Tarot et Kabbale · Livre
Prologue
L’origine de la Kabbale se perd dans la nuit des siècles, dans cette époque où l’univers fut conçu dans le ventre de Maha Kundalini, la grande Mère. La Kabbale est la science des nombres.
L’auteur du Tarot est l’ange Métraton ; il est le chef de la sagesse du serpent et c’était lui le prophète Enoch dont nous parle la Bible.
L’ange Métraton ou Enoch nous a laissé, gravé dans la pierre, le Tarot, qui renferme toute la sagesse divine. Il nous a également laissé les vingt-deux lettres de l’alphabet hébreu. Ce grand Maître vit dans les mondes supérieurs, dans le monde d’Aziluth, un monde plein d’un bonheur inconcevable, qui selon la Kabbale se trouve dans la région de Kether, un Séphiroth assez élevé.
Tous les kabbalistes se basent sur le Tarot, il est nécessaire de le connaître et de l’étudier à fond. L’univers fut conçu à travers la Loi du nombre, de la mesure et du poids ; les mathématiques forment l’univers, et les nombres sont par conséquent des entités vivantes.
Celui qui pénètre dans Chesed, monde de l’esprit pur et ineffable, peut vérifier dans cette région que tout s’y réduit aux nombres ; il s’agit d’une région terriblement réelle. Dans notre monde, nous ne voyons pas les choses telles qu’elles sont, nous ne voyons que l’image des choses.
Dans Chesed, on sait de combien d’atomes est faite une table, combien de karma doit payer le monde, combien de molécules vivent dans chaque corps ; il s’agit d’un monde de mathématiques, d’un monde réaliste. On s’imagine que dans ce monde, on serait coupé de la réalité du monde, alors qu’au contraire, on y vit dans la Réalité. Dans un temple, on sait le nombre de gens qui se sont autoréalisés et le nombre de ceux qui ne le sont pas. Si on entre dans une cuisine, on sait quelle quantité d’atomes composent les aliments qu’on va manger. C’est un monde terriblement réaliste. Dans le monde de Chesed, on en vient à savoir qui est un homme véritable.
Une nuit, alors que je me trouvais dans le monde de Chesed, je pénétrai dans un théâtre ; on y pesait des karmas, et sur un écran, qui est celui de la création, on vit procéder les Maîtres du karma ; dans une grande balance, on plaça le karma des deux plus grandes puissances du monde sur chacun des plateaux. La balance oscilla au désavantage du colosse du Nord, qui doit un grand karma ; il est en déclin, il va tomber foudroyé, car ce qui est dû doit se payer d’une manière ou d’une autre.
Les théosophes parlent de plans et de sous plans : ce sont les dix Séphiroths. Dix émanations de la Mère-Espace éternelle, dix grandes vagues qui servent de fondement à la Grande Mère.
Les sept planètes du système solaire sont les sept Séphiroths, et le Soleil spirituel Triun est la couronne Séphirotique. Ces Séphiroths vivent et palpitent à l’intérieur de notre conscience, et nous devons apprendre à les manipuler et à les combiner dans le laboratoire merveilleux de notre univers intérieur. C’est grâce aux Séphiroths que l’on peut se transformer en homme ; il y a également les Séphiras, de la même manière qu’existent les ions positifs et les ions négatifs.
Nous devons réaliser ces dix Séphiroths car ils sont ici parmi nous, ici et maintenant. Ces dix Séphiroths, une fois réalisés chez un individu, le convertissent en un être autoréalisé. Elles ressemblent alors à des pierres précieuses incrustées, c’est merveilleux à voir.
La couronne Séphirotique est formée de Kether, Chokmah et Binah. Il faut comprendre le fondement de ces trois Séphiroths : le Père, Premier Logos, Kether, Sagesse ; le Fils, Deuxième Logos, Chokmah, Amour ; l’Esprit-Saint, Troisième Logos, Binah, Pouvoir, principe igné, flammigère.
Kether : Il est l’Ancien des jours, l’occulte de l’occulte, la bonté ; sa chevelure a trente et une boucles et sa barbe, treize mèches. Le 13 symbolise le Verbe, la parole. On a dit des merveilles à son sujet ; on peut s’entretenir avec lui à travers le Samadhi (extase) afin de recevoir ses ordres. Il est miséricorde infinie, sagesse intégrale.
Chokmah : Il est le Christ, il est amour. Le Christ veille afin que le disciple travaille un jour dans la Neuvième Sphère, et il le prépare avec un amour infini. L’Instructeur du monde est amour.
Binah : Il est l’Esprit-Saint, le pouvoir igné. Un Hiérophante eut un jour à soigner une femme démente, et il en réussit la guérison. L’Hiérophante emprunta ensuite de l’argent à la famille de la malade. Plus tard, il eut un entretien avec l’Esprit-Saint, qui prit la forme d’une colombe blanche ; l’Hiérophante demanda s’il allait bien, et l’Esprit-Saint lui répondit qu’il allait mal : « Celui qui guérit, c’est moi ! », lui dit ce dernier ; face à cette affirmation, le maître dut rendre l’argent qu’il avait emprunté. Si on a le pouvoir de guérir et qu’on se fait payer, on commet un délit très grave.
Dans les mondes internes, on parle beaucoup en termes de Kabbale ; il faut savoir additionner les nombres kabbalistiques. Si on demande à un Maître : « Combien de temps vais-je vivre ? », il répondra par des nombres.
Le but de l’étude de la Kabbale, c’est de nous préparer aux mondes supérieurs. Par exemple : à un moment donné, un initié demanda la clairvoyance ; on lui répondit de façon interne que cela se ferait « dans huit jours ». Celui qui ne sait pas retourne au monde physique en s’imaginant que dans huit jours, si nous sommes par exemple mercredi, le mercredi suivant, il sera clairvoyant. En réalité, 8 est le chiffre de Job, et on lui indiquait donc qu’il devait avoir de la patience.
Celui qui ignore reste confondu dans les mondes internes ; la Kabbale est la base pour comprendre le langage de ces mondes.
Il est évident que les études kabbalistiques doivent être accompagnées du travail sur soi-même. Il faut fabriquer de la conscience à partir de ces études, parce que si elles demeurent dans l’intellect, on les perd au moment de mourir ; mais si au contraire on y fabrique de la conscience, elles se manifestent dès l’enfance.
Un Initié voulut un jour savoir comment il allait dans les études ésotériques, et son Gourou lui parla de manière kabbalistique en lui disant : « Il te reste cinquante-huit minutes pour achever l’Œuvre ; tu dois rapporter trente-six Bolivars de trente-deux kilos et les initiations doivent être qualifiées ».
Minutes 58 = 5 + 8 = 13 La mort
Libérateurs 36 = 3 + 6 = 9 La Neuvième Sphère
Kilogrammes 32 = 3 + 2 = 5 Le Pentalphe
S’il reste cinquante-huit minutes à un initié, cela veut dire qu’il n’a même pas une heure pour se libérer ; 5 + 8 = 13, la mort. Si on lui parle de minutes, c’est qu’il lui reste peu de temps.
Les trente-six « Bolivar », « San Martin » ou « Morelos » sont les libérateurs : 3 + 6 = 9, la Neuvième Sphère, le sexe, le travail avec la lance ; ce sont les trente-six travaux fondamentaux.
Trente-deux kilos pour les trente-deux voies, le Pentalphe.
58+36+32 = 126 = 1+2+6 = 9
Tout le travail relève de la Neuvième Sphère. Voilà donc le langage kabbalistique qu’utilise la Loge blanche. N’oublions pas que les additions que l’on fait ici sont des additions purement kabbalistiques ; il faut être pratique à cent pour cent.
Lorsqu’on aura appris la signification des vingt-deux arcanes, on étudiera ensuite la partie pratique de la prédiction, afin de l’utiliser intelligemment et dans des cas de grande importance. Il faut connaître les vingt-deux arcanes par cœur ; pour être des kabbalistes complets, il faut graver ces enseignements dans sa mémoire.
Première partie – Description et Étude Ésotérique du Tarot
« Si l’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu (le Dieu intérieur), il donne à tous généreusement, sans récriminer, et elle lui sera donnée. Mais qu’il demande avec foi, sans douter, car celui qui doute ressemble au flot de la mer que le vent soulève et agite » (Jacques, 1 : 5-6).
Chapitre 1 – Arcane 1 : Le Mage
Description de la lame : Dans la partie supérieure, les yeux représentent les yeux du Père ; intérieurement, ils représentent l’infini, le Saint-Huit, le caducée de Mercure, les huit Kabires qui gouvernent la planète. On voit le Mage de profil du côté droit, ce qui indique que c’est tout son côté droit qui est visible aux yeux du manifesté. Le serpent se dresse sur son front, ce qui indique que celui-ci est élevé, qu’il s’agit d’un Maître autoréalisé. Dans sa main gauche, le bâton de pouvoir, qui symbolise la moelle épinière, indique l’infini ; sa main droite pointe la terre, ce qui indique qu’il la domine par la science, qu’il faut monter en partant du bas, qu’on ne peut monter sans d’abord descendre, qu’il est nécessaire de descendre dans la Neuvième Sphère. Cette dernière est représentée de deux façons : la première, c’est le sexe, la pierre cubique ; la seconde, ce sont les neuf cercles, les enfers atomiques où l’initié doit descendre.
Cela veut dire : descendre pour monter.
Sur son vêtement, il y a un triangle pointé vers le haut ; il représente les trois forces primaires réunies dans Kether, le 1. Sur un côté, il y a une table qui représente les quatre éléments (terre, eau, feu, air), le plan physique.
On trouve différents éléments pêle-mêle sur la table : l’épée de pouvoir, le Lingam (organe sexuel masculin) ; un calice, qui représente d’une part le cerveau physique et d’autre part la Yoni (organe sexuel féminin) ; et une lune, qu’il faut convertir en soleil.
On voit sous la table l’ibis immortel, l’oiseau Phénix, le cygne Kala-Hansa, l’Esprit-Saint qui symbolise l’amour ; il est en dessous de la table pour indiquer que c’est au moyen du feu sacré du Troisième Logos qu’il faut mettre de l’ordre dans ces éléments désordonnés qui se trouvent sur la table.
Dans la partie inférieure, dans les eaux de la vie, nous voyons la pierre cubique, la pierre philosophale travaillée, qui nous indique que c’est là le travail à réaliser ; c’est la pierre cubique de Jesod, le sexe, pierre d’achoppement et de scandale.
Signification ésotérique de l’Arcane : L’étude ésotérique du Tarot se divise en deux parties : la partie ésotérique et la partie mathématique. La première comporte vingt-deux arcanes ; on entreprend ensuite une progression à travers les mathématiques.
L’Arcane 1 est le Mage, ce qui débute, ce qui commence, le Un, l’unité, l’esprit divin de chaque personne, la Monade ou étincelle immortelle de tout être humain, de toute créature. Le Un est la mère de toutes les unités. Le Un se dédouble en ce qui constitue l’arcane qui le suit, soit la Prêtresse.
Nous entrons avec l’Arcane 1 dans le Saint-Regnum de la magie ; on voit au-dessus de la tête du mage le Saint-Huit représenté par deux yeux : c’est le symbole de l’infini représentant les huit Kabires, symboles de la vie et de la mort.
Ce symbole sacré de l’infini se trouve au centre de la Terre, dans la Neuvième Sphère. Tous les organismes tournent sur ce symbole, comme par exemple le corps humain de l’aspirant à l’autoréalisation, à l’intérieur duquel il y a toujours une lutte éternelle » cerveau contre sexe », « sexe contre cerveau » et « cœur contre cœur ». Si le sexe domine alors le cerveau, c’est la chute, et le Pentagramme (qui représente le Maître) se retrouve les pointes en haut et la tête en bas.
Le Saint-Huit est un symbole très important et très intéressant ; il renferme, définit et relie les courants magnétiques qui s’établissent entre l’homme terrestre et l’homme spirituel. Ce signe, si on le trace avec le majeur, l’index et le pouce à la surface du plexus cardiaque, réunit ou sépare tous les éléments régis par l’énergie atomique.
Pratique : Rendre le mental calme et silencieux, et s’assoupir en pensant à la forme du Saint-Huit (l’infini) ; le tracer sur le cœur tel que décrit plus tôt. Laissez cette forme envahir votre conscience, puis blanchissez le mental pour ne penser à rien. Après un certain temps, vous éveillerez ainsi votre conscience dans cette région qui s’appelle le monde astral.
Si nous observons la colonne vertébrale, nous y voyons le Saint-Huit et le caducée de Mercure ou d’Hermès, qui représente les deux cordons ganglionnaires qui s’enroulent autour de la moelle épinière et qui sont Ida et Pingala, les deux témoins, les deux oliviers, les deux candélabres qui sont devant le trône du Dieu de la Terre et qui montent au cerveau jusqu’à la glande pinéale, puis vers la pituitaire et l’entre-sourcils, pour parvenir enfin au cœur par un fil très fin appelé Amrita-Nadi.
Par le cordon de droite montent les atomes solaires, et par celui de gauche, les atomes lunaires. Lorsqu’ils gravissent l’épine dorsale, ils allument nos pouvoirs magiques ; le Saint-Huit est, a été et sera la clé de tout. Un mage ne peut exister sans le Saint-Huit.
Si nous considérons le tracé de ce symbole, nous voyons qu’il renferme un double circuit où se croisent les deux forces : l’une ferme et l’autre ouvre. Voilà la clé pour ouvrir toutes les portes. Elle ouvre notre temple intérieur, elle est le signe qui ouvre le Livre aux sept sceaux. Dans l’Ordre sacré du Tibet, on l’utilise pour tout. Cet ordre, que nous avons le grand honneur de représenter ici, au Mexique, est le plus puissant de toute la tradition orientale. Il est composé de deux cent un membres, la partie supérieure étant constituée de soixante-douze brahmanes, et le grand Régent de cet ordre est le grand Guruji Bhagavan Aklaïva.
L’Ordre sacré du Tibet est l’authentique dépositaire du trésor royal de l’Aryavarta. Ce trésor est l’Arcane AZF.
Exercice : Quelques instants avant de se mettre au lit, se concentrer sur l’Ordre sacré du Tibet et sur le Saint-Huit, en appelant le Maître Bhagavan Aklaïva, qui nous aidera à sortir en corps astral. Une nuit, nous serons convoqués à la Loge du Tibet et nous serons soumis à sept épreuves dans le Temple de l’Himalaya ; quand on nous appelle, on nous tire par les pieds, pour que nous nous présentions debout.
Mais il faut avoir du courage, car vous serez soumis à de nombreuses épreuves très difficiles. On nous décapitera et on nous transpercera le cœur d’une épée ; il faut du courage, celui qui aspire vraiment et qui est constant triomphera. L’Ordre sacré du Tibet est très exigeant, c’est là que se trouvent les véritables recteurs de l’humanité.
Le feu du Phlégéton et l’eau de l’Achéron se croisent dans la Neuvième Sphère, dans le sexe, formant le signe de l’infini. Il faut travailler avec l’eau et le feu, qui sont l’origine des bêtes, des hommes et des Dieux ; celui qui veut monter doit d’abord descendre, et c’est une chose terrible. C’est l’épreuve la plus grande, nous y échouons presque tous.
Dans la vie, tout a un prix, rien ne nous est donné en cadeau.
L’autoréalisation coûte la vie ; il faut avoir du courage, et peut-être alors sera-t-on admis à l’Ordre sacré du Tibet.
Notre organisme est constitué à l’image de la Terre : nous devons travailler et descendre dans nos propres mondes infernaux.
Il faut travailler avec le sexe, qui est la pierre cubique de Jesod.
Chapitre 2 – Arcane 2 : La Prêtresse
Description de la lame : Dans les eaux de la vie apparaissent les deux colonnes du temple d’Isis : la blanche, Jakin, et la noire, Bohaz. Chacune des deux comporte quatre échelons, qui représentent les quatre corps de péché (physique, vital, astral, mental). Au-dessus, une Maîtresse est assise entre deux colonnes plus grandes. Elle est à l’intérieur d’un temple, c’est pourquoi les colonnes sont inversées du côté où nous les voyons. En étant assise, elle nous indique son aspect passif ; dans l’Arcane 1, le Mage est debout, étant l’aspect actif. Elle montre son profil gauche, son aspect négatif.
Sur son giron, elle couvre à moitié de son vêtement un livre à moitié ouvert, indiquant par là qu’elle est la sagesse, qu’elle enseigne la Kabbale. Sur sa poitrine, la croix ansée, symbole de la vie, du fondement, de Vénus, la croix Tau. La croix sur sa poitrine nue signifie que son produit, le lait, constitue les vertus.
Le serpent sur son front indique la Maîtrise ; elle a élevé le serpent.
Sur sa tête, les cornes du Taureau sacré Apis, époux de la Vache divine ; les cornes symbolisent intérieurement le Père, et extérieurement, ils représentent le Moi psychologique (nos défauts). Nous retrouvons également les attributs du Petit Veau ou Kabire. Le cercle est le serpent qui se mord la queue ; il représente la Mère cosmique, la Vache sacrée.
Le voile qui tombe sur son visage est le voile d’Isis.
Signification ésotérique de l’Arcane : L’Arcane 2 est la Prêtresse, la science occulte. Dans le domaine de l’Esprit, le un est le Père qui est en secret, et le deux, la Mère divine, qui est le dédoublement du Père.
Le livre sacré des Mayas, le Popol Vuh, nous dit que Dieu créa d’abord l’homme de boue, et ensuite de bois (la race atlante), mais que les hommes oublièrent leurs Père et Mère, qu’ils oublièrent « le cœur du ciel » ; puis vint un grand déluge et tous périrent, ils se réfugiaient dans des cavernes mais celles-ci s’effondraient (allusion à la submersion de l’Atlantide). Ainsi donc, chacun possède son Père et sa Mère divine, qui sont très sacrés. Dans le Père et la Mère Kundalini, nous voyons les deux colonnes Jakin et Bohaz, celles qui soutiennent le Temple.
La lettre hébraïque Beth exprime le dualisme des deux colonnes du temple : Jakin est la colonne droite, de couleur blanche, l’homme, le principe masculin ; et Bohaz est la colonne gauche, noire, la femme, le principe féminin. Entre les deux colonnes J (pour Jakin, prononcé Jakin) et B se trouve le Grand Arcane, et voilà précisément une chose que beaucoup de frères maçons ne comprennent pas. La pierre cubique à l’état brut est située entre les deux colonnes, et elle se convertit une fois travaillée en la pierre cubique de Jesod ; il ne s’agit de rien d’autre que du Sexe, du Séphiroth Jesod. Il faut connaître l’Arcane, le Maïthuna, représenté par le ciseau de l’intelligence et le marteau de la volonté.
Les paroles ineffables de la déesse Neith ont été sculptées en lettres d’or sur les murs resplendissants du Temple de la sagesse : « Je suis celle qui a été, qui est et qui sera, et aucun mortel n’a levé mon voile ».
Le voile symbolise que les secrets de la Mère Nature sont occultes pour le profane, et que seul l’initié, après d’incessantes purifications et méditations, parvient à les découvrir. Vous devez être vaillants et soulever le voile d’Isis ; notre devise gnostique est Théléma (volonté).
Le 1, le Père qui est en secret, est l’éternel principe masculin, il est en soi Brahma, qui n’a pas de forme, impersonnel, ineffable, et que nous pouvons symboliser par le Soleil. Le 2, la Mère divine, est l’éternel principe féminin, que l’on peut symboliser par la Lune. Brahma n’a pas de forme, il est Cela, mais en soi, il est le gouverneur de l’univers, Ishvara, éternel principe masculin, le principe universel de vie.
Le principe universel de vie se déverse dans l’éternel principe féminin universel, qui est le grand Pralaya de l’univers, du cosmos, le sein fécond où tout naît et où tout retourne.
Dans l’être humain, la Mère cosmique prend la forme d’un serpent. Il y a deux serpents : le serpent tentateur de l’Éden, celui de la Déesse Kali, l’abominable organe Kundartisseur ; et le serpent d’airain qui guérissait les Israélites dans le désert, ou serpent Kundalini. Ce sont les deux principes féminins de l’univers : la vierge et la prostituée, la Mère divine ou lune blanche, et la lune noire qui se rapporte à Astaroth, à Kali, l’aspect ténébreux.
L’Arcane 2 est celui de la Prêtresse ; on dit en occultisme qu’elle est la manifestation duelle de l’Unité. En se dédoublant, l’Unité donne naissance à la féminité réceptrice et productrice dans toute la nature. Il est évident que le nombre 2 se trouve à l’intérieur de l’organisme humain et qu’il est relié au 1, la volonté, et au 2, l’imagination.
Il faut distinguer l’imagination intentionnelle de l’imagination mécanique ; il est évident que l’imagination mécanique se trouve à être la fantaisie elle-même. La clé de tout pouvoir se trouve dans l’union de la volonté et de l’imagination en vibrante harmonie.
Il y a une clé pour sortir en astral, et elle est rapide : au réveil du sommeil normal, fermer les yeux sans bouger, et imaginer vivement les yeux fermés n’importe quel endroit (mais sans imaginer que l’on est en train d’imaginer). Ceci doit se traduire par des faits, il faut se sentir tout à fait certain d’être à l’endroit imaginé, il faut unir la volonté à l’imagination. Il est logique que si cette union est atteinte, le résultat en sera le triomphe. Il faut mettre l’imagination en jeu et se mettre à marcher plein de foi à l’endroit que l’on imagine.
Si on réussit en faisant cette pratique le jeu de volonté et d’imagination (cette dernière étant féminine) sans bouger dans le lit, en conservant le sommeil et en imaginant l’endroit, et si on met alors en jeu la volonté et on se met à marcher d’un pas ferme, on pourra se rendre où l’on voudra.
Je me trouvais un jour dans une forêt, passant sur une route ; j’entendis soudain qu’on me parlait du haut d’une montagne. L’endroit étant dangereux, je décidai d’investiguer en astral. Je m’imaginai la montagne, je vis de la brume, des escaliers et un groupe d’adeptes ; en pénétrant dans cet endroit, on me donna une cuillerée de miel d’abeilles, l’aliment de la Loge blanche, et le pain de la sagesse. On me dit ensuite de me purger avec de l’huile de ricin, pour me nettoyer l’estomac. Le jour suivant, je sortis du corps, dont j’avais alors purgé l’estomac. Je vis les étoiles et je fis la rune Man ; les adeptes m’ordonnèrent de descendre aux mondes infernaux. J’entrai dans une région de ténèbres profondes où des bêtes terribles m’attaquèrent ; c’étaient mes Moi. Je dus entrer par des portes par où je passais à peine, parcourir des chemins étroits, et de là, sortir par un tombeau. Tout ce qui concerne l’Égo n’est que mort et malheur, c’est Méphistophélès. Il faut travailler très dur.
Chapitre 3 – Arcane 3 : L’Impératrice
Description de la lame : Dans la partie centrale apparaît une femme couronnée de douze étoiles (1 + 2 = 3), qui représentent les douze signes zodiacaux, les douze portes de la cité sainte, les douze clés de Basile Valentin, les douze mondes du système solaire d’Ors. Sur sa tête, une coupe, sur laquelle se dresse un serpent, symbole de la Maîtrise, qui est élevé. Elle a dans sa main droite le bâton de pouvoir, et elle tente avec sa main gauche d’atteindre la colombe, qui représente l’Esprit-Saint. Son vêtement est solaire, tout indique que c’est l’âme christifiée, produit des Arcanes 1 et 2. Elle est assise sur la pierre cubique déjà parfaitement travaillée.
Dans les eaux de la vie, on voit la lune sous ses pieds, ce qui indique qu’il faut la piétiner pour la convertir en soleil.
Signification ésotérique de l’Arcane : Le 3 est l’Impératrice, la lumière divine, la lumière en elle-même, la Mère divine. Elle correspond depuis le premier jour de la création à cette partie de la Genèse qui dit : « Dieu dit : Que la lumière soit, et la lumière fut ».
C’est également le nombre du Troisième Logos, qui domine dans toute forme de création ; c’est le rythme du Créateur.
La Mère céleste, dans le domaine matériel, signifie production matérielle, et de même, dans le champ spirituel, elle signifie production spirituelle.
En faisant une analyse plus profonde, on découvre un aspect très intéressant. Le nombre 1, c’est le Père qui est en secret, la Monade, et de Lui naît la Mère divine Kundalini, la Duade ; celle-ci se divise à son tour en le nombre 3 qui est Père, Mère et Fils, celui-ci étant l’esprit divin et immortel dans chaque être vivant, et les trois, Osiris le Père, Isis la Mère et Horus le Fils, en viennent à constituer ce que le livre sacré des Mayas, le Popol Vuh, appelle le « cœur du ciel ».
Le Fils se scinde à son tour en l’âme animique que chacun porte en son intérieur.
Le Zohar, le livre hébreu le plus ancien, fondement de la Kabbale et de l’Ancien Testament, insiste sur les trois éléments-principes qui composent le monde. Ces éléments sont : Schin en Kabbale signifie feu, Men signifie eau, Aleph signifie air.
On trouve dans ces trois éléments principaux la synthèse parfaite de tout ce qui est, des quatre éléments manifestés.
Le serpent ou Logos sauveur inspire l’homme afin qu’il reconnaisse son identité avec le Logos et qu’il retourne ainsi à sa propre Essence, qui est ce Logos.
Le puissant mantra I.A.O. résume le pouvoir magique du triangle des éléments-principes : I Ignis Feu, A Aqua Eau, O Origo Principe, Esprit, air. Ces mantras ne peuvent être absents dans aucune école de mystères.
Nous voyons de mieux en mieux l’ésotérisme du Saint-Trois. I.A.O. est le mantra fondamental du Maïthuna, et c’est dans la Neuvième Sphère qu’il doit résonner ; celui qui veut faire monter l’âme du monde par le canal médullaire doit travailler avec le soufre (le feu), le mercure (l’eau) et le sel (la terre philosophique).
Ce sont là les trois éléments, les trois principes pour travailler dans la Forge ardente de Vulcain.
Dans le manuscrit Azoth de Basile Valentin se trouve le secret du Grand-Œuvre. Les douze clés secrètes sont l’énergie sexuelle du Logos lorsque la rose de l’Esprit fleurit sur la croix de notre corps.
Les trois éléments principaux sont les trois lettres hébraïques qui correspondent aux trois éléments-principes dans le Grand-Œuvre de la nature ; c’est ainsi que nous fabriquons l’or vivant. Celui qui ne fabrique pas l’or spirituel n’est pas un ésotériste. Il faut descendre à la Neuvième Sphère et le fabriquer dans la Forge ardente de Vulcain.
Le kabbaliste-alchimiste doit apprendre à utiliser le soufre, le mercure et le sel.
En utilisant du soufre dans nos chaussures, on détruit les larves du corps astral, les incubes et les succubes qui sont fabriqués par des images érotiques. Elles sont transparentes comme l’air et absorbent la vitalité de l’Être. Par les films morbides projetés dans les cinémas, ces antres de magie noire, elles adhèrent à nous, et il faut donc avoir des cristaux de soufre dans les chaussures pour détruire les larves. En brûlant du soufre sur des braises de charbon, on désintègre les formes malignes de la pensée et les larves que renferme une maison.
Le mercure sert à préparer l’eau lustrale. Au fond d’un récipient de cuivre (qui ne soit pas une poêle à frire) rempli d’eau, on met du mercure et un miroir. Cela sert à éveiller la clairvoyance. Nostradamus faisait ses prédictions à l’aide du cuivre et du mercure.
Le sel possède ses vertus. Pour invoquer les Maîtres de la médecine, Adonaï, Hippocrate, Galien, Paracelse, quand on a besoin de guérir un malade, on mélange dans un récipient du sel avec de l’alcool, et ensuite on y met le feu.
Le Ternaire, le nombre 3, est très important. C’est la Parole, la plénitude, la fécondité, la nature, la génération des trois mondes.
L’Arcane 3 de la Kabbale est cette femme vêtue de soleil qui a la Lune à ses pieds et est couronnée de douze étoiles. Le symbole de la Reine du ciel est l’Impératrice du Tarot. Une mystérieuse femme couronnée, assise avec le sceptre de pouvoir au bout duquel apparaît le globe du monde. C’est l’Uranie-Vénus des Grecs, l’âme christifiée, la Mère céleste.
La Mère divine, l’Arcane 3, est la Mère particulière de chacun de nous, elle est la Mère de notre Être qui doit piétiner la Lune, l’Égo lunaire, pour que resplendissent sur sa tête les douze étoiles, les douze facultés.
Pour créer, il faut trois forces primaires qui viennent d’en haut, du Père, et qui existent dans toute la création : Force positive, Force négative et Force neutre.
L’homme est l’Arcane 1 du Tarot, la force positive ; la femme est l’Arcane 2, la force négative ; et l’âme christifiée est le résultat de l’union sexuelle des deux. Le secret, c’est l’Arcane AZF, qui transforme la Lune en Soleil et qui présente trois aspects : positif, négatif et neutre.
Chapitre 4 – Arcane 4 : L’Empereur
Description de la lame : Du front de l’Empereur surgit le serpent, symbole de la Maîtrise ; la couronne formée d’une vipère, le Thermutis, appartient à Isis, notre Mère divine Kundalini particulière. Sur sa tête, un bonnet à quatre pointes, quatre angles, représente les quatre éléments, les quatre Évangiles, les quatre Veda, etc. Nous avons également sur le bonnet l’alambic, le récipient, les organes sexuels, le fourneau, le chakra Mulhadara, la colonne spinale et le distillateur, le cerveau.
Il tient dans sa main droite le bâton de pouvoir. Il est assis sur la pierre cubique parfaitement travaillée, produit des arcanes précédents. À l’intérieur de la pierre, on retrouve le chat, le feu. Dans les eaux de la vie se trouve le bâton de commandement, la colonne vertébrale.
Signification ésotérique de l’Arcane : La croix a quatre pointes. La croix de l’initiation est phallique : l’insertion du phallus vertical dans le Ctéis féminin forme la croix. C’est la croix de l’initiation que nous devons porter sur nos épaules.
Nous devons comprendre que ses quatre pointes symbolisent les quatre points cardinaux de la terre : nord, sud, orient et occident ; les quatre âges : or, argent, cuivre et fer ; les quatre saisons de l’année ; les quatre phases de la lune ; les quatre chemins : science, philosophie, art et religion. Lorsqu’on parle des quatre chemins, nous devons comprendre qu’ils ne forment qu’un seul : il s’agit du chemin resserré et étroit en lame de rasoir, le chemin de la révolution de la conscience.
La croix est un symbole très ancien qu’on emploie depuis toujours dans toutes les religions, chez tous les peuples, et celui qui la considérerait comme l’emblème exclusif de telle ou telle secte religieuse serait dans l’erreur ; quand les conquistadores espagnols arrivèrent sur la terre sainte des Aztèques, ils trouvèrent la croix sur les autels.
Le signe de la croix, monogramme sublime de Notre-Seigneur le Christ, celui de la croix de Saint-André et celui de la miraculeuse clé de Saint-Pierre, sont des répliques merveilleuses d’une égale valeur alchimique et kabbaliste. C’est donc le signe capable d’assurer la victoire aux travailleurs du Grand-Œuvre.
La croix sexuelle, symbole vivant du croisement du Lingam-Yoni, porte l’empreinte incomparable et merveilleuse des trois clés qui ont été employées pour immoler le Christ-Matière, image des trois purifications par le fer et par le feu sans lesquelles Notre-Seigneur n’aurait pas pu parvenir à la résurrection.
La croix est l’antique hiéroglyphe alchimique du crisol (creuset), qui était auparavant appelé en français : cruzel, crucible, croiset. En latin, crucibulum, crisol, avait pour racine crux, Crucis, la croix. Il est évident que tout ceci nous invite à la réflexion.
C’est dans le crisol que la matière première du Grand-Œuvre souffre avec une patience infinie la passion du Seigneur. Dans le crisol érotique de l’Alchimie sexuelle, l’Égo meurt et l’oiseau Phénix renaît de ses propres cendres : INRI, In Necis Renascor Integer ; « Dans la mort, renaître intact et pur ».
L’insertion du phallus vertical dans l’utérus formel donne une croix, et c’est là une chose que n’importe qui peut vérifier.
Si nous réfléchissons très sérieusement sur la relation intime qui existe entre le S et le Tau, la croix ou T, nous arrivons à la conclusion logique que ce n’est qu’au moyen du croisement du Lingam-Yoni (Phallus-Utérus), en excluant radicalement l’orgasme physiologique, qu’on peut éveiller la Kundalini, le serpent igné de nos pouvoirs magiques.
Dans la conception Nahuatl et maya, la Svastika sacrée des grands mystères a toujours été définie comme la croix en mouvement ; c’est le « Nahui-Ollin » Nahuatl, symbole sacré du mouvement cosmique.
Les deux orientations possibles de la Svastika représentent clairement les principes masculin et féminin, positif et négatif, de la nature.
Deux Svastikas dans l’une et l’autre direction, exactement superposées, forment indubitablement la croix de puissance, et dans ce sens elles représentent la conjonction érotique des sexes.
Selon la légende aztèque, ce fut un couple, un homme et une femme, qui inventa le feu, et ceci n’est possible que par la croix en mouvement ; INRI : Ignis Natura Renovatur Integra, « Le feu rénove sans cesse la nature ».
La croix révèle également la quadrature du cercle, la clé du mouvement perpétuel. Ce mouvement perpétuel n’est possible que grâce à la force sexuelle du Troisième Logos. Si l’énergie du Troisième Logos cessait de circuler dans l’univers, ce serait le déséquilibre cosmique.
C’est le Troisième Logos qui organise le tourbillon fondamental de tout l’univers à sa naissance, de même que la pointe infinitésimale de l’atome le plus minuscule de n’importe quelle création.
Avec l’Arcane 4 du Tarot, l’Être porte sur ses épaules la croix de l’initiation.
Si nous faisons l’addition kabbalistique de l’Arcane 4 comme suit : 1 + 2 + 3 + 4 = 10, nous obtenons : 10 1 + 0 1 (la Monade).
Tétragrammaton égale la Monade.
Chapitre 5 – Arcane 5 : Le Hiérarque
Description de la lame : Nous retrouvons dans cette lame le Hiérarque avec son costume de guerre, tenant dans sa main droite le bâton de pouvoir. Il utilise le masque du chacal uniquement lorsqu’il officie, pour faire justice, ce qui symbolise l’extrême pitié et la suprême dureté de la Loi.
Dans les eaux de la vie se trouve la balance de la justice, ce qui indique que les mouvements, actions et réactions du corps physique sont basés sur l’énergie.
Signification ésotérique de l’Arcane : Le nombre 5 est grandiose, sublime ; c’est le nombre de la rigueur et de la loi, celui de Mars et de la guerre.
L’Arcane 5 du Tarot nous indique l’enseignement, le karma, l’explication. Il symbolise le cinquième cycle, la cinquième race, le cinquième soleil, les cinq tattvas, les cinq doigts, les cinq Évangiles, les cinq sens, les cinq cellules du cerveau et des ovaires, les cinq aspects de la Mère divine.
La carte 5 du Tarot est l’initiation, la démonstration, l’enseignement, la loi karmique, la philosophie, la science, l’art. Nous vivons dans l’ère de Samaël, le Cinquième des Sept ; le retour à la Grande Lumière est entamé. La vie a commencé à s’écouler du dehors vers le dedans, nous faisons face au dilemme de l’être ou ne pas être, nous devons nous définir comme anges ou démons, comme aigles ou reptiles, affronter notre propre destin.
L’Arcane 5 est l’Hiérophante, la loi, la rigueur ; c’est le Pentagramme flamboyant, l’étoile flammigère, le signe de l’omnipotence divine ; c’est le symbole ineffable du Verbe fait chair, l’étoile terrible des Mages.
Le Pentagramme représente l’homme, le microcosmos homme qui, bras et jambes écartés, forme l’étoile à cinq pointes.
Le Pentagramme avec les deux pointes vers le haut représente Satan, il est utilisé dans la magie noire pour invoquer les ténébreux.
Avec l’angle supérieur vers le haut, il représente le Christ interne de tout homme qui vient à ce monde, il symbolise le divin ; nous l’utilisons en magie blanche pour appeler les êtres divins. Posé par terre au seuil d’une porte avec les deux pieds vers l’extérieur, il empêche les entités ténébreuses d’entrer. Le Pentagramme inversé avec les deux pieds vers l’intérieur permet au contraire l’entrée aux ténébreux.
Dans l’angle supérieur du Pentagramme, nous retrouvons les yeux de l’Esprit et le signe de Jupiter, Père sacré des Dieux. Sur les bras, le signe de Mars, symbole de la force. Sur les pieds, le signe de Saturne, symbole de la magie. Au centre, on a le symbole de la philosophie occulte, le caducée de Mercure, ainsi que le signe de Vénus. Le caducée de Mercure représente l’épine dorsale et les deux ailes, l’ascension du feu sacré le long de l’épine dorsale, qui ouvre les sept Églises de l’Apocalypse de Saint-Jean (les sept chakras) au moyen de la chasteté scientifique. Le calice, symbole de la Yoni féminine, représente aussi le mental cristallisé, contenant le vin de lumière qui séminise le cerveau. L’épée est le phallus masculin. Nous y voyons aussi la clé et le pentacle de Salomon. Le Tetragrammaton est un mantra d’un immense pouvoir sacerdotal.
Selon des mathématiques transfinies, Infini + Infini = Pentalphe (le 5).
Les étudiants peuvent fabriquer un électrum pour se protéger des ténébreux ; en occultisme, nous appelons électrum le Pentagramme confectionné avec les sept métaux des sept planètes : Argent = Lune, Mercure = Mercure, Cuivre = Vénus, Or = Soleil, Fer = Mars, Étain = Jupiter, Plomb = Saturne.
On fait le Pentagramme, on le consacre avec les quatre éléments : feu, air, terre et eau, et on le fumige avec cinq parfums : encens, myrrhe, aloès, soufre et camphre. De ces cinq substances qui servent à consacrer le Pentagramme, les trois premières servent à invoquer le Blanc, le soufre à repousser les entités ténébreuses, et le camphre parfume et attire le succès ; il faut apprendre à manier ces substances. Il faut inscrire sur le Pentagramme les quatre lettres Iod-He-Vau-He et le porter au cou, ce qui nous donne une protection extraordinaire.
Durant la consécration, on souffle cinq fois, pour que l’Être réel christonique du Maître interne se présente pour consacrer le Pentalphe, et on invoque les cinq archanges : Gabriel, Raphaël, Samaël, Anaël et Orifiel.
Si nous pouvons préparer un Pentagramme métallique et le consacrer, nous pouvons également nous auto-consacrer avec les mêmes rites et parfums que nous utilisons pour notre Pentagramme métallique, car l’homme est une étoile à cinq pointes.
Tous ceux qui se sentiraient sales, remplis de larves ou dans la misère doivent utiliser les cinq parfums pour se fumiger, à condition de fouler le sentier de la chasteté parfaite. Dans les Lumitiaux, on doit établir l’habitude de nettoyer les frères qui sont remplis de larves. Ils en recevront ainsi le bénéfice dans leur âme et dans leur corps.
Dans le Livre des Morts, chapitre LIX, Nou, triomphant, dit ce qui suit : « Je suis le chacal des chacals, et j’obtiens l’air par la présence du Dieu de la lumière, et je conduis le vol de l’oiseau Neveh aux limites du firmament, aux confins de la Terre et aux frontières des extrêmes. Qu’on attribue ainsi l’air à ces jeunes êtres divins ».
Le Hiérarque de l’Arcane 5, le chacal des chacals, est le chef des Archontes du destin ; c’est Anubis, le Dieu à tête de chacal.
Le temple d’Anubis est le temple des Seigneurs du karma. Anubis tient les livres du karma dans le sous-monde. Chaque être humain a son livre de comptes.
Ceux qui apprennent à manier leur Ka (corps astral) peuvent visiter le temple du chacal des chacals pour consulter leur livre et faire leurs affaires.
On peut également solliciter du crédit aux Seigneurs du karma. Tout crédit doit se payer par un travail dans le Grand-Œuvre du Père ou par une souffrance indicible.
Quand le Logos du système solaire me remit la tunique et la cape d’Hiérophante des mystères majeurs, il me dit : « Voici, je te paie ce que je te dois pour les pratiques que tu as enseignées ».
Celui qui veut de la lumière doit donner de la lumière pour recevoir son salaire.
Le chacal des chacals amène la lumière à toutes les limites du firmament et parvient même aux frontières de l’oiseau Neveh, l’énorme serpent, qui est l’un des quarante-deux juges de Maat lors du jugement. Ce grand juge est le Logos du système solaire, et le chacal des chacals travaille sous ses ordres.
Ces jeunes êtres divins qui travaillent avec Anubis sont les Seigneurs du karma.
L’alchimiste doit apprendre à manier son Ka pour visiter le temple du chacal des chacals et régler ses affaires.
Dans notre travail avec la pierre bénie, il est indispensable d’apprendre à mener consciemment nos affaires.
Personne n’échappe à la justice, étant donné qu’au fond de notre conscience existe le Kaom, le policier du karma, qui prend forme chaque fois qu’il enregistre une action positive ou négative.
Chapitre 6 – Arcane 6 : L’Indécision
Description de la lame : Debout dans les eaux de la vie, le disciple se trouve face à un triangle dont le sommet est pointé vers le bas. Son bras gauche se trouve placé par-dessus le droit. Tout cela signifie que le disciple est tombé, et c’est pour cette raison qu’il ressent plus d’attirance envers la Méduse (le Moi psychologique) située à sa gauche. À sa droite se trouve une Maîtresse.
Cet arcane s’appelle l’Indécision parce que le disciple ne sait pas pour quel chemin opter.
Dans la partie supérieure, un dignitaire de la Loi, assis sur le triangle pointé vers le haut que forme l’arc, vise de sa flèche la tête de la Méduse, en accord avec l’axiome selon lequel « il faut décapiter la Méduse ».
Chaque personnage présente au néophyte un chemin différent : le chemin de la gauche et celui de la droite. La flèche de la justice est pointée contre le chemin de la gauche.
Signification ésotérique de l’Arcane : L’Arcane 6 est l’Amoureux du Tarot, et il signifie la réalisation. L’être humain s’y trouve entre le vice et la vertu, entre la vierge et la prostituée, entre Uranie-Vénus et la Méduse. On se voit obligé de choisir l’un ou l’autre chemin.
L’Arcane 6 est enchaînement, équilibre, union amoureuse de l’homme et de la femme ; une lutte terrible entre l’amour et le désir. Nous y trouvons les mystères du Lingam-Yoni. C’est l’attachement.
La lutte entre les deux ternaires se livre dans l’Arcane 6 ; c’est l’affirmation du Christ interne et la suprême négation de Satan.
L’Arcane 6 est la lutte entre l’esprit et la bête animale. Le nombre 6 représente la lutte entre Dieu et le diable. Cet arcane est illustré par le sceau de Salomon. Le triangle supérieur représente Kether, Chokmah et Binah, le resplendissant dragon de sagesse (Père, Fils et Esprit-Saint), le triangle inférieur représente les trois traîtres, qui se trouvent à être l’antithèse de la Triade divine, à savoir les trois démons du désir, du mental et de la mauvaise volonté qui trahissent le Christ interne instant après instant, et qui constituent les bases de l’Égo (Judas, Caïphe et Pilate) ; ce triangle inférieur est le dragon noir.
Chapitre 7 – Arcane 7 : Le Triomphe
Description de la lame : On voit sur cette lame, dans les eaux de la vie, deux sphinx, le blanc et le noir, qui tirent leur char ; ils symbolisent les forces masculines et féminines. Un guerrier, qui représente l’Intime, est debout sur son char de guerre, sur la Pierre cubique (le sexe), et entre les quatre piliers que constituent la science, l’art, la philosophie et la religion, dans lesquels il évolue. Les quatre piliers représentent aussi les quatre éléments, ce qui indique qu’il les domine.
Il porte dans sa main droite l’épée flammigère, et dans la gauche, le bâton de pouvoir. L’armure est la science divine qui nous rend puissants. Le guerrier doit apprendre à utiliser le bâton et l’épée, et il obtiendra ainsi la grande victoire.
Sur sa tête, un bonnet à trois pointes représente les trois forces primaires. Dans la partie supérieure apparaît Ra, le Christ cosmique (les ailes).
Signification ésotérique de l’Arcane : L’Arcane 7 représente les sept notes de la lyre d’Orphée, les sept notes musicales, les sept couleurs du prisme solaire, les sept planètes, les sept vices que nous devons transmuter en les sept vertus, les sept Génies sidéraux, les sept corps, les sept dimensions, les sept degrés du pouvoir du feu, les sept paroles secrètes prononcées par le Logos solaire (celles du Calvaire), etc.
L’Arcane 7 est le char de guerre que la Monade a fabriqué pour pouvoir agir dans ce monde, pour travailler dans ce domaine de la vie. Il s’agit de la Monade déjà réalisée qui se manifeste par ses sept corps. D’un autre point de vue, le 7 signifie des luttes, des batailles, des difficultés, mais il vainc toujours malgré les luttes.
Le Père qui est en secret, c’est-à-dire la Monade divine, est immortel, omniscient ; mais sans autoréalisation, il ne peut dominer le physique, il n’a pas la souveraineté sur les éléments. Cela semble incroyable que nous, de misérables vers de terre, devions « rendre le Père puissant », cela semble un blasphème, mais il doit s’autoréaliser.
Une Monade réalisée est toute-puissante, elle a le pouvoir sur le feu, l’air, l’eau la terre. C’est pourquoi le dévot, dans le Livre des morts des Égyptiens, s’adresse ainsi à Horus : « Je fortifie tes jambes et tes bras ». Le dévot lui demande par la suite de fortifier ses trois cerveaux (intellectuel, émotionnel, moteur), car Horus a besoin que les trois cerveaux du dévot soient forts.
En théogonie égyptienne, le Père (Père, Fils et Esprit-Saint) est Osiris ou Ra, et Ra est le Logos dans ses trois aspects. Quand on parle de la Monade, on se réfère à Osiris, c’est Lui qui doit s’autoréaliser, et qui à son tour doit se dédoubler en Père, Mère et Fils ; le Fils se dédouble en Essence et celle-ci nous avale, la Monade devenant ainsi autoréalisée : Essence dans Fils dans Mère dans Père.
Notre Monade à chacun a besoin de nous, et nous avons besoin d’Elle. Une fois où je parlais avec ma Monade, elle me dit : « Je suis en train de t’autoréaliser, et ce que je fais, c’est pour toi ».
Autrement, pourquoi vivons-nous ? Il y a un but, la Monade veut s’autoréaliser, et c’est pourquoi nous sommes ici.
Chapitre 8 – Arcane 8 : La Justice
Description de la lame : Dans cet arcane, on voit dans les eaux de la vie le serpent qui se mord la queue, formant le signe de la Mère cosmique, de l’infini (0, le zéro).
Une femme se trouve agenouillée sur un tumulus à trois marches, qui représente l’Arcane AZF (eau plus feu égale conscience).
La femme tient dans sa main gauche l’épée de pouvoir pointée vers le haut, et dans sa droite, elle tient une balance en équilibre, pour indiquer l’équilibre qui doit exister entre le mental, le cœur et le sexe. Dans la partie supérieure apparaît Ra (c’est un autre symbole pour représenter Ra, différent des ailes).
Signification ésotérique de l’Arcane : L’Arcane 8 est le Jugement ; le 8 est le nombre de Job, des épreuves et des douleurs, et on le représente par une épée, qui correspond à l’aspect ésotérique.
Le 8 est le nombre de l’infini. Les forces vitales du feu du Phlégéton et de l’eau de l’Achéron circulent en se croisant dans la Neuvième Sphère, au cœur de la terre, en forme de huit. La forme du symbole de l’infini se retrouve également dans l’épine dorsale. Le signe de l’infini signifie le travail dans la Neuvième Sphère, celle-ci étant le sexe.
L’Arcane 8 du Tarot est une femme qui porte une épée en main, devant la balance de la justice cosmique. En réalité, elle seule peut remettre l’épée au Mage ; sans la femme, aucun initié ne peut recevoir l’épée.
Il y a l’Eve-Vénus, la femme instinctive, et la Vénus-Eve, la femme du foyer ; il y a la Vénus-Uranie, la femme initiée aux grands mystères, et nous affirmons finalement l’existence de l’Uranie-Vénus, la femme adepte, la femme réalisée à fond.
La femme de l’Arcane 8 du Tarot tient la balance d’une main et l’épée de l’autre. Il est nécessaire d’équilibrer les forces, il est nécessaire et urgent de nous sanctifier absolument et de pratiquer l’Arcane AZF ; les forces de l’homme et de la femme s’équilibrent dans l’amour et dans la sagesse.
L’ascension miraculeuse de l’énergie séminale jusqu’au cerveau est possible grâce à une paire de cordons nerveux en forme de huit qui se déroulent à droite et à gauche de l’épine dorsale.
Dans la philosophie chinoise, cette paire de cordons est connue sous les noms classiques de Yin et de Yang, le Tao étant le sentier du milieu, le canal médullaire, la voie secrète par laquelle monte le Serpent.
Il est évident que le premier de ces deux canaux est de nature lunaire, et il est visible que le second est de type solaire.
Quand les atomes lunaires et solaires entrent en contact dans le Triveni, près du coccyx, alors le serpent igné de nos pouvoirs magiques s’éveille.
Le serpent, qui prend la forme d’un cercle dans cette transe gnostique où il dévore sa propre queue, constitue une synthèse extraordinaire du merveilleux message du Seigneur Quetzalcoatl ; dans la position verticale, il illustre l’idée maya et Nahuatl de la vipère divine qui dévore l’âme et l’esprit de l’homme ; ou encore, les flammes sexuelles consumant l’Égo animal, l’annihilant, le réduisant en cendres.
Indubitablement, le serpent est le symbole ésotérique de la sagesse et de la connaissance occulte. Depuis les temps les plus anciens, le serpent est mis en relation avec le dieu de la sagesse.
Le serpent est le symbole sacré de Thot et de tous les dieux saints tels qu’Hermès, Sérapis, Jésus, Quetzalcóatl, Bouddha, Tlaloc, Dante, Zoroastre, Bochica, etc.
On peut correctement représenter n’importe quel adepte de la Fraternité blanche universelle par un « grand serpent » à l’image de celui qui occupe une place si notoire parmi les symboles des dieux sur les pierres noires des édifices babyloniens.
Esculape, Pluton, Esmun et Knepp sont tous, selon Dupuis, des déités possédant les attributs du serpent. Ils sont tous guérisseurs, dispensateurs de santé spirituelle et physique, et d’illumination.
Les Brahmanes ont obtenu leur cosmogonie, leur science et leurs arts en assimilant la culture des fameux Nagas-Mayas, appelés par la suite Danavas. Les Nagas et les Brahmanes ont utilisé le symbole sacré du serpent à plumes, emblème indiscutable des Mexicains et des Mayas.
Les Upanishads contiennent un traité sur la science des serpents, ou, ce qui revient au même, sur la science de la connaissance occulte.
Les Nagas (serpents) du bouddhisme ésotérique sont des hommes authentiques, parfaits et autoréalisés en vertu de leur connaissance occulte, et ils sont protecteurs de la loi du Bouddha, parce qu’ils interprètent correctement ses doctrines métaphysiques.
Jamais le grand Kabire Jésus de Nazareth n’aurait conseillé à ses disciples d’être aussi sages que le serpent si celui-ci avait été un symbole du mal. Il n’est pas superflu de rappeler que les Ophites, les sages gnostiques d’Égypte de la « Fraternité du serpent », n’auraient jamais adoré une couleuvre vivante dans leurs cérémonies comme emblème de la sagesse, de la divine Sophia, si ce reptile avait été relié aux puissances du mal.
Le serpent sacré ou Logos sauveur dort blotti au fond de l’Arche, faisant un guet mystique, à l’affût du moment où il s’éveillera.
Kundalini, le serpent igné de nos pouvoirs magiques enroulé à l’intérieur du centre magnétique du coccyx (à la base de l’épine dorsale), est lumineuse comme l’éclair.
Ceux qui étudient la physiologie ésotérique à la manière Nahuatl ou Hindoustane soulignent l’idée transcendantale d’un centre magnétique merveilleux situé à la base de la colonne vertébrale, à égale distance de l’orifice anal et des organes sexuels.
Au centre du chakra Mulhadara se trouve un carré jaune, invisible aux yeux de la chair mais perceptible pour la clairvoyance ou sixième sens ; d’après les Hindous, ce carré représente l’élément terre.
On nous a dit qu’à l’intérieur de ce carré, il existe une Yoni, un utérus, et qu’au centre de celle-ci se trouve un Lingam, un phallus érotique dans lequel se trouve enroulé le serpent, cette mystérieuse énergie psychique appelée Kundalini.
La structure ésotérique de ce centre magnétique ainsi que sa position insolite entre les organes sexuels et l’anus offrent des fondements solides et irréfutables aux écoles tantriques de l’Inde et du Tibet.
Il est indubitable que c’est seulement au moyen du Sahaja Maïthuna, de la magie sexuelle, que l’on peut éveiller le serpent.
La couronne formée d’un aspic, le Thermutis, appartient à Isis, notre Divine Mère Kundalini particulière et individuelle, car chacun d’entre nous a la sienne.
Le serpent, en tant que déité féminine en nous, est l’épouse de l’Esprit-Saint, notre Vierge Mère pleurant au pied de la croix sexuelle, le cœur transpercé par sept poignards.
Il n’y a pas de doute que le serpent des grands mystères est l’aspect féminin du Logos. Dieu-Mère, épouse de Shiva, elle est Isis, Adonia, Tonantzin, Rhéa, Marie, ou pour mieux dire, Ram-Io, Cybèle, Opis, Der, Flore, Paule, Io, Akka, la Grande Mère en sanscrit, la Déesse des Lha, Lares ou esprits d’ici-bas, la Mère angoissée de Huitzilopochtli, l’Ak ou Déesse blanche en turc, la Minerve Chalcidique des mystères initiatiques, l’Aka-Bolzub du Temple lunaire de Chichen Itza (Yucatan), etc.
Chapitre 9 – Arcane 9 : L’Ermite
Description de la lame : Dans cet arcane, nous voyons dans les eaux de la vie une lune qui monte. Dans la partie centrale, un vieil ermite avance en tenant dans sa main gauche la lampe qui lui indique le chemin ; c’est la lampe d’Hermès, la sagesse. Il s’appuie de sa main droite sur la canne des patriarches, qui représente la colonne vertébrale avec ses sept Églises.
L’ermite, prudent et sage, est enveloppé dans la cape protectrice d’Apollonius, qui symbolise la prudence. Derrière lui se dresse le palmier de la victoire.
Dans la partie supérieure, un soleil qui éclaire de ses trois rayons (indiquant les trois forces primaires) descend pour s’unir à la lune. La lune monte et le soleil descend ; cela indique que nous devons transformer la lune en soleil par la transmutation, convertir par l’arcane AZF les corps lunaires en corps solaires.
L’Arcane 9 nous indique clairement les neuf sphères des enfers atomiques de la nature, et les neuf sphères des neuf cieux. Cet arcane indique également les neuf planètes représentées dans les neuf sphères de la planète Terre.
L’initié doit descendre dans les neuf sphères submergées pour ensuite gagner les neuf cieux correspondant à chaque planète.
Signification ésotérique de l’Arcane : L’Arcane 9 est l’Ermite, la solitude. Cet arcane, à un niveau plus élevé, est la Neuvième Sphère, le sexe. La descente à la Neuvième Sphère était, dans les temples anciens, la plus grande épreuve pour la dignité suprême de l’Hiérophante. Hermès, Bouddha, Jésus-Christ, Zoroastre, Dante, et beaucoup d’autres grands initiés ont dû traverser cette épreuve suprême, descendre dans la Neuvième Sphère, pour travailler avec le feu et l’eau, origine des mondes, des bêtes, des hommes et des Dieux. Toute initiation blanche authentique commence par là.
Dans la Neuvième Sphère ou neuvième strate de la Terre, au centre de la Terre, au cœur même de celle-ci, se trouve le signe de l’infini, resplendissant. Ce signe a la forme d’un huit. Le signe de l’infini est le Saint-Huit. On trouve dans ce signe la représentation du cœur, du cerveau et du sexe du génie de la Terre. Le nom secret de ce génie est Cham-Gam.
Le Zohar nous avertit avec insistance qu’au fond de l’abîme vit l’Adam-Protoplaste, le principe différenciateur des âmes. Nous devons livrer une lutte à mort contre ce principe. La lutte est terrible, cerveau contre sexe et sexe contre cerveau ; et ce qu’il y a de plus terrible et de plus douloureux, c’est cette lutte cœur contre cœur.
Il est évident que toutes les forces tournent dans les êtres humains sur la base du Saint-Huit. Celui qui veut entrer dans la cité aux neuf portes que mentionne la Bhagavad-Gita doit se résoudre à descendre dans la Forge ardente de Vulcain.
Dans l’organisme humain, la Neuvième Sphère est le sexe ; celui qui veut s’autoréaliser doit descendre à la Neuvième Sphère pour y travailler avec l’eau et le feu, pour parvenir à la Seconde Naissance.
La Forge ardente de Vulcain (le sexe) se trouve dans la Neuvième Sphère. C’est là que Mars descend pour retremper son épée flammigère et conquérir le cœur de Vénus (l’initiation Vénuste) ; Hercule pour nettoyer les écuries d’Augias (les bas-fonds animaux) ; Persée pour couper la tête de la Méduse (le Moi psychologique ou Adam terrestre) avec son épée flammigère, et cette tête parsemée de serpents, l’étudiant ésotérique doit la remettre à Minerve, la déesse de la sagesse.
Le fœtus demeure neuf mois à l’intérieur du ventre maternel, et, neuf âges sont nécessaires dans le ventre de Rhéa, de Tonantzin, de Cybèle, c’est-à-dire de la Mère Nature, pour que naisse une humanité planétaire. Il est donc tout aussi évident qu’il faille descendre à la Neuvième Sphère pour pouvoir y être conçu et parvenir à cette seconde naissance.
Jésus dit à Nicodème : « À moins de naître de nouveau, tu ne pourras entrer dans le Royaume des cieux » (Jean 3 :1-15). Cela signifie fabriquer les corps solaires ; personne ne peut pénétrer dans le Royaume en étant vêtu de haillons lunaires. Il faut fabriquer les corps solaires, et cela ne s’obtient qu’en transmutant l’énergie créatrice. En théogonie égyptienne, ces corps solaires sont représentés par le Sahu égyptien. Personne n’a le droit de s’asseoir à la table des anges s’il n’est pas vêtu des corps solaires. Nous devons fabriquer le To Soma Heliakon, le corps d’or de l’homme solaire.
Il est écrit : « Étroit est le chemin qui mène à la lumière ». Celui qui veut suivre le chemin, « qu’il se renie lui-même, qu’il porte sa croix et qu’il me suive » (les trois facteurs de la révolution de la conscience : mourir, naître et se sacrifier).
Celui qui veut s’autoréaliser doit être disposé à renoncer à tout : richesse, honneurs, paix, prestige ; il doit donner son propre sang.
Il doit avoir un centre de gravité, un centre permanent de conscience. Nous tous, les êtres humains, nous ne sommes que des machines manipulées par nos Moi (l’Égo est pluriel), nous sommes placés dans une situation désavantageuse, ce qui implique pour nous la nécessité de faire des sur-efforts et de tuer le Moi ; cet Égo est le Méphistophélès, la racine de toutes nos souffrances et douleurs, et il vit en fonction de son propre conditionnement. Nous devons le réduire en poussière cosmique pour acquérir une conscience éveillée, pour être capables de voir le sentier.
Par savoir, on entend : voir, entendre et palper les grandes réalités.
Il est nécessaire de comprendre ce que signifie le fond de l’abîme ; quand on parle de descendre au fond de l’abîme, c’est une chose réelle. En descendant dans la Neuvième Sphère, nous nous mettons, par la Loi des concomitances ou des relations, en accord avec l’organisme planétaire où nous vivons. Quiconque travaille dans la Neuvième Sphère est descendu au fond de son aspect réel, et si cette personne qui est en train de travailler se désincarnait, elle verrait qu’elle vit réellement dans cette région (la Neuvième Sphère est le centre de la Terre). Bien entendu, c’est celui qui a éveillé sa conscience qui pourrait se rendre compte de cela. Il faut avertir le néophyte que dans la Neuvième Sphère existe la douleur suprême, comme nous le dit Dante dans La Divine Comédie ; les larmes des condamnés se figent dans leurs yeux, et dans d’autres cas, les eaux leur montent jusqu’aux organes créateurs.
Il faut savoir comprendre, il faut savoir apprendre à souffrir, à se résigner. Ceux qui ne sont pas résignés échouent, c’est comme un ex abrupto, une chose paradoxale, que de vouloir trouver le bonheur dans la Neuvième Sphère. Ce serait absurde ; le fait est que l’autoréalisation intime coûte cher et qu’on doit la payer, peut-être même au prix de sa propre vie.
Hiram Abiff ne fut-il pas assassiné et recherché par « vingt-sept Maîtres », dont la somme kabbalistique donne 2 + 7 = 9 ?
Il y a dans la Neuvième Sphère de grandes douleurs, jusqu’à ce que l’on parvienne enfin à la Seconde Naissance. Quand Jésus dit à Nicodème qu’il devait naître à nouveau, celui-ci n’a pas compris, mais Jésus, lui, connaissait le grand mystère. Et s’échappe-t-on un jour de la Neuvième Sphère ? Oui, quand on parvient à la seconde naissance.
Après que j’eus créé le To Soma Heliakon dans la Forge des Cyclopes (le sexe), je dus passer un temps en réflexions profondes. Dans la demeure de l’amour, dans le temple des « deux fois nés », je rencontrai d’autres frères et sœurs qui avaient eux aussi travaillé intensément dans la Forge ardente de Vulcain (le sexe) ; ils resplendissaient tous glorieusement parmi les charmes divins et indescriptibles du Vendredi Saint. Nous nous réunissions pour discuter des luttes et des peines, nous en étions sortis victorieux. Cependant, tout ceci est le principe des principes et le fondement des fondements ; il y a autre chose à dire là-dessus, et il est nécessaire que vous en soyez informés.
Si un deux fois né, une personne qui est parvenue à l’Adeptat tente de parvenir à l’état angélique, il devra à nouveau descendre dans le puits profond de l’univers jusqu’à la Neuvième Sphère, et une fois le travail terminé, remonter par l’escalier ou l’échelle de Lucifer pour atteindre l’état angélique. S’il veut être archange, principe, trône ou chérubin, il doit faire la même chose, descendre pour ensuite monter.
Il faut comprendre et distinguer une chute d’une descente ; celui qui a déjà été décapité, ne peut être « ré-capité ». Juste avant d’entrer dans l’Absolu, il faut descendre à la Neuvième Sphère.
Si on parvient à la seconde naissance, le sexe devient alors interdit, on ne l’utilisera plus parce qu’on le veut simplement, mais seulement si on en reçoit l’ordre, l’ordre sacré, de la part de la Fraternité blanche ou du Père qui est en secret, et si on nous ordonne de descendre dans le puits de l’abîme, il faut obéir, et ce n’est pas du plaisir, mais plutôt de la douleur, du sacrifice.
Il faut descendre par l’échelle luciférienne et il faut souffrir, nous devons nous rendre maîtres tant des forces supérieures que des forces inférieures. Le Père qui est en secret ordonne ce qu’il faut faire, on descend seulement lorsqu’on en reçoit l’ordre.
Seul celui qui tombe perd ses degrés initiatiques, non pas celui qui descend. Une fois le travail terminé, on reçoit les ordres et on ne fait plus usage du sexe de manière capricieuse. C’est le Père qui est alors maître de cet acte, et l’ordre doit venir du Père. Le sexe ne nous appartient pas à nous, mais au Père.
La Loi du Léviathan est celle de ce Maçon qui est passé par tous les travaux ou degrés ésotériques, et comme il a été décapité, il ne peut être « ré-capité », il ne peut subir de dommages ni d’en haut, ni d’en bas ; il vit en accord avec la Loi, avec la grande Loi. Voilà la connaissance supérieure de la Maçonnerie ésotérique.
D’abord on fait sa volonté capricieuse, ensuite on doit faire la volonté du Père. Quand on n’a plus d’Égo, la méchanceté disparaît et on ne sait faire que la volonté du Père. C’est Lui notre Être véritable, l’Ancien des jours, il est au-delà de l’Atman ; quand il ordonne, ses ordres doivent être exécutés.
On finit par se libérer de la Neuvième Sphère au moment où l’on se convertit en un Paramarthasatya (un habitant de l’Absolu) ; on plonge alors dans le bonheur abstrait. Mais avant d’y accéder, il y aura une humiliation ; on doit redescendre, autrement on viole la Loi du Léviathan, le sceau de Salomon.
Nous trouvons aussi dans l’Apocalypse de la Sainte Bible les mystères de la Neuvième Sphère : « Et j’appris combien furent alors marqués du sceau : cent quarante-quatre mille de toutes les tribus des fils d’Israël » (7 :4). En faisant la somme kabbalistique de ces nombres, nous obtiendrons le nombre neuf : 1 + 4 + 4 = 9 ; c’est la Neuvième Sphère, le sexe. Seuls ceux qui seront parvenus à la chasteté absolue seront sauvés.
« Puis voici que l’Agneau apparut à mes yeux ; il se tenait sur le mont Sion, avec cent quarante-quatre milliers de gens portant inscrits sur le front son nom et le nom de son père » (14 :1). Le mont Sion représente les mondes supérieurs ; les chiffres sont une quantité symbolique, et ils se décomposent kabbalistiquement de cette manière : 1 + 4 + 4 = 9. Neuf est la Neuvième Sphère, le sexe. C’est seulement par le Grand Arcane que nous pourrons être sauvés et recevoir le nom du Père sur notre front. Le peuple, c’est Sion, le peuple spirituel de Dieu. Ce peuple est formé de tous ceux qui pratiquent la magie sexuelle (c’est un peuple de chasteté).
Parlant de la Jérusalem nouvelle, on y dit : « Puis il en mesura le rempart, soit cent quarante-quatre coudées, d’après une mesure humaine, qui est en même temps une mesure d’ange » (21 :17) 144 = 1 + 4 + 4, ce qui donne 9, le sexe. Le 9 est une mesure humaine qui est à la fois une mesure d’ange. Nous demeurons neuf mois dans le vendre maternel. Le Fils de l’homme ne peut naître que dans la Neuvième Sphère. On n’a jamais connu d’ange qui ne soit né dans la Neuvième Sphère.
Celui qui veut décapiter la Méduse doit descendre à la Neuvième Sphère ; celui qui veut incarner le Christ doit descendre à la Neuvième Sphère ; celui qui veut dissoudre le Moi doit descendre à la Neuvième Sphère. La Neuvième Sphère est le Sanctum Regnum de l’omnipotence divine du Troisième Logos. Dans la Neuvième Sphère, nous trouvons la Forge ardente de Vulcain.
Tout pigeonneau qui travaille dans le Grand-Œuvre doit s’appuyer sur son bâton, s’éclairer de sa propre lampe et s’envelopper dans sa cape sacrée. Tout pigeonneau doit être prudent. Si vous voulez incarner le Christ, soyez semblables au citron. Fuyez la luxure et l’alcool. Tuez les racines les plus intimes du désir.
Nombreux sont les étudiants ésotéristes qui affirment erronément qu’il y a de nombreux chemins pour parvenir à Dieu. Le divin grand Maître Jésus a pourtant dit : « Étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Lumière, et il en est peu qui le trouvent » (Mat. 7 :14).
Si l’étudiant ésotériste passe au crible le contenu en entier des quatre Évangiles, il pourra constater par lui-même que Jésus n’a jamais dit qu’il y avait plusieurs chemins.
L’adorable Sauveur du monde n’a parlé que d’une seule porte étroite, et d’un seul chemin resserré et difficile. Et cette porte est le sexe ! Il n’y a pas d’autre chemin pour parvenir à Dieu. De toute l’éternité, on n’a jamais vu de prophète qui ait connu une porte autre que celle du sexe.
Certains étudiants ésotéristes dans l’erreur, confus, trompés, s’objectent à ces enseignements, et affirment que Pythagore, Zoroastre, Jésus et d’autres initiés étaient célibataires, et qu’ils n’auraient prétendument jamais eu de femme.
Dans tous les temples de mystères, il y eut des vestales sacrées. Les matérialistes, les irrespectueux, les mal intentionnés ont arbitrairement cherché à les traiter de prostituées sacrées. Ces vestales étaient cependant de véritables vierges initiées. Des vierges ésotériques, bien que leurs corps n’étaient plus, physiologiquement, des corps de vierges.
Les initiés du Temple, Pythagore, Zoroastre, Jésus-Christ et tous ces initiés de l’antiquité ont en réalité tous pratiqué, sans exception, l’Arcane AZF avec les vestales du Temple. C’est uniquement dans la Forge ardente de Vulcain que ces grands initiés ont pu retremper leurs armes et conquérir le cœur de Vénus.
Chapitre 10 – Arcane 10 : La Rétribution
Description de la lame : Dans les eaux de la vie, nous voyons deux serpents : le positif, solaire, qui guérissait les Israélites dans le désert et le négatif, lunaire, le serpent tentateur de l’Éden, celui des corps lunaires, des corps de péché.
Dans la partie du milieu, la roue de la fortune ou roue du Samsara, la roue des morts et des naissances. Du côté droit monte Hermanubis, en évolution, et du côté gauche descend Typhon-Baphomet, en involution. Après les cent huit vies, la roue fait un tour complet : durant la montée, nous observons l’évolution à travers les règnes minéral, végétal, animal, et humain ; lorsqu’elle descend, elle reprend le même chemin. La roue du Samsara fait trois mille tours, suite auxquels l’Essence, après tant de purifications et de souffrances, retourne à l’Absolu, mais sans autoréalisation.
Dans la partie supérieure, le sphinx, en équilibre sur la roue, représente la Mère Nature. Le sphinx est l’intercesseur élémental de la bienheureuse Déesse-Mère du monde. Nous trouvons en lui la représentation des cinq éléments : Eau le visage d’homme, Air les ailes d’aigle, Terre les pattes de bœuf, Feu les griffes de lion, Éther la canne.
Signification ésotérique de l’Arcane : L’Arcane 10 contient la roue du destin, la roue cosmogonique d’Ézéchiel. Nous retrouvons dans cette roue la bataille des antithèses : Hermanubis à droite, Typhon à gauche. C’est la roue des siècles, la roue de la fortune, de la réincarnation et du karma, la roue terrible de la rétribution. Le mystère du sphinx se trouve sur cette roue.
Dans la roue de l’antithèse, les deux serpents se combattent mutuellement. Cette roue renferme tout le secret de l’Arbre de la connaissance. D’une source unique émanent les quatre fleuves du paradis : l’un d’eux coule à travers l’épaisse forêt du soleil, arrosant la terre philosophique avec de l’or de lumière ; l’autre circule, ténébreux et trouble, dans le royaume de l’abîme. La lumière et les ténèbres, la magie blanche et la magie noire, se combattent mutuellement. Éros et Antéros, Caïn et Abel, vivent à l’intérieur de nous-mêmes dans une lutte intense jusqu’à ce que nous découvrions le mystère du sphinx et que nous empoignions l’épée flammigère pour alors nous libérer de la roue des siècles.
L’Arcane 10 s’appelle kabbalistiquement le Royaume, ou le centre vital ; on l’appelle la racine cristallisante de toutes les lois de la nature et du cosmos.
Cristalliser signifie concevoir intellectuellement, et ensuite construire ou dessiner. C’est pourquoi le 10 est le principe cristallisant de toutes les choses.
Le cercle avec un point au centre représente les mystères du Lingam-Yoni ; le cercle est l’Absolu, l’éternel principe féminin, la Yoni dont naissent tous les univers. Le point est le Lingam, l’éternel principe masculin. Le cercle avec un point représente le macrocosme, les mystères du Lingam-Yoni, par lesquels les univers peuvent être créés.
Le cercle est réceptif, le point est projectif. Si le point se prolonge, s’étire, il devient une ligne et divise le cercle en deux. Le point étant en mouvement, nous avons alors le Lingam-Yoni, les deux sexes, masculin et féminin.
En sortant la ligne de l’intérieur du cercle, nous obtenons le nombre 10, et aussi le mantra de la Mère divine.
L’univers entier est le produit de l’énergie sexuelle ; sans le pouvoir de l’énergie créatrice, l’univers ne peut se cristalliser. Sans l’énergie sexuelle créatrice, il n’y a pas d’univers, et c’est pourquoi le 10 est le principe cristallisant de toute la nature.
Le cercle avec un point au centre peut également être envisagé de la façon suivante : Saint-Huit surmonté d’une croix naissant de l’intersection des deux cercles.
Le nombre 10 nous enseigne beaucoup de choses ; rappelons-nous que le cercle est le symbole de la Mère divine. Nous pouvons dire que les symboles suivants sont, au fond, la même chose : Saint-Huit surmonté d’une croix, cercle avec un point au centre, cercle divisé par une ligne.
On dit que le nombre 10 est la base, le royaume, et la personne qui obéit aux commandements de cet arcane voit le retour de toutes choses. Si l’étudiant sait obéir, il voit le retour de toutes choses, il s’élève à l’illumination et peut voir le flux et le reflux de toutes choses parce qu’il devient un illuminé. La Kabbale dit que nous ne voyons les choses que dans la mesure où nous avons commencé à obéir au 10.
On retrouve dans ce nombre 10 les principes suivants : Création, Conservation, Rénovation ; c’est là le Verbe dans son triple aspect.
Le point dans le cercle qui, en mouvement, devient une ligne, se retrouve de différentes manières.
Nous avons vu que le 10 provient de ce symbole, de même que le 10, qui est le mantra de la Mère divine, donne également lieu aux dix émanations de la Prakriti, c’est-à-dire aux dix Séphiroths de la Kabbale.
Les dix Séphiroths sont :
1 Kether : le Père, le Logos ; 2 Chokmah : le Fils, Tri-un ; 3 Binah : l’Esprit-Saint, la couronne Séphirotique. Ceci est le premier triangle.
Après la couronne Séphirotique, viennent : 4 Chesed : c’est l’Atman, l’Intime, notre Être divin ; 5 Geburah : l’âme spirituelle féminine, la Bouddhi ; c’est la conscience superlative de l’Être, le principe de justice, la Loi. Quand on parle de conscience, c’est Bouddhi, l’Elohim qui dit : « Combattez pour moi au nom du Tétragrammaton » ; 6 Tiphereth : c’est Manas, l’âme humaine. Ceci est le second triangle.
Dans le troisième triangle, nous avons : 7 Netzah : le mental solaire, le Mental-Christ ; 8 Hod : le corps astral solaire légitime ; 9 Jesod : c’est la pierre cubique, le sexe ; 10 Malkuth : Le corps physique.
Les dix Séphiroths sont à l’intérieur de nous-mêmes, sous-jacentes à toute matière organique et inorganique. Tout être humain les a en lui mais doit les incarner. Les Séphiroths autoréalisés brillent comme des pierres précieuses à l’intérieur de l’Atman. Les Séphiroths constituent les régions où vivent les anges, les chérubins, les puissances, etc.
Les Séphiroths ont leurs points de relation avec le corps physique.
Localisation Séphirotique du corps physique : Kether : la couronne, la partie supérieure de la tête ; Chokmah : le côté droit du cerveau ; Binah : le côté gauche du cerveau ; Chesed : le bras droit ; Geburah : le bras gauche ; Tiphereth : le cœur ; Netzah : la jambe droite ; Hod : la jambe gauche ; Jesod : les organes sexuels ; Malkuth : les pieds.
Voilà les points de contact des Séphiroths avec le corps humain. Les Séphiroths sont atomiques ; ce ne sont pas des atomes de carbone, d’oxygène ou d’azote. Ce sont des atomes de nature spirituelle qui appartiennent à la chimie occulte, ésotérique et spirituelle.
Les Séphiroths sont masculins, et il y a les Séphiras, qui sont féminines ; la zone neutre constitue l’espace profond, les champs magnétiques, etc. Tout ceci ne se trouve pas dans les livres, il faut le découvrir par soi-même. Je vous parle d’un point de vue mystique direct.
Chapitre 11 – Arcane 11 : La Persuasion
Description de la lame : On voit la pierre cubique dans les eaux de la vie, et à l’intérieur de cette pierre, l’échassier, sur lequel se trouve la colombe de l’Esprit-Saint.
Au centre, une femme ferme la gueule d’un lion furieux, ce qui montre qu’elle est supérieure à la violence. Sa tête est couronnée, et le serpent se dresse sur son front, indiquant la Maîtrise.
Le lion est l’élément feu, et il représente aussi l’or. Anciennement, les chars des rois étaient tirés par des lions ; dans le symbolisme ésotérique, le char de guerre tiré par des lions symbolise les corps solaires.
Signification ésotérique de l’Arcane : En Kabbale, l’Arcane 11 est connu comme la Persuasion. Le hiéroglyphe de cet arcane est une belle femme qui, tranquillement et avec une sérénité olympique, ferme de ses mains nues la gueule d’un lion furieux.
Les trônes des rois divins étaient ornés de lions d’or massif. L’or représente le feu sacré de Kundalini. Ceci nous rappelle Horus, l’or.
Nous avons besoin de transmuter le plomb de la personnalité en l’or de l’esprit, et ce travail n’est possible que dans le laboratoire de l’alchimiste.
Lorsque le pigeonneau alchimiste est couronné, il se transforme en un Dieu du feu, et il ouvre alors de ses mains nues la gueule terrible du lion furieux. L’or potable de l’Alchimie est le feu sacré de l’Esprit-Saint. L’union de la croix-homme et du triangle-esprit (l’Arcane 12) serait impossible sans or potable.
Le 11 se décompose kabbalistiquement comme suit : 1 + 1 = 2 ; 1 : masculin ; 2 : féminin ; 1 (homme) + l (femme) = 2 (homme-femme), le feu.
Le nombre 11 comporte deux unités, que Henry Kunrath traduit par ces deux mots : Coagula Solve. Il nous faut accumuler le feu sacré, pour ensuite apprendre à le projeter. La clé se trouve dans la connexion du Membrum Virile et du Genitalia Murielis, puis dans la quiétude du Membrum Virile et du Genitalia Murielis, avec de temps en temps un mouvement doux. Transmuter les instincts animaux en volonté, la passion sexuelle en amour, les pensées luxurieuses en compréhension, et ainsi, vocaliser les mantras secrets.
L’homme est une unité, la femme en est une autre : voilà le nombre 11 du Tarot. C’est seulement par la femme, en travaillant dans le Grand-Œuvre, que nous pouvons incarner l’Enfant d’or, Horus, le Verbe, la grande Parole. Ainsi donc, le nombre 11 est le nombre le plus multipliable.
Chapitre 12 – Arcane 12 : L’Apostolat
Description de la lame : Dans les eaux de la vie, on a le pentacle de Salomon, variante de l’étoile à six pointes.
Les trois pointes supérieures représentent les trois traîtres d’Hiram-Abiff (le Christ interne) : Judas, Pilate et Caïphe (désir, mental et mauvaise volonté).
Au centre, deux colonnes ayant chacune neuf degrés représentent la Neuvième Sphère (le sexe) ; rappelons-nous qu’il existe neuf cieux (la colonne blanche) et neuf régions infernales (la colonne noire). Il faut descendre chaque degré pour en monter un.
Entre les deux colonnes, il y a un homme pendu par un pied, les mains liées. Ses pieds forment une croix et ses bras, le triangle inversé.
Cette figure représente le sexe qui domine la raison (croix posée sur triangle pointe en bas) ; il est nécessaire d’inverser ce symbole (triangle pointe en haut posé sur une croix).
Signification ésotérique de l’Arcane : L’Arcane 12 représente les douze signes du zodiaque, les douze apôtres, les douze tribus d’Israël, les douze heures de cuisson de l’alchimiste, les douze facultés, l’hydrogène SI-12.
L’Arcane 12 du Tarot est l’Apostolat. L’image de l’homme pendu forme un triangle pointé vers le bas, et ses jambes, une croix par-dessus le triangle. Tout le travail a pour but d’acquérir une âme, c’est-à-dire de parvenir à l’union de la croix avec le triangle. C’est cela le Grand-Œuvre.
La carte 12 du Tarot est l’Alchimie sexuelle, la croix de l’homme doit s’unir au triangle-esprit, au moyen du feu sexuel.
La tradition chinoise parle des dix troncs (Shikan) et des douze branches, c’est-à-dire des dix Séphiroths et des douze facultés de l’être humain. Il est nécessaire de savoir que les sept chakras et les cinq sens constituent ces douze facultés.
Il n’y a pas de doute que l’épine dorsale possède sept centres magnétiques, qui sont les sept chakras, ou les sept Églises de l’Apocalypse de Saint-Jean : 1 Éphèse, base de l’épine dorsale, 4 pétales ; 2 Smyrne, hauteur de la prostate, 6 pétales ; 3 Pergame, hauteur du plexus solaire, 10 pétales ; 4 Thyatire, dans le cœur, 12 pétales ; 5 Sardes, larynx créateur, 16 pétales ; 6 Philadelphie, à l’entre-sourcils, 2 pétales ; 7 Laodicée, dans la pinéale, 1000 pétales.
Ce sont les sept chakras ; à l’aide de ceux-ci et des cinq sens, on se convertit en investigateur des mondes supérieurs ; ce sont les douze facultés de toute créature humaine.
L’univers est issu du Huel-Tum chinois, du chaos. Les dix troncs et les douze branches sont aussi issus du chaos, qui en Alchimie est l’Ens-Seminis, celui-ci contenant l’Ens-Virtutis, la matière première du Grand-Œuvre, l’entité de l’Être, selon Paracelse. Cette entité n’est ni plus ni moins que la pierre philosophale ou Lapis Philosophorum qu’ont tant cherchée les alchimistes médiévaux.
Tout le Mysterium Magnum se trouve renfermé dans cette Summa Materia (ce sont les termes latins pour désigner l’Arcane A.Z.F.) ; l’alchimiste doit extraire de ce Mestrum Universale (du chaos) tout l’or potable, ou feu sacré, qui doit monter par la moelle épinière et ouvrir les sept Églises.
Une fois que nous avons extrait l’or potable, nous pouvons relier la croix et le triangle, c’est-à-dire que la croix-homme doit s’unir à notre Triade immortelle, que nous devons incarner l’esprit, car c’est la seule manière de nous convertir en un être humain. Avant d’arriver à cela, nous ne sommes que des animaux intellectuels.
Le Grand-Œuvre ou Magnum Opus se trouve représenté par l’Arcane 12 du Tarot (on l’appelle Magnum Opus en langage ésotérique rigoureux). Les bras du personnage forment le triangle, ses pieds la croix, sa tête est l’union du triangle et de la croix au moyen de l’or potable.
Selon les Chinois, le Dieu Fuji (l’Adam-Christ) naît à minuit le jour « 4 » de la dixième lune, et à l’âge précis de douze ans. La Vierge Hoa-Se, se promenant sur la rive du fleuve (la liqueur séminale), inscrit le Christ dans son ventre en posant le pied dans la trace du Grand Homme.
Toutes ces données sont très intéressantes : le jour 4, ce sont les quatre éléments ; le 10 renferme tout le secret du Lingam-Yoni, il représente les dix Séphiroths, et le cercle divisé en son milieu par un trait, c’est le mystère du sexe ; le 12, ce sont les douze facultés pour incarner le Christ dans le cœur.
L’Arcane 12 est étudié en profondeur dans la douzième clé de Basile Valentin.
Tout comme le lion transforme le serpent en sa propre chair lorsqu’il le dévore, de même le pouvoir de Devi Kundalini, le feu sacré transmuté, élimine tous les défauts, les erreurs. L’important, c’est le Grand-Œuvre, et nous en connaissons déjà la clé, c’est le Maïthuna. Les alchimistes doivent travailler douze heures pour obtenir le ferment d’or.
Voilà l’Arcane 12 : celui qui possède de l’or fermenté peut jouir du bonheur d’être réellement.
L’Essence, ou fraction de l’âme incarnée, est embouteillée dans le Moi pluralisé ou Égo ; celui-ci se trouve dans le corps mental animal et dans le corps du désir lunaire, et il se manifeste au moyen du corps physique. Nous ne nous différencions des animaux que par l’intellect, car les animaux aussi ont un mental, mais pas d’intellect.
L’homme authentique a besoin d’éliminer l’Égo et de fabriquer les corps solaires par la transmutation de l’hydrogène SI-12 (douze lois). La fabrication des corps solaires est intimement reliée à la musique et à ses sept notes.
L’hydrogène SI-12 s’élabore dans l’organisme humain, et cela commence dès le processus de digestion : do quand l’aliment est dans la bouche, ré quand il arrive à la gorge, mi quand il parvient à la hauteur des poumons, fa quand il arrive à l’estomac, à la rate, au foie, sol quand il arrive au plexus solaire, la quand il parvient au colon, au pancréas, si quand l’Hydrogène SI-12 est élaboré, et il peut alors être élevé à une octave musicale supérieure (après la note si vient le do, qui correspond à une autre échelle musicale, à une octave supérieure), au moyen de l’impulsion sexuelle et de l’éjaculation réfrénées.
C’est ainsi que l’Hydrogène SI-12 passe à une deuxième octave et donne naissance au corps solaire astral ; moyennant un troisième choc, l’hydrogène passerait à une troisième octave qui donnerait naissance au corps mental solaire ; une quatrième octave donne naissance au corps de la volonté consciente. Tout ce travail se réalise par le Maïthuna. En possession de ces quatre véhicules, notre Être divin entrerait par la glande pinéale et nous parviendrions alors à la seconde naissance, nous convertissant en hommes véritables ; tant que nous avons des corps lunaires animaux, nous ne sommes que des animaux intellectuels, nous restons une simple chrysalide qui pourrait se transformer en papillon céleste, mais ceci s’obtient par des super-efforts.
L’aliment du corps physique se trouve dans l’H48 (quarante-huit lois) ; si nous épargnons cet hydrogène, il peut être transformé en H-24 (vingt-quatre lois), qui sert d’aliment au corps astral solaire ; cet hydrogène (24) se gaspille dans le travail excessif, les efforts inutiles, les désirs, les émotions, les colères.
L’H12 est l’aliment du corps mental solaire, on le gaspille dans les efforts intellectuels ; si nous l’économisons, nous obtenons l’H6, qui alimente le corps de la volonté consciente.
Celui qui possède les corps existentiels supérieurs de l’Être a le droit d’incarner sa Triade divine : Atman-Bouddhi-Manas.
On dit alors qu’un nouveau Fils de l’homme, un Maître, un Mahatma est né.
Tout ce qui est écrit dans l’Apocalypse s’applique aux temps de la fin. Nous devons informer l’humanité que les temps de la fin sont arrivés. La pauvre humanité tout entière se divise en douze tribus. Toute l’humanité se développe et évolue dans la matrice zodiacale. Le zodiaque est un utérus dans lequel l’humanité est en gestation. Les douze tribus ne peuvent recevoir le signe de Dieu sur leurs fronts qu’en pratiquant l’Arcane AZF : « Et j’appris combien furent alors marqués du sceau (7 : 4). De la tribu de Judas, douze mille furent marqués, de la tribu de Ruben, douze mille » (7 : 5-8).
Parmi chacune des douze tribus zodiacales, seulement douze mille sont marqués du sceau. Voilà l’Arcane 12 du Tarot. Voilà l’union de la croix et du triangle. Voilà la magie sexuelle. Voilà l’œuvre réalisée, l’homme vivant qui ne touche la terre que par la pensée.
Seuls les douze mille marqués de chacune des douze tribus d’Israël seront sauvés du grand cataclysme (cette quantité est symbolique). Seuls ceux qui seront parvenus à unir la croix-homme et le triangle-esprit seront sauvés.
Au sujet de la nouvelle Jérusalem, nous trouvons ce qui suit : « Elle est munie d’un rempart de grande hauteur pourvu de douze portes (les douze portes zodiacales dans l’univers et dans l’homme) près desquelles il y a douze anges (zodiacaux) et des noms inscrits, ceux des douze tribus des fils d’Israël (les douze types d’humanité en accord avec l’influence des douze signes zodiacaux) » (21 : 12).
« Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » ; l’homme possède douze facultés, gouvernées par douze anges atomiques. Dans l’espace étoilé comme dans l’homme, il existe douze signes zodiacaux. Il est nécessaire de transmuter l’énergie sexuelle et de la faire passer par les douze portes zodiacales de l’organisme humain. Le prophète poursuit en parlant des douze portes zodiacales de la manière suivante :
« À l’orient, trois portes ; au nord, trois portes ; au midi, trois portes ; à l’occident, trois portes. Le rempart de la ville repose sur douze assises portant chacune le nom de l’un des douze apôtres de l’Agneau (21 : 13-14). Les douze signes zodiacaux et les douze sphères énergétiques qui se pénètrent et s’interpénètrent sans se confondre. L’humanité solaire se réalise totalement dans les douze plans.
L’Arcane 12 est le fondement de la Jérusalem céleste. L’Arcane 12 est le symbole de l’Alchimie sexuelle. C’est le sacrifice et l’œuvre réalisée.
Il faut travailler avec l’or et l’argent ; il faut travailler avec la Lune et le Soleil pour édifier la Jérusalem céleste à l’intérieur de chaque homme. L’or et l’argent, le Soleil et la Lune, sont les forces sexuelles de l’homme et de la femme.
L’Arcane 12 renferme toute la science et la philosophie du Grand-Œuvre. Dans le Semen christonique se cache le feu secret vivant et philosophal. La mystique de l’Alchimie sexuelle est celle de tous les anciens initiés.
La philosophie de l’Alchimie sexuelle tire ses principes de l’école des Esséniens, de l’école d’Alexandrie, des enseignements de Pythagore, des mystères d’Égypte, de Troie, de Rome, de Carthage, d’Eleusis, de la sagesse des Aztèques et des Mayas, etc.
Il faut étudier la science de l’Alchimie sexuelle et ses procédés dans les livres de Paracelse, de Nicolas Flamel, de Raymond Lulle. Nous retrouvons aussi ces procédés cachés sous le voile de tous les symboles des représentations hiératiques des vieux hiéroglyphes de plusieurs temples anciens dans les mythes grecs, égyptiens, etc.
Toi qui cherches l’initiation ! Toi qui lis tellement ! Toi qui passe ta vie à papillonner d’école en école, cherchant sans cesse, espérant sans cesse, aspirant sans cesse, dis-moi avec sincérité. As-tu éveillé la Kundalini ? As-tu ouvert les sept Églises de ta moelle épinière ? As-tu incarné l’Agneau ?
Réponds-moi, frère lecteur. Sois sincère avec toi-même. Mets la main sur ton cœur, et réponds-moi avec sincérité. T’es-tu réalisé ? Es-tu sûr que tes théories te convertiront en un dieu ? Qu’as-tu obtenu ? À quoi es-tu parvenu avec toutes tes théories ?
Celui qui veut s’autoréaliser a besoin de la révolution de la Conscience : Mourir, naître, se sacrifier. Révolution de la conscience quand nous décapitons le Moi ; Révolution de la conscience quand nous fabriquons les corps solaires ; Révolution de la conscience quand nous incarnons l’Être ; avant cela, on ne possède pas d’existence réelle.
Chapitre 13 – Arcane 13 : L’Immortalité
Description de la lame : Dans cet arcane, les gerbes de blé représentent le renouveau, de même que les fleurs. Les fleurs sont le commencement de la vie ; le blé en est la fin.
Un dignitaire de la loi fauche quelques poignées de blé ; celles-ci comportent de gros et de petits grains, qu’on appelle Boby-Caldenos et qui représentent les valeurs, le capital que chaque être humain porte dans ses trois cerveaux (intellectuel, moteur, émotionnel).
Celui qui porte de petits grains vit peu, mourant quelques jours ou quelques mois après sa naissance, ou encore dans les premières années de sa vie. On vit par tiers, et l’on meurt par tiers : celui qui gaspille son capital intellectuel tombe dans la folie, la schizophrénie, etc. ; celui qui gaspille son centre moteur ou centre du mouvement finit paralytique, difforme, etc. ; celui qui gaspille son centre émotionnel souffre de maladies de cœur.
Cet arcane a une représentation physique et interne, c’est l’arcane de Judas Iscariote, qui représente la mort de l’Égo.
La faux est le symbole funéraire des Anges de la mort.
Signification ésotérique de l’Arcane : En réalité, la mort est le retour à la matrice. La vie et la mort sont deux phénomènes d’une même chose.
La mort est un reste de fractions ; une fois l’opération mathématique terminée, il ne reste que les valeurs de la conscience. On leur soustrait les valeurs de la personnalité. Il n’y a pas de lendemain pour la personnalité du mort, elle a un début et une fin. Les valeurs de la conscience se trouvent embouteillées dans l’Égo ; ce dernier, vu de façon clairvoyante, a l’apparence d’une légion de fantômes ; c’est cela qui continue.
Le retour des valeurs est la mécanique de la nature. En vérité, l’âme ne retourne pas, car l’homme n’a pas encore incarné son âme. Seules les valeurs retournent.
Quand vient l’heure de la mort, l’Ange de la mort, chargé de couper le fil de l’existence, se rend au chevet de l’agonisant. À l’instant précis où nous exhalons le dernier souffle, l’Ange de la mort nous sort de notre corps physique et coupe avec sa faux le cordon d’argent (un fil mystérieux de couleur argentée, qui connecte les corps internes au corps physique). Ce cordon magnétique peut s’allonger ou se raccourcir à l’infini. C’est grâce à ce fil que nous pouvons réintégrer notre corps physique au moment de nous éveiller, après le sommeil.
Les moribonds ont l’habitude de voir les Anges de la mort ; ceux-ci portent pour travailler leurs habits funéraires et prennent une apparence spectrale, squelettique, tenant la faux avec laquelle ils coupent le cordon d’argent. Ils ne prennent cet aspect lugubre que pour leur travail ; en dehors de cela, ils prennent des apparences très belles, soit d’enfants, de dames, ou de vénérables anciens. Les Anges de la mort ne sont jamais méchants ou pervers, ils travaillent toujours en accord avec la grande Loi. Chacun naît à son heure et meurt exactement en son temps.
Les Anges de la mort sont très sages, ils se développent et évoluent sous le rayon de Saturne. Non seulement connaissent-ils ce qui se rapporte à la mort commune et ordinaire du corps physique, mais ces ministres de la mort sont de plus profondément sages dans tout ce qui concerne la mort du Moi pluralisé.
Proserpine, la reine des enfers, est également Hécate, la bienheureuse Déesse-Mère de la mort, sous les ordres de laquelle travaillent les Anges de la mort. La Mère-Espace, convertie en Mère de la mort, aime affectueusement ses enfants ; c’est pourquoi elle les emporte.
La bienheureuse Déesse-Mère de la mort a le pouvoir de nous punir quand nous violons la Loi, et la puissance de nous ôter la vie. Il n’y a pas de doute qu’elle n’est qu’une facette magnifique de notre Duade mystique, un aspect splendide de notre propre Être. Sans son consentement, aucun Ange de la mort n’oserait rompre le fil de la vie, le cordon d’argent, l’Antakarana.
Il y a trois aspects humains qui vont au sépulcre : a) le cadavre physique, b) le corps vital ou Lingam Sarira, c) la personnalité.
Le corps physique, dans un processus graduel, se désintègre à l’intérieur de la fosse funéraire.
Le corps vital, qui flotte devant le tombeau comme un fantôme phosphorescent parfois visible pour les gens très psychiques, se désintègre lentement en même temps que le corps physique.
La personnalité est énergétique, elle se forme durant les sept premières années de l’enfance et prend de la force avec le temps et les expériences. La personnalité est fille de son temps, elle naît à son heure ; il n’existe aucun lendemain pour la personnalité du mort. Après la mort du corps physique, la personnalité est à l’intérieur du sépulcre, mais elle en sort lorsque quelqu’un lui apporte des fleurs ou lorsqu’une personne qui souffre la visite ; elle déambule dans le cimetière et retourne à son sépulcre. Elle se désintègre lentement dans le cimetière.
Ce qui continue, ce qui ne va pas au sépulcre, c’est l’Égo, le soi-même, le moi-même, le Je ; une somme de Mois-diables qui personnifient nos défauts psychologiques.
Ce qui continue après la mort n’est donc pas quelque chose de très beau. Ce qui n’est pas détruit avec le corps physique n’est rien d’autre qu’un tas de diables, d’agrégats psychiques, de défauts ; la seule chose décente qui existe au fond de toutes ces entités caverneuses qui constituent l’Égo, c’est l’Essence, la psyché, la Bouddhata.
Normalement, ces agrégats se développent dans les mondes astral et mental. Rares sont les Essences qui parviennent à s’émanciper pour un temps de ces éléments subjectifs pour jouir de vacances dans le monde causal avant le retour à cette vallée de larmes. Mais c’est possible par la dissolution de l’Égo.
Les Égos s’immergent en temps normal dans le règne minéral, dans les mondes infernaux, ou retournent de manière immédiate ou médiate dans un nouvel organisme.
L’Égo continue dans la semence de nos descendants, nous retournons sans cesse pour répéter toujours les mêmes drames, les mêmes tragédies.
Nous devons souligner le fait que ce ne sont pas tous les agrégats psychiques qui parviennent à ce retour humain ; il y a en réalité beaucoup de Mois-diables qui se perdent parce qu’ils s’immergent dans le règne minéral ou bien continuent en se réincorporant dans des organismes animaux, ou encore s’accrochent obstinément à des endroits déterminés.
Chapitre 14 – Arcane 14 : La Tempérance
Description de la lame : Dans les eaux de la vie, nous voyons trois fleurs, et sur celle du milieu, un serpent qui monte. Ces trois fleurs représentent : Sat, l’Intime, l’Atman ; Chit, la Bouddhi, l’âme spirituelle ; Ananda, le Manas, l’âme humaine.
Les trois fleurs représentent également : le feu sacré, la matière première, le Mélange.
Au centre, un ange nous montre par son vêtement la Triade et le Quaternaire (les quatre corps de péché). Sur son front brille un soleil à quatorze rayons, sept visibles et sept invisibles ; les visibles représentent les sept planètes, et les invisibles les sept chakras.
L’ange tient deux coupes ou vases avec lesquels il mélange deux élixirs ; une des coupes est en or et contient l’élixir rouge, l’autre est en argent et contient l’élixir blanc. Les deux produisent l’élixir de longue vie. Plusieurs Maîtres sont parvenus à l’immortalité : Babaji, Sanat Kummara, Paracelse, etc.
Signification ésotérique de l’Arcane : Dans l’Arcane 14, un ange apparaît avec un soleil sur le front et une coupe dans chaque main, réalisant le mélange de l’élixir rouge et de l’élixir blanc ; du mélange des deux résulte l’élixir de longue vie ; indubitablement, c’est là l’élixir que les alchimistes du Moyen Age ont tant désiré. L’élixir blanc est la femme et l’élixir rouge est l’homme ; sans eux, il est impossible d’élaborer l’élixir de longue vie. Celui de la femme émane de la Lune, et celui de l’homme, du Soleil, d’où leur couleur.
Lorsque le septénaire homme s’unit au septénaire femme, il se produit une addition qui donne comme résultat l’Arcane 14 du Tarot. Il n’est pas superflu d’affirmer, en passant, que l’homme possède sept principes, de même que la femme. Le sexe est le centre le plus important et le plus rapide de l’être humain.
Le processus de création d’un nouvel être se réalise à l’intérieur de la Loi des octaves musicales. Les sept notes de l’échelle musicale sont la base de toute création. Si nous transmutons l’énergie créatrice, nous entamons une nouvelle octave dans le monde éthérique, dont le résultat est un véhicule avec lequel nous pouvons pénétrer consciemment dans tous les départements du royaume.
Une troisième octave nous permet d’engendrer le véritable astral, l’Astral-Christ. Parvenu à ces hauteurs, le vieil astral du fantôme se réduit à une coquille vide qui se désintègre peu à peu.
Une quatrième octave nous permet d’engendrer le Mental-Christ ; ce véhicule nous donne sagesse véritable et unité de pensée. Seul celui qui engendre le Mental-Christ a le droit de dire : « J’ai un corps mental ». Le corps mental actuel n’est qu’un fantôme d’apparence. En fait, celui-ci se convertit en coquille vide quand le véritable mental naît, il se désintègre et se réduit en poussière cosmique.
La cinquième octave musicale engendre le véritable corps causal ; arrivés à ces hauteurs, nous incarnons l’âme, et nous avons alors une existence réelle. Avant ce moment, nous n’avons pas d’existence réelle.
Chapitre 15 – Arcane 15 : La Passion
Description de la lame : Dans les eaux de la vie, on voit la représentation de Geburah (la loi). Au centre apparaît Typhon-Baphomet, tenant dans sa main gauche le bâton de commandement, et dans sa main droite un serpent qui monte. Sa main droite est masculine et sa gauche féminine ; ses seins indiquent qu’il est androgyne. Il recouvre sa sagesse d’un tablier, et de ce même tablier sort une queue.
Le visage est difforme à cause des erreurs ou péchés. Le Baphomet a été représenté comme le laiton que l’humanité a actuellement noirci par sa dégénérescence. Nous devons blanchir le laiton, le Diable, qui est l’entraîneur psychologique et le gardien des portes du sanctuaire afin que seuls puissent entrer les élus, ceux qui ont pu surmonter toutes les épreuves imposées par le Diable.
Signification ésotérique de l’Arcane : L’Arcane 15 du Tarot représente le Bouc de Mendès, Lucifer, Typhon-Baphomet, le Diable.
L’alchimiste doit voler le feu au Diable. Quand nous travaillons avec l’Arcane AZF, nous volons le feu au Diable ; c’est ainsi que nous nous convertissons en dieux, c’est ainsi que resplendit l’étoile à cinq pointes.
Les cornes se terminent en six pointes. L’Arcane 6 est le sexe et indique que le sexe renferme la libération par la chasteté, ou l’esclavage de l’homme par la passion. Il existe une différence entre cet arcane et l’Arcane 1 : la main droite pointe vers le haut, et la gauche vers la terre.
Le mystère du Baphomet est l’Alchimie sexuelle, basée sur la compréhension et la transmutation des énergies créatrices.
Le Baphomet des Templiers doit se lire à l’envers, « Tem-O-H-P-Ab », symbole des mots latins : Templi Ommun Hominun Pacis Abbas. Ceci veut dire : « Le Père du temple, paix universelle des hommes ».
L’Arcane 15 apparaît à la suite du 13, qui est la mort du Moi, de l’Égo, du Moi-même ; et de l’Arcane 14, qui est la Tempérance, la chasteté qui résulte de la mort de l’Égo. L’Arcane 15 est donc l’androgyne divin qui resplendit à nouveau, c’est le laiton blanchi.
Nous savons qu’au-delà du corps, des affects et du mental, se trouve le Logoï intérieur, divin. Indubitablement, c’est là l’ineffable, le réel. Il projette sa propre réflexion, son ombre particulière à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant. Évidemment, cette ombre, cette réflexion logoïque, c’est l’entraîneur psychologique, Lucifer, le tentateur. Chacun de nous a son Lucifer particulier.
Dans l’Égypte des pharaons, le Soleil de midi, le Soleil sacré absolu, a toujours été symbolisé par Osiris, tandis que son ombre, sa réflexion, son Lucifer, se trouve représenté par Typhon.
Dans les temples sacrés de la vieille Égypte des pharaons, lorsque le néophyte était sur le point de souffrir les épreuves de l’initiation, un Maître s’approchait de lui et lui murmurait à l’oreille cette phrase mystérieuse : « Souviens-toi qu’Osiris est un dieu noir ».
Évidemment, le noir est la couleur spécifique des ténèbres et celle des sombres antres de sorcellerie, celle du Diable à qui on offrait toujours des roses noires, et aussi celle du chaos primitif où tous les éléments et les germes de la vie se mélangent et se confondent totalement ; c’est le symbole de l’élément terre, de la nuit et de la mort radicale de tous ces agrégats psychiques qui constituent ensemble le Moi-même.
Il nous faut de toute urgence et sans délai blanchir le Diable, et cela n’est possible qu’en luttant contre nous-mêmes, en dissolvant tout entier cet ensemble d’agrégats psychiques qui constituent le « Je », le Moi-même, le Soi-même. C’est seulement en mourant en nous-mêmes que nous pourrons blanchir le laiton et contempler le Soleil de minuit (le Père). Cela signifie vaincre les tentations et éliminer tous et chacun des éléments inhumains que nous portons à l’intérieur (colère, convoitise, luxure, envie, orgueil, paresse, gourmandise, etc.).
Dans le gymnase psychologique de l’existence humaine, il faut toujours un entraîneur. Le divin Daïmon si souvent mentionné par Socrate, l’ombre même de notre esprit individuel, est l’entraîneur psychologique le plus extraordinaire que chacun de nous porte à l’intérieur ; il nous soumet à des tentations dans le but de nous entraîner, de nous éduquer, et c’est la seule façon de faire fleurir dans notre intérieur les pierres précieuses des vertus.
Maintenant je me le demande, et je vous le demande aussi : Où se trouve donc la méchanceté de Lucifer ? Ce sont les résultats qui parlent ; s’il n’y a pas de tentations, il n’y a pas de vertus ; plus fortes seront les tentations, plus grandes seront les vertus ; l’important, c’est de ne pas tomber dans la tentation, et c’est pourquoi nous devons prier le Père en disant : « Ne me laisse pas succomber à la tentation ».
Ce n’est qu’au moyen de la lutte, du contraste, de la tentation et de la discipline ésotérique rigoureuse que les fleurs de la vertu peuvent s’ouvrir en nous.
Considérer Lucifer comme précepteur, éducateur, gardien, est certainement une chose insolite, inusitée, extraordinaire. Il existe dans la tentation luciférienne une didactique inimitable, une pédagogie prodigieuse, une attirance étonnante, une stimulation inimitable, une incitation occulte aux buts divins secrets, une séduction, une fascination.
Lucifer-Prométhée ne fait qu’un avec le Logos platonique, il est le ministre du Démiurge créateur et le Seigneur resplendissant des sept demeures de l’Hadès (l’enfer), du Sabbath et du monde manifesté. C’est à lui que sont confiés l’épée et la balance de la justice cosmique, car il est indubitablement la norme du poids, de la mesure et du nombre ; l’Horus, le Brahma, l’Ahura-Mazda, etc., toujours ineffable.
Lucifer (Luci = lumière, Fer = feu) est le gardien de la porte, et il détient les clés du Lumitial afin que seuls ceux qui sont oints, seuls ceux qui possèdent le secret d’Hermès puissent y entrer.
Ceux qui maudissent Lucifer de façon téméraire se prononcent contre la réflexion cosmique du Logos, ils anathématisent le Dieu vivant manifesté dans la matière et ils renient la sagesse toujours incompréhensible qui se révèle de la même manière dans les contraires, lumière et ténèbres ; ressemblance, analogie, similitude : soleil et ombre, jour et nuit ; loi des contraires.
Le Diable, la réflexion de notre Logoï intérieur, était la plus excellente des créatures avant que nous ne tombions dans la génération animale. « Blanchis le laiton et brûle tes livres », nous répètent tous les Maîtres de l’Art hermétique.
Celui qui blanchit le Diable et le ramène à son état resplendissant et primitif, celui qui meurt à lui-même, ici et maintenant, celui-là libère le Prométhée enchaîné. Ce dernier le paie avec des intérêts en sus, car c’est un colosse qui a pouvoir sur le ciel, sur la terre, et sur les enfers.
Lucifer-Prométhée, une fois radicalement intégré à toutes les parties de notre Être, fait de nous quelque chose de différent, une créature exotique, un archange, une puissance terriblement divine.
Chapitre 16 – Arcane 16 : La Fragilité
Description de la lame : Dans les eaux de la vie, on a le bâton du pouvoir, le bâton de commandement, et le cilice (fouet) qui représente la Fragilité. De chaque côté de ces symboles, les deux serpents, le positif et le négatif.
De la partie supérieure descend le rayon de la justice cosmique, détruisant la tour que les kabbalistes appellent la tour de Babel. Deux personnages sont précipités au fond de l’abîme, l’un à droite et l’autre à gauche ; ils tombent en formant le signe de l’étoile flammigère inversée avec leurs bras, leurs jambes et leurs têtes vers le bas, symbolisant la chute des Bodhisattvas ; la chute est causée par le sexe, par le vase d’Hermès renversé.
Il faut distinguer une chute d’une descente. L’initié descend à la Neuvième Sphère pendant le travail dans la Forge pour détruire ses défauts dans les régions inférieures et ensuite remonter aux cieux ; un ciel de gagné après chaque enfer travaillé. L’initié tombe quand il répand son Semen.
Signification ésotérique de l’Arcane : L’Arcane 16 est celui de la tour foudroyée ; c’est la tour de Babel.
Nombreux sont les initiés qui se laissent tomber. Nombreuses sont les tours foudroyées. Tout initié qui renverse le vase d’Hermès tombe inévitablement. La légende des anges tombés s’est toujours répétée et se répétera éternellement.
Plusieurs dieux tombés vivent actuellement dans le monde. Ils sont maintenant déguisés dans des corps d’hommes.
Il est nécessaire d’éveiller la conscience pour ne pas tomber dans l’abîme de perdition ; il existe actuellement beaucoup de chefs de groupes ésotériques qui ont la conscience profondément endormie. « Aveugles et guides d’aveugles, ils rouleront tous à l’abîme ».
C’est la Loi. Les êtres humains vivent dans le sommeil absolu. Il est nécessaire d’éveiller la conscience pour ne pas marcher en aveugles. Les aveugles peuvent tomber à l’abîme. L’Arcane 16 est très dangereux.
Les étudiants qui pratiquent des exercices ésotériques, sans travailler dans l’Arcane AZF sont semblables à l’homme qui bâtit sa maison sur le sable, leur construction roulera à l’abîme ; nous devons bâtir sur la pierre vive. Cette pierre est le sexe. Celui qui développe les chakras en ayant des corps internes lunaires roulera à l’abîme, son temple sera une tour foudroyée. Celui qui engendre ses corps christiques par l’Arcane AZF et travaille au développement de ses chakras se convertit en un Christ vivant.
Chapitre 17 -Arcane 17 : L’Espérance
Description de la lame : Nous avons dans les eaux de la vie les deux triangles : le positif et le négatif. Dans la partie centrale, une femme arrose la terre avec les deux élixirs (masculin et féminin) ; sur sa tête, une fleur de lotus indique le plein développement de ses chakras.
Dans la partie supérieure brille l’étoile de Vénus, à huit rayons, qui symbolise qu’après les initiations du feu, viennent celles de la lumière.
Signification ésotérique de l’Arcane : Le hiéroglyphe de l’Arcane 17 est l’étoile rayonnante et la jeunesse éternelle. Dans cet arcane apparaît une femme nue en train de répandre sur la terre la sève de la vie universelle qui coule des deux vases, l’un d’or et l’autre d’argent.
Si nous étudions attentivement le contenu ésotérique de cet arcane, nous découvrons l’Alchimie parfaite. Il nous faut travailler avec l’or et l’argent, avec le Soleil et la Lune, pour incarner l’étoile à huit pointes, l’étoile du matin.
En réalité l’étoile à huit pointes est Vénus. Celui qui parvient à l’initiation Vénuste a le bonheur d’incarner le dragon de la sagesse (le Christ intérieur).
Il faut travailler avec le feu et l’eau pour recevoir l’initiation Vénuste. L’étoile crucifiée sur la croix est le Christ des Abraxas, le Fils de l’homme, le Verbe incarné.
L’Apocalypse de Saint-Jean fait allusion à Vénus, l’étoile du matin : « Et à celui qui vaincra, je lui donnerai l’étoile du matin » (2 : 26-28). « Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange témoigner de toutes ces choses pour les congrégations. Je suis la racine et la progéniture de David, l’étoile radieuse du matin » (22 :16).
Le Christ est l’étoile de l’aurore. Le Christ pénètre dans l’âme lorsqu’on reçoit l’initiation Vénuste.
Quand nous décapitons et dissolvons le Je, le Moi-même, nous recevons alors l’initiation Vénuste ; celui qui la reçoit incarne son étoile.
L’étoile est le Fils de l’homme, la vérité. Personne ne peut chercher la vérité. La vérité ne peut être connue par le Moi. Personne ne peut chercher ce qu’il ne connaît pas. Satan, le Moi, l’Égo que nous portons à l’intérieur ne peut pas connaître la vérité. La vérité ne peut être étudiée, lue ou reconnue par le mental. La vérité est tout à fait différente de tout ce qui peut être lu, étudié ou reconnu par le mental. La vérité vient à nous lorsque nous avons décapité et dissous le Moi.
Les différentes vérités des gens ne sont que des projections du mental. Décapite ton propre Moi, dissous-le par de rigoureuses purifications. Ainsi parviendras-tu à l’initiation Vénuste. Alors incarneras-tu la vérité. Le Verbe se fera chair en toi. Tu incarneras le Fils de l’homme et tu recevras l’étoile du matin.
Quiconque veut incarner l’étoile doit travailler avec la sève de la vie contenue dans les deux vases sacrés que la femme nue de l’Arcane 17 tient dans ses mains.
L’étoile qui guide notre intérieur est l’étoile-Père. L’important pour nous, c’est d’incarner cette étoile-Père. Voilà le mystère de l’Arcane 17. La sève contenue dans les vases d’or et d’argent, lorsqu’elle est sagement combinée et transmutée, nous permet de parvenir à l’incarnation de l’étoile. L’étoile crucifiée sur la croix est le Christ.
Chapitre 18 – Arcane 18 : Le Crépuscule
Description de la lame : Dans les eaux de la vie, un scorpion à l’intérieur d’un triangle inversé indique qu’en renversant le vase d’Hermès, nous tuons la Mère divine comme le fait le scorpion.
Au centre, deux pyramides, l’une blanche et l’autre noire, symbolisent le positif et le négatif. Deux chiens ou loups, un blanc et un noir, hurlent à la lune ; le blanc est positif et symbolise l’amitié, le noir est négatif et symbolise le Moi psychologique. Ils représentent la lutte terrible entre les forces ténébreuses. La Lune en elle-même représente le sexe ; nous devons travailler avec la Lune pour la convertir en Soleil. Le chien représente également l’instinct sexuel, voilà pourquoi c’est le chien qui nous mène jusqu’aux portes même de l’Absolu.
Signification ésotérique de l’Arcane : Il est nécessaire d’étudier, d’analyser et de réfléchir profondément sur le contenu ésotérique de cet arcane.
L’Arcane 18 est lumière et ombre, magie blanche et magie noire, qui se trouvent représentés par le chien noir et le chien blanc, la pyramide noire et la blanche.
En faisant la somme kabbalistique de l’Arcane 18, nous obtenons 1 + 8 = 9, la Neuvième Sphère, le sexe. Nous avons déjà dit que dans notre organisme planétaire, il y a neuf strates intérieures ; celles-ci sont les neuf voûtes de la Maçonnerie occulte, dont la neuvième correspond au noyau de l’organisme planétaire ; c’est là que se trouve le sépulcre d’Hiram-Abiff ou Chiram-Osiris, qui est le Christ intime de chacun, de toute personne qui vient à ce monde.
C’est une erreur de croire ou de supposer que le Christ est uniquement Jeshua Ben Pandira, qui est le nom de Jésus-Christ ; nous ne nions pas qu’il soit l’incarnation vivante du Verbe, du Logos.
Nous avons tous besoin de ressusciter ce Christ intime, et pour y parvenir, il est évident que nous devons descendre à la Neuvième Sphère, au sexe. C’est pourquoi l’on dit que Hiram Abiff se trouve dans le neuvième cercle, dans la neuvième voûte.
Nous sommes tous fils du sexe, et c’est pourquoi, dans la Divine Comédie, on voit les condamnés du neuvième cercle avec de l’eau jusqu’aux organes créateurs ; ils pleurent et leurs larmes gèlent dans leurs yeux, car c’est une vallée de larmes et d’afflictions. Les eaux leur arrivent aux organes créateurs parce que ce sont les eaux spermatiques ; nous naissons tous et nous mourons tous en pleurant.
Si nous additionnons 9 + 9, cela donne 18. Dans l’Arcane 18, le 9 se trouve contenu deux fois et il y a entre les deux un balancement : l’un des 9 représente l’aspect positif, l’autre est l’aspect négatif. Mais le 18 en lui-même s’avère négatif, néfaste ; il représente les ennemis secrets de l’arcane du crépuscule. En effet, il faut lutter énormément dans ce travail de la Neuvième Sphère, car il faut apprendre à sublimer l’énergie sexuelle ; voilà la clé de tous les empires.
Dans l’Arcane 18, la Neuvième Sphère est répétée deux fois. Nous savons déjà que le nombre 1 est positif et que le nombre 2 est négatif.
Ainsi, si nous répétons la Neuvième Sphère, d’abord une fois, puis une deuxième, nous aurons le sexe dans ses deux aspects, positif et négatif.
Vous comprendrez maintenant pourquoi l’Arcane 18 est lumière et ténèbres, magie blanche et magie noire. Dans l’Arcane 18, nous retrouvons les ennemis secrets de l’initiation.
Maintenant, nous allons étudier le symbolisme du chien. Le chien participe de la magie. Ce généreux animal a toujours été, dans les temps anciens, consacré au dieu Mercure. Le chien de Mercure est strictement symbolique, car il symbolise clairement le pouvoir sexuel. Les grands honneurs que les anciens Hiérophantes réservaient au chien sont évidents.
Le feu sexuel, le chien, l’instinct érotique, est l’agent extraordinaire et merveilleux qui peut nous transformer radicalement.
Le chien Cerbère se trouve dans les mondes infernaux, et c’est de là que nous devons le sortir, le dérober aux enfers, ce qui signifie libérer la force sexuelle.
Il est urgent de faire sortir de la demeure de Pluton le Cerbère, prodige de terreur, qui avec ses aboiements, ses trois énormes têtes plates et son cou entouré de serpents, y vit heureux et y terrorise tous les morts en leur aboyant après.
Le chien et le cygne qui volent sur les eaux de la vie signifient la même chose que la colombe, l’ibis égyptien, la force de l’Esprit-Saint, la force sexuelle. Tout cela est le vase d’Hermès, qu’il faut élever bien haut.
Dans la doctrine archaïque, dans la sagesse occulte, on parle du chien guide, qui conduit le chevalier jusqu’au Sanctum Regnum ; parfois le chevalier oublie le chien et croit qu’il peut suivre le chemin sans lui, mais il n’en est pas ainsi ; tôt ou tard, il se sent paralysé et n’a pas d’autre solution que de s’accrocher au chien.
Quand nous sommes paralysés, c’est lui qui nous montre le chemin. Il faut le sortir de l’abîme. Il ne faut pas oublier que le Cerbère tricéphale tire la laisse de son maître pour l’entraîner avec assurance sur le sentier escarpé qui mène à la libération finale.
Hercule l’a sorti de l’abîme pour qu’il lui serve de guide, et nous faisons de même lorsque nous parvenons à la chasteté ; alors, en travaillant dans la Forge des Cyclopes, en pratiquant la magie sexuelle, en transmutant nos énergies créatrices, nous avançons sur le sentier en lame de rasoir jusqu’à la libération.
Malheur au chevalier qui abandonne son chien ! Il s’écartera du chemin et tombera dans l’abîme de perdition.
Malheureusement, l’animal intellectuel erronément appelé homme n’est pas parvenu à la chasteté, c’est-à-dire qu’il n’a pas sorti Cerbère des domaines infernaux.
Vous vous expliquerez maintenant par vous-mêmes la raison pour laquelle les défunts souffrent dans les abîmes plutoniens lorsqu’ils entendent les aboiements de Cerbère, le chien aux trois gueules affamées.
N’oublions jamais que Cerbère, le chien gardien des enfers, caressait ceux qui y entraient et dévorait impitoyablement ceux qui essayaient d’en sortir.
Il est évident que les perdus souffrent d’une soif insatiable de luxure dans l’épouvantable Tartare.
Dans l’Arcane 18, nous devons livrer des batailles sanglantes contre les ténébreux. « Le ciel se prend d’assaut ; les vaillants l’ont pris ». Dans les mondes infernaux, les ténébreux de l’Arcane 18 assaillent violemment l’étudiant.
Ce sentier est rempli de dangers en dehors et en dedans. Il y en a beaucoup qui commencent, peu qui y arrivent. La majorité dévie sur le chemin noir. Il existe dans l’Arcane 18 des dangers excessivement subtils que l’étudiant ignore.
Le nombre 9 est positif et négatif à la fois, voilà le mystère de l’Arcane 18. Dans cet arcane terrible, nous retrouvons tous les philtres et la sorcellerie de Thessalie. Les grimoires sont remplis de recettes ténébreuses bien caractéristiques de l’Arcane 18 ; des cérémonies magiques, érotiques, des rites pour se faire aimer, des philtres dangereux, etc. Tout ceci, c’est l’Arcane 18. Nous devons avertir les étudiants gnostiques : le philtre le plus dangereux que les ténébreux utilisent pour faire sortir l’étudiant du sentier en lame de rasoir, c’est l’intellect. Il nous invite à l’éjaculation de la liqueur séminale ou il nous écarte en nous montrant toutes sortes d’écoles, de théories, de sectes, etc.
Il ne faut pas oublier que les hommes trompés adorent la grande Bête et disent : « Il n’y a rien de tel que la Bête ! Qui peut être supérieur à la Bête ? » (Apocalypse 13 : 1-17).
« C’est ici qu’il faut de la sagesse ! Que l’homme doué d’esprit calcule le chiffre de la Bête, c’est un chiffre d’homme : son chiffre, c’est 666 » (Apocalypse 13 : 18).
La marque de la Bête, ce sont les deux cornes sur le front. Des millions et des millions d’êtres humains ont déjà la marque de la bête sur leur front et dans leurs mains. Presque toute la population humaine de cette vallée de larmes porte déjà la marque de la Bête sur le front et dans les mains. Toutes ces âmes se sont perdues, et depuis 1950, elles entrent dans l’abîme. L’évolution humaine a totalement échoué.
Le nombre de la grande Bête est 666. C’est un nombre d’homme, car ce nombre se décompose kabbalistiquement comme suit : 6 + 6 + 6 = 18. En additionnant ce résultat, nous obtenons 1 + 8 = 9, le sexe. Neuf, c’est l’homme, car l’homme est enfant du sexe.
Somme toute, le 666 contient les Arcanes 18 et 9. L’Arcane 18 est l’abîme, les ténèbres, les tentations sexuelles contre lesquelles l’initié doit lutter. L’Arcane 9 est la Neuvième Sphère, l’initiation.
Les dieux ont jugé la grande Prostituée, dont le nombre est 666.
La sentence des dieux a été : « À l’abîme ! À l’abîme ! À l’abîme ! ».
Chapitre 19 – Arcane 19 : L’Inspiration
Description de la lame : Dans les eaux de la vie, trois fleurs représentent les trois forces primaires. Au centre, un couple qui se tient par la main forme la clé Tau. Dans la partie supérieure, un soleil à sept rayons brille au-dessus de leurs têtes, ce qui nous rappelle les sept degrés de pouvoir du feu.
Cet arcane nous enseigne qu’au moyen de la transmutation, nous atteignons la libération finale.
Signification ésotérique de l’Arcane : Cet Arcane 19 est l’arcane de l’alliance. Il représente le feu créateur, la pierre philosophale.
Pour réaliser le travail du Grand-Œuvre, nous devons travailler avec la pierre philosophale.
Les anciens adoraient le Soleil sous la forme symbolique d’une pierre noire. Voilà la pierre Héliogabale ! Voilà la pierre que nous devons placer comme fondement pour le temple ! Cette pierre est le sexe, représentée par la pierre philosophale, la pierre Héliogabale.
Sans cette pierre, on ne peut obtenir l’élixir de longue vie. Les deux colonnes du temple, Jakin et Bohaz, sont l’homme et la femme unis pour travailler avec la pierre philosophale. Celui qui trouve la pierre philosophale se transforme en un dieu.
Ceux qui bâtissent sur la pierre vive incarneront le Verbe. Ceux qui bâtissent sur le sable échoueront et leurs constructions rouleront à l’abîme. Ces sables, ce sont les théories, les religions mortes, etc.
L’Arcane 19 est l’arcane de l’Œuvre du Soleil. L’homme et la femme qui se tiennent la main et le Soleil qui brille sur eux nous indiquent que cet arcane est relié au mystère du feu. L’aspect sexuel de cet arcane, nous le retrouvons dans l’addition kabbalistique : 1 + 9 = 10 ; c’est un nombre profondément sexuel, où l’on retrouve le cercle et la ligne, les mystères du Lingam-Yoni. Il n’est possible de parvenir à l’autoréalisation que par la transmutation sexuelle : c’est l’alliance sacrée entre l’homme et la femme en vue du Grand-Œuvre.
En méditant au sujet des saints de l’époque médiévale, j’ai pu constater que ces saints, même s’ils étaient célibataires, avaient dans d’autres vies travaillé dans la Neuvième Sphère, ils avaient développé le feu sacré au moyen du Sahaja Maïthuna.
En analysant la vie de Saint-Philippe, nous voyons qu’un jour celui-ci, ressentant de l’amour pour le divin, tombe par terre, et qu’en se relevant il remarque avec sa main un renflement au niveau du thorax. Il s’examine et découvre qu’un renflement s’est formé sur le cœur ; il sent que le feu sacré de l’Esprit-Saint le consume. Après sa mort, on découvrit que l’artère qui va de son cœur à ses poumons s’est dilatée ; il vécut cependant jusqu’à un âge avancé, et il put prédire à quelle heure il allait se désincarner. Il n’y a pas de doute qu’il possédait le feu sacré par la pratique du Maïthuna dans des vies antérieures.
Catherine de Bourbon fut une mystique extraordinaire, qui se manifesta comme telle au cours de sa vie. Lorsqu’elle mourut, on l’enterra sans cercueil, et quelques personnes qui passèrent près de sa tombe constatèrent qu’elle dégageait un parfum très agréable et que beaucoup de malades y guérissaient. Les curés la sortirent de là pour l’enterrer convenablement, et après de nombreux mois, son corps n’était pas corrompu et dégageait un parfum agréable. On l’exposa : le cadavre eut une hémorragie nasale, il suait et dégageait un parfum ; on l’assit sur une chaise dans une chapelle d’Italie, où il ouvrit les yeux et ne se corrompit jamais.
L’une des preuves du fait que quelqu’un a atteint l’autoréalisation intime de l’Être, selon le Tao, est celle de conserver le corps intact et de dégager un parfum agréable.
Lorsque l’Akasha, Causa Causorum de l’éther et principe de base des tattvas, se concentre dans les organes sexuels, il constitue alors le fondement psychique du sang ; l’Akasha pur est l’aliment de ces mystiques. Ils amènent cette substance au sang et ils peuvent ainsi vivre sans manger. Il y a des initiés qui peuvent vivre nus sur la neige et sans manger, mais parvenir à cela demande une concentration extraordinaire.
Catherine de Sienne disait qu’elle se sentait dans le Christ et elle s’alimentait de son sang. La relation de l’Akasha avec le sang, et du sang avec l’Akasha, est terrible. Les mystiques se concentraient sur le sang du Christ et en retiraient tout l’Akasha pur ; pour cela il faut une concentration énorme, et il faut avoir transformé les énergies.
À l’époque galante, à la Renaissance, aux temps des perruques, des crinolines, des casaques pourpres, des belles danses, des beaux carrosses, l’homme savait alors apprécier la femme et il se sacrifiait pour elle.
L’homme était capable de n’importe quel sacrifice pour la dame, il savait l’apprécier et ne voyait pas d’inconvénients à donner même sa vie. Il n’y a pas de doute qu’il y avait des abus, mais à cette époque, l’homme a su voir dans la femme tous ses idéaux.
Au XXe siècle, l’homme a oublié les mystères sexuels, le mâle a perdu le sens des valeurs morales, l’humanité est en décadence.
L’Essence animique est éparpillée parmi les nombreuses entités de l’Égo, mais à mesure qu’on dissout ce dernier, on forme la perle séminale ; quand on dissout l’Égo, on forme l’Embryon d’or, et alors les principes immortels pénètrent dans l’homme. Mais la question est sexuelle. À d’autres époques, on pressentait davantage ce qu’est l’énergie créatrice.
Actuellement, l’être humain n’est rien de plus qu’une légion de diables remplis de contradictions intimes. La seule valeur que nous possédions est l’Essence, dispersée parmi les Moi.
Chapitre 20 – Arcane 20 : La Résurrection
Description de la lame : Dans les eaux de la vie, une colonne symbolise l’édification ; la base de la colonne est la pierre cubique. Des deux colonnes, la blanche et la noire, seule subsiste la blanche, symbole de purification.
Au centre s’échappe d’une momie un épervier à tête humaine, qui vole vers les mondes de l’esprit et représente l’âme. Il est indubitable qu’en éveillant la conscience, nous nous transformons en éperviers à tête humaine, pouvant voler librement dans l’espace étoilé. Sur la tête de l’épervier et de la momie, un symbole représente la glande pinéale, indice d’illumination.
L’âme de tout Hiérophante égyptien possède quatre corps : 1 la momie, 2 le Ka (corps astral), 3 le Ba (corps mental), 4 le Ku (corps causal).
Malheur à ceux qui, après être parvenus à la seconde naissance, continuent d’être vivants ! Ceux-là se convertiront de fait en Hanasmussen (avortons de la Mère divine Kundalini) au double centre de gravité.
Signification ésotérique de l’Arcane : L’Arcane 20 est la Résurrection. Pour qu’il y ait résurrection, il faut qu’auparavant il y ait mort ; sans elle, il n’y a pas de résurrection.
Qu’il est beau de mourir d’instant en instant ! Ce n’est qu’avec la mort qu’advient le nouveau !
Nous devons mourir d’instant en instant si nous voulons véritablement nous individualiser. Le Moi pluralisé exclut toute individualité. Il ne peut d’aucune manière y avoir individualité là où existent de multiples entités (les Moi) qui luttent entre elles et qui donnent naissance en nous à toutes sortes de contradictions psychologiques.
Lorsque Seth (l’Égo) meurt de manière intégrale, il ne reste que l’Être en nous, ce qui nous donne l’individualité authentique.
Quand Seth se désintègre de manière totale, alors la conscience, l’âme, se libère, elle s’éveille radicalement, et l’illumination intérieure advient.
En réalité, la résurrection de l’âme n’est possible que par le biais de l’initiation cosmique. Les êtres humains sont morts et ils ne peuvent ressusciter qu’au moyen de l’initiation. Rappelons-nous les paroles de Jésus, le grand Kabire : « Laissez les morts enterrer leurs morts » (Matthieu 8 : 22). « Ce n’est pas de morts mais de vivants qu’il est le Dieu ! » (Matthieu 22 : 32).
De la même manière qu’il existe trois types fondamentaux d’énergie, masculine, féminine et neutre, il existe aussi trois types de résurrection : 1 Résurrection spirituelle, 2 Résurrection avec le corps de libération, 3 Résurrection avec le corps physique.
Personne ne peut passer par le deuxième ou le troisième type de résurrection sans d’abord être passé par la résurrection spirituelle.
1 Résurrection spirituelle : On l’atteint par l’initiation. Nous devons d’abord ressusciter spirituellement dans le feu, et ensuite par la lumière. C’est-à-dire que nous devons d’abord élever les sept serpents de feu, et ensuite les sept serpents de lumière, atteignant ainsi l’initiation Vénuste et la résurrection spirituelle.
2 Résurrection avec le corps de libération : Celle-ci se réalise dans les mondes supérieurs : ce corps s’élabore à partir des meilleurs atomes du corps physique. C’est un corps de chair qui ne provient pas d’Adam, c’est un corps d’une beauté indescriptible. Avec ce corps paradisiaque, les adeptes peuvent entrer dans le monde physique et y travailler, se rendant visibles et tangibles à volonté.
3 Résurrection avec le corps physique : Le troisième jour, l’initié vient devant son Saint-Sépulcre en corps astral, accompagné des hiérarchies divines. L’initié invoque son corps, et celui-ci, avec l’aide des hiérarchies divines, se lève et pénètre dans l’hyperespace. C’est ainsi qu’il parvient à s’échapper de la sépulture. Dans les mondes suprasensibles de l’hyperespace, les saintes Femmes traitent le corps de l’initié avec des drogues et des onguents aromatiques. Obéissant à des ordres suprêmes, le corps physique pénètre ensuite à l’intérieur du corps astral par le dessus de la tête. C’est ainsi que le Maître reprend possession de son corps physique. C’est le cadeau de Cupidon. Après la résurrection, le Maître ne meurt plus, il est éternel. Avec ce corps immortel, il peut apparaître et disparaître instantanément, il se rend visible à volonté dans le monde physique.
Jésus, le Christ, est un maître ressuscité dont le corps physique resta trois jours dans le Saint-Sépulcre. Après la résurrection, Jésus se présenta devant les disciples d’Emmaüs sur le chemin et mangea avec eux.
Il se présenta ensuite devant Thomas l’incrédule, qui ne crut que lorsqu’il eut touché les blessures du saint corps du grand Maître.
Hermès, Cagliostro, Paracelse, Nicolas Flamel, Quetzalcóatl, Saint-Germain, Babaji, etc., conservent leurs corps depuis des milliers ou des millions d’années sans que la mort ne puisse rien contre eux. Ce sont des Maîtres ressuscités.
C’est seulement par l’Arcane AZF que l’on peut élaborer l’élixir de longue vie ; la résurrection est impossible sans l’élixir de longue vie.
Chapitre 21 – Arcane 21 : La Transmutation
Description de la lame : Dans la partie supérieure, nous voyons une lune blanche et une lune noire, les antithèses. Au centre, un mage tient le bâton des patriarches d’une main, et la croix ansée ou Tau de l’autre ; il se trouve debout sur un crocodile qui ouvre la gueule dans l’attente de le dévorer.
Le crocodile est Seth, le Satan, le Moi psychologique, le Moi-même, qui attend toujours celui qui se laisse tomber, pour le dévorer.
Le mage empoigne vaillamment la croix Tau (l’Arcane AZF) pour se défendre.
Le mage se trouve couvert d’une peau de tigre. Indubitablement, le chien et le tigre se trouvent ésotériquement associés dans le même travail de la mort mystique. Le chien est le feu sexuel, l’instinct érotique qui se trouve à la racine même de notre système séminal. Le tigre est différent, et cela les Chevaliers-Tigres le savent, ces jaguars qui luttent contre l’Égo et qui, tels d’authentiques félins de la psychologie révolutionnaire, se sont jetés contre eux-mêmes, contre leurs propres défauts psychologiques.
Réellement, la sagacité et la fierté du tigre sont nécessaires pour tuer la personnalité humaine et faire resplendir dans l’homme le dragon de sagesse des sept serpents, symboles du décapité.
Signification ésotérique de l’Arcane : L’Arcane 21 a été confondu avec l’Arcane 22, qui est la couronne de vie.
L’Arcane 21 est le Fou du Tarot ou la Transmutation. La somme kabbalistique nous donne 2 + 1 = 3. Dans cet Arcane 21, l’initié doit lutter contre les trois traîtres d’Hiram-Abiff : le démon du désir, le démon du mental et le démon de la mauvaise volonté.
Jamais n’est-on davantage sujet au danger de devenir un démon qu’au moment où l’on est sur le point de devenir un ange.
Tout initié qui se laisse tomber est en réalité le fou du Tarot. Quand l’alchimiste renverse le vase d’Hermès, il se convertit de fait en le fou du Tarot, la bêtise.
Il est nécessaire d’annihiler le désir si nous voulons éviter le danger de tomber.
Celui qui veut annihiler le désir doit en découvrir les causes. Les causes du désir se trouvent dans les sensations. Nous vivons dans un monde de sensations et il nous faut les comprendre ; il y en a cinq sortes : 1 sensations visuelles, 2 sensations auditives, 3 sensations olfactives, 4 sensations gustatives, 5 sensations tactiles.
Les cinq types particuliers de sensations se transforment en désir. Nous ne devons pas condamner les sensations, nous ne devons pas les justifier, il nous faut les comprendre profondément.
C’est seulement en comprenant les sensations que nous tuons le désir. C’est seulement en annihilant le désir que le mental se libère, celui-ci se trouvant normalement embouteillé dans la bouteille du désir. En libérant le mental vient l’éveil de la conscience. Si nous voulons en finir avec les causes du désir, nous devons vivre en état de vigilance constante. Il est urgent de vivre en état d’alerte-perception, d’alerte-nouveauté. Le Moi est un grand livre, un livre à plusieurs tomes. C’est uniquement par la technique de la méditation interne que nous pouvons étudier ce livre.
Chapitre 22 – Arcane 22 : Le Retour
Description de la lame : On voit dans les eaux de la vie la croix svastika, qui symbolise le chakra Mulhadara, aux quatre pétales.
Une femme, qui représente la vérité, joue de la harpe ; elle joue de la lyre sexuelle à neuf cordes jusqu’à trouver la note-clé. Dans la partie supérieure, les quatre dieux de la mort : Mestha, Hapi, Douamoutef et Kébehsénouf représentent les quatre éléments : terre, eau, feu et air, les quatre animaux mystérieux de l’Alchimie sexuelle.
Au-dessus des quatre dieux de la mort, nous retrouvons le serpent sacré qu’illumine la sphère de Ra, réservée à l’adepte osirien, fils de la lumière.
Signification ésotérique de l’Arcane : L’Arcane 22 est la couronne de vie, le retour à la lumière, l’incarnation de la vérité en nous.
Bien-aimés disciples, vous devez développer chacun des vingt-deux arcanes majeurs du Tarot à l’intérieur de vous-mêmes. Tu es un Imitatus, c’est-à-dire celui que d’autres ont mis sur le sentier en lame de rasoir. Efforce-toi de parvenir à l’Adeptus, celui qui est le produit de ses propres œuvres, celui qui conquiert la science par lui-même, le fils de son propre travail.
Il faut conquérir le degré d’Adeptus en sortant de l’état animal, en acquérant de la conscience.
La Gnose enseigne trois étapes que doit traverser toute personne qui travaille dans la Forge ardente de Vulcain : 1 Purification, 2 Illumination, 3 Perfection.
Les curieux qui entrent dans nos études gnostiques veulent immédiatement l’illumination, les dédoublements, la clairvoyance, la magie pratique, etc., et quand ils n’obtiennent pas cela immédiatement, ils se retirent.
Personne ne peut parvenir à l’illumination sans s’être purifié au préalable ; seuls ceux qui ont atteint la pureté, la sainteté, peuvent accéder au salon de l’illumination. Il existe également beaucoup d’étudiants qui entrent dans nos études par pure curiosité et veulent immédiatement être sages. Paul de Tarse dit : « Nous parlons sagesse entre parfaits ». Seuls ceux qui sont parvenus à la troisième étape sont parfaits, ce n’est qu’entre eux qu’ils peuvent parler de sagesse divine.
Dans la vieille Égypte des pharaons, à l’intérieur de la Maçonnerie occulte, ces trois étapes du sentier sont : 1 Apprentis, 2 Compagnons, 3 Maîtres.
Les candidats demeuraient au degré d’apprenti pendant sept ans, ou même davantage. C’est seulement lorsque les Hiérophantes étaient tout à fait sûrs de la pureté et de la sainteté du candidat que celui-ci pouvait passer à la deuxième étape.
En réalité, c’est seulement après sept ans d’apprentissage que l’illumination commence.
La couronne de vie est notre resplendissant dragon de sagesse, le Christ interne.
De l’Ain-Soph, cette étoile atomique intérieure qui nous a toujours souri, émane la Sainte Trinité : 1 (Monade) + 3 (Trinité) = 4 (Tétragrammaton).
L’Arcane 22 additionné kabbalistiquement nous donne : 2 + 2 = 4 (Tetragrammaton).
Le résultat est le Saint-Quatre, le mystérieux Tétragrammaton, le Iod-He-Vau-He, homme, femme, feu et eau ; homme, femme, phallus, utérus. Nous comprendrons maintenant pourquoi l’Arcane 22 est la couronne de vie.
L’Apocalypse dit : « Ne crains pas les souffrances qui t’attendent : voici, le diable va jeter des vôtres en prison pour vous tenter, et vous aurez dix jours d’épreuve. Reste fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie » (Apocalypse 2 :10).
La prison, c’est la prison de la douleur, et les dix jours, ce sont vos tribulations, tant que vous serez soumis à la roue des retours et au karma. Celui qui reçoit la couronne de vie se libère de la roue des retours et de la récurrence, ainsi que du karma.
La couronne de vie est trinaire, elle possède trois aspects : 1 L’Ancien des jours, 2 Le Fils adorable, 3 Le très sage Esprit-Saint.
La couronne de vie est l’Homme-Soleil, le Roi-Soleil tant célébré par l’empereur Julien. La couronne de vie est notre souffle incessant et éternel, en soi profondément inconnu, le rayon particulier de chaque homme, le Christ. La couronne de vie est Kether, Chokmah et Binah (Père, Fils et Esprit-Saint).
Celui qui est fidèle jusqu’à la mort reçoit la couronne de vie.
Au banquet de l’Agneau, les visages de tous les saints qui l’ont incarné resplendissent comme des soleils d’amour. Le drap blanc immaculé est teinté du sang véritable de l’Agneau immolé.
« Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises : le vainqueur n’a rien à craindre de la seconde mort » (Apocalypse 2 :11).
Celui qui n’aura pas vaincu divorcera du Bien-Aimé et s’enfoncera dans l’abîme. Ceux qui entreront dans l’abîme passeront par la seconde mort. Les démons de l’abîme se désintègrent lentement à travers de nombreuses éternités. Ces âmes se perdent. Mais celui qui vaincra ne subira pas de dommages de la seconde mort.
Quand nous recevons la couronne de vie, le Verbe se fait chair en chacun de nous.
Tout saint qui atteint l’initiation Vénuste reçoit la couronne de vie.
Notre bien-aimé Sauveur Jésus-Christ a atteint l’initiation Vénuste dans le Jourdain.
« Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité » (Jean 1 :14).
« La lumière vint aux ténèbres, mais les ténèbres ne l’ont pas reconnue » (Jean 3 :19).
Il est le Sauveur, car il nous a apporté la couronne de vie et a donné son sang pour nous.
Nous devons atteindre la suprême annihilation du Moi pour recevoir la couronne de vie.
Nous devons ressusciter l’Agneau à l’intérieur de nous-mêmes.
Nous avons besoin des Pâques de la résurrection.
Deuxième partie – L’Initiation à travers les Arcanes du Tarot
« Si le Logos a surgi de l’inconnaissable divin, c’est que le Diable lui en a donné la liberté »
Samaël Aun Weor
Chapitre 23 – L’Arcane 1
L’Arcane 1 est le mage de la Kabbale. Il est évident qu’il représente ce qui commence ; toute chose que l’on entame dans la vie pratique est l’Arcane 1. C’est l’unité.
Il est facile de comprendre que tout commencement est difficile ; il faut travailler dur, il faut semer pour pouvoir récolter et c’est pourquoi l’unité du principe originel se trouve dans l’Arcane 1, qui est bien entendu l’origine de toute unité, puisque tout commence avec le nombre 1.
L’unité est en fin de compte l’origine de la dualité ou du binaire, 1 + 1 = 2 ; et dans cette unité se trouve finalement la synthèse réalisatrice du ternaire. L’unité, le 1, est la Monade divine, le Premier Logos, le Père qui est en secret, et chacun a sa propre Monade individuelle. Madame Blavatsky disait qu’il y a autant de Pères au ciel que d’hommes sur la Terre.
Le Père lui-même, à son tour, se dédouble en la Mère divine ; elle et lui sont Brahma, car elle est en fait son aspect féminin. Nous voyons donc comment l’unité est la racine du binaire, étant donné que ce dernier n’existerait pas sans l’unité. Si la Monade n’existait pas, la Mère divine n’existerait pas. La Monade est la racine de la dualité. Il y a autant de Mères au ciel que d’hommes sur la Terre, chacun possède son Dieu intérieur, ses Père et Mère célestes à lui, particuliers. En éclaircissant tout cela, on comprend mieux pourquoi l’unité est la synthèse réalisatrice du ternaire, et comment et pourquoi elle se produit.
Lorsque Jésus priait, il priait le Père qui est en secret, et il nous a laissé une prière, le Notre Père. Cette prière est magique à cent pour cent, on peut mettre une couple d’heures à bien prier un Notre Père, parce que chaque demande que l’on y fait au Père est magique à cent pour cent. L’erreur des gens, c’est de le réciter de manière mécanique, ce qui ne donne aucun résultat. Cette prière, il faut la passer au crible, l’analyser, et pour cela, il faut relaxer le corps afin qu’aucun muscle ne reste sous tension, puis se concentrer, en combinant la prière et la méditation.
Les gens s’imaginent que Notre Père qui est aux cieux est un monsieur qui se trouve assis là-haut. Si nous réfléchissons profondément, nous découvrons la Monade, le nombre 1, l’origine de toutes les autres unités ou monades. Il est clair que la Monade a besoin de quelque chose dans la vie pour pouvoir s’autoréaliser. De quoi la Monade a-t-elle donc besoin ? Nous allons chercher la réponse à la lumière du sanscrit : elle a besoin de Vatrasattwa, ce qui veut dire : âme-diamant. C’est une âme qui n’a pas de Moi, qui a éliminé tous les éléments subjectifs des perceptions ; ces éléments sont les Moi et les trois traîtres d’Hiram-Abiff, ce qui revient à dire : Judas, le démon du désir, faussement appelé corps astral ; Pilate, le démon du mental, que l’on confond avec le corps mental ; et Caïphe, le démon de la mauvaise volonté. Pour quelle raison les écoles pseudo-ésotériques ignorent-elles tout ceci ?
Les éléments subjectifs des perceptions sont les agrégats, les différents composants de l’être humain, ou les différents démons rouges que constituent les Moi.
Les éléments subjectifs des perceptions sont définis en psychologie comme étant tous les processus psychologiques de l’être humain, définis en tant que processus subjectifs de l’inconscient, du subconscient, du préconscient, de l’infraconscient ; et tout ce qui est de type métaphysique.
Qu’entendent les psychologues modernes par objectif ? Ce qui est physique, tangible, matériel.
Il est clair qu’ils se trompent totalement, car l’analyse du terme subjectif nous montre qu’il signifie sub, « en dessous », ce qui est en dessous des limites de nos perceptions. Et qu’est-ce qui est donc en dessous ? Ne sont ce pas les mondes infernaux ? Ce qui est subjectif, n’est-ce pas ce qui est dans le physique et en dessous du physique ? Voilà ce qui est véritablement subjectif : ce qui se trouve en dessous des limites de nos perceptions.
Les psychologues ne savent pas utiliser ce terme correctement.
Objectif : c’est la lumière, ce qui resplendit, ce qui possède de la vérité, de la clarté, de la lucidité.
Subjectif : c’est l’obscur, le ténébreux. Les éléments subjectifs des perceptions proviennent de : voir, entendre, toucher, sentir, goûter. Tout cela, ce sont des perceptions de ce que nous voyons dans la troisième dimension. Par exemple : dans un cube, nous ne voyons que la longueur, la hauteur et la largeur, mais nous ne voyons pas la quatrième dimension, parce que nous sommes embouteillés par l’Égo. Les éléments subjectifs des perceptions sont constitués par l’Égo avec tous ses Moi.
L’unité, le Père, se dédouble donc en la Mère. À son tour, la Mère se dédouble et donne naissance au Fils qu’elle porte dans ses entrailles.
Osiris : le Père, Isis : la Mère, Horus : l’esprit divin, l’Intime de chaque être. L’unité est la synthèse réalisatrice du ternaire.
On dit dans le Livre des morts des Égyptiens que c’est Ra qui a donné Horus, l’enfant que la Mère divine porte dans ses bras. La région de « Buto » est la région de l’esprit pur, c’est-à-dire de l’Atman-Bouddhi-Manas.
Seth se transforma en un sanglier noir et vint frapper l’œil d’Horus ; ce dernier se plaignit auprès de Ra. « Je te guérirai », lui dit Ra ; et pour le consoler, il lui donna la région de Buto. Ceci s’explique de la manière suivante : il faut tuer le sanglier noir pour rétablir l’œil d’Horus, c’est-à-dire pour rétablir la clairvoyance.
Horus peut en finir avec le sanglier noir, mais il ne peut le faire seul, il doit demander l’aide de la Mère divine. En éliminant le sanglier noir, Horus triomphe et l’Essence qui était embouteillée se libère et fusionne avec Horus, avec l’âme-diamant, elle s’unit avec son Père et sa Mère, et ce sont alors trois flammes, qui forment au bout du compte une seule flamme réalisatrice. L’Essence est un dédoublement d’Horus, il faut demander à Horus qu’il fortifie nos trois cerveaux. À mesure que l’Égo meurt, Horus se fortifie, et c’est pourquoi il faut lui demander de fortifier ces trois cerveaux.
Quand Horus a avalé l’Essence, il a besoin des corps solaires ; il reste en nous un atome germinal de chacun de ces corps : Corps physique solaire ; Corps astral solaire, pleine conscience ; Corps mental solaire, pleine connaissance ; Corps de la volonté consciente.
L’homme est l’homme, et plus on se sent petit et microscopique, mieux c’est, car nous, les hommes, nous devons penser que nous sommes des fourmis. Dieu est Dieu parce que c’est la divinité qui possède le pouvoir. Nous, nous ne sommes personne, nous ne sommes que de pauvres diables, et même si l’homme devient un homme complet, il n’est qu’une fourmi en comparaison de Dieu.
Un Maître me dit un jour : « V. M. Samaël Aun Weor, le véritable bonheur, c’est d’avoir Dieu à l’intérieur. Même quand on est dans l’Absolu ou dans le Nirvana, si on n’a pas Dieu à l’intérieur, on n’est pas heureux, même si ceux qui vivent là-bas l’ont déjà incarné ».
Ces paroles eurent en moi un impact immense, et j’allai consulter le grand sage Saturne ; je lui fis plusieurs salutations ésotériques, auxquelles il a toutes répondu, mais il me dit : « Il n’y a pas de salutation plus grande que celle du sceau du cœur ».
Il n’y eut nul besoin de parler, il répondit à tout en silence et me dit que même dans l’Absolu, si on ne possède pas Dieu à l’intérieur, on n’est pas heureux. Cette réponse me laissa satisfait. Ces consultations coûtent de l’argent, et je payai avec un capital de bonnes œuvres ; ce sont des pièces métalliques qui représentent un Dharma.
Synthèse : cet arcane, le Mage, représente l’homme. C’est le principe masculin ; le nombre 1 représente ce qu’on met en marche, ce qui commence ; tout le travail est contenu dans le Tarot, tous les processus psychiques s’y déroulent ; l’unité est la synthèse réalisatrice du ternaire ; tant que nous ne nous connaissons pas nous-mêmes, nous ne pouvons rien savoir de l’âme et de l’esprit ; les quatre conditions requises pour être mage sont les suivantes : savoir souffrir, savoir se taire, savoir s’abstenir, savoir mourir.
Chapitre 24 – L’Arcane 2
Le 2 est négatif. Dans les temps anciens, il y avait dans les temples un prêtre et une prêtresse. Dans la Maçonnerie primitive il y avait un Maître et une Maîtresse. Le comte Cagliostro essaya de fonder la Maçonnerie égyptienne en Angleterre, mais il eut beaucoup d’ennemis et il établit deux trônes. Giovanni Papini connut le comte Cagliostro sur un bateau ; ils se lièrent d’amitié et ce dernier dit qui il était et qu’il avait voulu éviter la Seconde Guerre mondiale, mais que comme on n’avait pas voulu l’écouter il retournait au Tibet, disant qu’il reviendrait soixante ans plus tard.
La Maçonnerie égyptienne fut grandiose dans les temps anciens, lorsque les hermaphrodites sacrés y existaient ; le 1 et le 2 étaient alors fusionnés. À l’époque polaire, lors de la première race protoplasmique, l’humanité était androgyne ; la reproduction sexuelle avait lieu à certaines périodes de l’année, et on se divisait en deux ; ce deux était le Fils.
À cette époque, lorsque quelqu’un naissait, on accomplissait un rituel ; les êtres humains pouvaient alors s’agrandir ou bien se rapetisser jusqu’à la taille d’un atome. Lorsqu’un Maître voulait parler de manière douce, il faisait ressortir le principe féminin, et quand il voulait montrer sa rigueur, le principe masculin affleurait alors ; ainsi sont les Elohim.
La tradition latine raconte qu’Énée se présenta au sanctuaire d’Apollon (Énéide, Livre IV) et qu’il y eut un entretien avec la Pythonisse, qui lui prédit tout ce qui l’attendait. Énée sollicita de voir son père mort, il demanda l’entrée aux enfers. La terrible Sibylle, gardienne des forêts d’Hécate Proserpine (troisième aspect de la Mère divine), les bois de l’Averne, lui répondit : « La descente à l’Averne est facile, mais le plus difficile, c’est de revenir à la terre, il y en a peu qui y sont parvenus ». Elle lui demanda de se procurer une branche aux feuilles et aux pousses d’or, consacrée à Proserpine, la Mère divine dans son aspect infernal. Énée sacrifia quelques brebis noires, puis il vit deux colombes qui volaient ; le héros reconnut en elles les oiseaux de sa Mère divine (symboles de l’Esprit-Saint). Il interpréta ce message intelligemment : les oiseaux le conduisirent à la forêt de Proserpine, jusqu’à la branche qui lui permettrait l’entrée aux enfers. Énée sacrifia quatre vaches noires, et la Sibylle le conduisit dans l’Averne jusqu’à son père défunt.
Les principes masculin et féminin se conjuguent dans le saint et mystérieux Tetragrammaton, nom ésotérique qui ne doit pas être prononcé en vain et qui est en relation avec les lettres du nom de l’Éternel en hébreu : He Vau He Iod (symboles hébreux, qui se lisent à l’envers) ; Iod : éternel principe masculin ; He : éternel principe féminin ; Vau : principe masculin phallique, le Lingam ; He : principe féminin, l’Utérus ; la Yoni.
Iod-He-Vau-He se réduit à Sssss. Ces quatre lettres sont en elles-mêmes d’un immense pouvoir sacerdotal. Il faut les prononcer comme le hurlement d’un cyclone entre les montagnes, ou en imitant le vent. On les prononce doucement quand on veut guérir un malade ou invoquer une divinité ; elles servent aussi pour méditer. Dans ces quatre lettres sont représentés les deux principes féminin et masculin du macrocosme et du microcosme. La verge, principe masculin, et la coupe, principe féminin. Dans ces quatre lettres se trouve le principe de l’Éternel, qui ne doit pas être prononcé en vain.
Le nombre 2 est vital ; dans les temples de mystères, les deux autels ne manquaient jamais. On ne peut pénétrer dans le temple sans passer entre les deux colonnes, où se trouvent deux gardiens.
Que serait la grande vie si le nombre 2 n’existait pas ? La Matripadma reçoit le Fohat, rayon masculin, l’Esprit-Saint, époux de la Mère divine ; elle est alors fécondée et l’univers apparaît. Que serait la vie sans l’autre principe ? Avant l’aube du Mahamanvantara, du jour cosmique, rien n’existait, les dieux vivaient parmi ce qui n’a ni nom ni forme, ni son ni silence, ni oreilles pour le percevoir.
À l’aube de la vie, quand vint l’aurore de la création, le Premier Logos appela le Troisième Logos et lui dit : « Va et féconde ton Épouse pour que germe l’existence ». Il commença alors à travailler avec les sept esprits devant le Trône et l’Armée de la Voix, et les rituels maçonniques furent réalisés, la matière chaotique fut rendue féconde. La Matripadma fut fécondée et l’univers vint à l’existence. Chacun des sept Cosmocréateurs fit émaner de lui les deux âmes : Bouddhi, l’âme féminine, et l’âme causale, masculine, symbolisées par la constellation des Poissons.
Ces deux âmes, époux et épouse, pratiquèrent un Maïthuna transcendantal ; elle sépara les eaux supérieures des eaux inférieures afin qu’elles soient fécondées par le feu, et elles les projetèrent au moyen du Verbe. Les germes de la Matripadma proliférèrent, elle se gonfla comme une fleur de lotus et porta fruit en donnant naissance à un cosmos.
Dans l’électricité, on trouve l’éternel positif et l’éternel négatif. En Inde, le principe masculin est représenté par un taureau, et le principe féminin par la vache blanche sacrée, qui représente la Mère divine et dont l’antithèse se trouve dans la vache noire.
Nous avons besoin de nous christifier. Aucun être humain ne peut retourner au Père sans avoir été dévoré par le serpent. Rien ne peut être dévoré par lui, sans avoir travaillé dans la Forge ardente de Vulcain (le sexe). La clé de la christification, c’est l’Arcane AZF. Le mantra du Grand Arcane est IAO : I, Ignis, feu ; A, Aqua, eau ; O, Origo, principe, esprit.
Les personnages suivants descendent dans la Forge ardente de Vulcain : Mars, pour retremper son épée et conquérir le cœur de Vénus ; Hercule, pour nettoyer les écuries d’Augias avec le feu sacré ; et Persée, pour décapiter la Méduse.
Souvenez-vous, bien-aimés disciples, que notre Mère divine est Nout, et que sa parole est 56. Ce nombre se décompose kabbalistiquement de la manière suivante : 5 + 6 = 11, puis 1 + 1 = 2. Un, c’est le Père ; deux, c’est elle, Nout, la Divine Mère Kundalini.
Voilà la merveille du nombre 2.
Synthèse : la femme est l’Athanor de l’Alchimie sexuelle ; l’homme est sorti du paradis par les portes de l’Éden, et l’Éden, c’est le sexe lui-même ; la porte du paradis, c’est le sexe, la femme est la porte ; la Kundalini est le feu sacré de l’Esprit-Saint, c’est le feu de la Pentecôte, c’est le serpent igné de nos pouvoirs magiques ; la Kundalini est enfermée dans le chakra Mulhadara, situé dans le coccyx ; le secret pour éveiller la Kundalini est le suivant : « Introduire le membre viril dans le vagin de la femme, et l’en retirer sans répandre le Semen », cette pratique se fera lentement ; l’Arcane AZF, magie sexuelle ou Maïthuna ne peut se pratiquer qu’entre époux et épouse, dans des foyers légitimement constitues ; la pratique de l’Arcane doit se réaliser une seule fois par jour ; si elle est pratiquée deux fois par jour, on tombe dans le négatif, en violant la pause magnétique qui permet de récupérer.
Chapitre 25 – L’Arcane 3
En Kabbale, tout est nombres et mathématiques. Le nombre est saint, il est infini ; dans l’univers, tout est poids et mesure. Pour les Gnostiques, Dieu est géomètre. Les mathématiques sont sacrées ; à l’école de Pythagore, on n’admettait personne qui ne connaisse pas les mathématiques, la musique, etc. Les nombres sont sacrés.
Le Sepher Ietzirah, livre hébreu, sacré et très ancien des rabbins, décrit de manière merveilleuse les splendeurs du monde entier et le jeu extraordinaire des Séphiroths, en Dieu et dans l’homme, par les trente-deux chemins de la sagesse. Le mystère des sexes renferme toute la science des Séphiroths. Dans la science des nombres se trouve la clé secrète du Sepher Ietzirah : n’importe qui pourrait penser à trente-deux chemins, mais en réalité, les trente-deux sentiers de la sagesse totalisent 3 + 2 = 5, comme l’étoile à cinq pointes, le Pentalphe, c’est-à-dire l’homme ; ceci signifie que les sentiers sont dans l’homme, que tout se trouve à l’intérieur de soi-même. On y parle de manière très symbolique, c’est pourquoi on parle de trente-deux sentiers.
Les kabbalistes disent que l’âme possède en réalité trois aspects : 1 Nephes l’âme animale, 2 Ruach l’âme pensante, 3 Neshamah l’âme spirituelle.
Le substratum de ces trois aspects de l’âme, ce sont les Séphiroths, qui sont atomiques.
1 Nephes : Il faut faire la distinction entre corps astral et corps lunaires. Ces derniers se déplacent pendant la nuit et après la mort ; on les a conventionnellement appelés corps astral, mais ce n’est pas une appellation légitime. Celui qui veut se payer le luxe d’avoir un corps astral doit réaliser le travail du Maïthuna, par lequel on fabrique l’Hydrogène SI-12 (Si = note musicale ; 12 = douze lois) qui vibre dans notre organisme avec l’échelle musicale ; si la pratique est intensive, celui-ci se cristallisera dans notre corps astral solaire.
Il incombe à l’initié de descendre dans les mondes infernaux pendant quarante jours, et il lui revient de récapituler toutes les méchancetés et les drames épouvantables des réincarnations passées ; peu à peu, il sort de ces régions ténébreuses. Avant d’en sortir, les trois âmes, Nephes, Ruach et Neshamah, sont soumises à des épreuves. Comme c’est intéressant de voir l’âme animale mise à l’épreuve ; de la même manière, l’âme pensante et l’Essence sont aussi éprouvées.
La Bible dit : « Nephes, Nephes, le sang se paie par le sang ». Dans les paroles hébraïques se cache la sagesse.
2 Ruach : C’est l’âme pensante, émotionnelle, qui est enfouie dans les corps lunaires de désir.
3 Neshamah : Ce qu’il y a d’âme, enfouie dans les principes mentionnés précédemment, est soumise à des épreuves très difficiles. Quand l’initié triomphe, il s’élève ensuite au monde causal et y rencontre Sanat Kummara, un vénérable ancien, cité dans les religions les plus antiques. Il est l’un des quatre Trônes dont parle la Bible : trois d’entre eux sont partis et il en reste un seul. Il empoigne la verge d’Aaron, le sceptre des rois, il est ineffable ; il est en relation avec Sattva, Rajas, et Tamas, les rois Gunas en équilibre. Sanat Kummara donne l’initiation ésotérique du corps astral solaire.
Synthèse : nos disciples doivent apprendre à sortir en corps astral pour visiter toutes les Loges blanches du monde, où ils pourront converser personnellement avec le Christ et avec tous les Maîtres de la Loge blanche ; les atomes de la paresse sont un grave obstacle à la progression vers les mondes supérieurs ; la grande Loi est le retour de la vie aux mondes supérieurs ; priez et méditez intensément ; la Mère divine instruit ses enfants, la prière doit se faire en combinant la méditation et le sommeil, l’illumination surgit alors, comme une vision dans les rêves ; la Mère divine vient au dévot pour l’instruire dans les grands mystères.
Chapitre 26 – L’Arcane 4
L’Arcane 4 est très intéressant, il fait référence à la croix à quatre pointes, à la pierre cubique qui est le fondement du Grand-Œuvre, celle qu’il faut ciseler.
Pour ce qui est de l’École de la quatrième voie, nous constatons que Gurdjieff, Ouspensky et Nicoll ont révélé ce qu’ils savaient, mais cette révélation souffre de nombreux défauts. Par exemple, Gurdjieff commet l’erreur de confondre la Kundalini avec l’abominable organe Kundartisseur, et Ouspensky commet la même erreur. Nous ne pouvons pas nier que cette force fohatique aveugle existe et qu’elle maintient les gens hypnotisés, mais elle n’a rien à voir avec la Kundalini ; le Kundartisseur est le feu lunaire. La Bible parle des quarante-quatre feux, mais on ne peut parler que de deux grands feux : Kundalini et Kundartisseur. Le premier est le feu de la Pentecôte, la foudre de Vulcain qui s’élève par l’épine dorsale, le feu positif qui se cristallise en ondes et en soleils. Son antithèse est le Kundartisseur, le feu négatif qui se cristallise en agrégats psychologiques, ces Moi criards et querelleurs que nous portons à l’intérieur ; ce sont des cristallisations négatives qui maintiennent les gens enfoncés dans l’inconscience.
Gurdjieff commet aussi l’erreur de ne rien dire sur les corps lunaires que tous possèdent, il dit seulement qu’il faut transformer l’Être et fabriquer les corps solaires. Ouspensky parle de la seconde naissance, mais ses enseignements sont incomplets. Il faut d’abord fabriquer les corps solaires dans la Neuvième Sphère pour parvenir à la seconde naissance ; mais ni Gurdjieff, ni Ouspensky n’en donnent la clé.
L’École de la quatrième voie est très ancienne, elle vient des terres archaïques, elle est le fondement des grands mystères. On la trouve bien vivante dans le gnosticisme, dans les religions des Égyptiens, des Lémuriens, des Atlantes, des Phéniciens, etc.
Il faut parcourir le chemin par cette quatrième voie, nous devons marcher avec équilibre dans la science, la philosophie, l’art et la religion.
Autrefois, dans l’art scénique, on informait l’individu par ses trois cerveaux, moteur, émotionnel et intellectuel ; aujourd’hui dans les écoles, on n’informe que le cerveau intellectuel, et c’est à cela que sont dus les états maladifs du mental et la névrose. En harmonisant les trois cerveaux, on évite les déséquilibres mentaux.
La science est contenue dans tout le cosmos, elle existerait même si les sciences n’existaient pas.
L’Arcane 4 du Tarot est le saint et mystérieux Tetragrammaton.
Le nom sacré de l’Éternel comporte quatre lettres : Iod, He, Vau, He.
Iod : Homme Homme.
He : Femme Femme.
Vau : Phallus Feu.
He : Utérus Eau.
Ce sont les quatre paroles qui nous amènent à la Neuvième Sphère, au sexe, à la Forge des Cyclopes, la fameuse Forge ardente de Vulcain, afin d’élever le serpent sacré de nos pouvoirs magiques et de l’amener au cœur pour recevoir la croix sacrée de l’initiation dans le temple de la Mère divine.
Le nombre 4 représente aussi les quatre éléments physiques et les quatre éléments de l’Alchimie : terre : sel, feu : soufre, eau : mercure, air : vif-argent.
Les anciens alchimistes disaient que le soufre doit féconder le mercure de la philosophe secrète pour régénérer le sel ; en d’autres mots, le feu doit féconder l’eau afin que l’homme se régénère, s’autoréalise.
Dans cet arcane, nous trouvons également le secret des sphinx, ce qui nous rappelle les quatre animaux sacrés de l’Alchimie sexuelle : le lion cache l’énigme du feu (griffes de lion), l’homme cache l’énigme de l’eau (visage d’homme : intelligence), l’aigle cache l’énigme de l’air (ailes du sphinx : esprit), le taureau cache l’énigme de la terre (pattes de derrière : ténacité).
Ce sont les valeurs représentatives du sphinx, les quatre éléments de l’Alchimie solaire. Nous avons besoin de la ténacité du taureau et des ailes de l’esprit.
Le sphinx nous parle du Grand-Œuvre qui se réalise par les quatre éléments. Je rencontrai un jour l’élémental du sphinx, c’est un élémental merveilleux. Il avait les pieds couverts de boue ; il me bénit, et je lui dis : « Je comprends maintenant pourquoi tu as les pieds couverts de boue, c’est que nous sommes à l’époque du Kali-Yuga ».
L’entrée des vieux temples archaïques était en général un trou caché dans quelque endroit mystérieux de la forêt épaisse. Nous sommes sortis de l’Éden par la porte du sexe, et c’est seulement par cette porte que nous pouvons retourner à l’Éden. L’Éden est le sexe même, c’est la porte étroite, resserrée et difficile qui conduit à la lumière.
Dans la solitude de ces sanctuaires mystérieux, les néophytes étaient soumis aux quatre épreuves initiatiques. Les épreuves du feu, de l’air, de l’eau et de la terre ont toujours déterminé les différentes purifications des néophytes.
Les néophytes sont soumis aux quatre épreuves initiatiques, qui se déroulent dans les mondes internes. L’homme n’est pas encore roi de la nature, mais il est appelé à le devenir, selon Melchisédech.
Le disciple doit être éprouvé par les quatre éléments ; pour le tester, on le met à l’épreuve dans les quarante-neuf régions de la pensée. Ces épreuves sont pour tous, hommes et femmes. Le fait d’avoir des pensées pures peut aider, mais ce n’est pas tout, on a également besoin de la méditation.
Tous les étudiants de la Kabbale doivent se familiariser avec toutes les créatures élémentales : air sylphes, eau ondines et néréides, feu salamandres, terre gnomes.
On utilise ces éléments pour travailler dans la transmutation du plomb en or le long de la cordillère centrale (l’épine dorsale).
Dans les mots Iod-He-Vau-He, nous trouvons le mystère du Tetragrammaton (le Saint-Quatre), les quatre paroles, les quatre éléments, et plus en profondeur, nous y retrouvons notre Être, la divinité la plus complète.
À partir de l’Ain-Soph, qui est un atome Super Divin de chacun d’entre nous, émanent les trois forces divines du Père, du Fils et de l’Esprit-Saint, d’où leur synthèse ultime : 3 + 1 = 4, le Tetragrammaton (Iod-He-Vau-He), ce dernier étant la synthèse sacrée du nombre 4.
Synthèse : le Maître est formé de l’Atman-Bouddhi ; Atman est l’Intime ; Bouddhi est l’âme divine, c’est-à-dire la conscience divine de l’Intime ; quand un Logos veut racheter un monde, un prototype céleste formé d’Atman-Bouddhi émane de lui-même ; le Logos est la couronne Séphirotique, il est le rayon individuel d’où émane l’Intime lui-même. Ce rayon est trinaire, il est la très sainte Trinité à l’intérieur de nous ; ainsi donc, tout Logos est trinaire ; le Père est Kether, l’Ancien des jours ; le Fils est le Christ cosmique en nous ; l’Esprit-Saint est la Divine Mère en nous ; la Mère porte une lampe à la main, cette lampe est l’Intime, qui brûle à l’intérieur de notre cœur.
Chapitre 27 – L’Arcane 5
L’Arcane 5 du Tarot est le Pentagramme flamboyant, l’étoile flammigère. Le Pentagramme représente le Microcosme-Homme. Du point de vue ésotérique, nous voyons qu’il y a une lutte entre le cerveau et le sexe ; si le sexe vainc le cerveau, l’étoile à cinq pointes (l’homme) tombe à l’abîme avec les pieds vers le haut et la tête en bas, l’être humain se convertit en une entité des ténèbres. C’est l’étoile inversée, le bouc de Mendès.
Le bouc représente la magie noire. Une forme humaine avec la tête en bas et les pieds vers le haut représente, naturellement, un démon.
Le pouvoir magique se trouve tout entier dans l’étoile à cinq pointes. Toute la science de la Gnose se trouve résumée dans l’étoile flammigère. Beaucoup de Bodhisattvas (âmes humaines de Maîtres) sont tombés comme l’étoile à cinq pointes inversée, avec la pointe supérieure vers le bas et les deux pointes inférieures vers le haut.
Il faut prendre pleinement conscience de ce qu’est un Bodhisattva. La triade supérieure de tout esprit immortel, de tout homme, est composée d’Atman, Bouddhi et Manas : 1 Atman, l’Être, l’étincelle divine immortelle, il possède deux âmes qui, en ésotérisme, s’appellent Bouddhi et Manas ; 2 Bouddhi, principe de base, âme spirituelle féminine, conscience superlative de l’Être ; 3 Manas, âme humaine, masculine.
Le Maître est en lui-même Atman (l’Être), Bouddhi et Manas. Quand un Maître vient au monde, il a besoin de prendre un corps ; Atman envoie Manas, son âme humaine, et elle apparaît pour vivre dans le monde physique ; c’est ce qui s’appelle le Bodhisattva, et il réalise ce qu’il a à réaliser. De plus, la Bouddhi peut entrer en lui et elle fait ce qu’elle a à faire.
Nous avons par exemple le cas du Maître Jéhovah, qui envoya son Bodhisattva au Chili. Actuellement, c’est un jeune qui fait des bêtises ; le Maître attend seulement que son Bodhisattva mûrisse pour entrer en lui. Jéhovah est le régent de l’antique Lune, c’est un grand Maître qui a été intentionnellement confondu avec Yahvé, le chef de la Loge noire, celui qui tenta Jésus en lui offrant tous les trésors de ce monde. Jésus lui répondit : « Satan, Satan, tu ne tenteras pas ton Dieu ». On peut représenter Yahvé par l’étoile à cinq pointes avec les pieds vers le haut.
Un Bodhisattva qui se laisse tomber se convertit en un magicien noir ; s’il ne se relève pas, il retourne dans une incarnation plus dure, plus amère, il souffre épouvantablement. Si au bout de diverses incarnations chaque fois plus difficiles, il ne se relève pas, il est alors envoyé aux mondes des enfers, accusé de trois délits : 1 avoir assassiné le Bouddha, 2 avoir déshonoré les dieux, 3 divers délits de moindre importance.
Madame Blavatsky explique bien ce qu’est un Bodhisattva, mais ses suiveurs ne l’ont pas compris.
À l’époque actuelle, la plupart des Bodhisattvas sont tombés et ils errent de vie en vie. Nous devons être humbles pour atteindre la sagesse, puis être encore plus humbles par la suite. Les Bodhisattvas tombent par le sexe et s’élèvent par le sexe.
Le sexe est la pierre philosophale. Il serait impossible de décapiter la Méduse (le Satan que nous portons à l’intérieur) sans le trésor précieux de la pierre philosophale. Souvenez-vous que la Méduse est la donzelle du mal (le Moi psychologique) dont la tête est couverte de vipères sifflantes. On dit en science occulte que l’union du mercure sophique et du soufre sophique donne pour résultat la Sainte Pierre Philosophale. L’Ens-Seminis est le mercure, le soufre est le feu sacré de l’amour.
Apollon et Diane, homme et femme, doivent travailler dans le Grand-Œuvre et décapiter la Méduse, vaincre le serpent tentateur, tuer le lion de Némée, sortir du Tartare le chien Cerbère. Ils doivent travailler dans le Grand-Œuvre et réaliser les douze travaux d’Hercule.
Hercule (le Christ cosmique), fils de Jupiter (IO-Pither) et d’Alcmène, a réalisé les douze travaux : 1 il a capturé et tué le lion de Némée (la force des instincts et passions incontrôlées qui dévastent et dévorent tout), 2 il a détruit l’hydre de Lerne (les défauts psychologiques dans le subconscient), 3 il a capturé la biche de Cérynie et le sanglier d’Érymanthe (les basses passions animales), 4 il a nettoyé les écuries d’Augias (les tréfonds subconscients submergés), 5 il a tué à coups de flèches les oiseaux du lac Stymphale (les agrégats psychiques sorciers des tréfonds inconscients), 6 il a capturé le taureau de Crète (les impulsions sexuelles, passionnelles, irréfléchies, les éléments infrahumains), 7 il a capturé les juments de Diomède (les éléments passionnels infrahumains profondément submergés dans nos propres abîmes inconscients), 8 il a éliminé le voleur Caco (le méchant voleur qui pille le centre sexuel pour satisfaire ses passions animales), 9 il a conquis la ceinture d’Hyppolite (aspect psychique féminin de notre propre nature intérieure), 10 il a conquis le troupeau de Géryon (en relation avec le détachement), 11 il a volé les pommes du jardin des Hespérides, 12 il a sorti de son domaine plutonien le chien tricéphale (le chien guide, l’instinct sexuel).
Hercule, l’instructeur du monde, doit réaliser la même chose chaque fois qu’il vient, un travail de pacification complète. Le Christ cosmique pratique ce qu’il prêche, dès son enfance les serpents ténébreux du mal viennent l’attaquer, Hérode le persécute, etc.
Le Christ cosmique n’exige que ce qu’il pratique lui-même, il est le Maître de tous les Maîtres, il réalise ses travaux de purification et de dissolution du Moi, de l’Égo.
On parle dans la mythologie des efforts des Souffleurs ; ceux-ci tentent de pousser la pierre au sommet, mais la pierre retombe. Il s’agit de l’effort des étudiants qui répandent l’Ens-Seminis.
L’Arcane 5 est la Loi ; cet arcane représente le karma de l’initié. Nous devons savoir que le karma, en dernière analyse, sert à vivre en chair et en os tout le drame de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Il est nécessaire que les gens comprennent ce qu’est le mot sanscrit karma.
Mes amis, il existe une loi qui s’appelle le karma, et il n’est pas superflu d’affirmer que ce mot en lui-même signifie loi d’action et de conséquence. Il n’existe évidemment pas de cause sans effet, ni d’effet sans cause.
La Loi de la balance, la loi terrible du karma gouverne toute la création. Toute cause se convertit en effet, et tout effet se transforme en cause.
Vous devez comprendre ce qu’est la Loi de la compensation. Tout ce que l’on fait, on doit le payer, car il n’existe pas de cause sans effet, ni d’effet sans cause.
On nous a donné liberté, libre arbitre, et nous pouvons faire ce que nous voulons, mais il est clair que nous devons répondre de tous nos actes devant Dieu. Tout acte de notre vie, bon ou mauvais, a ses conséquences. La Loi d’action et de conséquence gouverne le cours de nos diverses existences, et chaque vie est le résultat de la vie antérieure.
Il est indispensable de comprendre intégralement les bases et le Modus Operandi de la Loi du karma pour orienter le navire de notre vie de manière positive et édifiante au fil des différentes escales de la vie.
Le karma est une loi de compensation, et non de vengeance. Il y en a qui confondent cette loi cosmique avec le déterminisme, voire même avec le fatalisme, en croyant que tout ce qui arrive à l’homme dans la vie est inexorablement déterminé à l’avance. Il est vrai que les actes de l’homme sont déterminés par l’hérédité, l’éducation et le milieu. Mais il est également vrai que l’homme a un libre arbitre et qu’il peut modifier ses actes : éduquer son caractère, créer des habitudes supérieures, combattre des faiblesses, renforcer des vertus, etc.
Le karma est une médecine qui nous est appliquée pour notre propre bien, par malheur, au lieu de s’incliner avec révérence devant l’éternel Dieu vivant, les gens protestent, blasphèment, se justifient eux-mêmes, s’excusent platement et se lavent les mains, comme Pilate. Avec de telles protestations, on ne modifie pas le karma, il devient au contraire plus dur et plus sévère.
Quand on arrive dans ce monde, on porte son propre destin ; certains naissent dans un lit de plumes, d’autres dans le malheur. Si nous avons tué dans notre existence précédente, dans celle-ci on nous tuera ; si nous avons blessé, maintenant on nous blesse ; si nous avons volé, maintenant on nous vole, et « on nous jugera avec la même mesure qui nous a servi à juger les autres ».
Nous réclamons la fidélité de notre conjoint, alors que nous-mêmes avons été adultères dans cette vie ou dans les précédentes. Nous demandons de l’amour, alors que nous avons été cruels et sans pitié. Nous sollicitons de la compréhension alors que jamais nous n’avons su comprendre qui que ce soit, alors que nous n’avons jamais appris à voir le point de vue d’autrui.
Nous aspirons à des joies immenses, alors que nous avons toujours été l’origine de nombreux malheurs. Nous aurions voulu naître dans un très beau foyer, entourés de commodités, alors que dans des existences passées, nous n’avons pas su donner à nos enfants un foyer et de l’harmonie.
Nous protestons contre ceux qui nous insultent alors que nous avons toujours insulté tous ceux qui nous entourent. Nous voulons que nos enfants nous obéissent alors que nous n’avons jamais su obéir à nos parents. La calomnie nous dérange terriblement, alors que nous avons toujours calomnié et rempli le monde de douleur. Les potins nous ennuient, nous voulons que personne ne médise de nous, cependant nous avons toujours évolué dans les cancans et la médisance en parlant mal du prochain, en empoisonnant la vie des autres. En d’autres mots, nous réclamons toujours ce que nous n’avons pas donné. Dans toutes nos vies antérieures, nous avons été sauvés, et nous méritons le pire ; mais nous, nous supposons que le meilleur nous est dû.
Heureusement, mes chers amis, la justice et la miséricorde sont les deux colonnes principales de la Fraternité blanche universelle.
La justice sans miséricorde n’est que tyrannie ; la miséricorde sans justice n’est que tolérance, complaisance dans le délit. Le karma est négociable, voilà qui peut surprendre au plus haut point les suiveurs de différentes écoles orthodoxes.
Certes, certains pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes sont devenus très pessimistes par rapport à la Loi d’action et de conséquence, ils supposent erronément que celle-ci se déroule de manière mécanique, automatique et cruelle. Les érudits croient qu’il n’est pas possible de modifier cette loi ; je regrette très sincèrement devoir être en désaccord avec cette manière de penser.
Si la Loi d’action et de conséquence, si la Némésis de l’existence n’était pas négociable, alors où se trouverait la miséricorde divine ? Je ne peux franchement pas accepter qu’il y ait de la cruauté dans la divinité. Le réel, ce qui est toute perfection, ce qui porte différents noms tels que Tao, Aum, INRI, Sein, Alla, Brahma, Dieu, ou pour mieux dire, les dieux, etc., ne pourrait d’aucune manière être sans miséricorde, cruel, tyrannique, etc. C’est pour tout cela que j’insiste à répéter que le karma est négociable.
Il est possible de modifier notre propre destin, car « lorsqu’une loi inférieure est transcendée par une loi supérieure, la loi supérieure efface la loi inférieure ».
En modifiant la cause, on modifie l’effet. « On combat le lion de la Loi par la balance ». Si nous mettons dans un plateau de la balance nos bonnes œuvres, et dans l’autre les mauvaises, de deux choses l’une : ou bien les deux plateaux pèseront la même chose, ou bien il y aura déséquilibre. Si le plateau des mauvaises actions pèse plus, nous devons mettre de bonnes œuvres dans le plateau des bonnes actions en vue de faire pencher la balance en notre faveur, et nous annulons ainsi du karma. Faites de bonnes actions pour payer vos dettes, souvenez-vous qu’on peut payer non seulement avec de la douleur, mais également en faisant le bien.
Vous comprendrez maintenant, mes bons amis, à quel point faire le bien est merveilleux ; il n’y a pas de doute que la pensée droite, le sentiment droit et l’action droite sont la meilleure affaire.
Nous ne devons jamais protester contre le karma, l’important c’est de savoir le négocier. Malheureusement, la seule chose qui vient à l’esprit des gens quand ils sont dans une grande amertume, c’est de se laver les mains comme Pilate, de dire qu’ils n’ont rien fait de mal, qu’ils ne sont pas coupables, qu’ils sont des âmes justes, etc.
Moi, je dis à ceux qui sont dans la misère de réviser leur conduite, de se juger eux-mêmes, de s’asseoir, ne serait-ce qu’un instant, sur le banc des accusés, et après une analyse sommaire d’eux-mêmes, de modifier leur conduite. Si ceux qui se trouvent sans travail devenaient chastes, infiniment charitables, paisibles, serviables à cent pour cent, il est évident qu’ils modifieraient radicalement la cause de leur malheur, modifiant par conséquent l’effet.
Il n’est pas possible de modifier un effet sans avoir auparavant modifié radicalement la cause qui l’a produit, car, comme nous l’avons déjà dit, il n’existe pas d’effet sans cause ni de cause sans effet.
On doit toujours travailler de manière désintéressée et avec un amour infini pour l’humanité, et nous modifions ainsi ces mauvaises causes qui ont engendré les mauvais effets.
Il n’y a pas de doute que la misère a ses causes dans l’ivrognerie, l’immonde luxure, la violence, les adultères, le gaspillage, l’avarice, etc.
Tu veux guérir ? Guéris les autres. Certains de vos parents sont en prison ? Travaillez pour la liberté d’autrui. Vous avez faim ? Partagez votre pain avec ceux qui se portent plus mal que vous, et ainsi de suite.
Beaucoup de gens qui souffrent ne se souviennent que de leurs amertumes, voulant y remédier, mais ils ne se souviennent pas des souffrances d’autrui, et ne pensent pas le moins du monde à soulager les besoins du prochain. Cet état égoïste de leur existence ne sert à rien, la seule chose qu’ils obtiennent ainsi, c’est d’aggraver leurs souffrances.
Si ces personnes pensaient aux autres, pensaient à servir leurs semblables, à donner à manger à celui qui a faim, à donner à boire à celui qui a soif, à habiller celui qui est nu, à enseigner à celui qui ne sait pas, etc., il est clair qu’ils mettraient de bonnes actions dans le plateau de la balance cosmique pour la faire pencher en leur faveur ; ils modifieraient ainsi leur destin et attireraient la chance en leur faveur, c’est-à-dire que tous leurs besoins seraient satisfaits. Mais les gens sont très égoïstes et c’est pourquoi ils souffrent ; personne ne se souvient de Dieu ni de ses semblables, sauf quand il est dans le désespoir, c’est une chose que tout le monde a pu constater par soi-même, l’humanité est ainsi faite.
Malheureusement, mes chers amis, cet Égo que chacun porte à l’intérieur fait exactement le contraire de ce que nous sommes actuellement en train de dire ; c’est pourquoi il est urgent, impérieux, de réduire le moi-même en poussière cosmique, on ne peut remettre cela à plus tard.
Pensons un instant aux multitudes humanoïdes qui peuplent la face de la Terre. Elles souffrent l’indicible, victimes de leurs propres erreurs. Sans l’Égo, elles ne commettraient pas ces erreurs, et n’en souffriraient pas les conséquences.
La seule condition requise pour avoir droit au bonheur véritable, c’est avant tout de ne pas avoir d’Égo. Il est certain que quand les agrégats psychiques, les éléments inhumains qui nous rendent si horribles et si mauvais, n’existent pas à l’intérieur de nous, il n’y a alors aucun karma à payer, et le résultat, c’est le bonheur.
Il est bon de savoir aussi que quand nous avons radicalement éliminé l’Égo, la possibilité de commettre un délit est annihilée et le karma peut par conséquent être pardonné.
La Loi du karma, la Loi de la balance cosmique n’est pas une loi aveugle ; on peut également solliciter du crédit aux Maîtres du karma, et c’est une chose que beaucoup ignorent. Il est toutefois urgent de savoir que tout crédit doit être payé par des bonnes œuvres, et que si l’on ne paie pas, la Loi se rembourse d’elle-même à travers une douleur suprême.
Nous devons prendre conscience de notre propre karma, et cela n’est possible qu’au moyen de l’état d’alerte-nouveauté. Tout effet de la vie, tout événement a sa cause dans une vie antérieure, mais nous devons en prendre conscience.
Tout moment de joie ou de douleur doit être prolongé en méditation avec le mental serein et un silence profond. Nous en arrivons ainsi à expérimenter le même événement dans une vie antérieure. Nous prenons alors conscience de la cause du fait, que celui-ci soit agréable ou désagréable.
Celui qui éveille la conscience peut voyager avec ses corps internes, en-dehors du corps physique, en toute volonté consciente, et étudier dans le temple d’Anubis et de ses quarante-deux juges son propre livre du destin.
Le chef des prêtres du Tribunal du karma est le grand Maître Anubis. Le temple d’Anubis, suprême régent du karma, se trouve dans le monde moléculaire, que plusieurs appellent le monde astral. Dans ce tribunal ne règne que la terreur de l’amour et de la justice. Il y existe pour chaque homme un livre avec son avoir et ses dettes, et ses bonnes et mauvaises actions y sont minutieusement inscrites chaque jour. Les bonnes actions sont représentées par des pièces de monnaie rares que les Maîtres accumulent au bénéfice des hommes et des femmes qui les accomplissent. On trouve également dans ce tribunal des avocats défenseurs. Mais tout se paie, rien n’est donné en cadeau. Celui qui possède des bonnes œuvres paie et s’en tire bien en affaires. Les crédits sollicités se paient par des travaux désintéressés et inspirés par l’amour envers ceux qui souffrent.
Les Maîtres du karma sont des juges de conscience qui vivent en état de Jinas. Nous devons constamment faire de bonnes œuvres pour avoir de quoi payer nos dettes de cette vie et celles des vies passées. Tous les actes des hommes sont régis par des lois, certaines étant supérieures, les autres inférieures. Toutes les lois supérieures se résument à l’amour. Un acte d’amour annule des actes passés inspirés par des lois inférieures. C’est pourquoi, en parlant de l’amour, le Maître Paul dit : « L’amour est patient, il est bon ; il n’envie pas, ne s’enorgueillit pas, n’injurie pas, ne cherche pas ce qui est sien ; il ne s’irrite pas, ne se divertit pas de l’injustice, mais se réjouit de la vérité ; il croit en tout, espère en tout, supporte tout ».
Lorsqu’ils officient en tant que juges, les Maîtres du karma utilisent le masque sacré en forme de tête de chacal ou de loup à plumes, et ils se présentent ainsi aux initiés dans les mondes internes. Voilà la cruauté de la Loi de l’amour.
Négocier avec les Seigneurs de la Loi est possible par la méditation : priez, méditez et concentrez-vous sur Anubis, le régent le plus exalté de la bonne Loi.
Pour l’indigne, toutes les portes sont fermées, sauf une : celle du repentir. Demandez et l’on vous donnera, frappez et l’on vous ouvrira.
Synthèse : on paie du karma non seulement pour le mal que l’on fait, mais aussi pour le bien qu’on aurait pu faire et qu’on n’a pas fait ; chaque mauvaise action est une lettre de change que nous signons pour la payer dans la vie suivante ; « lorsqu’une loi inférieure est transcendée par une loi supérieure, la loi supérieure efface la loi inférieure » ; « que personne ne se trompe soi-même ; ce que l’homme a semé, il le récoltera, et ses œuvres le suivront ; dans les tribunaux de la justice objective, les juges du karma jugent les âmes à leurs œuvres, selon les faits concrets, clairs et définitifs, et non pas à leurs bonnes intentions ; ce sont toujours les résultats qui parlent, il ne sert à rien d’avoir de bonnes intentions si les faits sont désastreux ; au cours des processus ésotériques initiatiques du feu, j’eus à comprendre pleinement les postulats suivants :
« On combat le lion de la Loi avec la balance, celui qui a du capital pour payer paie et s’en tire bien en affaires, celui qui n’a pas de quoi payer doit payer par la douleur, fais de bonnes œuvres pour payer tes dettes ».
Chapitre 28 – L’Arcane 6
L’Arcane 6 est exprimé par le sceau de Salomon. L’étoile de Bethléem est le sceau de Salomon. Les six pointes de l’étoile sont masculines, les six enfoncements profonds qui se forment entre les pointes sont féminins. En résumé, cette étoile a douze rayons, six masculins et six féminins, dans lesquels se résument et se synthétisent les mystères de l’Arcane AZF (la magie sexuelle).
Le sceau de Salomon, l’étoile de Noël, est le symbole parfait du Soleil central (le Christ cosmique, unité multiple parfaite). Jamais l’Enfant-Dieu ne peut naître dans le cœur de l’homme sans l’éclat et la vie de la brillante étoile de Noël. Il faut travailler avec l’Arcane AZF pour pouvoir l’incarner.
Dans le sceau de Salomon, toutes les mesures zodiacales se trouvent résumées, les douze rayons de la brillante étoile se cristallisent par l’Alchimie en les douze constellations zodiacales. Dans le sceau de Salomon se trouvent inscrites les relations intimes qui existent entre le zodiaque, et l’invincible Soleil central. La genèse sexuelle du zodiaque est représentée dans le sceau de Salomon. Le vénérable Maître de la lumière Hilarius IX a dit à propos de cette brillante étoile : « C’est la forme de base de toutes les cristallisations et le modèle schématique de toutes les floraisons ».
« Ses deux triangles, que l’amour unit ou sépare, sont les navettes avec lesquelles on tisse ou on détisse le mystère ineffable de la vie éternelle. En haut, la très sainte Éternité, qui agit en tant que Père, Fils et Esprit-Saint. En bas, sa contrepartie, avec le pouvoir qui gouverne, le pouvoir qui libère, et le pouvoir qui exécute. « Je suis l’étoile resplendissante du matin », s’exclame Jean, le « bien-aimé » du Christ, lorsqu’il reçoit l’initiation Vénuste des mains mêmes de ce dernier.
« Ainsi, chaque fois que le géomètre éternel fixe son attention sur un point de l’espace, l’étoile glorieuse surgit de ce point, annonçant la naissance d’un nouvel état de conscience, l’archétype d’un Être, un globe, un astre, un soleil » (quatrième message de l’Avatar Ashrama).
Dans le sceau de Salomon, le triangle supérieur représente la triade immortelle et éternelle. Le triangle inférieur représente les trois traîtres qui sont à l’intérieur de nous-mêmes : 1 le démon du désir, 2 le démon du mental, 3 le démon de la mauvaise volonté.
Ce sont les trois mauvais amis de Job, les trois assassins d’Hiram-Abiff :
Judas, Caïphe, Pilate : Symbolisme chrétien ;
Apopi, Haï, Nebt : Symbolisme égyptien ;
Sebal, Orteluk, Stokin : Symbolisme maçonnique.
Ces trois traîtres vivent dans le mental, ils sont à l’intérieur de nous-mêmes. Rappelons-nous que Dante dépeint Lucifer au centre de la terre avec trois bouches, et dans chacune d’elles se trouve un traître.
La Bible cite ces trois traîtres dans l’Apocalypse de Saint-Jean : « Puis, de la gueule du dragon, et de la gueule de la Bête, je vis surgir trois esprits impurs, comme des grenouilles » (Apocalypse 16 :13).
Ces trois esprits qui ressemblent à des grenouilles sont les traîtres qui trahissent le Christ interne d’instant en instant, et qui constituent le fondement de l’Égo réincarnant, du « Moi psychologique », du Satan qui doit être dissous pour qu’on incarne le Christ interne.
Au centre des deux triangles du sceau de Salomon se trouvent la croix Tau et le signe de l’infini. Les deux signes sont phalliques (sexuels). L’âme se trouve entre les deux triangles et doit se décider pour l’un ou l’autre chemin, celui de la lumière ou celui des ténèbres ; ce problème est absolument sexuel.
La clé se trouve dans le serpent sacré, dans le coq qui représente l’IAO, le Verbe, la Parole. Il existe le serpent tentateur de l’Éden, c’est le serpent des ténèbres qui forme cette queue horrible de Satan ; mais il existe aussi le serpent d’airain de Moïse enlacé sur le Tau, c’est-à-dire sur le Lingam sexuel, celui qui guérissait les Israélites dans le désert. Le serpent sommeille, enroulé trois fois et demie dans l’Église d’Éphèse ; le serpent doit sortir de son Église dans le chakra Mulhadara, et s’élever par le canal médullaire pour nous convertir en anges ; s’il descend jusqu’aux enfers atomiques de l’homme, alors nous nous convertissons en démons. Vous comprendrez maintenant pourquoi le serpent du caducée est toujours double.
Quand l’étudiant répand le Semen au cours de ses pratiques avec l’Arcane AZF, il commet le crime des Nicolaïtes, qui travaillent avec le Maïthuna dans la Neuvième Sphère mais répandent le Semen. Ils utilisent ce système pour faire descendre le serpent, celui-ci se précipite dans les enfers atomiques et forme la queue de Satan. Voilà comment l’homme se convertit en démon.
Je me souviens de Krumm-Heller : il enseigna le tantrisme blanc, mais son fils enseigna le noir, des pratiques de Maïthuna avec l’écoulement et la perte de la liqueur séminale ; ce fils s’est laissé fasciner par cette doctrine et se convertit en un démon, avec une queue et des cornes sur le front. Nombreux furent les étudiants qui dévièrent à cause du fils de Krumm-Heller ; ce fut un sincère trompé qui sortit d’ici en disant que c’est la grande Loi qui l’avait rejeté.
Les Noces alchimiques signifient le Mariage parfait. L’alchimiste doit tuer non seulement le désir, mais jusqu’à l’ombre même de l’arbre horrible du désir. Il ne servirait à rien de renoncer au sexe sans avoir auparavant travaillé à fabriquer les corps solaires et être parvenu à la seconde naissance ; c’est alors seulement qu’on peut y renoncer. Il faut d’abord travailler avec le Troisième Logos, dans la terrible Forge des Cyclopes, ensuite travailler avec le Deuxième Logos, Hercule, et par la suite avec le Premier Logos. L’erreur des moines et des religieuses est de renoncer au sexe sans avoir fabriqué les corps solaires ; il en résulte qu’ils se retrouvent dans les limbes vêtus de haillons. Il faut se vêtir de l’habit de noces pour pouvoir entrer dans le Royaume des cieux.
Dans les mystères d’Eleusis, les couples dansaient pour se magnétiser mutuellement. Il faut imiter la nature en tout, c’est-à-dire qu’il faut transmuter l’énergie.
Dans le temple du sphinx, on étudie le livre des lois de la nature, et on traverse ensuite une épreuve dite « du sanctuaire » ; on donne à l’étudiant qui la passe un anneau avec le sceau de Salomon (qui ne doit jamais être touché de la main gauche), qui brille avec une force intense dans les mondes internes.
Dans les travaux de Haute-Magie, il faut tracer un cercle magique et le fermer avec le sceau de Salomon.
On peut fabriquer des médailles et des bagues avec le sceau de Salomon et les sept métaux. On doit utiliser le sceau de Salomon dans tous les travaux d’invocation et dans les pratiques avec les élémentaux. Les élémentaux de la nature tremblent devant le sceau du Dieu vivant. L’ange du sixième sceau de l’Apocalypse est aujourd’hui réincarné dans un corps féminin (c’est un spécialiste de la science sacrée des Jinas).
Dans l’Apocalypse (7 :2-3), la Bible dit : « Puis je vis un autre ange monter de l’orient, portant le sceau du Dieu vivant (le sceau de Salomon) ; il cria d’une voix puissante aux quatre anges (les quatre archives du karma qui contrôlent avec la loi les quatre points de la Terre) auxquels il fut donné de malmener la terre et la mer : attendez, pour malmener la terre et la mer et les arbres, que nous ayons marqué au front les serviteurs de notre Dieu ».
Un certain temps fut nécessaire pour que les gens étudient la doctrine du Christ et qu’ils se définissent soit pour le Christ ou soit pour Yahvé, ou bien pour la Loge blanche ou bien pour la Loge noire.
Les serviteurs de Dieu ont déjà été marqués au front. Les serviteurs de Satan ont également été marqués au front (de la marque de la Bête).
Les temps de la fin sont maintenant arrivés, nous y sommes. Les dix jours sont écoulés (la roue des siècles, l’Arcane 10).
L’humanité se trouve classée par le sceau du Dieu vivant. La majorité des gens ont déjà reçu la marque de la Bête sur leurs fronts et dans leurs mains. Une petite poignée de gens ont reçu le signe de l’Agneau sur leurs fronts.
Synthèse : nous sommes entrés dans le monde de la volonté et de l’amour ; pour pénétrer dans l’amphithéâtre de la science cosmique, il faut voler le feu au diable ; l’amoureux doit voler la lumière aux ténèbres ; il faut pratiquer intensément la magie sexuelle avec la femme ; il faut reconquérir l’épée flammigère de l’Éden.
Chapitre 29 – L’Arcane 7
Le nombre 7 représente le pouvoir magique dans toute sa force. Le Saint-Sept est le Sanctum Regnum de la magie sacrée, de la Haute-Magie ésotériste ; en Kabbale, c’est le char de guerre.
Le nombre 7 est l’Intime, c’est-à-dire notre Être réel, servi par toutes les forces élémentales de la nature. La nature est un grand organisme vivant, et en dernière analyse, cette grande machine est dirigée par des forces élémentales.
Le feu sacré, du point de vue physique, se produit par combustion ; néanmoins, du point de vue de l’Essence, le feu élémental en lui-même, le feu des sages peut exister, et à l’intérieur de ce feu élémental vivent les salamandres. Franz Hartmann les décrit dans son livre intitulé « Les élémentaux ». Les ésotéristes savent que les élémentaux existent, ainsi que les dieux élémentaux du feu. Si nous étudions l’Angéologie maya, aztèque, etc., nous y retrouvons ces dieux du feu. Le feu élémental des sages existe dans toute la nature.
En dernière analyse, l’air est élémental. Le tattva Vayu, principe élémental de l’air, est animé par des créatures élémentales appelées sylphes, dont parlent les kabbalistes ; cet air élémental des sages est en réalité de l’éther en mouvement. Les physiciens disent que le vent est de l’air en mouvement, mais les occultistes voient que dans cet air en mouvement, il existe des forces qui poussent, et ce sont les sylphes.
L’eau possède un principe élémental, le tattva Apas. Dans ce principe, dans cette base ou substance, nous retrouvons les ondines, néréides, nymphes. Celui qui a étudié les œuvres classiques latines ou anciennes y a retrouvé les élémentaux des eaux.
L’élément terre est régi par certaines créatures élémentales, et c’est dans le tattva Pritvi que sont contenus les gnomes ou pygmées de la Kabbale.
Le feu se transforme en air, l’air en eau, et l’eau en terre. Les tattvas nous aident à transmuter le plomb en or par le biais du caducée de Mercure.
Tattvas principes des éléments : Akasha principe de l’éther, Vayu principe de l’air, Tehas principe du feu, Pritvi principe de la terre, Apas principe de l’eau.
L’ordre mentionné ci-dessus correspond à celui de Rama Prasat, l’ordre véritable est le suivant : Akasha principe de l’éther, Tehas principe du feu, Vayu principe de l’air, Apas principe de l’eau, Pritvi principe de la terre.
La première chose qu’il y a dans la création, c’est l’espace infini, qui est une grande âme. Puis le feu surgit et se convertit en air, l’air en eau, et l’eau en terre, et les mondes apparaissent ; c’est l’ordre véritable des éléments. L’Intime est esprit divin, il est le chef de toutes les forces élémentales.
Toute personne qui travaille avec l’Arcane AZF reçoit l’épée flammigère ; cette épée correspond à l’Arcane 7 de la Kabbale.
Les gardiens des anciens temples de mystères utilisent l’épée flammigère, et celui qui a éveillé Kundalini la reçoit. On utilise l’épée dans la Maçonnerie occulte, on la reçoit avec l’avènement du feu. Du point de vue de la Maçonnerie occulte, l’épée flammigère est le résultat d’incessantes transmutations.
Les Élohim ou Prajapatis portent leur épée flammigère ; ces Élohim sont divins, un Elohim sans épée serait inconcevable. Nous savons que les organes sexuels constituent le Sanctum Laboratorium légitime du Troisième Logos, ce sont les organes créateurs de l’épée flammigère.
Au fond, les vingt-deux arcanes appartiennent à la Neuvième Sphère. L’Amphithéâtre de la sagesse éternelle se trouve dans les organes créateurs, étant donné que c’est de là que provient toute vie. Dans le jardin des plaisirs de l’Alchimie, nous voyons le mot Vitriol, que l’on trouve dans les traités d’Alchimie et les anciens traités de Kabbale.
Ce mot est un acrostiche dérivé de la phrase : « Visita Interiore Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem ». (Visite l’intérieur de la terre, et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée).
Nous devons chercher à l’intérieur de notre terre philosophique (l’organisme humain), car en rectifiant et en travaillant avec l’Arcane AZF, le Maïthuna, nous trouverons la pierre philosophale.
Le Soleil (phallus), principe masculin, est le père de la pierre. La Lune (utérus), principe féminin, est la mère de la pierre philosophale. Le vent (vapeurs séminales) a porté le Fils en son sein et la terre l’a nourri ; ceci est en relation avec les quatre éléments, qui sont des manifestations vivantes de l’Akasha.
Le Soleil et la Lune, les principes masculin et féminin, se combinent à l’intérieur du calice (le cerveau) qui repose sur le caducée de Mercure avec les deux cordons Ida et Pingala.
Les deux influences qui agissent sur la pierre brute, à laquelle nous devons donner une forme cubique parfaite, sont, pour l’une, de caractère masculin, et pour l’autre, de caractère féminin.
L’être humain a sept corps, et chaque corps a sa moelle épinière et son serpent sacré.
Les sept corps de l’homme sont les suivants : 1 corps physique, 2 corps astral ou de désirs, 3 corps mental, 4 corps causal, 5 corps de la volonté, 6 corps de la conscience, 7 corps de l’Intime.
Nous possédons sept serpents : deux groupes de trois, avec le couronnement sublime de la septième langue du feu, qui nous unit avec l’Un, avec la Loi, avec le Père.
Tout l’Œuvre se réalise par le Grand Arcane. L’étoile à sept pointes est la partie vitale inséparable du Vitriol, du travail avec le Maïthuna. Les sept serpents de l’Alchimie sont reliés aux sept planètes, aux sept grandes réalisations cosmiques et aux sept degrés du pouvoir du feu. L’acrostiche Vitriol, avec ses sept lettres et ses sept mots, symbolise tout le Grand-Œuvre, il donne les sept paroles secrètes que le Logos a prononcées au Calvaire. Les mystères de l’Arcane 7 sont terriblement divins.
Au Musée national d’anthropologie de la ville de Mexico, il y a une sculpture aztèque en forme d’homme décapité ; à la place de la tête, il y a sept serpents, qui représentent les sept degrés du pouvoir du feu, les sept couleuvres (forme phallique), qui sont en relation avec les sept planètes, les sept dimensions de base, fondamentales, les sept voyelles I-E-O-U-A-M-S qui résonnent dans la nature, les sept paroles du Vitriol. Tout ceci est relié à la Loi de l’Heptaparaparshinokh, c’est la Loi du Sept éternel, la Loi cosmique ineffable.
L’étoile à sept pointes entourée d’un double cercle, avec les signes des sept planètes, est un symbole ésotérique de la Kabbale ; c’est un talisman puissant. Les deux cercles représentent les principes éternels masculin et féminin.
Les étudiants d’occultisme qui pensent se réaliser sans l’Arcane AZF sont absolument dans l’erreur. Madame Blavatsky, après avoir écrit les six volumes de la Doctrine secrète, dit que ceux qui veulent connaître les mystères du Chiram doivent rechercher les anciens alchimistes. Elle est allée dans l’Agarthi. Elle a renoncé au Nirvana pour atteindre l’initiation Vénuste ; elle est à présent deux fois née, elle possède les corps solaires, elle vit dans les monastères sacrés et va retourner dans ce monde, qui est plus amer que le fiel ; elle se prépare à prendre corps aux États-Unis, à New York. Cette grande Maîtresse fut une véritable yogini, disciple de Kout-Humi, et cependant, après être devenue veuve du comte de Blavatsky, elle épousa le colonel Olscott pour travailler avec l’Arcane de la magie sexuelle. C’est seulement ainsi qu’elle parvint à se réaliser à fond.
Le grand Yogi-Avatar, monsieur Lahiri Mahasaya, fut appelé à l’initiation par l’immortel Babaji alors qu’il avait déjà une épouse ; c’est ainsi que le Yogi-Avatar se réalisa. En Hindoustan, la magie sexuelle est connue sous le terme sanscrit d’Urdhvaratus.
Les yogis authentiques pratiquent la magie sexuelle avec leurs épouses. Il y a deux sortes de Brahmacharya (abstinence sexuelle), le solaire et le lunaire. Le solaire est pour ceux qui ont réalisé la deuxième naissance, et le lunaire est l’abstinence sexuelle absurde, qui ne sert qu’à occasionner d’immondes pollutions nocturnes, avec toutes leurs conséquences néfastes.
Il y a sept vices que nous devons transmuter : 1 l’orgueil solaire en foi, en humilité ; 2 l’avarice lunaire en altruisme ; 3 la luxure vénusienne en chasteté ; 4 la colère martienne en amour ; 5 la paresse mercurienne en diligence ; 6 la gloutonnerie saturnienne en tempérance ; 7 l’envie jupitérienne en réjouissance pour le bien d’autrui.
C’est seulement par la science des transmutations que nous pouvons désintégrer les défauts et dissoudre le Moi psychologique. Ce n’est qu’avec la science des transmutations que nous pouvons modifier nos erreurs, transmuter les métaux vils en or pur, et gouverner. Travaillez avec l’Arcane AZF afin de recevoir l’épée.
L’Arcane 7, « le Triomphe », s’obtient à travers de grandes luttes et difficultés ; c’est ce que nous voyons dans les sept péchés capitaux que nous devons transmuter en sept vertus, dans la transmutation des sept métaux inférieurs en or pur.
Les gouverneurs des sept planètes sont : 1 Gabriel Lune ; 2 Raphaël Mercure ; 3 Uriel Vénus ; 4 Michaël Soleil ; 5 Samaël Mars ; 6 Zachariel Jupiter ; 7 Orifiel Saturne.
Les sept signes kabbalistiques des planètes sont : 1 Lune globe coupé en deux demi-lunes ; 2 Mercure caducée et Cynocéphale ; 3 Vénus Lingam sexuel ; 4 Soleil serpent à tête de lion ; 5 Mars dragon mordant les gardes d’une épée ; 6 Jupiter Pentagramme ou bec d’aigle ; 7 Saturne vieillard boiteux, ou pierre avec un serpent enroulé autour.
Les sept talismans ont le pouvoir d’attirer les sept forces planétaires. Avec les pierres et les métaux, on peut préparer des talismans parfaits.
Synthèse : le Notre Père est la prière la plus parfaite, le Notre Père fait partie des prières magiques, avec ses sept demandes ésotériques, il faut méditer sur chaque demande ; celui qui veut être mage doit obtenir l’épée, l’épée est la Kundalini, l’épée est le feu de l’Esprit-Saint ; il faut travailler dans l’Arcane AZF pour obtenir l’épée, la lutte est terrible, le guerrier ne peut se libérer des quatre corps de péché qu’au moyen de l’Arcane AZF ; nous ne gagnons rien à nous remplir la tête de théories ; mieux vaut aimer une brave femme et pratiquer la magie sexuelle avec elle tous les jours, que perdre son temps en polémiques, en intellectualisme, en théories ; c’est ainsi que nous acquérons l’épée de la Kundalini et que nous éveillons tous nos pouvoirs magiques, pour entrer par les portes de la cité triomphante.
Chapitre 30 – L’Arcane 8
Nous retrouvons dans l’Arcane 8 la huitième clé de Basile Valentin. Il ne fait pas de doute que celui-ci fut un grand Gnostique. L’évangile de Valentin est admirable ; la huitième clé fait référence aux processus de la vie et de la mort dans la pierre philosophale ciselée à l’aide du marteau de l’intelligence et du ciseau de la volonté.
La huitième clé est une allégorie alchimique claire et parfaite des processus de la mort et de la résurrection qui se succèdent inévitablement dans la préparation ésotérique de la pierre philosophale, qui se trouve entre les colonnes Jakin et Bohaz. Il faut polir la pierre brute pour la transformer en pierre cubique.
La pierre est pierre, et elle se rapporte aux eaux bénies de l’Amrita. Dans les arêtes et les angles parfaits de la pierre, nous reconnaissons l’homme qui a travaillé avec l’Amrita. La pierre brute et la ciselée sont situées à l’entrée du temple, derrière les colonnes. La pierre ciselée est à droite ; sa particularité est qu’elle possède neuf angles qui forment quatre croix. Ceux qui érigent le temple sur du sable échouent, il faut le bâtir sur la roche vive, sur la pierre. Tout matériel humain employé dans ce travail meurt, pourrit, se corrompt, se noircit dans l’œuf philosophal, puis il blanchit merveilleusement.
En d’autres mots, le noir meurt à l’intérieur de nous, puis le blanc apparaît, ce qui nous rend Maîtres. Rappelons-nous pour un moment le travail dans la Neuvième Sphère, la dissolution du Moi. Rappelons-nous le travail dans la région du purgatoire ; les initiés y apparaissent comme des cadavres en putréfaction, parce que toutes ces larves qui sont logées à l’intérieur de nous affleurent, donnant au corps de l’initié l’apparence d’un cadavre en décomposition.
Dans la huitième clé, illustration du Viridarium Chymicum, la mort est représentée par un cadavre, la putréfaction par des cornes, la semence par un humble agriculteur, la croissance par un épi de blé, la résurrection par un mort qui sort du sépulcre et par un ange qui sonne la trompette du jugement dernier.
Tout ceci illustre que l’Égo, le Moi-même doit mourir en nous, jusqu’à ce que nous devenions blancs, purs, propres, parfaits. La putréfaction, c’est lorsqu’on se trouve dans la région du purgatoire, représentée par les cornes ; c’est là qu’apparaît un cadavre en putréfaction avec de répugnantes formes animalesques, reptiles, araignées, vers de terre immondes, larves horribles. Avec l’aide de la Mère divine Kundalini, ces formes animalesques sont réduites en poussière cosmique.
Après avoir incinéré les semences de l’Égo par la purification de la pourriture dans le purgatoire, l’initié se baigne dans les fleuves Léthé et Eunoé, et ses corps resplendissent merveilleusement. Il doit ensuite être confirmé dans le sexe-lumière, puis vient la résurrection initiatique, représentée par l’ange qui joue de la trompette. Jésus, après sa résurrection, instruisit ses disciples pendant de nombreuses années.
Ce qui est intéressant, c’est que toute cette pourriture s’effectue à l’intérieur de l’œuf philosophal (le sexe). C’est dans la huitième clé de Basile Valentin que l’on en arrive à être confirmé dans la lumière. Une fois que le Maître parvient à la deuxième naissance, le sexe lui est interdit et on lui dit : « Tu ne peux plus travailler de nouveau dans la Neuvième Sphère, car sinon le Moi ressusciterait, alors que tu t’es libéré de lui ; tes épreuves ésotériques sont terminées, et le sexe t’est interdit pour toute l’éternité ». Le sexe est la partie la plus basse de l’initiation ; si nous voulons parvenir à l’illumination, à l’autoréalisation, il faut rompre le voile d’Isis, qui est le voile adamique sexuel.
Dans l’œuf philosophal (le sexe), qui représente le germe de toute vie, se trouve contenu tout le travail du Grand-Œuvre. Les principes sexuels masculins-féminins se trouvent contenus dans l’œuf. Ainsi, tout comme le pigeonneau sort de l’œuf, l’univers sort de l’œuf d’or de Brahma, et tout Maître est issu de l’œuf philosophal. C’est pour cela que l’on dit qu’ils sont fils des pierres, et que l’on rend un culte aux pierres.
Nous, les Gnostiques, nous savons que le cadavre, la mort de la huitième clé, représente les deux témoins de l’Apocalypse (11 :3-6), qui sont présentement morts. Au moyen de la putréfaction alchimique, représentée par les cornes, au moyen des travaux de l’Alchimie, les deux témoins ressuscitent. L’épi de blé renferme tout le pouvoir. L’ange sacré que nous portons à l’intérieur sonne de sa trompette et les deux témoins se lèvent du sépulcre.
Les deux témoins sont une paire de cordons sympathiques semi-éthériques, semi-physiques, qui s’enroulent sur la moelle épinière pour former le caducée de Mercure, le Huit sacré, le signe de l’infini, et qui sont connus en Orient sous les noms d’Ida et de Pingala.
Le huit est le nombre de Job, l’homme à la sainte patience. Ce nombre représente la vie et le sacrifice de Job, qui est le chemin qui mène l’initié à la seconde naissance. Les épreuves sont très dures, il nous faut la patience du Saint-Job, sans laquelle ce travail est impossible. Job fut frappé d’une grave maladie (Job 2 :7 – comme Lazare, dont les chairs pourrissaient ; Luc 16 :19-31). Les amis de Job, Eliphas, Bildad et Zophar (les trois traîtres du Christ interne) lui disaient : Si tu es l’ami de Dieu, pourquoi ne protestes-tu pas ? ; Et lui répondait : « Le Seigneur avait donné, le Seigneur a repris » (Job 1 :21). Le nombre de Job est patience et indulgence, c’est là le chemin de notre putréfaction. La Bible originale en témoigne, celle qui comporte les œuvres de l’Énéide, de l’Odyssée et des Maccabées ; des exemplaires de cette Bible se trouvent au Musée de Londres, au Vatican et au Musée de Washington. La Bible moderne est un cadavre. La Bible est un arcane ; dans les Psaumes, chapitre 19, elle traite du Tarot.
L’Arcane 8 renferme les épreuves initiatiques. Chaque initiation, chaque degré comporte ses épreuves. Les épreuves initiatiques sont chaque fois plus exigeantes, selon le degré initiatique. Le nombre 8 est le degré de Job ; ce signe, ce nombre signifie épreuves et douleurs. Les épreuves initiatiques se réalisent dans les mondes supérieurs et dans le monde physique. Les épreuves de l’initiation sont épouvantables. Une grande patience est nécessaire pour ne pas tomber dans l’abîme. Nous sommes éprouvés à maintes reprises.
Synthèse : lorsque nos disciples veulent demander du secours aux Seigneurs du karma, qu’ils dessinent par terre une étoile à six pointes, qu’ils ouvrent les bras à la manière d’une balance, et qu’ils les bougent vers le haut, puis vers le bas, en ayant le mental concentré sur Anubis ; nous pouvons alors demander mentalement aux Seigneurs du karma le service souhaité, en bougeant les bras à la manière d’une balance, on vocalise les syllabes : NI, NE, NO, NOU, NA ; c’est ainsi que nous pouvons demander de l’aide aux Seigneurs du karma, dans des moments de nécessité ou de danger. Tout crédit doit se payer.
Chapitre 31 – L’Arcane 9
Cet arcane est celui de l’ermite, que l’on représente comme un ancien qui porte une lampe dans sa main droite. Il faut élever cette lampe pour illuminer le sentier, il faut l’élever, la porter haut, afin d’éclairer.
Que l’on multiplie le nombre 9 par n’importe quel nombre simple, on obtient toujours 9. Par exemple : 2 x 9 = 18, 1 + 8 = 9, 4 x 9 = 36, 3 + 6 = 9, 5 x 9 = 45, 4 + 5 = 9.
Ceci s’avère très intéressant ; il existe neuf cercles infernaux à l’intérieur de la terre ; de l’épiderme de la terre jusqu’à l’intérieur, on peut dire qu’il y a neuf univers parallèles infernaux, qui vont jusqu’au cœur même de la terre, ce qui situe le neuvième cercle au centre de la terre ; ces neuf cercles sont les neuf régions démoniaques ou diaboliques. Il existe également neuf cercles supérieurs que l’on appelle en occultisme les neuf cieux, et que nous pouvons représenter par les neuf planètes : Lune, Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune.
Lorsque nous faisons allusion, par exemple, à la Lune, il ne faut pas penser au satellite physique Lune. Il ne faut pas chercher la région sous-lunaire diabolique dans la Lune, mais plutôt à l’intérieur de la Terre. Pensons maintenant au ciel lunaire ; on ne veut pas dire précisément qu’il soit celui de la Lune, mais plutôt celui des régions supérieures, ou régions moléculaires, qui sont lunaires et gouvernées par la Lune. C’est un monde moléculaire lunaire qui se trouve ici, dans notre monde.
Ce premier ciel lunaire possède sa science ; on y trouve les âmes qui méritent de monter à cette région, car ce ne sont pas tous les désincarnés qui parviennent à ce ciel, la majorité d’entre eux font demi-tour au seuil pour entrer dans la région des morts et ensuite pénétrer dans une nouvelle matrice. D’autres pénètrent dans l’involution immergée des neuf sphères infernales.
On pénètre au premier ciel lunaire comme pour s’y reposer. La Lune est en rapport avec la chasteté, le sexe. On peut s’y remémorer différentes erreurs en relation avec le sexe.
Il existe un grave problème : la Lune tend à la matérialité. Toute la mécanicité terrestre est contrôlée par la Lune ; toute la vie de la Terre, toute la mécanique terrestre est contrôlée par la Lune ; toute cette vie mécanique dans laquelle nous vivons est de type lunaire.
La Lune, comme le pendule d’une grande horloge, anime la machinerie terrestre ; c’est d’elle que dépendent la croissance des végétaux, des animaux, l’ovulation chez la femme, le flux et le reflux des marées, les marées hautes et basses, etc. Étant donné que la vie est tellement mécanique, si on veut réellement triompher, il faut profiter de la lune croissante pour nos activités, et également de la pleine lune ; si on utilise par contre la lune décroissante, on échoue. La nouvelle lune est très laborieuse, elle n’a pas de force.
Si on veut triompher dans une activité quelconque ou dans les affaires, il faut profiter de la lune croissante et de la pleine lune. Ne jamais commencer une affaire en lune décroissante ou en nouvelle lune.
Pour contrôler la matérialité lunaire, il faut faire appel aux parfums végétaux des roses et des violettes. Il faut les utiliser pour contrôler la matérialité, parce que la Lune exerce une influence matérialiste sur le mental humain. Pour notre malheur, les éléments subjectifs que nous portons à l’intérieur sont contrôlés par la Lune.
L’âme de chaque être vivant émane d’un atome, de l’Ain-Soph ; chacun possède son Ain-Soph, c’est une étoile qui resplendit dans l’espace infini, au-delà des neuf cieux. Les âmes doivent retourner à leur étoile, à leur Ain-Soph ; le retour vers son étoile est une chose divine. Le jour où l’on s’autoréalisera, on pourra se payer le luxe de retourner à son étoile, c’est ce qu’a commenté Platon dans son Timée. Chaque bipède tricérébré doit faire, fabriquer le papillon pour retourner à cette étoile.
Les neuf cieux sont en concordance intime, ils s’accordent avec les neuf Cercles infernaux ; nous avons donc, en bref : 9 cieux + 9 cercles infernaux = 18 ; 1 + 8 = 9, le nombre du Maître, de l’initié.
Il nous faut nous autoréaliser dans les dix-huit cercles ; une personne qui ne s’est pas réalisée dans les dix-huit cercles n’est pas un Maître.
En résumé, être le Neuf parfait, c’est se développer dans les dix-huit cercles pour devenir un Maître.
Atman est l’esprit divin (c’est une émanation du Logos), qui possède deux âmes, Bouddhi et Manas. Il est vital de comprendre ceci : au Moyen-Âge, quand le chevalier médiéval allait lutter pour sa dame, il ne s’agissait de rien d’autre que de l’âme humaine luttant pour conquérir son âme spirituelle.
Je parvins à comprendre cela lorsque mon Être réel m’emmena au monde causal, qui est d’une couleur bleu électrique intense. Le roi, Atman, le Seigneur, s’assit à une table avec une belle dame, son âme spirituelle, sa Béatrice, sa Walkyrie, et avec l’âme humaine ; ils s’assirent en triangle. Atman commença à parler et dit : « J’ai deux âmes, l’âme spirituelle et l’âme humaine, et tandis que l’âme humaine travaille, l’âme spirituelle joue, elle vit heureuse. Voilà ma doctrine ; ainsi, tous les trois, nous sommes un ».
Atman, Bouddhi et Manas, nous nous réunissons dans le monde causal, dans cette région des causes. Sans cette expérience, je n’aurais pas pu l’expliquer de manière claire.
Atman se dédouble en Bouddhi, et Bouddhi en Manas, comme si nous nous regardions dans une glace ; alors est créée la trinité. L’Essence est un dédoublement du Manas supérieur, cette Essence à son tour s’embouteille dans l’Égo. L’éveil de cette Essence est l’éveil de la conscience, c’est le fait de devenir conscient des mystères de la vie et de la mort. Beaucoup de gens veulent éveiller la conscience, mais à un moment ou à un autre, ils abandonnent le travail. C’est pourquoi on ne communiquait jamais le Maïthuna à une personne qui n’avait pas auparavant éveillé sa conscience. Le Message de Noël 1968-69 contient les runes pour l’éveil de la conscience.
Incarner l’Être, la divine triade, est effectivement une chose très difficile ; il est nécessaire pour cela de fabriquer les corps solaires. Si on incarnait l’Être sans avoir fabriqué les corps solaires, on ne saurait tolérer le choc électrique et on en mourrait.
Il est vital de fabriquer les corps solaires, il faut travailler dans la Neuvième Sphère ; il faut descendre dans la Forge des Cyclopes pour travailler avec l’eau et le feu. L’énergie créatrice est l’Esprit-Saint, Vulcain, le Troisième Logos, la force sexuelle, Shiva.
Le feu sacré, c’est Elle, la Mère Kundalini, le serpent igné qui monte par le canal médullaire ; elle épouse son mari dans la glande pinéale. C’est le Troisième Logos, l’Esprit-Saint, l’époux éternel, qui féconde la Mère divine Kundalini, la racine de la monade Mère-Espace.
Le semeur cosmique, la Matripadma, est la Deva Mater, la matière chaotique, la substance Mater, la Materia Prima du Grand-Œuvre, elle est la Mère-Espace. L’Esprit-Saint est le Troisième Logos qui la féconde, qui est latent dans la Matripadma ; sans lui, elle demeure tranquille, mais avec lui, elle s’enflamme, elle resplendit, elle se gonfle.
Le Père est le Premier Logos ; le deuxième est le Fils, et le troisième, l’Esprit-Saint. Ces trois aspects sont derrière Atman, Bouddhi et Manas. De l’Ain-Soph émane le Père, de celui-ci, le Fils et de ce dernier, l’Esprit-Saint.
Ces trois Logos sont le Tao, Brahatma, l’esprit universel de vie ; au-delà se trouve l’Absolu. Ces trois Logos émanent de cet océan universel de vie, une vague qui jaillit peut être Ishvara, un Purusha qui enseigne, et une fois qu’il a enseigné, il se fond dans l’esprit de l’océan.
L’Absolu en lui-même a ses trois aspects : l’Ain, l’Ain-Soph et l’Ain-Soph-Aur. Parler de l’Ain est difficile, car il est l’Absolu non-manifesté. Dans l’Absolu n’existe ni forme, ni apparence, ni nombre, ni poids ; quand l’univers se dissout, seul en subsiste le souvenir dans la conscience des dieux, et l’univers du Plérôme est formé de ces souvenirs. Si on voulait en retirer quelque chose, cette chose n’existerait pas, puisque ce ne sont que des souvenirs.
Synthèse : par « être autoréalisé », on entend quelqu’un qui a créé les corps solaires et qui en a terminé avec l’Égo ; on descend à l’abîme uniquement sur l’ordre de l’Ancien des jours, et c’est alors pour remonter ; l’initiation est ta vie même ; c’est l’Intime qui reçoit les initiations ; ainsi donc, l’initiation n’a rien à voir avec ces récits fantastiques qui abondent dans certains livres ; ici rien ne nous est donné en cadeau, tout se paie, à celui à qui on ne doit rien, on ne donne rien ; les initiations sont le salaire que le Logos verse à l’homme quand le disciple s’est sacrifié pour l’humanité ; ceux qui se préoccupent seulement de leur progrès spirituel et qui ne travaillent pas pour les autres n’obtiennent absolument rien, celui qui veut progresser doit se sacrifier pour les autres ; l’initiation est la vie même, intensément vécue avec droiture et avec amour.
Chapitre 32 – L’Arcane 10
L’Arcane 10 du Tarot est la roue de la fortune, c’est la roue du Samsara elle-même, la roue tragique qui symbolise la Loi du retour antique. Il faut faire la différence entre retour, réincarnation et transmigration, qui sont complètement différents.
Retour : Les mondes, les cieux, les étoiles, les quatre saisons retournent à leur point originel de vie. À travers les cent huit vies de chaque être humain, selon les cent huit grains du collier de Bouddha, l’Égo retourne. Lorsque vient la désincarnation, les Égos entrent dans les mondes infernaux, et d’autres retournent à une nouvelle matrice ; l’Égo est composé de nombreuses entités dont certaines se réincorporent dans des organismes végétaux, animaux, et d’autres dans des matrices humaines, l’Égo revenant ainsi dans un nouvel organisme. À l’intérieur de ces Égos retourne la partie de la Bouddhata (Essence) embouteillée, qui est la partie divine et substantielle. Il n’y a pas de doute que plusieurs parties de nous vivent dans des organismes animaux.
Au retour dans cette vallée de larmes, les mêmes choses se répètent selon la Loi de récurrence, tout se produit à nouveau comme dans d’autres vies. La Loi du retour est intimement liée, associée à la Loi de la récurrence, c’est-à-dire que tout se reproduit tel que cela s’est déjà produit, en plus des conséquences, bonnes ou mauvaises. Les mêmes drames se répètent, et cela s’appelle karma.
Réincarnation : C’est la descente de la divinité dans un homme. L’incarnation de Vishnou dans un homme est ce qu’on appelle un Avatar. Vishnou est à proprement parler le Christ, le Logos solaire ; c’est pourquoi en Inde, ils appelaient réincarnation celle de Vishnou. Krishna en parla de cette façon : « Seuls les Deva se réincarnent ».
Transmigration : C’est quand l’Être commence par faire partie du règne minéral, évolue au règne végétal après une longue période de temps, et par la suite, après des éternités, monte à l’évolution du règne animal pour ensuite monter à l’état humain, où on nous assigne cent huit vies ; si au bout des cent huit vies on ne s’est pas autoréalisé, l’involution commence dans les règnes submergés de la planète Terre, récapitulant les états animaloïde, végétaloïde et minéraloïde. Dans les profondeurs de l’abîme, dans les enfers atomiques de la nature, l’Essence ou Bouddhata est purifiée, libérée de l’Égo par la désintégration de celui-ci ; l’Essence, ainsi libérée après des éternités, remonte encore en commençant à nouveau par le règne minéral, ensuite le végétal, l’animal, jusqu’à avoir accès à l’état humain autrefois perdu. Voilà la Loi de la transmigration des âmes.
C’est seulement en éveillant la conscience que nous saurons si nous avons déjà involué et recommencé le cycle. Tout ce qui se rapporte au retour et à la transmigration des âmes est de type lunaire ; seule la réincarnation est solaire.
Les forces solaires s’écartent de la Loi du retour, de la Loi de récurrence. Tout ceci fait partie de l’Arcane 10 : tant que nous n’avons pas dissous l’Égo, nous devons retourner.
Pour se libérer, il est nécessaire de mourir. La mort de l’Égo est indispensable, c’est par elle que l’on cessera de retourner.
Si on étudie le Livre des morts des Égyptiens, on découvre que c’est Isis qui est appelée à donner la mort à l’Égo. Sans la Mère divine, la mort de l’Égo est impossible. Par la mort de l’Égo, l’Essence se libère et se perd dans Osiris, le Christ divin. L’Essence ressuscite dans le cœur d’Osiris. Qu’adviendra-t-il des affections, de l’attachement aux choses, de nos désirs ? Tout cela cessera d’exister.
Nous devons mourir pour nous libérer de la roue tragique ; il faut faire chauffer les semences afin que l’Égo ne ressuscite pas, nous baigner dans les eaux du Léthé et de l’Eunoé et se faire confirmer dans la lumière, tuer le Caïn qui est le mental lunaire. Ce mental ne sert à rien, il faut l’éliminer, il faut lui donner la mort parce qu’il est l’animal.
C’est pourquoi les anciens voyaient dans la Lune le personnage de Caïn, ils appelaient le mental « Caïn » ; ce dernier était un chasseur, et le mental chasse toujours des fortunes, des positions sociales, du prestige. C’est ce mental qu’utilisent les fripouilles pour triompher, elles se sentent sages et puissantes avec ce mental animal lunaire bien cultivé.
Il existe une représentation d’un ange décapité, c’est l’Ange de Samothrace ; cette sculpture signifie qu’après avoir dissous l’Égo, brûlé les semences, après s’être baigné, avoir été confirmé dans la lumière, etc., il faut passer par la décapitation. Il reste alors la mort du corps astral lunaire et du mental lunaire, ces deux corps qui forment le Caïn ; ce sont les deux éléments subjectifs qu’il faut décapiter. Par la suite, seuls subsistent Osiris et l’Essence qui se trouve dans le cœur d’Osiris ; on a alors le droit de porter l’aspic (le serpent) sur le front et, comme le dit le Livre des morts, on peut s’asseoir comme s’assoient les autres Osiris et porter le serpent sur le front, vu qu’on possède alors le Verbe, qu’on a triomphé, qu’on n’utilise plus ses pouvoirs de façon égoïste.
Osiris est le Christ cosmique ; un homme qui est osirifié a obtenu le Christ cosmique, il n’a plus d’éléments subjectifs, il s’est libéré de cette roue tragique des vies et des morts d’où provient la cause de la douleur.
La lutte la plus violente qu’il faille mener pour parvenir à l’élimination de l’Égo est celle contre le terrible serpent tentateur, qui est l’abominable organe Kundartisseur, la queue de Satan, l’horrible python qu’Apollon blessa de ses dards. C’est l’antithèse de la Mère divine, une matière dense et épouvantable qui lutte contre nous.
Tant que nous ne montons pas dans la barque d’Isis, nous ne servons à rien.
Selon la sagesse égyptienne, Thot est Hermès, et Hermès est Mercure, le grand Hiérophante, le ministre, l’ambassadeur du Logos solaire, le grand instructeur, celui qui nous élève d’initiation en initiation. Mais qui est-il en nous ? Il est l’Ens-Seminis.
C’est seulement au moyen de la grande mort que nous pouvons échapper à cette grande roue et à la douleur de ce monde, qui est totalement passager et douloureux. Il faut dépasser nos attachements envers les êtres qui nous sont le plus chers, et c’est une chose qui demande du travail.
Ce monde est terriblement douloureux ; la seule raison pour laquelle il vaut la peine de vivre, c’est pour s’autoréaliser, car tout est vain.
Synthèse : ce n’est qu’au moyen de l’Arcane AZF que nous nous libérons de la roue du Samsara ; les Séphiroths forment le corps d’Adam-Kadmon ; quand l’homme se réalise à fond, il entre dans le règne d’Adam-Kadmon ; le règne d’Adam-Kadmon s’absorbe finalement dans l’Absolu, ou resplendit la vie libre dans son mouvement.
Chapitre 33 – L’Arcane 11
Cet arcane est connu dans la Kabbale comme l’arcane de la persuasion.
La persuasion est en soi une force d’ordre subtil, spirituel ; la sagesse occulte dit : « Attisez la flamme de l’esprit par la force de l’amour ».
L’amour est par lui-même une force puissante, omnipotente ; la force de l’amour maintient les mondes autour de leurs centres de gravitation cosmique. Ces centres de gravitation cosmique sont les soleils, c’est pourquoi Hermès Trismégiste dit : « Je te donne l’amour, dans lequel est contenu tout entier le summum de la sagesse ».
Une parole douce apaise la colère. La persuasion a plus de pouvoir que la violence. Si une personne violente veut attaquer, on lui envoie une phrase aimable et celle-ci apaise sa violence. C’est pourquoi apparaît, dans l’Arcane 11, une femme qui ouvre la gueule d’un lion ; c’est la force vive de la persuasion.
Si nous allons plus en profondeur, nous retrouvons le lion à double tête, qui représente les deux terres : la visible et l’invisible. En tant qu’animal, le lion est en lui-même très important, très intéressant ; dans l’Atlantide, les lions servaient de bêtes de trait, ils tiraient des charriots et ils étaient paisibles, mais après la submersion de l’Atlantide, ils devinrent furieux. Le lion est un symbole vivant du feu.
Observez le sphinx avec ses griffes de lion qui représentent le feu. Sur le Calendrier aztèque ou Pierre du soleil, on voit des griffes de lion. Ces griffes ont une signification tout à fait grandiose. Si on additionne kabbalistiquement le nombre 11, on obtient : 1 + 1 = 2 ; l’Arcane 2 est la Prêtresse, la science occulte, la Mère divine, qui est en soi le feu vivant ; c’est pourquoi en Orient, on la nomme Devi Kundalini au niveau individuel, et Maha Kundalini au niveau macrocosmique. Il est vital d’apprendre à travailler dans le feu, et c’est la raison pour laquelle ce deux se décompose kabbalistiquement en 1 (homme) + 1 (femme) qui doivent travailler avec le feu, dans le Magistère du feu.
Le char tiré par des lions est une allégorie très ésotérique qui provient d’époques très anciennes. Le char représente l’être humain, et le lion représente le feu ; ce n’est rien d’autre qu’un symbole vivant de l’homme solaire, de l’Homme-Soleil. Quand on parle du char, on fait allusion aux corps internes de l’homme : le corps vital, l’astral, le mental. C’est dans ce char que doit monter l’Être réel. Le Zohar nous dépeint l’Ancien des jours voyageant dans son char à travers l’infini. Il n’y a pas de doute que l’Être réel doit toujours voyager dans son char pour travailler dans les mondes.
Les lions du feu sont la synthèse de ce nombre kabbalistique, car le 11 se décompose en 1 + 1 = 2 ; et le 2, en deux unités, homme-femme, les deux colonnes du temple, Jakin et Bohaz, entre lesquelles se trouve l’Arcane. En analysant cet arcane, nous aboutissons au Magistère du feu. Le feu sacré ne peut être éveillé avec la seule aide du Pranayama ou d’exercices respiratoires combinés à la méditation ; cela n’amène que de petites fractions ou étincelles à attiser l’éveil des chakras, ces étincelles montant à tel ou tel centre, mais cela ne signifie pas qu’on a élevé le serpent.
Agni, le dieu du feu, aide à éveiller le feu, mais par le travail dans la Neuvième Sphère. Les célibataires peuvent s’aider des Pranayamas pour faire monter des étincelles, mais cela ne signifie pas qu’ils élèvent le serpent.
Nous avons un petit four, qui est le coccyx ou chakra Mulhadara ; selon ce que nous indiquent les alchimistes, c’est là qu’il faut mettre le récipient. À l’intérieur du récipient, il y a le mercure de la philosophie secrète ou l’Ens-Seminis, dans lequel se trouve l’Ens-Virtutis ; il faut fermer le récipient pour empêcher la matière première (le Semen) de se perdre totalement.
Le laboratoire a une cheminée par où doivent monter les vapeurs, celle-ci est le canal médullaire, et un distillateur au niveau du cerveau pour distiller l’or pur. C’est le laboratoire des alchimistes médiévaux, qui transformaient le plomb en or.
Il y en a beaucoup qui méprisent les élémentaux, et nous ne devons pas faire de même. Les salamandres prennent soin du feu. Les ondines se trouvent parmi la matière première enfermée dans son récipient ; les ondines nous aident si nous les dominons, sinon elles font des siennes car elles sont très inconstantes. Les sylphes font monter les vapeurs qui s’échappent de la matière première. Les gnomes se chargent, dans le cerveau, de distiller la matière première pour la convertir en or.
J’ai connu de véritables Deva du feu, je suis entré en contact avec eux ; ils vivent dans le monde causal, ou monde de la volonté consciente. Ils m’ont dit qu’au-delà de la clairvoyance se trouve l’intuition, qui est supérieure puisqu’elle appartient à l’esprit pur. Avec la clairvoyance, on peut investiguer dans le monde moléculaire, dans ses régions inférieures ou supérieures ; l’intuition, au contraire, fonctionne directement dans le monde de l’esprit pur. C’est pourquoi l’intuition est supérieure. L’intuition a sa racine dans la glande pinéale, le chakra Sahasrara ou lotus aux mille pétales. Cette faculté est en relation avec Shiva, le feu flammigère, et c’est pourquoi ce centre nous donne accès au monde de l’esprit pur.
Il peut y avoir dans l’être humain quarante-neuf feux : les sept chakras ou Églises, sur sept niveaux, ce qui donne comme résultat quarante-neuf feux : 7 x 7 = 49.
Il y a différents types de feu : le feu de la foudre, le feu qui se concentre dans les plantes, le feu qui brûle à l’intérieur des montagnes et que les volcans de la terre vomissent, le feu qu’on utilise pour faire la cuisine, le feu de chaque monde. Mais pour synthétiser, nous pourrions parler de deux feux : le feu solaire et le feu lunaire. Le feu solaire est christique, sublime ; c’est Devi Kundalini. Le feu lunaire est luciférien, négatif, fatal.
Le feu solaire se cristallise en mondes, en soleils, en univers. Le feu lunaire se cristallise en toutes les entités qui constituent l’Égo animal.
L’homme doit développer les quarante-neuf feux dans ses chakras.
Synthèse : l’Arcane 11 est le travail avec le feu, avec la force de l’amour, pour nous convertir en flammes vivantes ; les ondines travaillent dans l’Ens-Seminis, les salamandres maintiennent le feu allumé, les sylphes font monter les vapeurs, les gnomes distillent l’Ens-Seminis dans le cerveau ; on conjure les créatures de l’eau avec une coupe en main, on commande aux créatures de l’air avec une plume d’oiseau, on conjure les créatures de la terre avec lacrosse ou bâton, on conjure les créatures du feu avec l’épée.
Chapitre 34 – L’Arcane 12
L’Arcane 12 implique des sacrifices ; c’est la carte de l’apostolat, des souffrances. Ce nombre est néanmoins très complet : c’est le fameux dodécaèdre qui soutient toutes les créations universelles du système solaire, qui a douze fondements, douze planètes.
La science ésotérique enseigne qu’il existe sept planètes principales : Lune, Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne.
Avec Uranus, Neptune et Pluton, nous aurions donc dix planètes ; la science ésotérique soutient qu’il y en a deux autres au-delà de Pluton.
On a toujours parlé des douze planètes salvatrices, le Maître Jésus avait douze disciples, et la Pistis-Sophia des textes gnostiques fait référence aux douze sauveurs.
L’Arcane 12 entraîne beaucoup de souffrance, beaucoup de luttes. Sa synthèse est très belle, puisque 1 + 2 = 3, ce qui signifie production, tant matérielle que spirituelle.
Rappelons-nous le lien merveilleux entre la croix et le triangle ; dans l’Arcane 12, nous voyons un homme pendu par un pied, la tête en bas, pour indiquer le travail fécond dans la Neuvième Sphère, sans lequel on ne pourrait accomplir ce lien entre la croix et le triangle ; on ne saurait obtenir l’or philosophal sans ce lien.
À l’ère des Poissons, il y eut un ascétisme régressif, retardataire, où l’on abhorrait et haïssait le sexe. Encore de nos jours, il existe dans le Caucase des vestiges d’une secte qui haïssait mortellement le sexe : ceux qui joignaient cette secte devaient se castrer à l’aide d’un fer chauffé au rouge ; les femmes se voyaient amputer les petites lèvres de la vulve ; c’était là la première phase. Dans la seconde phase, les hommes devaient s’amputer le phallus et les femmes, en pleine cérémonie religieuse, se faisaient amputer un sein, dont on buvait le sang et mangeait la chair, puis on les étendait sur un lit de fleurs. C’est une chose monstrueuse, abominable : voyez jusqu’où peut aller la haine envers le sexe. Tout cela fait partie de la sphère de Lilith.
Les traditions kabbalistiques disent qu’Adam avait deux épouses : Lilith, qui est la mère des avortements, de l’homosexualisme et de la haine du sexe ; et, à l’opposé, Nahémah, qui est la mère de la beauté maligne, de la passion, de l’adultère, de la luxure et de tout ce qui est abus du sexe. La secte caucasienne en question appartient à Lilith, elle abhorre le Troisième Logos, l’Esprit-Saint.
Voyez comme la haine du sexe rejette la pierre philosophale ; c’est absurde, et pourtant ces gens croient qu’ils vont bien. Dans le cas d’une autre secte, les autorités durent intervenir parce que chaque année on y crucifiait un homme à mort, en souvenir du grand Maître. De tels actes de barbarie appartiennent à l’ère des Poissons.
L’ère du Verseau est gouvernée par Uranus, planète qui régit les glandes sexuelles. Nous devons apprendre à utiliser le sexe, à combiner intelligemment le désir sexuel et l’enthousiasme, et de ce mélange savant résulte l’intelligence érotique révolutionnaire de l’ère du Verseau.
L’ère des Poissons était conservatrice, régressive, retardataire ; il faut sortir de l’accouplement vulgaire et passer au cercle de polarisation homme-femme, c’est une chose nécessaire. Quand un homme et une femme s’unissent, quelque chose est créé ; dans les anciens mystères, on créait le « Genius Lucis du sexe » ; dans ces temps-là, on pratiquait la magie sexuelle. Il se faisait des accouplements collectifs, c’était une autre époque, car on n’était pas arrivé au degré de dégénérescence d’aujourd’hui ; à cette époque, les gens prononçaient le nom de la divinité à ce moment du Genius Lucis.
La lance de Longin est l’emblème extraordinaire du Genius Lucis, la force magnétique d’Odin avec laquelle on réduit l’Égo animal en poussière cosmique. Il faut apprendre à utiliser le Genius Lucis pour éliminer le Moi. Le Genius Lucis de l’homme et de la femme peut éliminer toutes ces entités qui forment le Moi, le Moi-même, car il est l’arme qui peut détruire l’Égo.
Krishnamurti a enseigné à l’humanité à dissoudre l’Égo, mais ce n’est qu’un enseignement de débutant, car il croit qu’on élimine la colère, la jalousie, etc., seulement à l’aide de la compréhension. Ce n’est pas possible, il faut un pouvoir capable d’éliminer l’Égo, et c’est le feu serpentin, Devi Kundalini, qui a le pouvoir d’éliminer tous nos défauts psychologiques. La compréhension et l’élimination doivent être complémentaires. Devi Kundalini peut empoigner la lance, et elle le fait au cours du Maïthuna, elle sait utiliser le Genius Lucis.
Prier dans l’alcôve du jardin des délices, dans le lit nuptial des merveilles érotiques ; supplier dans les moments de plaisir, à l’instant inoubliable du coït, demander à notre divine et adorable Mère Kundalini qu’Elle empoigne avec splendeur la lance magique en ces instants de baisers et de tendresse, pour éliminer un défaut que nous avons compris dans tous les départements du mental ; puis nous retirer ensuite sans répandre le vin sacré, l’Ens-Seminis : tout cela est synonyme de mort, bonheur, ivresse, délice, jouissance.
Cette question de mourir est une chose transcendantale, qui se réalise par étapes. Lorsque les initiés parviennent à une mort absolue dans le mental, leur transformation est alors étonnante ; cette mort implique une mort radicale. Celle-ci ne peut avoir lieu que dans la région de Mercure, et l’élément qui peut nous aider est le Genius Lucis de l’homme et de la femme. C’est Isis, Cybèle, Insoberte ou Kundalini Shakti qui peut nous mener à cette transformation intellectuelle de fond.
On réalise graduellement la mort dans les sphères des différentes planètes. Les anges travaillent dans le monde astral et sont gouvernés par la Lune. Les archanges évoluent sous la régence de Mercure et réalisent leur travail dans le monde du mental, ils manipulent les substances ou essences du monde mental et cela, ils l’ont obtenu dans la Neuvième Sphère, d’instant en instant.
Dans Vénus, il faut faire un autre travail ; ce monde correspond au causal, royaume des Principautés. Les Vertus correspondent à la Bouddhi intuitive, elles font partie de la sphère du Soleil. Dans l’Atman, les Puissances correspondent à Mars, suivi par Jupiter avec les Dominations. C’est Saturne qui suit, étant la plus élevée des sept planètes, la plus divine, la plus exaltée. Au-delà de Saturne se trouve le monde paranirvanique. Au-delà de l’Empyrée se trouve le plus élevé ; ce sont les Séraphins. Tout le système solaire se trouve à l’intérieur de nous-mêmes.
Degré initiatique, région, planète : Anges, monde astral, Lune ; Archanges, monde mental, Mercure ; Principautés, monde causal, Vénus ; Vertus, monde bouddhico-intuitif, Soleil ; Puissances, monde atmique, Mars ; Dominations, monde nirvanique, Jupiter ; Trônes, monde paranirvanique, Saturne ; Chérubins, monde mahaparanirvanique, Uranus ; Séraphins, l’Empyrée, Neptune.
Dans chacune de ces planètes, il faut accomplir des travaux spécifiques. Comment pourrions-nous avoir notre volonté au service du Père, si nous n’avons pas travaillé dans la sphère de Vénus ?
Nous devons d’abord nous libérer de la planète Terre, parvenir à la seconde naissance. Puis nous libérer de la Lune, faire le travail relié à la Lune. Dans Vénus, on se libère de la mauvaise volonté, c’est là une chose grandiose.
Il faut d’abord se libérer du système solaire (Deutérocosmos) et ensuite de la galaxie (Macrocosmos). Au moyen de travaux transcendantaux, nous pénétrons dans le Protocosmos, et malgré que celui-ci se trouve dans l’Absolu, nous devons aussi nous libérer du Protocosmos ; le chemin est sexuel, il n’y a pas d’autre chemin.
Le Verseau est un signe de savoir, tout y est révolutionnaire : Uranus, seigneur des glandes ; Uranas, feu et eau.
Toute école qui n’enseigne pas le Sahaja Maïthuna n’est pas du Verseau. Le Verseau ne rejette pas le sexe, il l’investigue. Un mutant, c’est un homme dans le sens le plus large du mot ; dans l’ère du Verseau, les tabous sont éliminés.
La psychologie de l’ère du Verseau avec ses cinq célèbres « M » (rituel Pancatattva), est révolutionnaire.
Celui qui hait le sexe est aussi absurde que celui qui en abuse, comme celui qui s’enivre l’est autant que celui qui ne boit pas. Il faut parcourir le sentier intermédiaire et ne pas tomber dans les extrêmes.
Synthèse : l’alchimiste a besoin d’un Athanor (four) pour travailler dans le Grand-Œuvre, cet Athanor est la femme ; celui qui veut se convertir en un dieu ineffable doit adorer la femme ; je considère qu’il est impossible de s’autoréaliser sans la femme ; il est impossible d’être alchimiste si on ne travaille pas avec la pierre philosophale, cette pierre bénie a quatre noms : Azoe, INRI, Adam, Eve ; on donne naissance au Roi-Soleil à l’intérieur de nous-mêmes en pratiquant intensément la magie sexuelle avec la femme ; la femme nous convertit en dieux ineffables.
Chapitre 35 – L’Arcane 13
Cet arcane, la mort, renferme deux aspects : le premier aspect est la mort de tous les êtres humains ; le second est la mort du point de vue ésotérique.
Quant au premier aspect, tous les textes d’occultisme, de pseudo-occultisme, de pseudo-rosicrucisme, de théosophie, affirment qu’on naît à une heure déterminée, et qu’on meurt à un jour, une heure et une seconde déterminés, selon la Loi du destin.
Ce concept est inexact parce que les Seigneurs du karma déposent en chacun certaines valeurs cosmiques, et on peut conserver ce « capital » et prolonger la vie pour longtemps, on peut aussi gaspiller ces « valeurs » et raccourcir la vie.
La vie peut être prolongée en accumulant du capital cosmique. S’il n’y a pas de bonnes actions, c’est seulement dans des cas déterminés que les Seigneurs du karma pourraient prolonger la vie.
Les Seigneurs du karma déposent dans nos trois cerveaux une certaine quantité de valeurs vitales : 1er cerveau pensant ou intellectuel, situé dans la tête ; 2e cerveau moteur, situé dans la partie supérieure de la colonne vertébrale ; 3e cerveau émotionnel, situé dans le plexus solaire et les centres nerveux sympathiques.
Si on épuise les valeurs vitales du cerveau pensant en abusant de l’intellect, il est clair qu’on provoque la mort de ce cerveau et contracte des maladies de type nerveux : neurasthénie, imbécilité, schizophrénie, ou qu’on provoque la folie ou des manies, que les gens contractent en épuisant les valeurs du centre intellectuel.
Si on épuise les valeurs du centre émotionnel, on provoque des maladies de cœur, des maladies psychiques, nerveuses, des maladies reliées aux aspects émotifs, émotionnels. Beaucoup d’artistes vident le cerveau émotionnel et finissent avec des états psychopathes, émotifs, cardiaques.
Ceux qui épuisent les valeurs du centre moteur finissent paralytiques ou avec des maladies reliées aux muscles, aux genoux, aux articulations, avec de la paralysie, des lésions à l’épine dorsale, etc.
Toutes les maladies en général proviennent du mauvais usage de ces trois cerveaux, ce qui veut dire que l’on meurt par tiers, peu à peu. Les joueurs de football, par exemple, les coureurs, les boxeurs, sont des gens qui abusent du cerveau moteur. Ces personnes finissent mal, elles meurent d’un mauvais usage du cerveau moteur.
Si on apprend à manier les trois cerveaux de manière équilibrée, on épargne les valeurs vitales que les Seigneurs du karma y déposent et on prolonge sa vie. Il existe des monastères en Asie où les moines atteignent l’âge de trois cents ans ou plus parce qu’ils manient les trois valeurs de façon harmonieuse et équilibrée, en épargnant les valeurs vitales des trois cerveaux. Qu’en est-il alors de l’heure et de la date exacte de la vie ou de la mort ?
Si on épuise les valeurs, on meurt vite, et si on les épargne, on prolonge sa vie. Il est clair que certains reçoivent plus de capital que d’autres, cela dépend des dettes et de l’avoir de chacun. Quand on croit avoir abusé du cerveau pensant, il faut mettre le cerveau moteur au travail.
Pour pouvoir prolonger la vie en étant dans ces études ésotériques, il faut négocier avec les Seigneurs du karma, mais il faut payer en faisant de bonnes œuvres.
Tout homme qui incarne l’âme peut demander l’élixir de longue vie. C’est un gaz d’une blancheur immaculée, déposé dans le fonds vital de l’organisme humain. Après la résurrection, le Maître ne meurt plus, il est éternel.
Nous avons le cas du Maître Paracelse : il n’est pas mort et vit en Europe, toujours avec le même corps ; il est l’un de ceux qui ont avalé la terre, il vit en vagabond en se faisant passer pour différentes personnes.
Nicolas Flamel, l’initié, vit en Inde avec son épouse Perrenelle ; il a lui aussi avalé la terre avec son épouse. Le comte de Saint-Germain, qui dirige le rayon de la politique mondiale, travailla en Europe aux XVIe et XVIIe siècles ; récemment, il rencontra Giovanni Papini. Le Christ-Yogi de l’Inde, l’immortel Babaji, et Mataji sa sœur immortelle, vivent avec leurs corps physiques depuis des millions d’années. Les immortels peuvent apparaître et disparaître instantanément, ils se rendent visibles à volonté dans le monde physique. Cagliostro, Saint-Germain, Quetzalcoatl et bien d’autres immortels ont fait de grandes œuvres dans le monde.
La mort est la couronne du sentier de la vie, qui est tracé par les sabots du cheval de la mort.
Le Livre des morts des Égyptiens s’adresse à ceux qui vivent mais qui sont morts. Il faut savoir le comprendre, il traite des initiés défunts, qui vivent malgré qu’ils soient déjà morts ; ils sont entrés dans la région des morts et ressortent au soleil pour donner leurs enseignements.
La première chose à faire pour mourir, c’est dissoudre le Moi, cet ensemble de démons que les Égyptiens appellent les démons rouges de Seth. C’est ce qu’il faut faire pour éveiller la conscience et recevoir la connaissance directe. Les démons rouges de Seth sont tous ces démons que nous portons, ils sont Satan et ils doivent être mis à mort. Horus doit vaincre ces démons.
Seth a deux aspects : négatif, il est Satan, et positif, il correspond à l’épine dorsale. Le Seth ténébreux et satanique doit mourir ; cet Égo lunaire doit mourir avec les milliers de démons qui le constituent et qu’Horus doit vaincre avec l’aide d’Isis, la Mère divine.
Ces Moi doivent être réduits en poussière, et il faut brûler les semences et se baigner dans l’eau du Léthé pour oublier, puis dans celles de l’Eunoé pour fortifier les vertus, pour enfin monter aux cieux. Pour monter à chacun des cieux, il faut d’abord descendre aux enfers. Ce n’est pas tout, il y a ensuite de terribles batailles ; tout ceci, il faut l’étudier aux pieds de la Pistis-Sophia.
L’initié doit se convertir en crocodile ; il doit pour cela détruire le corps de désir qui est lunaire, pour ensuite monter au ciel lunaire. Pour pouvoir le détruire, il doit s’immerger, ce qui signifie une descente épouvantable à travers d’énormes sacrifices, où il abandonne le corps lunaire qui se désintègre peu à peu. Quand il s’est débarrassé du corps de désirs, alors l’initié sort avec son corps astral solaire.
Il faut ensuite passer à Mercure, à la décapitation, pour se défaire du mental lunaire, et l’initié crie pour réclamer Sa tête, la tête d’Osiris, mais il doit encore traverser de nombreuses tueries, il doit lutter contre les démons. De même qu’il y a huit Kabires, il y a également huit anti-Kabires, deux à chaque point cardinal, qui en sont les antithèses. L’initié doit lutter contre les huit Kabires noirs ; on ne peut monter sans descendre.
On ne peut pas entrer dans l’Absolu tant qu’on n’est pas passé par la grande mort, et que l’Essence ne s’est pas immergée dans l’Être.
Dans le chemin vers l’Absolu, il faut descendre ; c’est là qu’on devient un crocodile mort. Il faut ensuite monter, et la montée est extrêmement difficile. Quand on s’est immergé dans l’Être, on peut dire « Je suis Horus », on peut parler le langage des dieux, on peut être le Dieu vivant, au vu des démons rouges qui constituent l’Égo.
La carte 13 contient l’évangile de Judas. Judas représente la mort de l’Égo. C’est là son évangile, et il a joué ce rôle tel que le grand Maître le lui avait ordonné. Judas se trouve actuellement à travailler dans les mondes infernaux avec les démons, afin de tenter d’en racheter une petite poignée. Lorsque son travail sera terminé, il ira rejoindre Jésus dans l’Absolu, car il l’a bien mérité.
Synthèse : il faut se convertir en le crocodile sacré Sébek en traversant d’énormes ordalies et de grands sacrifices ; pour cela, les efforts ne suffisent pas, il faut des sur-efforts ; nous devons nous donner forme à nous-mêmes, et cela requiert des super-efforts dans un travail quotidien constant et intensif ; « il faut travailler pour en finir avec la colère » ; les morts vivent dans la sphère de Jet-zirah, les morts vivent dans le monde de Nogah (le monde astral) ; les défunts qui ont été fornicateurs sont froids et ténébreux, ils vivent dans le monde d’Assiah, pleins de froideur et de ténèbres ; les disciples qui ont été chastes et qui ont éveillé la Kundalini sont remplis, après la mort, de jeunesse et de feu ; la treizième heure est étroitement reliée à la mort, il ne peut y avoir de résurrection s’il n’y a pas de mort, la libération est la treizième heure d’Apollonius ; les douze portes de la miséricorde sont les douze signes zodiacaux, les douze mondes ou plans suprasensibles, la porte 13, la libération, sert à s’échapper vers l’Absolu ; on meurt pour le cosmos, on naît pour l’Absolu ; il faut mourir pour vivre, il faut mourir et ressusciter.
Chapitre 36 – L’Arcane 14
La sagesse profonde de l’Arcane 14 se divise, de manière classique, en trois parties : 1 transmutation de l’énergie créatrice, 2 transformation, 3 transsubstantiation.
Nous allons étudier séparément chacune de ces trois parties.
Transmutation : le mélange des élixirs de l’homme et de la femme, le rouge et le blanc, donnent naissance à l’élixir de longue vie.
Nous avons le cas concret de Nicolas Flamel et de son épouse, qui vivent actuellement, physiquement, en Inde ; ils possèdent l’élixir de longue vie. Paracelse vit actuellement sur une montagne en Bohème, dans un temple en état de Jinas ; ceux qui possèdent l’élixir de longue vie savent vivre une existence vagabonde.
Le grand Maître Sanat Kummara, fondateur du Collège des initiés de la Loge blanche, vit dans une oasis du désert de Gobi. Son corps ne provient pas de la Terre, il est venu en vaisseau spatial à l’époque de la Lémurie et provient de Vénus. Il est l’un des quatre Shaddaï ; l’un des quatre Trônes des Kummaras. Il travaille à aider tous ceux qui sont sur le chemin, il aide intensément ; il vit avec un gourou lémurien. Des écrits très anciens parlent de lui ; on l’appelle le Grand Immolé. Il est maintenant immortel.
Cet élixir de longue vie est une substance métaphysique électrique ; lorsqu’on la reçoit, elle est déposée dans le corps vital. Quiconque reçoit cet élixir a le droit de vivre mille ans, mais il peut prolonger ce temps ; ainsi, Sanat Kummara vit depuis déjà trois millions d’années. Pour obtenir cet élixir, la transmutation du feu sacré est nécessaire.
Transformation : La deuxième partie de cet Arcane 14 fait référence à la transformation des énergies. On peut transformer une énergie en une autre, comme par exemple la haine en amour.
Il existe plusieurs formes de transformation de l’énergie. On sait dans la sagesse ésotérique que l’initié doit se transformer en oiseau, en épervier à tête humaine, lorsque le Moi est dissous. Une fois la conscience libérée, nous pénétrons, transformés en oiseaux, dans le monde des morts en vie, nous pouvons voler par-dessus les mers, traverser des montagnes.
Nous devons nous transformer en serpents de sagesse, en Nagas. Il faut que nous nous transformions en crocodiles ; si nous voulons monter nous devons d’abord nous immerger au fond de l’abîme. Telle est la loi.
Les deux fois nés doivent se transformer en véritables défunts ésotériques de la mort mystique. Ceci est transcendantal : on peut devenir adepte mais avant, il faut être descendu et avoir détruit l’Égo, autrement on se convertit en Hanasmussen à double centre de gravité.
Un Hanasmussen est une personne qui a fabriqué ses corps solaires, mais qui n’est pas passée par la mort philosophale des Maîtres, se polarisant ainsi en un individu à double centre de gravité. Il en résulte deux personnalités, l’une angélique et l’autre démoniaque ; cela s’appelle un avorton de la Mère cosmique, un faux projet. Après avoir vécu tout le drame cosmique de la crucifixion, l’adepte doit passer par l’ascension telle que l’a vécue Jésus, il doit l’accomplir à travers les neuf mondes : 1 Lune, 2 Mercure, 3 Vénus, 4 Soleil, 5 Mars, 6 Jupiter, 7 Saturne, 8 Uranus, 9 Neptune.
Après avoir vécu le drame, l’adepte doit passer par les planètes pour dissoudre l’Égo. Il se transforme en Sébek le crocodile pour la purification et l’élimination des différents Égos, car pour monter à chaque ciel, il faut descendre aux enfers atomiques de chaque planète correspondante. Les deux dernières planètes n’ont pas d’enfer.
Dans l’enfer de la Lune, il abandonne son corps de désirs, l’astral.
Dans Mercure, il abandonne le Caïn, le mental, et monte au ciel, et ainsi de suite ; il doit se convertir sept fois en crocodile, pour descendre sept fois et monter aux cieux.
Tout ce processus vise à se libérer des lois du système solaire ; il faut ensuite se libérer des lois de la galaxie, et par la suite des lois des univers, pour se transformer en une fleur de lotus très pure, se convertir en un Cosmocréateur, c’est-à-dire un Seigneur créateur d’univers, et finalement plonger et être absorbé au sein de l’Absolu.
Il existe des transformations d’ordre inférieur. Circé transformait les hommes en porcs. La légende raconte qu’Apulée se convertit en âne. Si l’on introduit son corps physique dans la quatrième dimension en utilisant les états de Jinas, on peut prendre n’importe quelle forme, se transformer en oiseau, en poisson, ou en ce que l’on veut. Dans la quatrième dimension, le corps physique est élastique et peut se transformer en animal. Les mantras latins pour la transformation sont les suivants : « Esto Sit, Esto Fiat ». C’est seulement en états de Jinas que nous pouvons nous transformer.
Transsubstantiation : La Dernière Cène de l’adorable Sauveur du monde date des époques les plus anciennes. Le grand Seigneur de l’Atlantide la pratiqua aussi, comme le Christ Jésus.
C’est une cérémonie de sang, un pacte de sang. Chacun des apôtres apporta de son sang dans une coupe, et ils le mélangèrent ensuite avec le sang royal de l’Adorable dans le calice de la Dernière Cène (le Saint-Graal). Ainsi, les corps astraux des apôtres sont unis à l’astral du Christ par ce pacte de sang. Les apôtres burent du sang contenu dans le calice, et Jésus but également.
La Sainte Onction gnostique est liée à la Dernière Cène par le pacte de sang. Quand les atomes christiques descendent dans le pain et dans le vin, ceux-ci se convertissent de fait en la chair et le sang du Christ ; c’est le mystère de la transsubstantiation.
Le pain et le vin, la semence du blé et le fruit de la vigne, doivent être correctement transformés en la chair et le sang du Christ intime.
Le Logos solaire, avec sa vie vigoureuse et active, fait germer la semence pour que l’épi croisse de millimètre en millimètre, enfermant le Logos solaire dans la dureté ferme du grain comme dans un coffre précieux. Le germe enchanteur de l’épi sacré a son représentant intime dans la semence humaine.
Les rayons solaires pénètrent solennellement dans le cep de la vie, se développent et évoluent en secret jusqu’à ce qu’ils mûrissent et deviennent le fruit sacro-saint de la vigne, qui est réellement l’emblème de la vie qui se manifeste dans la substance avec toute sa splendeur.
Le prêtre gnostique, en état d’extase, perçoit cette substance cosmique du Christ-Soleil que renferment le pain et le vin, et la délie de ses éléments physiques pour que les atomes christiques pénètrent victorieux à l’intérieur des organismes humains.
Lorsque Jésus fonda l’École gnostique, il rompit le pain et dit à tous : « Prenez et mangez, car ceci est mon corps » ; il distribua le vin et dit : « Prenez et buvez, car ceci est mon sang ». « Celui qui mange mon corps et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui ».
Pendant le rituel gnostique, nous communiquons avec le monde du Logos solaire, avec le Ra égyptien, avec le Toum ; ce dernier mot est très important, ses trois aspects représentent les trois forces primaires : T le Père, Ou le Fils, M l’Esprit-Saint.
C’est un mantra puissant qui attire à nous les forces du Logos ; au moment de la consécration du pain et du vin, les atomes christiques descendent et se transforment de fait en chair et en sang du Christ. Ceci se produit par le biais d’un canal qui s’ouvre et communique directement avec le Logos, par le mantra.
En pleine extase, la transsubstantiation fait descendre des atomes christiques d’un très haut voltage, qui nous donnent de la lumière au milieu des ténèbres. Ces atomes christiques nous aident dans la lutte contre les démons de Seth. C’est ainsi que nous faisons de la lumière dans les ténèbres, car nous ne sommes que ténèbres profondes. Il est écrit que « la lumière naît des ténèbres ». Les dieux surgissent de l’abîme et se perdent ensuite dans l’Absolu. L’abîme est par conséquent indispensable pour qu’il y ait des dieux.
Les dieux doivent connaître le bien et le mal. L’abîme est un amphithéâtre cosmique où se forgent les dieux. C’est pourquoi il faut descendre pour pouvoir monter.
Les atomes christiques solaires, ces vies ignées, ces agents secrets de l’Adorable, travaillent silencieusement dans le Temple-Cœur, nous invitant maintes et maintes fois à fouler le sentier qui doit nous conduire au Nirvana. De toute évidence, ceci met très clairement en relief l’aide mystérieuse des atomes christiques.
La lumière resplendit alors dans les ténèbres, et sur l’autel apparaissent les douze pains de la proposition, allusion manifeste aux signes zodiacaux, ou aux diverses catégories de la substance cosmique. Ceci nous rappelle l’Arcane 12, le Magnus Opus, le lien de la croix et du triangle.
Quant au vin, dérivé du fruit mûr de la vigne, c’est un symbole merveilleux du feu, du sang de la vie qui se manifeste dans la substance.
Il ne fait pas de doute que même si les mots vin, vie et vigne ont des origines différentes, ils n’en ont pas moins certaines affinités symboliques. De la même manière, le vin est en relation avec le latin vis, « force et vertu, force morale », et avec la Vierge (le signe du zodiaque), le serpent igné de nos pouvoirs magiques.
Le Sahaja Maïthuna (la magie sexuelle) entre homme et femme, Adam-Ève, dans le lit délicieux de l’amour authentique, conserve en vérité de sublimes concordances rythmiques avec l’agape mystique du grand Kabire Jésus.
Transformer le pain (la semence) en chair solaire et le vin délicieux en sang christique et en feu saint, voilà le miracle le plus extraordinaire du yoga sexuel. Le corps d’or de l’homme solaire, le fameux To Soma Heliakon (synthèse complète des véhicules christiques), est la chair, le sang, et la vie du Logos créateur ou Démiurge.
La cristallisation secrète et vivante de l’énergie sexuelle sous la forme resplendissante de ce corps glorieux n’est possible que par la magie amoureuse.
Einstein, une des grandes lumières de l’intellect, a écrit un postulat très sage, qui dit littéralement : « La masse se transforme en énergie, l’énergie se transforme en masse ».
On peut voir qu’au moyen du Sahaja Maïthuna, nous pouvons et devons transformer l’Ens-Seminis en énergie. Transformer le pain en chair et le vin en sang royal, en feu vivant et philosophal, c’est réaliser le miracle de la transsubstantiation.
Il faut sublimer notre énergie sexuelle vers le cœur. La communion du pain et du vin a le pouvoir de sublimer l’énergie sexuelle au cœur. Nous pouvons mettre un morceau de pain et une coupe de vin près de notre lit, et, après avoir travaillé avec l’Arcane AZF, faire le geste de bénir le pain et le vin, puis manger le pain et boire le vin.
L’Arcane 14 convertit le pain et le vin en le sang du Christ ; par cet arcane, le pain et le vin se chargent d’atomes christiques qui descendent du soleil central.
Synthèse : le Maître qui renonce au Nirvana par amour pour l’humanité est confirmé trois fois honorable, le Maître qui renonce au Nirvana pour demeurer dans le plan physique doit demander l’élixir de longue vie.
Chapitre 37 – L’Arcane 15
Cet arcane correspond au Satan dont parle la Bible, au Seth dans son aspect négatif dont parlent les Égyptiens.
Si nous décomposons kabbalistiquement le nombre 15, nous obtenons 1 + 5 = 6. Nous savons déjà que le 6, en lui-même, est le sexe ; ceci signifie que dans le sexe se trouve la plus grande force qui puisse libérer l’homme, mais aussi la plus grande force qui puisse le rendre esclave.
Rappelons-nous la constellation d’Orion des Égyptiens ; il est évident que cette constellation est gouvernée par douze grands Maîtres. On dit ésotériquement que ces douze Maîtres se donnent la main entre eux, mais que le sixième est toujours absent, ce qui signifie que pour parvenir à l’autoréalisation, il est nécessaire de déchirer le voile d’Isis ou, en d’autres mots, le voile adamique sexuel.
Ce n’est qu’en nous libérant du sexe de manière absolue qu’on peut parvenir à la libération finale. Le problème, dans tout ceci, se rapproche du dicton qui dit : « Vouloir vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué », en parlant de toutes les écoles qui prêchent qu’il faut se libérer du sexe, sans même avoir fabriqué les corps solaires.
Il faut d’abord fabriquer les corps solaires, et ensuite il faut renoncer au sexe, c’est l’endroit des choses et les choses à l’endroit. Dans le travail, il y a d’abord l’aspect animal, puis l’aspect spirituel.
La constellation d’Orion a une influence marquée sur l’étoile atomique qui guide notre intérieur, qui est l’Ain-Soph Paranishpana, notre étoile intime. Comme l’a dit un Maître : « Je lève les yeux vers les étoiles qui doivent me venir en aide, mais je me guide toujours sur mon étoile, celle que je porte en mon intérieur ».
L’Arcane 15 du tarot est le Moi pluralisé, qu’on appelle ésotériquement Satan.
Le signe de l’infini est très important, il correspond à huit Kabires qui gouvernent toute la création, toute la nature ; ils sont les régents de la vie universelle, ils gouvernent notre planète Terre. Mais ils ont leurs antithèses, qui sont les huit dignitaires de la Loge noire, les huit anti-Kabires, deux à l’Orient, deux à l’Occident, deux au Nord et deux au Sud.
Nous les mentionnons parce qu’ils appartiennent à l’Arcane 15, au Typhon-Baphomet, au Satan. L’ésotériste doit savoir se défendre contre ces huit anti-Kabires, c’est pour cela qu’existent les conjurations et tout l’ésotérisme de la Haute-Magie.
Ceux qui travaillent dans la Haute-Magie doivent se protéger à l’aide du cercle magique ; ils doivent savoir utiliser la vipère sacrée pour faire fuir les ténébreux ; les anciens Égyptiens la projetaient du cœur. Il faut savoir invoquer Ra pour se défendre contre les huit anti-Kabires de la Loge noire, car de la même manière qu’il existe des cristallisations des adeptes de la Loge blanche, il existe également des adeptes de la Loge noire, de la main gauche, avec tous leurs pouvoirs.
Cette sorte d’adeptes ténébreux cristallisent à l’aide du tantrisme noir, dans lequel existe la même connexion Lingam-Yoni, mais avec émission de l’Ens-Seminis. Les huit anti-Kabires sont les huit cristallisations de l’hydrogène SI-12 de l’Ens-Seminis dans sa forme négative fatale.
On dit que lorsque l’adepte gagne la bataille, il se réfugie dans l’œil d’Horus et qu’il est recouvert d’un triple voile, à l’abri des démons rouges de Seth qui ne peuvent plus rien contre lui ; il devient invisible pour eux. Il est clair que ceci n’est rien d’autre que le Moi pluralisé de chacun, qui est une légion de démons. Il ne fait pas de doute que tous ces diables sont des personnifications vivantes de nos propres erreurs et défauts psychologiques.
Il est bon de savoir que parmi ces démons, le plus difficile à vaincre est celui de la luxure, il est le défaut principal, représenté dans l’Arcane 15 du Tarot par la passion sexuelle ou luxure.
L’Arcane 15 représente la passion parce que celle-ci est fondée sur le Modus Operandi du feu luciférien, elle constitue le fonctionnalisme de ce même feu.
En résumé, il existe deux grands feux : le feu sacré de Kundalini qui monte par l’épine dorsale, et la Kundartisseur qui descend, qui se précipite aux enfers.
La Kundalini est le serpent d’airain qui guérissait les Israélites dans le désert, celui que Moïse éleva sur la verge. Le feu Kundartisseur est le serpent tentateur de l’Éden, qui descend aux enfers atomiques de l’homme. Dans la sagesse égyptienne, le serpent tentateur reçoit le nom d’Apopi ; dans les rituels de l’Ancienne Égypte, on le représentait fait de cire, la tête vers le bas, et c’est ainsi qu’on l’exorcisait, qu’on le conjurait.
Contre ce serpent tentateur de la passion sexuelle, contre l’horrible Apopi, l’initié doit lutter épouvantablement, c’est une lutte à mort.
Le feu négatif d’Apopi est l’aspect négatif de la Prakriti, c’est-à-dire Kali, qui prend l’aspect d’une horrible vipère qui rampe dans la boue (voir la vie de Krishna) ; si nous voulons la vaincre dans le cosmos, nous devons la vaincre à l’intérieur de nous-mêmes.
Le fondement vivant de la passion animale se trouve dans ce feu luciférien du serpent Apopi, et la cristallisation de ce Fohat (feu) négatif luciférien est personnifiée dans ces démons rouges, dans ce Moi pluralisé. C’est dans le feu sexuel luciférien qu’existent les démons rouges de Seth.
Si nous voulons dissoudre le « Moi », il faut commencer par en finir avec la luxure. Si on enlève l’eau aux poissons de la mer, ils meurent ; si on enlève à nos Moi le feu luciférien, ces Moi meurent. Il faut en finir avec l’aliment dans lequel ils vivent.
Les enfers atomiques de l’homme sont une réalité. Les guerres se gagnent sur le champ de bataille, et nous devons gagner celle contre les démons rouges. L’Arcane 15 signifie le travail avec le démon, au moyen du phallus-Osiris et de l’utérus-Isis dont s’est approprié Satan ou Seth. Le phallus des dieux est en or pur. Il est nécessaire de déraciner tout ce qui a une saveur de passion animale.
Dans les anciens mystères, chez les illuminés gnostiques rosicruciens, il y avait une cérémonie d’initiation où le néophyte, soumis à des épreuves, était conduit à un certain endroit les yeux bandés. Le plus intéressant, c’est que lorsqu’on lui enlevait le bandeau, il se retrouvait dans un salon éclairé au centre duquel tous se trouvaient autour d’un bouc, sur le front duquel brillait le Pentalphe entre ses grandes cornes. On ordonnait au néophyte d’aller embrasser le derrière du Diable, c’est-à-dire la queue ; en contournant l’animal, il se retrouvait avec une belle dame, qui lui souhaitait la bienvenue en le prenant dans ses bras et en lui donnant un baiser sur le front : il avait alors triomphé. Mais s’il s’opposait, il avait alors échoué et on le sortait alors de l’enceinte, sans que le néophyte ne connaisse le secret.
La dame qui l’embrassait représentait Isis, la Mère divine, et elle l’embrassait sur le front comme pour lui dire : « L’heure est venue pour toi de travailler avec le serpent sacré ». Il faut voler le feu au Diable, au bouc, par la transmutation des métaux vils en or, afin de nous convertir en dieux ; voilà le mystère de l’Alchimie, il faut éliminer ce bouc.
Chaque défaut, il faut le changer, le tuer, pour que naisse une vertu, voilà l’objet de la phrase Solve et Coagula. Les dieux surgissent de l’abîme et se perdent dans l’Absolu.
Le mage se charge de pouvoir dans les organes sexuels, car là se trouve le Laboratorium-Oratorium du Troisième Logos.
Synthèse : il existe dans le monde d’Assiah des millions de loges noires ; les magiciens noirs les plus dangereux de l’univers existent dans le monde mental ; tout occultiste qui recommande l’éjaculation séminale est un magicien noir ; tout fornicateur est un magicien noir, toute association de fornicateurs forme une loge noire ; nos disciples doivent apprendre à conjurer les ténébreux pour les faire fuir terrorisés, et à utiliser les Conjurations des Quatre et des Sept, il faut conjurer les ténébreux avec l’épée.
Chapitre 38 – L’Arcane 16
Cet arcane est la tour foudroyée, connue dans la Kabbale comme la tour de Babel, dont parle aussi la Bible. On peut voir avec cette tour la chute de l’initié, formant le Pentagramme inversé.
Le symbole sacré de l’infini représente le cerveau, le cœur et le sexe. Si le sexe domine le cerveau, alors vient la chute, la tour foudroyée, l’étoile à cinq pointes inversée, le Pentagramme à l’envers, l’homme à la tête en bas, les deux pieds vers le haut, précipité au fond de l’abîme. Rappelons-nous l’énoncé sacré selon lequel « l’infini est égal au Pentalphe ».
L’Arcane 16, si nous l’analysons soigneusement, nous invite à la réflexion. Quels sont ceux qui tombent ?, ceux qui renversent le vase d’Hermès. C’est pourquoi Krumm-Heller disait : « Il faut lever la coupe bien haut » ; il faisait allusion au vin sacré.
Dans les temps archaïques, en Lémurie, j’obtins l’élixir de longue vie, qui tire sa source de la substance primordiale qui peut faire reverdir la vie ; c’est le nectar des dieux, que Paracelse appelle l’Ens-Seminis, dans lequel se trouve l’Ens-Virtutis.
Dans le continent Mu, ou Lémurie, qui était situé dans le gigantesque océan Pacifique, la Fraternité blanche m’accorda l’élixir merveilleux, le cadeau de Cupidon, grâce auquel on peut conserver le corps physique des millions d’années. J’ai pu conserver le corps physique des milliers d’années dans l’Atlantide, j’ai été un immortel. Au début de la première sous-race aryenne, il m’arriva la même chose qu’au comte Zanoni, qui se vit enlever son corps immortel pour être tombé amoureux d’une choriste de Naples. C’est ainsi que je dus me réincarner dans différents corps, jusqu’à maintenant, où je suis retourné vers le haut.
Il faut parvenir à une transformation au moyen de Nout, la Mère divine, avec l’aide de laquelle nous pouvons éliminer cet ensemble d’entités ténébreuses, le Satan. Nout peut nous transformer radicalement, de manière définitive.
Il est nécessaire qu’une transformation complète s’opère, que notre visage, notre tête soit celle de Ra, et que notre corps, nos mains et nos jambes soient ceux de Toum : Ra est le Père, Toum est le corps du Père.
Toum est un mantra terriblement divin, nous ne devons jamais le prononcer en vain ou par jeu, parce que notre Père qui est en secret, où qu’il se trouve, descend immédiatement.
Nous devons nous convertir en ouvriers du Grand-Œuvre du Père. Ra est le Christ, la vie, le Deuxième Logos. Toum est le Père, le Premier Logos ; dès qu’on prononce son nom, du feu apparaît et Il descend. Ce sont des mantras d’un immense pouvoir sacerdotal et magique.
Nous ne pouvons parvenir à incarner le Père que lorsque nous avons développé les sept degrés de pouvoir du feu. Il est clair que si l’initié viole ses vœux de chasteté, il tombe.
Si nous additionnons kabbalistiquement les nombres de l’Arcane 16, on obtient 1 + 6 = 7, les sept degrés de pouvoir du feu, les « sept échelons du mental ». Si l’initié tombe, il est foudroyé par l’Arcane 16 et dégringole ces échelons. En science occulte, on dit qu’il se retrouve sans INRI (Ignis Natura Renovatur Integra), qu’il a échoué. Telle est donc la tour foudroyée.
Il y a ceux-là qui se retrouvent sans INRI ; ils tombent de la tour. Les victorieux, ceux qui parviennent à la deuxième naissance, sont admis dans l’Ordre de Melchisédech, dans l’Ordre de Keb, le génie de la Terre.
Pour abandonner les corps lunaires dans l’Amenti, il faut mourir, mourir et encore mourir. Ce n’est qu’avec la mort qu’advient le nouveau.
Les véritables défunts initiés sont ceux qui ont tué le Moi ; ils ont pris possession des deux terres, ils peuvent entrer à volonté dans l’Amenti ou ailleurs. C’est pourquoi l’on dit qu’ils sont devenus rois et prêtres de la Terre selon l’Ordre de Melchisédech. Il est clair que si l’on se laisse tomber, on perd le sceptre de commandement et on est précipité au bas de la tour. Sur le chemin ésotérique, nous devons tous lutter, les deux fois nés aussi. Il y a des initiés qui en ont la nuque paralysée tant la bataille est dure, car plus on est haut et plus la chute est dure, vertigineuse.
Il faut surveiller le type d’aliments que reçoit le mental. Comme par exemple la presse, la télévision, les films. Il faut transmuter le sperme oral, mental, par des offrandes sépulcrales. En d’autres mots, ne pas s’alimenter de déchets, parce qu’ils ne servent à rien, c’est de la charogne mentale. De la mauvaise littérature, du mauvais cinéma, de la mauvaise télévision, de mauvaises paroles. Il ne faut pas oublier que nous avons une diablesse terrible, Kali, qui est l’abominable organe Kundartisseur, l’abominable serpent Apopi. Les gens sont victimes de Kali, le serpent tentateur dont parlent les Hindoustans.
L’initié qui se laisse tomber perd la couronne et l’épée. La couronne est la pinéale, le chakra Sahasrara ; l’épée est l’épée flammigère, qu’il faut déposer aux pieds d’Osiris.
Celui qui vainc, le victorieux, se voit remettre les quatre piliers secrets, occultes, acquérant ainsi le pouvoir sur les quatre régions du cosmos : 1 La vie, 2 Le monde minéral submergé, 3 Le monde moléculaire, 4 Le monde électronique ou spirituel.
Pour aller plus profond en ésotérisme, l’entre-sourcils, le troisième œil, centre de la clairvoyance, est l’œil d’Horus, qui est en soi l’Intime, notre Être divin, porté dans les bras de notre Mère divine.
Le faucon est le symbole d’Horus ; le faucon d’or fortifie Horus (prononcer : A-Ou-Rouss) par la mort totale de nous-mêmes ; il est en relation avec le soleil naissant. Il faut se mettre en contact avec le soleil spirituel.
Nous avons besoin de fortifier Horus, nous avons le droit de lui demander qu’il fortifie nos trois cerveaux intellectuel, émotionnel, moteur.
Nous avons besoin de trois cerveaux forts pour la bataille.
Synthèse : quand la lumière astrale se coagule dans une fleur, nous devenons amoureux de la fleur, si la lumière astrale s’accumule dans une femme, nous tombons amoureux de cette femme ; celui qui vit ensorcelé par différentes femmes n’est qu’un faible oisillon foudroyé par les yeux ensorceleurs de la tentatrice, de la lumière astrale ; les sorciers de la lumière astrale sont dangereux ; « Malheur au Samson de la Kabbale qui se laisse dominer par Dalila, à l’Hercule de la science qui échange son sceptre de pouvoir contre le fuseau d’Omphale, il sentira bientôt les vengeances de Déjanire, et il ne lui restera d’autre solution que le bûcher du mont Oeta pour échapper aux tourments dévorants de la tunique de Nessus ».
Chapitre 39 – L’Arcane 17
L’étoile à huit pointes de cet arcane représente Vénus, l’étoile du soir. Dans cet arcane se trouve représenté le travail avec l’or et l’argent, avec le soleil et la lune. Les anciens alchimistes disaient qu’il fallait transformer la lune en soleil ; il faut savoir comprendre que cela voulait dire abandonner le sentier lunaire pour emprunter le sentier solaire.
Les gens sont tous « lunaires » : la Lune les entraîne à gauche et à droite. Analysons ce détail : les sept premières années de la vie, celles de l’enfance, sont lunaires, la Lune les dirige. Le second septénaire, de 7 à 14 ans, est mercurien : l’enfant se déplace de part et d’autre, il va à l’école, il a besoin de bouger.
Le troisième septénaire, de 14 à 21 ans, est vénusien : la personne ressent des tourments, connaît des amourettes ; il est évident qu’à 14 ans, les glandes sexuelles entrent en activité et manifestent leur influence sur l’être humain.
Entre 21 et 42 ans, il y a trois septénaires (4e, 5e et 6e), ou trois étapes solaires ; c’est la lutte pour conquérir notre place dans la vie. À cette époque (21-42 ans), on se manifeste tel que l’on est.
Le septième septénaire va de 42 à 49 ans, il est martien ; il contient des luttes, c’est une époque décisive pour chacun.
Le huitième septénaire va de 49 à 56 ans, c’est l’influence de Jupiter dans l’être humain ; dans cette période, ceux qui ont un bon karma vont bien au point de vue économique, mais les autres vont mal.
Dans le neuvième septénaire, de 56 à 63 ans, arrive le vieux Saturne, la vieillesse entre dans l’être humain ; c’est une époque saturnienne, régie par l’Ancien des cieux, la personne peut prétendre être tout ce qu’elle désire.
Après 63 ans, nous entrons dans l’ancienneté, l’influence lunaire revient. La lune emmène et la lune ramène.
Si on examine la vie de l’être humain, tout y est régi par la Lune, et quand on entre dans les mondes internes, on entre par la porte de la Lune. L’important, c’est de transformer la lune en soleil, et pour cela, il faut travailler avec l’or et l’argent. Sans Alchimie, on ne pourrait comprendre cet arcane ; le plus important, c’est de transmuter le plomb en or, c’est là le travail qu’il faut réaliser dans la Forge des Cyclopes.
Le point vital de cet Arcane 17 se trouve dans l’initiation Vénuste ; c’est la partie la plus élevée de cet arcane, et elle est représentée par l’étoile de Vénus, à huit pointes. Si nous observons soigneusement le symbole de Vénus, nous découvrons le cercle, l’esprit et la croix, le sexe sous le contrôle de l’esprit. Ce signe à l’envers représente l’esprit dominé par le sexe. C’est ce qui se passe sur la Terre : le sexe a dominé l’esprit.
Vénus, l’étoile de l’aurore, est grandiose dans son aspect positif ; elle est merveilleuse, c’est l’initiation Vénuste. Mais dans son aspect négatif, elle renferme l’aspect luciférien.
L’heure idéale pour sortir en astral est l’aurore, l’heure de Vénus, mais si on ne se trouve pas à un degré très pur, on est emporté par les courants lucifériens. Rappelons-nous de Vénus-Lucifer, qui possède deux aspects, de la même manière qu’il y a le feu sacré qui monte, Kundalini, et le feu qui descend, Kundartisseur.
Tout le travail avec l’Alchimie consiste à atteindre l’initiation Vénuste ; c’est en réalité très difficile. Prenons le cas de Mme Blavatsky, qui épousa le comte Blavatsky, puis se sépara de lui après deux mois, sans avoir eu de rapports sexuels. Elle voyagea en Inde, demeura à Shangri-La ; sa mission fut grandiose. Elle écrivit La Doctrine Secrète, et dans le tome VI, elle conclut en invitant les lecteurs à pratiquer l’Alchimie, disant qu’on ne peut parvenir autrement à l’autoréalisation. Déjà âgée, elle épousa le colonel Olscott ; ce n’était pas par passion, la raison se trouve dans les mondes internes : elle fabriqua les corps solaires.
Mme Blavatsky est une dame adepte qui réalisa une grande œuvre ; elle n’atteignit toutefois pas l’initiation Vénuste, car il lui aurait fallu un corps d’homme. C’est pourquoi elle se prépare à prendre un corps masculin, car elle va naître aux États-Unis. On lui a donné courage pour qu’elle n’abandonne pas, car le fait de renoncer au grand Nirvana et de devoir retourner à ce monde n’a rien d’agréable.
Le sexe est nécessaire pour parvenir à l’initiation Vénuste, car il y a sept serpents de feu qui correspondent aux sept corps ; physique, éthérique, astral, mental, causal, bouddhique, et celui de l’Intime ou atmique. À chacun d’eux correspond un serpent, donc en tout sept serpents : deux groupes de trois, avec le couronnement sublime qui nous unit au Père, à la Loi.
Celui qui voudrait atteindre l’initiation Vénuste doit élever les sept serpents de lumière. Il élève d’abord celui du corps physique pour recevoir la première initiation Vénuste, ensuite celui du corps vital, qui correspond à la deuxième initiation Vénuste, et ainsi de suite.
L’incarnation du Christ commence avec l’initiation Vénuste et se vit de deux manières : tout d’abord de façon symbolique, et ensuite en développant tout ce qui nous a été donné au cours des initiations, en la vivant. C’est là la crue réalité : il faut pratiquer ce que l’on prêche, et c’est un travail ardu.
Le Christ est le Maître des Maîtres. C’est une erreur de croire que Jésus est le seul Christ ; Hermès, Quetzalcoatl, Fuji, Krishna, etc., ont également incarné le Christ. L’incarné doit faire ce qu’il prêche, il le met en pratique : étant Dieu, il se fait homme, il doit lutter contre ses propres passions, contre tout ; l’or est éprouvé par le feu, et il en sort toujours victorieux. Il s’incarne et se fait homme chaque fois que c’est nécessaire, et il le fait dans le but de changer le monde. C’est l’Être de notre Être, en Lui nous sommes tous Un : Lui, Lui, Lui. Il s’immerge dans le Père, et ce dernier, à son tour, s’immerge en Lui.
Celui qui incarne le Christ réussit l’épreuve et va bien au-delà du Nirvana, dans des mondes de super félicité et de bonheur.
Seuls les vaillants empruntent ce sentier. Si on ne sait pas s’accrocher avec force à son Père et à sa Mère, avec âme, vie et cœur, on n’y arrive pas, on échoue.
Il faut s’accrocher à son Père et à sa Mère en développant l’amour. Comment pourrait-on recourir à l’aide de ses parents si on n’a pas d’amour ?
Actuellement dans ce monde, il n’y a pas d’école Rose-Croix ; l’unique et véritable se trouve dans les mondes internes. Dans le monastère Rose-Croix, je fus soumis à une épreuve, celle de la patience. C’est intentionnellement que chacun est soumis à l’épreuve de la patience.
Synthèse : l’objectif le plus élevé est de parvenir à l’initiation Vénuste, celle-ci est l’Arcane 1, l’incarnation du Christ ; le Christ n’a pas d’individualité ni de personnalité, ni de Moi : il est le véritable instructeur, le suprême grand Maître, le Maître des Maîtres ; l’Agneau de Dieu est le Christ, il efface les péchés du monde ; mais pour cela, il faut travailler ; il est le véritable instructeur du monde ; en Égypte, le Christ était Osiris ; celui qui l’incarnait était un nouvel osirifié, et il devait se sacrifier pour toute l’humanité ; il faut savoir être patient.
Chapitre 40 – L’Arcane 18
L’addition kabbalistique de l’Arcane 18 donne 1 + 8 = 9 ; la Neuvième Sphère, le sexe. Les traditions ésotériques affirment que la Terre possède neuf strates ou régions souterraines. Il est clair que dans la neuvième strate se trouve ce que nous pourrions appeler le noyau planétaire, qui est d’une densité extraordinaire. Les kabbalistes disent qu’au centre de la Terre se trouve le signe de l’infini ; il est évident que dans le cœur de la Terre circulent ses énergies vitales.
C’est pour cette raison que les kabbalistes affirment qu’au centre de la Terre se trouvent le cerveau, le cœur et le sexe du génie de la Terre, c’est-à-dire du génie planétaire. Toutes les organisations de créatures sont construites sur ce modèle, c’est-à-dire à l’intérieur de nous.
La lutte est terrible, cerveau contre sexe, sexe contre cerveau, et, ce qui est le pire, cœur contre cœur.
Le Pentagramme avec le sommet vers le haut, c’est l’homme ; si le sexe gagne la bataille, alors le Pentagramme se renverse, le sommet vers le bas, donnant lieu à la chute de la tour foudroyée de l’Arcane 16.
Dans le sexe se trouve la force principale, qui peut libérer ou asservir l’homme. Depuis les temps anciens, la descente à la Neuvième Sphère a été l’épreuve maximale pour la suprême dignité de l’Hiérophante. Tous les traités parlent de la descente d’Énée à la Neuvième Sphère, au Tartare grec (livre VI). La sibylle de Cumes le prévint de ce que signifie la descente à l’Averne : « Descendant du sang des dieux, Troyen, fils d’Anchise, la descente à l’Averne est facile, la porte du noir Dité est ouverte jour et nuit ; mais en ressortir et se restituer à l’atmosphère de la terre, voilà ce qui est ardu, voilà ce qui est difficile ; ils sont peu nombreux, et ils étaient de la lignée des dieux, ceux à qui Jupiter fut propice, ou ceux qu’une ardente vertu fit remonter aux astres, il y en a peu qui y sont parvenus ».
Les kabbalistes parlent de l’Adam-Protoplastos, qui, par la transmutation des énergies créatrices, se convertit en quelque chose de différent, de distinct.
Les traditions kabbalistiques nous racontent qu’Adam avait deux épouses, Lilith et Nahémah ; on dit que la première est la mère des avortements, des homosexuels, de la dégénérescence sexuelle, et que la deuxième est la mère des adultères, des fornications, etc.
Lilith et Nahémah sont les deux aspects de l’infrasexualité, ces deux femmes correspondent à deux sphères infradimensionnelles, minérales, submergées, à l’intérieur même de la planète Terre.
Quoi qu’il en soit, le Tartare grec, l’Averne, sont les symboles du règne minéral submergé. La vie existe dans tout ; nous vivons dans l’élément air, et cet élément est invisible à nos yeux, de la même manière que les poissons ne voient pas l’eau non plus. Je peux vous assurer qu’il y a de la vie dans la pierre, il y existe des êtres vivants, et cet élément est invisible pour eux ; ce ne sont pas des êtres en chair et en os, ils sont subtils, ce sont des éléments perdus, dégénérés, qui sont en voie d’involution.
Énée y trouva son père, ainsi que la belle Hélène. Dante, dans sa Divine Comédie, rencontra une multitude d’êtres ; les neuf cercles de Dante ont une relation avec les neuf sphères dans l’élément minéral submergé.
Il est nécessaire de descendre dans nos propres enfers atomiques pour travailler avec le feu et l’eau, origines des mondes, des bêtes et des hommes. Dans toutes les écoles pseudo-occultistes, on parle de monter, de s’élever vers les mondes supérieurs, mais il ne vient à l’esprit de personne de descendre ; ce qui est grave, c’est qu’à toute exaltation correspond une humiliation.
Dans la sphère submergée de Lilith, nous retrouvons celles qui aiment se faire avorter et les gens qui utilisent la pilule, qui ne veulent pas avoir d’enfants, et le résultat est évident. Dans la sphère de Nahémah, nous retrouvons ceux qui sont fascinés par le sexe, des hommes terriblement fornicateurs, des femmes qui se livrent à l’adultère, à l’orgueil, à la vanité, qui divorcent et se remarient. Les traditions kabbalistiques disent que lorsqu’un homme abandonne son épouse pour se remarier avec une autre, il est marqué au front d’un feu luciférien. Les kabbalistes affirment que lorsqu’une femme épouse un homme qui ne lui correspond pas, elle apparaît chauve le jour des noces, et qu’inconsciemment elle se couvre bien la tête.
Sans transmutation, personne ne peut s’autoréaliser.
La Neuvième Sphère se répète deux fois dans l’Arcane 18, ce qui laisse beaucoup à réfléchir ; le premier neuf est positif, le deuxième neuf est négatif, et l’Arcane 18 manifeste donc l’aspect fatal ou négatif de la Neuvième Sphère. Cet aspect se trouve dans les sphères de Lilith et de Nahémah.
Il est évident que les mondes infernaux sont infrasexuels, il est évident que l’infrasexualité règne en souveraine sur l’humanité ; certains appartiennent à la sphère de Lilith, les autres à celle de Nahémah.
Dès qu’on tente de travailler dans la Neuvième Sphère, on est immédiatement attaqué par les démons rouges, qui travaillent pour nous dévier du chemin en lame de rasoir. Il est clair que le magistère du feu est rempli de dangers, à l’intérieur et à l’extérieur.
Quand le serpent igné ou Kundalini s’élève par l’épine dorsale, sa progression est lente, elle se réalise vertèbre après vertèbre, très lentement. Chaque vertèbre représente certaines vertus correspondant à un degré ésotérique, et jamais on n’obtient l’ascension à une vertèbre donnée sans avoir rempli les conditions de sainteté requises par la vertèbre à laquelle on aspire. Les trente-trois vertèbres correspondent aux trente-trois degrés de la magie occulte, aux trente-trois degrés du Maître maçon, aux trente-trois ans de Jésus, et chaque vertèbre correspond à des épreuves précises, l’ascension se réalisant en accord avec les mérites du cœur.
Ceux qui croient qu’une fois éveillée, la Kundalini monte instantanément à la tête pour nous illuminer tout à fait, sont des gens réellement ignorants.
Le feu sacré a sept degrés de pouvoir ; il faut les développer pour pouvoir s’autoréaliser.
Dans la présente réincarnation, alors que je luttais dans le quatrième degré de pouvoir du feu et que je n’avais pas encore dissous l’Égo, je vis sur un écran de cinéma un couple de type érotique. Pendant la nuit, dans le monde du mental, je fus soumis à une épreuve, dans laquelle le couple de l’écran jouait la même scène ; la scène était reproduite par mon mental, elle paraissait vivante, animée, je sortis de l’épreuve. Lorsque je quittai le monde du mental pour passer à l’astral, je fus durement réprimandé et on m’avertit que si je retournais dans ces endroits (les cinémas), je perdrais l’épée, que mieux vaudrait que j’étudie mes vies passées dans les registres akashiques.
L’atmosphère des cinémas est ténébreuse, des millions de larves y sont créées par le mental des spectateurs, et la nuit, elles provoquent les pollutions nocturnes. C’est l’Arcane 18, les ténèbres.
Dans la Divine Comédie, on parle du chien Cerbère, qui est le sexe, et on dit qu’il faut le sortir du Tartare pour l’amener au soleil. C’est l’ascension des forces sexuelles en nous, qu’il faut faire monter pour éliminer le Moi. Ceci est fondamental pour l’autoréalisation intime de l’Être. C’est la lutte entre la lumière et les ténèbres dans l’Arcane 18.
Cette lutte terrible s’affirme dans les trois écoles tantriques qui se consacrent au sexe :
1 Tantrisme blanc : Connexion du Lingam-Yoni sans éjaculation de l’Ens-Seminis. Il nous mène à l’ascension de la Kundalini et à l’autoréalisation.
2 Tantrisme noir : Il y a éjaculation de l’Ens-Seminis pendant le Maïthuna pour développer l’organe Kundartisseur.
3 Tantrisme gris : Travaille parfois avec l’éjaculation et parfois sans, visant uniquement à jouir du plaisir sexuel, mais avec le danger imminent de tomber dans le tantrisme noir.
Somme toute, l’Arcane 18 nous met face au dilemme de l’être ou ne pas être.
Personne ne s’autoréalise sans la pratique du Maïthuna. Il faut éveiller la conscience, parce que sans elle, on abandonne le chemin par manque de sérieux.
Autrefois, on ne donnait le secret de l’Arcane AZF qu’à celui qui avait éveillé sa conscience, afin qu’il n’abandonne pas le chemin.
Synthèse : celui qui vainc Satan dans le sexe le vainc dans tous les aspects ; faire sortir le chien Cerbère signifie libérer l’énergie sexuelle, l’utiliser de manière transcendante ; les yeux sont les fenêtres de l’âme, l’homme qui se laisse attraper par les yeux de toutes les femmes devra se résigner à vivre dans l’abîme ; il y a des femmes qui travaillent sur les hommes par la sorcellerie, leurs victimes doivent se défendre sans cesse à l’aide des Conjurations des Quatre et des Sept ; nous pouvons nous défendre de la sorcellerie en invoquant notre intercesseur élémental, on l’appelle de tout notre cœur au moment de se coucher.
Chapitre 41 – L’Arcane 19
C’est l’arcane de l’alliance ou de la victoire. Dans des leçons précédentes, nous avons déjà parlé du sel de l’Alchimie, qui est le corps Physique, du mercure, qui est l’Ens-Seminis à l’intérieur duquel se trouve l’Ens-Virtutis, et du soufre, qui est le feu, le Fohat, la Kundalini ; le mercure doit se transformer en soufre, en le feu serpentin qui résulte de la transmutation. Il s’agit là des trois instruments passifs du Grand-Œuvre.
Nous devons rechercher le principe positif, le Magnus Interior de Paracelse, le principe magique. Lorsque les trois éléments sel, mercure et soufre se trouvent sans travail, ce sont des éléments négatifs, mais en travaillant dans le Grand-Œuvre, ils deviennent positifs : c’est là le principe magique ou Magnus Interior.
Il est évident que l’Arcane 19 établit une grande alliance entre homme et femme, une alliance pour réaliser le Grand-Œuvre.
Cette grande alliance a plusieurs aspects. L’Évangile parle de la nécessité de l’habit de noces. Rappelons-nous ces noces lors desquelles l’un des convives ne portait pas l’habit de noces ; on le ligota et on ordonna qu’il soit jeté dans les ténèbres, là où l’on n’entend que des grincements de dents (Mat. 22 :1-14). Ce fameux costume est le Sahu égyptien, ou le To Soma Heliakon en grec, c’est-à-dire le corps d’or de l’homme solaire, l’habit de noces pour assister au banquet de l’Agneau pascal. Il est donc nécessaire de comprendre que pour avoir ce corps, il faut la grande alliance, le travail dans la Neuvième Sphère entre l’homme et la femme.
De la même manière qu’il y a une grande alliance ici-bas, une autre grande alliance est nécessaire là-haut pour atteindre l’illumination.
Les deux âmes doivent fusionner, l’âme humaine masculine avec l’âme spirituelle féminine. On ne peut y parvenir sans avoir éliminé le Moi et sans avoir éliminé le corps de désirs. Les deux âmes doivent ne former qu’une.
C’est la grande alliance entre le chevalier et la dame du Moyen-Âge, que nous trouvons dans les livres de chevalerie, dans le Romancero, les ballades, chez le comte Roland, les jongleurs troubadours. Le chevalier qui combat pour sa dame est l’âme humaine, et la dame est l’âme spirituelle ; le chevalier doit combattre pour sa dame, autrement il demeure sans elle.
Pour parvenir à l’illumination totale, le chevalier doit s’intégrer totalement à sa dame et lutter pour elle à tout moment jusqu’à ce qu’il ait développé le lotus aux mille pétales dans le grand mariage, dans les noces alchimiques de Bouddhi-Manas. La Bouddhi donne l’illumination ; sans elle, le chakra Sahasrara aux mille pétales ne peut se développer complètement.
Le mariage produit une étincelle qui provoque l’illumination ; elle est le résultat de la grande alliance. Cette étincelle divine sur la glande pinéale donne l’intuition illuminée avec la Polyvoyance. C’est le triomphe total.
L’intuition illuminée vaut mieux que la clairvoyance. Ce qui compte, c’est le soleil spirituel. Le soleil de minuit nous guide et nous oriente. « Il faut tout espérer du Couchant, n’attends rien de l’Orient ». Le soleil Sirius est le soleil central, point gravitationnel de la voie lactée.
Le but de nos études est d’entrer dans l’Absolu. Nous devons pour cela nous émanciper de toutes les lois des sept Cosmos qui nous régissent.
Par l’alliance, nous nous libérons : des 96 Lois de l’abîme (Tritocosmos) ; des 48 Lois de l’homme (Microcosmos) ; des 24 Lois de la Terre (Mésocosmos) ; des 6 Lois de la galaxie (Macrocosmos) ; des 3 Lois du firmament (Aghiocosmos) ; de la Loi de l’Absolu solaire (Protocosmos) ; et nous entrons dans l’Absolu.
L’entrée dans l’Absolu est parsemée de renoncement et de mort. Il faut renoncer à l’omnipotence, et même à l’omniscience, pour accéder à l’Absolu.
Synthèse : la pierre philosophale est le Semen ; celui qui pratique la magie sexuelle tous les jours travaille avec la pierre philosophale ; tout ce dont on a besoin pour travailler avec la pierre philosophale, c’est une brave femme.
Chapitre 42 – L’Arcane 20
Le hiéroglyphe de cet arcane est la résurrection des morts. Il est nécessaire de bien nous concentrer sur cette question de la résurrection, qui comporte de nombreuses phases, de nombreux aspects. Avant tout, pour qu’il y ait résurrection, il est nécessaire qu’il y ait mort : sans elle, il n’y a pas de résurrection. Il est nécessaire de comprendre que de la mort surgit la vie ; la mort est la couronne de tous. Le sentier de la vie est tracé par les sabots du cheval de la mort.
Tout ce qu’il y a dans la vie est sujet à la mort ; il existe dans tout une part de mortalité et une part d’immortalité. Je tiens à vous dire que cette question de mortalité et d’immortalité est très relative ; même Dieu, qui est immortel, est toutefois, à la longue, mortel.
Il est nécessaire d’analyser ce qu’on entend par Dieu ; Dieu est l’Armée de la Voix, la Grande Parole. Il est certain que Saint-Jean a dit : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu ».
Dieu est la voix des Elohim, le chœur des Maîtres qui donnent naissance au Mahamanvantara (jour cosmique) : voilà ce qu’est Dieu. Quand vient la nuit du Pralaya (la nuit cosmique), Dieu cesse d’exister pour l’univers. Les Elohim meurent pour l’univers et naissent pour l’Absolu. C’est pourquoi l’on peut dire que Dieu meurt lui aussi. Après la nuit cosmique, dans la nouvelle aurore du jour cosmique, ils resurgissent de l’Absolu.
Concentrons-nous maintenant sur la constitution de l’homme. Pour être un homme au sens le plus complet du mot, il est nécessaire d’avoir, de posséder les corps solaires. Nous avons déjà parlé suffisamment du Sahu égyptien, qui est l’habit de noces de la parabole, et de celui qui s’assit à la table du Seigneur sans habit de noces et que le Maître ordonna de jeter dans les ténèbres. De la même manière, nous n’entrerons pas non plus au royaume des cieux sans habit de noces ou corps solaires. Il est logique que celui qui ne possède pas les corps solaires soit vêtu des corps lunaires, qui sont froids, spectraux, diaboliques, ténébreux.
Un homme vêtu des corps lunaires n’est pas un homme, il est un animal intellectuel, en d’autres mots un animal supérieur ; l’erreur des êtres humains, c’est de se croire déjà des hommes, mais ils ne le sont pas. Rappelons-nous l’histoire de Diogène et de sa lanterne ; il chercha un homme et n’en trouva pas. Seul un Kout-Humi, un Maître Moria, un Saint-Germain, etc., est un homme ; ce qui abonde ici, ce sont des animaux intellectuels.
La première chose qu’il faut fabriquer dans la Forge des Cyclopes, c’est le véritable corps astral, qui nous rend immortels dans le monde des vingt-quatre lois. Ensuite nous devons fabriquer le mental solaire, régi par les douze lois. Il faut par la suite fabriquer le corps de la volonté consciente, et l’on devient immortel dans le monde des six lois.
Celui qui fabrique ses corps solaires doit passer par différentes morts. Nous avons besoin que naisse en nous l’Adam solaire, l’Abel de la Bible. Pour devenir immortel, il est nécessaire de posséder les corps solaires.
Si nous voulons nous émanciper, prendre le chemin en lame de rasoir, le sentier de la révolution de la conscience, il faut descendre à la Neuvième Sphère de la nature ; cela n’a rien à voir avec le passé. Descendre à la Neuvième Sphère, c’est entrer en révolution, se révolter contre le cosmos, contre la nature, contre tout, et c’est ainsi que nous fabriquons les corps solaires et incarnons l’Être réel, nous convertissant en un deux fois né.
« En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne naissez pas à nouveau, vous ne pourrez entrer au royaume des cieux ». L’Adam céleste est vêtu des corps solaires, il doit passer par plusieurs morts, tuer le Moi.
Nous, nous traînons depuis notre passé cette multiplicité de Moi ; il n’existe pas de véritable individualité à l’intérieur de l’être humain, et ces Moi personnifient la paresse, la gourmandise, la luxure, la colère, etc. Cet Égo, qui est vêtu des corps lunaires, est l’Adam lunaire, l’Adam de péché ; nous avons besoin que l’Adam solaire naisse à l’intérieur de nous.
Le deux fois né se trouve face à deux chemins, celui de la droite et celui de la gauche. Celui qui se décide à dissoudre l’Égo prend le chemin de la droite, pour se convertir en un Être ineffable ; ceux qui ne se décident pas à dissoudre l’Égo prennent le chemin de la gauche et se convertissent en êtres diaboliques (en Hanasmussen, en avortons de la Mère cosmique). Mais ce n’est pas tout, il faut détruire les germes des Moi, se baigner dans les eaux du Léthé pour oublier toutes les méchancetés de l’Égo, puis dans les eaux de l’Eunoé pour renforcer les vertus et se faire confirmer dans la lumière.
Jusqu’ici, tout le travail correspond à la planète Terre ; on atteint ici l’innocence, mais il reste les coquilles des corps lunaires, qu’il faut détruire dans les enfers lunaires. Il faut détruire le démon Apopi ou corps de désirs, qui conserve les désirs sexuels et ceux de toute espèce. Cet Apopi est un démon terriblement pervers, que l’on détruit dans les enfers lunaires avant de monter au ciel lunaire.
Plus tard, on continue le travail dans la planète Mercure, où il faut détruire le mental animal, ou le démon Haï, qui est le mental animal diabolique ; ce véhicule n’est rien d’autre qu’un démon, et il faut aller le détruire dans les enfers atomiques de Mercure.
La mort du démon Apopi, le terrible monstre des appétits, implique de terribles super-efforts, des super-travaux ; c’est la seule façon d’arriver à détruire le démon Apopi et le démon Haï.
L’Adam de péché doit mourir ; il est nécessaire que tout ce que nous avons de terrestre, d’animal, meure pour ressusciter dans le cœur d’Osiris. Celui qui a fabriqué les corps solaires n’a plus besoin de porter tout ce poids de désirs et d’appétits ; il faut leur donner la mort à travers de terribles purifications.
Osiris signifie « au-delà des profondeurs », au-delà des désirs et du mental. Lorsque nous retournons au Père Osiris, à la Mère Isis et à l’Intime Horus, la triade est alors complète, parfaite, elle est autoréalisée. C’est la résurrection des morts, car nous avons ici la mort et la résurrection.
Je me suis réincarné sur la terre sacrée des pharaons pendant la dynastie du pharaon Khephren. J’ai connu à fond les anciens mystères de l’Égypte secrète, et je vous dis qu’en vérité, jamais je n’ai pu les oublier.
Il y a deux sortes de momies ; l’une d’elles correspond aux morts dont le cadavre a été soumis aux processus de momification, et l’autre aux morts en état de « catalepsie ».
Il y avait un secret très spécial pour la momification ; on devait enlever le cerveau, les viscères et le cœur, et on les conservait dans des vases sacrés. Dans le creux laissé à la place du cœur, on plaçait le symbole de la Vache d’or sacrée et les attributs d’Hathor. Les corps se conservaient grâce au fait que les Égyptiens préservaient le corps éthérique. Ils appliquaient des bandages très savants sur les chakras, sur la paume des mains, sur la courbure des pieds. Le miel d’abeilles aidait à conserver la momie ; et on faisait garder la momie par des génies élémentaux, eux-mêmes étant sous la protection du génie de la Terre, Keb.
Même si mes mots peuvent sembler étranges et énigmatiques, je vous dis en vérité que mon corps physique n’est pas mort, et cependant il est allé au sépulcre. Il y a un autre type de momies, celles qui sont en catalepsie. Mon cas n’a certainement pas été une exception ; beaucoup d’autres Hiérophantes sont passés au sépulcre en état cataleptique.
Le fait que ce type très spécial de momies continuent à vivre sans aucun aliment, mais avec toutes leurs facultés naturelles en suspens, est une chose qui ne doit nullement nous surprendre. Rappelez-vous que pendant l’hiver, les crapauds s’enterrent dans la boue et gisent comme des cadavres, sans aucun aliment, mais qu’au printemps, ils reviennent à la vie. Avez-vous déjà entendu parler de l’hibernation ?
La catalepsie égyptienne va beaucoup plus loin ; elle est de plus sagement combinée avec la magie et la chimie occulte.
Il est évident que mon âme s’est échappée de ce corps ; il est indubitable que ce type très spécial de momification n’a pas été un empêchement pour continuer mon cycle de réincarnations.
Après ma mort, mon âme pourrait se réincorporer définitivement dans cette momie si Toum (le Père) le voulait ainsi.
Alors ce corps sortirait définitivement de l’état cataleptique et mon âme, revêtue de cette chair, pourrait vivre comme n’importe quelle personne, voyager de pays en pays. Elle recommencerait à boire, à manger, à vivre sous la lumière du soleil, etc. Cette momie serait définitivement sortie du sépulcre à travers la quatrième dimension.
La sagesse aztèque et égyptienne était auparavant celle des Atlantes, et, à leur tour, celle des Lémuriens. Les Lémuriens et les Atlantes étaient des géants ; ils construisirent les grandes pyramides d’Égypte et celles de Saint-Jean de Teotihuacan.
Synthèse : l’or potable est le feu même de Kundalini, la médecine universelle se trouve dans l’or potable ; nous devons en finir avec toutes les sortes de faiblesses humaines ; les serpents de l’abîme tentent de voler l’or potable au disciple ; le disciple qui se laisse tomber doit par la suite lutter infiniment pour récupérer ce qu’il a perdu.
Chapitre 43 – L’Arcane 21
Cet arcane est le fou du Tarot, ou la transmutation. On l’a confondu avec l’Arcane 22, qui est la Couronne de vie.
On peut représenter l’Arcane 21 par l’étoile pentagonale inversée, qui représente la magie noire.
Dans les écoles ésotériques, on affirme avec insistance que nous avons un corps astral lumineux. Ceci est très discutable, car il faut fabriquer le corps astral dans la Neuvième Sphère, au moyen des transmutations de l’hydrogène SI-12. Ce que les gens communs et courants possèdent, c’est le corps de désirs, que l’on confond avec le corps astral ; c’est une grave erreur, une immense fausseté, parce que le corps de désirs n’est pas le corps astral.
Dans les mystères égyptiens, ce corps est connu comme étant Apopi, le démon du désir. Ce démon est épouvantablement malin et il faut se dire que tout le monde le possède, que tout le monde est malin. Pour cesser d’être des démons, ce n’est qu’à l’aide des efforts et des sur-efforts de ce chemin que nous y arriverons.
Monsieur Leadbeater décrit le corps mental comme un corps merveilleux et jaune, à l’aura resplendissante, tous parlent d’un corps mental sublime, mais à l’étude, on s’aperçoit que ce n’est pas le corps mental authentique ; l’authentique, il faut le fabriquer avec les transmutations de l’hydrogène SI-12, c’est un corps précieux qui ne vient pas d’Adam. Ainsi donc, le corps mental que les gens possèdent est un autre démon que l’on connaissait dans les mystères égyptiens comme étant le démon Haï, qui est terriblement pervers. Toujours selon les mystères égyptiens, il doit être tué et décapité dans la sphère de Mercure.
Dans la théosophie, on nous parle du corps causal, mais l’homme n’a pas de corps causal, mais plutôt le démon de la mauvaise volonté, appelé Nebt dans les mystères égyptiens.
Le démon du désir, le démon du mental et le démon de la mauvaise volonté sont les trois Furies dont nous parle la mythologie classique ; ils sont les trois assassins d’Hiram-Abiff ; les trois traîtres qui ont crucifié le Christ, Judas, Pilate et Caïphe ; les trois traîtres que Dante rencontre dans le neuvième cercle : Judas, Brutus et Cassius.
Pour incarner l’Être réel, il faut fabriquer les corps solaires au moyen de la transmutation de l’hydrogène SI-12 et nous convertir en hommes véritables ; mais pour parvenir à cet état, il faut dissoudre l’Égo pour ne pas se convertir en un Hanasmussen à double centre de gravité comme Andramélek, par exemple.
Un Hanasmussen est un Maître de la Loge blanche et de la Loge noire. En Orient, quelques sectes leur donnent le nom de Marut, et certaines sectes mahométanes leur rendent culte. Ceux-ci ont travaillé dans la Forge des Cyclopes mais n’ont pas dissous l’Égo : ce sont donc des avortons de la Mère cosmique.
L’Arcane 21 est l’échec, ou le fou du Tarot. Transmutation indique qu’il faut transmuter. Celui qui travaille à l’autoréalisation est exposé à commettre des folies ; il faut travailler avec les trois facteurs de la révolution de la conscience : 1 Mort, 2 Naissance, 3 Sacrifice pour l’humanité.
La dissolution de l’Égo est nécessaire, car celui-ci n’est rien de plus qu’une somme d’entités ténébreuses. Nous sommes arrivés à la conclusion que tout être humain doit dissoudre l’Égo. Il faut consumer les germes, puis se baigner dans le Léthé pour en finir avec les mémoires du passé ; ensuite vient la confirmation dans la lumière, et alors on est reçu par la Fraternité blanche ; on signe alors des papiers, puis on nous enseigne qu’il faut faire attention, qu’à partir de cet instant, on doit déchirer le voile d’Isis, qui est dans le sexe.
Si la femme n’est pas d’accord avec le Maïthuna et qu’elle ne travaille pas, que l’homme le fasse en silence, et vice-versa : si l’homme n’est pas d’accord pour travailler dans le Maïthuna, que la femme le fasse en silence.
Le plus difficile, c’est la destruction des corps lunaires ; celui qui dissout l’Égo a un terrain bien préparé Ainsi, l’homme ou la femme qui sont déjà vieux doivent profiter de leur temps pour dissoudre l’Égo, éveiller la conscience, parvenir à l’illumination, tandis que l’homme et la femme mariés doivent travailler dans la Neuvième Sphère.
On n’est pas seul, on est assisté par le Père-Mère ; Elle nous assiste comme la Mère qui veille sur ses enfants, et Lui de même. Mais si on viole le serment de chasteté, alors survient la chute et la Mère nous abandonne, nous laissant en proie à la douleur et à l’amertume.
Dans l’Arcane 21, le danger est représenté avec précision par le crocodile. La folie, l’erreur, c’est de nous écarter du chemin.
Synthèse : nos disciples célibataires des deux sexes peuvent pratiquer la transmutation de leurs énergies sexuelles avec la rune Olin.
Pratique : 1 En position debout, solide, le disciple inspirera et expirera rythmiquement à quelques reprises ; 2 Lorsque l’on inspire l’air, il faut unir son imagination et sa volonté en vibrante harmonie pour faire monter l’énergie sexuelle par les deux cordons ganglionnaires de la moelle jusqu’au cerveau, à l’entre-sourcils, au cou et au cœur, dans l’ordre successif ; 3 Ensuite, le disciple exhalera le souffle en imaginant fermement que l’énergie sexuelle se fixe dans le cœur ; 4 En expirant, le disciple vocalisera le mantra Thorn de cette façon : Th Ooooo Rrrrr Nnnnn ; 5 Avec les pratiques de la rune Olin, nous devons réaliser différents mouvements des bras ; 6 Le disciple doit placer la main droite sur sa taille ; 7 Puis il étendra les deux mains vers le côté gauche, la main gauche un peu plus élevée que la droite, en étirant les bras, formant un angle aigu avec le tronc ; 8 Il placera enfin les deux mains sur la taille ; C’est ainsi que nos disciples célibataires des deux sexes peuvent transmuter leur énergie sexuelle ; les énergies sexuelles se transmutent également à l’aide du sens esthétique, par l’amour de la musique, de la sculpture, par de longues marches, etc., le célibataire qui ne veut pas avoir de problèmes sexuels doit être absolument pur, en pensées, en paroles et en actes.
Chapitre 44 – L’Arcane 22
Cet arcane est la Couronne de vie, le retour à la lumière, l’incarnation de la vérité en nous.
L’Apocalypse dit : « Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la Couronne de vie ». Indubitablement, ceci mérite d’être étudié profondément. Rappelons-nous la couronne des saints ; il y a dans la glande pinéale l’Église de Laodicée. Il existait à l’époque des Hyperboréens une vierge qui portait ce nom ; elle apportait les offrandes jusqu’à Delos ou Delphes, dans la Grèce antique.
Cet arcane représente une couronne à plusieurs rayons : c’est le chakra Sahasrara, situé dans la glande pinéale. Lorsque le feu sacré de la Kundalini parvient à la pinéale, il met en mouvement ce lotus aux mille pétales.
Pour aller plus à fond, nous devons savoir que la Mère Kundalini vient épouser l’Esprit-Saint dans la glande pinéale. L’Esprit-Saint est le Troisième Logos, le Vulcain de la mythologie grecque, le Mahachoan en langue tibétaine. La Kundalini se développe, évolue et progresse dans l’aura du Mahachoan. Ainsi donc, le tattva sacré de Shiva-Shakti, c’est-à-dire de la Divine Mère Kundalini et du Troisième Logos, vibre intensément dans la glande pinéale (tattva est la vibration de l’éther).
On ne peut atteindre l’absolue sainteté sans en finir complètement avec les trois traîtres qui ont assassiné Hiram Abiff, le maître-constructeur du temple de Salomon : Sebal, Apopi, Judas, démon du désir ; Hortelut, Haï, Pilate, démon du mental ; Stokin, Nebt, Caïphe, démon de la mauvaise volonté.
Le but de notre étude, c’est de cesser d’être des démons.
1 Judas est le démon du désir. C’est un démon terriblement pervers que tout le monde possède ; nous sommes tous des démons, et cesser de l’être ne correspond qu’aux mystères initiatiques. Nous devons commencer par reconnaître que nous sommes des démons.
2 Pilate est le démon du mental, il s’en lave toujours les mains et continuera toujours de le faire.
3 Caïphe est le démon de la mauvaise volonté ; celui qui ne fait pas la volonté du Père est désobéissant. Il faut faire la volonté du Père, ici et dans les mondes internes.
« Ceux qui sont endormis doivent faire la volonté du Père ». La volonté du Père s’accomplit si la pensée est droite, si le sentiment est droit, si l’action est droite.
Si nous faisons quelque chose d’erroné, alors ce n’est pas la volonté du Père.
En conclusion, il faut éliminer totalement tout élément subjectif à l’intérieur, qu’il n’en reste aucun, et demeurer pur d’esprit, comme le Bouddha Gautama ; c’est pour cela qu’on l’appelle le grand Illuminé. Pour parvenir à cela, il faut en payer le prix, et le prix, c’est sa propre vie.
Il faut oublier les vanités du monde et se consacrer au Grand-Œuvre, travailler, travailler et encore travailler, jusqu’à la réussite.
Ce n’est pas une question d’évolution ou d’involution, qui ne sont que deux lois cosmiques de la nature. Il faut fabriquer les corps solaires et dissoudre l’Égo ; je vous parle par expérience, et non en théorie. Je connais les mystères égyptiens, les mystères tibétains, les mystères de la Lémurie, car j’ai été sur le continent Mu, ainsi que les mystères Hyperboréens. Si on explique le chemin, c’est pour qu’il soit suivi. On ne peut enseigner que s’il y a une prédisposition.
Synthèse : Samaël Aun Weor, l’authentique et légitime Avatar de la nouvelle ère du Verseau, déclare que toutes les sciences de l’univers se réduisent à la Kabbale et à l’Alchimie ; celui qui veut être magicien doit être kabbaliste et alchimiste ; il y a des magiciens noirs qui enseignent aux disciples une magie sexuelle négative, durant laquelle ils éjaculent la liqueur séminale ; ces cultes phalliques ont été pratiqués par les méchants magiciens noirs cananéens, par les sorciers de Carthage, de Tyr et de Sidon, les magiciens noirs lémuriens-atlantes les ont pratiqués pour s’attirer les bonnes grâces des démons ; leurs villes furent réduites en poussière et tous ces méchants se sont enfoncés dans l’abîme ; quand l’homme répand le Semen, il recueille des millions d’atomes démoniaques des mondes submergés, qui infectent notre cordon brahmanique et nous plongent dans nos propres enfers atomiques (la même chose se produit pour la femme si elle parvient à l’orgasme) ; par la magie sexuelle, les trois souffles de l’Akasha pur sont renforcés, cependant, si l’homme éjacule le Semen, ces trois souffles feront descendre la Kundalini vers le bas, vers les enfers atomiques de l’homme, c’est la queue de Satan ; aucun disciple ne doit répandre ne fût-ce qu’une seule goutte de Semen ; je livre ici à l’humanité la clé de tous les empires du ciel et de la terre, parce que je ne veux plus voir cette triste fourmilière humaine souffrir autant.
Chapitre 45 – Arcanes 13, 2, 3 et 14
13 : Mem, M ; 2 : Beth, B ; 14 : Nun, N.
13 + 2 + 3 = 18 ; l + 8 = 9 : la Neuvième Sphère.
En Kabbale, nous aurons constamment à nous référer aux lettres hébraïques. Ces lettres initiales se rapportent à la parole du Maître maçon, que celui-ci fait serment de ne pas révéler. On peut parler séparément des trois lettres initiales.
En premier lieu, on se réfère au mot qui correspond à mort et résurrection : Hiram Abiff veut dire que l’esprit se sépare de la matière.
Cela signifie que la chair se sépare des os. C’est pourquoi l’on dit qu’il faut mourir pour ressusciter ; si on ne meurt pas, on ne naît pas.
Deuxièmement, c’est la construction qui suit la destruction.
Tels que nous sommes, nous devons être détruits. Nous sommes tous des démons, parce que nous portons le terrible démon Apopi des mystères égyptiens, qui est le corps des désirs, erronément confondu avec le corps astral, que l’on ne possède pas et qu’il faut fabriquer dans la Forge des Cyclopes, dans le sexe.
Nous avons ensuite le corps mental animal ; celui-ci est pire, c’est le démon Haï des mystères égyptiens, qui doit être détruit et décapité. Voyez vous-mêmes qu’il n’y a pas de paix sur la face de la Terre : on vit constamment en guerre, dans la fornication, l’adultère, la vengeance. Ce corps mental n’a rien d’angélique.
Nous n’avons pas de corps causal, il faut le fabriquer dans la Forge des Cyclopes ; nous avons à sa place le démon de la mauvaise volonté, celui qui dit : « Un tel ou Une telle ne me revient pas ».
Ces trois démons ne sont absents d’aucun évangile ; chez le Bouddha, ils figurent comme les trois Furies, la fameuse Mara. Il nous faut comprendre que nous sommes des démons et partir à zéro, nous situer là où nous sommes ; il nous faut la grande destruction de nous-mêmes, la mort du Moi, la destruction de ses semences et des corps lunaires.
« Ce qui est né du Père est en putréfaction ». Cela signifie que le Christ est mort, qu’il est en putréfaction, c’est pourquoi l’on dit que chacun est un sépulcre vivant. On dit qu’il est mort parce qu’il ne vit en aucun de nous.
Le Fils doit naître en nous, puis se libérer, vivre tout le drame et ensuite monter au Père. Ce qui est né du Père vit dans le Fils, naît de l’Ens-Seminis et vit dans le Christ.
Les eaux pures de la vie sont l’élément de base de la régénération. Alors que le Bouddha méditait, luttant contre les trois Furies, Mara déchaîna une tempête et le Bouddha allait être noyé par les eaux, lorsqu’apparut un serpent qui se glissa en dessous du Bouddha assis ; ce serpent s’enroula trois fois et demie, et à mesure que l’eau montait, le serpent montait aussi. Ce serpent représente la Mère divine ; ainsi Bouddha ne se noya pas.
Sans les eaux de la vie, la régénération est impossible, et le Fils de l’homme surgit des eaux de la vie.
Il est bon de comprendre de plus en plus à fond l’ésotérisme de ces choses sacrées, mais de le comprendre véritablement. Rappelons-nous le poisson : il est la vie qui naît et meurt dans les eaux. Rappelons-nous le cas du poisson Dari des Chaldéens : il représente la même chose, le Christ sortant des eaux, le Fils de l’homme naissant d’entre les eaux.
La première lettre Mem est la foi, la deuxième lettre Beth est l’espérance, la troisième lettre Nun est la charité.
La première lettre est mort et régénération ; voyez la relation si intime qui existe entre la mort et l’eau. L’Arcane 13, qui est la mort, est en relation avec les eaux ; sans la transmutation (Arcane 14) des eaux, il est impossible de parvenir à la deuxième naissance.
Il est nécessaire de mourir, et le fondement de la mort se trouve dans la question sexuelle. Le sexe contient la mort, et le sexe contient la vie. Une fois qu’on est parvenu à la deuxième naissance, il faut éliminer le sexe. Rappelons-nous la phrase « Conduis-moi des ténèbres à la lumière ». La mort conduit à l’immortalité, de l’irréel au réel.
Le Maître doit réaliser tout ceci, et il le réalise lorsqu’il trouve la Parole perdue. C’est la parole qui parvint à ressusciter Hiram Abiff, c’est le Verbe, la parole de lumière de l’enseignement supérieur que l’initié reçoit et grâce auquel il atteint le magistère. Il est clair que l’Arcane AZF est le Modus Operandi, pour cela comme pour la destruction de l’Égo.
Par conséquent, l’Arcane 13 signifie mort et résurrection, et il se rapporte au tantrisme (Arcane 14).
La deuxième lettre, l’Arcane 2, la maison de l’esprit, est en relation avec le Sanctum Sanctorum qui signifie la conscience, la pierre philosophale sans laquelle il ne peut y avoir transmutation. Il est nécessaire de fabriquer les corps solaires ; on ne peut mettre de vin nouveau (le Christ intime) dans de vieilles outres (les corps lunaires). Il faut fabriquer les corps solaires pour contenir ce vin sacré.
On trouve dans l’Arcane 2 la pierre philosophale grâce à laquelle se réalisent toutes les transmutations ; il faut ciseler la pierre, sans laquelle on ne peut réussir la transmutation sexuelle. Cela signifie qu’il faut travailler dur, et c’est ce que nous indique l’Arcane 14, la transmutation.
Pour atteindre la résurrection ou l’élévation au mystère, il est donc nécessaire de se renier soi-même (mort), prendre sa croix (s’élever au magistère) et suivre le Christ.
On voit dans l’Arcane 14 le N sacré (Nun), c’est le poisson de la vie qui naît et meurt dans les eaux, parvenant à la lumière, ce qui nous rappelle la multiplication des poissons. Si nous ne descendons pas pour détruire l’Égo, nous ne pourrons être élevés dans le magistère, même si nous parvenons à la deuxième naissance.
Il est nécessaire de descendre pour pouvoir monter ; l’Arcane 3 renferme la victoire, matérielle comme spirituelle.
L’Arcane 3, la Mère divine, la Kundalini, est la déesse du Verbe ; c’est Hadith, la déesse ailée, la parole perdue, le langage universel.
Dans la Bible, c’est le fameux banquet de Nabuchodonosor.
Chapitre 46 – Arcanes 7, 8 et 9
Les Arcanes 7, 8 et 9 sont les trois degrés du Maître. Ils sont les outils de travail dans le Grand-Œuvre.
Nous trouvons dans l’Arcane 7 le char, emblème du triomphe. L’Arcane 8 est la justice, emblème de la force équilibrée dans toutes les directions. L’Arcane 9 est l’ermite, emblème de la croix occulte et de sa quête ; tous les aspirants la cherchent, mais nous savons que plus profondément, c’est la Neuvième Sphère, le sexe.
L’Arcane 7 est l’ensemble des qualités et des capacités indispensables au magistère. Par l’autocontrôle, on doit apprendre à se dominer soi-même, à s’autocontrôler pour parvenir un jour à la maîtrise, au magistère du feu. Si nous observons attentivement l’Arcane 7, le char est tiré par deux sphinx, un blanc et un noir. Il est nécessaire de soumettre la nature inférieure, symbolisée par les deux sphinx qui tirent le char. Soumettre signifie dominer, contrôler les passions, atteler la bête. Le char est notre propre vie, les deux sphinx signifient la paire d’opposés, la haine et l’amour, la lumière et les ténèbres.
L’Arcane 8, lorsqu’on l’observe attentivement, signifie la vigilance, la justice. L’épée vers le haut signifie la droiture : il nous faut être droit en pensées, en paroles et en actes. La main gauche de la femme tient la balance de l’équité. Équilibre, précision : voilà ce que représente la balance de la justice.
Tout comme l’Arcane 7 est le triomphe et s’atteint par l’auto-domination du char de la vie, en se dominant soi-même, en sachant mener sa propre vie, c’est-à-dire en conduisant intelligemment le char de la vie, l’Arcane 8, de son côté, représente la droiture, la justice, la fermeté, l’équilibre. La fermeté est l’épée, l’équilibre est la balance ; cette fermeté doit se convertir en l’axe même de la vie, en le point central de gravitation de la vie et de notre existence.
Quant à l’Arcane 9, c’est la lumière occulte qui se manifeste dans l’initiation, dans laquelle les pouvoirs se vivifient ; pour parvenir à voir cette lumière, il faut se convertir en Maître, et il est clair que tout aspirant doit parvenir au magistère.
Les Arcanes 7, 8 et 9 sont des outils de travail. L’Arcane 7 nous enseigne à nous contrôler nous-mêmes. L’Arcane 8 nous enseigne la justice et la droiture dans nos pensées, nos paroles et nos actes : l’homme doit vivre avec droiture.
L’Arcane 9 nous parle de l’ermite qui porte la verge dans sa main droite et la lampe dans sa main gauche ; ce qui est intéressant, c’est de porter la lampe haute, il est vital de l’élever afin d’illuminer le chemin des autres.
L’Arcane 9 est fondamental, c’est celui de la maîtrise authentique. L’Arcane 9 est dans tout le cosmos ; observez la construction de l’univers et vous verrez l’Arcane 9 partout ; nous trouvons le 9 en haut, et le 9 en bas : 9 + 9 = 18, 1 + 8 = 9.
Chapitre 47 – Arcanes 11 et 12
Il est ostensible et évident que les troncs ou tables de la Loi, sur lesquels le prophète Moïse écrivit sagement les dix commandements sous les ordres de Jéhovah, ne sont en réalité que la double lance des runes, dont la signification phallique est abondamment documentée.
Il n’est pas superflu de mettre l’accent sur l’idée transcendantale qu’il existe deux commandements supplémentaires dans l’ésotérisme mosaïque. Je fais allusion aux commandements 11 et 12, intimement reliés aux Arcanes 11 et 12 de la Kabbale.
Le nombre 11 trouve son expression classique dans l’expression sanscrite Dharman Chara : « Fais ton devoir ». Rappelle-toi, frère lecteur, que tu as le devoir de chercher le chemin étroit, resserré et difficile qui conduit à la lumière.
L’Arcane 11 du Tarot éclaire ce devoir : la force merveilleuse qui peut dominer et assujettir les lions de l’adversité est essentiellement spirituelle. C’est pourquoi elle est représentée par une belle femme qui ouvre sans effort apparent, avec ses mains délicieuses, la gueule terrible de Leo, le puma épouvantable, le lion furieux.
Le 11 est très intimement relié au douzième commandement de la Loi de Dieu, illustré par l’Arcane 12 : « Fais que ta lumière brille ! ».
Pour que la lumière, qui constitue l’Essence embouteillée dans le Moi, puisse réellement briller et resplendir, elle doit se libérer, et cela n’est possible que par l’annihilation bouddhique, en dissolvant l’Égo.
Nous avons besoin de mourir d’instant en instant, moment après moment ; ce n’est qu’avec la mort de l’Égo qu’advient le nouveau.
De la même façon que la vie représente un processus d’extériorisation ou d’extraversion graduelle et toujours plus complète, de même la mort du Moi est un processus d’intériorisation graduelle, au cours duquel la conscience individuelle, l’Essence, se dépouille lentement de ses vêtements inutiles, à l’image d’Ishtar dans sa descente symbolique, jusqu’à se retrouver tout à fait nue en elle-même, face à la grande réalité de la vie libre dans son mouvement.
La Lance, le sexe, le phallus, joue également un grand rôle dans de nombreuses légendes orientales en tant qu’instrument merveilleux de salut et de libération, instrument qui, brandi sagement par l’âme aspirante, lui permet de réduire en poussière cosmique toutes les entités caverneuses qui, dans leur ensemble coupable, constituent le Moi-même.
L’énergie sexuelle est hautement explosive et merveilleuse. Je vous dis qu’en vérité, celui qui sait utiliser l’arme d’Éros (la lance, le sexe) peut réduire en poussière cosmique le Moi pluralisé.
Prier, c’est converser avec Dieu, et l’on doit apprendre à prier durant le coït ; dans ces instants de bonheur suprême, demandez et l’on donnera, frappez et l’on vous ouvrira.
Celui qui met du cœur dans sa prière et supplie sa Mère divine Kundalini d’empoigner l’arme d’Éros, celui-là obtiendra le meilleur des résultats, parce qu’Elle l’aidera alors en détruisant l’Égo.
La condition préalable à toute élimination, c’est la compréhension intégrale du défaut que l’on veut éliminer.
Chapitre 48 – Arcanes 6, 9, 12, 13, 14, 15, 16, 17 et 20
L’Arcane 20 est celui de la résurrection ; cela est très important. On dit en ésotérisme occulte qu’Hiram Abiff, ou Chiram-Osiris, est mort dans la Neuvième Sphère, au cœur de la Terre. On dit que pour parvenir au sépulcre, il faut traverser les neuf cryptes, les neuf strates de l’intérieur de notre organisme planétaire. Cette Neuvième Sphère se trouve dans notre organisme humain, c’est le sexe, et si c’est là que le Christ interne est mort, c’est là seulement qu’il pourra ressusciter.
La résurrection est une chose grandiose. Jonas demeura dans le ventre d’une baleine pendant trois jours ; Jésus ressuscita le troisième jour. Cela est symbolique, la grande baleine de Jonas est la Terre elle-même, notre propre organisme planétaire. Les trois jours sont symboliques, car il y a trois périodes de travail ésotérique avant de parvenir à la résurrection du Christ intime en nous.
Premier jour : c’est la deuxième naissance ; deuxième jour : c’est tuer les trois traîtres ; troisième jour : c’est la résurrection du Seigneur.
Nous retrouvons là les trois facteurs de la révolution de la conscience : 1 Mourir, 2 Naître, 3 Se sacrifier pour l’humanité.
Lobsang Rampa raconte qu’il fut placé trois jours dans un sarcophage, comme mort. Cela est symbolique, il n’y a pas d’école qui ne parle de ces trois jours ; plusieurs écoles pseudo-occultistes mettent l’accent sur le fait qu’il faut passer trois jours dans un sépulcre pour parvenir à l’autoréalisation. Lobsang Rampa raconte que pendant cet espace de trois jours, son corps gisait comme mort dans le sépulcre, et qu’il apprit beaucoup de choses dans les mondes supérieurs. C’est une cérémonie initiatique symbolique qui nous donne un enseignement, et il faut faire la différence entre l’enseignement symbolique et l’enseignement vécu.
Jésus demeura dans le sépulcre et ressuscita après trois jours ; il enseigna et instruisit, et il vécut encore onze ans (selon la Pistis-Sophia).
Dans les temps archaïques, on connaissait cette question des trois jours dans le sépulcre ; dans les traditions de Samothrace, des Mayas, des Égyptiens, des Aztèques, on retrouve le sépulcre ainsi que les trois jours. Les aspirants à l’Adeptat étaient conduits à des volcans, à des chambres ou à des sépulcres fermés qui avaient une forme de poisson. Rappelons-nous que le cercueil d’Osiris, dans la vieille Égypte des pharaons, dans le pays ensoleillé de Kem, avait la forme d’un poisson. Ceci nous rappelle Oannès, dont la vieille tradition se perd dans la nuit des temps, et qui passa trois jours dans son sarcophage.
De vieilles traditions qui se perdent dans la nuit terrifiante des siècles racontent que dans cet intervalle durant lequel le corps de l’initié gisait comme un cadavre dans le sarcophage, son âme, absente de la forme humaine dense, expérimentait directement dans les mondes supérieurs le rituel de la vie et de la mort. La Maçonnerie n’a pas non plus oublié son cercueil.
Il y a une chose qui démontre que Lobsang Rampa et d’autres auteurs ne possèdent pas la connaissance intégrale, c’est le fait qu’ils confondent le symbole funéraire des trois jours avec la crue réalité qui se cache derrière. C’est comme si nous nous méprenions à propos d’un drapeau, qui n’est qu’un symbole ; c’est comme si on confondait les deux colonnes Jakin et Bohaz, qui sont un symbole ésotérique, avec ce qu’elles représentent, soit l’homme et la femme. Le cercueil est également un symbole ; on avait autrefois coutume de garder l’initié trois jours dans le sépulcre, mais tout a sa limite, et au-delà de cette limite, nous devons développer les connaissances. Il est nécessaire d’approfondir la réalité.
Que signifie le fait que Jésus se soit relevé du sépulcre ? Que signifie le fait que Jonas soit demeuré trois jours dans le ventre d’une baleine et qu’il ait ensuite été vomi ? « Génération mauvaise et adultère ! Elle réclame un signe, et de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas. De même, en effet, que Jonas fut dans le ventre du monstre marin durant trois jours et trois nuits, de même le Fils de l’homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits » (Mat 12 : 39-40).
Ceci est symbolique : Jonas dit qu’il s’immergea dans les eaux et pénétra au creux des montagnes ; une fois rendu là-dessous, la terre se referma sur lui et il implora Jéhovah des profondeurs de la terre. Le fait que l’abîme se soit refermé est très significatif ; en approfondissant un peu, rappelons-nous du Léviathan, ce poisson merveilleux qui vit sous les eaux de la mer (Isaïe 27 : 1, Job 40 : 25, Psaumes 74 : 14, 104 : 26).
C’est le premier jour, au cours duquel nous plongeons à l’intérieur de nous-mêmes. C’est le jour où nous devons tous descendre aux mondes souterrains pour fabriquer les corps qui nous permettent la deuxième naissance. Le premier jour est celui où nous devons descendre au fond du Tartare, selon la Loi du Léviathan.
Le deuxième jour, il est nécessaire de retourner au fond de l’abîme pour y demeurer et y détruire les créations que nous avons nous-mêmes fabriquées par nos mauvaises actions.
Il est indubitable que la transformation superlative n’est possible que par la résurrection du Christ intime dans le cœur de l’homme. C’est la phase culminante du troisième jour, l’instant où la terre, la brillante constellation de la Baleine, vomit le prophète Jonas pour qu’il aille enseigner à Ninive afin de pouvoir retourner au Père. En se faisant vomir, Jonas s’est trouvé converti en Maître ressuscité, et on l’a envoyé enseigner, raison pour laquelle il a droit à l’ascension. Toute exaltation est précédée d’une humiliation ; l’humiliation est la descente aux mondes infernaux.
Cette question des trois jours va nous éclairer sur quelque chose de plus profond ; que celui qui a de l’entendement comprenne, il est nécessaire de comprendre et de méditer. Le Léviathan, celui qui évolue dans les eaux, est le véritable Maître qui a été décapité, puis décapité de nouveau. Qui pourrait décapiter le Léviathan ? Qui pourrait causer du dommage à celui qui a déjà subi tous les dommages et est déjà ressuscité ? Convertissons-nous en Maîtres ressuscités.
La croix est une chose ; les travaux que nous devons réaliser dans la Neuvième Sphère sont autre chose. Le symbole et le travail sont toujours en corrélation.
Toute la progression ésotérique de ces études est basée sur la Kabbale.
Les Arcanes 13 et 14 n’ont pas été bien compris, c’est pourquoi il est nécessaire d’approfondir ces études. Dans l’Égypte des pharaons, Typhon déchiquetant le corps d’Osiris avait la forme d’un poisson. Isis, la Mère divine, l’épouse-sœur d’Osiris, retrouva seulement treize de ses morceaux lorsqu’elle tenta de le ressusciter : le quatorzième était le phallus, qui ne fut jamais retrouvé. Le 13 est la mort ; il est évident qu’Osiris doit passer trois jours dans le sépulcre, et ces trois jours correspondent aux trois étapes de la décapitation de l’Égo. Isis retrouve treize morceaux et ne retrouve pas le quatorzième, le phallus, car en Lui était mort tout élément luxurieux ; il était parvenu à une mort totale, et c’est seulement ainsi qu’Osiris peut se présenter victorieux au temple de Maat (la vérité), c’est seulement ainsi qu’il peut faire la confession négative, car il n’a plus d’Égo, il possède l’esprit pur.
Le fait qu’Osiris ait été dans le sépulcre est très important, il est bien mort, et il ressuscite seulement le troisième jour : 1 Génération, 2 Dégénérescence, 3 Régénération.
La forme extraordinaire et merveilleuse du vieux cercueil d’Osiris nous rappelle à l’esprit, par sa ressemblance et son sens ésotérique, un autre poisson magnifiquement représenté dans l’alphabet sémite par la lettre Sameck, qui occupe la quinzième position kabbalistique et qui symbolisait sans aucun doute à l’origine la célèbre constellation de la Baleine, sous la régence de laquelle nous devons réaliser tous les travaux dans la Neuvième Sphère. Cette constellation est en relation avec l’aventure de Jonas, et elle a un rapport avec les mesures du cercueil d’Osiris en forme de poisson, car c’est pour cette raison qu’Osiris a dû descendre dans le précipice noir et horrifiant, qu’il a dû traverser les trois périodes dans le ventre de la baleine.
Tout ceci est intimement relié à l’Arcane 13, c’est-à-dire aux trois descentes dans les mondes infernaux, chaque descente couvrant une période de trois jours dans le Saint-Sépulcre. Jonas travailla trois jours, trois périodes avec le sexe ; le troisième jour, la baleine le vomit et il s’en alla prêcher.
La baleine correspond à l’arcane kabbalistique 15, ce qui nous invite à la réflexion ; l’Arcane 15 est Typhon-Baphomet, le Diable, la passion animale. Ceci nous invite à comprendre ce qu’est le travail dans la Neuvième Sphère (le sexe).
Si on échoue dans les Arcanes 13, 14 et 15, si on est incapable de travailler à l’intérieur de la baleine, alors il est parfaitement naturel que nous allions vers le bas, dans le précipice, avec l’Arcane 16 qui est la tour foudroyée. L’initié qui renverse le vase d’Hermès sera foudroyé par l’Arcane 16 de la constellation du Bélier ; il tombera de la tour sous le choc du rayon de la justice cosmique, comme le Pentalphe inversé, la tête vers le bas et les deux pieds vers le haut.
L’Arcane 17, l’étoile de l’espérance, est pour la personne qui n’a jamais été foudroyée, pour celle qui est capable de parvenir à l’initiation Vénuste. Si nous faisons la somme de cet arcane, nous obtenons 1 + 7 = 8, soit le nombre de Job : patience, épreuves, souffrances.
Si nous additionnons kabbalistiquement les chiffres de l’Arcane 15 de la constellation de la Baleine, nous obtenons le résultat suivant : 1 + 5 = 6.
6, dans le Tarot, est l’arcane de l’amoureux, de l’homme entre la vertu et la passion. Apprenez à vous polariser sagement avec l’Arcane 6, et vous aurez vaincu l’épouvantable 15 de la constellation de la Baleine.
Souviens-toi, cher lecteur, qu’au centre de ta poitrine se trouve un point magnétique très spécial qui capte les ondes de lumière et de gloire qui proviennent de ton âme humaine Elle est Tiphereth, l’Arcane 6 du Tarot. Écoute-la, obéis aux ordres qu’elle t’envoie. Agis en accord avec ces impulsions intimes, travaille dans la Forge des Cyclopes quand elle le veut. Si tu apprends à obéir, tu ne périras pas dans le ventre de la baleine.
Regarde ! Tu es devenu un poisson travaillant dans les eaux chaotiques du premier instant. Vous comprendrez maintenant pourquoi le cercueil d’Osiris a la forme d’un poisson.
Il est indubitable que les sept jours ou périodes de la Genèse de Moïse se réduisent aux trois jours et trois nuits de Jonas dans le ventre de la baleine, cérémonie initiatique qu’a répétée le grand Kabire Jésus dans le Saint-Sépulcre.
Le prophète Jonas travaillant sous la régence de la constellation de la Baleine, plongé dans le puits profond de l’univers, dans la Neuvième Sphère (le sexe), réalise son travail en trois jours ou périodes plus ou moins longues :
Premier jour : Il descend aux mondes infernaux pour fabriquer les corps solaires, l’habit de noces de l’âme, et pour établir à l’intérieur de lui-même un centre permanent de conscience. Descendre aux enfers de la nature est nécessaire, c’est une période d’élimination qui mène à détruire Seth et conduit à la deuxième naissance.
Deuxième jour : Il descend à l’abîme pour faire face à d’épouvantables sacrifices ; il utilise l’énergie créatrice pour la destruction de tous les éléments subjectifs de l’Égo. Ce travail se réalise dans les mondes infernaux lunaires, dans les régions sublunaires dont parlent les livres ésotériques ; on élimine alors radicalement les trois traîtres du Christ intime : Judas, Pilate et Caïphe, et les atomes de l’ennemi secret ; il faut désintégrer le dragon des ténèbres, le dragon rouge. On poursuit avec les bêtes secondaires submergées, dans lesquelles se trouve embouteillée la conscience.
Troisième jour : Il faut retourner au fond de l’abîme, pour en finir avec des faits innombrables provenant des vies antérieures. On continue à mourir dans les sphères de Mercure, de Vénus, du Soleil, de Mars, de Jupiter, de Saturne, etc. Le troisième jour, les eaux noires se transforment en lumière resplendissante, c’est la destruction des atomes antiques, qui culmine dans la résurrection mystique.
Chacune de ces trois périodes culmine ainsi :
- A) La première période de temps aboutit à la deuxième naissance dont parlait le grand Kabire Jésus au rabbin Nicodème.
- B) La deuxième période se termine quand la conscience se libère par les noces merveilleuses. Ce ne sont rien de moins que les épousailles de l’âme humaine avec la Walkyrie ou Guenièvre, la reine des Jinas, qui est l’âme spirituelle féminine, la Bouddhi dans laquelle brûle la flamme de l’esprit, la flamme de Brahma. Nous dirons aux femmes qu’elles épousent alors le Bien-Aimé éternel.
- C) La troisième période se termine magistralement par la résurrection du Christ intime à l’intérieur de notre propre cœur. Il est donc logique qu’advienne alors l’ascension aux mondes supérieurs.
Pour le moment, on ne reçoit rien d’autre que de l’information. Il faut la vivre et l’expérimenter directement. Ne pas dévier, mais au contraire rester ferme.
Étudiez la prière de Jonas, elle est merveilleuse ; elle renferme des arcanes ésotériques magnifiques.
Étudiez le livre de Jonas dans l’Ancien Testament, recherchez toutes ces informations archaïques sur les trois jours. On doit les comprendre bien à fond, parce que plusieurs ignorent le travail dans le monde souterrain.
Ce sujet est en réalité relié à la carte 12 du Tarot, car : l + 2 = 3 (trois jours). L’homme y est pendu par le pied, formant une croix avec ses jambes, et il a les mains en triangle et la tête vers le bas, ce qui nous indique qu’il descend dans le puits de l’abîme. C’est l’apostolat.
Il y a vingt-deux arcanes parce qu’il est question de la vérité, du Tetragrammaton, du Iod-He-Vau-He, et qu’il doit y avoir vingt-deux arcanes pour en éclaircir le sens.
Troisième partie – La Kabbale Hébraïque
« Il y a deux sortes de kabbalistes : les kabbalistes intellectuels et les kabbalistes intuitifs. Les kabbalistes intellectuels sont des magiciens noirs ; les kabbalistes intuitifs, des magiciens blancs »
Samaël Aun Weor
Chapitre 49 – L’Absolu
« Le contenu substantiel de cette œuvre s’adresse à une humanité plus avancée, car les gens de cette époque barbare ne sont pas capables de comprendre ces choses »
Samaël Aun Weor.
L’Absolu est l’Être de tous les Êtres. Il est ce qui est, ce qui a toujours été, et ce qui sera toujours. Il s’exprime sous forme de mouvement et de repos abstraits absolus. Il est la cause de l’esprit et de la matière, mais il n’est ni l’un ni l’autre. L’Absolu est au-delà du mental ; le mental ne peut le comprendre, car nous devons sentir sa nature par intuition.
L’Absolu est au-delà de la vie conditionnée. Au-delà de ce qui est relatif se trouve l’Être réel (Lui), le Non-Être parce qu’il ne garde aucune concordance avec nos concepts, mais il est l’Être réel. Parce que nous ne le comprenons pas intellectuellement, il est pour nous comme un non-être même s’il est l’Être réel de l’Être.
Être vaut mieux qu’exister, et la raison d’être de l’Être, c’est l’Être même. Notre existence légitime se trouve dans l’Absolu, qui est un non-être, un non-exister aux yeux de la raison humaine.
L’Absolu n’est pas un Dieu, encore moins un personnage divin ou humain. Il serait absurde d’attribuer une forme a ce qui n’a pas de forme ; ce serait une sottise que de tenter d’anthropomorphiser l’espace.
L’Absolu est sans nul doute l’espace abstrait inconditionné et éternel, bien au-delà des dieux et des hommes. L’Absolu est la lumière incréée qui ne fait d’ombre nulle part durant la nuit profonde du grand Pralaya.
L’Absolu est au-delà du temps, du nombre, de la mesure, du poids, du hasard, de la forme, du feu, de la lumière et des ténèbres. Néanmoins, Il est le feu et la lumière incréée.
L’Absolu a trois aspects : Ain, Ain-Soph, Ain-Soph-Aur.
Ain s’appelle aussi Sat en sanscrit, c’est-à-dire l’Absolu non-manifesté.
Dans l’Ain-Soph, qui est le second aspect, existe déjà une certaine manifestation. C’est là que demeurent toutes les créatures quand vient le grand Pralaya (nuit cosmique), parce qu’elles n’ont pas le droit de pénétrer dans l’Ain, c’est-à-dire dans l’Absolu non-manifesté, au-delà de la pensée, du Verbe, de l’atome, du son, au-delà de tout ce qui a une forme, un nombre, un poids, etc.
Le troisième aspect, selon la Kabbale hébraïque, est l’Ain-Soph-Aur ; on y trouve le premier cosmos, le Protocosmos purement spirituel, l’Absolu solaire formé de multiples soleils spirituels.
Pratique : Méditer sur l’Absolu et sur le Pralaya, en rendant le mental tranquille et silencieux.
Chapitre 50 – L’Ain
L’espace abstrait est la Causa Causorum de tout ce qui est, de tout ce qui a été, et de tout ce qui sera.
L’espace profond et bienheureux est certainement l’incompréhensible Séité, la racine mystique ineffable des sept cosmos, l’origine mystérieuse de tout ce que nous connaissons sous forme d’esprit, de matière, d’univers, de soleils, de mondes, etc.
C’est le divin, l’espace de la félicité, c’est une réalité formidable, au-delà de l’univers et des dieux, Cela qui n’a aucune dimension et qui pourtant sera toujours et a toujours été ; c’est la vie qui palpite intensément dans chaque atome et dans chaque soleil.
Parlons maintenant du grand océan de l’esprit. Comment pourrait-on le définir ?
Il n’y a pas de doute qu’il est Brahma, la première différence ou modification de Cela. Devant lui tremblent les dieux et les hommes.
Cela est-il esprit ? Je vous dis en vérité qu’il ne l’est pas. Cela est-il matière ? Je vous dis pour sûr qu’il ne l’est pas.
Cela est la racine de l’esprit et de la matière, mais il n’est ni l’un ni l’autre.
Cela transcende les lois de nombres, de mesures et de poids, celles du produit des deux côtés, les lois de quantité, de qualité, de devant et derrière, de haut et de bas, etc.
Cela est l’immuable dans sa profonde abstraction divine, la lumière qui n’a jamais été créée, ni par un dieu, ni par un homme ; il est ce qui n’a pas de nom.
Brahma est esprit, mais Cela n’est pas esprit. Ain, le non-manifesté, est lumière incréée.
L’Absolu est la vie libre dans son mouvement, c’est la suprême réalité, l’espace abstrait qui s’exprime seulement comme mouvement abstrait absolu, félicité sans limites, omniscience totale. L’Absolu est lumière incréée et plénitude parfaite, félicité absolue, vie libre dans son mouvement, vie sans conditions, sans limites.
Dans l’Absolu, nous nous retrouvons au-delà du karma et des dieux, au-delà de la Loi. Le mental et la conscience individuelle ne servent qu’à nous mortifier la vie. Dans l’Absolu, nous n’avons ni mental ni conscience individuelle. Nous y sommes l’Être inconditionné, libre et absolument heureux.
L’Absolu est la vie libre dans son mouvement, sans condition, sans limite, sans la crainte mortifiante de la Loi ; c’est la vie au-delà de l’esprit et de la matière, au-delà du karma et de la douleur.
L’Absolu est l’espace abstrait absolu, le mouvement abstrait absolu, la liberté absolue et sans condition, sans réserve ; l’omniscience absolue et la félicité absolue.
Nous devons en finir avec le processus du Moi pour entrer dans l’Absolu. Le Moi humain doit passer à la demeure des morts. Il doit aller à la fosse commune des dépouilles astrales. Il doit se désintégrer dans l’abîme afin que naisse l’Être, rempli de majesté et de pouvoir.
Seuls la vie impersonnelle et l’Être peuvent nous donner le bonheur légitime de la grande vie libre dans son mouvement.
Livrer bataille, lutter, souffrir, se libérer enfin, se perdre comme une goutte cristalline dans l’océan de la lumière incréée, voilà certainement la meilleure des aspirations.
Avant d’entrer dans l’Absolu, on doit se préparer dans la région d’Atala, où les êtres sont incolores ; là vit un homme qui n’a pas pu entrer dans l’Absolu à cause du fait qu’il avait inventé les deux mots bien et mal au lieu d’utiliser évolutif et involutif, et qu’il avait ainsi créé du karma. L’humanité s’est causé du tort avec ces deux mots : on dit de n’importe quoi que c’est bien ou que c’est mal, et cela paralyse tout ce qui invite à l’étude des valeurs internes ; c’est pourquoi ce saint homme attend toujours.
Nous devons aider à ce que les gens changent ces deux mots par évolutif et involutif.
Une grande exaltation existe au sein de l’Absolu ; les Paramarthasatyas s’exaltent graduellement, pour finalement dépasser toute compréhension possible.
Chapitre 51 – L’Ain-Soph
De l’Ain-Soph émane toute la création, mais la création n’est égale ni en essence, ni en puissance, à l’Ain-Soph. Celui-ci, au moyen de sa divine lumière incréée, fait irradier de lui-même une intelligence, un pouvoir qui a un aspect fini même si à l’origine il participe de la perfection et de l’infinité de son Crédo, et même s’il dérive de Lui. Cette première émanation spirituelle de l’Ain-Soph, la Kabbale l’appelle l’ineffable Ancien des jours, qui est l’Être de notre Être, le Père et Mère en nous.
L’Ain-Soph, ne pouvant s’exprimer dans le plan physique limité, s’exprime à travers ses dix Séphiroths.
Il y a dans l’Ain-Soph une étrange évolution, que ni les dieux ni les hommes ne connaissent. Au-delà de l’Intime se trouve le Logos, le Christ. Au-delà de l’ineffable Ancien des jours se trouve l’Ain-Soph, ou l’Absolu. À son exhalation, on l’appelle jour cosmique (Mahamanvantara), et à son inhalation, nuit cosmique (grand Pralaya).
Durant la Nuit cosmique, l’univers se désintègre dans l’Ain-Soph, et il n’existe alors plus que dans son mental et dans celui des dieux ; mais ce qui existe dans son mental et dans le mental des dieux est objectif dans l’espace abstrait absolu.
Avant que le cœur flammigère du système solaire d’Ors dans lequel nous vivons, évoluons et avons notre Être, ne commence à palpiter intensément après le grand Pralaya, le temps n’existait pas, car il gisait endormi dans le sein profond de l’espace abstrait absolu.
Si, à la fin du Mahamanvantara, les sept dimensions de base de l’univers se réduisent à un simple point mathématique qui se perd comme une goutte d’eau dans le grand océan, il est évident que le temps cesse alors d’exister.
Les mondes, à l’instar des hommes, des animaux et des plantes, naissent, grandissent, vieillissent et meurent. Tout ce qui pousse au soleil a un temps défini.
La sagesse antique dit que lorsque vient la grande nuit (ce que les Hindoustans appellent Pralaya ou dissolution de l’univers), Brahma, le Père, l’océan de l’esprit universel de vie s’immerge dans l’espace abstrait absolu durant sept éternités.
Les sept éternités sont des périodes de temps tout à fait définies, claires et précises.
On nous a dit qu’un Mahakalpa, un grand âge, un jour cosmique, dure en tout 311 040 000 000 000 d’années. Il est évident qu’un Mahapralaya, une nuit cosmique, équivaut à la même quantité de temps.
Quand viendra la nuit profonde des créateurs de ce système solaire, ceux-ci s’absorberont au sein de l’Absolu ; il restera alors un groupe de lunes. Les planètes, le Soleil, la Terre et la vie auront disparu avec toutes les étincelles virginales ; il y a une étincelle virginale qui correspond à nous et il y a une étincelle virginale qui correspond à chaque créature vivante ; toutes ces étincelles s’absorberont dans l’Absolu pour sept éternités.
Si nous observons Séléné (notre Lune), nous constatons qu’elle est un cadavre ; elle eut jadis une vie riche, des mers, des volcans. Il y a d’autres lunes qui tournent autour de Mars, de Saturne, etc., et qui un jour ont porté la vie. Dans le Mahamanvantara passé, qui fut un Padma ou lotus d’or, il y eut sur la Lune une humanité, il y eut sept races, puis elle mourut.
Avant l’aube du Mahamanvantara, l’univers dormait dans une obscurité terrible.
Au commencement, à l’aurore de chaque univers, l’éternelle lumière noire ou Obscurité absolue se convertit en chaos.
Les ténèbres sont en elles-mêmes Père-Mère ; la lumière, selon la sagesse ancienne, est leur fils.
Il est évident que la lumière incréée possède une origine ignorée, absolument inconnue pour nous.
Nous n’exagérons aucunement en insistant sur l’idée que cette origine se trouve à être les ténèbres.
Parlons maintenant de la lumière prêtée, cosmique, secondaire ; il est évident que quelle que soit son origine et aussi belle soit-elle, elle a au fond un caractère passager, mayavique.
Les ineffables ténèbres profondes constituent donc la matrice éternelle dans laquelle les origines de la lumière apparaissent et disparaissent.
On dit que l’Absolu est ténèbres, et que des ténèbres jaillit la lumière ; la lumière incréée de l’Absolu surgit des ténèbres profondes de la grande nuit, la lumière incréée jaillit de ces ténèbres qui n’ont pas de lumière. Si on nous plaçait là-bas, nous n’y verrions qu’un abîme et des ténèbres profondes, mais pour les habitants de l’Absolu (les Paramarthasatyas), ces ténèbres sont la lumière incréée, qui n’a été créée ni par un homme, ni par un dieu, et où règne une félicité inépuisable, un bonheur inconcevable.
Il y a de terribles génies du mal comme Bélial, Baël, Moloch, etc., des Maîtres terribles qui, sachant que la lumière jaillit des ténèbres, se sont précipités à l’abîme, même s’ils savaient qu’ils allaient y involuer.
La lumière jaillit de l’abîme : c’est pourquoi nous devons descendre aux ténèbres pour détruire le Moi, le Satan, pour arracher la lumière aux ténèbres.
Par le feu, les dieux surgissent de l’abîme et se perdent dans l’Absolu.
Lumière et ténèbres sont des phénomènes du même noumène ignoré, profond, inconcevable pour la raison.
Notre perception plus ou moins aiguisée de la lumière qui resplendit dans les ténèbres est un fait qui dépend de notre pouvoir de vision spirituel. L’Absolu n’est que ténèbres profondes à nos yeux humains, mais il est lumière incréée et terrible pour la hiérarchie ineffable des Paramarthasatyas.
« Ce qui est lumière pour nous est ténèbres pour certains insectes, et l’œil spirituel voit l’illumination là où l’œil normal ne perçoit que de l’obscurité ».
L’univers, plongé dans le Pralaya après le Mahamanvantara, dissous dans son élément primordial, repose nécessairement dans les ténèbres profondes de l’espace infini.
Il est urgent de comprendre à fond le mystère profond des ténèbres chaotiques.
Du chaos surgit le cosmos, et des ténèbres jaillit la lumière ; prions profondément.
Il est écrit dans tous les livres sacrés du monde, en paroles de feu, que le chaos est la pépinière du cosmos.
Le néant, le chaos, est certainement et sans le moindre doute l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin de tous les mondes qui vivent et palpitent dans l’infini inaltérable.
L’Aitreya Brahmana, précieuse leçon magistrale du Rig-Veda, démontre à satiété l’identité formidable entre les idées lumineuses des brahmanes el celles des pythagoriciens, car les uns et les autres s’appuient sur les mathématiques. Dans ce volume Hindoustan en question, on fait fréquemment allusion au feu noir, à l’obscure sagesse abstraite, lumière absolue inconditionnée et sans nom.
Cette Séité abstraite est le zéro-astre primitif des Parsis, le néant saturé de vie, et bien d’autres.
Dieu en lui-même, c’est-à-dire l’Armée de la voix, le Verbe, la grande Parole, meurt au moment du grand Pralaya, de la nuit cosmique, et il renaît, terriblement divin, à l’aube du divin Mahamanvantara.
Le zéro absolu radical en arithmétique transcendante, l’espace abstrait en géométrie, la Séité inconnaissable (ne pas confondre avec Déité, ce qui est différent) ne naît pas, ne meurt pas, et ne se réincarne pas.
De ce tout inconnaissable ou zéro radical émane au début de n’importe quel univers sidéral la Monade pythagoricienne, le Père-Mère gnostique, le Purusha-Prakriti hindou, l’Osiris-Isis égyptien, le Protocosmos duel ou Adam-Kadmon kabbalistique, le Theos-Chaos de la théogonie d’Hésiode, l’Uranas ou Feu-Eau chaldéen, le Iod-Hévé sémite, le Zeru-Ama parsi, le Un-Unique, l’Aunadad-Ad bouddhique, le Ruach-Élohim ou divin esprit du Seigneur flottant sur les eaux génésiaques du premier instant.
Dans la nuit profonde, le tout sans limites n’était rempli que de ténèbres : Père, Mère et Fils étaient en effet redevenus Un, et le Fils ne s’était pas encore éveillé pour la roue et n’y avait pas accompli sa pérégrination.
Il est écrit dans le livre de la grande vie, en caractères de feu sans équivoque, qu’à la fin du Mahamanvantara, Osiris (le Père), Isis (la Mère), et Horus (le Fils) s’unissent, se mélangent et fusionnent comme trois feux pour former une seule flamme.
Cherchons Osiris, Isis et Horus à l’intérieur de nous-mêmes dans les profondeurs inconnues de notre propre Être.
Il est évident qu’Osiris, Isis et Horus constituent en eux-mêmes la Monade, la Duade et la Triade de notre Être interne.
Avez-vous entendu parler de Brahma ? Il est en lui-même Père-Mère-Fils.
À chaque nouvelle aurore cosmique, l’univers ressuscite comme l’oiseau Phénix de ses propres cendres.
À l’aube de chaque Mahamanvantara, la Monade se dédouble de nouveau en la Duade et en la Triade.
À l’aurore du nouveau jour cosmique, après la nuit profonde, le Fils, la Triade, Horus (l’esprit divin de chacun) émet de lui-même son essence, ses principes mystiques, la roue de Samsara, avec le sain objectif d’acquérir l’âme-diamant.
Ah ! Que le bonheur d’Horus est grand lorsqu’il acquiert l’âme-diamant ! Il s’absorbe alors dans sa Divine Mère, et celle-ci, fusionnant avec le Père, forme une seule flamme diamantine, un Dieu d’une beauté intérieure resplendissante.
L’espace est rempli d’univers ; tandis que certains systèmes de mondes sortent de la nuit profonde, d’autres arrivent à leur déclin ; tantôt berceaux, tantôt sépulcres.
Au début, à l’aurore du Mahamanvantara, l’hétérogénéité se développe à partir de l’homogénéité, et l’Armée de la voix (Dieu) renaît pour recommencer à créer.
Quand l’aurore du jour cosmique fut annoncée, l’univers tressaillit de terreur. Un crépuscule étrange et terrifiant surgit dans la conscience des dieux et des hommes, et la lumière incréée commença à s’éloigner de leur conscience.
Alors les dieux et les hommes pleurèrent comme des enfants face à l’aurore du grand jour cosmique. Le Logos causal du premier instant rappela aux dieux et aux hommes leurs dettes karmiques, et l’homme commença ses pérégrinations d’un monde à l’autre pour aboutir à la Terre, où il vit actuellement, assujetti à la roue des morts et des naissances, jusqu’à ce qu’il apprenne à vivre gouverné par la Loi de l’amour.
L’univers surgit alors des entrailles de l’Absolu et la lumière incréée s’enfonça dans un couchant nostalgique. C’est ainsi que descendirent les dieux et les hommes au milieu des ombres de l’univers.
Le sacrifice fut ainsi accompli, ce que la Kabbale constate dans son arcane majeur 12. Si nous faisons la somme du nombre 12, nous obtenons 3. Un est le principe masculin, le feu ; deux est le principe féminin, l’eau, le Semen ; trois est l’univers, le Fils.
Le jour cosmique actuel est symbolisé par un pélican bleu qui s’ouvre la poitrine de son bec pour boire de ses propres entrailles, d’où a émané tout le créé.
Chapitre 52 – L’Ain-Soph-Aur
Chaque univers de l’espace infini possède son propre soleil central, et la somme de ces soleils spirituels constitue l’Ain-Soph-Aur, le Protocosmos, l’Absolu solaire.
L’Absolu solaire est formé de multiples soleils spirituels transcendantaux, divins.
L’émanation de notre Absolu solaire Omnimiséricordieux et sacré est ce que Helena Petrovna Blavatsky nomme le grand souffle, en soi profondément inconnu.
Beaucoup a été dit sur le Soleil sacré absolu, et il est évident que tout système solaire est gouverné par l’un de ces soleils spirituels ; ce sont des soleils spirituels réellement extraordinaires, scintillants d’infinies splendeurs dans l’espace. Des sphères rayonnantes que jamais les astronomes ne pourraient percevoir à travers leurs télescopes.
Cela veut dire que notre jeu de mondes possède son propre Soleil sacré absolu, à l’instar de tous les autres systèmes solaires de l’infini inaltérable.
Le Protocosmos, ou premier cosmos, est infiniment divin, ineffable ; en lui n’existe aucun principe mécanique, il est gouverné par la Loi unique.
Si vous réfléchissez profondément sur l’Absolu solaire, vous verrez qu’au-delà existe la plus pleine liberté, la félicité la plus absolue, car tout y est gouverné par la Loi unique.
Il n’y a pas de doute que dans l’Absolu solaire sacré, dans le Soleil spirituel central de ce système dans lequel nous vivons, évoluons et avons notre Être, aucune sorte de mécanicité n’existe, et il est par conséquent évident que la plus pleine béatitude y règne.
Il est indubitable que dans le Soleil spirituel central, gouverné par la Loi unique, existe le bonheur inaltérable de l’éternel Dieu vivant ; malheureusement, plus nous nous éloignons du Soleil sacré absolu, plus nous pénétrons dans des mondes chaque fois plus compliqués, où s’introduisent l’automatisme, la mécanicité et la douleur.
Évidemment, dans le deuxième cosmos à trois lois, dans l’Aghiocosmos (planètes, soleils, firmament), le bonheur est incomparable parce que la matérialité est moindre. Dans cette région, tout atome ne possède dans sa nature intérieure que trois atomes de l’Absolu.
Qu’il est différent, le troisième cosmos, ce Macrocosmos (notre galaxie, la voie lactée) gouverné par six lois ! La matérialité y augmente, n’importe lequel de ses atomes possédant en son intérieur six atomes de l’Absolu.
Pénétrons dans le quatrième cosmos, dans le Deutérocosmos (notre système solaire) gouverné par douze lois. Nous y trouvons la matière plus dense, à cause du fait concret que n’importe lequel de ses atomes possède en lui douze atomes de l’Absolu.
Si nous examinons attentivement le cinquième cosmos, le Mésocosmos (la planète Terre) gouverné par vingt-quatre lois, nous voyons que n’importe lequel de ses atomes possède dans sa nature intime vingt-quatre atomes de l’Absolu.
Étudions en détail le sixième cosmos, le Microcosmos (l’homme) gouverné par quarante-huit lois. Nous découvrons que nous y percevons à l’intérieur de n’importe quel atome de l’organisme humain, au moyen de la divine clairvoyance, quarante-huit atomes de l’Absolu.
Descendons un peu plus, et nous entrons dans le royaume de la plus crue matérialité, dans le septième cosmos, le Tritocosmos, les mondes infernaux situés sous l’écorce de la planète où nous vivons, gouvernés par quatre-vingt-seize lois. Nous découvrons que dans la première zone infradimensionnelle, la densité augmente épouvantablement, car à l’intérieur de sa nature intime, il y a quatre-vingt-seize atomes de l’Absolu.
Dans la deuxième zone infernale, tout atome possède cent quatre-vingt-douze atomes de l’Absolu ; dans la troisième, tout atome possède en son intérieur, trois cent quatre-vingt-quatre atomes de l’Absolu, etc., la matérialité augmentant ainsi de façon épouvantable et terrifiante.
En nous enfonçant dans des lois chaque fois plus complexes, il est évident que nous nous rendons progressivement indépendants de la volonté de l’Absolu et que nous tombons dans la complication mécanique de toute cette grande nature. Si nous voulons reconquérir la liberté, nous devons nous libérer de toute cette mécanique, de toutes ces lois, et retourner au Père.
Il est ostensible que nous devons lutter de façon infatigable pour nous libérer des quarante-huit, vingt-quatre, douze, six et trois lois, et pour retourner réellement au Soleil sacré absolu de notre système.
Chapitre 53 – L’Ain-Soph Paranishpana
Il existe à l’intérieur de l’homme un rayon divin. Ce rayon veut retourner à son étoile qui lui a toujours souri. L’étoile qui guide notre intérieur est un atome superdivin de l’espace abstrait absolu. Le nom kabbalistique de cet atome est l’Ain-Soph sacré.
L’Ain-Soph est notre étoile atomique. Cette étoile resplendit, pleine de gloire, dans l’espace abstrait absolu. De cette étoile émanent ainsi Kether (le Père), Chokmah (le Fils) et Binah (l’Esprit-Saint) de tout homme. L’Ain-Soph, l’étoile qui guide notre intérieur, a envoyé son rayon au monde pour prendre conscience de son propre bonheur.
Le bonheur sans conscience de son propre bonheur n’est pas du bonheur.
Le rayon (l’esprit) a eu une conscience minérale, végétale et animale. Quand le rayon s’incarna pour la première fois dans le corps humain sauvage et primitif, il s’éveilla en tant qu’homme et eut l’autoconscience de son propre bonheur. Le rayon aurait alors pu retourner à l’étoile qui guide son intérieur.
Malheureusement, au sein profond du tourbillon de l’épaisse forêt, le désir sauvage a fait naître le Moi. Les forces instinctives de la nature ont capturé le mental innocent de l’homme, et le faux mirage du désir a surgi.
Alors le Moi continua à se réincarner pour satisfaire ses désirs. C’est pourquoi nous nous trouvons soumis à la Loi de l’évolution et du karma.
Les expériences et la douleur ont compliqué le Moi ; l’évolution est un processus de complication de l’énergie. Le Moi s’est fortifié et compliqué avec les expériences. À présent, il est déjà trop tard. Des millions de personnes se sont converties en monstrueux démons. Seule une révolution formidable peut nous sauver de l’abîme.
Quand l’homme dissout le Moi, il y a alors une révolution totale.
L’homme peut cesser de souffrir lorsqu’il est capable de dissoudre le Moi. La douleur est le résultat de nos mauvaises œuvres.
La douleur vient de Satan (le Moi psychologique), car c’est lui qui fait les œuvres du mal. L’espace abstrait absolu, l’esprit universel de la vie, n’est que félicité absolue, paix suprême et abondance.
Ceux qui font de la douleur une mystique sont des masochistes. Satan fut le créateur de la douleur. La douleur est satanique. Personne ne peut se libérer par la douleur. Nous devons être alchimistes.
Par l’Alchimie, on dissout le Moi. La racine du Moi est le désir, et le désir se transmute par l’Alchimie.
Si tu veux annihiler le désir, il faut transmuter : le désir sexuel se transforme en volonté et la volonté est feu, le désir d’accumulation (cupidité) se transmute en altruisme, la colère (désir frustré) se transmute en douceur, l’envie (désir frustré) se transmute en joie pour le bien d’autrui, les paroles du désir se transmutent en Verbe de sagesse, etc.
Analysez tous les défauts humains et vous verrez que leur fondement se trouve dans le désir. Transmutez le désir par l’Alchimie, et le désir s’annihilera. Quiconque annihile le désir dissout le Moi. Quiconque dissout le Moi se sauve de l’abîme et retourne à son étoile intérieure qui lui a toujours souri.
Ce n’est qu’avec la sainte Alchimie que nous pouvons dissoudre le Moi. La base fondamentale de l’Alchimie est l’Arcane AZF. Les anges, les archanges, les séraphins, les puissances, les trônes, etc., sont le résultat exact d’incroyables révolutions intérieures.
Déjà nous sommes passés par l’involution (descente de l’esprit dans la matière). Déjà nous avons horriblement souffert dans l’évolution (processus de complication de l’énergie). Il est maintenant urgent de faire une révolution totale (la dissolution du Moi). Personne ne peut être heureux tant qu’il ne parvient pas à son étoile intérieure. C’est seulement à force de révolutions internes que nous retournons peu à peu à l’atome superdivin, que nous passons par les états angéliques, archangéliques, séraphiques, logoïques, etc., jusqu’à ce que finalement le rayon se fonde dans son étoile, l’Ain-Soph, qui resplendit de félicité.
L’abîme est terriblement douloureux. L’antithèse horrible de l’Ain-Soph, c’est l’abîme, les Kliphos de la Kabbale. Les Kliphos sont des éléments atomiques, ténébreux du sentier lunaire.
Analysons l’atome primordial divin dont émanent les dix Séphiroths de la Kabbale.
Si nous nous autoobservons, nous voyons : 1 le corps physique ; 2 le corps éthérique ou vital ; 3 le corps astral ou corps de désirs ; 4 le corps mental animal ; 5 l’Essence (embouteillée dans le Moi), au-delà de celle-ci se trouve la divine Triade que l’être humain n’a pas encore incarnée ; 6 le corps causal, l’âme humaine, le Manas ; 7 le corps bouddhique, l’âme divine ; 8 le corps atmique, l’Intime.
Les cinquième et sixième sont reliés entre eux, car le cinquième est une fraction du sixième. Nous portons une fraction de l’âme humaine incarnée, c’est l’Essence ou Bouddhata.
L’Atman est en soi l’Être ineffable, celui qui est au-delà du temps et de l’éternité sans fin des jours ; il ne meurt ni ne se réincarne (ce qui retourne, c’est l’Égo), il est absolument parfait.
L’Atman se dédouble en l’âme spirituelle, laquelle se dédouble en l’âme humaine, qui est le Manas supérieur ; l’âme humaine se dédouble à son tour en l’Essence, la Bouddhata. Somme toute, ce sont des principes, et cette Essence qui s’incarne dans ses quatre véhicules se revêt de ceux-ci et se trouve embouteillée dans le Moi psychologique, dans l’Égo.
Le corps mental, le corps de désirs, le corps éthérique et le corps physique intègrent la personnalité. L’Essence, en s’introduisant dans ces véhicules, se trouve embouteillée dans l’Égo. Ce qui retourne, c’est une fraction de l’âme humaine.
Au-delà de la Triade théosophique, il y a un rayon qui nous unit à l’Absolu. Ce rayon à l’intérieur de chaque homme est le resplendissant dragon de sagesse, le Christ interne, la couronne Séphirotique, que la Kabbale définit comme suit : Kether l’Ancien des jours, premier Logos, Chokmah le Fils, le Christ cosmique, deuxième Logos et Binah l’Esprit-Saint, troisième Logos. La couronne Séphirotique est la première Triade qui émane de l’Ain-Soph (l’Être de notre Être).
En dernière analyse, chacun de nous n’est qu’un atome de l’espace abstrait absolu, de l’Ain-Soph, qui se trouve en secrète relation avec la glande pinéale, le chakra Sahasrara ou Église de Laodicée.
Nous devons faire une différence spécifique entre l’Ain-Soph et l’Ain-Soph Paranishpana ; dans le premier cas, il n’y a pas d’autoréalisation intérieure, alors que dans le second cas, il y en a une.
N’importe quel Mahatma sait très bien qu’avant d’entrer dans l’Absolu, il doit dissoudre les corps solaires ; le jour où nous nous libérons, nous laissons, nous abandonnons tous les véhicules.
Pourquoi fabriquons-nous les corps solaires ? Pourquoi descendons-nous à la Neuvième Sphère, si par la suite nous devons abandonner les corps solaires ? Pourquoi fabriquer une chose que l’on n’utilisera pas ? Lorsqu’on dissout chacun de ces véhicules christiques, il en reste un atome-semence. Il est évident qu’il reste de ces véhicules quatre atomes-semences. Il est indubitable que ces atomes correspondent aux corps physique, astral, mental et causal.
Il est évident que les quatre atomes-semences s’absorbent à l’intérieur de l’atome superdivin Ain-Soph Paranishpana en même temps que l’Essence, les principes spirituels, les lois et les trois forces primaires. Puis survient la nuit profonde du Mahapralaya.
L’Ain-Soph sans autoréalisation intime ne possède pas les quatre atomes-semences, c’est un simple atome de l’espace abstrait absolu qui renferme seulement les trois forces primaires, Père, Fils et Esprit-Saint.
Un atome provenant d’un Maître qui s’est libéré est très différent d’un atome Ain-Soph sans autoréalisation. À l’aube d’un Mahamanvantara, un autoréalisé dédouble ses corps, ses germes entrant en activité.
Il possède les corps solaires et les restaure s’il le désire à n’importe quel moment. Le fait d’avoir fabriqué ces corps lui donne la conscience autonome.
L’Ain-Soph qui possède les atomes-semences peut se réincarner à l’heure où il le veut, et il se trouve vêtu de ses corps solaires. Lorsqu’il veut se manifester, il émet ses atomes-semences solaires et apparaît n’importe où dans l’espace.
Il y a une formule qui définit tout, et c’est celle-ci : C-O-N-H, ce sont quatre forces, les quatre corps d’un initié, quatre corps que revêt la Séité quand elle veut se manifester.
1 – C. Carbone : en Alchimie, la lettre C symbolise le corps de la volonté consciente, le carbone de la chimie occulte.
2 – O. Oxygène : en Alchimie, la lettre O symbolise le véritable corps mental solaire fabriqué dans la Forge des Cyclopes, l’oxygène de la chimie sacrée.
3 – N. Azote : en Alchimie, la lettre N symbolise l’authentique corps astral solaire, tout à fait différent du corps de désirs ; il est évident que le légitime corps sidéral est l’azote de la chimie occulte.
4 – H. Hydrogène : en Alchimie, le H symbolise le corps physique, véhicule tridimensionnel de chair et d’os.
Les quatre corps se trouvent dans l’Ain-Soph Paranishpana, c’est de là qu’émanent les quatre corps dont se vêt la Séité, et celle-ci les fabrique instantanément, c’est-à-dire au moment où elle veut travailler dans un monde pour le bien de l’humanité, apparaissant alors comme un Maître autoréalisé, autoconscient, Maître de la vie et de la mort.
Les trois forces primaires, soient : la Sainte-Affirmation, le Père ; la Sainte-Négation, le Fils et la Sainte-Conciliation, l’Esprit-Saint se manifestent à travers les atomes C, O et N (carbone, oxygène et azote) ; le H (hydrogène) est une force indépendante des trois autres, et elle est par conséquent le véhicule physique qui sert d’instrument aux corps de la volonté, au corps mental et au corps astral.
Nous n’exagérons pas en insistant sur l’idée transcendantale alchimiste voulant qu’un Ain-Soph Paranishpana possède à l’intérieur de lui-même les quatre atomes-semences C-O-N-H.
Grâce à ces quatre atomes alchimiques, l’Ain-Soph Paranishpana reconstruit le char de Mercavah (les corps solaires) pour entrer dans n’importe quel univers, lorsque c’est nécessaire.
N’oublions pas que Mercavah est le char des siècles, l’homme céleste de la Kabbale.
En guise de conséquence ou de corollaire, nous pouvons et devons affirmer que ceux qui n’ont pas réalisé le travail dans la Neuvième Sphère (le sexe) ne possèdent pas, en réalité, le char de Mercavah.
Il est indiscutable que tout change dans le champ d’action de la Prakriti, à cause des modifications de Traigunamayashakti, et que tous les êtres humains nous modifions également de manière positive ou négative, mais si nous ne fabriquons pas le char de Mercavah, Ain-Soph demeurera sans autoréalisation intime.
Ceux qui n’ont pas éliminé l’Abhayan Samskara, la peur innée, fuiront la Neuvième Sphère en disant à d’autres que le travail dans la Forge des Cyclopes (le sexe) est inutile.
Ce sont eux, les Pharisiens hypocrites qui arrêtent au filtre le moustique mais engloutissent le chameau, les ratés qui n’entrent pas dans le Royaume ni ne laissent entrer les autres. En vérité, le sexe est la pierre d’achoppement et la roche de scandale.
Chapitre 54 – L’Arbre de vie
Si nous observons l’Arbre de vie tel que le décrivent les kabbalistes hébreux, nous y voyons dix Séphiroths. Il commence par l’Ancien des jours, Kether, qui se trouve au sommet de l’Arbre ; ensuite vient Chokmah, le second Séphiroth, c’est-à-dire le Deuxième Logos, qui est à proprement parler le Christ cosmique ou Vishnu ; ensuite Binah, le Troisième Logos, le Seigneur Shiva. Kether, Chokmah et Binah sont le Père, le Fils et l’Esprit-Saint, tels qu’on les représente dans l’Arbre de vie des mystères hébreux qu’ont enseignés les rabbins.
Kether, Chokmah et Binah sont la Trimurti et la perfection, ils sont le triangle divin : le Père très aimé, le Fils très adoré et le très sage Esprit-Saint.
Après le triangle divin, il y a un abîme, et après cet abîme vient un second triangle formé par Chesed, le quatrième Séphiroth, qui correspond à l’Intime ou Atman, à l’Ineffable, pour parler en langage sanscrit ; vient ensuite Geburah, la rigueur de la Loi, le cinquième Séphiroth, la Bouddhi, l’âme divine, qui est féminine ; ensuite vient Tiphereth, le sixième Séphiroth, l’âme humaine, qui est masculine.
Par dédoublement vient un troisième triangle, qui est représenté par Netzah, le mental, le septième Séphiroth ; ensuite Hod, le huitième Séphiroth, le corps astral ; en dessous se trouve Jesod, le neuvième Séphiroth, le fondement principal du sexe, le fonds vital de l’organisme humain, le corps vital ou véhicule éthérique, le Lingam-Sarira des théosophes.
Nous trouvons enfin, dans la partie la plus basse de l’Arbre de vie, Malkuth, le dixième Séphiroth, le monde ou corps physique, le corps de chair et d’os.
Le premier triangle est logoïque : Kether, Chokmah et Binah, le second triangle est éthique : Chesed, Geburah et Tiphereth, le troisième triangle est magique : Netzah, Hod et Jesod. Malkuth, le monde physique, est un Séphiroth tombé.
Le premier triangle, ou triangle logoïque, possède bien entendu son centre de gravité, n’importe qui peut observer cela : c’est le Père divin, l’Ancien des jours, Kether. C’est le point mathématique dans l’espace immense, infini, inaltérable. Ce triangle est le triangle du Père.
Si nous analysons le second triangle, nous voyons qu’il est éthique. Pourquoi le nommons-nous éthique ? Tout simplement parce qu’en lui prime l’éthique, la conduite droite ; par lui nous connaissons la rigueur de la Loi, par lui nous venons à connaître le bon et le mauvais, ce qui est bon et ce qui est mauvais. Ce triangle est le monde de l’esprit pur, la Trimurti Hindoustane : Atman, Bouddhi, Manas. Bien entendu, le centre de gravité de ce triangle saute aux yeux : c’est l’âme humaine.
Cette âme souffre, elle se trouve à être la partie très humaine en nous, c’est-à-dire Tiphereth, qui coïncide avec le causal. On appelle également ce triangle le triangle du Fils ; nous y voyons que le Christ cosmique, Binah, se manifeste habituellement à travers l’âme humaine, le Tiphereth de la Kabbale hébraïque.
Le troisième triangle s’avère très intéressant ; c’est le triangle magique, formé par le mental ou Netzah, le corps astral ou Hod, et le corps éthérique ou Jesod, principe sexuel de base de la vie universelle. Pourquoi s’appelle-t-il triangle magique ? Parce que c’est incontestablement dans les royaumes du mental, de l’astral, et même des Kliphos ou mondes infernaux, que l’on exerce la Haute-Magie.
Il ne fait pas de doute que dans Netzah nous pouvons trouver la magie hermétique, et dans Hod, la magie naturelle. D’autres auteurs pensent différemment, ils croient que la magie naturelle se trouve dans Netzah, le monde mental ; je dois dire mon désaccord contre eux à ce sujet, car il s’avère que le mental proprement dit est mercurien. Il y a des auteurs qui ne sont pas d’accord avec mes concepts, ils supposent que le mental est vénusien, et je regrette de devoir discuter de ce genre de concepts, car n’importe qui peut se rendre compte que le mental est mercurien. Ainsi donc, il faut identifier la magie hermétique avec Mercure dans le mental ; quant à la magie naturelle, magie cérémonielle ou ritualiste, etc., nous pouvons la trouver dans le monde astral, dans le corps astral.
Où trouverons-nous le centre de gravité du triangle magique ? Il se trouve évidemment dans le sexe, parce que c’est de là que proviennent la naissance, la mort et la régénération. Tout tourne autour du sexe, c’est-à-dire que le troisième triangle a comme centre de gravité le sexe, autrement dit Jesod, qui est la force du Troisième Logos, la puissance sexuelle.
Nous nous apercevons donc de cette manière qu’il y a trois centres de gravité de base dans cet Arbre de vie. Dans le premier triangle, le centre de gravité du Premier Logos, c’est Kether, le Vieillard des siècles. Dans le deuxième triangle, Chokmah, le Christ cosmique, le Deuxième Logos, a son centre de gravité dans l’âme humaine, Tiphereth. Dans le troisième triangle, Jesod se convertit en le centre de gravité de l’Esprit-Saint, du Troisième Logos. C’est par le biais de cette force sexuelle que surgit la vie, que surgit le corps physique et que surgissent tous les organismes qui portent la vie. Malkuth lui-même, qui est le monde physique, ne pourrait exister sans la présence du sexe, étant donné que nous sommes les enfants d’un homme et d’une femme. Jesod est donc le fondement du Troisième Logos, le centre autour duquel gravite la force sexuelle du Troisième Logos.
Les arbres de l’Éden sont au nombre de deux : l’Arbre de la science du bien et du mal et l’Arbre de vie.
L’Arbre de la science du bien et du mal est le sexe, et cet arbre de la connaissance est représenté par les organes sexuels.
L’Arbre de vie est l’Être, et il est représenté dans notre corps physique par l’épine dorsale.
Toute doctrine culturelle véritable doit étudier ces deux arbres en détail, car l’étude de l’un de ces deux arbres sans l’autre donne une connaissance incomplète, qui est inutile.
À quoi sert d’étudier l’Être si nous ne connaissons pas le sexe ? Les deux arbres viennent de l’Éden et ils partagent même leurs racines. Ils sont les deux grandes colonnes principales de la Loge blanche : sagesse et amour. La sagesse est l’Arbre de la science du bien et du mal, et l’amour est l’Arbre de vie.
Dans l’Égypte antique, on étudiait à fond la doctrine des deux arbres. L’ombre fatale de l’Arbre de vie est le Moi, l’ombre fatale de l’Arbre de la connaissance est la fornication. Les gens prennent les ombres pour la réalité.
Celui qui en finit avec le processus du Moi réalise l’Être en lui-même.
Celui qui en finit avec la fornication se convertit en un Christ.
« Et Jéhovah Dieu fit à l’homme ce commandement : ‘Tu peux manger de tous les arbres du jardin. Mais de l’Arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas, car le jour où tu en mangeras, tu deviendras passible de mort » (Genèse 2 : 16-17).
« La femme vit que l’arbre était bon à manger et séduisant à voir, et qu’il était, cet arbre, désirable pour acquérir le discernement. Elle prit de son fruit et mangea. Elle en donna aussi à son mari, qui était avec elle, et il mangea » (Genèse 3 : 6).
« Puis Jéhovah Dieu dit : Voilà que l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ! Qu’il n’étende pas maintenant la main, ne cueille aussi de l’arbre de vie, n’en mange et ne vive pour toujours ! Et Jéhovah le renvoya du jardin d’Éden pour cultiver le sol d’où il avait été tiré. Il bannit l’homme et il posta à l’Orient du jardin d’Éden les chérubins et la flamme du glaive fulgurant pour garder le chemin de l’Arbre de vie » (Genèse 3 : 22-24).
Si l’homme avait pu manger des fruits délicieux de l’Arbre de vie, nous aurions aujourd’hui des dieux fornicateurs. Cela aurait été la malédiction des malédictions. Le sacrifice le plus terrible. L’impossible.
L’épée flammigère de la justice cosmique est brandie, enflammée, menaçante et terrible, pour garder le chemin de l’Arbre de vie.
De la couronne Séphirotique, Père, Fils et Esprit-Saint, est né l’Intime. L’Intime est enveloppé dans six véhicules inférieurs qui se compénètrent pour former l’homme. Toutes les facultés et tous les pouvoirs de l’Intime sont les fruits de l’Arbre de vie. Quand l’homme retournera à l’Éden (par le même chemin d’où il en est sorti), il pourra manger des fruits de l’Arbre de vie. Il pourra alors voir Dieu face à face sans mourir ; la foudre lui servira de sceptre et les tempêtes tiendront lieu de tapis sous ses pieds.
Il existe dix grandes vagues de vie qui se pénètrent et s’interpénètrent sans se confondre ; ces dix émanations éternelles sont les dix Séphiroths de la Kabbale, les dix branches de l’Arbre de vie. Nous comprenons maintenant pourquoi Dieu a mis dix doigts à nos mains.
Les douze sens de l’homme (7 chakras ou Églises + 5 sens physiques = 12) sont en relation avec notre épine dorsale. L’épine dorsale est la correspondance physique de l’Arbre de vie ; les douze sens sont ses douze fruits.
Chapitre 55 – Les Séphiroths
Les dix Séphiroths de vibration universelle émanent de l’Ain-Soph qui est l’étoile microcosmique qui guide notre intérieur, l’Être réel de notre Être.
On parle des dix Séphiroths, mais en réalité ils sont au nombre de douze ; l’Ain-Soph est la onzième et son antithèse ténébreuse, l’abîme, est le Séphiroth 12.
Ce sont douze sphères ou régions universelles qui se pénètrent et s’interpénètrent mutuellement sans se confondre. Les douze sphères gravitent dans l’atome central du signe de l’infini. Dans ces douze sphères se développe l’humanité solaire. Nous avons déjà dit que le signe de l’infini se trouve au centre de la Terre, dans son cœur. Les Séphiroths sont atomiques ; les dix Séphiroths peuvent se réduire à trois tables : 1 la table des quanta, de l’énergie rayonnante qui vient du Soleil ; 2 la table des poids atomiques des éléments de la nature ; 3 la table des poids moléculaires des composés.
C’est l’échelle de Jacob, qui va de la terre jusqu’au ciel. Tous les mondes de conscience cosmique se réduisent aux trois tables.
Un Séphiroth ne peut être compris sur un seul plan, car sa nature est quadruple. C’est pourquoi les kabbalistes s’expriment clairement en disant qu’il y a quatre mondes.
Aziluth : C’est le monde des archétypes ou monde des émanations ; c’est le monde divin.
Briah : C’est le monde de la création, aussi appelé Khorcia, c’est-à-dire le monde des sections.
Ietzirah : C’est le monde de la formation et des anges.
Assiah : C’est le monde de l’action, le monde de la matière.
Trois Séphiroths de la forme se trouvent sur le pilier de la sévérité (Binah, Geburah, Hod).
Trois Séphiroths de l’énergie se trouvent sur le pilier de la miséricorde (Chokmah, Chesed, Netzah).
Entre ces deux piliers se trouve le pilier de l’équilibre, où sont les différents niveaux de la conscience (Kether, Tiphereth, Jesod, Malkuth).
Les dix Séphiroths connus proviennent de Séphira, la Mère divine qui réside dans le Temple-Cœur : Io est le mantra de la Mère divine et les émanations de la Prakriti sont au nombre de 10, en d’autres mots les dix Séphiroths.
Kether est le Père en nous, un souffle de l’Absolu qui est en lui-même profondément inconnu. Kether est l’Ancien des jours et chacun de nous, au fond, est un bienheureux Ancien des jours.
Chokmah est le Fils, le Christ atomique en nous. Binah est la Mère en nous, l’Esprit-Saint en nous. Kether, Chokmah et Binah sont notre couronne Séphirotique.
Le Père très aimé, le Fils très adoré et le très sage Esprit-Saint vivent dans les profondeurs de notre conscience superlative, attendant l’instant suprême de notre réalisation.
L’Esprit-Saint est notre Mère divine, qui revêt un manteau bleu et une blanche tunique aux splendeurs exquises.
La Mère porte dans sa main une lampe précieuse ; cette lampe est l’Intime, qui brille au fond de nos cœurs. L’Intime est contenu dans un vase d’albâtre fin et transparent. Ce vase est notre propre conscience superlative, c’est notre Bouddhi.
L’Intime est le Séphiroth Chesed, la Bouddhi est le Séphiroth Geburah.
L’Intime et la Bouddhi s’expriment à travers l’âme humaine. L’âme humaine est Tiphereth, la volonté, la beauté.
Ainsi donc, l’Intime, avec ses deux âmes, la divine et l’humaine, officie sur son trône, qui est le système nerveux cérébro-spinal.
L’Intime est couronné de la couronne Séphirotique. L’Intime habite dans son temple. Le temple de l’Intime a deux colonnes : Jakin et Bohaz. Jakin est le mental, Bohaz est le corps astral. Le mental est le Séphiroth Netzah, l’astral est le Séphiroth Hod. Ces deux colonnes du temple s’appuient sur la pierre cubique de Jesod. Cette pierre cubique sert également de fondement au royaume de Malkuth. Cette pierre cubique est le corps éthérique, Malkuth est le corps physique.
L’homme est donc une décade complète. Nous avons dix doigts dans les mains, dix Séphiroths et dix commandements.
Lorsque l’Ancien des jours réalise les dix Séphiroths en lui-même, il se transforme en Adam-Kadmon, en homme céleste.
Celui qui réalise les dix Séphiroths en lui-même resplendit dans le monde de la lumière avec un éclat christique ineffable.
Quand l’Ancien des jours réalise les dix Séphiroths en lui-même, ceux-ci resplendissent dans le monde de la lumière comme des pierres précieuses, comme des pierres resplendissantes dans le corps de l’Ancien des jours.
« Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’esprit dit aux Églises : au vainqueur, je ferai manger de l’Arbre de vie placé dans le Paradis de Dieu » (Apocalypse 2 : 7).
Les dix Séphiroths resplendissent comme des pierres précieuses dans le corps de l’Ancien des jours. C’est ainsi que nous nous convertissons en la Jérusalem céleste, qui est ainsi décrite : « Les assises de son rempart sont rehaussées de pierreries de toute sorte : la première assise est de jaspe, la deuxième de saphir, la troisième de calcédoine, la quatrième d’émeraude, la cinquième de sardoine, la sixième de cornaline, la septième de chrysolite, la huitième de béryl, la neuvième de topaze, la dixième de chrysoprase, la onzième d’hyacinthe, la douzième d’améthyste » (Apocalypse 21 : 19-20).
Les dix Séphiroths sont atomiques, les dix Séphiroths sont la ville sainte, la Jérusalem qui vient à resplendir au fond de notre cœur.
« Au milieu de la place, de part et d’autre du fleuve, il y a des arbres de vie qui fructifient douze fois, une fois chaque mois ; et leurs feuilles peuvent guérir les païens ».
« De malédiction, il n’y en aura plus ; le trône de Dieu et de l’Agneau sera dressé dans la ville, et les serviteurs de Dieu l’adoreront, ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts ».
« De nuit, il n’y en aura plus ; ils se passeront de lampe ou de soleil pour s’éclairer, car le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière, et ils règneront pour les siècles des siècles » (Apocalypse 22 : 2-5).
Quand l’homme aura incarné en lui-même sa couronne Séphirotique, alors l’Ancien des jours l’éclairera et règnera pour les siècles des siècles.
Cependant, frères de mon âme, je vous dis en vérité que personne ne parvient au Père si ce n’est par le Fils. Le Fils est le Christ atomique en nous, il est Chokmah, la divine sagesse christique, la Gnose qui resplendit au fond de notre cœur.
Nous devons inonder tous nos véhicules d’atomes de nature christique, nous devons former le Christ en nous pour monter au Père, car personne ne parvient au Père sans passer par le Fils.
Même si le Christ naissait mille fois à Bethléem, cela ne servirait à rien s’il ne naissait aussi dans notre cœur. Il faut former le Christ en nous pour entrer par les portes de la ville triomphante et victorieuse, le dimanche des Rameaux.
La nativité est un événement cosmique qui doit se réaliser en chacun de nous. La nativité est absolument individuelle. Il est nécessaire que le Christ naisse en nous, la nativité du cœur est urgente.
Il faut transformer l’Arbre de la science du bien et du mal en l’Agneau immolé de la cité sainte.
« Le vainqueur, je le ferai colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus jamais » (Apocalypse 3 : 12).
« Reste fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la Couronne de vie » (Apocalypse 2 : 10).
« Je suis le pain de vie, Je suis le pain vivant, Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier Jour. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jean 6 : 48, 51, 54, 56).
Le Christ est réellement une couronne Séphirotique d’une sagesse incommensurable, dont les atomes les plus purs resplendissent dans Chokmah, le monde d’Ophanim.
Cette couronne Séphirotique incommensurable envoya son Bouddha, Jésus de Nazareth, qui se prépara à travers d’innombrables réincarnations dans notre évolution terrestre.
Ce fut dans le Jourdain que la couronne christique, que le Logos solaire resplendit et pénétra dans son Bouddha, Jésus de Nazareth.
C’est là le mystère de la double personnalité humaine, l’un des mystères les plus grands de l’occultisme.
Quand l’homme reçoit sa couronne Séphirotique, alors l’Ancien des jours l’illumine et le conduit vers les eaux pures de la vie.
Cependant, mes frères, personne ne parvient au Père sans passer par le Fils, et le Fils se trouve au fond de l’arche de l’alliance, attendant l’instant de la réalisation.
Cette arche de l’alliance, ce sont les organes sexuels. Ce n’est qu’au moyen de la chasteté parfaite que nous pouvons former le Christ en nous et monter au Père.
Maintenant, mes frères, je vous ai livré l’arche du Nouveau Testament.
Je vous ai maintenant enseigné le chemin de la magie sexuelle.
« Alors s’ouvrit le temple de Dieu, dans le ciel, et son arche d’alliance apparut, dans le temple ; puis ce furent des éclairs et des voix et des tonnerres et un tremblement de terre, et la grêle tombait dru » (Apocalypse 11 : 19).
Chapitre 56 – Kether
En vérité, chacun de nous porte au fond de sa conscience un Ancien vénérable : c’est le Premier Logos. Les kabbalistes le nomment Kether.
L’Ancien des jours est androgyne, c’est-à-dire homme et femme à la fois. Il est la première et dernière synthèse de notre Être. L’Ancien des jours est la première émanation terriblement divine de l’espace abstrait absolu.
L’Ancien des jours est original dans chaque homme, de même que le Père ; il y a autant de Pères au ciel que d’hommes sur la terre.
L’Ancien des jours est l’occulte de l’occulte, la miséricorde de la miséricorde, la bonté des bontés ; il est la racine de notre Être, le grand vent.
La chevelure de l’Ancien des jours a treize boucles. Si nous faisons la somme, nous obtenons 1 + 3 = 4 ; le 1 est le principe masculin, le feu ; le 2 est le principe féminin, l’eau ; le 3 est le fils de la création ; en ajoutant l’unité de la vie, cela donne 4, le Saint Tetragrammaton. C’est le nom de l’éternel Iod-He-Vau-He.
La barbe de l’Ancien des jours a treize mèches. Cette barbe représente l’ouragan, les quatre vents, le souffle, la parole ; les quatre vents sont Iod-He-Vau-He.
L’Arcane 13 est l’Ancien des jours. C’est seulement en vainquant la mort que nous pouvons incarner l’Ancien des jours. Les épreuves funéraires de l’Arcane 13 sont plus épouvantables et plus terribles que l’abîme.
Pour réaliser l’Ancien des jours en nous-mêmes, nous devons réaliser totalement l’Arcane 13 à l’intérieur de nous-mêmes.
Nous avons besoin d’une mort suprême et d’une suprême résurrection pour avoir le droit d’incarner l’Ancien des jours ; seul celui qui incarne a le droit de porter intérieurement la chevelure et la barbe de l’Ancien vénérable.
Ce n’est qu’en présence des Anges de la mort, après être sorti victorieux des épreuves funéraires, que nous pouvons incarner l’Ancien des jours. Celui qui l’incarne devient un petit vieillard de plus dans l’éternité.
Le mantra Pander nous permet de parvenir jusqu’à l’Ancien des jours. Ceci est possible par la méditation profonde. Dans le monde d’Aziluth, il y a un temple merveilleux où on nous enseigne la majestueuse présence de l’Ancien des jours.
L’Ancien des jours demeure dans le monde de Kether ; le chef de ce monde est l’ange Métraton. Cet ange a été le prophète Enoch ; avec son aide, nous pouvons entrer dans le monde de Kether. Le disciple qui voudrait pénétrer dans Kether durant ses états de méditation profonde priera l’ange Métraton, et il sera aidé.
La déesse aztèque de la mort porte une couronne avec neuf crânes humains. La couronne est le symbole de l’Ancien des jours. Le crâne est la correspondance microcosmique de l’Ancien des jours dans l’homme. Il nous faut réellement une suprême résurrection pour réaliser l’Ancien des jours en nous-mêmes.
Dans le monde de Kether, nous comprenons que la grande Loi régit tout le créé. Depuis le monde de l’Ancien des jours, nous voyons les multitudes humaines pareilles à des feuilles balayées par le vent.
Le grand Vent est la loi terrible de l’Ancien des jours. « Vox Populi, Vox Dei ». Une révolte sociale observée depuis le monde de l’Ancien des jours est une loi en action. Chaque personne, les multitudes entières ressemblent à des feuilles tombées des arbres, emportées par le vent terrible de l’Ancien des jours.
Les gens ne connaissent pas ces choses. Les gens ne se préoccupent que de gagner de l’argent, de plus en plus d’argent. Telle est la pauvre humanité souffrante, de misérables feuilles emportées par le grand vent. De misérables feuilles emportées par la grande Loi.
L’Ancien des jours est notre Être authentique dans sa racine essentielle, il est le Père en nous, il est notre Être véritable. Nos disciples doivent maintenant se concentrer et méditer très profondément sur l’Ancien des jours. Pendant la méditation, ils doivent provoquer l’extase, le Samadhi.
Que la paix règne dans tous les cœurs ; n’oublions pas que la paix est lumière, n’oublions pas que la paix est une essence émanée de l’Absolu, elle est une lumière émanée de l’Absolu, elle est la lumière de l’Ancien des jours.
Le Christ a dit : « Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix ».
Chapitre 57 – Chokmah
« Viens, ô sainte parole ; viens, ô nom sacré de la force Crestos ; viens, ô énergie sublime ; viens, ô miséricorde divine ; viens, suprême Séité du Très-Haut » (Messe gnostique).
Le Chokmah de la Kabbale hébraïque est le Christ cosmique, le Christus, le Vishnu des Hindoustans.
Le Deuxième Logos, Chokmah, est amour, il est l’Agnus Dei, l’Agneau immolé, il est le feu même qui brûle dans toute la création depuis le début du monde pour notre salut. Il est feu et il est sous-jacent au fond de toute matière organique ou inorganique.
L’énergie solaire est lumière astrale. Son essence est le pouvoir christonique, renfermé dans le pollen fécondant de la fleur, dans le cœur du fruit de l’arbre, dans les glandes à sécrétion interne de l’animal et de l’homme. Dans l’homme, son siège principal se trouve dans le coccyx.
Les Aztèques nommaient ce pouvoir sacré « le serpent à plumes Quetzalcoatl », qui ne s’éveille et ne s’élève jusqu’à notre glande pinéale qu’au moyen de la magie amoureuse.
Le Christ est la sagesse même, il est le Logos solaire, dont le corps physique est le soleil. Le Christ marche à l’aide de son soleil, de la même manière que l’âme humaine marche à l’aide de son corps de chair et d’os. Le Christ est la lumière du soleil. La lumière du soleil est la lumière du Christ.
La lumière du soleil est une substance christonique qui fait créer la plante et bourgeonner la semence. La ferme dureté du grain renferme cette substance du Logos solaire qui permet à la plante de se reproduire sans cesse par la vie glorieuse, vigoureuse et active.
L’énergie qui émane du feu solaire est fixée dans le cœur de la Terre et elle est le noyau vibrant des cellules en tout être vivant. Elle est la lumière astrale, l’Azoe et la magnésie des anciens alchimistes. La lumière astrale imprègne toute l’atmosphère ; elle est la cause des merveilleux pouvoirs dans l’homme et le feu sacré de toute vie.
C’est grâce au Deuxième Logos que ce monde possède une conscience : nous pourrons par ce même moyen nous éveiller et avoir de la conscience.
Le Christ est ce rayon très pur, ineffable et terriblement divin qui resplendit là-haut comme un éclair sur le visage de Moïse, dans le mystère solennel du mont Nebo.
Le Christ n’est pas la Monade. Le Christ n’est pas le septénaire théosophique. Le Christ n’est pas le Jivan-Atman. Le Christ est le soleil central. Le Christ est le rayon qui nous unit à l’Absolu.
« Je crois en le Fils, le Crestos cosmique, la puissante médiation astrale qui relie notre personnalité physique à l’immanence suprême du Père solaire » (Rituel gnostique).
Sachez que le Christ n’est pas un individu. Le Christ cosmique est impersonnel, universel et il est au-delà de l’individualité, de la personnalité et du Moi ; il est une force cosmique qui s’exprime à travers n’importe quel homme dûment préparé.
Il s’exprima un jour à travers le grand Jeshua Ben Pandira, connu dans le monde physique comme le Maître Jésus de Nazareth. Il s’exprima également à travers plusieurs autres.
Le Christ est une substance cosmique latente dans chaque atome de l’infini. La substance de la vérité. Le Christ est la vérité et la vie.
Lorsqu’un homme assimile la Substance-Christ dans le physique, dans le psychologique et dans le spirituel, il se christifie, il se transforme en Christ, il se convertit en Christ vivant. Nous avons besoin de former le Christ en nous, il est urgent d’incarner la vérité.
Chez les Chinois, le Christ est Fuji. Chez les Mexicains, le Christ est Quetzalcoatl, qui fut le Messie et le transformateur des Toltèques. Chez les Japonais, il est Amida, qui possède le pouvoir d’ouvrir les portes du Gokurak (le Paradis). Dans le culte de Zoroastre, le Christ est Ahura-Mazda. Les Eddas germaniques mentionnent Kristos, le Dieu de leur théogonie qui s’apparente à Jésus de Nazareth, né le jour de Noël, le 25 décembre à minuit, à l’instar des Chrétiens et des Nordiques Odin, Wotan et Béléno.
L’évangile de Krishna, dans l’Inde millénaire, est similaire à l’évangile chrétien. Dans la vieille Égypte des pharaons, le Christ est Osiris, et quiconque l’incarnait était un osirifié ; Hermès Trismégiste est le Christ égyptien, il a incarné Osiris. Tout homme qui parvient à s’assimiler à la Substance-Christ se convertit de fait en un Christ vivant.
Je veux que nous comprenions que le Logos solaire n’est pas un individu. Le Logos solaire est une armée, il est le Verbe, la grande Parole. L’Armée de la voix est une unité multiple, éternelle, inconditionnée et parfaite. Elle est le Logos créateur. Elle est le premier instant.
« Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut, et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie » (Jean l : l-5).
Il est le grand souffle émané des entrailles de l’éternel espace abstrait absolu. L’éternel espace abstrait absolu est l’Être de l’Être de tous les Êtres, l’Absolu, l’Innommable, l’espace illimité. Quiconque incarne son Christ se christifie et joint les rangs de l’Armée de la voix.
« Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l’homme » (Jean 3 : 14).
Nous devons incarner le Christ en nous pour monter au Père. Personne ne parvient au Père sans passer par le Fils ; dans le Christ, nous sommes tous Un. Dans le Seigneur, il n’existe pas de différence entre un homme et un autre, parce qu’en Lui nous sommes tous Un. Dans le monde du Seigneur, il n’existe ni individualité, ni personnalité. En Lui, il n’y a pas de différences hiérarchiques. Celui qui l’incarne devient alors Lui, Lui, Lui. « La diversité est l’unité ».
Nous devons en finir avec la personnalité et avec le Moi pour que l’Être naisse en nous ; nous devons en finir avec l’individualité.
Si un mystique en extase abandonnait ses sept corps pour investiguer la vie du Christ, il se verrait alors lui-même représenter le drame de la Passion du Seigneur, faire des miracles et des merveilles sur la Terre sainte, il se verrait mort et ressuscité le troisième jour. Si ce mystique occupait la place du Christ à cet instant, il serait Lui, Lui, Lui. Ce phénomène provient du fait que dans le monde du Christ, ni l’individualité ni la personnalité n’existe ; dans le Christ, il n’existe qu’un seul Être, qui s’exprime sous forme multiple.
Lorsqu’on en finit avec le Moi et avec l’individualité, seules demeurent les valeurs de la conscience, qui sont les attributs de l’éternel espace abstrait absolu.
Lui seul peut dire : « Je suis le chemin, la vérité et la vie, Je suis la lumière, Je suis la vie, Je suis le bon pasteur, Je suis le pain, Je suis la résurrection ». L’Être reçoit l’Être de son Être, le Je suis, ce souffle du grand souffle en chacun de nous, notre rayon particulier, Lui, Lui, Lui. Le « Je suis » est le Christ intérieur de chaque homme, notre divin « Augoïdes », le Logos. Celui qui reçoit la couronne de vie a le droit de dire : « Je suis Lui, je suis Lui, je suis Lui ».
Le Christ est symbolisé par le phallus en érection, par le sceptre de pouvoir élevé, par la tour, par la pierre acérée et par la tunique de gloire ; il est l’origine divine.
Le Christ est amour. L’antithèse de l’amour est la haine. Sachez, ô peuples, multitudes et gens de toutes langues, que la haine se convertit en un feu qui brûle. Sachez que le monstre le plus terrible qui existe sur terre est la haine.
Celui qui ment pèche contre le Père, qui est vérité ; celui qui hait pèche contre le Fils, qui est amour ; et celui qui fornique pèche contre l’Esprit-Saint, qui est chasteté.
Chapitre 58 – Binah
« Salut, cygne sacré, Hamsa miraculeux ! Salut oiseau Phénix du Paradis ! Salut, ibis immortel, colombe du Graal, énergie créatrice du Troisième Logos ! » (Rituel gnostique).
Binah est l’Esprit-Saint, il est le Troisième Logos, le Seigneur Shiva des Hindoustans, qui se manifeste sous forme de puissance sexuelle dans tout ce qui est, tout ce qui a été et tout ce qui sera.
L’Esprit-Saint est cette force sexuelle que nous voyons dans les pistils des fleurs, celle qui s’exprime dans les organes créateurs de toutes les espèces qui vivent, force merveilleuse sans laquelle l’univers ne pourrait pas exister.
Les kabbalistes associent les différents Séphiroths de la Kabbale hébraïque aux mondes. Ainsi, l’Ancien des jours serait par exemple un point de l’espace infini, un symbole éternel. Chokmah serait gouverné par le zodiaque, et c’est la vérité. Ils disent que Binah est gouverné par Saturne, et nous touchons ici un point sur lequel nous devons exprimer notre désaccord ; je ne veux pas dire que l’Esprit-Saint n’est pas gouverné par Saturne, qu’il n’y a pas de relation entre eux, loin de là, il y en a bien une. Mais ce n’est pas tout, car il ne fait pas de doute que le monde de Jupiter est relié d’une certaine manière à Binah, étant donné qu’il a des pouvoirs, un trône, et qu’il nettoie les eaux de la vie.
De l’Ain-Soph, de l’atome superdivin, émanent Kether, Chokmah et Binah, la Couronne de vie, le resplendissant dragon de sagesse.
Quand viendra la grande nuit cosmique, le resplendissant dragon de sagesse s’absorbera à l’intérieur de l’Ain-Soph. C’est la Trinité qui s’absorbe dans l’Unité ! C’est le Saint-Quatre, le Tetragrammaton des kabbalistes !
La Trinité, la triade parfaite, Père, Fils et Esprit-Saint, plus l’Unité de la vie, donnent le Saint-Quatre, les quatre charpentiers éternels, les quatre cornes de l’autel, les quatre vents de la mer, le saint et mystérieux Tetragrammaton dont la parole mantrique est Iod-He-Vau-He, le nom terrible de l’Éternel.
L’Esprit-Saint se dédouble en une femme ineffable : c’est la Divine Mère, qui porte la tunique blanche et la mante bleue. L’Esprit-Saint est Shiva, le divin époux de Shakti, la Divine Mère Kundalini.
La divine Femme est une vierge ineffable ; cette Divine Mère est symbolisée chez les Aztèques par une vierge mystérieuse (voir Magie christique aztèque, chapitre X). Cette Vierge a sur la gorge une bouche mystérieuse, parce que la gorge est l’utérus où est enfantée la Parole ; les dieux créent par le larynx.
« Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut. Ce qui fut en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jean 1 : 1-4).
Le Verbe féconda les eaux de la vie et l’univers surgit dans son état germinal, splendide dans l’aurore.
L’Esprit-Saint féconda la grande Mère et le Christ naquit. Le Deuxième Logos est toujours fils de la Vierge-Mère.
Elle est toujours vierge avant l’accouchement, pendant l’accouchement et après l’accouchement. Elle est Isis, Marie, Adonia, Insoberte, Rhéa, Cybèle, etc.
Elle est le chaos primitif, la substance primordiale, la matière première du Grand-Œuvre.
Le Christ cosmique est l’armée de la grande Parole ; il naît toujours dans les mondes et est crucifié dans chacun d’eux afin que tous les êtres aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance.
L’Esprit-Saint est Celui qui fait la lumière ; « Dieu dit : Que la lumière soit et la lumière fut ». Le sens ésotérique de ceci est : « Parce qu’il l’a dit, cela fut ».
La terre a neuf strates, et dans la neuvième se trouve le laboratoire du Troisième Logos. La neuvième strate occupe réellement tout le centre de la masse planétaire ; on y retrouve le Saint-Huit, le divin symbole de l’infini dans lequel sont représentés le cerveau, le cœur et le sexe du génie planétaire.
Un serpent sacré est enroulé au cœur de la Terre, précisément dans la Neuvième Sphère. Il est septuple dans sa constitution et chacun de ses sept aspects ignés correspond à chacun des sept serpents de l’homme.
L’énergie créatrice du Troisième Logos élabore les éléments chimiques de la Terre dans toute leur complexité de formes aux mille facettes. Lorsque cette énergie créatrice se retirera du centre de la Terre, notre monde se convertira alors en un cadavre. C’est ainsi que meurent les mondes.
Le feu serpentin de l’homme émane du feu serpentin de la Terre. Le serpent terrible dort profondément dans son nid mystérieux fait d’étranges sphères creuses, qui ressemblent réellement à un véritable casse-tête chinois. Ce sont des sphères concentriques astrales et subtiles. Véritablement, de même que la Terre a neuf sphères concentriques, avec le terrible serpent qui se trouve au fond de toutes, de même l’homme possède lui aussi ces sphères, car il est le microcosme du macrocosme.
L’homme est un univers en miniature ; l’infiniment petit est analogue à l’infiniment grand.
L’hydrogène, le carbone, l’azote et l’oxygène sont les quatre éléments de base avec lesquels le Troisième Logos travaille. Les éléments chimiques sont disposés par ordre de poids atomique ; le plus léger est l’hydrogène, avec un poids atomique de 1, et le dernier est l’uranium, son poids atomique de 238,5 faisant de lui le plus lourd de tous les éléments connus.
Les électrons en viennent à constituer un pont entre l’esprit et la matière. L’hydrogène en lui-même est l’élément le plus raréfié que l’on connaisse, la première manifestation du serpent. Tout élément, tout aliment, tout organisme se synthétise en un type déterminé d’hydrogène. L’énergie sexuelle correspond à l’hydrogène 12 et à la note musicale si.
La matière électronique solaire est le feu sacré de la Kundalini. Lorsque nous libérons cette énergie, nous prenons le chemin de l’initiation authentique.
L’énergie du Troisième Logos s’exprime au moyen des organes sexuels et du larynx créateur. Ce sont les deux instruments à travers lesquels la puissante énergie créatrice du Troisième Logos circule.
Quand on travaille avec l’Arcane AZF, on éveille le serpent sacré. Le flux ascendant de l’énergie créatrice du Troisième Logos est le feu vivant. Ce feu de la Pentecôte monte le long du canal médullaire en ouvrant des centres et en éveillant des pouvoirs miraculeux.
Dans le Mexique antique, dans le Temple des serpents, aussi appelé Temple de Quetzalcoatl, on adorait l’Esprit-Saint en portant une tunique et une cape aux couleurs blanc, noir et rouge, et en jetant sur des braises de la poudre de bigorneaux (escargots marins) faite à partir de bigorneaux blancs, noirs et rouges. Le blanc est l’esprit pur, le noir symbolise la chute de l’esprit dans la matière, et le rouge est le feu de l’Esprit-Saint, par lequel nous retournons à la blancheur de l’esprit pur.
Cet encens montait jusqu’au ciel, le prêtre priait pour la vie et les plantes fleurissaient, car l’Esprit-Saint est le feu sexuel de l’univers. Le rite s’accomplissait dans le Temple de Quetzalcoatl avant le lever du soleil, parce que l’Esprit-Saint est Celui qui fait la lumière ; le prêtre vocalisait les mantras In En.
Le prophète Jonas accomplissait lui aussi le rite de l’Esprit-Saint de la même manière que les Aztèques, et il y utilisait les mêmes vêtements et les mêmes fumigations. Il vocalisait également les mantras In En en jetant l’encens sur le feu.
On doit établir ce rite dans tous les sanctuaires gnostiques. Les bigorneaux sont en rapport avec l’eau de la mer, et l’eau est l’habitacle du feu de l’Esprit-Saint. Les bigorneaux s’avèrent donc l’encens parfait de l’Esprit-Saint.
La Mère ou Esprit-Saint nous donne pouvoir et sagesse. Les symboles de la Vierge sont : la Yoni, le calice et la tunique d’occultation.
Chapitre 59 – Chesed
Chesed est en soi l’Intime, Atman selon les Hindoustans. On dit que Chesed est directement gouverné par Jupiter, et rien de plus. C’est faux : l’Intime est martien, il est guerrier, batailleur, et bien des kabbalistes n’acceptent pas cela et iraient même jusqu’à considérer cela absurde. Mais quiconque a une expérience directe de Chesed sait très bien que Chesed est guerrier, qu’il est l’Intime qui doit être en lutte à mort contre les ténèbres, qui doit lutter dur pour sa propre autoréalisation intime, qui est en guerre. Il est évident qu’il a quelque chose de jupitérien vu qu’il peut empoigner le sceptre des rois, je ne le nie pas, mais il est faux qu’il soit uniquement et exclusivement jupitérien.
Atman est notre Intime, notre Séité divine, ce septième principe qui est présent dans les Êtres mais que les humains n’ont pas.
Pour fusionner avec l’Atman, il faut passer par l’expérience suivante : on sort en corps astral en abandonnant le corps physique. On se dépouille du corps astral en lui ordonnant : « Sors de moi ! ». Il faut pour cela de la volonté ; le corps astral sort par la colonne vertébrale et on reste dans le monde du mental. Ensuite on se débarrasse du corps mental en lui ordonnant : « Corps du mental, sors de moi ». Ceci se réalise par un acte de volonté, et on reste avec le corps causal, auquel on ordonne également de sortir, ce qui requiert aussi un grand effort. Le corps de la volonté consciente travaille mieux ; on lui ordonne de sortir et d’abandonner les trente-trois vertèbres et on reste avec le corps bouddhique ou intuitif. Ce dernier est très obéissant ; on lui ordonne à son tour de sortir et on se trouve ainsi dans le monde de Chesed, de l’Atman, de l’Ineffable.
Dans le monde de l’Atman, on se sent un homme complet ; car dans notre monde, l’animal intellectuel n’est pas un homme. L’initié se sent rempli d’une immense plénitude ; dans ce monde, il est un homme réel dans le sens le plus objectif du mot.
Sa partie négative est le monde physique ; le monde de l’Atman est un état positif. On y voit une ville sous sa forme la plus réelle, on y voit une table de tous les côtés, d’en haut, d’en bas, de l’intérieur, de l’extérieur, et c’est la même chose pour une montagne. Dans une cuisine, on voit le nombre d’atomes dont se compose un couvert, le nombre de molécules que contient le pain ou la viande que l’on va manger.
On perçoit non seulement les solides de manière intégrale, mais également les hypersolides, de même que la quantité exacte d’atomes qui constituent dans leur ensemble la totalité d’un corps.
Si l’étudiant n’est pas préparé, il est déçu, car il se retrouve dans un monde au réalisme le plus cru : c’est le monde des mathématiques. On y voit le drame de la nature, on y est spectateur de la nature. Le monde des mathématiques est le monde de l’Atman.
C’est le mental qui pense, et non l’Intime. Le mental humain dans son état actuel d’évolution est l’animal que nous portons à l’intérieur.
Le concept de Descartes selon lequel « je pense, donc j’existe » est complètement faux, car l’homme véritable est l’Intime et l’Intime ne pense pas, étant donné qu’il sait. L’Atman n’a pas besoin de penser, car il est omniscient.
Notre Intime est soi, soi, soi. La sagesse de notre Intime est soi, soi, soi. L’amour de notre Intime est soi, soi, soi.
Quand nous disons : « J’ai faim, j’ai soif, etc. », ce que nous affirmons est absurde parce que l’Intime n’a ni faim, ni soif ; celui qui a faim et soif, c’est le corps physique. Il est plus correct de dire : mon corps a faim, mon corps a soif.
La même chose se produit avec le mental quand nous disons : J’ai une force mentale puissante, j’ai un problème, j’ai tel ou tel conflit, j’ai telle ou telle souffrance, telle ou telle pensée me vient, etc. ».
Ce que nous affirmons alors sont de très graves erreurs, car ce sont là des choses du mental et non de l’Intime.
L’homme véritable est l’Intime et il n’a pas de problèmes, les problèmes viennent du mental.
L’Intime doit battre le mental avec le fouet terrible de la volonté.
L’homme qui s’identifie au mental tombe dans l’abîme.
Le mental est l’âne que nous devons monter pour entrer dans la Jérusalem céleste.
Nous devons commander au mental de cette façon : « Mental, enlève-moi ce problème ; mental, enlève-moi ce désir, etc. Je ne l’admets pas, je suis ton maître et tu es mon esclave jusqu’à la consommation des siècles ».
Malheur à l’homme qui s’identifie au mental, car il perd l’Intime et il aboutira à l’abîme.
Ceux qui disent que tout est mental commettent une très grave erreur, car le mental n’est qu’un instrument de l’Intime.
Tous les ouvrages qui tendent à identifier totalement l’homme au mental sont de la légitime magie noire, parce que l’homme véritable n’est pas le mental.
Nous ne devons pas oublier que les démons les plus subtils et les plus dangereux qui existent dans l’univers résident dans le plan mental.
L’Intime parle au mental de cette façon : « Ne dis pas que tes yeux sont tes yeux, car moi, je vois à travers eux. Ne dis pas que tes oreilles sont tes oreilles, car moi, j’entends à travers elles. Ne dis pas que ta bouche est ta bouche, car moi, je parle à travers elle. Tes yeux sont mes yeux, tes oreilles sont mes oreilles, ta bouche est ma bouche ».
Dans les mondes internes, nous pouvons expulser le corps mental hors de nous afin de converser avec lui face à face, comme avec une personne étrangère.
Nous comprenons alors à fond que le mental est un sujet étranger que nous devons apprendre à diriger avec le fouet terrible de la volonté.
Le repaire du désir se trouve dans le mental.
L’Intime est l’homme véritable qui vit incarné dans tout corps humain et que nous portons tous crucifié dans notre cœur.
Quand l’homme s’éveille du sommeil de son ignorance, il se livre alors à son Intime. Celui-ci s’unit au Christ et l’homme devient tout-puissant, comme l’Absolu d’où il est issu.
L’Intime est Dieu dans l’homme. L’homme qui ignore cette grande vérité n’est qu’une ombre, l’ombre de son Intime.
Le symbole de l’Intime est l’étoile à cinq pointes, la pyramide, la croix aux bras égaux, le sceptre.
Chapitre 60 – Geburah
Geburah est la rigueur, la Loi, elle est la Bouddhi, l’Âme-Esprit, la Walkyrie dont nous parle l’illustre écrivain espagnol Mario Roso de Luna, elle est la belle Hélène, etc.
On a considéré Geburah, la Bouddhi, comme étant exclusivement martienne ; c’est une erreur, parce que dans le monde de l’Âme-Esprit, qui est féminine, se trouve le lion de la Loi, qui est solaire. Nous trouvons donc dans Geburah la rigueur de la Loi, mais aussi la noblesse du lion ; le monde bouddhico-intuitif est donc complètement solaire.
Geburah est la Loi de la justice. Le monde de Geburah est fondé sur la justice. Les Maîtres du karma s’appuient sur la conscience pour juger dans les tribunaux du karma.
Les Maîtres du karma sont des juges de conscience. La justice est au-delà du bien et du mal. Quand vous parviendrez à la lumière, vous saurez ce qu’est l’amour, et quand vous saurez ce qu’est l’amour, vous saurez aimer et vous comprendrez que l’amour conscient est la Loi. Ce qui compte, ce n’est pas de faire le bien, mais plutôt de savoir le faire.
Le chef des Archontes de la Loi est le Maître Anubis, qui exerce avec ses quarante-deux juges. Lorsqu’ils officient, ils utilisent un masque sacré en forme de tête de chacal ou de loup à plumes, emblème de la vérité.
La justice est la suprême pitié et la suprême cruauté de la Loi.
Au Tribunal du karma, celui qui a de quoi payer s’en tire bien en affaires. Nous devons constamment faire de bonnes œuvres pour avoir de quoi payer nos dettes de cette vie-ci et celles des vies passées.
Il est impossible d’éviter la justice, car le policier du karma est à l’intérieur de nous-mêmes : c’est le Kaom. Là où l’amour fait défaut apparaît le Kaom, le policier, l’accusateur, qui nous conduit devant les tribunaux de la Loi.
Il est possible d’annuler du karma par des bonnes œuvres, c’est ainsi que l’on combat le lion de la Loi. Quand une loi inférieure est transcendée par une loi supérieure, la loi supérieure efface la loi inférieure. Le karma n’est pas une loi mécanique, il peut être pardonné. Faites de bonnes œuvres pour que vos dettes soient réglées.
Chacun de nous possède un livre où sont notées les fautes que l’on a commises, avec le jour et l’heure.
Lorsqu’on devient totalement inoffensif, lorsqu’on n’est plus capable de faire de mal à qui que ce soit, le karma est alors pardonné.
Le karma est une médecine qui nous est administrée. Le Bouddha a dit qu’il y a trois choses éternelles dans la vie : 1 la Loi, 2 le Nirvana, 3 l’espace.
Chapitre 61 – Tiphereth
Tiphereth est l’Époux de l’Épouse, le Manas supérieur de la théosophie orientale, qui n’est autre que l’âme humaine, le causal. C’est cette âme qui souffre et qui nous donne notre côté très humain.
Nous devons faire la distinction entre ce que sont l’âme humaine et Tiphereth en lui-même. Il est très facile de confondre Tiphereth avec le causal. Le corps causal est en fin de compte le véhicule de Tiphereth.
Certains kabbalistes prétendent que le monde de Tiphereth, le monde de l’âme humaine ou du Fils de l’homme proprement dit, est gouverné par le Soleil. En réalité, ce n’est pas le cas, car il est gouverné par Vénus, et c’est pourquoi le Christ est crucifié un Vendredi saint ; c’est une chose que nous pourrons méditer.
Les noces de Guenièvre, la divine Amazone, l’âme divine, avec le chevalier, l’âme humaine, est un événement merveilleux au cours duquel nous expérimentons une transformation radicale, car la Bouddhi est comme un vase d’albâtre fin et transparent à l’intérieur duquel brûle la flamme de Prajna (l’Être).
Les textes ésotéristes Hindoustans mentionnent constamment la fameuse Trimurti Atman-Bouddhi-Manas. Il s’agit de l’Intime avec ses deux âmes, l’âme spirituelle féminine et l’âme humaine masculine.
La source et la base de la Haute-Magie se trouvent dans les noces parfaites de Bouddhi-Manas, que ce soit dans les régions purement spirituelles ou dans le monde terrestre.
Les collèges initiatiques authentiques enseignent en toute clarté que la belle Hélène est la Bouddhi, l’âme spirituelle de la sixième initiation Vénuste, la Shakti, potentiel féminin de l’Être interne. La belle Hélène de Troie est la même Hélène qu’on retrouve dans le Faust de Goethe.
Hélène représente clairement les noces de Noûs (Atman-Bouddhi) et de Manas (l’âme humaine), l’union par laquelle conscience et volonté s’identifient, raison pour laquelle ces deux âmes se trouvent alors dotées de pouvoirs divins.
L’essence de l’Atman, du feu divin primordial, éternel et universel, se trouve contenue à l’intérieur de la Bouddhi, qui détermine, en conjonction totale avec Manas, le Masculin-Féminin.
Lui et Elle, Bouddhi et Manas, sont les âmes jumelles à l’intérieur de nous-mêmes (bien que l’animal intellectuel ne les ait pas encore incarnées), les deux filles adorées de l’Atman. L’Époux et l’Épouse sont éternellement amoureux.
La dame éternelle, l’Âme-Esprit, exige toujours de son chevalier, l’âme humaine, toutes sortes de sacrifices inouïs et de prodiges de courage.
Heureux le chevalier qui, après la dure bataille, célèbre ses fiançailles avec Guenièvre, la reine des Jinas !
L’animal intellectuel erronément appelé homme possède une fraction de l’âme humaine incarnée à l’intérieur de lui-même.
On nomme cette fraction l’Essence, qu’on appelle simplement, dans le Zen japonais, la Bouddhata ; elle est le matériel psychique avec lequel on peut et doit fabriquer l’embryon d’or (lire Le Mystère de la Fleuraison d’or, du même auteur).
Fait lamentable, l’Essence gît ensommeillée sous cet ensemble bigarré et grotesque d’entités submergées et ténébreuses qui constituent l’Égo, le Moi-même, le Soi-même. Cependant, cette Essence est la matière première pour fabriquer l’âme, et ce concept n’a malheureusement pas encore été très bien compris par nos étudiants gnostiques.
Le Tao chinois enseigne clairement que l’Essence embouteillée dans tout cet ensemble de Mois-diables qui constituent l’Égo doit passer dans la Neuvième Sphère par d’incessantes transformations alchimiques avant de se convertir en la perle séminale.
La perle séminale, se développant à l’aide de la magie sexuelle et du travail formidable avec la lance de Longin (la conversion de l’Égo animal en poussière cosmique) doit se convertir en l’embryon d’or.
Le reflet merveilleux de l’énergie sexuelle sous forme de tourbillon lumineux, semblable à un rayon de lumière qui revient après avoir frappé un mur, en vient à cristalliser en nous la fleur d’or, qui, comme on le sait, établit à l’intérieur du néophyte un centre permanent de conscience.
L’Embryon d’or, vêtu de l’habit de noces de l’âme, expérimente en vérité un plaisir suprême à l’instant où il fusionne avec l’âme humaine. À partir de ce moment, on dit de nous que nous sommes des hommes avec une âme, des individus sacrés, des personnes véritablement responsables au sens le plus complet du mot.
Toutes les expériences de la vie se trouvent résumées dans l’embryon d’or, et c’est pourquoi il est évident qu’il provoque des transformations de fond dans les principes pneumatiques immortels de l’homme. C’est ainsi que nous nous convertissons en adeptes de la Fraternité blanche.
Le monde de Tiphereth est le monde de la volonté. Dans ce monde, on ne fait que la volonté du Père, sur la terre comme au ciel.
C’est un monde qui est au-delà du mental, et dont la couleur est d’un bleu électrique intense ; il y existe beaucoup d’autres couleurs, mais le bleu est la fondamentale.
Dans ce monde des causes naturelles, on rencontre beaucoup de Bodhisattvas qui travaillent sous la direction de leur Être réel.
Dans ce monde, c’est la musique, le son qui prime. Quiconque parvient à la cinquième initiation du feu devient adepte et a la permission d’entrer dans le monde de la musique. Là se trouve le Temple de la musique des sphères.
L’un des gardiens de ce temple est un grand Maître qui, lorsqu’il vécut dans le monde physique, s’appela Beethoven. C’est un grand initié, ses neuf symphonies sont merveilleuses.
Quiconque parvient à ces régions doit apprendre les notions fondamentales de la musique, car celle-ci est le Verbe. Dans cette région sublime, on entend la musique des sphères, qui est basée sur les trois mesures du Mahavan et du Chotavan qui maintiennent le rythme de l’univers ; sa marche est parfaite, il ne peut y avoir d’erreur dans cette musique.
Dans la région de Tiphereth se trouve le linge de Véronique, qui représente la Volonté-Christ et signifie qu’il faut faire la volonté du Père.
Il est impossible d’obtenir la volonté consciente sans travailler dans la Neuvième Sphère. Il existe beaucoup d’autres endroits où l’on est soumis à de terribles tortures pour acquérir la volonté consciente, mais ces derniers ne permettent d’accumuler qu’une petite quantité d’énergie.
Le véritable fakir a son gourou et ne sort pas de l’Hindoustan. Les fakirs acquièrent de nombreux pouvoirs, mais rien de plus ; certains lèvent un bras sans jamais le redescendre, et le bras sèche ainsi. Par ces actes, ils obtiennent la volonté, mais cette volonté ne va pas plus loin, ils ne parviennent pas à fabriquer le corps de la volonté consciente.
Tous ces prétendus miracles écartent les gens, c’est pourquoi les fakirs sont égarés.
Une fois qu’on a fabriqué le corps de la volonté consciente, on devient un deux fois né.
Chapitre 62 – Netzah
« Le corps mental est l’âne que nous devons monter pour entrer dans la Jérusalem céleste » Samaël Aun Weor.
« Le mental qui est esclave des sens rend l’âme aussi invalide que la barque que le vent égare sur les eaux » Bhagavad-Gita.
Netzah est le monde mental, le mental cosmique, le mental de l’être humain.
Il y a des auteurs qui supposent que le mental est vénusien ; je dois exprimer mon désaccord là-dessus, car il se trouve que le mental proprement dit est mercurien. N’importe qui peut se rendre compte que le mental est mercurien, car Mercure donne la sagesse, la parole, etc.
Le corps mental de la race humaine se trouve jusqu’à présent à l’aube de l’évolution. Il suffit d’observer par clairvoyance la physionomie du corps mental des êtres humains pour corroborer cette affirmation.
Le visage du corps mental de presque tous les êtres humains a une apparence animale. Quand nous observons toutes les coutumes et habitudes de l’espèce humaine, nous comprenons alors pourquoi le corps mental des gens a une physionomie animale.
Le corps mental lunaire est de nature bestiale. Le mental solaire est l’antithèse, c’est le Mental-Christ.
Le corps mental lunaire que nous possédons est de nature bestiale, et même les animaux et les végétaux le possèdent. La seule différence qui existe entre les bêtes et l’animal faussement appelé homme, c’est qu’on a donné l’intellectualité à ce dernier, alors que les bêtes n’agissent qu’instinctivement.
Le corps mental solaire n’est pas un corps vague, abstrait, c’est un corps de chair et d’os, mais d’une chair impérissable, qui ne vient pas d’Adam et qui peut traverser un mur ; il faut le fabriquer dans la Neuvième Sphère. Le mental solaire est un corps de perfection qui mange, boit, assimile, digère ; il a ses aliments spéciaux, sa nutrition, son développement.
Dans le monde du mental, il y a beaucoup de temples qu’il faut conquérir à la pointe de l’épée. Quand on travaille dans la quatrième initiation des mystères majeurs, on rencontre beaucoup de ténébreux et il faut lutter.
Quand on acquiert ce corps, on reçoit le degré de Bouddha. La bienheureuse Déesse-Mère du monde nous présente dans le Temple du mental en disant : « Voici mon fils bien-aimé, voici un nouveau Bouddha ». Elle pose alors sur la tête de son fils le diadème de Shiva et sur ses épaules la cape jaune des Bouddhas.
Sanat Kummara, l’illustre fondateur du grand Collège d’initiés de la Loge blanche, s’exclame alors : « Vous vous êtes libéré des quatre corps de péché, et vous avez pénétré dans le monde des dieux, vous êtes un Bouddha ; quand l’homme se libère des quatre corps de péché, il est un Bouddha ». Il lui remet alors le globe de l’empereur surmonté de sa croix.
Nos disciples doivent échanger le processus du raisonnement contre la beauté de la compréhension.
Le processus du raisonnement dissocie le mental et l’Intime. Un mental dissocié de l’Intime tombe dans l’abîme de la magie noire.
Souvent, l’Intime donne un ordre et le mental se rebelle par ses raisonnements. L’Intime parle sous forme d’impulsions spontanées ou de pensées ; le mental se rebelle en raisonnant et en comparant.
Le raisonnement est basé sur l’opinion, sur la lutte de concepts antithétiques, sur le processus du choix conceptuel, etc.
La raison divise le mental par la lutte des antithèses. Les concepts antithétiques convertissent le mental en champ de bataille.
La division du mental par la bataille des raisonnements, par la lutte antithétique des concepts, fractionne l’entendement et convertit le mental en un instrument inutile pour l’Être, pour l’Intime.
Quand le mental ne peut servir d’instrument à l’Intime, il sert alors d’instrument au Moi animal, convertissant l’homme en un être aveugle et maladroit, esclave des passions et des perceptions sensorielles du monde extérieur.
Les êtres les plus gauches et les plus passionnels qui existent sur la terre sont précisément les grands raisonneurs intellectuels.
L’intellectuel perd le sens d’une prière dès qu’il y manque un point ou une virgule.
L’intuitif sait lire là où le Maître n’écrit pas, et entendre là où le Maître ne parle pas.
Le raisonneur est tout à fait esclave des sens externes et son âme est invalide comme la barque que le vent égare sur les eaux.
Les raisonneurs spiritualistes sont les êtres les plus malheureux qui soient sur terre. Ils ont le mental totalement bourré de théories et d’autres théories encore, et ils souffrent horriblement de ne rien pouvoir réaliser de ce qu’ils ont lu.
Ces pauvres êtres ont un orgueil terrible, et ils finissent en général par se séparer de l’Intime et se convertir en personnalités tantriques de l’abîme.
Si nous prenons le corps mental d’un quelconque étudiant pseudo-spiritualiste qui théorise et nous l’examinons attentivement, nous découvrons qu’il est une véritable bibliothèque ambulante.
Si nous examinons ensuite posément l’Église coccygienne d’Éphèse ou chakra Mulhadara, nous voyons que la Kundalini s’y trouve totalement enfermée, sans donner signe du moindre éveil ; et si nous examinons le canal Sushumna de l’étudiant, nous n’y trouvons aucune trace de feu sacré. Nous constatons que les trente-trois chambres de l’étudiant sont entièrement remplies de ténèbres.
Cet examen interne nous mènerait à la conclusion que cet étudiant perd lamentablement son temps.
L’étudiant peut avoir un corps mental converti en véritable bibliothèque, mais la totalité des trente-trois chambres de son épine dorsale sont complètement éteintes, plongées dans les ténèbres profondes.
Conclusion : cet étudiant est un habitant des ténèbres, de l’abîme.
Les intellectuels sont pleins d’orgueil, d’arrogance et de passion sexuelle. L’intellect est basé sur la raison, et la raison est luciférienne et démoniaque. Certains croient que grâce à elle, ils pourront connaître Dieu ; nous, nous disons que Dieu seul se connaît lui-même.
Il vaut mieux pratiquer la méditation interne que perdre son temps à raisonner. Par la méditation interne, nous pouvons parler avec Dieu, l’Intime, l’Être, le Très-Haut ; nous pouvons ainsi apprendre auprès du Maître interne, nous pouvons ainsi étudier la sagesse divine aux pieds du Maître.
Le processus du raisonnement rompt les délicates membranes du corps mental. La pensée doit circuler en silence, sereine et intégrale, sans la bataille des antithèses, sans le processus du raisonnement qui divise le mental entre des concepts opposés.
Il faut en finir avec les raisonnements et éveiller l’intuition, c’est seulement ainsi que nous pouvons apprendre la véritable sagesse de Dieu et que le mental se trouve entre les mains de l’Intime.
La véritable fonction positive du mental est l’art, la beauté, l’amour, la musique ; le mystique art d’aimer de l’architecture divine, de la peinture, du chant, de la sculpture, de la technique mise au service de l’homme, mais sans égoïsme ni méchanceté, sans haine, etc.
L’intellect est la fonction négative du mental, il est démoniaque. Le premier désir de celui qui entre dans ces études, c’est de dominer le mental des autres. C’est de la magie noire pure et légitime. Personne n’a de raison pour violer le libre arbitre des autres. Personne ne doit exercer de contrainte sur le mental d’autrui, parce que c’est de la magie noire. Les coupables de cette grave erreur, ce sont tous ces auteurs trompés qui circulent partout. Tous leurs livres d’hypnotisme, de magnétisme et de suggestion sont des livres de magie noire.
Celui qui ne sait pas respecter le libre arbitre des autres est un magicien noir. Ceux qui font des travaux mentaux pour dominer violemment le mental d’autrui se convertissent en démons pervers. Ils se séparent de l’Intime et roulent à l’abîme.
Nous devons libérer le mental de tout genre d’idées préconçues, de désirs, de craintes, de haines, d’écoles, etc. Tous ces défauts sont des entraves qui attachent le mental aux sens externes.
Il faut échanger le processus du raisonnement contre la qualité du discernement. Le discernement est la perception directe de la vérité, hors du processus du raisonnement.
Discerner, c’est comprendre sans qu’il soit nécessaire de raisonner. Nous devons échanger le processus du raisonnement contre la beauté de la compréhension.
Le mental doit devenir complètement enfantin, il doit se convertir en un enfant plein de beauté.
Les symboles de Netzah sont la lampe, la ceinture et la rose.
Chapitre 63 – Hod
Hod est le monde astral, le corps astral.
L’astral est gouverné par la Lune, c’est pourquoi les sorties astrales sont plus faciles en lune croissante et un peu plus laborieuses en lune décroissante.
Le plan astral est réellement le plan de la magie pratique. Dans certaines tribus des forêts les plus profondes de l’Amazonie, par exemple, les Piaches ou prêtres-sorciers donnent à leurs gens un breuvage spécial pour entrer dans le plan astral à volonté.
Ils mélangent des cendres de l’arbre appelé guarumo avec des feuilles de coca bien moulues, et ils l’administrent lorsque la lune est croissante ; alors le dédoublement se produit. Ces Piaches savent très bien que Hod, l’astral, est gouverné par la Lune, mais de nombreux kabbalistes supposent qu’il est gouverné par Mercure, et ils se trompent.
Les messages qui descendent du monde de l’esprit pur prennent une forme symbolique dans le plan astral. On interprète ces symboles en se basant sur la Loi des analogies philosophiques, sur la Loi des analogies des contraires et sur la Loi des correspondances et de la numérologie. Étudiez le livre de Daniel et les passages bibliques du patriarche Joseph, fils de Jacob, pour apprendre à interpréter vos expériences astrales.
Le légitime et authentique corps astral est l’astral solaire. On a nommé « corps astral » le corps de désirs, qui n’est que de nature lunaire.
Toutes les créatures de la nature sont lunaires, elles possèdent un astral lunaire qui est un corps froid, protoplasmique, un résidu bestial du passé.
Ce dont nous avons besoin, c’est de fabriquer l’authentique corps de Hod, l’astral légitime, un véhicule de nature solaire. Il faut le fabriquer dans la Neuvième Sphère, en travaillant dans la Forge ardente de Vulcain.
Le corps astral solaire est un corps de chair et d’os qui ne vient pas d’Adam. C’est un corps qui mange, digère, assimile.
Différents auteurs pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes tombent dans l’erreur de confondre l’Égo avec le corps astral.
La littérature métaphysique moderne parle beaucoup des projections du corps astral, mais nous devons cependant avoir le courage de reconnaître que les amateurs d’occultisme se dédoublent habituellement dans l’Égo pour voyager dans les régions sublunaires de la nature à travers le temps et l’espace.
Avec l’astral solaire, nous pouvons nous transporter dans la voie lactée jusqu’au soleil central Sirius. Il nous est interdit de sortir au-delà de la voie lactée parce qu’il existe dans les autres galaxies d’autres types de lois cosmiques, inconnues des habitants de cette galaxie.
Sur Sirius, il y a un grand temple où les grands Maîtres de cette galaxie reçoivent une initiation. Les disciples du dieu Sirius sont des Gnostiques rosicruciens ; la Rose-Croix véritable se trouve dans les mondes supérieurs. Ces disciples utilisent le Saint-Graal sur leurs capuchons ; ils célèbrent également le drame du Christ, car c’est un drame cosmique.
Nos disciples doivent acquérir le pouvoir de sortir en corps astral. Ce pouvoir s’acquiert en vocalisant quotidiennement pendant une heure le mantra sacré Ehipto. La voyelle E fait vibrer la glande thyroïde et confère à l’homme le pouvoir de l’ouïe occulte. Le H (aspiré) éveille le chakra du foie, et lorsque ce chakra a atteint son plein développement, l’homme peut alors entrer et sortir de son corps chaque fois qu’il le désire. La voyelle I combinée avec la lettre P développe dans l’homme la clairvoyance et le pouvoir de sortir en corps astral par la fenêtre de Brahma, qui est la glande pinéale. La lettre T frappe la voyelle O, intimement reliée au chakra du cœur, et l’homme peut ainsi acquérir le pouvoir de se détacher de ce plexus et de sortir en corps astral.
La prononciation correcte du mantra est la suivante : Eéééé Hhhhh Iiiii P Toooo.
Ceux qui ne sont pas encore parvenus à sortir en corps astral avec nos clés, c’est qu’ils n’ont pas ce pouvoir et doivent alors l’acquérir en vocalisant d’abord une heure chaque jour le mantra Ehipto. Ce mantra développe totalement les chakras qui sont reliés au dédoublement du corps astral, et le disciple acquiert ainsi le pouvoir du dédoublement astral, il pourra entrer et sortir du corps physique à volonté.
Le mantra égyptien qui est utilisé pour sortir en corps astral est le suivant : Faraon. On vocalise ce mantra dans ces instants de transition entre la veille et le sommeil, en ayant le mental concentré sur les pyramides d’Égypte.
La prononciation correcte de ce mantra est la suivante : Fffff Aaaaa Rrrrr Aaaaa Ooooo Nnnnn.
Ce mantra sert à sortir en corps astral et, comme nous l’avons déjà dit, on le prononce durant les états de transition entre la veille et le sommeil, en concentrant le mental sur les pyramides d’Égypte ; mais les disciples qui n’ont pas le pouvoir de sortir en corps astral doivent d’abord l’acquérir en vocalisant une heure par jour, comme nous le disions, le mantra Ehipto.
Chapitre 64 – Jesod
« L’homme aux testicules écrasées ou à la verge coupée ne sera pas admis à l’assemblée de Jéhovah » (Deutéronome 23 : 2).
« Lorsqu’un homme aura un épanchement séminal, il devra se laver à l’eau tout le corps et il sera impur jusqu’au soir ».
« Quand une femme aura couché maritalement avec un homme, ils devront tous deux se laver à l’eau, et ils seront impurs jusqu’au soir » (Lévitique 15 : 16-18).
« Vous avertirez les Israélites de leurs impuretés (la fornication), afin qu’à cause d’elles (en répandant le Semen) ils ne meurent pas en souillant ma Demeure (les organes sexuels) qui se trouve au milieu d’eux » (Lévitique 15 : 31).
Jesod est le corps vital ou éthérique, Jesod est le fondement du Troisième Logos, le centre où gravite la force sexuelle du Troisième Logos. Les forces sexuelles, le fondement vivant à l’intérieur de notre physiologie, gravitent autour de Jesod ; on y retrouve l’Esprit-Saint.
Il convient d’éclaircir que si nous considérons Jesod comme le fondement, il est clair qu’il se situe dans les organes sexuels. Le corps vital, c’est-à-dire le siège des activités biologiques, physiques, chimiques, est une autre chose qui est influencée d’une certaine manière par Jesod, mais en tous les cas, Jesod est les organes sexuels.
Les parfums et les sandales sont le symbole de Jesod.
Le secret de tous les secrets se trouve dans la mystérieuse pierre Shema Hamphoraseh des Hébreux. C’est la pierre philosophale des alchimistes, c’est le sexe, c’est la magie sexuelle, l’amour. Béni soit l’amour.
La Bible nous raconte que lorsque Jacob s’éveilla de son songe, il consacra la pierre, l’oignit d’huile et la bénit. En réalité, Jacob commença à partir de ce moment à pratiquer la magie sexuelle ; il incarna par la suite son Maître interne, son Être réel : Jacob est l’ange Israël.
Les sages de l’antiquité adoraient le soleil sous la forme symbolique d’une pierre noire. C’est la pierre Héliogabale.
La pierre philosophale est le fondement de la science, de la philosophie et de la religion.
La pierre philosophale est carrée comme la Jérusalem céleste de Saint-Jean. Sur l’une de ses faces se trouve le nom d’Adam, sur l’autre, celui d’Eve, puis ceux d’Azote et d’INRI sur les deux autres côtés.
La pierre philosophale est très sacrée. Les Maîtres sont fils de pierres.
Les mystères du sexe renferment la clé de tout pouvoir. Tout ce qui vient à la vie est enfant du sexe. Jésus dit à Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne tiendront pas contre elle » (Mat 16 : 18).
Personne ne peut incarner le Christ interne sans avoir édifié le temple sur la pierre vive (le sexe).
Nous devons élever les sept colonnes du Temple de la sagesse. Sur chacune des sept colonnes du temple est écrit en caractères de feu le mot INRI (Ignis Natura Renovatur Integra).
« Et Jésus envoya Pierre (dont l’Évangile est le sexe) et Jean (dont l’Évangile est le Verbe) en disant : Allez nous préparer la pâque, que nous la mangions » (Luc 22 : 7).
Le nom secret de Pierre est Patar avec ses trois consonnes qui, en haut ésotérisme, sont les radicaux PTR.
Le P vient nous rappeler le Père qui est en secret, l’Ancien des jours de la Kabbale hébraïque, le Père des dieux, nos parents ou Phitaras.
Le T ou Tau est la lettre-croix fameuse en sexo-yoga, c’est l’hermaphrodite divin, l’homme et la femme unis sexuellement durant l’acte.
Le R est la lettre vitale dans l’INRI, c’est le feu sacré et terriblement divin, le Ra égyptien.
Pierre est le disciple du Christ Jésus, il est l’Aladin, l’interprète merveilleux, autorisé à enlever la pierre qui ferme le sanctuaire des grands mystères.
Il est impossible de déplacer la pierre, de la soulever, si nous ne lui avons pas donné auparavant une forme cubique par le ciseau et le marteau.
Pierre, Patar, l’Illuminateur, est le Maître de la magie sexuelle, le bon Maître qui nous attend toujours à l’entrée du terrible chemin.
Pierre meurt crucifié sur une croix inversée, la tête vers le bas et les pieds vers le haut, comme pour nous inviter à descendre à la Neuvième Sphère pour y travailler avec l’eau et le feu, origine des mondes, des bêtes, des hommes et des dieux. Toute initiation blanche authentique commence par là.
La doctrine de Pierre est la doctrine du sexe, la science du Maïthuna chez les Orientaux, la magie sexuelle, la pierre vive, le rocher, le roc ; c’est le sexe sur lequel nous devons élever notre temple intérieur pour le Christ intime, Notre-Seigneur.
Pierre a dit : « Voici que je pose en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse, et celui qui se confie en elle ne sera pas confondu ».
« À vous donc, les croyants, l’honneur, mais pour les incrédules, la pierre qu’ont rejetée les constructeurs, celle-là est devenue la tête de l’angle, une pierre d’achoppement et un rocher qui fait tomber » (1 Pierre, 2 : 6-8).
Jésus-Christ a dit : « Ainsi, quiconque écoute ces paroles que je viens de dire et les met en pratique peut se comparer à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc (le sexe). La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison, et elle n’a pas croulé : c’est qu’elle avait été fondée sur le roc (le sexe). Et quiconque entend ces paroles que je viens de dire et ne les met pas en pratique peut se comparer à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable (théories de tout genre, pratiques de toute espèce, avec exclusion totale du Maïthuna ou magie sexuelle). La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont rués sur cette maison, et elle s’est écroulée. Et grande a été sa ruine (en tombant à l’abîme) ! » (Mat 7 : 24-27).
Dans le monde, des millions de personnes bâtissent sur le sable et haïssent la magie sexuelle ; ils ne veulent pas bâtir sur le roc, sur la pierre, ils construisent sur le sable de leurs théories, écoles, etc. et croient aller très bien. Ces pauvres gens sont trompés ; sincères et pleins de bonnes intentions, mais ils rouleront à l’abîme.
Sans la doctrine de Pierre, la deuxième naissance s’avère impossible. Nous, les Gnostiques, nous étudions la doctrine de Pierre.
Les infrasexuels et les dégénérés haïssent mortellement la doctrine de Pierre.
Nombreux sont les sincères trompés qui croient qu’ils peuvent s’autoréaliser sans le sexe.
Nombreux sont ceux qui parlent contre le sexe, qui insultent le sexe, qui crachent toute leur bave diffamatoire dans le sanctuaire sacré du Troisième Logos.
Ceux qui détestent le sexe, ceux qui disent que le sexe est grossier, immonde, animal, bestial, sont ceux qui insultent, ceux qui blasphèment contre l’Esprit-Saint.
« Fuyez la fornication (l’émission du Semen) ! Tout péché que l’homme peut commettre est extérieur à son corps ; mais celui qui fornique, lui, pèche contre son propre corps » (1 Corinthiens 6 : 18).
« Tout péché et blasphème sera remis aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit-Saint ne sera pas remis, ni en ce monde ni dans l’autre » (Mat 12 : 31-32 ; voir aussi Marc 3 : 28-29).
« Car si nous péchons volontairement, après avoir reçu la connaissance de la vérité, il n’y a plus de sacrifice pour les péchés » (Hébreux 10 : 26).
Celui qui se prononce contre la magie sexuelle, celui qui crache son infamie dans le sanctuaire du Troisième Logos, ne pourra jamais parvenir à la deuxième naissance.
Dans le monde occidental, il existe beaucoup de gens qui haïssent mortellement la magie sexuelle ; ces personnes justifient leur haine absurde par de nombreux prétextes. Ils disent que le Maïthuna n’est supposément que pour les orientaux, et que nous, occidentaux, nous ne sommes pas préparés. De telles gens affirment que tout ce qui peut résulter de cet enseignement du sexo-yoga, c’est une récolte de magiciens noirs.
Ce qui est intéressant dans tout ceci, c’est que ces personnes de type réactionnaire, conservateur, régressif et retardataire ne disent pas un seul mot contre la fornication, contre l’adultère, contre la prostitution, contre l’homosexualisme, la masturbation, etc.
Tout cela leur paraît on ne peut plus normal et ils ne voient aucun inconvénient à gaspiller misérablement l’énergie sexuelle.
Le sexe en lui-même devrait être la fonction créatrice la plus élevée, mais malheureusement, l’ignorance règne souveraine et l’humanité est très loin de comprendre les grands mystères du sexe.
Si nous étudions le livre des cieux, le zodiaque merveilleux, nous pouvons comprendre que la nouvelle ère du Verseau est gouvernée par le signe zodiacal du Verseau, le verseur d’eau.
Le symbole du Verseau est une femme qui porte deux urnes remplies d’eau et essaie de mélanger intelligemment les eaux des deux urnes (voir l’Arcane 14).
Ce symbole vient nous rappeler l’Alchimie sexuelle. Si dans les Poissons, l’homme n’a été qu’esclave de l’instinct sexuel, symbolisé par les deux poissons dans les eaux de la vie, l’homme doit apprendre dans le Verseau à transmuter les forces sexuelles.
Le Verseau est gouverné par Uranus (Ur = feu, Anas = eau), la planète qui régit les fonctions sexuelles. Il s’avère incongru et absurde que certains individus isolés et que certaines écoles de type pseudo-ésotérique rejettent le Maïthuna, et qu’ils prétendent malgré tout inaugurer la nouvelle ère.
Uranus est sexuel à cent pour cent, et dans la nouvelle ère gouvernée par cette planète, l’être humain doit connaître à fond les mystères du sexe.
Il existe une multitude d’écoles de magie noire, plusieurs d’entre elles ayant des traditions vénérables qui enseignent la magie sexuelle avec émission du Semen. Elles ont de très belles théories qui attirent et captivent, et si l’étudiant tombe dans cette séduisante et délicieuse tromperie, il se convertit en magicien noir. Ces écoles noires affirment aux quatre vents qu’elles sont blanches, et c’est pourquoi les naïfs tombent. De plus, ces écoles disent de belles choses sur l’amour, la charité, la sagesse, etc. Naturellement, en de pareilles circonstances, le disciple ingénu en vient à croire fermement que ces institutions n’ont rien de mal ni pervers. Rappelez-vous, bon disciple, que l’abîme est rempli de sincères trompés et de gens aux très bonnes intentions.
Rejeter le Maïthuna signifie se prononcer de fait contre le signe du Verseau, gouverné par Uranus, le régent du sexe.
Les ignorants fornicateurs du pseudo-occultisme réactionnaire ignorent totalement la doctrine secrète du Sauveur du monde, l’ésotérisme chrétien.
La réaction pseudo-ésotérique et pseudo-occultiste ignore que les sectes gnostiques chrétiennes primitives pratiquaient le Maïthuna. La magie sexuelle a toujours été enseignée dans toutes les antiques écoles de mystères occidentales. Le Maïthuna était connu dans les mystères des Templiers, dans les mystères des Aztèques, des Mayas, des Incas, des Chibchas, des Zapothèques, des Araucans, des Toltèques, dans les mystères d’Eleusis, de Rome, de Mithra, de Carthage, de Tyr, dans les mystères celtes, phéniciens, égyptiens, druidiques, et dans toutes les sectes chrétiennes primitives, dont la secte des Esséniens qui avait son couvent sur les rives de la Mer Morte et dont un des membres les plus exaltés fut Jésus, le divin Rabbi de Galilée.
Le Maïthuna, la magie sexuelle, est universelle, elle est connue dans les mystères du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest du monde, mais les pseudo-occultistes réactionnaires, fornicateurs et régressifs la rejettent violemment.
La pierre fondamentale des authentiques et légitimes écoles de mystères est le Maïthuna, Arcane AZF ou magie sexuelle.
Chapitre 65 – Malkuth
Malkuth est le corps physique, le monde physique. Il est très important de se rappeler que le corps vital n’est rien d’autre que la partie supérieure du corps physique. Ceux qui n’acceptent pas ce concept pensent que le physique est un corps à part, et le vital un autre tout à fait distinct ; ils établissent ainsi un ordre un peu erroné.
Malkuth est le royaume ; son régent est Chamgam, le génie de la Terre.
Toute planète donne sept races ; notre Terre en a déjà donné cinq, il en reste deux. Après les sept races, notre Terre, transformée par de grands cataclysmes, se convertira à travers des millions d’années en une nouvelle lune. Toute la vie involuante et évoluante de la Terre est venue de la Lune. Quand la grande vie abandonna la Lune, celle-ci mourut et se convertit en un désert.
Sept grandes races existèrent sur la Lune. L’âme lunaire, la vie lunaire, est maintenant en train d’involuer et d’évoluer sur notre Terre actuelle. C’est ainsi que les mondes se réincarnent.
Les dieux de la nature ont travaillé énormément pour créer des êtres autoconscients. Les dieux ont dû faire des expériences difficiles dans le laboratoire de la nature. De ces éprouvettes du grand laboratoire sont issues différentes formes d’animaux, certaines dans le but d’élaborer le matériel pour la création de l’homme, d’autres sont des déchets d’êtres mi-humains, et d’autres sont de véritables échecs humains.
En réalité, toutes les espèces vivantes, à l’exception de quelques-unes, sont des déchets vivants du règne humain. Tous les animaux de ce royaume de Malkuth caractérisent l’un ou l’autre aspect de l’homme. Tous les animaux sont de véritables créatures de l’être humain.
Néanmoins, il est bon de savoir que la lutte des dieux pour créer l’homme n’est pas terminée. L’être humain, ou celui qu’on appelle humain, doit encore éliminer beaucoup de ce qui se retrouvera dans les jardins zoologiques du futur.
Nous devons savoir que le Réel, c’est l’Être, l’Intime, l’esprit. Toutefois, il existe également en nous un facteur de discorde : c’est le Moi, l’Égo, le Moi-même.
Il s’avère intéressant de comprendre que le Moi est pluralisé. Le Moi est constitué par de nombreux Moi qui se disputent entre eux, qui se querellent pour le contrôle de la personnalité humaine. Ces Moi sont trois, ils sont sept et ils sont légion.
Les trois de base sont : le démon du désir, le démon du mental et le démon de la mauvaise volonté.
Les sept sont les sept péchés capitaux : colère, convoitise, luxure, envie, orgueil, paresse et gourmandise.
La légion est constituée par les milliers de péchés secondaires.
Les trois, les sept et la légion sont de petits Moi, des animaux élémentaires créés par le mental. Ces animaux élémentaires sont les ennemis qui vivent à l’intérieur de notre propre maison. Ces animaux élémentaires vivent à l’intérieur du royaume de notre âme, ils se nourrissent des substances inférieures de nos bas-fonds animaux.
Le plus grave, c’est que ces animaux élémentaires ont dérobé une partie de notre conscience. Cela est démontré par les affirmations suivantes : « Je suis en colère, Je convoite, Je désire, Je ressens de l’envie, etc. ».
L’Être véritable est l’esprit, et celui-ci n’est pas encore entré dans l’homme parce que le Moi a envahi le royaume de l’âme. Ni l’âme ni l’esprit ne se sont en réalité incarnés dans l’homme. L’homme, celui qu’on appelle homme, n’est encore qu’une possibilité.
L’homme véritable est encore en processus de création. De nombreux exemplaires des races humaines actuelles seront dans les jardins zoologiques du futur. Beaucoup de ce que nous avons d’animal à l’intérieur de nous doit être éliminé afin que nous parvenions à l’état humain proprement dit.
Lorsque nous en finissons avec tous nos péchés, le Moi se dissout. Quand le Moi se dissout, l’âme et l’esprit s’incarnent dans l’homme et nous sommes alors réellement des hommes au sens le plus complet du mot.
Quand la mort survient, la seule chose qui continue est le Moi, la légion du Moi. L’Égo ou Moi retourne pour satisfaire des désirs. La mort est le retour à la conception. C’est la roue de l’Arcane 10.
L’homme véritable, celui qui a incarné son âme et son esprit, vit après sa mort totalement éveillé dans son corps astral, il jouit dans les mondes internes de la conscience et de la perception objectives.
Le fantôme de ceux qui n’ont pas encore dissous le Moi, ni incarné l’âme et l’esprit, vit dans les mondes internes avec la conscience endormie, ils ont une conscience et une perception uniquement subjectives.
Le monde physique est la vallée des amertumes, le royaume de Malkuth, le royaume du Samsara. La roue du Samsara tourne sans cesse et l’Égo va et vient, il se désincarne et retourne en souffrant toujours, en cherchant toujours, sans jamais trouver. L’Arcane 10, la roue de la rétribution, est terrible, et tout le monde est esclave de cette roue fatale des siècles.
Celui qui veut se libérer de la roue fatale du Samsara doit dissoudre le Moi et incarner son âme.
Ce travail est extrêmement difficile, et très rares sont ceux qui y parviennent. En réalité, le royaume de Malkuth est un filtre terrible. Le résidu de ce filtre est le commun et l’ordinaire, et ce dernier est avalé par l’abîme. L’or, le choisi, l’homme véritable, l’ange, est la conception, et la lutte est réellement terrible.
La nature est implacable et la naissance d’un ange-homme coûte des milliers, ou plutôt des millions de victimes. « Beaucoup sont appelés, et peu sont élus ».
Le Christ a dit : « Des mille qui me cherchent, un me trouve ; des mille qui me trouvent, un me suit ; des mille qui me suivent, un est à moi ».
Krishna a dit : « Parmi des milliers d’hommes, un seul s’efforce peut-être d’atteindre la perfection, et parmi des milliers qui s’efforcent, un seul peut-être me connaît vraiment ».
C’est la tragédie de l’Arcane 10 de la Kabbale. Les symboles du Séphiroth Malkuth sont les deux autels, la croix aux bras égaux, le cercle magique, le triangle de l’art magique. Malkuth est en relation avec les pieds et l’anus.
Chapitre 66 – Les Kliphos
« L’enfer est la matrice du ciel. La beauté naît de la pourriture. Lucifer nous donne la lumière lorsque nous le vainquons ».
On a déjà dit que les Séphiroths sont en réalité au nombre de douze : l’Ain-Soph est le onzième et son antithèse, son ombre fatale, est l’abîme, le Séphiroth 12, les Kliphos de la Kabbale.
Au-dessous de Malkuth, le monde physique, se trouvent les Kliphos qui sont les mondes infernaux.
Le mot enfer vient du latin Infernus, qui signifie : région inférieure. À l’intérieur de toute planète existe le règne minéral submergé avec ses propres enfers atomiques. Ces derniers se trouvent toujours situés à l’intérieur de toute masse planétaire et dans les infradimensions de la nature, au-dessous de la zone tridimensionnelle d’Euclide.
En réalité, l’abîme est l’Avitchi des Hindoustans, l’enfer de glace des peuples nordiques, l’enfer chinois avec tous ses supplices jaunes, l’enfer bouddhique, l’enfer mahométan, l’Amenti égyptien, le ténébreux Tartare, l’Averne, etc. Ces différents enfers traditionnels illustrent avec intensité le règne minéral submergé.
Nous avons tous entendu parler du spiritisme, de ces sabbats que font les vauriens et les sorcières. Certains considèrent tout cela comme quelque chose d’étrange, d’autres comme des histoires pour rire un peu, mais la crue réalité est que les sabbats médiévaux et les fameuses sorcières de minuit ont beaucoup plus de réalité que nous ne le pensons. Évidemment, celles-ci appartiennent au monde des Kliphos.
Marie des Antilles, dont on parle si souvent dans les anciens couvents médiévaux, fut précisément leur gouvernante ; ces sorciers des anciens sabbats la nommaient Sainte-Marie. J’investiguai dans le monde des Kliphos sur cette étrange créature, comment pouvait-elle passer sa vie au milieu de tous ces magiciens noirs ?, comment pouvait-elle se rendre à tant de sabbats ? Cependant, je n’y ai rien vu de ce que nous pourrions appeler de la perversité.
Les ténébreux de la main gauche, les créatures sublunaires, lui rendaient un culte et ne considéraient pas cette magicienne comme quelque chose de ténébreux, mais plutôt comme une sainte. Je voulus savoir ce qu’il y avait de vrai dans tout cela, dans cette présumée sainteté d’une créature qui frayait avec les ténèbres et qu’on retrouvait dans tellement de sabbats et de monastères du Moyen-Âge. Qui s’est déjà affairé à étudier les faits anciens de la haute et de la basse magie du Moyen-Âge sans avoir au moins une fois entendu parler de Marie des Antilles ? Il y a tellement de secrets cachés dans la poussière des bibliothèques.
Je me devais d’éclaircir celui-ci, et il est évident que je le fis : j’y fis la lumière au moment précis où, dans le monde de Tiphereth, j’invoquai cette entité.
Je fus entendu et, à ma grande surprise, je me retrouvai devant un Maître autoréalisé. Je compris alors que son Bodhisattva était émané de lui-même et s’éduquait dans l’exercice de la magie, dans le triangle magique ou troisième triangle, qu’il passait par de rigoureux entraînements, en commençant par les Kliphos, mais sans faire de mal à personne.
Je me mis par la suite en contact direct avec son Bodhisattva Marie des Antilles, et lorsque je l’invitai à visiter le monde du Nirvana, elle accepta mon invitation avec plaisir. En la voyant fusionner avec son Être réel, le Maître secret, je vis alors qu’il s’agissait d’une créature qui avait atteint la perfection de la Haute-Magie, et que si elle vivait dans le monde des Kliphos, c’était bien pour terminer son éducation ou son entraînement psychologique, exerçant d’immenses pouvoirs sans faire aucun mal.
L’Être réel de cette créature est agréable à observer ; on se rend compte qu’il s’agit d’un extraordinaire magicien blanc, car il connaît à fond les royaumes de la lumière, le monde de Malkuth et le monde des Kliphos.
Le Troisième Triangle est celui de la magie pratique, et c’est là un travail que vous devez comprendre, parce qu’il faut laisser tomber les préjugés pour pouvoir travailler dans le monde des Kliphos.
Les Séphiroths adverses sont les Kliphos ; on y trouve les démons, les âmes en peine, ceux qui souffrent, ceux qui ont déjà épuisé leur cycle d’existences et qui involuent dans le temps, les anges tombés, les ténébreux du sentier lunaire, la Loge noire et tous les adeptes de la main gauche, les partisans de Lucifer et d’Ahriman, les suiveurs des bonzes Dugpas, les ennemis de la quatrième voie, les Nicolaïtes et les tantristes anagariques.
Dans le royaume des Kliphos vivent aussi, sans aucun doute, ceux qui se développent dans la Haute-Magie.
Les Kliphos sont l’inverse des Séphiroths, les Séphiroths dans leur aspect négatif, l’inverse des vertus. Les qualités de Geburah, par exemple, sont la rigueur, la Loi ; l’inverse est la tyrannie, la dictature. Une prostituée, par exemple, peut se donner de nombreuses fois à des hommes au nom de la charité : c’est le principe du Séphiroth, mais à l’inverse. La charité d’un Chesed peut devenir, inversée, la complaisance dans le délit.
Les Kliphos de la Kabbale se trouvent à l’intérieur de l’organe Kundartisseur, à l’intérieur de Malkuth, le monde physique, à l’intérieur de la Terre.
Chapitre 67 – Daath, connaissance tantrique
Certains kabbalistes soulignent l’idée que Binah, l’Esprit-Saint, est féminin ; cette affirmation se trouve erronée. On a déjà dit en toute clarté dans la Divine Comédie que l’Esprit-Saint est l’époux de la Mère divine. Ainsi donc, l’Esprit-Saint se dédouble à son tour en son épouse, en la Shakti des Hindoustans.
Il faut savoir comprendre cela. En voyant que le Troisième Logos se dédouble en la Mère divine Kundalini ou Shakti, qui a de nombreux noms, plusieurs ont cru que l’Esprit-Saint est féminin, et ils se sont trompés. Il est masculin, mais lorsqu’Il se dédouble en Elle, alors se forme le premier couple divin et ineffable, l’Élohim créateur, le Kabire ou Grand-Prêtre, le Ruach Elohim qui, selon Moïse, nettoya les eaux au commencement du monde.
Les kabbalistes hébreux nous parlent de la mystérieuse Daath qui apparaît dans l’Arbre de vie, auquel on n’accorde jamais de nom divin ni d’armée angélique d’aucune sorte, et qui ne porte pas non plus de signe d’un monde, d’une planète ou d’un élément.
Daath, le Séphiroth du mystère hébreu, se produit par la conjonction ésotérique de Shiva-Shakti, Osiris-Isis, qui sont perpétuellement unis dans Jesod, le Fondement, le neuvième Séphiroth, la Neuvième Sphère, le sexe, mais qui sont cachés par le mystère de Daath, qui possède la connaissance tantrique ; celle-ci se réalise par le Sahaja Maïthuna ou magie sexuelle, qui, dûment utilisé, permet l’autoréalisation intime de l’Être.
Il est nécessaire que nous réfléchissions tous profondément, que nous comprenions tout ceci à fond. Elle et Lui sont unis dans la pierre cubique de Jesod, qui est le sexe. De l’union d’Elle et de Lui résulte la connaissance tantrique parfaite grâce à laquelle nous pouvons nous autoréaliser intérieurement à tous les niveaux de l’Être.
Certains auteurs kabbalistes supposent que Daath, le Séphiroth qui donne la connaissance ou sagesse, provient de la fusion de Chokmah, le Christ cosmique masculin, avec Binah, présumant que ce dernier est exclusivement féminin. Cette affirmation est absolument fausse, car l’Esprit-Saint est en réalité masculin ; c’est uniquement en se dédoublant en la Mère divine qu’il donne naissance au couple parfait.
Dans la pierre cubique de Jesod, dans la Neuvième Sphère, la connaissance tantrique devient l’initiation Tantra. Les Tantras rendent possible le développement du serpent par l’épine dorsale.
Dans ces études de Kabbale, il nous faut être pratique. Il existe des auteurs qui écrivent des merveilles, mais à les voir, on se rend compte qu’ils n’ont pas vécu ce qu’ils écrivent, qu’ils ne l’ont pas expérimenté en eux-mêmes, et c’est pourquoi ils se trompent. Je suis d’avis que l’on ne doit écrire que ce que l’on a directement expérimenté par soi-même, et pour ma part, c’est ainsi que j’ai procédé.
La pierre cubique de Jesod, située dans les organes créateurs, est certainement cette âme métallique qui résulte des transmutations sexuelles ; nous pourrions la nommer le mercure de la philosophie secrète ou, pour parler en langage plus simple, l’énergie créatrice. Elle est en elle-même représentée ou symbolisée par le Diable ; quand nous disons qu’il faut travailler avec le Diable, c’est pour le transformer en Lucifer, Celui qui fait la lumière.
Nous faisons ici clairement allusion au travail dans le Grand-Œuvre. Il s’avère intéressant que ce soit précisément dans la pierre cubique de Jesod que Shiva et Shakti, Osiris et Isis, s’unissent sexuellement, et que ce soit précisément là que se trouve la connaissance tantrique, sans laquelle il est impossible de parvenir à l’autoréalisation intime de l’Être.
Au Tibet oriental, les moines sont radicaux ; c’est la raison pour laquelle Helena Petrovna Blavatsky pensait que c’étaient des magiciens noirs. Nous avons tous répété cette erreur, et nous nous voyons maintenant dans l’obligation de rectifier.
Je ne dis pas que les Dugpas sont des saints ni de doux agneaux ; ce sont des magiciens noirs, puisqu’ils enseignent le tantrisme noir. Mais les bonzes, même s’ils portent le capuchon rouge, ne sont pas noirs comme Blavatsky le supposait erronément. Chez les bonzes, il est clair que si quelqu’un ne veut pas l’autoréalisation, mais seulement se libérer pour un certain temps pour retourner, par exemple, à la sixième Race-Racine, ou bien s’il désire ne jamais s’autoréaliser mais plutôt s’émanciper sans autoréalisation, eh bien il y parvient.
On emmenait avant tout le néophyte dans un endroit retiré et on invoquait tous les éléments inhumains qu’il possédait. Cela se fait par des procédés de Haute-Magie ; dans l’isolement de la montagne, ceux-ci deviennent visibles et tangibles, ils tentent de dévorer le néophyte, mais si celui-ci demeure serein, il n’y a rien d’autre à faire, il en est sorti vainqueur. Il doit alors éliminer l’Égo, le réduire en cendres et travailler pour lui-même.
Son épreuve et le maximum de tous ses efforts dans le monde physique consistent en quelques mantras de désincarnation, qui sont deux mots. Il est horripilant de voir le Sacerdote bonze vêtu de son tablier blanc rempli de crânes et d’os de morts, portant un turban rouge sur sa tête et un poignard dans la main droite.
Au moment où le néophyte prononce ces deux mantras de la fatalité, son corps tombe mort instantanément et il est soumis à de grandes ordalies dans les mondes internes. Il lui faut affronter les frayeurs de la mort, il doit supporter l’ouragan du karma, il doit sortir victorieux de là où le Père-Mère le place. Le but est de pouvoir entrer ou, pour mieux dire, renaître sous forme surhumaine dans l’un ou l’autre des royaumes des Deva, que ce soit dans ceux de la grande concentration ou dans celui des cheveux longs, dans celui du Maitreya ou dans celui du bonheur suprême, etc. Et c’est dans cette région qu’il va finir de se préparer pour la libération.
La Mère divine l’assiste en éliminant ses éléments inhumains, et à la fin il parvient à s’immerger dans le sein de la grande réalité, non pas en tant que Maître autoréalisé, mais plutôt comme Bouddha élémental. Il s’immerge dans cet état jusqu’à la sixième Race-Racine, dans le but de s’y autoréaliser ; ou bien il peut demeurer pour toujours converti en un élémental bouddhique et rien d’autre, mais heureux.
Ceux qui tentent de se libérer, ceux qui veulent réellement s’autoréaliser, ceux qui veulent vraiment se convertir en Mahatmas ou en Hiérophantes, devront se soumettre à la discipline tantrique et travailler dans la Neuvième Sphère. On leur enseignera le tantrisme en entier : comment éveiller le serpent et comment l’élever par l’épine dorsale, comment ouvrir les chakras, etc.
Ce qui arrive donc, c’est que les bonzes sont radicaux : ou bien ils se dirigent vers l’Être, ou bien ils ne se dirigent pas vers l’Être. Ou bien ils avancent au nom de l’autoréalisation, ou bien ils prétendent demeurer sans autoréalisation ; ils doivent se définir, oui ou non. Là-bas, tout est violent, c’est pourquoi Helena Petrovna Blavatsky les jugea comme des magiciens noirs. Mais quand on étudie le tantrisme des bonzes, on se rend compte qu’il est blanc ; non pas noir, mais blanc. Ils transmutent le sperme en énergie pour réussir l’autoréalisation à fond. Jesod est lunaire, et nous ne pouvons le nier. En ésotérisme gnostique, on voit une femme, une vierge ineffable, divine, vêtue d’une tunique bleue et debout sur une lune. Il faut savoir comprendre que cette lune représente le Séphiroth Jesod, il représente la force sexuelle ; quant à la tunique de couleur bleue, elle représente la nuit, au cours de laquelle se déroulent les grands mystères de la vie et de la mort. C’est seulement la nuit que l’on travaille avec l’énergie créatrice du Troisième Logos. Le travail dans le Laboratorium de l’Esprit-Saint doit se faire durant les heures nocturnes. On ne doit pratiquer le Sahaja Maïthuna que dans les ténèbres de la nuit, parce que le jour, le soleil s’oppose à la génération.
Si on sort une poule avec ses œufs à la lumière du soleil pour qu’elle les couve, ceux-ci ne parviendront pas à éclore, et si un poussin éclot, eh bien il mourra, parce que le soleil est ennemi de la génération.
Quiconque veut chercher la lumière doit la demander au Logos qui se trouve derrière le soleil qui nous illumine, dans la nuit profonde.
La crue réalité, c’est qu’à cause de la disposition des organes créateurs, la procréation s’effectue dans les ténèbres. En effet, quand le zoosperme sort des glandes sexuelles, il ne sort pas à la lumière du soleil, mais bien dans les ténèbres ; c’est dans les ténèbres qu’il fraie son passage dans la trompe de Fallope pour rencontrer l’ovule qui descend de l’ovaire, et c’est au milieu des ténèbres de la matrice qu’a lieu la gestation.
Mais si, au lieu de sortir des glandes sexuelles, protégé par les ténèbres, ce zoosperme sortait à la lumière du soleil, et si le fœtus n’était pas dans les ténèbres mais se trouvait à découvert dans le ventre de la femme de sorte que le soleil l’illuminerait directement, il est évident que c’est un échec qui en résulterait.
Ainsi donc, étant donné la disposition des organes mêmes de la nature, la fécondation se réalise toujours dans les ténèbres. On doit de même travailler dans l’obscurité du silence et dans l’auguste secret des sages pour pouvoir un jour parvenir à l’autoréalisation intime de l’Être. C’est ce que nous indique la Vierge de l’Immaculée Conception, debout sur la Lune et vêtue d’une tunique bleue : le travail du Maïthuna dans les ténèbres de la nuit.
Nous devons ici faire une mise en garde : on ne doit jamais pratiquer deux fois de suite la même nuit. Il n’est permis de pratiquer qu’une seule fois par jour. Il y a violence contre nature lorsqu’on pratique la magie sexuelle deux fois de suite, on viole les lois de la pause magnétique créatrice.
Il est également urgent de savoir qu’on ne doit jamais obliger sa partenaire à pratiquer le Maïthuna quand elle est malade ou quand elle a ses règles, ou encore quand elle est enceinte, car c’est un délit de violence contre nature.
La femme qui a donné le jour à un enfant ne peut pratiquer le Maïthuna que quarante jours après l’accouchement.
Il y a également délit de violence contre nature quand l’homme ou la femme oblige son conjoint à effectuer l’accouplement alors que l’organisme de l’époux ou celui de l’épouse ne se trouve pas dans des conditions propices pour le faire.
Il y a également délit quand l’homme ou la femme, sous prétexte de pratiquer la magie sexuelle, ou même dans les meilleures intentions de s’autoréaliser, s’obligent eux-mêmes à réaliser l’accouplement alors que les organes créateurs ne se trouvent pas dans le moment amoureux précis et dans les conditions harmonieuses favorables qui sont indispensables à l’union sexuelle.
Chapitre 68 – L’initiation de Tiphereth
« De même, en effet, que Jonas fut dans le ventre du monstre marin durant trois jours et trois nuits, de même le Fils de l’homme sera dans le sein de la terre durant trois jours et trois nuits » (Mat 12 : 40).
Des événements extraordinaires se produisent par Tiphereth ; n’importe quel initié peut recevoir l’initiation de Malkuth, celle de Jesod, celle de Hod, celle de Netzah, et finalement la cinquième pour se convertir en Maître, celle qui correspond à l’initiation de Tiphereth. Mais, quelqu’un peut recevoir la cinquième initiation, celle de l’âme humaine, et se convertir ainsi en Maître, sans pour autant atteindre l’initiation de Tiphereth.
À proprement parler, l’initiation de Tiphereth vient après la cinquième initiation du feu. Celui qui reçoit la cinquième initiation n’a pas toujours le bonheur d’atteindre l’initiation de Tiphereth, qui est une initiation très secrète. C’est celui qui prend la voie directe qui la reçoit.
Dans le second triangle de l’Arbre de vie, le Christ cosmique a Tiphereth comme centre de gravité, c’est là qu’il vient se manifester.
Il y a des choses qui méritent d’être réfléchies, analysées, comprises. Pour que le second Logos, Vishnu ou le Christ cosmique puisse sauver un homme, il doit se convertir en le Jésus-Christ intime particulier.
Le Christ est en soi une force cosmique ; cependant, lorsque celle-ci s’humanise d’une certaine manière, elle peut sauver un homme.
La Loi du Logos solaire, du Christ cosmique, est le sacrifice pour l’humanité. Il se sacrifie depuis l’aube de la vie en se crucifiant dans tous les mondes, sur toute nouvelle planète qui surgit à l’existence, afin que tous les êtres aient la vie et l’aient en abondance.
C’est seulement après que nous soyons passés par les cinq initiations des mystères majeurs et comme une grâce très spéciale, après un sacrifice préalable pour l’humanité, que le Christ peut se réincarner en nous. Pour comprendre comment cette force cosmique s’humanise en nous, il faut apprendre à manier les Trimurtis.
Il y a des frères pour lesquels cela demande beaucoup de travail de comprendre cette question des Trimurtis ; ils sont par exemple habitués à penser au Premier Logos, au second Logos et au Troisième Logos, c’est-à-dire Père, Fils et Esprit-Saint. Mais une deuxième Trimurti vient ensuite, dans laquelle nous parlons d’Osiris, d’Isis et d’Horus ; alors là, ils sont confondus. C’est parce qu’en réalité, la conversion d’une Trimurti en une autre Trimurti ne peut se faire à coups de rationalisme pur, il y a un facteur dans cette conversion de Trimurtis qui est complètement spirituel, car c’est seulement intuitivement qu’il peut être appris, capturé, saisi.
Kether-Père, Chokmah-Fils et Binah-Esprit-Saint sont trois personnes distinctes et un seul Dieu véritable, comme l’enseigne la théologie. Ces trois personnes, même si elles sont trinaires, ne forment en réalité qu’une seule personne, individuelle, qui est le Père.
À l’intérieur du Père se trouve le Fils et se trouve l’Esprit-Saint. De la même manière qu’à l’intérieur d’un homme véritable se trouvent le corps, l’âme et l’Esprit-Saint, ainsi se trouvent également à l’intérieur de l’Ancien des siècles le Fils et l’Esprit-Saint, qui ne forment qu’un, intégral et unitotal. Dans l’Égypte antique, on donnait à cet Unique, à cet unitotal, le nom d’Osiris (Voir le chapitre 7).
Osiris peut se dédoubler et il se dédouble en Isis. Eve surgit toujours de la côte d’Adam, en bas comme en haut ; il n’y a donc rien d’étrange à ce que d’Osiris, l’Adam solaire, soit issue l’Eve solaire, l’Uranie-Vénus, l’épouse de Lui. De l’Un sort toujours le Deux : c’est ainsi que le Père qui est en secret a son épouse, qui est la Divine Mère Kundalini. Osiris a toujours Isis comme épouse.
De la parfaite union des deux, Osiris-Isis, naît l’enfant Horus. Elle et Lui s’aiment, et comme résultat de leur amour, elle conçoit par l’œuvre et par la grâce de l’Esprit-Saint ; c’est-à-dire que par l’œuvre et par la grâce de son époux le Troisième Logos, le Christ ou Deuxième Logos descend dans son ventre virginal et immaculé.
Mais même si elle est l’épouse du Troisième Logos, tenez compte du fait qu’à l’intérieur de ce dernier se trouve le Deuxième Logos, et aussi le Premier Logos, parce qu’au bout du compte, le Logos est trinaire et indivisible, unitotal et intégral. Pour comprendre ceci, il faut beaucoup de subtilité, beaucoup de raffinement, d’esprit de synthèse et d’intuition.
La conversion des Trimurtis, celle d’une Trimurti en l’autre, donne beaucoup de travail à celui qui l’étudie, mais si vous aiguisez un peu votre intuition, vous pourrez comprendre. Grâce à l’accouplement saint, divin, Isis conçoit par la conception sacrée ; elle est vierge avant l’accouchement, pendant l’accouchement et après l’accouchement. Isis est notre Divine Mère Kundalini particulière, Ram-Io.
C’est ainsi que voit le jour l’enfant qu’on appelle Horus en Égypte, et qui dans les temps hébreux était appelé Jeshua, notre adorable Sauveur. Le Jésus des Évangiles est profondément significatif, car Jésus vient du mot Jeshua, qui en hébreu signifie Sauveur.
Jésus, Jeshua et Horus sont une seule et même chose, c’est l’enfant qui est toujours dans les bras de sa mère Isis ou Marie. C’est le même Christ qui est descendu du second Logos, le Christ cosmique humanisé, converti en fils d’un homme divin et d’une femme divine. Il s’est converti en un Enfant-Roi sauveur, mais Il est un Enfant-Roi particulier, étant donné qu’II est l’Être même de chacun. Il est l’Enfant d’or de l’Alchimie, celui qui porte la couronne.
Il est Jésus-Christ parce que le Christ est le Deuxième Logos, et Jésus parce qu’il s’est converti en Sauveur. Pour se convertir en Sauveur, il a dû descendre de sa propre sphère, pénétrer dans un ventre virginal et très pur, naître par l’œuvre et par la grâce de l’Esprit-Saint, et il s’est fait le fils de la Mère divine, donc par le fait même le fils de ses Parents.
Il n’y a pas de doute que nous devons distinguer ce qu’est le Christ en tant que grand Kabire, cet homme qui prêcha la doctrine du Christ intime de chacun d’entre nous, de ce qu’est le Jésus-Christ particulier de chacun.
Le Christ cosmique est impersonnel, universel, et il est au-delà de l’individualité de la personnalité et du Moi, c’est une force cosmique qui s’exprime à travers tout homme qui est dûment préparé. Il s’exprima un jour à travers un Jésus de Nazareth, un Hermès Trismégiste, un Bouddha Gautama Sakyamuni, un Quetzalcoatl, etc., et il peut s’exprimer à travers tout Avatar. Pour s’exprimer, il doit descendre des sphères supérieures et pénétrer dans le ventre d’une vierge, qu’elle s’appelle Isis, Marie, Tonantzin, Insoberte, Maya, ou Cybèle, etc., et qui est également la Mère cosmique particulière, vu que chacun possède la sienne.
Quand on lit les Épîtres de l’apôtre Paul, on peut constater par soi-même avec surprise qu’il y parle rarement du grand Kabire Jésus et du Christ historique. Il y fait plutôt constamment allusion à un Christ intime.
Mais pour que le Christ intime, le Jeshua humanisé, naisse en nous, il faut avoir travaillé dans la Forge des Cyclopes et formé les corps existentiels de l’Être.
Pour que naisse le Sauveur, il faut que l’événement de Bethléem se répète ; cet événement est très profond et symbolique à la fois. Ce village de Bethléem ou Bélen dont nous parlent les Évangiles est très allégorique ; on dit en effet que ce petit village n’existait pas à l’époque de Jésus de Nazareth. En analysant le mot Bélen, nous avons Bel-en, et nous trouvons que Bel, dans la terminologie chaldéenne, signifie tour de feu. Quand parvient-on à la tour de feu ? Lorsque les corps existentiels supérieurs de l’Être sont créés, lorsque le feu sacré a atteint la partie supérieure du cerveau, c’est alors qu’advient l’événement de Bethléem.
Cependant, même dans le cas où l’initié possède les corps solaires, il peut se produire que celui-ci n’incarne pas l’Enfant. Je veux dire par là quelque chose de très subtil qui passe inaperçu pour un kabbaliste quelconque : Tiphereth est uni en nous avec le corps causal.
Nous pourrions éclaircir cette question en analysant l’Épître de Paul aux Corinthiens (1 Cor, 15 : 47-49). Paul y dit qu’il existe l’homme terrestre et l’homme céleste ; il ne fait pas de doute que l’homme terrestre est constitué du corps physique, de l’éthérique, de l’astral, du mental et du corps de la volonté consciente. Pour que le Fils de l’homme vienne, il est nécessaire de former l’homme terrestre, parce que l’homme commun et courant n’est pas encore un homme.
C’est quand on s’est payé le luxe de créer les corps existentiels de l’Être que l’on peut être appelé homme, même s’il ne s’agit que de l’homme terrestre. Le deuxième homme dont nous parle Paul, c’est l’homme céleste. Paul dit : « Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste ».
Le Fils de l’homme vient quand il doit accomplir une mission spécifique sur la terre, quand l’initié a pris le chemin direct pour la libération finale.
Après la cinquième initiation du feu, je fus appelé par ma Divine Mère Kundalini ; elle portait l’Enfant dans ses bras. Je fis une demande de type ésotérique, et elle me répondit : « Demande-le à l’Enfant » ; je demandai à l’Enfant ce que j’avais à demander.
Plus tard, je pus recevoir l’initiation de Tiphereth, c’est-à-dire la cinquième initiation du feu ; cet enfant que j’avais vu dans les bras de sa Mère, de ma Mère divine étant donné que chacun a la sienne propre, cet Enfant pénétra alors dans mon organisme par la porte merveilleuse de la glande pinéale, que Descartes a désignée comme étant le siège de l’âme. Mon corps devint ainsi l’étable où naît l’Enfant, celle où il vient au monde.
Je peux vous dire que dans un premier temps, la présence de l’Enfant à l’intérieur de soi passe plutôt inaperçue ; Il naît parmi les animaux de l’étable, qui ne sont rien d’autre que les animaux du désir, des passions, des vices et des défauts qui maintiennent la conscience embouteillée ; en d’autres mots, les éléments qui composent le Moi pluralisé. Le Moi se trouve constitué d’animaux élémentaires, qui se nourrissent des substances inférieures des bas-fonds animaux de l’homme, où ils vivent et se multiplient. Chaque animal élémentaire représente un défaut précis, et ils constituent ensemble ce qu’on appelle l’Égo ; ce sont les animaux de l’étable où naît l’Enfant-Dieu pour sauver l’homme.
Cet Enfant doit souffrir beaucoup, il ne naît pas dans un grand palais, il naît dans une étable, extrêmement faible, tout petit, au milieu d’océans gigantesques de Moi qui entourent l’étable.
L’Enfant-Dieu grandit peu à peu avec le temps, il se développe. Comment grandit-il ? De quelle manière ? En éliminant les Moi, en les désintégrant, en les réduisant en cendres, en poussière cosmique ; c’est ainsi que grandit notre Jeshua intime particulier. Le labeur que cet Enfant doit accomplir est très dur, il est le Christ et il naît dans l’étable pour nous sauver, de sorte qu’il doit tuer tous ces animaux de l’étable en Lui-même, il doit combattre les princes du mal en Lui-même, combattre les fils de l’infidélité en Lui-même, et les tentations par lesquelles on passe en tant qu’être humain, en tant que personne qui a un corps de chair et d’os, ce sont les tentations par lesquelles Il doit passer, ce sont Ses tentations, et notre corps de chair et d’os en vient lui-même à se convertir en Son corps de chair et d’os. C’est là le mérite de ses sacrifices, de ses efforts.
C’est ainsi que le Fils de l’homme vient au monde et se convertit en un homme de chair et d’os ; il se fait homme parmi les hommes et il est exposé à la souffrance des hommes, il doit passer par les mêmes tortures que tout homme. Notre processus psychologique se convertit en un processus qu’il doit ordonner et transformer, nos préoccupations sont Ses préoccupations. Ce n’est pas pour rien qu’on l’a appelé le Saint-Ferme, car il ne peut être vaincu et à la fin, il triomphe et se couvre de gloire ; il est digne de toute louange, de tout pouvoir et de toute majesté.
Les rois de l’intelligence, les trois rois mages, les génies véritables reconnaîtront toujours le Seigneur, ils le vénéreront et viendront l’adorer.
À mesure qu’il grandit, les souffrances deviennent pour Lui de plus en plus grandes. Lui qui est si parfait, Il doit vaincre les puissances des ténèbres en Lui-même ; Lui qui est si pur, Il doit vaincre l’impureté en Lui-même ; Lui qui a dépassé toute possibilité de tentation, il doit vaincre les tentations en Lui-même.
L’Enfant se trouvera toujours dans de graves dangers : Hérode, le monde, les ténébreux, voudront toujours le décapiter. Le baptême dans le Jourdain de l’existence sera toujours indispensable, les eaux de la vie nettoient, transforment et baptisent. La transfiguration illustre avec une intelligence suprême la Loi d’un Moïse qui enseigne aux gens et qui déploie dans son travail tout le zèle merveilleux d’un Elie.
Le Christ intime viendra toujours vers nous en marchant sur les vagues déchaînées de l’océan de la vie. Le Christ intime établira toujours l’ordre dans notre mental, et Il rendra à nos yeux la lumière perdue ; Il multipliera toujours le pain de l’eucharistie pour alimenter et fortifier nos âmes.
Le Christ intime, incarné dans l’initié, prêchera sur les chaussées de cette grande Jérusalem du monde, livrant à l’humanité le message de la nouvelle ère.
Mais les scribes, les hommes intellectuels de l’époque, ceux qui forment le noyau culturel, ceux-ci lui diront : « Cet homme est fou ! ». En fait, les intellectuels veulent tout régler à coups de raisonnement, car n’importe quel être humain peut élaborer à l’intérieur de son encéphale cérébral, par les processus logiques les plus sévères, une théorie matérialiste aussi bien qu’une théorie spiritualiste, et dans l’une comme dans l’autre, dans la thèse comme dans l’antithèse, la logique de fond est réellement admirable.
Les enseignements du Christ sont également rejetés par les prêtres, les gens de toutes les religions, de toutes les organisations de type pseudo-ésotérique et pseudo-occultiste, par ces personnes qui se considèrent très sérieuses et qui disent toujours : « Ce que dit cet homme est une folie, c’est un méchant ». C’est ainsi que le Fils de l’homme est rejeté dans ce monde.
Tout initié doit vivre le drame cosmique de la crucifixion en lui-même. Les trois traîtres le crucifient, le livrent. Judas, le démon du désir, le vend pour trente pièces d’argent, il le livre pour avoir des femmes, des plaisirs, des jeux ; Pilate, le démon du mental, s’en lave toujours les mains, il trouve une justification pour toutes les erreurs ; Caïphe, le démon de la mauvaise volonté, veut toujours faire sa propre volonté, il hait la volonté du Père. L’initié doit vivre le drame cosmique de façon complète, intégrale et totale.
Nous voyons qu’il est calomnié et pendu, et qu’il devra mourir, c’est-à-dire que l’homme terrestre doit mourir ; il se soumet à la volonté du Père et va vers la mort, son œuvre posthume.
Dans la conscience de l’initié, il se produira toujours des événements cosmiques formidables, et au milieu de la foudre, du tonnerre et des grands tremblements de terre de l’âme, le Seigneur remettra toujours son esprit au Père en disant : « Père, en tes mains je remets mon esprit ». Ensuite vient sa mort.
Par sa mort, il désintègre tous ses agrégats psychiques, et après avoir descendu son corps au sépulcre, il ressuscite le troisième jour. Ces trois jours sont également allégoriques ; au bout de ces trois jours, le Fils de l’homme traverse trois grandes purifications, et tous les éléments inhumains qu’il portait en son intérieur meurent, jusqu’au dernier. C’est pourquoi l’on dit que le Fils de l’homme est mort en Lui-même, qu’il a tué la mort, parce que la mort ne peut se tuer que par la mort. Le Fils de l’homme doit ensuite ressusciter avec le corps physique, et Il devient alors un Maître ressuscité, Il possède l’élixir de longue vie, Il est un véritable roi de la nature selon l’Ordre de Melchisédech. Nous pouvons alors nous exclamer comme l’apôtre Saint-Paul : « La mort a été engloutie dans la victoire. Où est-elle, ô mort, ta victoire ?, où est-il, ô mort, ton aiguillon ? » (1 Cor 15 : 54-55).
Ainsi, ce qui compte, c’est qu’il parvienne à sa Rédemption ; lorsqu’Il ressuscite, l’âme ressuscite en Lui. Tous nos principes animiques et spirituels ressuscitent en Lui et deviennent Un en Lui.
Il est nécessaire de comprendre qu’il est notre Sauveur intérieur authentique, notre Jésus-Christ intime particulier.
Il ressuscite ainsi dans le Père, et le Père ressuscite en Lui. Quand Philippe, ce Maître expert dans les états de Jinas, dit à Jésus : « Montre-nous le Père », le grand Kabire répondit : « Celui qui a vu le Fils a vu le Père ».
Les trois grandes purifications se trouvent symbolisées par les trois clous de la croix. Sur la croix, on retrouve le mot INRI (Ignis Natura Renovatur Integra).
Le feu renouvelle la nature sans cesse. Les trois clous représentent les trois purifications par le feu et par le fer. Après les trois purifications au moyen du feu et du fer, on obtient la résurrection d’entre les morts. Les trois jours sont trois périodes de travaux durant lesquelles le Fils de l’homme doit réaliser le Grand-Œuvre.
Tenez compte du fait que c’est par la croix qu’il a désintégré les éléments indésirables. On voit la fidélité au Père d’après la croix ; il y a beaucoup de gens qui disent : « Je suis fidèle au Père, à la Mère, au Fils de l’homme », mais quand vient l’heure de le prouver, à l’heure H, ils échouent avec la croix. Où se trouve la croix ? C’est le croisement du Lingam-Yoni ; c’est là qu’ils forniquent, qu’ils commettent leurs adultères et leurs méchancetés. Il faut donc désintégrer les éléments indésirables pour rechercher la mort de l’homme terrestre.
Il est nécessaire de savoir que le grand Kabire Jésus, qui vint au monde il y a 1999 ans et qui prêcha cette doctrine, savait très bien que chacun porte son Jésus-Christ intime particulier ; c’est pourquoi il disait que ce qu’il voulait, c’est que chacun suive son propre Christ intime, que c’est Lui qui compte parce qu’il est notre Sauveur, Lui qui vient nous réconcilier avec notre propre Père qui est en secret, avec l’Ancien des siècles ; Il est le grand Réconciliateur.
Une fois qu’il a obtenu le triomphe, Il se glorifie et Il est digne de toute louange et de toute gloire, étant donné qu’il a vaincu le mal en Lui-même. Il ne l’a pas vaincu de l’extérieur, mais bien en Lui-même ; Il s’est immolé comme un agneau, et c’est pourquoi on l’appelle l’Agneau immolé. Il s’est immolé pour nous sauver par son sang, c’est-à-dire par le feu, car en Alchimie, le sang représente le feu sacré de la Kundalini.
Il est bon de comprendre tout ceci ; je suis en train de vous expliquer ce que j’ai vécu en moi-même, ce que je suis en train d’expérimenter en moi-même. Je ne commettrais pas le crime de vous dire que je suis le Christ, ce serait un blasphème, un manque de respect envers le Sauveur, mais je vous dis qu’il est en train de me sauver, comme Il en a sauvé tant d’autres. Je peux être un sauvé de plus parmi les sauvés, et comme je suis en train de tenter d’y parvenir, je l’ai donc expérimenté ; ce que je vous dis maintenant, c’est une certitude, car je l’ai vécu.
Quatrième partie – Numérologie et Mathématiques Ésotériques
« Écartez le voile qui recouvre les esprits célestes, voyez que chaque homme et chaque femme est une étoile, comme une lampe mystérieuse suspendue au firmament. Dieu est la flamme qui brûle dans tout, la géométrie vivifiante de tout. C’est pourquoi le nombre est saint, il est infini, éternel. Là où il réside, il n’y a pas de différences. La diversité est l’unité » (Rituel gnostique).
Chapitre 69 – Table numérologique
Ce tableau est très important pour comprendre à fond les mystères ésotériques.
C’est un quadrilatère divisé en neuf nombres. Il y a une triple division, tant verticale qu’horizontale. Les principes de l’arithmétique et de la géométrie y sont exprimés.
Dans ce tableau, nous retrouvons l’architecture individuelle, l’univers intérieur, celui que chacun de nous doit fabriquer en son intérieur ; c’est la construction de notre univers intime intérieur. L’architecture cosmique est en relation avec les sept cosmos de l’infini. L’architecture sociale est en relation avec la construction de nos temples, maisons, édifices.
Il est nécessaire de comprendre que ce tableau est en relation avec les trois principes de l’architecture mentionnés auparavant, avec la géométrie et avec les mathématiques. Il faut se mettre en relation avec les nombres, car c’est la base de la Kabbale.
Le carré divisé en neuf parties représente une triple extension ou la triplicité du ternaire, c’est-à-dire la Neuvième Sphère.
Nous avons donné beaucoup d’explications sur la Neuvième Sphère, mais celle-ci peut se démontrer mathématiquement. Tout ce qui est relié à la Neuvième Sphère ou à l’autoréalisation de l’homme peut être prouvé par les nombres ou les mathématiques ésotériques, qui proviennent d’époques très anciennes.
Analysons le premier ternaire vertical : 1 Monade, 4 croix, 7 septénaire.
Le 1 est la Monade, l’unité, le Iod-Hévé Jéhovah, le Père qui est en secret ; c’est la Triade divine, celle qu’on ne peut retrouver incarnée dans un Maître qui n’a pas dissous l’Égo. C’est l’Osiris, Dieu lui-même, le Verbe. Il a son expression dans le 4 parce que dans la Kabbale, le 4 est le char de Mercavah, qui représente les quatre corps : 1 corps physique, 2 corps astral solaire authentique, 3 corps mental solaire authentique, 4 corps causal solaire authentique.
C’est le char des siècles, qui prend la forme de l’homme céleste. La Monade s’exprime au moyen du char, c’est par lui qu’elle voyage.
Le 4 représente aussi les quatre pointes de la croix, qui renferme les mystères du Lingam-Yoni. Dans le croisement des deux bras se trouve la clé grâce à laquelle on obtient l’autoréalisation ; la Monade s’autoréalise par la croix. Sans le Quatre, il n’y a pas d’autoréalisation ; autrement, la Loi des ternaires, qui appartient aux mathématiques ésotériques, serait violée.
4 = + (la croix), le 4 contient les mystères du sexe ; masculin plus féminin = + (la croix).
L’autoréalisation de la Monade s’effectue dans le septénaire, dans l’homme authentique. Le septénaire est complet lorsqu’on a christifié les sept principes ou sept corps, développé les sept chakras et élevé les sept serpents de feu.
Analysons le deuxième ternaire vertical : 2 Mère divine, 5 intelligence, 8 caducée de Mercure.
Le 2 est Hévé, la Divine Mère, c’est le Père qui se dédouble ; de plus, elle est elle aussi Brahma, car elle est l’aspect féminin du Père.
Iod : Monade, Hévé : Mère divine, Iod-Hévé : Jéhovah.
Jéhovah, l’authentique, est notre Père qui est en secret et notre Mère divine.
Le cruel Jéhovah des Juifs est une anthropomorphisation du véritable Jéhovah qui est à l’intérieur de chacun de nous.
Hévé, la Mère divine, s’exprime à travers l’intelligence, qui est le nombre 5, c’est par celle-ci qu’on parvient à éliminer l’Égo, car la véritable intelligence se trouve en Elle. Si on veut dissoudre l’Égo, il faut faire appel à la Mère divine en comprenant nos erreurs à fond et en lui demandant qu’Elle nous les élimine.
La Mère divine se manifeste à travers le Saint-Huit ou caducée de Mercure, qui représente l’épine dorsale, l’énergie Kundalini qui s’élève par le canal Sushumna.
Le Saint-Huit a sa racine dans le sexe. Le Saint-Huit est le signe de l’infini. La relation entre le 2, le 5 et le 8 est extraordinaire ; le caducée de Mercure ou signe de l’infini se trouve dans la Neuvième Sphère.
On connaissait toute cette sagesse dans les mystères pythagoriciens. Les Maçons la connaissent, mais ils n’ont pas approfondi davantage leurs études.
Analysons le troisième ternaire vertical : 3 la Trinité, 6 l’amour, l’homme et la femme, 9 la Neuvième Sphère.
Le nombre 3 correspond au Troisième Logos, l’Esprit-Saint. Le Troisième Logos est en lui-même la force sexuelle créatrice qui s’exprime dans tout l’univers.
On travaille au moyen du nombre 6, qui est en relation avec le sexe. L’homme et la femme s’y trouvent ; dans le Tarot, on voit un homme face au vice et à la vertu, face à la vierge et à la prostituée. Il faut travailler la force sexuelle au moyen du 6, c’est-à-dire par l’amour ; ceci s’exprime dans le 9, qui équivaut à la Neuvième Sphère. Le nombre 9 est le nombre du Maître.
Les trois triades ou lignes horizontales représentent les trois mondes : 1 Spirituel, l’esprit, 2 Animique, l’âme, 3 Physique, le corps.
Ce tableau contient les principes de l’autoréalisation de l’homme.
Chapitre 70 – Le nombre 1
Le nombre 1 est le soleil, l’Astre-Roi, celui qui nous donne la vie ; il correspond à la constellation du Bélier, qui gouverne la tête. La note musicale qui lui correspond est le Do, sa couleur le blanc, son métal l’or, et sa pierre précieuse le diamant.
Parmi les plexus où se trouvent les chakras, c’est au cardias que l’on attribue le nombre 1, parce que si le cœur cesse de fonctionner, c’est la mort ; c’est pourquoi il est le « numéro un ».
Le nombre 1 est la sagesse du Père, la couronne, parce que l’Ancien des jours est le roi, celui qui jouit du pouvoir sur la nature. Il est le 1 parce qu’il a le pouvoir, parce que c’est lui qui commande.
La sagesse appartient au Père. On ne peut pas enseigner à la Monade : c’est la sagesse du Père qui prévoit tout.
Sous prétexte de ne pas faillir à la piété, on peut devenir impitoyable ; bien souvent, en effet, nous ne comprenons pas le Père. Il est le nombre 1 de l’arbre kabbalistique.
Les idées originales correspondent au Un. Il est évident que la volonté, l’initiative personnelle et l’esprit d’entreprise appartiennent au nombre l.
La pensée et l’action unies doivent ne faire qu’un avec la volonté originale et la ténacité si on veut imprimer une impulsion formidable à nos entreprises.
Chapitre 71 – Le nombre 2
Le nombre 2 correspond à la constellation du taureau, qui gouverne le cou et le larynx créateur, cet utérus merveilleux qui enfante la parole, le Verbe.
Sa note musicale est le Ré, sa couleur le violet, son métal l’argent, et sa pierre précieuse l’émeraude.
Le plexus qui lui correspond est celui du larynx, de la thyroïde, le chakra de l’ouïe magique, de la clairaudience.
Pour éveiller ce chakra, il y a un mantra laryngien qui est le É ; il doit donner une note musicale qui est le ré. Il faut le vocaliser quotidiennement, on doit inspirer sur la note ré et expirer sur celle-ci en vocalisant Ééééé. C’est ainsi que l’on parvient à développer le chakra laryngien, qui nous donne le pouvoir d’entendre les voix de l’ultra, des êtres supérieurs. Il est nécessaire de développer ce chakra laryngien, autrement il est impossible d’entendre ces sons.
La lymphe et l’estomac correspondent au nombre 2, de même que la Lune.
Le nombre Un se dédouble en la Duade. Le nombre 2 est la première Trimurti dans son deuxième aspect, le Christ. Il ne faut pas confondre avec la deuxième Trimurti, dans laquelle le Père se dédouble en la Mère, et celle-ci en l’Enfant.
Le nombre 2 de l’arbre kabbalistique est le Fils, le Christ, et il est l’instructeur du monde. C’est pourquoi Hermès Trismégiste disait : « Je te donne l’amour, lequel contient tout entier le summum de la sagesse ».
Le nombre 2 a trente-deux sentiers et cinquante portes. En voici l’explication : 32 sentiers, 3 + 2 = 5 (le Pentalphe, l’homme) ; 50 portes, 5 + 0 = 5 (le Pentalphe, l’homme). Additionnons les résultats : 5 + 5 = 10, 10 = 1 + 0 = 1.
Dans le zéro se trouvent les principes masculin et féminin, le fondement de l’amour à travers le sexe (point dans zéro ou cercle = trait vertical dans zéro ou cercle).
Le symbole du point dans le cercle représente la Mère divine, la Mère cosmique, le symbole du Saint-Huit représente l’infini et le symbole de la croix à cinq branches représente le Pentalphe.
5 + 5 = 10 ; une fois réduit, on a : point dans cercle = Saint-Huit = Pentalphe ou la Mère cosmique = l’infini = le Pentalphe ou l’homme.
Cette question des cinquante portes est très intéressante ; dans l’un des rituels gnostiques, il est dit qu’il existe un palais : « Le plancher de ce palais est d’argent et d’or, de lapis-lazuli et de jaspe ; on y respire une variété d’arômes de roses et de jasmins. Mais au milieu de tout souffle une haleine de mort. Laissez les officiants pénétrer ou ouvrir les portes, une à une ou toutes à la fois. Laissez-les debout sur le plancher du palais ; il ne s’écroulera pas. Malheur à toi, ô guerrier, ô lutteur, si ton serviteur s’écroule ! Mais il y a remèdes et remèdes ».
Il est certain que dans les mondes supérieurs, il y a un temple aux cinquante portes, entouré des quatre éléments : feu, terre, air et eau. Il est gardé par deux sphinx d’or. L’étudiant reçoit son instruction dans ce temple ; chacun des salons du temple correspond dans la Kabbale aux cinquante portes et aux trente-deux sentiers (l’étudiant y voit ses vies passées).
Ces cinquante portes, on les a à l’intérieur de soi-même. Tout se trouve à l’intérieur de l’homme.
Il y a de ça bien des années, alors que je me dédoublais un jour du Nouvel An, j’eus à vivre un drame dans le théâtre du monde ; j’étais poursuivi et j’arrivai au Temple aux cinquante portes et aux deux sphinx d’or qui les gardaient. Nous avons déjà étudié le symbolisme du sphinx, de son visage, des pattes de lion, etc.
J’entrai donc dans le palais entouré d’eau et je traversai un jardin très beau, mais où on respirait un souffle de mort. J’entrai par la première des cinquante portes, et je fus reçu par un groupe de frères qui m’applaudissaient ; puis je sortis et je pénétrai dans un autre beau jardin où il y avait aussi un souffle de mort. J’entrai ensuite par la deuxième porte, et ceux qui m’avaient félicité s’étaient convertis en traîtres, ils vociféraient et calomniaient ; je gardai le silence et traversai l’autre jardin jusqu’à la troisième porte, où je trouvai d’autres personnes qui me félicitaient ; puis je traversai un autre salon et d’autres gens s’y trouvaient. J’ai donc ainsi traversé ces cinquante portes et suivi les trente-deux sentiers, c’est-à-dire que j’ai parcouru le sentier intérieur. J’y ai rencontré des Maîtres habillés en bourreaux (ce sont les bourreaux de l’Égo), qui m’ont dit : « Étudiez le rituel de la vie et de la mort en attendant l’arrivée de l’Officiant ». L’officiant, c’était mon Être réel.
Tout ce que je vous ai expliqué sur les trente-deux sentiers et les cinquante portes, c’est le nombre 2. Tout y correspond au Christ intime qui doit naître en chacun de nous : Il est l’amour.
Le nombre 2 est l’amour, le Christ souffrant, celui qui doit vivre tout le Drame.
Dans le nombre 2, il y a deux colonnes : Jakin et Bohaz ; il y a association. Il faut apprendre à associer les idées, les pensées, avec les personnes, les choses, les parents. Il faut savoir écouter les opinions contraires sans se fâcher, dissoudre le Moi de la colère, cultiver l’harmonie, pour que les associations soient harmonieuses.
Dans le 2 se trouvent les relations : celle de la mère avec le fils, de la femme avec l’homme, de l’homme avec la femme ; les relations avec les choses, avec les antithèses, avec les opinions. Il faut apprendre à manier les idées, les affaires dans la paix et la sérénité ; voilà le nombre deux. Il faut apprendre à manier le deux.
Chapitre 72 – Le nombre 3
Le nombre 3 correspond à la constellation zodiacale des Gémeaux et à la planète Jupiter.
La note musicale du nombre 3 est le Mi, sa couleur le pourpre, son métal l’étain, ses plexus le plexus splénique (rate) et l’hépatique (foie).
La transmutation de l’énergie créatrice correspond au nombre 3. Le chakra splénique est le centre du corps éthérique ; c’est par là que la vie du soleil entre dans notre organisme.
Le chakra splénique recueille pendant la nuit les énergies que le soleil a laissées durant la journée, et c’est à l’aide de ces énergies que le chakra splénique transmute les globules blancs en globules rouges. Durant le jour, les déchets organiques obstruent les canaux nerveux du grand sympathique ; durant le sommeil, l’énergie vitale fait tourner ce chakra et celui-ci utilise à son tour l’énergie du soleil, qui passe à la rate pour y transmuter les globules blancs en globules rouges, puis au plexus solaire pour se distribuer dans tout le système nerveux. La glande thyroïde coopère en désinfectant tout l’organisme, et lorsque l’Égo (l’astral lunaire) retourne à l’organisme, il est clair que le corps a alors récupéré et que nous nous sentons en meilleure santé. Lorsqu’on se lève très fatigué, cela signifie que l’organisme est malade.
Le chakra hépatique sert aux sorties astrales. Le corps astral est connecté avec le foie. En éveillant le chakra du foie, tout le monde peut entrer et sortir du corps physique à volonté. Le chakra splénique, l’hépatique et le plexus solaire se développent à l’aide du mantra égyptien Fé-Uin-Dagh (prononcé Fé Ou-Inn Darrhh).
Ce mantra se chante sur la note mi et développe les trois chakras et les poumons.
Le nombre 3 est le pouvoir, il a cinquante portes et cinquante lumières. Nous savons déjà ce que signifient les cinquante portes, il faut les chercher à l’intérieur de soi-même.
50 portes = 5 + 0 = 5 (le Pentalphe, l’homme), 50 lumières = 5 + 0 = 5 ; en additionnant les résultats, on a : 5 + 5 = 10.
Le 10 représente les dix Séphiroths de la Kabbale ; 10 + 10 = trait vertical dans cercle qui est le symbole de la Mère divine, la ligne n’étant rien d’autre que l’extension d’un point.
Nous avons vu que 10 = Pentalphe, nous savons déjà que le 10 renferme l’infini.
L’énergie créatrice, l’Esprit-Saint nous donne le pouvoir, le pouvoir du sexe : c’est là que se trouve la force de l’Esprit-Saint. Les cinquante lumières sont le pouvoir de l’Esprit-Saint ; sans cette force, nous n’avons pas d’épée et sans l’épée, nous sommes sans arme.
On dit que le nombre 3 contient la Loi de Moïse, car dans le trois se trouve l’Esprit-Saint. C’est l’Esprit-Saint qui nous illumine, c’est lui qui nous enseigne la Loi (Sagesse = Père, Amour = Fils, Pouvoir = Esprit-Saint).
En considérant l’aspect pratique de la vie, nous découvrons que le nombre 3 est la production tant matérielle que spirituelle, la réalisation de nos propres souhaits, aspirations, idées.
Mais si nous voulons donner des fruits et obtenir du succès, nous devons manier le trois avec intelligence, car dans le trois existent l’harmonie, l’art, la beauté.
Tout exprimer en beauté.
Il faut savoir utiliser le 3 dans ses paroles comme dans son habillement, si on veut parvenir au triomphe. Le 3 permet la réalisation de nos souhaits les plus chers.
Poser de bonnes bases crée les conditions favorables qui attirent le triomphe. Si un jour nous obtenons la tonique 3 (on verra ce thème plus loin dans ce livre), il faut faire les choses bien, avec précaution, en beauté, en harmonie et à la perfection ; il faut savoir créer pour obtenir ce que nous souhaitons ce jour-là, que ce soit en affaires, dans notre travail ou dans quoi que ce soit.
Chapitre 73 – Le nombre 4
Le nombre 4 est la Tétrade, il correspond à la planète Uranus et, bien entendu, à la constellation du Cancer, vu que c’est la quatrième constellation.
Pour ce qui est de sa couleur, c’est le rouge foncé, et son métal est le platine.
Sa note musicale est le Fa, et le nombre 4 correspond aux fluides, aux hormones.
Le nombre 4 est la magnificence. Il possède soixante-douze portes pour administrer la justice, et celle-ci s’administre au moyen des trente-cinq principes.
Nous ne sommes magnificents que dans la mesure où nous procédons en accord avec chacun de ces principes.
La justice s’administre en accord avec les trente-cinq principes de la miséricorde. La justice sans miséricorde serait de la tyrannie.
La justice et la miséricorde vont en parfait équilibre.
72 portes = 7 + 2 = 9 (la Neuvième Sphère).
On ne pourrait pas être juste, réellement juste, sans être parvenu à la seconde naissance. Quand on a traversé la Neuvième Sphère, on reçoit l’épée flammigère, et on dit alors que l’on est juste. Celui qui n’a pas travaillé dans la Neuvième Sphère n’a pas droit à l’épée de la justice.
35 principes de miséricorde = 3 + 5 = 8 (la justice). Dans l’Arcane 8, la femme tient l’épée de la justice et une balance pour peser les bonnes et les mauvaises actions.
Nous devons triompher sur le sexe. Les grands archontes de la Loi ont triomphé sur le sexe ; la justice et la miséricorde se trouvent à être équilibrées en eux.
Dans le nombre 4, nous retrouvons l’habileté dans n’importe quel domaine, l’ordre et l’autorité.
Le nombre 4 est l’empereur de la Kabbale. Il signifie la stabilité, il sert de base à tout ce que nous voulons, que ce soit pour fonder un foyer, faire des affaires, des voyages, obtenir de l’emploi, etc. Ce que l’on souhaite doit être parfaitement solide, fondé sur la pierre cubique, solide comme le ciment, pour ne pas jeter de fausses bases, autrement tout s’écroule.
Si nous obtenons un jour la tonique 4, nous devons alors poser des bases fermes pour avoir du succès. Il faut faire les choses de façon correcte, précise et solide pour ne pas aboutir à l’échec. Ce jour-là, nous devons faire les choses en réfléchissant de manière précise, solide, sans a priori, sinon on court vers l’échec.
Le nombre 4 inclut l’aspect économique, que nous devons développer de façon correcte. Cet aspect a ses hauts et ses bas ; chaque fois que l’on a besoin d’une montée, il faut avoir des bases solides.
On doit réfléchir sur le nombre 4 pour toutes les choses : pensons que le 4 est la base, et que cette base doit être solide. II faut établir de bonnes bases pour les relations de famille.
Chapitre 74 – Le nombre 5
Le nombre 5 est le Pentalphe, l’étoile à cinq pointes. Il correspond à la planète Mercure et à la cinquième constellation, celle du Lion.
Le nombre 5 correspond au plexus solaire et son métal est le vif-argent (le mercure). Sa note musicale est le Sol, et il est en relation avec la bile. Ésotériquement, il correspond à la planète Mars.
Dans la Kabbale, le nombre 5 est l’Hiérophante, la rigueur, la Loi. On dit qu’il a soixante-douze portes d’accès et que chaque porte a trente-cinq principes ; nous ne sommes forts que dans la mesure où nous observons ces principes. Le 5 est le feu vivant qui s’infuse et se diffuse à l’intérieur de nous, dans toutes les parties de nous ; c’est la forteresse du feu.
Analysons les 72 portes : 7 + 2 = 9 (la Neuvième Sphère), les 35 principes : 3 + 5 = 8 (l’infini).
Le 9 est l’ermite, la Neuvième Sphère, le sexe. Quant au 8, c’est la justice, qui à son tour est représentée par le signe de l’infini, le feu du Phlégéton et l’eau de l’Achéron. Le feu et l’eau sont l’origine des hommes, des bêtes et des dieux.
Toute initiation authentique commence par-là : le Fils de l’homme surgit du feu et de l’eau, c’est ce qui nous donne la vigueur.
Le 5 en lui-même est l’étoile à cinq pointes, le Pentalphe, l’homme. L’homme authentique doit naître dans la Neuvième Sphère ; il est très important de comprendre ceci, car si nous avons soixante-douze portes, c’est précisément parce qu’il naît de la Neuvième Sphère ; c’est elle qui donne la puissance au Fils de l’homme.
Les trente-cinq principes sont la justice, la Loi, et le nombre 5 est la vérification, la preuve. L’eau et le feu se croisent dans la Neuvième Sphère, formant le signe de l’infini, un huit horizontal.
Ariano Montes, le grand ésotériste qui demeure au Monastère en Espagne, nous donne la formule suivante : l’infini = le Pentalphe.
On la trouve également dans les livres anciens. Le Fils de l’homme naît de l’eau et du feu dans la Neuvième Sphère, le sexe.
Du point de vue psychologique, le nombre 5 est : persuasion, investigation, sélection, compréhension.
Dans le nombre 5, nous voyons l’étude. Ce nombre, il faut savoir le manier profondément, d’une manière réfléchie, analytique, en cherchant, en sondant de nouveaux aspects. Analyser et investiguer. On ne doit rien faire de manière irréfléchie, parce que si ces conditions ne sont pas remplies, les choses se trouvent mal faites.
Il ne s’agit pas de projeter, car alors on échoue ; ceux qui passent leur vie à faire des projets échouent. Il faut voir le pour et le contre des choses pour que les choses ne soient pas mal faites, il faut apprendre à penser par nous-mêmes ; tous ceux qui vivent en faisant des projets échouent, ils passent leur temps à faire des projets et ils échouent.
Il faut agir d’après les faits et avec intelligence pour éviter les gaffes. Dans l’abîme qui sépare les pensées des faits, on échafaude parfois des projets sans qu’ils aboutissent.
Il ne faut pas se baser sur des projets mais plutôt sur des faits ; il faut agir d’après les faits avec intelligence, avec sagesse, avec compréhension, autrement nous pouvons essuyer de graves échecs. Il faut être alerte.
Le nombre 5 est également un symbole de pouvoir ; nous devons faire les choses avec intelligence et vigilance pour éviter les erreurs.
Chapitre 75 – Le nombre 6
Le nombre 6 correspond à la sixième constellation, la Vierge.
Sa planète est Vénus et sa note musicale, le La.
Il est en relation avec les îlots de Langerhans, situés dans le pancréas ; ce sont eux qui sécrètent l’insuline, si importante pour la digestion des sucres.
Sa couleur est le bleu, son plexus le sacrum ou coccyx, son chakra est Mulhadara. Le 6 est relié à toutes les glandes.
Le nombre 6 a soixante-douze portes de chaque côté et soixante-douze au milieu. L’initié qui traverse ces soixante-douze portes peut entrer dans le monde de la crue réalité de la vie et dans le Sidere.
Le monde de la crue réalité est la Neuvième Sphère, puisque 72 portes = 7 + 2 = 9. Si nous comprenons ce que sont les soixante-douze portes, si nous connaissons ce qu’est le Grand-Arcane, nous pouvons entrer dans le monde de la crue réalité de la vie et dans le Sidere, qui est le monde astral.
Il est très intéressant que le 6 ait soixante-douze portes de chaque côté et soixante-douze au milieu ; nous en trouvons l’explication dans l’étoile du roi Salomon : 6 pointes masculines et 6 creux féminins.
En résumé, cette étoile possède douze rayons, six masculins et six féminins, qui se décomposent en les douze constellations du zodiaque. Dans ces dernières se trouvent résumés et synthétisés les mystères de l’Arcane AZF, les mystères de l’Alchimie, les mystères du sexe ; ce symbole est celui du Logos.
Maintenant que nous avons expliqué le 6 de manière kabbalistique transcendantale, vous comprendrez pourquoi on entre dans le monde de la crue réalité à mesure que l’on comprend. C’est pourquoi les gens sont scandalisés en voyant l’Arcane AZF dévoilé de façon lapidaire et publique. Les enseignements de la Neuvième Sphère doivent être donnés par le biais de la Kabbale pour que ces gens connaissent la vérité.
Les soixante-douze portes situées de chaque côté sont dans Jakin et Bohaz, et au centre des deux colonnes se trouvent les soixante-douze du milieu, qui constituent le mystère des deux colonnes, la pierre brute.
Il faut ciseler la pierre brute jusqu’à la rendre parfaite. Si nous répétons trois fois ce Saint-Six, nous obtenons 666 qui est le nombre de la Bête. Mais en faisant la somme, nous obtenons : 6 + 6 + 6 = 18. Le 18 est plutôt ténébreux : c’est le crépuscule, les ennemis occultes, les ennemis secrets.
Les ténébreux attaquent terriblement quand on travaille dans le Grand-Œuvre. Celui-ci ne plaît pas aux ténébreux, et ils cherchent à faire sortir le disciple du chemin, ils l’attaquent terriblement.
Nous trouvons dans le nombre 6 les volitions érotiques, les idées de parures, la réciprocité, la fertilité, la tendresse.
Chapitre 76 – Le nombre 7
Le nombre 7 est un nombre très fort. Sa planète est Neptune et il correspond à la constellation de la Balance.
Sa note musicale est le Si, son métal le bronze, sa pierre l’opale.
Sa couleur est le magenta (un bleu plutôt violacé, presque d’acier).
Tous les Nadis ou canaux nerveux relèvent de ce nombre.
Le nombre 7 est gardé par deux cent quarante-huit préceptes ; nous progresserons dans la mesure où nous comprendrons ces deux cent quarante-huit préceptes. L’Arcane 7 est le triomphe, et celui qui triomphe voit la lumière astrale et se trouve alors pratiquement autoréalisé.
Si nous faisons la somme de 248, nous avons : 2 + 4 + 8 = 14 ; 1 + 4 = 5.
Les deux cent quarante-huit préceptes se réduisent à l’Arcane 14 de la Kabbale, qui est la tempérance : une femme qui porte deux urnes et qui mélange les deux eaux, c’est-à-dire l’élixir blanc et l’élixir rouge de la vie, de l’Alchimie. En d’autres mots, c’est le travail avec le soleil et avec la lune, le travail de la transmutation.
Le nombre 5 est en fin de compte l’étoile flammigère autoréalisée, parfaite.
Le 7 est le nombre de la victoire, il a deux cent quarante-huit préceptes de type affirmatif. Il faut comprendre les deux cent quarante-huit préceptes pour parvenir à se vaincre soi-même et à voir la lumière astrale.
Nous y trouvons l’effort de l’âme, de l’action, ainsi que l’image, la réponse, le résultat. Le nombre 7 est l’arcane de la victoire, et les deux cent quarante-huit préceptes se réduisent à l’Arcane 5, qui n’est autre que l’étoile flammigère resplendissante, l’étoile de la divinité.
Le nombre 7 est efficacité, intégrité, concentration, clémence, désir d’une vie ascendante.
Chapitre 77 – Le nombre 8
Le nombre 8 est l’Octade. Sa planète est Saturne, sa constellation la huitième, qui correspond au Scorpion.
Son métal est le plomb, et sa pierre l’onyx noir. Sa note musicale est le Do de la deuxième octave.
Le nombre 8 contient les lois d’évolution et d’involution. Ceux qui sont soumis à l’évolution violent les lois du Saint-Huit, ils violent les lois des mathématiques, car chaque évolution est suivie d’une involution. Ces deux lois forment le Saint-Huit.
Ces deux lois d’évolution et d’involution ne peuvent nous conduire à l’autoréalisation, c’est le chemin de la conscience qui est nécessaire. Dans la nature, dans l’univers, tout est mathématique.
Le Saint-Huit représente le cerveau, le cœur et le sexe du génie planétaire. Nous savons déjà que la lutte est terrible : cerveau contre sexe, sexe contre cerveau, cœur contre cœur.
Le Saint-Huit a trois cent soixante-cinq préceptes, qu’il ne faut pas violer : 3 + 6 + 5 = 14 ; 1 + 4 = 5.
Le 14 signifie la tempérance, c’est le mélange des eaux, le travail avec l’élixir rouge et l’élixir blanc.
Quand survient la lutte cœur contre cœur, l’étoile à cinq pointes tombe et ses deux angles inférieurs se trouvent pointés vers le haut.
Le nombre 8 est l’eau primordiale, car il est situé dans la Neuvième Sphère, dans le cerveau planétaire.
Les eaux se transmutent en énergie et montent par Ida et Pingala ; elles forment le caducée de Mercure, le Saint-Huit, en arrivant au cerveau.
Il faut apprendre à distinguer une chute d’une descente. Personne ne peut monter sans d’abord descendre, c’est la loi.
À la suprême désobéissance d’Adam se superposa la suprême obéissance du Christ ; mais le Christ a dû descendre.
Chaque fois que nous voulons monter, il faut descendre, autrement nous stagnons, et de cet enlisement on ne peut finir que par descendre ; mais distinguez bien une chute d’une descente.
Le nombre 8 est la modération, le caducée, la répartition avec justice.
Chapitre 78 – Le nombre 9
Le nombre 9 est l’ennéagone, la Neuvième Sphère. Il est relié à Mars par la Neuvième Sphère. C’est là qu’on entreprend une lutte à l’intérieur de soi-même, une lutte contre tout, contre la nature, car c’est là que se fabriquent les démons et les dieux ; il faut descendre au fond de l’enfer pour fabriquer les corps solaires.
Ce nombre correspond à la neuvième constellation, le Sagittaire. Son métal est le fer, sa pierre l’escarboucle, sa couleur le rouge, et sa note musicale le Ré de la deuxième octave.
Le nombre 9 correspond au plexus coronaire, aux organes créateurs, aux gonades.
Le travail avec la Neuvième Sphère a un but : créer les corps solaires. Mais il faut comprendre que même si une personne a fabriqué ces corps, elle n’est pas pour autant parvenue à l’immortalité.
Pour gagner l’immortalité, il faut avoir travaillé dans la dissolution de l’Égo, car autrement, on se convertit en un Hanasmussen à double centre de gravité : ce sont les avortons de la Mère cosmique, qui entrent dans les mondes infernaux et aboutissent à la mort seconde.
Il est nécessaire de parvenir à éliminer l’Égo et les trois Traîtres. Lorsque l’on atteint cent pour cent de conscience, on se rend compte de ce que sont l’Égo et les trois Traîtres.
Les démons rouges de Seth doivent être réduits en poussière cosmique. Il est nécessaire de vivre la mort absolue, car s’il reste quelque élément subjectif en vie, le défunt est rappelé à l’ordre.
Ceux qui sont morts à eux-mêmes sont reçus dans le monde des défunts.
L’émotion, la sagesse, la générosité et le génie appartiennent au nombre 9.
Finalement, nous avons le zéro ; celui-ci est l’éternité, l’esprit universel de vie.
Dans la Kabbale, il faut opérer avec tous les nombres.
Le nombre est saint, il est infini et éternel.
Chapitre 79 – Les sept Églises de l’Apocalypse de Saint-Jean et leur relation avec l’arbre kabbalistique
« Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’esprit dit aux Églises : au vainqueur, je ferai manger de l’Arbre de vie placé dans le Paradis de Dieu » (Apocalypse 2 : 7).
La première Église est celle d’Éphèse, ou chakra Mulhadara ; elle a quatre pétales merveilleux qui sont situés dans l’os coccygien. Cet os est la base de l’épine dorsale (on peut trouver tout ce qui se rapporte aux sept Églises ou chakras dans les livres : Message du Verseau et Les Mystères du feu, du même auteur).
La seconde Église est celle de Smyrne, la prostatique (utérine chez la femme) ou chakra Swadishtana ; elle est située à la hauteur de la prostate. Les mages de l’antiquité, les Perses, les Égyptiens, accordaient beaucoup d’importance à la prostate. La lettre qui la fait vibrer est le M, qui se prononce les lèvres fermées. Elle est d’un pouvoir singulier lorsqu’on la prononce en montant et baissant le ton ; les mages l’utilisent.
La troisième Église est celle de Pergame, l’ombilicale ou chakra Manipura, et elle est située dans le plexus solaire ; elle a dix pétales, cinq actifs dans le corps éthérique et cinq latents dans le centre télépathique. C’est là que se trouve le cerveau des émotions, et lorsqu’il se développe, on obtient la télépathie.
La quatrième Église est celle de Thyatire, le cardias ou chakra Anahata ; elle est située dans le cœur. C’est une fleur de lotus à douze pétales qui resplendissent comme le feu dans la lumière astrale. Il est bon de la développer pour apprendre à entrer et sortir du corps à volonté ; elle facilite de plus les voyages avec le corps de chair et d’os à travers la quatrième dimension, en Jinas.
La cinquième Église, celle de Sardes, se trouve dans la glande thyroïde ; c’est le chakra Vishuddha, le chakra laryngien, qui nous confère la clairaudience et possède seize pétales.
La sixième Église, celle de Philadelphie, est le chakra frontal ou Ajna, qui a deux pétales. Elle se trouve entre les deux sourcils, dans le centre de la clairvoyance ; grâce à elle, on peut voir l’aura des gens et les mondes supérieurs.
La septième Église, celle de Laodicée, est le roi des chakras, le Sahasrara aux mille pétales ; c’est le centre de la Polyvoyance, celui de l’intuition, l’œil de diamant.
À mesure que la Kundalini s’élève par la moelle épinière, par le Brahmanadi, elle éveille chacun des chakras du Nadi Chitra. Le serpent igné est relié, dans la Kabbale, avec tout l’arbre kabbalistique.
De quoi a-t-on besoin pour ouvrir les chakras ?
Dans la première Église, celle d’Éphèse, le pivot est principalement la vertu de la patience. Pour manier l’énergie créatrice, il faut la patience du Saint-Job. Lucifer est l’échelle pour descendre et Lucifer est l’échelle pour monter.
La seconde Église, celle de Smyrne, a pour vertu la chasteté.
Le troisième chakra est l’ombilical, c’est-à-dire le centre des émotions. Sa vertu spéciale est par conséquent le contrôle des émotions, la mort des désirs et des passions comme la gloutonnerie, l’ivrognerie, etc. Il faut être tempéré, ne pas se laisser emporter par les émotions.
Le quatrième chakra est celui du cœur, c’est le centre de l’amour. Il faut savoir aimer au lieu de haïr. Son fondement est l’amour.
La cinquième Église, celle de Sardes, est en relation avec l’intellect, le mental. Il faut porter attention à nos paroles, au Verbe ; pensées et paroles justes, action juste ; pensées droites, sentiments droits, action droite. Porter attention au mental et à la parole, il est aussi mauvais de parler lorsqu’on doit se taire que de se taire lorsqu’on devrait parler. Il y a des fois où parler est un délit, comme il y a des fois où c’est un délit de se taire, il y a des silences criminels.
Dans la sixième Église, il faut de la sérénité pour obtenir la clairvoyance. Pour voir dans les mondes internes, il ne faut pas se laisser emporter par la colère, parce qu’elle détruit le chakra frontal, par conséquent, la condition est la sérénité.
Pour le développement de la septième Église, il faut une dévotion élevée, une sainteté totale, la volonté.
Les vertus et les qualités sont en relation avec l’arbre kabbalistique, avec ses dix nombres, et elles sont reliées aux sept Églises.
Chapitre 80 – La Kabbale et l’année de naissance
Poursuivons à présent avec les mathématiques. Toute notre vie se déroule en fonction des mathématiques ; la Loi du karma se déroule selon les nombres.
Années importantes.
1er exemple : Eduardo del Portillo, année de naissance : 1932.
On additionne à l’année de naissance chacun des chiffres de cette même année.
1932 + 1 + 9 + 3 + 2 = 1947 = 1 + 9 + 4 + 7 = 21 (voir l’Arcane 21) ; 21 = 2 + 1 = 3 (voir l’Arcane 3).
1947 + 1 + 9 + 4 + 7 = 1968 = 1 + 9 + 6 + 8 = 24 (voir l’Arcane 24) ; 24 = 2 + 4 = 6 (L’Amoureux : il rencontra sa fiancée en 1968).
1968 + 1 + 9 + 6 + 8 = 1992 = 1 + 9 + 9 + 2 = 21 (voir l’Arcane 21) ; 21 = 2 + 1 = 3 (Marque un triomphe spirituel ; qu’il n’oublie pas cette année).
2ème exemple : Arturo Aguirre, année de naissance : 1937.
1937 + 1 + 9 + 3 + 7 = 1957 = 1 + 9 + 5 + 7 = 22 = 2 + 2 = 4 (Triomphe sur le plan matériel).
1957 + 1 + 9 + 5 + 7 = 1979 = 1 + 9 + 7 + 9 = 26 = 2 + 6 = 8 (épreuves et douleurs, avoir la patience de Job).
3ème exemple : Luis Perez, né en 1920.
1920 + 1 + 9 + 2 + 0 = 1932 = 1 + 9 + 3 + 2= 15 = 1 + 5 = 6 (Affection au cœur, sentiments ; le 6 est en relation avec le côté moral ; son père est mort cette année-là, et ce fut pour lui très grave).
l932 + 1 + 9 + 3 + 2 = 1947 = 1 + 9 + 4 + 7 = 21 = 2 + l = 3 (Production matérielle et spirituelle).
1947 + 1 + 9 + 4 + 7 = 1968 = 1 + 9 + 6 + 8 = 24 (La Tisseuse : i1 s’est pris dans ses propres fils ; souffrances dont il n’est pas sorti).
24 = 2 + 4 = 6 (L’Amoureux).
4ème exemple : Nicolas Naranjo, né en 1946.
1946 + 1 + 9 + 4 + 6 = 1966 = 1 + 9 + 6 + 6 = 22 = 2 + 2 = 4 (Succès, car il connut alors la Gnose).
1966 + 1 + 9 + 6 + 6 = 1988 = 1 + 9 + 8 + 8 = 26 = 2 + 6 = 8 (Il continuera à travailler avec succès).
Chapitre 81 – L’urgence intérieure
L’urgence intérieure d’une personne se calcule en faisant la somme kabbalistique de sa date de naissance (jour, mois et année).
1er exemple : Victor Manuel Chavez, 17 novembre 1921.
Jour 17 = 1 + 7 = 8, Mois 11 = 1 + 1 = 2, Année 1921 = 1 + 9 + 2 + 1 = 13 = 1 + 3 = 4.
Jour 8 + Mois 2 + Année 4 = 14 = 1 + 4 = 5 ; Urgence intérieure : 5 (L’Arcane 5 du Tarot est la rigueur, l’étude, la science, l’analyse, la recherche, l’intellect ; cette urgence intérieure le rend raisonneur).
2ème exemple : Monsieur Rodriguez, 5 juin 1905.
Jour 5, Mois 6, Année 1905 = l + 9 + 0 + 5 = 15 = 1 + 5 = 6.
Jour 5 + Mois 6 + Année 6 = 17 = 1 + 7 = 8 ; Urgence intérieure : 8 (Le 8 nous rend patients, passifs, énergiques, justes, droits ; il a éprouvé des souffrances, vécu des luttes, fait des études, il a dû traverser beaucoup d’épreuves).
3ème exemple : Eduardo del Portillo, 5 juillet 1932.
Jour 5, Mois 7, Année 1932 = 1 + 9 + 3 + 2 = 15 = 1 + 5 = 6.
Jour 5 + Mois 7 + Année 6 = 18 = 1 + 8 = 9 ; Urgence intérieure : 9 (La Neuvième Sphère ; l’ermite, qui cherche la lumière au milieu de tous, arrivera à produire de grandes œuvres géniales. Le fait de développer une énergie immense l’a rendu ermite sur le chemin de l’existence).
Chapitre 82 – La tonique fondamentale
La tonique fondamentale est l’urgence intérieure de la personne plus la somme kabbalistique du nombre de lettres de son nom complet.
1er exemple : Victor Manuel Chavez Caballero, urgence intérieure : 5.
VICTOR MANUEL CHAVEZ CABALLERO
123456 123456 123456 123456789
6 + 6 + 6 + 9 = 27 = 2 + 7 = 9 + 5 (urgence intérieure) = 14 = 1 + 4 = 5.
Tonique fondamentale : 5.
2ème exemple : Federico Lauro Arce Heredia, urgence intérieure : 8.
FEDERICO LAURO ARCE HEREDIA
12345678 12345 1234 1234567
8 + 5 + 4 + 7 = 24 = 2 + 4 = 6 + 8 (urgence intérieure) = 14 = 1 + 4 = 5.
Tonique fondamentale : 5.
Le 5 vit toujours en pensant, raisonnant, analysant.
3ème exemple : Margarita Garcia Sancho Fernandez, urgence intérieure : 5.
MARGARITA GARCIA SANCHO FERNANDEZ
123456789 123456 123456 123456789
9 + 6 + 6 + 9 = 30 = 3 + 0 = 3 + 5 (urgence intérieure) = 8.
Tonique fondamentale : 8 ; épreuves et douleur, un nombre de réflexion, conseils, compréhension, analyse, patience, épreuves.
Chapitre 83 – La tonique du jour
On calcule la tonique du jour en additionnant la tonique fondamentale de la personne à la somme kabbalistique de la date que nous avons choisie.
Par ce système, on sait comment les choses iront un jour donné, ce qui indique comment agir ce jour-là.
1er exemple : Victor Manuel Chavez, en date du 30 avril 1969, tonique fondamentale : 5.
Jour 30 = 3 + 0 = 3, Mois 4, Année 1969 = 1 + 9 + 6 + 9 = 25 = 2 + 5 = 7.
Jour 3 + Mois 4 + Année 7 = 14 = 1 + 4 = 5 + 5 (tonique fondamentale) = 10 = 1 + 0 = 1
Le 1 est sa tonique du jour pour le 30 avril 1969.
Le 10 est la roue de la fortune, les changements.
Le 1 est l’initiative, ce qu’on commence, ce qui débute, l’originalité, l’effort.
2ème exemple : Monsieur Guillermo Hickie, tonique du 1er mai 1969, tonique fondamentale : 8.
Jour 1, Mois 5, Année 1969 = 1 + 9 + 6 + 9 = 25 = 2 + 5 = 7.
Jour 1 + Mois 5 + Année 7 = 13 (la Mort) = 1 + 3 = 4 + 8 (tonique fondamentale) = 12 = 1 + 2 = 3.
Le 3 est sa tonique du jour pour le 1er mai 1969.
Le 3, c’est l’aspect artistique, les trois forces primaires, la production tant matérielle que spirituelle ; la production, la multiplication, le beau, le créateur : harmonie, art et beauté.
3ème exemple : Monsieur Gil, tonique du 27 juillet 1969, tonique fondamentale : 3.
Jour 27 = 2 + 7 = 9, Mois 7, Année 1969 = 1 + 9 + 6 + 9 = 25 = 2 + 5 = 7.
Jour 9 + Mois 7 + Année 7 = 23 = 2 + 3 = 5 + 3 (tonique fondamentale) = 8.
Le 8 est sa tonique du jour le 27 juillet 1969.
Le 8 est épreuves, douleurs, il faut redoubler de patience, de coopérativité, savoir attendre, réfléchir, être sérieux dans la pensée, distinguer l’utile du moins utile, ce qui est de ce qui n’est pas. Ne pas faire les choses en fou, soupeser le pour et le contre avec patience.
II faut étudier à fond chacun des nombres de la Kabbale.
Chapitre 84 – L’événement du jour
Il faut savoir choisir avec exactitude l’heure du jour ou de la nuit où l’on peut réaliser avec succès n’importe quelle activité de la réalité.
On peut choisir une heure, un jour, un mois, une année, pour ses affaires particulières.
Ici, les conventionnalismes n’entrent pas en jeu ; on ne doit pas, par exemple, utiliser « 21 heures », mais plutôt « 9 heures ».
1er exemple : Victor Manuel Chavez.
Date de naissance : 17 novembre 1921.
Urgence intérieure : 5.
Tonique fondamentale : 5.
Date à rechercher : 14 mai 1969.
Heure de l’événement : 9 heures a.m.
Jour 14 = 1 + 4 = 5, Mois 5, Année 1969 = 1 + 9 + 6 + 9 = 25 = 2 + 5 = 7.
Jour 5 + Mois 5 + Année 7 = 17 = 1 + 7 = 8 + 5 (tonique fondamentale) = 13 = 1 + 3 = 4.
Le 4 est la tonique du jour le 14 mai 1969, avec le 4, il faut savoir balancer les affaires, ajuster les détails de toute activité.
L’heure la plus intéressante de ce jour, ce fut 9 heures du matin.
4 (tonique du jour) + 9 heures = 13 = 1 + 3 = 4 : événement du jour.
À cette heure, il dut traiter une affaire dans son travail, et celle-ci marcha bien. Le 4 est la base, c’est savoir balancer les affaires.
2ème exemple : Mme Margarita Sancho Fernandez.
Date de naissance : 4 novembre 1943.
Urgence intérieure : 5.
Tonique fondamentale : 8.
Date à rechercher : 13 juin 1969.
Jour : 13 = 1 + 3 = 4, Mois 6, Année 1969 = 1 + 9 + 6 + 9 = 25 = 2 + 5 = 7.
Jour 4 + Mois 6 + Année 7 = 17 = 1 + 7 = 8 + 8 (tonique fondamentale) = 16 = 1 + 6 = 7.
7 : Tonique du jour le 13 juin 1969.
Il faut savoir combattre pour ne pas tomber, diriger l’énergie intelligemment ; lutter pour se relever. Le 16 est la tour foudroyée.
L’événement du jour est à 11 heures du soir, 11 = 1 + 1 = 2 + 7 (tonique du jour) = 9 : événement du jour.
Son événement du jour, c’est de travailler dans la Neuvième Sphère.
En ce qui concerne les heures, je dois contredire un grand nombre de kabbalistes : ils croient que l’urgence intérieure est gouvernée par telle ou telle planète à telle heure, mais il faut tenir compte du fait que l’ordre du calendrier a été altéré parce que cela convenait aux curés.
Le calendrier actuel est adultéré. Les curés du Moyen-Âge l’ont altéré dans le but de placer le dimanche le septième jour.
Le calendrier réel est le suivant : dimanche jour actuel = lundi jour réel = Lune astrologique, lundi jour actuel = mercredi jour réel = Mercure astrologique, mardi jour actuel = vendredi jour réel = Vénus astrologique, mercredi jour actuel = dimanche jour réel = Soleil astrologique, jeudi jour actuel = mardi jour réel = Mars astrologique, vendredi jour actuel = jeudi jour réel = Jupiter astrologique, samedi jour actuel = samedi jour réel = Saturne astrologique.
Ceci est l’ordre le plus antique, car c’est l’ordre des mondes dans le système solaire.
Les kabbalistes sont seuls à se leurrer s’ils ajoutent à cela un calendrier adultéré ; lorsqu’ils choisissent une heure et un jour déterminés pour agir, cela ne fonctionne pas, cela ne donne aucun résultat, parce que l’ordre est adultéré.
Les mathématiques, par contre, sont exactes.
Nous devons apprendre à utiliser les heures. Avec ce système, on prouve l’exactitude des faits. Cette question des mathématiques est très importante dans la Kabbale.
L’application des vingt-deux arcanes aux heures est la véritable horloge astrale.
Cinquième partie – La Kabbale de Prédiction
« Écoutez, j’ai à vous dire des choses importantes, j’ouvre mes lèvres pour dire des paroles droites.
C’est la vérité que mon palais proclame, car le mal est abominable à mes lèvres.
Toutes les paroles de ma bouche sont justes, en elles rien de faux ni de tortueux.
Toutes sont franches pour qui les comprend, droites pour qui a trouvé le savoir »
(Proverbes 8 : 6-9).
Chapitre 85 – Préparation
Le genre de clairvoyance le plus élevé qui existe dans l’univers, c’est la conscience. Tous les Avatars ou messagers des mondes supérieurs ont été des clairvoyants supraconscients. Hermès Trismégiste, Rama Krishna, Bouddha, Jésus-Christ, etc., étaient des êtres supraconscients, des messagers des mondes supérieurs, initiateurs de nouvelles ères dans l’évolution historique.
Imagination, inspiration et intuition, voilà les trois chemins obligatoires de l’initiation. Nous allons examiner séparément chacun de ces trois échelons.
Commençons par l’imagination.
Pour le sage, imaginer c’est voir. L’imagination est la manifestation de l’âme.
L’important, c’est d’apprendre à concentrer la pensée sur une seule chose.
Celui qui apprend à penser à une seule chose fait des merveilles et des prodiges.
Le disciple qui veut atteindre la connaissance imaginative doit apprendre à se concentrer et à méditer profondément.
Le meilleur exercice pour atteindre la connaissance imaginative est le suivant : assis face à une plante, nous nous concentrons sur elle jusqu’à oublier tout ce qui n’est pas celle-ci. Ensuite, en fermant les yeux, nous nous assoupissons en conservant dans notre imagination la forme et l’apparence de la plante, sa structure, son parfum et sa couleur.
Le disciple imaginera les cellules vivantes de la plante. Le disciple doit provoquer la somnolence au cours de ces pratiques. Le disciple, tout en sommeillant, méditera profondément sur la constitution interne du végétal, qui contient le protoplasme, la membrane et le noyau. Le protoplasme est une substance visqueuse, élastique et transparente, très semblable au blanc d’œuf (matière albuminoïde). Le disciple, assoupi, doit réfléchir sur les quatre éléments fondamentaux du protoplasme de la cellule végétale. Ces quatre éléments sont : le carbone, l’oxygène, l’hydrogène et l’azote.
La membrane est une substance incolore merveilleuse, qui s’avère totalement insoluble dans l’eau. Cette substance est la fameuse cellulose.
Le disciple, bien concentré, imaginera le noyau de la cellule comme un petit corpuscule où palpite la grande vie universelle. À l’intérieur du noyau se trouve le filament nucléaire, le liquide nucléaire et les nucléoles, le tout étant enveloppé dans la membrane nucléaire. Les nucléoles sont des corpuscules infiniment remplis d’éclat et de beauté, produits résiduels des réactions incessantes de l’organisme végétal.
Le disciple, bien concentré, doit imaginer en toute précision logique toutes ces substances minérales et combinaisons organiques qui se développent harmonieusement dans le protoplasme cellulaire de la plante. Pensez aux granules d’amidon et à la prodigieuse chlorophylle, sans laquelle il serait impossible de parvenir aux synthèses organiques parfaites. La chlorophylle se présente sous forme de granules (chloroleusites) d’une très belle couleur jaune (xantophylle). Cette dernière, sous l’action des rayons du soleil, prend cette magnifique couleur verte des végétaux. Toute plante est une communauté cellulaire parfaite, aux perfections incalculables. L’étudiant doit méditer sur la perfection de la plante et sur tous ses processus scientifiques, plein de béatitude mystique et d’enchantement devant tant de beauté.
Le mystique s’extasie en évoquant tous les phénomènes de nutrition, d’échange et de reproduction de chaque cellule végétale.
Contemplons le calice de la fleur ; nous y voyons ses organes sexuels. Nous avons ici le pollen, élément reproducteur masculin. Là se trouve le pistil ou gynécée, le très précieux organe féminin, avec son ovaire, son style et son stigmate.
L’ovaire est un sac rempli d’ovules merveilleux. Les étamines peuvent occuper différentes positions par rapport au pistil : insérées sous l’ovaire, placées autour de l’ovaire ou au-dessus.
La fécondation s’effectue par la fonction des germes féminins et des gamètes masculins. Le pollen, gamète masculin, après être sorti de l’anthère, parvient à l’ovaire de la plante où l’ovule, gamète féminin, l’attend impatiemment.
La semence est l’ovule précieux et enchanteur qui, une fois fécondé, se transforme et croît. Que l’étudiant se ramène maintenant à l’époque où la plante sur laquelle il est en train de méditer n’était qu’une petite tige délicate à peine sortie de terre. Qu’il l’imagine en train de grandir lentement jusqu’à la voir par l’imagination produire des branches, des feuilles et des fleurs. Qu’il se rappelle que tout ce qui naît doit mourir, et qu’il imagine à présent le processus de la mort de la plante. Ses fleurs se fanent, ses feuilles sèchent et le vent les emporte ; il ne reste à la fin que quelques bouts de bois sec.
Ce processus de la naissance et de la mort est merveilleux. Lorsqu’on médite sur tout ce processus de la naissance et de la mort d’une plante, lorsqu’on médite sur toute cette vie merveilleuse du végétal et que la concentration est parfaite et le sommeil profond, alors les chakras du corps astral tournent et se développent.
La méditation doit être correcte, le mental doit être exact, il faut une pensée logique et une conception exacte afin que les sens internes se développent de façon absolument parfaite.
Toute incohérence, tout manque de logique et d’équilibre mental fait obstruction et nuit à l’évolution et au progrès des chakras, disques ou fleurs de lotus du corps astral. L’étudiant a besoin de beaucoup de patience, de volonté, de ténacité, et d’une foi absolument consciente. Parmi les rêves, durant la méditation, surgit un beau jour un cadre lointain, un paysage de la nature, un visage, etc. C’est signe que l’on progresse. L’étudiant s’élève peu à peu à la connaissance imaginative. L’étudiant déchire peu à peu le voile d’Isis. Un jour, la plante sur laquelle il est en train de méditer disparaît, et il voit alors un bel enfant à la place du végétal. Cet enfant est l’élémental de la plante, l’âme végétale.
Plus tard, l’étudiant éveille sa conscience durant le sommeil, et il peut alors dire : « Je suis en corps astral ». La conscience s’éveille peu à peu. Vient un moment sur ce chemin où il acquiert la conscience continue.
Quand l’étudiant jouit de la conscience continue, alors il ne rêve plus, il ne peut plus rêver car sa conscience est éveillée. À partir de ce moment, même lorsque son corps est endormi, l’étudiant se déplace de façon consciente dans les mondes supérieurs.
La méditation exacte éveille les sens internes et provoque une transformation totale des corps internes. Celui qui éveille la conscience est parvenu à la connaissance imaginative. Il se meut dans le monde des images symboliques.
Les symboles qu’il voyait auparavant dans ses rêves, il les voit maintenant sans rêver ; il les voyait auparavant avec la conscience endormie, mais maintenant il évolue parmi eux avec une conscience de veille, même si son corps physique est profondément endormi. Lorsqu’il atteint la connaissance imaginative, l’étudiant voit les symboles, mais il ne les comprend pas. Il comprend que la nature tout entière est une écriture vivante qu’il ne connaît pas. Il doit s’élever à la connaissance inspirée pour interpréter les symboles sacrés de la grande nature.
Nous allons maintenant étudier l’inspiration.
La connaissance inspirée nous confère le pouvoir d’interpréter les symboles de la grande nature. L’interprétation des symboles est très délicate. Bien des clairvoyants sont devenus homicides ou sont tombés dans le crime de la calomnie publique pour n’avoir pas su interpréter les symboles.
Les symboles doivent être interprétés froidement, en l’absence de superstition, de malice, de méfiance, d’orgueil, de vanité, de fanatisme, de préjugés, d’idées préconçues, de haine, d’envie, de convoitise, de jalousie, etc. Tous les défauts appartiennent au Je, au Moi-même, à l’Égo réincarnant.
Quand le Moi intervient et se met à traduire et à interpréter les symboles, alors il altère le sens de l’écriture secrète et le clairvoyant tombe dans un crime qui peut lui valoir la prison.
L’interprétation doit être rigoureusement analytique, hautement scientifique et essentiellement mystique. Il faut apprendre à voir et à interpréter en l’absence du Moi, du Moi-même.
Beaucoup de mystiques trouvent étrange le fait que nous, les frères du Mouvement gnostique universel, parlions de la divine clairvoyance avec le Code pénal en main. Ceux qui s’étonnent ainsi considèrent la spiritualité comme une chose lointaine, qui n’a rien à voir avec la vie quotidienne. Ces personnes vont mal, elles se trompent, elles ignorent que chaque âme, dans les mondes supérieurs, est le résultat exact de la vie quotidienne que nous menons tous dans cette vallée de larmes.
Si nos paroles, nos pensées et nos actes ne sont pas justes, alors le résultat apparaît dans les mondes internes et la Loi nous tombe dessus.
La Loi est la Loi, et l’ignorance de la Loi n’empêche pas qu’elle s’accomplisse. Le pire péché, c’est l’ignorance. Enseigner à celui qui ne sait pas est une œuvre de miséricorde. Les hommes clairvoyants portent le poids de l’immense responsabilité de la Loi.
Il faut savoir interpréter les symboles de la grande nature en l’absence absolue du Moi. Il faut cependant redoubler d’autocritique, car lorsque le Moi du clairvoyant croit qu’il en sait beaucoup, il se sent alors infaillible, omniscient et sage, et il suppose même qu’il voit et interprète en l’absence du Moi. Les clairvoyants de cette espèce fortifient tellement le Moi qu’ils finissent par se convertir en démons terriblement pervers. Quand un clairvoyant de ce genre voit son propre Dieu intérieur, il traduit alors la vision selon ses critères ténébreux et s’exclame : « Je vais très bien ! ».
Il faut savoir interpréter en se basant sur la Loi des analogies philosophiques, sur la Loi des correspondances et sur celle de la Kabbale numérique. Nous recommandons la Kabbale mystique, de Dion Fortune. Ce livre est merveilleux, étudiez-le.
Celui qui porte la haine, la rancœur, la jalousie, l’envie, l’orgueil, etc., ne parvient pas à s’élever jusqu’au deuxième échelon, qu’on appelle la connaissance inspirée.
Quand nous nous élevons à la connaissance inspirée, nous comprenons et nous saisissons que l’accumulation accidentelle d’objets n’existe pas. En réalité, tous les phénomènes de la nature et tous les objets se trouvent intimement et organiquement reliés entre eux, ils dépendent intérieurement les uns des autres et ils se conditionnent mutuellement.
Aucun phénomène de la nature ne peut en vérité être compris intégralement si nous le considérons de façon isolée.
Tout est sans cesse en mouvement, tout change, rien n’est immobile. La lutte interne existe dans tout objet. L’objet est positif et négatif à la fois. Le quantitatif se transforme en qualitatif. L’évolution est un processus de complication de l’énergie.
La connaissance inspirée nous permet de connaître l’interrelation entre tout ce qui est, tout ce qui a été et tout ce qui sera.
La matière n’est que de l’énergie condensée. Les modifications infinies de l’énergie sont absolument inconnues tant par le matérialisme historique que par le matérialisme dialectique.
L’énergie est égale à la masse par la vitesse de la lumière au carré (E = mc2). Nous, les Gnostiques, nous nous dissocions de la lutte antithétique qui existe entre la métaphysique et le matérialisme dialectique.
Ce sont les deux pôles de l’ignorance, les deux antithèses de l’erreur.
Nous prenons un autre chemin. Nous sommes gnostiques, nous considérons la vie comme un tout intégral.
L’objet est un point dans l’espace qui sert de véhicule à certaines sommes de valeurs.
La connaissance inspirée nous permet d’étudier l’intime relation qui existe entre toutes les formes et les valeurs de la grande nature.
Le matérialisme dialectique ne connaît pas les valeurs, il n’étudie que l’objet. La métaphysique ne connaît pas les valeurs et ne connaît pas l’objet non plus.
Nous, les Gnostiques, nous nous écartons des deux antithèses de l’ignorance et nous étudions l’homme et la nature de manière intégrale.
La vie, c’est toute énergie déterminée et déterminante. La vie est sujet et objet à la fois.
Le disciple qui veut parvenir à la connaissance inspirée doit se concentrer profondément sur la musique. La Flûte enchantée de Mozart nous rappelle une initiation égyptienne. Les neuf symphonies de Beethoven et bien d’autres compositions classiques nous élèvent aux mondes supérieurs.
Le disciple, profondément concentré sur la musique, devra se voir dans celle-ci comme l’abeille dans le miel, produit de tout son travail.
Lorsque le disciple a atteint la connaissance inspirée, il doit alors se préparer pour la connaissance intuitive.
Le monde des intuitions est le monde des mathématiques. L’étudiant qui veut s’élever au monde de l’intuition doit être mathématicien, ou pour le moins posséder des notions d’arithmétique.
Les formules mathématiques confèrent la connaissance intuitive.
L’étudiant doit se concentrer sur une formule mathématique et méditer profondément sur elle. Ensuite, vider le mental et le mettre totalement en blanc, puis attendre que l’Être interne lui enseigne le concept de fond que renferme la formule mathématique. Avant que Kepler, par exemple, n’énonce publiquement son fameux principe selon lequel « les carrés des temps des révolutions des planètes autour du soleil sont proportionnels aux cubes de leurs distances du soleil », la formule existait déjà, elle était déjà contenue dans le système solaire même si les savants ne la connaissaient pas.
L’étudiant peut se concentrer mentalement sur cette formule, vider son mental, s’assoupir avec le mental en blanc et attendre que son propre Être interne lui révèle tous les secrets merveilleux contenus dans la formule de Kepler.
La formule de Newton au sujet de la gravitation universelle peut également servir à nous exercer dans l’initiation. La formule est la suivante : « Les corps s’attirent entre eux en raison directe de leurs masses et en raison inverse du carré de leur distance ».
Si l’étudiant s’exerce avec ténacité et avec une patience suprême, son propre Être interne lui enseignera et l’instruira dans l’œuvre. Il étudiera ainsi aux pieds du Maître, il s’élèvera à la connaissance intuitive.
Imagination, inspiration, intuition, sont les trois chemins obligatoires de l’initiation. Celui qui a gravi ces trois échelons de la connaissance directe a atteint la supraconscience.
Dans le monde de l’intuition, nous ne trouvons que l’omniscience.
Le monde de l’intuition est le monde de l’Être, le monde de l’Intime.
Le Moi, le Moi-même, l’Égo ne peut pas entrer dans ce monde.
Le monde de l’intuition est l’esprit universel de vie.
Le monde de la connaissance imaginative est un monde d’images symboliques.
L’inspiration nous confère le pouvoir d’interpréter les symboles.
Dans le monde de l’intuition, nous voyons le grand théâtre cosmique et nous en sommes les spectateurs. Nous assistons au grand drame de la vie.
Dans ce monde, tout le drame qui se joue sur la scène cosmique se réduit à de terribles opérations mathématiques. C’est l’amphithéâtre de la science cosmique.
Depuis cette région des mathématiques, nous voyons qu’il existe des masses physiques qui se trouvent au-dessus et au-dessous des limites de la perception sensorielle externe. Ces masses sont invisibles ; ce n’est que par la clairvoyance qu’on peut les percevoir.
La matière est de l’énergie condensée. Quand la vibration est très lente, la masse est en dessous des limites de la perception sensorielle externe. Quand le mouvement vibratoire est très rapide, la masse est au-dessus des limites de la perception sensorielle externe. Avec le télescope, nous ne pouvons voir que les mondes dont le degré de vibration est actif à l’intérieur des limites de la perception sensorielle externe.
Au-dessus et au-dessous des limites de la perception sensorielle externe, il existe des mondes, des systèmes solaires et des constellations, peuplés de toutes sortes d’êtres vivants.
Ce qu’on appelle matière est de l’énergie qui se condense en une infinité de masses.
Les sens de perception externe n’arrivent à percevoir que très peu de choses.
Le matérialisme dialectique et la métaphysique s’avèrent aujourd’hui révolus et désuets.
Nous, les frères du Mouvement gnostique, nous prenons un chemin différent.
Il est urgent que les hommes de science étudient le Traité de science occulte du docteur Rudolf Steiner, grand médecin hongrois né en 1861, ami et disciple de Nietzsche et d’Ernest Haeckel, fondateur de la Société anthroposophique.
Il est indispensable que ces amants de la science investiguent à fond toute la prodigieuse sagesse orientale qui se déverse comme un fleuve d’or dans les pages immortelles de La Doctrine secrète. Cette œuvre, qui comporte six volumes, est un monument de la sagesse archaïque. La grande Maîtresse Helena Petrovna Blavatsky est le génial auteur de ce précieux trésor de la sagesse antique.
Ceux qui atteignent la supraconscience se convertissent en de véritables clairvoyants illuminés. Aucun authentique clairvoyant ne se vante de ses facultés.
Aucun clairvoyant légitime ne dit qu’il est clairvoyant.
Lorsqu’un véritable clairvoyant voit quelque chose d’important, il donne sa conception d’une façon extrêmement cultivée et respectueuse envers le prochain. Il ne dit jamais : « Je vois que », il dit plutôt : « Nous estimons, nous considérons que », ou encore : « Nous avons appris que ». C’est ainsi que tous ceux qui sont parvenus aux sommets ineffables de la supraconscience se distinguent par leur noblesse, leur humilité et leur modestie.
Lisez le Kundalini Yoga de Sivananda, méditez sur la bienheureuse Loge blanche, scrutez les trésors gnostiques, méditez sur le symbolisme profond que contient chacun des arcanes du Tarot.
Ceux qui atteignent les hauteurs de la supraconscience pénètrent dans l’amphithéâtre de la science cosmique.
Le triple chemin de la science, de la philosophie et de la mystique cosmique révolutionnaire nous conduit vers les régions ineffables de la grande Lumière.
La Gnose est rigoureusement scientifique, hautement philosophique et transcendentalement mystique.
Chapitre 86 – Prédiction et synthèse
Condensé des 22 arcanes majeurs.
Arcane 1 : Le Mage, l’homme : « Épée, volonté, pouvoir ».
Arcane 2 : La Prêtresse, la femme du mage : « Science occulte ; favorable ».
Arcane 3 : L’Impératrice, la Mère divine : « Production matérielle et spirituelle ».
Arcane 4 : L’Empereur : « Commandement, progrès, succès, miséricorde ».
Arcane 5 : Le Hiérarque, la rigueur, la Loi : « Le karma ; Mars, la guerre ».
Arcane 6 : L’Indécision, l’amoureux : « Victoire, chance favorable ».
Arcane 7 : Le Triomphe, le char de guerre : « Guerres, luttes, expiation, douleur, amertumes ».
Arcane 8 : La Justice, l’arcane de Job : « Souffrances, épreuves, douleur ».
Arcane 9 : L’Ermite, l’initiation : « Solitude, souffrances ».
Arcane 10 : La Rétribution, la roue de la fortune : « Bonnes affaires, changements ».
Arcane 11 : La Persuasion, le lion dompté : « La Loi est favorable, pas de craintes à y avoir ; Mars ».
Arcane 12 : L’Apostolat, le sacrifice : « Épreuves et douleur ; l’Arcane AZF nous sort de la douleur ».
Arcane 13 : L’Immortalité, Mort et résurrection : « Transformations, changement total ».
Arcane 14 : La Tempérance, Mariage, association : « Longue vie, stabilité ; pas de changement ».
Arcane 15 : La Passion, Typhon-Baphomet : « Échec amoureux ; présage de dangers ».
Arcane 16 : La Fragilité, la tour foudroyée : « Châtiment, chute terrible ; éviter cette date ».
Arcane 17 : L’Espérance, l’étoile de l’espérance : « Espérance et attente ».
Arcane 18 : Le Crépuscule, ennemis occultes : « Les ennemis occultes peuvent attaquer à n’importe quel moment ; maladies, pas d’affaires ».
Arcane 19 : L’Inspiration, le soleil rayonnant : « Succès, chance favorable ; la pierre philosophale ».
Arcane 20 : La Résurrection, la résurrection des morts : « Changements favorables ; profitez-en, en finir avec les faiblesses ».
Arcane 21 : La Transmutation, le fou, la stupidité : « Découragement total en faveur du mal ; clé magique : la rune Olin ; antithèses, ennemis d’Hiram-Abiff ».
Arcane 22 : Le Retour, la vérité, la Couronne de vie : « Triomphe, tout finit bien ; pouvoir, force, chance favorable ».
Synthèse détaillée des 22 arcanes majeurs.
Arcane 1 : Le Mage.
L’Arcane 1 représente ce que l’on entame, ce qui commence, ce qui est semé, ce qui débute. Tout début est difficile : il faut travailler dur, il faut semer pour récolter. Cet arcane donne de l’aptitude à résoudre les problèmes. Il confère du pouvoir, tant pour s’éveiller que pour dominer les passions dans le monde physique.
Il tend vers l’organisation des éléments naturels et vers la domination des forces en mouvement. Il donne de l’aptitude pour acquérir, disposer, modeler, appliquer.
L’Arcane 1 est l’unité, le principe de la lumière, le Père, le monde en tant que manifestation, l’homme en tant qu’unité vivante et complète en elle-même, le fondement du motif de tous les actes, la synthèse de tout ; l’initiation dans les mystères et le pouvoir de les déchiffrer et de les utiliser, le pouvoir volitif. L’Arcane 1 donne le triomphe, mais après la lutte qui découle du karma.
Séphiroth kabbalistique : Kether, lettre hébraïque : Aleph, axiome transcendant : « Sois dans tes œuvres comme tu es dans tes pensées ».
Éléments de prédiction : annonce la domination des obstacles matériels, de nouvelles relations sociales, des initiatives heureuses ; concours d’amis fidèles qui aident au développement des projets, et présence d’amis jaloux qui leur font obstacle.
Arcane 2 : La Prêtresse.
Par cet arcane, on fabrique, on modèle la matrice où les images prennent forme. L’Arcane 2 est la thèse qui projette l’antithèse. C’est la fontaine où s’accumulent les eaux de la source. C’est la manifestation duelle de l’unité. L’unité, en se dédoublant, donne naissance à la féminité réceptrice et productrice de toute la nature.
Séphiroth kabbalistique : Chokmah, lettre hébraïque : Beth, axiome transcendant : « Le vent et les vagues favorisent toujours celui qui sait naviguer ».
Éléments de prédiction : attirances et répulsions, pertes et gains, montées et descentes. Inspirations favorables à l’initiative et propices à contrer l’opposition secrète de la part de seconds, en vue de mener à bonne fin ce qui est commencé.
Arcane 3 : L’Impératrice.
On dit que l’Arcane 3 est le modeleur ; il est clair que tout dans la création et dans la nature se modèle au moyen du Verbe. L’Arcane 3 signifie succès, production tant matérielle que spirituelle.
Séphiroth kabbalistique : Binah, lettre hébraïque : Ghimel, axiome transcendant : « Ton métier tisse des étoffes pour ton usage et des étoffes dont tu n’as pas à te servir ».
Éléments de prédiction : multiplication des biens matériels, prospérité dans les affaires, abondance, richesse, succès. Obstacles à vaincre et satisfactions à mesure que nous les vainquons.
Arcane 4 : L’Empereur.
Dans l’Arcane 4 existent les quatre concordances, qui sont les suivantes : affirmation, négation, discussion, séduction.
Séphiroth kabbalistique : Chesed, lettre hébraïque : Daleth, axiome transcendant : « Bénis le travail de tes mains et mets ton cœur dans celui de ta pensée ».
Éléments de prédiction : prédit des réussites matérielles, des bases pour de plus hautes entreprises, des résultats favorables suite à l’effort investi et des conditions pénibles pour les obtenir. Les amitiés sont à la fois une aide et un obstacle. La chance est propice et adverse en même temps.
Arcane 5 : Le Hiérarque.
L’Arcane 5 est indication, démonstration, enseignement, loi karmique, philosophie, science, art. C’est la Loi, la rigueur.
Séphiroth kabbalistique : Geburah, lettre hébraïque : He, axiome transcendant : « Je te connaissais par ouï-dire, mais à présent mes yeux te voient et mon cœur te sent ».
Éléments de prédiction : liberté et restrictions, nouvelles expériences, acquisition d’enseignements profitables, amours et amourettes, occasions manquées dans des voyages. Amis favorables et amis de mauvais augure. Êtres et objets qui arrivent et qui partent, les premiers pour s’en aller et les seconds pour revenir.
Arcane 6 : L’Indécision.
L’Arcane 6 est l’amoureux ; enchaînement, équilibre, lutte terrible entre l’amour et le désir. Union amoureuse de l’homme et de la femme, étreinte. C’est l’affirmation suprême du Christ intérieur et la négation suprême du démon.
Dans l’Arcane 6, on se trouve dans la situation où l’on doit choisir l’un ou l’autre chemin.
L’Arcane 6 contient la lutte entre les deux ternaires, les mystères du Lingam-Yoni.
Séphiroth kabbalistique : Tiphereth, lettre hébraïque : Vau, axiome transcendant : « Tu me donnes des travaux, Seigneur, mais avec eux de la force ».
Éléments de prédiction : privilèges et devoirs dans les relations entre les sexes. Antagonismes de forces, séparations et divorces. On obtient ce que l’on poursuit ; désirs ardents qui se réalisent, certains satisfaisants et d’autres décevants.
Arcane 7 : Le Triomphe.
L’Arcane 7 est lutte, bataille, difficultés. Le guerrier doit apprendre à manier le bâton et l’épée, et il obtiendra ainsi la grande victoire. Notre devise est Théléma (volonté).
Séphiroth kabbalistique : Netzah, lettre hébraïque : Zain, axiome transcendant : « Tant que la science entre dans ton cœur et que la sagesse est douce à ton âme, demande et il te sera accordé ».
Éléments de prédiction : annonce un pouvoir magnétique, une intellection adéquate (union de l’intellect et de l’intuition) ; justice et réparations, honneur et déshonneur, obtention de ce que l’on poursuit avec effort ; satisfactions et contrariétés.
Arcane 8 : La Justice.
L’Arcane 8 signifie de dures épreuves ; c’est la droiture, la justice, l’équilibre. Il faut chercher le bien coûte que coûte ; lorsqu’il s’agit, par exemple, pour les Maîtres de la médecine, d’un malade qui se meurt, ceux-ci tentent de le sauver parce que c’est la Loi, ils accomplissent la Loi en faisant le bien.
L’Arcane 8 renferme les épreuves initiatiques.
Séphiroth kabbalistique : Hod, lettre hébraïque : Cheth, axiome transcendant : « Construis un autel dans ton cœur, mais ne fais pas de ton cœur un autel ».
Éléments de prédiction : prédit des rétributions : châtiments et récompenses, gratitudes et ingratitudes, compensations pour des services rendus.
Arcane 9 : L’Ermite.
L’Arcane 9 est l’ermite, sage et prudent, c’est la solitude. Dans la Neuvième Sphère, il y a de grandes douleurs.
La douleur suprême se trouve dans la Neuvième Sphère, comme le dit Dante dans sa Divine Comédie. Il faut apprendre à comprendre, il faut apprendre à souffrir, à être résigné. Ceux qui ne le sont pas échouent.
Séphiroth kabbalistique : Jesod, lettre hébraïque : Teth, axiome transcendant : « Monte sur la montagne et contemple la Terre promise, mais je ne te dis pas que tu y entreras ».
Éléments de prédiction : annonce de la science pour faire des découvertes, de l’ordre pour les réaliser et de la prudence pour s’en servir. Associations propices et associations malheureuses. Amis qui aident et amis qui nuisent. Lumière de raison et lumière d’intuition, la première pour l’immédiat et la seconde pour ce qui est à venir.
Arcane 10 : La Rétribution.
L’Arcane 10, du point de vue ésotérique, est réellement transcendantal. Le cercle avec un point au centre est un symbole tout à fait phallique ; en allongeant le point, on le convertit en une ligne, le Lingam. Si nous plaçons cette ligne à gauche du cercle, nous obtenons le nombre 10, qui renferme tous les secrets du Lingam-Yoni, les lois d’irradiation et d’absorption. Il est impossible de parvenir à l’autoréalisation intime de l’Être sans avoir travaillé dans le Sahaja Maïthuna.
L’Arcane 10 est la roue du Samsara, la roue cosmogonique d’Ézéchiel. Nous retrouvons dans cette roue la bataille des antithèses. Cette roue renferme le secret tout entier de l’Arbre de la connaissance.
L’Arcane 10 est la roue des siècles, la roue tragique qui est la Loi du retour antique. Il est logique que cette loi soit intimement reliée à la Loi de récurrence, selon laquelle toute situation se répète telle qu’elle s’est déjà produite, avec en plus ses conséquences bonnes ou mauvaises ; les mêmes drames se répètent, et cela s’appelle le karma.
Séphiroth kabbalistique : Malkuth, lettre hébraïque : Iod, axiome transcendant : « Le savoir que tu achètes par l’expérience est coûteux mais plus coûteux encore est celui qu’il te reste à acheter ».
Quand nous faisons une demande, les anges nous répondent souvent en nous montrant l’horloge. Le disciple doit observer l’heure qu’indique l’horloge, c’est l’horloge du destin. La réponse se trouve dans l’aiguille des heures. En allégorie ésotérique, on nous répond toujours par l’horloge, il faut apprendre à comprendre l’horloge.
À l’horloge première heure d’Apollonius : « Étude transcendantale de l’occultisme ».
Éléments de prédiction : prédit bonne et mauvaise fortune, élévations et descentes, possessions légitimes et possessions douteuses. Recommandations qui proviennent d’expériences passées et circonstances qui se répètent de différentes manières.
Arcane 11 : La Persuasion.
L’Arcane 11 est le travail avec le feu, avec la force de l’amour.
La persuasion en soi est une force d’ordre subtil et spirituel. La sagesse occulte dit : « Attisez la flamme de l’esprit par la force de l’amour ».
La persuasion a plus de pouvoir que la violence.
Lettre hébraïque : Kaph, axiome transcendant : « Joyeux dans l’espérance, résigné dans la tribulation, sois constant dans la prière ».
À l’horloge deuxième heure d’Apollonius : « Les abîmes du feu ; les vertus astrales forment un cercle à travers les dragons et le feu ».
Éléments de prédiction : annonce le contrôle de la direction que l’on prend, la domination des éléments ; vitalité, rajeunissement, acquisition et perte d’amis pour des raisons familiales. Peines, obstacles, jalousies, trahisons et résignation pour supporter les contrariétés.
Arcane 12 : L’Apostolat.
L’Arcane 12 implique des sacrifices, des souffrances ; c’est la carte de l’apostolat.
L’Arcane 12 entraîne de nombreuses souffrances, de nombreuses luttes. Sa synthèse est très belle, car l + 2 = 3, ce qui signifie la production tant matérielle que spirituelle ; il est puissant dans les domaines spirituel et social. Cet arcane annonce une lutte aux niveaux économique et social.
Lettre hébraïque : Lamed, axiome transcendant : « Même si le soleil te fatigue le jour et la lune t’attriste la nuit, ne pose pas tes pieds là où ça glisse ni ne dors quand tu montes la garde ».
À l’horloge troisième heure d’Apollonius : « Les serpents, les chiens et le feu » (magie sexuelle, travail avec la Kundalini).
Éléments de prédiction : prédit des contrariétés, des angoisses, des chutes ; pertes matérielles dans certaines conditions de vie, et gains dans certaines autres. Pressentiments encourageants, et d’autres qui découragent.
Arcane 13 : L’Immortalité.
L’Arcane 13 est la mort, mais il peut aussi bien signifier du nouveau ; il peut renfermer de la richesse comme de la misère, c’est un nombre aux grandes synthèses.
L’Arcane 13 contient l’Évangile de Judas. Judas représente la mort du Moi. L’Évangile de Judas est celui de la mort, c’est la dissolution de l’Égo. Judas symbolise l’Égo, celui qu’il faut décapiter.
Lettre hébraïque : Mem, axiome transcendant : « La nuit est passée et le jour nouveau est arrivé ; revêts-toi donc des armes de la lumière ».
À l’horloge quatrième heure d’Apollonius : « Le néophyte errera de nuit parmi les sépulcres, il éprouvera l’horreur des visions, il se livrera à la magie et à la Goétie » (cela signifie que le disciple se verra attaqué par des millions de magiciens noirs dans le plan astral ; ces magiciens ténébreux tentent de l’éloigner du sentier lumineux).
Éléments de prédiction : annonce des déceptions, des désillusions ; mort d’affections nuisibles à ce que l’on demande, effondrement, joies pures et agréables à l’âme, améliorations dont on jouit avec douleur, aide d’amis. De nouvelles conditions, les bonnes en pire et les mauvaises en mieux.
Arcane 14 : La Tempérance.
L’Arcane 14 est la chasteté, la transmutation, les eaux. Il faut travailler dur à ciseler la pierre, sans laquelle on ne peut obtenir la transmutation sexuelle.
Lettre hébraïque : Nun, axiome transcendant : « Ne sois pas comme la paille dans le vent, ni comme le vent sur la paille ».
À l’horloge cinquième heure d’Apollonius : « Les eaux supérieures du ciel » (Dans cette période, le disciple apprend à être chaste et pur parce qu’il comprend la valeur de sa liqueur séminale).
Éléments de prédiction : prédit des amitiés, des affections réciproques, des obligations, des combinaisons chimiques et des combinaisons d’intérêts ; amours affligés, amours dévoués, amours traîtres. Choses qui restent et choses qui s’en vont, les premières pour partir, et les secondes pour revenir.
Arcane 15 : La Passion.
L’Arcane 15 est le Moi pluralisé, qu’on appelle ésotériquement le Satan.
L’Arcane 15 représente la passion, fondée sur le feu luciférien. Il est nécessaire de savoir que le défaut principal est la passion sexuelle, la luxure.
Dans la synthèse kabbalistique de l’Arcane 15, nous avons 1 + 5 = 6, le 6 en lui-même étant le sexe, ce qui signifie que dans le sexe se trouve la plus grande force qui puisse libérer l’homme, mais aussi la plus grande force qui puisse l’asservir.
L’Arcane 15 signifie le travail avec le démon, le processus de dissolution du Moi.
L’Éden est le sexe lui-même ; la Bête interne, le Moi psychologique qui nous bloque le passage menant à l’Éden, se trouve à la porte du sexe pour nous inviter à l’éjaculation de la liqueur séminale ou pour nous écarter de cette porte en nous présentant toute sorte d’écoles, de théories, de sectes, etc.
Lettre hébraïque : Samech, axiome transcendant : « Ils m’ont fait gardien des vignes et ma vigne à moi, je ne l’ai pas gardée ».
À l’horloge sixième heure d’Apollonius : « Ici, il est nécessaire de se tenir tranquille, immobile, à cause de la peur » (Cela indique l’épreuve terrible du Gardien du seuil, qu’il faut beaucoup de courage pour vaincre).
Éléments de prédiction : annonce des controverses, des passions, des fatalités. Prospérité par le biais de la légalité et de la fatalité. Affections nocives pour celui qui les ressent et pour celui qui en est l’objet. Désirs véhéments et situations violentes.
Arcane 16 : La Fragilité.
La sortie de l’Éden coïncide avec l’Arcane 16. L’Éden ou paradis, il faut l’entendre comme étant le sexe lui-même. Nous sommes sortis par les portes du sexe, et ce n’est que par le sexe que nous retournerons à l’Éden.
L’Arcane 16 est très dangereux. Il est nécessaire d’éveiller la conscience pour ne pas marcher comme des aveugles ; les aveugles peuvent tomber à l’abîme.
L’initié qui renverse le vase d’Hermès chute inévitablement.
La lutte est terrible entre le cerveau, le cœur et le sexe. Si le sexe domine le cerveau, l’étoile à cinq pointes, le Pentagramme, se trouve inversé et l’homme est précipité la tête en bas et les deux jambes en l’air au fond de l’abîme. Il tombe foudroyé par l’Arcane 16. Ceux qui se laissent tomber chutent par l’Arcane 16, qui est la tour foudroyée ; ce sont ceux qui ont échoué dans le Grand-Œuvre du Père.
Lettre hébraïque : Ain, axiome transcendant : « Lumière de l’aube, lumière du midi, lumière du crépuscule ; ce qui importe, c’est que ce soit de la lumière ».
À l’horloge septième heure d’Apollonius : « Le feu réconforte les êtres inanimés et si un prêtre, un homme suffisamment purifié le dérobe puis le projette, s’il le mêle à l’huile sainte et le consacre, il parviendra alors à guérir toutes les maladies seulement en l’appliquant sur la partie affectée » (L’initié voit ici sa fortune matérielle menacée et ses entreprises échouent).
Éléments de prédiction : prédit des accidents imprévus, des tempêtes, des commotions, des morts. Bénéfices par le concours de circonstances bonnes et mauvaises. Réciprocité : dans l’amour et dans la haine, dans l’indifférence et dans la jalousie, dans la trahison et dans la loyauté.
Arcane 17 : L’Espérance.
L’étoile à huit pointes représente toujours Vénus, l’étoile du matin.
Dans l’Arcane 17, nous retrouvons l’initiation Vénuste.
Le symbole de Vénus nous montre qu’il faut que le cercle de l’esprit se trouve sur la croix du sexe, c’est-à-dire que le sexe soit sous le contrôle de l’esprit. Ce signe inversé illustre que l’esprit est dominé par le sexe.
Lettre hébraïque : Phe, axiome transcendant : « Certains demandent des signes pour croire et d’autres de la sagesse pour œuvrer, mais le cœur qui espère possède tout cela dans son espérance ».
À l’horloge huitième heure d’Apollonius : « Les vertus astrales des éléments et des semences de tout genre ».
Éléments de prédiction : annonce de l’intuition, du soutien, de l’illumination ; naissances, brèves afflictions et brèves satisfactions, disputes et réconciliations, privations, abandons et gains.
Arcane 18 : Le Crépuscule.
La synthèse kabbalistique de l’Arcane 18 est 1 + 8 = 9, la Neuvième Sphère, le sexe. Si on additionne 9 + 9 = 18, on y voit un équilibre. L’un des 9 est l’aspect positif et l’autre est l’aspect négatif, mais le 18 en soi s’avère négatif, néfaste, ce sont les ennemis secrets de l’arcane du crépuscule. Il faut donc lutter beaucoup dans la Neuvième Sphère, car il faut apprendre à sublimer l’énergie sexuelle ; voilà la clé de tous les empires.
Nous retrouvons dans l’Arcane 18 les dangers de l’initiation, les ennemis occultes et secrets qui se proposent de nuire à l’initiation, la lutte souterraine dans les domaines de la Neuvième Sphère.
Dans l’Arcane 18, nous devons livrer des batailles sanglantes contre les ténébreux. La Loge noire, l’abîme, la tentation, les démons ne veulent pas que l’initié s’échappe de leurs griffes.
C’est le sentier en lame de rasoir, c’est le chemin qui est rempli de périls en dehors comme en dedans, comme le dit le vénérable Maître Sivananda.
Dans les mondes internes, les ténébreux de l’Arcane 18 assaillent violemment l’étudiant.
Nous retrouvons dans le terrible Arcane 18 la sorcellerie de Thessalie, la cuisine de Canidio, des cérémonies magiques érotiques, des rites pour se faire aimer, des philtres dangereux, etc. Nous devons avertir les étudiants gnostiques que le philtre le plus dangereux qu’emploient les ténébreux pour écarter l’étudiant du sentier en lame de rasoir, c’est l’intellect.
Lettre hébraïque : Tzad, axiome transcendant : « Que ta charité soit un grenier inépuisable, et ta patience non moins inépuisable que ta charité ».
À l’horloge neuvième heure d’Apollonius : « Ici, rien n’est encore terminé. L’initié aiguise sa perception jusqu’à dépasser les limites du système solaire, au-delà du zodiaque. Il parvient au seuil de l’infini, il atteint les limites du monde intelligible. La lumière divine se révèle et avec elle, apparaissent de nouvelles craintes et de nouveaux dangers » (Étude des mystères mineurs, les neuf arcades par lesquelles l’étudiant doit monter).
Éléments de prédiction : prédit l’instabilité, l’inconstance, des embûches, de la confusion, des changements, des situations incertaines, de longues délibérations, des empêchements inattendus, des résultats tardifs, des triomphes et des échecs apparents.
Arcane 19 : L’Inspiration.
L’Arcane 19, dans la Kabbale de prédiction, annonce la victoire totale, que ce soit par nos propres efforts ou avec l’aide d’autres personnes.
L’Arcane 19 est l’arcane de la victoire, des succès. Cette victoire est en relation avec tous les aspects de la vie, aux niveaux économique, social, politique, moral, etc.
La synthèse kabbalistique de l’Arcane 19 est 1 + 9 = 10. Le 10 est un nombre profondément sexuel ; on y retrouve le cercle et la ligne, les mystères du Lingam-Yoni. Il n’est possible de parvenir à l’autoréalisation que par le biais de la transmutation de l’énergie sexuelle.
Dans l’Arcane l9, une grande alliance s’établit entre deux âmes. Homme et femme doivent tuer le désir pour parvenir à la grande alliance, pour réaliser le Grand-Œuvre.
Lettre hébraïque : Coph, axiome transcendant : « Prends le bouclier de ta foi et avance d’un pas décidé, que ce soit dans le sens du vent ou contre tous les vents ».
À l’horloge dixième heure d’Apollonius : « Les portes du ciel s’ouvrent et l’homme sort de sa léthargie » (C’est le nombre 10 de la deuxième grande initiation des mystères majeurs, qui permet à l’initié de voyager en corps éthérique. C’est la sagesse de Jean le Baptiste).
Éléments de prédiction : prédit l’accroissement du pouvoir, le succès dans les efforts. Bonheur dans les actes qui se réalisent. Bénéfices par le fait de nos propres efforts et des efforts des autres, héritages. Clarté dans ce que l’on souhaite, feu qui consume ce que l’on désire.
Arcane 20 : La Résurrection.
L’Arcane 20 est celui de la résurrection des morts. En réalité, la résurrection de l’âme n’est possible qu’à travers l’initiation cosmique. Les êtres humains sont morts, et ils ne peuvent ressusciter qu’au moyen de l’initiation.
Lettre hébraïque : Resch, axiome transcendant : « Fleur dans le pommier, fruit dans la vigne, moisson d’une semence mûre ».
À l’horloge onzième heure d’Apollonius : « Les anges, les chérubins et les séraphins volent dans un bruissement d’ailes ; il y a de la joie dans le ciel, la terre et le soleil qui surgissent d’Adam s’éveillent » (Ce processus fait partie des grandes initiations des mystères majeurs, où seule règne la terreur de la Loi).
Éléments de prédiction : annonce des choix harmonieux, des initiatives heureuses, des travaux, des gains. Compensations pour le bien comme pour le mal. Amis fidèles qui annulent l’action des amis traîtres. Jalousie pour le bien dont on profite. Afflictions causées par des pertes.
Arcane 21 : La Transmutation.
On peut représenter l’Arcane 21 par l’étoile pentagonale inversée, qui représente la magie noire.
L’Arcane 21 est l’échec, la stupidité, le fou du Tarot. Celui qui travaille à s’autoréaliser est sujet à commettre des folies. Il faut travailler avec les trois facteurs de la révolution de la conscience : 1 Mourir, 2 Naître, 3 Se sacrifier pour les autres.
Transmutation indique qu’il faut transmuter. Le cerveau doit contrôler le sexe ; quand le cerveau perd le contrôle (sur le sexe), quand le sexe parvient à dominer le cerveau, alors l’étoile à cinq pointes, l’homme, tombe la tête la première à l’abîme. C’est le Pentagramme inversé, symbole de la magie noire.
Dans cet arcane, le crocodile indique le danger avec précision.
Lettre hébraïque : Schin, axiome transcendant : « Mon âme n’entre pas dans son secret ni mon navire dans son port ».
À l’horloge douzième heure d’Apollonius : « Les tours de feu se font menaçantes » (C’est l’entrée triomphale du Maître dans le bonheur sans limites du Nirvana, ou bien le renoncement au bonheur du Nirvana par amour pour l’humanité, il se convertit dans ce dernier cas en Bodhisattva de compassion).
Éléments de prédiction : prédit la privation de quelque chose dont on profite ; on s’offusque en tentant d’obtenir ce que l’on veut. Ruine dans ce qui enorgueillit, danger d’isolement, cadeaux perfides, promesses trompeuses, désillusions, fin de certaines choses et commencement de certaines autres.
Arcane 22 : Le Retour.
L’Arcane 22 est la Couronne de vie, le retour à la lumière, l’incarnation de la vérité en nous.
La synthèse kabbalistique de l’Arcane 22 est 2 + 2 = 4, homme, femme, feu et eau. C’est l’Iod-He-Vau-He : homme, femme, phallus, utérus. Voilà le saint et mystérieux Tetragrammaton, le Saint-Quatre.
Lettre hébraïque : Taf, axiome transcendant : « Le soleil se lève, le soleil se couche, puis il retourne à son point de départ pour renaître à nouveau ».
À l’horloge : « Il existe une treizième heure, qui est celle de la libération ».
Éléments de prédiction : annonce une longue vie, des héritages, des distinctions ; jouissance de plaisirs honnêtes, rivaux qui se disputent l’affection, amis qui veillent pour nous, obstacles et capacité de les vaincre, situations incertaines et événements qui les éclaircissent.
Chapitre 87 – Consultation du Tarot
1 Allumer le feu sur son autel ou employer trois bougies.
2 Placer un Pentagramme.
3 Séparer les vingt-deux arcanes majeurs des arcanes mineurs.
4 Se signer et se fermer avec l’étoile microcosmique. Invoquer le Père et demander l’illumination à l’Esprit-Saint.
5 Battre les vingt-deux arcanes majeurs, faces vers le bas ; tirer un arcane majeur et le mettre de côté sans le regarder.
6 Battre les cinquante-six arcanes mineurs et tirer une carte ; battre à nouveau et tirer un autre arcane mineur. Nous avons maintenant en tout trois cartes.
7 Faire la somme de l’arcane majeur avec le résultat de l’addition des deux chiffres de chacun des deux mineurs. Si le résultat dépasse 22, on additionne de nouveau les chiffres. La résultante finale est la carte de prédiction, le résultat. La prédiction des deux arcanes mineurs vient éclaircir ce résultat.
Exemple n° 1 : 11, 26, 42.
Le lion dompté 11, le Prodige 26 = 2 + 6 = 8, la Prééminence 42 = 4 + 2 = 6.
11 + 8 + 6 = 25 = 2 + 5 = 7 (Réponse : le Triomphe).
Exemple n° 2 : 10, 30, 59.
La Rétribution 10, l’Échange 30 = 3 + 0 = 3, la Révélation 59 = 5 + 9 = 14 = 1 + 4 = 5.
10 + 3 + 5 = 18 (Réponse : le Crépuscule).
Il est nécessaire de connaître les vingt-deux arcanes. Une fois qu’on les connaîtra, on utilisera la partie pratique de la prédiction de manière intelligente, dans les cas de grande importance.
Il est nécessaire de connaître le sens de la prédiction. On situe les cartes du point de vue astral, mathématique, on demande l’aide de l’Esprit-Saint, on utilise le nombre, les mathématiques. Toutes les lois sont faites à partir des nombres, de la mesure et du poids.
Beaucoup de gens utilisent le Tarot de façon empirique, ce qui est une erreur. Dans la prédiction kabbalistique, c’est la dernière chose à être enseignée ; pour utiliser les nombres d’une manière sage, il faut d’abord étudier et comprendre la signification de chacune des cartes.