, l’orgueil, la paresse et la gourmandise. Les légions sont constituées des milliers de péchés secondaires.
Les trois, les sept et les légions sont de petits moi, animaux élémentaires créés par le mental. Ces animaux élémentaires sont les ennemis qui vivent à l’intérieur de notre propre maison. Ces élémentaires animaux vivent dans le royaume de notre âme et se nourrissent des substances inférieures de nos bas-fonds animaux. Le plus grave, c’est que ces élémentaires animaux ont volé une partie de notre conscience. Ce qui est démontré par les affirmations suivantes : je suis en colère, je convoite, je désire, j’ai envie, etc.
L’Être véritable est l’Esprit et celui-ci n’est toujours pas entré chez l’homme car le moi envahit le Royaume de l’Âme. En réalité, ni l’âme ni l’Esprit ne se sont incarnés chez l’homme. L’homme, celui qu’on appelle homme, est toujours une possibilité. L’homme véritable est encore en cours de création. De nombreux spécimens des races humaines actuelles seront dans les jardins zoologiques du futur. Tout ce que nous avons d’animal en nous doit être écarté afin de parvenir proprement à l’état humain qui jusqu’ici est seulement une possibilité.
Lorsque nous en finissons avec tous nos péchés, le moi se dissout. Quand le moi se dissout, l’âme et l’Esprit s’incarnent. Alors, nous sommes réellement des hommes au sens propre du terme.
Lorsque la mort survient, seul reste le moi, la légion du moi. L’ego ou le moi se réincarne pour satisfaire des désirs. La mort est le retour à la conception. C’est la Roue de l’Arcane 10.
L’homme véritable, celui dont l’âme et l’Esprit sont incarnés, après la mort, dans son corps astral, vit complètement éveillé et jouit dans les mondes internes de la Conscience et de la perception objective.
Le fantôme de ceux qui n’ont pas encore dissous le moi et n’ont pas incarné l’âme et l’Esprit vit dans les mondes internes, la Conscience endormie, sa conscience et sa perception étant uniquement subjectives.
Celui qui veut se libérer de la roue fatale du Samsara doit dissoudre le moi et incarner son âme. Ce travail est très difficile et rares sont ceux qui y parviennent. En réalité, le Royaume de Malkuth est un filtre terrible. Le rejet du filtre est commun et courant et celui-ci est avalé par l’abîme. L’or, ce qu’il y a de mieux, l’homme véritable, l’ange, est la conception. La lutte est réellement terrible.
La Nature est implacable. La naissance d’un ange-homme a lieu au prix de milliers, ou plutôt, de millions de victimes. Nombreux sont les appelés et rares sont les élus.
Le Christ a dit : « Sur les mille qui me cherchent, un me trouve ; sur les mille qui me trouvent, un me suit ; sur les mille qui me suivent, un m’appartient ». Telle est la tragédie de l’Arcane 10 de la kabbale.
L’Origine de l’Homme
Ceux qui soutiennent que l’homme vient du singe se trompent complètement. En réalité, c’est le singe qui vient de l’homme. La transformation des espèces et l’évolution darwinistes sont fausses. Personne n’a vu naître une nouvelle espèce, personne n’a jamais vu naître un homme de la famille des singes.
On abuse de l’anatomie comparée, on abuse de la Loi des Analogies pour documenter de fausses suppositions. Cependant, personne n’a jamais vu naître une nouvelle espèce. En réalité, toutes les espèces vivantes, à l’exception de quelques-unes, sont des déchets vivants du royaume humain.
Curieux Exemple
Bien que cela paraisse incroyable, l’âne est, parmi d’autres, un animal d’origine humaine. On a beaucoup parlé de l’âne d’Apulée, de Jésus entrant à Jérusalem monté sur un âne, etc. On associe toujours les basses passions et le manque d’intelligence avec la figure du pauvre âne.
Lorsque nous avons fait des recherches dans les mémoires du grand livre de la Nature, nous avons découvert avec surprise l’origine de cet animal.
Au début de la Lémurie, existait sur ce continent une tribu de géants monstrueux et noirs. Chaque individu de cette tribu barbare mesurait au moins six à huit mètres de haut. En réalité, ces individus étaient de véritables monstres corpulents et horribles. Ces sujets étaient sortis d’un tube à essai du grand laboratoire de la Nature, lors d’une tentative pour créer l’homme. Cet essai fut un véritable échec de la Nature. Ces individus furent bestiaux et se mélangèrent sexuellement avec certains monstres antédiluviens. De ce mélange sortit une espèce de chimpanzé monstrueux ; celui-ci, à son tour, se mélangea avec d’autres bêtes pour donner enfin, après plusieurs milliers d’années, l’âne primitif dont descend l’âne actuel.
Nous lançons des affirmations qui déplaisent aux fanatiques des théories basées sur le dogme de l’évolution ; cependant, il est vraiment certain que dans la Nature se déroulent simultanément l’évolution et l’involution. La Nature contient toutes les possibilités, même les plus sinistres. La Nature est la Nature.
Fourmis et Abeilles
Lorsque nous observons un nid d’abeilles ou une fourmilière, deux choses nous étonnent : la première est la terrible logique, l’exactitude absolue et l’ordre merveilleux de ces sociétés communistes de type marxiste ; la seconde est le manque d’intelligence individuelle chez ces créatures communistes. Ces sociétés d’abeilles et de fourmis sont réellement de type communiste. Si un clairvoyant avisé observe avec soin ces animaux, il peut découvrir avec étonnement que ce sont des corps physiques d’êtres qui figurent dans toutes les traditions et contes folkloriques de l’humanité ancienne. Ce sont les titans et génies primitifs, anges déchus, etc., qui existent sur la Terre avant l’apparition de la première race humaine.
Il est normal qu’ils durent créer des états communistes en faisant un terrible effort intellectuel et en s’appuyant sur d’effroyables dictatures. Il est également certain qu’ils ont combattu toutes les religions et qu’ils se sont uniquement proposés de convertir l’individu en automate, sur la roue d’une grande machine sociale. Le résultat fut fatal. Les individus perdirent l’initiative individuelle, la mécanique sociale devint rigide et sévère, l’intelligence s’atrophia chez les individus et l’héritage se chargea de transmettre cet automatisme aux descendants, cette mécanique sociale pour laquelle l’intelligence n’est plus nécessaire, est de trop et devient même préjudiciable.
Il est urgent de savoir que pendant des millions d’années, ces sociétés pré-humaines ont diminué et dégénéré mais en gardant toujours, par héritage, les mêmes mouvements automatiques involontaires de leur mécanique sociale. Voilà, donc, l’origine des abeilles et des fourmis. Voilà le danger du communisme.
La Nature veut créer des individus autoconscients, non des automates. La perte de l’initiative individuelle entraîne l’automatisme et la perte de l’intelligence.
Nous ne devons pas nous étonner du petit corps des abeilles et des fourmis. Hérodote et Pline nous rappellent dans leurs livres d’histoire les légendes des fourmis gigantesques du Tibet. Souvenons-nous aussi que le lézard est un crocodile nain. Donc, la réduction de la taille est tout à fait normale dans la Nature. L’homme actuel descend des géants antédiluviens.
Races Humaines
Malkuth est le royaume. Malkuth est la dixième Séphiroth de la kabbale. Le Temple éthérique se condensa d’abord sous forme élémentale puis sous forme physique. Il existe le feu élémental, l’air élémental, l’eau élémentale et la terre élémentale des savants. Ces quatre royaumes se condensent physiquement par le sel.
Le sel est le grand agent de la Lune. Le sel radiant permet la condensation du feu. Le sel volatil permet la condensation de l’air élémental. Le sel liquide permet la condensation de l’eau. Le sel physique permet la condensation de la terre élémentale. C’est ainsi que, par le sel, les quatre royaumes élémentaux peuvent se condenser de façon physique. C’est ainsi que naquit notre monde physique. Malheureusement, il naquit chargé de karma.
Le régent de Malkuth est Chamgam, le Génie de la Terre. Toute planète donne sept races ; notre Terre en a déjà donné cinq, il en manque deux. Après les sept races, notre Terre, transformée par de grands cataclysmes, se convertira, à travers des millions d’années, en nouvelle Lune.
Toute la vie involutive et évolutive de la Terre vint de la Lune. Quand la grande vie abandonna la Lune, celle-ci mourut, se convertit en désert. Sur la Lune existèrent sept grandes races. L’âme lunaire, la vie lunaire, est en train, maintenant, d’involuer et d’évoluer sur notre Terre actuelle. C’est ainsi que se réincarnent les mondes.
Les Aztèques racontent que les hommes de la Première race furent dévorés par les tigres, que ceux de la Seconde race se transformèrent en singes, que ceux de la Troisième se changèrent en oiseaux et que ceux de la Quatrième se convertirent en poissons. Nous disons que les hommes de l’actuelle Cinquième race se convertiront en chevreaux. Nous sommes actuellement dans la Cinquième race, sixième sous-race, et quatrième ronde planétaire.
La Première race fut gigantesque et de couleur noire, mais elle fut très civilisée. Ce fut une race androgyne, asexuée, semi-physique, semi-éthérique. Les individus pouvaient réduire leur taille à celle d’une personne normale appartenant à l’actuelle race Aryenne. Les rituels et la sagesse de la première race furent merveilleux. Les Temples et les constructions furent prodigieux. La barbarie n’existait pas à cette époque-là. Cette race divine fut dévorée par les tigres de la sagesse. Le régent de cette race fut le Dieu aztèque Tezcatlipoca. Chaque individu était un véritable Maître de Sagesse. La reproduction s’effectuait par l’acte scissipare, lequel est similaire au système de reproduction des cellules organiques par le processus de division cellulaire. Ainsi l’organisme Père-Mère se divise en deux. L’enfant androgyne se nourrissait un certain temps du Père-Mère. La Première race vécut sur l’Ile Sacrée située dans la calotte polaire du Nord. Cette île existe toujours en état de djinn.
La Seconde race fut gouvernée par le Dieu aztèque Quetzalcoatl. Ce fut l’humanité Hyperboréenne. La Seconde race fut ravagée par de violents ouragans. Les dégénérés de la Seconde race furent les singes, les ancêtres des singes actuels. Cette race se reproduisait par le processus de bourgeonnement, si commun dans le milieu végétal. Sur tout tronc bourgeonnent de nombreuses futures branches.
La Troisième race fut dévastée par le soleil de pluie de feu (volcans et tremblements de terre). Ce fut la race Lémurienne. Cette race fut gouvernée par le Dieu aztèque Tlaloc. Cette race fut hermaphrodite et se reproduisait par le système de gemmation. La Lémurie fut un continent très étendu situé dans l’Océan Pacifique. Les hommes lémuriens qui dégénérèrent eurent ensuite des visages semblables à des oiseaux. C’est pour cela que les sauvages, se souvenant de la tradition, se parent avec des plumes sur la tête.
Les hommes de la Quatrième race furent les Atlantes. Cette race vécut sur le continent Atlante situé dans l’Océan Atlantique. La science a déjà pu vérifier qu’au fond de l’Océan Atlantique existe un continent submergé. La race Atlante fut gouvernée par le Dieu aztèque Atonatiuh. Cette race prit fin sous une terrible inondation. Sont descendantes de cette race les tribus précolombiennes d’Amérique, les chinois primitifs, les primitifs égyptiens, etc.
Nous, les Aryens, nous appartenons à la Cinquième race. Notre race actuelle se terminera par un grand cataclysme. La Sixième race vivra sur une Terre transformée et la Septième sera la dernière. Après ces sept races, la Terre se convertira en une nouvelle Lune.
Le Feu
La Nature est une écriture vivante du feu. Il existe le feu pierreux, le feu liquide, le feu gazeux et le feu virginal. Adorons les Dieux du feu !
Il faut naître comme des anges, ce qui est seulement possible en pratiquant la Magie sexuelle. Rien ne naît du néant. Tout ce qui naît porte le germe de la naissance. Nous pouvons le vérifier dans les quatre royaumes de la Nature. De même, ce n’est pas avec des théories que l’ange naît en nous. Il faut que l’ange naisse, ce qui est seulement possible en travaillant sur le germe. Ce germe se situe dans le système séminal. Nous devons travailler avec la graine, avec la semence, avec le feu. C’est ainsi que naît le Maître, l’ange à l’intérieur de l’homme.
Il est urgent de vénérer le feu, d’adorer la flamme !
Il existe des substances liées au culte du feu. Les escargots de mer sont merveilleux pour le culte du feu. Les escargots blancs symbolisent l’Esprit pur. Les escargots noirs symbolisent la chute de l’Esprit dans la matière. Les escargots rouges symbolisent le feu par lequel nous pouvons retourner à la Grande Lumière.
Formule Sacrée
Écrasez des escargots noirs, rouges et blancs. Cette fumigation aztèque s’utilise pour le culte du feu. Cette poudre constitue la fumigation parfaite pour le culte du feu. Tout en jetant cette poudre dans les charbons ardents, on prononce les Mantras In, Em. Nous prions alors l’Esprit-Saint, avec des prières sorties de notre cœur et nous nous illuminons par le Feu sacré. Pratiquez ce culte chez vous, ou dans vos Sanctuaires, tous les jours, quand le Soleil se lève. Les Aztèques pratiquaient ce culte dans le Temple de Quetzalcoatl, à Teotihuacan, quand le Soleil se levait, Jonas, le prophète biblique, pratiquait aussi ce rite et utilisait la même fumigation que les Aztèques. Les vieux prêtres aztèques pratiquaient ce rite du feu vêtus, comme habits sacrés, d’une tunique tissée avec des fils rouges, noirs et blancs et en se couvrant la tête de capes semblables. Les escargots sont dans l’eau et celle-ci est réellement l’habitacle du feu sacré. Les escargots et le feu sont intimement liés. Nous devons avertir les étudiants que les escargots de mer servent uniquement à ce rite.
Cette fumigation doit être élaborée par des sœurs gnostiques, par des femmes uniquement. La poudre d’escargots sera enveloppée dans les feuilles végétales en formant des petits paquets triangulaires.
L’Esprit-Saint est le Feu sacré. Nous devons assimiler le pouvoir du feu dans notre univers intérieur.
Symboles
Les symboles de la Séphiroth Malkuth sont les suivants : les deux autels, la Croix aux branches égales, le Cercle magique et le Triangle de l’art magique. Malkuth est lié aux pieds et à l’anus.
Synthèse
La synthèse de ce livre est la Magie sexuelle et la dissolution du moi. C’est seulement ainsi que nous nous convertissons en véritables hommes, puis en surhommes. C’est seulement ainsi que nous nous réalisons à fond.
Examen
Écrivez-nous. Dites-nous combien de races connaîtra le monde avant de se convertir en Lune.
Dites-nous ce que vous savez sur les ancêtres des fourmis et des abeilles.
Qui sont les hommes-tigres ? Qui se transforma en singes ? En poissons ? En oiseaux ?
Comment comprenez-vous le culte du feu ?
Quel est le génie de la Terre ?
Qu’est-ce que le moi ?
Comment comprenez-vous la leçon ?